Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette...

56
Une année de développement de l’Agriculture Biologique en Ille-et-vilaine en 2017 par Agrobio35

Transcript of Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette...

Page 1: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

Une année de développement de l’Agriculture Biologique en Ille-et-vilaine en 2017 par Agrobio35

Page 2: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

π Directeur de la publication : Guillaume Aveline. π Maquette : AGROBIO 35. π Crédit photo : AGROBIO 35 - Matthieu Chanel sauf mentions contraires π Image de couverture : Michel Briand Arboriculteur - Le « Petit Verger » à Romillé et salarié agricole chez Pierre-Yves Govin - Portrait réalisé pour la FRAB

ET MAINTENANT, ON FAIT QUOI ?L'agriculture biologique vit depuis quelques mois ce qu'on pourrait appeler un changement d'échelle, ce dont tout le monde se réjouit. Cette forte augmentation des conversions, en lien avec la demande croissante de produits bio de la part des consommateurs, nous oblige à réfléchir au développement harmonieux que nous souhaions, et à nous investir dans tous les champs d'activité en relation avec l'agriculture biologique.

Ils soutiennent le développement de l’agriculture biologique en Ille-et-Vilaine :

le mot du Président

Par Guillaume AvelineÉLEVEUR LAITIER

Président d’Agrobio 35

Les chiffres sont impressionnants, et toutes les productions sont concernées. Il y a désormais plus de 600 fermes bio sur le département, avec une diversité d'activités remaquable. Ce grand nombre de conversion d'agriculteurs n'est pas le fruit du hasard, mais bien le résultat du travail réalisé par les paysans en bio depuis longtemps, avec l'appui des techniciens d'Agrobio 35, pour démontrer les bénéfices sur le long terme de l'agriculture biologique. Il est en effet plus facile désormais de franchir le pas du passage en bio quand on sait qu'on a un voisin qui maitrise le sujet, du matériel spécifique à disposition, et des techniciens sur qui compter. Il est important de constater aussi qu'il n'y a presque pas d'arrêts de certification, signe que les conversions se passent dans de bonnes conditions.

L'agriculture bio est le nouvel étalon auquel tout le monde se réfère , et en cette période ou tous les média se concentrent sur l'agriculture, il ne se passe pas une journée sans que soit critiqué le modèle conventionnel, opposé dans les discours au modèle vertueux de la Bio. Dans le même temps nous voyons apparaître de nouveaux opérateurs dans nos cours de ferme,

qui vendaient il y a quelques mois des OGM et des phytos sans s'intéresser à nous, mais bon, « l'agriculture change, il y a de plus en plus de bio, faut bien suivre le mouvement ». Les GMS créent des magasins spécialisés Bio, en vantant la part croissante de leur chiffre d'affaire en Bio... Bref ça va vite, trop vite ?

Pour répondre à cet appétit de bio de la part des industriels et des GMS, nous voyons de drôles de projets débarquer, avec pour notre département, un exemple symptomatique contre lequel Agrobio 35 s'est mobilisé en cette fin d'année 2017. Des candidats à l'installation ont présenté en CDOA l'idée de créer un poulailler de 24 000 poules pondeuses bio, sur une surface de 36 ha. Il s'agit purement et simplement de reproduire, en bio, l'intégration des agriculteurs par les firmes d'aliments qui récupèrent les œufs. Au-delà des aspects réglementaires et sanitaires très litigieux, en plus de donner une image déplorable de l'agriculture Bio, il y a un fait qui me semble capital : c'est la perte de l'autonomie de ces personnes. Perte de l'autonomie financière, de l'autonomie sur l'exploitation en terme d'aliments et de gestion des effluents, et surtout de l'autonomie de décision.

Tout le travail d'Agrobio 35 d'inclure les paysans dans les filières, de créer des partenariats directs avec des opérateurs de la restauration collective va à l'encontre de ce genre de projets.

Alors, on fait quoi maintenant ? Eh bien plus que jamais on se retrousse les manches, et on s'implique dans les organisations de producteurs, les démarches collectives pour la valorisation de nos produits. On va à la rencontre des élus, des représentants de la grande distribution et des médias pour leur expliquer que l'agriculture biologique que l'on défend n'est pas une mode, mais bien un projet politique durable, global et que nous serons vigilants sur la direction que prendra l'agriculture biologique.

Page 2

Page 3: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

4 L'activité d'Agrobio 35

6 La bio en Ille et Vilaine

7 Agrobio 35 passe à la sociocratie

8 Rendre l'alimentation bio accessible à tous

9 Innovabio

10 Les Projets Alimentaires de Territoires (PAT)

12 La légumerie bio d'Apigné

14 Une fillière bio, locale et solidaire sur le pays de Vitré

15Observatoire bio breton de la commercialisation en circuits courts

15 Outils de communication producteurs

16Colloque régional restauration collective : Bio et local : ils l'ont fait, pourquoi pas vous ?

19Bio et Restauration Hors Domicile : Restauration d'État et Hospitalière

20Bio et Restauration Hors Domicile : Manger bio et local en entreprise

21 Les greniers bio d'Armorique

22 Accompagnement des conversions

23 Fèverolle toastée

24 Groupe 30 000

25 Bio et changement climatique

26 Plateformes matériels grandes cultures

27 Plateformes matériels légumes et maraîchage

28Accéssibilité des animaux à des nouvelles parcelles de pâturage

29 Bio et bassins versants

30Les fermes ouvertes des journées enseignement agricole

32 Production laitière : repères technico-économiques

34 Essai betteraves fourragères en mini mottes

36 Bio et règlementation

38 Bien être au travail : le programme Transaé

39 Expérimentation : succession de cultures

40 Premiers rendez vous avec la Bio

41 Le pass Bio : À quoi ça sert ?

43 La transmission en Bio

44 Se former

46Les projet Agriculture Écologiquement Performante (AEP) d'Agrobio 35

48 Écophyto : le groupe Dephy d'Agrobio 35

49 Agrobio Conseil

50 Les administrateurs d'Agrobio 35

51 L'équipe d'Agrobio 35

53 Adhérer à Agrobio 35

ESSAI BETTERAVES FOURRAGÈRES EN MINI MOTTES

PAGE 34

TRANSMETTRE SON SAVOIR FAIRE SUR LES BASSINS VERSANTS(PLATEFORME DE DÉMONSTRATIONS)

PAGE 34

UNE FILIÈRE BIO, LOCALE ET SOLIDAIRE (LA LÉGUMERIE DE L'ÉSAT D'APIGNÉ)

PAGE 12

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 3

Page 4: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

• Accueil Paysan 35Partenaire circuits courts et «Panier des campagnes».

• ADAGEPartenaire systèmes herbagers (Approche technique et économique, huiles essentielles, maïs population).

• AFIP BretagnePartenaire dialogue territorial, place des femmes dans l’agriculture.

• Agrobio Conseil SARLPartenaire agriculture et environnement. (Méthode HERODY, SIMULABIO, mises aux normes, ...).

• CUMA et ETAPartenaires équipements et évène-ments désherbage.

• amap d’armorique Partenaires système alimentaire locaux de qualité.

• CETA 35Partenaire aspects « réductions de doses ».

• FD CIVAM 35Partenaire installation et transmission.

• FRAB (Fédération Régionale des Agrobiologistes de Bretagne)Partenaire chiffres de la bio, poli-tiques agricoles, réglementation...

• GALLéCO Partenaires monnaie solidaire locale

• MAB 35 (Maison de la bio d’Ille-et-vilaine) Partenaire filières.

• Manger Bio 35 / ibb / sa-veurs au gallo / Manger local en Pays de RedonPartenaires restauration collective.

• RAD / ITAB / IDELE / AgroofPartenaires recherche.

• SEGRAFO OUESTPartenaire système séchage en grange des fourrages.

• Chambres d’agriculturePartenaires installation et transmission.

• SYNDICATs DE BASSINs VERSANTs Partenaires Eau et Bio

Ils contribuent au développement de la bio

LES FORCES VIVES D’AGROBIO 35

410 Adhérents

21administrateursau conseil d’administration et dont 8 constituant le bureau

15 Salariés

Le réseau de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des Régions de France (FNAB) est animé par le souhait de voir à terme l’ensemble des surfaces agricoles passer en bio. Il s’agit d’une transition indispensable pour faire face aux défis environnementaux, sociaux et économiques.

Alors que le développement de la production et de la consommation bio s’accélère, l’agriculture biologique doit s’inscrire dans un projet de développement durable et solidaire.Adoptée en 2016, la Charte des valeurs du réseau FNAB explicite cette démarche. Socle de référence pour notre réseau, notamment dans l’accompagnement des producteur-rice-s, c’est aussi un document que nous voulons fédérateur. Il a vocation à être partagé par toutes les organisations citoyennes, économiques et sociales, qui souhaiteraient contribuer dans le cadre d’un « mouvement bio » à la nécessaire transition de notre société.

La charte du réseau est diponible sur le site du réseau Breton :

www.agrobio-bretagne.org/qui-sommes-nous/

Le réseau de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des Régions de France (FNAB) est animé par le souhait de voir à terme l’ensemble des surfaces agricoles passer en bio. Il s’agit d’une transition indispensable pour faire face aux défis environnementaux, sociaux et économiques.

Alors que le développement de la production et de la consommation bio s’accélère, l’agriculture biologique doit s’inscrire dans un projet de développement durable et solidaire.

Adoptée en 2016, la Charte des valeurs du réseau FNAB explicite cette démarche. Socle de référence pour notre réseau, notamment dans l’accompagnement des producteur-rice-s, c’est aussi un document que nous voulons fédérateur. Il a vocation à être partagé par toutes les organisations citoyennes, économiques et sociales, qui souhaiteraient contribuer dans le cadre d’un « mouvement bio » à la nécessaire transition de notre société.

CHARTE DES VALEURS DES PRODUCTRICES ET PRODUCTEURS BIO

DU RÉSEAU FNABL’agriculture biologique :

plus qu’un label, le projet d’une société humaniste et solidaire

Notre charte

• FNAB •Fédération Nationale

d'Agriculture BIOLOGIQUE

Page 4

Page 5: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

- L’activité 2015-2017 en quelques chiffres -

2015 2016 2017

58 75,5 72,5 Jours de formation

200 270 260 Personnes formées

76 70 70Parcours d’Installations accompagnés

11 11 12Fermes ouvertes et plus de 2 000 visiteurs

75 125 63visites d’information sur la bio à des agriculteurs conventionnels

6 10 10 projets bio suivis de transmission

- 33 74 SUIVI POST- INSTALLATION

10 9 9programmes de recherche et études

7 10 6 fermes «fête du lait bio»

20 11 10

restaurants administratifs, lycées, cantines scolaires, ehpad accompagnés pour l’introduction de

produits bio locaux

86 75 80

agriculteurs conventionnels accompagnés (désherbage alterné, acquisition d’outils de désherbage mécanique, approche agronomique)

7 3 4Projets collectifs Transformation et commercialisation bio

accompagnés

107 98 0

Familles à alimentation positive2017 est une année d'évaluation

L’ACTION GÉNÉRALE D’AGROBIO 35

LES MOYENS FINANCIERS BUDGET D’EXPLOITATION : 897 011 €

• Agronomie

• Cultures

• Règlementation

• Installation agricole

• Mise en marché

• Transformation à la ferme

• Élevage

Domaines decompétences

• La substitution de pratiques en faveur de l’agro-écologie

• La production en agriculture biologique

• Les circuits de commercialisation maitriséspar les producteurs

• La restauration collective bio et locale

• Le changement global de système de production

Spécialités

• Formations d’agriculteurs

• Suivi de projets de recherche

• Organisation d’évènements

• Mise en place et accompagnement de filières bio & locales

• Accompagnement au mieux manger

• Démonstrations de matériel

ActionsHabituelles

Conseil départemental 15 %

2016

État 8 %

EPCI 9 %

Agence de l'eau 10 %

Adhérents 9 %

Conseil Régional 6 %

Europe (dont formation) 6 %

Fond de formation 16 %

Aides à l'emploi 1 %

20 %

14 %

2017

17 %7 %

13 %9 %

10 %3 %

10 %1 %

16 %

16 %

2015

13 %

10 %

10 %

9 %

9 %

6 %

4 %

2 %

22 %Divers

67 %

33 %Moyens Humains

Prestations extérieuresliées aux actionsdéplacements etdéfraiementsautres charges defonctionnement

Ressources

dépenses

[2016 : 874 258 € - 2015 : 711 667 €]

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 5

Page 6: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

2 %Porcs + 0

- 214

3 %Volailles + 2

- 017

8 %Grandes cultures +10

- 349

2 %Caprins + 3

- 112

7 %Bovins viande +10

- 042

2%Autres systèmes ou non renseignés + 3

- 0

+ nouvelles certifs. dans l’année

- arrêts de certifs. dans l’année

12

NB de fermesbio

% du NB de FERMESBIO TOTAL

4 %Ovins + 3

- 022

1 %Apiculture + 0

- 04

19 %Légumes + 17

- 1114

1 %PPAM + 2

- 09

8 %Fruits + 10

- 149

42 %Bovins lait + 68

- 6256

2 %Cultures fourragères + 1

- 111

1%Aquaculture et produits de la mer + 1

- 04

1 % Oléo-protéagineux (760 ha)

2 % Arboriculture & Fruits (770 ha)

75 % Herbages - Fourrages (46 860 ha)

>1 % PPAM (55 ha)

17 % Céréales et blé noir (12 270 ha)

2 % Autres (2 630 ha)

2 % Légumes frais (3 410 ha)

Activités des fermes bio

assolement

Sour

ce :

Obs

erva

toire

de

le P

rodu

ctio

n Bi

o Br

eton

ne; E

d 20

17. C

hiff

res

2016

- La bio en Ille et Vilaine -

LES CHIFFRES DE LA BIO

FERMEs615

+23 %EN 1 AN

5,2 %FERMES

DU Département

sau28 591 Ha

+38,3 %EN 1 ANS

4,6 %SAU

DU Département

1erdépartement breton

en nbre d’hectares bio en % de surfaces bio et en chep-tel de vaches laitières bio

Rendez-vous sur le site

internet de la Fédération

des Agrobiologistes de

Bretagne à la rubrique

suivante :

Des chiffres détaillés ?

Par Pays, Bassin versant

ou production ?

Page 6

Page 7: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

- La gouvernance en question -AGROBIO35 PASSE À LA SOCIOCRATIE« La démocratie se meurt, vive la sociocratie » nous dit dans un de ses livres Gilles CHAREST, un canadien pionnier du développement organisationnel dans son pays et à l’international. Il propose des outils concrets pour mettre en place des modes de gouvernance qui concilient pourvoir et coopération. Agrobio35 s’inspire depuis deux ans de ce type d’approche dans tous les secteurs de son organisation et s’est fait accompagner sur toute l’année 2017 pour structurer suivant son équipe salariée suivant le mode d’organisation sociocratique.

« La sociocratie ne se met en place que là où elle existe déjà » disent les partisans de cette forme d’organisation. Et c’est vrai que finalement, la logique de fonctionnement du groupement va dans ce sens. Le changement ici réside dans l'utilisation d’outils pratiques étudiés et adaptés à la forme collaborative. Plus un Conseil d’Administration sans décision par consentement après que tout le monde se soit exprimé tour à tour, sur chaque sujet et jusqu’à épuisement de l’énoncé de tous les arguments de tous les participants. Un fonctionnement qui demande par contre soit beaucoup de temps, soi beaucoup d’autodiscipline. Au début, les égaux en prennent un coup, les préférences personnelles perdent leur primauté, et puis chacun apprend à comprendre le point de vue de l’autre puis à construire une vision commune et enfin une décision d’intérêt commun.

Au niveau de l’équipe salariée, l’introduction de la sociocratie a

été de pair avec une réorganisation de la structure. L’augmentation des moyens, avec une quinzaine de permanents, auxquels s’ajoutent les stages et les renforts temporaires, exigeait un organigramme adapté. Des pôles ont été créés pour animer chaque axe de l’activité d’Agrobio35 :

Le pôle Développement de la production a été confié à la coordination de Laura TOULET. Sa mission est de développer la production en agriculture biologique sur notre territoire en s’appuyant sur les avantages de la bio pour les agriculteurs bien sûr, mais également pour l’eau, pour le climat, pour la santé.

Le pôle Action collective et Installation/Transmission a été confié à la coordination d’Anne-Laure SIMON. Sa mission consiste à mettre en valeur le mode d’action choisi par les fondateurs d’Agrobio35, à savoir, l’action collective. Les formations, les groupes de développement, l’interaction entre les producteurs bio, permettent de favoriser la solidarité

et de garantir l’autonomie de décision des agriculteurs.

Le pôle Ressources techniques a été confié à la coordination de David ROY. Sa mission consiste à collecter des données et à produire des références technico économiques indispensables à un développement de la bio d’abord au service des agriculteurs et des consommateurs. Ce pôle est aussi chargé de la règlementation et des aides.

Le pôle Alimentation Territoire a été confié à la coordination d’Anne RANDALL. Sa mission consiste à accroître l’accessibilité des produits bio locaux et à assurer un maximum de maîtrise de leurs filières par les agriculteurs. Le volet territoire doit permettre d’inscrire le développement de la bio comme réponse aux enjeux des territoires (préservation de l’emploi, qualité de l’eau, santé des populations, énergie climat, alimentation locale de qualité).

Le pôle Soutien et Vie associative a été confié à la coordination de Yann JAFFRÉ. Sa mission est de garantir et d’organiser les moyens d’action du groupement, en s’appuyant notamment sur les forces vives d’Agrobio35 (ses adhérents, ses administrateurs, ses salariés, ses partenaires) par de l’information, des échanges et de la mobilisation.

PAR YANN JAFFRÉDIRECTEUR

▲ Le conseil d'administration de préparation de l'assemblée générale

ADMINISTRATRICES& ADMINISTRATEURS

21

CONSEILS D’ADMINISTRATION(JOURNÉE ENTIÈRE) EN 2017

7

RÉUNIONS DE BUREAU( DEMIE-JOURNÉE ) EN 2017

10

REPRÉSENTATIONS EXTÉRIEURS68

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 7

Page 8: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

L’oeil militant

PAR STÉPHANIE GUILLOTEAU ÉLEVEUSE DE VACHES LAITIÈRES

ADMINISTRATRICE À AGROBIO 35

Maintenir le lien

C'est en m'incluant dans le projet Défi famille que je pense pouvoir échanger concrètement avec des consommateur-rices. Ce qui est chouette c'est de pouvoir le faire de façon convivial ! Ainsi des messages importants pourront être passés : acheter des produits biologiques et locaux permet :

-de faire vivre dignement les paysan-ne-s,

-de soutenir leurs pratiques respectueuses de la terre, de l'eau, des végétaux et de leurs animaux...sans s'oublier eux-mêmes!

-de s'inscrire dans une démarche de développement durable car l'autonomie est un des principes fondamentaux de l'agriculture biologique.

- la bio pour tous -RENDRE L’ALIMENTATION BIO ET LOCALE ACCESSIBLE À TOUS : AGROBIO 35 RELÈVE LE DÉFI!C'est en 2014 que les premiers Défis Famille à Alimentation Positive (FAAP) voient le jour en Ille-et-Vilaine. Portés par Agrobio 35, ils suivent le sillon déjà tracé par Corabio dès 2012, initiateur de la démarche. Le principe consiste à accompagner une cinquantaine de familles peu ou pas sensibilisées dans le but d’augmenter leur consommation de produits bio locaux (+20%) tout en maintenant leur budget alimentaire. Pour ce faire, les équipes de 10 à 15 familles participent à différents temps forts (voir schéma) organisés par une structure locale à visée sociale, environnementale, culturelle ou encore de santé. Les relevés d'achats au cours du programme permettent de départager les équipes entre elles. Si l’esprit « défi » est présent, c’est surtout la convivialité et les liens humains qui priment.

www.famillesaalimentationpositive.fr/

Les Comités de pilotage de 2016, regroupant les partenaires du projet, ont mis en avant la nécessité de se pencher sur les impacts à moyen terme de ces défis FAAP. En 2017, nous avons ainsi décidé sous l’impulsion et le soutien de nos partenaires de réaliser un bilan auprès des familles et des structures relais. Ces quatre éditions ont en effet permis d'accompagner un peu plus de 200 familles (soit près de 600 personnes), et ont par la même occasion sensibilisé les 16 structures relais accompagnatrices d'équipes aux enjeux du bio local. Le sociologue Fabrice Clochard du Centre Culinaire Contemporain de Rennes accompagne notamment cette étude dont le but est double : d’une part nous permettre d’évaluer dans le temps les effets sur les changements de comportements alimentaires des familles accompagnées, et d’autre part de nous rendre compte de l’intégration

par les structures accompagnatrices de la question de l’alimentation bio-locale dans leurs différentes actions. Une restitution de l'étude est prévue courant avril 2018.

Toucher davantage de familles en territoire breton : un challenge qui passe par le déploiement des défis FAAPLes différentes concertations auprès des acteurs des défis (subventionneurs, familles participantes, structures relais, etc.) ont fait apparaître le besoin de déployer la démarche sur le territoire, tout en repensant le schéma organisationnel et financier. Ce déploiement sur le territoire départemental voire breton vise une démultiplication à plus grande échelle des défis en s’appuyant sur le réseau des GAB/MAB, tout en les rendant plus adaptables aux publics des structures accompagnatrices (centre sociaux, associations

Visite de ferme bioet magasin bio

Une animation «diètétique»avec l’objectif de mise en place

de menus à bas coûts en bio local

Une soirée de clôtureavec une remise

des prix aux famille

UN DÉFI FAMILLE DANS LE TEMPSSoirée delancement

Atelier cuisine à base de produitsbio locaux de saison,

avec un coût de repas peu élevé

Initiation au jardinageou à la conservation

de fruits et de légumes

6 À 8 MOIS DE DÉFI

T0 T1

T0 : Première période de relevés d’achats de deux semaines T1 : Deuxième période de relevés d’achats de deux semaines

© A-GM

Page 8

Page 9: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

PAR ANAÏS GUYOT-MONTETANIMATRICE FILIÈRE

environnementale, CCAS, etc.). La mise en place du déploiement pour une année pilote est prévue dès septembre 2018.

Premiers éléments de l’étude bilan en cours : quels impacts des défis à moyen terme ?85% des répondants réutilisent les conseils nutritionnels vus pendant leur défi FAAP

Près de 70% ont varié leur choix de céréales et ont introduit davantage de céréales complètes.

ÉVOLUTION DE LA CONSOMMATION DEPUIS LA FIN DU DÉFI FAAP

Diminution de la viande 65%Hausse des produits bio 69%Hausse des produits locaux 67%Découverte de nouveaux lieux d'achat bio-local 55%

Davantage de produits de saison 84%

Davantage d'attention à l'origine du produit 82%

Pas d'évolution depuis le défi 16%

Tableau : 1 Familles répondantes qui affirment avoir fait évoluer leurs habitudes alimentaires depuis

la fin de leur défi FAAP`

Ce projet de bilan et de déploiement est rendu possible par le soutien des partenaires suivants :

Visite de ferme bioet magasin bio

Une animation «diètétique»avec l’objectif de mise en place

de menus à bas coûts en bio local

Une soirée de clôtureavec une remise

des prix aux famille

UN DÉFI FAMILLE DANS LE TEMPSSoirée delancement

Atelier cuisine à base de produitsbio locaux de saison,

avec un coût de repas peu élevé

Initiation au jardinageou à la conservation

de fruits et de légumes

6 À 8 MOIS DE DÉFI

T0 T1

T0 : Première période de relevés d’achats de deux semaines T1 : Deuxième période de relevés d’achats de deux semaines

Les Défis Familles à alimentation positive mis en œuvre par Agrobio 35 ont

été labellisés « Action reconnue PRSE 3 » (Plan Régional Santé Environnement) le 14 Décembre 2017 par une commission rassemblant de nombreuses institutions : le Conseil Régional, la DREAL, la DRAAF, l’ARS, le SGAR, l’EHESP et l’ORS. Cette labellisation est une reconnaissance de l’impact des défis sur la promotion d’une alimentation bio locale, durable et favorable à la santé. Les acteurs labélisés constitueront peu à peu un réseau breton en santé-environnement.

(*moyenne calculée sur les relevés d'achat des 16 équipes sur 4 années).

BUDGETREPAS

*(ex : passer de 5% de part de budget en bio à 27%)

ACHATBIO

LES DÉFIS EN CHIFFRESPendant les éditions 2014-2016

+ 22 points *

- 0.25€ *

- la bio se réinvente -INNOVABIO, LE CONCOURS D’INNOVATION DU SALON LA TERRE EST NOTRE MÉTIERLancé en 2010, le concours Innova’bio distingue les entreprises innovantes en lien avec la filière agricole, ou agroalimentaire biologique du Grand Ouest. Depuis l’édition de 2016, le concours est associé au salon La Terre est Notre Métier et n’a donc plus lieu tous les ans, mais tous les deux ans. Pour la prochaine édition, rendez-vous en 2018 !

Tous les projets innovants de la filière, qu’ils soient techniques, organisationnels, collectifs ou individuels, peuvent concourir. C’est une belle opportunité pour gagner en visibilité, se faire un réseau et, pourquoi pas, remporter un prix !

Ils sont partenaires :

PAR CORALIE BOUVETCHARGÉE DE MISSION FILIÈRE

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 9

Page 10: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

- la bio dans les territoires -AGROBIO 35 IMPLIQUÉ DANS LES PROJETS ALIMENTAIRES DE TERRITOIREOn assiste à une montée en puissance des démarches de territoire autour de l’alimentation durable, qui prennent des formes diverses, notamment celles de Projets Alimentaires de Territoire (PAT). En France, l’objectif du Ministère de l’Agriculture est d’atteindre 500 PAT en 2020. En Ille et Vilaine, on en dénombre quatre (voir la carte ci-dessous). Agrobio 35 est identifié sur la plupart des territoires comme un acteur à impliquer dans l’émergence et la mise en œuvre de ces initiatives.

l ’oeil militant

PAR ARNAUD DALIGAULT MARAÎCHER

ADMINISTRATEUR AGROBIO 35

MAÎTRISONS NOS FILIÈRES

Nous venons de démarrer une nouvelle année, une nouvelle saison nous attend et le cadre de la Bio dans lequel nous évoluons est toujours aussi positif en termes de reconnaissance, d’innovations, de progrès, de développement sur les plans sociaux environnementaux, économiques et territoriaux.

Ce cadre n’est ni un cadeau ni un don du ciel, mais un travail présent et futur. Un travail effectué tout au long de l’année par notre réseau, salarié-es et administrateurs-trices sur le plan politique, réglementaire, syndical et technique. Et justement sur le plan technique, le volet filières maitrisées par les producteurs occupe une place primordiale.

Avec le développement exponentiel de la Bio, les enjeux à venir sont considérables. Notre réseau accentue son travail et sa vigilance afin que les producteurs soient systématiquement au centre des préoccupations des nouveaux projets de développement. Tous les secteurs de production n’y échappent pas afin que le bien-être au travail, la reconnaissance, le revenu et le maintien d’un cahier des charges exigeant soient les axes principaux d’une Bio cohérente. Pour autant, le consommateur final n’est pas en reste : le produit est de qualité, conforme à ses attentes. Le prix est un prix juste, transparent et responsable socialement. Il n’y a pas de « marges arrières » environnementales et sanitaires.

La Bio française est toujours sur de bons rails, nous veillerons à ce qu’elle y reste.

▲ La restauration collective, un enjeu majeur pour l'alimentation de qualité sur les territoires

Page 10

Page 11: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

Anne Randall : Quels sont les objectifs du PAT de Redon Agglomération-Bretagne Sud et les modalités de sa mise en oeuvre?Michel Pierre : Redon Agglomération a fait le choix d’élaborer son PAT de manière collaborative avec les parties prenantes du territoire. Plus de 140 organisations, professionnels ou citoyens se sont mobilisés pour élaborer une charte, référentiel commun et fédérateur permettant de conduire les actions à venir. L’ambition du PAT est de « Faire du Pays de Redon, un territoire de productions et de consommations responsables » s’appuyant sur :

► Une agriculture à taille humaine, préservant les ressources naturelles et assurant le respect des hommes et des femmes

► Des produits alimentaires locaux, sains, de qualité, accessibles à tous et vecteurs de santé

► Un engagement de tous dans une démarche de développement durable, transversale et partenariale

Les questions alimentaires étant l’affaire de tous, une instance de pilotage du PAT intersectorielle a été mise en place, la Gouvernance Alimentaire de Territoire. Sur le territoire il existe déjà un fourmillement d’actions et de projets.

Anne Randall : Comment s'insère le développement de l'agriculture biologique et de la consommation de produits bio locaux dans le PAT ?Michel Pierre : Le territoire a fait le choix d’axer son PAT sur le développement et la valorisation de productions locales et de qualité, ceci afin de fédérer le plus grand nombre d’acteurs vers une démarche collective de progrès. Le bio est une des composantes de la qualité et a donc toute sa place dans le PAT.

Anne Randall : Quels peuvent être les rôles à jouer des agriculteurs biologiques du territoire et du réseau GAB-FRAB (notamment Agrobio 35 et GAB44) dans la mise en oeuvre du PAT ?Michel Pierre : Les agriculteurs biologiques ont un rôle à jouer pour montrer aux agriculteurs qui n’osent franchir le pas que conduire une ferme en bio c’est possible (économiquement notamment). Le réseau des GAB-FRAB est pour nous une ressource pour accompagner la transition que ce soit dans les fermes ou au sein des restaurations collectives.

Michel Pierre est Vice-Président délégué à l'Insertion par l'Activité Economique, Economie du secteur agricole et Economie Sociale et Solidaire de Redon Agglomération-Bretagne Sud .

TÉMOIGNAGE

PAR ANNE RANDALLRESPONSABLE PÔLE

ALIMENTATION ET TERRITOIRE

La Communauté de Communes du Pays de Redon porte, dans une démarche particulièrement participative, la mise en place d’un PAT (voir témoignage ci-contre). De mars à octobre 2017, Agrobio 35 a participé à 5 réunions de co-construction du projet : élaboration de la charte, identification et priorisation des actions. Agrobio 35 au côté du GAB 44 sont également membres de la « Gouvernance Alimentaire de Territoire » qui a pour objectif de suivre et d’évaluer le PAT, d’impulser des actions concrètes et de fédérer tous les acteurs.

Le travail de partenariat avec la Ville de Rennes sur le Plan Alimentaire Durable s’est poursuivi à travers le projet d’une légumerie bio locale pour approvisionner la cuisine centrale et la réflexion sur des défis alimentation positive dans les écoles. Impulsé par la Ville de Rennes dans la continuité du PAD, Agrobio 35 est également membre du Conseil de l’Alimentation, dont une première rencontre aura lieu en janvier 2018.

Le Pays de Fougères a également initié son propre projet alimentaire appelé « PACTE’ALIM : Production Agricole, Citoyens et Territoires engagés par l’Alimentation » qui sera co-animé par la Chambre d’Agriculture. Les réseaux d’acteurs, dont Agrobio 35, ont été consultés pour définir les axes de travail du projet: les circuits de proximité, la restauration collective et l’éduction à l’alimentation ; avec un angle spécifique sur la filière lait et la dimension citoyenne.

Agrobio 35 a également participé à une réunion publique en juin 2017 qui visait à relancer la dynamique sur le territoire du Pays de Brocéliande, mais nous sommes aujourd’hui moins impliqués sur ce territoire. Montfort Communauté vient par ailleurs de s’engager dans un projet alimentaire appelé : REPAS « Ré-Enchanter nos assiettes pour le plaisir des enfants, le maintien d’une Agriculture Locale de qualité et la Santé pour tous ».

© DR

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 11

Page 12: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

- Bio & solidarité -LA LÉGUMERIE BIO D’APIGNÉ : BIO, LOCALE ET SOLIDAIRELe projet d’implantation d’une légumerie sur le bassin rennais a pris son origine fin 2015, sous l’impulsion de la Ville de Rennes. L’Adapei35, qui a cherché à identifier de nouvelles pistes professionnelles pour les personnes en situation de handicap travaillant à l’ESAT* d’Apigné, a affiché son intérêt pour mettre en place une légumerie. Agrobio35 s’est alors positionné pour accompagner le projet, grâce à la contribution de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne et du Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine.

A la fin de l’année 2016, au regard des éléments d'étude présentés jusqu’alors, les membres du comité de pilotage avait encouragé la poursuite du projet.

En 2017, réorientation du projet vers l’origine : une légumerie 100% bio ! En sus du projet de légumerie, l’Adapei35 conduit la construction d’une nouvelle cuisine centrale. Les deux projets sont liés, puisqu’il est prévu que l’activité légumerie soit implantée dans l’ancien local cuisine centrale.

L’étude de faisabilité s’est poursuivie et a fait évoluer le projet :

► Transformation en 4ème gamme (légumes crus et prêts à l’emploi) et 5ème gamme (cuits et mis sous vide) ► Avancées techniques : besoins

en matériel affinés, évaluation de la productivité des ouvriers ESAT, organisation de l’atelier et de la logistique de livraison… ► Le modèle de rentabilité

économique s’est adapté aux nouvelles perspectives. ► Objectif : Atteindre l’équilibre

économique dans les 3 ans. Pour cela, il est prévu de travailler sur la diversification des débouchés. ► Du côté de l’approvisionnement,

Manger bio 35 servira d’interface entre l’ensemble des producteurs et la légumerie. Un travail sur la planification a été engagé.

UNE MÉTHODOLOGIE EN PLUSIEURS ÉTAPES

1- PHASEEXPLORATOIRE

2- ÉTUDE DEFAISABILITÉ

3- RÉALISATION &MISE EN OEUVRE

4- SUIVI

2016 20182017

« La Bio est en développement constant, mais des remparts techniques s’opposent à cette progression en restauration collective et les prévisions de repas bio ne sont pas tenues (25% prévus en 2012, 6% réalisés). Les structures de restauration collective ne sont pas toujours à même de travailler des légumes bruts et c’est dans ce sens que Manger Bio 35 travaille, avec ses partenaires, sur la création d’une légumerie 100% bio, et locale en priorité. C’est un projet de longue haleine, mais le plus dur est fait et un engouement certain est en train d’émerger des nombreuses rencontres réalisées depuis 2016. La création d’une SCIC est envisagée pour garantir à chacun le respect de son travail et ses idées ! Une rencontre entre les maraîchers intéressés par cette démarche est prévue sous peu. On espère, au sein de Manger Bio 35, que ce projet se concrétisera car offrir des produits de qualité, bio et locaux aux enfants dans les cantines, nous semble être une priorité et un investissement pour l’avenir ! De plus, cela permettrait de conforter des installations et de pérenniser des emplois sur nos fermes. »

Grégory Fachon Administrateur MANGER BIO 35

Maraîcher à Bruz (35)

TÉMOIGNAGE

▲ La légumerie de l'ESAT* d'Apigné

* Établissement et service d'aide par le travail

Page 12

Page 13: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

Manger bio 35 est ouvert à tous les nouveaux producteurs souhaitant fournir la légumerie.

► Répondre au marché Ville de Rennes début 2019 (et non plus début 2018) pour donner du souffle au projet (décalage dans l’ouverture de la nouvelle cuisine centrale à l’ESAT)

► Organiser une phase expérimentale à partir de septembre 2018 pour optimiser le process et permettre aux ouvriers ESAT de confirmer leur intérêt pour l’activité légumerie

Les objectifs portés : ► Proposer une offre bio locale

de légumes transformés ► Créer un débouché pour les

producteurs bio ► Donner de nouvelles

perspectives professionnelles aux ouvriers ESAT ► Promouvoir une démarche

collective multi-acteurs dans une perspective d’ESS

« L’Adapei Les papillons blancs d’Ille-et-Vilaine est une association qui œuvre pour les personnes en situation de handicap mental. Elle gère 57 établissements et services dans le département et accompagne au quotidien près de 2200 usagers sur l’ensemble du territoire. Comme tous les acteurs de l’économie sociale et solidaire, l’association souhaite valoriser les réseaux d’approvisionnement locaux pour soutenir les entreprises de proximité et pour diminuer son impact écologique. L’Adapei 35 souhaite par ailleurs promouvoir les compétences et les savoir-faire des personnes en situation de handicap en faisant connaître au grand public les prestations que les 700 travailleurs d’ESAT réalisent au quotidien. Le projet de légumerie bio s’inscrit pleinement dans ces objectifs. Ce projet nous permet de mieux connaître le monde de l’agriculture bio et de nous rapprocher des collectivités territoriales qui suivent les mêmes objectifs que nous. Nous ne doutons pas que dans le futur nous aurons des projets communs pour valoriser la filière bio et le travail des personnes en situation de handicap. »

Michaël Brandeau Directeur des projets de

développement ADAPEI 35

La future légumerie bio d’Apigné est le fruit d’une démarche collective et l’année 2017 a été rythmée par de nombreuses réunions de concertation.

A la fin de l’année, les démarches ont débuté afin d’examiner les possibilités pour monter une SCIC légumerie (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). En parallèle, une étude de complément de gamme a commencé, pour répondre à l’objectif de diversification des débouchés et dans la perspective de conclure des partenariats avec des clients privés, mais aussi avec d’autres collectivités.

Rendez-vous en 2018 pour le début de l’aventure !

PAR CORALIE BOUVETCHARGÉE DE MISSION FILIÈRES

TÉMOIGNAGE

▲ L'atelier préparation froide de l'ESAT d'Apigné

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 13

Page 14: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

- Bio & solidarité -L’ACCOMPAGNEMENT D’UNE FILIÈRE BIO LOCALE SOLIDAIRE SUR LE PAYS DE VITRÉ – PORTE DE BRETAGNEEn 2016, l’Association Sévigné a sollicité Agrobio35 pour mener une étude de faisabilité sur l’implantation d’une légumerie bio à l’ESAT de Retiers (Établissement et Service d’Aide par le Travail). De novembre 2016 à juin 2017, une première phase de travail a été réalisée avec la collaboration d’acteurs du territoire du Pays de Vitré – Porte de Bretagne, avec le soutien du Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine et l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne. Pour cette première phase, les membres du comité de pilotage ont donné la priorité à l’étude de marché, afin d’identifier les caractéristiques de l’environnement dans lequel la légumerie serait implantée.

« La Ville de Retiers et l’ESAT des Ateliers Sévigné participent activement à la réflexion sur un projet de légumerie. C’est la construction d’une nouvelle cuisine centrale par l’ESAT à Retiers qui nous a amené à nous interroger collectivement sur l’approvisionnement en produits locaux et bio de cet atelier du centre d’aide par le travail, qui produira entre 800 et 1000 repas par an pour les restaurants scolaires et centre de loisirs du territoire. Une activité de légumerie est tout à fait envisageable en parallèle, afin de fournir, en légumes transformés et préparés, d’autres cuisines du pays de Vitré-Porte de Bretagne. L’objectif est bien entendu de créer des débouchés pour les maraîchers bio de la région et participer au développement de la filière. La mobilisation des producteurs est primordiale pour garantir un approvisionnement régulier pour les collectivités qui s’engageront dans la démarche. »

Thierry Restif Maire de Retiers et vice-président de la

communauté de communes Au Pays de la Roche-aux-Fées, chargé de l’environnement et

de l’énergie.

TÉMOIGNAGE

Dans la méthodologie de projet, l’analyse de l’offre et la demande est une étape incontournable. Leur mise en adéquation permettra ensuite d’avoir des éléments sur les niveaux de volumes à transformer, d’établir des hypothèses sur le dimensionnement de l’atelier et d’entamer la partie technico-économique.

Du côté de l’offre, le travail mené a abouti à un diagnostic de la production bio locale de légumes. Du côté de la demande, une enquête a été réalisée auprès des collectivités et a permis de capitaliser des données sur le fonctionnement de leurs restaurations collectives ainsi que sur leur consommation de denrées biologiques locales.

Le bilan de cette première période d’étude a mis en évidence des enjeux territoriaux :

► Structurer l’offre existante et renforcer cette offre au-delà des légumes ;

► Favoriser l’émergence d’outils de transformation, notamment la légumerie de l’ESAT de Retiers ;

► Travailler avec les restaurations collectives pour favoriser l’introduction de produits bio locaux ;

► Dynamiser le réseau d’acteurs.

Pour la suite, avec la contribution de la DRAAF Bretagne, du Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine et du Pays de Vitré - Porte de Bretagne, il est prévu que la démarche prenne une dimension davantage territoriale à travers un projet de filière bio locale solidaire, dans lequel le projet de légumerie à l’ESAT de Retiers sera inscrit.

PAR CORALIE BOUVETCHARGÉE DE MISSION FILIÈRES

▲ L'atelier préparation chaude de l'ESAT d'Apigné© DR

Page 14

Page 15: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

PAR CORALIE BOUVETCHARGÉE DE MISSION FILIÈRES

PAR ANNE RANDALLRESPONSABLE PÔLE

ALIMENTATION ET TERRITOIRE

- La bio et ses chiffres -L’OBSERVATOIRE BIO BRETONLes circuits de commercialisation sont définis selon le nombre d’intermédiaires entre l’agriculteur et le consommateur final. Lorsqu’il n’y a aucun ou un intermédiaire, on parle de circuits courts. S’il y a plus d’un intermédiaire, on parle alors de circuits longs.

Agrobio35 a participé à la création de l’Observatoire bio breton des circuits de commercialisation, document élaboré afin de dessiner un état des lieux des différents circuits des fermes bio en Bretagne d’une part, et d’autre part présenter les facteurs déterminants qui conduisent les producteurs à s’engager dans tel ou tel mode de commercialisation. On y trouve aussi des références qui permettent de caractériser les exploitations selon les circuits de commercialisation et en fonction de divers éléments tels que le système de production, l’organisation du travail, la main-d’œuvre et l’activité de transformation.

Méthodologie :La FRAB a effectué une enquête entre avril et juin 2015. L’observatoire se base sur un échantillon de 30% des fermes bio bretonnes en place au moment de l’étude. Les données recueillies portent sur les années 2014 / 2015 et les résultats sur l'Ille-et-Vilaine ont été analysés et interprétés avec la collaboration d' Agrobio35.

Quelques chiffres sur la commercialisation en Ille-et-Vilaine :Toutes productions confondues, 32% des fermes bio brétilliennes combinent des modes de vente en circuits courts et longs. La tendance globale est donc plutôt orientée vers une mixité des débouchés.

En Ille-et-Vilaine, 4 fermes bio sur 10 sont des élevages de vaches laitières et la quasi-totalité d’entre elles pratiquent la vente en circuits longs.

- Savoir vendre la bio -OUTILS DE COMMUNICATION AU SERVICE DES PRODUCTEURS • Bon Plan Bio : une carte interactive par les producteurs pour les consommateurs

En quelques clics sur www.bonplanbio.fr, les consommateurs bretons peuvent identifier les points de vente de produits bio locaux proches de chez eux. Pour les producteurs, il suffit de s’inscrire et d’entrer eux-mêmes leurs données. C’est un très bon moyen de rendre l’offre visible, de favoriser l’accessibilité des produits et renforcer le lien avec les consommateurs !

• Panier des campagnes : le guide des produits paysans et bio en vente directe en Ille-et-Vilaine

Pour chaque Pays d’Ille-et-Vilaine, une liste de produits de qualité vendus en direct (vente à la ferme, marché, AMAP, magasins de producteurs, etc.) figure dans ce guide. Largement distribué lors des événements du réseau, il renforce la visibilité de l’offre bio locale du département.

• Le kit de communication « producteur bio local » composé d’une banderole marché & un fanion stand pour être identifié (individuellement ou en groupe) sur les marchés, les salons, les foires…

39% 29%

32%

58%2%

40%

Circuits courts exclusivement

Combinaison circuits courtset circuits longs

Circuits longs exclusivement

Bovinlait

Ille-et-Vilaine

▲ Le marché de producteurs locaux au salon RESPIRE

© AR

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 15

Page 16: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

- Du goût & du bio -COLLOQUE RÉGIONAL RESTAURATION COLLECTIVE BIOLOGIQUEImpliqué depuis 10 ans dans l'accompagnement des collectivités pour leurs projets d'introduction de produits biologiques en restauration collective, Agrobio 35 a coordonné l'organisation d'un colloque régional breton le jeudi 14 décembre à Vannes. Organisé au sein du Palais des Arts et des Congrés, ce colloque a rassemblé 120 acteurs de la restauration collective autour de la thématique de l'introduction de produits biologiques locaux en restauration collective.

Les objectifs de ce colloque étaient multiples : ► Réunir les acteurs de la restauration collective afin de favoriser l'échange

autour de la filière bio, sa valeur ajoutée et ses enjeux ► Sensibiliser les collectivités pas encore engagées dans ce type de démarche ► Valoriser les démarches déjà existantes et capitaliser leurs retours

d'expériences

Un lieu d'échangesPartagée entre séances plénières et ateliers en groupe, la journée a été propice à l'échange.

L'introduction de produits biologiques locaux en restauration par une collectivité peut être motivée par différents facteurs : la santé (surtout chez les jeunes convives), la protection de l'environnement, le développement du dynamisme économique et/ou agricole local...

LA RESTAURATION HORS DOMICILE, PLUS QU'UN DÉBOUCHÉ !

Depuis presque 20 ans, les paysans bio du 35 et Agrobio se sont mobilisés pour que la bio en restauration collective se développe.

Le premier acte concret a été la création du GIE Manger bio 35 en 2000 . Depuis les choses ont bien évolué, la restauration scolaire a été l'une de nos premières cibles (les enfants d'abord !).

Depuis peu et grâce au travail initié par nos collègues de CORABIO (équivalent de la FRAB Bretagne) en Rhône-Alpes, nous développons le concept Manger Bio et Local en Entreprise (MBLE). Le réseau FNAB a mis en place un partenariat financier avec le groupe Orange pour qu'à terme les salariés d'Orange mangeant dans leurs restaurants d'entreprise puissent avoir accès à des produits bio locaux.

Suite aux EGA le Ministre de l'Agriculture a annoncé un projet de loi sur l'alimentation dans la restauration collective : 50% des aliments devront être issus de l'agriculture bio, durable, responsable...dont 20 % de bio.

Notre challenge à nous producteurs

l ’oeil militant

et organisations de producteurs est de faire en sorte que la majorité de ces aliments soient produits le plus localement possible afin qu'il y ait des retombées environnementales et sociales sur le territoire.

C'est aussi un véritable levier de développement pour des conversions et installations en agriculture bio.

Nous serons vigilants (nous avons souvenir du fameux Grenelle de l'Environnement avec beaucoup d'annonces et peu de réalisations au final !) pour que la loi soit appliquée.

Agrobio 35 est présent pour accompagner les collectivités (écoles, hôpitaux, restaurants administratifs, restaurants d'entreprises, maisons de retraite...) et développer ensemble leurs approvisionnements en produits bio locaux.

PAR JEAN-PAUL GABILLARD PRODUCTEUR DE LÉGUMES,

ADMINISTRATEUR AGROBIO 35, REPRÉSENTANT FRAB AU CONSEIL

D'ADMINISTRATION DE LA FNAB

Page 16

Page 17: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

Quelle que soit cette motivation, il est important pour le réseau bio de replacer ces démarches dans un contexte global de développement de l'agriculture biologique sur les territoires.

La présence, lors de la table ronde du matin de Joël LABBE, Sénateur du Morbihan et rapporteur de la loi ALLAIN, ainsi que celle de Patrick GUILLERME (Administrateur FNAB et Président de la FRAB Bretagne) et Jean-Paul GABILLARD (Administrateur FNAB et Agrobio 35) a permis d'élargir la réflexion et de rappeler l'importance de l'ancrage de l'agriculture biologique et de l'alimentation sur les territoires, en faveur de la création d'emplois, de qualité de la ressource eau et de lien social.

Après un délicieux repas 100% bio, majoritairement local et préparé par le collectif « Les Pieds dans le Plat », groupe de formateurs en restauration collective impliqués dans la bio et le local, l'assemblée

s'est divisée en 4 groupes répartis sur 4 ateliers pratiques.

Ces ateliers traitaien 4 des sujets les plus fréquemment abordés en matière d'introduction de produits bio en restauration collective : la volonté politique, les marchés publics, la mise en œuvre en cuisine, la pérennisation des projets.

Avec une trentaine de participants par atelier (intervention de Lionel MAUMUSSON (cuisinier du collège Gérard de Nerval à Vitré), de Daniel HELLE (Collectivité Eau du Bassin Rennais), Sophie JEANNIN (Manger Bio 35)...etc) ceux-ci ont été riches en échanges.

Ce que l'on en retient : ► Une fois que l'on a introduit des

produits bio de manière régulière, on ne revient pas en arrière

► Les marchés publics sont un levier pour mettre en œuvre son projet d'introduction de produits bio et non un obstacle

« Fin 2016, on a répondu à l'appel à projet du Programme national de l'alimentation avec le Pays de Brocéliande. C'est un projet intercommunal qui vise à accompagner 6 communes, qui choisiront comment elles déclineront leurs actions à travers un projet alimentaire d'établissement. Notre premier angle, c'est l'éducation alimentaire. On a fait un premier temps de formation et d’interconnaissance entre élus, enseignants, cuisiniers, parents d'élèves pour partager les enjeux de l'alimentation durable. Pourquoi et comment ça s'organise ? Notre projet alimentaire territorial vise in fine à permettre d'introduire plus de produits locaux dans les assiettes des cantines. Mais si nous pouvons encourager les communes à se tourner vers du local bio, ce sera encore mieux. Le témoignage du cuisinier du collège de Vitré par exemple montre que c'est possible, et sans exploser les budgets ! Les plateformes telles que Manger bio 35 sont aussi des outils intéressants et facilitants à promouvoir auprès des communes pour leur approvisionnement.Participer à ce colloque nous permet de prendre des idées, et de nous conforter dans notre démarche, qui s'inscrit dans une dynamique globale, c'est enthousiasmant ! »

Morgane LE ROY, Chargée de mission

développement durable et mobilité de Montfort Communauté

TÉMOIGNAGE

▲ Un des ateliers du colloque : Les marchés publics, obstacle insurmontable ?

...

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 17

Page 18: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

LES CHIFFRES

SATISFACTION

PARTICIPANTS120

INTERVENANTS16

ATELIERSTHÉMATIQUES

4

LES INTERVENANTSMAITRISAIENT LEUR SUJET

100%

LA JOURNÉE A RÉPONDU À MES BESOINS ET MES ATTENTES

96 %

DES PARTCIPANTS SONTTRÉS SATISFAIT OU SATISFAIT

DU COLLOQUE

96 %Les partenaires de la journée

PAR NADÉGE LUCASCHARGÉE DE MISSION

RESTAURATION COLLECTIVE

► Les politiques sont forces de proposition et facilitatrices sur ce type de projets

► Les trucs et astuces existent pour faciliter l'introduction de ces produits

Des témoignages précieuxLes ateliers ont permis de donner la parole à des collectivités déjà avancées dans la démarche. Mais ils ont aussi permis aux collectivités moins avancées d'apprendre des « trucs et astuces » testés et éprouvés !

Les témoignages de Nadège NOISETTE (Ville de Rennes) et de Yannick NADESAN (Président Collectivité Eau du Bassin Rennais) à propos de leur démarche expérimentale autour d'un appel d'offres visant à protéger la qualité de l'eau par l'achat public de denrées, ont pu démontrer les possibilités d'innover pour les collectivités dans leurs habitudes d'achats.

La présence de la filière bioSollicités pour soutenir l’événement, plusieurs partenaires de la filière bio

ont répondu présents et sont venus tenir des stands sur le temps du midi. Ils ont donc ainsi pu présenter leurs services et leurs produits aux participants ravis de partager ce moment un peu informel et convivial avec des fournisseurs actuels ou futurs.

Beau succès et bons retours donc des participants pour ce colloque qui a bénéficié d'une forte mobilisation de la part des collectivités. Cela prouve le dynamisme de la restauration collective bretonne face aux changements de pratiques et sa volonté d'aller vers un approvisionnement de plus en plus qualitatif et tendant vers la production biologique.

Pour conclure, le colloque a servi ses objectifs de départ et a également permis de présenter les compétences et offres de services du réseau GAB/FRAB en matière d'accompagnement des collectivités sur l'introduction de produits bio locaux.

▲ Intervention de Nadège Noisette (Adjointe aux approvisionnements de la ville de Rennes) lors de la table ronde.

Page 18

Page 19: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

- Bio et RHD -ACCOMPAGNER LA RESTAURATION COLLECTIVE D’ÉTAT ET HOSPITALIÈREEn 2017, Agrobio 35, en partenariat avec Initiative Bio Bretagne, a poursuivi son travail d’accompagnement de la restauration publique d’Etat et hospitalière pour l’introduction de produits biologiques, soutenu par la Direction Régionale de l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt et la SRIAS.

Ce sont au total 4 restaurants administratifs et 4 restaurants hospitaliers qui ont été suivis et accompagnés directement cette année sur l’Ille-et-Vilaine par des actions qui visent à la fois les donneurs d’ordre, les équipes de cuisine et les convives. L’introduction de produits biologiques reste en-deçà de l’objectif de 20% (en volume d’achats) prévu par le programme national « Plan Ambition Bio 2017 » initié en 2012, mais ces résultats cachent des disparités : moins de 1% pour la plupart des hôpitaux à 18% de produits bio pour le restaurant inter-administratif Beauregard et le restaurant administratif du Rectorat. En s’appuyant sur la réussite et le dynamisme de

quelques restaurants, il est possible de capitaliser les éléments de la réussite pour mieux accompagner les autres administrations et hôpitaux. Un document de recueil d’expériences en Bretagne a ainsi été réalisé et diffusé aux restaurants mettant en avant les points-clé de réussite du projet : la maîtrise du budget, l’implication des acteurs, la connaissance de l’offre, la sensibilisation des convives ou encore le rôle du cuisinier comme facilitateur.

ACCOMPAGNEMENTRA-RIA ET RH

(EN ILLE-ET-VILAINE)

LA RESTAURATION COLLECTIVEEN FRANCE

(Agence Bio / CSA 2017)

4ÉTABLISSEMENTS

DE SANTÉ

78% des actifs souhaitent des repas avec des produits bio sur leur

lieu de travail ou dans leur restaurant d’entreprise

89%des parents sont intéressés par

une offre de produitsbiologiques à l’école

2,9%C’est l’estimation de la part des produits biologiques en restauration collective par

rapport à la valeur d’achat des denrées.

79% de la restauration scolaire,

47% de la restauration du travail et

30% de la restauration santé/social achètent des

produits bio.

4RESTAURANTS

ADMINISTRATIFSET INTER-

ADMINISTRATIFS PAR ANNE RANDALLRESPONSABLE PÔLE

ALIMENTATION ET TERRITOIRE

▲ Bio et local, c’est l’idéal ! En restauration collective aussi : les œufs bio du Restaurant Administratif du Rectorat viennent de la ferme de l’Aulne adhérente à MangerBio 35, le groupement des

agriculteurs biologiques qui livrent tout type de restaurations collectives en Ille-et-Vilaine

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 19

Page 20: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

- Bio et RHD -MANGER BIO ET LOCAL EN ENTREPRISELa démarche Manger Bio Local en Entreprise (MBLE) consiste à accompagner les restaurants d'entreprise dans l'introduction de produits biologiques locaux. Aujourd’hui, ce dispositif répond à une prise de conscience des entreprises sur leur Responsabilité Sociétale et Environnementale, tant au niveau de la qualité de l’alimentation proposée à leurs salariés, qu'au niveau de leur implication dans le soutien à l'économie locale et la préservation de l'environnement sur leur territoire.

Selon vous, en quoi le projet Manger Bio Local en Entreprise est un projet innovant/ nouveau ?

C’est un partenariat gagnant-gagnant avec une implication forte de tous les acteurs. Ce n’est pas seulement un engagement de la Société de Restauration Collective, mais un engagement de tous et également des convives, que l’on responsabilise en les sensibilisant à cette démarche. Ce projet implique un suivi et une vigilance par rapport au cahier des charges, mais aussi de respecter la saisonnalité des produits.

Selon vous, en quoi le projet Manger Bio Local en Entreprise répond aux enjeux actuels liés à l’environnement, la santé ?

Ce projet s’inscrit dans la continuité d’une démarche RSE. L’entreprise s’engage en mettant en place un certain nombre d’actions (Bleu Blanc Cœur, le traitement des déchets….). Nous allons encore plus loin dans la démarche RSE au niveau des restaurants avec ce projet.

Gwenaelle OGER Responsable Restauration Orange DO Ouest, est en charge du suivi

du projet MBLE en Bretagne et Pays de la Loire.

En 2017, la démarche a été lancée sur deux sites de l’entreprise ORANGE en Ille et Vilaine et la prospection s’est poursuivi plus spécifiquement auprès des entreprises identifiées en 2016 comme intéressées par la démarche. Le travail de prospection est soutenu par la filière biologique locale : Triballat Noyal, Manger Bio 35, Bretagne Viande Bio et Biocoop Restauration, et par notre partenaire institutionnel : la Collectivité Eau du Bassin Rennais.

Un partenariat national a été initié en 2017 entre Orange et la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique afin de déployer la démarche MBLE sur 141 sites de l’entreprise en France. En Ille-et-Vilaine, Agrobio 35 a travaillé avec deux restaurants : Rennes Orange Avenue géré par Sodexo et Orange Saint-Jacques de la Lande géré par API. Après un premier diagnostic incluant un relevé d’achat initial, Agrobio 35 a proposé une feuille de route pour chaque site qui a été

validée par Orange : responsable restauration (voir témoignage ci-dessous), commission ; et la société de restauration : chef de cuisine, gérant, responsable de secteur…. Cette première année de projet s’est focalisé sur la connaissance de l’offre bio locale, l’approvisionnement et la sensibilisation des convives à travers deux animations par site dont une dégustation de yaourts bio locaux par les producteurs. Le projet, d’une durée de 3 ans, prévoit une progression d’achats bio locaux de 5% en première année, puis 10% et 20% en fin de projet. Pour la première année du projet, les deux sites accompagnés ont atteint leurs objectifs avec 5,9% de produits bio locaux introduits.

TÉMOIGNAGE

PAR ANNE RANDALLRESPONSABLE PÔLE

ALIMENTATION ET TERRITOIRE

▲ Animation sur le site d’Orange Avenue à Rennes

Page 20

Page 21: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

PAR ANNE-LAURE SIMON MISE À DISPOSITION DES

GRENIERS BIO D'ARMORIQUE

LES GRENIERS BIO D’ARMORIQUE Depuis la création des Greniers bio d’Armorique en 2005, Agrobio 35 est investi dans l’animation de ce groupe en mettant à disposition une salariée. Aujourd’hui les Greniers Bio d’Armorique ont de grands et beaux projets de structuration de la filière céréales et de regroupement des producteurs pour rester mettre de leurs filières. Présidés par

Michaël Renoult (grandes cultures à Saulnières), les Greniers Bio d’Armorique ambitionnent de se structurer en coopérative et de créer un site de stockage et tri des céréales au sud de l’Ille-et-Vilaine. Le projet est mené par une équipe de 12 administrateurs, suivis par plus de trente autres producteurs du Finistère, des Côtes d’Armor, du Morbihan, d’Ille-et-Vilaine, du Maine-et-Loire, de Loire-Atlantique et de Mayenne qui répondent

toujours présents aux réunions où ils sont sollicités pour valider l’état d’avancement des projets et débattre ensemble des orientations à prendre. Une très belle dynamique collective de producteurs qui veulent se réapproprier leurs filières pour les maitriser et ne plus connaître les dérives vécues en conventionnel.

▲ Assemblée générale des Greniers Bio d'Armorique

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 21

En adhérant à Agrobio35 : Devenez membre du réseau des agriculteurs bio de la FNAB. Apporter votre valeur personnelle à un collectif. Soyez un acteur engagé du développement de l'agriculture biologique .

PEUVENT ADHÉRER : - Les agricultrices et agriculteurs en bio ou en conversion à l'agriculture biologique

- Les porteurs de projet à l'installation ou à la conversion en agriculture biologique (sans pouvoir devenir administrateur)

BÉNÉFICIEZ NOTAMMENT :

► De la force d'un réseau collectif dynamique et plein de ressources ► Des informations précieuses,

régulières, de saison grâce aux lettres d'information générale ou par production ► Des flashs techniques légumes

et élevages ► De l'abonnement gratuit au

journal Symbiose ► Du service de petites annonces

gratuites entre agriculteurs bio ► De tarif préférentiels sur

certains services d'Agrobio Conseil

► De l'inscription gratuite sur le site "bon plan bio" ► De la mercuriale mensuelle des

prix en légumes ► De tarifs préférentiels dans le

guide "Panier des campagnes" ► De l’accès à toutes les

formations proposées par Agrobio35 ► ...

RETROUVEZ NOS VALEURS EN PAGE 4 ET LE BULLETIN D'ADHÉSION EN PAGE 53.

Page 22: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

- le passage à la Bio -2017, UN ACCOMPAGNEMENT SOUTENU DES CONVERSIONS ENGAGÉES SUITE À LA VAGUE DE 2016Après la vertigineuse vague de conversions de 2016 qui s’était fortement ressentie à la fois par le nombre incroyablement élevé de visites d’information et de rendez-vous émergence, et la demande en formation sur les bases techniques de l’agriculture biologique, 2017 aura été nettement plus calme à ce niveau. De 160 premières prises de contact (visites d’information à la bio et rendez-vous émergence) en 2016, nous passons à 105 en 2017, ce qui reste un rythme soutenu.

Bien que moins prononcée qu’en 2016, la demande est continue, et pour répondre à ces agriculteurs en questionnement pour faire évoluer leurs systèmes vers la bio, 3 formations de 3 jours « Découvrir l’Agriculture Biologique, Envisager sa conversion » ont réuni une vingtaine de producteurs conventionnels envisageant de plus ou moins près leur conversion. Une session de formation Pass’Bio en groupe sur 3 jours a également été mise en place, pour apporter des réponses à des exploitations souhaitant réaliser une simulation technique et économique de leur conversion dans un cours délai. Ces journées ont permis d’apporter les clés techniques et l’assurance économique nécessaire pour démarrer la conversion rapidement dans l’attente d’une étude économique individuelle. 7 exploitations ont ainsi pu en bénéficier.

En parallèle, et en toute logique, la demande sur l’accompagnement des conversions engagées l’année précédente et en cours s’est fortement exprimée et nous y avons répondu :

74 suivis post-conversion individuels, soit plus de deux fois plus qu’en 2016, auxquelles viennent s'ajouter des accompagnements collectifs via les 2 groupes conversion et les groupes plus anciens ayant accueillis de nouveaux bio en leur sein. Ce sont au final 30 nouvelles fermes bio et en conversion qui ont rejoins nos groupes de formation entre 2016 et 2017.

Notre énergie s’est également réorientée sur l’accompagnement d’agriculteurs plus en amont de la conversion pour travailler sur l’introduction de pratiques agro-écologiques usitées en bio, et transposables à d'autres systèmes. L’heure du Bio viendra, nous l’espérons, dans un second temps et progressivement pour ces agriculteurs. (Voir article sur l’accompagnement des agriculteurs conventionnels).

l ’oeil militant

PAR ALBERT BECHU ÉLEVEUR LAITIER, ADMINISTRATEUR

AGROBIO 35, REPRÉSENTANT DU GROUPE CONVERSION LAIT BIO DU

SECTEUR DE FOUGÈRES

En groupe, la conversion est plus sereine !

« Nous avons créé le groupe conversion lait bio de Fougères au mois de mai-juin 2016. Depuis nous sommes un groupe de 14 éleveurs, de toutes générations. Le groupe possède une bonne motivation et le bon esprit de vouloir réussir. En tant que représentant du groupe au sein du conseil d’administration d’Agrobio35, dont je fais partie depuis mars 2017, je tiens à féliciter la bonne présence de chacun des membres du groupe. Depuis son démarrage, nous avons réalisé plusieurs formations sur différentes thématiques choisies par le groupe qui nous aident à avancer et nous servent de support pour échanger sur nos pratiques. Cela nous permet également de bénéficier d’interventions d’experts et d’échanger avec des éleveurs bio plus expérimentés que nous. Nous avançons ensemble vers la bio et nous soutenons dans cette période de transition ! Les techniciens d’Agrobio35, François, David et Laura, nous guident et renforcent nos choix de pratiques sur nos fermes. Aujourd’hui, tous éleveurs laitiers en conversion, ou en bio pour les premiers, nous ne regrettons pas notre choix qui nous permettra une rémunération honorable. »

▲ Formation sur la gestion du parasitisme avec Jean-Marie Nicol pour le groupe conversion Fougères

© DR

PAR LAURA TOULET RESPONSABLE PÔLE

DÉVELOPPEMENT DE LA PRODUCTION

Page 22

Page 23: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

Votre spécialiste de la bio

02 99 77 09 46Ils soutiennent la bio en Ille-et-Vilaine :

Eric - Éleveur laitier à Piré-s/-Seiche en conversion bio avec son frère depuis 2016

« Ma conversion en Agriculture

biologique s’est imposée comme

une évidence suite à la visite

d’information avec Agrobio 35 »

ESSAIS FÉVEROLE TOASTÉELe contexte actuel oriente vers la recherche de nouvelles solutions pour valoriser plus de protéines autoproduites sur la ferme. L’utilisation de protéagineux toastés est souvent proposée et parfois présenté comme une solution pour mieux valoriser les protéagineux fermiers. Pendant le mois de Janvier 2017 Agrobio35, avec le soutien financier de la CEBR, a testé dans deux exploitations en conversion l’utilisation de la féverole toastée dans la ration, comparée à une même ration complémentée avec

de la féverole crue. Sur chaque exploitation deux lots de vaches équivalents ont été constitués. Les critères retenus pour constituer ces lots ont été : le stade de lactation, le numéro de lactation, le niveau de production et les taux (TB et TP). Pour chacun des 2 lots d’une même ferme l’ensemble des animaux ont reçu la même ration. Au niveau de la production laitière aucune différence significative n’est apparue quelle que soit la ferme et quelle que soit la conduite (féverole crue/féverole toastée). Une analyse par la méthode Obsalim est venue confirmer par l’observation des animaux les résultats des analyses

laitières. Ces différents constats amènent à dire que l’incorporation de féverole toastée dans ces deux rations n’a pas permis d’amélioration notable ni au niveau du lait ni au niveau des taux. D’autres études sont actuellement en cours elles permettront de préciser ces résultats. Cependant ce travail mené sur des fermes de notre réseau permet de juger de l’intérêt ou non d’utiliser une féverole toastée par rapport à une féverole crue dans sa ration et de répondre aux interrogations des producteurs.

Pré-diagnostics

2016 2017

Suivis Post-conversion Conversions

160

10574

91128

33

ACCOMPAGNEMENTS INDIVIDUELS ET DYNAMIQUE DE CONVERSION

PAR FRANÇOIS PINOT TECHNICIEN LAIT ET FOURRAGES

▲ Un des visuels de la campagne de communication 2017

« Le groupe de Fougères est pour nous une réussite, car les agriculteurs se sont appropriés la démarche de réflexion, ils restent au cœur du processus. C'est pour nous fondamental dans la manière d'accompagner les groupes d'agriculteurs sur le bassin versant, et Agrobio35 qui anime ce groupe l'a bien compris. Cette philosophie partagée, c'est d'accompagner le changement, et non de le vouloir. Il nous semble que c'est la meilleure manière d'assurer sa pérennité quand il se produit. Aussi, les différentes actions réalisées dans le groupe partent des attentes des agriculteurs qui le composent. Et le rôle très important d'Agrobio35, c'est d'être attentive à ces attentes, ces questions, et de mobiliser les ressources nécessaires pour y répondre. L'animation prend ici tout son sens, et une place indispensable. »

Jérémie Lacour Eau du Bassin Rennais

Collectivité

TÉMOIGNAGE© DR

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 23

Page 24: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

- Diffusion des pratiques de la Bio -LES GROUPES 30 000 : UNE NOUVELLE ESPÈCE AU SEIN D’AGROBIO !Au mois de mai 2017 la région lance un appel à projet pour la constitution de groupes Ecophyto 30 000 dans l’objectif de diffuser des pratiques agroécologiques à l’échelle de 30 000 fermes en France ! Fort de notre expérience sur le volet agroécologique, nous avons retroussé nos manches pour regrouper des agriculteurs désireux de faire évoluer leurs système dans ce sens.

Les bassins versants de la Vilaine-Amont et du Linon ont répondu présents et nous ont accompagnés dans le montage de ces groupes dont nous avions à cœur de constituer la dynamique autour des attentes, des besoins et des envies des volontaires. Après un travail de mobilisation des futurs membres des groupes et 2 réunions d’émergence puis de lancement de groupe sur chacun des territoires partenaires, nous avons déposé deux dossiers le 26 juin 2017 et sagement laissé passer l’été dans attente d’une espérée validation… En septembre, bonne nouvelle : 2 groupes 30 000 portés par Agrobio35 sont officialisés et nous permet d’engager un travail avec 21 fermes sur 3 à 5 ans dans un premier temps.

Pendant cette première année, les deux groupes Ecophyto 30 000 de la Vilaine-Amont et du Linon ont travaillé sur la thématique sol, en posant comme postulat qu’une connaissance plus fine des sols de sa ferme permet d’aller plus loin dans l’analyse des pratiques et des itinéraires techniques de chacun. Sollicité comme intervenant extérieur, Yves HARDY a donc, par l’approche Hérody, présenté les grandes lignes de cette approche

sol qui met à plat bon nombre de croyances et qui permet de reposer les bases d’une agronomie à portée de bêche : une connaissance fine de son sol et de son sous-sol, l’importance de faire fonctionner (et d’affourager) la faune bactérienne, le rôle central du chaulage en lien avec l’activité biologique, les formes de matières organiques et le compostage jeune, la compaction des sols etc.

Chaque agriculteur a donc pu s’initier à cette approche par 3 journées de formation en groupe. Après l’approche théorique, les agriculteurs ont eu la visite d’Yves ou de Robin GUILHOU pour réaliser 3 profils de sol sur leurs fermes. La dernière journée a ainsi été consacrée à la restitution en groupe des analyses de sol de chacun et à la réflexion de pistes d’amélioration des itinéraires techniques de chaque ferme.

Après ces premiers mois, beaucoup de pistes de travail sont encore à explorer. La suite au prochain numéro !

Retour expérience du partenariat entre Agrobio 35 et le bassin versant de la Vilaine amont

« En avril 2017, Agrobio 35 a répondu favorablement à la sollicitation du syndicat de la Vilaine amont pour évaluer l’opportunité d’accompagner un collectif d’agriculteurs du bassin versant dans la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires. Ainsi, une première soirée d’information sur les pratiques agro-écologiques a eu lieu le 15 mai 2017. Plusieurs agriculteurs se sont retrouvés autour de cette envie de se réapproprier « le bon sens paysan » en développant leurs connaissances agronomiques du sol et en testant des pratiques agro-écologiques sur leur exploitation. Une seconde réunion en juin a permis de consolider le projet du groupe.

Suite à l’appel à projet ECOPHYTO II, ce groupe a été reconnu comme groupe 30 000 et bénéficie ainsi d’un accompagnement financier pour mener son projet. A travers ce partenariat, Agrobio 35 a apporté son expertise technique ainsi que son expérience dans l’émergence et l’animation de groupe tandis que le syndicat a assuré le relais auprès des exploitants et la coordination avec le projet de territoire. Ce partenariat est marqué par une convention afin d’intégrer des actions du groupe dans le contrat territorial de bassin versant.

Ceci illustre tout l’intérêt de la démarche partenariale pour répondre aux attentes des agriculteurs et également aux enjeux de préservation de la qualité de l’eau du territoire. L’accompagnement du groupe a débuté en octobre.»

Anaëlle Langevin Animatrice du Syndicat de bassin versant de la

Vilaine-Amont

PAR LAURA TOULET RESPONSABLE PÔLE

DÉVELOPPEMENT DE LA PRODUCTIONET ROBIN GUILHOU

TECHNICIEN AGRONOMIE

▲ 1ère journée technique du groupe 30 000 de la Vilaine-Amont

© DR

TÉMOIGNAGE

Page 24

Page 25: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

- Bio et changement climatique -L’AGRICULTURE BIO, UNE SOLUTION POUR REFROIDIR LE CLIMAT ! A l’heure où il devient illusoire de penser maintenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C, rester en dessous des 3°C d’ici la fin du siècle reste encore envisageable. Cependant ce recul, due à la recrudescence des émissions de CO2 fait fleureter le monde avec une limite encore mal connue. A quel moment le climat risque-t-il de s’emballer ? A l’échelle locale les conséquences sont déjà perceptibles et ont des conséquences non négligeables pour l’équilibre de nos systèmes agraires. L’actualité de cette année 2017 aura été la baisse du niveau des précipitations et de la disponibilité en eau qui remet en question l’autonomie des systèmes jusqu’alors dits « résilients » de nos territoires.

Depuis 2016, La Bretagne, via la représentation d’Agrobio35, fait partie d’un groupe de travail national sur la question du lien entre Agriculture Bio et Climat. Les objectifs ? Montrer que les agriculteurs bio mettent en place des pratiques résilientes et atténuant le changement climatique, et diffuser ces pratiques au plus grand nombre. Autrement dit, faire reconnaître l’agriculture bio comme une solution pour le climat et lui ouvrir ainsi une nouvelle porte d’entrée pour la conquête du modèle agricole !

Fin 2017 le premier fruit de ce travail est enfin paru : un premier recueil de témoignages, qui cherche à faire un point non exhaustif sur les pratiques innovantes en agriculture biologique qui sont favorables au climat.

En parallèle, un salarié d’Agrobio35 a été formé à l’utilisation de l’outil Climagri permettant de faire un

état des lieux des consommations d’énergies, émissions de GES et de particules fines, et du potentiel nourricier d’un territoire. Cette démarche se révèle être un excellent support d’échanges et de concertations construits sur la base d’un outil de calcul officiel (ADEME). Il permet la réalisation d’études territoriales aboutissant à la définition du potentiel de développement des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et des démarches à mettre en place pour améliorer le potentiel nourricier et l’impact climatique de l’agriculture du territoire. Nous pouvons bien sûr orienter une étude plus spécifiquement sur les effets climatiques et environnementaux du doublement des surfaces bio sur plusieurs territoires. Cette approche permet donc de pousser les réflexions jusqu’à la mise en place

d’un plan d’action concerté sur les territoires étudiés.

Cela va nous permettre de démarrer un travail de prospection proactive des EPCI, Pays, PNR, Coopératives, réseaux de distribution type Biocoop… pour inciter ces structures à identifier les marges de progrès de leur territoire ou zone d’influence

Par ailleurs, à la frontière du 35, sur le pays de Redon, un partenariat avec Yves Rocher va nous permettre d’initier un travail avec les éleveurs locaux sur l’identification et l’évaluation de pratiques résilientes au changement climatique. Ce partenariat s’est conclu fin 2017 et le travail s’amorce en ce début 2018.

Notre engagement pour l'environnement via notre cahier des charges ne peut se contenter d'un statu quo. Sachant que notre réseau est engagé dans l'innovation, la recherche de solutions pour répondre aux enjeux et défis d'aujourd'hui et de demain, il se doit d'apporter son énergie à construire des solutions viables pour les générations futures.

Recueil disponible sur : www.agrobio-bretagne.org/

echange-dexperiences/

- ENQUÊTES 2016 -

PAR LAURA TOULET RESPONSABLE PÔLE

DÉVELOPPEMENT DE LA PRODUCTION

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 25

Page 26: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

MATÉRIELS PRÉSENTÉS À LA DÉMONSTRATION DU 20 JUIN

MATÉRIELS PRÉSENTÉS À LA DÉMONSTRATION DU 3 OCTOBRE

PAR GAËTAN JOHAN TECHNICIEN GRANDES CULTURES ET

MONOGASTRIQUES

- Bio et machinisme -PLATEFORMES MATÉRIELS 2017 : UN INTÉRÊT GRANDISSANT POUR LES TECHNIQUES DE LA BIOAvec l’expérience d’organisation accumulée ces dernières années et l’intérêt grandissant que suscite l’agriculture biologique, les plateformes de matériel de désherbage mécanique et de travail du sol ont eu un grand succès avec pour chacune entre 250 et 300 visiteurs présents. Dans les deux cas, les partenaires associés sont la fédération des CUMA Ille et Armor et le bassin versant du territoire concerné (Loisance Minette et Semnon). Les objectifs sont doubles, amener de la diversité dans le matériel pour les agriculteurs biologiques et faire connaître le matériel alternatif aux produits chimiques pour les agriculteurs non bio. Tout cela afin de susciter de l’investissement au sein des CUMA/ETA ou à titre individuel et de disposer sur un territoire donné d’un maximum d’outils alternatifs.

Après une prise de parole de Stéphane Rozé (vice-président d’Agrobio 35) et du vice-président du Bassin versant de Loisance Minette (pour la plateforme maïs) et du Semnon (pour la plateforme couverts végétaux), les outils ont été présentés par les constructeurs/revendeurs puis mis en action l’un après les autres.

Désherbage du maïs, travail du sol et couverts végétauxLe 20 juin, sous une chaleur écrasante (36°C à l’ombre), sur une parcelle du GAEC la Galachère à Saint Germain en Coglès, 11 matériels de désherbage mécanique étaient présents dont en nouveauté les 2 rotoétrilleuses présentes sur le département, ainsi que 3 houes rotatives, 2 herses étrilles et 4 bineuses.

Le 3 octobre, (par un beau soleil également – la chance fait partie de la réussite des événements !!!), à Saulnières, chez l’EARL Choquené Renoult, s’est tenue pour la première fois une plateforme de démonstration de matériels de destruction de couverts végétaux et de travail du sol utilisables en agriculture biologique. A l’heure de la question du prolongement du glyphosate, la plateforme tombait à point nommé. 250 agriculteurs bio et conventionnels se sont déplacés pour observer les 7 outils mis en démonstration.

▲ Démonstration de charrue déchaumeuse à Saulnières chez Michaël Renoult

Houes rotatives

Ferju Gourdin, Hatzenblicher, Moro Pietro

Herse étrille

Gregoire agri (dents indépendantes), Hatzenblicher

Bineuses

Hatzenblicher (à étoiles), Agronomic attelage frontale, Maintech frontale ou arrière, bineuse autoconstruite pour

semis sous couvert

Rotoétrilleuses

Einböck, Annaburger

Rolo faca

Grégoire Agri

Scalpeur superficiel

Treffler

Travail du sol superficiel, destruction de couvert

Bêches roulantes Compil de chez Duro et Dynadrive de chez

Quitté

Charrues déchaumeuses

Bonnel Ecochaum, Ovlac mini, Bugnot Rapidlab

Page 26

Page 27: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

La première le 5 juillet sur les cultures de plein champ de Jérôme et Laurence Galle- Veillard. Les constructeurs Grégoire Agri et Terrateck étaient présents, et les maraichers Annie Bertin et Jérôme Galle nous ont également présenté leurs outils.

45 personnes : maraîchers, étu-diants, porteurs de projet, techni-ciens et formateurs ont pu observer le travail des machines, et regarder l'exposition. Sur les cultures plan-tées, nous avons pu comparer le travail de 3 herses étrilles Einbock, Treffler et Grégoire Agri et le travail combiné de la bineuse et des doigts Kress du porte- outils Terrateck.

Jérôme a montré et expliqué les réglages de la bineuse pour un passage efficace sur les carottes. Les constructeurs, les techniciens et les participants ont eu des échanges fructueux autour du pot de clôture.

Enjeu ergonomique et démonstration réussie à PacéLe 30 novembre, Agrobio 35, en partenariat avec La ville de Rennes et le bassin versant de la Flume, invitait l’entreprise Terrateck à présenter ses outils sous les serres des Jardins du Breil.

Malgré une pluie battante, une cinquantaine de visiteurs ont pu assister à la présentation de la gamme d’outils de binage : houe maraichère avec doigts Kress, roue émietteuse désherbeuse, herse étrille à manche, désherbeur thermique, sarcloirs en différentes largeurs, etc…Ils ont pu les tester sur les cultures de radis et de jeunes pousses de mesclun.

La planteuse mini-mottes "paper-pot transplanter" qui permet de planter sans se baisser a été présentée ainsi qu’une dérouleuse de bâche manuelle, un perforateur,

PAR THÉRÈSE PIEL ET DANIELLE BRETON

TECHNICIENNES MARAÎCHAGE▲ Démonstration de désherbage mécanique

sur légumes de plein champs chez jérôme Galle à Montours

▲ Démonstration de matériel en maraîchage sous abri aux Jardins du Breil

▲ Passage de herse étrille sur légumes de plein champs

- Les légumes Bio aussi dévoilent leurs techniques ! -DÉSHERBAGE EN MARAÎCHAGE DE PLEIN CHAMPS ET MÉCANISATION DU TRAVAIL MANUEL SOUS ABRIS : DEUX DÉMONSTRATIONS DE MATÉRIELS ADAPTÉSEn 2017 deux démonstrations de désherbage sur maraichage proposées par Agrobio 35 ont eu lieu.

des cannes à planter, et autres petits matériels.

Des établissements scolaires, des adultes en formation, des maraichers bio et conventionnels ont saisi cette opportunité pour découvrir les matériels permettant de gérer le salissement des cultures non paillées sous abri. Ils ont pu également consulter une exposition sur les itinéraires de désherbage des principales cultures.

Opération réussie et clôturée par un pot. À renouveler !

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 27

Page 28: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

ACCESSIBILITÉ DES ANIMAUX À DE NOUVELLES PARCELLES DE PÂTURAGE. Dans le cadre du plan de soutien aux filières d’élevages engagé par le Conseil Départemental d’Ille et Vilaine, a été lancé en 2017, le premier appel à projet pour l’amélioration de l’accès des animaux à de nouvelles parcelles de pâturage. L’objectif étant de soutenir les investissements permettant, sur les exploitations laitières (bovines, ovines et caprines), d’accompagner les agriculteurs vers des systèmes plus autonomes notamment par l’augmentation de l’herbe pâturée. « Le Département fait du soutien à l’agriculture durable une priorité, c’est la raison pour laquelle cet appel à projet a été mis en place» explique Bernard Marquet, vice-président délégué à l’agriculture. L’appel à projet a consisté à financer des investissements spécifiques liés au pâturage : chemins d’accès, (matériaux, réalisation…), abreuvement et autres aménagements connexes liés à l’organisation du parcellaire accessible.

Afin de définir le type d’aménagements à réaliser et être conseillé par rapport à l’organisation de son pâturage sur sa ferme, un diagnostic chemin devait être effectué en amont de la demande d’aide pour faire le point et raisonner les investissements. Pour vous accompagner sur la question du pâturage sur vos exploitations et pour vous permettre de répondre à cet appel à projet, Agrobio35 a mis en place une formation en collectif afin de vous permettre de faire un tour d’horizon des différentes possibilités d’aménagements existants et d’avoir des références au niveau des prix pratiqués.

Lors de cette journée Ludovic BROSSARD, du Conseil Départemental, a présenté le dispositif mis en place par le département. La journée s’est poursuivie par deux visites de fermes ayant réalisé des aménagements pour le pâturage de leurs animaux. Dans un second temps, nous vous avons proposé de réaliser avec vous le diagnostic chemin indispensable au dépôt de demande de financement. L’appel à projet 2017 est désormais terminé, l’occasion de faire le bilan du dispositif. Au total 82 dossiers de demande d’aide ont été déposés dont 24 dossiers accompagnés par Agrobio35. C’est un peu plus de

55 km de chemins qui vont être créÉs ou restaurés (en moyenne 675 m par ferme) avec la participation du Conseil Départemental à hauteur de 25 à 40% des investissements. Devant le nombre de demandeS pour ce premier appel à projet, le Conseil Départemental d’Ille et Vilaine, dont M. Marquet, Vice-Président du Conseil Départemental délégué à l’agriculture, a fait le choix de prendre en charge l’ensemble des demandes éligibles et d’augmenter l’enveloppe initiale de 163 342.60€ pour un montant total d’aides accordées de 313 342.60€.

Les travaux sont actuellement en cours sur les fermes bénéficiaires de l’aide, les aménagements permettront pour les prochaines saisons d’herbe d’augmenter les surfaces et les durées de pâturage sur l’année (notamment en arrière-saison). Face au succès de ce premier appel à projet, le dispositif devrait être reconduit en 2018, avec quelques modifications afin de répondre encore davantage aux besoins de vos élevages. Agrobio35 vous tiendra informé et continue de vous proposer son accompagnement pour les questions d’accessibilité au pâturage.

PAR FRANÇOIS PINOT TECHNICIEN LAIT ET FOURRAGES

l ’oeil militant

PAR STÉPHANE ROZÉ ADMINISTRATEUR AGROBIO35,

VICE-PRÉSIDENT EAU ET BIO

La reconquête de la qualité de l'eau : en confiance et en conscience.

"Comment l'agriculture a-t-elle laissé se dégrader de la sorte l'état écologique des masses d'eau ! L'état des lieux est ainsi, et désormais, nous sommes au pied du mur. Il faut agir.

Agir en confiance, entre les différents acteurs qui sont les agriculteurs, les élus des bassins versants et les représentants d'Agrobio 35.

Les groupes 30000 en sont un bel exemple. Des agriculteurs plus ou moins éloignés de la bio acceptent d'écouter, d'entendre une approche de l'agriculture basée sur de nouvelles techniques, portée par Agrobio35. Ces groupes trouvent leur dynamique territoriale au sein des BV.

Le désherbage alterné maintenant reconnu et largement mis en œuvre, témoigne également de ce travail qui met les utilisateurs en confiance dans la mise en œuvre de cette technique. En permettant de baisser de 36 % l'IFT avec un seul passage de mécanique dans l'itinéraire technique du désherbage maïs, il est un levier puissant pour l’amélioration de la qualité de l’eau.

De nouveaux territoires signent leur premier contrat de territoire (la Chère, le Couesnon-Aval), au sein desquels nous apparaitrons comme maître d’ouvrage associé, dans un climat de confiance grâce aux retours d'expérience des autres bassins versants.

Agir en conscience, acteurs agriculteurs et structures accompagnatrices. Les agriculteurs prennent la mesure de l'impact de leur travail sur l'environnement et glissent gentiment vers une approche globale de l'organisme « ferme ». Les actions développées sur les BV sont une invitation à sortir du schéma « une maladie = un produit ».

La reconquête de la qualité de l'eau passe évidemment par un travail collectif pour actionner un des leviers les plus efficaces : l'agriculture biologique."

Page 28

Page 29: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

PLATE-FORME DÉMONSTRATIONSSIMPLES

FERMES OUVERTES RDV TECHNIQUES

ILLE Et ILETFlume

Meu

AffEst

Linon

Semnon

Seiche

Vilaine amont

Chevré

COUESNON

HAUT COUESNON

loisanceminette

PLATE-FORME (350 VISITEURS) 1

PLATE-FORME DE DÉMONSTRA-TION MARAÎCHAGE DE PLEIN

CHAMPS1

FERME OUVERTE MARAÎCHAGE 1

PLATE-FORME DE DÉMONSTRA-TION MARAÎCHAGE SOUS ABRI 1

FERME OUVERTE MARAÎCHAGE 1

RDV TECHNIQUE - CLÔTURES 1

GROUPE 30 000 1

FERME OUVERTE MARAÎCHAGE 1

RDV TECHNIQUE - PERMACULTURE 1

FERME OUVERTE GRANDES CULTURES - LÉGUMES INDUS-

TRIE1

FERME OUVERTE GRANDES CULTURES 1

PLATE-FORME TRAVAIL DU SOL ET COUVERTS VÉGÉTAUX 1

DÉMONSTRATIONS SIMPLE DÉSHERBAGE 2

RDV TECHNIQUE - ROBOT ET PÂTURAGE 1

FERME OUVERTE LAIT 1

DÉMONSTRATION SIMPLE DÉSHERBAGE 1

RDV TECHNIQUE - ALIMENTA-TION DES GÉNISSES 1

FERME OUVERTE LAIT 1

RDV TECHNIQUE - CHANVRE ET BILAN DE SAISON 2

GROUPE 30 000 1

FERME OUVERTE LAIT 1

FERME OUVERTE LAIT CONVERSION -

CONFÉRENCE ALIMENTATION OBSALIM

1

SEMNON 7

ILLE-ET-ILLET 10

FLUME 7

LOISANCE-MINETTE 9

HAUT-COUESNON 14

SEICHE 27

VILAINE-AMONT 7

LINON 7

CHEVRÉ 3

AFF EST 6

97

ACCOMPAGNEMENTS INDIVIDUELSLA BIO EN TERRITOIRES DE BASSINS VERSANTSCette année encore, le travail de partenariat de qualité conduit avec les bassins versants du Haut-Couesnon, de la Loisance et de la Minette, de la Vilaine-Amont, de la Seiche, du Semnon, de l’Aff Est, du Linon, de la Flume, de l’Ille-et-Illet et du Chevré, nous a permis de couvrir ces territoires par un grand nombre d’actions de développement et d’accompagnement de l’agriculture biologique dans le cadre des contrats de territoires : 8 fermes ouvertes professionnelles, 4 plate-formes de démonstration d’outils et de techniques bio, 3 démonstrations simples d’outils de désherbage mécanique, 4 rendez-vous techniques de la Bio, 97 accompagnements individuels (diagnostics et suivis), 80 agriculteurs accompagnés sur le désherbage mécanique et 2 groupes 30 000 naissants ! Ces actions de développement de l’agriculture bio sont amenées à prendre de l’ampleur sur les territoires du Bas et Moyen Couesnon, ainsi que sur le territoire de la Chère, dès 2018, année de démarrage des contrats de territoire de ces deux nouveaux territoires partenaires.

PAR LAURA TOULET RESPONSABLE PÔLE DÉVELOPPE-

MENT DE LA PRODUCTION

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 29

Page 30: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

"Nous sommes en terminale CGEA. Nous avions déjà visité des fermes bio dans notre cursus scolaire. Ce qui nous a particulièrement intéressé ici, c'est de voir les symptômes alimentaires sur les vaches. Nous ne connaissions pas la méthode Obsalim®. Ce qui nous a aussi marqué, c'est la ration avec la luzerne. Pour nous c'est innovant."

Doriane, projet d'installation en production laitière avec

transformation et vente directe Carla, souhait de devenir

assistante vétérinaire.

"Nous avons la volonté de faire visiter toutes sortes de fermes à nos élèves pour le montrer qu'il n'existe pas qu'une seule agriculture. Cette visite est aussi pour nous l'occasion de de mettre en application les cours d'alimentation que nous leur donnons."

Professeur d 'économie au Lycée de St Aubin du Cormier

TÉMOIGNAGES

- Bienvenue chez nous -DES FERMES ONT OUVERT LEURS PORTES AUX ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRESC'est une action importante pour Agrobio 35 : entrer dans les écoles de l'agriculture pour faire tomber les préjugés sur l'agriculture biologique. C'est une des cartes à jouer pour changer l’agriculture dans l'avenir en allant directement échanger avec les futurs agriculteurs-trices et techniciens-nes agricoles. Pour cela, des producteurs acceptent souvent avec enthousiasme d'accueillir des classes sur leurs fermes. Il faut montrer à ces jeunes que les fermes bio sont intéressantes et solides d'un point de vue technique, économique et charge de travail.

PAR ANNE-LAURE SIMON RESPONSABLE PÔLE ACTION

COLLECTIVE / INSTALLATION / TRANSMISSION

▲ Présentation de la ferme chez Ronan Marquet à Saint-Thual

▲ Présentation de la serre chez Ronan Marquet à Saint-Thual

▲ Présentation de la méthode Hérody chez Michaël Renoult à Saulnières

Cette année, Ronan Marquet (maraîcher à St Thual), Serge Manceau (laitier à La Chapelle Janson) et Michaël Renoult (grandes cultures à Saulnières) ont reçu au total 187 élèves et enseignants de BPREA, BTS, baccaulérat et CS venant de différents établissements : CPSA Combourg, CFA et lycée St Aubin du Cormier, CFPPA Rennes-Le Rheu, lycée ISAAT Redon, MFR Janzé et Fougères.

Bien sûr, nous invitons aussi les professionnels à venir visiter ces

fermes ouvertes. En effet, l’approche technique et économique détaillée au cours de ces évènements est tout autant destinés aux agriculteurs du territoire souhaitant en savoir un peu plus sur la gestion d’une ferme en bio. C’est également un lieu d’échange favorisé entre pairs sur le vécu de la période de conversion. Une étape dans la démarche d’une potentielle conversion…

Page 30

Page 31: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

SYMBIOSE DE DÉCEMBRE 2017 - Yann PITHOIS, Bovin viande, MECÉ

SYMBIOSE DE FÉVRIER 2018 - Pierre-Yves GOVEN, Porc, ROMILLÉ

SYMBIOSE DE MARS 2017 - Léna et Thomas JAGU, Maraîchage, VENDEL

LES ADHÉRENTS À L'HONNEUR DANS SYMBIOSE

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 31

Page 32: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

- Maîtriser ses coûts -QUELQUES REPÈRES TECHNICO-ÉCONOMIQUES L’efficacité économique est un élément indissociable de la ferme, mais elle n’en est pas la finalité absolue. Elle ne doit pas effacer les hommes, les femmes et les objectifs qu’ils se fixent : techniques, économiques, en termes de conditions de vie, de revenus... Quelques données techniques et économiques, issues du RICA et d’Agrobio35, sont exposées ici à titre indicatif. Ces moyennes de groupes illustrent la situation réelle. Elles doivent être étudiées en fonction des objectifs de chacun, et ne peuvent en aucun cas être reprises telles quelles dans un prévisionnel de conversion.

La structure des exploitationsAvec une surface moyenne de 55.5 ha/UTHF le groupe RICA produit 257 000 litres de lait/UTHF et 30% de la SAU en céréales. Sur une surface légèrement inférieure, 44.2 ha, les producteur d’Agrobio 35 produise en moyenne 70 000 litres de lait en moins (187 322 L/UTHF) et les céréales vendues sont minoritaires voire inexistantes.

Prix de vente du lait Si le prix de base du lait a augmenté en 2016 ( 450 €/ 1000 litres source OP Seine et Loire), le prix payé aux producteurs a plutôt diminué (447 € /1000 litres en 2016 et 454 € /1000 litres en 2105). La faible qualité des pâturages et des récoltes réalisées en 2016 est peut-être une explication. Mais l’impact de la saisonnalité des grilles proposées par les collecteurs est aussi non négligeable. Dans le cadre du projet Résilait (partenariat IDELE/ITAB avec 23 partenaires dont Agrobio 35), nous avons pu contraster que cette politique des prix est cantonné à la France.

Coût alimentaire Le coût alimentaire moyen pour le groupe bio avoisine les 93 €/1000 L (coût alimentaire troupeau) pour 138€/1000L pour le RICA. Les producteurs qui ont gardé du maïs ont des surfaces limitées : celui-ci représente 9 % de la SFP contre 33.7 % au RICA.

Production de lait par vacheSujet de débat sensible lors des projets de conversion, la production par vache bouge très peu d’une année sur l’autre, sur l’exercice analysé, la moyenne en bio est à 5 174 L/VL avec une variabilité qui va de 3 874L/VL à 8 876L/VL. Mais il est impossible de faire une corrélation entre le niveau de production par vache et l’EBE par UTHF.

L’EBEEn vendant 70 000 litres de lait en moins par UTHF, moins de céréales (la majorité des surfaces de céréales est intra-consommée), les producteurs de l’échantillon d’Agrobio35 obtiennent un EBE par UTH supérieur de 21 000 € au groupe RICA. L’EBE de l’échantillon RICA doit être analysé par rapport à la conjoncture de la filière laitière avant la crise.

Source : CASDAR Résilait

l ’oeil militant

Par Julien Sauvée éleveur Laitier | Vice-président

aux relations partenariales | Expert bio en CDOA

le réseau GAb-FRAB en action

Comment se représenter le réseau GAB-FRAB aujourd'hui. La bio est encadrée par un cahier des charges strict et pour autant nos systèmes sont multiples et diversifiés. Chacun dans sa ferme met en pratique la bio qui lui correspond selon notre environnement et notre personnalité, mais tous nous rassemblons autour du projet de l'agriculture bio.

Ce projet à été réaffirmé au travers de la charte de notre réseau (charte FNAB) et il se décline à tous les niveaux territoriaux. En local bien sur, autour de chaque ferme bio dans les communes et les collectivités mais aussi au niveau régional, national et même européen.

Le projet agricole que nous portons s'inscrit plus globalement dans une évolution sociétale c'est pourquoi l'implication des agriculteurs bio déborde du seul domaine agricole pour investir les champs de l'alimentation et de l'environnement évidement mais aussi ceux de la santé, de l'emploi ou encore de l’économie plus généralement.

Dans tous ces domaines et sur chaque territoire ce sont les agriculteurs bio et les salariés de notre réseau qui portent nos valeurs et notre projets politique. c'est grâce à chacun de ceux qui ont pu s'investir à un moment ou à un autre, que la bio est aujourd'hui aussi connue et reconnue.

A l'heure ou la réussite de la bio attire les appétits de nouveaux opérateurs tel que la grande distribution ou la coopération agricole, notre réseau transversal prend toute sa dimension. A nous de nous renforcer pour faire valoir notre vision pour des filières bio, équilibrée et sécurisée.

Page 32

Page 33: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

Le RICA (Ministère de l’agriculture – Commission Européenne)

Le Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA) a été créé en 1965 au niveau de la Commission Européenne. Il vise à collecter des données comptables sur les exploitations agricoles, via le Ministère de l’Agriculture Les données publiées en 2016 ont été construites à partir des comptabilités 2015.

Agrobio 35 :Les adhérents des groupes lait bio d’Agrobio 35 se réunissent entre 5 et 6 fois par an durant des journées de formations et d’échanges. Tous les ans, une de ces journées est l’occasion d’analyser et d’échanger sur les résultats technico- économiques et les pratiques à partir des comptabilités. L’échantillon présenté ici les comptabilités de fermes commercialisant en bio (exercice comptable moyen du 01/03/2015 au 28/02/2016).

Méthodologie :L’ensemble des données ont été traitées de manière rigoureusement identique, selon la méthode de l’approche globale et des soldes intermédiaires de gestion. Le traitement des données a été réalisé avec l’aide d’une méthodologie et d’une grille développée par le Réseau Agriculture Durable auquel Agrobio 35 est adhérent.

Point d’attention :La différence de taille des deux échantillons ne permet pas d’analyse statistique fiable. Les informations sont donc fournies à titre indicatif.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

RICA 2015Bretagne lait

RICA 2015bretagne lait

HA SAUHA SFP

Agrobio 352015 / 2016

Agrobio 352015 / 2016

RICA 2015bretagne lait

Agrobio 352015 / 2016

RICA 2015bretagbne lait

Agrobio 352015 / 2016

RICA 2015Bretagne lait

Agrobio 352015 / 2016

367.42

454.59

HA SAU / uthHA SFP / Uth

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

RICA 2015bretagne lait

Coût fourragerproduit

Agrobio 352015 / 2016

SAU et SFP par ferme

Prix du lait en €/1000L

frais vétérinairesen €/ugb

Excédent brut d’exploitation (ebe) en €/uth

coût alimentaire (génisses + vaches) en € pour 1000 litres de lait vendus

79,12 46.62

73,84 38.21

58,02 31.26

65,13 33.70

SAU et SFP par UTH

0

50

100

150

200

250

300

350

0

20

40

60

80

100

120

140

400

450

500

en € en €

48 45

3 13

76 35

Coûtconcentré

Coût fourragerextérieur

Produitsvétérinaires

honorairesvétérinaires

50

26

9

12

0

10

20

30

40

50

60

70

En €

0 €

10 000 €

20 000 €

30 000 €

40 000 €

50 000 €

60 000 €

40 125 €

50 475 €

PAR DAVID ROY RESPONSABLE PÔLE

RESSOURCES TECHNIQUES

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 33

Page 34: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

- Bio et recherche -BETTERAVES FOURRAGÈRES : LES MINI MOTTES, UNE SOLUTION ???Si la betterave fourragère peut représenter un intérêt pour sécuriser et diversifier les systèmes fourragers bio, les difficultés liées à la maitrise du désherbage et accessoirement de la distribution ont découragé plus d’un éleveur bio. Début 2017, profitant de l’expérience de deux producteurs de lait et de maraichers, une douzaine d’adhérents d’Agrobio 35 se sont lancés dans l’expérience de la culture de la betterave plantée en mini motte.

de 3 à 4 feuilles et une motte suffisamment compactée. Ces deux conditions sont primordiales pour éviter des pertes lors de la reprise par le planteur. Les plants ont été commandés fin février à l’entreprise Thomas plants pour des livraisons étalées sur le mois de mai. L’éleveur se chargeant de fournir la semence. L’arrosage des plants et l’humidité du terreau sont aussi primordiales, trop sec la jeune plante ne repartirait pas, trop humide, la motte resterait collée à l’alvéole. Dans l’entreprise Thomas plants, les semis de fin de saison finissent leur développement à l’extérieur, mais ce n’est pas le

cas des premières livraisons. Pour la jeune betterave sortant directement de serre, il est recommandé de faire durcir les plants en veillant à un arrosage quotidien.

« Les quinze premiers jours sont capital pour une jeune plante composée de 80 à 90% d’eau » commente Grégory Fachon, installé en maraichage sur la commune de Bruz (35), « les 10 premiers centimètres de terre doivent être très fin et rappuyés. Le nivèlement du sol est impératif pour obtenir une profondeur d’implantation identique sur tous les rangs». Le maraicher spécialisé dans une dizaine de légumes implante la majorité de ses cultures en mini motte. La terre est préparée devant la planteuse pour faire remonter de la fraicheur au dernier moment : « Le travail du sol, juste avant la planteuse est indispensable, si la terre est trop

Mini mottes : A l’implantation la rigueur est primordiale La plantation de 20 ha de betteraves en mini motte, chez 12 producteurs, a permis de tirer quelques enseignements. La mise en place de la culture à un coût important et ne permet pas d’approximation pour une parfaite implantation de la jeune pousse et rendre possible des interventions précoces en désherbage mécanique. Trois points sont donc essentiels pour éviter les échecs :

► La qualité des plants et de la motte

► la préparation du sol ► la qualité et la régularité de la

plantation

Les maraichers ont très vite attiré l’attention du groupe d’éleveurs sur l’importance d’obtenir un plant avec un stade de développement

« Les quinze premiers jours sont capital pour une jeune plante composée de 80 à 90% d’eau »

Grégory Fachon

▲ La plantation des betteraves mini mottes

Page 34

Page 35: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

sèche ou trop grossière, l’humidité de la motte glisse dans le sol. Si la terre est très fine et humide, la motte joue le rôle d’une éponge et absorbe l’eau. Une terre fine permet aussi un parfait tassement au niveau de la motte. Ce plombage du plant est capital pour éviter d’arracher la culture lors du premier passage en désherbage mécanique».

Pour installer les 20 ha de betterave les producteurs ont investi, via la Cuma bio 35, dans une planteuse d’occasion à godet 6 rangs avec un écartement de 50 cm – Investissement d’un montant de 8 500€. La première difficulté a été de trouver un tracteur avec une voie de 2 m. Mise à disposition pour la saison par un producteur, ce tracteur avait l’avantage d’être équipé avec un système d’autoguidage. En moyenne, 2.5 ha étaient implantés par jour, avec 8 personnes (6 planteurs, un chauffeur et une personne pour bouger les plaques). Pour Jean-Marc Restif, producteur de lait bio sur Domagné, «En acceptant de travailler le week-end si la météo l’impose, 10 ha par semaine sur 4 semaines semble le maximum pour une planteuse 6 rangs. Il est nécessaire de prévoir des marges de sécurité car le planning de livraison des plants ne peut pas être modifié en cours de saison». La qualité de la plantation n’a pas été optimum chez l’ensemble des producteurs en cette première année, des progrès seront à réaliser.

Désherbage mécanique : Intervention précoceQuinze jours après la mise en place, la betterave ne développe plus de radicelles. La qualité de la plantation est donc très importante pour permettre le passage de la herse étrille ou de la houe rotative au stade filament cotylédon des adventices, 7 à 8 jours, après l’implantation. Les interventions en binage ont été réalisées avec des bineuses adaptées, 50 cm d’écartements, avant le recouvrement des inter-rangs. L’objectif à l’avenir sera de réaliser deux passages de herse ou houe rotative à J+7 et J+15 et un ou deux binages avec buttage.

Les coûts« Nous avons une technique qui permet de maitriser plus sereinement les adventices sur betteraves » estime Julien Sauvée. « Cette culture va permettre de diversifier et de sécuriser notre système fourrager. » Pour Yannick Brégère producteur de lait bio sur la commune de Maxent, les objectifs de rendement sont à 20t, « le coût du plant, doit être compensé par le rendement, qui est sécurisé par rapport au semis », il ajoute, «les valeurs d’encombrements de la betterave sont faibles, personnellement, je compare le coût de cette culture à un concentré énergétique. »

Action conduite en partenariat avec :

Pascal Travers, Agri bio conseil, a fourni et livré la semence aux fabricants. Agri

Bio Conseil est une entreprise privée de distribution de produits agricoles exclusivement en bio. Créée en 2004 elle propose une gamme de produits allant du sol, à la plante, jusqu'à l'animal. Agri bio conseil est basé à Langan (35)

Depuis 1990, cette entreprise produit des plants maraîchers conventionnels et biologiques pour les professionnels. Elle s’étend sur 12 hectares dont la moitié est couvert. Thomas plants emploie une soixantaine de personnes en moyenne avec des besoins pouvant aller ponctuellement jusqu’à 100 saisonniers. Avec 100 millions de plants produits par an, Thomas Plants fait partit des leaders dans la production de plants maraîchers en France.

PAR DAVID ROY RESPONSABLE PÔLE

RESSOURCES TECHNIQUES

« Sur ma ferme, entre les corvidés, le taupin, la mouche du poireautage ou la pyrale, le maïs devient une culture trop aléatoire, la betterave mimi motte est une alternative à cette problématique ».

Jean-Marc Restif

▲ Les betteraves aprés récdolte

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 35

Page 36: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

- Suivi règlementaire -LA RÉGLEMENTATION BIO AU CŒUR DE L’ACTUALITÉLe réseau GAB/FRAB/FNAB travaille activement sur la réglementation bio. Yves Jan administrateur d’Agrobio 35 a été mandaté par la FNAB pour sièger à la Commission Nationale de l’Agriculture Biologique de l’INAO. Guillaume Aveline (Président d'Agrobio 35) et Yves Jan participent pour Agrobio 35 aux commissions régionales et nationales réglementation.

Dérogation fourrage en BretagneL’activité réglementaire 2017 commencée rapidement par des demandes de dérogation fourrages en Bretagne. Si ces demandes pouvait être justifiées par un déficit fourrager important en 2015, certains producteurs n’avaient manifestement pas suffisamment adapté le nombre d’animaux et/ou anticipé en réservant des fourrages certifiés en agriculture biologique. 28 demandes de dérogation sont parvenues à l’INAO pour la Bretagne.

Les dérogations fourrages sont accordées sous condition stricte par l’INAO : perte de fourrages avérée sur un secteur géographique, pas de disponibilité de fourrages certifiés dans un rayon de 100 km autour de la ferme. Ce dernier critère définit par l’INAO ne convient pas aux producteurs de la FNAB. Le réseau a prouvé que 4500 T de fourrage bio étaient disponible au niveau national durant cette période dont 2500 T dites transportables

(camion complet). Pour apporter des garanties aux consommateurs, le réseau Breton et la FNAB ont demandé que la condition des 100 km ne soit plus prise en compte et que l’évaluation de la disponibilité soit faite au niveau national. Actuellement l’INAO n’a pas reprise cette proposition à son compte.

Dossier Veaux de laitL'interprétation des règles a changé. Des pratiques qui étaient autorisées jusqu’alors sont maintenant interdites. En effet les veaux (comme tous les herbivores) doivent avoir accès aux pâturages quand les conditions le permettent. Or jusqu’à 3 mois ils sont considérés comme monogastriques, la confusion vient de là.

Sujet porté par la FNAB à l’INAO. Il a été demandé au réseau de travailler sur des propositions et un état des lieux des pratiques, sanctions progressives…

l ’oeil militant

Par Yves jan éleveur Laitier |

Vice-président d'AGROBIO 35

Le poing du militanT

La réglementation est dans tout, tout est dans la réglementation!

Je participe aux travaux sur la réglementation avec l'objectif de servir un développement de l'agriculture biologique cohérent et durable, en défendant les fondamentaux écologique de notre mode de production. Les sujets réglementaires sont évoqués au niveau régional avec la commission réglementation de la FRAB et à la FNAB ou les discussions s'élargissent à toute les régions.

La FNAB est également très active au Comité Nationnal Agriculture Biologique (CNAB) avec une représentation de la production par un groupe de 6 agriculteurs FNAB.

Depuis 2009, la réglementation bio est européenne. Les évolutions des règles européennes sont actuellement à l’arrêt. Notre vigilance est grande sur ce sujet car l'influence de certains secteurs économiques très puissants pousse parfois a voir arriver des propositions bien éloignée des valeurs que nous souhaitons défendre et que nous avons rassemblées dans la charte votée en AG FNAB en 2016 (www. fnab.org).

Les semences, les fertilisants, le bien -être animal , les dérogations, la certification sont, entre autres, des sujets qui nous concernent au quotidiens. L'approche réglementaire à parfois ses limites et nous nous souhaitons encore l'améliorer en restant proche des réalités et des exigence de notre métier. Le mode de production biologique est aujourd'hui le mode de production officiel le plus performant en matière de préservation de l'environnement.

Page 36

Page 37: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

Effluents non bioCe point reste soumis à interprétation variable selon les régions et/ou les OC. Au cœur de ce débat figure la définition des "élevages industriels" pour savoir si leurs effluents sont ou pas utilisables en bio.

La FNAB (avec Coop de France et l’APCA) a lancé cet été une étude sur le sujet.

Le retour des régions est difficile, en effet les données chiffrées sur les pratiques en matière de gestion des effluents sont inexistantes. Une définition avait été proposée par le réseau dans le cadre des discussions européennes : « uniquement des animaux qui ont eu accès à l’extérieur et sur paille», mais sans information complémentaire la définition actuelle non satisfaisante reste inscrite.

Révision du cahier des chargesLe processus de révision du règlement bio n’a jamais été aussi près d’aboutir. Le CSA (Comité Spécial Agriculture – antichambre de validation au sein du Conseil des ministres européens de l’agriculture) a approuvé lundi 20 novembre 2017 le texte de compromis, puis la Commission Agriculture du Parlement Européen lui a emboîté le pas le mercredi 22 novembre 2017.

Le processus n’est cependant pas terminé : le Parlement doit encore se prononcer en plénière, puis ce sont finalement les ministres européens de l’agriculture qui doivent statuer en dernier lieu. Pour l’instant aucune date précise n’a été fixée, mais ces votes devraient avoir lieu en avril 2018.

Le calendrier s’accélère donc après de nombreuses tergiversations. En effet, l’accord sur le texte de compromis a été conclu lors du trilogue du 28 juin 2017, mais le vote en Conseil des ministres n’a cessé d’être repoussé. La FNAB, en association avec le secteur biologique français, a profité de ces délais supplémentaires pour interpeller le gouvernement français et porter haut et fort les lignes rouges identifiées, telles que le maintien du contrôle annuel, l’interdiction de la culture en bacs ou la gestion des contaminations fortuites. Des rencontres avec les cabinets respectifs du premier ministre, Edouard Philippe, et du ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, les 9 et 10 octobre 2017 ont notamment permis de les alerter sur ces sujets, afin que la France défende nos revendications.

Après trois ans de mobilisation intensive de la FNAB auprès des

décideurs européens et français, le jeu des négociations est tel que le compromis qui vient de passer les premiers stades de validation ne rempli pas bon nombre de nos attentes, notamment sur la dérogation au contrôle annuel ou l’autorisation automatique en bio des synergisants et adjuvants autorisés en conventionnels (dont le PBO, pourtant interdit en France depuis septembre 2017). Le texte comporte néanmoins des avancées notables : l’autorisation de commercialiser des semences population (alors que la réglementation générale l’interdit), l’augmentation du pourcentage de lien au sol alimentaire à la ferme ou régional, l’interdiction des nanotechnologies pour la transformation, la précision des règles pour les importations, etc.

Si le texte est finalement adopté par la plénière et le Conseil des ministres, il n’entrera en vigueur qu’au 1er janvier 2021. D’ici là, le réseau GAB/FRAB/FNAB reste mobilisé et vigilant quant à la rédaction des textes d’application qui viendront compléter et préciser ce nouveau règlement.

AGROBIO 35 ÉTAIT ENGAGÉ SUR 9 PROGRAMMES DE RECHERCHE EN 2017 :

- 4Ageprod sur le vieillissement des prairies en partenariat avec le PAOuest - RAD (Réseau Agriculture Durable)

- Casdar Résilait sur la résilience des systèmes laitier bio en partenariat avec l'ITAB (Institut Technique de l'Agriculture Biologique) / IDELE (institut technique de l'élevage))

- Casdar Action sur l' évaluation de la durabilité en partenariat avec CEZ-Bergerie Nationale et l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture

- Projet Européen Soilcare sur le fonctionnement des sols en bio piloté par l’université de Wageningen et comporte 28 partenaires dans 18 pays européens.

- Succession de cultures innovantes en partenariat avec la CIRAB (Commission Interprofessionnelle de Recherche en AB)

- Essais variétés de salades en partenariat avec la CIRAB (Commission Interprofessionnelle de Recherche en AB)

- Casdar Transae sur le travail chez les agriculteurs en transition en partenariat avec le RAD (Réseau Agriculture Durable)

- Casdar ARBELE sur l'agroforesterie en élevage en partenariat avec Idele (l'Institut technique de l’Elevage)

- Étude toastage de la féverole (En partenariat avec Eau du bassin Rennais et la sociéte PROELYS)

PAR DAVID ROY RESPONSABLE PÔLE

RESSOURCES TECHNIQUESD'aprés des informations de la FNAB

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 37

Page 38: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

LE BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL, AUSSI IMPORTANT QUE LES RÉSULTATS TECHNICO-ÉCONOMIQUESEn 2017, Agrobio 35 aura participé à la première année du programme de recherche TransAÉ (Transformations du travail et transitions vers l’Agro-Écologie) mené par le Réseau CIVAM. Il s’agit d’un projet Casdar auquel de nombreux partenaires sont associés (9 groupes CIVAM, 1 GAB (Agrobio 35), 2 FRCIVAM, 2 AFOCG et l’InterAFOCG, INRA, IDELE, 3 établissements scolaires agricoles.

Dans le cadre de ce projet, nous étudions le travail dans le métier d’agriculteur-trice. Ce n’est pas commun dans nos approches et c’est là tout l’intérêt. Le bien-être au travail est vu là comme une composante essentielle de la réussite d’un système de production qui ne devrait plus se définir uniquement sur les performances technico-économiques.

TransAÉ c’est le début d’une nouvelle manière de prendre en compte le travail sur les fermes.

Il est encore trop tôt pour donner les premiers résultats des 60 enquêtes en cours de réalisation auprès d’agriculteurs pour cette étude. Mais, il se pourrait qu’en ressorte l’élément suivant au vu des premières impressions : les agriculteurs en bio depuis longtemps, qui ont un système qu’on estime calé, sont exigeants, voire perfectionnistes sur leurs conditions et quantité de travail, cherchant à réduire et faciliter l’astreinte, à dégager un maximum de temps libre. Les débuts de conversion, eux, ont un engouement fort pour réussir la transition du système et donnent beaucoup de temps et d’énergie pour aboutir au système visé. Leur capacité de travail est forte avec l’objectif de parvenir rapidement (ils se donnent 1 an) à leur nouveau système dans lequel la réduction du

temps de travail et le bien-être au travail fait partie des priorités.

L’humain au cœur de la ferme. Une vision que nous avons déjà dans le réseau mais TransAÉ est une manière de la formaliser et de la systématiser dans nos approches.

Nous travaillons en partenariat avec des chercheurs (ergonomes) qui nous transmettent leurs outils. Nous les testons sur le terrain et les adaptons avec eux à vos besoins. Nous construisons marche par marche l’escalier qui nous permettra d’atteindre notre objectif : identifier les pistes à modifier dans la ferme pour impacter le travail de manière concrète. Parfois ce sera par petites touches, parfois de manière plus spectaculaire. L’approche ergonomique est difficile à appréhender pour nous qui travaillons au quotidien avec les sciences « dures ». Mais c’est tellement complémentaire de notre travail. Des agriculteurs bio bien dans leur travail, voici un nouveau message que nous devons professionnaliser pour tendre vers toujours plus de conversions pour continuer le changement de l’agriculture

LES OBJECTIFS DE TRANSAÉ SONT DE  :

- décrire et diffuser les avantages-limites des systèmes de travail présents dans les élevages de bovins économes-autonomes, dans le but d'éclairer cette façon de produire et de donner envie à de nouveaux éleveurs, futurs éleveurs de s'intéresser à ce métier différent de l'élevage conventionnel ;

- comprendre et proposer des pistes de résolutions des problèmes de reconfiguration du travail liés à ce changement de métier, afin de faciliter les transitions ;

- apprendre à mobiliser l'entrée du travail et de ses transformations dans des actions d'accompagnement des transitions et de formation initiale et continue sur ces questions.

A TRAVERS TRANSAÉ NOUS VOULONS :

- Produire des références sur le travail en systèmes herbagers autonomes (Quantité, mais surtout nature du travail, répartition, pénibilité, sens…)

- Co-produire de nouvelles ressources pour aider les agriculteurs autonomes ou en transition à trouver des réponses à leurs questions de travail

- Co-produire de nouvelles ressources pour aider les animateurs à intégrer cette dimension travail dans leur accompagnement,

L’objectif est d’aboutir à des systèmes de production économes et autonomes aux conditions de travail intéressantes pour leur pilote et attractives pour d'autres.

Nous voulons aussi faciliter les transitions et les rendre plus largement envisageables chez les agriculteurs.

PAR ANNE-LAURE SIMONRESPONSABLE PÔLE

ACTION COLLECTIVE / INSTALLATION-TRANSMISSION

© DR

Page 38

Page 39: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

COMPARAISON DE SUCCESSION DE CULTURES - FIN DU PROJET 2013 - 2017Après quatre années de suivi de parcelles expérimentales (2 parcelles par département breton, réseau de 8 fermes), chez des producteurs de céréales oléo-protéagineux dans des successions de culture sans prairie de longue durée, le projet touche à sa fin.

Il s’agissait pour chaque site, de suivre l’impact de modifications de techniques dans des successions de cultures et de les comparer à une succession de cultures témoins.

En 2016, le travail a porté sur l’analyse des techniques (introduction d’un mélange céréalier, d’un protéagineux, d’un couvert végétal dans l’itinéraire) d’un point de vue agronomique, c’est-à-dire de son impact sur la fertilité (profil de sol + suivi de la dynamique azotée) et sur le salissement.

En 2017, le travail a consisté en l’étude économique de ses différentes successions de cultures via l’outil d’analyse multicritères Systerre d’Arvalis Institut du végétal. Cela a permis notamment de travailler sur les critères économiques (marge nette, coût de production), environnementaux (consommation de carburant, émissions de gaz à effet de serres) et sociaux (temps de travail). Tout cela est à rapprocher du système de culture de l’agriculteur et de ses différents objectifs.

Les résultats de ces travaux vont paraître dans un prochain Symbiose et seront diffusés via une conférence à la Terre est Notre Métier 2018.

16PARCELLES SUIVIES

16 successions de cultures comparées deux à deux sur 8 sites, 2 par départements

4ANNÉES DE SUIVI

15RELIQUATS AZOTÉS PAR

PARCELLES SUIVIES

8PROFILS DE SOL PAR SITEPAR PARCELLES SUIVIES

2COMPTAGES ADVANTICES

PAR SITE ET PAR AN

14ANALYSES MULTI-CRITÈRES

SYSTÈME

"En relation constante avec le technicien « culture » d’ Agrobio 35, durant ces 5 années , cela m’a permis un autre regard sur plusieurs plans :Au niveau de l’état du sol : observation et interprétation de profils, connaissance de l’approche de la méthode « hérody », conduite culturale conseillée.Au niveau cultural : réflexion sur les rotations et assolements ; la gestion des intercultures et engrais verts ou l’apport de matières organiques fraiches.Au niveau technique et méthodes culturales ; les outils disponibles sur la ferme adaptés ou non, la gestion de adventices avant la culture en cours de culture ou en fin de cycle.Enfin au niveau technico-économique : approche de la marge par ha. L’interprétation est à mettre en liaison avec la succession des cultures sur les 5 années.C’est dans ces moments d’observation et d’analyse qu’on a bien conscience qu’en Agriculture Biologique tout est interdépendant. Chaque culture a sa place à un moment donné ; dans un milieu et un écosystème souhaitable et si on manque certaines précautions cela peut coûter cher et se traduit souvent par une baisse de rendement.Globalement ce suivi me motive à bien suivre mes cultures, techniquement c’est intéressant et économiquement c’est encourageant. "

Jean-Paul Hignet Producteur à La Chapelle Bouéxic

TÉMOIGNAGE

© DR© DR

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 39

Page 40: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

LES PREMIERS RENDEZ-VOUS AVEC LA BIOC’est souvent la première opportunité de rencontre proposée par Agrobio 35 pour les personnes en projet d’installation. Suite à des contacts divers et variés et à la communication d’Agrobio 35, (salons, flyers, organismes partenaires…) des personnes souvent en reconversion professionnelle s’adressent à Agrobio 35 pour être « aiguillées » dans le labyrinthe de l’installation et dans un milieu qui leur est souvent plus ou moins étranger. De fait, c’est aussi une porte d’entrée dans le réseau des agriculteurs bio.

Agrobio 35 organise à l’attention des porteurs de projet, des entretiens collectifs dans un cadre privilégié pour favoriser l’écoute et les réponses aux questions personnalisées.

Le programme : ► Ecoute de votre projet :

Questions/réponses sur votre projet

► Présentation sur :

• Fondements de la bio

• Cahiers des charges de la bio

• Le métier d’agriculteur/trice bio

• Les formations

• Grands principes et techniques de culture et/ou d’élevage en bio

• Aides et accompagnements

• Organisation des filières en Bretagne et en France, systèmes de commercialisation

Pour faire suite à ces premiers rendez-vous, des modules de 4 jours de formation pour l’installation en maraichage sont proposés. L’accès à l’ensemble des formations d’Agrobio 35 fait également partie des suites proposées. Des visites d’information sur site sont réalisées chez les personnes qui ont déjà leurs terres.

Mon premier rendez- vous avec la bio

«Devenir agriculteur/agricultrice bio»1er semestre 2016

AGROBIO 3512 avenue des Peupliers35510 Cesson-Sévigné

02-99-77-09-46

2017

Mon premier rendez- vous avec la bio

«Devenir agriculteur/agricultrice bio»

1er semestre 2016

AGROBIO 3512 avenue des Peupliers35510 Cesson-Sévigné

02-99-77-09-46

2017

Mon premier rendez- vous avec la bio

«Devenir agriculteur/agricultrice bio»

1er semestre 2016

AGROBIO 35

12 avenue des Peupliers

35510 Cesson-Sévigné

02-99-77-09-46

2017

l ’oeil militant

Par alan testardMARAICHER - RÉFÉRENT

RÉGIONAL À L'INSTALLATION ET TRANSMISSION

Les Jeunes Installés montrent la voIe de la bio à leurs ainés

L'agriculture biologique, de plus en plus prisée des consommateurs, l'est aussi des porteurs de projets. Cette année 2017, 30 % des installations aidées en Bretagne concernent des fermes bio. Un chiffre jamais atteint auparavant qui marque un engouement réel pour ce mode de production !

L'intérêt des futures agriculteurs.trices pour l'AB se fait également ressentir lors du stage 21 heures, au cours du module agro-écologie co-animé par Agrobio 35. Ce modèle n'est plus regardé de travers mais avec intérêt, comme porteur de solutions face à la crise globale de l'agrochimie, ou comme un objectif à atteindre. Maintenant « on est presque bio » entendons-nous dans nos campagne !

Ce succès n'est pas sans nous déplaire et Agrobio est très sollicité et impliqué dans cet essor.

Toutefois, dans les 10 ans à venir, près de la moitié des agriculteurs-trices partiront à la retraite. Si nous ne voulons pas perdre ces surfaces en bio, ces fermes doivent trouver des repreneurs.

L'enjeu est de taille et le travail en amont du cédant est indispensable. Car il n'y a pas forcément une correspondance entre le type de production des fermes à transmettre et le projet des repreneurs. Il faut accepter que le monde agricole change de visage et c'est aussi valable pour les bio.

Agrobio est impliqué dans la transmission, à la fois pour susciter des vocations mais aussi permettre de transmettre sa ferme dans de bonnes conditions.

Page 40

Page 41: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

Témoignage suite au 1er rendez-vous avec la bio

"En plus de la technicité du métier à maîtriser, les questions et les démarches administratives sont nombreuses quand on s'installe. Il est aussi important de se faire guider dans l'ordre de priorité des choses à faire "hors du champ", de se faire informer des aides financières possibles, de leurs conditions et des interlocuteurs à solliciter. Tout cela est nébuleux quand on débute mais l'installation n'arrive qu'une fois alors mieux vaut se faire conseiller dès le départ et mettre toutes les chances de son côté."

Xavier MOISIERE, Maraîcher à Mouazé

La ferme Biji-biji

Témoignage Accompagnement PASS BIO

"J'ai décidé de démarrer un Pass'Bio avec Agrobio 35 un an après le démarrage de mon activité. Je venais de me retrouver seul sur ma ferme et j'avais besoin d'un appui technique pour m'aider à prendre les bonnes décisions à un moment où ma situation financière était critique. J'ai beaucoup apprécié les échanges avec la technicienne qui m'a écouté et a pris en compte mes souhaits pour ma ferme. Elle m'a ainsi proposé des solutions adaptées à ma situation et à mes besoins. Elle a pu confirmer certains de mes choix et me donner des pistes et conseils pour m'améliorer sur d'autres aspects. Cela m'a rassuré et m'a permis de mieux envisager l'avenir."

Samuel PIERIN Maraîcher à Guichen

TÉMOIGNAGES

LE PASS BIO À QUOI ÇA SERT POUR UN PRODUCTEUR QUI S’INSTALLE ?Pour les personnes qui démarrent leur activité en bio, le Pass Bio est un dispositif d’accompagnement financé par le département quand il s’agit d’installation, par la région quand il s’agit de conversion.

Ce dispositif a été mis en place pour répondre aux besoins des nouveaux agriculteurs et sécuriser leur démarrage, il permet 2 à 3 visites par an sur la ferme. Il y a 2 propositions possibles : le diagnostic pour le passage en bio et le suivi.

Concrètement, en Ille et Vilaine, 9 maraichers ont démarré un Pass Bio, 11 sont terminés, 8 sont en cours.

Les questions qui émanent des agriculteurs peuvent concerner l’agronomie, la fertilisation,

l’assolement, les rotations, la planification des cultures, la commercialisation, l’organisation, la santé économique du système, les évolutions stratégiques…

N’hésitez pas à vous faire accompagner !

L'accompagnement personnalisé proposé par Agrobio 35, c'est

► Un diagnostic agronomique réalisé par un technicien compé-tent pour découvrir et comprendre la nature et le fonctionnement du sol, c'est à dire la base de travail et de production pour votre acti-vité agricole, donc votre revenu ! Et aussi anticiper le travail du sol et la fertilisation adaptés à ce sol spécifique. ► L'accompagnement technico-

économique à partir des données réelles issues du travail de ter-rain et des groupes d'échanges (rendements, rentabilité, indica-teurs...). C'est un temps de ques-tionnement de la cohérence de vos chiffres (chiffre d'affaires, investis-sements, prix de vente, etc.) avec vos objectifs de revenu, de travail (temps, organisation, ressources humaines...), dans le respect des systèmes différents et des choix personnels. ► L'accompagnement à l’étude

de commercialisation : Agrobio 35 accompagne les porteurs de pro-jet et les agriculteurs déjà installés dans leur réflexion sur leur straté-gie de commercialisation. Identifi-cation et recherche de débouchés, analyse du contexte global et lo-cal, opportunités collectives, cohé-rence globale des circuits de vente avec l’organisation et la logistique, autant de sujets abordés pour vali-der un projet.

Production animales

4 Séquences6 participants

Maraîchage7 Séquences

23 participants

Cultures3 Séquences3 participants

PAR THÉRÈSE PIELTECHNICIENNE MARAÎCHAGE

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 41

Page 42: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

AgriculteurAgricultrice

Un métier loin des préjugés

Quel est le vrai du faux? BucoliqueVivre avec la nature

Lien aux animauxEntrepreneur

1 demi-journée pour tout savoir sur le métier d’agriculteur-trice bio

Pollueur !Déconnecté !

Bouseux !Un métier de mec?

AgriculteurAgricultrice

Un métier loin des préjugés

Quel est le vrai du faux? BucoliqueVivre avec la nature

Lien à la terreEntrepreneur

1 demi-journée pour tout savoir sur le métier d’agriculteur-trice bio

Pollueur !Déconnecté !

Bouseux !Un métier de mec?

4DIAGNOSTICS

AGRONOMIQUES

3ACCOMPAGNEMENTS

ÉCONOMIQUES

5ACCOMPAGNEMENTSCOMMERCIALISATION

1MODULE MARAÎCHAGE

20ANIMATIONS MODULE AGRO-ÉCOLOGIE DANS

LE STAGE 21 HEURES

13PRÉSENCES EN CDOA

19ENTRETIENS PPP

Susciter des vocationsAgrobio 35 a pour ambition d’aller susciter des vocations auprès de personnes qui n’ont pas pensé à l’agriculture comme métier possible. Pour cela nous travaillons notamment en partenariat avec la MEIF de Rennes Métropole (Maison de l’Emploi, de l’Insertion et de la Formation professionnelle du bassin Rennais) qui a organisé entre autre la seconde édition de la semaine des métiers de l’agriculture. Cela nous permet de rencontrer un public souvent loin de l’agriculture mais prêt à s’y intéresser.

Nous avons également participé à un forum destiné aux intermédiaires de l’emploi. Environ 80 agents des Missions Locales du département ont eu une présentation des réalités du métier d’agriculteur-trice avec un focus sur ceux ayant choisi la bio. Pour approfondir ce travail, Agrobio 35 a organisé un temps spécifique avec quelques-uns d’entre eux sur la ferme des Petits Chapelais à Chavagne. Un moment privilégié pour découvrir une ferme, discuter avec une maraichère bio, Sylvie Thiel, et comprendre l’ampleur du métier d’agriculteur-trice. Oui, il faut un veau pour faire du lait, un planning de rotation et de semis pour avoir des légumes en toutes saisons ! Une belle découverte pour ces agents qui se sentent désormais moins désemparés et plus compétents pour accompagner des adultes en réorientation professionnelle par exemple.

www.meif-bassinrennes.fr

LA SEMAINEdes métiers agricoles

Du 06 au 10 février 2017

Bassin d’em

ploi de Rennes

Forum emploi - formation

Visite d’une ferme

Rencontres de professionnel.les

Information sur le parcours d’installation

Comité organisateur:

Partenaires associés:

PAR ANNE-LAURE SIMONRESPONSABLE PÔLE

ACTION COLLECTIVE / INSTALLATION-TRANSMISSION

Les modules de 4 jours « Créer son activité maraichère bio »C'est l'opportunité après un « Premier rendez-vous avec la bio » de découvrir et comprendre les systèmes maraichers bio. A partir des attentes spécifiques des participants, chaque jour une visite de ferme permet d'analyser un système en regard des objectifs des personnes. Chaque journée, un focus est présenté sur un thème ciblé comme agronomie et fertilisation, itinéraires techniques et gestion des adventices, commercialisation, travail, gestion et repères économiques. Ces temps génèrent aussi par les rencontres avec les paysans, des évolutions dans les choix d'équipement, de pratiques agronomiques ou techniques. Ils permettent également de nouer des relations et d'intégrer le réseau d'Agrobio 35 (pour beaucoup de stagiaires qui ne sont pas issus du milieu c'est une « porte d'entrée » pour créer des contacts). Dans la foulée, souvent, ils prennent connaissance d'autres formations proposées par Agrobio 35, auxquelles ils participent.

27INSTALLATIONS AIDÉES EN ILLE ET VILAINE,

EN BIO EN 2017

Page 42

Page 43: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

LA TRANSMISSION : L’ANTICIPER ET SE PROJETER Agrobio 35 délègue en partie le travail sur la transmission des fermes à la FDCIVAM 35 auprès de qui nous sommes membre fondateur et adhérents.

Depuis plusieurs années, la FD CIVAM 35 propose un cycle de formation de 5 jours sur la thématique alliant aspects humains et pratiques :

• Se poser les bonnes questions pour anticiper son projet de transmission

• Chiffrer et évaluer son projet de retraite et de transmission

• Anticiper la reprise et la rencontre avec les repreneurs

• Préparer la transmission du foncier

• Prévoir les aspects sociaux, juridiques et fiscaux

Agrobio 35 intervient en alternance avec l’Adage sur le chiffrage et l’évaluation du projet de transmission.

Le réseau transmission

Agrobio 35 fait partie du réseau transmission piloté par la Chambre d’agriculture qui organise dans la ce cadre la semaine de la transmission. C’est une occasion pour Agrobio 35 de rencontrer des producteurs conventionnels qui se posent la question de convertir leur ferme en bio pour en faciliter la transmission.

"Bilan fait auprès de la MSA, calcul des trimestres, tous les 2 de 1959 (et oui), il nous reste 3 ans à faire dans le meilleur des cas.

N’ayant pas d’enfant intéressé par la reprise de notre exploitation, nous décidons de participer au forum de la transmission du Réseau Transmission, journée à laquelle nous rencontrons différents partenaires susceptibles de nous guider dans nos démarches.

C’est à cette occasion que nous constatons qu’il est temps de préparer la nôtre.

Sitôt dit, sitôt fait, nous entamons la formation « Anticiper la transmission de sa ferme » avec la FD CIVAM 35. Cinq journées prévues en groupe pour clarifier notre projet. L’une d’entre elles s’est déroulée sur notre ferme afin d’estimer la valeur de reprise de notre outil de travail, tant au point de vue économique (comptabilité analysée par Agrobio 35) que patrimonial. Journée très riche en échanges, en effet nous n’avions pas d’idée de ces valeurs que l’on a fait confirmer par notaire. Ces chiffres perturbent un peu, il faut l’avouer, mais il faut y passer et ça ne dure pas. Restera à trouver un repreneur, sans doute beaucoup d’autres tracas et sans doute beaucoup de négociation.

On se fait des cheveux en moins quand on s’installe, pendant les mauvaises années de notre carrière, voilà, même pour la période de transmission ! C’est clair, il n’en restera plus à perdre pour la retraite."

Philippe et Annie Bonenfant Producteurs de lait à Martigné

Ferchaud

TÉMOIGNAGE

ANTICIPER LA TRANSMISSION DE SA FERME :

RENCONTRES, FORMATION ET ACCOMPAGNEMENT

TRANSMISSION

Un� histoir� qu� continu�

Prestation� �’accompagnemen� e� programm� d� formatio�

Phot

o Gw

enaë

l Sal

iou,

ave

c l’a

imab

le a

utor

isat

ion

de T

ribal

lat N

oyalFEDERATION

DEPARTEMENTALEILLE-ET-VILAINE

Jea�-Pau� e� Chanta� (absent� sur l� phot�)

e� leur repreneur Nicola�

10RENDEZ-VOUS TRANSMISSION

EN INDIVIDUEL PAR ANNE-LAURE SIMONRESPONSABLE PÔLE

ACTION COLLECTIVE / INSTALLATION-TRANSMISSION

AGROBIO 35 PRÉSENT AUX CDOAAgrobio 35 est présent à toutes les CDOA (Comité Départemental d'Orientation Agricole) en tant qu'expert en agriculture bio, sans avoir de droit de vote. L'administrateur d'Agrobio 35 présent est là pour apporter un regard connaisseur sur la viabilité des projets d’installation en bio, et pour apporter des éléments de compréhension spécifiques au bio sur les demandes de foncier. En 2017, ces sont Yves SIMON et Jean-Marc RESTIF qui ont été mandatés pour y siéger. Tous les adhérents qui sont en transaction foncière ou en démarche d'installation peuvent prendre contact avec eux avant le passage de leur dossier en CDOA. Mieux ils connaissent la situation de chacun, plus ils sont pertinents pour en parler. Notre présence dans ces instances officielles est primordiale, c'est là que nous pouvons exposer notre vision du développement de l'agriculture et de l'agriculture bio. Une vision qui fait ses preuves mais qui mérite encore et toujours d'être argumentée pour convaincre.

▲ La plaquette du cycle de formation sur la transmission

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 43

Page 44: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

LES FORMATIONSL’activité de formation collective est un des piliers d’Agrobio 35. C’est à travers elle que les producteurs s’améliorent techniquement soit en échangeant entre pairs soient en passant une journée avec un intervenant spécialiste. Se former collectivement est aussi un bon moyen de s’insérer dans son territoire grâce aux groupes locaux, de favoriser les interactions entre producteurs et techniciens-nes d’Agrobio 35. Des moments riches sont partagés tout au long de l’année à travers des groupes constants ou composés pour une occasion. L’offre d’Agrobio 35 est du sur-mesure pour répondre aux demandes des adhérents et aussi aux obligations réglementaires.

une augmentation de la productivité au m², la production d'humus (feuilles mortes), l'infiltration de l'eau et la création de micro-climats (ombre, brise-vent). Ces arbres sont orientés nord-sud et suffisamment espacés pour permettre la mise en place de cultures maraichères entre les arbres.

Les principales techniques culturales que j'ai retenu sur ces fermes et mis en application lors de mon installation sont :

► l'association de cultures pour perturber les ravageurs, une couverture totale du sol (rentabilité et lutte contre les adventices) et la création d'un micro-climat (exemple : fèves pour l'ombrage des salades). ► le zonage des cultures : celles

demandant beaucoup de soins sont proches de la maison (par souci d'économie d'énergie). ► la récupération de l'eau de

ruissellement sur les tunnels pour l'arrosage ► l'amélioration des défenses

des plantes par des pulvérisations de purins, huiles essentielles, décoctions et le minimum de travail du sol (paillage, engrais verts, bâches) ► la culture des pommes de terre

sous paille pour faciliter la récolte, pour stimuler la vie microbienne et la production d'humus.

La question de la rentabilité de ces fermes reste entière. Il y a un point d'équilibre à atteindre pour la ferme des Petits pas après retour sur des investissements non négligeables. Dans l'autre ferme, la rentabilité progresse chaque année (peu d'investissements et de charges) grâce à la diversification de la production et cueillette sauvage, ainsi que la transformation de plantes sauvages et fruits, la progression de la clientèle et le ciblage des créneaux porteurs de revenus.

Enfin, la permaculture, c'est aussi oser entreprendre de nouvelles techniques sans pour autant s'enfermer dans des dogmes.

Tony RINFRAY, Maraîcher à Teillay

Témoignage sur les formations « Permaculture »Deux fermes maraîchères d'inspiration permacole nous ont ouvert leurs portes, Agrobio35 était l'organisateur : la ferme Millefeuilles à St Georges de Reintembault (35) d'une superficie d'un hectare et la ferme des Petits pas à Durtal (49) de 5 ha. Le nombre important de participants-es (une quinzaine dans chaque lieu) prouve l'intérêt porté pour les techniques de la permaculture.

Les deux maraîchers ont démarré leur activité par quelques cultures simples et faciles à vendre (pomme de terre, oignons, salades…) pour s'assurer un petit revenu dès la première année et se laisser le temps d'observer leur sol, la végétation spontanée, la course du soleil en hiver, la dynamique de l'eau dans le sol. En effet, en permaculture (système au design et techniques complexes), on tente de partir des ressources existantes, sans trop chercher à modifier artificiellement notre environnement par des drainages, des abattages généralisés

ou des grands travaux pour l'irrigation. Dans le cas de Christophe à St Georges, les ressources naturelles passent par la cueillette de plantes sauvages (salades et fleurs comestibles) ou la cueillette des pommes d'un vieux verger. Dans les 2 systèmes visités, l'autonomie alimentaire est recherchée dans un souci d'économie.

Par ailleurs, le matériel motorisé reste peu présent (pas de tracteur), un motoculteur avec une charrue rotative et un broyeur à branches dans le premier cas ; un motoculteur avec un broyeur à marteau et un rotovator dans le second cas. Le reste du travail est pratiqué avec des outils manuels pour le maraîchage. En effet, la ferme des petits pas d'une superficie de 5 ha cultive moins d'un hectare en légumes, le reste est emblavé en céréales, en foin version agroforesterie ; une entreprise agricole prend en charge ces deux dernières productions.

Dans ces systèmes, l'arbre fruitier a une place importante, ceci permet par l'étagement de la production

Les groupes lait Redon et Roche aux fées réunis à Thorigné d’Anjou dans une formation « Optimiser les prairies »

Page 44

Page 45: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

Témoignage sur la formation « Gestion du pâturage avec un robot de traite »

Mardi 5 Décembre avait lieu une journée organisée par Agrobio35 pour les producteurs bio ou en conversion équipés d’un robot de traite. L’objectif de cette journée qui a rassemblé une quinzaine de producteurs était d’échanger sur nos expériences de gestion du pâturage sur nos fermes avec le robot. Valérie Brocard de l’institut de l’élevage était également présente pour compléter les échanges par les résultats de travaux menés à Trévarez et Derval. Cette journée très enrichissante a permis de partager des méthodes et des astuces pour faciliter le pâturage sur nos fermes à partir des expériences de chacun sur une thématique ou les références sont actuellement limitées. Certains utilisent jusqu’à 50 ares par vache laitière en fermant les silos plus de 100 jours comme quoi cela est possible. C’est encourageant et cela donne envie de continuer les échanges lors de prochaines journées. Le groupe se réunira à l’avenir 2 à 3 fois par an pour continuer de travailler spécifiquement sur cette question du pâturage avec un robot de traite.

Maxime TAURIN, Éleveur laitier au

Gaec du Fros à Broons

LISTE DES FORMATIONS 2017Gestion de la santé et parasitisme (Groupe ovin – caprin)

Médecines alternatives (Groupe ovin – caprin)

3 formations conversion

12 formations Pass MAEC SPE

Mise en place de l’arrêté biosécurité en volaille (Groupe volaille)

Triage stockage des céréales (Groupe cultures)

Légumes d’industrie (Groupe cultures)

Analyse des résultats technico-économiques (Groupe Bédée-Montfort)

Gérer la culture du maïs en bio (Groupe Bédée-Montfort)

Inséminer par soi-même découverte de la pratique (Groupe Bédée-Montfort)

Quel assolement sur mon exploitation laitière biologique (Groupe Bédée-Montfort)

Découverte de l’activité de maraichage par un groupe de producteurs laitiers (Groupe Bédée-Montfort)

Gestion du pâturage avec un robot de traite (Groupe robot de traite)

Réussir ses clôtures et assurer la contention de ses animaux au pâturage

Analyse des résultats technico-économiques (Groupe Fougères)

Analyse des résultats technico-économiques (Groupe Redon et Montfort)

Optimiser la gestion de l'herbe : comparaison et retour d'expérience sur le pâturage tournant dynamique (Groupe Fougères)

Rallye herbe (Groupe Fougères)

Bilan fourrager (Groupe Fougères))

Itinéraires et choix culturaux pour favoriser l'équilibre du sol et les besoins alimentaires du troupeau (Groupe Fougères)

Ration hivernale (Groupe Fougères)

Maïs et gestion de l'herbe (Groupe conversion Vitré)

Rallye herbe (Groupe conversion Vitré)

Rallye culture (Groupe conversion Vitré)

Bilan de saison de pâturage et bilan fourrager (Groupe conversion Vitré)

Approfondir la méthode Obsalim® (Groupe conversion Vitré)

Gestion de l'herbe (Groupe conversion Fougères)

Rallye herbe (Groupe conversion Fougères)

Rallye culture/maïs (Groupe conversion Fougères)

Gestion du parasitisme (Groupe conversion Fougères)

Elevage des génisses (Groupe conversion Fougères)

Monotraite (Groupe Redon)

Mères nourrices (Groupe Redon)

Autonomie à 100% ? (Groupe Redon)

Les prairies (sous couvert, mélanges, vieillissement) (Groupe Redon)

Rallye cultures et bilan fourrager (Groupe Redon)

Les prairies (sous couvert, mélanges, vieillissement) (Groupe Roche aux fées)

Alimentation des génisses (Groupe Roche aux fées)

Mélanges céréaliers (Groupe Roche aux fées)

Créativité végétale en permaculture (Groupe maraichage)

Approche économique des systèmes permacoles (Groupe maraichage)

Développer l'efficacité économique et humaine par les choix techniques et l'organisation (Groupe maraichage)

Travaux libres en soudure, initiation

Construire une stratégie pérenne pour une création d’activité en maraichage bio (Groupe maraichage)

La santé des plantes, connaissances de ravageurs et maladies (Groupe maraichage)

Maîtriser l’itinéraire technique de la fraise, de la framboise, de la groseille (Groupe maraichage)

Acquérir les connaissances pour planter des pruniers et des cerisiers (Groupe arboriculture)

Le fonctionnement du sol et la fertilisation des vergers pomme et poire (Groupe arboriculture)

72,5JOURS

DE FORMATIONS RÉALISÉES ET FINANCÉES PAR LE VIVEA

Le groupe lait en traite robotisée réuni pour une formation

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 45

Page 46: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

AGROBIO 35 IMPLIQUÉ DANS 3 PROJETS POUR UNE "AGRICULTURE ECOLOGIQUEMENT PERFORMANTE" (AEP)

L’Aff est un bassin de la Vilaine dont les enjeux sont les phy-t o s a n i t a i re s et les milieux aquatiques sur le cours prin-cipal et ses

affluents. Le Combs est un sous bassin prioritaire de l’Aff dont l’enjeu est phytosanitaire.Depuis 2010 le désherbage al-terné avec pour partenaire tech-nique, AgroBio 35 est une des actions phares sur le territoire. Depuis 2015, un groupe Agri-culture Ecologiquement Per-formante s’est constitué sur le Combs. Il est constitué d’une di-zaine d’exploitants, producteurs de lait et producteurs de porcs, qui travaillent à la réduction des herbicides sur le Combs. Les exploitants désherbent méca-niquement jusqu’à 10 hectares de maïs. Le but étant d’aller le plus loin possible en méca-nique dans le désherbage avec une possibilité de décrocher en chimique si il y a une possible in-cidence sur le rendement. C’est Gaëtan Johan qui suit techni-quement les parcelles de maïs et déclenchent les interventions avec pour objectif la baisse des IFT sur cette culture. Des pesées à la récolte ainsi que des ana-lyses de maïs sont réalisées pour évaluer l’impact des passages d’outils mécaniques sur la quan-tité et la qualité du maïs. Autre volet de ce groupe AEP, il s’agit d’un travail plus préventif sur la réflexion d’un changement de pratiques qui pourrait ame-ner une pression adventice plus faible à l’échelle de la ferme.C’est AgrobioConseil qui est chargé de ce travail. Le groupe AEP Combs permet une conti-nuité aux actions bassins ver-sants avec pour objectif la baisse des phytosanitaires sur le bassin de l’Aff.

Marc Roger Animateur bassin

versant Grand Bassin de l'Oust

TÉMOIGNAGE

Ces projets collectifs portés par des groupes d'agriculteurs d'un même territoire visent une triple performance écologique, économique et sociale. Ils sont guidés par cinq principes :

► L’intensification des processus écologiques

► Une approche systémique de l'exploitation agricole et de l'agro-système

► La recherche de l’autonomie économique

► La recherche d’une plus-value sociale

► La recherche d’une amélioration continue

Les projets sont accompagnés financièrement par la Région Bretagne pour un contrat d'une durée de trois ans maximum.

AEP Réduction des Herbicides sur le Combs (RHC).Un deuxième groupe d’agriculteurs est suivi sur le bassin versant du Combs (secteur Maure de Bretagne). Il s’agit d’un groupe d’une dizaine d’agriculteurs dont seulement 1 est en bio. Ce groupe travaille sur la réduction à l’utilisation d’herbicides à l’échelle de la parcelle (en introduisant du désherbage mécanique dans l’itinéraire de maïs) ou à l’échelle de l’exploitation via un

diagnostic simulation changement de pratiques.

AEP Sol SemnonLe groupe sur l’agronomie et le sol qui devait se terminer en octobre 2017 a été prolongé d’un an, afin de communiquer sur les résultats du groupe à l’occasion du salon la Terre est Notre Métier de septembre 2017. Pour la dernière année, des essais sont reconduits sur le bâchage des tas de fumiers. Une formation avec le réseau Agriculture de conservation a également été organisée avec l’intervention de Matthieu Archambaud et une formation en ligne de 8h de vidéos.

AEP la fourragère : vers plus d’autonomie des systemes.Depuis 2015 une quinzaine de producteurs du secteur de Retiers travaillent sur la question de l’autonomie alimentaire et plus largement de l’autonomie de leurs exploitations. Un groupe AEP a été constitué et les rencontres collectives ainsi que les temps d’accompagnements individuels se succèdent pour progresser ensemble sur la question de l’autonomie de leurs exploitations. L’idée est de travailler à la fois sur le choix des cultures à implanter ainsi que leur mode de récolte

▲ Au premier plan, tas de fumier bâché. A l'arrière plan, tas de fumier non bâché.

Page 46

Page 47: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

Nous sommes éleveurs de vaches allaitantes (100 mères de race limousines et charolaise) et nous engraissons des porcs charcutiers (environ 300 par an). Sur la ferme nous découpons et transformons un quart des bovins que nous produisons et la totalité des porcs pour la vente à des particuliers mais aussi pour la restauration collective. Depuis 2015 je participe au groupe AEP La Fourragère afin de travailler sur l’autonomie alimentaire des deux ateliers. Dans le cadre de l’AEP j’ai mis en place des mélanges céréaliers à battre pour produire la protéine distribuée aux porcs, cela me permet de ne pas avoir à acheter à l’extérieur. Au niveau de l’activité bovine je travaille sur la composition de mes prairies pour adapter les espèces et variétés aux différents besoins de mes animaux. Je cherche également à mieux gérer le pâturage pour être plus efficace avec l’herbe pâturée. Le groupe AEP nous permet également de découvrir les systèmes de production de nos collègues qu’ils soient en bio ou en conventionnel, de mieux se connaitre et de partager nos expériences ce qui est essentiel pour aller vers plus d’autonomie sur nos fermes.

Jean-Luc Perdriel l’un des deux associés du

GAEC aux Plaisirs Erablaisiens à Martigné Ferchaud.

TÉMOIGNAGE

pour produire des fourrages et des concentrés de haute qualité mais surtout qui répondent le plus justement aux besoins de leurs élevages. Au-delà de ce travail au niveau de la production, le groupe poursuit sa réflexion au niveau de la valorisation des fourrages et concentrés produits sur l’exploitation par les animaux et l’impact sur les performances. L’objectif étant bien de travailler du champ jusqu’à la valorisation du produit par l’animal. Sur cette année 2017 le groupe s’est réuni au printemps pour aborder la question de la fauche (notamment des parcelles de luzerne, de trèfles violet ou encore d’association), le groupe s’est rendu sur la station expérimentale de Thorigné d’Anjou pour évoquer le sujet des mélanges céréaliers ensilés et battus, ainsi que la question des semis sous couverts. Des rallyes poils ont été réalisés pour se rendre compte de l’efficacité des rations mises en place et du niveau de valorisation des fourrages par les animaux. En parallèles de ces temps chaque producteur a testé sur son exploitation la mise en place de nouvelles cultures ou a fait évoluer ses pratiques en termes de récoltes pour améliorer le niveau

d’autonomie de son système. Parmi les pratiques testées on peut citer la mise en place de mélanges céréaliers 100% protéagineux destinés à une récolte ensilage, le semis de luzerne associée à de la fléole, la culture de mélanges céréaliers grains pour l’autoconsommation des animaux, l’association de maïs avec du soja ou de la féverole pour une récolte en ensilage, la récolte de luzerne en enrubannage, en ensilage avec ou sans conservateur… Pour chacune de ces parcelles test un travail est en cours pour mesurer l’intérêt des différentes pratiques au niveau de l’autonomie des systèmes ainsi qu’une approche économique par culture afin de voir si ces pratiques sont cohérentes au niveau global.

▲ Pesée de maïs par Agrobio 35 et le Grand Bassin de l'Oust

PAR GAËTAN JOHAN TECHNICIEN GRANDES CULTURES ET

MONOGASTRIQUESET FRANÇOIS PINOT

TECHNICIEN LAIT ET FOURRAGES

AEP la fourragère, un projet piloté par :

RAPPORT D’ACTIVITÉ D’AGROBIO 35 | ANNÉE 2017

Page 47

Page 48: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

majeur pour la durabilité des systèmes bio du groupe.

Les objectifs du projet collectif sur 5 ans sont :

► d’améliorer les connaissances scientifiques et techniques sur la fertilité des sols, la gestion

de la matière organique et le développement des bio-agresseurs et des adventices en lien avec la fertilisation ► de créer une dynamique

d’échange et de partage sur la fertilité des sols et la fertilisation en maraîchage diversifié en relation avec la santé des plantes

► d’analyser les pratiques de fertilisation des maraichers du groupe ► de développer une

méthodologie de pilotage de la fertilisation en utilisant l’outil Orgaleg et le test Nitrachek ► de diffuser nos pratiques et les

innovations développées

Le groupe s’est réuni à 4 reprises en 2017 pour définir le programme de travail pour l’année, se former sur la méthode d’analyse par l’outil Nitrachek, faire le bilan des suivis et échanger sur les pratiques de fertilisation de chacun.

De mars à août 2017, des suivis à l’aide du test Nitrachek ont été réalisés dans chacune des 12 fermes du groupe sur la culture suivie dans le cadre du projet : pomme de terre (3), tomate (2), échalote (1), courgette (1), melon (1), poivron (1), carotte (1), poireau (1), haricot (1). Le principe du fonctionnement du Nitrachek repose sur une mise en solution de tous les nitrates (NO3) de l’échantillon de sol qui sont ensuite mesurés à l’aide d’un lecteur optique à bandelettes réactives.

En moyenne sur chaque ferme, 7 prélèvements de sols de début mars à fin août, ont permis d’établir la cinétique de minéralisation de l’azote dans le sol : exemple sur une culture de pomme de terre. Le bilan de cette première année de suivi est positif et a permis de donner aux maraîchers :

► une première info sur la quantité d’azote disponible au départ et tout au long de la culture ; un maraîcher a ainsi modifié sa fertilisation prévue (les niveaux d’azote disponibles étaient suffisants et ne nécessitaient pas d’apport supplémentaire) ► de tester l’organisation et la

méthode de suivi.

PROGRAMME ECOPHYTO : LE GROUPE DEPHY D’AGROBIO3512 maraîchers d’Agrobio35, motivés pour travailler sur la thématique fertilité des sols et fertilisation en maraîchage, ont constitué un groupe dans le cadre du dispositif DEPHY Fermes du programme Ecophyto ; les fermes sont réparties sur le département (sauf zone littorale Nord). Le projet collectif du groupe s’articule autour de la thématique fertilité des sols en liaison avec la santé des plantes et s’intitule « Comment mieux nourrir son sol pour améliorer sa fertilité et limiter le développement des maladies, ravageurs et adventices ?»

La complexité des systèmes de cultures liée à la diversité des espèces rend compliqué le raisonnement de la fertilisation et notamment de la fertilisation azotée en maraîchage biologique : la maitrise de cette fertilisation et plus largement l’amélioration et le maintien de la fertilité des sols constituent un enjeu

▲ Visite de la Ferme le Pays fait son jardin au Theil de Bretagne le 18 décembre.

20

141

112

74

16 16 22

0

20

40

60

80

100

120

140

160

automne Fev 15-mars 20-avr 11-mai 31-mai 22-juin 12-juil 11-août

Uni

tés

d'A

zote

Dates de prélèvement

BroyageEV+Fumierr Culture de pomme de terre Fumier

25T/Ha Engrais Vertautonome

Suivi de la minéralisation de l’Azote dans une culture de pomme de terre : test Nitrachek

Page 48

Page 49: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

Ce travail sera repris en 2018 et quelques essais seront aussi mis en place chez deux ou trois maraîchers.

De même, un article dans Biofil de Janvier 2018 présente le travail et les réflexions du groupe Agrobio 35 ainsi que ceux du Dephy Ferme GAB 44 qui travaillent sur la même thématique.

Au niveau national, l’année 2017 a été le démarrage de notre mission d’animation des 11 Ingénieurs Réseau des groupes DEPHY Légumes de Bretagne (4 dont Agrobio 35), de Normandie (1 groupe du réseau MSV), des Pays de Loire (3 dont le groupe GAB 44) et enfin (eh oui !) de PACA (3 dont le groupe CIVAM Bio Vaucluse). Cette mission est intéressante du point de vue technique car elle permet d’avoir une vision des différents systèmes de culture en légumes et de leurs problématiques majeures mais aussi du point de vue plus stratégique car elle permet au réseau d’être présent à la Cellule d’Animation Nationale de DEPHY, instance qui coordonne le dispositif (25 groupes ferme sur 257 au total, toutes filières confondues pour notre réseau, ce qui le met à la 2ème place dans la répartition des structures, derrière les Chambres d’Agriculture).

PAR DANIELLE BRETON TECHNICIENNE MARAÎCHAGE ET

INGÉNIEURE TERRITORIALE DEPHY

AGROBIOCONSEILLes activités d’AGROBIOCONSEIL se portent bien avec une augmentation de certains secteurs. Les principaux dossiers en nombre restent les plans de fertilisation avec 121 agriculteurs suivis, les déclarations PAC avec une centaine d réalisées.

Au regard de la conjoncture économique de la production laitière en particulier, de nombreux agriculteurs se questionnent sur leur avenir et font appel à nous pour étudier la faisabilité technique et économique de l’agriculture biologique chez eux. Nous avons réalisé une trentaine d’études et autant de suivis après le démarrage de la conversion.

Au niveau de l’environnement, nous avons accompagné 6 agriculteurs pour la mise à jour de leur installation classée et 7 pour le montage de demande de financement dans le cadre de la modernisation de exploitations agricoles. L’animation d’un groupe Écophyto nous permet aussi de mettre en valeur les savoir-faire des agrobiologistes en matière d’itinéraires culturaux sans produits phyto.

Le domaine de la formation n’est pas en reste avec des interventions dans les écoles, auprès des techniciens du réseau CIVAM et bien entendu des agriculteurs pour une dizaine de jours.

Nous répondons également ponctuellement à des demandes des collectivités locales telles que la ville de Rennes ou le département pour identifier et évaluer les conséquences de changement de pratiques.

Nos domaines de compétences sont larges, productions animales, productions végétales, arboriculture, maraîchage et agronomie, environnement, et approche globale. Nous vous allégeons aussi de vos dossiers administratifs.

9 %AUTRE

6 %ADMINISTRATIFAGRICULTEURS

17 %PASS BIOSUIVI

19 %PASS BIODIAGNOSTIC

17 %PPF

14 %PAC

18 %ÉCOPHYTO

CHIFFRED’AFFAIRES

56 %DEMANDECOLLECTIVITÉS

4 %DIAGNOSTIC

CHEMIN

27 %FORMATION

AGRICULTEUR

2 %FORMATIONÉCOLE 1 %

HÉRODY

11 %OBSALIM

Une fiche de présentation du groupe a été rédigée

et est disponible sur le site EcophytoPic DEPHY via ce lien : http://www.ecophytopic.fr/sites/default/files/16AG86LG_BRETON.pdf

Page 49

Page 50: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

1

7

2

34

5 6 89

10

1112

13

14

1516 17

1 Stéphanie Guilloteau Bovin lait PANCÉ

8 Nicolas Fauvel Ovin lait - Transformation MARPIRÉ

15 Marie Jolivel Volaille oeuf ERCÉ-EN-LAMÉE

2 Bénédicte Clermont Bovin lait NOYAL-CHÂTILLON-SUR-SEICHE

9 Julien Sauvée Bovin lait - Arboriculture MELESSE

16 Yves Jan Bovin lait CESSON-SÉVIGNÉ

3 Yves Simon Bovin lait MONTREUIL-LE-GAST

10 Arnaud Daligault Maraîchage MONTREUIL-LE-GAST

17 Stéphane Rozé Bovin lait MONDEVERT

4 Jean-Marc Restif Bovin lait DOMAGNÉ

11 Guillaume Aveline Bovin lait GOVEN

18 Jean-Paul Gabillard Légumes et céréales SAINT-GRÉGOIRE

5 Erwann Ravary Maraîchage SAINT-MAUGAN

12 Albert Béchu Bovin lait LUITRÉ

19 Virginie Frabot Volaille de chair et Porc BETTON

6 Ronan Marquet Maraîchage SAINT-THUAL

13 Mathilde Simoneaux Bovin viande CORPS-NUDS

20 Isabelle Le Bras Volaille de chair LAILLÉ

7 Philippe Hamelin Caprin Lait - Transformation LE-THEIL-DE-BRETAGNE

14 Alan Testard Maraîchage ACIGNÉ

21 Michael Romé Bovin viande BAGUER-MORVAN

LES ADMINISTRATEURS D'AGROBIO 35 EN 2017

Page 50

Page 51: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

NEL

LY B

LOT

SEC

RÉTA

RIA

T &

CO

MPT

AB

ILIT

É02

99

77 0

9 46

DA

NIE

LLE

BRET

ON

M

ARA

ÎCH

AG

E &

GU

MES

PLE

IN C

HA

MP

02 5

7 87

26

45

FRA

OIS

PIN

OT

RUM

INA

NTS

, FO

URR

AG

ES02

57

87 2

6 42

/ 07

76

08 6

7 01

LAU

RA T

OU

LET

RUM

INA

NTS

& B

VRE

SP. P

ÔLE

DÉV

ELO

PPEM

ENT

02 5

7 87

26

44 /

07 7

6 03

41

85

GA

ËTA

N J

OH

AN

G

RAN

DES

CU

LTU

RES

& M

ON

OG

AST

RIQ

UES

02 9

9 77

09

48 /

06 2

2 51

20

78

DA

VID

RO

Y PE

TITS

RU

MIN

AN

TS,

DÉS

HER

BA

GE

& C

HIF

FRA

GE

RESP

. PÔ

LE R

ESSO

URCE

S TE

CHN

IQUE

S02

99

77 0

9 59

/ 06

03

58 4

2 23

ROB

IN G

UIL

HO

UG

RAN

DES

CU

LTU

RES

& P

AIN

02 9

9 77

09

46 -

06 3

5 03

86

25

THÉR

ÈSE

PIEL

M

ARA

ÎCH

AG

E, A

RBO

RIC

ULT

URE

&

INST

ALL

ATI

ON

02 5

7 87

26

43 /

07 7

6 00

36

30

AN

NE-

LAU

RE S

IMO

N

RUM

INA

NTS

, IN

STA

LLA

TIO

N

& C

ON

SEIL

LÈRE

PPP

RESP

. PÔ

LE A

CTIO

NS

COLL

ECTI

VES

INST

ALLA

TIO

N/T

RAN

SMIS

SIO

N02

57

87 2

6 46

/ 06

26

72 8

2 65

YAN

N J

AFF

DIR

ECTE

UR

02 9

9 77

09

47

NA

DÉG

E LU

CAS

REST

AU

RATI

ON

CO

LLEC

TIVE

&

CO

MM

UN

ICA

TIO

N IN

TERN

E02

99

77 0

9 49

MA

TTH

IEU

CH

AN

EL

CRÉ

ATI

ON

GRA

PHIQ

UE

&

PHO

TOG

RAPH

IE02

99

77 0

9 52

An

aïs

gu

yo

t-m

on

tet

Ch

ar

e d

e m

iss

ion

a

cc

es

sib

ilit

é s

oc

iale

02

57 8

7 26

49

CO

RALI

E BO

UVE

TC

HA

RGÉ

D’É

TUD

ES L

ÉGU

MER

IE B

IO02

57

87 2

6 48

AN

NE

RAN

DA

LLRE

STA

URA

TIO

N C

OLL

ECTI

VE B

IORE

SP. P

ÔLE

ALI

MEN

TATI

ON

02 5

7 87

26

47

Pôle

Pôle

Pôle

s Tec

hniq

ues

L'ÉQ

UIP

E SA

LARI

ÉE

D'A

GRO

BIO

35

EN 2

017

Page 52: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

Née d’une démarche exigeante, la marque Bio Cohérence s’engage du producteur au consommateur pour une agriculture biologique respectueuse des équilibres environnementaux, sociaux et économiques.

Le cahier des charges Bio Cohérence vient en complément de la réglementation européenne. Il reprend les pratiques d’élevage qui avaient cours jusqu’au 1er janvier 2009 ainsi que des règles spécifiques qui donnent à la bio toute sa cohérence, par exemple : des fermes 100 % bio, l’alimentation des animaux majoritairement produite sur la ferme, refus catégorique des contaminations OGM, liste des procédés de transformation qui ne dénaturent pas le produit,possibilité d’un étiquetage local...

Si vous partagez cet engagement, si vous voulez le soutenir et le transmettre, adhérez à Bio Cohérence en nous renvoyant le bulletin ci-contre.

Nom :

Prénom :

Adresse :

Téléphone :

Fax :

Adhésion de soutien 50€, sans utilisation de la mArque

jE SOUHAITE ÊTRE RECONTACTé par bio cohérence

L’ensemble est à adresser par courrier à :

Bio Cohérence 22 avenue des Peupliers 31320 Castanet–Tolosan

www.fete-du-lait-bio.frPenser à commander votre panneau «Ferme Bio de Bretagne» !Commande à faire auprès de François Pinot (Tarif : 36€) [email protected]

Page 52

Page 53: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

Raison sociale : ___________________________________________

________________________________________________________

________________________________________________________

Nom______________________ Prénom________________________

Nom______________________ Prénom________________________

Nom______________________ Prénom________________________

Nom______________________ Prénom________________________

Adresse _________________________________________________

________________________________________________________

________________________________________________________

________________________________________________________

Téléphone__________________ Mobile_______________________

Mail ___________________________________________________

Téléphone__________________ Mobile_______________________

Mail ___________________________________________________

Téléphone__________________ Mobile_______________________

Mail ___________________________________________________

Téléphone__________________ Mobile_______________________

Mail ___________________________________________________

Production principale _______________________________________

Pratique de la vente directe Oui Non

Attentes particulières :

Légende du verso

* Cotisation couvrant une période d’un an et permettant de bénéficier d’avantages (tarifs, informations, abonnement Symbiose...) réservés aux adhérents. Seuls les agriculteurs bio ou engagés dans la bio peuvent souscrire à cette adhésion. Statutairement, toute adhésion est soumise à l’approbation du Conseil d’Administration pour validation.

** Cotisation pouvant donner le droit à crédit d’impôt formation d’environ 69€ par journée dans la limite de 395€ par an. La transparence GAEC s’applique. La cotisation formation s’entend par ferme. Autant de participants que souhaité. Les formations sont réservées aux adhérents.

Bulletin d’adhésion à Agrobio 35

1

2

3 4

1

2

3

4

Page 53

Page 54: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

*Adhésion Agrobio 35Statut individuel bio et conversion 204€ TTC (170€ HT)

2 Associés 360 € TTC (300€ HT)

3 Associés 516 € TTC (430€ HT)

4 Associés & plus 672 € TTC (560€ HT)

Nouvel(le) installé(e) (<4 ans) 126 € TTC (105€ HT)

Agriculteur bio à titre secondaire 126 € TTC (105€ HT)

Porteur de projet (installation ou conversion) 72 € TTC (60€ HT)

Installé suivi, nouvel exploitant gratuit

**Cotisation Formation «partager pour s’enrichir»

Groupe lait bio Redon [5 jours]

Groupe lait bio La Roche Aux Fées [5 jours]

Groupe lait bio Fougères [5 jours]

Groupe lait bio Bédée / Montfort [5 jours]

Groupe lait bio Dol / Combourg [5 jours]

Groupe lait conversion Fougères [5 jours]

Groupe lait conversion Vitré [5 jours]

Ferme au réel 285 €

Ferme au forfait (-30%) 200 €

Groupe Volaille [3 jours]

Ferme au réel 170 €

Ferme au forfait (-30%) 120 €

Groupe Paysan-Boulanger [2 jours]

Ferme au réel 170 €

Ferme au forfait (-30%) 120 €

Groupe Maraîchage [3 jours]

Ferme au réel 155 €

Ferme au forfait (-30%) 108 €

Groupe Cultures [3 jours] 170 €

Groupe Caprins [2 jours] 130 €

Groupe Ovins [2 jours] 130 €

TOTAL €

(Additionnez les cases cochées)

Date et signature : Bulletin à renvoyer avec votre règlement (au nom d’agrobio 35) à

Agrobio 35 / 12, Avenue des Peupliers 35510 Cesson-Sévigné

(Les justficatifs vous seront envoyés automatiquement)

Ag

ric

ult

eu

rs,

Ar

tisa

ns,

Co

mm

er

ça

nts

, Elu

s, P

or

teu

rs

de

pr

oj

et,

...

Po

ur

to

ute

de

ma

nd

e d

’info

rm

ati

on

su

r l

a b

io e

n Il

le-

et-

Vil

ain

e,

app

ele

z n

ou

s a

u 0

2 99

77

09

46

Agro

bio

35 /

12,

Ave

nue

des

Peup

liers

35

510 C

esso

n-Sé

vign

é

Avec

vo

us,

la

bio

pr

en

d d

e l

a v

ale

ur

!

Page 55: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

#Mon bonplanbio est à croquer !

La bio bretonne près de chez moiVos codes de connexion sont disponibles auprés d'Elodie Mérabtine : [email protected] / 02 57 87 26 49

Page 56: Une année de développement de l’Agriculture Biologique en ... · Guillaume veline ˜ aquette GROBO ˜ ... Alors que le développement de la production et de la consommation bio

Parc expoRETIERS (35)

Bretagne

Un évènement organisé par : Nos partenaires institutionnels :