La conférence nationale des doyens des facultés de médecine.
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l’excellence n’est pas un privilège de l’hôpital public, les accidents malheureux non plus
des pathologies souvent plus nombreuses et plus
que dans des services hospitaliers ultra spécialisés et qui correspondront sans doute à son mode d’exercice futur.
A titre d’exemple, 70 à 80 % de l’endoscopie digestive est réalisée dans le secteur libéral, c’est donc la possibilité pour l’interne
stagiaire d’avoir accès à un plus grand nombre de situations et donc d’enseignements. C’est, également, mieux connaître l’orga-
nisation du monde libéral pour éliminer un certain nombre de craintes mais prendre conscience, aussi, des modalités d’exercice,
parfois plus isolées, encore qu’actuellement de plus en plus de médecins spécialistes libéraux exercent en groupe.
Par contre, pour celui qui accepte de recevoir des internes, c’est organiser son mode d’activité avec une vue d’enseignant,
pour les spécialités techniques et chirurgicales, l’interne ne peut être un assistant para médical non rémunéré, c’est un véritable
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rique et pratique par rapport à ce qui a été dispensé en faculté.
En conclusion, nous ne pouvons qu’être favorables à faire tomber ce mur idéologique qui sépare l’enseignement à l’hôpital des
collègues devant exercer en médecine générale.
Dr. Jean François REYPrésident de l’U.ME.SPE.
La Conférence Nationale des Doyens des Facultés de Médecine
Un « OUI, mais »… à l’ouverture des stages d’internes en médecine en dehors des CHU et des CH.
Quel est l’objectif d’un stage clinique de six mois
qui va se répéter sur trois à cinq ans dans la for-
mation d’un médecin, d’un chirurgien ou d’un
biologiste, ceci en association avec des ensei-
gnements locaux, interrégionaux et nationaux ?
La réponse est l’acquisition de compétences
dans un cadre professionnel où évoluent des
médecins, chirurgiens et biologistes séniors oc-
cupés à faire des diagnostics et des traitements,
interventionnels ou non, ainsi que des actes de
biologie ; séniors pour lesquels l’enseignement
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luée. Ce stage clinique comprend des objec-
tifs pédagogiques, il doit être organisé avec
une progression dans l’acquisition des compé-
tences. La formation initiale de troisième cycle
pour un métier donné implique une succession
de stages dont certains obligatoires.
Le lieu des stages a été pendant des décennies le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) et le Centre
Hospitalier (CH). Le CHU abrite des enseignants-chercheurs dont la formation initiale des plus
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ticiens Hospitaliers des CH, souvent anciens assistants des CHU, assurent, aussi depuis longtemps,
cette mission à côté de leur mission de soin. Il y avait d’ailleurs, il y a plusieurs décennies, des
concours d’internat réservés à ces hôpitaux.
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L’augmentation du numerus clausus qui a plus que doublé depuis 1993 aboutit à des promotions d’internes plus importantes
avec nécessité de conserver un enseignement pratique de qualité. Cela implique une quantité plus importante de « temps
formation » représentés par les interventions chirurgicales, les soins médicaux et les actes de biologie. Un gisement de lieu for-
mateur existe avec les structures libérales qu’il s’agisse de cliniques (particulièrement pour la chirurgie) ou bien de cabinets de
spécialistes médicaux. En ce qui concerne les cliniques elles peuvent être sans but lucratif (FEHAP) et avec but lucratif (FHP).
La loi HPST précise que le Directeur Général d’une Agence Régionale de Santé peut investir d’une mission de service public (en
l’occurrence la formation) des lieux d’exercice privé de la médecine.
L’application de cette loi en 2011 a en-
traîné l’agrément d’environ une quaran-
taine de terrains de stage dans les éta-
blissements privés pour toute la France,
soit une proportion très minime de l’en-
semble des lieux de stage. La médecine
physique, l’anesthésie-réanimation, la
psychiatrie sont parmi les spécialités les
plus souvent concernées. A signaler que
quelques stages ont été aussi organisés
dans des cabinets libéraux de pédia-
trie. L’agrément de cabinets libéraux est
moins sujet à critiques car d’une part il
y a le précédent de la Médecine Géné-
rale et d’autre part ne se pose pas dans
ce cas la question de la concurrence et
des parts de marché comme cela est le
cas, notamment en chirurgie, dans les
établissements privés. Dans la situation
des établissements privés à but lucratif
où les directions des groupes sont très
demandeuses d’agréments la motiva-
tion des demandes est plurielle : recru-
tement des praticiens plus aisé après
leur internat, communication positive
sur les liens avec l’Université ; les direc-
tions ont été plus motrices que les prati-
ciens dans l’élaboration des demandes.
OPA sur toutes les missions de service public
Un pacte de non agression à l’encontre de l’Hôpital Public
Les collègues non parti-
sans des possibilités de
stage d’internat dans le
secteur privé à but lucra-
tif ont parlé d’ « OPA
du privé sur toutes les
missions du service
public » ; cette déclara-
tion peut s’entendre mais
laisse de côté une argu-
mentation irréfutable :
il est des cas où soit la
possibilité de forma-
tion n’existe pas dans le
secteur CHU-CH (chirur-
gie de la main, chirurgie
plastique par exemple),
soit les possibilités de
formation sont saturées
(anesthésie-réanimation
où déjà de plusieurs an-
nées des stages existent
en privé dans une grosse
ville de CHU).
La Conférence des
doyens a co-signé avec
la conférence des prési-
dents de CME de CHU et
la conférence des Direc-
teurs Généraux de CHU
une déclaration selon
laquelle les stages en
établissements privés à
uniquement en cas de
saturation des possibili-
tés de stage dans le sec-
teur CHU-CH (et ESPIC)
ou bien si la spécialité
concernée n’existe pas
dans le secteur CHU-CH.
Il est certain que le lieu
initiale est le secteur CHU
où travaillent les ensei-
gnants-chercheurs ; les
stages en cabinet libéral
(en dehors des établisse-
ments privés) sont néces-
saires (la médecine géné-
rale en premier lieu, mais
aussi d’autres spécialités
médicales) en raison des
situations cliniques ren-
contrées en libéral et plus
rarement en CHU. Les
stages en établissements
privés à but lucratif sont
proposer aux internes des
lieux d’exercice cli
absents dans le secteur
CHU ou bien saturés. Ces
stages doivent bien sûr
répondre aux mêmes
exigences que les stages
en CHU-CH. Un point
important est l’évalua-
tion de tous les stages,
où qu’ils soient, selon
une méthodologie pré-
cise avec visites sur site
et une attention toute
particulière aux éva-
luations négatives lors
des deux commissions
annuelles d’agrément.
Doyen Patrice DETEIXPrésident de la Conférence des Doyens des
Facultés de Médecine
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