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Chapitre 1 : Les grandeurs de la macroéconomie Mots clés Comptabilité nationale Agrégats Revenu disponible brut Élasticité de la consommation PNB, PIB Valeur ajoutée Consommation intermédiaire PIB nominal, PIB réel IPC Déflateur de PIB C, I, G, X, M, Y, Y D , S, TR, L, K A.Les agrégats de la comptabilité nationale Compatibilité nationale : mesure des flux monétaires représentatifs de l’activité économique d’un pays pendant une période donnée. Il faut distinguer l’évolution des prix et l’évolution des quantités Croissance : augmentation des quantités produites. PIB : critère de résidence ≠ PNB : critère de nationalité Notations L population Y richesse, production, PIB Y/L richesse par habitant C consommation totale I investissement brut G investissement public, dépenses gouvernementales M importations X exportations S épargne Équation du PIB Y = C + I + G + X - M Équation du taux de croissance du PIB gY = gA + a.g.K + ( 1-a ) g.L a part du capital dans le PIB (empiriquement, 1/3) A progrès technique, productivité globale des facteurs g taux de croissance

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Chapitre 1 : Les grandeurs de la macroéconomie

Mots clés Comptabilité nationaleAgrégatsRevenu disponible brutÉlasticité de la consommationPNB, PIBValeur ajoutéeConsommation intermédiairePIB nominal, PIB réelIPCDéflateur de PIBC, I, G, X, M, Y, YD, S, TR, L, K

I. Les agrégats de la comptabilité nationale

Compatibilité nationale : mesure des flux monétaires représentatifs de l’activité économique d’un pays pendant une période donnée.Il faut distinguer l’évolution des prix et l’évolution des quantitésCroissance : augmentation des quantités produites.PIB : critère de résidence ≠ PNB : critère de nationalité

NotationsL populationY richesse, production, PIBY/L richesse par habitantC consommation totaleI investissement brutG investissement public, dépenses gouvernementalesM importationsX exportationsS épargne

Équation du PIBY = C + I + G + X - M

Équation du taux de croissance du PIBgY = gA + a.g.K + (1-a ) g.L

a part du capital dans le PIB (empiriquement, 1/3)A progrès technique, productivité globale des facteursg taux de croissance

Revenu disponible brutSomme de la consommation finale et de l’épargne nationaleYd = (Y-T)Yd = consommation finale + épargneRevenu primaire = revenus d’activité + revenus de la propriétéTransferts nets de redistribution = TR = prestations sociales – prélèvements obligatoires

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L’investissement- La FBCF : acquisition de biens durables utilisés pendant au moins un an, pour

produire d’autres biens et services (achats de biens d’équipement ou de bâtiments par les entreprises, achat de logement par les ménages)

- La variation de stock : matières premières, produits en cours ou finis

Le commerce extérieur- Les importations : achats de biens et services effectués par les agents résidents

auprès des agents non-résidents- Les exportations : ventes […]

II. La production et sa mesure

A. PNB et PIBLe PNB Valeur de tous les biens et services finaux produits par des facteurs de production appartenant aux citoyens du pays durant une périodeElevé pour les pays à forte diaspora

Le PIB[…] à l’intérieur du pays […]Utilisé par la plupart des pays développés

PNB = PIB + revenus reçus du reste du monde – revenus versés au reste du monde

B. PIB, VA, revenuConsommations intermédiaires : bien et services marchands détruits dans un processus de productions afin de créer d’autres biens et services

1. Le PIB est la somme des valeurs ajoutées créées dans l’économie nationaleVA = production finale – consommations intermédiaires

2. Le PIB est la somme des revenus distribués dans l’économiePIB = impôts + salaires + revenus du capitalImpôts + salaires = 2/3 du PIBRevenus du capital = 1/3 du PIB

3. Le PIB est la somme des demandes des agentsL’épargne répond à une demande d’investissement, via les banques

C. PIB nominal et PIB réelsPIB nominal → prix courantsPIB réel → prix constants

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III. La mesure de l’inflation

Mesure de l’augmentation du niveau général des prix

A. L’IPC (Laspeyres)Indice utilisé par l’INSEEOn pondère les prix de deux années (t l’année étudiée, 0 l’année de référence) par les quantités consommées durant l’année de référence

∆P (L ) =∑ (P t . Q0 )

∑ ( P0. Q0 )×100

B. Le déflateur de PIB (Paasche)

∆P (P ) = ∑ ( Pt . Qt )

∑ ( P0 .Q t )×100

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Chapitre 2 : Le modèle keynésien

Chapitre 2a : La fonction de consommation

Mots clés ConsommationLoi psychologique fondamentaleFonction de consommationPropensions moyenne et marginale à consommerPropensions moyenne et marginale à épargnerEffet de démonstrationEffet cliquetRevenu permanentCycle de vieMémoire et anticipation

I. La fonction de consommation

Consommation : Composante principale de la demande globaleÉlément privilégié des politiques de relance

Loi psychologique fondamentale« Les hommes tendent à accroitre leur consommation à mesure que le revenu croit, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement de leur revenu »

PMC et PmC constantes

PMC décroissante, PmC constantePrésence d’une consommation incompressible C0.Hypothèse retenue.

PMC= CY

=C0 +cYY

=C0

Y+c

Plus Y est élevé, plus la PMC tend vers C

PMC décroissante, PmC décroissante

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II. L’épargne

Équation de l’épargneY = C + S ↔ S = Y – C

S = Y – (cY + C0)S = (1- c)Y - C0S = sY - C0

s = 1 – c

PmS = s = ∆S∆Y 0<s<1

PMS= SY

=-C0 +sYY

=- C0

Y+s

Plus Y est élevé, plus la PMS tend vers la PmS

III. Relations entre revenu, consommation, et épargne

Première relation

PmC + PmS = 1C + S = Y

YE = seuil d’épargne PMC =1 PMS = 0 C=Y

Lorsque Y augmente, la PMC est de plus en plus faible et la PMS de plus en plus forte.

La consommation C étant le moteur de la demande et donc de la croissance, une baisse de la PMC baisse le rythme du développement national

De façon empirique : Kuznets, en 1946, a confirmé la baisse de la propension moyenne à consommer, à court terme, mais l’infirmé à long terme : il y a une stabilisation. En instantané, la PMC et la PmC sont bien décroissantes avec une augmentation de Y

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A. Le revenu relatif et l’effet de démonstrationIl y a une opposition entre le revenu absolu et le revenu relatif.a = part relative dans le revenu national, avec ai < 50%i = pauvresj = richesPMCi > PMCj

C = Ci + Cj = PMCi.ai.Y + PMCj.aj.YPMC = ai.PMCi + (1- ai).PMCj

B. Effets de mémoire et d’habitudeDuesenberry, 1946Ils expliquent l’instabilité de la PMC et de la PmC sur le court terme.Ct = C(Yt,Ym) Yt = revenu actuel, courantCt = b1.Yt + b2.Ym Ym = revenu maximum atteint

b1 = proportion de Ytb2 = proportion de Ym

b1 et b2 sont instables à court terme, il y a une inertie des comportements.b1 et b2 se stabilisent à long terme, malgré une irréversibilité des comportements.

Modèle de Brown, 1952   Comportements adaptatifs et irréversibilité des comportements. Ct = c.Yt + b.Yt-1 + C0 c.Yt = consommation liée à la période actuelle

b.Yt-1 = consommation mémoire de la période précédenteC0 = consommation incompressible

Prolongements du raisonnement- La consommation dépend des flux mais aussi des stocks et des habitudes- Anticipations sur l’avenir- Raisonnement sur plusieurs périodes

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C. Fonction de consommation fondée sur le revenu permanent

Milton Friedman, 1957Y = YP + YTR P : permanentC = CP +CTR TR : transitoireCP = k.YP → relation stableC = k.YP + CTRLa relation entre C et Y est instable, elle dépend des anticipations optimistes ou pessimistes des agents : anticipations adaptatives. L’agent révise son estimation de YP en prenant en compte une fraction λ de l’écart entre son revenu actuel t et le revenu permanent estimé en t-1.YPt – YPt-1 = λ (Yt-YP

t-1)

YPt = YP

t-1+ λ(Yt - YPt-1) sur le long terme, les grandeurs effectives rejoignent les

valeurs permanentes C=k.Y et c=kYPt = salaire permanent estimé en tYPt-1=salaire permanent estimé précédemment λ(Yt - YPt-1)= répercussion λ de l’écart entre le salaire actuel et le salaire permanent

estimé précédemment. L’hypothèse du cycle de vie

La répartition des revenus durant la vie est inégale, mais on cherche à lisser la consommation dans le temps.

Transfert des ressources sur le cycle de vie : endettement, épargne, etc.

On peut distinguer trois phases de gestion optimisée de son

patrimoine.

Patrimoine : WRichesse initiale : W0Durée de vie attendue : n

Années d’activité : eAnnées de retraite : (n-e)Revenu d’activité : Y (supposé constant)Ressources : W + eYConsommation annuelle : (W+eY)

n= W

n+ eY

nC=α.W + β.Yα = propension marginale à consommer de la

richesseβ = propension marginale à consommer du

revenu

PMC = α W0

Y+ β

La hausse du revenu est compensée par l’accroissement de la richesse

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Chapitre 2b : La fonction d’investissement

Mots clés InvestissementFonction d’investissmentTaux d’intérêtActualisation/CapitalisationEfficacité marginale du capitalAccélérateur, multiplicateur

L’investissement est l’acte qui consiste à acquérir des biens d’équipements durables destinés à accroitre la production de biens et services dans le futur.

I = FBCF + ΔstocksIB

t = INt + A = (Kt – Kt-1) + αKt-1 A = amortissement

IB = Investissement brutIN = Investissement net

Les déterminants de l’investissement sont des facteurs objectifs, comme le taux d’intérêt, et subjectifs, comme le volume anticipé des ventes. Le taux d’intérêt est la variable clé de la demande d’investissement. C’est lui qui détermine la rentabilité, critère essentiel du choix des investissements.Le taux d’intérêt est le cout de l’investissement, il se note r.

I. Actualisation et capitalisation

Valeur acquise, valeur future, etc. Voir cours de maths.

II.VAN et efficacité marginale de l’investissement

A. VANOn compare le coût (I0) et les rendements escomptés (recettes futures nettes, RN) d’un

projet d’investissement dont la durée de vie est de n annéesRN 1, RN 2, …. RN nr taux d’intérêt (taux d’actualisation)

VAN = [ RN 11+r ]+[ RN 2

(1+r )² ]−I 0

Si positif, projet considéré comme rentable et faisable

Problème de la méthode: choix du taux d’actualisation (créditeur, débiteur) qui en plus est externe à l’entreprise.

B. TRI ou efficacité marginale du capital (EmC)Ici, seuls les investissements A et B sont rentables pour un taux d’intérêt R1.A, B, C pour un taux R0.

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I0 correspond à l’investissement autonome.I = I0 – er

-e est l’élasticité négative au taux t’intérêt.

|-e| est plus forte dans le graphique du haut : une réduction du taux d’intérêt de r1 vers r2 aura une influence plus forte sur l’investissement.

L’anticipation sur l’avenir est meilleure pour la droite du haut, et moins bonne pour celle du bas.

Le niveau d’investissement est aussi fonction du revenu. Un revenu supérieur se traduira par un niveau d’investissement supérieur.

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III. Les interactions entre variations du revenu et variations de l’investissement

A. Le modèle d’accélérateur simpleSelon ce principe énoncé par Clarck et Aftalion, un accroissement de la demande entraine un accroissement encore plus fort de l’investissement.

ΔY→ΔD→ΔI

It = gΔDtg=K

Yg est le coefficient de capital, égal au rapport entre le stock de capital utilisé pour réaliser un produit Y et le produit lui-même. Sa valeur est comprise entre trois et cinq : pour produire une unité Y, il faut donc entre trois et cinq unités de K.

B. Le multiplicateur d’investissementY = C + IY = c .Y + C0 + I0(1-c)Y = C0 + I0

ΔI → I0 + ΔI0

Y = C0+I0+∆ I0

1-c

ΔY = 11-c∆ I0

Plus c est élevé, plus l’effet multiplicateur est fortIl faut donc favoriser la consommation.

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Chapitre 2c :La politique gouvernementale

Mots clés ÉtatRevenu d’équilibreÉcart inflationniste, écart déflationnistePolitique budgétaireMultiplicateur de dépenses publiquesMultiplicateur fiscal

Les fonctions de l’Etat1. Allocation de ressources : l’Etat produit et commercialise des biens que le

marché n’est pas capable de produire (biens et services indivisibles2. Redistribution : justice sociale3. Stabilisation : régulation de l’activité économique

I. Revenu d’équilibre, écart déflationniste, écart inflationniste

A. Détermination du revenu d’équilibreLe principe d’équilibre à l’intérieur d’une période est l’égalité entre offre et demandeYO=YDY = C + I + G ici, G est exogène

Y = c.Y + C0 + I0 + G0

Y > C + I + G → O > DY < C + I + G → O < D

B. Revenu d’équilibre et revenu de plein emploi1. Revenu global d’équilibre inférieur au revenu de plein emploi

Pour passer d’un revenu associé à un équilibre de marché YE à un revenu d’équilibre de plein emploi YPE, on augmente le pouvoir d’achat global, et on abaisse le niveau général des prix.

2. Revenu global d’équilibre supérieur au revenu de plein emploiLorsque le revenu d’équilibre est trop élevé, on réduit le pouvoir d’achat pour passer de YE à YPE.

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II. La politique budgétaire : une approche globale

A. Incidence d’une politique de dépenses publiquesY=cY+C0+I0+G0Le nouveau revenu d’équilibre est obtenu en remplaçant G0 par G0 + ΔG0, soit

Y'=C0++ I0+ G0 +∆ G0

1-c

Y'-Y=C0++I0+ G0 +∆ G0

1-c-C0++I0+G0

1-c

Multiplicateur de dépenses publiques∆Y=1

1-c∆ G0

B. Incidence d’une politique fiscaleLe revenu disponible s’écrit Yd=Y-T0D’où C = cYd + C0

C = c(Y-T0)+C0

Y=C0-c.T0 + I0+ G0

1-c et Y '=

C0-c(T0 +∆ T0)+ I0+ G0

1-c

Multiplicateur fiscalY'-Y=∆Y= -c

1-c∆ T0

-c1-c

∆ T0< 11-c

∆ G0 pour |ΔT0|=|ΔG0|

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Chapitre 3 : L’offre et la demande de monnaie

Mots clés Fonctions de la monnaieM1, M2, M3Banque central, banques commercialesTaux directeurs, taux de réserve obligatoire, open market, base monétaireMultiplicateur de créditOffre et demande de monnaieDichotomieEffets d’encaisse réelsTQMPréférence pour la liquiditéMotif de transaction, de précaution, de spéculationRelation taux d’intérêt et prix des titresAnticipations de taux d’intérêtTrappe à liquidités

I. Les processus de création monétaire

A. Généralités sur la monnaie

Les fonctions de la monnaieÉtalon de valeurOutil généralisé des échangesRéserve de valeur

Les types de monnaieFiduciaireDivisionnaireScripturale

M1→pièces/billets, dépots à vueM2→M1 + comptes rémunérésM3→M2 + placements financiers à court terme

B. La création de monnaieLes banques centrales créent la monnaie fiduciaireLes banques commerciales créent la monnaie scripturaleLa base monétaire, ou monnaie BCE, est la proportion de monnaie fiduciaire

Outils des banques centrales pour contrôler la création monétaire1. Taux de réserve obligatoire, limite les possibilités de création de monnaie

scripturale2. Taux directeurs, contrôlent indirectement la création monétaire et l’inflation

- taux de refinancement monétaire : intérêts de la BCE- taux de rémunération de dépôts (d’une banque commerciale, auprès de la

BCE)- taux d’escompte : prêt de très court terme (≠refi)

3. Open Market- mise en vente de bons du trésor, permet de retirer une partie de la

monnaie fiduciaire- achat de bon du trésor, augmentation de la monnaie fiduciaire

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C. Le multiplicateur de crédit1. Exemple d’une banque

En t1- Excès de réserve de 100 sous forme de monnaie banque centrale- Peut octroyer un crédit à hauteur de 100- 80 = dépôt- 20 = fuite (demande du client)- 8 = réserve obligatoire- 100 – (20 +8) = 72

En t2- 72 de crédit accordé- 72 x 0,8 = 57,6 de dépôt- 72 x 0,2= 14,4 de fuite- 72 x 0,08 = 5,76 de réserve obligatoire

Total

- 100× 10,28

=357

2. Formule généraleCréation monétaire = k.RERE = réserve excédentairee = taux de fuitek = multiplicateur de créditk= 1

e

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II. L’analyse classique

A. Smith, Say, RicardoLa monnaie est un voile dans les échanges, qui ne modifie pas les termes d’échanges entre deux biens réels, fonctions du temps de travail nécessaire à leur réalisation.

Il y a une dichotomie entre le monde des biens réels, et le monde de la monnaie : ce qui se passe dans le monde monétaire n’affecte pas à long terme le monde réel.Jouer avec la monnaie ne modifie donc pas la conjoncture.Étanchéité.

La monnaie est neutre par rapport à l’économie réelle, elle est donc incapable de jouer un rôle d’entrainement de la croissance, ni créer de crise économique. Elle ne peut que modifier le niveau général des prix.

B. Les formulations contemporaines : la théorie quantitative de la monnaie (TQM)

1. L’approche par les échangesIrving Fisher, le pouvoir d’achat de la monnaieM.V = P.T M = offre de monnaie

P = niveau général des prixT = quantité de biens produiteV = vitesse de circulation de la monnaie

M.V + M’.V’ = P.TL’inflation ne peut être que d’origine monétaireT et V sont fixes à court termeM est une variable exogène, les variations de P sont liées aux variations de ML’inflation ne peut venir que des banques centrales

2. L’approche par les encaisses : l’équation de Cambridge Cecil PigouMd

P= k.Y Md = demande de monnaie

k = coefficient de production, propension des agents à conserver un certain pourcentage de ressources sous forme monétaire

k=1V

, inverse de la vitesse de circulation, stable à court terme.Y = niveau de production Md

P= encaisse réelle désirée

Effet d’encaisses réelles (effet Pigou)∆Md

∆P=1 La monnaie peut être désirée pour elle-même

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III. L’approche keynésienne

A. L’idée d’une monnaie active« La préférence pour la liquidité »

1. Motifs de transaction et de précautionLa demande de monnaie pour motifs de transaction et de précaution L1 est une fonction croissante du revenu, mais est indépendante du taux d’interet.

2. Motif de spéculationLa demande de monnaie pour motif de spéculation L2 est une fonction décroissante du taux d’interet.

Quand le taux d’intérêt est très élevé, les agents ne détiennent aucune monnaie de spéculation et placent leur épargne dans l’achat de titres. Le taux d’intérêt est tel qu’ils renoncent à leur préférence pour la liquidité. Il y a alors une préférence absolue pour les titres.

Quand le taux d’intérêt est très faible, les

agents n’achètent aucune obligation et conservent leur épargne sous forme d’encaisses spéculatives ou oisives. La demande de monnaie de spéculation est infinie. Cette thésaurisation correspond à la trappe à liquidité. Le taux d’intérêt ne peut descendre en dessous de ce taux plancher car il est nécessaire de proposer une rémunération aux agents pour qu’ils achètent des obligations.

3. Équilibre entre l’offre et la demande de monnaie

Ld=L1+L2L1=demande de monnaie pour motif de transaction et de précautionL2 = demande de monnaie pour motif de spéculation.

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L’offre de monnaie est exogène. Une variation de la quantité de monnaie offerte dans la zone « normale » entraine une modification du taux d’intérêt, et un équilibre.

Pour un taux d’intérêt minimum, les variations de la quantité de monnaie offerte n’auront aucune influence sur le taux d’intérêt, ni sur le niveau d’équilibre. La politique monétaire est alors inefficace.

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Chapitre 4 : Le marché du travail

Mots clés Loi de BeveridgeLoi d’OkunÉquilibre sur le marché du travailChômage volontaire, chômage involontaireChômage classique, chômage keynésienWS-PSSalaire de réservationSalaire d’efficienceFordismeAkerlofSalaire nominal, salaire réelRigiditésHétérogénéitésTaux de chômage Taux de chômage d’équilibreProduction d’équilibre

I. L’équilibre classique sur le marché du travail

Macroéconomie, à prix flexibles Le prix est une variable d’ajustement Équilibre instantané

Pas de problèmes de débouchés. N’importe quelle quantité peut s’écouler, car les prix d’ajustent automatiquement, et l’offre crée sa propre demande.Les facteurs de production sont pleinement utilisésIl y a une dichotomie entre la sphère monétaire et la sphère réelle.

L’équilibre global- Équilibre sur le marché des biens et services (équilibre réel)- Équilibre sur le marché de la monnaie, qui fixe le niveau général des prix- Équilibre sur le marché du travail, qui détermine le niveau d’emploi

Le marché du travailSituation de concurrence pure et parfaite

- Homogénéité des travailleurs (interchangeables)- Atomicité de l’offre et de la demande- Libre entrée et sortie (et libre négociation des contrats de travail)- Information parfaite

À l’équilibre, il existe un taux de salaire réel wp

tel que LO=LD

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Représentation de l’équilibre classique sur le marché du travail

Le chômage involontaire correspond à tous ceux qui étaient disposés à travailler pour un salaire d’équilibre (w/p)* inférieur au salaire minimal institutionnel (w/p)min.

Le chômage volontaire correspond à ceux qui pourraient travailler, s’ils acceptaient le salaire offert

par le marché. Leur salaire de réservation est supérieur au salaire effectif.

perte de surplus social

Chômage classique

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II. Le raisonnement keynésien

Akerlof et le marché des «   lemons   », 1971 Modèle : 100 vendeurs

100 acheteurs potentiels50 voitures de bonne qualité (B)50 voitures de mauvaise qualité (M)Asymétrie d’information par rapport à l’appartenance des voitures à B ou MLe principal (acheteur) est moins informé que l’agent (vendeur)

GénéralisationLe marché est, selon Akerlof, inefficient.Les marchés se dégradent de façon endogènes si laissés à eux-mêmesInstauration de services obligatoires de garantiesExogènesLe marché n’existe pas sans état pour le réguler, et permettre une bonne-information prix.

Sur le marché du travailAsymétrie d’informations sur le marché du travail, sur la motivation et les compétences

des

salariés potentiels.Ce sont les « mauvais » employés

(relativement) qui en bénéficient le plus.Approche classique du marché du travail et de

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Michael Spence, exemple du marché de l’éducation.Pour Spence, les études n’apportent rien d’utile à l’entreprise. Elles sont constituées d’un parcours d’obstacle, plus symboliques qu’effectifs. Le processus et le système normatif

priment sur le contenu. En aucun cas, les études ne donnent un signal sur le degré de motivation à un employeur.

D’un point de vue empirique, on constate que les entreprises, en situation de crise, ne baissent que peu les salaires, alors que la théorie voudrait que les couts

variables diminuent autant que possible. Si une entreprise commence à baisser les salaires en fonction de la nouvelle productivité marginale, la motivation sera moindre, et donc au final leur productivité marginale baissera. Pour l’entreprise, une baisse de salaire correspond à une baisse de productivité marginale, accompagnée d’insécurité et de précarité.

Le salaire créé la motivation et l’efficacité marginale.Une entreprise peut donc choisir de fixer un salaire à un taux supérieur à celui du

marché, sans intervention exogène de l’Etat, pour ne pas baisser le salaire et la motivation. Le concept de chômage involontaire peut désormais s’expliquer sans faire intervenir l’Etat. S’il y a des chômeurs, c’est du fait de la réticence des salariés actuels de l’entreprise à accepter une baisse générale de salaire, qui aurait permis

d’intégrer de nouveaux salariés.

Le maximum est atteint lorsque la productivité marginale du travail est égale au salaire réel.Si les prix et les salaires sont rigides (de façon exogène ou endogène), l’ajustement se fait par les quantités (nombre de personnes qui travaillent)

Selon Sen, les salariés intègrent une notion de reconnaissance lors de l’exécution d’un travail, au-delà de la rémunération pécuniaire : reconnaissance et valorisation sociales, environnement de travail, etc. Les salariés sont prêts à sacrifier une partie de leur rémunération contre une meilleure

la productivité marginale est

: liée aux caractéristiques et aux

: problème de la motivationRapport de forces et pouvoir de négociation (grèves,

: hausse du taux de salaire => baisse du turn-over, baisse des licenciements

Causes de rigidités-prixFaible fréquence de révision des prix (coûts de menus ou d’étiquetage)

Imperfection de la concurrence

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P.Y = valeur monétaire de la productionP.Y=Profit +w.L + c.K Profit

P=w . L

P+ c .K

PL’offre de travail est fixe. Max profit entreprise => demande de travailΔprofitΔL

=0

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III. L’approche macroéconomique

Courbe de Beveridge : moins l’offre d’emplois vacants est importante, plus le chômage augmente.Enjeu : efficacité processus de réallocation

Loi d’Okun, hausse de la production=> baisse du taux de chômage et hausse de l’emploi, à population active donnéeRelation chômage et activité : le chômage est élevé en période de récession et faible en période d’expansion

Équation de wage setting (WS) (niveau du salaire réel)w = taux de salaireP = niveau des prixu = taux de chômagez = institutions collectivesw=P×F (u , z )→w

P=F (u , z)

Équation de price setting (PS) (niveau des prix)w=cout marginal

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-À l’équilibre de concurrence pure et parfaite P= Cmw = P

-En marchés non concurrentielsP>CMP=(1+µ)wµ = mark-upwp= 1

1+μ

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Influence du taux de marge sur le salaire réel.Si on augmente la marge, le salaire réel diminue.µ est l’écart entre ce qu’on paye un travailleur pour une production, et le salaire nécessaire à la récupération de cette production

Taux de chômage d’équilibre structurel u, qui résulte -de l’égalité entre WS et PS -du taux de salaire

F (u , z )=wP

= 1(1+μ)

Les déplacements de l’équilibre

Taux d’emploi d’équilibre et productionDétermination de l’emploi d’équilibre : taux d’emploi lorsque le taux de chômage est à l’équilibreTaux de chômage d’équilibre : uChômage : UPopulation active : LEmploi d’équilibre : N

u=UL

=(L−N )

L=1−N

LEmploi d’équilibre : N=L(1-u)Production d’équilibre Y = N

L’hétérogénéité des taux de chômage-entre pays (législation, chocs macroéconomiques, politiques économiques)-entre populations d’un même pays (jeunes, femmes, non-qualifiés)-temps

Taux de chômage d’équilibre (structurel)

Si le taux de marge augmente, l’équilibre se fait à un salaire réel plus bas

Si les institutions augmentent le salaire minimum, revenu de transfert, etc.

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ExerciceDemande de travail est une fonction croissante du progrès technique et décroissante des salaires.L’offre de travail N est considérée comme exogène et fixe.W/P cpp=salaire d’équilibreTracez une représentation graphique d’une situation d’équilibre dans un plan travail-salaire réel, avec une courbe d’offre de travail verticale et une demande de travail dont vous déterminerez logiquement la forme.

En situation de concurrence pure et parfaite, lorsque le progrès technique diminue, la demande de travail diminue, et on passe de w/P à w’/P.

On suppose que les travailleurs sont payés à un salaire minimum supérieur à leur productivité marginale.

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Chapitre 5 : le modèle IS/LM

Mots clés Diagramme à 45 degrésFonction de consommation keynésienneLoi psychologique fondamentalePropension marginale à consommerPropension marginale à épargnerDemande agrégéeIS, LMIS-LMMultiplicateurPolicy-mix

Schéma conçu dans une optique keynésienneDonne à l’économie un outil pour passer d’un équilibre de sous-emploi à une situation de plein-emploiParvenir à un équilibre de plein-emploi, en fonction de facteurs conjoncturels, en conservant l’équilibre général.

Selon les classiques   : L’équilibre général est atteint lorsqu’il y a un équilibre sur le marché des biens et service, le marché de la monnaie, et le marché de l’emploi.L’équilibre sur les deux premiers marchés engendre l’équilibre sur le dernier marché.

Objectif du modèlePour Keynes, contrairement aux classiques, l’équilibre sur le marché du travail n’est pas forcément un équilibre de plein-emploi. On cherche donc à passer d’un équilibre de sous-emploi à un équilibre de plein-emploi.

DétailsI pour investissementS pour épargne

L pour préférence pour la liquidité (encaisses monétaires, demande de monnaie)M pour l’offre de monnaie.

ISLM étudie les relations entre le taux d’intérêt i et le volume de production Y.

Modèle à prix fixes, en économie fermée.On cherche à atteindre I=S et L=M

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I. Construction d’IS

Équilibre sur le marché des biens

On part de l’égalité :Revenus produits= revenus dépensésYo=Yd

YD = C + IYD – C = IS = I On cherche à atteindre un équilibre, où l’épargne et l’investissement sont égaux

YD = C+ I La demande globale est égale à la somme de la consommation et de l’investissementC=cY+C0 La consommation est égale à la consommation autonome + la consommation induiteI= -ei + I0 investissement relativement corrélé au taux d’intérêt + investissement autonome, avec e= élasticité

YD = cY + C0-ei +I0 La demande globale est donc égale à la consommation autonome + la consommation induite

+ l’investissement autonome – l’investissement relativement corrélé au taux d’intérêt

YD=C(Y-T) + I(Y,i) + G La consommation est égale à la production moins les taxes. L’investissement est fonction de la production et du taux d’intérêt.

YD= C + I + G La demande est égale à la somme de la consommation, de l’investissement et des dépenses gouvernementales

YD = C0 + c1(Y-T) + I + GY(1-c1) = C0 – c1T + I + G

Y= 1(1−c1)

¿)

ΔY= 1(1−c1 )

ΔG Plus l’épargne est forte, moins l’impact des politiques publique sera fort en période de

crise.

Yd =C0 + c1(Y-T) + b0 + b1Y – b2i + G b0 = niveau d’investissement autonomeY(1 - c1 - b1) = C0 – c1T + b0 – b2i + G b1Y = niveau d’investissement fonction du revenu

b2i = niveau d’investissement fonction du taux d’intérêt

Y= 1(1−c1−b1 )

(C0−c1T +b0−b2i+G)

ΔY= 1(1−c1−b1 )

ΔG

Pente négative: une hausse de i entraîne une baisse de I et un moindre niveau de Y et se déplace en fonction des variables exogènes G et T

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Au point A, l’offre globale est trop faible par rapport à la demande et l’épargne est inférieure à l’investissement : la production augmente, ainsi que l’épargne, jusqu’au point B.

Au point C, l’offre globale est trop faible par rapport à la demande et l’offre est supérieure à l’investissement : la production diminue ainsi que l’épargne jusqu’au point B.

Sur tous les points de la droite IS, le marché des biens et services est à l’équilibre.

La pente de IS est plus ou moins forte en fonction de la sensibilité de l’investissement au taux d’intérêt, et/ou du multiplicateur d’investissement.

La droite IS1 est associée à une sensibilité forte et/ou un fort multiplicateur d’investissement : une faible réduction de i entraine une forte augmentation de l’investissement I et de la production Y.

C’est l’inverse pour la droite IS2.

La même réduction de i, de i1 vers i2, aura une forte influence sur la production dans le cas IS1, mais faible dans le cas IS2.

La position de IS dépend de l’importance de la demande autonome et de la valeur du multiplicateur.ΔY = ΔD0 x k

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II.Construction de LM

Equilibre sur le marché de la monnaie

MO=LD = L1(Y) + L2(i) on cherche à égaliser l’offre MO et la demande de monnaie LD.L1(Y) correspond à la demande de monnaie pour motifs de

précaution et de transactions, fonction croissante de la production.L2(i) correspond à la demande de monnaie pour motif de

spéculation. C’est une fonction décroissante du taux d’intérêt.M d

P=αY−βi La demande de monnaie réelle correspond à une part α du

revenu, moins une part β du taux d’intérêt

M d

P=d1Y−d2i

A l’équilibre, offre de monnaie = demande de monnaiePour une offre donnée de monnaie, il existe un ensemble de couples (Y,i), tels qu’il y a un équilibre sur le marché monétaireM0 = L1(Y) + L2(i)

i= 1d2

(d1Y−MP

)

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Les trois phases de la relation LM1/ La politique monétaire est inefficace dans la zone rouge, cf. chapitre antérieur. Cas keynésien, ou trappe à liquidité. Le taux d’intérêt est très faible car la production est faible, relativement à l’offre de monnaie, qui est élevée. La demande de monnaie de transaction est peu importante. Les agents disposent de beaucoup de monnaie de spéculation et n’ont aucune difficulté à financer la production. Les agents préfèrent détenir des liquidités plutôt que des titres.

2/ Dans la zone intermédiaire bleue, les deux politiques sont possibles. On parle alors de policy mix. Le taux d’interet

augmente avec la production. Au fur et à mesure que s’Y élève, les agents doivent augmenter leur demande de monnaie de transaction, réduire leur monnaie de spéculation, et vendre des titres pour financer les transaction supplémentaires. Sur le marché des titres, les entreprises sont contraintes d’augmenter le taux d’interet.

3/ La politique budgétaire est inefficace dans la zone violette, car l’état doit emprunter pour pouvoir lancer sa politique, ce qui se fait au prix d’une hausse du taux d’intérêt, et détruit ainsi les investissements privés. La production ne progresse pas, faute de liquidités.

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III. L’équilibre global des marchés: IS-LM ou l’articulation des deux marchés des biens réels et de la monnaie

Déplacements des courbes IS et LM: politiques de croissance et de décroissance.L’équilibre IS-LM n’est pas toujours un équilibre de plein emploi

Modification autonome de la demande d’investissement

On cherche à passer du point d’équilibre de sous-emploi Y1 au point d’équilibre de plein-emploi Y2. Il s’agit d’une politique budgétaire expansionniste. On augmente la demande autonome, en augmentant les dépenses publiques.IS se déplace vers la droite.

Modification de la quantité de monnaie

Il s’agit ici d’une politique monétaire expansive : on déplace la courbe LM vers la droite, en augmentant l’offre de monnaie.

Zone A

Zone B

Zone C

Zone D

Marché des biens et services,

relation ISI<S I<S I>S I>S

Marché de la monnaie,

relation LML<M L>M L>M L<M

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Policy mix

On combine une augmentation de l’offre de monnaie, et une augmentation des dépenses publiques, pour passer de Y1 à Y2.

IS et LM se déplacent vers la droite.

Exercices

C = 200 + 0,25(Y-T)I=150 + 0,25Y – 1000iG=250T=200Demande de monnaie réelle 2Y-8000iL’offre de monnaie réelle M/P=1600

ISY=C+I+GY= 200 + 0,25(Y-200) + 150 + 0,25Y – 1000i +250Y(1-0,5) = 200 – 50 + 150 + 250 – 1000iY = 1100 – 2000i

LMM/P = 1600 = 2Y – 8000iI=(Y/4000) – (1/5)

Y= 1000

C = 200 + 0,25(Y-T)I=150 + 0,25Y – 1000iG=250T=200Demande de monnaie réelle 2Y-8000iL’offre de monnaie réelle M/P=1840

ISY=C+I+GY=200+0,25Y-0,25T+150+0,25Y-1000i+250Y=200+0,5Y-0,25x200+150-1000i+2500,5Y=200-50+150+250-1000iY=1100-2000i

LMM/P=1840=2Y-8000i1840 = 2(1100 – 2000i) – 8000i1840 = 2200 – 12000i12000i = 2200 – 1840 = 360i= 360/12000=0,03Y=1100-2000iY=1100-0,03x2000Y=1100-60

C = 200 + 0,25(Y-T)I=150 + 0,25Y – 1000iG=400T=200Demande de monnaie réelle 2Y-8000iL’offre de monnaie réelle M/P=1600

ISY=C+I+GY= 200 + 0,25(Y-200) + 150 + 0,25Y – 1000i + 400Y(1-0,5) = 200 – 20 + 150 + 400 – 1000iY = 1400 – 2000i

LMM/P = 1600 = 2Y – 8000i1600 = 2 (1400 – 2000i) – 8000i1600 = 2800 – 12000i-1200 = - 12000ii=0,1=10%

Y=1400 – 2000i = 1400 – 2000(0,1)Y=1400 – 200 = 1200

Y= 1200I= 10%

Effet d’éviction partiel, mais bilan global

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Chapitre 6 : le modèle offre globale / demande globale

Mots clésOG, DGOG-DGPrix flexiblesPrix anticipésChômage structurelY,Yn (production courante, production d’équilibre structurel)Déséquilibre de court terme, équilibre de moyen terme (ajustement des anticipations)Politique économique (monétaire, budgétaire)Chocs exogènes

Les limites du modèle ISLM pour expliquer les fluctuationsL’hypothèse de rigidité des prix est pertinente à court terme, mais pas à moyen et long termes

- Elle ne permet pas d’expliquer les chocs inflationnistes et les interactions entre inflation, emploi et activité économique

- Réflexion sur l’ajustement des prix et ses relations avec l’équilibreContexte de remise en cause des politiques keynésiennes à partir des années 1970 (stagflation, hausse du niveau général des prix, et baisse de la production)

Analyse de l’influence de ce qui se passe au niveau du marché du travail sur le marché des biens et de la monnaie →interdépendance des trois marchés

Modèle offre globale-demande globaleOn étudie les mouvements de la production et des prix lors qu’on prend en compte l’équilibre simultané du marché des biens, de la monnaie, et du travail

La relation d’offre globale analyse les effets de la production sur le niveau des prix. Dérivée de l’équilibre sur le marché du travailY détermine P

La relation demande globale (DG) décrit l’effet du prix sur le niveau de demande. Dérivée d’ISLM

ISLM étudie les relations entre le taux d’intérêt i et le volume de production Y, OG-DG étudie les relations entre le prix et l’offre/demande de production Yd et Ys.L’ensemble des points d’équilibre ISLM forment la courbe DG.

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I. OG ou offre agrégée : issue de l’équilibre sur le marché du travail

Contextualisation : inflation, inflation anticipée et concurrence imparfaitePlus μ est important, plus le niveau général des prix est élevé.

u= taux de chômage z = salaire institutionnelµ= marge des entreprisesN=niveau d’emploi structurelL=population activePe = niveau de prix anticipéP= (1+μ )W

W=PeF (u , z )⇨ P=P e(1+µ)F (u , z)

u=1−NL

=1−YL

Relation décroissante entre production et chômage (identité entre N et Y : pour produire une unité de bien, il faut une unité de travail)

P=P e (1+µ )F ([1−YL ] , z )Plus le taux d’inflation anticipé

est important, plus le taux d’inflation effectif est fort.Plus le niveau de production est important, plus le taux d’inflation effectif est fort.

Sur chaque courbe, hausse prix → baisse salaire réel → hausse emploi → hausse PIBHausse PIB → hausse emploi → baisse chômage → baisse du taux de chômage → augmentation salaire nominal → augmentation prixOG se déplace en réponse aux variations des anticipations du niveau des prix

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Ensemble couples (P,Y) niveau de prix anticipé est égal au niveau de prix observé

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Niveau de production naturel (structurel) Y=Yn et P=Pe, niveau prix réel est égal au niveau des prix anticipéNiveau de production naturel donne taux chômage structurel

Lorsque le niveau des prix anticipés se déplace, la courbe d’offre globale se déplace.

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II. La demande globale

Demande globale (agrégée) : ensemble des couples (P,Y) pour lesquels les marchés des biens et de la monnaie sont équilibrés

Cela correspond à un équilibre IS-LM avec des prix flexibles

Variations de P => variations de M /P (offre de monnaie réelle)Variations de l’équilibre ISLM

Y=Y (MP,G ,T )

Y est une fonction croissante de M/P, croissante de G, décroissante de TLa fonction DG est décroissante avec le prix. Elle se déplace en fonction de M, G et T

L’inflation est prise en compte dans ce modèle.

P1 < P0

Les variations du niveau des prix P entraine une variation de l’offre de monnaie réelle M

P

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Effets d’une variation de IS ou de LM due à d’autres facteurs qu’une variation des prix.

La demande globale augmente lorsque la masse monétaire nominale et/ou les dépenses publiques augmente(nt).La demande globale diminue lorsque la masse monétaire nominale diminue, et/ou que les taxes augmentent.

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III. L’équilibre OG-DG

À l’équilibre, OG=DG

OG : Y=Y (MP,G ,T )

DG : P=P e (1+µ )F ([1−YL ] , z )

L’équilibre OG-DG de court terme

On atteint l’équilibre lorsque les anticipations sont réalisées

Aucune raison en général pour que le niveau d’équilibre de la production globale ne soit égal à son niveau naturel Yn : rien ne certifie à court terme que cela soit le cas

Dans l’exemple, Y>Yn => l’économie tourne au-dessus de son niveau naturelEt vice et versa.

L’équilibre OG-DG de moyen terme

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Comparaison entre IS-LM et OG-DG

Modèle IS-LM à prix fixes Modèle OG-DG à prix flexibles

La courbe de demande globale se déplace vers la droite, du fait d’une politique budgétaire expansive (IS se déplace vers la droite), les prix augmentent de P0 à P1, et l’offre réelle de monnaie diminue, ce qui provoque un déplacement de LM vers la gauche et une nouvelle hausse du taux d’intérêt de i1 à i2. Le nouvel équilibre se caractérise par un niveau de production plus élevé Y2, mais moins élevé que si les prix étaient resté fixes (Y1), et une hausse de prix. Lorsque les prix sont flexibles, le taux d’intérêt est plus élevé que lorsque les prix sont fixes, ce qui réduit la hausse de la production.

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IV. Les politiques économiques

A. La politique monétaireExpansion monétairePour passer de 1 à 2, la demande globale se modifie vers le haut.A 2, Pe>P, W augmente, la demande de travail augmente, OG se déplace vers le haut.Et on arrive au point 3.

B. La politique budgétaireRigueur budgétaireG diminue, donc DG diminue.On arrive au point 2, qui signifie des prix courants plus faibles que les prix anticipés. Les entreprises demandent une baisse des prix.W diminue, et la production augmente, jusqu’au point 3.Le même niveau de production est alors écoulé à un prix plus bas.

V.Les chocs d’offre et de demande

Choc de demande (exemple : la Grèce en ce moment) on passe de DG à DG’, diminution de la production et des prix.Choc d’offre : DG n’est pas affecté, c’est OG qui prend. On passe de OG à OG’. Le niveau de production baisse, et les prix augmentent. On passe de (Y0,P0) à (Y1,P1). Les salaires réels diminuent, hausse du taux de chômage, baisse du niveau de production naturel.

Conclusion générale sur OG DGQuand on introduit la flexibilité des prix dans ISLM, on s’aperçoit, qu’à moyen terme (quand les anticipations sont ajustées), il n’est pas possible de faire varier le niveau de production naturel.

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Toute la politique keynésienne dans le cadre ISLM est ainsi annulée.

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Chapitre 7 : la courbe de Phillips

Mots clésCourbe de Phillips court termeCourbe de Phillips long termeChômage structurel, naturelNAIRUNAWRUStagflationRatio de sacrificeCrédibilité des banques centralesIllusion monétaireThéorie des anticipations adaptatives (Friedman)Règle monétaireThéorie des anticipations rationnelles (Lucas)

Mécanisme général

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A. Le NAIRULe NAIRU, ou non-accelerating inflation rate of unemployment est le taux de chômage qui n’accélère pas l’inflation.

Première zone :Une baisse du taux de chômage entraine une forte hausse des salaires nominaux

Seconde zoneUne baisse du taux de chômage entraine une faible hausse des salaires nominaux.

Résistance psychologique, institutionnelle, de la baisse des taux de salaireSi le taux de chômage diminue en dessous de 5,5%, les salaires nominaux augmentent.

L’inflation a deux causes :- La demande : une hausse des salaires

nominaux entraine une illusion de hausse des salaires réels, et une hausse de la consommation, donc de la demande

- Les couts : l’augmentation des salaires se traduit par les entreprises pour une augmentation des charges salariales, et donc des prix de vente, pour protéger leur mark-up.

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B. Le NAWRULe NAWRU, ou non-accelerating wage rate of unemployment est le taux de chômage qui n’accélère pas la hausse du salaire.

Deux ordonnées et deux abscisses

Entre le NAWRU et le NAIRU, une hausse du salaire nominal, qui ne signifie pas une création d’inflation, du fait des gains de productivité (de l’ordre de 3,5%).

La courbe de Phillips réinterprétée permet d’avoir l’équation manquante de Keynes, et la détermination du niveau général des prix, en fonction du

niveau de chômage.

Politiques de stop & go   : Avoir de bons chiffres de croissance via du ISLM, l’augmentation du niveau général des prix sera légèrement décalé. Avant des élections par exemple.Après les élections, politique de stop via du ISLM, pour limiter l’augmentation des prix, malgré une hausse du chômage.Empiriquement, le chômage augmente en politique de stop, mais diminue de moins en moins en politique de go.Phénomène de stagflation, pas expliqué par les keynésiens.

L’équation manquante de KeynesW= Pe F( u,z ) or P=W(1+µ)

D’où P = Pe × (1+µ) × F( u,z ) or F ( u,z )=1-α u t +z cette fonction F retire de 1 une part alpha du niveau courant de chômage, et y ajoute z, les institutions

P= Pe (1+µ )(1- α u t +z) Le niveau général des prix de la période t est égal au niveau des prix Pe estimé en t-1, auquel s’ajoute le mark-up, le tout ajusté par une proportion α du taux de chômage anticipé (un taux de chômage plus élevé diminue l’inflation), et parle niveau d’institution (qui augmente P)

π t❑=(µ+z)- α u t L’inflation est liée au mark-up et au niveau d’institution,

auxquels se soustrait une part αdu taux de chômage. Il y a une relation décroissante entre le taux de chômage et l’inflation. Si on veut réduire l’inflation, le chômage doit augmenter. Et vice et versa

αut = proportion αdu taux de chômage courant

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π t❑ = niveau courant des prix

π te = niveau des prix estimé en t-1 pour t

si aucune inflation n’est anticipée en 2009 pour 2010. L’inflation effective sera égale à π te (µ+z )−α ut

C. L’illusion monétaireMilton Friedman réinterprète tout ce bordel, en construisant deux courbes de Phillips

Une de CTUne augmentée des anticipations

Friedman est quantitativiste, l’augmentation de la masse monétaire ne fait pas bouger à MT, le niveau de production.

La monnaie ne créée aucun bien supplémentaire. Dans un premier temps, le salaire nominal W augmente. Dans un second temps, le niveau des prix P augmente. Au final, le salaire réel W/P ne change pas.

En t1, le taux d’inflation anticipée πa est égal à l’inflation effective π1.Si, l’inflation devient plus forte via une politique de relance :

- Les agents estiment correctement le taux d’inflation pour t2, et on passe à une autre courbe de Phillips, pour une

inflation supérieure, à taux de chômage égal.

Courbe de Phillips reprise par Friedman

La courbe de Phillips de LT correspond à une courbe de Phillips sans illusion monétaire. Cf slide 12

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Le niveau de production ne change pas, le taux de chômage est structurel. L’équilibre sur le marché du travail se fait par les prix, avec un chômage volontaire.

Règle monétaire de Friedman : Réduire l’inflation.Si on prévoit un taux de croissance de 2% par exemple, la masse monétaire doit augmenter de 2%. L’inflation sera donc nulle.

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D.Lucas et les anticipations rationnellesLes anticipations de l’inflationπ te=θπ t−1

❑ θ est l’effet de l’inflation précédente sur les prévisions des agents pour l’inflation actuelle.

Si θ tend vers zéro, on retrouve la courbe de Phillips initiale.

Depuis les années 70, θa une valeur positive et supérieure à 1. L’inflation est donc anticipée comme supérieure à l’inflation précédente. Cela peut s’expliquer par l’augmentation des couts non salariaux des firmes, et donc une augmentation du mark-up, à salaires fixes.Il y a donc une augmentation des prix, sans diminution du chômage. Les anticipations d’inflation ne sont donc plus nulles.

Dans l’hypothèse oùθ est égal à 1, on a θ π t−1❑ =π t−1

❑ et π t❑−π t−1

❑ =(μ+z ) - αu t

La variation de u entraine une variation du taux d’inflation (la différence entre π t❑ et π t−1

❑ )

un=(u+z)∝

⇨ Définition du taux de chômage structurel

Selon Lucas, les anticipations sont rationnelles. La courbe de Phillips est donc verticale dès le CT.Toute la politique économique est annulée par l’anticipation des agents.

Au fur et à mesure que l’inflation augmente, il y a des comportements de fuite vers la monnaie, qui disparait des échanges. La zone de production des prix devient de plus en plus faible. L’information sur les prix et donc l’information en général devient de moins en moins efficace. À très long terme, la production réelle en pâtit, et un chômage structurel est créé.

Ratio de sacrificeS’il y a un écart positif entreπ t

❑et π t−1❑ , donc de l’inflation, il faut augmenter ut.

Le prix à payer pour la réduction de l’inflation est l’augmentation du taux de chômage, et retrouver le niveau structurel de chômage.

Enjeu des anticipations ⇨ enjeu de la crédibilité de la banque centrale Si la Banque centrale émet des prévisions non-vérifiées.Si les agents