Nom féminin Grec: α ̓ γωνια désignait les luttes des exercices gymnastiques, ou encore...

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LE DÉCÈS EN INSTITUTION

DÉFINITION DE L'AGONIE

Nom féminin Grec: αγωνια désignait les

luttes des exercices gymnastiques, ou encore l'émotion et l'angoisse des lutteurs avant le combat

Latin chrétien: agonia « angoisse », par extension « angoisse de la mort»

- Littéraire: Extrême souffrance morale entraînant un très grand abattement spirituel, et parfois certaines répercussions physiques, mais non nécessairement la mort immédiate.

Synonymes : angoisse, détresse, tourment. (En parlant de la veille du Christ au jardin des Oliviers, et non pas des derniers moments sur la croix : le moment où il perçoit sa mort prochaine, tente de s’y soustraire tout en sachant que c’est impossible)

CENTRE NATIONAL DE RESSOURCES TEXTUELLES ET LEXICALES :

- Courant: État transitoire correspondant aux derniers instants de la vie et qui peut prendre l'apparence d'une lutte contre la mort lorsqu'il s'accompagne d'une agitation convulsive ou de réactions psychologiques telles que peur, refus, etc.

- Au figuré: Approche de la fin, stade précédant l'abolition finale.

SIGNES DE L'AGONIE :

Signes apparaissant dans les dernières 72 heures.

La mort prochaine est perçue.

La dépendance est souvent totale.

Apparition de nouveaux symptômes ou exacerbation des symptômes préexistants:- Syndrome algique de décubitus.

- Épisodes de confusion, d'agitation, troubles de conscience, coma.- Troubles respiratoires, râle agonique.

Angoisse familiale exacerbéeLa phase agonique est irréversible et

aboutit à la mort. Elle se caractérise par les premiers

signes de décérébration:

SIGNES NEUROLOGIQUES:

Coma aréactif

Hypotonie, possibles clonies, dyskinésies, contractures, possibles convulsions

Disparition du réflexe cornéen

La pupille peut être d’interprétation malaisée

SIGNES RESPIRATOIRES:

La fréquence respiratoire diminue, devient irrégulière (pauses).

L’encombrement est constant (hypersécrétion bronchique réflexe): râles agoniques.

La cyanose s’intensifie

SIGNES CARDIOVASCULAIRES:

Diminution de la fréquence cardiaque TA basse voire imprenable La vasoconstriction se lève (les

marbrures disparaissent parfois)

LE « MASQUE DE LA MORT » :

Pincement des ailes du nez

Teint blanc-jaunâtre

Odeur caractéristique

LES VISAGES DE L’AGONIE

MÉDECINE MÉDICO-LÉGALE

DÉFINITION MÉDICO-LÉGALE DE LA MORT:

La mort de la personne humaine est définie juridiquement par le Code de la santé publique. Elle consiste, soit dans l'arrêt cardiaque, soit dans l'état de mort cérébrale qui désigne l'arrêt irrémédiable de toutes les activités du cerveau bien que la respiration et les battements du cœur puissent être maintenus artificiellement.» (Étienne Vergès, « La notion de la personne en droit» dans Régis Mache, dir., La personne dans les sociétés techniciennes, Paris, L'Harmattan,«Sciences & société», 2007, p. 70)Code de la santé publique (France)

ARTICLE R 1232-1 «Si la personne humaine présente un

arrêt cardiaque et respiratoire persistant, le constat de la mort ne peut être établi que si les trois critères cliniques suivants sont simultanément présents:

1° Absence totale de conscience et d'activité motrice spontanée;

2° Abolition de tous les réflexes du tronc cérébral;

3° Absence totale de ventilation spontanée».

ARTICLE R 1232-2 «Si la personne, dont le décès est

constaté cliniquement, est assistée par ventilation mécanique et conserve une fonction hémodynamique, l'absence de ventilation spontanée est vérifiée par une épreuve d'hypercapnie. De plus, en complément des trois critères mentionnés à l'article R 1232-1, il est recouru pour attester du caractère irréversible de la destruction encéphalique:

1° Soit à deux électroencéphalogrammes nuls et a réactifs effectués à un intervalle minimal de quatre heures, réalisées avec amplification maximale sur une durée d'enregistrement de trente minutes et dont le résultat est immédiatement consigné par le médecin qui en fait l'interprétation;

2° Soit à une angiographie objectivant l'arrêt de la circulation encéphalique et dont le résultat est immédiatement consigné par le radiologue qui en fait l'interprétation»

LA MÉDECINE LÉGALE DÉFINIT

DIFFÉRENTES MORTS

Mort naturelle:

Il s'agit d'un décès résultant de l'évolution d'un état pathologique d'un individu ou du terme de son vieillissement

Mort subite:

C'est une mort apparaissant de façon brutale et inattendu chez un sujet en bonne santé apparente. Cette mort peut être naturelle s'il s'agit de l'évolution ultime et cataclysmique d'un processus morbide évoluant pour son propre compte. Cependant la méconnaissance dans laquelle se trouve le médecin quant à la cause exacte du décès ne permet pas toujours d'écarter l'intervention d'un tiers et ne permet donc pas de classer ce décès dans la catégories des morts naturelles.

Mort violente :Il s'agit d'un décès mettant en cause un processus vulnérant et correspondant à 3 possibilités:

intervention d'une cause soudaine et brutale: il s'agit de la définition de l'accident.

l'action vulnérante peut avoir été générée par l'individu lui-même: il s'agit alors d'un suicide.

l'action vulnérante peut être le fait volontaire ou involontaire d'un tiers, mettant ainsi en cause l'ordre public t permettant la qualification pénale de délit ou de crime.

Mort de cause inconnue:

Par définition, le médecin ne connaissant pas la cause du décès, ne pourra pas écarter le fait d'un tiers.

Mort suspecte:

Il s'agit d'un décès susceptible d'impliquer l'intervention d'un tiers qu'elles que soient les modalités de cette intervention.

CONSTAT DE DÉCÈS :

Il est réalisé dés le décès. Le médecin de l'unité ou le médecin de garde qui le constate doit indiquer sur la fiche d'admission ( ou sur la fiche individuelle) que "le décès parait réel et constant", y inscrire la date, l'heure et y apposer sa signature. Il doit également y mentionner si la famille est prévenue ou non du décès.

Cette fiche doit être déposée au bureau de l'état civil de l'établissement le plus rapidement possible. L'indication du décès et son heure sont également portées au dossier médical. Le médecin devra ensuite délivrer un certificat de décès. ( Autre groupe)

 

Après la constatation du décès, il devra être au posé au " cadavre" un bracelet plastifié et inamovible conforme à un modèle agréé par le ministre de l'intérieur, sur le poignet ou à la cheville. Il devra comporter de façon manuscrite : le nom, le prénom, et la date du décès de ce patient, " ainsi que tous les éléments permettant l'identification de défunt", il pourra préciser également l'unité de soins et l'heure du décès. Ce bracelet accompagnera le défunt jusqu'à son lieu de sépulture.

ANNONCE DU DÉCÈS: Le code de la santé publique prévoit que "la

famille ou les proches sont prévenus dès que possible, et par tous moyens appropriés du décès du malade"(art R.1112-69)

Une fois constaté, le décès doit être porté à la connaissance de :

*la famille ( ou telle ou telle personne que le patient aura expressément désignée, le cas échéant à l'exclusion de tout autre)

*la direction de l'hôpital*l'officier d'état civil de la commune, à

la mairie

Le code de la santé publique prévoit d'ailleurs que "le décès est confirmé par tout moyen"Si la famille ou la personne à prévenir n'est pas présente dans l'unité de soins au moment du décès, il est impératif de la joindre rapidement par téléphone ( même pour un décès nocturne) pour l'en prévenir.

Il parait préférable que le professionnel insiste, autant que possible, pour donner des explications détaillées en face à face, en ne donnant qu'un minimum d'informations téléphoniques.Prudence est requise quant à l'usage des téléphones portables: le destinataire de l'appel peut se trouver dans une situation où l'annonce du décès peut être particulièrement mal venue voire dangereuse.

Il est recommandé que l'annonce du décès soit faite par un membre de l'unité de soins. En cas de difficulté, le préposé de l'hôpital chargé de l'état civil peut assurer cette information.Lorsque l'établissement dispose de cet équipement, les renseignements concernant le lieu, les horaires d'accès à la chambre mortuaire doivent être communiqués à la famille si celle-ci ne peut se rendre immédiatement à l'hôpital.

Il est nécessaire de noter sur la fiche d'admission:

le nom de la personne contactéela date et heure de l'appelet de signer.

Si la famille, non joignable, ne peut être prévenue, il convient d'en informer sans délai le préposé chargé de l'état civil qui tentera d'y parvenir ou se chargera d'adresser un télégramme. Ce dernier attestera que l'hôpital a essayé de joindre un membre de la famille.

MERCI DE VOTRE ATTENTION