Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche

(MAEP)

------------Ω-------------

Projet d’Amélioration de la Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest

(PPAAO-BENIN)

------------Ω-------------

Direction des Innovations, du Conseil Agricole et de la Formation opérationnelle

(DICAF)

------------Ω-------------

Parakou, les 13 et 14 septembre 2013

Atelier de revue de technologie sur les techniques de réhabilitation, d’entretien et de gestion des plantations d’anacardiers,avec l’appui financier du PPAAO-Bénin

RAPPORT GENERAL

Atelier de revue de technologie sur les techniques de

réhabilitation, d’entretien et de gestion des plantations

d’anacardiers

Rapport général de formation sur les techniques de réhabilitation des plantations d’anacardiers

2

Dans la perspective de mise en place d’une filière anacarde durable et

compétitive au Bénin, la Direction des Innovations, du Conseil Agricole et de la

Formation Opérationnelle (DICAF) a organisé pour le compte du Projet de

Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest(PPAAO), un atelier de formation sur

les techniques de réhabilitation, d’entretien et de gestion des plantations

d’anacardiers au profit des agents d’encadrement des CARDER. Cet atelier a eu

lieu au centre GUY RIOBE de Parakou les 13 et 14 septembre 2013 et a réuni au

total cinquante (50) participants constitués des Chefs Service Formation

Opérationnelle et de Conseil Agricole(C/SFOC) et des Chargés du Conseil

Agricole(Ch/CA) des CARDERs Zou-Collines, Borgou-Alibori et Atacora-Donga),

des Techniciens Spécialisés en Production Végétale(TSPV) et des Techniciens

Spécialisés en Aménagement et en Gestion des Ressources Naturelles(TSAGRN)

des communes de grande production d’anacarde que sont Djidja, Savalou,

Dassa, Glazoué, Savè, Ouèssè, Bantè dans le zou-collines ; Sinendé, Kalalé,

Bembèrèkè, Nikki, N’dali, Pèrèrè, Parakou, Tchaorou dans le Borgou ; Bassila,

Djougou, Ouaké, Copargo, Kouandé, Kérou et Ouassa-péhonco dans la

l’Atacora-Donga (confère liste de présence). La formation a été animée par les

sieurs DAAH DOVONON Zinsou Jean et SALIFOU Mohamed respectivement

colonel des eaux et forêts et coordinateur du projet Initiative du Cajou Africain

(ICA).

L’objectif global de la formation est de renforcer les capacités techniques des

TSPV et TSAGRN sur les techniques de réhabilitation des vieilles plantations

d’anacardier.

De façon spécifique, il s’agira de :

Amener les TSPV et les TSAGRN à maitriser les techniques d’élagage,

d’éclaircie, de regarnissage et de débroussaillage des plantations

d’anacardiers ;

Rapport général de formation sur les techniques de réhabilitation des plantations d’anacardiers

3

Rendre les participants capable de restituer les connaissances acquises

aux agents à la base et aux producteurs ;

Amener les producteurs à bien gérer et à entretenir les plantations

d’anacardiers.

Résultats attendus

A l’issue de cette formation, il est attendu les résultats suivants :

Les capacités des TSPV et des TSAGRN en techniques d’élagage,

d’éclaircie, de regarnissage et de débroussaillage des plantations

d’anacardiers sont renforcées ;

Les techniques de réhabilitation, d’entretien et de bonne gestion

d’exploitation d’anacardiers sont maitrisées par les producteurs ;

Les participants sont capables de restituer les connaissances acquises

aux conseillers et aux producteurs.

Déroulement de la formation

Au cours de la première journée, l’atelier de formation a été ouvert par le

DICAF, monsieur Yacoubou ZACHARI ALLOU. Il était pour la circonstance assisté

de deux de ses collaborateurs. Il s’agit de M.Seïdi SAHABI, Chef Service Suivi

Evaluation (CSSE/DICAF) et Mr Apollinaire HOUNYOVI, Chef service Appui au

Conseil Agricole (C/SACA/DICAF), tous modérateurs de la formation.

Dans son allocution, le DICAF après avoir souhaité la bienvenue aux

participants, a présenté le cadre dans lequel s’inscrit l’Atelier de Revue de

Technologies (ART) et a exhorté au sérieux et à une écoute attentive afin

d’acquérir des savoirs faire et actualiser leur connaissance dans le domaine. Il a

enfin précisé que l’atelier de revue de technologie est un outil qui permet

d’alimenter le système de vulgarisation agricole en thèmes techniques pour

l’animation des formations de quinzaine.

Au total, quatre différents thèmes suivis d’une visite de terrain ont été

déroulés. Ils portent sur :

Rapport général de formation sur les techniques de réhabilitation des plantations d’anacardiers

4

Thème 1 : Bref aperçu sur l’anacardier

En abordant le premier thème, le formateur a fait l’historique de l’anacardier

dans l’Afrique de l’Ouest et au Bénin. Il a ressorti trois principaux morphotypes

d’anacardiers (anacardier à pomme jaune, rouge et intermédiaire). Il a ensuite

présenté les zones agro-écologiques favorables à la culture et quelques

techniques de production.

Thème 2 : Entretien de la plantation

Le formateur a indiqué dans son exposé que l’anacardier est une plante

héliophile et lorsque les plantations d’anacardiers sont installées suivant des

écartements trop serrés, la plante croît en hauteur et produit de faible

rendement. Un accent particulier doit être mis sur l’entretien et les principales

opérations d’entretien sont : le désherbage (fauchage/sarclage) ; fumure

organique ou minérale ; pare-feux (10m tout-autour).

Thème 3 : les opérations de gestion des plantations

De façon participative, le formateur a amené les participants a identifier et à

définir Les opérations de gestion telles que : l’éclaircie, l’élagage, la taille de

formation, le regarnissage et l’enrichissement de la plantation d’anacardier ont

été passés en revue.

On note que la mauvaise gestion d’une plantation entraîne l’enchevêtrement

des branches, l’inclinaison des plants et par conséquent la chute du rendement.

Thème 4 : Réhabilitation des vieilles plantations

Dans son exposé, la technologie de réhabilitation d’une vieille plantation

d’anacardier et son importance ont été mises en exergue par le formateur.

Les opérations de réhabilitation (éclaircie, élagage, dégagement de la

végétation naturelle et enrichissement des trouées) et ses périodes de

conduite ont été également présentées.

Rapport général de formation sur les techniques de réhabilitation des plantations d’anacardiers

5

Notons qu’au cours de la réhabilitation d’une plantation d’anacardier, on peut

faire le surgreffage qui consiste à greffer des greffons sur les repousses des

arbres éliminés lors de l’éclaircie. Cette technique a l’avantage d’une entrée en

production précoce des nouveaux arbres.

Après les différentes présentations, s’en sont suivis les débats. Les principales

préoccupations enregistrées au cours de ces débats sont :

- Effet des engrais minéraux sur la qualité des noix ?

- Périodes propices pour l’application des engrais minéraux ?

- Importance du marquage des arbres avant les éclaircis ?

Des approches de solution ont été apportées de façon participative à toutes

les préoccupations.

Au terme des débats, quatre (04) groupes ont été constitués pour la visite de

terrain.

Visite de terrain suivie de séance pratique

La visite de terrain a été effectuée à Kikparé, village situé à 10km de Parakou.

La plantation dans laquelle a eu lieu les travaux pratiques possède environ 15

ans d’âge et occupe une superficie de 4 ha. Sur le terrain, les équipes sous la

direction du formateur ont procédé à un exercice pratique sur les différentes

étapes de réhabilitation d’une vieille plantation.

- Constat : non respect des normes de plantation (forte densité : 400

plants/ha) et faible productivité des anacardiers.

- Il a été donc conclu la nécessité d’opérer des opérations d’éclaircie et

d’élagage dans la plantation,

- Les opérations d’éclaircie ont été réalisées en séance pratique par un

coupe-coupe

- Quant à l’élagage, il a été réalisé à l’aide d’une scie égoïne.

Rapport général de formation sur les techniques de réhabilitation des plantations d’anacardiers

6

Plantation visitée Opération d’éclaircie Anacardier élagué

Le formateur a également présenté la boîte à images conçue par ICA ainsi que

son importance.

La deuxième journée a démarré par la lecture et l’amendement du rapport de

la première journée. Avant d’aborder le programme du jour, une synthèse de la

visite de terrain a été faite en plénière. Cette synthèse a permis de retenir que

toute intervention de réhabilitation de vieilles plantations d’anacardiers doit se

faire de manière raisonnée et de concert avec le producteur. C’est après cela

que les travaux proprement dits de la deuxième journée ont démarré par la

constitution de trois groupes pour l’élaboration d’une fiche technique. Les

termes de référence ont porté sur :

La gestion ;

L’entretien et

La réhabilitation d’une plantation d’anacardier.

Pour élaborer la fiche, un canevas a été suivi et se présente comme suit :

Titre ;

Justification ;

Objectifs ;

Résultats attendus ;

Contenu

o Que faire ?

o Quand le faire ?

o Comment le faire ?

o Où le faire ?

o Pourquoi le faire ?

o Avec quoi le faire ?

o Observations

Rapport général de formation sur les techniques de réhabilitation des plantations d’anacardiers

7

o Précautions éventuelles à prendre

C’est sur cette indication que chaque groupe a fait l’exercice d’élaboration de la

fiche technique.

Une restitution en plénière des travaux de chaque groupe a été faite avec la

prise en compte des amendements.

Conformément au programme, la fin des travaux a été sanctionnée par la prise

des engagements des participants pour la restitution des activités sur le terrain.

Cet engagement a été suivi par la remise de quelques outils de travail dans les

plantations d’anacardiers. Il s’agit de deux scies égoïne, deux pots de peintures,

deux machettes et deux pinceaux par secteur.

Après cette étape, s’en est suivie l’évaluation de la formation qui a montré que

les objectifs sont atteints à 95%, le contenu de la formation est bien maîtrisé

(80%) et les méthodes pédagogiques utilisées sont pertinentes (70%).

Clôture et conclusion

Au terme de l’atelier, le DICAF a invité les participants à restituer la formation

une fois de retour chez eux à leurs supérieurs hiérarchiques et aux agents à la

base pour une amélioration de la productivité des plantations d’anacardiers.

C’est sur ces mots que l’atelier a pris fin dans l’espoir que les engagements pris

par les participants soient respectés sur le terrain.