FILIERE PC MATHEMATIQUES 2 Partie I : le polylogarithme
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SESSION 2012
CONCOURS COMMUN POLYTECHNIQUE (ENSI)
FILIERE PC
MATHEMATIQUES 2
Partie I : le polylogarithme
I-1.1. Soit α ∈ R. Pour n ∈ N∗, posons an =1
nα. Alors, pour tout n ∈ N∗, an(α) 6= 0 puis
an+1
an=
(
1+1
n
)−α
→n→+∞
1.
D’après la règle de d’Alembert,
Ra = 1.
I-1.2. On sait que la somme d’une série entière est de classe C∞ sur son intervalle ouvert de convergence et que ses dérivéessuccessives s’obtiennent par dérivation terme à terme. Donc Lα est classe C∞ sur ] − 1, 1[.
I-1.3. Soit x ∈] − 1, 1[. Alors −x ∈] − 1, 1[ et donc Lα(−x) existe puis
Lα(x) + Lα(−x) =
+∞∑
n=1
(1 + (−1)n)xn
nα= 2
+∞∑
p=1
x2p
(2p)α= 21−α
+∞∑
p=1
(x2)p
pα
= 21−αLα(x2).
∀α ∈ R, ∀x ∈] − 1, 1[, Lα(x) + Lα(−x) = 21−αLα(x2).
I-2.1. Soit α ∈ R. Pour tout x ∈] − 1, 1[,
xL ′
α+1(x) = x
+∞∑
n=1
nxn−1
nα+1=
+∞∑
n=1
xn
nα= Lα(x).
∀α ∈ R, ∀x ∈] − 1, 1[, xL ′
α+1(x) = Lα(x).
I-2.2. Pour tout x ∈] − 1, 1[, L0(x) =+∞∑
n=1
xn =x
1− x.
Pour tout x ∈] − 1, 1[, L1(x) =+∞∑
n=1
xn
n= − ln(1− x).
Pour tout x ∈] − 1, 1[, L−1(x) = xL′
0(x) =x
(1− x)2.
I-3. Soit α 6 1. Pour x ∈ [0, 1[, L ′
α(x) =
+∞∑
n=1
xn−1
nα−1> 0. Donc, la fonction Lα est croissante sur [0, 1[. On en déduit que
Lα admet une limite ℓ quand x tend vers 1 par valeurs inférieures où ℓ ∈] −∞,+∞].
Soit N ∈ N∗. Pour tout x ∈ [0, 1[, Lα(x) =
+∞∑
n=1
xn
nα>
N∑
n=1
xn
nα. Quand x tend vers 1 par valeurs inférieures, on obtient
ℓ >
N∑
n=1
1
nα. Ainsi,
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∀N ∈ N∗, ℓ >
N∑
n=1
1
nα. (∗)
Puisque α 6 1, on sait que la série de Riemann de terme général1
nα, n > 1, diverge.
Plus précisément, limN→+∞
(
N∑
n=1
1
nα
)
= +∞. Quand N tend vers +∞ dans (∗), on obtient ℓ > +∞ et finalement
∀α ∈] −∞, 1], limx→1x<1
Lα(x) = +∞.
Partie II : prolongement pour α > 1
II-1.1. Soit α > 1. On sait que la série de Riemann de terme général1
nα, n > 1, converge et donc Lα(1) existe. Mais
alors, la série de terme général(−1)n
nα, n > 1, converge absolument et en particulier converge et donc Lα(−1) existe. En
résumé, la fonction Lα est définie sur [−1, 1].
Vérifions que Lα est continue sur [−1, 1]. Pour n ∈ N∗ et x ∈ [−1, 1], posons fn(x) =xn
nα. Chaque fonction fn est continue
sur [−1, 1] et de plus, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [−1, 1],
|fn(x)| =|x|n
nα6
1
nα.
Puisque α > 1, la série numérique de terme général1
nα, n > 1, converge et donc la série de fonctions de terme général
fn, n > 1, converge normalement sur [−1, 1].
En résumé,
• Chaque fonction fn, n > 1, est continue sur [−1, 1].• La série de fonctions de terme général fn, n > 1, converge normalement vers la fonction Lα sur [−1, 1].
On en déduit que la fonction Lα est continue sur [−1, 1].
II-1.2. D’après la question précédente, la fonction L2 est définie et continue sur [−1, 1]. D’après les questions I-2.2 et I-3,
limx→1x<1
L ′
2(x) = limx→1x<1
L1(x)
x= +∞.
D’après un théorème classique d’analyse, la fonction L2 n’est pas dérivable en 1 mais sa courbe représentative admet en1 une demi-tangente parallèle à (Oy).
II-2.1. Soit α > 1. Pour tout réel strictement positif u, eu − 1 > 0. Donc, la fonction ϕ : u 7→ uα−1
eu − 1est continue
sur [0,+∞[ en tant que quotient de fonctions continues sur ]0,+∞[ dont le dénominateur ne s’annule pas sur ]0,+∞[. Deplus, la fonction ϕ est positive sur ]0,+∞[.
• Quand u tend vers 0 par valeurs supérieures, ϕ(u) ∼uα−1
u= uα−2. Puisque α − 2 > −1, la fonction u 7→ uα−2 est
intégrable sur un voisinage de 0 à droite et donc la fonction ϕ est intégrable sur un voisinage de 0 à droite.
• Quand u tend vers +∞, u2ϕ(u) ∼ uα+1e−u. D’après un théorème de croissances comparées, u2ϕ(u) tend vers 0 quand
u tend vers +∞ ou encore ϕ(u) est négligeable devant1
u2quand u tend vers +∞. On en déduit que la fonction ϕ est
intégrable sur un voisinage de +∞.
Finalement, la fonction ϕ est intégrable sur ]0,+∞[.
II-2.2. On sait déjà que l’intégrale proposée existe que x = 1. Soit x < 1. Pour tout réel strictement positif u, eu − x >
1 − x > 0. Donc, la fonction u 7→ uα−1
eu − xest continue sur [0,+∞[ et négligeable devant
1
u2quand u tend vers +∞. La
fonction u 7→ uα−1
eu − xest donc intégrable sur [0,+∞[. On en déduit l’existence Kα(x).
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II-2.3. Posons Φ : ] −∞, 1]×]0,+∞[ → R
(x, u) 7→ uα−1
eu − x
.
• Pour tout x ∈] −∞, 1], la fonction u 7→ Φ(x, u) est continue par morceaux sur ]0,+∞[.• Pour tout u ∈]0,+∞[, la fonction x 7→ Φ(x, u) est continue sur [0,+∞[.
• Pour x ∈] −∞, 1] et u ∈]0,+∞[, eu − x > eu − 1 > 0 et donc pour tout (x, u) ∈] −∞, 1]×]0,+∞[, |Φ(x, u)| =uα−1
eu − x6
uα−1
eu − 1= ϕ(u) où ϕ est une fonction continue et intégrable sur ]0,+∞[ d’après la question II-2.1.
D’après le théorème de continuité des intégrales à paramètres,
la fonction Kα est continue sur ] −∞, 1].
II-2.4. Soit α > 2. La fonction Φ admet sur ] −∞, 1]×]0,+∞[ une dérivée partielle par rapport à sa première variable xdéfinie par
∀(x, u) ∈] −∞, 1]×]0,+∞[,∂Φ
∂x(x, u) =
uα−1eu
(eu − x)2.
• Pour tout x ∈] − ∞, 1], la fonction u 7→ Φ(x, u) est continue par morceaux et intégrable sur ]0,+∞ et la fonction
u 7→ ∂Φ
∂x(x, u) est continue par morceaux sur ]0,+∞[.
• Pour tout u ∈]0,+∞[, la fonction x 7→ ∂Φ
∂x(x, u) est continue sur ] −∞, 1].
• Pour tout (x, u) ∈] − ∞, 1]×]0,+∞[,
∣
∣
∣
∣
∂Φ
∂x(x, u)
∣
∣
∣
∣
6uα−1eu
(eu − 1)2= ϕ1(u). La fonction ϕ1 est continue et positive sur
]0,+∞[, est équivalente en à uα−3 avec α − 3 > −1 et est négligeable devant1
u2en +∞. Donc la fonction ϕ1 est
intégrable sur ]0,+∞[.
D’après le théorème de dérivation des intégrales à paramètres (théorème de Leibniz), la fonction Kα est de classe C1 sur] −∞, 1] et
∀α > 2, ∀x ∈] −∞, 1], K ′
α(x) =
∫+∞
0
uα−1eu
(eu − x)2.
II-2.5. On reprend la démonstration précédente en remplaçant ] − ∞, 1]×]0,+∞[ par [a, b] × [0,+∞[. On prend pour
fonction ϕ1 la fonction u 7→ uα−1eu
(eu − a)2. Cette fonction est continue et positive sur [0,+∞[, négligeable en +∞ devant
1
t2
et donc intégrable sur [0,+∞[.
D’après le théorème de Leibniz, la fonction Kα est de classe C1 sur tout segment [a, b] avec a < b < 1 et donc la fonctionKα est de classe C1 sur ] −∞, 1[ et
∀α > 1, ∀x ∈] −∞, 1[, K ′
α(x) =
∫+∞
0
uα−1eu
(eu − x)2.
II-3.1. Soit α > 1. La fonction t 7→ tα−1e−t dt est continue sur [0,+∞[ et est négligeable en +∞ devant1
t2. Donc la
fonction t 7→ tα−1e−t dt est intégrable sur [0,+∞[. On en déduit l’existence de Gα.
Gα est l’intégrale d’une fonction continue, positive et non nulle sur ]0,+∞[ et donc Gα > 0.
II-3.2. Soient u ∈]0,+∞[ et x ∈ [−1, 1]. Alors |xe−u| 6 e−u < 1 puis
1
eu − x=
e−u
1− xe−u= e−u
+∞∑
k=0
(
xe−u)k
=
+∞∑
k=0
xke−(k+1)u.
II-3.3. Soit x ∈ [−1, 1]. Pour u ∈]0,+∞[, posons gk(u) = uα−1xk+1e−(k+1)u.
D’après la question précédente,
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+∞∑
k=0
gk(u) = xuα−1
+∞∑
k=0
xke−(k+1)u =xuα−1
eu − x,
et la série de fonctions de terme général gk, k ∈ N, converge simplement sur ]0,+∞[ vers la fonction u 7→ xuα−1
eu − x. De plus
la fonction u 7→ xuα−1
eu − xest continue sur ]0,+∞[. Ensuite,
+∞∑
k=0
∫+∞
0
|gk(u)| du =
+∞∑
k=0
xk+1
(∫+∞
0
uα−1e−(k+1)u du
)
=
+∞∑
k=0
xk+1
(∫+∞
0
(
t
k + 1
)α−1
e−t dt
k + 1
)
(en posant t = (k + 1)u)
=
+∞∑
k=0
xk+1
(k + 1)αGα = Gα
+∞∑
k=1
xk
kα
= GαLα(x) < +∞.
D’après un théorème d’intégration terme à terme,
xKα(x) =
∫+∞
0
(
+∞∑
k=0
gk(u)
)
du =
+∞∑
k=0
∫+∞
0
gk(u) du = GαLα(x).
∀α > 1, ∀x ∈ [−1, 1], xKα(x) = GαLα(x).
II-4.1. Soit α > 1. D’après les questions II.2.2 et II.2.4, la fonction Kα est continue sur ] − ∞, 1]? et de classe C1 sur] −∞, 1[. Il en est de même de la fonction Lα.II-4.2. Soient /alpha > 1 et x 6 1. L’application u 7→ e−u = t est un C1-difféomorphisme de ]0,+∞[ sur ]0, 1[. On peutdonc poser t = e−u ou encore u = − ln t et on obtient
Lα(x) =x
Gα
∫+∞
0
uα−1e−u
1− xe−udu =
x
Gα
∫0
1
(− ln t)α−1t
1− xt
(
−dt
t
)
=x
Gα
∫0
1
(− ln t)α−1
1− xtdt.
II-4.3. Soit z ∈ C\]1,+∞[. Posons z = a+ ib où a et b sont deux réels.
Pour tout u ∈]0,+∞[, eu − z 6= 0 et donc la fonction u 7→ uα−1
eu − zest continue sur ]0,+∞[. Pour tout u ∈]0,+∞[,
|eu − z| = |(eu − a) + ib| =√
(eu − a)2 + b2.
Donc, pour tout u ∈]0,+∞[,
∣
∣
∣
∣
uα−1
eu − z
∣
∣
∣
∣
=uα−1
√
(eu − a)2 + b2. On sait déjà que la fonction u 7→ uα−1
eu − 1est intégrable sur
]0,+∞[ ce qui le règle le cas où (a, b) = (1, 0).Si (a, b) 6= (1, 0) (et (a, b) /∈]1,+∞[×{0}), pour tout u ∈ [0,+∞[, (eu − a)2 + b2 = 0 ⇔ eu = a et b = 0 ce qui
est impossible car (a, b) /∈]1,+∞[×{0}. Donc la fonction u 7→ uα−1
√
(eu − a)2 + b2est continue sur [0,+∞[. De plus, cette
fonction est négligeable en +∞ devant1
u2et finalement la fonction u 7→
∣
∣
∣
∣
uα−1
eu − z
∣
∣
∣
∣
est intégrable sur [0,+∞[. On en déduit
l’existence de /dfraczGα
∫+∞
0
uα−1
eu − zdu.
Soit z ∈ C. z2 /∈]1,+∞[⇔ z /∈ (] − ∞,−1[∪]1,+∞[). Soit donc z ∈ C \ (] − ∞,−1[∪]1,+∞[). Alors, z /∈]1,+∞[ et−z /∈]1,+∞[ puis
Lα(z) + Lα(−z) =z
Gα
∫+∞
0
uα−1
eu − zdu−
z
Gα
∫+∞
0
uα−1
eu + zdu =
2z2
Gα
∫+∞
0
uα−1
e2u − z2du
=2z2
Gα
∫+∞
0
(v
2
)α−1
ev − z2dv
2= 21−α z
2
Gα
∫+∞
0
vα−1
ev − z2dv
= 21−αLα(z2).
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∀α > 1, ∀z ∈ C \ (] −∞,−1[∪]1,+∞[), Lα(z) + Lα(−z) = 21−αLα(z
2).
Partie III : le cas α = 2
III-1.1. Graphe de f.
1
2
−1
−2
1 2 3 4 5 6−1−2−3−4−5−6
b bb bb
((
) )
Puisque f est continue par morceaux sur R et 2π-périodique, on peut calculer les coefficients de Fourier de f. Puisque fest impaire, pour tout n ∈ N, an(f) = 0 puis pour tout n ∈ N∗,
bn(f) =2
π
∫π
0
π− x
2sin(nx) dx =
2
π
([
π− x
2
(
−cos(nx)
n
)]π
0
−1
2n
∫π
0
cos(nx) dx
)
=2
π× π
2n=1
n.
III-1.2. La fonction f est continue par morceaux sur R et 2π-périodique. On peut donc appliquer la formule de Parseval
et on obtient
L2(1) =
+∞∑
n=1
1
n2=a20(f)
2+
+∞∑
n=1
(
a2n(f) + b2n(f)
)
=1
π
∫π
−π
f2(x) dx =2
π
∫π
0
(
π− x
2
)2
dx
=1
2π
[
−(π− x)3
3
]π
0
=π2
6.
Ensuite,
L2(1) + L2(−1) =
+∞∑
n=1
(1+ (−1)n)
n2= 2
+∞∑
p=1
1
(2p)2=1
2
+∞∑
p=1
1
p2=1
2L2(1),
et donc L2(−1) = −L2(1)
2= −
π2
12.
L2(1) =π2
6et l2(−1) = −
π2
12.
III-2.1. La fonction L2 et la fonction ln sont de classe C1 sur ]0, 1[. De plus, pour tout x ∈]0, 1[, 1 − x ∈]0, 1[. Par suite,les fonctions x 7→ L2(1− x) et x 7→ ln(1− x) sont de classe C1 sur ]0, 1[. Il en est de même de la fonction Φ.
III-2.2. Soit x ∈]0, 1[.
Φ ′(x) = L ′
2(x) − L′
2(1− x) +1
xln(1− x) −
1
1− xln(x)
=L1(x)
x+
ln(1− x)
x−L1(1− x)
1− x−
ln(x)
1− x(d’après la question I-2.1)
= −ln(1− x)
x+
ln(1 − x)
x+
ln(x)
1− x−
ln(x)
1− x(d’après la question I-2.2)
= 0.
Ainsi, la fonction Φ est dérivable sur l’intervalle ]0, 1[ et sa dérivée est nulle sur ]0, 1[. On en déduit que la fonction Φ estconstante sur ]0, 1[. Par suite, ∀x ∈]0, 1[, Φ(x) = lim
t→0Φ(t). D’après la question II-1.1, la fonction L2 est continue sur [−1, 1].
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En particulier, limt→0
L2(t) = L2(0) = 0 et limt→0
L2(1− t) = L2(1) =π2
6. Enfin, quand t tend vers 0, ln(t) ln(1− t) ∼ −t ln(t)
et donc limt→0
ln(t) ln(1− t) = 0 d’après un théorème de croissances comparées. Finalement, limt→0
Φ(t) = L2(1) =π2
6puis
∀x ∈]0, 1[, L2(x) + L2(1− x) + ln(x) ln(1 − x) = L2(1) =π2
6.
III-2.3. Pour x =1
2, on obtient 2L2
(
1
2
)
+ ln2
(
1
2
)
=π2
6et donc
L2
(
1
2
)
=π2
12−
ln2 2
2.
III-2.4. La fonction homographique α : x 7→ x
x− 1= 1 +
1
x − 1est strictement décroissante sur
[
−1,1
2
]
et donc pour
−1 6 x 61
2, on a α
(
−1
2
)
6x
x− 16 α(−1) ou encore −1 6
x
x− 161
2avec égalités effectivement obtenue pour x = −1
ou x = −1
2.
Pour x ∈[
−1,1
2
]
, posons Ψ(x) = L2(x) + L2
(
x
x− 1
)
+1
2(ln(1− x))2. D’après ce qui précède, la fonction Ψ est définie et
continue sur
[
−1,1
2
]
, de classe C1 sur
]
−1,1
2
[
et pour x ∈]
−1,1
2
[
\ {0}, d’après la question I-2.1,
Ψ ′(x) =L1(x)
x−
L1
(
x
x− 1
)
x
x− 1× (x − 1)2
−ln(1− x)
1− x= −
ln(1− x)
x+
ln
(
1−x
x− 1
)
x(x− 1)−
ln(1− x)
1− x
= −ln(1− x)
x−
ln(1− x)
x(x− 1)−
ln(1 − x)
1− x=
ln(1− x)
x(x− 1)(−(x − 1) − 1+ x) = 0.
Cette dernière égalité reste vraie pour x = 0 par continuité de Ψ ′. Ainsi, Ψ est continue sur
[
−1,1
2
]
, dérivable sur
]
−1,1
2
[
et sa dérivée est nulle sur
]
−1,1
2
[
. On en déduit que ψ est constante sur
[
−1,1
2
]
. Par suite, pour tout x ∈[
−1,1
2
]
,
Ψ(x) = Ψ(0) = 2L2(0) +1
2ln2 1 = 0. On a montré que
∀x ∈[
−1,1
2
]
, L2(x) + L2
(
x
x− 1
)
= −1
2(ln(1 − x))2.
III-3. La question II-3 appliquée avec x = 1 et α = 2 fournit
∫+∞
0
u
eu − 1du = K2(1) = G2L2(1) avec G2 =
∫+∞
0
te−t dt.
Soit A > 0. Les deux fonctions t 7→ t et t 7→ −e−t sont de classe C1 sur le segment [0,A]. On peut donc effectuer uneintégration par parties et on obtient
∫A
0
te−t dt =[
−te−t]A
0+
∫A
0
e−t dt = −Ae−A − e−A + 1.
Quand A tend vers +∞, on obtient G2 = 1 et donc
∫+∞
0
u
eu − 1du = K2(1) = L2(1) =
π2
6.
III-4.1. Soit x < 0. En posant t = xs ou encore s =t
x, on obtient (erreur d’énoncé)
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L2(x) = −x
∫1
0
ln(s)
1− xsds = −x
∫x
0
ln
(
t
x
)
1− t
dt
x=
∫0
x
ln
(
t
x
)
1− tdt.
Soit ε ∈ [x, 0[. Une intégration par parties fournit
∫ε
x
ln
(
t
x
)
1− tdt =
[
− ln(1− t) ln
(
t
x
)]ε
x
+
∫ε
x
ln(1− t)
tdt = − ln(1− ε) ln
(ε
x
)
+
∫ε
x
ln(1− t)
tdt.
Quand ε tend vers 0, − ln(1 − ε) ln(ε
x
)
= − ln(1 − ε)(ln(−ε) − ln(−x)) ∼ ε ln(−ε) et donc − ln(1 − ε) ln(ε
x
)
tend vers 0
quand ε tend vers 0. Quand ε tend vers 0, on obtient
∫0
x
ln
(
t
x
)
1− tdt =
∫0
x
ln(1 − t)
tdt.
III-4.2. Soient x < 0 puis ε ∈ [x, 0[.
∫ε
x
ln(1− t)
t− 1dt =
[
1
2ln2(1− t)
]ε
x
=1
2ln2(1− ε) −
1
2ln2(1 − x).
Quand ε tend vers 0, on obtient g(x) =
∫0
x
ln(1− t)
t− 1dt = −
1
2ln2(1 − x).
III-4.3. La fonction t 7→ ln(1− t)
t(t− 1)est continue et positive sur ] −∞, 0[.
Quand t tend vers 0,ln(1− t)
t(t− 1)∼−t
−t= 1. Donc la fonction t 7→ ln(1− t)
t(t− 1)se prolonge par continuité en 0 et en particulier
est intégrable sur un voisinage de 0 à droite.
Quand t tend vers −∞, (−t)3/2ln(1− t)
t(t− 1)∼
ln(−t)√−t
. Par suite, (−t)3/2ln(1 − t)
t(t− 1)tend vers 0 en −∞ et donc
ln(1− t)
t(t− 1)est
négligeable devant1
(−t)3/2en −∞. On en déduit que la fonction t 7→ ln(1− t)
t(t− 1)est intégrable sur un voisinage de −∞ et
finalement sur ] −∞, 0[. Par suite, A existe.
III-4.4. limx→−∞
g(x) = limx→−∞
−1
2ln2(1− x) = −∞. D’autre part, pour x < 0,
L2(x) − g(x) =
∫0
x
ln(1− t)
tdt−
∫0
x
ln(1− t)
t− 1dt = −
∫0
x
ln(1− t)
t(t− 1)dt.
On en déduit que limx→−∞
(L2(x) − g(x)) = −A ∈ R. Par suite, L2(x) − g(x) =x→−∞
o(g(x)) ou encore
L2(x) ∼x→−∞
g(x) = −1
2ln2(1− x) ∼
x→−∞
−ln2(−x)
2.
L2(x) ∼x→−∞
−ln2(−x)
2.
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