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Ιόνιο ΠέλαγοςΔιώρυγα της ΚορίνθουΣαρωνικός κόλπος

1.785 milles parcourus

277 heures moteurs

4.325 l de gasoil moteurs, soit 15,6 l/h

293 heures générateur

61 heures dessalinisateur, soit 9.760 litres

Escapade Hellénique4 mois au paradis de la plaisanceTexte et photos ANCETILE

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epuis l’achat dubateaunousavions l’ambition de lemener jusque dans les eauxgrècques. Dès la mi-mai il

nous tarde de partir mais la météochangeante et dégradée depuisplus d’un mois nous oblige àpatienter. Il est difficile de selancersurceparcoursenprenant lechemin des écoliers pour faire decourtes étapes culturelles(Syracuse, Taormine, Crotone,Gallipoli). Au final, samedi 4 juin à9 heures, les fichiers gribWeather 4D et LaMMa Rete, nouspermettent de penser que nouspouvons disposer d'une fenêtred'environ 60 heures, sauf encorechangement de dernière minute.Trop court pour un parcours

touristique et reposant, juste cequ'il faut pour un non-stop ! Pour latraversée nous préférons rester encontact le pluspossible avec la côteafin de pouvoir toutes les 3 heuresvérifier les fichiers météo. En casde problème nous pourronstoujours trouver un abri àmoins de80 milles.

Départ rapide, juste le temps pourGeneviève de cuire quelques œufs etblancs de poulet pour assurer lespremiers repas. Au large de Syracuse,nous pouvons sans difficulté envisagerCrotone dans de bonnes conditions. Lamer est belle, pas ou peu de houle et leplus souvent d'huile, sauf pour passer ledétroit de Messine où nous avons étésun peu secoués et très occupés à nousfrayer un passage entre les marques de

D

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marquée par une quasi absencede vent à l'exception d'une heureà l'entrée du golfe de Tarante oùle déjeuner se transforme enrodéo. Depuis notre départ lesmoteurs ronronnent à 1.550 t/mn pour une vitesse selon l’étatde la mer allant de 7,5 à 8,6nœuds. Nous devonsconsidérablement ralentir oufaire une halte de deux heuresderrière l'île d'Erikoussa pouréviter le passage entre l'Albanieet Corfou de nuit. En milieud'après-midi je réduis à 1.350tours pour tenter de respecter lecalcul d'heure d'arrivée. C'estsans compter sur un puissantcourant qui même à ce régimemoteur ne nous propulse jamaisà moins de 7 nœuds. J'en profitepour traîner deux lignes,espérant piquer un thon ou deux,mais rien. Après le dîner, pourpasser le rail très fréquenté dansl'axe de l'Adriatique, noussommes obligés de réduire lesmoteurs au ralenti à plusieursreprises pour laisser un peu d'aireentre nous et les sept cargos et

pétroliers auquels nous avons,quoi qu'il arrive, décidé de laisserla priorité. Kersauson aimait àdire « Quand un pétrolier vousarrive sur tribord, vous lui devezla priorité et quand il arrive surbâbord... aussi », alors de nuit,c'est encore plus vrai ! Enapproche de Corfou, un vent denord-est commence à souleverde l'écume. Passé la première îled'Othoni, impossible de détecterles nombreuses marques depêche, nous prenons la décisiond'aller nous abriter plus loin sousl'île d'Erikoussa. À trois heures dumatin nous mouillons par 10mètres de fond et cédons à troispetites heures de sommeil. Auxpremiers rayons du soleil le vents'est calmé, nous levons l’ancreet cabotons tranquillement pourprofiter de cette côte splendideaux paysages magnifiques entrel'Albanie et Corfou. En milieu dematinée, nous voilà au mouillagedevant la Marina de Gouvia,heureux de pouvoir nous reposerde cette longue traversée.

pêche non balisées et l'énormetrafic de cargos et pétroliers,minuit arriva sans que nous ayonsla moindre envie de dormir. Nouslongeons de nuit la côte de laCalabre réputée pour ses ventscatabatiques comme si nousnaviguions sur du velours, pasune risée ni vaguelette.Le dimanche matin les fichiersmétéo confirmaient ceux de laveille en précisant toutefois quel'arrivée sur Corfou pourrait êtreacrobatique. Nous décidons depoursuivre notre route et detenter notre record : deux jours etdeux nuits de navigation nonstop. Cette seconde journée est

Momentsimportants lorsd'une longuenavigation. Toutest conçu à bordpour cuisiner si lamétéo le permet.

Ancetile devant l'entrée de Gouvia Marina, à l'abri des vents dominants de nord-ouest.

De notremouillage, il fautquelques minutespour rejoindrel'intérieur de la

marina.L'obtention duDEPKA sera unesimple formalité !

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dragué. Sa fréquentation l’été esttrès importante et il faut restervigilant car la beauté du paysagedonne souvent l'envie des'abandonner à la contemplation.Dans la dernière partie, là où lecanal s'élargit, nous observons àcontre sens un bateau qui sembleêtre un Grand Banks. À la jumelleon distingue le pavillon del'amicale et nous commençons àralentir et lancer un appel radio.Il s'agit d'Olivia, le GB 42CL

d'André etMaya qui s'apprêtent àfaire le tour du Péloponnèse.Brève rencontre dans un passagequi ne permet pas de s'attarder,alors chacun continue sa route enespérant se revoir plus tard.

Nous arrivons dans un des trèflesde l'île de Méganisi en débutd'après-midi. La fréquentationest déjà très dense mi-juin etnous oblige à nous mettre àcouple avec La Nef de Mando. Le

CorfouCorfou est juste une halte pourobtenir auprès des autoritésmaritimes, le DEPKA, cepasseport de navigationobligatoire en Grèce. GouviaMarina étant une des principalesportes d'entrée pour lesplaisanciers, ce document nousest délivré facilement alors quenous avions pu lire dans denombreux blogs que sonobtention était souvent unvéritable parcours ducombattant.

Un appel de nos amis Jean-Claude et Jocelyne, La Nef deMando, avec à leur bord Gilles etChristiane, Alamanda Blue (voirnautiques 2015), nous apprendqu'ils s'apprêtent à quitter l'île deMéganisi, à 80milles au sud, dansdeux jours. Pas le temps de resterplus longtemps à Corfou, nous lavisiterons lors de notre retour.Nous reprenons notre navigationsur le champ pour rallier en fin dejournée la baie de Preveza, haltede nuit avant le passage du canalde Lefkas auxpremières lueurs dujour le lendemain. Le ponttournant ouvrant l'entrée ducanal se franchit à des heures trèsprécises et mieux vaut êtreponctuel pour éviter d'attendredans une darse assez peupratique pour immobiliser lebateau moteurs tournants.

Le canal long d'environ 7 km estbien balisé et régulièrement

Opération dedragage devant lepont tournant alorsque la saison vientde démarrer. D'iciquelques jours, lepont n'ouvrira plusque 9 fois dans lajournée au lieu detoutes les heures.Cela va forcémentcompliquer leschoses pour letrafic à venir !

La couleur de l'eauest la particularité

d'un fortensoleillemnt surun fond de sable

avec peu deprofondeur. Et oui,il s'agit bien d'un

GB qui fait route ensens inverse. Nousmettons en pannepour faciliter la

rencontre.

La rencontre avecun Grand Banks est

toujours uneoccasion de faireconnaissance. Ici,c'est un membrede l'amicale, enl'occurence ,

d'Olivia, un GB42CL. Le lieu

n'étant pas propiceà la discution, nousconvenons de nousrevoir plus tard

vers Nidri.

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NidriNous voilà au mouillage dans« Tranquil Bay », devant la petitestation balnéaire de Nidri. Cettepetite baie qui porte très bien sonnom est un havre de paix en casde coup de vent. L'on y est bienprotégé car aucunehoule ne peuty pénétrer. Le fond vaseux par 10mètres est de très bonne tenue.Selon la lumière, le panoramarappelle certains mouillages auxAntilles, l'eau prend alors cettecouleur si particulière d'un bleupresque céladon.

Nous restons quelques jours etprofiterons pour y faire le plein degasoil à un tarif bien plusintéressant qu’à Gouvia Marina.Nidri est une petite cité balnéairecréée à l’époque ou Onassisvenait régulièrement surson île Skorpios,maintenant la propriétéd’un oligarque russe. Lefront de mer est unesuccession de tavernaset les ruelles en arrièresont bâties de petitesmaisons d’un étagesurmontées de toituresen tôles peintes. Il fautse rappeler que depuisle séisme ravageur de1953, les habitants ontpris l’habitude deconstruire léger.

Concernant les

bulletins météo enmer Ionienne,nous allons vite découvrir que lesfichiers Grib ne sont passuffisamment précis comptetenu du relief si particulier desiles. Ici les vents peuvent tournerà 360 degrés en quelquesminutes et souffler par brusquesrafales. Les effets venturi durelief sur le vent, la direction de lahoule sont bien mieux traduitspar le site www.meteo.grmalheureusement écrit en Grec.Ce site sera notre référence toutau long de notre séjour.

SamiNous continuons notrenavigation plus au sud endirection de l’île de Kéfalonia. Lesprévisions météo nousannoncent d’ici quelques jours duvent et quelques orages. Passél’abri de Fiscardo, nous trouvonsrefuge au port de Sami. Au final,nous y resterons 10 jours,même si ce port souffred’un ressac parfoisgênant. Le tarif estimbattable, 10€60 parjour, sans eau, sansélectricité et sanspendilles mais avecune aide pourl'amarrage. Pour l'eauj'ai vu quelquesvoiliers se raccorderau réseau d'irrigationdes jardinières auxpieds des palmiers !

Il y règne uneatmosphère trèspaisible et le tempssemble s'être arrêté il y

soir, à la taverna à quelquesmètres de nos bateaux, nouséchangeons sur nos navigationsdepuis notre séjour commun àMinorque en 2015. Nous allonspasser quelques jours ensemble àdécouvrir de beaux mouillagessur l'île voisine de Kalamos. C'estle début pour nous des premiersmouillages avec bouts au rocheret commencer avec l'aide d'unéquipage exercé facilite notreformation. Avant de les voir partiren direction du Golfe de Corinthe,nous nous promettons de nousretrouver fin juillet du côté deKilada.

La Grèce, c'estaussi cela, desmouillage trèssauvages avecune taverna àproximité, loin dela turbulence desstationsbalnéaires.

Une des particularité de la merIonienne dans cette partie estd'être une quasi mer interieurequi offre tous les soirs un pland'au calme.

La statue d'Onasissur le quai de

Nidri devant lesbateaux

promenade.

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a 40 ans. Pas de constructionsmodernes, des petits restaurantsbon marché sur le quai, pas deboutiques qui proposent ledernier article à la mode maisquelques commerces pour seréapprovisionner, sans oublier lebateau de pêche qui chaquematin propose poissons, poulpeset crevettes.

De Sami un réseau de bus permetd'aller partout dans l'île. Nousfaisons une visite à Argostoli poury découvrir la capitale et nousémerveiller à la vue des grossestortues qui n'hésitent pas àtourner autour des barques deretour de la pêche, dans l'espoirde trouver quelques reliefs.Argostoli bien qu'étant la plusgrosse ville de l'île n'est pasenlaidie par de grossesconstructions. La population estanimée et s’interpelle dans unjoyeux foutoir. Une grandeimpression de liberté y règne,aucune mobylettes, scooters oumotos ne roulent avec un casqueet personne non plus ne met saceinture de sécurité en voiture.

Nous le constaterons tout au longd'une autre journée ou nousavons loué une voiture pourdécouvrir la côte ouest jusqu'àFiscardo, petit port de pêche quise veut le Saint-Tropez local.Beaucoup de restaurants troptouristiques pour alimenter leshordes de touristes débarquées lematin par des bateauxpromenade venus de l'île voisinede Lefkas. Il faut attendre ledépart de ces bateaux vers 15heures pour profiter de ce petitvillage aux ruelles toutesconsacrées aux boutiques defringues où les prix peuvents'envoler.

Chaque matin, la longue plage deSami est le prétexte à unemarchesportive qui finit au retour par unbain dans une eau cristalline. Unepopulation du troisième âge s’yretrouve et fait trempette enpapotant... c’est bon pour lasanté !

On est loin del'idée que l'on sefait de la Grèceaux maisons

chaulées et auxvolets bleu. En

mer Ionienne, lesconstructions

ressemblent plusà ce que l'on peutvoir aux antilles

Le petit port deSami, envahit leweek-end par lesvoiliers charterqui changentd'équipage. Aupremier plan lebateau qui tousles jours vend sa

pêche assezpauvre.

Les tortuesd'Argostoli

ayantabandonnéesl'état sauvage.

Traditionnellechapelle votive lelong de la route.

Fiskardo,autrefois petit

port de pêche estaujourd'hui unlieu touristiquequi rappelle

l'atmosphère deSt Tropez.

Ci-contre, lalongue plage degalets de Sami.

Ci-dessous,Tranquil Baydevant Nidri.

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mettent 30 ans avant de venirpondre sur leur lieu de naissance.

Nous y reviendrons demain soirpour profiter du lieu sans faire debruit et rêvasser devant le soleilcouchant.

L'île aux tortuesDe son vrai nom Marathonisi,cette île est un petit bijou àdécouvrir aux premières lueursdu jourmais pas avant, son abordn'étant autorisé que de 7hjusqu'au coucher du soleil. Surcette petite bande de sable dès lemois de mai jusqu'à fin août, lestortues caouanne reviennent lanuit pour y pondre les œufs quimettront environ 60 jours avantd'éclore.

À notre arrivée nous étionssurveillés par une jeune équipede gardiens qui protègent le lieudurant la nuit et localisent les nidsen les coiffant avec des bambousen forme de tipi et en y précisantla date de ponte. Au delà des 5

mètres du littoral une cordeempêche de passer pourprotéger le lieu. Nous en avonscompté 28 nids dont le dernier du1er juillet, date de notre arrivée.

Ce lieu estmalheureusement prisd'assaut par le tourisme demasse qui abandonne mégots etdétritus dans cette nurserie. Ilparait qu'environ 30% destortues marines de Méditerranéenaissent ici et les bébés quisurvivront aux premiers heuresde leur vie reviendront ici mêmedans une trentaine d'annéespour continuer à renouvelerl'espèce. Au total, près de 500femelles viennent pondre surcette île mais aussi sur deuxautres plages voisines dans labaie.

Ruée vers l’ouestÇa y est c'est parti pour laremontée par l'ouest. La météodevrait nous laisser tranquillespour au moins deux jours. Nouslevons l'ancre à 6h30 dès le lever

Nous quittons ce port presque àregret et croisons Nivarna, unmagnifique ketch de 53m,propreté du fondateur de Zara etLuna, 112m, appartenant à laflotte des yachts d'Abramovich.Le soir nous passons la nuit dansla baie d'Antisamos, au pied deses montagnes couvertes deverdure, sans aucuneconstruction, un véritable luxe denos jours. L'endroit estmagnifique. Demain nousremonterons lentement Ithaquepour profiter des beauxmouillages.

ZakinthosChangement de programme,après avoir passé une nuit dansl'ormos Andreou au sudd'Ithaque, la météo indique unepossibilité de naviguercalmement autour de Zakinthoset Kefalonia avant de rejoindre le15 juillet la baie de Nidri, où nousdevons retrouver d’autres amis etleur bateau.

Route au sud vers l'ile deZakinthos et arrivée dans la baiede Langanas lieu de ponte destortues caouanes que nous avonscroisées durant les deniers milles.Demain avec l'annexe nous ironsà leur rencontre dans les zones oules gros bateaux n'ont pas le droitni de naviguer ni de mouiller.

Depuis notre mouillage d'hiernous avons en ligne de mire cetteîle qui ressemble à une tortue. Ennous y rendant cet après-midinous avons sommes effarés par lenombres de petits bateaux delocation et bateaux promenadequi déversent sur la longue plagede sable blanc une populationbruyante. De toute évidence, ceballet dérange à l’évidencel'écosystème de ces tortues qui

Une marque deponte d'unetortue Caouane.Dans 60 jours lespetits tenterontde rejoindre lamer. En arrièreplan, la vigie del'équipe quisurveillera le lieudurant la nuit oules tortuesviennent pondre.

Magnifique mouillage au sud de l'île d'Ithaque. Bien que sur la photo le lieu semblevaste, il faut jouer des coudes pour mouiller et conserver un peu d'espace quabnd lesvoiliers charter arrivent en meute.

Incroyableressemblance

avec une tortue.Sur cette île ellesviennent pondre

sur la plagesituée sur la

partie gauche.

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sur son bâbord. C’est le genre decargo que l'on voyait dans lesalbums de Tintin. Déjà deuxbateaux promenade sont surplace ayant déversé unepremière cargaison de touristes.En à peine une heure aumouillage, ballottés par une fortehoule arrivant du large, nousavons vu cette scène s'éclairerprogressivement. C'est unspectacle saisissant de beautémais aussi d'effroi à la vue d'unballet incessant de navettes quiamènent elles aussi leur lot devisiteurs. Par bonnes conditionsde mer et de vent il doit êtreparadisiaque d'y passer la nuit etprofiter du soleil couchant une

fois le lieu débarrassé de tous cesvisiteurs. Nous quittons ce lieuunique vers 10h30 en directionde notre prochaine étape prévuesur la côte sud de Kéfalonia

Le lendemain, une fois exposésau large, nous commençons àressentir de face une très longuehoule de 3 bons mètres.Progressivement elle devientplus forte, plus courte etcommence à être vraimentgênante quand nous la prenonsde travers en remontant plus aunord. Une heure après être partisnous hésitons à rebrousserchemin mais ce serait alorsabandonner l'idée de cetteremontée pour y découvrir une

du soleil et nous filonstranquillement pour remontercette côte très sauvage. Directionde Wreck Bay ou « la plage dunaufragé ». Ce lieu est totalementinaccessible par la terre. Nousarrivons vers 9h30 alors que lesoleil n'a pas encore éclairé lesfalaises ocre-blanc et cette plageoù gît depuis des années un cargoéchoué. Cela ressemble à unemise en scène avec cette épaveentièrement rouillée et éventrée

La côte ouest deKéfalonia est

souvent sujette àune grosse houle.C'est une côtetrès sauvagebordées de

plages vierges detourisme.

Vu du ciel, on prend la mesure de la beauté de cettescène qui attire une foule de touristes tout au longde la journée.

La plage, lieu deponte des tortuesest d'une beautéparadisiaque. Elleattire tout aulong de lajournée unemultitude depetitesembarcations.

Ce cargo rouillé et éventré sur tout son flanc semble avoir étédélicatement posé pour offrir aux visiteurs une scène de naufrage.La baie du Naufrage est une des photos les plus célèbres de Grèce.Depuis 1983, ce bateau qui s'adonnait à la contrebande decigarettes s'est échoué sur cette magnifique plage de sable blanc.

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contourner le nord de Kéfaloniaet passons deux jours à Foky Bayjuste après Fiskardo. Cet abrisorte de fjord local est encombréde voiliers qui tous bouts aurocher, se concentrent presque àtouche-touche. Le spectacle vude notre mouillage libre en pleineeau par 35mde fond nous remplitde joie quand un équipagedébutant tente de s’y installeravec bouts au rocher. On imaginela pagaille quand il faudraremonter les ancresentremêlées... La curiosité du

lieu est une immense grotteaccessible par la mer et quidébouche sur un ensembled'immenses caves reliées entreelles par des galeries naturelleset l'ensemble sur plusieursmilliers de mètrs carrés.

Retour vers LefkasDepuis notre départ de Kéfalonial'objectif était de visiter la côteEst d'Ithaque. En arrivant dans labaie de Frikes, les bons abris sontdéjà occupés et nous devonschercher un mouillage dans la

côte sauvage. Les premiers dixmilles sont difficiles et sansbeaucoup d'intérêt, le temps quele soleil se lève et que la brume sedissipe. En contournant le capKakata, nous sommesrécompensés de nos efforts, labeauté de cette côte faite dehauts vallons verdoyants, avectranchés à la verticale, des pansde falaises ocre-blanc et depetites plages immaculées. Sur 2milles, seuls les bateaux peuventy accoster et par bonheur ce lieuest trop éloigné pour que desbateaux promenade puissentgâcher cette merveille. Nous nepourrons pas mouiller devant lapremière petite plage car lesfonds sont de 40 m à moins de 20m du bord, nous préférons lasuivante plus accessible par 10 msur fonds de galets. La couleur del'eau est d'un bleu indigo laiteuxet la baignade prend un air deRobinson en foulant cette grèveimmaculée.

Après avoir tenté un mouillagedans l’abri de l’île d’Assos, nousreprenons la mer pour

Assos, petit villagede pêcheurs , abrisétroit derrière unepresqu'îlesurmontée d'uneforteresse.Mouillage libredélicat par manquede place pourl'évitement.

Les plus bellesplages deKéfalonia ne sontaccessibles quepar la mer.

L'accès à lagrotte aux cavesimmenses. FokyBay est un abriréputé pour sasituation àproximité de

Fiskardo, on s'ybouscule...

Une soirée inoubliable autourd'une guitarre et de bouteillesde limoncello de notreproduction sicilienne.

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pour y rejoindre Karaboudjan, lebateau de nos amis. Nous leursservons de guide et retournonsau port de Sami. Après un dîner àleur bord, nous garderons pourtoujours en mémoire toujourscette soirée chorale autour dechansons et limoncello faitmaison.

Direction CorintheÇa y est, nous avons quitté lamerionienne pour nous diriger vers lecanal de Corinthe en vue d'unenavigation plus culturelle avecdes haltes sur les sites les plusemblématiques de la Grèce, dontle premier sera Delphes.

Au départ de Sami sur l'île deKéfalonia les conditions denavigation sont idéales, mer lisseet légère brise. Bain après dedéjeuner derrière l'île d'Oxia, puisremise en route des moteurspour normalement 2h à longer lacôte en direction de Missolonghi,petit bassin portuaire accessibledepuis un très long chenal àtravers cet immense marais quis'étend sur près de 15 milles lelong de la côte. Là, ce qui devaitêtre une simple formalité setransforma en en 3 heuresd'enfer pour parcourir les

derniers milles. À peine avons-nous quitté le mouillage q'un fortvent d'est non prévu par lamétéocommence à creuser la mer etlever une houle courte de plus de2 mètres. Il faut réduire l’allure à5 nœuds pour que le bateau sefraie un chemin dans cette merdéfoncée par un vent de 30nœuds établis et des rafalesenregistrées à près de 50 àl’anémomètre ! Quand on dit quela Méditerranée peut devenirdangereuse en quelquesminutes, c'est vrai et nousrappelle ce moment difficile quenous avions vécu en 2013 pourpasser Espalmador au sudd'Ibiza.

L'arrivée aux bouées marquantl'entrée du long chenal à traversles marais salant pour rejoindrel'abris de Missalonghi est vécuecomme une récompense. Seretrouver en quelque minutesdans une eau calme, entourés depetits pontons pour barques depêche et constructions sur pilotisau milieu de ce paysagereposant, accentue encore labeauté du site au soleil couchant.

Soirée très courte après cette finde journée fatigante pour lesorganismes et la mécanique.

baie suivante de Kioni. Après ledéjeuner, à l'heure où se lèvenormalement une petite brise deNW, nous subissons de trèsgrosses rafales qui décrochentnotre mouillage. Le vent devantforcir nous préférons quitterIthaque qui à la mauvaiseréputation d'être très ventée.

Nous irons mouiller dans la baietrès protégée de Roudha sur lîlede Lefkas. Il y à ici une petitestation balnéaire avec une grandeplage de galets, quelquesmaisons et tavernas en front demer. Le soir ayant réservé unetable dans l'une d'elles face aubateau sans nous être renduscompte que c'est la finale del'euro de football, nous y goutonsune cuisine locale, au rythme dumatch très bruyant sous l'écrande télévision...

Le lendemain regagnons Nidri

Le chenal de 5 kmqui mène au portde Missalonghi

Ce chenal permetd'accèder à un

très grand bassinqui offre en cas

de mauvaistemps un abri

exceptionnel. Denombreuxbateaux

hivernent ici.

Le pontsuspendu dePatras, le pluslong d'Europe(2,8 km) au

moment de saconstruction en2004, relie le

Péloponnèse à laGrèce.

La plage de Roudha au sud de l'ile de Lefkas.Quelques locations et deux ou trois tavernas.

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continentale.

Cap sur Navpaktos, le plus ancienport médiéval de Méditerranée.C'est ici que la flotte Turque d'AliPascha, voulant étendre sadomination dans cette région futanéantie par la sainte liguechrétienne envoyée par le PapePie V. À l'occasion de ce combat,le poète Cervantes, perdit l'usagede sa main gauche, tandis que latête qu'Alî Pascha fut brandie enhaut d'une pique ! Il resteaujourd'hui un petit port fortifiéau pied d'une citadelle quidomine cette petite stationbalnéaire, où le soir les jeunes seretrouve dans les très nombreuxbars et tavernas.

Galaxidi - Itéa -DelphesNous quittons Navpaktos àregret, cette jolie halte restera un

excellent souvenir. Cela faisaittrès longtemps quenous n'avionspas navigués sur une mer d'huileaussi longtemps. Remontantvers l'est au lever du jour avec lesoleil diffusant sur lesmontagnesde part et d'autre du golfe unelumière diaphane, nous avions lesentiment d'avancer vers unautre monde.

L'arrivée au petit port de Galaxidinous ramena à la réalité. De grosyachts sillonnaient cette baienous rappelant que ce lieuhautement fréquent ouvre laroute deDelphes. C’est un villageréservé aux maisons élégantes,fleuries, d'une décontractiontravaillée où l'on retrouve cesboutiques de décoration que nerenieraient pas les bobos duLuberon.

Le lendemain, nous nousamarrons en long side dans leport « fantôme » d'Itea aprèsavoir contacté ce qui semblait

Demain, direction Patras.

Patras est la ville la plus peupléedu Péloponnèse. Nous faisonsune incursion dans le port deplaisance pour y prendrequelques informations au cas oùnous aurions besoin de nous yarrêter au retour. La ville s'étiretout le long du golfe presquejusqu'au pont suspendu, le pluslongd'Europe (2,25 km), reliant lePéloponnèse à la Grèce

Naupacte (Nafpaktos en grec) se trouve sur la côteseptentrionale du golfe de Patras, face au continent.

Le port "fantôme"d'Itea est unehalte idéale pourlaisser le bateauet aller visiter lesite de Delphes.Peu touristique,c'est un lieuessentiellementfréquenté par lesgrecs envilégiature.

Naupacte est un petit port de pêche plein de charmedans lequel une halte s'impose. Conquis par les

Perses, puis par Philippe de Macédoine, il est connuà partir du Moyen Age, sous le nom de Lépante.

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être une capitainerie. Aucuneassistance portuaire, pas d'eau,pas d'électricité alors que tout esten place, mais un civil qui passeen nous disant d'aller nousprésenter au bureau des douanes« derrière le supermarché », maisque « si nous n'avons le tempstout de suite nous pourrons y allerce soir » !???

En attendant, nous nouspréparons à visiter le site antiquede Delphes. Nous avons optépour une visite l'après-midi,même si alors il fait plus chaudque le matin, en espérant que lesite sera moins fréquenté. Bonnepioche, seuls dans le bus que l'onprend au bout du quai, nousallons faire une visite sans aucunecohue. Delphes, sanctuaire dédiéau dieu Apollon se mérite tant ilest escarpé. Érigé le long desflancs du mont Parnasse ildemande avec de telles chaleursun courage certain pour accéderen haut du site. Le théâtre où l'onvenait écouter l'oracle a conservépresque toute sa splendeur. Lestade qui domine le site offre unevue spectaculaire sur la vallée etles montagnes avoisinantes.

De retour, je vais me présenteraux douanes et la seulepréoccupation du fonctionnaireest de recopierconsciencieusement sur unregistre les informations déjàenregistrées par sonadministration dans le Depka.Tous ces allers retours pour untarif de... zéro euro ; ce port estgratuit alors qu'il est prêt àfonctionner! Encore un desmystères de ce pays.

Canal de CorintheAu lever du jour, pour profiterd'une quasi absence de vent(c'est une constante le matin icien Grèce), nous appareillons pourparcourir le dernier mille endirection de l'entrée du canal,

Le sanctuaired'Athéna, appelé laMarmaria se situeen contrebas du

sanctuaired'Apollon. Il

comprend plusieursédifices dont letemple circulaire

édifié vers l'an 380avant notre ère.

Les vestiges quinous sontparvenus

proviennentd'une

constructiondatée des

environs dumilieu du IVe

siècle avant notreère.

Le templed'Apollon futconstruit une

première fois auVIIe siècle avant

JC. Après unincendie en - 548,un édifice plus

vaste fut entreprisentre -536 et -505.Celui-ci fut détruit

en -373.

Le théâtre dominele sanctuaire

d'Apollon. Avecses 35 rangées, cethéâtre pouvaitaccueillir environ5000 spectateurs.

Le stade est situésur la partie laplus élevée.Environ 6500spectateurspouvaient

assister aux jeux.

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matinée et nous perdons mêmela liaisonGPS avec les satellites. Ala sortie, il faut passer à la caisse !Le tarif dépend de la longueur decoque et nous coûte la modiquesomme de 265 euros pour 14,8m(glups !), ce canal est le plus cherdu monde en distanceparcourue.

Nous voilà dans le golfeSaronique, très industriel sur lacôte nord alors que celle du sudest restée nature et entièrementrecouverte d'une végétationquasi vierge de constructions. Denombreux bassins aquacoles ytrouvent pace, il est vrai que laGrèce est un des plus gros

exportateurs de daurades.

Nous prenons la direction deKorfos sur la côte duPéloponnèse pour nous y abriterd'une queue de meltemannoncée pour demain. C'est uneannée à vent !

PorosL'île de Poros distante d’un jet depierre du Péloponnèse dessineune baie très étendue qui offreune bonne protection. Elle esttrès fréquentée tout l'été etparticulièrement le week-end parles grecs venant d'Athènes par leferrie. Ce lieu estmagnifiquement préservé : depetites maisons chaulées deblanc dégringolent de la collinesur un quai interminable oùs'étirent tout le long, bars ettavernas dans un esprit cosy.

ErmioniNous quittons Poros le 1er aoûtdirection Kilada. Ermioni est àmi-distance et ce petit village depêcheurs à l'écart des activitéstouristiques, offre en plus del'authenticité d'être abrité desvents dominants qui ne cessentde perturber notre navigationdepuis notre passage du canal deCorinthe. Bien que le ventdépasse rarement les 20 nœuds,

long de 3,2 milles et ouvert à lanavigation en 1893. Le régulateurdu trafic nous informe que nousdevons attendre l'arrivéeimminente d'un cargo et que nouspourrons ensuite nous engagerdans son sillage. Dommage, nousaurions préférés naviguer en tête.Derrière ce mastodonte de 45mde long et de 15m de large, on al'impression qu'à tout moment ilpeut racler les parois distantes de25m. Sonhélice génère beaucoupde remous et nous oblige à lelaisser prendre de la distance.

Aux pieds de ces parois hautes de79m, la lumière a dumal à éclairerl'eau crayeuse en ce début de

Située à unecentaine de mètresdu Péloponnèse,l'île Saronique dePoros possède unjoli port. Verte ettranquille, Porosest une îleauthentique.

Le canal deCorinthe, long de6km et large de

25m, sépare depuis1893 le

Péloponnèse ducontinent. La

colline semble avoirété coupée aurasoir sur une

hauteur de 80 m.Impressionnant !

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StavrosNiarchos ! (La théorie destorchons et des serviettes ?) Lemouillage sous la colline face auvillage est idéal par grand vent.La roche est entaillée de 2grottes, célèbre site de fouillesarchéologiques remontant aupaléolithique, qui aurait eu deslocataires pendant 35.000 ans.La nuit, illuminées de l'intérieur,elles offrent une jolieperspective.

Kilada sera notre base de départpour les visites des sites antiquesde l'est du Péloponnèse. Nous yretrouvons La Nef de Mando, leBelliure 48 de nos amis Jean-Claude et Jocelyne croisés mi-juin du côté de Méganisi qui fontici une halte technique. Nousrécupérons une des rares placesdu quai, déroulant par précaution70 mètres de chaînes. Bien nousen a pris, le lendemain lesprévisions annonçaient 15

il dégringole de fortes rafales desmontagnes qui balaye les piècesdu Scrabble en moins de deux...

Douceur de vivre dans ce petitvillage, une population souriante,des « vieux » assis aux terrassesdes cafés et sur les trottoirsdevant les portes de maisons, ona du mal à imaginer un pays encrise. Ermioni est aussi le berceaude la famille de Melina Mercouri.

KiladaKilada est un village de pêcheursdans une baie presque fermée dugolfe d'Argolikos. Avant d'ytrouver refuge nous longeons l'îleprivée de Stavros Livanos un desprincipaux armateurs grecs,concurrentmais également beau-père d'Aristote Onassis ... et de

De Galatas, sur lecontinent, un bactraverse toutes les30 min vers Poros.Une fois débarqué,on découvre dejolies ruelles, ou semélangent lesconstructions néo-classiques et lespetites maisonsblanches auxvolets colorés.

A 15 mn en scooterde Poros, lemonastère

orthodoxe deKalavrias et sa

chapelle richementdécorée.

Petit villageendormi au creuxd'une baie trèsabrité, Kilada est leport de nombreuxchalutiers.

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Le deuxième jour, confiants dansnotre mouillage, nousabandonnons le bateau etpartons sillonner avec nos amis legolfe jusqu'à Nauplie. La ville trèsétendueoffre des aspects variés :lounge bars du front de mer pouradmirer l'ilot-forteresse Bourdzi,de fraîches ruelles sinueuses del'époque vénitienne et les

citadelles moyenâgeuses sur leshauteurs, témoignage d'unebelle organisation de défense. Duhaut des murailles la vue estsaisissante.

Le troisième jour, nous louonspar téléphone une voiture pour48 heures qui nous est livrée aucul du bateau. Les loueurs grecs

nœuds mais nous y avons subitoute l'après-midi 25 nœuds avecdes pointes à 30enpleine face. Cetype d'ammarage estimpressionnant, on se demandetoujours si l'ancre va tenir. Al'origine, une grande darse étaitprévue pour les plaisanciers,devant les bars et restaurants,pour le bonheur de tous, mais lestrès nombreux petits chaluts s'ysont installés et ont relégués lesplaisanciers au môle exposé... Aumoins nous étions plus éloignésde l'incendie qui venait de sedéclarer, ravageant le haut de lacolline, et que les Canadairstentaient de circonscrire.

Heureusement le soir, commetoutes les nuits, le vent tombe etnous profitons d'une taverna oùles serveurs proposent tout aulong du dîner des plats que nouschoisissons de prendre, ou pas.Ici pas de menu, ni de carte, ni deprix indiqués, mais une cuisinetypique dans un joyeuxbrouhaha. La formule offrel'avantage de goûter à beaucoupde spécialités que l'on n'aurait pasdécryptées sur une carte et enplus c'est une très bonne surpriseau moment de l'addition.

Comme dans tous ces ports sanséquipement il est toujourspossible de se faire livrer le gasoilpar camion citerne et nous enprofitons après avoirsérieusement négocié le prix.

Nauplie, la ville del’amour pour lesgrecs, est unestation balnéairepour quelquestouristesétrangers, maisvous verrez que lamajorité destouristes sont desgrecs, et viennentd’Athènes. Avec samagnifique baie,sa forteressevénitienne à ne pasmanquer et savieille ville, Nauplieest un passageobligé dans lePéloponnèse.

Vue de laForteresse de

Palamède sur labaie de Nauplie. Cefort situé tout enhaut du rocher

Palamède dominetoute la ville deNauplie, la plainede l’Argolide et deLerne avec ses286m d’altitude.

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sont très serviables etattentifs. Nous prenons ladirection de Mycènes et ses murscyclopéens. Cette cité, dont lespremières fondations remontentà 1.700avant JC, est bâtie enhautd'un promontoire dominant lavallée et qui s'étend entre le golfede Corinthe et l'Argolide. LesMycéniens maîtrisaient la taille dela pierre, la fonte des métaux etl'art de la poterie, il y a près de4.000 ans ! De ce site il ne resteplus que quelques vestiges dontla porte des Lionnes, l'entréeprincipale, au linteaumonumental. Il est vrai qu'il fautpas mal d'imagination pour fairerevivre Agamemnon, surtout par38° et cernés par les parapluiesdes chinoises chapeautées.

Partis déjeuner à Néméa, nous

À Mycènessubsistent lesruines imposantesdes deux plusgrandes cités de lacivilisationmycénienne, quidomina le mondede la Méditerranéeorientale du XVeau XIIe siècleavant J.-C. et quijoua un rôleessentiel dans ledéveloppement dela culture de laGrèce classique.

La porte desLionnes

Le site de Néméaet le temple de

Zeus

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Arrivés en fin de matinéecraignant l'affluence, nousconstatons avec plaisir que 5 busseulement attendent lestouristes sur un méga-parkingvide. La saison n'a pas l'airfameuse. Le théâtre d'Epidaureest majestueux. Nous avons punous poser longuement sur lederniers gradins à l'ombre despins pour reprendre souffle,savourer le panorama etimaginer Maria Callasinterprétant Norma.

Le site d'Epidaure n'était pasuniquement conscré au théatre.Il était surtout dédié à lamédecine puisque c'est làqu'Esklapios a créé le toutpremier « hôpital » où les soinsprodigués se basaient sur lessonges et les serpents en masse.Esklapios, bien sûr, c'estEsculape dont l'emblème est lacaducée surmontée du serpent.

C'est en tout 560 km que nousavons parcourus dans cettepartie du Péloponnèse.

PatrasAprès avoir retraversé le canal etle golfe de Corinthe, nousamarrons le bateau dans le portde plaisance de Patras, justeaprès le passage du pont quimarque l'entrée (ou la sortie) dugolfe dans sa partie ouest. Ceport est minuscule par rapportaux infrastructures pour lesferries qui arrivent de toute laMéditerranée. Il est vrai que c'estle point de départ pour visiter lessites antiques dont celuid'Olympie, pour lequel noussommes là.

Un mot sur le port public : justeun ponton flottant,

passablement délabré, qui peutaccueillir 10 bateaux avecpendilles jusqu'à 12 mètres et 2bateaux en long side jusqu'à 17mètres. Les prix sont ridicules :45 euros avec service d'amarrageet électricité pour la catégorie14-15 mètres et pour... 2 nuits !En pleine saison ! Les ports de laCôte d'Azur devraient s'eninspirer...

La location de la voiture nous apris quelques heures comptetenude la forte demande en cettesaison et nous avons eu la chanced'en louer une entre deuxréservations, de 10h à 18h justele temps de parcourir les 250 kmaller-retour qui nous séparent dusite d'Olympie (Olympia ici). Laconduite mérite une petiteremarque : on ne double pas, onroule le plus vite possible enfonction de sa cylindrée et lesvoitures les moins rapides serabattent sur le bas côté pourvous laisser passer. Cela vautpour tout ce qui circule, y comprisles bus et les poids lourds ! On secroise souvent à trois de front,celui du milieu, parfois un bus,roule sur la double ligne blancheréputée infranchissablenormalement dans le code de laroute ; mais tout cela est bonenfant, sans agressivité et nousnous sommes vite habitués àcette nouvelle façon de conduire.

Olympie était un sanctuairereligieux dédié à Zeus etorganisait sous son égide tous lesquatre ans des olympiades, auxenvirons de 800 ans avant JCjusqu'au 4ème siècle de notreaire. La cité fut ensuitecomplètement détruite par untremblement de terre vers 550.Les ruines furent ensevelies et lesite fut dégagé vers 1830. Le

découvrons au hasard d'un viragequelques colonnes d'un templeantique noyé dans les vignobles.Une surprise nous attend. Cetemple de Zeus construit 300 ansavant JC offre une belle émotionentre cyprès, tronçons decolonnes effondrées, chants decigales, parfums de figuiers, letout sans âme qui vive... Devantl'abondance de sites majeurscelui-ci est peut-être oublié.Néméa est tout de même la villedu 1er Travail d'Héraclès(Hercules) venu étrangler un lionà la peau blindée qui terrorisait laville.

Impossible de quitter la régionsans sacrifier à une visite devigneron sur la route des vins, cesera chez Papaioannou qui parleun peu français, d'où l'appellationde sa cuvée prestige« Aristocracy » jeu de mot FrancoGrec puisque vin blanc se dit ici« Aspro Krassi » (Blanc vin !).

Le 4ème jour est dédié àEpidaure.

Le saisissantthéâtre d’Épidaure,réputé pour sesproportionsarchitecturalesparfaites et sonacoustiqueexemplaire. Lethéâtre forme,avec les templesd’Artémis etd’Asclépios, latholos,l’enkoimeterion etles propylées, unensemble cohérentde monuments quiillustrel’importance et lepouvoir des dieuxguérisseurs desmondes helléniqueet romain.

De gros effortspour la

restauration desmonuments

permettent demieux interpréter

le site.

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bonne vue et chercher de petitesboules orange très espacées etfaire confiance... Un exercice, àmon avis, totalement dangereuxde nuit. De plus d'énormesbarges de travail obstruent lecentre du canal, nous obligeant àemprunter la partie réservée auxbateaux arrivant en face.Une foisdevant la ville nous avons le choix

entre la très grandemarina, où leprix au poste de carburant frisel'hystérie, ou le quai municipal àcondition de savoir pratiquer unamarrage avec la chaîne au lieude la pendille. Une fois à quai,nous sommes en plein cœur de laville pour un prix défiant touteconcurrence : 8,60 euros par jouravec électricité pour un 48 pieds

monument le plusimpressionnant reste le colossaltemple de Zeus dont les 13colonnes au sol laissent imaginerl'ampleur du séisme. Le muséepermet d'admirer le frontonadmirablement sculpté de cetédifice.

Le stade long de 192 mètrespermettait d'accueillir 45.000spectateurs.

Demain, retour en mer Ionienneet repos. La visite au pas decharge sous 35 degrés estépuisante.

Retour à LefkasNaviguer dans le canal de Lefkasdemande une grande attention. Ilest cours de dragage depuis plusd'un an et il est inutile de vouloirsuivre la meilleure voie sur letraceur qui indique régulièrementêtre dans des zones de moins de60 cm ! Il faut faire preuve d'une

Le ponton branlantdu port public dePatras au tariftellement ridiculeen saison que l'onpardonne tout.

Le Philippéion doitson nom à PhilippeII de Macédoine quil'à fait construire en

338 avant J.C.

Le site du stade quiaccueillait juqu'à45.000 specteteurs.

Le site d'Olympie, dans une vallée du Péloponnèse, fut habité dès la préhistoire, et le culte de Zeus s'y implanta dès le Xesiècle av. J.-C. Le sanctuaire de l'Altis – partie consacrée aux dieux – abritait l'une des plus fortes concentrations de chefs-d'œuvre du monde antique. En plus des temples, on y trouve des vestiges de toutes les installations sportives destinées àla célébration des jeux Olympiques qui s'y tinrent tous les quatre ans à partir de 776 av. J.-C.

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surprises quant à la compositionde leurs étals. À Sami un bouchervend des citrons, à Nidri on peutacheter son paquet de cigaretteschez... le poissonnier et ce matinà la boutique de vente d'objetsvotifs et cierges d'églises on peutacheter desœufs et du riz au lait !Un nouveau conceptcommercial ? Tout est dans toutet réciproquement...

Le soir, dans le centre villequadrillé de petites ruelles ondîne dans l'une des innombrablestavernas bon marché. Hors desaxes trop fréquentés, quelquesunes proposent une cuisinerégionale à découvrir en entrantdans les cuisines. Ici pasd'interdictions, les mamas sont

fières de vousmontrer leur savoirfaire.

Le lendemain avant d'appareiller,pas le temps de s'avanturer, onchoisit la traditionnelle assiettede souvlaki copieusementservie : quatre brochettesmarinées magnifiquementgrillées et accompagnés d’unesalade grecque le tout pour 9euros boisson comprise, chez« Yupo Yupo » situé sur le quai,au cul de notre bateau.

VonitsaAprès le 15 août, c'est bien connuici, la météo devient capricieuseet les orages peuventsérieusement contrarier les

fin août, de quoi ne plus jamaisvouloir revenir sur la Riviera.Imaginez ce tarif quai Saint-Pierre dans le vieux port deCannes ! Où toute proportiongardée, dans le port dePortoferraio à Elbe, pour ceux quiconnaissent (123 euros le 29 août2013).

Une des particularités de cetteville, partiellement détruite par lefameux tremblement de terre de1953, est que les premiers étagesdes maisons sont constitués detôles ondulées, parfois peintes decouleurs chatoyantes, comme àNidri. Cela donne une impressionde cabanes antillaises renforcéepar les bougainvillées quis'accrochent aux balcons. L'autreparticularité c'est qu'on y trouveenmoyenne 3 boucheries pour uncoiffeur, ce qui est un bon scorepar rapport à d'autres villesioniennes ou le ratio serait plutôtde 5 pour 1. Ici comme, souventvérifié depuis nos premiersavitaillements en Grèce, le prix ducitron semble indexé sur la courbede la bourse de Francfort avec unpic maximal a 4 euros lekiligramme, dans un pays où cesagrumes constituent l'essentielde la plantation des jardins... Iciles commerces offrent quelques

Le passage dans lecanal de Lefkasnous surprendencore par labeauté du paysageau delà de sesrives souventencombrées. Enarrivant sur notrebabord, l'immensemarina hors depeix par rapport autarif du port public.

La ville ancienneLefkas est le soir lebon moment pourflaner dans lesruelles où la viereprend après lacanicule de la

journée.

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visiter, enfin ce qu'il en reste.

Nous allons avoir du mal à tenirnotre progression vers les îles dePaxos et Antipaxos sans nousfaire chahuter par le gros tempsannoncé et par les 3 jours depluie à suivre. Un voilier libérantsa place sur le ponton principal(et le seul) du port, nous faitopter pour l'ambiance au quai enattendant le retour du beautemps.

Le « port », un quai, un ponton,est convenablement abrité,partiellement équipé de pendillessur le quai, pas sur le ponton enbéton, alors nous dérouleronsune fois de plus 70 mètres dechaîne. il est partout équipé de

points d'eau, mais pasd'électricité, mais comme toutest gratuit... encore unfinancement européen qui n'apas su trouver d'exploitant ? Àmoins que les locaux n'aient pasvoulu d'un petit port payant pourleurs embarcations... Finalementtout le monde y trouve soncompte et les tavernas du frontde mer ne sont pas là pour s'enplaindre !

Par mauvais temps, attendre aumouillage peut paraître long,mais avec la possibilité de flânerà terre cela devient presqueagréable... Enfin c'est commecela que nous nous y préparons.Ce soir dîner dans une des

projets de navigation. Partis trèsvite de Corfou en juin, nousvoulions consacrer le mois deseptembre à découvrircalmement la côte depuis Prevezajusqu'à l'île d'Othoni (au nord deCorfou), notre point de départpour le retour. Nous avions prévude nous arrêter à Vonitsa parceque nombreux était ceux qui nousavaient vanté cette petite merintérieure où l'on peut nager avecdes dauphins. Pour les dauphinsnous n'en avons pas vu la queued'un et notre halte prévue de 48h,va se transformer en un séjour de6 jours le temps de laisser passerun gros coup de vent suivi depluies et d'orages annoncésinitialement pour une durée de 72heures seulement.

Cela nous laisse le tempsd'apprécier cette baie divisée àl'est par un pont lancé dans lameret qui transforme l'ilot deKukuvitsa en presqu'île, but depromenade d'amoureux, detoutous et de joggeurs de touspoils. Le pont est en « dents descie » ainsi que la chausséecomme une mini rue de SanFrancisco ! Cette enclave aumouillage protège du traditionnelcoup de vent quotidien de NO de15 à 18 heures et nous offre debeaux couchers de soleil etilluminations de nuit.

Surplombant la ville subsiste unfort byzantin que nous avons pu

La ville deVonitsa vue duhaut du fortByzantin. Au de labaie, derrièrel'ilot, un beaumouillage pourpasser une nuitau calme.

Cette envolée versl'ilot de Kukuvitsaest la destinationpréférée desamoureux endébut de soirée.

Le fort Bizantinsurplombant laville et son port.

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tavernas ! Pour commencer et nepas perdre les bonnes habitudes,nous démarrons par un ouzo enterrasse et constatons qu'en nouséloignant du circuit touristique lestarifs baissent, 2 euros l'ouzoavec saucisson et « cahouettes »au lieu des 3 habituellementpratiqué. Ici personne ne vousparle en anglais, les vacancierssont des grecs et même si larégion ne baigne pas dansl'opulence, on n'y croise toujourspas la misère à laquelle ons'attend dans un pays en crise.Seul le ciel ce soir sembledéprimé...

Le lendemain nous avons subi desrafales à 40 nœuds dans le nez etn’avons pas pu quitter le bord,obligés de surveiller le bateau quireculait au quai malgré nos 70mètres de chaînes par 4 mètresde fond ! Nous sommes restéstoute l’après-midi les deuxmoteurs embrayés au ralenti pourtenir la position. Grosse frayeur !

Paxos - Antipaxos -SivotaLes îles de Paxos et Antipaxossont situées au sud de Corfou et àenviron 10 milles de la côte.

En approched'Antipaxos enremontant sur

Corfou.

Ce ciel très chargén'annonce rien debon pour lesheures quiviennent. Noussommes en find'été et les oragesau loin génèrentdes vents quipeuvent être trèsviolents.

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donnent l'impression que l'on vatalonner.

Plus au nord, nous mouillonsdans la baie de Lakka, plusgrande que celle de Mongonisi,elle peut accueillir une trentainede voiliers sur un fond de sablequi donne à l'eau une couleurbleue des mers du sud. Au fondde la baie un quai où le soir venuun chapelet d'annexess'égrènant à touche-toucheattendant ses équipages partisprendre un verre ou dîner enterrasse au bord de l'eau... Le lieuest trop touristique, les prix

s'envolent et la qualité n'est pasau rendez-vous, mais le charmede l'endroit pardonne beaucoup.

Le lendemain nous continuonsnotre remontée vers les iles deSivota à 10 milles de Paxos.Sivota forme un trèfle d'îlots toutproches de la côte, mais couvertsde gros hôtels avec plagesprivées, piscines à toboggan etsono dès 18 heures. Pas glop ! Onne savait pas, demain on dégage.

La météo étant vraiment bonne,nous changeons de mouillagepour nous engager entre ces iles

Depuis notre départ de Preveza etaprès cette semaine abominablede pluies, d'orages et de vents enrafales, le ciel encore très chargépar endroit a chapeauté ces ilesde nuages pommelés, très blancscomme une crème chantilly.

Antipaxos, la plus petite estconnue pour ses deux lagons,certainement trop puisque ànotre arrivée de nombreuxbateaux, petits et grands, avaientdéjà pris possession des lieux.Mais au nombre s'ajoutait uneagitation bruyante qui enlevaittout le charme de ce petit paradis.Les bateaux promenadecommencaient à décharger leur« cargaison », générantd'interminables vagues qui allantjusqu'à l'écœurement, nous firentlever l'ancre.

Direction Paxos où nous avonstrouvé refuge au sud, dans la baiede Mongonisi pour l'heure trèstranquille. Enfin une eau clairemême si les fonds sont ravagés etencombrés de pneus et objets detoute sorte (une constancedepuis notre arrivée en Grèce).Nous sommes surpris deretrouver une végétation trèsdense de pins, d'ifs et de myrtes.Dans cette baie quasimentfermée ont se croirait sur un lacde montagne.

Le lendemain, nous remontonsvers Gaios, la capitale de l'île. Leport est naturellement protégépar une succession d'îlots et lesquais s'étirent le long du vieuxvillage, aujourd'hui habité parune population aisée. L'endroitest charmant et rappelle les portsde Fiscardo et Poros avec sesvieilles façades colorées et uneatmosphère des années 60.Attention à l'entrée du port trèsétroite où les fonds de roches à2,80 mètre et l'eau cristalline,

Le tout petit portde Gaios protégépar une ile sur l'estet une digueouvrant un étroitpassage où le fondsemble jaillir sousnotre étrave.

La baie de Laka surl'île de Paxos, point

de départ etd'arrivée depuis la

Sicile pour denombreux voiliers.

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Le port public au pied de la vieilleville est gratuit, mais sanspendilles, ni sécurisé et ni gardé !

Coup de charme assuré dès quel'on met le pied à terre avec sespetites ruelles commerçantes oùil fait bon se perdre. Les façadessont de toutes les teintes d'ocreet de jaune, les sols sont pavés,les Vénitiens y ont laissé leurempreinte pendant si longtemps

qu’on se croirait un peu en Italie.Dans ces ruelles et placettes àl’architecture de style vénitien onressent néanmoins l'atmosphèregrecque. Ici la religion estchrétienne orthodoxe et il n'estpas rare de croiser les popestraditionnels, avec un téléphoneportable vissé à l'oreille ! Le soirvenu, les boutiques ferment, leséglises ouvrent pour une fête ouévènement quelconque et les

et nous installons loin de tout,devant une croquignolette petitecrique et sa plage de sable. Nouslaissons la plus belle qui est déjàoccupée par deux catamarans.Enfin le silence et comme seuleberceuse, le clapotis de l'eau surles roches de la rive. Un bonheur,mais de courte durée, en fin dematinée un bateau promenadeaborde la plus grande des criqueset ne se contentant pas dedéverser des baigneurs, inonde lelieu d'une musique à tue-tête...De toute façon, mieux vautcapituler. En fin de matinée nousétions entourés de petits canotset voiliers charter, venus mouillerà quelques mètres de notrearrière... l'un d'entre eux finitmême par heurter notreplateforme de bain.

CorfouLa météo toujours capricieuse,annonce de nombreux orages.Nous en profitons pour visiter laville de Corfou et trouvons pourquatre jours une place au YachtClub de Mandraki au pied de lacitadelle. Le lieu est très beaumême si la houle des ferriesfaisant la navette avec lecontinent lèvent une houleparfois terrible en passant devantla digue beaucoup trop ouverte.Le tarif est à la hausse, 50 eurospar jour,mais avec deux pendilleset le port est gardé.

Il est possible de faire uncompléméent de gasoil à un prixplus interressant qu'à GouviaMarina.

La ville de Corfouvue du fort. Aubas, le port public.Au fond lacitadelle.

La citadelle et àses peds le YachtClub de Mandraki

qui accueillequelques bateauxde passage. Unhavre idéal pourvisiter la vieille.

Le célèbre Listonest une galeriesurmontées

d'arcades abritantdes bistrots et des

restaurants,construit au cours

de la secondepériode

d'occupationfrançaise

(107-1814), selonles plans del'ingénieur

Ferdinand deLesseps et suivantl'architecture de la

rue de Rivoli àParis.

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nombreux cafés et restaurantsrestent bondés tard dans la nuit.

Le Liston, face au parc, date del'époque française, avec desarcades dessinées par Ferdinandde Lesseps, vraies répliques decelles de la rue de Rivoli à Paris.En face, le parc sert de terrain decricket, vestige de l’époqueBritannique.

Au delà, sur un énormepromontoire, la forteresse avecun panorama sur la mer à couperle souffle donne l’accès au YachtClub. Il faut passer devant l’écolede musique qui laisse échappertout au long de la journée notes etchants pour le plus grand plaisirde tous les promeneurs.

Au pied de la vieille ville, un busdessert l'Achillion, le palais de

La vieille ville n'estpas uniquementdédiée autourisme, on peut yfaire ses courses.

Le soir, les grecsreprennent

possession de leurcité et aiment à seretrouver dans les

nombreuxrestaurants

ouverts sur lesrues piétonne.

Entre la citadelle etla vieille ville ungrand parc sert le

dimanche àopposer lesnombreuses

équipes de cricket.

Le palais Saint-Michael fut construit pour devenir le siège des hauts commissaires britaniques en 1819, puis le palais royal en1864. C'est maintenat un musée et le site de l'office de tourisme.

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Sissi l’impératrice, dédié à Achillele héros grec. Il fut construit en1890 à la demande de Sissi, dansun style néo classique en marbreblanc, à 10km de Corfou.

Voulant fuir la cour pesante deVienne, où sa belle mèrerégentait sa vie et après un courtséjour à Madère pour soigner undébut de tuberculose, elle partit àCorfou où elle fit construire cepalais.

Retour à MdRDifficile de trouver un boncréneau pour envisager le retoursur la Marina de Raguse. Nousavons même abandonné l'idée derentrer par le chemin des écolierspour faire une halte ou deux.Depuis le 15 août, la météo esterratique et ne laisse jamaisvraiment de répit plus dequelques jours sur ce parcourslong de 346 milles. Il fautadmettre que nous allons êtreobligé de faire des concessionssur le confort de navigation etpeut-être devoir forcer leséléments.

Départ aux premières lueurs dujour. Nous apprécions une fois deplus la beauté du site dans cetétroit passage entre l'île deCorfou et l'Albanie ; étroit et trèsfréquenté par de nombreuxbateaux de croisière filant plusvite que nous. Une fois passé aularge de l'île d'Othoni qui marquepour beaucoup de plaisanciers laporte des îles Ioniennes, une mer

l'Achillion, dédié àAchille le héros

grec, fut construiten 1890 à la

demande de Sissi,impératrice

d'Autriche, dans unstyle néo classiqueen marbre blanc à

10 km de lacapitale.

Elisabeth AmélieEugénie deWittelbach, diteSissi.

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ce jeu qui consiste à slalomerentre les cargos nous occupejusqu'au lever du jour. Merci auradar et à l'AIS qui simplifientgrandement les prises dedécisions. Après le petitdéjeuner, un travail de sélectiondes meilleurs réseaux GSMdisponibles pour récupérer lesderniers fichiers météo etconfirmer malheureusement quenous allions devoir passer latraversée du détroit de Messine,soit 90 milles, à surveiller descellules orageuses. Encore unefois le radar est d'une grande aidepour éviter de rincer le bateau etl'équipage. Ciel chargé de grosnuages gris foncé, mer trèsagitée couleur acier et lespremières fatigues suivies d'unconcert de bâillements. Rien àvoir avec la sinécure de l'aller oùnous pouvions faire la sieste surlesmatelas du fly. C'est une autrefaçon de naviguer, avec une dosede stress qui permet aussi derester en éveil et chercher lameilleure route en fonction duvent, de la houle, des cargos, desorages et du timing à respecterpour ne pas arriver au port enpleine nuit.

90 milles dans ces conditionsc'est long, très long et le

sentiment que les vacances sontfinies, chaudement habillé,l'impression que l'on ne reverraplus le soleil avant longtemps.Alors pour tromper l'ennui oncompte les mouches,embarquées depuis la Grèce etqui elles aussi prennent l'air sur lefly sans jamais s'éloigner dubateau. Je connaissaisl'expression « pas folle la guêpe »mais la mouche, aussi ! J'ail'impression que le compte estbon et que nous allons les gardercomme passagers clandestinsjusqu'à notre arrivée. Plus tard,comme le chantait Michel Jonasz,« on regardait les bateaux, onmangeait des glaces à l'eau », enattendant l'apéro... Qui ne pourrapas avoir lieu...

Déjà au large de Syracuse ungigantesque front nuageux barrele chemin vers le cap Passero ausud de la Sicile, qui marque ladernière étape avant laMarina deRaguse. Au radar les cellulesorageuses se détachentnettement et nous essayons depasser à travers mais le ventforcit encore et la grosse houle detravers commence à déferler.Slalomer dans ces conditionsdevient de plus en plus difficiled'autant que ce front est épais de

houleuse se forme vite en unemer mauvaise avec des creux de2 mètres et un vent dépassant 25nd. Ce canal d'Otrante est réputépour ses vents brutaux etgénéralement mal évalués par lesfichiers météo. Il nous faut 4heures, balloté dans un roulisinfernal pour rejoindre le talon dela botte Italienne où cette houlevira de sens pour nousaccompagner en 3/4 arrière surtoute la descente vers la Sicile. Lalecture n'était pas possible tantl'on a l'impression de progresser àdos de chameau et parfoiscomme sur le dos d'un taureau derodéo ! Alors on s'occupe commeon peut, changement de pavillonde courtoisie, mise à l'heure desmontres (changement de fuseauhoraire en quittant la Grèce),pendules et électronique denavigation, sans oublier l'apéroau coucher du soleil.

La nuit est presque confortablemais pas de tout repos, obligé deslalomer entre les cargos quiempruntent ce rail. Pas questionde trop nous rapprocher de lacôte pour les éviter, nous serionsallés nous planter sur lesinnombrablesmarques de pêchesbalisées de façon très fantaisiste !Alors, nos quarts s'enchaînent et

Ces mastodontesdes mers

déversent chaquejour des milliers decroiséristes qui

innondent la vieilleville de Corfou.

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Syracuse, la cellule orageuseétait indiquée mais plus au sud.De nouvelles pressionsatmosphériques l'ont maintenueplus longtemps sur notreparcours au lieu de l'envoyer versMalte où elle aurait dû être.

Enfin, si nous pouvions encoredouter des qualitésmarines de ceGrand Banks 48, il faut admettrequ’après ce que nous avons subidans cet orage de nuit, ce bateauoffre une sécuritéexceptionnelle. Ballotés, heurtéspar une houle de travers, nousaurions pu connaître une finmoins heureuse avec une autreembarcation.

Au total, 357 milles parcourus en49 heures soit 7,3 nœuds demoyenne, quelques dizaines dedauphins venus jouer dans notreétrave, une grosse tortuetraversant notre sillage en

sortant de la baie de Syracuse etbeaucoup de fatigue...

Nous garderons le souvenir d'unenavigation chargée d'émotions etd’émerveillements. La merionienne offre des paysagesmerveilleux et très variés et unnombre incalculable demouillages aussi tranquillesqu'au port

Un seul bémol, l'eau n'y est passouvent cristalline et les fondstrès abîmés, mais il nous paraîtfacile d'y naviguer plusieursannées sans se lasser. Nousl'avons quittée avec regret !

près de 8 milles, ce qui a notrevitesse implique que nous allonsforcément être pris dans du trèsgros temps. Des éclairscommencent à illuminer le ciel. Ilfait déjà nuit et soudain les lueursde la côte disparaissent, le noirtotal nous envahit, un noir épais,palpable, inquiétant. Même enallumant les phares de proue afinde distinguer l'état de la merdevant nous, j'ai du mal àmaintenir le bateau pour faireface à ces vagues quicommencent à faire roulerdangereusement les 35 tonnesd'Ancetile. Après un longmomentà batailler pour tenter de passer,il faut savoir rendre les armes et jenégocie du mieux possible undemi-tour pour battre en retraiteet filer nousmettre à l'abri dans labaie de Syracuse qui est à moinsde 10 milles. L'approche paraîtlongue, le vent forci encore et leséclairs se rapprochent. À peine lemouillage terminé, la pluie s'abatsur la ville et le sommeil surl'équipage.

Dernière étape le lendemain alorsque la mer est toujours grossemais le sens de la houle nous estfavorable, le ciel est dégagé et levent ne dépasse pas les 20nœuds. Nous arrivons à la Marinade Raguse lundi en fin d'après-midi. Après ce que nous avonsvécu ces dernières 24 h, cetteétape nous parut d'un grandconfort... tout devient relatif !

Aux vues de cequi nous est arrivé,cette navigation m'a permis dehiérarchiser la fiabilité des sitesde prévisions météo. J'enconsulte 2 pour les longsparcours, Lamma Rete, Isramaret quotidiennement l'excellenteapplication pour iOS (iPhone,iPad), Weather 4D et son modulede routage. Weather 4D esttoujours ma préférée pourplanifier une longue traversée,bien visualiser les grandestendances à long terme etcalculer le meilleur créneauhoraire. Par contre je confirmeque Lamma Rete est absolumentindispensable pour les prévisionsplus fines autour des îles (effetsventuri par exemple) où lesfichiers grib restent moins précis.À maintes reprises, j'ai puapprécier la pertinence de ce siteItalien consultable depuis le netou avec une application iOS quis'appelle « Vent&Mer ». Enl'occurrence, au large de

Notre dernièresoirée sur l'île decorfou dans la baiede Kalami. En cettefin de saison il n'yà plus beaucoup deplaisanciers et les

tavernas vousrecoivent avecbeaauoup degentillessse.Demain nous

partirons à l'aubepour rejoindre

Marina di Ragusa.

Sur la page dedroite, l'applicationWeather 4D pouriOS et son modulede routage qui aide

à la prise dedécision pour

planifier un longparcours.

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