P. Chantraine, Morphologie Historique du Grec. Paris: … · P. Chantraine, Morphologie Historique...

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  • P. Chantraine, Morphologie Historique du Grec. Paris: Klincksieck, 1961. pp. 165-170 B. Aoriste intransitifs en -, - #185. Cest la catgorie athmatique quil faut rattacher les aoristes intransitifs largissement *--/-- sans alternance. A ce type appartient la forme jai t pris, [p. 166] de , mais, du point de vue grec elle ne se distingue pas de . Du mme avec un vocalisme , et , aoristes radicaux, sont venus sinsrer dans les aoristes suffixe -- comme (#180). Il existe en effet en grec un groupe dfini d aoristes o llargissement apparat nettement. Cet lment , qui est attest en baltique et en slave, et qui a fourni au latin une catgorie de prsents sens dtat iacre, latre, etc. (Ernout #222) a servi en grec constituer des aoristes. Ces aoristes exprimant ltat sont bientt entrs dans le systme passif, mais lorigine ils ne sont pas essentiellement passifs: je me suis rjoui rpond un prsent , un parfait ; jai coul est laoriste homrique et attique de ; jai t pris de folie (cf. v. sl. mnx ) rpond au prsent . Il nest mme pas exclu qu une telle forme soit suivi dun accusatif objet; jai appris par opposition jai enseign ; 208 ; our doublet de de voir; Pindare, Nem. VII 4 . Quant leur structure, ces formes comportent originellement le ton sur le suffixe (cf. les formes nominale , ), et le degr zro du vocalisme radical: oure les exemples dj cits, (), (), () () () () (), mais aussi, dj chez Homre o la forme est mtriquement ncessaire ; peut-tre de ( 507); avecune alternance /i : de , de . #186. Le sens propre de ces thmes tait, nous lavons dit, intransitif: jai apparu rpond , comme jai fait paratre rpond au factitif . L o le sens de la racine sy prtait, laoriste en a pris une valeur nettement passive: , jai t frapp. A date ancienne, il est vrai, laoriste moyen radical our sigmatique a pu servir exprimer la voix passive: de ( 518), de ( 437), [p. 167] et mme le blier a t peign (Simonide 22 [Diehl]), de . Parmi ces formes les unes taient archaiques et peu usuelles; celles de laoriste sigmatique peu propres conserver le sens passif. Au contraire laoriste en --, malgr sa flexion active, sest prt servir de passif. Le procd a t vivant: tre ml, tre bris, tre chang de , cf. ; avec le vocalisme e: tre chauff ( 23), de ; tre rassembl (Herodote VII 173) de ; tre couch possde une nasale qui vient du prsent et se retrouve dans (cf. au contraire ). #187. Cet aoriste en est rest usuel jusqe dans la (cf. #191). Le suffixe prsentait pourtant l inconvnient de sajouter malaisment un lment radical termin par une voyelle. Cette difficult a disparu lorsque -- a t substitu --. Mais lorigine de ce suffixe -- est inconnue. Il apparat ds les plus anciens textes grecs; toutefois si Homre en prsente dj un assez grand nomb re dexemples, il est clair souvent que la forme en - nest pas ancienne; des verbes athmatiques , , , les formes daoristes en -- ne sont attestes chachune quune our deux foix chez Homre et dans des passages peut-tre rcents: ( 868), (271), ( 78), ( 243, 463). Certains aoristes sont attests dans l Odysse mais non dans l Iliade comme ( 541), ( 326).

  • #188. Cet aoriste passif a t constitu au cours du dveloppment qui est intervenu entre lindo-europen et les textes grecs les plus archaiques. Nous ne disposons donc gure de moyen den analyser la structure. On a envisag deux points de dpart pour le dveloppement de laoriste en -: 1. on a pos une second personne du singulier moyenne -, rpondant skr. -thah dsinence secondaaire moyenne (cf. pour le traitement phontique rare de th, la dsinence de parfait - et M. Lejeune, Phontique grecque,#20). D aprs , - -, et constitu la flexion sur ce type; 2. on peut imaginer aussi un rapport avec le suffixe *dh-e/o- attest dans les aoristes et -: serait ce que est . Les deux explications sont lune et lautre indmontrables. En faveur de lexistence dun suffixe aoristique exprimant l tat *-dh- associ l lment on peut indiquer que - exprime laction verbale pure et simple plus nettement que -, et qu il comporte une valeur plus proprement passive: , par opposition (grec commun ) se tenir signifie tre arrt, 243 la vague est arte ...; on a essay de montrer que chez Platon exprime particulirement l tat des matires mlanges et l opration du mlange. #189. Laoriste en - participe tous les emplois de l aoriste en - et exprime dabord ltat; il concurrence ainsi laoriste moyen; homr. il sest indig; il sest lanc, attique , ionien pour att. . La construcion avec l accusatif nest pas exclue: 402 recevant avec respect la semonce, ct de on a ; corcyr. il a fait la tombe de sonn frre, que voici (Schwyzer 133, cf. Archiloque 10 (Diehl). De tels emplois sont toutefois exceptionnels, et - a tendu prendre une valeur proprement passive. #190. Ces aoristes en - sont dj bien constitus dans la langue homrique, mais les document mycniens nen prsentent pas encore dexemple jusqui ici; cest le type rgulier pour toutes les conjugaisons nouvelles: concurrence chez Homre l athmatique , et les dnominatifs ont en ionien attique de , de , de , de , de , etc. Les aoristes nouveaux sont constitus sur le vocalisme du prsent: hom. , de , ; ion. att. de , de tandis que les formations plus anciennes prsentent le degr zro: de , de , de , etc. Dans plus [p. 169] dun thme on a le mme degr vocalique qu au parfait et ladjectif en -, notamment dans des thmes II du type *dm-e/2 etc. ; dor. , ion-att. de , cf. ; , cf. (); , cf. (). Dans queques verbes, au contraire, le thme de laoriste passif comprend des lments pris au thme de prsent, cette extension sobservant dans toute la conjugaison, ainso , cf. , , hom. (qui s explique par des raison mtriques), cf. , , mas usuellement cf. . Parfois aussi extension d un non tymologique (cf. #367), , de , cf. et . #191. Les suffixes -- et -- se sont trouvs en concurrence et, il arrive que pour un mme verbe les deux formations soient attestes: (Eur. IphT 932, I.G. I276) et ; et (noter la diffrence de vocalisme); et ; et ; et ; et (diffrence de vocalisme); et (diffrence de vocalisme); atique et (Hrodote II 81, etc., pas de dissimilation d aspiration); et ; (Thud. VII 85), et (Hrodote V 84), diffrence de vocalisme; et ou , seules formes homriques; (Soph. Ajax 1145) et ;

  • et (tous deux avec vocalisme e ); et ; et, avec vocalisme long, ; (Plato, Time 83d) et (Time 80c, noter la diffrence de vocalisme); , et (Eur. Troy. 183); (Plat. Ph. 16c) et (Lois 944d); (Eur. Hc. 623) 35 (Hom., Plat. Pol. 273e, vocalisme e); et ; chez Homre mme coexistent , (vocalisme e) de ; , ( 80, Hrodote IX 56), attique (vocal. e) de ; (qui est un substitut de lintransitif ) et (Platon, Politique 310a, vocal e), pas de dissimilation des aspires; et ; et , cest cette dernire forme qui, en prose, prsente une significaiton nettement passive (cf. Dmosthne, V, 9); et . On observe que dans les thmes aspire initiale, les aspires radicales ont t maintenues malgr le suffixe --: outre et , on a , , . Au contraire , de , prsente la dissimilation, c. M. Lejeune, Phontique grecque, #39. #192. Dune manire gnrale les aoristes en - se dnoncent comme plus rcents que les aoristes en -. Dans la quelques forms en - ont t cres comme (Arte); la forme la la plus notable est (pour ) qui apparat dans les inscriptions attiques la fin du IVe sicle, en ionien (I.G. XII 8,262) et en dorien (picharme 209); elle s observe dans la langue du Nouveau Testament ct de (cf. Mk 12.10, etc.). Toutefois l aoriste en - sest maintenu de faon durable, spcialement en ionien et dans la : (Hippocrate, Mul I.80) et (Pap. Giessen 160v 12) de ; (Diodore de Sicile IV, 19, papyrus), par ; de (Mk 7.35); noter pour (Hippocrate VI, 182 (Littr), Lk 8.7); remarquer aussi lextension dune consonne sonore propre l aoriste en -; Mt (24.43) de ; pur laor. ancien on trouve (Aristote, Probl. X, 54.4); pour (Mt. 5.14). Remarques I: Les aoristes passif en - et - ont persist en grec moderne souls la forme - ou -: de , de porter. II: Dans les parlers doriens sont attests quelques aoristes intransitifs en : laconien (= ) il est mort (Xen. Hll. I, 1,22) et du verbe comme quivalent lionien attique , (pidaure, Schwyzer 109,3) etc. Ces formes restent mal expliques. Andrew L. Sihler, New Comparative Grammar of Greek and Latin, New York: 1995, pp.448-9 #414. Voice: The ending of the eventive stems conveyed a nuance traditionally called active voice and middle voice (less aptly, medio-passive) voice. The latter is represented by the Hitt., Toch. G, Celtic, and InIr middlethe same or simlar endings are found in the passive paradigms of InIr, G, Celt, and Go.; and in the L deponent-passive. In PIE itself there was no true passive, that is, a type of morphosyntax with the direct (or indirect) object as the subject of the verb, with an agent in an oblique case. In the several IE languages that have them, the forms used to express the passive are different and grew up independently. The middle was used for actions in which the subject was intimately concerned.what one did to oneself (the reflexive middle); for oneself; with ones own possessions; what one felt oneself, and so on. Thus both Ved. [p. 449] yajati act. and yajate midd. mean worships, venerates, performs a rite. The active forms would be used of the priest, or a deity cast in the role of mediator; the middle would be used of the worshipper himself. The distinction is easily observed from G usages as well. In both G and InIr, however, the contrast between active and middle is often subtle if not altogether absent. a. In some forms the middle developed a special sense, for example *sekwetor orig. keep in sight (root *sekw see, view) but already in PIE with the sense followperhaps specifically a hunting termwhence G , L. sequitur, Ved. sacate, OIR sedithir all follows. This verb is incidentally

  • an example of a whole type, the so-called deponent verbs, that is, verbs which occur only in the middle voice. They are found in all IE languages that preserve the active/middle in more than remants, but L is peculiar in that the old middle function (in assigned form) is confined to deponents, and the middle forms in contrast with actives are only passive, a ditsinctly different category. b. The middle had an important additional use in PIE in connection with the so-called middle verbs mentioned in 413a, namely the verbs in which the grammatical subject is the undergoer rather than the agent. The most basic formation was typically in the middle voice, as befit the involvement, as it were, of the subject in the action. By contrast, the derived (characterized) transitive forms were active or middle as the occasion demanded. pp. 563-4 #508 The Greek Aorist Passive: Early G agrees with InIr in using middle forms of the usual aor. stems with passive force, as Hom. sometimes was thrown. This use is encroached upon by specific formations, the G Aor. passives in - and -both with the ACTIVE secondary endings, and in Hom. often with an active meaning as well. The inflection of both types is the same as that of , with -- throughout except for the regular shortenting to -- before --, as in the participle and the old 3pl. -: Hom. they were shattered () and they were arranged (), beside - as in Attic. 1. The type in - has been variously explained, most commonly as stemming originally from active athem. aorists which happen to end in --, for example (actually attested in the active in Hom. threw together, inf. ), midd. (