Download - DÉPARTEMENT DE PHILOSOPHIE - univ-reims.fr · 2010. 2. 15. · philosophie phénoménologique, et ce en l’inscrivant – comme Husserl le fait lui-même – au sein de l’histoire

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    UFR de Lettres et Sciences Humaines

    DÉPARTEMENT DE PHILOSOPHIE

    ΦANNÉE UNIVERSITAIRE 2007—2008

    INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES

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    La présente brochure, complément au Livret de l'Étudiant édité par le Département de Philosophie,rassemble, dans l'ordre alphabétique des enseignants, les descriptifs et les références bibliographiques relatifsaux cours dispensés durant l’année 2007-2008. Ces renseignements sont donnés à titre indicatif, et serontcomplétés par chaque enseignant lors de la première séance de cours.

    Un petit nombre de descriptifs de cours n’y figurent pas pour des raisons contingentes, mais cesenseignements auront bien lieu. De manière générale, cette brochure ne fournit aucun horaire, nirenseignement de nature administrative. Ceux-ci sont consignés dans le Livret de l'Étudiant, distribué avantla rentrée et téléchargeable à partir du site du département (http://www.univ-reims.fr).

    Les enseignants du Département se sont efforcés de fournir des indications aussi éclairantes quepossible sur l’orientation des cours proposés. Ils attendent en retour que les étudiants consultent etconservent ce document, et qu'ils s'en inspirent pour le travail personnel, tout particulièrement lorsqu'ils sontdans l'impossibilité de suivre les cours régulièrement. Ceux qui se présenteraient aux examens sans lamoindre idée du contenu des enseignements auxquels ils sont inscrits ne pourront invoquer l'excuse del'ignorance. Nous sommes convaincus que les étudiants feront de leur mieux pour acquérir une formationphilosophique rigoureuse, et nous espérons que cette brochure contribuera à les y aider.

    René Daval / Patrick WotlingDirecteurs du département de philosophie

    REIMS, le 10 juillet 2007.

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    LOUIS ALLIX

    PREMIERE ANNEE DE LICENCE

    UNITÉ P4S23 : Logique des propositions

    En première année, les étudiants sont initiés à la manipulation d’un langage symbolique simple, lalogique des propositions. Les notions de base, le vocabulaire et les principes des constitution du langageseront tout d’abord présentés : proposition et argument, les connecteurs logiques et leur interdéfinissabilité,notions de vérité des propositions et de validité des arguments, déduction et induction, conditions nécessaireset suffisantes, consistance, équivalence logique. Le plan logique et le plan métalogique seront distingués :langage-objet et métalangage, mention et usage, équivalence logique et signe d’équivalence.

    Les étudiants s’exerceront ensuite à la traduction en langage symbolique d’énoncés du langagenaturel ainsi qu’à la symbolisation des formes les plus classiques de raisonnements (preuve conditionnelle,raisonnement par l’absurde, preuve par cas, modus ponens et modus tollens, syllogisme hypothétique,syllogisme disjonctif, sophisme de la négation de l’antécédent, etc.). Les difficultés posées par la traductionen langage logique seront évoquées à partir, notamment, de la notion d’implicature conversationnelle.

    Enfin, différentes méthodes sémantiques et syntaxiques d’évaluation des énoncés et des argumentsseront présentées au cours de l’année : tables de vérités (complètes ou réduites), constructions d’argumentsvalides à partir de propositions inconsistantes, calcul des équivalences, évaluation par les formes normalesdisjonctives, arbres de vérité de Beth, méthode de la déduction naturelle de Gentzen.

    Eléments bibliographiques :Lepage, F. Elements de logique contemporaine, Dunod, 1991 (en particulier, p. 1-111)Ruyer B, Logique, PUF, 1990 (en particulier, p. 1-103)Quine W.V.O. Logique élémentaire, trad. J. Largeault, Colin, 1972Vernant D., Introduction à la logique standard, Flammarion, Champs, 2001 (en particulier, p.15-123).

    (Tous ces ouvrages sont disponibles à la bibliothèque du département ainsi qu’à la Bibliothèque universitaireRobert de Sorbon).

    UNITÉ P4S13 et P4S22 : Méthodologie A et B1er semestre : Qu’est-ce qu’argumenter ?2ème semestre : Qu’est-ce que raisonner ?

    Ce cours propose d’étudier, sur un an, un certain nombre de méthodes d’argumentation et deraisonnement utilisées par les philosophes. Tout d’abord, des exemples simples puis complexes deraisonnements (corrects ou sophistiques) seront analysés, dans leur structure logique, puis évalués. Desexercices d’analyse et de construction d’arguments seront, ensuite, proposés aux étudiants, en mettantl’accent sur l’expression claire et distincte de la pensée. Nous étudierons enfin, au second semestre, destextes d’auteurs philosophiques en cherchant, en particulier, à en mesurer la force démonstrative.

    Eléments bibliographiques :A R I S T O T E , l e s r é f u t a t i o n s s o p h i s t i q u e s , t r aduc t ion Tr i co t , Vrin.ARNAULD Antoine et NICOLE Pierre, La logique ou l'art de penser, Flammarion, ChampsBLOUIN Rodrigue, Les usages de l’argumentation, PUF, 1993.GRIZE Jean-Blaise, D e l a l o g i q u e à l ’ a r g u m e n t a t i o n , D r o z , 1 9 8 2MILL John S tuar t , Système de logique déduct ive et induct ive, MardagaPERELMAN Chaïm et OLBRECHTS-TYTECA Lucie, La nouvelle rhétorique. Traité de l'argumentation,Editions de l'Université de Bruxelles, 1992.PERELMAN Chaïm, Eléments d'une théorie de l'argumentation, Presses universitaires de Bruxelles, 1968.TOULMIN Stephan E., Les usages de l'argumentation, PUF, 1993VAN EEMEREN Frans et GROOTENDORST Rob, La nouvelle dialectique, Paris, Kimé, 1996. WOODS John et WALTON Douglas,Critique de l'argumentation, logique des sophismes ordinaires, Kimé,1992.

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    Des compléments bibliographiques ainsi que des adresses de sites d’exercices sur Internet (français etanglais) seront communiqués en début d’année. 

    DEUXIEME ANNEE DE LICENCE

    UNITÉ P4S33 : Logique mathématique : Logique des prédicats du premier ordre.

    En début de deuxième année de logique, les outils du base du calcul des prédicats du premier ordreavec égalité sont présentés : prédicat et individu, variable et quantification, règles de construction desexpressions bien formées, relations d’ordre et d’équivalence, notion d’identité, domaine d’interprétation,modèle. On s’entraînera ensuite à traduire dans le langage des prédicats différentes sortes d’énoncés dulangage naturel : propositions universelles et particulières, formes catégoriques aristotéliciennes, jugementsd’identité, énoncés arithmétiques et ensemblistes, descriptions définies, raisonnements déductif, inductif etabductif. On abordera ensuite différentes méthodes d’évaluation des propositions et des arguments : méthodesémantique des modèles, méthode algébrique (formes prénexes), méthode des arbres de vérité, déductionnaturelle.

    Eléments bibliographiques :Lepage, F. Elements de logique contemporaine, Dunod, 1991 (en particulier, p. 113-198).Leroux J., Introduction à la logique, Diderot Editeur, Bibliothèque des sciences, 1998.Ruyer B, Logique, PUF, 1990 (en particulier, p. 104-192).Vernant D., Introduction à la logique standard, Flammarion, Champs, 2001 (en particulier, p. 125-339).

    (Tous ces ouvrages sont disponibles à la bibliothèque du département ainsi qu’à la Bibliothèque universitaireRobert de Sorbon).

    TROISIEME ANNEE DE LICENCE

    UNITÉ P4S63 : philosophie générale : Substances, qualités, relations

    Nous étudierons au cours du semestre les principales théories métaphysiques qui ont été proposées, del’Antiquité (Platon, Aristote) jusqu’à nos jours (R. Carnap, W. V. O. Quine, D. Armstrong, D. Lewis, KCampbell, etc.), pour rendre compte des caractéristiques propres des objets ainsi que des liens qui lesunissent entre eux (ressemblance, causalité, etc.) ou avec le reste de la réalité (rapports spatiaux et temporels,etc.).

    On examinera en particulier la théorie des Formes de Platon, la théorie aristotélicienne des Universaux, lesdifférentes approches réductionnistes (nominalisme, conceptualisme, théorie ensembliste, etc.) ainsi que lathéorie contemporaine des tropes.

    Premiers éléments bibliographiques :Platon : La République ; le PhédonAristote : Les Catégories ; La Métaphysique (en particulier Z)

    Armstrong, David (1978) Universals and Scientific Realism, Vol. II. A Theory of Universals. Cambridge UP.Campbell, Keith, 1990. Abstract Particulars, Blackwell.

    Des compléments bibliographiques seront communiqués en début d’année.

    Les étudiants seront aussi invités en cours d’année à entreprendre des recherches bibliographiquesparticulières, encadrées par l’enseignant, à partir des bases de données internationales SCOPUS et JSTOR(accès gratuit pour les étudiants de Reims, même depuis chez soi). 

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    VIRGINIE CARUANA

    UNITÉ P4S62 : Bergson, L’Evolution créatrice (cours ouvert à l’agrégation)

    Présentation, analyse et étude de textes.

    Bibliographie :Œuvres :L’Evolution créatrice (1907)L’Essai sur les données immédiates de la conscience (1889)La Pensée et le mouvant (1934)

    Etudes :Introductions et éléments biographiques :V. Jankélévitch, Bergson (PUF, Quadrige, 1959 pour la ère éd.)J.-L. Vielliard-Baron,

    - Bergson (Que sais-je, 1991)- Bergson, la durée et la nature (PUF, 2004)

    F. Worms,- Vocabulaire de Bergson (Ellipse)- L’ame et le corps ( profil Hatier, n° 756)- (et P. Soulez), Bergson, les grandes biographies (PUF, Quadrige 2002)

    H. Gouhier, Bergson dans l’histoire de la pensée occidentale (Vrin, 2000)M. Merleau-Ponty, L’Union de l’âme et du corps chez Malebranche, Biran et Bergson (Vrin, 2000)

    Revue internationale de philosophie, Bergson (PUF, 1992)Revue Philosophie, n° 54 (Minuit, 1997)Les Etudes philosophiques, Bergson et l’idéalisme allemand, n° 4 (PUF, 2001)

    Approfondissements :Segond, L’intuition bergsonienne (1930)P. Trotignon, L’idée de vie chez Bergson et la critique de la métaphysique (PUF)A. Philonenko, Bergson ou la philosophie comme science rigoureuse (Cerf, 1992)J. Theau, La critique bergsonienne du concept (Privat)Barthélémy-Madaule, Bergson adversaire de Kant (PUF, 1967)F. Worms, (collectif) Annales bergsonniennes, (3 tomes, privilégier le tome III), (PUF, Epiméthée, 2002,2004, 2007)F. Worms, Bergson ou les deux sens de la vie (PUF, 2004)

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    RENÉ DAVAL

    UNITÉ P4S31 : L’image chez Maître Eckhart et Jean Duns Scot.

    Bibliographie sélective :Eckhart. Traités et Sermons. Trad. A. de Libéra. Paris, G.F. 1993.Duns Scot. L’Image. Trad. G. Sondag. Paris, Vrin, 1993.Ymagine Denudari. Ethique de l’image et métaphysique de l’abstraction chez Maître Eckhart. Par W. Wackernagel. Paris, Vrin, 1991.Théologie négative et connaissance de Dieu chez Maître Eckhart par V. Lossky, Paris, Vrin, 1998.Connaissance et vérité chez Maître Eckhart par J. Casteigt Paris, Vrin, 2006.

    UNITÉ P4S41 : Les preuves de l’existence de Dieu chez Anselme et Thomas d’Aquin.

    Bibliographie sélective : Voir le livret de l’an dernier.

    UNITÉ P4S53 : Liberté et existence chez Kierkegaard.

    Bibliographie sélective :Kierkegaard. Post Scriptum définitif et non scientifique aux Miettes philosophiques. Trad. P.H. Tisseau etE.M. Jacquet-Tisseau, Paris, éd. de l’Orante, vol. 1 et 2, 1977.J. Colette : Kierkegaard et la non-philosophie. Paris TEL Gallimaed 1993.

    UNITÉ P4S63 : Image, imagination et archétype chez C.G.Jung.

    Bibliographie sélective.C.G.Jung. Les Racines de la conscience . trad. Y. Le Lay. Paris, Buchet Chastel 1971.C. Baudouin. L’œuvre de Jung. Paris, pbp, 1963.

    Master 1. Croyance et certitude selon G.E.Moore et L. Wittgenstein : lectures de On Certainty deWittgenstein et de A Proof of an external world de Moore.

    Bibliographie sélective ;L ;Wittgenstein ; De la certitude. Trad. J.Fauve, Paris, Gallimard, 1976.G.E.Moore Preuve de l’existence du monde extérieur in G.E.Moore et la genèse de la philosophie analytique,trad et présentation de F. Armengaud, Paris, Klincksieck, 1985.A. Stroll Moore and Wittgenstein on Certainty. Oxford University Press, Oxford, 1994.

    Master 2. Lectures du journal d’un philosophe : S. Kierkegaard.

    Bibliographie sélective :Journaux et cahiers de notes de Kierkegaard.Volume I . Journaux AA-DD. Trad. E.M. Jacquer- Tisseau et J. Lafarge. Paris, Fayard et éditions del’Orante, 2007.J. Wahl. Etudes kierkegaardiennes. Paris, Vrin 3 éd. 1967.

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    CÉLINE DENAT

    UNITÉ P4S21 : E. Husserl - la question de la méthode phénoménologique.

    On interrogera ici le contenu et la spécificité de la méthode mise en œuvre par Husserl au sein de laphilosophie phénoménologique, et ce en l’inscrivant – comme Husserl le fait lui-même – au sein de l’histoirede la ou plutôt des méthodes traditionnelles, et tout particulièrement dans sa relation de reprise et tout à lafois de rupture à l’égard de la philosophie et de la méthode cartésiennes. On se demandera en conséquencedans quelle mesure Husserl parvient à dépasser les insuffisances de la tradition philosophique, par le biaisd’une méthode qui, requérant avant tout un recours à l’expérience, aux flux du vécu, entend faire preuved’une radicalité nouvelle et surpasser les traditionnelles séparations abstraites – entre le moi et le monde,l’intériorité et l’extériorité, la subjectivité et l’objectivité – et permettre par là une plus rigoureuseappréhension du monde en tant que tel. On étudiera le rôle et le sens de la notion d’epochè, le pourquoi de lacritique de l’attitude dite naturelle, et le sens singulier que prend l’ego au sein de la pensée husserlienne,particulièrement (mais non exclusivement) au travers de la lecture des Idées directrices pour unephénoménologie et des Méditations cartésiennes.

    Indications bibliographiques. La présente bibliographie sera complétée et précisée en début d’annéescolaire et au fil du cours.

    Textes de Husserl :E. Husserl, Recherches logiques, 3 t., Paris, PUF, 1959-1963.E. Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie, trad. P. Ricoeur, Paris, Gallimard (« Tel »), 1950.E. Husserl, Méditations Cartésiennes, trad. G. Pfeiffer et E. Levinas, Paris, Vrin, 1969, rééd. poche 1992.E. Husserl, La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale, trad. G. Granel, Paris,Gallimard (« Tel »), 1976.

    Etudes (introductives) :F. Dastur, Husserl : des mathématiques à l’histoire, Paris, PUF, 1995.P. Ricoeur, A l’école de la phénoménologie, Paris, Vrin, 1986, rééd. poche 2004.

    UNITÉ P4S32 : E. Kant, Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique.

    Ce cours a en vue d’étudier, au travers d’une analyse détaillée de l’opuscule de 1784 : Idée d’unehistoire universelle au point de vue cosmopolitique, la spécificité de la théorie kantienne de l’histoire, en lasituant tout d’abord au sein des réflexions sur l’histoire qui la précèdent et lui font suite, particulièrement ausein de la philosophie allemande : on confrontera en ce sens les thèses kantiennes à celles par exemple deLeibniz, de Herder, de Hegel, ou encore, plus tardivement, de Dilthey.

    Il s’agira cependant également d’étudier le rôle que joue précisément cette réflexion sur le statut et lesens de l’histoire au sein de l’architectonique kantienne : son caractère significatif eu égard à à la théoriemorale, plus encore juridique et politique, comme à la téléologie qu’entend penser Kant ; le caractèreproblématique de la tentative de conciliation entre le règne nécessairement ordonné de la nature, et le règnede la liberté, qui s’y joue dans le même temps ; et en conséquence l’originalité du statut que Kant accorde àl’Histoire (et aux notions de fin et de progrès qui lui sont ici liées) du point de vue tant théorique quepratique.

    Indications bibliographiques. La présente bibliographie sera complétée et précisée en début d’annéescolaire et au fil du cours.

    Textes de Kant :E. Kant, Idee zu einer allgemeinen Geschichte in weltbürgerlicher Absicht, in Kant, Gesammelte Schriften,Berlin-New York, Walter de Gruyter, 1992, Bd. VIII (I/8), 015-031.E. Kant, Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, in Opuscules sur l’histoire, trad.Piobetta, Paris, GF-Flammarion, 1990.

  • 8On lira également avec profit les autres opuscules figurant dans le même volume – De l’usage des principestéléologiques en philosophie, Conflit des facultés, etc. – , ainsi que les deux textes suivants : Qu’est-ce queles Lumières ?, et Vers la paix perpétuelle (trad. J.-F. Poirier et F. Proust, Paris, GF-Flammarion, 1991).Il est possible de consulter également les traductions et éditions suivantes :

    Kant, Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, traduction, commentaire et notesde J.-M. Muglioni, Paris, Bordas, 1988.

    Kant, Histoire et progrès (Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique et Qu’est-ceque les Lumières ?), trad. et notes de J.-Chr. Goddard, Paris, Hachette, 1997.Sur internet :Le texte allemand peut être téléchargé sur le site : http://www.ac-nice.fr/philo/ Traduction française de Ph. Folliot sur le site :http://classiques.uqac.ca/classiques/kant_emmanuel/idee_histoire_univ/idee_histoire.html

    Etudes :M. Castillo, Kant et l’avenir de la culture, Paris, PUF, 1990, rééd. 1998.R. Eisler, Kant-Lexicon, Paris, Gallimard, 1994.J.-M. Muglioni, La philosophie de l’histoire de Kant. Qu’est-ce que l’homme ?, Paris, PUF, 1993.A. Philonenko, La théorie kantienne de l’histoire, Paris, Vrin, 1986.

    - L’œuvre de Kant, 2 t., Paris, Vrin, 1993.- « L’idée de progrès chez Kant », in Revue de Métaphysique et de Morale, n°4, 1974.

    N. Waszek (dir.), Kant : Philosophie de l'histoire, Paris, PUF, 1996.

    UNITÉ P4S31 et P4S41 : Kant, Critique de la faculté de juger.

    On étudiera de manière ordonnée et en son entier la troisième Critique d’E. Kant, et en conséquenceles deux questions qui orientent successivement cet ouvrage : la question de la faculté de juger esthétique (dujugement de goût, de l’art, du beau et du sublime), et celle de la faculté de juger téléologique (d’une finalitéde la nature, et le problème de son articulation à une possible théologie). Dans l’un et l’autre cas, onexaminera de quelle manière Kant entend surpasser les insuffisances de ses prédécesseurs ou contemporains,ainsi du rationalisme classique, du naturalisme du goût ou encore du romantisme en ce qui concernel’esthétique ; et par ailleurs tout idéalisme aussi bien que tout réalisme en ce qui concerne la question de lafinalité naturelle.

    De manière interne cependant, on interrogera à la fois l’unité de l’œuvre même, que guident à la fois laquestion de la finalité et celle de la spécificité des jugements réfléchissants, ainsi que son rôle eu égard àl’achèvement de la pensée kantienne en tant que système, puisque cette œuvre est celle qui, de l’aveu mêmede Kant, devrait permettre enfin un « passage » entre ces deux domaines que sépare jusqu’ici unproblématique et « incommensurable abîme » entre les deux domaines pensés par les précédentes Critiques :le « domaine du concept de la nature » et le « domaine du concept de liberté » (Critique de la faculté dejuger, 2e Introduction, §2, trad. Philonenko p. 25).

    Indications bibliographiques. La présente bibliographie sera complétée et précisée en début d’annéescolaire et au fil du cours.

    Textes de Kant :E. KANT, Kritik der Urteilskraft, in Gesammelte Schriften, Berlin/New York, De Gruyter, Bd. 5.E. KANT, Kritik der Urteilskraft, hrsg. von K. Vorländer, Hamburg, Meiner, 1990.Sur internet : le texte allemand peut être consulté et téléchargé aux adresses suivantes :http://www.intratext.com/ixt/DEU0023/http://pedagogie.ac-toulouse.fr/philosophie/phpes/kant.htmE. KANT, Critique de la faculté de juger, trad. Philonenko, Paris, Vrin, 1993.Autres éditions et traductions :-Critique de la faculté de juger, trad. Delamarre, Ladmiral & al., Paris, Gallimard, Folio Essais, 1985.- Critique de la faculté de juger, trad. A. Renaut, Paris, GF-Flammarion, 2000.- Première introduction à la Critique de la faculté de juger, trad. Guillermit, Paris, Vrin, 1975.

    Etudes :R. Eisler, Kant-Lexicon, Paris, Gallimard, 1994.

  • 9L. Guillermit, L'élucidation critique du jugement de goût selon Kant, suivie d’une traduction nouvelle de lapremière partie de la Critique du Jugement, Paris, CNRS, 1986.G. Lebrun, Kant et la fin de la métaphysique. Essai sur la Critique de la faculté de juger, Paris, A. Colin,1970, rééd. Paris, Librairie Générale Française (Livre de Poche), 2003.J. D. Mac Farland, Kant’s concept of teleology, Edinburgh University Press, 1970.A. Nivelle, Les théories esthétiques en Allemagne, de Baumgarten à Kant, Paris, Belles Lettres, 1955.A. Philonenko, « L’antinomie du jugement téléologique chez Kant », in Revue de Métaphysiaque et deMorale, 1977.J. H. Zammito, The Genesis of Kant’s Critique of Judgment, Chicago University Press, 1992.

    UNITÉS P4S52 et P4S61 : L’image (cours ouvert à l’agrégtion)

    L’image est généralement conçue comme copie, imitation ou double qui renvoie toujours à un être quila précède et la fonde, et à l’égard duquel elle n’a de valeur que seconde ; depuis Platon, il semble quel’image ne soit qu’une ombre, un reflet, un fantôme, ce qui demeure par définition inférieur à toute idée outout être authentiques – tout au plus pourra-t-on distinguer des images plus ou moins ressemblantes à l’égardde leur modèle, et qui ont ainsi un plus ou moins haut degré d’être. On s’attachera ici d’abord à élucider lesens de la notion d’image, qui apparaît d’abord comme plurivoque (l’image représentative n’est pas imageperceptive ni fictive, l’image peut être icône ou idole, et la pictura n’est pas nécessairement un simplesynonyme de l’imago, etc.) ; par là on s’attachera à mettre en question cette conception de l’image commesimple représentation que détermine toujours une relation à une altérité, et qui ne peut être comprise quecomme absence de la chose même. A l’inverse on réfléchira – au travers de l’étude de grands textes de laphilosophie – la possibilité de penser une valeur propre et immanente des images, dans le champ pratique,théorique, esthétique : ne peut-on dire que la réalité se donne avant tout à nous comme image(s) ? n’y a-t-ilpas une présence, un mode de signification, une puissance, voire une fonction noétique propres des images ?Plus généralement, on pourra se demander si la pensée et la connaissance humaines se conçoitprimordialement par relation à la notion même d’image (comme le laissent à penser les thèsesaristotéliciennes par exemple), ou si au contraire une pensée rigoureuse est nécessairement celle qui,devenant abstraite, ou se concevant essentiellement comme manipulation de signes et comme calcul, se situeau-delà de l’ordre de l’image et de la représentation.

    On sera par là même conduit à orienter la réflexion sur l’image en la mettant en relation avec laquestion du langage : la distinction, voire l’opposition classique entre image et signe, entre figuration eténonciation, qui vient redoubler celle de l’image et de l’idée, demeure-t-elle pertinente ? L’étude du rapportentre langage et image, comme aussi entre image et signe, tel qu’ils ont été diversement pensés depuisPlaton, l’étude aussi du statut des « images linguistiques » et du langage « imagé » que favorise l’artrhétorique, doivent permettre d’approfondir et de penser à nouveaux frais les précédentes distinctions, et desurpasser la faiblesse des conceptions usuelles de la notion d’image.

    Indications bibliographiques.Les pistes de lecture indiquées ici à l’usage des agrégatifs seront complétées et précisées en début d’année etau fil du cours.PLATON, Cratyle.

    - Philèbe, en particulier : 38a-39b.- République, VI, en particulier 507c sqq (et surtout :509e-510a) ; v. aussi : II, 368d-369a ; X, 596a-602b.- Politique, 277b-287b.- Sophiste, 235b-236c.- Timée, en particulier : 27c-29e ; 50a-52c.

    Quelques études sur la question de l’image chez Platon :M. L. Desclos, « Idoles, icônes et fantasmes dans les dialogues de Platon », Revue de métaphysique etde morale, 2000, pp. 301-327.M. Dixsaut, « Montrer une image, donner le Logos », in Métamorphoses de la dialectique dans laphilosophie de Platon, Paris, Vrin, 2001, pp. 267 sqq .J.P. Vernant, « Naissance d’images », in Religions, histoires, raisons, Paris, 1979.M. Villela-Petit : «La question de l'image artistique dans le Sophiste», in Etudes sur le Sophiste dePlaton, dir. P. Aubenque. Naples, Bibliopolis, 1991.

    ARISTOTE, De l’Âme, III, 3 à 8.

  • 10- De l’interprétation, Chapitre 1.- Du Sommeil, 460b-462b, et De la mémoire et de la réminiscence, I, 449b sqq, et II, 452b (in Parva

    Naturalia, trad. Tricot, Vrin).- Analytiques postérieurs, II, 19.- Poétique, en particulier IV, 1448b.- Rhétorique.

    Quelques études sur la question de l’image et de l’imagination selon Aristote :J. Frère, « Fonction représentative et représentation. Phantasia et phantasma selon Aristote », DansCorps et âme, Sur le De Anima d'Aristote, dir. G.Romeyer Dherbey, Etudes réunies par C. Viano, Paris,Vrin, 1996, pp. 331-348.J.-L. Labarrière, « Aristote - Sur l'imagination », in Les Études philosophiques, 1, 1977.- « Jamais l'âme ne pense sans phantasme », dans Aristote et la notion de nature, Enjeuxépistémologiques et pratiques, Textes réunis et présentés par P.-M. Morel, Presses universitaires deBordeaux, 1997, pp. 149-179.

    EPICURE, Lettre à Hérodote, en particulier §50.J. DUNS-SCOT, L’image, Paris, Vrin, 1993.R. BACON, De signis,éd. K.M. Fredborg et.al., Traditio, 34, 1978 (trad. française d’A. de Libera à paraîtrechez Vrin).DESCARTES, Dioptrique, Discours Quatrième.

    - Méditations métaphysiques, en particulier IIe, IIIe et VIe méditations..- Passions de l’âme, §43-45.

    HOBBES, Eléments des Lois (De la nature humaine), chapitres 2 et 3.- Leviathan, chapitres 2 à 4, chapitre 45.

    LEIBNIZ, Nouveaux Essais sur l’entendement humain, Chapitres 9 et 29.- Méditations sur la connaissance, la vérité et les idées, in Opuscules philosophiques choisis, trad.

    Schrecker, paris, Vrin, 1966.HUME, Traité de la Nature Humaine, I, I, 1-3.KANT, Critique de la raison pratique, Analytique des principes, Chapitre I (« Du schématisme des conceptspurs de l’entendement »).

    - Critique de la faculté de juger.- Anthropologie d’un point de vue pragmatique, §28.

    NIETZSCHE, Vérité et mensonge au sens extra-moral (in Nietzsche, Œuvres, éd. Colli & Montinari, Paris,Gallimard, vol. I 1).

    - Aurore (in Id., vol. IV).- Le gai savoir, Paris, GF-Flammarion, 1997.

    HUSSERL, Recherches Logiques (VI), Paris, PUF, 1961.- Idées directrices pour une phénoménologie, Paris, Gallimard (« Tel »), 1985, en particulier §4 et 70.

    BERGSON, Matière et Mémoire, Paris, PUF.BACHELARD, L'eau et les rêves : essai sur l'imagination de la matière, Paris, José Corti, 1942.

    - L'air et les songes : essai sur l'imagination du mouvement, Corti, 1943.- La formation de l'esprit scientifique : contribution à une psychanalyse de la connaissance objective,

    Paris, Vrin, 1938.MERLEAU-PONTY, L’œil et l’esprit, Paris, Gallimard, 1964.

    - Le visible et l’invisible, Paris, Gallimard, 1964.

    E. CASSIRER, La philosophie des formes symboliques, 3 t., Paris, Minuit, 1986.F. DAGOGNET, Philosophie de l’image, Paris, Vrin,

    - Ecriture et iconographie, Paris, Vrin, 1973.G. DELEUZE, « Simulacre et philosophie antique (I. Platon et le simulacre. II. Lucrèce et le simulacre) », inLogique du Sens, Appendices, Paris, éditions de Minuit, 1969.H.-G. GADAMER, Vérité et méthode, Paris, Seuil, 1976.M. FOUCAULT, Les mots et les choses, Paris, Gallimard, 1966, en particulier chapitre III : « Représenter ».L. MARIN, Des pouvoirs de l’image, Paris, 1993.- Le Portrait du Roi, Paris, éd. de Minuit, 1981.P. RICOEUR, La métaphore vive, Paris, Seuil,

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  • 11

    CLAIRE ETCHEGARAY

    Unité P4S52 : La philosophique morale de David Hume

    Au XVIIIe siècle, David Hume repensa les questions de philosophies morales à nouveaux frais, ententant d’éviter les écueils des Anciens et des Modernes. Il chercha ainsi à donner un statut moral à l’utilitésans la réduire à l’intérêt personnel (s’opposant ainsi à Hobbes) mais sans non plus la subordonner à uneraison universelle (comme c’était le cas chez les Stoïciens par exemple). Hume réévalua les rôles respectifsde la raison et du sentiment ainsi que leur articulation (contre l’intellectualisme scolastique, notamment, maisaussi contre les théologies morales). Ce faisant il succéda aux penseurs dits du « sens moral » (Shaftesbury etHutcheson), non sans promouvoir toutefois une entreprise originale puisqu’en s’autorisant de la « méthodeexpérimentale » appliquée à la nature humaine, il mit en évidence une origine passionnelle de la moralité – lasympathie, à partir de laquelle les débats de philosophie classique furent reconsidérés.

    Ce cours se propose non seulement de donner un aperçu de ces débats et polémiques dans lesquelsHume entra et qu’il contribua à redéfinir, ou à susciter pour partie ; mais aussi à éclairer les œuvres de Humeà partir de questions internes à son système : quelle liberté est autorisée par la critique de la causalitéhumienne et permet-elle une moralité digne de ce nom ? L’approbation morale peut-elle se réduire à unesimple inclination ou émotion sympathique, sans inconséquence ? Quel sens a la notion d’obligation etquelle raison suppose-t-elle si elle n’est que fiction ?

    Ces questions seront traitées à l’occasion d’une étude suivie de deux textes de la « maturité » deHume : la Dissertation sur les passions et la seconde Enquête, mais cette étude intégrera des développementscomparatifs avec le Traité de la nature humaine, et des références à d’autres essais moraux.

    Bibliographie :Œuvres de Hume en trad. française (en gras les deux œuvres commentées de manière suivie) :Traité de la nature humaine, Livre II et Livre III, GF OU trad. Leroy, Aubier, 1946.Dissertation sur les passions, trad. de J.-P. Cléro avec le Livre II du Traité de la nature humaine dansHume, Les passions, GF, 1991 OU trad. de M. Malherbe dans le vol. III de Essais et traités et plusieurssujets, Vrin, 2004.Enquête sur les principes de la morale, trad. de M. Malherbe dans le vol. IV de Essais et traités surplusieurs sujets, Vrin, 2002.(Essais moraux, politiques et littéraires, vol. I de Essais et traités sur plusieurs sujets, Vrin, 1999).

    Œuvres de Hume en anglais :A Treatise of Human Nature, éd. Norton & Norton, Oxford, Clarendon Press,An Enquiry Concerning the Principles of Morals, éd. Beauchamp, Oxford, Clarendon Press, 1998A Dissertation on the Passions ; The Natural History of Religion, éd. Beauchamp, à paraître sept. 2007.

    Littérature secondaire sur Hume (simples indications introductives, qui seront complétées pendant lecours) :(M. Biziou, Le concept de système dans la tradition anglo-écossaise des sentiments moraux, Lille, A.N.R.T,2000).J.-P. Cléro, « Le sens moral chez Hume, Smith et Bentham », dans Le sens moral. Une histoire de laphilosophie morale de Locke à Kant, coord. L. Jaffro, PUF, 2000.« Hume : la science de la nature humaine » dans Histoire raisonnée de la philosophie morale et politique, LaDécouverte, 2001, pp. 455-462.D. Deleule, Hume et la naissance du libéralisme politique, Paris, Aubier, 1979.M. Malherbe, La philosophie empiriste de David Hume (1976), rééd. Vrin, 2001.

    Autres auteurs :Th. Hobbes, Eléments de la loi naturelle et politique, Classique de Poche, trad. D. Weber.

  • 12(Th. Reid, Essays on the Active Powers dans The Works of Thomas Reid, éd. W. Hamilton, EdimbourgMacLachlan and Stewart et Longman, Green, 1963, Sixième edition)(Lord Shaftesbury, Enquête sur le mérite et la vertu, trad. par Denis Diderot, éd. Alive, 1998)Le sens moral. Une histoire de la philosophie morale de Locke à Kant, coord. L. Jaffro, PUF, 2000.

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  • 13

    CHRISTIAN FERRIÉ

    Bibliographie communiquée ultérieurement

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    EMMANUEL KOERNER

    UNITÉ P4S53 : L’objectivité dans les sciences biologiques et médicales. Le propos du cours est d’éclaircir les rapports entre médecine et biologie, ainsi que le statut etles limites de l’objectivité scientifique dans chacun de ces deux domaines. Pour ce faire, on étudieracertaines étapes majeures de la constitution des objets de connaissance, en portant l’accent sur quelquescouples principaux de notions : structure et fonction, préformation et épigenèse, santé et maladie, normal etpathologique, vie et mort.

    CANGUILHEM Georges. Le normal et le pathologique. Quadrige. P.U.F. - Etudes d’histoire et de philosophie des sciences. Vrin. - Ecrits sur la médecine. Seuil.JACOB François. La logique du vivant. Tel. Gallimard. -Le jeu des possibles. Le Livre de Poche.GADAMER Georges. Philosophie de la santé. Grasset-Mollat.HIPPOCRATE. De l’art médical. Le Livre de Poche.ARISTOTE. Parties des animaux. Livre I. Garnier-Flammarion. -De l’âme. Vrin. -Histoire des animaux. Les Belles Lettres.CRUBELLIER Michel et PELLEGRIN Pierre. Aristote. Le philosophe et les savoirs. Points. Seuil.DESCARTES. L’Homme. -Discours de la Méthode (V etVI) -Méditations métaphysiques (VI) -Réponses aux cinquièmes objections. -Lettres (août 1641; 15 sept. 1645; à Chanut 6 juin 1647) -Principes de la philosophie, III a.1-3. -La description du corps humain.KANT. Critique de la faculté de juger, §64-68.CANGUILHEM Georges. Du développement à l’évolution au XIXème siècle. P.U.F.FOUCAULT Michel. Naissance de la clinique. P.U.F.BERNARD Claude. Introduction à l’étude de la médecine expérimentale. Garnier-Flammarion. -Leçons sur les phénomènes de la vie. Vrin .JAKOBSON Roman. Relations entre la science du langage et les autres sciences. in Essais de linguistiquegénérale, 2.CHANGEUX Jean-Pierre. L’homme neuronal. Pluriel. Hachette.DAGOGNET François. Pasteur sans la légende. Les empêcheurs de penser en rond.DELAPORTE François. Le savoir de la maladie. P.U.F.SINDING Christiane. Le clinicien et le chercheur. P.U.F.

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  • 15VÉRONIQUE LE RU

    UNITÉ P4S11 : La conception cartésienne de l’homme comme union substantielle de l’âme et ducorps.

    A travers une lecture suivie des Méditations, nous aborderons la question qui est au cœur de laphilosophie cartésienne : comment faire pour penser à la fois la distinction réelle de l’esprit et du corps etleur union substantielle ? Pour comprendre cette difficulté, il faudra effectuer le cheminement des sixMéditations mais aussi explorer les voies de la correspondance de Descartes avec la Princesse Elisabethnotamment, quand ils discutent de cette question.

    Eléments de bibliographie :Descartes, Œuvres philosophiques, en trois tomes, Paris, Garnier, t.1 1963, t.2 1967 et t.3 1973 (vous aurez àconsulter souvent l’édition de référence en 11 tomes des Œuvres de Descartes, établies par Adam et Tannery,Paris, 1896-1913, rééd. Vrin-CNRS 1964-1974, 1996, qui se trouve dans la bibliothèque du département).Correspondance de Descartes avec Élisabeth, Paris, GF, 1989.Alquié F., La découverte métaphysique de l’homme chez Descartes, Paris, PUF, 1950, rééd. 1991.Beyssade J. M., La philosophie première de Descartes, Paris, Flammarion, 1979.Gouhier H., Descartes. Essais sur le Discours de la méthode, la métaphysique et la morale, Paris, Vrin,1937, rééd. 1973.Gouhier H., La pensée métaphysique de Descartes, Paris, Vrin, 1969.Guéroult M., Descartes selon l’ordre des raisons, Paris, Aubier, 2 vol., 1953.Laporte J., Le rationalisme de Descartes, Paris, PUF, 1945.Rodis-Lewis G., L’oeuvre de Descartes, Paris, Vrin, 2 vol., 1971.L’hypothèse et l’expérience.

    UNITÉ P4S23 16 : La crise de la causalité dans la science classique

    A travers l’opposition entre les cartésiens et les newtoniens sur le problème de la cause dumouvement, nous verrons qu’à l’orée du XVIIIème siècle s’instaure une véritable crise de la causalité quitouche non seulement au statut de l’attraction mais au statut de la métaphysique dans son rapport à laphysique : l’arbre cartésien serait-il déraciné ?

    Eléments de bibliographie :Alembert d’, - Discours préliminaire de l’Encyclopédie, Paris, Vrin, rééd. 1984, 2000.

    — Eléments de philosophie, Paris, Fayard, 1986.Descartes, Oeuvres philosophiques, Paris, Garnier, t. 1 1963, t. 2 1967, t. 3 1973.Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, éditée par d’Alembert etDiderot, Paris, Briasson, David, Le Breton et Durand, 35 vol., 1751-1780, rééd. Fromann, 1966-1967.Hume, Enquête sur l’entendement humain, Paris, GF, 1983.Koyré Etudes newtoniennes, Paris, Gallimard, 1968.Newton - Principes mathématiques de la philosophie naturelle, Paris, trad. Marquise du Châtelet, en 2tomes, rééd. J. Gabay, 1990.— Principia mathematica, Paris, Bourgois, 1985.

    Master I,UE 3 Séminaire : Lire l’Encyclopédie selon l’ordre encyclopédique des renvois, reconstitutionde réseaux d’articles.

    Notre projet part d’un constat : l’Encyclopédie, par ses dimensions colossales (17 volumes de texte, 11volumes de planches auxquels il faut ajouter 7 volumes de supplément et de tables), déroute et fait peur. LeDiscours Préliminaire de l’Encyclopédie de d’Alembert sert d’introduction à l’ouvrage mais a été très vite

  • 16considéré par l’auteur lui-même comme une œuvre indépendante et personnelle. Le Système figuré desconnaissances ou l’arbre encyclopédique représente l’architectonique de l’ouvrage, c’est-à-dire toutes lesramifications des grandes branches du savoir, mais il manque cruellement de lisibilité. Le système desrenvois que Diderot et d’Alembert présentent comme le fil conducteur du travail subversif et critique del’Encyclopédie est lui aussi peu explicite. Enfin on est désorienté par la signature de l’ouvrage : une sociétéde gens de lettres. Qui sont-ils ? Cette signature collectivement cryptée se brouille encore par le chiffre qu’achoisi chaque auteur d’articles (souvent une lettre de l’alphabet mise entre parenthèses) et par le fait que denombreux articles sont anonymes et que de nombreux autres sont écrits à plusieurs mains : le repérage d’unesignature ne signifie pas que tout l’article soit du même auteur.Devant toutes ces difficultés, notre propos est de présenter quelques manières de cheminer dans le labyrinthede l’Encyclopédie.

    Éléments de bibliographie :Alembert d’, Discours préliminaire de l’Encyclopédie, Paris, Vrin, rééd. 1984 ; 2000.— Les Éléments de philosophie, Paris, Fayard, 1986.Parmi ses nombreux articles : articles ÉLÉMENTS DES SCIENCES, ÉRUDITION, FORNICATION,GENÈVE, GÉOMÉTRIE, MÉCANIQUE, voir Encyclopédie.Boulanger, article ŒCONOMIE POLITIQUE, voir Encyclopédie.Cassirer, La philosophie des Lumières, Paris, Fayard, trad. P. Quillet, 1966.Diderot, Œuvres complètes, édition critique et annotée, publiée sous la dir. de H. Dieckmann, J. Fabre, J.Proust, J. Varloot et alii (éd. abrégée en DPV), Paris, Hermann, 1975-…Œuvres philosophiques, Paris, Garnier, 1964.Diderot Choix d’articles, établi et présenté par Marie Leca-Tsiomis, Paris, C.T.H.S., 2001.Parmi ses nombreux articles : articles AUTORITÉ POLITIQUE, AUTORITÉ dans les discours et dans lesarts, CORDELIERS, CAPUCHON, ÉCLECTISME, ENCYCLOPÉDIE, ÉTONNEMENT, SURPRISE, voirEncyclopédie.Dumarsais, article GRAMMAIRIEN voir Encyclopédie.Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, éditée par d’Alembert etDiderot, Paris, Briasson, David, Le Breton et Durand, 17 vol. de texte 1751-1765, 11 vol. de planches 1762-1772, puis Paris, Panckoucke (auquel se joignent Brunet et Stoupe pour le suppl. de planches) et Amsterdam,Rey, pour les 7 vol. de suppléments et de tables 1766-1780 ; 1751-1780 ; rééd. en 35 vol., Paris, Frommann,1966-1967.Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (articles choisis), présentationd’Alain Pons, en 2 vol., Paris, GF, 1986.CDRom de l’Encyclopédie de Diderot et de d’Alembert, éd. Redon.Ehrard J., L’idée de nature en France dans la première moitié du XVIIIe siècle, Paris, Albin Michel, 1963 ;1994.Holbach, baron d’, Système de la nature ou des lois du monde physique et du monde moral, par M. Mirabaud(le baron d’Holbach), Londres, en 2 vol., 1770.—  articles PRÊTRES, THÉOCRATIE, voir Encyclopédie.Jaucourt, parmi ses nombreux articles : articles CULTE, JUIFS, NOBLESSE, voir Encyclopédie.Le Ru V., Jean Le Rond d’Alembert philosophe, Paris, Vrin, 1994.- L’aigle à deux têtes de l’Encyclopédie : accords et divergences de Diderot et de d’Alembert de 1751 à 1759in Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie, 26, 1999.Proust J., L’Encyclopédie, Paris, Armand Colin, 1965.- Diderot et l’Encyclopédie, Paris, Armand Colin, 1962 ; 1995.- L’Encyclopédie de Diderot et de d’Alembert, Paris, Hachette, 1985.Rousseau, article ÉCONOMIE POLITIQUE, voir Encyclopédie.— Discours sur l’origine de l’inégalité, Paris, GF, 1971.

    Cours de préparation aux concours, le mercredi de 14h à 16h, toute l’année, préparation aux épreuvesécrites de dissertation et aux épreuves orales de leçon et d’explication de texte.

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  • 17

    DIDIER MARTZ

    UNITÉ P4S23 : « Du lieu de l’homme à l’absence de l’homme » ou penser l’homme dans le « vide del’homme » (Deleuze)

    Il s’agira dans ce cours d’interroger en quoi les sciences humaines dans le mouvement même de laconnaissance de leur objet, l’homme, le font disparaître.

    BibliographieLe concept d’angoisse, Soeren KierkegaardLes mots et les choses, Michel Foucault, GallimardLa Barbarie, Michel Henry, GrassetLa complexité humaine, Edgar Morin, Ed. Champs FlammarionDe la connaissance historique, H.I. Marrou Gallimard.L'homme à la découverte de son âme, C.G. Jung Payot.Introduction à la psychanalyse, S. Freud, Payot.Tristes tropiques, Levi Strauss, Plon.Une politique de civilisation, E. Morin Sami Naïr Arléa.L'Existentialisme est un humanisme, Jean-Paul Sartre, ,NagelAinsi parlait Zarathoustra, Nietzsche, Livre de pocheFoucault, Deleuze, Collection " Critique ", Les éditions de Minuit.

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    EMMANUEL SALANSKIS

    UNITÉ P4S13 : Introduction à la psychanalyse freudienne

    On proposera dans ce cours une introduction à la psychanalyse freudienne par la voie clinique : en seguidant sur les récits de cure rapportés par Freud, dont les Etudes sur l’hystérie et le recueil Cinqpsychanalyses offrent les exemples les plus notoires, on tâchera de se familiariser avec les grands principesd’une démarche qui s’est élaborée dans l’interaction concrète d’un médecin et de son patient. On sedemandera dans quelle mesure l’originalité épistémologique du propos de Freud, qui lui est si souventimputée à crime dans le contexte des "Freud wars" anglo-saxonnes, se déduit de ce mode d’investigationbien connu de la médecine qu’est l’observation directe des malades. En effet, si la naissance d’une cliniquepositive passe communément pour une étape décisive dans la constitution d’une médecine scientifique, lepropre de la psychanalyse est sans doute de s’être installée sur ce terrain comme en un lieu de théorieautonome, en remettant à plus tard la question d’une interface avec la biologie.

    Bibliographie indicative :

    1) Œuvres de Freud

    - **S. Freud, J. Breuer, Etudes sur l’hystérie, PUF, 1956, trad. Anne Berman- **S. Freud, Cinq psychanalyses, PUF, 1954, trad. Marie Bonaparte et Rudolph Loewenstein- S. Freud, Lettres à Wilhelm Fliess, 1887-1904, PUF, 2006, trad. Françoise Kahn et François Robert- S. Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse, Payot, 2001, trad. Yves Le Lay & Samuel Jankélévitch- S. Freud, Introduction à la psychanalyse, Payot, 2001, trad. Serge Jankélévitch- S. Freud, Sigmund Freud présenté par lui-même, Gallimard, 1984, trad. Fernand Cambon- S. Freud, Essais de psychanalyse, Payot, 1981, trad. sous la responsabilité de André Bourguignon- S. Freud, Métapsychologie, Gallimard, 1968, trad. J. Laplanche et J.-B. Pontalis- S. Freud, L’interprétation des rêves, PUF, 1971, trad. I. Meyerson

    2) Quelques titres de littérature secondaire

    - Ernest Jones, La vie et l’œuvre de Sigmund Freud (3 vol.), PUF, 1975-1988- Marthe Robert, La révolution psychanalytique, Payot, 2002- O. Mannoni, Freud, Seuil, 1968- D. Anzieu, L’auto-analyse de Freud et la découverte de la psychanalyse, PUF, 1988- Laurence Kahn, Fiction et vérité freudienne, Balland, 2004- Lydia Flem, Freud et ses patients, Paris, Hachette, 1986- P.-L. Assoun, Introduction à l’épistémologie freudienne, Payot, 1981- Daniel Widlöcher, Les nouvelles cartes de la psychanalyse, Odile Jacob, 1996

    UNITÉ P4S43 : Les concepts de conscience

    On entend souvent dire que l’homme est un être conscient, et que cette propriété le distingue del’animal : la philosophie populaire réduit du reste trop souvent la pensée de Descartes à cet enseignementbanal, la tentation étant grande de lire dans le cogito la devise d’un spiritualisme bonasse dont on necomprendrait pas qu’il ait établi l’auteur des Méditations métaphysiques comme une figure majeure de latradition. Sans doute, cette conception paresseuse a le tort de tracer une frontière arbitraire au sein du mondevivant, qu’il y a vraisemblablement lieu d’abolir à l’heure des sciences cognitives et des diverses tentativespour "naturaliser" la conscience ; mais son effet le plus préjudiciable est peut-être de laisser croire que nousserions au clair sur ce que nous voulons dire par le mot conscience, la seule question en suspens étant dèslors de savoir ce qui peut – ou non – être expliqué par la physiologie du cerveau. Or rien n’est moins

  • 19transparent que le concept de conscience, à supposer qu’il n’y en ait qu’un : on parle tantôt de consciencethéorique, tantôt de conscience morale, et en ce qui concerne la première, il faut se garder de confondre lesexpériences diverses que l’on qualifie communément de conscientes (sensations, sentiments, perceptions,etc.) avec la conscience de soi. L’objectif de ce cours sera de clarifier ces différentes notions dans leurcontenu et leurs rapports, afin de distinguer corrélativement plusieurs interprétations concevables del’inconscient – qui ne s’excluent pas nécessairement. Sans entrer dans les querelles métaphysiqueshabituelles, on critiquera la caractérisation systématique des expériences intentionnelles comme conscientes ;de simples considérations étymologiques nous invitent en effet à appliquer le terme de cum-scientia à desphénomènes qui s’accompagnent d’un savoir réflexif, tandis qu’il est empiriquement faux que tout vécu soitsu.

    Bibliographie indicative :

    - Descartes, R., Discours de la méthode, 1637, Livre de Poche, 1984- Descartes, R., Méditations métaphysiques, Livre de poche, 1990, trad. Michelle Beyssade- Locke, J., Identité et différence. L’invention de la conscience, Seuil, 1998, trad. Etienne Balibar- Fichte, J. Gottlieb, Nouvelle présentation de la doctrine de la science 1797-1798, Vrin, 1999, trad. I.Thomas-Fogiel- Fichte, J. Gottlieb, Die Thatsachen des Bewußseyns, in Fichtes Werke II, 1971, Walter de Gruyter & Co,Berlin- Brentano, Fr., Psychologie du point de vue empirique, Aubier, 1944, trad. Maurice de Gandillac- Husserl, E., Méditations cartésiennes, Vrin, 2001, trad. G. Peiffer et E. Levinas- Husserl, E., Leçons pour une phénoménologie de la conscience intime du temps, PUF-Epiméthée, 1964,trad. Henri Dussort- Freud, S., L’interprétation des rêves, PUF, 1971, trad. I. Meyerson, en particulier chap. 7- Freud, S., Métapsychologie, Gallimard, 1968, trad. J. Laplanche et J.-B. Pontalis- Dennett, D., La conscience expliquée, Odile Jacob, 1993, trad. Pascal Engel

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    MICHEL TERESTCHENKO

    UNITÉ P4S11: Le mal et la destructivité humaine

    Le cours examinera la thématique de la « banalité du mal », telle qu’elle a été élaborée par HannahArendt, tout en s’inscrivant dans les nombreuses recherches (en particulier en psychologie sociale) qui onttenté de comprendre comment des « hommes ordinaires » peuvent, dans certaines circonstances, secomporter avec une destructivité extrême.

    Bibliographie :

    Browning Christopher, Des hommes ordinaires, 10/18, Paris, 1994Arendt Hannah, Eichmann à Jérusalem, Folio Histoire, Gallimard, Paris, 2002Fromm Erich, La passion de détruire, Anatomie de la destructivité humaine, Robert Laffont, Paris, 1975Milgram Stanley, La soumission à l’autorité, Calmann-Lévy, Paris, 1974Terestchenko Michel, Un si fragile vernis d’humanité, banalité du mal, banalité du bien, La Découverte,2005, (éd. Poche, octobre 2007).

    UNITÉ P4S22 : Les controverses sur le mal de Malebranche à Voltaire

    La question métaphysique du mal devient, à nouveau centrale, à la fin du XVIIe siècle et occuperales plus grands philosophes jusqu’au milieu du Siècle des Lumières. Nous examinerons les controverses quiont opposé Pierre Bayle à Malebranche, puis Voltaire à Leibniz et qui mettent en jeu le problème de la« théodicée », c’est-à-dire de la justice divine.

    Bibliographie :

    Bayle, article « Pauliciens », « Manichéens » dans le Dictionnaire historique et critique (malheureusementnon disponible dans le commerce. A consulter en bibliothèque).Leibniz, Essais de théodicée, coll. GF, FlammarionMalebranche Nicolas, Traité de la nature et de la grâce, in Œuvres complètes, t. V, Librairie Vrin, Paris,1976Voltaire, Romans et contes, GF, Flammarion, Paris, 1966.

    UNITÉ P4S32 : Machiavel, lecture du Prince

    Une lecture suivie des vingt six chapitres du Prince de Machiavel nous guidera dans les arcanes d’untexte qui constitue une rupture décisive avec la philosophie politique des Anciens et ouvre la voie à la penséemoderne.

    Bibliographie :

    Machiavel Nicolas, Le Prince, Le livre de poche, 2000.Menissier Thierry, Machiavel, la politique et l’histoire, PUF, Paris, 2001Zarka Yves-Charles et Ménissier Thierry, Machiavel, Le Prince ou le nouvel art politique, PUF, Paris, 2001.

    UNITÉ P4S42 : Machiavel, politique, ontologie et psychologie

    Le cours analysera la doctrine machiavélienne de la virtù, de la Fortune et du prince « idéal », etmontrera en quelles manières la conception de la nature détermine de façon essentielle la compréhension du

  • 21nouvel art de gouverner que propose le Secrétaire florentin. On insistera également sur l’importance desconsidérations psychologiques dans cette nouvelle approche du politique.

    Bibliographie :

    La bibliographie sur le sujet étant essentiellement en anglais, on se contentera de recommander :

    Pocock J.G.A., Le moment machiavélien, coll. Léviathan, PUF, Paris, 1997

    UNITÉ P4S51 : Pascal (cours ouvert à l’agrégation)

    Nous envisagerons la pensée de Pascal à partir de ses principaux aspects que sont : la questionanthropologique, la distinction des trois ordres, le statut et la fonction de la raison, le projet d’apologie de lareligion chrétienne.

    Bibliographie :

    Bouchilloux Hélène, Pascal, la force de la raison, Vrin, Paris, 2004Kolakowski Leslek, Dieu ne nous doit rien, Albin Michel, 1997Magnard Pierre, Pascal ou l’art de la digression, Ellipses, 1998Pascal, Pensées, Folio, Paris, 2004-, De l’esprit géométrique, suivi des Entretiens avec M. de Sacy, GF, Flammarion, 1993-, L’art de persuader, Rivages poche, 2001

    UNITÉ P4S62 : Les moralistes français du XVIIe : de la critique de l’amour-propre à l’institution del’ordre social

    Le cours s’attachera tout d’abord à une lecture attentive des Maximes et sentences de LaRochefoucauld, dont la complexité est plus grande que la critique de l’amour-propre que l’on trouve chezd’autres moralistes augustiniens de l’époque (tel Jacques Esprit). Nous verrons ensuite en quelle manière levice de l’amour-propre a pu néanmoins être pensé comme le régulateur d’un ordre social harmonieux.

    Bibliographie :

    Moralistes français du XVIIe, coll. Bouquins, Robert Laffont, 1992La Rochefoucauld, Maximes st sentences, GF, Flammarion, Paris, 1999Parmentier Bérangère, Le siècle des moralistes, coll. Points, Seuil, 2000

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    LORENZO VINCIGUERRA

    Bibliographie communiquée ultérieurement

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  • 23

    ANNE GABRIÈLE WERSINGER

    UNITÉS P4S11 et P4S21 : Initiation à la philosophie de Platon et d’Aristote autour de la question dulangage et de la science.

    Longtemps disciple de Platon, Aristote finit par s’opposer à son ancien maître. Pour Aristote, il n’y apas de réalité intelligible du Bien, de l’Être et de l’Un, mais chacun de ces termes fondateurs de laPhilosophie, qu’on appelle traditionnellement les Universaux, se dit en un certain sens qui correspond à desCatégories, selon des figures de la prédication. Cela veut dire que désormais la question du langage peut seposer au philosophe. Aristote ouvre la voie qui aboutira à poser qu’il n’y a pas de réalité intelligible ou idéaleau sens platonicien, mais des signifiés à partir desquels la réalité peut être interrogée méthodiquement etscientifiquement.

    Le cours de cette année aura pour but de présenter et d’examiner les textes correspondant à cetteproblématique.

    BibliographieTextes de Platon et d’Aristote étudiés :Platon, la République et le SophisteAristote, Métaphysique

    On pourra lire les présentations de Platon et d’Aristote dans :M. Canto-Sperber (dir.) Philosophie grecque, PUF, 1997, pp. 186-289 et 302-439J. Brunschwig, G. Lloyd (éd.) Le Savoir Grec, 1996, Flammarion, pp. 732-958 et 600-621

    UNITÉS P4S51 et P4S61 : Aristote : des catégories du pensable à la grammaire logique des émotionsmorales (cours ouvert à l’agrégation)

    On étudiera parmi les oeuvres d’Aristote qui figurent au programme d’agrégation : l’Organon, laRhétorique, et les Éthiques. Le fil conducteur du cours partira des Topiques qui étudient le fonctionnementde ce qu’Aristote appelle l’ « endoxique », c’est-à-dire le jugement qui semble évoluer en « roue libre », sanssoumission à la vérité et au réel. En renonçant à son usage scientifique, la langue semble s’abandonner à deseffets de réel : connectant ses signifiés, elle donne lieu à un usage qu’Aristote appelle la dialectique. Un telusage croise toutes les sortes d’opinions, qu’il s’agisse de la Physique lorsqu’on se demande « le monde est-il éternel ou non ? » ou de l’Éthique, lorsqu’on se demande s’il faut obéir aux lois. De cet usage dialectique,Aristote s’efforce de maîtriser les règles. Cette maîtrise passe par trois paramètres, les catégories de laprédication (par exemple l’essence, la quantité, la qualité et la passion), les prédicables (par exemple le genreet l’accident) et ce que la postérité appellera les «post-prédicaments » (par exemple, les différents typesd’opposés). L’ensemble de ces paramètres examinés dans les Catégories constitue le tissu logique de lascience et de la vérité, auquel s’ajoutent l’étude de la proposition dans le Traité de l’Interprétation, ainsi quela théorie du syllogisme et de la démonstration qui fait l’objet des Analytiques. Tout en initiant auxthématiques de la pensée aristotélicienne, le cours confrontera l’usage dialectique du langage avec son usagescientifique, en choisissant notamment pour thème les propositions morales, écartelées entre le sens communet la raison.

    Bibliographie introductive en langue française à l’usage des L3 (une bibliographie à l’usage des agrégatifssera proposée au début du cours)

    Aristote, Organon, traduction J. Tricot, 1936-9, Paris, Vrin.Aristote, Catégories, trad. F. Ildefonse et J. Lallot, Paris, Seuil, 2002Aristote, Rhétorique, trad. M. Dufour, Paris, Les Belles Lettres, 1932-1973Aristote, Éthique à Nicomaque, trad. R.-A. Gauthier et J.-Y. Jolif, Louvain, Presses Universitaires et Paris,B. Nauwelaerts, 1958-1959

  • 24Aristote, Éthique à Eudème, trad. V. Décarie, Paris, Vrin/Montréal, Presse de l’Université de Montréal,1978Aristote, La grande Morale, ou les grands livres d’Éthique trad. C. Dalimier, Paris, Arléa, 1992

    Granger G.G., La théorie aristotélicienne de la science, Paris, 1976Le Blond J.-M., Logique et méthode chez Aristote. Étude sur la recherche des principes dans la Physiquearistotélicienne, Paris, Vrin, 1939.Sinaceur M.A. (éd.), Penser avec Aristote, Toulouse, Érès, 1991

    Master I (1er semestre, et séminaire commun 2e semestre) : Religions, normes culturelles, éthiques : lalangue originelle 

    Il s’agit d’étudier la trace de la morale dans la langue, depuis l’origine. Et comme l’origine de lapensée occidentale est grecque, il s’agira des maître mots grecs dont on proposera une traduction française.On cherchera à capter le jeu d’influences réciproques des religions, des normes de la culture et de l’éducationet de l’Éthique : comment évolue la langue qui dit tout cela, depuis le mythe chez les poètes comme Homèreet Hésiode, premiers témoins, en passant par certains présocratiques qui ont réélaboré l’héritage religieux dumythe (en particulier les Pythagoriciens) jusqu’à Platon et Aristote qui inventent la détermination rationnellede la vie morale, autrement dit l’Éthique philosophique.N.B. Le séminaire s’adresse aux étudiants non hellénistes.

    Bibliographie en langue française (sera complétée pendant le séminaire)

    BALLABRIGA A., Le Soleil et le Tartare. L’Image mythique du Monde en Grèce archaïque, Paris, Éditions del’École des Hautes Études en Sciences Sociales,1986BENVENISTE E., Vocabulaire des Institutions indo-européennes, 1, 2, Paris, Minuit, 1969BERNABÉ A., « Orphisme et Présocratiques : bilan et perspectives d’un dialogue complexe », in Laks A.,Louguet C. éds., Qu’est-ce que la Philosophie présocratique ? Lille, Presses Universitaires du Septentrion,2002, 205-247BOLLACK J., Les Purifications, un projet de paix universelle, Paris, Points Seuil, 2003BONNAFÉ A., Eros et Eris, Mariages divins et mythe de succession chez Hésiode, Lyon, Pressesuniversitaires de Lyon, 1985CASSIN B., dir., Vocabulaire européen des Philosophies, Paris, Seuil, le Robert, 2004GERNET L., Anthropologie de la Grèce antique1951, Paris, Maspero, 19682, 175-260GERNET L., Recherches sur le développement de la pensée juridique et morale en Grèce1917, Paris, AlbinMichel, 20012LÉVÊQUE P. Vidal NAQUET P., Clisthène l’Athénien, Paris, Macula 1964.NAGY G., Le meilleur des Achéens (The Best of the Acheans, The John Hopkins University Press, 1979 )trad. franç. 1994, Seuil, N. Loraux).ONIANS R.B., The Origins of european Thought, Cambridge University Press, 1951, trad. Française, 19882RIEDINGER J.C., « Remarques sur la timè chez Homère », Revue des Etudes grecques 89, 1976, 244-264SAINTILLAN D., « Du Festin à l’Echange : les Grâces de Pandore », Le Métier du Mythe, Lectures d’Hésiode,J.P.Vernant éd. Septentrion, Lille, 1996, 315-348SNELL B., La Découverte de l’esprit, 1946, Paris, l’Éclat, 1994, 22-26WERSINGER A.G., « La fête criminelle, Empédocle, Perséphone et les Charites », Colloque international 6-7Décembre 2002, (paru in Mazoyer M. Pérez-Rey J., Malbran-Labat F., Lebrun R. éds., La Fête, LaRencontre des Dieux et des Hommes, Paris, l’Harmattan, 2004), 109-133WERSINGER A.G., « Un élément musical inaperçu dans le Mythe d’Er : l’hymne des Moires et l’heptacordeinversé », Actes du Colloque « Musique et Antiquité », Amiens, 2004, ed. Mortier-Waldschmidt O., Paris,Les Belles Lettres, 2006, 148-164

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    Master 2 (1er semestre) : Aristote lecteur des anciens : les Présocratiques 

    Aristote voit dans les « présocratiques » qu’il appelle les « premiers philosophes » les premiers às’être occupés (en tâtonnant) de la recherche des causes qui trouve son aboutissement chez lui-même(Métaphysique, A3, 983a33-b2 ; b6). Pour Aristote, ils sont les premiers philosophes en ce qu’ils s’occupentdes causes, notamment de la matière, dont Aristote s’occupe dans sa Physique (Métaphysique, A3, 983b2 ;6 ; 21 ; 987a29). Il les appelle aussi physiologues (Métaphysique, A 5, 986b15). Ils ont succédé à ceux quis’occupent des dieux, les théologiens (Métaphysique, A3, 983b29), à savoir Hésiode, Homère.Une telle lecture a l’inconvénient de refigurer l’héritage présocratique : Aristote considère les Présocratiquesà travers les lunettes de sa propre philosophie. Le séminaire aura pour objet de mettre en évidence lesprésupposés d’une telle lecture et le décalage qu’ils occasionnent.

    Parallèlement, une journée d’études sera consacrée aux autres aspects de la lecture aristotélicienne. Desintervenants, spécialistes de la pensée et de la philologie ancienne, traiteront les questions suivantes :Aristote, Homère et les TragiquesAristote et les SophistesAristote et l’enseignement ésotérique de Platon

    Le cours, faisant une large place à la Poétique d’Aristote, est ouvert aux agrégatifs.

    Bibliographie élémentaire (sera complétée durant le séminaire)

    ARISTOTE, La Métaphysique, traduction TRICOT J., Paris, Vrin, 1964ARISTOTE La Poétique, DUPONT-ROC R. et LALLOT J., Paris, Éditions du Seuil, 1980

    Le séminaire s’appuiera sur l’ouvrage fondamental  suivant :CHERNISS H., Aristotle’s Criticism of Presocratic Philosophy, Baltimore, J. Hopkins Press, 1935 ; New YorkOctagon 1964

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    PATRICK WOTLING

    UNITÉS P4S33 et P4S41 : Ethique et rationalité

    Peut-on déterminer rationnellement le champ propre de l’éthique et la nature des problèmes qu’ellerecouvre? Comment construire des méthodes d’enquête permettant d’explorer ce champ et de légitimer lesdifferences entre valeurs ? C’est à ces questions que l’on s’efforcera de répondre en prenant pour filconducteur le problème du fondement de l’éthique : l’instance qui permet de juger de la qualité morale desactes, voire des personnes, relève-t-elle de l’universalité de la raison, ou s’enracine-t-elle dans l’immédiatetésubjective du sentiment ? Il s’agira enfin d’évaluer la pertinence d’une approche de la morale en termes defondement et d’envisager la possibilité, voire la nécessité d’autres modes d’analyse.

    Bibliographie indicative :Textes :Épicure Lettres, maximes, sentences, tr. J.-F. Balaudé, Paris, Livre de Poche, 1994.

    Les Stoïciens, Paris, Gallimard, bibliothèque de la pléiade, 1962.

    Descartes Discours de la méthode, IIIe partie.— Les passions de l’âme— Correspondance avec la princesse Élisabeth— Correspondance avec la reine Christine de Suède

    L’édition recommandée est celle des Oeuvres publiée sous la direction de F. Alquié, Paris, Garnier,1963-1973, 3 vol. Le Discours de la méthode se trouve dans le premier volume ; Les passions de l’âme, laCorrespondance avec la princesse Élisabeth, et la Correspondance avec la reine Christine dans le troisième.

    Plusieurs éditions des principaux textes de Descartes sont également disponibles en collection depoche (Livre de Poche, Garnier-Flammarion, etc.).

    Une version électronique du texte du Discours de la méthode est disponible sur plusieurs sites detextes philosophiques, notamment celui de l’Université de Genève, Athena, qui offre également une éditionnumérique des Passions de l’âme : //un2sg4.unige.ch/athena///un2sg4.unige.ch/athena/

    NB : tous les sites mentionnés dans ce programme sont d’accès libre et gratuit

    Hume Traité de la nature humaine, Livre III, tr. Ph. Saltel, Paris, Garnier-Flammarion, 1993.— Enquête sur les principes de la morale, tr. Ph. Baranger et Ph. Saltel, Paris, Garnier-Flammarion, 1991.

    Le texte original du Traité de la nature humaine, A Treatise of Human Nature, est accessible sur lesite MacMaster, à la page :

    //socserv2.mcmaster.ca/~econ/ugcm/3ll3/hume/treat.html

    Kant Fondements de la métaphysique des moeurs, trad. V. Delbos, Paris, Livre de Poche.— Critique de la raison pratique, trad. Picavet, PUF, Quadriges.

    Le texte original de ces deux ouvrages est accessible sur le site Gutenberg allemand, à l’adresse :http://www.gutenberg2000.de/ (demander “Autoren”, puis “Kant”).

    Darwin La filiation de l’homme et la sélection liée au sexe, Paris, Syllepse, 1999.Le texte original de cette oeuvre (The Descent of Man) est disponible sur le site Gutenberg

    américain, à l’adresse : //promo.net/cgi-promo/pg/t9.cgi

    Spencer The Data of Ethics, Londres, 1879 (à consulter en bibliothèque).

  • 27

    Nietzsche Par-delà bien et mal, tr. P. Wotling, Paris, Garnier-Flammarion, 2000.— Éléments pour la généalogie de la morale, tr. P. Wotling, Paris, Livre de Poche, 2000.— Crépuscule des idoles, tr. E. Blondel, Paris, Hatier, 2001.

    Le texte original de ces ouvrages (Jenseits von Gut und Böse, Zur Genealogie der Moral,Götzendämmerung) est accessible sur le site Gutenberg, à l’adresse : //www.gutenberg2000.de

    Critique :Dictionnaire d'éthique et de philosophie morale, sous la direction de Monique Canto-Sperber, PUF, rééd.coll. Quadriges.

    G. Rodis-Lewis La morale de Descartes, Paris, PUF, rééd. coll. Quadriges, 1998.— L’oeuvre de Descartes, Paris, Vrin, 1971, 2 vol.H. Gouhier Descartes, Paris, Vrin, chap. V et VI.P. Mesnard Essai sur la morale de Descartes, Paris, éd. Boivin, 1936. (à consulter en bibliothèque).

    M. Malherbe La philosophie empiriste de David Hume, Paris, Vrin, 1984.

    V. Delbos La philosophie pratique de Kant, Paris, rééd. PUF.O. Höffe, Introduction à la philosophie pratique de Kant, éditions Castella.M. Malherbe Kant ou Hume, Paris, Vrin.

    É. Blondel Nietzsche, le corps et la culture, Paris, PUF, 1986.P. Wotling Nietzsche et le problème de la civilisation, Paris, PUF, 1995, rééd. 1999.

    UNITÉS P4S51 et P4S61 : Kant, Critique de la raison pure (cours ouvert à l’agrégation)

    Le cours se proposera d’étudier la révolution dans la manière de penser que le criticisme kantienentend introduire en philosophie, en suivant dans ses étapes esthétique, analytique et dialectique, avant d’envenir à la méthodologie finale, le développement de l’enquête spéculative présentée par la Critique de laraison pure. On s’attachera à établir en quoi la compréhension rationaliste aussi bien qu’empiriste duconnaître sont demeurées dogmatiques, et quelles sont les retombées de cette découverte sur le déplacementdes problèmes classiques de la philosophie, nécessitant désormais une enquête de nature transcendantale.

    Bibliographie :Texte :Kant Critique de la raison pure, trad. A. Renaut, Paris, Flammarion, coll. GF.

    Le texte original des deux versions de la Critique de la raison pure est disponible, avec de nombreux autrestextes kantiens, sur le site Gutenberg à l’adresse suivante :

    //www.gutenberg2000.de (demander “Autoren”, puis “Kant”, puis “Kritik der reinen Vernunft”, Apour la version de 1781, B pour celle de 1787).

    Critique :F.-X. Chenet L’assise de l’ontologie critique : l’esthétique transcendantale, Presses universitaires de Lille,1994.H. Cohen La théorie kantienne de l’expérience, Paris, éd. du Cerf, 2001.H. Cohen Commentaire de la Critique de la raison pure, Paris, éd. du Cerf, 2000.A. Philonenko L’oeuvre de Kant, tome 1, Paris, Vrin, 1975.A. Philonenko Études kantiennes, Paris, Vrin, 1982, en particulier l’article « Lecture du schématismetranscendantal ».J. Rivelaygue Leçons de métaphysique allemande, tome 2. Paris, rééd. Le Livre de Poche, 2002.

  • 28Il est recommandé aux agrégatifs de consulter le site Philopsis, d’accès gratuit, qui offre un grand nombrede ressources (textes, études et commentaires) relatives au programme de l’agrégation : www.philopsis.fr

    MASTER I (1er semestre et séminaire commun du 2e semestre) : Vérité et système dans le post-kantisme

    L’ensemble des séances sera consacré à étudier la manière dont se transforme progressivement lacompréhension de la question de la vérité sous l’influence de la révolution dans la manière de penserqu’instaure la criticisme kantien. On se penchera en particulier sur le rôle joué par l’architectonique, et lerapport entre la notion de système et celle d’absolu, qui conduit les penseurs post-kantiens à interroger laphilosophie transcendantale en termes de complétude systématique, pour aboutir à la rupture hégélienne,rejetant le kantisme dans l’abstraction et proclamant l’identité du vrai et de l’autoréalisation du système.

    Bibliographie :Kant Critique de la raison pure,trad. Trémesaygues et Pacaud, PUF, coll. Quadriges— Critique de la faculté de juger, Introduction, trad. A. Philonenko, Vrin— Lettre à Marcus Herz du 21 février 1772Reinhold Philosophie élémentaire, Vrin, 1989.Maïmon Essai sur la philosophie transcendantale, Vrin, 1987.Fichte Œuvres choisies de philosophie première, Vrin, 1980— Essais philosophiques choisis, Paris, Vrin, 1984Schelling Premières œuvres, PUF, 1987—Exposition de mon système de la philosophie, Vrin, 2000.Hegel Préface de La phénoménologie de l’esprit, tr. B. Bourgeois, Vrin, 2006.— Encyclopédie des sciences philosophiques, tr ; B. Bourgeois, Vrin, 3 tomes, 1979, 2004, 1988.

    B. Bourgeois L’idéalisme de Fichte, Paris, rééd. Vrin, 1995— L’idéalisme allemand, Paris, Vrin, 2000— Études hégéliennes, Paris, PUF, 1992, en particulier « La spéculation hégélienne » et « Dialectique etstructure dans la phulosophie de Hegel »E. Cattin Transformation de la métaphysique,Paris, Vrin,J.-C. Goddard Fichte, l’émancipation philosophique, PUF, coll. Philosophies— Fichte, la philosophie de la maturité. 1804-1814, VrinY.-J. Harder Histoire et métaphysique, Paris, La transparence, 2006.S. Zac Maïmon critique de Kant, Paris, éd. du Cerf, 1988.

    MASTER II (1er semestre) : Lecture et autoréférence. Le cas de l’essai d’autocritique de 1886.Le propos du séminaire sera d’étudier les caractéristiques de l’intertextualité philosophique au sein

    du corpus des philosophes modernes et contemporains, et d’apprécier leur rôle dans l’élaboration progressivede la pensée : réécriture et production de versions multiples d’un meme texte, correction et refonte d’unouvrage publié, autocommentaire, relecture et réinteprétation de textes antérieurs, etc.. Dans la continuité dutravail effectué l’an passé, on se penchera en particulier sur le cas exemplaire de l’Essai d’autocritique, danslequel Nietzsche relit son premier ouvrage pour en produire une presentation totalement renouvelée.

    Bibliographie :Texte :

    Die Geburt der Tragödie se trouve dans le premier tome de la kritische Studienausgabe, München-Berlin-New York, DTV-Walter de Gruyter, 1980.

    La naissance de la tragédie, trad. Philippe Lacoue-Labarthe, Paris, Gallimard, 1977 figure dans letome I* de l'édition des Oeuvres philosophiques complètes. Cette traduction a été reprise dans la collectionFolio.

  • 29Critique :Ouvrages d’ensemble :É. Blondel Nietzsche, le corps et la culture, Paris, PUF, 1986, rééd. L’Harmattan, 2006.W. Müller-Lauter Nietzsche. Physiologie de la volonté de puissance, Paris, Allia, 1998.— Nietzsche, seine Philosophie der Gegensätze und die Gegensätze seiner Philosophie, Berlin-New York,Walter de Gruyter, 1971.— Über Werden und Wille zur Macht. Nietzsche-Interpretationen I, Berlin-New York, Walter de Gruyter,1999— Über Freiheit und Chaos. Nietzsche-Interpretationen II, Berlin-New York, Walter de Gruyter, 1999R. Schacht Nietzsche, London, Routledge and Kegan Paul, 1985.G. Vattimo Introduzione a Nietzsche , Roma-Bari, Laterza, 3 ème éd., 1988.P. Wotling Nietzsche et le problème de la civilisation, Paris, PUF, 1995, rééd. 1999.— La pensée du sous-sol, Paris, Allia, 1999.— Le vocabulaire de Nietzsche, Paris, Ellipses, 2001

    Ouvrages consacrés spécifiquement à La naissance de la tragédie :von Reibnitz, Barbara Ein Kommentar zu Friedrich Nietzsche, »Die Geburt der Tragödie aus dem Geiste derMusik« (Kap. 1-12), Stuttgart-Weimar, Verlag J.B. Metzler, 1992.Silk, M.S.-Stern, J.P. Nietzsche on Tragedy, Cambridge, Cambridge University Press, 1981.Porter, James Ivory The Invention of Dionysus. An Essay on The Birth of Tragedy, Stanford, StanfordUniversity Press, 2000.Porter, James Ivory Nietzsche and the Philology of the Future, Stanford, Stanford University Press, 2000.Lenson, David The Birth of Tragedy, a Commentary, Boston, Twayne Publishers, 1987.Sallis, John Crossings : Nietzsche and the Space of Tragedy, Chicago, The University of Chicago Press,1991Nüesch, Elsa Nietzsche et l'antiquité. Essai sur un idéal de civilisation, Paris, PUF, 1925.Riehl, Alois Friedrich Nietzsche. Der Künstler und der Denker, Stuttgart, 1901.

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