Limites - Université du Québec à Montréal3 Particularisons encore cet énoncé en prenant b de...
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Limites
Dans l’ouvrage-type, le Cours d’Analyse de l’ÉcolePolytechnique (1841) de Jean-Marie Duhamel, on lit :
« On nomme limite d’une quantité variable, une quantité fixe,dont elle approche indéfiniment »Duhamel sait parfaitement que –10 n’est pas la limite de la
suite nan
1= , Ν∈n , dont cependant elle approche
indéfiniment !
Alors,
« Si n est ‘très grand’, alors à partir de ce n, les na seront
tellement proches de a que leur distance entre na et a seratrès petite »
D’où l’importance de voisinage.
Nous allons étudier un ensemble de nombres qui entourent unnombre déterminé a (voisinage) y compris a, ou qui entourentmais sont différents de a (voisinage épointé).
Dire que x est voisin de a, revient à dire que la distance entrex et a est petite.
La distance usuelle qu’on utilise en R c’est : axaxd −=),(
Définition. Le voisinage centré ou symétrique, de centre a, est
l’intervalle ouvert ] [εε +− aa , , où ε est un nombre positifquelconque.
Définition. Un intervalle ouvert contenant a s’appelle unvoisinage de a.
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Définition préliminaire de la convergence d’une suite
Si quel que soit le voisinage de a, il existe un nombre finid’élements de la suite qui sont à l’exterieur de ce voisinage,alors on dit que la suite est convergente.
En d’autres mots :
Ceci veut dire qu’à l’intérieur de n’importe quel voisinage il y aun nombre infini d’élements de la suite et à l’extérieur il n’y ena qu’un nombre fini.
La notation que nous allons utiliser est la suivante :
Si { } Ν∈nna est une suite que converge à a, nous allons écrire :
aalim nn
=∞→
Axiome d’Archimède : quels que soient les nombres a etb tels que a > 0, il existe un entier n0 tel que n0 a > b.
Cette axiome peut être éclairé géométriquement comme ceci :si a et b représentent les longueurs de deux segments nonréduits à un point, on parvient, en reportant assez de fois lesegment a, à dépasser le segment b.
Dans le cas particulier a = 1, l’axiome d’Archimède n’affirmerien d’autre que l’existence d’entiers naturels aussi grands quel’on veut, puisqu’ils s’énonce alors
Quel que soit le nombre b, il existe un entier n0 tel quen0 > b.
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Particularisons encore cet énoncé en prenant b de la forme ε1
où ε est la notation habituelle d’un nombre arbitrairementpetit, supposé ici positif. Il devient
Quel que soit 0>ε , il existe un entier n0 tel que n0 > ε1
.
Ou encore,
Quel que soit 0>ε , il existe un entier n0 tel que ε<0
1n
.
Comme de plus, l’inégalité n > n0 entraîne l’inégalité 0
11nn
< , le
dernier énoncé se complète en
Quel que soit 0>ε , il existe un entier n0 tel que pour
tout n > n0, ε<n1
.
Il est ainsi acquis, comme conséquence directe de l’axiome
d’Archimède, que les nombres de la suite n1
peuvent devenir
aussi petits que l’on veut, à condition de prendre nsuffisamment grand. En termes de limite, cela s’écrit
01
lim =∞→ nn .
Théoreme :
Soit 0 < r < 1, alors
€
limn→∞
rn = 0.
Démonstration :
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Soit une voisinage ] -ε, ε [ de zéro.Puisque r < 1 ⇒ 1/r > 1. Alors, 1/r doit être de la forme1/r = 1 + a, a∈R.En utilisant le Principe d’Archimède, avec le nombre a et 1/ε, ilexiste n0 tel que : n0* a > 1/ε. Mais,
€
1r
n0
= 1+ a( )n0 = 1+ a( ) 1+ a( )... 1+ a( )n0− fois
=1+ n0 ∗ a + ...> n0 ∗ a >1ε ;
C’est-à-dire,
€
1rn0
>1ε
⇒ rn0 < ε.
En mots, nous avons prouvé qu’il y a une infinité de rn dans levoisinage ] -ε, ε [, et que seulement il y a un nombre fini àl’extérieur.
Théoreme: Si { } Ν∈nna et { } Ν∈nnb sont tels que :
€
limn→∞
an = a;
:.0, Alorsbbblim nn
≠=∞→
a) ( ) bablimalimbalim n
nn
nnn
n+=+=+
∞→∞→∞→
b) ( ) bablimalimbalim n
nn
nnn
n−=−=−
∞→∞→∞→
c) ( ) bablimalimbalim n
nn
nnn
n∗=∗=∗
∞→∞→∞→
d) .0, ≠==
∞→
∞→
∞→b
ba
blim
alim
ba
limn
n
nn
n
n
n
e) Si .limlim., cbaaAlorsNntoutpourba nn
nn
nn =≤=∈≤∞→∞→
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Théoreme: Si
€
Limn→∞
an = a,
€
Limn→∞
bn = a et
€
Limn→∞
cn = c , tel que
nnn bca ≤≤ Alors,
€
a = limn→∞
an ≤ limn→∞cn ≤ limn→∞
bn = a; c’est-à-dire,
€
limn→∞
cn = a.
Définition. Supposons que f soit une fonction définie pour desvaleurs de x voisines de x0. Nous dirons que L est la limite de( )xf quand x tend vers x0, et nous écrivons
( ) LxfLimxx
=→ 0
Si pour tout 0>ε il existe un voisinage épointé
€
x0 −δ, x0 + δ] [de x0, tel que
( ) εε +<<− LxfL
pour tout x appartenant à
€
x0 −δ, x0 + δ] [, 0xx ≠ , et xappartenant à domaine de la fonction.
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Théorèmes
Si ( ) 1LxfLimax
=→
et ( ) 2LxgLimax
=→
Alors,
• ( ) ( )( ) ( ) ( ) 21 LLxgLimxfLimxgxfLimaxaxax
+=+=+→→→
• ( ) ( )( ) ( ) ( ) 21 LLxgLimxfLimxgxfLimaxaxax
−=−=−→→→
• ( ) ( )( ) ( ) ( ) 21 LLxgLimxfLimxgxfLimaxaxax
×=×=×→→→
• Si en plus, ( ) 02 ≠=→
LxgLimax
, alors ( )( )
( )( ) 2
1
LL
xgLim
xfLim
xgxf
Limax
ax
ax==
→
→
→
Théorème
Si ( ) 1LxfLimax
=→
et ( ) 1LxgLimax
=→
et ( ) ( ) ( )xgxhxf ≤≤ Alors,
( ) ( ) ( ) 11 limlimlim LxgxhxfLaxaxax
=≤≤=→→→
; c’est-à-dire, ( ) 1lim Lxhax
=→ .
Quand on écrit
€
limx→x0
f x( ) = + ∞ , il faut comprendre: à tout
nombre positif M, quelque grand qu’il puisse être, on peut fairecorrespondre un nombre δ > 0 tel que, pour tout x du domaine
de f(x), il existe un voisinage épointé
€
x0 −δ, x0 + δ] [ de x0,qui entraîne f(x) > M.
De façon analogue pour
€
limx→x0
f x( ) = − ∞ et pour x0 = ± ∞.
ThéorèmeSi
€
limx→a
f x( ) = + ∞ et
€
f x( ) ≤ g x( ), pour tout x ∈ R, alors
€
limx→a
g x( ) = + ∞. De façon analogue si
€
limx→a
g x( ) = − ∞, et
€
f x( ) ≤ g x( ), pour tout x ∈ R, alors,
€
limx→a
f x( ) = − ∞