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ACIDES GRAS ESSENTIELS

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Il existe deux familles d’Acides Gras Polyinsaturés (AGPI) : les n-6 (ω6) et les n-3 (ω3), selon que la première double liaison se situe sur le 6ème ou le 3ème atome de carbone à partir de l’extrémité méthyle de la chaîne carbonée.

Les deux précurseurs, l’acide linoléique (18 : 2 n-6) et l’acide alpha-linolénique (18 : 3 n-3) sont essentiels car ils ne sont pas synthétisés par les mammifères et doivent être apportés par l’alimentation.

De nombreuses cellules animales peuvent en revanche les convertir en AGPI à longue chaîne pour faire notamment :

L’acide arachidonique AA (20 : 4 n-6) (sauf chez le chat) L’acide eicosapentaénoïque EPA (20 : 5 n-3) L’acide docosahexaénoïque DHA (22 : 6 n-3)

Ces trois acides gras polyinsaturés ont une importance physiologique primordiale (65).

La dose quotidienne chez l’adulte n’est pas très bien cernée. Selon les recommandations NRC (National Research Council 2006) des quantités d’apport quotidien peuvent être proposées (49).

Quantité en mg EPA + DHA pour chats en bonne santé

Poids corporel (en kg) Chat adulte Chaton Chatte (gestation et lactation)

1 5 10 13

3 10 21 28

5 15 29 39

Quantité en mg EPA + DHA pour chiens en bonne santé

Poids corporel (en kg) Chien adulte Chiot Chienne (gestation et lactation)

1 30 36 60

3 68 82 137

5 100 120 201

10 169 202 337

20 284 340 567

30 385 461 769

50 564 677 1128

Introduction

(18 : 2 n-6)

18 correspond au nombre d’atomes de carbone

2 correspond au nombre de doubles liaisons

n-6 correspond à la position de la première double liaison

Intr

oduc

tion

Recommandations NRC 2006 d’apport quotidien en EPA + DHA chez le chien et le chat

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Métabolisme des AGPI

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GPI

Figure 1 - METABOLISME DES AGPI

LAAc linoléique 18:2 - ALA

Acα −linolénique 18:3ΔΔ6 désaturase

18:4GLA

Acγ−linolénique 18:3

Elongase

Déviation de la synthèse

DHGLAAc dihomoγ-linolénique 20:3 ETA

Acide eicosatétraénoïque 20:4ΔΔ5 désaturase

AAAc arachidonique 20:4

EPAAc eicosapentaénoïque 20:5

Elongase

22:4 22:5Ac docosapentaénoïque

Elongase24:4 24:5

ΔΔ6 désaturase

24:5 24:6

Rétroconversion

22:5 DHAAc docosahexaénoïque 22:6

Famille oméga 6 (n-6) Famille oméga 3 (n-3)

FélidésHépatosesDiabèteVieillissement…

LTB3PGE1

LTB4PGE2TxB2

LTB5PGE3TxB3

+-

-

Vert anti ou non -inflammatoireRouge proinflammatoire

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GPI Synthèse des Eicosanoïdes : cascade de l ’acide arachidonique

LES PROSTAGLANDINES DE LA SÉRIE 2 (36, 63)

Les prostaglandines sont des molécules néoformées. Elles ne sont pas stockées dans l’organisme. Leur formation est directement tributaire de la libération d’AA.

• PGE2, PGD2, PGI2 sont responsables d’une vasodilatation (générant rougeur et œdème), d’une sensibilisation des nocicepteurs à la bradykinine et l’histamine (responsables de la douleur) et de la fièvre (en coaction avec les cytokines IL-1 et IL-6). La vasodilatation amplifie les actions des autres médiateurs de l’inflammation (histamine et bradykinine) (61).

• PGE2 potentialise l’action du PAF (facteur d’agrégation plaquettaire) médiateur de l’inflammation aiguë.

LES THROMBOXANES DE LA SÉRIE 2 (36, 43)

•TxA2 : puissant inducteur d’agrégation plaquettaire et vasoconstricteur.

L’acide arachidonique (AA) est libéré des phospholipides membranaires par une phospholipase lors d’une altération de la membrane cellulaire (Fig. 2 : 1 et 2 rouge). L’AA libre est alors immédiatement oxygéné en dérivés bioactifs par les oxygénases cellulaires selon deux voies possibles : la voie de la lipoxygénase ou la voie de la cycloxygénase) (36).

Cette « cascade » aboutit à la formation d’eicosanoïdes (prostanoïdes et leucotriènes) pro-inflammatoires (fig 2).

LES LEUCOTRIÈNES DE LA SÉRIE 4 (36, 43)

• LTB4 est un leucotriène qui a une importance majeure dans la réaction inflammatoire chez le chien et le chat. Puissant agent chimiotactique, il entraîne le passage des leucocytes dans l’exsudat inflammatoire et il active les neutrophiles. Il augmente de plus la production de cytokines par les lymphocytes et les macrophages (IL-1).

• LTC4 et LTD4 : puissants bronchoconstricteurs, ils augmentent la perméabilité vasculaire et la sécrétion de mucus bronchique. Ils activent les éosinophiles.

1/ VOIE DE LA CYCLOXYGÉNASE

2/ VOIE DE LA LIPOXYGENASE

EPA exerce une action d’inhibition compétitive sur la delta 5 désaturase, d’où une déviation du métabolisme de l’acide dihomo-gamma-linolénique (DHGLA) vers la synthèse de PGE1 et LTB3 (A.I.) et diminution de la synthèse d’AA (Fig. 1) (18).

- EPA DHA et DHGLA entrent en compétition avec l’AA au niveau de la constitution des membranes cellulaires. Ils s’accumulent dans les phospholipides membranaires à la place de l’AA estérifié. Ceci contribue à diminuer, lors d’une altération de la membrane cellulaire, la quantité d’AA libérée par la phospholipase. Il y aura donc au final moins d’éicosanoïdes pro-inflammatoires synthétisés (Fig. 2 : 1 et 2 vert).

- EPA et DHGLA entrent en compétition avec l’AA lors de son oxygénation par la cycloxygénase et la lipoxygénase, en créant des « cascades compétitives » aboutissant à (Fig. 2 : 3 vert) :

- une diminution de la synthèse des éicosanoïdes pro-inflammatoires. - une augmentation des éicosanoïdes neutres, moins inflammatoires voire même anti-inflammatoires (LTB5, PGE3, TxB3, LTB3, PGE1) (24, 38, 63).

- DHA inhibe l’action du TxA2 et diminue l’affinité de celui-ci à son site récepteur. (Fig. 2) La forte diminution de l’activité « thromboxane » est en faveur d’une diminution du risque thrombotique (36).

3/ INTÉRÊTS DES AGPI ω3 AU NIVEAU DE LA CASCADE

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Synthèse des Eicosanoïdes : cascade de l ’acide arachidonique

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AA : Ac arachidoniqueLT : LeucotriènePG : ProstaglandineTx : Thromboxane

Produit souligné : composé très actifEicosanoïdes = Prostanoïdes + LeucotriènesVert anti ou non -inflammatoireRouge pro-inflammatoire

Figure 2 - SYNTHESE DES EICOSANOIDES « Cascade » de l’acide arachidonique

Membrane cellulaire

Compétition dans la composition des phospholipides

Phospholipide membranaire contenant de l’acide arachidonique estérifié

- EPADHA

DHGLA

Altération de la membrane

cellulaire

Phospholipase A2 cytosolique

PGE1Cortisone

VoieCycloxygénase

LTA4

LTB4 LTC4,LTD4, LTE4

AA

Libération AA

AA libre

-

1 2

Altération de la membrane cellulaire

Libération

EPADHGLA

DHA

EPA, DHA, DHGLA libres donc moins d'AA libre (moins d'Eicosanoïdes

inflammatoires synthétisés)

Cascades compétitives Synthèse d’eicosanoïdes

neutres, moins ou anti-inflammatoires

VoieCycloxygénase

VoieLipoxygénase

PGE1PGE3TxA3

LTB3LTB5

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PGG2

PGH2

PGD2,PGE2, PGF2

PGI2

TxA2 TxB2

DHA

-

Eicosanoïdes

Prostanoïdes Leucotriènes

VoieLipoxygénase

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Propriétés des AGPI

Les AGPI ont pour fonctions principales (42) :

1/ Sous forme de phospholipides, les oméga 3 et les oméga 6 sont des constituants universels des membranes biologiques et modulent, via la fluidité des membranes, l’activité des protéines qu’elles contiennent (enzymes, canaux ioniques, récepteurs, transporteurs…). Ils influencent donc le métabolisme cellulaire.

2/ Ils sont (comme tous les acides gras) des combustibles énergétiques et de ce point de vue, très bons substrats de la Δ β oxydation.

3/ Les oméga 3 sont aussi régulateurs d’un grand nombre de gènes par l’activation de facteurs de transcription comme les PPAR (Peroxisome Proliferator Activated Receptor). Les gènes concernés sont en particulier ceux du métabolisme lipidique et précisément ceux de la β oxydation dans le foie.

4/ Comme nous l’avons déjà vu, ils interfèrent de différentes façons dans la synthèse des eicosanoïdes (36) :

• EPA exerce une action d’inhibition compétitive sur la delta 5 désaturase, d’où une déviation du métabolisme de l’acide dihomo-gamma-linolénique (DHGLA) vers la synthèse de PGE1 et LT3 (A.I.) au lieu d’AA (Fig. 1) (18).

• EPA et DHA s’accumulent dans les phospholipides membranaires aux dépens de l’AA estérifié, ce qui contribue à diminuer la disponibilité d’AA libre (Fig. 2).

• EPA et DHGLA entrent en compétition avec l’AA lors de son oxygénation par la cycloxygénase et la lipoxygénase, d’où une diminution des éicosanoïdes pro-inflammatoires (Fig. 2 et 3) (24, 38, 63).

• DHA inhibe l’action du TxA2 et diminue l’affinité de celui-ci à son site récepteur. (Fig. 2) La forte diminution de l’activité « thromboxane » est en faveur d’une diminution du risque thrombotique (36).

Figure 3 - Synthèse des eicosanoïdes en fonction du substrat de départ (18)

Au final, l’apport d’oméga 3 diminue PGE2 PGI2 LTB4 TxA2

augmente PGE3 PGE1 LTB5 LTB3

l’inflammation

diminue

Lipoxygénase Cycloxygénase

LTB4 AA PGE2 TxA2 PGI2

LTB5 EPA PGE3 TxA3

LTB3 DHGLA PGE1 TxA1

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Intérêts d’une supplémentation de la ration en AGPI

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Le seul acide gras oméga 3 indispensable est l’acide alpha-linolénique (ALA) qui n’est pas synthétisable par l’homme ou l’animal.

Les autres acides gras oméga 3 peuvent être obtenus théoriquement par allongement de la chaine carbonée et désaturation de l’acide alpha-linolénique, sauf chez le chat qui ne possède pas l’enzyme nécessaire (delta 6 désaturase). Chez le chat EPA et DHA sont donc indispensables comme l’ALA.

Cependant l’efficacité de cette synthèse est faible chez le chien et un afflux d’omega 6 va, par compétition, compromettre la synthèse d’EPA et DHA à partir de leur précurseur. Ainsi chez l’animal comme chez l’homme, la plupart de l’EPA et du DHA provient de source exogène plutôt que d’une synthèse endogène à partir de l’ALA (62).

De plus l’activité de la delta 6 désaturase qui commande la conversion de l’acide linoléique en acide gamma-linolénique et de l’acide alpha linolénique en EPA régresse chez le chien âgé comme à l’occasion de toute affection hépatique, rénale, ou diabète.

Il en résulte des perturbations de la perméabilité des membranes biologiques, de la synthèse des leucotriènes et de l’élaboration des prostaglandines des séries 1, 2 et 3 (PGE1, PGE2 et PGE3) dont peuvent dériver une moindre immunité cellulaire, une hypertriglycéridémie, un excès d’agrégation plaquettaire, voire des retards de cicatrisation (65).

Voici une liste brièvement résumée des utilisations recommandées des AGPI :

1/ En néphrologie

L’apport d’oméga 3 diminue l’hypercholestérolémie et l’hypertriglycéridémie préjudiciables à la fonction rénale chez le chien (7,8, 33, 39).Leur rôle sur la pression artérielle générale n’est pas encore clairement défini. Par contre, il est acquis que les oméga 3 accroissent le taux de filtration glomérulaire et du débit sanguin rénal et réduisent l’hypertension glomérulaire contrairement aux oméga 6 (7,8, 50). Chez l’homme un suivi sur plus de 6 ans d’une supplémentation en oméga 3 montre une nette amélioration de l’évolution des néphropathies à IgA (2, 15, 16). On note aussi une amélioration de certaines complications chez des patients transplantés ou en dialyse (hypertension, mort subite…) (16).Chez le chien une supplémentation de la ration en oméga 3 a des effets bénéfiques sur l’insuffisance rénale (7, 8, 50) ) : diminution de la protéinurie, créatininémie et des lésions rénales, augmentation de la filtration glomérulaire.Chez le chat l’augmentation d’EPA dans la ration aurait un effet préventif sur l’IRC et la survie du chat (56).Il y a un consensus général sur l’utilisation d’EPA lors d’IRC chez le chat (5, 30).

Grâce à leur rôle dans la synthèse des éicosanoïdes, qui au final permet une diminution des éicosanoïdes pro-inflammatoires, les oméga 3 peuvent être utilisés en complément du traitement de pathologies inflammatoires chroniques. De plus, ils diminuent la production de cytokines par les leucocytes telles : l’interleukine IL1 β et le facteur de nécrose tissulaire TNFα (9,17). Outre une amélioration des symptômes, ils permettent une diminution des doses d’anti-inflammatoires utilisés.

ARTHROSE :• Une supplémentation en EPA et DHA améliore les paramètres biochimiques associés à l’arthrose canine et humaine. Ainsi,

les productions synoviales de PGE2, MMP2 et 9, IL1β, TNFα et COX2 diminuent (9, 12,17, 27, 35). • Plusieurs études ont démontré des résultats positifs des oméga 3 (EPA, DHA) sur l’arthrose du chien : - de la hanche : 13 chiens sur 22, après deux semaines de suivi (46). - du coude : après 7 à 10 jours de traitement (27). - de la hanche et du genou : l’étude récente (2016) en double aveugle randomisée versus placebo sur 74 chiens

pendant 84 jours montre une amélioration des symptômes et une diminution du rapport AA/EPA-DHA dans le sang (45).

2/ En complément du traitement des phénomènes inflammatoires

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De nombreuses études chez l’homme (notamment « L’étude de Lyon ») montrent qu’une supplémentation en oméga 3 augmente la survie de patients atteints d’arythmie, d’hypertension, d’infarctus, de maladie coronarienne (13,16).Les cytokines pro-inflammatoires TNFα et IL-1 sont les médiateurs primaires de la cachexie car elles diminuent l’appétit, augmentent le métabolisme énergétique et le catabolisme (des protéines musculaires) réduisant ainsi la régénération musculaire. Les acides gras omega 3 diminuent l’activité de TNFα, IL-1 et IL-6 (32,38).EPA à 25 mg/kg et DHA à 18 mg/kg diminuent significativement la production de prostaglandine E2 et IL-1entrainant une réduction de la cachexie et une amélioration de la prise de nourriture chez les chiens atteints de cardiomyopathie dilatée versus placebo. La survie de l’animal étant au final augmentée même chez des chiens atteints de maladie valvulaire dégénérative (19,20, 59).Un apport d’EPA et DHA aide à réduire l’arytmie ventriculaire du boxer lors de cardiopathie arythmogène du ventricule droit (19,20,60).

4/ En cardiologie

3/ En dermatologieLes AGPI présentent une bonne efficacité sur les états cutanés kératoséborrhéiques.Les oméga 6 participent à la maintenance de l’imperméabilité cutanée, car ils sont présents dans les céramides du stratum corneum, et à l’amélioration de la qualité du pelage ou d’une peau sèche sans inflammation. Attention un excès d’apport d’oméga 6 peut conduire à une réponse pro-inflammatoire et augmenter l’inflammation au niveau de la peau et des autres organes. (34) Chez le chien de nombreuses études ont prouvé leur intérêt dans l’arsenal thérapeutique de la dermatite atopique chronique (avec un consensus général pour une utilisation des oméga 3) (41, 47) :- effet anti-inflammatoire,- effet d’épargne de la cyclosporine, permettant de diminuer les doses chez des chiens atopiques (48),- restauration des propriétés de barrière de la peau,- effet anti-prurigineux plus ou moins important,- une étude récente randomisée, versus placebo en double aveugle sur 68 chiens montre une amélioration significative des symptômes et de l’état de la peau chez des chiens ayant une dermatite atopique (54).Plus le traitement interviendra tôt dans la gestion de la maladie, meilleure sera la réponse (1).« Finalement, l’utilisation des acides gras essentiels, par voie orale ou topique devrait être intégrée dans la prise en charge à long terme du patient atopique. Ce type de supplémentation demandant du temps pour produire un effet bénéfique (44) »

Intérêts d’une supplémentation de la ration en AGPI

Les AGPI ont une double action lipotrope (65) :• ils diminuent la lipolyse tissulaire par l’action des prostaglandines,• ils permettent la synthèse hépatique à partir d’acides gras saturés de phosphoaminolipides qui sont des formes de

transport assurant le drainage des graisses du foie.• ils ont, de plus, un rôle protecteur vis à vis de l’hypercholestérolémie et de l’athérosclérose.

5/ En complément du traitement de l’insuffisance hépatique chronique

Une supplémentation en EPA et DHA permet de diminuer les doses de carprofen chez des chiens atteints d’arthrose chronique (21).

Une étude récente chez l’homme a montré qu’il y avait la même amélioration de l’arthrose du genou avec des doses élevées 4,5 g d’EPA + DHA qu’avec des doses faibles 450 mg d’EPA +DHA. De nouvelles études chez l’homme et chez l’animal avec des doses plus faibles seraient intéressantes pour confirmer ces résultats, les doses recommandées n’étant pas toujours clairement définies (31).

ASTHME :Les oméga 3 améliorent les symptômes :• de l’asthme chez l’enfant (51)• de chevaux souffrant de maladie inflammatoire des petites voies respiratoires (11)• des chats asthmatiques en association avec de la lutéoline (40).

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7/ En neurologie

Chez l’homme les oméga 3 sont étudiés pour leur rôle préventif sur diverses altérations du SNC (Alzheimer, démences, dépression, agressivité…) (6, 25). Le DHA, appelé aussi acide cervonique (vu sa grande concentration cérébrale), serait particulièrement intéressant :

- par régulation de gènes impliqués dans le métabolisme cérébral,

- car certains de ses métabolites sont de puissants inhibiteurs de l’inflammation cérébrale induite par ischémie (25, 36, 42).

Chez l’animal, une carence en oméga 3 induit des déficiences visuelles (carence en DHA de la rétine) (14), une perturbation et un vieillissement prématuré de l’audition, une altération du goût et une réduction des capacités d’apprentissage chez le jeune animal (6, 64).

Au contraire un apport en DHA augmente les capacités psychomotrices, visuelles et d’apprentissage chez les chiots (28, 66).

Le DHA est essentiel chez le chien et le chat au développement du cerveau et de la rétine pendant les périodes prénatales et néonatales (64).

Comparés à des chiens normaux des chiens agressifs ont montré des concentrations sanguines inférieures en DHA (58). Des études supplémentaires restent à réaliser pour savoir si une supplémentation en DHA pourrait être utile pour diminuer les symptômes ou améliorer le traitement de ces chiens agressifs.

Il est donc recommandé, au vue des nombreuses études réalisées, d’apporter du DHA pendant la gestation, la lactation et après le sevrage pour un développement optimal du système nerveux chez les chiots et les chatons(34). Les dosages recommandés sont ceux du National Research Council 2006 (tableau 1).

8/ Pour le sport

Chez les chiens sportifs, les AGPI sont utiles car entrant dans la constitution des membranes biologiques, leur polyinsaturation augmente la perméabilité membranaire et donc l’intensité du métabolisme énergétique. Ils sont de plus un très bon combustible énergétique. Ils permettent une augmentation des aptitudes sportives (65).

9/ Pour les animaux âgés

Avec l’âge apparaissent de nombreux problèmes, en plus d’une diminution de l’activité de la delta 6 désaturase (65).L’intérêt d’une supplémentation en AGPI de la ration est une synthèse des indications précédentes (1 à 8).De plus, les oméga 3 ont un effet positif sur la réponse immunitaire des vieux et des jeunes chiens. Ils n’entraînent pas de diminution de la vitamine E disponible dans l’organisme (33, 36).

10/ Convalescence

Chez l’homme après une chirurgie tumorale abdominale majeure, les oméga 3 améliorent les fonctions hépatique et pancréatique permettant ainsi une récupération plus rapide des patients (29).Des chiens traités par chimiothérapie pour lymphome ont vu leur temps de survie et l’espace entre deux récidives augmentés grâce aux oméga 3 (52).

11/ Durée d’utilisation

La durée d’utilisation recommandée des omega 3 pour une action anti-inflammatoire est de 4 à 6 semaines pour avoir un début d’efficacité et de 8 à 12 semaines pour un effet maximal (34).

6/ En complément du traitement du diabète

• double action lipotrope (voir paragraphe précédent) diminuant la surcharge graisseuse du foie chez le diabétique (65).• augmentation de la sensibilité à l’insuline : le degré de saturation des acides gras membranaires influence le

comportement des récepteurs à l’insuline (l’insaturation augmente l’action de l’insuline alors que la saturation la diminue.) (57).

• une supplémentation en EPA et DHA améliore la sensibilité à l’insuline mais reste sans effet sur la masse ou la composition corporelle chez des chiens obèses résistants à l’insuline (39)

• diminution du risque thrombotique (36).

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La fragilité des AGPI est directement liée à la présence et au nombre de doubles liaisons qui sont altérées par oxydation dès lors qu’on combine la présence d’oxygène à celles d’agents susceptibles de déclencher cette réaction radicalaire (23). Ces agents dits d’initiation sont :

• les rayonnements ionisants

• la lumière

• les métaux de transition (Fe, Cu...)

L’acide gamma linolénique, avec ses trois doubles liaisons est 40 fois plus oxydable que l’acide oléïque qui n’a qu’une double liaison. Le DHA, avec ses 6 doubles liaisons est 250 fois plus oxydable que l’acide oléïque.

Les contenants des AGPI doivent donc être à la fois imperméables à l’air et opaques à la lumière pour prévenir les réactions d’oxydation lors de stockage prolongé à température ambiante (10,23).

Le conditionnement en capsules molles (étanches à l’air) et en flacon opaque respecte ces deux impératifs.

Toutes les présentations de ces huiles en flacon, transparent de surcroit, ne permettaient pas une bonne conservation et ont été généralement abandonnées.

Il est impératif que les huiles de poissons soient contrôlées au niveau des métaux lourds (mercure, plomb…), des polluants (PCB, dioxines…). Il est préférable de prendre comme source d’huile de poissons, des petits poissons, non prédateurs, comme les sardines, les anchois et les maquereaux issus de pêches raisonnées qui contribuent à sauvegarder les ressources marines (34).

Conservation et qualité des hui les

Synthèse

L’intérêt du rapport ω6/ω3 est essentiel dans l’organisme car il résulte d’une compétition au niveau de leur action et au niveau de leur voie métabolique commune.

Chez l’homme, le rapport ω6/ω3 recommandé est entre 4 et 5. De nombreuses études chez l’homme et chez l’animal font état d’un excès d’apport alimentaire en w6 (actuellement, ce rapport est de 4 au Japon, 10 à 12 en France, et proche de 15 aux USA.)

L’excès d’acides gras ω6 bloque la voie métabolique des ω3 (en plus de la conversion déjà faible d’acide alpha linolénique en EPA et DHA) (39).

L’intérêt du rapport ω6/ω3 dans la supplémentation n’est plus d’actualité car il ne tient pas compte des apports en ω6 et ω3 de l’alimentation. Il apparait donc évident que la consommation directe d’acides gras ω3 à très longue chaine (EPA, DHA) doit être largement favorisée et qu’il n’est pas souhaitable ni prudent de s’en passer (42). C’est la dose totale d’oméga 3 qui détermine la concentration plasmatique en oméga 3 indépendamment du ratio oméga 6 / oméga 3 (26).

De nombreuses études, tant chez l’homme que chez l’animal, sont en cours, et il est clair que les bienfaits de AGPI (EPA et DHA en particulier) ne sont actuellement pas tous connus et compris (prévention de certains cancers, rôle dans certaines maladies auto-immunes, agressivité…) mais ils seront de plus en plus scientifiquement prouvés. Actuellement les allégations santé en alimentation humaine et animale sont nombreuses et devraient encore augmenter avec les études en cours.

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B ibl iographie

Page 12: ACIDES GRAS ESSENTIELS€¦ · De nombreuses cellules animales peuvent en revanche les convertir en AGPI à longue cha îne pour faire notamment : L’acide arachidonique AA (20 :

UTILISATION Aliment complémentaire pour chiens et chats lors de besoins accrus en acides gras essentiels des séries omega 3 et 6, de vitamines A et E. Les acides gras essentiels soutiennent la fonction cutanée. Pour obtenir un pelage brillant et soyeux, une peau saine et souple (mues, concours…).

MODE D’EMPLOI 1 capsule pour 10 kg de poids et par jour, à faire avaler directement ou ouverte dans la nourriture.

COMPOSITION POUR UNE CAPSULE Huile de bourrache Ac linoléique : 142 mg - Ac gamma-linolénique : 80 mg - Huile de poissons EPA: 50,5 mg - DHA : 33,7 mg - Gélatine, glycérol - Additifs : Vit A palmitate : 400 UI, Vit E : 15 UI

Agepi ω3ω6

Agepi ω3UTILISATION Aliment complémentaire pour chiens et chats. EPA et DHA soutiennent la fonction cutanée et participent au bon fonctionnement du rein, du foie, du cœur, des articulations…

MODE D’EMPLOI En règle générale, une capsule jusqu’à 20 kg de poids et par jour. Cette dose peut être augmentée en fonction de l’alimentation et de l’effet recherché (une pour 4 kg pour le cœur). Pour les petits animaux, il est possible d’adapter la dose en espaçant les prises. Donner un mois minimum ou en permanence.

COMPOSITION POUR UNE CAPSULE Huile de poissons EPA : 110 mg - DHA : 68 mg - Gélatine, glycérol - Additif Vitamine E : 6,8 UI

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MP LABOAromagrasse

45 Bd Marcel PagnolF-06130 GRASSE

Tel + 33 (0)4 93 09 85 79Fax + 33 (0)4 93 36 27 14

site : www.mplabo.eue-mail : [email protected]

60 capsules 3401144846443

180 capsules 3401151738861

40 capsules 3401144470860

90 capsules 3401144470631