Guide de La Recuperation d Eau de Pluie

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récupération d’eau de pluie Le guide de la Éditions

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Auteurs : M. Eckert

© Fine Media, 2012

ISBN : 978-2-36212-058-9

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Table des matières

La récupération d’eau de pluie en un coup d’œil 7Les objectifs 8La qualité de l’eau de pluie 9L’installation 9L’achat 10

I. Le fonctionnement et les usages 11Le système de récupération 11Le récupérateur d’eau de pluie pour le jardin 13La récupération d’eau de pluie pour la maison 15

A Pour aller plus loin 18Astuces 18Questions/réponses de pro 19

II. La cuve, un élément essentiel 24Le volume 25Les matériaux 27L’installation 30

A Pour aller plus loin 36Astuces 36Questions/réponses de pro 37

III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration 41Le toit 42Les gouttières 43La pompe de récupération d’eau 44La filtration 45

A Pour aller plus loin 51Astuces 51Questions/réponses de pro 52

IV. L’achat 55La réglementation 55Où acheter ? 58Les coûts 58

A Pour aller plus loin 61Astuces 61Questions/réponses de pro 63

Lexique 66

Index des questions et des astuces 68

Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage 69

Trouver un pro près de chez vous 73

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La récupération d’eau de pluie en un coup d’œil

Quelle qu’en soit votre utilisation, la récupération d’eau de pluie n’est pas uniquement un geste citoyen pour l’environnement.

Elle vous permet de faire des écono-mies substantielles au niveau de :

π votre consommation d’eau ;

π votre consommation d’énergie ;

π votre utilisation de produits détergents.

En outre, le prix de l’eau augmente, puisque l’on compte environ une hausse de 10 % chaque année.

Mais avec un toit de 100 m², vous pouvez récupérer entre 3 000 L et 60 000 L d’eau de pluie par an, selon le taux de pluviométrie de votre région.

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La récupération d’eau de pluie en un coup d’œil

Consommation en eau

Les objectifsQue ce soit à l’intérieur ou à l’exté-rieur de votre habitation, l’eau de pluie ainsi récupérée peut avoir bien des utilités.

Le plus souvent employée pour arro-ser un jardin, laver une terrasse ou une voiture, l’eau de pluie peut éga-lement servir à remplir votre piscine. Cependant, cela ne convient que sur une piscine équipée d’un système de filtration et pour un appoint, pas un remplissage complet.

À l’intérieur d’une maison, elle peut être utilisée pour les chasses d’eau et le lavage des sols. En principe, elle convient aussi pour un lave-linge, mais dans ce cas, l’eau doit être traitée.

En revanche, en France, l’eau de pluie ne doit pas servir pour la douche ni le lave-vaisselle, et encore moins d’eau potable.

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La récupération d’eau de pluie en un coup d’œil

La qualité de l’eau de pluieL’eau de pluie est par nature beaucoup plus douce que l’eau de source.

Cela préserve vos équipements ména-gers du tartre et favorise les économies d’énergie : canalisations, toilettes et lave-linge.

Vous évitez ainsi l’achat et l’installation d’un adoucisseur d’eau ou bien d’un appareil anti-tartre.

De plus, vous économisez sur votre consommation de produits détergents et

de savons : l’eau douce favorise leur efficacité, contrairement à l’eau calcaire.

Cela représente un gain d’environ 250 € par an pour une famille de quatre personnes.

L’installationLe dimensionnement de la cuve du récupérateur d’eau est essentiel. Il doit correspondre à vos objectifs et votre situation géographique. Les prix vont d’un à dix selon les systèmes, alors ne vous trompez pas !

La cuve, le système de filtration, le toit et les gouttières sont aussi des élé-ments importants de l’installation d’un système de récupération d’eau.

La cuve, en béton ou en plastique polyéthylène, peut être enterrée, ce qui est la solution idéale, mais aussi l’option la plus coûteuse, ou hors-sol (en surface). Quant à son volume, toutes les possibilités sont envisageables : de 500 L, pour un arrosage d’appoint, à 15 000 L, pour une véritable utilisation de l’eau de pluie.

Enfin, le système de filtration doit lui aussi être adapté à votre usage (arro-sage, eau sanitaire, etc.).

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La récupération d’eau de pluie en un coup d’œil

L’achatSi vous souhaitez instal-ler un système léger et simple de récupération d’eau de pluie (moins de 2 000 L), et si vous êtes bon bricoleur, vous pourrez sans doute vous débrouiller seul.

Mais au-delà de ce volume, il est préférable de faire appel à un pro-

fessionnel, car l’utilisation de l’eau sera conséquente : le système doit donc être installé parfaitement.

Cela ne coûte d’ailleurs pas nécessairement plus cher, car un spécialiste peut vous faire bénéficier du crédit d’impôt de 15 %.

Par ailleurs, selon le type de système de récupération d’eau de pluie et la complexité de l’installation, les prix varient énormément : de quelques cen-taines d’euros à plusieurs milliers.

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I. Le fonctionnement et les usages

Le Code civil indique que « tout propriétaire a le droit d’user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds » (art. 641). Néanmoins, leur utilisation doit être exclusivement prévue pour un usage non alimentaire.

Le système de récupérationUn récupérateur d’eau de pluie utilise les gouttières pour détourner l’eau de pluie de la toiture et la stocker dans une cuve, elle est ensuite réutilisée soit dans le jardin soit à l’intérieur de l’habitation. Au-delà de vous garantir d’importantes économies d’eau et d’énergie, mettre en place un système de récupération des eaux pluviales est avant tout un geste pour votre planète et vos concitoyens.

En réemployant l’eau de pluie, non seulement vous évitez de gaspiller l’eau potable, mais en plus, vous ne participez plus à la saturation du réseau de la ville et ne contaminez plus cette eau avec vos produits détergents. Vous êtes alors gagnant à tous les niveaux. Cependant il ne faut pas oublier que ce système coûteux ne sera rentable qu’à long terme. Il faut donc savoir être patient.

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I. Le fonctionnement et les usages

StockageLe schéma ci-dessous permet de visualiser la manière dont l’eau de pluie est récupérée, stockée, puis réemployée pour un usage domestique.

1

2

3

4

5

6

7Evacuation

Tropplein

Ainsi, l’eau de pluie tombe sur le toit (étape 1), puis elle glisse vers les gout-tières (étape 2) et tombe dans les descentes de gouttières le long du mur de la maison, avec une première possibilité de filtration anti-feuilles appelée cra-paudine (étape 3).

Ensuite, l’eau est acheminée vers la cuve d’eau de pluie via un tuyau qui relie les gouttières à la cuve (étape 4). Avant de tomber dans la cuve, l’eau de pluie est filtrée afin d’évacuer les impuretés (étape 5).

Pour finir, l’eau est stockée dans la cuve (étape 6) en attendant d’être redistri-buée (étape 7).

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I. Le fonctionnement et les usages

DistributionUne fois stockée, la distribution de l’eau de pluie peut s’effectuer soit par des robinets dans le cas d’une cuve hors-sol, soit par un système de pompage dans le cas d’une cuve enterrée. L’eau est alors distribuée dans la maison grâce à un réseau indépendant de celui de la ville.

InstallationAu niveau de l’installation, quelques précautions sont tout de même à prendre. Par exemple, il est obligatoire d’installer un clapet anti-retour au niveau du trop-plein.

De plus, en cas de sécheresse, l’apport additionnel d’eau doit se faire par un système de disconnexion par surverse totale. Cela signifie que la cuve est alors ali-mentée avec le réseau d’eau de ville par le dessus, et une électrovanne (détecteur de niveau situé dans la citerne) s’occupe du reste.

En outre, le bypass (système de détournement partiel ou total de l’eau) est interdit.

Le récupérateur d’eau de pluie pour le jardinÉconomique et écologique, l’utilisation de l’eau de pluie pour le jardin est une solution que les Français choisissent de plus en plus, car elle présente de nom-breux avantages.

Un investissement raisonnableUn usage uniquement extérieur est plus simple à mettre en œuvre, puisqu’il demande un investisse-ment plus faible qu’un système de récupération pour la maison.

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I. Le fonctionnement et les usages

La récupération de l’eau de pluie s’effectue grâce au raccordement des gouttières à la cuve. L’eau est ensuite stockée dans un récupérateur ou une cuve hors-sol. Néanmoins, un système enterré est égale-ment possible, et il offre une plus grande contenance ainsi que davantage de discrétion. En outre, la taille du récupérateur d’eau dépend de la surface de votre jardin.

Bien sûr, un système de filtration est indispensable pour se débarrasser des impuretés, mais ce dernier est simple d’utilisation et de fonctionnement. En revanche, il permet surtout de filtrer les impuretés les plus grosses.

Enfin, la distribution se fait grâce à des robinets ou une pompe.

Pompe pourtuyau d’arrosage

Parcours eau de pluie

Eau de récupération�ltrée dans la cuve

Cuveenterrée

Tropplein

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I. Le fonctionnement et les usages

économiesL’eau utilisée en extérieur représente une grosse partie de la facture d’eau potable des foyers. L’arrosage du jardin demande, par exemple, 17 L d’eau au mètre carré, et le lavage de la voiture, 190 L pour un seul passage.

Quant à l’usage intérieur, une chasse d’eau utilise 10 L d’eau, ce qui représente 20 % à

30 % de la consommation annuelle d’eau potable.

CoûtSelon l’utilisation et le système de récupération d’eau de pluie, les prix varient énormément. Mais à titre indicatif, une cuve en plastique, d’un volume infé-rieur à 1 000 L, coûte environ 300 €.

Par contre, pour une cuve en plastique enterrée de 2 m3 à 3 m3, pose com-prise, il faut prévoir entre 3 000 € et 8 000 €.

Enfin, une cuve en béton enterrée coûte entre 2 000 € et 5 000 € pour 5 m3 à 10 m3 (selon la difficulté de l’installation).

La récupération d’eau de pluie pour la maisonLa récupération d’eau de pluie pour la maison est autorisée pour certains usages sanitaires, mais inter-dite pour la consommation.

Ainsi, à l’intérieur de votre habitation, vous pouvez utiliser les eaux pluviales pour :

π les chasses d’eau et le lavage des sols ;

π le lave-linge, à condition que l’eau soit traitée.

Par contre, la douche et le lave-vaisselle en sont exclus en France. Et bien sûr, l’eau de pluie ne doit pas être consommée.

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I. Le fonctionnement et les usages

Un équipement performantL’utilisation de l’eau de pluie pour l’in-térieur de votre maison nécessite un équipement plus important que pour une simple utilisation pour le jardin, notamment du fait du système de filtration.

En effet, le système demande un raccor-dement des gouttières à la cuve. Cette dernière, le plus souvent enterrée, doit être de grande contenance : 6 000 L à 10 000 L. De plus, le système de filtration doit être complet : anti-particules, anti-bac-téries, anti-odeurs…

En outre, le système nécessite une pompe, et la distribution doit être indépendante du réseau d’eau de la ville.

Système de récupération des eaux pluviales

Cuveenterrée

Tropplein

Parcours eau de pluie

Eau de récupération�ltrée dans la cuve

Pompe

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I. Le fonctionnement et les usages

UtilisationAvec un tel système, vous pouvez utiliser l’eau de pluie à la fois à l’intérieur et à l’extérieur, ou simplement à l’intérieur.

Il s’adapte à vos besoins.

Les robinets de distribution d’eau de pluie doivent néanmoins être munis d’une plaque de signalisation avec la mention « Eau non potable » ainsi que d’un pictogramme.

CoûtSelon l’utilisation et le type de système de récupération d’eau de pluie, les prix varient énormément.

Si vous souhaitez utiliser l’eau de pluie pour votre maison, la cuve doit être conséquente, de 8 m3 à 10 m3 au minimum, ce qui nécessite une cuve enter-rée (béton ou polyéthylène).

À titre indicatif, il faut compter entre 5 000 € et 10 000 € selon le volume et la complexité de l’installation.

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I. Le fonctionnement et les usages

A Pour aller plus loin

Astuces

Récupérer les eaux pluviales : un principe fondamental � par Général de récupération des eaux pluviales

La récupération des eaux pluviales était une pratique ancestrale pour laquelle nos aïeux ont rivalisé d’ingéniosité quant à sa mise en place, afin d’éviter la cor-vée d’aller au puits pour les besoins en eau quotidiens.

Cette pratique est tombée en désuétude au nom du confort et de la facilité qu’apporte le réseau d’eau urbain au service de notre quotidien. Il n’y a guère plus que les jardiniers qui ont conservé cette utilisation de l’eau de pluie pour l’arrosage et le bien-être de leurs plantations.

Mais la prise de conscience générale sur l’état de notre planète et les États géné-raux du Grenelle de l’Environnement ont mis en avant les risques de pénurie d’eau douce et l’obligation de préserver notre ressource d’eau potable.

En effet, est-il encore acceptable, aujourd’hui, d’utiliser de l’eau potable pour nos besoins domestiques ?

Actuellement, dans certaines parties du monde, des êtres humains meurent par manque d’eau. C’est chez nous que cette eau si gaspillée aujourd’hui viendra à manquer demain.

Des mesures s’imposent, il est temps d’agir. C’est pourquoi le système de récu-pération des eaux pluviales doit reposer à la fois sur une approche économique, mais aussi philosophique.

En effet, durant les dix dernières années, le prix de l’eau a augmenté d’environ 93 %, et il continue d’augmenter chaque année de 10 %.

Avec une installation bien adaptée à vos besoins, vous êtes en droit d’espérer une réduction de votre consommation d’eau de l’ordre de 60 % dans le respect de la réglementation. C’est donc une solution écologique pour vos économies.

Mais au-delà de faire des économies, il est essentiel que les populations prennent conscience qu’il est temps de préserver cette ressource qui ne tardera pas à man-quer : sans eau, pas de vie…

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I. Le fonctionnement et les usages

Rétention ou récupération des eaux de pluie ? Et pourquoi pas les deux ! � par Agoa Environnement

Il est devenu très fréquent d’imposer aux personnes souhaitant faire construire une maison une cuve de rétention d’eau de pluie. Cela est très louable et permet de désengorger le réseau pluvial.

Néanmoins, il est quand même dommage de ne faire que retenir cette eau… sans l’utiliser !

Heureusement, des solutions existent et permettent de faire les deux : conserver un volume donné pour la rétention et utiliser le reste de l’eau pour un usage externe ou interne.

Questions/réponses de pro

Assainissement et traitement des eaux pluviales

L’assainissement recouvre-t-il le traitement des eaux pluviales ? � Question de Henri126

Δ Réponse de Lrk

Les eaux de pluie ne sont pas prises en charge par le système d’assainisse-ment des eaux usées.

Leur volume apporterait en effet une surcharge excessive, elles doivent donc être traitées à part.

Δ Réponse d’Agoa Environnement

Les réseaux doivent effectivement être séparés, que ce soit pour de l’assai-nissement collectif ou autonome.

Δ Réponse de Beiser

L’utilisation des eaux de pluie entraîne un déversement d’eau dans le réseau d’assainissement, la mairie doit donc être prévenue.

Le Code général des Collectivités territoriales prévoit que toute personne tenue de se raccorder au réseau d’assainissement et qui s’alimente en eau, totalement ou partiellement, via une source qui ne relève pas d’un service public, doit en faire la déclaration à la mairie.

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I. Le fonctionnement et les usages

En effet, le rejet de ces eaux entraîne le paiement de la redevance d’assainis-sement. Actuellement, pour chaque mètre cube d’eau consommé et rejeté dans le réseau d’assainissement, le consommateur paie ce service dans sa facture d’eau.

Pour l’eau de pluie, qui par définition n’est pas consommée au robinet, mais est rejetée dans le réseau, le propriétaire doit également s’acquitter de cette taxe.

Cette redevance est calculée soit par mesure directe au moyen de dispositifs de comptage posés et entretenus aux frais de l’usager, soit sur la base de critères permettant d’évaluer le volume d’eau rejeté : surface de l’habitation et du terrain, le nombre d’habitants, la durée du séjour.

Récupération de l’eau de pluie sur un balcon

Je cherche un système de récupération d’eau de pluie à coupler à un goutte à goutte pour arroser les plantes de mon balcon.

Est-ce qu’un tel système existe ? � Question de Sandrine69

Δ Réponse de Lrk

Il existe des récupérateurs en zinc, spécialement conçus pour les balcons.

Ce sont de mini-réservoirs de stockage, qui peuvent contenir jusqu’à 40 L. De plus, ils sont munis d’un arrosoir accroché à la cuve.

C’est un moyen simple et efficace.

Δ Réponse d’Ozelo

Effectivement, ce type de systèmes existe, mais je vous conseille tout de même de faire très attention au trop-plein, car les cuves sont très petites.

Si les averses dans votre région sont fréquentes, la cuve risque vite d’être saturée.

Filtrer l’eau de pluie

Je voudrais savoir s’il est possible de récupérer et de filtrer l’eau de pluie pour l’utiliser ensuite pour la douche.

� Question d’Amaury2

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I. Le fonctionnement et les usages

Δ Réponse de Jeremygoldyn

Tout dépend des filtres dont vous disposez.

En théorie, les filtres retiennent les impuretés majeures comme les débris, etc., mais régulent également les charges ioniques avec des résines.

Ce sont des systèmes qui permettent de retenir, par exemple, le calcium (pour éviter une eau trop dure), mais cela a aussi pour effet de rendre l’eau plus salée.

En résumé, il faut bien se renseigner sur la technologie du filtre que vous utilisez.

Néanmoins, votre question est délicate, car on peut autant y répondre par l’affirmative que par la négative.

En effet, si les NOX participent à l’augmentation de l’acidité de l’eau sur laquelle les filtres n’ont souvent pas de pouvoir, sauf s’ils permettent de régler le pH, alors vous ne pouvez pas utiliser cette eau pour la douche.

Par contre, si les COX sont insolubles dans l’eau, il n’y aura aucune réac-tion, et donc aucun danger à utiliser cette eau pour la douche.

Rappelons que les pics de pollutions signifient des concentrations en NOX et COX importantes dans l’air.

Δ Réponse d’Invité

Pour information, il est aujourd’hui interdit d’utiliser l’eau de pluie pour se laver ou laver la vaisselle.

Les seuls usages autorisés sont définis dans l’arrêté du 21 août 2008 : lavage des sols, jardinage, lavage de la voiture, WC et lave-linge.

Ceux qui proposent plus sont loin d’être des professionnels !

Δ Réponse de Dsebastien

Attention, si la filtration est appropriée, vous n’avez pas besoin de prendre en considération les pics de pollution (filtration 5 microns).

Δ Réponse d’Agoa Environnement

Le meilleur moyen pour utiliser les eaux pluviales pour votre douche est de rajouter un filtre UV-C.

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I. Le fonctionnement et les usages

Récupérer l’eau de pluie pour la maison

Nous avons un projet d’autonomie totale en énergie : éolien, solaire, phytoépu-ration pour les eaux grises, toilettes sèches et récupération d’eau de pluie après traitement, en usage domestique courant.

On nous a récemment dit que ce n’était pas légal, même si par la suite, on ne rejetait pas cette eau dans le circuit des égouts. Qu’en est-il ?

� Question de Lilichoune

Δ Réponse d’Agoa Environnement

La récupération d’eau de pluie est tout à fait légale, elle fait même l’objet d’un crédit d’impôt sur le matériel (hors pompe).

Cependant, elle est très encadrée, et l’installation doit être complète et réa-lisée par un professionnel pour pouvoir bénéficier de ces avantages fiscaux.

Au niveau des usages possibles, sachez que vous pouvez l’utiliser en exté-rieur, quel qu’en soit le besoin, et à l’intérieur de la maison pour les WC, le lave-linge et le lavage des sols.

La réglementation française ne permet pas, pour l’instant, un usage corporel ou alimentaire.

Δ Réponse d’Ozelo

Il faut être patient, car, en effet, l’usage domestique de l’eau de pluie est limité pour le moment en France, mais un travail juridico-technique lourd est en place.

Vous pouvez vous tenir informé sur le site du Syndicat National des Acteurs de la Récupération d’eau de pluie.

Δ Réponse de Beiser

Attention, il existe une différence entre récupérer l’eau de pluie et utiliser cette eau dans un but alimentaire.

En effet, il est tout à fait légal de récupérer l’eau de pluie, nous sommes d’ailleurs encouragés à le faire, la preuve en est le crédit d’impôt de 15 % sur le matériel.

Cependant, contrairement à la Belgique, il est interdit de récupérer l’eau de pluie pour une consommation alimentaire en France. Vous pouvez arroser le jardin, nettoyer la voiture, l’utiliser pour les toilettes, etc.

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I. Le fonctionnement et les usages

Δ Réponse de Pbjardin

Pour information, 60 millions de consommateurs, dans son numéro de juil-let 2011, teste des douchettes à économie d’eau et préconise la pose d’un matériel d’économie d’eau sur les robinets et les WC.

L’étude montre qu’une famille de quatre personnes peut réduire de 30 % sa facture d’eau, soit 50 m3/an, tout en gardant le même confort.

Il est indiqué que ces matériels d’économie d’eau permettent au final une économie comprise entre 217 € et 267 €/an, ce qui représente 45 % de la facture d’eau (30 % d’économie pour l’eau et 15 % sur l’énergie).

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II. La cuve, un élément essentiel

Avec le toit et les gouttières, la cuve est l’un des éléments principaux de la récupération d’eau de pluie. En effet, c’est elle qui permet de stocker l’eau tout au long de l’année.

Le choix de la cuve est donc essentiel : volume, matériau, type d’installation (hors-sol ou enterrée ? Intérieure ou extérieure ?), tout doit être passé en revue pour optimiser votre système de récupération et faire de véritables économies.

En ce qui concerne les matériaux, vous avez le choix entre une cuve en béton ou en polyéthylène. Quoi qu’il en soit, la paroi intérieure de la cuve doit être inerte vis-à-vis de l’eau de pluie.

25

II. La cuve, un élément essentiel

Trois questions vous aideront alors à choisir le modèle le plus adapté à vos besoins :

π Pour quel(s) usage(s) : jardin et piscine ou jardin et maison ?

π Pour quelle fréquence d’utilisation : à l’année ou ponctuellement ?

π Quel budget ?

Le volumeLe choix du volume de la cuve est toujours complexe, car il dépend de nombreux critères liés, notamment :

π à votre utilisation ;

π à votre situation géographique.

Néanmoins, il existe quelques méthodes simples pour estimer le volume nécessaire.

Mais le plus sage est probablement de demander l’avis d’un profession-nel, qui, non seulement, connaît les particularités climatiques de votre région, mais qui, en plus, effectuera la pose du système.

CritèresL’estimation du volume d’une cuve est avant tout logique. Il faut prendre en compte :

π la pluviométrie moyenne annuelle de votre région (en mm/m²) ;

π la surface de votre toit (en m²),

π vos besoins.

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II. La cuve, un élément essentiel

Ainsi, plus les précipitations sont rares, plus la taille de la cuve doit être importante. En effet, dans les régions sèches, la cuve doit comporter une réserve d’eau de pluie de grande capacité, cela afin de vous alimenter en eau de pluie les jours où il ne pleut pas.

Inversement, dans les régions humides, la cuve peut être plus petite, puisqu’elle est remplie plus fréquemment.

EstimationsLe tableau qui suit présente le volume d’eau nécessaire en fonction de l’usage souhaité.

Usage Besoins annuels

Arrosage peu important : moins de 50 m² 150 L à 500 L

Arrosage important : plus de 50 m² 500 L à 1 500 L

Arrosage important + lavage d’une voiture 1 500 L à 3 000 L

Arrosage important + lavage d’une voiture + utilisation pour la maison

3 000 L à 6 000 L

Arrosage important + lavage d’une voiture + utilisation pour la maison + appoint d’eau pour la piscine

6 000 L à 9 000 L

SpécialistesComme il est parfois difficile de viser juste, l’idéal est probablement de demander à un spécialiste de votre région qui vous orientera vers les solutions les plus adaptées.

Dans tous les cas, mieux vaut choisir une cuve un peu trop grande plutôt que l’inverse !

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II. La cuve, un élément essentiel

Les matériauxLe béton/pierre calcaire et le polyéthylène sont les deux principaux matériaux utilisés dans la construction des cuves de récupérateurs d’eau de pluie.

En bétonContrairement au polyéthy-lène, le béton est composé de ciment alcalin qui adou-cit l’eau de pluie en neutralisant son acidité naturelle.

Pour cela, l’eau doit cependant stagner dans la cuve pendant environ quinze jours.

L’eau de pluie est alors moins corrosive pour la cuve et les canalisations. Elle subit une déminéralisation, qui permet de diminuer les problèmes de tartre.

Enterrée ou hors-sol, la cuve en béton peut être soit livrée complète, soit moulée sur place. La seconde option est surtout utilisée pour les grands volumes.

En revanche, l’installation d’une cuve en béton nécessite l’intervention d’un professionnel, le matériau étant très lourd.

C’est donc aussi le système le plus coûteux à mettre en place.

Par ailleurs, la cuve en béton présente l’avantage d’être très résistante dans le temps, sa durée de vie étant de plusieurs dizaines d’années.

En outre, un enduit imperméabilisant doit être appliqué à l’intérieur de la cuve de manière à éviter les fuites. Il doit être refait tous les cinq ans.

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II. La cuve, un élément essentiel

Cependant, de micro-fissures peuvent apparaître avec les années et causer des problèmes d’étan-chéité. C’est pourquoi un entretien régulier et soigné est nécessaire. De plus, le béton est un matériau rugueux qui retient les saletés.

En revanche, contrairement au polyéthylène, la cuve en béton n’a pas besoin d’être vidée en hiver. Si elle est enterrée, elle présente peu de risques de gel.

Selon l’utilisation et le type de système de récupé-ration d’eau de pluie, les prix varient énormément. Pour un usage uniquement dans le jardin, comptez

entre 2 000 € et 4 000 € pour une cuve enterrée de 5 000 L.

Mais pour le jardin et la maison, mieux vaut prévoir une cuve de 8 m3 à 10 m3 minimum, ce qui vous coûtera entre 5 000 € et 10 000 € selon le volume et la complexité de l’installation.

En outre, les fosses septiques en béton peuvent fonctionner en cuve de récupération d’eau et sont souvent moins chères. Cependant, elles sont déconseillées par la législation et peuvent vous empêcher de bénéficier du crédit d’impôt de 15 %.

En polyéthylèneLa cuve d’eau de pluie en polyéthylène haute den-sité (PEHD) séduit davantage par son faible coût et sa facilité d’installation. C’est de plus une bonne solution pour la récupération d’eau de pluie à des-tination de votre jardin comme de votre maison.

En hors-sol, la cuve en polyéthylène est très simple à mettre en place. Légère, facile à manipuler et d’un transport commode, elle est de plus renfor-cée et peut donc être enterrée : comptez alors une journée de pose par un spécialiste.

29

II. La cuve, un élément essentiel

Toutefois, contrairement au béton, le polyéthylène ne neutralise pas l’acidité naturelle de l’eau de pluie, ce qui peut causer des problèmes de corrosion des canalisations. Mais pour neutraliser l’eau de pluie, on peut en revanche placer dans la cuve en plastique des pierres calcaires ou encore des parpaings.

Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, le polyéthylène est un matériau qui ne se désagrège pas, et le filtre protège de toutes les impuretés que peut contenir l’eau (bactéries, impuretés, etc.).

En outre, la cuve en polyéthylène a une bonne longévité. En effet, le polyé-thylène haute densité est un plastique résistant aux rayons solaires. On parle d’une durée de vie de 25 ans minimum, mais dans les faits, les fournisseurs proposent généralement des garanties de 10 ans.

En pose enterrée, le polyéthylène ne craint pas la pression du sol et ne se fissure pas contrairement au béton. Cependant, cette pose enterrée est à privilégier dans des zones sans passage de véhicules.

Enfin, le PEHD présente aussi l’avantage d’être facilement recyclable.

Néanmoins, ce type de cuves doit être vidé durant l’hiver pour éviter le gel, dans le cas d’une pose hors-sol. Il est aussi strictement interdit d’utiliser un produit anti-gel.

Beaucoup moins coûteuse qu’une cuve en béton, la cuve en PEHD présente des prix variés en fonction du volume de la cuve : environ 300 € pour une cuve de 1 000 L hors-sol. Comptez entre 3 000 € et 8 000 € pour une cuve enterrée de 2 000 L et 10 000 L, pose comprise.

Le prix de la pose est généralement bien moins cher que celui d’une cuve en béton. Le matériau est plus facile à transporter et à installer, et vous n’avez pas besoin de machine pour la soulever.

30

II. La cuve, un élément essentiel

ComparatifBéton Polyéthylène (PEHD)

Utilisation Tous Tous

Qualité de l’eauLa meilleure (moins calcaire et moins acide)

Un peu moins bonne

Installation• Par un professionnel• Convient surtout pour les

cuves enterrées

• Très simple, car légère• Convient aussi bien pour

les cuves enterrées que hors-sol

Entretien Assez simpleDoit être vidée en hiver si elle est hors-sol

Résistance• Très bonne• Quelques risques de

fissures

• Très bonne• Pas de dégradations

Coût Onéreux Plus économique

L’installationUne cuve peut être soit enter-rée, soit en surface, on dit alors qu’elle est hors-sol. Le choix dépend de votre usage, du type de cuve souhaité et de la configuration de votre maison et de votre terrain.

En ce qui concerne son empla-cement, le plus important est de l’installer à proximité immédiate de votre maison pour permettre le raccor-

dement aux gouttières. Il est alors possible de la placer à l’intérieur ou à l’extérieur de votre maison, même si la seconde option est la plus répandue.

Dans tous les cas, votre cuve doit rester facilement accessible pour un entre-tien régulier.

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II. La cuve, un élément essentiel

Cuve hors-solLes systèmes hors-sol présentent l’avantage d’être simples à installer et économiques si vos besoins en eau de pluie sont limités. C’est le système de récupération d’eau de pluie le plus simple à mettre en place.

Légère, la cuve hors-sol s’installe très facilement dans votre jardin, contre un mur de la maison. Le raccordement aux gouttières est également très simple grâce aux kits proposés par les four-nisseurs : lorsque la cuve est pleine, on enlève le raccordement pour éviter le débordement. Enfin, la distribution de l’eau se fait via des robinets intégrés à la cuve.

Deux grands modèles se partagent ainsi le marché : le récupérateur d’eau, système basique avec de faibles volumes d’eau, et la cuve pour les grands volumes.

En outre, devant l’enthousiasme des Français pour les systèmes de récupéra-tion d’eau, les constructeurs ont fait de gros efforts esthétiques. On trouve désormais des récupérateurs d’eau de toute taille, couleur, matière et forme.

Néanmoins, la cuve hors-sol en polyéthylène (PEHD) est surtout utilisée dans le cas de surfaces restreintes et pour de faibles volumes d’eau. En effet, elle est moins protégée des rayons du soleil, ce qui accroît le développement d’algues et de bactéries. Par ailleurs, elle doit être vidée l’hiver, car elle n’est pas pro-tégée contre le gel.

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II. La cuve, un élément essentiel

Contrairement à la cuve enterrée, la cuve hors-sol présente aussi l’incon-vénient d’être visible et peut parfois dénaturer l’harmonie de votre jardin. Elle peut cependant être camouflée par une haie, un buisson ou d’autres plantations.

La cuve hors-sol est principalement choisie pour son faible coût, comptez environ :

π 40 € pour une cuve de 200 L ;

π 300 € environ pour une cuve de 1 000 L :

π 20 € à 30 € pour un kit de raccordement aux gouttières.

Cuve enterréeLa cuve enterrée, contrairement aux systèmes hors-sol, vous permet une utilisation élargie de l’eau de pluie pour toute votre maison et durant toute l’année. En revanche, son coût est plus important, car elle nécessite des tra-vaux d’aménagement.

Tuyau amenant l’eaude pluie �ltréedans la maison

Siphon detrop plein

Tuyauanti-remous

Eau de pluie

Eau �ltrée

Réseau ouépandage

Filtre

Régulateur dedébit avec �otteur

Volumed’utilisation

Volume derétention

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II. La cuve, un élément essentiel

Le choix d’une cuve enterrée pour récupérer l’eau de pluie convient pour tous les usages : jardin et maison. De plus, elle peut être installée à l’extérieur ou à l’intérieur de votre maison.

En revanche, son installation néces-site l’intervention d’un spécialiste qui se chargera des dif-férentes étapes : creuser le trou de l’emplacement, mettre la cuve en terre, faire les rac-cordements du système au réseau de votre maison pour une utilisation en intérieur (WC, machine à laver…) et s’assurer que le réseau d’eau de pluie et le réseau d’eau potable de la ville ne communiquent pas.

Par ailleurs, pour son bon fonctionnement, la cuve enterrée doit être équipée :

π d’une pompe, afin d’envoyer l’eau dans les canalisations de la maison ;

π d’un système de filtration, notamment si vous souhaitez consommer l’eau de pluie ;

π d’un système d’aération ;

π d’un système anti-retour, qui permet au réseau traditionnel d’eau potable de prendre le relais du réseau d’eau de pluie lorsque la cuve est vide et empêche toute communication entre ces deux réseaux ;

π d’un indicateur de niveau, pour savoir quand la cuve est vide ou pleine ;

π d’un système de trop-plein, qui évacue l’eau de pluie vers le réseau des eaux pluviales lorsque la cuve est pleine.

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II. La cuve, un élément essentiel

Par contre, l’installation d’une cuve enterrée en polyéthylène en zone inondable, ou sur un terrain instable, requiert une assise en béton appelée « radier béton ».

Cette dalle assure la stabilité de la cuve. Des sangles sont également nécessaires pour main-tenir la cuve sur sa dalle. Le béton, parce qu’il est

plus lourd, est plus stable et ne nécessite pas cette précaution.

En outre, une cuve enterrée en béton de 5 000 L (raccordement au réseau d’eau compris) coûte environ 2 000 € ; mais il faut compter au moins 5 000 € pour un volume de 8 000 L.

Les cuves en polyéthylène (PEHD) sont moins chères :

π 3 000 € pour une cuve de 2 000 L, pose comprise.

π 8 000 € pour une cuve de 10 000 L, pose comprise.

Pour une filtration optimale, il est préférable d’acheter un matériel de qualité, même s’il est plus coûteux : environ 200 € (à changer une à deux fois par an).

Votre retour sur investissement dépendra de vos besoins et de votre capacité à récupérer l’eau de pluie.

Cuve intérieureSi vous décidez d’enterrer votre cuve, deux possibilités s’offrent alors à vous. Vous pouvez soit la placer dans le sous-sol ou le vide sanitaire de votre mai-son, à l’intérieur, soit dans votre jardin, à l’extérieur.

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II. La cuve, un élément essentiel

Fonctionnement d’une cuve intérieure

eau de pluie traitée eau de pluie

Pompe

eau du réseau de la ville

Trop pleinFiltrationTuyau

d’évacuation

Gouttière

Filtration

Régulateur

Si vous optez pour une installation intérieure, quelques règles sont néanmoins à respecter.

Tout d’abord, la cuve doit être placée dans un lieu situé sous une pièce non habitée : garage, annexes ou dépen-dances. De plus, cette pièce doit être totalement étanche, puisqu’elle fait office de citerne. Même si ce type de cuves peut être utilisé tout au long de l’année, ce n’est pas recommandé, car cela présente des risques importants en raison de la pression de l’eau sur les

murs de la maison. Il existe aussi une forte probabilité de fuite ou d’humidité par remontée capillaire.

En outre, cette installation ne bénéficie pas du crédit d’impôt, car elle n’est pas conforme aux normes en vigueur.

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II. La cuve, un élément essentiel

A Pour aller plus loin

Astuces

Cuvelage et étanchéité des citernes � par Gauthier Distribution

Certains supports de citernes, ou espaces étanches de stockage d’eau, sont l’ob-jet de désordres divers (fissurations, faïençage, porosité…).

Cependant, des solutions existent pour remédier à ce type de problèmes !

En effet, les fissures, joints défectueux et garnissages se traitent à l’aide d’un mortier élastique à base de ciment et de résines en émulsion.

D’autre part, un enduit/mortier souple convient parfaitement pour corriger l’étanchéité du support.

Avant d’appliquer ce type d’enduits, il est néanmoins nécessaire de préparer le ou les supports. Ces derniers doivent être sains, cohésifs, sans traces d’huile ou autres salissures.

Il est impératif également d’éliminer toute laitance et de réparer les fissures importantes éventuelles. Puis, il faut traiter les points singuliers conformément au cahier des charges.

En outre, le traitement s’effectue toujours en deux couches, à raison de 2 kg à 2,5 kg par m².

Pour cela, il suffit de préparer le produit en mélangeant les deux composants (mettre toujours la poudre dans la résine) à l’aide d’un brasseur électrique à vitesse lente.

Par ailleurs, il est possible d’incorporer des fibres de polypropylène dans la pre-mière couche selon l’état de fissuration des supports (traiter au cas par cas).

Il est ensuite préférable de mouiller les supports poreux avant l’application, qui se fait à la brosse. Ne travaillez pas sur un support gelé ou si le gel est à craindre dans les 24 h : ne jamais travailler en dessous de 8 °C et au-dessus de 35 °C.

Même si l’enduit peut être recouvert au bout de deux jours, il est préconisé d’attendre huit jours avant la remise en eau ou le remplissage total.

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II. La cuve, un élément essentiel

La part d’eau de pluie récupérée en France

L’utilisation des eaux de pluie en France semble très limitée, puisqu’elle atteint tout juste 3 % de la quantité de pluie tombée sur le territoire.

Pour être précis, la consommation nette d’eau de pluie récupérée (hors produc-tion d’énergie) représente 3 % du volume total des écoulements et infiltrations issus des précipitations.

Ce pourcentage doit être repris en tenant compte du cycle de l’eau, de la réparti-tion des précipitations selon les régions et les saisons, et surtout de la végétation qui en bénéficie !

Chaque année, sur 500 milliards de m³ de précipitations pluviales, 312 milliards de m³ sont consommés par l’évapotranspiration des plantes.

Une large part des eaux pluviales sert ainsi directement à l’agriculture et aux forêts, sans avoir été récupérée.

Par rapport aux volumes restants, la consommation brute (avant restitution au milieu) de l’ensemble des usages représente un pourcentage de 19 % des eaux de pluie tombées sur la France.

À noter que 50 % de la consommation nette (après restitution partielle au milieu) de l’eau récupérée sert à l’agriculture.

Source : JO 23/11/2010.

Questions/réponses de pro

Mise en place d’une chape

Je suis en train d’installer un récupérateur d’eau de pluie dans mon jardin. Je voudrais savoir quand une chape est nécessaire sous la cuve.

� Question de Dom

Δ Réponse de Reserveo

En ce qui concerne la chape, cela dépend bien sûr de la nature de votre sol.

Mais en principe, vous devriez pouvoir installer votre cuve sur un sol en extérieur sans avoir recours à la pose d’une chape.

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II. La cuve, un élément essentiel

Cuve de récupération d’eau de pluie pleine

Lorsque ma cuve est pleine, le trop-plein coule dans mon jardin.

On m’a conseillé d’installer une pompe pour déverser cette eau vers le réseau des eaux pluviales.

Comment dois-je procéder ? � Question de Moi

Δ Réponse d’Environnement-bio

Pourquoi ne pas laisser l’eau sortir du trop-plein dans votre terrain ?

Je ne vois pas l’intérêt de remettre une pompe, sauf si votre terrain est gorgé d’eau et que des infiltrations apparaissent chez vous.

Dans ce cas, je ne vois qu’une autre option : acheter une deuxième cuve plus grosse.

Δ Réponse d’Assaini-somme Conseil

Pour la question du trop-plein, plusieurs solutions existent.

Vous pouvez rediriger les eaux vers le réseau d’eau pluviale ou effectuer un réseau qui part de votre cuve et va disperser le surplus dans votre jardin par un épandage aérien (surtout si vous avez des parterres de plantes).

Sinon, il est aussi possible de réaliser un épandage souterrain, mais cette option est à éviter dans vos parterres, car les racines risquent de boucher les pores de votre épandage.

Mais il est vrai que la meilleure option reste de vous équiper d’une seconde cuve, vous pourrez ainsi utiliser plus d’eau.

Algues dans une cuve en plastique

Comment éviter la formation d’algues dans une cuve en plastique ? � Question de Jacques49

Δ Réponse d’Ozelo

Le meilleur moyen pour éviter toute formation d’algues dans une cuve est de la rendre opaque aux rayons UV créés par le soleil.

Pour cela, vous pouvez par exemple la peindre en noir.

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II. La cuve, un élément essentiel

Δ Réponse de Beiser

En laissant entrer la lumière du jour dans une telle citerne, à cause de la présence de sels minéraux et aussi de la matière organique (venant du toit de captage), des algues s’y développent sur les parois, mais aussi dans l’eau.

En l’absence d’aération forcée de l’eau, ces algues finissent par fermenter en anaérobiose (en l’absence d’air) conférant à l’eau une odeur de pourriture.

Dans des citernes fortement éclairées, les algues finissent par rendre l’eau verdâtre ou jaunâtre et colmatent rapidement les filtres.

Il vaut donc mieux ne pas laisser entrer la lumière du jour. La solution pour résoudre ce problème : la cuve enterrée qui ne souffre pas des rayons du soleil.

Traitement de l’eau corrosive

L’eau corrosive prend un goût de cuivre en passant dans le réseau de la maison et elle donne rapidement une mauvaise odeur au linge sortant de la machine.

Existe-t-il un système permettant de traiter l’eau ? � Question de Christophe19

Δ Réponse de Lrk

Il faut utiliser un inhibiteur de corrosion, pour ralentir la corrosion du cuivre : c’est un composant chimique.

Ou alors, vous pouvez adoucir l’eau, puis injecter du polyphosphate de zinc : cela permet de mettre un film protecteur sur les canalisations et d’améliorer la solubilité des minéraux.

Δ Réponse de Jnjan

Essayez un filtre à charbon pour commencer.

Diamètre du raccordement

Quel est le diamètre du raccordement des eaux pluviales dans un filtre, sachant que ma toiture fait 220 m² ?

Mon tuyau d’aspiration qui va de la cuve à la pompe est un PE de 25. Dois-je absolument le changer pour un PE de 35 ?

� Question de Fredo

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II. La cuve, un élément essentiel

Δ Réponse de Symbiose

Pour raccorder 220 m² de toiture, il faut un diamètre minimum de 80 mm, au risque de ne récupérer que peu d’eau.

Par rapport au tuyau d’aspiration, si votre pompe est située à moins de 10 m et à faible profondeur, je laisserais le tuyau de 25.

Attention, le choix de la pompe est important, il vaut toujours mieux y mettre le prix, vous y gagnerez en fiabilité et facilité de maintenance.

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III. Les autres éléments : toit,

gouttières, pompe et filtration

Avec la cuve, le toit et les gouttières sont les éléments les plus importants pour une bonne efficacité de votre système de récupération d’eau de pluie.

Sachez également que dans certains cas, votre cuve de récupération doit être équipée d’une pompe et qu’avant d’être utilisée en eau sani-taire, l’eau de pluie doit subir une filtration. Le matériau de la gouttière est important, car il vous permettra ou non de récupérer l’eau pour un usage en intérieur. Attention cependant, l’amiante-ciment et le plomb sont interdits.

En outre, la pompe et la filtration devront être adaptées à vos usages (arro-sage, eau sanitaire, etc.).

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III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration

Le toitPour optimiser votre système de récupération d’eau de pluie, il est essentiel que votre toit soit adapté.

Pour le savoir, il faut se pencher sur deux points clefs : la surface et le matériau.

SurfaceVotre capacité de récupération d’eau de pluie dépend de la surface de votre toit, plus elle est importante, plus vous pouvez collecter d’eau, et de son inclinaison, le toit plat est ainsi peu efficace.

Par exemple, avec une toiture de 100 m², vous pouvez collecter jusqu’à 60 000 L d’eau dans l’année.

Néanmoins, le climat de votre région est aussi un cri-tère essentiel : selon votre situation géographique, la pluviométrie peut varier du simple au triple !

À vous d’estimer si l’installation d’une cuve est rentable…

Ainsi, pour un toit de même superficie que l’exemple précédent, mais dans une région sèche, vous ne pourrez collecter que 3 000 L d’eau par an.

Attention : il est interdit de récupérer l’eau de pluie sur un toit-terrasse accessible.

MatériauxPour une récupération d’eau de pluie de qualité et opti-male, il est préférable d’utiliser des tuiles, de l’ardoise naturelle, du zinc et du verre.

Mais, le béton, la tôle ondulée en fer galvanisé et le plas-tique sont aussi envisageables.

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III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration

Par contre, il ne faut jamais se servir :

π du cuivre (toxique, car soluble au contact de l’acidité de l’eau) ;

π de l’aluminium ;

π des matériaux synthétiques ;

π du goudron ;

π du bois (perte de 5 % de l’eau de pluie, forte coloration de l’eau, bactéries).

π d’un toit végétal, qui offre peu de récupération d’eau, beaucoup d’impu-retés et une couleur brunâtre.

En outre, l’amiante et le plomb sont strictement interdits.

Le tableau suivant indique la capacité de récupération d’eau de pluie selon les matériaux du toit.

Matériau Efficacité

Tuiles üüü

Graviers üü

Toit végétal ü

Tôle ondulée üüü

Toit plat ü

Les gouttièresLes gouttières sont aussi importantes, puisqu’elles véhiculent l’eau de la toi-ture jusqu’à la cuve. Elles peuvent alors être en zinc, faïence ou PVC.

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III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration

MatériauxPour les gouttières et les conduits de descente, tous les matériaux corrodables sont strictement interdits.

C’est pourquoi les matériaux les plus utilisés sont le cuivre, le zinc, l’acier inoxydable, la fonte et le PVC.

En outre, les conduits et leurs robinets de distribu-tion doivent portés une mention claire : « Eau non potable ».

EntretienPour éviter la stagnation de grosses impuretés dans votre cuve (feuilles, oiseaux morts…), il est conseillé de placer des grilles de protection au-dessus de la descente des gouttières (crapaudine).

Ces dernières sont alors à nettoyer tous les deux mois.

D’autre part, les gouttières en elles-mêmes doivent subir un entretien au moins deux fois dans l’année (début et fin de l’hiver) pour éviter qu’elles ne s’obstruent et débordent.

La pompe de récupération d’eauParfois, votre cuve de récupération d’eau de pluie doit être équipée d’une pompe afin d’en-voyer l’eau dans les tuyaux ou dans les canalisations de votre maison.

C’est le cas des habitations équipées d’une cuve enterrée ou d’une cuve hors-sol sans robinet.

Deux modèles sont ainsi présents sur le marché : la pompe de surpression et la pompe immergée.

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III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration

La pompe de surpression, également appelée surpresseur ou groupe hydro-phore, permet d’injecter l’eau de la citerne sous pression dans les canalisations de votre maison.

La pompe immergée, nécessaire pour les cuves enterrées, envoie, elle, l’eau dans les canalisations de la maison.

La filtrationCar elle peut s’être chargée de grosses impu-retés, de microbes, de bactéries ou de produits toxiques durant son voyage jusqu’à la cuve…, l’eau de pluie doit nécessairement subir une fil-tration afin d’être nettoyée et/ou purifiée, puis utilisée en eau sanitaire.

Même si votre eau de pluie est transparente et a une bonne odeur, ne vous y fiez pas, elle peut être polluée !

Le type de filtration dépend alors de l’utilisation que vous souhaitez faire de l’eau de pluie : arrosage uniquement ? WC ? machines à laver ? Selon son usage, vous devrez installer une filtration.

Pour cela, il existe quatre principaux systèmes : l’osmoseur, le filtre céramique, le filtre à sable ou le stérilisateur UV.

Filtration sur membrane : l’osmoseurL’osmoseur fonctionne par osmose inverse, c’est-à-dire que l’eau subit une pression très forte, puis passe à travers une membrane poreuse qui retient toutes les particules en suspension et ne laisse passer que les molé-cules d’eau.

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III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration

Ceci permet de séparer les particules gênantes de l’eau que l’on veut consom-mer, elles sont évacuées en permanence. L’eau purifiée est alors appelée eau osmosée. L’osmoseur est l’un des systèmes de filtration les plus recommandés pour traiter l’eau de pluie, car il la purifie (mais élimine tous ses sels minéraux).

En effet, 99 % des bactéries, virus et éléments nocifs sont éliminés, contraire-ment aux autres techniques de filtration, comme le sable ou le charbon actif, qui ne parviennent pas à débarrasser l’eau des polluants inorganiques, de l’amiante, du chrome, du cuivre, des nitrates, des sels… Cependant, l’osmo-seur ne change pas la teneur de l’eau en calcaire.

En outre, un osmoseur se compose, en amont, d’un pré-filtre à sédiments, d’un pré-filtre à charbon actif et d’une membrane très fine. En aval, une cartouche de post-filtration au charbon actif traite les bactéries, améliore l’odeur…

Fonctionnement d’un osmoseur

OSMOSEUR

Arrivée d’eau

Eau osmoséeEau du robinet

Evier

Evacuation

Le montage s’effectue sous l’évier grâce à un kit. Il nécessite un raccordement au réseau d’eau froide par un robinet auto-perceur (la membrane craint la chaleur), un deuxième raccordement à l’évacuation pour l’eau rejetée, puis un raccordement à une prise électrique reliée à la terre.

47

III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration

Enfin, un robinet spécifique pour l’osmoseur doit être installé sur l’évier. Mais il est possible d’ajouter un réservoir de stockage d’eau purifiée.

Ainsi, l’osmoseur est un système qui traite effica-cement les problèmes de pureté de l’eau, mais il est peu économique, et son débit d’eau au robinet d’eau froide reste faible : jusqu’à 4 L d’eau rejetés pour 1 L d’eau filtrée.

Son prix élevé s’explique surtout par le coût de la membrane, assez chère à l’achat, mais qui ne se change que tous les deux à trois ans.

Par ailleurs, pour augmenter l’efficacité de l’osmoseur, des filtrations supplé-mentaires peuvent être installées : filtre anti-sédiments, filtre à charbon actif, cartouche reminéralisante, option anti-tartre.

En revanche, son entretien doit être hebdomadaire. Le taux de minéralité de l’eau doit être contrôlé régulièrement grâce un testeur de conductivité.

Néanmoins, son coût de maintenance reste assez faible et comparable à celui des autres systèmes de filtration. En effet, la membrane doit seulement être changée tous les deux ans, et les filtres doivent être remplacés une fois par an.

Un contrôle annuel est également obligatoire. Il doit toutefois être effectué par un professionnel, seul à même d’analyser l’eau, son débit, sa pression, de détecter les potentielles micro-fissures et de nettoyer en profondeur l’osmoseur.

En outre, un compteur automatique, optionnel, permet de couper le tirage d’eau lorsque le seuil de saturation est atteint.

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III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration

Stérilisateur UVLe stérilisateur UV est un système de filtration qui permet de traiter l’eau de pluie contre les microbes, virus et bactéries potentiellement présents dans l’eau. Il élimine 99 % des bac-téries contenues dans l’eau : microbes, virus, algues, moisissures.

Il désinfecte ainsi l’eau de pluie pour une utilisation sanitaire à l’intérieur de la maison ou pour la piscine.

L’installation d’un tel système est simple : la rampe à UV se fixe sur une cana-lisation. Quant à la maintenance, les lampes sont à changer à peu près tous les ans.

Plus économique que l’osmoseur, environ 150 € pour un prix d’entrée de gamme, il offre néanmoins une eau beaucoup moins pure.

Filtre céramique ou micro-filtrationLe système de filtre céramique, ou micro-filtration, s’installe très facile-ment sur l’arrivée d’eau du robinet que vous souhaitez traiter. Il se compose :

π d’un pré-filtre de cinq microns ;

π d’un filtre céramique d’une porosité inférieure à un micron ;

π d’un filtre à charbon actif ;

π d’un compteur d’eau, en amont, qui permet de connaître votre consommation et de savoir quand le filtre doit être remplacé.

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III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration

En outre, les différents filtres peuvent être regroupés dans une seule et même cartouche.

D’une durée de vie allant de quatre à cinq ans, la capacité du filtre céramique s’élève de 20 000 L à 25 000 L.

Par contre, il doit être nettoyé lorsque vous remarquez que le débit d’eau ralentit. Pour cela, il suffit de passer l’élément filtrant de la cartouche sous l’eau froide et de frotter délicatement avec une petite brosse.

Il est aussi nécessaire de changer le pré-filtre tous les ans.

Filtre à charbon actifLe filtre à charbon actif est principalement uti-lisé pour traiter les mauvaises odeurs issues de l’eau de pluie, mais il peut également éliminer de petits polluants comme les pesticides ou les hydrocarbures.

Constitué de charbon de bois, de houille de bois ou de coques de noix de coco, le charbon est dit « actif », car il subit des traitements qui le rendent plus poreux.

Sous forme de cartouche, il s’installe sous l’évier, sur un porte-filtre fixé au tuyau du point d’eau que l’on veut traiter.

Cependant, lors de la filtration, les particules ne sont pas éliminées, ce qui nécessite un changement régulier de la car-touche lorsque celle-ci est saturée.

Le type de cartouche doit être évalué en fonction de la nature de l’eau à trai-ter et de la taille de ses particules.

Il faut compter entre 20 € et 110 € pour une cartouche, selon le type de filtre.

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III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration

ComparatifLe tableau suivant présente les différents systèmes de filtration présents sur le marché, en fonction de leur usage, leur installation et de la qualité de l’eau de pluie qu’ils offrent.

Osmoseur Stérilisateur UV Filtre céramiqueFiltre à

charbon actif

UsagePurification de l’eau de pluie

• Désinfection de l’eau de pluie et de puits

• Élimine les bactéries

Purification de l’eau

Pour une eau de pluie pol-luée, colorée, avec une mau-vaise odeur

Qualité de l’eau

Élimine jusqu’à 99 % des bactéries

Composition minérale de l’eau parfaite

Élimine les impuretés

Améliore l’odeur de l’eau

Installation

Système d’osmose inverse et de filtres à installer sous l’évier

Rampe à UV qui se fixe sur une canalisation

Installation simple sous l’évier

Cartouche à fixer sur un pré-filtre

Entretien/Maintenance

• Entretien une à deux fois par an par un professionnel

• Remplacement du pré-filtre et du charbon actif tous les ans

• Remplacement de la membrane de l’osmoseur tous les trois à six ans

Simple change-ment des lampes annuellement

• Rinçage du filtre céramique tous les sept à 30 jours suivant la qualité de l’eau contenue dans la cuve

• Changement du pré-filtre tous les ans

• Changement du filtre céramique tous les quatre à cinq ans

Changement de la car-touche à saturation

Consommation d’eau

2 L à 10 L d’eau rejetée pour 1 L d’eau filtrée

Toute l’eau est fil-trée : pas de perte

Toute l’eau est fil-trée : pas de perte

Toute l’eau est filtrée : pas de perte

Coût500 € à 1 300 € pour l’ensemble de l’installation

150 € pour une rampe à UV

Autour de 100 € par an sans comp-ter la rampe à UV à acheter au départ

20 € à 110 €

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III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration

A Pour aller plus loinAstuces

Quel cache-récupérateur d’eau pour votre terrasse ?

Les récupérateurs d’eau sont de plus en plus présents sous nos gouttières. Ils permettent de puiser de l’eau de pluie pour arroser les plantes. Cela dit, un récu-pérateur d’eau n’est pas très esthétique, surtout sur une terrasse, il vaut donc mieux le cacher. Pour cela, il existe des systèmes adaptés et esthétiques, pour une décoration personnalisée.

Bien que nouveau sur le marché, le cache-récupérateur d’eau en bois est présent dans un certain nombre de grandes enseignes de bricolage. Composé de lames de bois imputrescibles, il permet de fondre votre système de récupération d’eau de pluie dans votre jardin ou votre terrasse.

Ses possibilités de décoration sont multiples. De la peinture en passant par la pose de stickers, vous aurez l’embarras du choix. Cela dit, quelle que soit la décoration choisie, il est essentiel de protéger le cache-récupérateur d’eau des intempéries avec un vernis ou une peinture pour l’extérieur.

Il peut également être décoré, à condition d’adapter le revêtement au matériau de ce dernier.

En outre, certaines enseignes proposent aussi des récupérateurs d’eau décoratifs. En polyéthylène, ils possèdent une finition qui imite le bois et intègrent, le plus souvent, un bac à fleurs.

Récupération d’eau de pluie pour les ERP

L’article 164 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 a ouvert la possibilité d’uti-liser de l’eau de pluie pour l’alimentation des toilettes, le lavage des sols et le lavage du linge dans les établissements recevant du public (ERP).

Sont donc concernés les structures d’accueil pour personnes âgées ou handica-pées, les commerces, les écoles, les hôtels et restaurants, les hôpitaux, etc.

L’utilisation d’eau de pluie récupérée dans les ERP doit cependant faire l’objet d’une déclaration préalable au maire de la commune concernée.

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III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration

Les exigences sanitaires des établissements recevant du public restent évi-demment les mêmes. La récupération d’eau de pluie dans les ERP doit donc s’accompagner d’un système de filtration et de stérilisation adapté.

Questions/réponses de pro

Pompe immergée ou pompe hors-sol ?

Dans le cas d’une cuve en béton enterrée, est-il préférable d’acheter une pompe immergée ou une pompe hors-sol (durée de vie, maintenance…) ?

� Question de Boki

Δ Réponse d’Ozelo

Les systèmes de pompage immergé sont moins contraignants, car ils suppri-ment les contraintes dues à l’aspiration.

La durée de vie est donc prolongée, surtout si votre cuve est éloignée de votre local technique.

Si l’utilisation de votre eau de pluie est domestique, vous devez cependant mettre en place une disconnexion par surverse totale à l’intérieur de la mai-son, pour les cas de manque d’eau dans la cuve.

La disconnexion totale est possible à l’intérieur de la maison avec une élec-trovanne reliée à un niveau à flotteur.

Une fois arrivée au niveau bas de la citerne, l’électrovanne s’ouvre et per-met à l’eau de couler jusqu’à la cuve (effet de gravité).

Quelle pompe choisir ?

Quelle sorte de pompe puis-je utiliser pour pouvoir brancher un tuyau d’arro-sage à ma cuve de 1 000 L ?

� Question de Fradin

Δ Réponse de Symbiose

Il existe pour votre application deux types de pompe : marche/arrêt (le plus économique) ou avec l’automatisation du démarrage (se déclenche à l’ouverture du robinet).

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III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration

Dans tous les cas, la moindre pompe fournit 2 000 l/h à 3 000 l/h, la plus économique convient donc parfaitement, mais faites attention aux premiers prix. Enfin, les pompes les plus fiables sont celles en inox.

Choix du filtre

Je possède une cuve enterrée pour la récupération d’eau de pluie qui me sert déjà pour les WC.

Quel filtre ajouter pour me servir de l’eau de pluie dans le lave-linge, la douche, voire le lave-vaisselle ?

� Question de Fbenoit

Δ Réponse d’Elchic

L’idéal pour avoir une eau de pluie propre serait d’utiliser un filtre à sable.

Δ Réponse d’Atr51

Pour une machine à laver, vous pouvez ajouter un filtre à charbon actif.

Par contre, si vous voulez vous en servir pour la douche, il faut installer un filtre UV pour avoir une eau saine sans bactéries.

Récupération d’eau sur un abri de jardin

J’ai un abri de jardin en métal et je voudrais monter une gouttière dessus pour la raccorder à un récupérateur d’eau.

Pouvez-vous me dire ce qui est le mieux au niveau du matériel et de l’installation ? � Question de Davidl9709

Δ Réponse de La Citerne Verte

Nous vous conseillons une citerne verte, facile à installer et pas chère.

Δ Réponse de Banzaï

J’ai une expérience personnelle de 32 ans de récupération, stockage et dis-tribution d’eau de pluie chez moi. Je vous donnerai donc quelques conseils utiles, qui m’ont été d’une grande aide.

Tout d’abord, avant le stockage, n’oubliez surtout pas la filtration, sinon votre réservoir va très vite être rempli de boue, feuilles, etc. Il est aussi préférable de poser un couvercle si votre région est infestée de moustiques, ainsi qu’une trappe de nettoyage.

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III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration

Ensuite, il faut être vigilant quant à la qualité de la sortie d’eau. N’optez pas pour des raccords standard aux tuyaux (type 20/27 en laiton), et n’oubliez pas non plus que le plastique est fragile.

Pour l’installation de la filtration, je vous conseille de commencer par poser un filet en plastique, ce dernier se fixe directement à la gouttière et enlève déjà pas mal de feuilles ou de branchettes. Son entretien est relativement facile, le vent se chargeant bien souvent de faire partir tous ces résidus.

Ensuite, il faut mettre en place le système de filtration/séparation dans la descente de gouttière avant de rejoindre le réservoir. Pour cela, il existe dif-férentes techniques, qui ont toutes leurs défauts et leurs avantages.

Le système de filtration par séparation se positionne « en série » dans une descente de gouttière. Il sépare les particules solides de l’eau par la simple action de la gravité.

Un cône filtrant, situé pointe en haut au milieu, laisse passer l’eau (qui sera ensuite évacuée vers le réservoir par un petit tuyau latéral), alors que les corps solides glissent sur le cône et reviennent dans la descente de gouttière en le contournant.

Cette technique a l’avantage d’intégrer un système by-pass qui permet de la neutraliser. C’est aussi un système simple à installer, et son hivernage est facile. Cependant, une grosse perte d’eau est à prévoir.

Sinon, vous pouvez choisir une filtration en série. Le filtre est alors en série directe sur la descente de gouttière. Vous récupérez ainsi toute l’eau de pluie si votre système est propre.

Par contre, il faut impérativement prévoir un trop-plein, afin que l’eau puisse s’évacuer en cas de colmatage ou d’excès d’eau. Cette filtration demande aussi un entretien fréquent, surtout si vous n’avez pas de pré-filtre sur votre gouttière.

Δ Réponse de La Citerne Verte

Effectivement, il est important de prendre un collecteur de gouttière avec un système de filtration efficace. Une petite crapaudine à la descente de votre gouttière fera déjà une grosse partie du travail.

Pour la gestion du trop-plein, il suffit de positionner le collecteur de gout-tière à la hauteur maximum de votre système de stockage d’eau. Ainsi, une fois votre citerne remplie, le collecteur fait office de trop-plein.

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IV. L’achat

Selon l’utilisation et le système de récupération d’eau de pluie, les prix varient énormément : de quelques centaines d’euros à plusieurs milliers.

Mais dans une visée écologique, un crédit d’impôt de 15 % a été mis en place afin d’encourager les habitudes éco-responsables.

En outre, il est préférable de faire appel à un professionnel pour l’installation d’une cuve, surtout si elle est enterrée. Il sera le plus à même d’effectuer cor-rectement l’installation et les raccordements nécessaires.

La réglementationLe Code civil indique que « tout proprié-taire a le droit d’user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds » (art. 641).

Néanmoins, leur utilisation est exclusive-ment prévue pour un usage non alimentaire.

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IV. L’achat

L’arrêté du 21 août 2008 relatif à la récupération des eaux de pluie et à leur usage souligne qu’« une eau de pluie est une eau de pluie non, ou partiellement, traitée ; est exclue de cette définition toute eau destinée à la consommation humaine produite en utilisant comme ressource de l’eau de pluie… »

Utilisations prévues

Ce même arrêté prévoit donc les usages possibles de l’eau de pluie. Il autorise l’« utilisation d’eau de pluie collectée à l’aval de toitures inaccessibles […] à titre expérimental, pour le lavage du linge, sous réserve de mise en œuvre de dispositifs de traitement de l’eau adaptés ».

L’alimentation en eau des toilettes, le lavage des sols, l’entretien du jardin ou le nettoyage d’une voiture sont aussi des usages possibles.

Par contre, si l’eau de pluie est employée pour l’alimentation des machines à laver le linge, elle doit subir au préalable un traitement adapté.

Toutefois, ces dispositifs de traitement ne sont pas clairement explicités. En tout état de cause, la filtration s’impose pour tous ces usages. Vous pouvez alors vous adresser à la DDASS pour faire analyser votre eau de pluie par un laboratoire agréé.

ObligationsL’installation d’un système de récupération d’eau de pluie induit aussi cer-taines obligations.

Ainsi, si vous rejetez une partie de l’eau de pluie récupérée dans le réseau d’assainissement de la collectivité, vous devez non seulement faire une décla-ration en mairie, mais aussi installer un compteur pour estimer le volume d’eau rejeté.

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IV. L’achat

Il est aussi de votre responsabilité de maintenir en bon état la cuve et la filtra-tion, ce qui impose un entretien annuel de votre installation.

En outre, les canalisations destinées à l’eau non potable doivent être mar-quées de manière à les rendre facilement reconnaissables.

Enfin, vous êtes également tenu de lais-ser libre l’accès à votre récupérateur aux agents du service public qui viendraient effectuer un contrôle de votre installation.

Récupérer l’eau de pluie pour la boire ?Il est strictement interdit de se servir de l’eau de pluie dans le but de la consommer.

Il est également interdit de l’utiliser pour la préparation des aliments (lavage, cuisson, etc.), le lavage de la vaisselle et pour l’hy-giène (douche, bain, etc.).

Les niveaux de qualité légaux pour les eaux destinées à la consommation humaine sont définis par l’arrêté du 11 jan-vier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine, publié au JO du 6 février 2007.

Ces seuils sont néanmoins totalement inatteignables par des particuliers.

Où acheter ?Si vous souhaitez mettre en place un système de récupération d’eau de pluie, vous pouvez décider de vous occuper vous-même de l’installation ou de faire appel à un professionnel.

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IV. L’achat

Installer votre cuve vous-mêmeVous trouverez tous les éléments nécessaires à l’ins-tallation d’un système de récupération d’eau de pluie dans toutes les grandes sur-faces de bricolage ou auprès d’une enseigne spécialisée.

Il vous sera alors aussi pos-sible de souscrire une option « assistance » afin d’être conseillé et aidé au moment de l’installation de la cuve.

Faire appel à un professionnel

Se tourner vers un profes-sionnel est bien sûr la solution optimale, c’est d’ailleurs la condition essentielle pour pouvoir bénéficier du crédit d’impôt de 15 %.

L’idéal est de faire appel à un spécialiste de la récupération d’eau de pluie ou alternativement, à un plombier ayant de l’expérience dans ce domaine.

Les coûtsL’installation d’un système de récupération d’eau de pluie représente une dépense non négligeable.

Mais cette dernière sera amortie sur le long terme, puisque votre consommation personnelle en eau sera fortement réduite.

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IV. L’achat

EstimationsLes tarifs indiqués dans le tableau ci-dessous sont indicatifs et estimés avant tout crédit d’impôt.

Équipement Coût

Cuve

Hors-sol/Polyéthylène• À partir de 40 € pour 200 L• Environ 300 € pour 1 000 L

Enterré/Béton• 5 000 € pour 4 000 L à

5 000 L• 8 000 € pour 10 000 L

Enterrée/Polyéthylène• 3 000 € pour 2 000 L• 8 000 € pour 10 000 L

Kit de raccordement aux gouttières 20 € à 30 € le kit

Filtration

Osmoseur 500 € à 1 300 €

Stérilisateur UV 150 € en entrée de gamme

Filtre céramique/Microfiltration

100 € par an au maximum

Filtre à charbon actif 20 € à 110 € la cartouche

PompeEntre 300 € et 400 € pour une cuve de grande envergure

* La pose d’une cuve enterrée en béton dépend fortement de la facilité d’accès au terrain ainsi que du type de sol. Les prix peuvent donc varier énormément.

Crédit d’impôtLe crédit d’impôt s’élève à 15 % du montant des équipements de récupération des eaux de pluie.

Il s’applique sur l’achat et l’installation du maté-riel, hors main-d’œuvre.

Pour en bénéficier, vous devez cependant être propriétaire de votre logement, et le matériel doit être fourni et posé par un seul et même professionnel. De plus, les travaux doivent être payés et réalisés entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2015.

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IV. L’achat

Vous devez aussi disposer d’une facture détaillée de votre installation qui atteste de sa conformité. Votre installation ne doit pas comporter de risques de contamination entre le circuit d’eau potable et le circuit d’eau de pluie.

Le crédit d’impôt est néanmoins plafonné à 8 000 € pour une personne seule et à 16 000 € pour un couple marié ou pacsé soumis à une imposition com-mune, avec une majoration de 400 € par personne à charge.

La somme concernée est alors déduite de votre imposition. Si le crédit d’im-pôt dépasse le montant de vos impôts, l’excédent vous sera remboursé. Si vous ne payez pas d’impôt, l’État vous rembourse la totalité du montant.

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IV. L’achat

A Pour aller plus loinAstuces

Réglementation et récupération de l’eau de pluie � par Aqualogic

Actuellement en France, le texte de référence en matière de récupération des eaux pluviales est l’arrêté du 21 août 2008 relatif à la récupération des eaux de pluie et à leur usage à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments.

Ce texte précise deux points importants à propos des matériaux employés et de l’accessibilité de la cuve (art. 3.II.1) : « Les parois intérieures du réservoir sont constituées de matériaux inertes vis-à-vis de l’eau de pluie. » Le PPH et le PEHD répondent à cette exigence. Cette disposition exclut en revanche l’utilisation de matériaux tels que le béton, pourtant répandu, qui, en agissant sur le pH de l’eau, modifie ses propriétés.

« Les réservoirs de stockage […] doivent être faciles d’accès et leur installation doit permettre de vérifier en tout temps leur étanchéité. […] Tout point intérieur du réservoir doit pouvoir être atteint de façon à ce qu’il soit nettoyable. » Ainsi, votre citerne de récupération d’eau de pluie doit se conformer à ces dispositions : l’intérieur du réservoir doit être parfaitement accessible, et il doit être facile de vérifier l’étanchéité de la cuve.

Mais dans le cas des cuves enterrées et des réservoirs souples, ces opérations peuvent s’avérer délicates, voire impossibles.

En faisant le choix de vous équiper d’un récupérateur conforme à la législation, vous éviterez les mauvaises surprises : en cas de contrôle, vous ne serez pas contraint de remettre en conformité votre installation.

Récupération d’eau de pluie : témoignage � par Satand

En 2004, obsédé par le coût de l’eau et ses diverses taxes, j’ai installé un système de récupération d’eau de pluie pour une utilisation en intérieur (lave-linge, lave-vais-selle, évier et WC) et extérieur (arrosage, lavage voiture, nettoyeur pression et autres).

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IV. L’achat

Je possède une réserve de 8 m3 avec une pompe immergée sur une des cuves (la toiture est à deux pans et je n’ai pas la possibilité de récupérer simultané-ment les eaux de ces deux pans dans les mêmes cuves) et deux surpresseurs de 60 litres/1 000 W : l’un en service et l’autre en réserve pour les révisions/vidanges ou en cas de panne.

Aujourd’hui, je peux vous dire que je suis satisfait de mon installation, car la facture d’eau a diminué de 60 % depuis 2006. Cependant, quelques petits inconvénients techniques résiduels sont apparus :

π Le moteur de mon surpresseur est en fonte et la cuve en fer, deux matériaux sujets à la corrosion et la rouille, ce qui entraîne une multiplication des filtres à chaque dérivation.

π L’entretien est assez contraignant, car les filtres doivent être changés tous les trois mois, et les cuves doivent être nettoyées tous les six mois.

Par ailleurs, vivant dans une zone tropicale marine, je n’ai aucun problème de gel ni de tartre, mais beaucoup de soucis avec les nuisibles (grenouilles, mous-tiques et prolifération rapide d’algues et de limon).

Voici donc quelques conseils utiles, qui vous éviteront de commettre les mêmes erreurs que moi.

Tout d’abord, optez pour un moteur et une cuve en inox (ou en plastiques durs, cela existe pour les parties hydrauliques du moteur). Cela vous évitera tout pro-blème de rouille.

Ensuite, choisissez bien la puissance du moteur. Cette dernière dépend de la pression de sortie voulue pour les utilisations immédiates (et futures certaine-ment) et de la hauteur/distance d’aspiration et de refoulement.

En outre, utilisez des filtres très fins pour les gouttières et toutes les canalisations d’entrée et sortie des cuves. Munissez-vous ensuite :

π de filtres pour la sortie et l’entrée du surpresseur ; π d’une valve anti-retour et d’une vanne d’arrêt à l’entrée du surpresseur ; π d’une valve anti-retour aux arrivées du lave-linge et du lave-vaisselle pour une utilisation mixte (eaux du réseau public ou eaux de pluie).

Utilisez également des produits antiseptiques (javel, chlore et autres) à verser régulièrement dans les cuves comme pour les piscines (faire attention au dosage).

Enfin, pour l’évier, il est préférable d’utiliser deux mitigeurs distincts. Là aussi, l’eau chaude finira de désinfecter l’eau à l’utilisation.

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IV. L’achat

Questions/réponses de pro

Cuve de récupérateur d’eau de pluie

Nous vivons dans une zone non inondable avec peu de nappes phréatiques. Nous avons pour projet d’installer un système de récupération des eaux de pluie.

Notre maître d’œuvre nous conseille d’installer notre cuve de 5 000 L sur une dalle en béton, dans la fosse, avec des crochets d’amarrage et des sangles.

En lisant la notice d’installation de la cuve, un lit de matériaux compactés semble suffire.

Qu’en pensez-vous ? � Question de Mb

Δ Réponse d’Aquavalor Distribution

La dalle n’est pas une obligation, sauf si le terrain est inondable, qu’une nappe phréatique est proche de la surface, voire artésienne, ou que le sol est argileux sans possibilité de drainage.

Cependant, je vous conseille de faire confiance à votre maître d’œuvre. Lui seul a pu effectuer une expertise du terrain.

S’il souhaite placer une dalle en béton et ancrer la cuve, c’est qu’il a ses raisons.

Δ Réponse d’Atr51

Si votre terrain est constitué de glaise ou qu’une nappe phréatique est pré-sente, il faut effectivement une dalle en béton.

Mais si votre sol est dur, un lit de sable suffit.

Il existe même des cuves qui peuvent être installées dans des nappes phréa-tiques, sans dalle.

On appelle cela des cuves platines.

Δ Réponse de La Citerne Verte

Nous vous invitons à repenser votre projet afin de faire d’énormes économies en installant une citerne souple hors-sol d’autant plus facile à positionner sur une construction neuve.

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IV. L’achat

Coût d’une cuve en béton enterrée

Je souhaite m’équiper d’un système de récupération des eaux pluviales, mais j’avoue être un peu freiné par le coût de l’installation.

Je voudrais connaître le prix pour l’achat et l’installation d’une cuve enterrée en béton de 3 000 L.

� Question de Nanah

Δ Réponse d’Aquavalor Distribution

Pour ce qui est de la cuve, il existe de très nombreux modèles.

Préférez cependant les cuves constituées d’une seule coque, et non en deux coques comme la plupart des fosses septiques.

Comptez environ 600 € TTC pour la cuve seule et 800 € avec une filtration et un siphon de trop-plein intégrés.

À cela s’ajoute la livraison qui dépendra de votre localisation (environ 100 € à 150 € TTC).

Pour la pose, si tout le terrassement doit être réalisé, les prix peuvent varier de 1 300 € à 1 800 € TTC selon les entreprises (type de machines employées, nombre de personnes sur place).

Les principaux points pris en considération pour évaluer le coût sont le transport, la nature du sol (temps pour le décaissement), l’accessibilité du terrain, la longueur des tranchées, les mises en dépôt des terres, etc.

Une visite de l’installateur sera indispensable pour évaluer le coût. Attention cependant, l’expérience, les qualifications et les références ont leur importance.

Rentabilité d’un récupérateur d’eau de pluie

Une cuve de 5 000 L permet d’économiser, pour quatre personnes, 90 000 L d’eau par an, c’est-à-dire environ 200 €/an.

Seulement, si on retranche à cette économie le coût des filtres à changer plus la consommation électrique de la pompe, le coût de l’installation est-il vraiment amortissable en 10 ans ?

� Question de Tresillard

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IV. L’achat

Δ Réponse d’Elyotherm

Pour seulement quatre personnes, un système de récupération d’eau de pluie n’est clairement pas amortissable en 10 ans. Mais c’est un petit geste pour la planète.

Δ Réponse d’Agoa Environnement

Le retour sur investissement est en effet plus long, mais vous bénéficiez d’une certaine autonomie, et vous faites un geste pour la planète en n’utili-sant pas d’eau potable pour des usages qui ne le nécessitent pas.

De plus, les contraintes et les prix sur l’eau ne cessent d’augmenter, ce qui est vrai aujourd’hui le sera peut-être moins demain.

Il existe aussi des solutions avec des cuves garanties 25 ans, l’amortissement peut donc se faire sur ces bases.

Δ Réponse de Beiser

Il est en effet difficile de rentabiliser une cuve de récupération d’eau de pluie sur quelques années seulement, il faut voir un peu plus loin. En revanche, c’est un très beau geste pour la planète.

Néanmoins, un système de récupération d’eau de pluie vous permet de faire des économies à plusieurs niveaux. Tout d’abord, vous diminuez les prélèvements des eaux souterraines et de surface, et vous allégez ainsi le réseau de distribution (théoriquement 40 % à 50 % des besoins en eau des ménages pourraient être couverts par l’eau de pluie).

En outre, un tel système réduit les rejets d’eau pluviale dans le réseau urbain, ce qui contribue à limiter les risques d’inondation lors de fortes précipita-tions, ainsi que l’usage de savon et de produits d’entretien pour le lavage des sols ou des véhicules. Il en est de même pour l’anti-tartre utilisé pour les WC.

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Lexique

Lexique

AssainissementEnsemble des procédés et techniques de traitement des eaux usées permet-tant de les purifier.

BactériesMicro-organismes qui se développent dans tous les milieux.

CalcaireRoche sédimentaire qui contient du carbonate de calcium.

ChloreGaz toxique employé comme désinfectant et décolorant.

FiltrationProcédé faisant passer l’eau à travers un filtre pour en retenir les particules. Pour l’eau de pluie, il existe différentes techniques de filtration.

PollutionDégradation de la qualité de l’eau à cause de substances chimiques, déchets industriels.

PolyéthylèneMatière plastique.

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Lexique

Récupérateur d’eau de pluieBidon ou petite cuve permettant de collecter l’eau de pluie via les gouttières. Pour les récupérateurs d’eau de pluie de grande taille, on parle de cuves ou de citernes.

SédimentDépôt formé dans l’eau où certaines substances ou particules sont en suspension.

TartreDépôt calcaire, favorisé par l’eau chaude, qui se forme dans les canalisations.

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Index des questions et des astuces

Index des questions et des astuces

I. Le fonctionnement et les usages 11Récupérer les eaux pluviales : un principe fondamental 18Rétention ou récupération des eaux de pluie ? Et pourquoi pas les deux ! 19Assainissement et traitement des eaux pluviales 19Récupération de l’eau de pluie sur un balcon 20Filtrer l’eau de pluie 20Récupérer l’eau de pluie pour la maison 22

II. La cuve, un élément essentiel 24Cuvelage et étanchéité des citernes 36La part d’eau de pluie récupérée en France 37Mise en place d’une chape 37Cuve de récupération d’eau de pluie pleine 38Algues dans une cuve en plastique 38Traitement de l’eau corrosive 39Diamètre du raccordement 39

III. Les autres éléments : toit, gouttières, pompe et filtration 41Quel cache-récupérateur d’eau pour votre terrasse ? 51Récupération d’eau de pluie pour les ERP 51Pompe immergée ou pompe hors-sol ? 52Quelle pompe choisir ? 52Choix du filtre 53Récupération d’eau sur un abri de jardin 53

IV. L’achat 55Réglementation et récupération de l’eau de pluie 61Récupération d’eau de pluie : témoignage 61Cuve de récupérateur d’eau de pluie 63Coût d’une cuve en béton enterrée 64Rentabilité d’un récupérateur d’eau de pluie 64

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

Nos sites permettent aux professionnels et spécialistes de publier et partager leur savoir-faire (réponses aux questions des internautes, astuces, articles…). Une sélection de leurs meilleures contributions a été incluse dans cet ouvrage.

Tous les jours, de nouveaux professionnels s’inscrivent et publient sur nos sites. Faites appel à eux : ces pros savent de quoi ils parlent !

Agoa Environnement – Membre pro, expertSociété spécialisée dans la gestion des eaux, que ce soit pour récupérer l’eau de pluie ou traiter les eaux usées (micro-station d’épuration).

Départements d’intervention : France + ExportAdresse : 1 chemin Saint-Martin, 31620 Castelnau-d’EstrétefondsTéléphone fixe : 05 61 11 95 25Téléphone mobile : 06 08 96 09 39

Aqualogic – Membre proSociété de fourniture et d’installation de récupérateurs d’eau de pluie : solu-tions innovantes de récupération d’eau de pluie pour l’extérieur et l’intérieur de l’habitat.

Départements d’intervention : France + ExportAdresse : La Bouvière, 73160 Saint-SulpiceTéléphone mobile : 07 60 88 73 73

Aquavalor Distribution – Membre pro, expertSociété de distribution d’équipements pour la récupération d’eau de pluie : collecte, filtration, stockage, pompage, puits et forages, arrosage, etc.

Départements d’intervention : France + ExportAdresse : 397 route de Seysses, 31100 ToulouseTéléphone fixe : 05 61 40 94 46

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

Assaini-somme Conseil – Membre proBureau d’étude en assainissement non collectif et récupération d’eau de pluie, conseils et formations.

Départements d’intervention : 02 | 60 | 62 | 76 | 80Adresse : 38 rue de Cerisy, 80340 MorcourtTéléphone mobile : 06 21 82 93 14

Beiser – Membre pro, expertEntreprise spécialisée dans la vente de matériel agricole : citernes, outillage, protections, etc.

Départements d’intervention : France + ExportAdresse : BP1, Domaine de la Reidt, 67330 BouxwillerTéléphone fixe : 0 825 825 488

Du Ciel Ô Puits – Membre proEntreprise de conception et fabrication de réservoirs d’eau de pluie souples sur-mesure.

Départements d’intervention : FranceAdresse : 3 rue du Champ Truchot, 17620 EchillaisTéléphone fixe : 05 46 84 61 67Téléphone mobile : 06 63 75 05 54

Eau’pti-pluie – Membre proSociété de vente, d’installation et d’entretien de systèmes de récupération d’eau de pluie pour l’habitat, les collectivités et l’industrie : traitement de l’eau, osmoseur, ioniseur, adoucisseur, etc.

Départements d’intervention : 18 | 36 | 37 | 41 | 45Adresse : 27 rue des Étangs, 41250 Mont-Près-ChambordTéléphone fixe : 02 54 70 82 63Téléphone mobile : 06 69 96 08 86

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

élyotherm, énergies Lyon Thermique – Membre pro, expertEntreprise d’installation et de rénovation : chauffage, plomberie sanitaire, énergies renouvelables.

Départements d’intervention : 01 | 38 | 42 | 69Adresse : 10 chemin de Crépieux, 69300 Caluire-et-CuireTéléphone fixe : 04 82 53 12 47

Environnement-bio – Membre proSociété spécialisée dans les systèmes de récupération d’eau de pluie : offre complète pour les professionnels et particuliers voulant investir dans un sys-tème de récupération d’eau de pluie.

Départements d’intervention : FranceTéléphone mobile : 06 61 12 40 23

Gauthier Distribution – Membre pro, expertEntreprise de distribution de sols coulés colorés, d’enduits spéciaux d’étan-chéité, de cuvelages, de protections de surface, etc.

Départements d’intervention : France + ExportAdresse : 6 chemin du Belvédère-Lazuel, 07200 AubenasTéléphone fixe : 04 75 35 31 87

Général de récupération des eaux pluviales – Membre proEntreprise spécialisée dans la récupération d’eau de pluie pour les particuliers, les industriels et les collectivités, ainsi que dans l’assainissement.

Départements d’intervention : France + ExportAdresse : 106 bis rue de Picardie, 60190 ArsyTéléphone fixe : 03 44 41 41 46Téléphone mobile : 06 07 99 10 10

La Citerne Verte – Membre proEntreprise française de fabrication de citernes souples de récupération d’eau de pluie.

Départements d’intervention : FranceAdresse : 19 rue de Saignes, ZA des Grillonières, 37270 Saint-Martin-le-BeauTéléphone fixe : 02 47 50 15 34

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Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

Ozelo – Membre pro, expertEntreprise d’installation de systèmes de récupération d’eau de pluie et d’assai-nissement non collectif, pour les particuliers et les professionnels.

Départements d’intervention : FranceAdresse : 27 rue Stalingrad, 76200 Dieppe

Reserveo – Membre proSociété de vente en ligne de cuves souples et de stérilisateurs UV, cartouches filtrantes, etc.

Départements d’intervention : France + ExportAdresse : Rives de Mazerac, 81310 Lisle-sur-TarnTéléphone fixe : 05 63 57 69 81

Symbiose – Membre proEntreprise tournée vers le développement de solutions innovantes de récu-pération d’eau de pluie sur des bâtiments industriels ou commerciaux périurbains, collectifs urbains, agricoles, habitats.

Départements d’intervention : France + ExportAdresse : ZA Sainte-Élisabeth, 71300 MontceauTéléphone fixe : 09 51 03 35 57

UV-Ozone – Membre proDistributeur exclusif pour l’Europe de générateurs d’ozone et de stérilisateurs d’eau UV-C.

Départements d’intervention : ExportAdresse : 36 rue de la Gare, 2012 AuvernierTéléphone fixe : +41 (0) 32 756 88 62

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