Et le théatre fut...

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Exercices de style sur trois thémes, dirigés par les élèves de 3ème du collège Pierre Mendès-France

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Ετ λε τεατρε φυτ ...

(Et le théâtre fuit les 3E...)

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I want my money back!!!

Comédie (si peu) inspirée de l'Avare.

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Préface

Molière aurait dit : « On ne meurt qu'une

fois mais ça dure très longtemps ».

Les élèves de 3E ont décidé d'accorder un sursis au célèbre auteur et de prolonger son éternité littéraire.

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SommaireUn seul tableau avec six scènes

● La 1ère scène parodie la scène 7de l'acte IV quand notre riche financier perd un million d'euros dans des opérations boursières au moment du krach de février 2008.

● La 2ème scène parodie la scène 2 de l'acte I quand ses enfant s'avouent l'un à l'autre qu'ils sont amoureux de la perle rare.

● La 3ème scène oppose le richissime homme d'affaires et ses deux enfants obsédés par la mode et les gadgets technologiques. ( début de la scène 4 de l'acte I ).

● La 4ème scène prépare la réception des VIP avec un minimum de dépenses. c'est la scène I de l'acte III

● Dans la 5ème scène, notre financier rencontre une « trader » qui l' incite à rejouer en bourse.

● La scène finale : tout est bien qui finit bien? Le financier spécule sur la rencontre des matières premières l'envol du pétrole, ses enfant ont trouvé l'Amour avec un grand A.

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PersonnagesHarpagon: John CashCléante: RoméoElise: BrendaValère: Brad Mariane: JulietteFrosine: IrmaMaître Jacques: JackyLa Flèche: YannDame Claude: ClothildeBrindavoine: SaïdLa Merluche: VladimirLe commissaire: Magret

Le décorLe théâtre représente un salon high tech avec un écran plat, un fauteuil de Starck, une petite table, une petite chaise, un petit ordinateur. Aux murs rien ! (de la peinture en promo). Une photo du propriétaire en noir et blanc. Une baie vitrée avec vue à gauche sur la Société Générale, le Crédit Agricole au centre, le Crédit Mutuel à droite.

Avertissement aux lecteursPour éviter tout favoritisme nous n'avons pas départagé nos différentes parodies. Ainsi vous aurez plusieurs versions pour une même scène.

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Acte I Scene I

John Cash: Non ! Non ! Pourquoi moi? (Il prend une bouteille de whisky). Ô ! même le whisky ne marche plus ! Espèce de voleurs ! Avare ! Avare ! Où es-tu ? (Un aboiement se fait entendre) Viens ici, mon brave ! Tu sais Avare, la seule chose qui me plaisait dans ce monde, la seule chose qui me faisait sourire EST PARTIE ! Je vais le dire à maman si on ne me la rend pas. (Il boit encore une grande gorgée de whisky). Ah ! ça va déjà un peu mieux ! Ô ! que Dieu m'aide ! Je vois la lumière. Est-ce le paradis ? Est-ce la lumière de mon appartement ? Que faire?Ah ! ça me rappelle une scène de Molière, tiens ! Harpagnon... Non Haragon... Non, Har... Harpagon. Voilà! Mais, c'était l'époque de Papi ça ! Mon argent ! Il est où maintenant? Il était bien, avant. Bien au chaud. Je ne vis que pour voir les taux d'intérêts augmenter, mon argent s'étoffer. Oh, que Dieu me le rende ! (Il passe ensuite à la vodka et commence à pleurer silencieusement)...

(Entre les sanglots) Avare, c'est toi ! Tu n'arrêtes pas de me regarder avec tes yeux de chien battu, depuis tout à l'heure. Où les as-tu cachés? (Avare bâille un grand coup). C'est toi ! J'avais raison. C'est dans ton gros ventre ! Ô ! qu'est-ce que j'ai fait pour mériter cela? (La télé s'allume toute seule et apparaît un monsieur moustachu en train de présenter la météo). Vous aussi. Espèce d'espion. C'est vous qui m'avez entendu parler de mes millions. (Le portable à John commence à sonner, musique

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de “Qui veut gagner de millions”). Allô, oui? Oui, OUI ! Et je veux que vous me les retrouviez, vite ! Tout ça, c'est très mauvais pour la santé. Quoi? Non, je ne suis pas saoul! Oui, monsieur. Au revoir !

Ah! ça y est ! J'ai trouvé ! La police ! Les juges ! Les avocats ! Non, je ne suis pas le seul. Mais c'est moi qui ai perdu le plus. Mais c'est pas juste. Ah! non ! Même la vodka est partie. (Et il se remet à pleurer caressant la bouteille vide de sa vodka d'autrefois).

J ohn Cash : (il vient de raccrocher le téléphone et se met à hurler tout seul) Pourquoi?Mon dieu, mais pourquoi t'acharnes-tu sur ma petite personne?? Moi qui n'ai jamais rien donné, euh, demandé de ma vie! Je n'ai rien contre toi et jamais je n'ai fait quoi que ce soit qui me vaut un tel châtiment! Tout cet argent!! Mon argent disparu ! Envolé ! Évaporé dans la nature ! Et l'autre imbécile de la banque qui m'assurait à 300% que je ne pouvais que gagner !! il va m'entendre celui-là je suis peut-être vieux mais jamais on ne pourra me voler de la sorte !!M'arracher l'herbe sous le pied!! m'ôter le pain de la bouche !! je jure devant Dieu même s'il semble m'avoir abandonné, que jamais vous m'entendez? Jamais cela ne se produira!! je suis sûr que c'est un coup monté que quelqu'un qui s'est rendu compte de ma fortune s'est fait passer pour un employé de banque

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respectable et en a profité pour me dérober tout mon argent en me disant que je l'ai perdu à la bourse !!! Réfléchissons ... Qui est au courant que je suis plutôt riche ? (il aperçoit par la fenêtre son voisin qui tond la pelouse ) Mais oui bien sûr !!! J'y suis !!! Ça ne peut être que lui !!! Tout le monde imagine que c'est un simple voisin bien gentil et bienveillant alors qu'en fait c'est un arnaqueur !! un voleur !! un brigand !! un ...un... les mots me manquent tellement cet être me répugne ! Je vais aller me reposer quelques minutes puis j'irai voir à la banque pour qu'on me rende mon bien le plus précieux ! Et je tuerai de mes mains s'il le faut la famille de mon adorable voisin pour qu'il avoue qu'il m'a volé mon argent !!

John Cash (la mine déconfite et la voix tremblante). Oh mon Dieu,ce n'est pas possible, pourquoi cela m'arrive-t-il à moi?! Je n'ai jamais volé ni même ne me suis mêlé des affaires des autres en proposant de l'argent... mon argent de surcroît(!), à ces associations ou autres,infligeant à de pauvres gens la vue si bienveillante mais si maléfique pour eux, de mon salaire,oui,mon salaire qui m'a été arraché par... par... par qui d'abord? Quand je me trouverai face à ces escrocs,ces voleurs...(éclate en sanglots). Oh mon argent! Je n'ai que toi dans la vie, pourquoi m'as-tu abandonné? J'ai toujours pris soin de toi , pourtant, j'ai pris exemple sur ce cher Picsou, un brave canard celui-là, en te nettoyant, en te cachant, enfin je t'avais mis dans la meilleure banque du pays! Alors pourquoi ?! ( voit un éclat par terre). De l'argent? (se dirige vers l'éclat un sourire malveillant posé sur les lèvres) De l'argent... [bave]. (Arrive devant l'éclat,ce n'était qu'un morceau d'aluminium, John Cash en rage) Naaan! Je veux de l'argent! DE L'ARGENT... no stress, don't panic, ne pas craquer, ne

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pas craquer... JE VAIS CRAQUER !! JE CRAQUE !! J'AI CRAQUÉ !!

(John Cash arrive sur scène en faisant les 100 pas , soudain son téléphone portable sonne )

J ohn Cash : (Il prend son téléphone et répond )

Allo, à qui ai-je l'honneur ?

( Soudain , il lâche son téléphone d'un air horrifié et lance un cri terrible, entre temps le téléphone tombe par terre ).

Au fraudeur ! Au holdupeur ! Aux pirates sur Internet ! Pourquoi tant d'injustice dans ce monde de pauvres! Qui ? Qui ? Qui a eu l'idée de frauder mon argent ? Hélas , je ne sais pas .Ah ! Pauvre de moi ! Adieu , téléphone portable ! Adieu , Internet ! Adieu , Wifii ! Adieu , Wii !Je ne peux plus vivre dans ces conditions , puisque c'est ainsi , je vais me jeter de mon balcon ... Ah ! Mince j'ai oublié que j'habitais au rez-de-chaussée ! Quoi ! Que dites-vous ? Vous avez retrouvé mon voleur ? Ah , ça y est , je le tiens ! Ah ! Non c'était mon chat ! Ah ! Misère ! Personne n'a retrouvé mon kidnappeur , c'est juste que j'avais oublié d'éteindre Hercule Poirot ! Puisque c'est comme ça , je vais porter plainte contre X au tribunal de Neuilly-sur-Seine ! Enfin si la ministre ne l'a toujours pas fermé ! Hein ! Qu'est- ce ? ( Le téléphone fixe , le portable étant cassé , sonne )

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Acte 1 scene 2

Roméo entre dans la chambre de sa sœur en rêvant.

Brenda: Qu'est-ce qui t'arrive? Tu fais une tête trop bizarre et c'est peut-être la première fois que tu frappes avant de rentrer dans ma chambre!Roméo: je suis amoureux ...Brenda: (moqueuse) Ah ah ! Toi ? Amoureux ? Et par dessus le marché tu viens en parler à ta petite soeur adorée ? Non mais sérieusement qu'est ce-que tu veux ?Roméo: C'est dingue, avec toi, on peut jamais parler sans que tu sois moqueuse ou que tu te mettes à pleurer !Brenda: Oh excuse-moi, mais c'est quand même pas tous les jours que tu viens me raconter ta vie sentimentale. Bon, dis-moi tout, je t'écoute.Roméo: Déjà, je ne suis pas sûr que ça plaise à notre vieux, vu qu'il va certainement dire que c'est une perte de temps, que ça va coûter trop cher entre les cadeaux, les sorties et autres choses de ce genre. Mais tu sais quoi ? J'en ai rien à cirer de ce qu'il me dira ! Je suis tellement amoureux que rien ni personne ne pourra m'empêcher de l'aimer !Brenda: (touchée par les paroles de son frère) Ah ...c'est beau l'amour .... Et j'peux savoir qui c'est ?? Et depuis

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combien de temps tu sors avec ??Roméo: Ne te moque pas ! Quand on ne sait pas de quoi on parle, on ne dit rien! Eh bien, pour tout te dire, je ne sors pas encore avec ...C'est Juliette, la fille de la concierge, on la croise assez souvent devant nos boîtes aux lettres .Brenda: Qu'est-ce qui peut te faire croire que je ne sais pas de quoi tu parles ? Tu n'es pas seul au monde !Roméo: Sérieux? L'amour rend vraiment aveugle... on est tous les deux love de quelqu'un et on ne s'en était même pas rendu compte l'un pour l'autre ..Brenda: Faut dire aussi que c'est pas comme si on se racontait tous les détails de notre vie .. Mais bon, c'est pas grave , comment se fait-il que tu ne sortes pas encore avec elle ??Roméo: En fait j'ai remarqué qu'elle existait y a seulement un mois alors qu'elle aidait la vieille, qui habite au-dessus de chez nous, à sortir ses courses de sa voiture et à les mettre dans l'ascenseur. J'te jure ! T'aurais vu comment elle faisait ça avec gentillesse, on aurait même pu croire que ça ne la gênait absolument pas ! Et puis elle était belle, enfin, elle l'est toujours, mais on aurait dit qu'y avait comme une lumière tout autour d'elle et cette brise légère qui faisait voler ses cheveux !!!Brenda: (le coupant) Oh! Mon Dieu ! On a perdu Roméo ! Reviens parmi nous ! Reviens !! Tu deviens poète là ! Je te jure , tu me fais trop peur !!Roméo: Oui désolé... je m'emballe un peu mais elle est tellement belle .. chaque fois que je pense à son visage, mon coeur s'emballe et je divague ..Brenda: vague!Roméo: Hein ?

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Brenda: Désolée, c'était plus fort que moi, fallait que je fasse cette blague moche ... Mais tu comptes aller lui parler un jour j'espère et tu crois qu'il va te dire quoi le vieux ?Parce que c'est une fille de concierge, donc, je doute fort qu'elle soit assez riche au goût de papa ...Roméo:je n'en ai pas la moindre idée enfin pour papa mais ce qui est sûr c'est que j'irai lui parler je n'ai jamais ressenti ça, c'est.... magique ! Mais j'ai vraiment peur de sa réaction, à papa, pas à Juliette, mais je vis ma vie quoi ! Il n'a plus rien à me dire, je suis majeur !Brenda : ta raison ma Brenda !Roméo: faut vraiment que tu arrêtes de regarder n'importe quoi à la télé.Brenda: désolée, promis, j'arrête. Mais c'est sûr que pour papa c'est fortement embêtant et je vois pas ...Roméo : (la coupant) Chut ! J'entends des pas dans l'entrée, on finira de causer plus tard.

R oméo : Salut p'tite soeur !Brenda : Oh non, laisse-moi tranquille ! En fait, non, reviens ! Il y a

une rumeur qui circule au bahut sur toi.Roméo : Quoi ?!! Et elle dit quoi sur moi cette rumeur ?Brenda : Il paraît que tu serais amoureux d'une jolie fille nommée

Juliette. Alors, elle est vraie cette rumeur ?Roméo : Euh... Oui. Oui, c'est vrai et si ça pose un problème à

quelqu'un, eh bien, tant pis. C'est comme ça et pas autrement.Brenda : Et tu lui as parlé ? Tu es allé la voir ?

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Roméo : Non, pas encore. Mais ne t'inquiète pas pour ça, je vais aller lui parler bientôt. N'essaie pas de me convaincre de ne pas y aller !

Brenda : Mais, j'ai encore rien dit ! Tu me prends pour qui ? Je suis si bizarre que ça ?

Roméo : Non. Quoique ! Mais tu n'es pas amoureuse. Tu ne connais pas l'amour que j'éprouve !

Brenda : Pff...Roméo : Comment ça « pff » ? Si toi aussi tu aimes quelqu'un, tu

peux me le dire !Brenda : Oui, je suis amoureuse mais je vais pas te dire de qui quand

même ! Parle-moi d'abord de ta Juliette.Roméo : Elle habite à Soyaux depuis seulement deux mois. Tu ne

verras jamais une fille mieux qu'elle. Brenda : Bah si : moi !!Roméo : Roooh... Tais-toi !

Elle est pratiquement parfaite ( personne n'est parfait ! ). Elle est gentille, belle, adorable, intelligente... Pourquoi fais-tu cette tête-là ?

Brenda : Je me disais que vous n'allez pas du tout ensemble. D'après ta description, elle ne te ressemble pas du tout. « Gentille, belle, adorable, intelligente...», tu es complètement le contraire !

Roméo : Tu es vraiment méchante.Brenda : Non, je suis réaliste ! Il y a que la vérité qui blesse !!Roméo : Mais arrête un peu et écoute-moi ! J'ai un petit service à te

demander.Brenda : J'aime pas quand tu dis ça, à chaque fois ça...Roméo : Chut ! C'est bientôt son anniversaire...Brenda : L'anniversaire de qui ?Roméo : De Juliette, tiens ! Qu'est-ce que t'es bête ! Donc je

disais : c'est bientôt son anniversaire et j'aimerais lui acheter un cadeau. Le problème c'est que je n'ai plus d'argent.

Brenda : Quoi ?!! T'as plus d'argent ? On est le 5 mai, aujourd'hui et on a eu notre argent de poche le 2 mai !

Roméo : Je sais... Mais, bon, tu comprends, les jeux vidéo, c'est ma passion, je peux pas vivre sans ! Et le nouveau, il est vraiment super. Je te rembourserai, promis ! S'il te plaît !

Brenda : Mon pauvre frère, je compâtis à ta douleur !Roméo : Tu vas m'aider alors ? J'aurais besoin de 20€.

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Brenda : Tu sais quoi ?Roméo : Tu vas me prêter l'argent ?Brenda : Non. Je te fais pas assez confiance, désolée ! Une

prochaine fois peut-être.Roméo : T'es vraiment pas sympa. Ma vengeance sera terrible !

Bon, tant pis, je vais aller jouer à mon nouveau jeu vidéo. L'héroïne ressemble à Juliette...

Roméo : «Tiens! Brenda !Brenda : -Salut Roméo, ça va ?Roméo : -Oui, mais euh...Brenda : -Quoi? ça s'est pas bien passé ton entretien d'embauche?Roméo : -Si si! Mais il faut que je te parle. Brenda : -Ok, si tu veux...C'est quand tu veux!Roméo : -Ouais, mais heu...tu le dis pas à papa...Brenda : -C'est ça, j'ai que ça à faire. Si je lui dis, autant que je lui dise ma dernière note de chimie!Roméo : -Il y a une fille qui me plaît beaucoup. Brenda : -Quoi? Non mais sérieux, arrête de faire ton petit cinéma Roméo! Molière, ça date...Tu veux pas parler plus précisément?! ...Oh mais dépêche-toi, moi j'vais aux Vieilles Forges dans dix minutes avec mes potes!Roméo : -Ouais, mais calme ta joie, c'est bon là!Brenda : -Pourquoi tu rougis?...Non mais, tu sais, tu peux tout me dire...Ah d'accord ok, j'ai compris!...T'es amoureux?...Ah, ah, je le savais! Trop bien!

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Roméo : -Pourquoi trop bien?Brenda : -Pour rien, t'inquiète!Roméo : -POURQUOI TROP BIEN?Brenda : -Parce que, comme tu me l'as dit, tu feras moins une tête de déterré quand je te dirai que c'est pareil pour moi.Roméo : -Ah ouais?Brenda : -Eh ouais! Oh la tête!Roméo : -Une fille si têtue que toi?!...Non t'inquiète, je plaisante. Brenda : -Ah, ah, très drôle. Qui est l'heureuse élue?Roméo : -Ah, si tu savais... Elle a des yeux bleu turquoise, qui fait que quand tu la regardes dans les yeux, tu es aux anges...Des cheveux bruns couleur ébène, des lèvres rose fuchia, ah....si tu la voyais... Rien qu'à son visage, on voit tout de suite qu'elle a une finesse d'esprit, une intelligence que tous les dieux de la terre envient, sa beauté extérieure équivaut à sa beauté intérieure...c'est puissant! Brenda : -Cool! Super intéressant, c'est sûr que je risque de la reconnaître si je la croise dans la rue. Elle s'appelle comment? Elle a quel âge?Roméo : -Mais j'en sais rien moi, je ne suis pas amoureux suivant le nom et l'âge de la fille!Brenda : -Pff, complètement débile... Mais c'est pas ça que je te demande!!!Roméo : -Chut! Papa arrive!Brenda : -Déja?Roméo : -Viens, on va ailleurs, il voudra savoir ce que l'on vient de dire.»

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Roméo: Brenda !! J'te cherche depuis ... longtemps ! J'ai un truc à te dire, tu m'écoutes ! Brenda: Ben oui, qu'est-ce que tu veux ? Roméo: Euh...j'crois que je suis en kiffe sur quelqu'un.Brenda:Hein ! T'aimes qui ? Dis, dis !Roméo:Ben, c'est une fille, mais tu sais Pa' il veut pas que je sorte avec quelqu'un, il dit que je suis trop jeune pour ça, donc ... si tu pouvais pas me balancer, ça m'arrangerait. Tu vois ?Brenda: Nieuh ! Tu crois vraiment que je suis comme ça ! Vive la confiance ... Bon tu lui as dit ?!! Roméo: Naan, pas encore, mais t'inquiète, je vais le faire, elle me plait trop et t'as pas intérêt à faire quelque chose, genre aller la voir !Brenda: Pfff ! Qu'est-ce que tu racontes !! Genre je vais faire ça , c'est bon t'inquiète.Roméo: Mouais... mais toi, t'es sur personne en ce moment, donc...Brenda: Euh... en parlant de ça, en fait si .Roméo: Nan ?!! J'y crois pas ! Toi ?! Brenda: Allez, lâche-moi ! Raconte d'abord ! Roméo: Ok! C'est une fille, tu verrais, elle ... elle est ... trop ! Gentille, adorable, gentille . J'l'ai vue quand je suis allé au ciné l'autre fois. Elle était avec sa mère et elle prend soin d'elle, tu verrais, elle lui tient la main, elle l'aide à marcher et tout et tout ! S'appelle Juliette .Brenda: Elle est bien fichue ? Elle est sexy ? Avoue c'est pour ça, genre parce qu'elle est gentille...trop drôle ! Ouais vu la tête j'crois pas, bon ben, dès que je la verrai, de toute façon, je saurai.Roméo: Ouais, j'préfère ça ! Mais le mieux, c'est que comme on est riche et qu'elle est plutôt pauvre j'pourrai lui donner de l'argent, je me sentirai trop bien, trop content quand je verrai son visage s'illuminer et qu'elle me dira ''Oh, Roméo , merci je t'aime tellement !''

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Brenda: Ouais d'accord... Roméo: Mais y a le vieux là, à cause de lui, bye bye '' ...je t'aime tellement''.Brenda: Hum, c'est vrai, désolé pour toi,frérot.Roméo: Si tu savais comme je suis véner ! A cause de l'autre on ne peut rien faire, on est riche mais c'est comme si on était pauvre, j'en ai trop marre, j'ai envie de me casser. Tu viendras avec moi, dis, si je pars ?Brenda: Ben faut pas se laisser aller, depuis qu'il n'y a plus maman ... perso...Roméo: La dèche, il arrive, viens, on se casse !

R oméo : ( Arrivant dans le salon avec un casque de moto qu' il enlève tout de suite )

Yo , ma sœur ,comment ça boume ? Faut que j'te cause de qqchose d'important . Et ça reste entre nous , hein !

Brenda : ( En train de regarder la télé sur un canapé , elle se retourne .)

Oui , mais vite , y a mon feuilleton préféré qui va commencer !

Roméo : Parlons peu , parlons bien , je kiffe !

Brenda : Toi !!! Kiffer !!! C' est comme si papa donnait de l'argent aux pauvres !

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Roméo : Je ne suis pas papa . Mais avant , je préfère savoir si tu n'es pas une cafteuse de première qui caftera tout à celui qui nous sert de père . Celui pour qui bonheur rime avec argent , jet-set et villa à Saint-tropez ... Et qui veut même pas m'acheter la WII !

Brenda : Faut dire aussi que tu le lui as jamais demandé . Et sinon qui est la pau... euh pardon L'HEUREUSE élue !

Roméo : Une fille que j'ai rencontrée sur MSN ! Dès que je l'ai vue dans la Webcam , ça a été le coup de foudre ! Nous nous sommes donné rendez-vous au bar du coin il y a deux jours .Juliette , ah quel beau nom , nous sommes faits l'un pour l'autre, j'en suis sûr. Pour elle , j'oublierais tout , l'argent , les jeux-vidéo , le bowling, enfin tout quoi ! Et toi , t'en penses quoi ?Brenda : ( S' étant endormie pendant le discours de son frère ) ZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ.... Hein! Quoi ....euh ouais très bien !

Roméo : Seulement voilà . Je sais que tu ne me comprends pas , car toi , tu n'as pas de petit copain !

Brenda : Stop !! Je connais la technique ! Tu veux savoir si j'en ai un !

Roméo : (A lui même ) Mince ! Comment elle a deviné ! ( A sa soeur ) Je te laisse , j'entends les pas d'éléphants de papa .

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R oméo : Ah soeurette ! Qu'est-ce-que je suis content de te voir pour une fois ! Il est vrai que tu es ici, la seule personne qui vaille le coup.Brenda : Quel enthousiasme ! Mais, malgré cette gentille et subtile remarque, vas-y, je suis prête à t'écouter.Roméo : Eh bien ...Brenda : Attends ! Je m'assois, tes histoires sont tellement longues!Roméo : Bon alors...Brenda : Stop ! Vite un verre d'eau !Roméo : Tu vas me laisser continuer à la fin ?Brenda : Eh relax ! Ne t'énerve pas, on t'aime tu sais ?Roméo : Bientôt si tu continues comme ça, je vais pleurer. Voilà, j'aime...Brenda (incrédule) : Quelqu'un ?Roméo : Non, non tu vois, le tabouret qui est en face de toi ! Bien sûr, idiote, que j'aime quelqu'un. Mais chut ! Ne te mets pas à rire, ni à le crier, car c'est du sérieux cette fois-ci. Cette jeune demoiselle est le feu qui brûle mon coeur, la tourmente de mon esprit, la...Brenda : Stop Shakespeare! Oublie tes déclarations et dis-moi quand même que tu ne l'as pas demandée en mariage ?Roméo : Eh bien, en fait...Brenda : Quoi ?!Roméo (précipitamment) : Non bien sûr (puis avec conviction) mais je voudrais le faire le plus tôt possible, tu vois ? Et, n'essaie pas, avec ton seul cerveau, de m'en empêcher, d'accord ?

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Brenda : Oh la! Ne t'emballe pas, ok? Et puis, qu'est-ce-qui te permet de dire que moi je ne peux pas aimer ?Roméo (s'étouffant à moitié) : Toi ?Brenda : C'est si étrange que ça ?Roméo : Non, mais si, enfin bref, si je te parlais un peu d'elle!Brenda : Allons-y les amis!Roméo : Bon, alors, c'est que voilà, elle est intelligente, brillante, épanouie, belle, vive, pétillante, jeune, très belle...Brenda : Eh, tu radotes là! Mais, ça va j'ai compris, je vois le genre.Roméo : Mais il y a un problème!Brenda : Parle frérot, j'ai toujours adoré t'aider!Roméo : Ah oui! Comme le jour, où pour ne pas me faire punir, tu m'as envoyé dans le jardin du voisin où il y avait le plus gros pitbull jamais imaginé!Brenda (faussement contrite) : J'avais oublié ce jour-là, sniff, sniff!Roméo : Revenons à nos...à nos... oh! Y'en a marre de ces proverbes vieux comme le temps! Cette fille et sa mère sont assez, assez pas riches.Brenda : Pauvres, quoi.Roméo : Non, mais tu vois, avec le père qu'on a ...Brenda : Je te le fais pas dire!Roméo : Je reprends ma phrase du début, avant que quelqu'un ne me la coupe, donc avec le père qu'on a et sa passion pour la bourse...Brenda : Son obsession, tu veux dire!Roméo : Avec cette obsession pour l'argent, il ne voudra point me prêter de pécules financiers.Brenda : Tu l'as pêchée où celle-là?Roméo : Dans le Misanthrope, je crois. Bref as-tu une solution?Brenda : Beh....non, mais je regrette vraiment que maman soit morte, maintenant c'est moi qui me tape tes confidences...Roméo : Baisse d'un ton, il arrive!Brenda : Ah !

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Roméo frappe à la porte de la chambre de sa soeur, il entre.

Brenda : Hey, tu te crois où là? Tu sors please et t'attends que je te dise : entrez.Roméo : Ouais, c'est ça, ouais. Bon écoute, faut que j'te dise un truc.Brenda : Quoi? T'as bouché les toilettes? Roméo : Pfff... Bon puisque tu veux pas m'écouter...Il entrouvre la porte.Brenda : Attends! Roméo : D'abord, promets que ça sortira pas d'ici. Pas de parents relous là-dedans.Brenda (en chantonnant) : Dans la chambre d'une fée, les secrets sont bien gardés!Roméo (méprisant) : Ouais, si tu veux... Bon, je suis sur une fille. Voilà.Brenda : Toi?! Attends, c'est une fille qui passe son temps sur l'ordi et qui prend pas de douches? Roméo : Non. Brenda : Alors, ça fera contraste!Roméo : Bon, arrête tu veux? Elle est trop, cette fille, je la kiffe.Brenda : Et elle le sait au moins?Roméo : Elle le saura bientôt, et essaye pas de me faire changer d'avis!Brenda : Calme, mec! C'est cool pour toi!Roméo : Ouais, 'fin toi tu peux pas comprendre.Brenda : Et qu'est-ce que t'en sais?Roméo : Toi aussi? Je savais pas ça! Alors, c'est qui? J' veux des news!Brenda : Bon, tu finis?Roméo : Bah, elle est au bahut. Elle est tout simplement magique. Elle s'appelle Marianne. Elle est perfect. Le seul hic, c'est que sa best ne fait que la coller. Jamais elle la lâche! Toujours à ses basques! Comment j'veux

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trop sortir avec elle! Brenda : Rien que ça, frérot? Elle a l'air pas mal!Roméo : Seulement, elle a même pas assez d'argent pour s'acheter des barres Nestlé. Nous, pendant qu'on mange, elle nous regarde avec envie. Ça me saoule grave que padre, il nous donne plus d'argent de poche! Je pourrais lui payer des carambars! Trop radin celui-là!Brenda : A ta place, moi aussi je serai deg. En plus, c'est une bonne technique de drague!Roméo : C'est trop abusé. Regarde ce que je suis obligé de porter!Il montre son polo lacoste à Brenda.Ça craint un max! C'est démodé ça! Horrible! De toute façon, si ça continue, j'me casse. Avec Marianne. On ira à la playa, et on sera heureux. Et si tu veux, tu peux fuguer avec nous. Brenda : J'avoue que papa devient insupportable. Et, depuis que le petit chat est mort, c'est pas toujours la joie à la maison...Roméo : je l'entends!Brenda : Le chat?Roméo : Mais non, padre! Allez viens, sinon il va encore nous faire un questionnaire...

Romeo : Ah ! Je te trouve enfin ! Je voulais m'entretenir avec n'importe qui qui pourrait soulager ma peine qui est trop lourde pour que je la porte seul...

Brenda : Moi! N'importe qui! Ah! Merci ça fait toujours plaisir! Et c'est quoi cette peine?Ton hamster est mort?

Romeo : Non! Y a pire... Je...

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Brenda : Je savais , merci!

Romeo : Dis donc ! Tu peux pas me laisser finir ? Bon je disais... heu... je disais quoi déjà?

Brenda : Il y a pire que ton hamster soit mort.

Romeo : Mais non ! Il est pas mort... Ah ! C'est vrai. Tu sais déjà que notre père, cet avare, préfère les mariages arrangés , à l'ancienne , que les mariages heureux?

Brenda : j'avais cru remarquer , c'est pas très frais comme nouvelle !

Romeo : Il se trouve que moi je préfère le contraire.

Brenda : Je me sens moins seule!

Romeo : Justement , il se trouve que par le plus grand des hasards quelqu'un vient d'aménager en bas de la rue ;une très jolie jeune fille et très intelligente avec ça! Elle s'appelle Juliette. Elle habite avec sa mère. Elles ont à peine assez d'argent pour payer leur loyer. C'est à dire sûrement pas assez au goût de notre père. Jure-moi de ne rien répéter mais...

Brenda : bon, ben ... je jure.

Romeo : ... Mais je crois que je suis amoureux !

Brenda : De la mère ! ?

Romeo : Mais non ! Pauvre cruche ! De la fille !

Brenda : Ah ! Oh ! Bon , ben de toutes façons ... je me sens moins seule !

Romeo : Ah bon ! Toi aussi tu l'aimes ?

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Brenda : Mais non ! C'est qui la cruche maintenant ? Moi j'aime Brad !

Romeo : (pour lui-même) Ha ! Ce qu'on peut en apprendre des choses !

Roméo : Ah, je suis content de te voir. J'avais super envie de te parler d'un truc hyper important.Brenda : Ouais, bah, maintenant que t'es là, déballe ton sac.Roméo : Bon je sais que tu vas me trouver ringard mais j'avais jamais autant eu mal au ventre avec une fille. L'autre jour papa m'a expliqué un truc, « le tapotage de pied », en fait, c'est quand tu es avec une fille et que tu tapotes du pied sans t'en rendre compte ça veut dire que cette fille, c'est pas n'importe qui pour toi. Samedi dernier, j'ai été prendre un verre avec elle et le serveur m'a dit que je tapotais du pied.Brenda : Et tu peux approfondir ta théorie s'il te plaît ?Roméo : Je crois bien que je suis amoureux.Brenda : Tu crois bien ?!Roméo : Non j'en suis sûr. Mais avant d'aller plus loin, je sais que je dépends d'un père, et que le nom de. . .

Brenda : Ca va, t'es pas non plus obligé de parler comme au temps de Molière !Roméo : Euh...oui..pardon. Je disais donc : Avant de m'engager avec elle, il faut que j'en parle à Papa.Brenda : Il n'est pas obligé de le savoir, il ne connaît pas le nom de toutes les petites copines que tu as eues.Roméo : Oui, c'est vrai.Brenda : Tu sais, je comprends ce que tu ressens, moi aussi...Roméo : Non, tu ne comprends pas, toi tu es avec un garçon juste pour impressionner tes copines et parce que tu as ta «réputation» au lycée.Brenda : C'est vrai qu'il y a un temps, j'ai été comme ça. Comme ces filles qui sortent avec des garçons juste pour montrer qu'elles sont

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aimées. Mais depuis peu, j'ai découvert ce qu'est l'amour. Le vrai.Roméo : Tu veux dire que...Brenda : Oui, j'ai enfin trouvé celui que je cherchais depuis des années. Enfin bon assez parlé de moi, alors tu as prévu quelque chose pour ta dulcinée ?Roméo : Je n'ai plus un rond sur moi, et notre père est tellement «radin» qu'il ne voudra rien me donner. Comment pourrai-je l' impressioner si je n'ai pas d'argent ?Brenda : Si cette fille est si bien que tu le dis, elle ne verra en toi que ta sympathie et ton attention pour elle.Roméo : S'il continue comme ça, je crois que je ne pourrai plus tenir longtemps. Trouvons l'endroit où il cache ses économies et partons vivre ailleurs.Brenda : Nous sommes quand même un peu jeunes pour partir. Attendons encore un peu que tout soit officiel : toi et ton amie et moi de mon côté. Pendant ce temps nous chercherons sa cachette.Roméo : J'suis fière que tu sois ma soeur ! Ecoute ! ....Il arrive par là ,vite !!Brenda : D'accord, passe par la fenêtre !!John Cash : Toc toc ? Brenda ??

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Acte I scene3

John Cash est dans le salon avec ses enfants.Roméo : S'lut.Brenda : Bonjour.John Cash : Oui, oui ! Les enfants, j'ai un problème ! Papa est ...Roméo (qui vient de couper John Cash) : On n'est plus des bébés, tu

peux effacer le « papa est... » de tes débuts de phrase (plus bas) Pff les vieux !

John Cash : Qu'est-ce que t'as dit ?Roméo : Rien.John Cash : Mouais, j'aime mieux ça, fais attention. Bon je reprends

: j'ai perdu de l'argent et...(Roméo et Brenda en admiration devant le nouveau pull de Roméo, délaissent la conversation).

John Cash : Oh ! On m'écoute ou pas !Roméo : Pas.John Cash (exaspéré) : Vous ne pouvez pas poser ce pull et

m'écouter ?Brenda : Roméo est une fashion-victim, c'est normal qu'il t'écoute

pas ! (Plus bas) Pff les vieux !John Cash : Mon argent, quand me reviendras-tu ?Roméo (à part) : Pff... Il ne pense qu'à ça lui ! L'argent, l'argent

c'est tout ce qui compte dans sa vie ! Et nous alors ? Je me demande bien pourquoi il nous a créés.

John Cash : Quoi ? Que dis-tu ?Roméo : Que tes chaussures ne sont pas du tout à la mode.John Cash : La mode, la mode, toujours la mode ! Au moins ces

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chaussures, je ne les ai pas payées très cher.Roméo : L'argent, l'argent, toujours l'argent ! Au moins mes

chaussures elles sont belles.John Cash : Oh vous m'énervez ! Puisque c'est comme ça, moi je

m'en vais.

John Cash: Roméo ! Enlève-moi ce gel que tu as dans le cheveux et ce jean avec des trous est ridicule ! Roméo: Mais papa, c'est à la mode.John Cash: On va voir si c'est à la mode. Brad ?Brad: oui monsieur ?John Cash: Vous voyez cette chose-là, ce jean troué qui sort tout droit d'une poubelle. Comment le trouvez-vous ? Personnellement je le trouve moche.Brad: Eh bien, je ne le trouve pas beau du tout, je suis de votre côté et je pense que monsieur Roméo ne l'aime pas non plus.John Cash: C'est très bien Brad ! Tu vois Roméo, tu t'habilles très mal, c'est affreux !!!Roméo: Mais il est très beau, c'est vraiment à la mode et puis le gel, tous les jeunes qui aiment la

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tecktonik sont coiffés comme ça ! N'est-ce pas Brenda?Brenda: Oui bien sûr ! Et puis à propos de mode et d'objets, tu as vu, Roméo, le nouvel Ipod ?Roméo: Oui, j'en rêve !John Cash: Oui mais non, tu ne l'auras pas! Toi Brenda, tu vas m'enlever ce tee-shirt rayé et ces converses! Vous êtes tous les deux habillés trop visiblement. C'est ridicule comme tenue !Roméo et Brenda (en même temps): Mais c'est la mode papa, tu n'y connais rien!John cash: Si, je m'y connais ! Vous allez remettre le pantalon à côtes en velours ! Allez et on n'en parle plus !Roméo: Mais...John Cash: Non !

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Acte 1 scene 4

John Cash : Hop, hop,hop ! Au travail, tout le monde ! Toi, oui, toi, sors les assiettes ! Toi ! Nettoyage... mais qu'est-ce ... pas ces assiettes ! Tu veux ma honte ou quoi ?!! Des assiettes toutes neuves !Clotilde: Elles datent au moins d'avant la naissance de Roméo !John Cash: C'est bien ce que je dis : toutes neuves ! Des assiettes en plastique avec de jolis motifs, ça suffira et surtout pas de sauce dans les assiettes, on devrait les changer plus souvent, économie , économie, c'est ce que je dis toujours. Allez, au travail !Brenda: Et moi je fais quoi Pa' ?John Cash: Recevoir, surveiller et ne rien proposer !Brenda: Stuve !John Cash: Moi, je vais écrire mon menu. En entrée je vais faire de la salade avec euh ... du maïs euh... est-ce que j'en ai, pourvu que non, eh si, bon tant pis, de toute façon ils sont à consommer jusqu'à après-demain, alors, autant les manger ! Ensuite, je fais faire un gratin dauphinois avec beaucoup de patates et un peu de fromage ( économie, économie !), hihiih moins on met d'argent, plus on apprécie. Du poulet, il est gratuit, il vient de chez mamie ! En dessert, de la chantilly aux fraises, quelques fraises et beaucoup de chantilly, si on mélange un peu ça ne se verra pas. Et voilà,que je suis intelligent parfois.Jacky: Hum, hum... on fait comment pour la voiture ? John Cash: Ben, allez la préparer !! Jacky: Mais les freins sont morts ! Elle ne sera jamais prête !John Cash: Mais si, enfin pas grave ! Pour ce qu'elle a à rouler, il n'y a pas besoin de freins !Jacky: Enfin, s'il arrive quelque chose ?!!John Cash: Ben c'est pas moi qui conduis !

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Jacky: Bon je crois que je vais me mettre en mode ''cuisto''...Clotilde: Euh Monsieur, pour la déco' ... chez le fleuriste ?John Cash: Des fleurs ? Chez le fleuriste ? Mais vous êtes restée trop longtemps au soleil, allez dans le jardin des voisins, ils ont de magnifiques fleurs.Clotilde: Je vais y envoyer Vladi ...John Cash: Des incapables, que des incapables...

J ohn Cash (devant ses hommes et femmes de maison ) : Venez tous ici, dépêchez-vous, bande d'incapables, je perds mon temps et comme vous le savez, j'espère, le temps c'est de l'argent !Voilà, toi (en s'adressant à Clotilde)tu fais le ménage de fond en comble, mais pas trop fort sur mes tapis turcs, ils ont coûté tellement cher ! Et vous, oui vous qui êtes assis en face de moi, vous serez responsables de la boisson, car ce soir (avec un ton royal), je reçois !Tous les serviteurs réunis : Vous recevez ?!John Cash : Oui, bon, vous alors, allez m'acheter six packs d'eau minérale et le vin rouge en promotion chez Carrefour, et n'oubliez pas la carte de fidélité.Achetez peut-être une bouteille de mousseux, on la mélangera avec de l'eau gazeuse, et le moins cher possible, hein ?Et surtout vous les posez sur la table et vous ne servez les gens que quand ils sont en train d'agoniser, (puis après un court instant de réflexion), quand même pas, un procès me coûterait trop cher !Et mettez les costumes du dimanche, ok ?Saïd : Mais, il est taché !

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Vladimir : Mais, il est troué !John Cash : Beh ! Débrouillez-vous !Saïd : Mais, mais ...John Cash : Pas de mais ! Ouste ! Avant que je ne m'énerve ! Allez !Ouf ! Toi ma fille, un oeil sur la nourriture, pas de gaspillage, pensez à moi ! Et accueillez bien votre future belle-mère et toi aussi mon fils ! Ok ?Roméo et Brenda (d'un ton blasé) : Dacodac !John Cash : Faites bonne figure et souriez de vos belles dents blanches !Ah non ! Roméo, tu as encore oublié de te laver les dents, enlève-moi vite ce bout de brioche coincé !Roméo (tout rouge) : Ok, tout de suite !Après le départ de ses enfants ...John Cash : Bon débarras ! C'est pas que je les aime pas, mais ils sont tellement, tellement, tellement je ne sais plus quoi !Alors, maintenant le repas, Jacky, qu'avons-nous à prévoir ?Jacky : Eh bien, il nous faut le buffet sans oublier l'apéro, la seconde entrée, le sorbet, la viande, les légumes, la salade, le fromage,le dessert, le café, le pain et ...John Cash : Stop ! Tu veux ma mort ?Jacky : Oh non, bien sûr, mais ...Brad : Voyons Jacky, comme disait mon arrière, arrière ... arrière-grand-père, il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger !Ce ne sont pas des oies à gaver que les V.I.P., voyons ?John Cash : Bien parlé mon ami !Jacky : C'est ça, allez, parlez l'oracle, comment va-t-on s'y prendre ?Brad : La phrase clé : peu d'argent pour une bonne bouffe !Jacky (en s'étouffant) : Quoi ?! Et comment ?!Brad : Proposez juste un buffet, débrouillez-vous quoi !John Cash : Ah, mon ami ! Je vous aime et pour vous remercier vous vous en occuperez vous-même.Brad : Quel honneur, monsieur !

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John Cash : Ah ! Quel homme exquis !Jacky (tout bas) : Ah ! Quel fayot !John Cash : Chut ! Vous Jacky, préparez ma ferrari.Jacky : Je ne peux pas !John Cash : Pourquoi ?Jacky : Y'a plus d'essence !John Cash : Pourquoi ?Jacky : Vous ne m'avez pas donné d'argent pour en acheter.John Cash : Je demanderai à mon voisin de m'en prêter.Jacky : Ça m'étonnerait qu'il le fasse !John Cash : Pourquoi ?Jacky : Vous savez avec la crise pétrolière, les gens sont de plus en plus radins à propos de leur voiture !John Cash : L'essence, l'essence ! Qu'est-ce que j'en ai à faire moi ?Prenez sur votre salaire et puis voilà !Jacky : Mais ...John Cash : Pas de mais ou vous êtes viré !Jacky : Pas de problème, je vais tout de suite aller la chercher.

J ohn Cash: (essayant de se faire entendre parmi tout le bruit des employés)S'il vous plaît ! Eh! Oh ! Regardez qui vous parle! C'est votre employeur préféré !(comme le petit personnel se calme, il commence son discours)Bien, comme je vois que tout le monde est frais et dispos, nous pouvons commencer . J'ai invité du beau monde pour le dîner ce soir, je veux que la soirée soit réussie mais surtout ne pas dépenser d'argent.

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Roméo: Ah? Et tu comptes faire comment pour que la soirée soit superbe : en offrant à tes invités des rillettes de porc qui traînent dans le frigo depuis trois mois sur du pain rassis et dans le noir parce que si on allume la lumière, on risquerait de payer EDF?John Cash: très bien (applaudissant)Bravo ! Humour ! Mais je n'ai pas le coeur à plaisanter et je te signale qu'on a du pain sur la planche ! Donc garde tes plaisanteries pour une autre occasion. Tout d'abord vous Clothilde je veux que vous fassiez briller cette maison du sol au plafond, je ne veux pas voir la moindre particule de poussière voler.Clothilde: Mais c'est pas possible ! J'peux pas enlever toutes les particules de poussière avec mon plumeau que vous avez acheté dans un magasin discount en solde pour à peine 20 centimes. Il me faudrait limite un microscope pour faire ça !John Cash: Mais voyons! C'est une façon de parler, je veux juste que ça brille mais faites attention en dépoussièrant la télé car si jamais vous la faites tomber, vous allez entendre siffler le train. Ensuite, pendant que nous serons à table vous serez chargée de nous servir à boire . Si quoi que ce soit est cassé, ça sera automatiquement déduit de votre paye, enfin je vous le dis à vous mais c'est valable pour tous.Clothilde: (tout bas pour que John Cash n'entende pas) Et bah, dis donc, déjà qu'on n'est pas cher payé...John Cash: hein?Clothilde: deux !Roméo: Trois soleil !!John Cash: Mais c'est pas un peu fini vos jeux de mots douteux?Bref passons....Saïd et euh ... Vous Vladimir je vous donne pour tâche de nous servir à boire pendant l'apéritif.Saïd: Nous devons servir quelles boissons ? Vos whiskys pur malte ?John Cash:Certainement pas ! Avez-vous idée du prix d'une seule bouteille d'alcool ??Saïd: Euh ...John Cash:(s'exclamant) Une fortune !! C'est pour ça que vous ne

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servirez que du jus de pomme et du jus orange acheté dans une grande surface au prix le plus bas possible ou alors vous ferez de la grenadine et de la menthe avec 7/8ème d'eau et 1/8ème de sirop.Vladimir: Et euh ... niveau tenue ?John Cash: Comment ça ?Vladimir: Bah.. On doit être habillé comment ? On peut mettre ce qu'on veut?John Cash: Oui mais ...Roméo: (le coupant) Trop top ! Ça veut dire qu'on a le droit de venir avec un chapeau à plumes, des Dr Martens argentées et un slim rose fushia avec des imprimés écossais ?John Cash: (déprimé par les blagues nulles de son propre fils) Non, tu devrais plutôt essayer avec le costume de Casimir, je suis sûr qu'on te remarquerait moins. Bien sûr que non, vous devez être habillés pas négligés mais pas trop classe non plus , vous ne devez pas me faire de l'ombre, vous êtes mes domestiques et mes enfants quand même ! Donc, disons une chemise blanche pour les hommes et un chemisier blanc pour vous mesdames et un pantalon noir simple pour tout le monde.Saïd:Ah ... Euh ... Le problème c'est que je n'ai qu'une seule chemise blanche et j'ai eu le malheur de la laver avec le tee-shirt rouge flash de ma fille ...John Cash: Votre vie ne m'intéresse en aucun point.Saïd: le problème c'est que maintenant elle est rose ...John Cash: Quoi donc?Saïd: Ma chemise !John Cash: Eh bien tant pis portez-la quand même, vous allez juste avoir l'air un peu efféminé.Roméo:(choqué car il porte un tee-shirt rose très à la mode) Eh ! Le rose ne fait pas efféminé!!! Il est même très à la mode ...John Cash: (le regardant de haut en bas sceptique) Oui, si tu le dis mais arrête de m'interrompre tout le temps. Ah tiens, ma fille tant que j'y pense...Brenda: Mince ! Moi qui pensais aller en boîte avec mes amis ce soir, j'crois que c'est raté ...

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John Cash: je veux que tu fasses la maîtresse de maison .Brenda : (prenant un air d'hôtesse de l'air) Bonjour et bienvenue dans notre demeure je serai votre hôtesse durant toute la soirée je vais vous expliquer les consignes de sécurité mais veuillez d'abord serrer votre ceinture pour le décollage !

Clothilde: Faut-il que je nettoie la table de l'ordinateur ? Et que je change l'eau des fleurs ?

John Cash: Vous nettoierez le bureau en contournant le vase de façon à ce qu'il ne bouge pas car les fleurs sont presque fanées et les pétales sont juste posés en équilibre. Et je n'ai en aucun cas envie ni même besoin de nouvelles fleurs. Il faut juste y faire attention.

Clotilde: Vous n'allez pas les garder éternellement, la honte !

John Cash: Quand les invités seront arrivés, vous remplacerez les fleurs par celles que l'on m'offrira.

Jacky: Et moi qu'est-ce-que je dois faire à manger ?

John Cash: En entrée, de la salade avec du melon mais la salade, tu en mets le moins possible, t'écarte bien sur l'assiette...

Jacky: Mais par contre du melon il m'en reste plus qu'un seul pour ce soir

John Cash: Ça fera l'affaire !

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Jacky: Mais le melon ,ça va pas trop avec la salade ,si ?

John Cash: Si si, ça va très bien ensemble et puis il faut le manger ce melon, on me l'a donné il y a huit jours. Pas de gaspillage !

Jacky: Et ensuite ? La dernière mode est quand même le caviar !

John Cash:Je préfère les œufs de lump. C'est la même chose en énormément moins cher et il font des promos à Lidl. Ça tombe pile poil. Et Picard, trop cher, trop loin, vu le prix de l'essence !

Clotilde : J'ai fini, monsieur

John Cash : Oui il faut maintenant que vous alliez voir Jacky de ma part et vous lui dites que pour aller faire les courses il ne prendra pas la voiture, le bus c'est moins cher et puis la STGA est là pour ça !

Clotilde : 0k ... mais monsieur ça sonne déjà...il est l'heure !

John Cash : Quel dommage, on n'aura pas eu le temps de faire toutes les courses ...

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Acte 1 scene 5

J ohn Cash: (s'énervant dès son entrée dans la pièce)Je veux qu'on me rende mon argent !!Irma: Je comprends votre problème, je sais que ce peut être très énervant de perdre une somme pareille mais le moyen le plus sûr de le récupérer, c'est de rejouer .John cash: De rejouer ? Vous me faites marcher !! Il faudrait être plus que fou pour rejouer alors qu'on vient de perdre 1 million d'euros !!Irma: Mais non pas fou ! Sage ! Certes un million c'est beaucoup mais une telle chute ne se reproduira jamais, il est quasiment impossible de perdre de l'argent en bourse sur une longue période. John Cash: (se calmant un peu) Que voulez-vous dire par là?Irma: Je veux juste vous le dire à vous, car les directeurs ne veulent pas que ça se sache pour des raisons qui me sont inconnues, mais ça ne peut que remonter !John Cash: Est-ce sûr?Irma: Certain.John Cash: Je n'ai pas confiance.Irma: Ah? Et pourquoi donc?John Cash: Parce que la première fois que j'ai acheté des actions ici pour les placer en bourse, votre collègue était lui aussi certain que j'allais gagner beaucoup d'argent.Irma: Vous êtes sûrement tombé sur un stagiaire, les jeunes d'aujourd'hui ça n'est plus ce que c'était autrefois mais vous pouvez avoir confiance en moi: je travaille ici depuis plus de 20 ans et je n'ai jamais déçu personne et comme je vous vois là, ce devait être un mauvais jour car vous m'avez l'air tout sauf dupe.

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John Cash: Oui... peut-être..... mais quoi qu'il en soit, je vais devoir réfléchir encore un peu....Irma: N'attendez pas trop longtemps si je peux me permettre, bien que vous ayez la vie devant vous. A la bourse tout peut changer en un claquement de doigt....John Cash: (se levant pour quitter le bureau): Certes mais vous savez ma vie n'est plus si longue que ça.......Irma: Oh! Vraiment? Vous ne paraissez pas vieux pourtant! Je vous raccompagne..... merci encore repassez me voir quand vous voulez, mon bureau est toujours ouvert à des clients frais et dispos. John Cash: (lui serrant la main): Oui, nous verrons ça plus tard.....Irma: (de loin alors qu'il s'éloigne) Vous avez une tête de vainqueur!! Croyez-moi, je sens ces choses-là, j'espère vous revoir vite et surtout vous voir vous enrichir vite pour que ma prime augmente.

La scène est coupée en deux , du côté droit : le bureau d' Irma , trader et du côté gauche : salon de John Cash.

Irma : Allô ! Bureau de la société générale , bonjour !

John Cash : (d'une voix enragée ) Allô , Espèce de bandit !

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Irma : Mais , non ! Je voulais juste ...

John Cash : Société sadique , cruelle et incapable !

Irma : ( D'une voix beaucoup moins calme ) Juste générale , monsieur ! Mais c'était pour vous dire que ...

John Cash : Bachibouzouk , sans cervelle et fraudeur !

Irma : Je vous appelle pour parler à Mr Cash et non au capitaine Haddock ! Je voulais juste vous dire que nous avions retrouvé votre fraudeur !

John Cash : Et qui est ce babouin ? Cette vipère ? Ce chien ?

Irma : C'est un homme , monsieur !Et maintenant ! Questions pour un champion ! Qui va rejouer en bourse , pour gagner plein de sous-sous !

J ohn Cash : C'EST MOI !!!!

Quelqu'un frappe à la porte de chez John Cash, ce dernier s'apprête à ouvrir.John Cash ( face à sa porte, toujours énervé) : Oui ? Qui c'est ?Irma : Oui... Euh... Bonjour monsieur, je m'appelle Irma, je suis ici

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pour vous aider à retrouver votre argent ! (La porte s'ouvre tout à coup en grand sur Harpagon un immense sourire aux lèvres).

John Cash (tout mielleux) : Vous ne pouviez pas le dire avant ? Excusez-moi de mon ton un peu brusque, mais la perte de mon précieux argent m'a bouleversé. Voulez-vous... (à part) du thé, non je ne vais quand même pas dépenser du thé pour elle ! (haut)... vous asseoir ?

Irma (à part) : Aïdon, il me fait penser à Gollum avec « son précieux ». (Haut) Oui, merci...ah hum... oui, bon monsieur vous savez la perte de votre... « précieux argent » m'attriste autant que vous. (John Cash hoche la tête vigoureusement) mais vous savez aussi que pour recupérer une partie de vos biens, il vous faudrait, comme qui dirait, replacer votre argent à la banque.

John Cash (sur la défensive) : Comment ! Redonner mon argent à ces incompétents, ces voleurs... JAMAIS !

Irma (d'une voix douce et rassurante) : Mais enfin, reprenez-vous... placez juste un peu de votre fortune dans notre banque et vous verrez comme tout cela fructifiera en moins de deux...ans. Pensez à tout cet argent qui vous attend ! Qui vous tend les bras.

John Cash (bougon) : L'argent ça n'a pas de bras.Irma (à part) : Ha-Ha ! Comme il est drôle... [soupir] (haut) Vous

avez raison mais ne pensez-vous pas à cet argent qui va vous échapper si vous agissez ainsi ?

John Cash : Hum... peut-être mais quand même un million d'euros perdus...

Irma : Oui mais un homme tel que vous, avec votre carrure, votre prestance naturelle, n'aura aucun mal à retrouver une telle somme.

John Cash : Vous le pensez ?Irma : Mais oui bien sûr ! (à part) dans tes rêves, coco !John Cash (essayant de jouer de son soi-disant charme) : Je devrais

rejouer à la bourse alors vous croyez ?Irma : Oui, c'est tout à fait ça ! Alors ?John Cash : Pour vous madame, je pense que je pourrais faire ce

petit effort... si vous jouez d'abord et me prouvez ainsi votre certitude.Irma : Hein ? Comment ? Euh... non ! C'est interdit dans le

règlement de notre banque.John Cash : Alors non je ne rejouerai pas en bourse et ne mettrai

pas d'argent dans votre banque, maintenant madame, j'ai un rendez-vous

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avec mes enfants, au revoir.Irma ( quitte John Cash les lèvres pincées) : Je l'aurai un jour, je

l'aurai. Efficace et pas cher, c'est Irma qu'on préfère, c'est Irma la trader !

J ohn Cash: Quand je pense que j'ai perdu tout mon argent !... Comment vais-je faire moi, maintenant ? (Il va voir Irma qui entre dans la pièce).Irma ! Ne pourrais-tu pas m'aider, toi qui es spécialiste, à retrouver mon argent ?Irma: Oh mon pauvre John ! C'est vraiment horrible de perdre une telle somme. Je comprends votre douleur, votre chagrin, votre désespoir....... Mais ne vous inquiétez pas, la sage est là pour vous aider.John cash: « Ne vous inquiétez pas, ne vous inquiétez pas ». On me répète ça à longueur de journée mais en attendant, je n'ai toujours pas retrouvé mon argent ! Irma: Ne désespérez pas, j'ai la solution à votre problème ! (John Cash ouvre de grand yeux comme s'il n'y croyait pas trop puis il sourit impatient de connaître la suite).Avez-vous déjà joué en bourse ?John Cash: Non !?Irma: Eh bien c'est l'occasion.John Cash: C'est ça ta solution à mon problème ! Je n'ai plus un sou et tu veux que je joue à la bourse. Je ne vois pas comment

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je pourrais récupérer mon argent de cette façon !Irma: Mais calme-toi ! Tu as une expert à tes côtés. John Cash: (après un long silence,il dit avec hésitation) Oui, tu as raison. Je vais essayer. De toute façon, il faut un début à tout.

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Scene Finale

John Cash ayant perdu un million d'euros ( ce qui est énorme n'est-ce-pas ?!), décide de les regagner via Internet. Il appelle donc son fils...

John Cash : Toc Toc, je peux entrer ?Roméo : (surfant sur la vague Internet) ...J.C : (bien fort pour qu'il entende) Bon ben moi je rentre, (tout bas) de toute façon tu n'as pas le choix.R : Eh, ho !! Tu pourrais frapper avant d'entrer ! J.C : -_-'' . Oui, bon, pas grave. Il faut que j'aille sur Internet pour regarder les courbes d'évolution des prix.R : Pas l'temps ! J.C : Quoi «pas l'temps» ? Je suis ton père, Luke ! R : Nan, moi c'est Roméo.J.C : Euh, oui pardon. Donc je disais, mets-moi sur le site «spécial spéculations boursières».

QUELQUES MINUTES PLUS TARD

R : C'est bon ça y est ! Bon bah y'a plus qu'à attendre maintenant.J.C : Combien de temps ?R : MAINT'NANT ! J.C : Quoi ?R : FEUR !!!J.C : Hein ?R : Non laisse tomber. Bon sinon, pour mon mariage avec Juliette, t'en penses quoi déjà ?J.C : Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas !R : Et si je te disais que je viens de recevoir presque deux millions d'euros sur

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mon propre compte, et que je te les donne si tu m'accordais ce mariage ?J.C : ???????????R : Eh oui PAPA, en entrant dans le site des bourses j'ai dû inscrire un pseudo et un numéro de compte, et avec ma super intelligence j'ai tout de suite fait le rapport entre le mariage et l'argent, MOUHAHAHAHA !!!J.C : Si je comprends bien, si j'accepte, tu me donnes tout cet argent ?R : Tu comprends vite ! Alors ?J.C : Raahhhh, l'argent me perdra !!!!R : Yeeeeeeeeeeessssss !

J ohn Cash : Il faut que je trouve une solution pour récupérer mes actions

Roméo : Bé moi p'pa, j'en ai une John Cash : Pourrais - tu me le dire ?

Roméo : Tu sais Juliette, la gazelle sur qui j'ai flashé,si je l'épouse tu bénéficieras de mes conseils pour jouer sur des valeurs sûres à la bourse. Mais en échange je veux que tu payes toute la déco, le repas

et les costumes.Ah oui et en plus je veux que tu payes le meilleur des

traiteurs p'pa et on mettra de la musique à donf.John Cash : D'accord pour le mariage mais pas pour

la déco et tout le tralala parce que moi je n'ai pas de l'argent qui tombe du ciel, j'en ai qu'un tout petit

peu.

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Surtout qu'avec ce que mes actions me rapportent il y en a juste assez pour mes vieux jours.

Roméo : Bé p'pa, elle sera cool, ta retraiteJohn Cash : Pas trop quand même

Roméo : Rien qu'un peu...Brenda : Oh ! (dit-elle en criant)

Ne vous « engueulez » pas, scuse le gros mot.Fréro ! J't le paye mais en échange, tu payes le mienRoméo : Oui, mais moi je ne peux pas payer le tien si

je ne peux pas pour le mien.Brenda : Mais pour ton mariage, tu vas avoir de

l'argent de la part des invités.Roméo : Ouais, mais cet argent est pour moi pas pour

payer le mariage de ma soeur.Brenda : Fais comme tu veux.Roméo : Bé, non je prends pas.

Jacky : Attendez ! Je vais vous proposer quelque chose qui va vous plaire.

Roméo et Brenda : Bé quoi (dirent-ils en même temps).

1.Jacky : Tous les employés de ton père c'est à dire Brad, Yann etc nous avons décidé de nous cotiser pour vous mais en échange vous demandez à votre père d'augmenter de 1% notre salaire du mois ou de nous acheter à chacun un nouveau costume de

travaille.Brenda: Oui, pour moi ! Et toi fréro ?Roméo: Oui, aussi.

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Mais attends je vais quand même rendre l'argent perdu à la bourse à p'pa.Brenda: Ooooh ! Fououou !

Oui, je pense qu'il sera content et qu'il acceptera d'augmenter de 1% la paye des employés.

Alors « on y go »Roméo : « yes on y go »

Brenda: P'pa on a une proposition à te faire, on te passe la somme d'argent que tu as perdue en bourse mais tu augmentes la paye de tes employés de 1% par

mois.D'ac ?

John Cash: Bon, d'accord.Brenda: Ouais ! Tout est arrangé !Bon , Jacky on accepte ton offre !

Roméo : Papa! Papa! Je sais où il est ton eastpak!John Cash : Mon argent! Où ça?! Où ça?!Roméo : Arf! ça va être chaud-patate!J. Cash : Allez, te fais pas prier! Sois choupinet!Roméo : Je suis choupinet si je veux d'abord! J. Cash : Oh mon chéri adoré que j'aime (presque) à la folie (pas

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du tout)Roméo : Ah ok! Mais à une condition (au fait, moi aussi je ne t'aime pas) .-J . Cash : Quoi donc?Roméo : Fais de Juliette ma femme, mon épouse, mon adorée, mon rayon de soleil, mon bonheur de tous les jours, et enfin, ma raison de vivre. J .Cash : En échange de mon argent? C'est tout ce que j'ai de plus cher au monde. Près de lui je serai jusqu'à la dernière seconde , c'est lui que j'aime, il fait partie de moi!!Roméo: Mais qu'est-ce que tu me parles d'argent ?? Là je te parle de ton sac !!J . Cash : (tout bas) Me serais-je trahi? ( puis tout haut) Ce n'est rien mon fils, un simple lapsus.Roméo : Ouais genre!! ça devient intéressant ça!J . Cash: Si tu fais ça, tu ne verras plus jamais ta Juliette d'amour!Roméo: Non!! Daddy, sois cool!! Sérieux la vie de sa mère, ça craint trop; me priver d'elle serait pire que la mort! Truc de malade!J .Cash : Quel vocabulaire, je ne te comprends pas!Roméo : je te la refais(en mode lèche-bottes): S'il te plaît papounet, je te prie d'agréer ma demande pour que nous parvenions à un point d'entente, un modus vivendi dans notre intérêt commun.J .Cash : Voilà qui est mieux! Roméo : Papa ! C'est oui ou non?J . Cash : Mon fils ! Une décision pareille demande du temps!Roméo : Ouais, mais le temps, c'est de l'argent ! Alors plus tu attendras, moins d'argent tu auras.J .Cash : ok, ok! On ne s'énerve pas! C'est d'accord!Roméo : Comment ça t'a calmer!

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J .Cash : Ouais bon, ça va! T'as pas ouvert mon sac au moins?Roméo : J'aurais su ce qu'il y avait dedans, j'aurais payé un tueur à gages au moins! (mort de rire quoi!!)

J ohn Cash : « Comment récupérer mon argent ?

Brad : vous n'avez qu'à acheter de nouvelles actions.

John Cash : Non ! Trop cher et en plus la dernière fois ,j'ai perdu 1 million d'euros ! 1 million tu te rends compte ?

Brad : rien qu'une dernière fois,car ça fait 2 ans que j'attends d'être payé

John Cash: Oh tout doux sinon je te licencie.

Brad: Comment ?

John Cash: je te rappelle que je suis ton patron et que je perds du temps avec toi ! D'ailleurs ,je dois aller à la banque car j'ai pas envie de finir comme toi !

John Cash: arrive devant la banque content de sa réplique .

John Cash :Bonjour, je voudrais acheter des actions tout de suite car je suis pressé, car j'ai des sous à récupérer : MOI !

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Le banquier je vais voir ce ce que je peux faire pour : VOUS ! Je peux vous proposer l'action SDF ( sans dommages forcés ).

John Cash :vous n'avez pas l'action RICHOU EN FORCE ,

le banquier: pas pour vous ! trop cher

John Cash: je vais vous poursuivre en justice !

Le banquier :je peux vous faire un prêt , au taux de 16% rien que pour vous. Cadeau de la maison, nous aimons aider les personnes dans le besoin car nous le CIC avec notre Prêt Vieux Retraités « nous sommes les meilleurs »

Quelques jours après avoir acheté de nouvelles actions, John Cash entendit sur RADIO ACCORD que la bourse avait augmenté, alors il alla tout de suite vérifier sur son compte s'il avait regagné de l'argent et donc alla chercher son argent et passer le bonjour au banquier. John Cash accepta de prêter un peu d'argent à ses enfants qui allaient se marier, à un taux de 300 %.Brenda et Brad vécurent heureux et John Cash prêta de l'argent à 250% à ses petits-enfants qu'il aimait vraiment beaucoup...

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La télé est allumée ! John Cash n'est plus qu'à 10min 50sec de la fin de son forfait télé. PPDA annonce la « 1ère crise alimentaire depuis le 29 février 1482 à 10h 47min 15sec. »

John Cash: Le malheur des uns fait le bonheur des autres!Roméo: Puisque tu parles de bonheur. T'as oublié de me féliciter. Je viens de demander la main de Juliette en mariage...John Cash: Tu ne la veux pas toute entière?!Roméo: Vu qu'elle a dit « oui », pourrais-tu me donner ton consentement à ton tour?Brenda: Il n'est pas le seul à avoir trouvé la femme de sa vie.John Cash: Quoi! Tu veux épouser une femme?!Brenda: Non. Un homme que j'ai aimé depuis le premier jour.John Cash: Et qui est cet(te) homme qui a la chance de posséder ton coeur?Brenda: Tu le connais même très bien, papa.Roméo: Il vit tout près de toi!John Cash: Alors, qui est-ce? Ce n'est pas Jacky, tout de même!Brenda: Non pas ce gros lardon fumé. C'est ton maitre d'hôtel!John Cash: Ah, oui, Brad. Mais il n'est pas très riche! Je ne veux pas te voir ici tous les cinq jours.Qui va payer ces mariages?!Roméo: Mais c'est là que tu interviens,papa. Bientôt tu auras regagné tout ton argent, voire plus. Alors tu peux nous donner de quoi en faire une belle journée.John Cash: Ah pas question! L'argent c'est le mien. Je le garde.Brad: Ah! Mon père se fera un plaisir de régler ces petits détails et ainsi nous aurons la belle journée qu'exigent nos fiancailles.John Cash: Je vous donne ma bénédiction mes enfants.

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Critiques et jugements

*Des admirateurs

➢ Le Point

À en croire certains critiques, « I want my money back », Avare vintage, est un affront fait à Molière. Comme je suis un critique professionnel, j'ai quand même regardé le livre de ces élèves de 3ème. Et alors là, surprise, cet ouvrage est le meilleur que j'ai lu depuis longtemps. Il ne mérite absolument pas les critiques assassines que j'ai entendues. Ces élèves ont réinventé L'Avare, renouvelé un style. Certes le langage est familier mais comment peut-on savoir que Molière n'aurait pas eu un tel langage aujourd'hui ?

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➢ Télérama

Un vocabulaire nouveau, un élan de fraîcheur donné par des jeunes à ce classique de la littérature, ce recueil au titre original « I want my money back » regorge de mots étranges et d'expressions novatrices.

Ce « dépoussiérage » de Molière a remis réellement L'Avare au goût du jour.

➢ Le nouvel observateur

Des élèves de 3ème ont merveilleusement réussi leur pari : parodier la célèbre pièce de Molière . Ils ont tellement bien réussi que l'on pourrait passer notre vie à en vanter les mérites. Ils ont su créer à partir d'un chef-d'oeuvre classique de la littérature française une pièce nouvelle. Les lecteurs assidus de pièces de théâtre se régaleront et deviendront des fans de leur style d'écriture si amusant et si divertissant .

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*Les indécis

➢ Critique anonyme indécise

Un exploit des 3E de Soyaux qui ont dû puiser dans leurs dernières ressources pour parodier une « très belle » oeuvre , de Molière : L'avare ? Les élèves ont certes fait preuve d'imagination , ils ont été amusants mais ils n'ont pas toujours respecté les consignes et ont fait beaucoup trop de fautes d'orthographe ...

➢ Le JT de 20h sur TF1

Harpagon vit au 21ème siècle, Molière modernisé, une idée intelligente, méritant d'être exploitée.Malgré des efforts d'adaptation évidents, les phrases manquent de rythme ou de style, on oscille entre un

langage courant, parfois familier et des anachronismes.Bref, un assez bon texte en dépit de quelques longueurs.

➢ Ingrid Betancourt sur Radio-Colombie

Au fin fond de la jungle, ce livre est venu adoucir mon désespoir. Des élèves français ont rédigé une parodie de l'Avare de

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Molière. Leur maîtrise de la langue n'est pas encore parfaite et certains mots « djeuns » nous rappellent que l'on n'a pas affaire à des adultes. On peut reprocher à ce petit recueil d'être « trop léger », pas assez littéraire mais après tout, tout dépend des goûts... Je me suis tout de même bien divertie.

➢ B.T. critique I want my money back !!! écrit par les 3èmE.

Sympa ce bouquin, il m'en rappelle vaguement un autre. L'histoire est simple : Roméo est amoureux de Juliette mais son père, un méchant bonhomme riche et avare demande Juliette en mariage. Brenda, sa soeur, est elle aussi amoureuse du domestique de son père. Et puis il y a une vague histoire de krach boursier. Enfin bref, rien de bien nouveau!!! A la fin ça va mieux, enfin je crois, parce que l'histoire est sans queue ni tête. Entre les deux, elle parle de mode, de jeux vidéos... En conclusion, un livre que je conseille à tous ceux qui ont envie d'une histoire palpitante, pleine de rebondissements!!!Mais bon, c'est pas non plus le prix Nobel.

➢ Le monde des livres

Des élèves de 3ème ont osé s'attaquer au chef d'œuvre indestructible du grand dramaturge Molière.Leur livre parodie avec talent l'Avare, ils l'ont remis au goût du jour

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mais, car il y a un Mais, il manque des scènes. Ces élèves sont encore trop scolaires, on peut leur reprocher leurs emprunts à Molière, ils ont manqué d'originalité. Tout le monde n'est pas convaincu, mais c'est quand même un livre très amusant à lire.

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Critiques et jugements

*Les détracteurs

➢ L'”émission” t'empêches tout le monde de “dormir”

Les 3E du collège Pierre Mendès-France à Soyaux, censés appartenir à une classe modèle, ont réussi à gâcher l'une des œuvres les plus populaires du théâtre francophone: L'Avare de Molière! Ils ont osé métamorphoser cette œuvre historique en une vulgaire comédie se déroulant de nos jours. Je suis écœuré, (n'est-ce pas zaza?) les 3E ne sont pas dignes de mes paroles. On arrête les frais.

➢ Le Figaro littéraire

C'est massacrer un chef-d'œuvre que de le remanier. Une pièce comme L'Avare, si fine, si raffinée... Ces élèves n'auraient jamais dû s'attaquer à un tel chef-d'œuvre... Leur livre est extrêmement insultant, non seulement pour les lecteurs mais aussi parce qu'il détruit l'image de notre langue merveilleuse ! Un sacrilège ! Un bain de sang ! Des phrases mal tournées, des mots insensés et un manque de style flagrant: voilà les trois principales qualités de ce “carnage” littéraire.

➢ La BBC ➢

Depuis quelques jours j'ai fini la lecture de ce livre, I want my money back! Bien que Madame Margaret Thatcher ait prononcé cette phrase célèbre, ce sont exactement les mots que

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j'avais à la bouche à la fin de ce bouquin! Les élèves de 3ème E, décidément mal inspirés par l'ancienne Première ministre du Royaume-Uni, n'ont pas été capables de reproduire même une toute petite partie de la qualité des discours de cette femme politique.

Cette pièce de théâtre me semble assez molle, racontant la vie (misérable bien sûr) de quatre jeunes, ayant tous trouvé l'amour de leur vie. A la fin tout finit bien (ahhhhhhhhhhhhh) mais je suis persuadé que ce n'est pas la sorte d'éternité que les 3E voulaient offrir, non seulement à Mme Thatcher, mais aussi à Monsieur Jean-Baptiste Poquelin. Ils méritent mieux, tous les deux.

➢ L'Express

Des élèves de 3ème du Collège Pierre Mendès-France de Soyaux, ont décidé de réécrire L'Avare, une pièce mondialement connue du dramaturge, Molière.

Ils l'ont parodiée de façon humoristique bien sûr, et ont déplacé l'action à notre époque.

Mais de quel droit de simples élèves de 4ème pourraient-ils toucher à une œuvre si monumentale?!

Allons-nous les laisser faire? C'est la décadence totale. Il n'y a plus de limites.

La façon dont ils se moquent de John Cash (Harpagon) est inadmissible, gagner de l'argent est tout à fait respectable. Roméo (Cléante) et Brenda (Élise) sont décrits comme des adolescents immatures, obsédés par la mode.

Tout ceci remet, encore une fois, en question la qualité de

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l'Education Nationale, si critiquée depuis les trois ou quatre dernières années.

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… Et pendant ce temps là ?

Dates1994 Inauguration du tunnel sous la Manche

Président noir d'Afrique du SudGénocide au Rwanda

1995 Fin de la guerre en Bosnie19961997 Lancement de la fusée Ariane 5

Décès de Jeanne Calmant (122ans)

1998Finale coupe du monde de football

1999 Tempête et éclipse solaire2000 Nouveau millénaire 20012002 Passage à l'euro2003

2e guerre en Irak et canicule2004 Tsunami en Asie2005 Décès du pape Jean Paul II

2006 90% de la matière de l'univers est invisible2007 50 ans du traité de Rome2008 mai Anniversaire de Mai 19682008 Cinquantenaire de la naissance de la 5ème

République2009 Crise économique la plus grave depuis 1945

Evénements historiques

Nelson Mandela devient le premier

Décès de François Mitterrand

Décès de mère Teresa

Mort de Lady DianaDécès de Maurice Schumann

Attentats du 11 septembre à New-York

Crash de la navette Columbia

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Dates1994

Décès du comédien et metteur en scène

Naissance de la plupart des élèves19951996 Décès de Marguerite Duras1997

P E R S

1998 O1999 N

N E L

2005 Entrée au collège200620072008 sept Rencontre avec la littérature...

Rencontre avec le théâtre...2008

On bosse !!!Première publication et début de la construction de la tour de la défense de Jean Nouvel

2008 Voyage culturel à paris2009 juillet Sortie du collège Paris en 2050: les projets de 12 architectes

Vie et oeuvre des 3èmeE Evénements littéraires et intellectuelsDécès du photographe Robert Doisenau

Jean-Louis Barrault

Décès du dessinateur Hugo Pratt

Prix nobel Dario fo (Italien)

PN José saramago (portugais)Sortie du 1er tome d'Harry Potter

PN Harold PinterPN Orhan PamukDoris Lessing prix nobel de littérature

2008 févDécès d' Aimé Cézaire

Décés de Nuola o'Faolin

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Quand la visite du théâtre

d'Angoulême devient... théâtrale

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DisparitionScène 1

Décor : Dans un bus de la STGA, Marion et Léa, deux élèves de la 3ème E, sont assises dans le fond du bus écoutant de la musique. Vers le milieu du bus Mme Dubois, leur professeur de français, est assise à côté de Florence, une surveillante, et en face des quelques garçons de la classe.

Léa : Tu ne veux pas aller avec la prof ? , On s’ennuie ici …Marion : Oh non, on est bien, j’ai la flemme de bouger en plus.Léa : Allez, s’il te plaît…Marion : Bon d’accord.Arrivées devant la profMme Dubois: Oh les petites filles arrivent…Léa : On voulait vous faire de la compagnie.Mme Dubois : J’ai déjà Florence à coté de moi…Marion : Ça ne vous fait pas plaisir ?Mme Dubois : Si, si (en riant, se remémorant un épisode ancien dans le train pour aller à Paris…) séquence nostalgiePuis Marion s’assoit sur le siège entre les garçons, puis Léa sur elle…séquence amitié

Scène 2

A l’intérieur du théâtre…Léa : Oh, c’est beau !!Marion : ?!!Léa : Bah, c’est vrai, non ?Marion : Oui, oui, mais chut ! Aurélie commence à parler ! Ecoute pour une fois !Aurélie : Bonjour, je m’appelle Aurélie et c’est moi qui vais vous faire visiter le théâtre. Alors déjà avez-vous regardé la façade en arrivant ?

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Tous (les élèves) : NON (en riant)Alexander (un élève) à Aurélie : Si, il est en pierre…Aurélie : Oh, bien …(en riant) Ce théâtre a été réalisé pendant la deuxième moitié du XIXe siècle, mais il a été complètement refait avec trois salles de théâtre, une appelée la grande salle, une moyenne appelée le studio et enfin une petite (l’odéon) ; mais lorsqu’ils l’ont refait, ils ont gardé les quatre façades. A présent dans ce théâtre il y a comme je l’ai dit précédemment trois salles de théâtres plus ou moins grandes, un bar juste au dessus de nous, des bureaux très plaisants, et des loges pour chaque acteur lors d’une représentation. Des questions ? Non. Bon alors descendons dans la grande salle.Tous les élèves descendent très heureux d’être ici…Aurélie : Ici, nous sommes dans la plus grande salle du théâtre composée de 722 places, il y a un étage pour quelques personnes ici aussi (montrant l’étage). Le plafond de la scène est très haut pour les draperies et les projecteurs de toutes tailles et de toutes les couleurs que vous voulez avec la gélatine de la couleur voulue, qui n’est pas mise au hasard. Une petite précision ne jamais dire « spot ».Tous : Oh…Aurélie, riant : Allons dans la petite salle à présent Léa montant les marches, tombeMarion : Oh, Adieu Léa…

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Comment rater deux heures de cours

Scène 1

Personnages : un groupe de jeunes dans un bus STGA en route vers le théâtre d’Angoulême.

Décor : la scène se déroule dans un bus avec quelques places assises et pour les plus courageux, debout...

Alexander à Roland-J’espère que cette visite au théâtre ne sera pas ennuyeuse et trop longue. Au moins, nous aurons raté deux heures de français !

Mme Mesnard, écoutant la conversation -Que viens-je d’entendre Mr Mootoo !

Alexander, rigolant-Je voulais plutôt dire, la perte de deux fabuleuses heures de français avec sans doute la meilleure des professeurs…

Mme Mesnard, partant de l’autre côté du bus-Bravo Alexander !

Roland à Alexander-Tu l’as échappé belle mon vieux, je pense plutôt que nous allons bien nous amuser et que nous allons bien sûr beaucoup apprendre sur le théâtre, en particulier grec.

Julien (à Roland, d’un ton ironique)-On verra ça, en tout cas j' espère qu’on va tomber sur quelqu’un qui comprend ton humour !

Roland (à Julien)-Oui j’espère moi aussi

Mme Mesnard revenant à la case départ-Allez les petits, on descend !

Tous les élèves en chœur et surtout en rigolant-Oui Madame !

Scène 2

Décor : le décor a changé, les élèves sont maintenant à l’intérieur du théâtre, grand bâtiment avec quelques fauteuils pour attendre, une passerelle en face de l’entrée pour parvenir à la salle principale. L’accueil est à droite avec deux ou trois employés discutant. Devant les élèves se trouve une certaine Aurélie qui sera leur guide pour la visite.

Aurélie (à toute la classe)-Bonjour et bienvenue au théâtre d’Angoulême, je vous préviens, je parle beaucoup.

Alexander à Aurélie

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-Ne vous inquiétez pas, nous connaissons…Aurélie, reprenant

-Je n’en doute pas, je suis ici devant vous pour vous expliquer l'évolution du théâtre jusqu' à nos jours et les différentes sortes de salles de théâtre. Avez-vous vu l’inscription inscrite sur la façade?

Axelle (à Aurélie)-Castigat ridendo mores qui veut dire il corrige les mœurs en riant.

Aurélie,-Très bien, je reprends, savez-vous combien de salles il y a dans ce théâtre ?

Une élève (à Aurélie)-Une salle

Aurélie-Il y en a trois, ne me demandez pas comment on a pu construire trois salles dans un endroit qui ne peut en accueillir qu’une car ce serait trop long à vous expliquer. Venez avec moi jusqu’à la salle la plus proche.Tous les élèves la suivent.

Aurélie, reprenant-Cette salle ainsi que les deux autres est composée de deux étages. Il y a ici 722 places assises. Au premier étage, il y a la presse, la réalisation. Au dernier étage, je ne peux rien vous dire sinon mon patron me virerait sur le champ. Installez-vous aux places devant la scène. J’espère ne pas faire de bruit car les personnes derrière moi sont en train de réaliser un décor pour la prochaine œuvre. Savez-vous qui a inventé le théâtre ?

Roland-Ce sont les Grecs.

Aurélie, (reprenant son explication)-Oui bien sûr, leur théâtre était à l’air libre en demi-cercle en face de la nature. Les romains eux avaient leur théâtre dans une salle comme nous sauf que la scène était au milieu de la salle. Je vais vous prier de baisser la tête, vous apercevez tout en haut les projecteurs, ils sont, je vous l’accorde en grand nombre mais très efficaces, il y en a de toutes les tailles, ils éclairent de différentes manières, bleu, rouge… Une dernière obligation, je vous prie de ne jamais employer devant ces messieurs les mots « cordes » et « boutes » car déjà à l’époque les seules personnes pouvant et voulant monter pour installer les projecteurs étaient les marins et comme vous savez bien sûr que chez les marins il y a des légendes, ils nous les ont donc amenées. De la même façon, vous ne verrez jamais un acteur en vert. Au plafond vous pouvez apercevoir…

Un élève lui coupant la parole-Madame, je viens pourtant de voir quelqu’un habillé tout en vert !

Aurélie, voyant le fameux bonhomme vert:-Oh malheur, les fantômes reviennent nous hanter, je vais le faire descendre de son piédestal et faire comprendre sur le champ à cet homme, le sens de l'expression« Castigat ridendo mores »!

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Les 3èmes E font leur théâtre

P rologue :

Crac, crac, bruits de pas sur des planches de bois. Vingt-huit élèves marchent sur les restes du festival de la bande dessinée d’Angoulême. Devant eux s’élèvent d’immenses colonnes avec une inscription en latin, ils y prêtent « énormément » d’attention…Une élève : attention, crotte de chien !Cette classe est absolument émerveillée par le monde qui l'entoure.

Scène 1 :

Ils entrent dans le théâtre…Trois gros canapés pour 28 élèves, c’est trop peu. Ils s’entassent.Un élève : Ouf ! Enfin on s’assoit !Leur professeur : Enfin ! Non mais c’est pas possible ! On sort juste du bus !Aurélie entre, tous les élèves se lèvent et s’approchent.Aurélie: Bonjour.Les élèves : Bonjour !!!!!Aurélie : Tout d’abord, avez-vous vu l’inscription en latin au dessus des colonnes à l’entrée, sur la façade ?Leur professeur : Ils n’ont rien regardé ! En plus on l’a appris en latin !Les 28 élèves : Euh…Aurélie : Bon, Castiga… ?Leur professeur : Ridendo mores ! Enfin les latinistes !Aurélie : Elle châtie les mœurs en riant !Un élève( non latiniste): Ouais, j’le savais !Après beaucoup de détails sur le théâtre et le fait qu’il ait été refait, la classe pénétre dans la plus grande salle. 722 places assises !Les élèves : Chouette on va s’asseoir !Ils se réunissent au devant pour écouter. Sur la scène, des techniciens préparent les « draperies » et les « projecteurs » pour le spectacle « Gershwin » qui sera joué à partir de venredi.Aurélie: comment s’appellent la gauche et la droite au théâtre ?Les élèves : Euh…Aurélie : il ya la cour et le jardin. Vous pensez aux initiales J.C et vous savez ou c’est. Par exemple Jacques Chirac ou Jésus Christ etc…Les 28 élèves : ah.Une élève : Comme Jean-Christophe !Un élève : Ou Jules César.Une élève : Jean Cocteau !Ça y est, il ne fallait pas les lancer. Après ça, les élèves sortent par une petite porte. Aurélie les emmène vers l’Odéon. La plus petite salle. Sièges en pierre, coussins rouges. Très en pente. Aurélie est au milieu. Les sièges sont en demi-cercle pour rappeler les théâtres grecs.

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Aurélie: Vous voici dans la plus petite salle du théâtre, l’Odéon. Seulement 60 places assises.Aurélie explique les différences entre un théâtre grec et un théâtre romain. Puis vient le moment sombre, le moment où elle explique « pourquoi » on ne met pas de vert au théâtre et pourquoi ça porte malheur.Aurélie : On dit que quand Molière est mort en sortant de scène, il avait un costume vert et que c’est pour qu’il n’arrive pas la même chose aux comédiens qu’ils évitent de porter du vert lors d’une représentation. Mais il n’y a pas que cette hypothèse !Ils sont captivés !Aurélie : On dit aussi qu’à l’époque on teintait les costumes en vert et que pour faire du vert on utilisait le cyanure ! Dès que les comédiens jouaient, ils transpiraient et le cyanure s’infiltrait dans les pores de la peau pour, au bout de dizaines de représentations provoquer la mort.Ils sortent et montent, montent ! Pour aller voir les loges. Plusieurs tables avec des glaces entourées d’ampoules.Une élève : Oh ! C’est comme dans les films !Aurélie : Oui. Bon, on va éteindre parce qu’il fait un peu chaud là !Un élève : Eh t’as vu, y’a une ampoule qu’a tout cramé !Après avoir admiré les loges, ils continuent à monter pour enfin arriver dans une salle noire. Une salle de taille moyenne.Aurélie : Il y a 130 places.Un élève : Eh ! Mais on est déjà venu ?!Un élève : Oui pour le spectacle « une pluie de pianos » !Aurélie se dépêche de tout expliquer, puis ils passent par les bureaux. Bureaux petits, encastrés, avec un œil de bœuf pour porte. C’est étrange se disent les élèves. C’est joli se disent d’autres.Maintenant il faut redescendre !En bas les élèves foncent… vers les canapés ! Certaines avaient oublié des affaires dans la grande salle. Les autres se reposent. Les élèves disent au revoir à Aurélie. Ils marchent et n’ont toujours pas regardé la façade. Ils attendent à l’arrêt de bus.Une élève : attention !Un élève : Quoi, une crotte de chien ?Une élève : Non, le bus !

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Il est où ce théâtre ?

Scène 1 :

Dans le bus, STGA n°5Julie: Oh ! Génial ! On va dans le numéro 5, c'est mon chiffre préféré... (elle n'a jamais pris le bus).En rentrant dans le bus, Clémence, Lisa et Léa sortent leur appareil photo.Florence: Non ! Les appareils photos sont interdits içi. Mme Mesnard: Ah ! Mais je leur avais permis pour mettre certaines petites choses en boîte.Les filles: Donc, a-t-on le droit de les utiliser ?Camille: Regardez, on arrive.Clémence: Ok, mais il est où ce théâtre ?Maéva: Tu ne sais pas où il est ?Clémence: Non, j'y suis jamais allée !Mélany: Tu ne sais pas ?Clémence: Ben, non !Maéva: On y est.Clémence (dans sa tête), mais oui, où l'avais-je ? (la tête)

Scène 2 :

A l'entrée du théâtre, dans le hall, tous les élèves sont avachis sur trois canapés rouges. La conférencière arrive. Tout le monde se lève.La conférencière: Bonjour à tous, je m'appelle Aurélie.Les élèves: Bonjour.Kelly, se recoiffant: heu, bonjour.La conférencière: Comme vous pouvez le voir, nous sommes au théâtre d'Angoulême. Il a été refait et il reste seulement les quatre murs extérieurs. Avez-vous vu une inscription latine sur la façade ? Comme je vois personne répondre, il y est écrit ''Castigat ridendo mores'' Ce qui signifie...Mme Mesnard, lui coupant la parole: Attendez, je suis sûr que les latinistes vont trouver... exaspérée, Les latinistes, qu'est-ce que cela veut dire ?Alexander: les mœurs, non.La conférencière: oui, continue.Lisa: elle châtieSarah Calou: en riant.La conférencière: Elle châtie les mœurs en riant.La conférencière: Bravo ! C'est la première fois que des élèves réussissent à le traduire. Tout à l'heure, nous irons dans la grande salle. Au dessus de vous, se situe le bar pour rencontrer les artistes.Roland: Pour se saouler, plutôt !

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La conférencière: Oui...En dessous de vos pieds il y a une cave. Comme vous pouvez le voir en bas, c'est l'odéon. Bon, commençons par la grande salle.

Scène 3 :

Dans la grande salle de théâtre.La conférencière: Rapprochez-vous, comme vous le voyez, sur la scène, il y a des techniciens. Bon, il font un petit peu de bruit mais essayer de m'écouter. Jeudi, nous attendons une troupe d'acteurs. Derrière vous, vous pouvez constater qu'il y a des étages pour les spectateurs, et au fond, je sais pas si vous voyez, il y a des petits trous. Cela s'appelle des pièges à son, pour que la voix des acteurs ou chanteurs ne s'échappent pas. Et le ciel, vous ne voyez rien de particulier ?Roland: Un ciel.Alexander: Des nuages.La conférencière: Autrefois, tous les anciens théâtres avaient des dessins, en particulier des ciels. Savez-vous quelles activités on peut pratiquer sur cette scène ?Jimmy: de la danse.La conférencière: oui, mais quelle type de danse ?Corentin: Danse classique, moderne, jazz …La conférencière: Quoi d'autre ?Clémence: du théâtre, des marionnettes...Morgane: De l'opéra.La conférencière: oui. Qu'est-ce qu'on fait sous les chapiteaux ?Julie, triomphante: du cirque !La conférencière: Sans animaux bien sûr. Je vois que vous êtes très intéressés par les techniciens. Que font-ils ?Julien: Ils accrochent des rideaux.La conférencière: Je rectifie: c'est de la draperie. Et ça ? Qu'est-ce que c'est ? (montrant les lumières).Sophie: Des spots.La conférencière: Je rectifie encore: des projecteurs. Dessus, on peut placer des feuilles de gélatine de différentes couleurs pour faire des dessins au sol.

Scène 4 :

Nous passons en vitesse devant le bar et nous descendons dans l'odéon.La conférencière: Asseyez-vous. Au théâtre, nous ne portons jamais de vert. Ça nous porte malheur.Mme Mesnard: Au théâtre...La conférencière: Pour vous, a quoi vous fait penser le bleu ?Les élèves: L'eau, la mer...Puis nous sommes partis...

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Apartés

un groupe d'élèves dans le bus en route vers l'hôtel de ville ;personnages: Marine; Laura(lo'); Morgane (mo'); Julie (jue); Jimmy; Lisa;

Léa; Marion; moi .

Marine à Laura : Oh regarde, il y a 4 places, on y va .

Julie à Morgane (jue à mo'):Oh regarde ,on se met là ,elles sont trop kill ces places.

Jimmy à moi :il y a 2 places là-bas on y va (après s'être assis), On va où déjà, j'ai oublié.

Lisa : blague

Jimmy: Ah ! C'est vrai le théâtre , ça va être bien.

Léa à Marion :oh regarde celui-là.

Marion : où?

Léa : Là! En montrant du doigt quelque chose.

Marion : je préfère celui-là!

Jimmy à Léa : Vous parlez de quoi ?

Léa : on regarde «les mecs».

Jimmy oh! C'est super génial (ironie)

moi : on arrive

digression:Tout le monde se jette sur les canapés du hall pour attendre la guide.

Page 72: Et le théatre fut...

Personnages: Aurélie (la guide); Mme M. ;Jimmy ;Lisa ; moi.

Aurélie : Bonjour! On commence?

Jimmy à moi:(à voix basse): non ,on attend là jusqu'à 16 heures.

Aurélie: vous êtes dans le théâtre d'Angoulême.

Jimmy : non ,tu crois ! (toujours à voix basse) .

Aurélie: ce théâtre a été construit en 1872 à côté de l'hôtel de ville qui à l'époque était le château de la reine de...

Jimmy: quel est le rapport avec le théâtre?

Aurélie : il a été rénové en 1994. on a gardé les 4 murs extérieurs … tiens d'ailleurs, vous avez lu la phrase sur la façade.

Jimmy : (à voix haute) non !

Mme M.: dites-leur la phrase , il vont traduire .

Aurélie: alors c'est « castigat ridendo mores » et ça veut dire …

jimmy: oh c'est du latin!

Moi : ils vont pas te mettre de l'allemand

alors que Roland Axelle et Alexander avaient trouvé la moitie

Aurélie : soufflant discrètement . Corrige, meurs, riant

Jimmy : et ça, c'est de l'allemand

Lisa : blague!

Blague en tout genre:

Page 73: Et le théatre fut...

les élèves passent dans la grande salle.Personnages: Aurélie;Jimmy;Lisa;moi

Aurélie nous voici dans la grande salle, allez vous asseoir devant.Les élèves s'assoient.Bon alors la grande salle peut accueillir722 personnes, l'endroit ou je suis assise s'appelle le proscenium , il se lève et se baisse pour, soit agrandir la scène soit agrandir le plancher et on met ensuite d'autres rangées de sièges soit ça fait une fosse pour un orchestre par exemple.là-haut il y a les perches qui descendent pour accrocher les projecteurs ,on ne dit pas « spot »!

Jimmy:spot

Lisa: blague

Aurélie : sur ces projecteurs on met de la gélatine de couleur et là-haut il y a un ciel peint qui peut changer de couleur. Je crois que c'est tout alors on va aller voir l'odéon.

Jimmy: on va aller voir l'eau d'éon.

Moi: bon ben alors tous au d'éon.

Lisa: blague

Aurélie :allez debout on y va .

Jimmy : non! Sièges confortables et moelleux ,je reviendrai !! …

Page 74: Et le théatre fut...

Crottin, crottin

Une petite salle, reproduction d'un théâtre grec. Sur les gradins, des coussins rouges. Sur la scène, une chaise blanche au centre. Une identique à droite.

Le Choeur : Voilà la classe de 3E qui descend les marches, rigolant et traînant la patte. Ils arrivent, déjà essoufflés, tels des chevaux de course venant de remporter un prix... sans l'allure. Ils s'installent, ou plutôt s'affalent, et les yeux grand ouverts, écoutent.

Aurélie : Nous voici dans l'Odéon, petite reproduction d'un théâtre grec. Les grecs, les « inventeurs » du théâtre préféraient, contrairement aux romains, des théâtres ouverts. Voilà quelques photos (en sortant un album). Dans notre Odéon, on trouve un aussi cyclo (elle ouvre la draperie du fond, laissant apparaît re un grand écran blanc)

Une élève orange : Oh là là qu'est-ce qu'il est beau ce drédeu!

Aurélie : Décidément, on raccourcit tous les mots de nos jours. Bref, on y projette des films pour la BD, par exemple. Je vais maintenant vous parler des couleurs. Sachez que dans un spectacle, rien n'est dû au hasard. Les couleurs sont là pour vous faire passer des impressions... Si je vous dis... Bleu!

Un élève : Vacances!

Un autre : Eau et air!

Aurélie : Rouge!

Une élève : Amour.

Une autre : Sang.

Page 75: Et le théatre fut...

Un autre : Colère!

Aurélie : Le noir, à quoi ça vous fait penser?

Un élève : La mort, la solitude.

Une autre : Le vide.

Aurélie : Quant au vert...

Deux élèves : Paix, espoir!

Aurélie : Le vert, au théâtre porte (d'une voix mystique) malheur!C'est ainsi que Molière est mort!

Tous les élèves se tournent vers leur professeur en vert! Éclats de r i re...

La professeur : Au théâtre, les petits, au théâtre!

Aurélie : Vous remarquerez que je suis habillée en noir... C'est la maladie du théâtre! Ainsi, on n'accroche pas la lumière en se déplaçant.

L'élève orange : Le théâtre, c'est pas fait pour moi!

Une élève rose : Pour moi non plus! Regardez, elle a quand même des Docs!

Aurélie : Ce théâtre a été construit en 1870. L'histoire que je vais vous raconter est d'ailleurs aussi vieille!

L'élève rose : Ça parle de Docs?

L'élève orange : De Drédeu? Mais où est-il passé?

Aurélie : Donc, cette histoire parle de crottin... Autrefois, les gens se rendaient aux représentations théâtrales en calèche. Les chevaux faisaient ce qu'ils faisaient, et ainsi, plus il y avait de crottin, plus il y avait de public. Et c'est pour cela que vous vous souhaitez « merde »!

Un élève : Ah bon, on se souhaite merde?

Page 76: Et le théatre fut...

Aurélie : Mais vous pourriez aussi dire crottin!

La professeure : Oh non arrêtez, après ils seront tous en train de s'adresser des crottins par ci, crottins par là...

Aurélie : Eh, bouse de vache!

La professeure : Crottin, crottin!

Aurélie : Excrément!

La professeure : Crottin, crottin!

Les élèves se regardent...

Aurélie (se raclant la gorge) : Oui, bref.. euh... Vous savez quels sont mes projecteurs préférés? Les grands projecteurs, ceux qui dépassent des draperies. Car ce sont les plus précis. Avec, vous pourriez plonger la scène dans le noir, et n'éclairer qu'un petit carré, là où serait posée une bague, par exemple. Bon d'accord, vous ne sauriez peut-être pas que c'est une bague. Mais attention! Si le dramaturge a écrit (d'une voix comique) « Tiens t iens, j'ai fait tomber ma bague »...

Les élèves : Ah!!!

Aurélie : Vous avez vu tout à l'heure, lorsque j'ai dit le mot « corde », je me suis rattrapée, car les techniciens ne supportent pas ce mot. C'est à cause de marins, qui étaient venus monter une pièce il y a longtemps, dans un théâtre. Ils utilisaient leurs mots, ceux de la marine. Et lorsque l'on prononçait le mot « corde » sur un bateau, cela faisait allusion à la pendaison. Bon, sur ces bonnes paroles, je vous laisse, au revoir!

Les élèves : Au revoir! Et bonne chance pour les spectacles à venir!

La professeure : Crottin, crottin!

Page 77: Et le théatre fut...

Que de salles…

scène 1

La scène se passe dans l’accueil du théâtre d’angoulème. Les élèves entrent et s’installent sur les fauteuils.

Une élève : J’ai mal aux jambes.

Aurélie Zacha entre par une porte située en face de l’entrée. Les élèves se rassemblent.

Aurélie : Bonjour, je vais vous faire découvrir les coulisses du théâtre, c’est à dire ce que les spectateurs ne voient jamais ; Tout d’abord le théâtre a été refait, seuls la façade, les murs du fond et les deux murs sur les côtés n’ont pas été touchés.

scène 2

Le groupe arrive dans la plus grande des trois salles du théâtre. Les élèves s’installent sur les sièges et Aurélie sur l’estrade face à eux.

Aurélie :Nous voici dans la plus grande salle de ce

Page 78: Et le théatre fut...

théâtre. Les personnes derrière moi sont des techniciens qui préparent la scène pour une répétition qui se déroulera le mercredi, le jeudi et le vendredi de cette semaine. Vous remarquerez que les techniciens fixent les draperies car on ne dit pas rideaux. L’estrade sur laquelle je suis assise peut se retirer pour avancer la scène et se baisser. La scène est constituée de carreaux qui peuvent se baisser, s’enlever ou se monter pour les apparitions. Je vais vous apprendre autre chose : la droite se dit « Jardin » et la gauche « Cour ». Maintenant levez la tête.

Les élèves lèvent la tête.

Aurélie : Que voyez-vous ?

Un élève : Un faux ciel.

Aurélie : Oui, c’est un ciel peint. Dans tous les grands théâtres il y un ciel peint. Lors des représentations nous l’éclairons. Puis maintenant retournez-vous.

Les élèves se retournent.

Aurélie: Vous voyez ces petits trous dans le mur en bois, ils révèlent à capturer le son, pour éviter quand les acteurs parlent que ça fasse un écho. Maintenant nous allons dans la plus petite salle.

Page 79: Et le théatre fut...

Tout le monde sort.

scène 3

Les élèves se sont installés sur les banquettes de la petite salle et Aurélie est face à eux.

Aurélie : Cette salle est plutôt utilisée pour les projections.

Elle désigne le tableau blanc.

Aurélie : Mais aussi pour des petites représentations pour les enfants. Des bébés de six mois peuvent venir, on leur passe des petites musiques, ou on leur montre des objets. Cette salle est un modèle réduit des théâtres grecs. Quelle est la différence entre un théâtre grec et un théâtre romain ?

Un élève : Un théâtre grec est en arc de cercle alors qu’un théâtre romain est en rond.

Aurélie : Oui très bien. Nous allons aller dans la troisième salle.

Tout le monde sort.

Les élèves entrent et se mettent autour d’Aurélie.

Page 80: Et le théatre fut...

Une élève : On est déjà allé dans cette salle lors d’une représentation !

Aurélie : Ah très bien donc je ne vais pas m’étaler sur cette salle , surtout que l’on a plus beaucoup de temps. Vous voyez, il n’y a pas beaucoup de fenêtres pour que la salle ne soit pas trop éclairée.Bon voilà, j’espère que la visite vous a plu

Les élèves : Merci, au revoir.

Page 81: Et le théatre fut...

Avachis !

Élève 1, Élève 2

Cette première scène se passe dans le bus STGA n°5, deux élèves sont avachis sur un siège chacun, l'un écoute son baladeur, l'autre mâche un chewing-gum, la pendule du bas indique 15H45 .

Élève 1: (mâchant son chewing-gum ) Eh ! Mais où est-ce qu'on va ?!

Élève 2: ( enlevant les écouteurs de ses oreilles ) Tu m'as parlé ?

Élève 1: Exact, tu peux me rappeler où on va ?

Élève 2: ( Se tapant le front ) Ne me dis pas que t'as oublié qu'on va visiter le théâtre d'Angoulême .

Élève 1: ( Énervé ) Mais c'est pas possible, je suis toujours le dernier au courant dans cette classe .

Élève 2: ( Exaspéré ) La prof de français n'a pas cessé de nous le répéter la semaine dernière .

Page 82: Et le théatre fut...

Élève 1: Oui, peut être, mais tu sais bien que, moi, en français, je suis là physiquement mais pas mentalement .

Élève 2: Alors pourquoi tu es dans le bus si tu ne savais pas qu'on allait visiter le théâtre ?

Élève 1: Ben, je t'ai vu partir comme un malade avec la classe donc je vous ai suivis .

Élève 2: Pfff … T'es pas tragique, toi ?

Élève 1: Bon ! Les petits, on descend là !

Élève 1, Élève 2, Aurélie, Prof

La scène montre à présent un bâtiment ressemblant à un temple grec, devant, une femme attend .

Élève 2: ( Lisant le proverbe sur le bâtiment ) « Castigat ridendo mores . »

Élève 1: ( Ne comprenant rien ) Quoi !!

Élève 2: C'est du latin, ça veut dire « je tire la force de mes citoyens », c'est la devise d'Angoulême.

Élève 1: ( Râlant ) Pourraient parler français ces latins, ça serait plus facile .

Élève 2: ( Regardant l'élève 1 exaspéré ) Heureux les simples d'esprit !

Élève 1: ( Surpris ) Ça veut dire quoi ?

Page 83: Et le théatre fut...

Élève 2: Que tu dois être vachement heureux !

Aurélie : ( Arrivant sur scène ) Bonjour, tout le monde !Prof : Enchanté !

Élève 2 : Salut !

Élève 1: Yo !

Aurélie :Je m'appelle Aurélie, et je serai votre guide dans ce théâtre d'Angoulême.

Élève 1: Euh ! C'est qui, lui ?

Élève 2 et Prof: Euh ! Personne, continuez !

Aurélie : Déjà, il faut savoir que ce théâtre est l'un des premiers de France à ne pas être situé dans Paris.

Élève 1: Normal, puisqu'il est à Angoulême.

Aurélie : Toi, Personne, on t'a pas demandé de ramener ta fraise !Donc au départ, l'entrée n'était pas comme ça . En effet, en 1994, nous l'avons fait rénover car, au début, il n'y avait qu'une grande salle alors que maintenant il y a 3 salles, l'Odéon, en bas la plus petite salle, le studio, en haut et là, juste en face de vous la grande salle. Ce plan a été imaginé par deux artistes dont-je-ne-me-souviens-plus-les-noms. Il est à noter que notre théâtre a reçu le label «théâtre de France».

Élève 1: En même temps, pouvait pas recevoir le label «théâtre de Japon».

Page 84: Et le théatre fut...

Aurélie : Pfff... C'est pas grave , je t'en veux pas ! Allez , suivez-moi dans la grande salle et attention à...

( L'élève 1 se casse la figure sur une marche )Aurélie :... La marche.

Élève 2: Trop tard !

( Dans la salle de classe , l'Élève 1 et l'Élève 2 sont assis côte à côte )

Prof : ( Exaspéré ) C'est pas possible , tu n'as retenu que ça!

Élève 1: Euh! Oui !

Prof : Et dire que vous êtes censés me faire un compte rendu là-dessus ! Vous ne vous souvenez même pas des loyers , des bureaux , de la signification des couleurs, des mots à ne surtout pas employer au théâtre , de l'Odéon.( L'Élève 1 fait signe que non . ) Ô rage , Ô désespoir , Ô jeunesse ennemie déjà petits vieux , mon honneur est bafoué , la tragédie n'est plus , elle a pris place de comédie. Adieu , je suis inspectée, je suis mutée, je suis virée . Adieu, Académie cruelle !

Élève 1: Ben , crottin pour l'inspection !

Page 85: Et le théatre fut...

Tu sais pas ? Bah non !

Nous voici dans la cour d'une école, un bus qui repart laissant derrière lui une cohue d'élèves surexcités qui descendent les marches d'un escalier de ciment. Nombreuses conversations sur l'après midi qu'ils viennent de vivre.

Nicolas: Ah bah, dis donc, c'était mieux que le FRAC, tu trouves pas?Jimmy: Ouais je suis d'accord c'était super et puis c'était dynamique, assez marrant.

Alban arrive et intervient dans la conversation de manière fort élégante.

Alban: De quoi?Nicolas: Quoi de quoi? Le théâtre d'Angoulême bien sûr.Alban: Ah le théâtre d'Angoulême, j'y suis déjà allé je crois, j'étais en primaire pour un

spectacle de marionnettes.Jimmy: Il n'y a pas que des spectacles de marionnettes tu sais, on a vu qu'il y avait de la

danse, des concerts, du théâtre, des comédies musicales et plein de trucs.Alban: Ouais mais bon, tu vois le théâtre et moi ça va pas trop ensemble.Nicolas: En parlant de théâtre, tu sais la différence entre un théâtre romain et un théâtre grec?Alban: Ben...Jimmy: Tu sais pas?Alban: Bah non.Nicolas: Oh le...Jimmy: NICOLAS!!!Nicolas: Pardon, bah la différence, c'est que les théâtres grecs, y sont roses avec des petits

coeurs blancs et les théâtres romains y sont blancs avec des petits coeurs roses.Jimmy: Pfff, arrête de dire n'importe quoi. Les théâtres grecs sont en arc de cercle et les

théâtres romains sont en rond complet.Alban: Ouais super, très intéressant!Nicolas: ça s'appelle de la culture et c'est très intéressant , tiens, je suis sûr que tu ne sais pas

qu'il y a une inscription sur la façade du théâtre.Alban: Comment je le saurais?Jimmy: Je sais pas moi, bon bah l'inscription c'est « castigat ridendo mores ».Alban: C'est du latin et cela veut dire « elle châtie les moeurs en riant ».Alban: Cool.Jimmy: Ah là là, t'es stupide ma parole tu sais rien sur le théâtre. Par exemple autre chose

que tu sais pas, au théâtre on dit pas droite ou gauche mais côté jardin et côté cour, tu imagines qu'il y a écrit J.C sur le rideau au fond et voilà.

Nicolas: On dit « draperie » pas rideau.Alban: Je sais un truc par contre, il y a trois salles dans le théâtre, une grande, une moyenne

et une petite.Nicolas: Super ,tu sais au moins quelque chose.

Page 86: Et le théatre fut...

Alban: Très drôle....Jimmy: Au théâtre par contre il y a quelque chose pas pratique, c'est que le vocabulaire

est complètement différent. On ne dit pas « corde » mais boute, les sortes de rideaux qui cachent les projecteurs sont des frises.

Alban: C'est nul de changer de vocabulaire.Nicolas: Complètement d'accord mais bon maintenant je ne regarde plus le théâtre de la même

façon, en plus celui-là a été rénové. Ce qui est marrant, c'est qu'ils n'ont gardé de l'ancien théâtre que quatre murs.

Alban: C'est bête, autant tout changer.Nicolas: Si tu veux. Dans ce théâtre, il y a une super organisation, il est séparé en trois parties

égales, une pour l'accueil, une pour les salles et une pour la scène, les salles sont superposées.

Alban: Ah ouais, c'est pratique.Jimmy: C'est vrai que c'est intelligent, c'est sûrement pas toi qui aurais trouvé ce système. En

plus là, dans la grande salle on peut loger autant de monde que dans l'ancienne grande salle.Alban: C'est combien?Nicolas: Alors c'est 822 pour la grande.Jimmy: 722 !Nicolas: Ah ouais, c'est vrai, donc 722 pour la grande , 40 pour la petite et 80 je crois pour la

moyenne.Jimmy: Je sais pas là, je me rappelle plus.Alban: Ca fait beaucoup de monde tout ça quand même.Jimmy: Ah j'oubliais il y a un autre truc super, c'est les projecteurs, il y en a plein c'est

impressionnant et puis pour les couleurs ils les changent avec des feuilles de gélatine ou encore des gobos pour donner une certaine forme, un rond, des carrés ou autres. Ce sont des projecteurs de découpage je crois.

Alban: Ah ouais en fait c'est pas si simple le théâtre, c'est recherché.Nicolas: Tout est recherché. Bon, à demain, il est tard ,je dois rentrer.Jimmy: A demain.Alban: Ouais, salut.

Rideau

Page 87: Et le théatre fut...

Scène... na-tio-na-le

DECOR

A l'entrée d'un théâtre qui a été rénové récemment. Théâtre en pierre. Murs en pierre. Au fond, à droite un escalier (pas en pierre). A droite aussi, un bureau avec des cartes postales de toutes couleurs. A gauche, une paire de canapés rouges sur lesquels sont assis quelques élèves fatigués après une marche d'à peine cinq minutes. Tout au fond de la scène, il y a une grande porte qui ouvre sur « la grande salle » (titre assez original!) enfermée par un cylindre métallique. Devant cette porte une femme d'une trentaine d'années environ (en espérant que je ne lui ai pas rajouté quelques années supplémentaires). Tous les élèves présents dans cette salle d'accueil se regroupent autour d'Aurélie car ainsi est son nom. Elle se met à parler:

AURELIE:

Bonjour, bienvenue au théâtre d'Angoulême. Je suis Aurélie, et c'est moi qui vais vous présenter quelques éléments qu'il faut savoir à propos du théâtre. (Elle montre quelque chose derrière les élèves qui se retournent) Est-ce que vous arrivez à lire à l'envers ce qu'il y a écrit sur cette vitre?

LES ELEVES:

Thé-âtre d'Angou-lême. Scène... na-tio-nale.

AURELIE:

Oh là là. Bien. Quelle manifestation d'intelligence! Oui, c'est vrai que c'est ça. Et saviez-vous que le théâtre d'Angoulême est l'un des premiers à avoir été construits à part à Paris? Donc on n'est pas si détaché de l'existence humaine que ça!...

UN ELEVE (rigolant à voix basse):

Page 88: Et le théatre fut...

Ca reste à voir quand on regarde des types comme Roland!

AURELIE:

… Donc on est dans un théâtre. Mais savez-vous d'où vient notre théâtre à nous? La notion de théâtre?

QUELQUES ELEVES:

Les grecs, non?

AURELIE:

Oui, effectivement. Et, euh, qu'avez vous remarqué à l'entrée? La façade?

(Silence pendant quelques instants, puis:)UN ELEVE (se croyant hilarant):

Bah, moi, j'ai vu que c'était en pierre.

AURELIE:

C'est une réponse très pertinente, mais non. C'est une façade néo-grecque, avec les grandes colonnes et les chapiteaux. Et est-ce que vous avez regardé attentivement la façade? Il y a marqué quelque chose. (Un blanc pendant lequel la professeur [ en vert!] pique un léger fou-rire que les élèves ont l'habitude de voir) « Castigat ridendo mores ». C'est une phrase de Molière, le grand Molière! Vous savez ce que ça veut dire?

LES ELEVES (latinistes, tous en même temps):

C'est du gérondif, madame (dit l'un). Et ça veut dire « riant » aussi! Ah! Je me rappelle! « Il corrige les mœurs en riant » (quelques élèves en même temps).

AURELIE (l'air impressionnée):

Waouh! J'ai eu plein de classe latinistes venir visiter, mais jamais ils n'ont su traduire ça. Chapeau! Alors, ce théâtre a été rénové récemment en 1995, parce qu'avant il n'avait pas changé du tout depuis sa construction. Avant il n'y avait qu'une grande salle, mais maintenant nous en avons trois. Une grande, une petite en bas et une moyenne. Alors pour les matheux, comment dans un seul et même espace qui contenait environ sept cents personnes peut-on garder une salle avec le même nombre de places plus deux autres salles?

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UN ELEVE (suggère):

Ben, sur plusieurs étages.

AURELIE (réfléchissant):

Non, c'est pas vraiment ça. On a dû beaucoup creuser pour pouvoir mettre l'Odéon (la plus petite des trois salles). (Assumant un air de magicienne qui veut partager son spectacle avec ses spectateurs) Messieurs, dames, veuillez me suivre, nous allons entrer dans le chaudron où je vous dévoilerai tous les secrets du théâtre!

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Ah ! Punaise ! On l'a vu

SCENE 1

Un groupe d'élèves avec leur professeur et une surveillante arrivent dans le hall du théâtre d'Angoulême. L'horloge marque 14h et la digestion commence. Une jeune femme arrive.

Aurélie : Bonjour, je m'appelle Aurélie et je vais vous expliquez le fonctionnement de ce théâtre et comment il a été aménagé.

Un groupe d'élèves regarde toujours autour d'eux, la bouche ouverte devant la beauté du lieu.

1er élève ( sourire en coin ) : Ferme la bouche, t'as un peu de bave là.Aurélie ( changeant de voix et d'expression) : Alors comme vous avez pu le voir ce théâtre a une splendide façade, avec une inscription « Castigat ridendo mores » ce qui veut dire ...?1er élève : Ce qui veut dire ...?2eme élève : On a déjà vu ça nous ?Professeur : Ah ! Punaise ! On l'a vu !!!

Les élèves se regardent d'un air dubitatif.

2eme élève (illumination): Ah oui !!1er élève (confus) : Ah oui ?!2eme élève : C'est faire quelque chose en riant !1er élève : Ça nous avance ça dis donc...Professeur :On s'approche...2eme élève : IL CORRIGE LES MOEURS EN RIANT !!

Les élèves se retournent vers l'érudit, tout sourire aux lèvres. Un sentiment d'incompréhension et de respect peut se lire sur leurs visages. Aurélie recommence son explication, face à des élèves qui sourient et hochent la tête d'une façon très hypocrites. L'explication terminée, tout le monde se dirige vers la grande salle.

SCENE 2

Les élèves sont assis, en face d'eux des techniciens s'activent sur la scène.Aurélie: Alors nous voilà dans la plus grande salle de ce théâtre.

Hochement vivace de la part des élèves.

Aurélie : Vous pouvez y voir de nombreux sièges, pour plus de 700 personnes et un plafond peint comme on en trouvait à Paris.

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Re-hochement vivace de la part des élèves.

Aurélie : Bon petits termes techniques ... : pour aller à droite ou à gauche au théâtre comment fait-on ?1er élève : Ben ... on va à droite ou bien à gauche !!2eme élève : Génie ! 3eme élève : Non, c'est Jardin et Cour...

Les autres élèves font un « regard méchant ».

Aurélie : Oui c'est ça, on projette les initiales JC pour ne pas confondre sa droite et la droite de celui qui parle. Donnez moi des noms comme ça en JC ...1er élève : Jacques Chirac...3eme élève : Jesus Chris...2eme élève ( s'accrochant violemment au bras du 1er élève) : Hé ! Julie Cailbaut !!1er élève : Si ça te fais plaisir ...Aurélie : Oui, comme Julie Cailbaut si tu veux ! Alors sinon les barres noires que vous voyez descendre – monter s'appellent des « perches » et on y accroche ces grandes draperie noires dessus.2eme élève : Hum...Intéressant...1er élève ( un sourcil levé) : En quoi ?2eme élève (en riant) : Nan, comme ça !Aurélie : Sinon vous savez ce qu'on accueille dans un théâtre ?1er élève : Cirque !2eme élève :Danseur !3eme élève : Comique !Aurélie : Oui, mais principalement des One-man show.1er élève ( regard rêveur) : Tu te rappelles quand on venait ici à Noël ?2eme élève : Ouais, c'était trop kill, on avait des cadeaux !Aurélie : Et il existe différentes sortes de projecteur...1er élève : Avec le Papa Noël qui donnait des bonbons !2eme élève : Oui ! Et les goûter à l'étage !Aurélie : On peut y mettre des sortes de plaques en gélatines dessus...1er élève : Tu te rappelles la fois où on avait vu un cirque ?!Aurélie : Pour changer de couleur...2eme élève : A Magnac ?? Aurélie : On peut changer de forme aussi ...1er élève : Mais non !Aurélie : Pour des décors précis...1er élève : A Noël !Aurélie ( donnant ce qu'elle tient ): Je vous fais passer...2eme élève : Ah oui, j'me souviens !1er élève : Ça t'avait plu ? Aurélie : J'espère que ça vous a plu !2eme élève : Oui, trop !!Aurélie : Direction Odéon !

SCENE 3

Les élèves sont assis dans l'Odéon, une petite salle où les sièges sont recouvert d'un tissu rouge.

1er élève : C'est plus petit...

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Aurélie : Voici la plus petite salle : l'Odéon !2eme élève : Odéon c'est comme bandonéon !1er élève : Tu vas chercher ça où toi ? Tu sers à rien !Aurélie : Le vert porte malheur...2eme élève : C'est bon c'était une blague ...Aurélie : A cause du cyanure...1er élève : T'es partie loin là, on va pas pouvoir te rattraper c'est plus possible !!Aurélie : De la sueur...2eme élève : Drôle !1er élève : Bon écoute ...Aurélie : Pourquoi dit-on ?Professeur : Crottin !

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Ils en ont appris des choses...

Les personnages :

Aurélie : la guide Roland : le hérosAlexander et Corentin : personnages secondairesMme M.: professeur

Un grand hall d’accueil, côté cour, un bureau quelques ordinateurs, ça et là des fauteuils rouges. Un groupe d’élèves au milieu de la scène, quelques-uns debout, les autres avachis dans les fauteuils. Bruits de conversations.

Aurélie, un grand sourire aux lèvres : Les enfants, s’il vous plait ! (Le bruit s’estompe peu à peu) Bonjour, je m’appelle Aurélie et je serai votre guide.

Les élèves, mous et apathiques : Bonjour Aurélie...

Aurélie, toujours souriante : Je vais vous demander de vous rapprocher...

Alexander, les yeux mi-clos : Qu’est ce qu’elle dit ?

Corentin, même jeu : T’inquiète pas, suis le mouvement...

(Les élèves sont maintenant tous debout, ils sont côté jardin et font face à Aurélie côté cour)

Aurélie, accompagnant ses paroles de mouvements : Vous savez, ce théâtre est l’un des tout premiers théâtres provinciaux de France, créé en...

Alexander, à Corentin, pendant le monologue d’Aurélie : Ça va toi ?

Corentin : Ça va et toi Roland ?Roland, dans un long bâillement : Quoi ?

Aurélie, les gestes toujours aussi virulents : ... Castigat ridendo mores. Au

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fait, quelqu’un sait-il ce que cela signifie ?

(Réveil général des élèves)

Mme M., d’une voix forte : Si, si, si, ils savent !

(Grimace des élèves)

Roland : Oui, oui, oui, je sais ! Il corrige les moeurs en riant !

Aurélie : Il est formidable ! C’est exactement ça !

Roland : Merci, ça surprend toujours au début...

Aurélie, toujours souriante : Suivez-moi, je vais vous montrer la plus grande des salles.

Scène 2

(Aucun décor, les perches descendues, des personnes s’affairant autour. Les élèves sont placés comme lors de la scène précédente)

Aurélie : Ici, c’est la plus grande salle, elle peut contenir 722 personnes. Les personnes que vous voyez sont occupées à fixer les projecteurs ( que l’on n’appelle pas spots !) ,et mettent une gélatine devant afin de changer la couleur de l’éclairage...

Roland, à Alexander : Ils font quoi avec les spots ?

Alexander : De la gélatine, je crois...

Corentin : Je vais noter ça sinon je vais oublier...

Aurélie, faisant passer les gélatines : Bon voilà, je crois que j’ai tout dit sur cette salle, je vais maintenant vous emmener dans la plus petite.

Scène 3

( Des gradins à gauche, un écran blanc à droite, les élèves assis sur les gradins)Aurélie : Cette salle s’appelle l’Odéon, c’est là que l’on fait des représentations pour les moins de trois ans...

Roland, à Alexander, l’air rusé : Tu vois Alex, c’est pour ça qu’on t’y a emmené...

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(Eclat de rire de Corentin devant ce subtil trait d’esprit, et regard courroucé de Mme M.)

Aurélie : Cet écran blanc, dans le fond (elle montre l’écran) est appelé un cyclorama. Il est présent dans toutes les salles de théâtre. Et ces gradins sont disposés de façon à rappeler les théâtres grecs, de la même manière que le plafond peint dans la grande salle tout à l’heure.

Roland : Tiens, au fait, il est quelle heure ?

Mme M. : Eh bien il va être l’heure de rentrer. Merci beaucoup !

Les élèves, peu convaincants : Ooooooh ! Déjà ?

Corentin : J’ai mal à la tête...

Roland : C’est normal, t’en as appris, des choses...

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La leçon de théâtre

Acte 1 :

Scène 1 : Dans le bus vers le théâtre.Un élève (avec un effort de langue ) : Où est-ce que l'on descend s'il vous plaît ?Le surveillant : Vous verrez bien. Et le voyage se déroule ainsi, entre cris des élèves et cris du surveillant …

Scène 2 : Dans le hall du théâtre d'Angoulême, certains élèves sont avachis sur les canapés, d'autres attendent et d'autres braillent. Enfin la conférencière, Aurélie, arrive ... Aurélie (amicalement) : Bonjour à tous et bienvenue au théâtre d'Angoulême ! Les élèves (mécaniquement) : BON-JOUR MA-DE-MOI- SELLE.Aurélie : Pour commencer, avez-vous pris le temps d'observer la façade ?Un élève (ironique) : Évidemment.Aurélie : Vous avez sûrement remarqué la devise; très subtile je dois dire, de notre théâtre, phrase

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de Molière : « Castigat ridendo mores », ce qui veut dire …La professeure (avec force regards) : Allez ! On l'a fait en latin, il n'y a même pas huit jours !Aurélie : Elle corrige … Le hall du théâtre se transforme alors en véritable essaim de chuchotements et s'emplit de l'odeur sui generis des nombreux élèves, jusqu'à ce que...Une élève (en criant) : Les mœurs en riant ! Soulagement profond du côté professoral...Aurélie : Qui corrige ?Un élève cette fois : La Comédie.

Scène 3 : Dans la Grande Salle du théâtre, les élèves sont assis au premier et deuxième rangs face à la conférencière, elle-même assise sur le proscenium.Aurélie : Nous voici dans la Grande Salle, contenant 722 places, à force d'avoir rétréci les fauteuils, encore et encore … Moment de recueillement et de nostalgie pour Aurélie.Aurélie (de nouveau) : Présentation cursive, commençons par les indications scéniques, le fond est le lointain ...Un élève : Et comment détermine-t-on gauche et droite ?Aurélie : Moyen tout simple, imaginez les lettres JC au lointain, vous face à la scène, et vous avez le J pour jardin et le C pour cour ! Passons maintenant à ce que nous voyons la- haut, un ciel peint (avec un air mystérieux) qui

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change de couleur... (puis avec de grands gestes ) appelé oculus signifiant œil en latin, et inspiré de celui de l'opéra Garnier !Tous les élèves (avec un air assez bête) : Ah !Aurélie : Ce théâtre a été construit en 1870, mais il a été refait en 1994, d'où les évolutions modernes que l'on peut voir aujourd'hui. Seuls les murs et la façade néo-classique ont été gardés.

Scène 4 : Les élèves essoufflés d'avoir descendu deux escaliers, s'assoient sur les gradins d'un petit théâtre grec, un odéon.Aurélie : Ici, nous pouvons voir les perches pour accrocher des frises noires cachant les projecteurs, celles-ci ne descendent pas contrairement à celle de la Grande Salle, ce qui est assez casse-...Un élève : ...gueuleAurélie : C'est pas moi qui l'ai dit ! Deux points en moins ! Elle reprend son sérieux. Voici derrière moi un cyclorama, comme au cinéma pour pouvoir regarder des films, car le théâtre est en constante évolution et modernisation . Puis avec un air entendu, connaissez-vous la signification des couleurs, car retenez-le, au théâtre, rien n'est fait au hasard !Une élève (précipitamment) : Le rouge pour la passion, l'amour et le sang, le noir pour la mort et la tristesse, le bleu pour la mer et l'air, le jaune pour

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le soleil et le vert pour …Aurélie : Ah non ! Pas le vert !Tous les élèves (brusquement intéressés) : Pourquoi ?Aurélie : Au théâtre, comme partout ailleurs , il existe de nombreuses légendes, soit on dit que Molière portait un costume vert quand il est mort, soit que la couleur verte était fabriquée avec du cyanure, poison redoutable, qui entraînait à force la mort des comédiens.Un élève : Très intelligent !

Scène 5 : Dans un salle de taille moyenne, contenant environ 100 places.Aurélie : Le temps presse ! Vite dépêchons-nous, avant que l'horloge ne sonne et que vos cerveaux ne soient vides !Aurélie se lance alors dans une tirade sur les studios et leur utilité pour les répétitions et leur montre les bureaux donnant sur la ville. Enfin, elle les laisse remonter les escaliers, repartir vers le hall, reprendre le bus et elle retourne dans son lieu de vie, un spectacle vivant quoi...

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Entre amis...

Décor : la scène se passe dans un bar, Quelques jeunes amis parlent ensemble de ce qu'ils ont fait ces derniers temps. Ils sont trois. Seulement deux d'entre eux sont dans la même classe, Morgane et Julie. Leur ami, Jake, les connait depuis un long moment. Nos trois personnages boivent donc un jus d'orange qu'ils sirotent tout en discutant.

Jake : Ca fait un moment dis-donc, comment ça va ?

Morgane : Bien, bien merci

Jake : (A part) Moi aussi merci de demander ! (Aux jeunes filles) Alors vous avez fait quoi cette semaine ?

Julie : Euh... Ah oui c'est vrai ! On est allé visiter un théâtre.

Jake : …

Morgane : Ouais, ça a pas l'air comme ça mais n'empêche que c'était drôle.

Julie : Tout commence un mardi après-midi lorsque...

Morgane : (la coupant) Hum, t'es pas dans Twilight tu sais !

Julie : Oui, pardon. Donc je disais. On a pris le bus vers treize heures trente. On ne s'en rendait pas compte mais le voyage dura trente minutes.

Morgane : Alors on a joué à je te tiens tu me tiens … et je me suis pris trois baffes. Ensuite la prof nous a remerciées de notre démo d'aérobic. C'est le sport qu'on pratique en ce moment en sport et on a fait une démo devant la salle de la prof de français.

Julie : On arrive au théâtre, magnifique façade et tout et tout.

Morgane : J'ai traduit le latin pour Julie parce qu'elle comprend rien.

Julie : Bref, Aurélie, celle qui nous fait visiter le théâtre, nous explique l'architecture les différents endroits.

Morgane : Fille très gentille, soit-dit en passant.

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Julie : Elle nous fait entrer dans la plus grande salle du théâtre et nous laisse nous asseoir. Elle nous explique tout ce qu'il faut faire pour l'installation du matériel. Elle nous montre aussi le côté cour et le côté jardin.Jake : Quoi ?

Morgane : Inculte !

Julie : Ouais, le côté J, pour Julie c'est la gauche de la scène et le côté C, pour Cailbaut c'est la droite de la scène.

Morgane : T'es sûre ?

Julie : Non

Morgane : Ok. Ensuite elle nous emmène dans la plus petite salle, L'odéon. Elle nous dit que le vert porte malheur au théâtre et

Julie : (la coupant) et aussi pourquoi on dit « crottin » pour dire bonne chance. C'est qu'avant les gens venaient en calèche au théâtre et donc les chevaux faisaient leurs besoins devant.

Jake : Ah...

Morgane : Ensuite, on a monté un immense escalier pour aller voir la buanderie. Après on a vu les loges où les acteurs ou danseurs, enfin ceux qui vont sur la scène, se maquillent.

Julie : C'est comme dans les films avec les ampoules autour des miroirs.

Morgane : Ensuite on est allé voir la « moyenne salle », mais pour y aller, il fallait traverser des grilles, c'était vraiment haut avec des vitres autour. Et il y avait Julie qui avait la trouille.

Julie : (rire très discret)

Morgane : Donc pour qu'elle n'ait peur, la prof de français l'a prise par la main !

Julie : (ne rigole plus du tout) J'avais pas peur, en plus, c'était pour rire.

Morgane : Mais oui c'est ça. Donc on a vu la dernière salle. A chaque fois qu'Aurélie disait un truc drôle elle prenait tout le temps une autre voix.

Julie : Ouais, c'était trop kill !

Morgane : C'est tout ce qu'elle a retenu la pauvre.

Jake : (rit)

Julie : Non ! J'ai appris qu'on ne disait pas « spot » mais « projecteur », et que pour changer la couleur on glissait une feuille dedans qui s'appelle la gélatine. On ne porte pas de vert au théâtre car Molière est mort en portant un costume vert, que les bureaux dans le théâtre étaient dans des oeils de boeuf, que le plafond au théâtre eh ben c'est un ciel

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qui change de couleur et qu'il est aussi dix-huit heures-trente et que c'est l'heure de rentrer chez moi.

(Les trois amis éclatent de rire, d'ailleurs tout le monde se retourne vers Julie, qui continue à rire on ne sait pourquoi, ce qui change... Les amis se disent au revoir et quittent un par un la scène côté Cailbaut.)

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Dame Zadra

ACTE 1 . Scène 1.Dans le hall du théâtre d'Angoulême, Dame Zadra commence ses premiers échanges avec le choeur. Le hall est grand, lumineux. Sur la gauche, deux canapés rouges entourent une petite table basse en verre. A l'arrière plan, une porte noire menant à la grande salle.

Dame Zadra : Enchantée, mes chers. Je suis Dame Zadra. C'est moi-même qui vais vous faire découvrir le fabuleux monument dans lequel vous êtes... Avez-vous remarqué la façade du théâtre?... Non?! Bon, il est inscrit en latin "Castigat ridendo mores". Phrase très poètique ne voulant nullement dire autre chose que " Il corrige les moeurs en riant". Splendide! Il ne reste de ce théâtre à sa construction que les quatre murs de pierre. En France, les premiers théâtres -très rares- étaient à Paris, dans d'autres grandes villes mais il y en avait bien un à Angoulême aussi!Le choeur, admiratif : Wah!Dame Zadra : Surprenant, non?! Bon, mes amis, ne nous laissons point ronger par le temps, veuillez me suivre jusqu'à la grande salle.

ACTE 1. Scène 2.Dans la grande salle, 722 fauteuils rouges, un plateau de théâtre assez imposant, disposé en bas des escaliers.

Dame Zadra : Alors nous voici donc dans la grande salle. Regardez-moi ce plafond!Le choeur : Wah!...Dame Zadra : Oui, n'est-ce pas? Lors des représentations, il change de couleur grâce aux projecteurs placés là-haut. Le plafond est donc représenté comme le ciel, et quand les lumières sont éteintes, et le plafond allumé seul, on se croit vraiment à l'extérieur, dans une belle nuit étoilée. Le choeur : Et les spots, éclairent-ils bleu marine?Dame Zadra : Non! Non! Et non!... Non! Les projecteurs! A partir de maintenant, le mot "spot" ne doit en aucun cas naître de vos bouches, et mourir au creux de mes oreilles, sinon la mort sera affreuse. Compris?Le choeur : Ainsi soit-il.Dame Zadra : Savez-vous, mes enfants combien de sièges peuplent cette salle?Un membre du choeur, courageux : Euh... 500?!Dame Zadra : Ah! Raté! Je ne vais pas laisser le suspense s'aggraver, il y a précisément 722 sièges autour de vous. Un autre membre du choeur : ça fait déjà du beau palais! Dame Zadra : Quoi est-ce?! ... Bref, vous savez, - ou vous ne saviez peut-être pas mais ce n'est pas important car maintenant, vous savez!! - dans quelques jours, la représentation de Gerschwin aura lieu ici-même. A votre avis, que peut- il y avoir comme genres d'interprétations sur ce plateau?Le choeur, réfléchissant : Danse classique, contemporaine... toutes les danses; du vrai théâtre...Dame Zadra : Ah! ce n'est pas tout! Le choeur, éblouit : Non?!Dame Zadra : Et si, et si! Ici c'est tout public alors les petits doivent en profiter tout autant; marionnettes, et... non, vous ne voyez vraiment pas?! Le cirque bien sûr! Mais sans les animaux bien entendu! Allez, je vais vous montrer les loges. Suivez-moi !

ACTE1. Scène 3.Dans les loges, des tables face à des miroirs entourés de lumières. Sur le mur, une boite noire...

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Dame Zadra : Nous voici dans les loges. C'est ici que les artistes se maquillent... Vous voyez toutes ces lumières? A votre avis, pourquoi pensez-vous qu'il y en a tant?Le choeur, sûr de lui : Parce que sur scène, il y a autant de lumière, donc il faut que le maquillage soit bien vu du public.Dame Zadra : Très impressionnant. Oui. Vous m'impressionnez. On croirait presque que vous avez fait ça toute votre vie! Donc, le maquillage doit être vu! Je dis bien "doit"! C'est pour cette raison qu'il faut l'accentuer. Et, que pensez-vous que cette boite noire puisse être?Le choeur : Cette boite faite sans goût? Elle doit sûrement servir à appeler les artistes, pour qu'ils viennent sur scène.Dame Zadra : Splendide bis! Quelle culture, mes amis! En effet, les acteurs passant uniquement à la fin, peuvent patienter ici, plutôt que dans les coulisses, à stresser. Quand enfin leur tour arrive, ils sont appelés, par l'intermédiaire de cette boite. Le choeur : C'est donc à ce moment-là qu'ils commencent à stresser?!Dame Zadra, riant calmement : Exact! Eh bien vous êtes ma foi, plus bavards qu'au début de la visite! Celle-ci vous a-t-elle plu? Le choeur : Tout à fait, madame. Merci pour tout.Dame Zadra : Je vous en prie, vous avez été charmants! Et quel sens de l'humour, ma parole! Je pense que vous vous êtes bien reconnus en ce lieu!Le choeur, assez fier du compliment : Merci madame. On se retrouvera dans le monde du théâtre. Dame Zadra, éclatant de rire : Mais c'était une blague mes petits! Je vois que mon humour l'a emporté sur le vôtre! Ha! Ha! Ha!

Le choeur, déçu, repart tranquillement, peu fier, sans un mot, vers de nouvelles didascalies...

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Une histoire de docs martens.

Scène 1.

La salle d’accueil d’un théâtre, à droite un comptoir avec toutes sortes de prospectus à gauche deux petits canapés, au fond, une porte donnant sur une salle: on peut apercevoir les sièges rouges. Au lever de rideau la scène est vide puis progressivement un groupe d’adolescents arrive, les premiers entrés se jettent sur les canapés. Ils sont tous habillés à peu près pareil et simplement sauf une babacool et une folle habillée n’importe comment en rose. La babacool et la folle portent toutes les deux des docs martens.

Professeur : Eh voila ! Ils sont déjà fatigués ces petits ! On a à peine fait 10mètres de l’arrêt de bus jusqu’au théâtre et ils sont déjà fatigués ! C’est pire que des petits vieux ! Sophie folle habillée n’importe comment en rose : Mais vous vous rendez pas compte madame, on vit pour s’asseoir !Lisa babacool : La vie est si fatigante, il faut qu’on se repose constamment, c’est d’un stressant...Léa : Eh ! Anne-lise, tu me prêtes ton peigne ? S’il te plait, parce que ya un vent horrible dehors.Professeur : C’est la totale maintenant, on est dans un salon de coiffure pour grand-mères.Lisa : J’ai faim …Sophie : Ah ! C’est ton ventre qui faisait ce bruit !Je me disais aussi … Entrée en scène d’Aurélie celle qui doit faire visiter le théatre à ses jeunes trop pleins d’énergie, elle porte des docs martens noires)

Aurélie : Bonjour les jeunes !Sophie : Eh ! Elle a des docs martens !Léa : t’as vu Sophie ? Elle a des docs !Anne-lise : Eh les filles ! Elle a les mêmes chaussures que vous !

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Marine qui n’était pas sur le canapé mais s’en rapproche : Lisa, t’as vu elle aussi elle a des doc martens.Lisa : Ah ouais ! Elle a des docs !Toutes ces répliques sont prononcées très vite quasiment en même temps.Alexander : oh tiens ! Elle a les mêmes chaussures moches que vous !Sophie : Fais gaffe à c’que tu dis parce que non seulement elles sont superbes mais en plus elles font mal nos chaussures !Alexander reculant : C’est bon !! Va-t’en ! Va-t’en ! Sophie à Anne-lise : pff ce type à peur d’une fille en jupe avec des bottes roses…Aurélie qui était dans son explication du patrimoine du théâtre depuis son entrée en scène mais dont on perçoit la voix seulement maintenant : Et donc comme tout le monde a pu le voir sur la façade il y a écrit … Elle laisse sa voix en suspense pour que les élèves répondentTous les élèves : Euh … Bah …. Franchement …. Voila quoi …..Aurélie : Personne n’a levé le nez ?Quand elle dit ça Anne-lise, Lisa et Sophie lèvent la tête de façon à ce que leurs nez se trouvent en haut puis grand blanc parmi les élèves Professeur : Je dois avouer que même moi je n’y ai pas fait attention.Aurélie : Il y a écrit « castigat ridemdo mores » ce qui veut dire …Professeur la coupant : Chut ! Ne dites rien ils vont trouver.Léa : On fait pas de latin.Professeur : pas toi, les autres.Alexander : Elle corrige …Elève x : Les mœurs …Lisa : en riant.Aurélie : Bah franchement vous m’épatez c’est la première fois qu’on le trouve sans mon aide.Professeur montrant ses muscles du bras : Je sais mes élèves sont trop forts et c’est grâce à moi…Aurélie : ah ! C’est pour ça …. On va visiter la grande salle suivez moi je vous prie.Ils sortent par la porte du fond

RIDEAU

Scène 2.Une scène avec des techniciens qui installent un décor parmi eux un jeune

avec des dreadlocks, des sièges de théâtre, devant la scène les élèves arrivent et s’affalent sur les premiers sièges qu’ils trouvent.Aurélie (en hurlant): Non, rapprochez-vous du centre des sièges sur le premier et deuxième rang pour que je ne hurle pas, s’il vous plait.

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Les élèves se lèvent péniblement et se traînent vers le centre de la salle.Sophie se retournant vers Lisa : Eh, Dro ! T’as vu ya un … s’arrêtant de parler quand elle voit Lisa avec uns expression de débile heureuse et un sourire niais sur le visage... Un dreadeu mais apparemment tu l’as vu …Lisa souriant bêtement : Gnéééé……Sophie : Oui exprime-toi ! Tu peux le faire !Lisa : Tu crois qu’il a quel âge ? (Toujours en souriant)Sophie : Chais pas … Vieux … 20 ou 22ans …Aurélie s’asseyant sur la scène en tailleur et évitant de justesse un élève avec ses chaussures : Ouhla ! Désolé, j’ai failli t’écraser avec mes grosses pompes.Sophie : Moi j’aime beaucoup vos docs martens ! Montrant ses chaussures roses. Moi aussi j’en ai. (Air fier).Léa : Bah, Sophie elle, elle en a des roses fluos !Aurélie : J’en ai des marrons montantes aussi mais rose fluo j’ai jamais osé même au collège. Sophie à Anne-lise : Tu crois que j’dois le prendre bien ou que ça veut dire que je suis irrécupérable et qu’il faut m’enfermer ?Lisa cessant de baver devant le jeune/vieux avec les dreads: moi j’en ai des violettes mais je porte que mes rouges… Aurélie : Ah ? Moi c’est ma 3ème paire de noires c’est simple et ça va avec toutSophie : C’est trop simple …Aurélie continuant les explications qu’elle avait commencées entre temps : Et donc on ne dit jamais « spot » ça porte malheur …. Quel mot on ne dit pas ?Tous les élèves en cœur : Spot !!Professeur : Allez hop tout le monde moins 5 on ne doit PAS le dire !

RIDEAU

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Côté cour, côté jardin.Acte I scène 1.

Arrivée au théâtre des élèves. Voyant les fauteuils, il s’y assoient en attendant Aurélie qui fera la visite du théâtre.

Aurélie- Bonjour tout le monde !Tout le monde- Bonjour !A.Z- Alors je me présente, je m’appelle Aurélie et je vais vous faire visiter le théâtre d’Angoulême. Je risque de beaucoup parler au début mais vous verrez à la fin je ne parlerai quasiment plus ! Alors, vous avez tous vu la façade du théâtre ?Quelques élèves- Euh…Oui A. - Et l’inscription latine ?Quelques élèves- (ironiques)- Bien sûr !!A. - Il y a écrit « Castigat ridendo mores ». Les latinistes peuvent-ils traduire ?Latinistes- On l’a vu il n’y a pas longtemps. C’est un…un…gérondif !!!Mme M- Vous connaissez « mores ». Allons les petits.Alexander- Les mœurs.Mme M- Oui ! Après, il…il…corrige…Roland- Il corrige les mœurs…A. - Wahoo ! Je suis impressionnée. C’est « il corrige les mœurs en riant ». C’est la première fois que des élèves font ça. Bravo.Donc, je reprends, la façade où est inscrit « Castigat redendo mores » est d’époque ainsi que les quatre murs. (Changeant de voix) Un petit retour en arrière s’impose. (Reprenant sa voix normale) A l’époque, Paris était la seule ville à avoir des théâtres et Angoulême fut l’une des premières villes à en posséder un. Mais le théâtre était trop vieux, il fallut donc le rénover. Tout le théâtre fut reconstruit à part ces quatre murs. Mais dans l’ancien théâtre il y avait une seule salle gigantesque. A votre avis, comment les architectes qui ont reconstruit le théâtre se sont ils débrouillés pour construire trois salles tout en gardant une salle aussi grande qu’avant ?Quelques élèves par ci par là- Ils ont creusé et ils ont fait un étageA. - Ils ont creusé et ils ont fait un étage.Les élèves- C’est ce qu’on a dit.A. - Oui, c’est ça !Bon je vous propose à présent d’aller voir cette grande salle.Tout le monde sort côté jardin.

Scène 2

Tout le monde rerentre côté cour.A. - Prenez place au premier et au deuxième rang.Les élèves ainsi que les accompagnateurs prennent place.A. - Alors, vous voici dans la grande salle. Elle peut contenir 722 places. Je suis désolée je ne parle pas trop fort pour les techniciens qui se trouvent derrière moi. Donc je reprends, ici c’est la grande

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salle et là où j’ai posé mes fesses, c’est l’avant scène.(Rires)Alors, si vous me dites d’aller à l’arrière de la scène, j’irai au lointain. Et pour la droit et la gauche vous savez ?(Silence) Admettons, toi ! (désignant Nicolas du doigt) Tu es mon metteur en scène. Dis-moi d’aller à gauche ou à droite.Nicolas- Allez à droite.A. - Et là, je décide de faire ma capricieuse et de dire « ma droite ou ta droite ? ». (Elle rit) Je rigole tu es mon metteur en scène donc c’est ta droite. Mais, ça ne se dit pas. On dit aller côté cour ou côté jardin. Ou JC.Julie- Comme Julie Cailbaut !(Rire général)A. - Oui pourquoi pas ! Mais on va continuer la visite car les personnes derrière moi font trop de bruit. Allons-y !Et ils sortent tous. Aurélie les emmène à l’étage.

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Oh, un théâtre !

Scène 1

Une rue. Au milieu de la scène, un grand bâtiment dont on ne voit que la façade pour l’instant. Sur cette façade est écrit “Castigat ridendo mores”. Un groupe d’élèves apparaît avec leur professeur de français, Mme M. et une surveillante, Florence. Les élèves font du bruit et arrivent devant la façade du bâtiment.

Un élève -Oh, on est arrivé au théâtre !Une élève -Oh, on est arrivé !Un autre élève -Oh, le théâtre !(Ils viennent de lire Rhinocéros de Ionesco. Ceci explique cela.)

Scène 2

L’accueil du théâtre. Un grand hall. Côté jardin, deux gros fauteuils rouges. Côté cour, un monsieur faisant l’accueil à son bureau. Au milieu, une petite passerelle en bois donnant sur une porte ouverte de laquelle on aperçoit une salle de théâtre. Des escaliers sur les côtés.Un nouveau personnage, Aurélie.Les élèves entrent donc sur la scène et se dirigent tout droit vers les fauteuils.

Aurélie (après avoir dit bonjour à Mme M.) -Bonjour tout le monde !Les élèves tous en chœur -Bonjour !Corentin -Pousse-toi, j’ai pas de place sur le fauteuil moi !Mme M. -Déjà tous assis ! Le contraire m’aurait étonnée !Roland se lève vite pour montrer qu’il n’est pas assis...Puis tout le monde se lève pour aller former un arc-de-cercle autour d’Aurélie.Aurélie -Alors, pour commencer, avez-vous remarqué cette ma-gni-fi-que façade que nous avons ?!Rires des élèves. On entend quelques petits “non” par ci, par là.Aurélie, ton désespéré mais un sourire aux lèvres -Bon, ça commence bien ! Donc sur cette façade est écrit “Castigat ridendo mores” ce qui veut dire...Mme M. -Non, non, non. Les latinistes savent ce que cela veut dire !Les élèves concernés, environ quinze, baissent la tête en riant.Mme M. désespérée -Oh, mais si, quand même ! On l’a vu la semaine dernière, vous savez... !Roland -Ah mais oui bien sûr !Alexander -C’est du gérondif, moi je pense, non ?Les élèves -Hum... En effet, peut-être...Plusieurs élèves parlent. On entend clairement des mots comme “les mœurs”, “rire”, “en riant”, “corrige”.Aurélie sourire, presque épatée -Oui. Elle corrige les mœurs en riant. Bien ! Vous irez loin plus

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tard !Donc je continue. Ah oui, au fait, je vous préviens, je parle beaucoup au début, après je parlerai moins.Les élèves -On est habitués !Aurélie -Alors, ce théâtre date d’un petit moment maintenant ! Donc, il a été rénové en 1994. Tout a été entièrement refait, on a seulement gardé cette magnifique façade, n’est-ce pas ? et les quatre murs. Avant, ce n’était qu’une grande salle et maintenant il y en a trois mais c’est la même superficie, à votre avis comment les architectes ont-ils fait ?Marion -Ils ont plus serré les sièges !Rires.Aurélie en riant -Oui, mais ça ne suffit pas !Alexander, ton comme s’il venait de découvrir quelque chose d’extraordinaire -Oh ! Moi je sais ! Ils ont fait des étages !Aurélie -Bien ! Tu voudrais pas faire architecte par hasard ?!Rires.Donc, en effet, tu as l’idée, il y a plusieurs étages, le bâtiment est haut de 19 mètres.Bon, maintenant, nous allons aller dans la grande salle.Tout le monde passe par la petite passerelle.

Scène 3

Une grande salle de théâtre.Aurélie est assise tout au bord de la scène, les élèves sur les fauteuils, beaux fauteuils, bien confortables, rouges.Aurélie commence à expliquer certaines particularités.

Aurélie -Alors, tout d’abord, au théâtre, on ne dit pas droite ou gauche pour la simple raison... Regardez, tiens, toi, par exemple, (elle montre Nicolas du doigt) tu es le metteur en scène et tu me dis où aller.Nicolas -Euh... Bah... A droite ?!Aurélie -Oui mais la question est ma droite ou la droite du metteur en scène ?!Ainsi, pour faciliter les choses, il n’y a pas de droite ni de gauche au théâtre. Ces deux derniers sont remplacés par le côté cour et le côté jardin. (Elle montre en même temps où se trouvent ses deux côtés) On peut s’en souvenir par les initiales JC, comme Jean-Christophe...Julie -Comme Julie Cailbaut !Rires.Ce joyeux petit groupe continue de visiter ce théâtre en discutant et en riant. Les bruits diminuent petit à petit jusqu’à ce que les acteurs bougent juste leurs lèvres sans sortir un son pour que le rideau se ferme devant

eux.

Page 112: Et le théatre fut...

La boîte

à mythes

Page 113: Et le théatre fut...

*Philémon & Baucis ; la Transformation*Orphée & Eurydice

*Au Royaume des aveugles, les borgnes sont-ils rois? Ulysse & Polyphème

*La bobine intelligente ; Thésée & le minotaure

*Oedipe. Le sphinx. La peste.*Dans la forêt lointaine, taine, haine, aime... ;

Narcisse & Echo

*On ne badine pas avec Circé*Autant en emporte le vent ; Psyché & Eros

*Quand Zeus prend la mouche … ; naissance d'Athéna

Page 114: Et le théatre fut...

Philémon et Baucis

dans un village au nom indicible, Zeus et Hermès marchent tranquillement main dans la main. Cherchant à tester l'hospitalité des gens-gens du village ils se métamorphosent en humains.

Zeus frappa à une porte : «Bonjour, bonjour ! Nous sommes deux pauvres voyageurs...

Gens-gens 1 en claquant la porte : Nan, merci pas envie !

Hermès : OooooooooKay !

Ils frappent à une autre porte.

Gens-gens 2 : Nan, merci pas envie !

Zeus en retenant la porte : Ah non ! C'est un peu court, vieil homme.On pouvait dire... Oh! Dieu!... bien des choses en somme. En variant le ton par exemple, tenez: – Amical : Bien le pardon messires, mais j'ai neuf enfants, quatre femmes, douze chiens et quatorze poulets...– Descriptif : C'est désolant, c'est navrant, c'est un malheur, que dis-je c'est un malheur, c'est une catastrophe de ne pouvoir vous accueillir !– Curieux : Mais que faites vous donc là ? C'est quoi le problème ? C'est quoi cette nouvelle mode de voyager partout ? Vous avez pas de maison ou quoi ?– Pédant : Vous savez messieurs les dernières études de sociologie ont prouvé que le nombre de nomades ne cessait d'augmenter depuis la 1ère éruption du Vésuve ! – Prévenant : Gardez-vous de rester dehors par ce froid, il y a des cartons à disposition par ici ...Mais vous petit mécréant , vous n'êtes que sottises, bêtises et inepsies.

Après d'innombrables et d'innombrables et de re-innombrables et de re-re-innombrables portes :

Hermès solennel : Père, voici venu l'heure de la dernière chance !

Page 115: Et le théatre fut...

Ils frappent à la porte qui s'ouvre immédiatement.

Philémon emphatique : Entrez donc, O grands voyageurs des temps nouveaux, à la recherche des valeurs perdues !

Ils entrent dans une minuscule chaumière, vétuste, pauvre mais extrêmement propre. Là, deux vieillards s'affairent.

Zeus à Hermès en chuchotant : Assez de mystères, nous avons trouvé les deux seules personnes bonnes de ce village !

Hermès à Zeus militairement : Tu as raison ! Noyons donc les autres !

Zeus cruellement : Ne crois-tu pas que cette mort soit trop lente ?

Puis après s'être reposés, Zeus et Hermès dévoilent leur vraie nature à Philémon et Baucis.

Philémon joyeusement : Ah ! Ça alors ! Si un jour on m'avait dit que je recevrais des Olympiens ! Ah ! Ça alors !

Zeus : Pour récompenser votre hospitalité, nous avons décidé de submerger le village par un déluge et vous, de vous récompenser pour vos actes !

Philémon et Baucis amoureusement : Notre seul souhait est de rester ensemble ad aeternam.

Hermès : Je crois que c'est ce qu'on appelle des âmes sœurs …

Zeus à l'ensemble du village, avant de l'engloutir , avec assez de verve: Ah ! Pauvres malheureux, si vous aviez eu un peu de prévenance et de bonté, vous nous auriez accueillis. Mais eussiez-vous eu d'ailleurs les moyens qu'il faut, pour servir tant de mets que vous ne m'en auriez pas donné le quart de la moitié de l'entrée que je viens de manger, car seuls Philémon et Baucis sont capables de me les donner.

SPLASH fut le dernier son qu'entendirent les villageois...

Page 116: Et le théatre fut...

La transformation de Philémonet Baucis

est venu le temps de la fin de la vie pour Philémon et Baucis. Comme promis par Zeus et Hermès, ils doivent se transformer en chêne et tilleul. Mais Philémon refuse...

Philémon : (se regardant toujours dans la glace) Ce n'est tout de même pas si vilain que ça un homme, et pourtant je ne suis pas parmi les plus beaux ! Crois-moi Baucis (il se retourne) Baucis, Baucis ! Où es-tu Baucis, tu ne vas pas me faire ça ! Baucis ! Baucis ! Baucis ! (il renonce à l'appeler) Evidemment. On ne s'entendait plus ! Elle n'aurait pas dû me quitter sans s'expliquer ! Je suis tout à fait seul maintenant. Ils ne m'auront pas, moi. Je reste ce que je suis, un être humain ! Un être humain ! (Désesperé) C'est ma faute si elle est partie. Ma pauvre femme, abandonnée dans cet univers végétal, empli d'insectes et d'araignées ! Personne ne peut m'aider à la retrouver, personne !

Après la transformation de Baucis...

Philémon : C'est moi, c'est moi. (Il regarde Baucis-tilleul) Je ne suis pas beau, je ne suis pas beau, c'est elle qui est belle. Oh ! Comme j'ai eu tort ! Oh ! Comme je voudrais être comme elle ! Je n'ai pas de feuilles, hélas !Que c'est laid, un corps ! Il m'en faudrait des feuilles, pour rehausser cette pâleur ! Ça viendra peut-être, et je n'aurais plus honte, et je pourrais aller la retrouver ! Mais ça ne pousse pas ! Mes mains sont blanches. Deviendront-elles vertes ? J'ai la peau claire, ah ! Ce corps trop grand et trop mince ! Ah ! Comme je voudrais une peau de bois, une magnifique couleur verte, comme la sienne ! (Il écoute le vent dans les feuilles du tilleul) Ce chant a du charme, un peu ténu, mais un charme certain ! Si je pouvais faire comme elle ! (Il essaye) Ahh, Ahh, Ssss ! Non ce n'est pas ça ! Essayons, encore plus vite !Ah! Que c'est faible ! Je chuchote seulement ! Les chuchotements ne sont pas du vent ! Comme j'ai mauvaise conscience, j'aurais dû la suivre à temps !Trop tard maintenant ! Hélas, je suis un homme, je suis un monstre ! Hélas, jamais je ne deviendrai un chêne, jamais, jamais ! Je ne peux plus changer, je voudrais bien, je voudrais tellement, mais je ne peux pas. Je ne veux plus me voir. Arrière miroir ! J'ai trop honte ! Comme je suis laid ! Malheur à celui qui veut conserver son éternité !

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(Il sort de sa transe) Eh bien tant pis ! Je me défendrai d'elle ! Mon sécateur, mon sécateur ! (Il se retourne vers Baucis, le tilleul) Contre tout le monde, je me défendrai ! Ah ! Non ! Je ne peux pas ! Je ne peux pas leur résister ! Ils sont trop forts ! Elle est trop forte ! Adieu humanité ! Je ne peux pas, je ne peux pas ! Adieu ! Je pars !

Le silence enveloppa le hall du temple, lieu de transformation de Baucis et Philémon, un tilleul et un chêne...

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OrphEe et Eurydice

ce choeur : Et voici Orphée, doux poète, charmeur de bêtes féroces et professeur de tous les bons musiciens, qui s'avance vers sa bien aimée, l'allure fière et la démarche motivée, tout de blanc vétu, pour enfin épouser Eurydice. La musique le suit, tout comme le voile de la mariée accompagne la jeune femme, et derrière lui, les oiseaux batifolent.

Eurydice : O Orphée, mon Orphée, mon amour, mon ange, mon papillon ensoleillé!

Orphée : O amour de ma vie, ma biche, ma douce plume d'orchidée!

Le Rhinocéros : Orphée, Eurydice, moi rhinocéros,

Eurydice : Beauté qui hante mes rêves...

Le Rhinocéros : Bête hideuse et repoussante,

Orphée : Ma beauté n'a d'égal que la tienne...

Le Rhinocéros : Au regard effrayant, mal aimé,

Eurydice : Je te porterai toujours dans mon coeur...

Le Rhinocéros : Piétinant et piétiné, supportant une peau poussièreuse et dure,

Orphée : Je n'oublierai jamais ta peau de pêche...

Le Rhinocéros : Dont se dégage une odeur pestilentielle.

Orphée : Ni le parfum miellé de tes lèvres...

Le Rhinocéros : Erreur de la nature, j'ai l'honneur de vous déclarer mari et femme, ad vitam aeternam.

Le choeur : O quel élan de passion entraîna alors nos deux jeunes tourtereaux! Après de longues étreintes, la langueur les prit, et sous la clarté lunaire, Eurydice tomba dans les bras de Morphée... Mais sous les feuilles de l'hiver, se glissa un vil serpent, animal tentateur, qui s'enroula autour du pied de l'amante, au doux parfum de la menthe glacée, et attiré par cette odeur, il se délecta de se son sang.

Orphée : O petit faon des prairies célestes, que t'arrive-t-il, quelle est donc cette froideur soudaine qui s'empare de ton corps presque éteint, Dieux? Est-ce la mort? Son voile funèbre ne s'est pas encore abattu sur ton idyllique visage... Eurycide?

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Acte 1 scène 2Eurydice : Je suis faite de marbre et d'ombre. Mes pieds nus me guident vers la pénombre. Des cris plaintifs me déchirent les paupières et j'entrevois l'enfer...

Orphée : O douce panthère à la parure de satin, j'aspire à l'ombre où tu reposes. Puisque mon cœur est mort, j'ai bien assez vécu, et sans toi je suis perdu. O terre ouvre-toi, fends-toi, engloutis-moi et mène-moi jusqu'à ma seule joie... Eurydice, j'arrive...

Orphée s'élance à travers la scène, descend dans la fosse d'orchestre, et après moult prouesses, se faufile entre les rideaux rouge sang, et réapparait sur scène, une lyre à la main. Le menaçant de ses crocs avides, et de ses griffes acérées, Cerbère, le chien gardien des enfers.

Orphée : Par tous les dieux, quelle est donc cette créature immonde?

Cerbère : Créature immonde? Mais toi-même!! C'est celui qui dit qui y est!! Et toc!! Là mon pote, ça va pas le faire. Tu passes pas mon petit.

Orphée : Mais je suis Orphée, demi-dieu, et je suis venu reconquérir ma dulcinée. Et rien ne changera ma conviction.

Cerbère : Alors Orphée, tu vas morfler! Espèce de batard!! Sang souillé! Tu te prends pour un dieu mais t'es qu'un héros et dès qu'il t'arrive la moindre tuile, tu te caches dans les toges de papa!

Orphée : Ce combat est le mien, et non celui de mon père. De plus, je me permets de te rappeler que le concours de pure race n'est pas dans tes cordes!

Orphée, lui, avait plus d'une corde à son arc et , sortant sa lyre, se mit à jouer une mélopée envoûtante.

Cerbère: Oh la vie de sa mère!! C'est quoi ça!?! ça me tue les oreilles ta cam!! Joue-moi un bon NTM ou j'me casse!!! Vas-y, sois cool!

Mais Orphée, un sourire angélique ornant son doux visage, continue de jouer , et Cerbère gémissant tel un chien battu, fuit.

Orphée : Eurydice, Eurydice, ma compote de pommes d'amour, que je me suis langui de ta présence!

Eurydice : O ma framboise de crépuscule, tu as affronté tous ces périls pour venir me chercher! Jamais je n'ai douté de ton courage et de ton amour, mon mari lunaire!

Adhès : Oh, qui va là? Le sang rouge coule et vous allez périr en souffrant!

Orphée : J'envisageais plutôt de vous charmer avec ma lyre...

Hadés : Cette idée me sied tout a fait, cela changera du discours habituel...

Orphée se mit a caresser sa lyre et charma Adhès...

Page 120: Et le théatre fut...

Adhès : Oh merci, c'est la première fois de ma vie que je jouis du plaisir de la musique fine, douce et reposante... (Regardant Eurdyce) Ainsi pour te remercier je te permet de ramener ta dulcinée... Mais n'oublie pas : Qui dans la nuit se retournera perdra à jamais l'être qui lui est cher.

Orphée : Je ne me retournerai pas. Je ramènerai Euydice dans notre petit nid douillet, ensemble nous remonterons jusqu'à la vie, ensemble nous retrouverons le soleil, ensemble nous permettrons à nos corps de retrouver leur chaleur déchue. (à Eurydice) Suis-moi mon bijou scintillant, je te guiderai avec ma lyre.

Ainsi, Orphée et Eurydice entament cette longue traversée, et Eurydice, transportée par la merveilleuse musique de son bien aimé, avançe dans la pénombre. Mais Orphée, s'inquiétant pour elle... fait l'horrible erreur de se retourner et ainsi perd à jamais sa douce... Ainsi quelqu'un monte les marches sombres, et quelqu'un les redescend une nouvelle fois.

Page 121: Et le théatre fut...

Au royaume des aveugles les borgnes sont ils rois - ?

d écor: A l'intérieur d'une caverne, côté cour, Ulysse et ses compagnons, côté jardin, le cyclope géant, Polyphème, dans son jardin avec ses moutons.

Ulysse, l'air vaguement soucieux : Ah la vache, un géant!

Polyphème, renvoyant son apéricube : GROAAAAR!!

Ulysse, qui est maintenant tout seul, ses camarades ayant lâchement fui l'odeur fétide ou, dans le pire des cas, ayant servi d'apéricubes : Oooh! Le méchant!

Un compagnon d'Ulysse, du fond de sa cachette : Aaah le méchant!

Un autre: Ô purée!!

Polyphème, dans son langage rudimentaire : Quoi toi appeler?

Ulysse, de sa voix la plus raffinée : Ravi de faire votre connaissance monsieur le Grand Cyclope. Charmante demeure, si je puis dire. Je me présente: je m'appelle Personne.

Polyphème: Toi mangé ce soir!

Ulysse, en aparté : Quel abruti!

Un compagnon: J'avoue, tu t'appelles pas Personne, toi!

Ulysse, cherchant une échappatoire à l'idiotie de son camarade : Ça sent bon par ici. Que va-t-on manger?

Polyphème, un sourire sordide aux lèvres : Tu! (Polyphème prend une broche à côté de lui et essaie d'embrocher la pièce de résistance)

Ulysse et son équipage, après un effort surhumain, parviennent à enlever la broche des mains du grand sot. Une fois la pointe en main, ils reprennent les bonnes habitudes et commencent à manifester leur mécontentement de manière spectaculaire.

Tous les hommes ensemble: UNE SEULE SOLUTION: LA MANIFESTATION!!!!!!!!!!!!!!!!!!! (Et levant la broche bien haut, ils transpercent l'œil du borgne)

Polyphème, souffrant atrocement : OURGGGGGGGGGGGGGGG! LA VACHE!

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Voix rauque d'un géant à proximité, ayant entendu les cris du monstre : Quoi toi arriver?

Polyphème: Œil piqué bâton!

L'autre géant: Qui?

L'aveugle, manifestement pas très content : PERSONNE!!!!!!!!!!!!

En réponse: Alors, quoi toi dire?! Quoi n'importe! (On entend des pas s'éloigner).

Polyphème, cherchant ses ustensiles gastronomiques : FAIM!!!!!!!!!!!! Veux manger!

Ulysse, à voix basse, cherchant la sortie du dédale de son cerveau : Pourquoi changer une équipe qui gagne? On a essayé un cheval, alors les moutons, ça devrait être du gâteau! A condition qu'il ne les mange pas!

Les Grecs, habitués à obéir aux ordres de leur supérieur hiérarchique se cachent sous les ventres des moutons servant probablement de repas du soir, sans se poser de questions. Mais ce n'est pas de Polyphème qu'il fallait se méfier. C'était des moutons...

Monsieur Finaud: Hé le mouton m'a pris pour de l'herbe!

Bob M.: Où ça de l'herbe?!

Les moutons: Tous à la plage!!!!!!!!!! SEA, SEX, AND SUN!!!!!!!!!!!!!!

Ulysse et ses compagnons: Wahou!!!!!! c'est mieux que Maillard Voyages!

Capitaine Sparrow (Ulysse): Rappelez-vous ce jour comme celui où vous avez failli attraper le célèbre... Jack Sparrow!

RIDEAU

Page 123: Et le théatre fut...

La bobine intelligente

d écor : Sept jeunes gens et sept jeunes filles se retrouvent lâchement abandonnés dans un labyrinthe construit par l'architecte Dédale en Crète pour y emprisonner le minotaure. Chaque année, Athènes doit offrir sa jeunesse pour qu'elle serve de garde-manger à une bête mi-homme mi-taureau.

Les adolescents se mettent en marche vers la mort avec l'infime espoir de

mettre la raclée à cette monstruosité. Thésée, l'un des prisonniers, fils du roi d'Athènes, va prendre la tête de la revendication.

Un garçon : Qu'est-ce qu'on va faire, où va t-on et quand est-ce qu'on va mourir?

Une fille : T'as qu'à y aller en premier puis on verra : si tu reviens entier, c'est que tu l'as tué ou si tu ne reviens pas entier ou si tu ne reviens pas du tout, eh bien, on saura que tu seras mort, abruti!

Thésée : Calmez-vous! J'irai moi-même en premier grâce à la bobine que m'a prêtée Ariane, je le tuerai puis je retrouverai mon chemin comme le Petit Poucet!

Une fille : J'espère pour toi que ton imagination aura raison de ce gros lard!

Un garçon : Vas-y, on n'a pas que ça à faire, je commence à avoir faim.

Thésée part à la rencontre de la bête en utilisant avec fierté le fil d'Ariane pour retrouver son chemin son chemin. Il n'a pas beaucoup de soucis pour la trouver vu que le monstre ne mange qu'une fois par an, il commence à gargouiller du bide. Il brandit son épée et se retrouve juste en face de la bête.

Thésée : Parles-tu ma langue, monstre?

Minotaure : A ton avis!

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Thésée : Je pense que ça suffira, pourquoi es-tu si cruel?

Minotaure : Ben parce que j'ai rien à avaler, jeune sot.

Thésée : Je vais malheureusement devoir te massacrer car mes amis et moi-même nous devons partir de cet endroit lugubre le plus vite possible.

Minotaure : J'en doute fortement mon petit car tu ne pourras plus parler dans quelques instants, je vais te manger tout cru.Thésée : Meurs et cours vers le trépas, ou tue !

Minotaure : Dois-je laisser cet affront impuni?

Thésée : C'est toi qui décides de ta destinée mon vieux, mais si tu meurs les dieux t'enverront dans les abysses de la terre!

Minotaure : C'est ce qu'on verra petit présomptueux!

Thésée : Je suis prêt à t'envoyer au fin fond des enfers!

Le combat commença et tourna vite à la boucherie.

Minotaure : Aie! Ça pique ce cure-dent!

Thésée : Apprends que c'est une épée, une des plus tranchantes au monde!

Minotaure : Moi, je vais te couper la tête avec les dents les plus coupantes de l'univers.

Thésée : Ben ramène-toi vers là, je crois que tu as faim...

Thésée met un bout de viande à ses pieds.

Minotaure : Miam, miam, le déjeuner est servi!

Thésée : Tu ne crois pas si bien dire...

Page 125: Et le théatre fut...

Affamé, le minotaure saute sur la viande mais ne pense plus que Thésée a une épée.

Minotaure : Arggghhhh!!!! Je me meurs, je suis mort, je suis enterré.

Thésée : Eh ben c'est pas trop tôt, nous sommes sauvés!

Il repart grâce au fil d'Ariane qui décidément va le sauver de la mort certaine. Il revoit enfin les autres et leur dit :

Thésée : Partons d'ici en bateau, mon père doit s'impatienter, je ne voudrais pas qu'il se suicide en pensant que je suis mort.

Une fille : Nous sommes fiers de toi, tu as prouvé ta bravoure, pour une fois...

Page 126: Et le théatre fut...

Oedipe

Le sphinx

un sphinx à l'entrée de la ville de Thèbes.Œdipe, notre grand héros de 1m30 aux pieds enflés par sa longue marche, arrive devant le sphinx.

Œdipe - Bonjour. Sphinx - Holà ! Hello ! Bonjour ! Hallo ! Buon giorno !Œdipe - Vous êtes sûr que ça va ?!Sphinx - Ça va, Imothep !Œdipe désespéré - Ouais, je peux passer ?Sphinx - Réponds d'abord à ma question. Œdipe - C'est quoi ta question ?Sphinx - Qui est-ce qui cligne des yeux le matin et le

soir, qui dort l'après-midi et qui appartient à On ?Œdipe pensant et réfléchissant - Euh... Long silence.Sphinx - Mais encore ?Œdipe - Eurékaaaaa !! J'ai trouvé ! Il steak haché (sic) ! C'est le phare à On. Haha !! Le pharaon !!Sphinx inquiet - Oui c'est la phare à On et alors ? C'est quoi la blague ?Œdipe - Ben, le phare à On : le pharaon !! Le gars il s'appelle On. Et il a un phare. C'est le phare à On. Le pharaon ! (imitant un égyptien de profil) Sphinx mort de rire - M D R !! Mais qu'est-ce que t'es drôle, p'tit gars !Œdipe - Je sais, je sais. On me le dit souvent.Sphinx entre deux éclats de rire - Ok, t'es le winner ! Tu peux passer.Œdipe entre dans la ville.Le sphinx désespéré d'avoir perdu se jette dans le ravin.Sphinx - HAAAAAAAaaaaaaa...Œdipe - C'était un grand homme.Une voix - Un grand sphinx, ouais !!

Page 127: Et le théatre fut...

La peste

l' 'oracle chantant - Voici venu le temps des pleurs et des cris, chez Oedipe le grand c'est tous les jours l'mauvais temps, c'est le pays miséreux des enfants pesteux, des dieux pas contents, oui c'est une maladie !Oedipe - C'est un rhume, c'est une gastro, c'est une grippe. Mais que dis-je ? C'est une peste !L'oracle - Il faut exiler le meurtrieur ! (sic)Oedipe - Il sera banni de nos terres. Enfin de MES terres.

La peste arrive.

Oedipe affolé - La peste ! Elle arrive ! Elle est là ! Bouclez les issues ! Ne la laissez pas s'échapper ! Ne la regardez pas dans les yeux ! Ne vous approchez pas d'elle ! Capturez-la, tranchez-lui la tête, brûlez-la ! Je veux que la peste disparaisse. Je veux que vous l'arrétiez. Je veux que la peste retourne sur ses pas.

Un bruit d'alarme retentit dans la ville.

Le choeur - Oyez Oyez concitoyens. Prenez place et admirez ce fabuleux match : Oedipe VS la Peste ! Voyez donc Oedipe le grand se battant avec une boîte d'aspirine tel un chien courant après sa queue, tel un éléphant face à une souris, tel un chat et sa pelote de laine !

On voit Oedipe en train de se battre tout seul, lançant des cachets d'aspirine de tous côtés.

Oedipe - Tiens, prends ça, sale Peste ! Tout le monde à terre ! Oedipe esquive. Râté ! Aïe !

Le choeur - Oedipe s'agite dans tous les sens, il se bat, esquive, roule à terre, est touché, et deux points pour la Peste, on n'a jamais vu un match aussi serré, Oedipe mène la bataille, il compte bien mettre la Peste K.O. Par tous les dieux, il est à terre ! Si ça continue comme ça, il sera vaincu. 10, 9, 8, 7, il se relève, c'est miraculeux ! Merci Zeus !Un sifflet retentit. C'est déjà la mi-temps. Nous nous retrouvons tout de suite après une courte page de pubs !

Oedipe retourne voir l'oracle.

Page 128: Et le théatre fut...

L'oracle chantant - Oedipe, Oedipe, c'est toi le roi du royaume de Thèbes. C'est la première fois qu'on voit un roi qui a tué son père. Tu as fait dans la cours des grands une entrée triomphale en pousssant très royalement le sphinx dans le ravin. Majesté, tu as tué le roi. Oedipe voix suraigüe - Non ! Tu dis n'importe quoi ! C'est pas possible.

Le match recommence.

Le choeur - Notre cher Oedipe semble à bout de souffle. Mais que fait-il ?!Oedipe – Non ! Ma dignité, je ne supporte plus de voir ça. Je ne veux pas voir ça, je ne veux pas voir çaaaaaa.

Oedipe, en sanglots... se crève les yeux !

Page 129: Et le théatre fut...

Dans la forêt lointaine, taine, haine, aime…

Narcisse & Echo

d ans le fin fond d'une forêt, Narcisse, égaré, s'en vient à la rencontre d'Echo, une nymphe :Narcisse : «Est-ce que quelqu'un m'ouït? Écho : Quelqu'un m'ouït? Quelqu'un m'ouït? . . . Narcisse : Venez, très chère, n'ayez crainte. Il ne vous arrivera rien de mauvais si vous préservez une certaine distance. Écho : Je n'ai crainte! Seulement, je n'aborde pas les jeunes hommes qui se perdent dans la forêt... Elle s'avance timidement, et le découvre de plus

près.Écho : ...Même si ce jeune homme est magnifique.Narcisse : Charmant compliment mademoiselle, je vous remercie sincèrement. Écho : Sincèrement. Vous êtes bien trop beau. Permettez... Laissez-moi donc admirer vos lèvres de plus près...Elle s'approche de Narcisse, mais celui-ci recule, méfiant et fier.Narcisse : Ne me touchez pas!Écho : Touchez pas! Pour l'amour du ciel monsieur, mon doux... Vous m'avez vexée. Narcisse : Notre conversation n'a point lieu d'être. Au revoir madame.»

Sur cette rupture, le jeune homme désirable part, laissant la belle nymphe désespérée, en conflit avec la mer qui déborde de ses yeux, et son cœur abattu. Écho (à elle même) : Mais quel dieu est-il? Pourquoi l'ai-je rencontré? Quel est cet effet qui fait déborder mes yeux? Pourquoi un tel battement se répète t-il dans mon cœur? Quel est l'impact de ces sensations sur mon être? Quant à mon désir? Pourquoi m'est-il autant inaccessible? Mais que...? Oh! Mon teint vire au gris! Mais qu'est-ce donc? La vieillesse, déjà?! Non ceci est impossible!...Une pierre?! Est-ce ainsi ma destinée? Être une pierre et que de moi il ne reste que ma voix? Pour l'amour des dieux, cet homme est l'enfer...

Page 130: Et le théatre fut...

On ne badine pas avec Circé

Ulysse – Héros de l'Odyssée d'Homère. Amant de Circé.Circé – Héroïne de l'Odyssée. Amante d'Ulysse.

Neil - Capitaine du bateau d'UlysseHermès – Dieu grec du commerce et des transports

a cte 1 scène 1 :

Le chœur : Ulysse arrive sur une île entourée d'eau ...

Ulysse : Aucun commentaire , mais une île est souvent entourée d'eau ...

Le chœur : Eh ! Nous ne faisons que lire le texte du scénariste. Donc Ulysse arriva , au cours de son voyage près d'une île.

Neil : Terre en vue !

Ulysse : j'ai vu !

Neil : Ah ! Vous aviez vu , j'avais pas vu !

Ulysse : Et où sommes-nous ?

Neil : Eh bien , c'est évident ! Nous sommes … Nous sommes … Nous sommes perdus .

Ulysse : Ah, ben, tu m'étonnes avec une carte comme la nôtre.

Neil : Et qui a acheté cette carte, Hein !

Ulysse : Pfff... Un petit pois dans la tête , un grand poing dans ta figure .

Le chœur : Ils débarquent donc sur l'île . Malheureusement pour eux , l'île est celle de la sorcière Circé .

Circé : Je suis pas une sorcière , je suis une sortcelière!( Note de l'auteur : pour ceux qui connaissent )

Page 131: Et le théatre fut...

Le chœur : Hein !

Ulysse : kekéldi !

Acte 1 scène 2:

Le choeur : Ulysse envoie ses vaillants compagnons en éclaireurs sur l'île qui n'est pas celle de Lost.

Ulysse : J'voudrais pas dire mais à mon avis le scénariste a dû boire avant d'écrire ce texte , et pas de l'eau.

Le choeur : Mais ceux-ci sont transformés en porcs par Circé .

Ulysse : Damned, cette magicienne possède donc de vrais pouvoirs !

Le choeur : Il décide donc d'aller les secourir .

Ulysse : Ah ! Bon ! Vous êtes sûr ?

Le choeur : Ben 25 drachmes pour 1 compagnon sauvé ...

Ulysse : Camarades , je ne vous abandonnerai pas .

Le choeur : Il part donc et traverse la forêt .

Ulysse : Cette forêt est interminable . Si ça se trouve, j'ai découvert l'Amérique, je savais bien que Christophe Colomb serait un imposteur !

Hermès : Heu … Tu viens pour libérer tes compagnons ?

Ulysse : Certes, je suis Ulysse.

Hermès : Ah! Ouais! Un malade!

Ulysse : Et je reconnais ta voix.

Hermès : C'est possible , je suis le dieu des commerces et du transport. Mais je viens te prévenir que si tu veux libérer tes amis, tu devras affronter Circé en personne!

Page 132: Et le théatre fut...

Ulysse : Et c'est qui, Circé ?

Hermès : J'en sais rien, moi je ne fais que te transmettre ce message d'Athéna ainsi que cette fiole qui te protégera de la magie .

Acte 1 scène 3:

Le choeur : Ainsi Ulysse pénètre-t-il dans la forteresse de Circé.

Ulysse : Y a quelqu'un ?

Circé : Aucune idée !

Ulysse : Eh ! Mais qui es-tu ?

Circé : Je suis le prince Casp... Euh non, c'est pas ça … Ah! Oui! Je suis Circé!

Ulysse :Ah, enchanté moi, c'est Ulysse.

Circé : Je sais.

Ulysse : Je viens sauver mes compagnons.

Circé : Je sais.

Ulysse : Tu me dois 1000 drachmes.

Circé : Je s... Eh! Oh! Ça va pas la tête?

Ulysse : Pourquoi as-tu transformé mes amis en porcs ?

Circé : Parce que ma ferme est vide et que je veux pas être une cannibale.

Ulysse : Eh Bien, pêche du poisson!

Circé : J'ai pas de canne à pêche!

Ulysse : Deviens végétarienne !

Circé : Je … Bonne idée !

Page 133: Et le théatre fut...

Ulysse : Et tu libères mes compagnons.

Circé : Sinon...

Ulysse : Usage abusif de magie sur des personnes dénuées de pouvoir magique , ça peut coûter une éternité au Tartare !

Circé : Bon , OK! OK! Je les libère. Mais tu ne veux pas boire un coup avant ?

Ulysse : Et tu as quoi comme boisson ?

Circé : De l'eau, du jus d'orange, de l'orangina, du coca, du champomy, du vin de bourgogne, du champagne, du redbull, de la cigüe...

Ulysse : Et tu me conseilles quoi ?

Circé : Euh …

Ulysse : Pas la cigüe en tout cas …

Circé : Ah, y en a qu'ont essayé …

Ulysse : Et alors ?

Circé : … ils ont eu des problèmes …

Ulysse : Tu m'étonnes !

Circé : … cela dit , c'est vous qui voyez.

Ulysse : Bon , j'vais prendre du Redbull !

Circé : Fais gaffe, ça donne des ailes.

Ulysse : Ah mais , je comprends maintenant pour Dédale et Icare!

Closer ( le magazine ) : Scoop : Dédale et Icare, révélations sur leur évasion.

Circé : Justement , ils ont essayé … Ils ont eu des problèmes... Cela dit , c'est toi qui vois ...

Ulysse : Bon, sers du coca …

Page 134: Et le théatre fut...

Circé : En voilà …

Ulysse : Slurp … Ahhhhh! Qu'est-ce que je n'ai pas fait dans ta vie !

Circé : Le porc … Ah! Ah! Ah! Mais, mince alors, pourquoi, t'es encore comme avant?

Ulysse : J'avais mon antidote!

Circé : Qui ? Jacques Villeret !

Ulysse : Non, un antidote que m'a donné Hermès de la part d'Athéna qui fait rien que ça pour embêter Poséidon à la barbe de Zeus !

Page 135: Et le théatre fut...

Narcisse continue à errer sans but, à la recherche de la moindre lumière, du moindre signe pour retrouver son chemin. C'est alors, que Junon l'interpelle.Junon : «Mais qu'avez-vous fait Narcisse, garçon sans cœur? Narcisse : Quelle arrière-pensée vous vient à l'esprit madame? Je suis pourtant persuadé d'avoir la conscience tranquille … Junon : Par monseigneur! Faites donc l'innocent. Il est temps que vous preniez conscience de vos actes, malheureux. Ne savez-vous vraiment pas que c'est à propos de cette nymphe aussi douce que délicate que je vais vous faire la morale? De cette querelle qui a fait chavirer son cœur, alors que vous êtes parti sans regret? Narcisse : Cette jeune nymphe ne s'est pas rendue compte de la sottise dont elle a fait preuve. Je ne suis pas le premier prix d'une tombola. Son attitude m'a fort déplu. Elle s'en remettra, n'ayez crainte. Et vous-même, ne m'approchez pas trop, vous risquez de chavirer vous aussi! Junon : Personnellement, l'amour que je peux porter à quelqu'un naît de sa beauté intérieure, je n'ai donc aucun souci à me faire à votre sujet. Vous êtes si orgueilleux! Je vous plains sincèrement. Puisque vous en avez décidé ainsi, puisque personne ne peut vous toucher, votre sort sera tel que vous aimerez quelqu'un qui ne pourra jamais vous aimer.»

Narcisse ne se soucie guère des derniers mots de Junon. Narcisse (à lui-même) : Pardonnez galante personne, mon premier jugement, trop précipité. Tu as eu raison cependant de ne pas te laisser berner par les jeunes demoiselles en détresse. Chacune d'elles a sa séduction particulière mais je ne suis pas un naïf., toutes ont échoué. Personne ne me résiste, je le reconnais, comme je les comprends par ailleurs! Mais ne me juge pas. Les dieux m'ont conçu pour un être à ma hauteur, quelqu'un qui serait mon alter ego et je sais, que si cette personne existe, elle se fait rare, elle se fait attendre! ...Voilà de fort belles paroles mais ma gorge s'assèche, j'ai soif!

Il se penche sur une source afin de boire, et voit son reflet... Narcisse : Dieux tout puissants! Ô Dieux, que je suis beau. Je resterais là des heures à regarder mon admirable reflet et à épanouir mes yeux enfin... Et puis quand je penche la tête là, oh! Beauté divine, de mieux en mieux. Je suis persuadé que si je m'admire de plus près encore, je m'améliorerai... Mais prends garde Narcisse! Pas trop non plus, je deviens de plus en plus somptueux... Oh et pourquoi pas?! Je ne vis qu'une fois, pourquoi se priver!

Il se penche de plus belle et finit par chavirer lui même...

Page 136: Et le théatre fut...

Autant en emporte le vent

Acte I scène 1:

Personnages: Psyché, la foule, le vent;

une falaise. Une foule de gens en noir. Bienvenue au mariage de Psyché.Celle-ci attend le vent qui l'emportera vers son futur mari.On entend le vent.

Psyché: Adieu, vous me manquerez.La foule: Bon débarras !

Le vent arrive et emporte Psyché.

Le vent: Pfff... Merci d'avoir choisi la compagnie Air-Cules. Nous vous souhaitons un bon voyage.

Le vent et Psyché disparaissent.

Acte I scène 2:

Personnages: Psyché, le vent, les servants, l'inconnu. Le vent: Madame, veuillez regagner votre siège et attacher votre ceinture de sécurité, nous allons amorcer notre descente.

Le vent, à bout de souffle, dépose Psyché sur la terre ferme.

Le vent: Nous sommes arrivés à destination.

Des servants invisibles arrivent.Psyché les suit voyant bien qu'elle ne les voit pas.Psyché est dans son lit, l'inconnu arrive.

Psyché: Qui es-tu ?L'inconnu: Un inconnu.Psyché: Mais encore ?L'inconnu: Tu ne me connais pas.

Page 137: Et le théatre fut...

Acte I scène 3:

Personnages: Psyché, les sœurs.

Les sœurs arrivent.

Les sœurs: Comment est ton mari ?Psyché: En tôle...

A la fin de la journée, les sœurs rentrent chez elles avec la promesse de revenir le lendemain.

Acte I scène 4:Personnages: Psyché; les sœurs,le vent.

Tôt le lendemain matin au soleil levent...(sic)

Le vent: Oui ? ... les deux sœurs courent à la falaise.Le vent les emmène chez leur sœur.

Psyché: Coucou ça va ?Les sœurs : Bah oui, alors comment est ton mari ?Psyché: Il est en boîte je vous dis !

Énervée, Psyché rappelle le vent et lui dit de ramener ses sœurs chez elles.Une fois chez elles, les sœurs se parlent l'une à l'autre.

Une des sœurs :Tu as remarqué, elle n'a pas décrit son mari de la même façon qu'hier.L'autre sœur: Oui tu as raison hier elle a dit qu'il était en tôle et qu'il était en boîte aujourd'hui. Peut-être qu'elle ne l'a jamais vu.Une des sœurs: MDR g une super iD. On va lui fer croir ke c 1 monstre pr la fer flipé.L'autre sœur: Je n'ai pas saisi le sens de ta requête.Une des sœurs: Laisse bé-ton.

Acte I scène 5:Personnages: les sœurs, Psyché, le mari.

Dès que le char d'Hélios a entamé sa course en pôle position dans le ciel, les deux sœurs courent à la falaise et sautent sans attendre le vent.

Les sœurs: Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !

Page 138: Et le théatre fut...

Le vent les prend et les dépose dans le jardin de la maison de Psyché puis elles courent en larmes vers leur sœur qui arrive à leur rencontre.

Les sœurs:Psyché, ton mari ne ressemblerait pas à E.T ?Psyché: Non! C'est impossible, il est très gentil avec moi et me nourrit bien!Une des sœurs : Sympa pour E.T. Voilà ce que tu vas faire, prends une lampe, un couteau bien tranchant et cache-les sous ton lit. Une fois qu'il sera endormi, tranche-lui la gorge avec la lampe.L'autre sœur: Euh plutôt avec le couteau ça marche mieux.Psyché: Ça va saigner !

Tard dans la nuit son mari revient épuisé et s'endort rapidement.Une fois sa respiration devenue régulière ,Psyché prend le couteau et la lampe à huile puis elle se place au-dessus de son mari et éclaire son visage. La ,elle reconnaît Éros le fils d'Aphrodite ( c'était donc pas ET) et fait tomber une goutte d'huile brûlante sur son épaule. Sous la douleur, Éros se réveille et quand il voit Psyché au-dessus de lui part pour l'olympe sans dire un seul mot. Psyché sort à sa suite et crie dans tout le domaine.

Psyché: Éros, t'en va pas, on fera des crêpes, on fera des crêpes...

Mais Éros ne revient pas.

Page 139: Et le théatre fut...

Quand Zeus prend la mouche...

métis, une nymphe convoitée par Zeus, s'agite, se transforme en mouche, s'en va, revient.. Que croyez-vous qu'il arriva? Zeus la goba! Mais les mouches sont bien encombrantes. Quelques mois plus tard, Zeus fut pris d'une migraine écrasante!

Zeus (à Héphaïstos, maladif) : Docteur, docteur, je suis malade, complètement malade...

Héphaïstos : Tu es bien un malade imaginaire!

Zeus (plaintif) : Je t'en supplie, par pitié, par tous les dieux, ouvre-moi la tête!

Héphaïstos : Ne jurez pas Thérèse, ne jurez pas!

Zeus (interrogatif) : Thérèse?

Héphaïstos : Oublie cela.

Zeus (autoritaire) : Tout le monde m'ignore, cela suffit! Qu'on m'ouvre la tête sur le champ! Il faut sur le champ qu'on me la fendît!

Héphaïstos : Je ne peux pas, je ne peux pas!

Zeus (désespéré) : Je veux que ce mal de tête cesse. J'ordonne que ces coups de canons qui m'agressent s'arrêtent! J'ordonne que cette céphalée retourne sur ses pas!

Héphaïstos : Bien, alors je vais te fendre la tête dans une heure, vingt-trois minutes, et quarante-neuf secondes.

Finalement, c'est l'heure H, l'heure à laquelle Héphaïstos sort sa hache.

Page 140: Et le théatre fut...

Le crâne de Zeus, il eût été moins vide, Elephant man n'aurait pu le dominer. En effet, le crâne de Zeus était devenu si imposant, que lorsque Héphaïstos l'ouvrit, déjà la chair s'échappait de partout, les yeux écarquillés grossissaient, le sang en suintait, sur ses paupières les veines saillaient et le visage torturé de Zeus se tordait. Et d'un air magistral, sortit de son crâne, la belle Athéna couverte d'une armure ruisselante.

Voici donc la somptueuse naissance de la macabre Athéna.

N'avalez jamais de mouche, car qui avale une mouche se retrouve sur la touche. MOUAH AH AH!!!

Page 141: Et le théatre fut...

Table des matières

_ Parodie partielle de l'Avare transposé au XXIe siècle en pleine crise économique.

_ Mise en scène de la visite du théâtre d'Angoulême.

_ Des mythes de l'Antiquité retranscrits sous forme dramatique.

Des lecteurs attentifs noteront des clins d'œil à 4 pièces lues par les élèves : Rhinocéros de Ionesco, On ne badine pas avec l'amour de Musset, Art de Yasmina Reza et bien évidemment l'Avare de Molière, ainsi qu'à des extraits : Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand, le Cid de Corneille.

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Les élèves de la 3ECailbaut JulieCalou Sarah

Chauvet KellyChevalier Nicolas

Clairembaud MarionCollado Morgane

Denis LauraGalas MathieuGenot MelanyHartz Roland

Ibrahima FatimJacq Camille

Lacotte MaevaLagarde Adrien

Lapeyriere MarineLoizeau Sophie

Loutar SahraLucas Laurine

Macineiras LisaMarcillaud CorentinMootoo Alexander

Neyrat SophieParlant Anne-Lise

Pauliac LéaPierre Jimmy

Rejasse AxelleRivaud ClémenceRousselot Julien

Et leur professeur Madame Mesnard

La couverture et les montages ont été créés par Morgane Collado et Julie Cailbaut.La photo de « I want my money back » a été prise par Corentin Marcillaud.Mise en page : Philippe Cavalerie.Avec l'aimable autorisation du théâtre d'Angoulême, cadrages d'Anne-Lise Parlant et Lisa Macineiras.Bibliothèques gratuites d'images dont Gettyimages , Jupiter images, flickr.com.

JUIN 2009