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Master Administration d’Entreprise

Ω INSTITUT SUPERIEUR

DU MANAGEMENT

|áÅ MAE

Environnement économique

de l’entreprise

Intervenant

MORO Daouda

Abidjan , Cocody,Bvd F. Mitterand, Riviera Bonoumin, Immeuble La Paix 22 BP 876 Abidjan 22 Tél 20 01 05 75 Fax : 22 47 07 04

E-mail :[email protected] Web: http:sites.google.com/site/ismcons

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SOMMAIRE

CHAPITRES PRELIMINAIRES P.4 Chapitre 1 : L’APPROCHE THEORIQUE DE L’ENTREPRISE P.4

1- La théorie classique des organisations 2- Le courant néo-classique des organisations 3- Le courant des relations humaines ou théories de s ressources humaines

Chapitre 2 : DEFINITION ET TYPOLOGIE D’ENTREPRISE P .7

1- Définition de l’entreprise • L’entreprise est une organisation structurée : • L’entreprise est une unité de production : • L’entreprise est un groupement humain : • L’entreprise est une unité de répartition : • L’entreprise est un centre de décision

DOSSIER 1 : ACTEURS ET FLUX ECONOMIQUES P.10 1- L’activité économique 2- Agents et opérations économiques 3- Le circuit économique 4- Les marchés

DOSSIER 2 : LA PRODUCTION P.17

1. Le facteur travail 1.1 Le rapport population active/population totale 1.2 La durée du travail 1.3 Le niveau de formation

2. Le facteur capital 1.1 Investissement matériel et immatériel 1.2 Investissement de capacité et de productivité 1.3 Investissement brut et net

3. La combinaison des facteurs DOSSIER 3 : LES REVENUS P.20

1- Les revenus primaires 1.1 Formations des revenus primaires 1.2 Les revenus primaires des ménages

2- La redistribution des revenus 3- Une redistribution efficace ?

3.1 Arguments défavorables 3.2 Arguments favorables DOSSIER 4 : LA CONSOMMATION ET L’EPARGNE P.28

1- La consommation des ménages 1.1 La consommation globale des ménages

2- L’épargne

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DOSSIER 5 : LA FORMATION DES PRIX P.32 1- L’offre et la demande

1.1 L’offre 1.2 La demande 1.3 La formation du prix d’équilibre

2- Les différents types de marchés Les entraves au libre jeu du marché

3.1 Interventions de l’Etat 3.2 Les ententes entre producteurs

DOSSIERS D’ANALYSE I- LA MONDIALISATION DE L’ECONOMIE II- L’ORGANISATION DES ECHANGES MONDIAUX

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CHAPITRES PRELIMINAIRES

Chapitre 1 : L’APPROCHE THEORIQUE DE L’ENTREPRISE

Selon Adam Smith et les classiques, l’entreprise crée la valeur par le travail de

l’homme. Elle est guidée par la recherche du profit qui motive l’entrepreneur à

rationaliser sa production par la spécialisation et la division du travail.

A la suite, les néoclassiques vont développer une théorie de la firme en utilisant des

modèles mathématiques. Ces modèles permettent de réduire les différentes

contraintes de l’entreprise (contrainte technique : contraintes financières et

contraintes de production ; contrainte de marché ; contraintes commerciales). Il s’agit

de modèle de fixation des prix et des quantités assurant l’équilibre entre l’offre et la

demande sur les différents marchés (marché du travail, marché des biens et

services, etc.).

4- La théorie classique des organisations

Pour les classiques, l’entreprise est une unité de production rationnelle où les

hommes exécutent les ordres donnés par leurs supérieurs hiérarchiques dans le but

de réaliser un profit maximum. La recherche de ce profit maximum peut selon Adam

Smith conduire inconsciemment à la réalisation de l’optimum économique globale.

Ce qui lui fera dire que les Agents Economiques sont guidés par une main invisible.

Les classiques considèrent que l’activité économique obéit à une loi naturelle. Dans

ce sens, aucun agent économique ne peut influencer ni les prix, ni les revenus, ni la

production sur les différents marchés. Aussi, l’entreprise doit-elle s’adapter aux

changements improvisés de l’environnement.

Différents modèles d’organisations vont donc être préconisés afin de rentabiliser

l’activité de l’entreprise.

Frédéric Winslow TAYLOR (1856 – 1919) : Fondateur de l’organisation scientifique

du travail. Il a cherché des méthodes pour améliorer l’efficacité du processus de

production et a proposé la décomposition des tâches (chronométrés), la

rémunération au rendement et la spécialisation des salariés. Double division du

travail => Division verticale (spécialisation des salariés) et division horizontale

(parcellisation des tâches).

En 1911, l’Américain Frederick TAYLOR va préconiser l’Organisation Scientifique du

Travail (OST). C’est un modèle d’organisation basé d’une part sur l’organisation

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sociale du travail et d’autre part sur la division technique du travail. L’OST est définie

comme un ensemble de méthodes destinées à maximiser la production grâce à une

répartition des tâches de conception, d’exécution et une division poussée du travail.

Pour Taylor, l’ouvrier n’est pas là pour réfléchir car il y a des personnes qui sont

spécialement payées pour le faire. La seule fonction de l’ouvrier est donc d’exécuter

des tâches. Dans l’organisation Taylorienne, le système de carotte (salaire au

rendement) et du bâton (le châtiment) est la base de la motivation. L’organisation

taylorienne se schématise comme suit :

Henri FORD (1863-1987) : Industriel américain a mis en œuvre l’OST de Taylor dans

la production automobile (Ford T).

Henri FAYOL (1840-1925) : Fondateur de l’organisation administrative et de la

direction des entreprises => Organiser – Coordonner – Commander – Contrôler.

Henri FAYOL va compléter l’approche de Taylor en analysant le travail des

dirigeants. Il définit les tâches dévolues à la Direction qui se résument à la prévision,

l’organisation, le commandement, la coordination et le contrôle. Fayol à la différence

de Taylor ira donc au-delà de la fonction technique de production pour prendre en

compte l’ensemble des fonctions de l’entreprise. Il propose donc plusieurs principes

d’administration des entreprises parmi lesquels nous pouvons citer l’unité de

commandement, la division du travail, l’autorité et la rémunération proportionnelle à

l’effort.

Au total, selon l’école classique, l’homme a une répugnance naturelle pour l’effort en

cherchant à gagner le plus possible pour un effort moindre. Il faut donc le contraindre

à travailler.

OST

DIVISION SOCIALE DU TRAVAIL = Spécialisation des

individus dans les différents métiers. Séparation des tâches

de conception réservées à des spécialistes, des tâches

d’exécution confiées à des ouvriers qui doivent respecter

les ordres donnés.

DIVISION TECHNIQUE DU TRAVAIL = Fractionnement de la

fabrication d’un bien, décomposition du travail en tâche

élémentaire pour éliminer les gestes superflus afin d’obtenir

un rendement maximum

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5- Le courant néo-classique des organisations

Les adeptes de ce courant ont défini des modèles d’organisation et de management

qui se fondent sur l’efficacité des structures de la firme. Ils proposent deux principes

de management :

- La Direction Par Objectif (DPO) : Selon ce principe, ce ne sont plus les tâches à accomplir, mais les objectifs à atteindre qui sont assignés par la direction. Il s’agit de sauvegarder l’unité de commandement et la spécialisation des fonctions. La DPO suppose : une structure par département, dotée d’une grande autonomie concernant leur propre fonctionnement, la fixation d’un objectif et la responsabilité liée aux résultats, l’autorité étant déléguée dans chacune des activités ; un contrôle de gestion appréciera le degré de réalisation des objectifs et l’utilisation faite du budget. En cas de dérapage, le contrôleur apportera les corrections et sanctionnera les responsables de l’exécution du budget. Par la suite, d’autres modèles de gestion seront développés. On distingue la Direction Participative Par Objectif (DPPO), la cogestion et l’Autogestion. - La décentralisation : il s’agit de transférer le pouvoir de décision au niveau le

plus bas de l’exécution. C’est une situation de partage du pouvoir et des responsabilités. La décentralisation est motivée par trois facteurs : 1- la croissance externe et interne de l’entreprise (pluralité d’établissements), 2- l’internationalisation (création de succursales), 3- l’initiative du chef dont le tempérament incline à un partage de pouvoir.

La décentralisation permet une rapidité dans la circulation de l’information, mais

aussi, l’efficacité dans le service, l’économie des coûts, aiguise le sens de la

responsabilité et enfin libère la direction générale de préoccupations secondaires

pour se concentrer sur la définition d’objectifs globaux.

6- Le courant des relations humaines ou théories de s ressources humaines

Ce courant de pensée prend en compte la place et l’importance des relations

humaines au sein de l’entreprise.

George Elton MAYO (1880-1946) : Il prône l’enrichissement des tâches et démontre

que les facteurs sociaux (responsabilité, participation et prise de décision)

conditionnent la productivité et la motivation des salariés.

Elton MAYO partant de ce principe propose de prendre en compte les besoins

psychologiques et sociologiques du personnel (estime de soi, appartenance à un

groupe, épanouissement de soi) ainsi que les relations interpersonnelles et les

relations de groupe pour augmenter la productivité des travailleurs.

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Douglas MAC GREGOR : La théorie X => l’homme n’aime pas son travail, il le trouve

pénible ce qui implique un contrôle permanent des salariés. La théorie Y => l’homme

aime son travail et prend des responsabilités, il s’implique. Mac Gregor privilégie la

théorie Y.

MAC GREGOR propose la gestion participative fondée sur la motivation de l’homme

au travail en analysant deux conceptions (théorie X et théorie Y) :

- La théorie X affirme que l’homme est naturellement paresseux et qu’il a besoin d’être contraint au travail rejoignant ainsi le taylorisme ;

- La théorie Y affirme au contraire que l’homme n’a pas une version naturelle pour le travail et qu’il ne s’implique que s’il se voit confié des responsabilités et s’il prend des initiatives qui sont valorisés par ses supérieurs. Pour Gregor, seul la théorie Y peut conduire au bon fonctionnement de l’entreprise.

Abraham MASLOW (1908-1970) : A travers sa pyramide des besoins, il explique les

motivations du salarié : besoin biologique > besoin de sécurité > besoin

d’appartenance et d’estime > besoin de réalisation (reconnaissance).

MASLOW va construire la pyramide sociale de l’homme au travail et inciter les

dirigeants de l’entreprise à les prendre en compte pour définir de meilleures relations

sociales.

Au total, le courant des relations humaines insiste sur la fonction sociale de

l’entreprise qui peut être un palliatif au taylorisme sauvage et se caractérisant par un

partage du pouvoir, de l’avoir et du savoir.

Frederick HERZBERG (1923-2000) : Il reprend la pyramide de MASLOW et insiste

sur les deux derniers échelons qui sont les seules sources de motivation durable. Le

contenu des tâches prime sur les conditions de travail.

Chapitre 2 : DEFINITION ET TYPOLOGIE D’ENTREPRISE

2- Définition de l’entreprise

L’entreprise est une organisation qui met en œuvre différents facteurs appelés

facteurs de production de façon si possible optimale pour atteindre les objectifs

qu’elle s’est fixés pour la production ou la commercialisation de biens et services.

Cette définition est universelle et s’applique à toutes les formes d’entreprises

(publiques, privées, petites, moyenne et grande, exploitations agricoles, entreprises

industrielles ou services).

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• L’entreprise est une organisation structurée :

Ainsi, elle détermine, coordonne et contrôle les tâches à effectuer. Il s’agit donc de définir les rapports entre les individus qui composent l’entreprise, l’action de chacun devant être orientée vers les objectifs de l’entreprise. Ceci suppose une volonté commune de réussite et un idéal commun. Organigramme (organisation du pouvoir), organisation des tâches (poste de travail, spécialisation, rationalisation), prise de décision.

• L’entreprise est une unité de production :

Production de biens et services marchands en combinant les facteurs de production

(capital et travail).

Inputs (intrants) Technologie de production Outputs (produits)

• L’entreprise est un groupement humain :

Rôle social (culture d’entreprise, coopération, ressources humaines).

• L’entreprise est une unité de répartition :

L’entreprise dans sa fonction de production emploi des travailleurs et leur distribue des revenus. La vente des biens et services produits permet de payer les fournisseurs et tous les facteurs de production utilisés : La valeur ajoutée est répartie entre l’état (impôts, taxes et cotisations), les prêteurs (intérêts), l’entreprise (autofinancement), les associés (dividendes) et les salariés (salaires). Il existe un conflit entre les salaires et les profits.

• L’entreprise est un centre de décision

La décision est le moteur du fonctionnement de l’entreprise. Elle assure le pilotage

de l’entreprise et lui permet de s’adapter au mieux à son environnement. La décision

existe à tous les niveaux de la hiérarchie. Mais elle doit être coordonnée, suivie,

contrôlée et converger vers un objectif commun. On distingue trois niveaux de

décision :

K + L Combinaison des facteurs K

et L

Biens et Services

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- La décision stratégique : ses effets sont à long terme. Elle est prise par la plus haute instance de l’entreprise (acheter une entreprise concurrente) ;

- La décision tactique : elle est à moyen terme et prise un peu plus bas dans la hiérarchie (choisir le logiciel le plus adapté pour effectuer la comptabilité) ;

- La décision opérationnelle : elle concerne une zone restreinte. C’est un plan d’urgence. Ses effets sont à très court terme (décider le calcul de la paie des salaires et sa distribution, déterminer la quantité de matière à consommer afin de maintenir le stock de matière première à son seuil de sécurité).

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DOSSIER 1 : ACTEURS ET FLUX ECONOMIQUES

Le début de l’activité économique est de satisfaire les besoins des individus à l’aide

des ressources rares dont ils disposent (1). Cette activité économique est réalisée

par des agents économiques (2) qui réalisent entre eux des opérations . Le circuit

économique (3) permet de représenter schématiquement l’activité des différents

agents économiques. Les marchés (4) réalisent l’équilibre entre l’offre et la

demande des agents. Enfin, la comptabilité nationale donne une représentation

chiffrée des relations entre les agents économiques et établit des agrégats.

5- L’activité économique

Des besoins illimités

Mais des ressources limitées

Au départ deux sortes de ressources sont disponibles :

En combinant ressources naturelles et travail , on peut produire des biens qui

serviront à en produire d’autres :

Chaque individu éprouve des

besoins liés à sa survie :

manger, se loger, s’habiller.

On les nomme besoins

primaires (ou besoins

physiologiques)

D’autres besoins

apparaissent, liés à la

croissance de la production, à

la publicité et aux

phénomènes d’imitation. Ce

sont les besoins secondaires

(ou besoins de civilisation)

Les ressources naturelles

Elles sont généralement en

quantité insuffisante par

rapport aux besoins

Le travail humain

Il est limité par l’effectif de la

population en âge de travailler

et par le temps pouvant être

consacré au travail

Le capital technique

Les biens de production permettent de produire d’autres biens

avec moins d’effort et en plus grande quantité

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La combinaison des facteurs de production (ressources naturelles, travail et capital

technique) permet d’obtenir des biens économiques :

- Biens finaux : permettent la satisfaction directe des besoins des consommateurs, sont détruits immédiatement (nourriture) ou progressivement (vêtements) ;

- Biens de production : servent à produire d’autres biens. On les nomme aussi, biens d’équipement ou indirects : machines, outillage, bâtiments ;

- Biens intermédiaires : incorporés ou transformés dans la production ou détruits pendant celle-ci.

Ces biens économiques prennent deux formes :

• Biens matériels (durables et non durables)

• Services immatériels destinés à la satisfaction de besoins individuels ou collectifs

En résumé, trois questions se posent :

• Pourquoi produire : pour satisfaire les besoins illimités des individus

• Comment produire : combinant des facteurs de production (ressources naturelles, travail et capital technique)

• Que produire : des biens (ou services) finaux, des biens (ou services) d’équipement et des biens (ou services) intermédiaires.

6- Agents et opérations économiques

Les acteurs de la vie économique ou agents peuvent être classés en cinq

catégories :

a) Ménages ;

b) Entreprises ;

c) Institutions financières ;

d) Administrations ;

e) Reste du Monde

Le tableau suivant définit les caractéristiques des agents

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AGENTS ACTIVITES RESSOURCES

Ménages • Consommation de

biens et services • Salaires et revenus

de transfert • Revenus de la

propriété

Entreprises • Production des

biens et services marchands

• Montant de la vente des biens et services produits

Institutions financières

• Financement de l’activité économique par la collecte de l’épargne et l’octroi de prêts

• Assurances

• Intérêts et agios • Primes d’assurance

Administrations

• Production de services non marchands

• Répartition de revenus de transfert

• Impôts et cotisations sociales

• Cotisations volontaires (administrations privées)

Reste du Monde

• Importations et exportations de biens, de services et de capitaux

• Devises

Les opérations économiques réalisées par les différents agents se répartissent en

trois catégories :

Opérations sur biens et services

• Ressources : production et importations

• Emplois : consommation finale, consommation intermédiaire, investissements, variation des stocks et exportations

Opérations de répartition

• Revenus liés à la production

• Revenus liés à la redistribution (prestations sociales)

Opérations financières

• Placements, prêts et emprunts

7- Le circuit économique

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On représente les relations qui s’établissent entre les deux principaux groupes

d’agents économiques par un schéma appelé « circuit économique ».

Dépenses de consommation

Biens et services produits

Travail

Revenus

Flux réels Flux monétaires

Ce circuit économique simplifié met en relation deux groupes d’agents :

Les ménages dont la fonction économique principale est la consommation ;

Les entreprises qui produisent des biens et services marchands (destinés à la vente)

Entreprises Ménages

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8- Les marchés

Les marchés sont un lieu où la confrontation de l’offre et de la demande aboutit à la détermination d’un prix et d’une quantité échangée . Offre de produits demande de produits Marché des par les entreprises biens et services par les ménages Offre de capitaux Demande de capitaux Marché des capitaux par les agents économiques par les agents économiques.

Offre de travail Demande de travail Marché du travail par les ménages par les entreprises La Comptabilité Nationale La Comptabilité nationale permet une représentation d’ensemble de l’activité économique d’un pays à travers les différents agents économiques (appelés secteurs institutionnels ») et les opérations qu’ils réalisent.

Fixation du prix et de la quantité échangée

Le prix du marché constitue un prix d’équilibre : l’offre est égale à la

demande pour ce niveau de prix

Fixation du taux d’intérêt

le taux d’intérêt correspond au prix à payer pour disposer de

capitaux empruntés

Fixation du salaire

L’offre de travail correspond à une demande d’emploi et la demande

de travail à une offre d’emploi : le salaire réalise l’équilibre

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Les secteurs institutionnels Les sociétés et quasi-sociétés non financières : unités économiques dont la fonction principale est de produire des biens et des services marchands non financiers (une production est « marchande » lorsqu’elle s’échange sur un marché contre un prix). Les ménages : agents dont la fonction économique principale est la consommation ; cette catégorie comprend également les entrepreneurs individuels. Les institutions financières (banque centrale, banques commerciales) collectent de l’épargne et distribuent des crédits aux autres agents économiques. Les entreprises d’assurance garantissent le paiement d’une certaine somme en cas de réalisation d’un risque (« sinistre »). Les administrations publiques : produisent pour la collectivité des services non marchands (c'est-à-dire gratuits ou vendus à un prix sans rapport avec leur coût de revient), et effectuent des opérations de redistribution. Les administrations privées (syndicats, associations….) produisent des services non marchands pour leurs membres. Un septième secteur (« Reste du monde ») regroupe les unités économiques non résidentes. Les opérations économiques Elles sont regroupées en trois grandes catégories : Opérations sur biens et services : elles comprennent les opérations à l’origine des ressources dont dispose l’économie nationale (production et importations) et les opérations intermédiaire, investissements, variation des stocks et exportations) Opérations de répartition : répartition des revenus (rémunération des salariés, impôts) et répartition du patrimoine Opérations financières : création et circulation des moyens de paiement et de financement nécessaires à l’activité économique Les agrégats Le produit intérieur brut (PIB) : il évalue la valeur des biens et services produits au niveau du pays à partir de la sommes des « valeurs ajoutées » par les différents agents résidents, augmentée des taxes sur la consommation et des droits de douane.

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Valeur ajoutée Une entreprise textile a produit au cours de l’année des tissus pour une valeur hors taxes de 10 millions de F. Elle a acquis auprès d’autres entreprises des biens intermédiaires (fils de coton, teinture, énergie, ect) pour une valeur de 4 millions de F. La valeur ajoutée par cette entreprise est donc de 10 – 4 = 6 millions de F.

Valeur ajoutée = Valeur de la production – consommations intermédiaires

Le Produit national brut (PNB) comptabilise la production réalisée à partir des facteurs fournis par les seuls agents économiques nationaux (dans le pays ou à l’étranger), à l’exclusion des entreprises étrangères. Exercice Le circuit économique Le circuit économique peut être représenté de façon plus complète par le schéma suivant : (1) (11) (3) (2) (6) (10) (9) (4)

(5) (8) (7)

P.I.B = Valeurs ajoutées par + Impôts sur la + Droits de douane

les agents résidents consommation

MENAGES

INSTITUTIONS

FINANCIERES

ADMINISTRATIONS

ENTREPRISES

MARCHES DES

BIENS ET SERVICES

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Compléter le tableau suivant :

Opérations Flux Prêts des institutions financières aux ménages (3) Achats de biens et services Revenus versés par les entreprises aux ménages Impôts payés par les ménages Impôts payés par les entreprises Subventions des administrations aux entreprises Prestations sociales versées aux ménages Prêts des institutions financières aux administrations Services collectifs mis à la disposition des ménages Prêts des institutions financières aux administrations DOSSIER 2 : LA PRODUCTION Pour fabriquer les biens et les services nécessaires à la satisfaction des besoins, il faut y consacrer des heures de travail, et, dans la plupart des cas, utiliser un matériel plus ou moins important. Il faut également disposer de matières premières. Les entreprises sont des unités de production combinant des facteurs pour fabriquer des biens ou des services destinés à la vente. Les deux facteurs de production essentiels sont : le facteur travail (1) et le facteur capital (2). La combinaison des facteurs (3) permet d’atteindre les objectifs que les entreprises se sont fixés.

4. Le facteur travail En fonction du volume de la production qu’elles espèrent vendre, les entreprises déterminent leurs besoins de main d’œuvre et expriment ainsi leur demande de travail. De même, les individus proposent leurs services aux entreprises et font ainsi une offre de travail . La confrontation de la demande et de l’offre de travail déterminera le prix du travail , c'est-à-dire le salaire versé. Trois facteurs déterminent la contribution du facteur travail à l’activité économique d’un pays : l’importance de la population active, la durée du travail et le niveau de formation de la main d’œuvre. 1.1 Le rapport population active/population totale Population totale : ensemble des personnes résidents dans un pays depuis au moins deux ans. Populations active : ensemble des personnes en âge de travailler, ayant ou recherchant une activité rémunérée.

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L’effectif de la population totale est relativement facile à connaître dans la plupart des pays, grâce aux recensements périodiques de la population, aux statistiques de l’Etat-Civil (naissances et décès) et au solde des mouvements migratoires (immigration et émigration). Par contre, il est beaucoup plus difficile de connaître avec précision l’effectif de la population active, dans la mesure où de nombreuses personnes, dans les pays du Sud, exercent leur activité dans le secteur informel, par nature mal connu. Secteur informel : le secteur dit informel désigne les très petites entreprises qui ont recours à des modes de production et de gestion peu élaborés et qui fonctionnent sans statut légal (Définition du BIT – Bureau International du travail-Genève). 1.2 La durée du travail La durée hebdomadaire du travail varie considérablement entre les pays et, dans un même pays, selon les secteurs d’activité. En règle générale, la durée du travail est beaucoup plus flexible dans les pays africains (notamment dans le secteur informel) que les économies développées. La tendance est cependant à une baisse de la durée du travail. 1.3 Le niveau de formation La productivité du travail est largement fonction de la qualification de la main-d’œuvre, elle-même liée au niveau de formation initiale et à la formation professionnelle continue assurée par les entreprises. La formation doit contribuer à adapter en permanence l’offre de travail aux besoins de l’économie. On touche là un des problèmes essentiels de nombreux pays : l’adaptation (on parle souvent « d’adéquation ») des formations aux emplois à pourvoir.

5. Le facteur capital Le capital technique est constitué de l’ensemble des machines, du matériel et des constructions utilisés pour produire des biens et des Services. Un investissement consiste à acquérir du capital technique. L’investissement est une des conditions du progrès économique, car il permet des gains de productivité, une réduction des coûts de production et donc ces prix de vente au consommateur. On peut distinguer plusieurs types d’investissement : 1.1 Investissement matériel et immatériel Matériel : achat de machines, de matériel, de bâtiment Immatériel : dépenses de formation du personnel, de recherche, achat de brevets ou de licences, publicité, études de marché, etc. 1.2 Investissement de capacité et de productivité

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Capacité : vise à augmenter la capacité de production de l’entreprise Productivité : vise à la réduction des coûts de production par une meilleure utilisation des facteurs. 1.3 Investissement brut et net Net : investissement qui aboutit à augmenter la capacité de production de l’entreprise. Brut : investissement visant à augmenter et/ou à maintenir la capacité de production correspond à l’amortissement.

La dépréciation du capital technique peut provenir soit d’une usure physique liée à l’utilisation, soit du progrès technique (obsolescence).

De quoi dépend la décision d’investissement ?

Evolution de la demande : une perspective de reprise économique, donc d’augmentation de la demande pousse les producteurs à investir afin d’augmenter leur capacité de production, surtout si les capacités de production sont déjà exploitées au maximum. Par contre, en période de récession, les investissements seront ralentis.

Rentabilité : tout investissement a un coût, lié au financement lui-même et au taux d’intérêt des capitaux éventuellement empruntés : le producteur doit prendre en compte ces variables pour juger de la rentabilité de l’investissement projeté.

6. La combinaison des facteurs

Toute production résulte de la combinaison des facteurs de production dont dispose le producteur (entreprise ou individu isolé), dans le but de maximiser le bénéfice qu’il pourra tirer de sa production. On peut partir d’un exemple simple pour étudier les choix que doit effectuer le producteur afin de déterminer quelle combinaison des facteurs il choisira pour atteindre l’objectif fixé.

Exemple : Q = U (K, L) = K1/2 L1/2

CT = 6 K + 3 L + 100

Investissement brut : investissement net + amortissement

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DOSSIER 3 : LES REVENUS

Salaire, bénéfices, honoraires, dividendes, traitements, intérêt, loyers, allocations

divers : les types de revenus des agents économiques sont variés, et proviennent

de sources diverses : activité productive, détention d’un patrimoine, situation

personnelle des individus, etc.

Nous les classerons en deux catégories : les revenus primaires (1), et les revenus de

redistribution (2) avant d’envisager les problèmes posés par leur répartition (3).

4- Les revenus primaires

Nous avons vu (Dossier 1) que la valeur ajoutée est la différence entre valeur de la

production et la valeur des consommations intermédiaires (matières premières,

énergie, etc.) utilisées. L’existence de la valeur ajoutée permet de distribuer des

revenus aux différents facteurs qui ont participé à la production.

1.2 Formations des revenus primaires

La production est la source de deux types de revenus : les salaires et les profits.

Valeur ajoutée Distribution de revenus

P

R

O

D

U

C

T

I

O

N

Consommation

intermédiaire

Valeur ajoutée

Rémunération du travail : salaires et

traitement versés aux ménages

Prélèvements sur la production :

impôts sur la production perçus par

l’Etat (TVA)

Revenus du capital :

• Intérêts versés aux préteurs ;

• Dividendes versés aux

actionnaires

• Revenu primaire brut des

entreprises

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21

Le salaire :

Le niveau du salaire dépend de la confrontation de l’offre (ou demande d’emploi) et

de la demande (ou offre d’emploi) sur le marché du travail.

Salaire

Salaire

D’équilibre

Niveau d’équilibre Quantité de travail de l’emploi

L’offre de travail provient des ménages : plus le salaire augmente, plus l’offre de

travail augmente. L’offre de travail est une fonction croissante de son prix (c’est-à-

dire le salaire).

La demande de travail vient des entreprises : plus le salaire baisse, plus la

demande de travail augmente, car les entreprises ont intérêt à embaucher des

travailleurs à un faible coût. La demande de travail est fonction décroissante du

salaire.

L’équilibre du marché du travail déterminera le niveau du salaire et le niveau de

l’emploi, qui peut ne pas correspondre au plein emploi.

En fait, fixation du salaire dépend d’autres facteurs qui entravent dans la plupart des

pays le libre jeu du marché : existence d’un salaire minimum, de conventions

collectives fixant les niveaux de salaires dans une branche de l’économie, etc.

Le profit :

Le profit est rémunération de l’entrepreneur. Son existence donne lieu à des interprétations diverses et contradictoires :

• Innovations de l’entreprise ; • Rémunération du risque et de l’incertitude ; • Exploitation de la main-d’œuvre (Marx), etc.

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22

Au plan comptable, on le mesure à partir de la notion d’excédent brut d’exploitation (EBE)

Impôts sur le revenu

Rémunération du travail

• Emprunté : intérêts

• Investi : dividendes

Capacité

D’autofinancement de l’entreprise (C .A.F)

Le niveau de la C.A.F permet de mesurer le degré d’indépendance de l’entreprise

vis-à-vis des apporteurs de capitaux pour le financement de ses investissements.

En résumé :

Si on considère les principaux agents économiques et les types les plus courants de

revenus, on obtient la classification suivante :

En réalité , il est très difficile, pour l’entrepreneur individuel, de différencier les deux

composantes du bénéfice (rémunération du travail fourni et rémunération du capital

investi). De plus, les agriculteurs et éleveurs forment en Afrique la majeure partie des

entreprises individuelles ou familiales, et auto-consomment une partie importante de

leur production. Aussi, la comptabilité nationale inclut-elle les entrepreneurs

individuels dans la catégorie des ménages.

1.2 Les revenus primaires des ménages

Ménages Entrepreneurs individuels Entreprise sociétales

Salaire : rémunération du travail Bénéfice, qui rémunère à la fois :

• Le capital apporté par le propriétaire

• Le travail qu’il a fourni Profit : rémunération du capital investi par les actionnaires

E.B.E

=

Valeur ajoutée

-

Charges

Salariales et

impôts liés à la

production

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Les ménages (y compris les entrepreneurs individuels) perçoivent deux types de

revenus : les uns sont directement liés à l’activité professionnelle, les autres

dépendent de la possession d’un patrimoine.

5- La redistribution des revenus

Les revenus primaires sont perçus en contrepartie de la participation des agents

économiques à la production. D’autres revenus sont perçus en fonction de critères

sans rapport avec la production : il s’agit des revenus redistribués.

a. Pourquoi redistribuer ?

La redistribution s’est toujours faite dans le cadre des solidarités familiales ou

claniques. Dans de nombreux pays du Sud, cette forme de solidarité « informelle »

est toujours prédominante, et permet de compenser en partie les inégalités nées de

la répartition primaire des revenus.

Cette distribution apparait comme indispensable, car la croissance des économies

entraîne une marginalisation croissante de certaines franges de la population qui

restent à l’écart des progrès réalisés, et qui de ce fait ne peuvent avoir accès aux

services de santé, d’éducation ou de protection sociale.

Avec la montée en puissance des économies urbaines et du secteur secondaire, on

voit apparaître des formes institutionnelles de solidarité dans le cadre de régimes

mis en place par l’Etat à travers des Caisses de Prestations Sociales alimentées par

les cotisations des employeurs et des travailleurs.

Revenus

d’activité

Revenus du travail salarié : salaire

Revenus du travail non salarié :

• Bénéfices de l’entreprise

individuelle

• Honoraires des professions

libérales

Revenus du

patrimoine

Revenus immobiliers : loyers, baux

Revenus mobiliers : intérêts et

dividendes

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Les objectifs du système de redistribution mis en place par les pouvoirs publics sont

les suivants :

- Rendre obligatoire pour les travailleurs du secteur non informel une assurance

sociale destinée à couvrir les risques liés à la maladie, au chômage ou à la

vieillesse ;

- Atténuer les inégalités de revenu, en ponctionnant davantage les revenus les

plus élevés ;

- Accorder une aide aux familles nombreuses (allocations familiales) ;

- Faciliter l’accès de tous aux services collectifs (éducation, santé).

b. La méthode de redistribution

La redistribution peut se faire selon deux logiques :

• L’assistance : les pouvoirs publics définissent un certain nombre de critères à

partir desquels sont ouverts des droits sociaux (ex : aide médicale gratuite) au

titre de la solidarité nationale ;

• L’assurance : les droits sociaux sont ouverts si l’intéressé a versé des

cotisations d’assurance.

Dans de nombreux pays, les systèmes d’assurance et d’assistance coexistent.

L’assistance est alors réservée à ceux qui n’ont pas les moyens d’acquitter les

cotisations d’assurance.

c. Comment financer la redistribution ?

La redistribution peut être financée soit dans le cadre du budget de l’Etat, soit par

des cotisations (volontaires ou obligatoires) versées aux organismes sociaux.

Le budget de l’Etat :

Le budget de l’Etat finance les services non marchands (éducation, santé, sécurité,

justice) dont bénéficient tous les citoyens.

Dans la mesure où la base (assiette) de l’impôt est le revenu du contribuable, la

perception de l’impôt permet d’opérer une certaine redistribution au profit des plus

défavorisés.

Enfin, les transferts sociaux opérés au titre de la solidarité nationale (assistance aux

indigents) sont financés sur le budget de l’Etat.

Les organismes sociaux :

Les cotisations aux organismes sociaux sont versées à la fois par les employeurs et

les salariés. Ces institutions (dénommées selon les pays : Caisse de Sécurité

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Sociale, institut de Prévoyance Sociale, caisses des Prestations Sociales, etc.) sont

gérés soit directement par les Pouvoirs Publics, soit paritairement en associant l’Etat,

les représentants des employeurs et ceux des salariés.

Ces organismes sociaux assurent aux travailleurs et à leur famille des prestations

diverses :

• Assurance maladie, maternité et invalidité ;

• Assurance accidents du travail ;

• Assurance vieillesse (retraites) ;

• Assurance chômage.

Le problème essentiel auquel sont confrontés les organismes sociaux est d’ordre

financier . Avec la crise et les programmes d’ajustement structurel, les recettes des

cotisations sociales se stabilisent ou régressent, alors que les dépenses augmentent.

Les organismes sociaux sont donc obligés, pour financer ce déficit,

• Soit d’augmenter les cotisations,

• Soit d’augmenter les impôts et taxes,

• Soit de réduire les dépenses sociales ce qui aboutit à réduire les droits des

assurés ou des bénéficiaires des prestations.

Les deux premières solutions ont pour inconvénient d’alourdir les charges qui pèsent

sur les entreprises ou les salariés (création d’emplois plus difficile et/ou baisse du

niveau de vie des salariés). La réduction des prestations a des conséquences

sociales non négligeables.

C’est pour cette raison que les programmes d’ajustement structurel mis en place en

collaboration avec les institutions de Bretton-Woods (FMI et Banque Monde)

prévoient maintenant des mesures destinées à atténuer les effets sociaux des

mesures d’ajustement, notamment dans le domaine de l’éducation et de la santé

publique.

6- Une redistribution efficace ?

Contestation de l’Etat- providence

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La vague de libéralisme des années 1980, inspiré des politiques menées par Ronald

Reagan aux Etats-Unis et Margaret Thatcher au Royaume-Uni, a remis en cause le

principe de « l’Etat-Providence » : on a vu, d’abord dans les pays industrialisés, puis

dans les pays du sud, disparaitre des programmes visant à atténuer les disparités

sociales, au prétexte qu’ils étaient à la fois chers et inefficaces.

3.1 Arguments défavorables

Le coût de la redistribution

Le financement de la redistribution se fait par des prélèvements qui frappent à la fois

les salariés et les entreprises. Au niveau des entreprises, cela conduit à élever le

coût de la main-d’œuvre par des prélèvements sociaux importants qui

décourageraient l’embauche et favorisent donc la montée du chômage.

L’inefficacité de la redistribution

La redistribution serait inefficace, car elle encouragerait les plus démunis dans leur

marginalité au lieu de les conduire à s’insérer dans le circuit économique de

production et de consommation.

3.2 Arguments favorables

Les défenseurs de l’Etat-Providence avancent plusieurs arguments pour justifier le

maintien d’un certain niveau de redistribution par l’intermédiaire des prélèvements

obligatoires :

• La redistribution soutien la demande, donc la production ;

• Les contreparties des prélèvements obligatoires se retrouvent dans le circuit

productif, donc profitent à tous, y compris aux entreprises ;

• La redistribution atténue les effets de la crise pour les catégories les plus

fragiles de la population ;

• La crise économique rend plus que jamais indispensable l’intervention de

l’Etat ;

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27

• La redistribution permet de maintenir un niveau acceptable de cohésion

sociale, et évite la marginalisation des plus démunis.

Plus d’Etat, moins d’Etat ou mieux d’Etat ?

Il est certain que le niveau des prélèvements obligatoires ne peut être indéfiniment

augmenté. Il est dons nécessaire de définir avec clarté les dépenses d’intérêt

général, d’aide sociale ou de solidarité qui relèvent du système de distribution.

Si les choses ne sont pas définies avec précision, on risque de voir le système de

distribution dériver vers des résultats contraires à ses objectifs :

• Accentuation des disparités sociales entre salariés et non salariés (qui forment

la majorité de la population dans les pays du sud) ;

• Développement du secteur informel, qui, même s’il fait preuve dynamisme, ne

présente pas pour ses participants un niveau satisfaisant de protection

sociale ; de plus, la croissance du secteur « moderne » de l’économie, qui lui

est soumis aux contraintes des prélèvements obligatoires.

En conclusion, l’action de l’Etat doit s’orienter vers une meilleure efficacité de ses

interventions.

DOSSIER 4 : LA CONSOMMATION ET L’EPARGNE

A partir des revenus qu’ils perçoivent en tant que fournisseurs de facteurs de

production (travail et capital), des agents économiques consomment pour satisfaire

leurs besoins : alimentation, éducation, santé, logement, loisirs, culture, etc.

En général, ils ne consacrent pas tous leurs revenus à la consommation. La part du

revenu non consommée constitue leur épargne .

3- La consommation des ménages

La consommation des ménages peut être étudiée sous un double aspect :

• Répartition des revenus entre consommation et épargne ;

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• Répartition de la consommation entre les différents types de biens et de

services.

1.1 La consommation globale des ménages

Le volume de la consommation des ménages est principalement lié à l’importance du

revenu disponible. D’autres facteurs interviennent également (patrimoine, prix,

crédits à la consommation, etc.).

a- Revenu et consommation

Propensions à consommer et à épargner

La relation entre consommation et revenu peut être établie en faisant le rapport entre

le revenu Y et la consommation C. Ce rapport est la propension moyenne à

consommer.

Si un ménage dispose d’un revenu mensuel de 150 000 F, et consacre à la

consommation 120 000 F par mois, sa propension moyenne à consommer est de :

C 120 000 PMC = = = 0,8 Y 150 000

Supposons que son revenu mensuel passe de 150 000 F à 175 000 F, et que sa

consommation mensuelle de 120 000 à 131 250 F. on aura alors :

C 131 250 PMC = = = 0,75 Y 175 000

On peut calculer également pour chaque niveau de revenu la propension moyenne à

épargner :

Y = C + E

E 43 750 PME = = = 0,25 Y 175 000

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Exemple :

Soit un ménage dont les revenus mensuels et les dépenses de consommation ont

évolué dans le temps de la manière suivante :

Revenu Y Consommation C 50 000 55 000 60 000 60 000 70 000 66 500 80 000 72 000 90 000 76 500

100 000 80 000

Calculer, pour chaque niveau de revenu, l’épargne, la propension moyenne à

consommer et la propension moyenne à épargner.

Revenu et consommation : les lois d’Engel

A partir d’enquêtes réalisées sur le budget des familles, on a pu mettre en évidence

trois lois montrant la relation entre l’accroissement du revenu et la nature des biens

consommés :

1ère loi 2ème loi 3ème loi La part du revenu consacrée aux dépenses alimentaires décroît lorsque le revenu s’élève

La part du revenu consacrée aux dépenses de logement et d’habillement reste à peu près constante quel que soit le revenu

La part du revenu consacrée aux dépenses de loisirs, culture, hygiène et sante augmente lorsque le revenu croît.

b- Les autres facteurs de la consommation

Le revenu disponible n’est pas le seul facteur qui détermine le niveau de

consommation des ménages.

b-1 Le patrimoine

Lorsque le ménage détient un certain niveau de patrimoine, il a la possibilité de

vendre certains éléments pour acheter des biens de consommation ; par ailleurs, la

détention d’un patrimoine peut inciter à moins épargner et à consommer davantage

(pas de grosses dépenses d’équipement prévues)

b-2 La variation des prix

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La demande d’un produit traduit les intentions d’achat des consommateurs en

fonction des prix de vente. En règle générale, le consommateur est disposé à

acheter une quantité plus importante du produit lorsque le prix de ce produit est bas ;

inversement, si le prix devient plus élevé, la quantité demandée sera faible. La

demande est donc une fonction décroissante du prix.

Prix

Pa A

B

Pb

Qa Qb Quantité

La sensibilité de la demande aux variations des prix est mesurée par l’élasticité :

Variation de la quantité demandée en % E (D/P) = Variation des prix en %

Exemple

Soit un produit quelconque dont la demande journalière observée sur un marché en

fonction du prix de vente est donnée par le tableau suivant (prix du kilo en F ;

quantités demandées en kg) :

Situation Prix du kilo (en F)

Quantité demandée (en kg)

1 2 3 4 5

100 120 150 180 200

200 150 100 80 50

Calculer l’élasticité de la demande par rapport au prix.

4- L’épargne

L’épargne se définit comme la fraction non consommée du revenu.

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L’épargne est donc le revenu disponible non consommé.

2.1- Pourquoi épargner ?

L’épargne des ménages est liée à plusieurs considérations :

Consommation différée

Précaution rendement Consti tution d’un patrimoine

L’épargne a pour but de permettre de consommer plus dans l’avenir, en prévision par exemple de l’achat d’un bien durable

Face aux aléas de la vie, les ménages épargnent pour pouvoir maintenir leur niveau de consommation en cas d’évènements imprévus (maladies, chômage, etc.)

Lorsque le revenu est durablement supérieur aux dépenses de consommation, l’épargne peut être placée et rapporter des intérêts

L’épargne peut avoir pour but de constituer un patrimoine pour les vieux jours ou pour transmission aux proches lors du décès

2.2 Sous quelle forme épargner ?

Les formes de placement dépendent des motivations qui poussent les ménages à

l’acte d’épargne. Si on reprend la classification du tableau ci-dessus, on aboutit à

une description des modalités de l’épargne.

Pourquoi ? Comment ? Exemple Consommation différée

Monnaie

• Dépôt en compte courant

• Dépôt sur livret d’épargne

Précaution

Monnaie

• Dépôt en compte courant

• Dépôt sur livret d’épargne

Epargne contractuelle

• Achat de valeurs mobilières à court terme

• Assurance-vie, plans d’épargne-logement

Epargne = Revenu disponible - Consommation

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A côté de cette épargne libre et individuelle, il existe une forme d’épargne collective

et « forcée » :

• Prélèvements obligatoires de l’Etat pour financer les dépenses sociales ;

• Prélèvement sur les bénéfices des entreprises pour l’autofinancement. Ces

bénéfices non distribués sont réinvestis et augmentent la valeur du patrimoine

de l’entreprise, donc de ses actionnaires.

DOSSIER 5 : LA FORMATION DES PRIX

Nous venons de voir (Dossier 4) que la consommation est largement dépendante du

prix des produits.

Le prix se fixe sur un marché par la confrontation de l’offre et de la demande .

En fonction du type de marché , le mode de fixation du prix d’équilibre varie.

Enfin, des facteurs extérieurs peuvent venir perturber le libre jeu du marché.

3- L’offre et la demande

Un producteur qui décide de vendre un bien n’acceptera de le faire que si le prix

proposé atteint un certain montant (en général) couvrant au minimum les coûts de

production). De même, le consommateur n’acceptera d’acheter le produit que si le

prix proposé par le vendeur correspond au besoin qu’il en a, en fonction de ses

contraintes budgétaires.

Rendement

Valeurs mobilières

• Actions, obligations

Immobilier

• Achats de biens immobiliers pour location à des tiers

Patrimoine

Valeurs mobilières

• Actions, obligations

Immobilier

• Achats de biens immobiliers pour usage familial (maison de famille)

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Cette situation est celle d’un marché, où vont se confronter l’ensemble des offres et

des demandes, pour aboutir à la réalisation d’un prix d’équilibre.

1.3 L’offre

Supposons que pour un produit donné, les intentions de vente soient les suivantes

en fonction du prix :

Prix unitaire Quantités offertes 500 400 300 200 100

6500 5000 4000 3000 1500

On constate que plus le prix baisse, moins les intensions de vente sont importantes.

Ceci peut s’explique par deux facteurs :

• D’une part, chaque producteur (à condition qu’il ait des stocks disponibles)

sera intéressé par une vente à un prix élevé ;

• D’autre part, certains producteurs n’accepteront pas de vendre en dessous

d’un certain niveau de prix car leurs coûts de production sont trop élevés.

Représentation graphique (à faire)

1.4 La demande

Pour le même produit, les intentions d’achat en fonction du prix unitaire sont les

suivantes :

Prix unitaire Quantités demandées 500 400 300 200 100

1500 2500 4000 5000 6000

Plus le prix baisse, plus les quantités demandées sont importantes. Comme pour

l’offre, il existe deux explications :

• Au niveau individuel, la baisse du prix entraine une augmentation du désir de

consommer pour profiter de l’opportunité ;

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• Plus généralement, la baisse du prix fait entrer sur le marché des

consommateurs à moindre niveau de revenu qui ne se portaient pas

acheteur à un prix plus élevé.

Représentation graphique (à faire)

1.3 La formation du prix d’équilibre

Si on représente sur un même graphique les courbes d’offre et de demande, on

obtient le résultât suivant :

Représentation graphique (à faire)

Prix unitaire Quantités demandées

Quantités offertes

Evolution du prix

500 400 300 200 100

1500 2500 4000 5000 6000

6500 5000 4000 3000 1500

Baisse Baisse

Equilibre Hausse hausse

4- Les différents types de marchés

Le cas décrit ci-dessus correspond à une situation où offreurs et demandeurs sont

nombreux et de taille équivalente, sans qu’aucun d’entre eux ne puisse à seul

exercer une influence sur la formation du prix d’équilibre. Ce type de marché est

appelé par les économistes « concurrence pure et parfaite ».

On peut résumer dans un tableau les différents types de marchés habituellement

rencontrés :

Offre Demande

Un seul offreur Quelques offreurs Nombreux offreurs

Un seul demandeur

Monopsone bilatéral

Monopsone limité Monopsone

Quelques demandeurs

Monopole limité Oligopole bilatéral

Oligopsone

Nombreux demandeurs

Monopole Oligopole Concurrence parfaite

Quelques exemples de marchés :

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Monopole : compagnies d’électricité et de distribution de l’eau potable, postes de

téléphone, transports ferroviaires.

Monopsone : offices de commercialisation de produits agricoles vis-à-vis des

producteurs ; ces organismes sont souvent aussi en situation de monopole pour la

vente de la production agricole (céréales, matières premières pour l’industrie) aux

consommateurs finaux.

Oligopole : distributeurs d’automobiles.

Concurrence : marché des légumes ou marché de vêtements dans une grande ville.

Les prix ne se forment pas de la même manière sur ces différents types de marchés.

Cas du monopole (ou du monopsone) : le vendeur (monopole) ou l’acheteur

(monopsone) fixe librement son prix de vente ou d’achat (en fonction de ses coûts de

production) afin de maximiser son profit. Il arrive donc que le prix du marché ne

corresponde pas au prix « naturel » qui se formerait en cas de concurrence. Le

marché ne joue plus alors son rôle d’incitation à l’efficacité économique des

producteurs.

Cas de l’oligopole (ou de l’oligopsone) : les entreprises peuvent être tentées de

conclure des accords de partage du marché, quoique cela soit interdit.

On le voit, le consommateur a tout intérêt à la concurrence, puisqu’elle aura pour

conséquence une baisse des prix (cas des télécommunications dans les pays

industrialisés).

5- Les entraves au libre jeu du marché

En fait, la fixation du prix des biens et des services dépend à la fois de la situation du

marché et de facteurs extérieurs qui viennent perturber la libre formation des prix.

3.1 Interventions de l’Etat

L’Etat peut être amené à intervenir sur la fixation des prix pour des raisons

économiques et/ou sociales :

• Fixation d’un prix maximum pour les produits de base (céréales, sucre,

huile, carburants, etc.) afin que les consommateurs puissent accéder

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36

facilement à ces denrées : cette politique peut aller jusqu’à subventionner ces

produits sur les ressources du budget de l’Etat ou sur celles d’offices de

commercialisation. La tendance est toutefois actuellement à un retour à la

vérité des prix, sous l’influence des directives de la Banque Mondiale et Fonds

Monétaire International dans le cadre des programmes d’ajustement

structurel.

• Existence d’un monopole d’Etat sur la production et la commercialisation de

certains biens ou services : énergie électrique, télécommunications,

distribution d’eau, transports ferroviaires. Les prix sont fixés par l’Etat

propriétaire en fonction d’objectifs économiques (équilibre financier des

sociétés distributrices) et sociaux. On assiste depuis quelques années au

retour au privé des sociétés d’Etat surtout dans le secteur de l’énergie, de

l’eau et des télécommunications : Côte d’Ivoire, Sénégal, Mali, Guinée.

3.2 Les ententes entre producteurs

L’entente entre les producteurs peut se développer au plan national ou international.

Au plan national , elle est favorisée par les situations d’oligopole (quelques

vendeurs, de nombreux acheteurs) : les producteurs n’ont alors pas intérêt à

développer une « guerre des prix », mais plutôt à chercher à s’entendre pour se

partager le marché soit par zone géographique, soit par type de produit (haut de

gamme, milieu de gamme, bas de gamme).

Au plan international, les ententes visent à assurer un prix minimum pour les produits

et à définir des quotas de production. L’exemple le plus connu est l’organisation des

Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), mais il existe des organisations similaires

pour des produits comme le café ou le cacao. Ces organismes ont réussi à imposer

un prix minimum pour les exportations de produits primaires dont les principaux

consommateurs sont les pays industrialisés.

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37

DOSSIERS D’ANALYSE

I- LA MONDIALISATION DE L’ECONOMIE

1. Les investissements directs à l’étranger (IDE) :

Ils correspondent à l’achat ou à la création d’une entreprise ou d’une filiale à

l’étranger ou à la prise de participation dans le capital d’une entreprise située à

l’étranger (la prise de participation doit s’élève à au moins 10% du capital social de

l’entreprise). Beaucoup d’entreprises réalisent des IDE mais pas seulement des

firmes multinationales (ou firmes transnationales qui contrôlent des entreprises

implantées dans plusieurs pays, 5 ou 6). Les IDE vont principalement des pays

développé à économie de marché (PDEM) vers les PDEM (80%), et seulement 20%

des PDEM vers les pays en voie de développement (PED).

2. Les raisons :

2.1) Baisse des coûts moyens :

• Législations sociales, environnementales, fiscales moins contraignantes (elles

génèrent moins de coûts pour l’entreprise), coûts plus faibles, subvention plus

généreuses… (cas des PDEM).

• Profiter d’une main d’œuvre bon marché.

• Se rapprocher du lieu de production de matières premières pour assurer

l’approvisionnement en matières premières (Total au moyen orient).

• Pour profiter d’une fiscalité moins lourde (paradis fiscaux).

2.2) Augmentation des débouchés :

Conquérir une nouvelle clientèle (Toyota à Valencienne).

Pour contourner les barrières douanières et ne pas payer de droit de douanes (ainsi

il y a une baisse des coûts moyens et une augmentation de la compétitivité prix)

(c’est le cas au Japon).

Trouver de nouveaux débouchés (lorsque les marchées dans certains PDEM sont

saturé) (cas de l’électroménager au brésil).

S’implanter à proximité de ses fournisseurs pour créer une zone d’activités et

développer un marché.

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2.3) Augmentation de la compétitivité structurelle :

Recherche de la proximité d’une main d’œuvre qualifiée.

3. Les conséquences :

Ces IDE concourent au développement de la mondialisation.

La mondialisation désigne l’émergence d’un vaste marché mondial de biens,

services, capitaux et de travail. Ce marché mondial s’affranchi de plus en plus des

frontières politiques des états et accentue les interdépendances entre les pays. On

peut alors parler de l’intégration croissante des différents pays dans l’économie

mondiale. La mondialisation est caractérisée par le développement des échanges

commerciaux, le processus de production est internationalisé (on n’échange plus de

produits finis mais des produits semi-fini). Les opérateurs financiers placent leur

capitaux sur les marchés et dans les produits les plus attractifs, la richesse crée en

un an en France est échangée sur le marché des capitaux en un jour. Les actifs (les

plus qualifiés) choisissent le pays dans lequel ils souhaitent travailler et vivre en

fonction des avantages que ces pays leurs offrent. Les agents économiques mettent

les états en concurrence, ainsi, les agents économiques vont comparer les

avantages et les inconvénients de chaque pays (court de la main d’œuvre, protection

sociale, coût des matières premières, situation géographique, stabilité politique,

fiscalité, qualité des infrastructures publiques, qualité de l’administration). La

mondialisation réduit la capacité des états à réguler leur propre économique. Ainsi,

toute politique économique perçu comme contraire aux intérêts des agents

économiques peut être sanctionné par ces mêmes agents. Aujourd’hui les pays

doivent s’entendre sur la protection de l’environnement, des enfants, des salariés…

C’est aux organisations internationales d’imposer des règlements internationaux et

de sanctionner les contrevenants. On peut penser que les organisations, les

citoyens, nous pouvons soutenir, voire militer en faveur de normes internationales qui

protégeraient l’environnement et les individus.

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II- L’ORGANISATION DES ECHANGES MONDIAUX

Du GATT à l’OMC :

1) Le GATT (general agreement on tariff and trade):

Accords généraux sur le commerce et les tarifs douaniers en 1947. L’objectif est de financer le libre échange et de favoriser la pais entre les pays. Tous avantages accordés par un pays à un autre pays doivent être généralisés à tout pays, le but est de développer les échanges multilatéraux. Eliminer les quotas ou contingentement. Les pays doivent réduire les droits de douane. Les pays se rencontrent lors de round qui dure longtemps, ce sont des périodes de négociation ayant pour but de baisser les droits de douanes. Mais on s’aperçoit de nombreux détournement. Création de l’OMC.

2) L’OMC (organisation mondiale du commerce) :

Lors de l’Uruguay round (1986-1994) et les accords de Marrakech signés le 15 avril

1994 naît l’OMC le 1er janvier 1995. L’OMC est une organisation internationale qui

veille à ce que les pays s’engagent sur ce qu’ils se sont engagés. L’OMC a un

pouvoir de rétorsion, il peut sanctionner un pays qui ne respecte pas ses

engagements. L’OMC peut obliger un pays a adapter sa législation nationale aux

traités commerciaux qu’il a conclu. Il existe au sein de l’OMC, l’ORD (organisme de

règlement des différents) qui juge et sanctionne.

3) Bilan des dernières conférences de l’OMC :

A) Conférence de Seattle (1999) :

C’est un échec, c’est lors de cette conférence que se sont fait entendre les alter

mondialistes (confédération paysanne, ATTAC...). On y a abordé l’exception

culturelle (le cinéma est le 7ème art en Europe, c’est une industrie en Amérique), la

culture ne doit pas être un produit de consommation courante.

B) Conférence de Doha (2001) :

En cas d’urgence sanitaire, les pays pauvres peuvent faire produire des médicaments génériques par des laboratoires sans payer de brevets (droit de propriété industrielle).

Conflit entre Etats-Unis et Union Européenne sur l’agriculture, les Etats-Unis nous

accusent de trop subventionner notre agriculture et remettent en cause la politique

agricole commune.

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Les pays riches (Union Européenne) voudraient taxer les produits en provenance

des pays pauvres qui ont été réalisés sans qu’aucune norme sociale ou

environnementale n’ait été respectée.

Les accords multifibres limitent les importations de textile en provenance des pays

pauvres.

C) Conférence de Cancun (2003) :

Problème sur le coton entre pays pauvres et pays riches. Le coton représente près de 30% des recettes d’exportation des pays producteurs et faits vivre environs 10 millions de personnes. D’un coté, il y a les pays riches notamment les Etats-Unis qui subventionnent ses producteurs, l’offre est donc excédentaire par rapport à la demande, ce qui fait que le cour du coton diminue faisant baisser les recettes des pays producteurs. Les pays pauvres demandent l’arrêt des subventions.

3) Critique de l’OMC :

Quelle est sa légitimité ? Elle n’est pas une organisation élue (déficit démocratique), elle attire notre attention pour respecter l’environnement, pour un respect des partages plus équitables des ressources.

II. La régionalisation des échanges mondiaux :

1) L’intégration régionale :

Renforcement des liens économiques et commerciaux entre plusieurs pays, ces liens sont voulus, ils donnent lieu à des accords parfois institutionnels (Union Européenne). 2) Les différents degrés d’intégration :

La zone de libre échange : Les pays membres de la zone de libre échange

commercent librement entre eux. Chaque pays reste libre de sa politique

commerciale à l’égard des pays qui ne sont pas membre de la zone de libre

échange.

L’union douanière : Les pays membres de la zone de l’union douanière commercent

librement entre eux. Ils appliquent les mêmes droits de douane aux pays qui

n’appartiennent pas à l’union douanière.

Le marché commun : Les pays membres d’un marché commun encouragent les

échanges commerciaux entre eux. C’est à dire les échanges de biens et services.

Mais en plus, ils développent entre eux la libre circulation des hommes et des

capitaux. Ils appliquent les mêmes droits de douane aux pays qui n’appartiennent

pas au marché commun.

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L’union économique : Les pays réalisent un marché commun, ils harmonisent leurs politiques économiques.

L’union économique et monétaire : Les pays réalisent un marché commun, ils

mettent en place des politiques communes et créent une monnaie commune (ou

ils décident de relier leur monnaie par des parités fixes).

4) Exemples d’ensembles régionaux constitués dans le monde :

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, une centaine d’organisation économique régionale ont été créée. Parmi les plus récentes, on peut citer : L’ALENA en 1992 (accords de libre échange nord américain) : Zone de libre échange

entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. La Communauté Andine en 1995 : Union douanière réunissant la Bolivie, le Pérou, le

Venezuela, la Colombie et l’Equateur. MERCOSUR (marché commun d’Amérique du sud ) institué en 1991, mise en

vigueur en 1995 : Marché commun rassemblant le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay. Depuis 1996 le Chili et la Bolivie ont conclu un accord de libre échange avec les pays de MERCOSUR.

L’Union Européenne : Espace économique le plus intégré. Cependant, l’intégration

économique des différents pays a été progressive : 1957 (traité de Rome), 1968 (union douanière), 1993 (marché commun par le traité de Maastricht) et 199 (union économique et monétaire).

L’ASEAN en 1967 (association des nations du sud-est asiatique) : Elle regroupe des

pays suivants : Birmanie, Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam.

5) Bilatéralisme et multilatéralisme :

Le bilatéralisme se développe au profit ou au dépend du multilatéralisme. Le multilatéralisme favorise le libre échange. L’intégration régionale, la création d’espaces nationaux amène les pays membres a conclure des accords préférentiels entre eux. Depuis les accords du GATT, le commerce international repose sur le multilatéralisme, lorsqu’un pays accorde un avantage à un pays, il doit l’accorder à tous les pays membres. Hors, depuis le développement des unions régionales, il y a une remise en cause du multilatéralisme du GATT. Actuellement, les pays membres d’espace régionaux concluent entre eux des espaces préférentiels dont sont exclus les autres pays. Les relations commerciales aujourd’hui sont moins multilatérales. Dans quelle mesure la constitution d’espaces régionaux est-elle une entrave au commerce international ?