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cARGUMENT ANALYTIQUE

l)B \.\ VIE W, CÉSAR.

/

I. I^mitié de César cl c!e Sylla.— II. César, pris ji.n des corsaire»,

les Iraile avoc beaucoup de liorlé cl les fail pendre eiibuilc. — III. Son

grand lalcnl pour réloquoncc. — lY. Sa faveur aupns du peuple.

V. Il fait l'oraison funèbre de sa feiumç ^JCL^^^^use ensuite Ponipéip. ^'

- ^''il place dans le Capilolc les imaL,'Cs de Marius cl de siis vic-

\II. Il 08t nomnic grand-ponlift\ On reproche, à celle

icasion, à Ciccron de l'avoir é[)argné lors de la conjuration de

Caubua. — VIII. Le sénat,pour cgnlre-balanccr le crédit de César,

£ait distribuer du Ijlé au peuple. — XI, César se rend en Espai;ne

on qualité de préteur. — XII. Sa coiuiuilc dans celle province. —Xlll. Il réconcilie Pompée et Crassus. — XIV. H oblicut le consulat

par leur crédit. Conduite odieuse de César cl de Pompée. CésarJV^il

arrêter C.ilon ri le roMchc aussilôt. — XV. Sommaire dos succès <!e

César dans les Gaules. — XVI. Kxcmples de rallacbemenl qu'il

ipspirait à ses ofliciers et à ses soldais. — XVII. Comment il gagne

leur alTection. Sa sobriété. — XVI II. Première guerre de César dai.i

les Gaules. — XIX. Seconde guerre, contre Ariovisle. Il remporle

sur lui une victoire complet»;. — XX. Il passe l'hiver dans la Gaul»

cisalpine. Défalle des Belges et dos Nerviens. — XXI. Le gouverne-

menl des Gaules lui est confié pour cinq ans. — XXII. Guerre contre

'e» Usipiens et les Tencteres. Pont sur le Rhin. — XXIII. Double

expédiiion djtn* la Grand(vDrclagne. Mort de Julie, lillc de César e tj^

femme de Pompée. — XXIV. Soulèvement de la Gaule. Défaite

d'AnliKiorix. — XXV. Révolte des Arvernes et des Carnules, sous la

conduite de Vercingétorix. — XXVI. Après une marche dillicile à

travers le u-rritoire des IJngons , César parvient à mettre les ennemis

en déroule. — XXVII. 11 oblige Vercingétorix de se renfermer dans

U ville d'Alésia , dont il fait le siège. Une grande armée vient au

secours des assiégés. César la bal , et Vercingétorix se roa^ 4 ^^'^Vl£ DE CàSAR. 1

M ' V^

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2 ARGUMEMT ANALYTIQUE.

\XyiH. Commencement de» diviiioni de César et de Pornpé**.

Pompée, nommé seul consul, reçoit de plus le gouvernemcDi de

l'Espagne et de l'Afrique. — XXIX. César fait dciiiandcr le consulat

et la prolongaliun de son gouvernement. Erreur de l'umpée sur les

dispositions des troupes envers César. — XXX. César otirc de dé-

poser les armes, si Pompée veut les déposer aussi. — XWI. 11 se

réduit à dctiiandcr le gouvernement de la Gaule cisalpine. Antoine

et Curion se rcfu;;ienl dans son camp. — XXXIj. I*assagc du Ru

bicon et prise d'Arinjinum. — XXXIII. EOrui que celle nouvelle

répand dans Rome. Fuite de Pompée. — XXXIV. Divers Rcnliraents

de crainte et de confiance dans la ville. — XXXV. César! it à

Rome. — XXXVl. 11 [)asse en Espagne, d'où il chasse les iieiit...iant«

«iti Pompée. — XXXVIl. De retour à Rome, il est nommé dictateur,

et se met à la poursuite de Pompée. Murmures des soldais. —XXXVIII. Il entreprend de repasser d'Apollonie à Brindes dans une

simple barque. — XXXIX. Disette de ses soldais. Pompée viclorieux

ue sait pas profiler de sa victoire. — XL. César décampe, el Pompée

se laisse déterminer, malgré lui, à le poursuivre. — XLl. César

s'empare de Gomphes en Thessalie , et l'abondance est rétablie dans

^ son camp. — XLll. Les deux armées en présence à Pharsale. Con-

iiance des Pompéiens. — XLIII. Présages divers. — XLIV. Disposi-

tions des deux généraux. — XLV. César remporte la victoire. —XLVl . Ses paroles et(sa^conÏÏùit#'^prc8 la bataille. — XLVIL Pré-

sages de Cornélius. — XLVilL Larmes de César, lorsqu'on lui pré-

sente la tête de Pompée. — XLIX. Guerre d'Alexandrie. Cléopâlre

se fuit porter chez César dans un paquet de bardes. Il la met survie

trdjae d'Ëgjpte. — L. Rapidiié de ses victoires en Asie. — LL Son

retour à Rome. Insolence d'Antoine et d'autres amis de César. —LIL César passe en Afrique. Disette qu'il y éprouve. — LUI. il défai-

en un jour trois généraux , et prend leurs trois camps. —.LIY. Pour-

quoi César cua.pusa l'Anti-Caton. — LV. Dénombrement qui fait

connaître Fénorme dépopulation causée par les guerres civiles. —LVL César défait en Espagne les fils de Pompée. Son triomphe. —JjVIjU 11 est nommé dictateur perpétuel. Sa belle conduite depuis la

tîn de la guerre. — LVIII. 11 projette de nouvelles conquêtes et en-

7

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ARGUMENT ANALYTIQUE. 3

Ireprcnd de grands travaux. — LIX. II réforme le calendrier. —

^

LX. 11 se rend odieux en voulant se faire nommer roi. — LXl. An-

toine lui présente le diadème, qu'il refuse. — LXII. Comnoencemenl

de la conjuration de Crulus et de Cassius. -^ç^LXllî^ Picsages qui

annoncent à César sa mort. —^^LXJ^V.Ml va au sièûal^ malgré les avis

qu'il reçoit. — LXV. Billet d'Arlémidore.^ LXVI, ji^'l de César.

—/LXyiI. Brulus et Cassius se présentent devant le peuple. —''JLXVllI. Fureur du peuple contre les meurtriers de César. —LXIX. Mort de Cassius et de Hrulus.

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llAOVTAPXOr

BIOE KAIIAPOS.

I. Tr,v Kt'vva tou jjiovapyr^aavTOç OuyatÉpa, Kopv-/;).iav , o><

£7r£xpaTr,ae 2uXXaç , out' eÀTiiaiv oote cpoCw ouv/;0£iç aTro^Traffai

Kaiaapcç, £Ôr,u.£u<7£ tvjv cpcpv/jV aÙTr,ç. AiTia oi Kcicapi Tr,<;

irpoç 2iuX).av (XTrE/Otiaç r, Tcpô; Motpiov oixeiotTjÇ -/jv. 'lo'jÀîa yi?,

irarpo; àoù.-^r, Ka'.aapoç, ô 7:p£oCuT£po(; cuvwxei Mapio;, £;r,;

lyE^ovEi Mapioç ô V£coT£poî, àvc']/iO!; wv Kataapo;. '12; o' urô

ttXv^Oouç çovojv £v ap/vj xai oi' àcyoXi'aç 67:0 2û)v)va Trapopco-

[jiEvoç oùx r^'(i^K^r^(JV^ y àXXà {xôticov Σpa)?;uvr,v , £1:; tov û9;aov

7rporjX0£v, ouTTioTTavu (jLSipaxiov («v*, Tau-rr,ç jxàv IxTCcOTiTv auTOv

OTTEvavTiioOciç lîiuXXaç TzapcGXEuacc' TCEpl ô' àvaipî'(7»(«ç jiouXfiuô-

(jt,£voç, Iviwv Xc^ovrcov cbç oox £^oi Xoyov àroxTivvuvai Traîoa

1. Sylla, devenu maître de Uorae et n'ayant pu, ni pnr ses pro-

messes ni par ses menaces , déterminer César à répudier Cornélie

,

fille de Cinna , celui qui avait exercé la souveraine puissance , con-

fisqua la dot de sa femme. La parenté de César avec le vieux Marius

fut la cause de son inimitié pour Sylla. Marius avait épousé Julie,

sœur du père de César, et en avait tu le jeune Marius,qui par la

était cousin germain de César. Dans les commencements des pro-

scriptions, Sylla, distrait par beaucoup d'autres soins et par le grand

nombre de victimes qu'il inmiolait chaque jour, ne songea pas à

César, qui , au lieu de se laisser oublier, se mit sur les rangs pour le

sacerdoce et se présenta devant le peuple pour le briguer, quoiqu'il

fût dans la première jeunesse. Sylla, par son opposition, fit rejeter

sa demande ; il voulut même le faire mourir. Et comme ses amis lui

représentaient qu'il n'avait pas de raison pour sacrifier un si jeune

Page 11: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

PLUTARQUE.

YIE DE CÉSAR.

I. ùi ZùA)as iittxpâ.rr}7t

,

OUTC (/7t(7(y ouTC «oSoj

ànoaitiaxt Kxivupoi

K.opvyi}.ict'j TÔv OvyxTépx Kt'vvz

TOJ /xova/s/iriyavTO;

,

«û>{/*eu« Trjv fsp'j/i-J u\jzyji.

Ahlx Si YixiGicpi.

Tr,ç ÙTieyOsixi -npbi Zû/iav

riv Y) otxiidryjç npoç Mz^otov.

(Tuvcôxci lov/ta

,

ào«Ày>î itUTpoi Kxiaupoi .

*S »^» i/eydvet

M«/2io^ ô yî'j'jrepoi,

Siv oL-jsiiiài Kxi7xpoi.

ûj û£ xxpopdtuvjo^ Ûttô SJ)>a

UTTO 7t/î^';0'J^ ^dvwv

iv à|0x*5

xal ûià àî/oÀia^

O'jx i^yîC7ï/;ïCv

,

àAià /ASTieùy (i^cjTÛvyjv

,

1tpQï',À0i-j cl^ T&V Or,fX0-J,

OUTTU blV

icâvu fieipxxtov ,

2û>Aaç /x£v ÛTTSvavTtwOslç

aurèv ixnijiîv raÛTïjç*

poui«v)d_a«voç 5è

njpl àvacpéjcwç,

(ytoiv ÀcydvTOjy

I. Dès que Sylla domina,

n'ayant pu

ni par espérances ni par crainlc

arracher à Côsar

riornclie, la fille de Cinna,

celui qui avait eu-le-pouvoir-absolu,

il confisqua la dot d'elle.

Mais une cause à César

<le son ininiilié pour Sylla

était la parente avec Marius.

Car Marius le [ilus vicuv

hahilait-avec Julie

,

sœur du père de César,

de laquelle élait né

Marius le plus jeune,

qui élait cousin de César.

Or comme , négligé par Sylla,

à cause de la iimltitude des meurtres

dans le conuuencement

et par suite de Sun occupaliou,

il ne-se-tint-pas-conlent

,

mais briguant le sacerdoce,

il s'avança vers le peuple,

n'étant pas^ncore

lout-à-lail auolescent

,

Sylla d'abord s'élaut opposé

prépara

lui être exclu de ce sacerdoce :

puis délibérant

sur l'exleruiinalion de lui,

quelques-uns disant

({u'd a'avail pa« de raisoo

Page 12: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

6 KAIZAPOZ BIOZ.

TY)XixouTov, oCiy. i'^Yi voov l/iiy a-Vrol;, cî fx-?', 7roXXoi;ç Iv tî;

Tcaiôi TOUTw Map(ouç ivopûJat. TfltuTTjç T^ç ^biv^ç lveyOe(flnrx

irpbi; Kaiaotpa, çuyvov (xev Tiva ypo'vov TcXavoifievoç ^v ^iaô^voiç,

^xXetttev iauTOV eTreixa ûi' à^^o)CTiav el; olxfav iTcpav jxtTOi-

xoaiÇd|/.£vo<; , xaxi vuxxa TrtptTriTrrei cTpaTioitatç toû 2'J)Ji.«

5iepEUV(i)jxévoiç IxEÎva zkX*'*P^* ^^ti Toùç x£xpu(xjx£vou; CTjXXau-

êavouffiv. "^liv Tov f,Y£îJL($>a ; Kopvr,).iov*, 'Kil'yi^ ^u^l TaÀavroi;,

à^Ei'Orj, xa\ xttTaêi^ eCiOù; ètci OaXarcav, £;t7rA£'j(;£v Et; BiOu-

viav Trpbç Nixo}jn^5r,v tov ^oiciktoi, Ilap' w ôtaTpi']/a<; /pôvovoù

TToXùv, eTt' àTr07r).£a)v, àXiffXETai Trepi Ty,v 4>apu.axoûa7av ' vr,<iov

u7to TCEtpaTwv, rjôT) TOTÊ OToXo'ç (XEYOtXot; xat cxaioeaiv aTr/iroc^

xaT£/dvTU)v r^v ôoéXarcav,

II. IlptoTov (xèv oov aÎTTjÔEi*; utt' aCrrôiv Xurpa Etxoci TaXavTa,

xaxEYeXaaev wç oùx eîSo'tcuv 3v •Jjpi^xoicV auToç o* u>aoXdYT,(T£

enfant: « Vous êtes vous-mêmes, leur répondit-il, bien peu avisés

« de ne pas voir dans cet enfant plusieurs Marins. César, à qui

cette parole fut rapportée , erra longtemps et se tint caché dans le

pays des Sabins. Un jour qu'il était malade et qu'il fut obligé de se

faire porter dans une autre maison , il tomba la nuit entre les mains

des soldats de S) lia,qui faisaient des recherches dans ce canton et

emmenaient tous ceux qu'ils y trouvaient cachés. 11 donna deux

talents à Cornélius, leur capitaine, qui à ce prix favorisa son éva-

sion. 11 gagna aussitô^es bords de la mer, et s'étant embarqué , il

se retira en Bilhynie, auprès du roi Nicomède. Après y avoir séjourné

peu de temps , il se remit en mer et fut pris auprès de l'île de Phar-

macusc par des pirates,qui , ayant déjà des flottes considérables et

un nombre infini de petits vaisseaux, s'étaient rendus maîtres de

toute cette mer.

II. Ces pirates lui demandèrent vingt talents pour sa rançon ; il se

annqua d'eux de ne pas savoir quel était leur prisonnier, et il leur en

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VIE Di: CESAR.

awoxTivvuvai

TzaXôx t»3).(xoDtov,

(fn auTOÙç oùx tx'i\> voûv ,

il fii) kvopSisi TTO^^oùç 'Mupioj^

Iv toûtw t(û -nociSl.

TaÛT>jç Ti^i ywvrjç

à/eX^*^'*?? 'rpûç Kalaapsi,

Ttwi ypô-jov (j\j-j^vbv t

txitWTCv iatUTOv*

S là àp^wîTtav

«tç irép-xv ohlxv,

itspinÎTtru xxrà vûxra

<Trp%Ti'j')Toc(.ç ToO Zû»aSiepevvo}fjLivoii iy.€T-*a ri y/jjcia

xal TU// z^êâ vouât

Toùç y.exp\j/iiJLivo\jq.

û» Tre^Tstç

ràv 7)-/gfj.6-jx f Kopv»5)«ov,

5uïl TaiâvTOtç

,

àftidyj, x»l eùOùs

xaraêàç «ttI ôâlarTav

,

èÇ^7r).£U7£v fî; BtOuv^av

irpbi; TÔv j9ao^t/ix Kixouïjo/;^.

Ilapà ^ ûixrpi'paç

ypôvov où TToiùv

,

(ITX àTT07T>i£Uy,

àA^jx£Tai

ICepl Tl^V V^ffOV ^ap/JLXX0t)7'7'X'J

ùità «5«paTûv,

^îïj to'ti xaTe;(dvToov

nV» Oalarrav /xeyâiotç arro/otç

««l OTtâ^tfftv àiriérotç.

II. DpÛTOv /xèv ouv

ii»T|Oa crx07i TâiavTflf

,

xaTr/é>ajcv

M( oùx ctôdruv

jv r;û»{xottv*

de faire-périr

un pnfîtnt do-rpt-âge,

il ilitoiixn'.ivoirpaslespns-commitn,

s'ils ne voient pris plusieurs M;tiiui

(hins col cnfant-la.

r.oito parole

ayant clé rapportée à César,

errant d'abord chez les Sabins

un certain temps assez-long

,

il cachait lui :

ensuite se faisanl-transporter

à cause de maladie

dans une antre maison,

il tomhe de nuit

dans les mnius de soldats de Sylla

qui fouillaient ces lieux-là

et qui saLsissaient

ceux étant cachés.

Desquels ayant persuadé

le capitaine, Cornélius,

au moyen de ileux talents,

il fut rrlà<:hé, et aussitôt

étant descendu vers la nier,

vogua vers la Bithynie

auprès du roi Niconu'de.

Chez lequel ayant séjourné

un temps non considérable,

puis mettant-à-la-voile

il est pris

près de l'île Pharmacuse

par des pirates,

qui déjà alors occupaient

la mer par de grandes Qottet

et des navires iniinis.

II. D'abord donc

ayant été réclamé par eux

^'une rançon de vingt talents,

il se moqua

comme eiuz ne sachant pas

celui qu'ils avaient pris;

Page 14: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

8 KAIIAPOI BIO£.

rrevTTQxovTa ôcoaeiv. 'Etzh-zol tôîv Trept aurov dtXXov eU d?A)^y,»

Oia7r£(/.^a; ttoXiv £7r\ tov tÔjv ypiQaotTwv 7ropiff(y.ov, £v ivOpoWou;

(povixo)TaTOt<; KiXi^t * [xeO' Ivoç îpO.ou xai ôuoîv dxoXov6oiv iroXt-

XettjLtxsvoç, OUTO) xaTa:ppovY,TiX(ô(; cTyev , waxe Treaxwv, Oî'ixt;

dtvaTcauoiTO, 7rpo(T£TaTT£> auTOÏ; cioJTrav. 'lltxépat; 02 rcT^apa-

xovxa oueîv OEoucaiç, w^TTcp où ^poupoûixevoç, (^XXà îopu^opou-

(XEVoç utt' «ùtwv, £7ri TToXXriç àoEi'aç cuv£7rai2^e xai cx»V£*|^avà-

Ç£TO. Kal Tcoiï^ixara Ypa.j/0)v xat Xo'yw; Tivât;, dxpoaTalç ixEivoiç

ly^pîÎTO , xa\ Toùç fxr) Oauaa^ovTaç avrixpuç àiraiOfiuTou; xai

PapCapouç a7T£xaX£i, xat cùv ye'Xojti TToXXaxiç r,7r£iXr,7£ xpELtav

auTouç. Ot 5' eyaipov, à^£X£(a Tivl xa\ TcaioiS ttjV 7ra^pr,(7iav

TauTYjv V£[JL0VT£<;. 'Ûç ô' ?)xov £x MiXv-^TOu* xi XuTpa, xai çoùç

(icp£iôyi, TrXoîa TcXTjpoWaç euOuç £x tou MiXr,ffiu)v XtjxÉvoç, ItÙ

Toùç Xr,GT3cç àvT^YE'-o* ît^'i xaTaXaCwv sti Trpot; t^ vt^cw vouXo-

promit cinquante. II envoya ceux qui raccompagnaient dans diffé-

rentes villes pour y ramasser cette som;nc , et ne retint qu'un seul

de ses amis et deux domestiques , avec lesquels il resta au milieu de

ces corsaires ciliciens, les plus sanguinaires des hommes; il les trai-

tait avec tant de mépris,que lorsqu'il voulait dormir, il leur faisait

dire de garder un profond silence. Il passa trente-huit jours avec

eux , moins comme leur prisonnier, que comme un prince entouré

de ses gardes. Plein de sécurité, il jouait et faisait avec eux ses exer-

cices , composait des poèmes et des harangues qu'il leur lisait; et

lorsqu'ils n'avaient pas l'air de les admirer, il les traitait sans ména-

gement d'ignorants et de barbares : quelquefois même il les menaçait,

en riant, de les faire pendre. Ils aimaient cette franchise, qu'ils

prenaient pour une simplicité et une gaieté naturelles. Quand il eut

reçu de Milet sa rançon et qu'il la leur eut payée, il ne fut pas plu-

tôt en liberté,qu'il équipa quelques vaisseaux dans le porl de cette

ville et cingla vers ces pirates, qu'il surprit en embuscade dans la

Page 15: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR.

SoJisrj TrîvTyj/ovTa.

TÛv Tre^l «ùràv

puis il convint lui-même

d'en devoir donner cinquante.

Ensuite nyant envoyé

de ceux autour de lui

un dans une ville , un dans une autre

Inl Tb-JTTopi7ubv zCi-j ypy;/xâzoiv , pour la fourniture de l'argent,

àîro)î)ej//yivo; /zirà Ijù; ^û.o\j ayant été laissé avec un seul ami

xal SvoT-j àxoXovOoiv

iv Kt'itÇiv

àvO^cÔTTOiî fi'Jiy.ttiriroiç,

ft/ev ouTW xsiTXfpo'jrjrinûi,

TtpOjiTXTZfJ XUTOXç fJlOinÛJ,

ivixtç àvaTrxûoiTO.

Ti73xpi/ovrx 08 fifiipziç

Siovaxiç SviïVf

av^inxi^s

inl no).l7,i xSzixi,

SiTTiSp où fpO'JpoÙflSVOi,

à).Aà cop'j^opo'jiivjoi.

Kal y^âpwv noi-^ij.xxx

xxl Ttvaç yôyovi,

l/prÎTO è/îtvot5 ùxpoxrxXç.

xxl à-îzâ/ft avTi/puj

aTrat^cÛTOU; xxl ^xpZxpoJi

ro'Ji fi/) Oxu/zxÇovTaç

,

xal TIoHîtXlÇ ffÙV '/iicuTl

#,7rî^X>;TC Aptjxxv auTOÛî.

Oî ûè i/'xt.pn),

viaovreç raJT/jv Ti^v z^xppr^'slx')

Tivl àyeJeta xal jratîcâ.

û» û£ Ta iuT^a

/xov ix Mti>5T0u,

«5tl îoùç à^Jl'O/J ,

«wOùç n).r,p'M7xq tz/oXx

i/. TOÛ ii,uévo> Mi^yjsiwv

,

àvi{y«TO «Tri T0Ù5 >>3ïTâî*

xal xaralaSwv

et deux serviteurs

parmi les r,ilici<'ns

hommes trés-porlés-au-uieurlre

il se comportait avcc-tant-dc-mépris,

que envoyant vers eux

il enjoignait à eux de se taire

toutcs-lcs-fois-quc il allait reposer.

Or pendant quarante jours

manquant de deux,

il jouait-avcc eux

et s'c\erçait-avcc eux

avec une grande sécurité,

Comme n'étant pas gardé en captif,

mais ciitouré-di'-gardes d'honneur.

Et écrivant des poésies

et certains discours,

il se servait d'eux comme audileurf

,

et appelait ouviîrlcmcnt

ignorants et barbares

(eux n'admirant pas,

et souvent avec rire

il menaça de pendre eux.

Mais ceux-ci se réjouissaient,

attribuant cr franc- parlcr-là

à une simplicité et |)laisanterie.

Miiis dès que l.i rançon

fut arrivée de Milel,

et que /'ayant donnée il fut relâché,

aussitôt ayant éipiipé des na>ircs

du port des Milcsiens,

il |)artit contre les brigands :

et ayant surpris

Iri vauioxoOvTaç -npbi t^ v>{7w , eux encore stationnant vers Ille

,

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10 KAIIAPOÏ BIOI.

youvTŒÇ , ixpttTTjae TÔiv TtXiiaTûïv. K«\ xk (xlv yjnf^yMxa Xt(«x

^TTOty'fTotTO, 'wùç 5* avÇpotç Iv TTepYcip^)* XŒTaOtaevoç eî; rb ce-

au.(i)Tr'ptov, aÙTo; liropEuOr TrpbçTOv ûieTTOvra t^,v *Aatav*Iouviov ',

w; Ixe(v(|) 7rpoa9;xov ovti aTpaTrjVo) xoXdiarcti rot; Ja)j0JX0Taç

.

*Ex£ivou 51 xoti Toîç ypr^ixadiv Iro^OaXjxuSvTOç (r,v y^P ^^'^

^Xi'ya) xa\ Trepi twv aîyjjLotX(OT(»)v oxÉ'j/saOat ^aCTto>Toç ^tti cyo-

X^ç, yatpEiv ^otao^ auTOv 6 Kaïcap el; népYajXOv w^^'o» 3ta\

TrpootyaYwv roùç XifjfTTiç ârctvTaç (îvEdTaupoxTfV, oj^rsp auToîç

80XC0V Tratî^eiv £v tîj vi^cw TcpotipT^xe». TroXXaxiç.

III. 'Ex Bï TOJTOU, T^C 2uX).at 5uVa{X£u)^ TÎ^T, jJLipOtVOOtVT.qxai

TÔiv oixoi xaXouvTwv auTOv^ETiXEucev £Î; 'Po5ov • [Itti -r/^o/^v] rpi?

AtcoXXcoviov*, tov tou MoXwvoç, oô xa\ Kixepwv r,xpoÎTO oo^i-

(TTSUOVTOÇ £7ClCpaVc5; Xai tov TpOTTOV ÈTCUIXOUÇ Etvai OOXOÔVTOÇ.

AsycTai Bï xai <pvvai Trpoç Xc^youç TroXiTixoù; ô Kaîcap apitira,

rade même de IMIe ; il en prit un grand nombre et s'empara de tout

leur butin. De là il les conduisit à Pergarae , où il les fit charger de

fers , et alla trouver Junius , à qui il appartenait , comme préteur

d'Asie, de les punir. Junius , ayant jeté un œil de cupidité sur leur

argent, qui était considérable, lui dit qu'il examinerait à loisir ce

qu'il devait faire de ces prisonniers. César, laissant là le préteur et

retournant à Pergame, fît pendre tous ces pirates , comme il le leur

avait souvent annoncé dans l'île , où ils prenaient ses menaces pour

des plaisanteries.

III. Comme la puissance de Sylla commençait à s'affaiblir et que

les amis de César lui écrivaient de revenir à Rome , il alla d'abord

i Rhodes pour y prendre des leçons d'Apollonius Molon , celui dont

Cicéron avait été l'auditeur, qui enseignait la rhétorique avec beau-

coup de succès, et qui d'ailleurs avait la réputation d'un homme

vertueux. On dit oue César, né avec les dispositions les plus heureu-

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VIE DE CESAF. 1t

ty.pdrvin vénv njiiiruj. il s'empara du plus grand nombre.Kat iwot>|7aTO fiiv Et il fit, d'une part,

ri yp^^tfixra ltlv.j

,

<lo l'arijent uno proie,

y.ixraGiu.evoi; Sk toù; v.jSpu.q <lo rniiiro ayant (Ij^pusé les homme»tlq rà StTficori^ptev èv Ueoyv.txy

,

d.-ins la prison à Per"ametKoptxjOvi aùràç Trpiî rov laùvtov il alla lui-nK^nio vois Jimius

cî); Trpo<rr,xov èxetvb)

ôv-ci (Txpa'nriY^)

xoictjai Toùç îaAwxoraç.

TOÎç yp/ifj.a.vf*

(^v yào oùx i/t'ya)

xal ^ây/ovTOç

7xipt7dxi iizl Tyor/\^

nspl Tûv aî;^^uaAwrwy

,

ô Ka7j3t^ îâaaç aùrôv yv.icv.i

w^STO îîî UipyxiJ.o-j

,

xal irpox'/aywv

aTravTaç toùç )>j7Tài

àvejTaûjOWTev

,

ÛTTTîp rcpoiip-^/.ii ajTorç

îToAÀâxtî èv t:^ v»JT«

ooxâiv TrxtÇftv.

m. 'E/. ûi TOJTOJ,

tt|$ Ôuv«/accj$ ZÛ)Jz

fixpoi.ivo/xijr}^ r,Qr,

xal TÛv o'xoi

xaioûvTWv aùrôv

,

£7r){U7£v êiî Pdôov

[inî o^o/yjvj

npèç ATro/).'jjvtov,

TOV TOU Md/wvoj

,

ou iJOÇ'lJTfiÛOVTOÇ fiTtlSXV&ii

xai ^oxoOvTOf sivai

knituLOÏ/i TOV rpoTzo'j

xal ILixipwv yjxposcTO.

O ûè Kxlffxp >é-/JTac

x«l çwvai âpiffTX

qui ijouvornait l'Asie,

conuiie coiiMMiaiU à lui

qui était préteur

do punir coux ayant élà pris.

Mais colui-ci

et couvant-des-ycu\

l'argent

(car il était non peu-considérable)

et répétant

lui devoir examiner à loisir

au sujet des prisonniers.

César ayant laissé lui se réjouir

s'en alla à Pergame,

et ayant fail-sorlir

tous les brigands

il tes fit-mctlre-en-croix,

comme il /'avait dil-d'avancc à eux

plusieurs-fois dans l'île

paraissant plaisanter.

111. Mais aprrs cela,

la puissance de Sylla

se Uétrissant déjà

et ceux du dedans de Romeappelant lui

,

il navigua vers Rhodes

[pour l'école]

vers Apollonius

\cfth de Molon,

duquel professant remarquablement

et passant pour être

honnête de mœurs

Cicéron aussi était-disciple.

Or César est dit

et être dc Ires-beureusemenl

Page 18: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

12 KAIZAPOÏ BIOZ.

x«\ 5iarov9;(Toti otXoTiuorotTa i^y çuiiv, fî)Ç ri îeuripclot fl^/

«or)p(TO); ?/eiv , to c^ 7rpo)TEÎov , Stzuk tt; Sovauci xa\ toîç Snkoiç

veÎTO T^ç Iv Ttjt ).ey£iv ceivoTr,TO<, Otto arpaTeiwvxal ';ro).iT£taç.

^ xaTe/.Tr'aaTO tv;v f.yîaoviîv , ovx I;ixo'/evo;. ACto; o* ouv

CcTîpov £v xr, Trpoi; Kix-'pojva TTEpl Karrovo; àvTiYp^'î'7, rapai-

TsTTai|7.yi

cTpy.TKOTf/.oô )>o'^ov dvcpoc (ivT£;îTa^Etv Trpôc; C£tvoTr,TOt

^•/Topo; eu'^uoîi; xat (ryokry iT:\ toô'to 7ro).).7;v avovTo;.

IV. 'E7ravc)/J(ov o'eU 'Po')'xr,v , AoAoÇî'/.Xotv ^xptve xaxw<T£o)ç

tTTapyiotç, xat TroÀXal oIttÔ ty;!; 'R/)»aooç twv ':ro)>£(/)v [xaprupiaç

ajToi TrapETyov. '0 t/iv ouv AoXoÇe'aXœ; àrio'->y^ tv;v cîxr,v. 'O

ûs KaTcap, àaeiêo'ixEvoç tyjv *EXXa$a tv;ç TrpoOuuia; , cuvtjYO-

pEU(7£v aùr/) rioTrXiov 'Avxoiviov Siwxou^ttt; Swpoôoxia; , IttI Aeu-

xouXXou Tou Mapxou Maxôûoviaç cTpaTr^you. Ka\ tocoûtov

ses pour l'éloquence politique , avait cultivé avec tant de soio ce

laleot naturel, que, de l'aveu de tout le monde, il tenait le second

rang parmi les orateurs de Rome; et il aurait eu le premier, s'il

n'eût pas renoncé aux exercices du barreau,pour acquérir par les

talents militaires la supériorité du pouvoir. Détourné par d'autres

soins, il ne put parvenir, dans l'éloquence, à la perfection Ters

laquelle la nature le portait ; il se livra uniquement au métier des

armes et aux affaires politiques, qui le conduisirent enGn à la

suprême puissance. Aussi, dans la réponse qu'il lit longtemps après

à l'éloge que Cicéron avait fait de Caton , il prie les lecteurs de ne

pas comparer le style d'un homme de guerre avec celui d'un ora-

teur excellent, et qui s'occupait à loisir de cette sorte d'étude.

IV. De retour à Rome , il accusa Dolabella de concussions dans le

gouvernement de sa province , et trouva dans les villes de la Grèce

un grand nombre de témoins qui déposèrent contre l'accusé. Cepen-

dant Dolabella fut absous; et César, pour reconnaître la bonne

volonté des Grecs, plaida contre Publius Antunius, qu'ils accusaient

de malversations , devant Marcus LucuUuSt préteur de la Macédoine.

Page 19: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 13

itpài ).dyouç ixoXtTixoiii,

©tioTt/iOTara,

àSy;pir(,)i ri Si'JTCpeXoi^

àfel'jxi ôi t6 Tr^cureTov,

T>J Juvâaït xkI roTî é;rJiotî,

eux èÇi/o'uevoj

Kpàç OTiip vj fùviç CyyjyiÏTO,

uizà arpxTiitHv

xx\ no)iTiixç,

TJf xxreA7Tn7y.T0 ti^v ^yî^aovtav.

Auràç 0£ ojv uvnpov

itpès Ki/.ip'ji'jx

KxpxiTsXrxi IJ.Y) àvTsÇcTocÇîiv

)rf-/ov àvJ.'yà; ffrpxTiwTt/oy

"npbi csu6Tr,rx

pi^ropoi «ùjjuoûç

xal âyoJ7o; ItzI toûto

ItoXXrjv <iyoli/,-j.

IV. E7rav£>9wv Ji eJç 'Pw/*>jv,

Ixpivs Ao/oSiiiav

xaxwffïw; tTtxpyJxç,

xal 7ro).).al twv Tro'Aîwv

àïrà t:^; 'FA'jxùoi

nxpivyoj auro"j fMxp'Tvpixi.

'O fjLtv oZv So).oèéyÀxç

ànifv^s r/;v our,-^.

O Sk Kxïuxp

,

ifiti&ôixsvoi rriv 'E).Xiix

ttJç izpcd'j/iîxif

9vvtjy6peu7c-j aÙT»î

otwxoûïv; Supoooxixç

U^^iov AvTwvtov

,

hi ToO Afv>xoû»ou Mâ^xou•T^KTTjyow Maxiôovtaç.

pour l'éloquence politique,

cl avoir Iravaillc son naturel

avcc-la-p1u8-gran«le-éniulation

,

au point «l'avoir

sans-conlnMJii le second rang ,

et d'avoir renoncé à la priinauic,

étant plus occupe

à ce qu'il fût le premier

pjw la puissance et les arnies,

n'étant [)as arrivé

à. ce point d'Iiabilelé dans le parler

vers lequel la nature /e conduisait ,

à cause des cxpéilitions

et du li\'iin-de-vic-poliii(jue

,

par lequel il obtint l'cinpirc.

Lui-même certes plus tard

dans sa réponse sur Galon

a Cicéron

|)rie de ne pas comparer

la parole d'un homme de-guerre

avoc riialtilclé

d'un orateur bicn-doué-par-la-na turc

el employant pour cela

beaucoup de loisir.

IV. Ltanl revenu à Romeil accusa Dolnbella [men?

.

de prévarication dans son gouverti- -

et plusieurs des villes

de la Grèce

fournirent à lui des lémoigoages.

Cependant Dolabella

échappa au cliàtinient.

Mais Gésar,

récompensant la Grèce

de son empressement,

défendit elle

qui poursuivait pour vénalité

Publius Antonius

,

devant Lucullus Marcus

préleur de Macédoine.

Page 20: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

14 KAI2AP0I BIOX.

ta^ufftv war» tûv 'A.vtwviov ^TrixaXeTaaOai tou; ÎT,aap^ouc

ffXTj^atxevov oùx £^/_eiv to Tjov iv t^ 'EXXaoi rpo; 'tXyvTjVaç. 'tv

8à 'Piofty) TToX/v:?) jjiâv IttI T({i Xoytj) Trepi xi; cuvTjYOfi«Ç oôto"

•/apiç IçsXaiXTTe, TroXXr) $à r7;ç Trepl xi; ^e;t<tfOciç xai 6(xiX{otç

cpiXocppocjuvTjÇ eovoia irapà twv Sr,{xoTwv à7r/;vTa, OspaTrrjTixcâî

Trap* f,Xix(av (Jvtoç. ilv Se tiç xa\ dcTro Seitti^wv xai Tpa7réÇ>)ç

xal ^ojç t9;ç TTEpi ti^jv ôiaixav Xa(A7rpOTr,To; ao;avoa£vr, xaxi

{jLixpbv aCiTÔî Suvaai; eît; x^jV TroXixetav. "Hv xo rpûixov oî ^60-

vouvxEç , ûîû(jL£voi xa/ù, xwv àvaXu)|/.àx(ov £7riXi7rovxo)v , c;txr,Xov

£a£cOat, 7r£pi£0)3wv àvOouaav Iv xoîç iroXXoîç* ô^j/l 0' tjsOovxo,

|X£YaX-/)ç xai Sucavaxp£7rxGU y£vo|X£V/;ç , xai ^aCiî^ouG-/;? avxixpuç

ettI xV "^(^"^ ^wv (X£xa6oXr,v , wç oOoEjxiav à^yr^y Tz^fOc^yLXZùti

vjyrjXEOv {xixpàv , o-ou* xa/u ttgisT ixsYOtXrjV xô £vo£A£/£; , Ix xoû

Il parla avec tant d'éloquence,qu'Anlonius

,qtii craignît (Tëtre con-

damné , en appela aux tribuns du peuple , sous prétexte qu'il ne

pourrait obtenir justice contre les Grecs dans la Grèce même. A

Aome, les grAces de son éloquence brillèrent au barreau, et lui

acquirent une grande faveur. En même temps que son aûabiliié , &a

politesse , l'accueil gracieux qu'il faisait à tout le monde,qualilée

qu'il possédait à un degré au-dessus de son âge , lui méritaient l'af-

fection du peuple; d'un autre c6té, la somptuosité de sa table et sa

magnificence dans toute sa manière de vivre accrurent peu à peu

8on influence et son pouvoir dans le gouvernement. D'abord ses

envieux,persuadés que faute de pouvoir suiïjre à cette dépense

excessive, il verrait bientôt sa puissance s'éclipser, firent peu d'at-

tention aux progrès qu'elle faisait panni le peuple. Mais quand elle se

fut tellement fortifiée, qu'il n'était plus possible de la renverser et

qu'elle tendait visiblement à ruiner la république, ils sentirent, mais

trop tard, qu'il n'est pas de commencement si faible oui ne s'accroisse

Page 21: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

vu: DE CESAR. 15

biJTt TOv A'JTCtiVlOV

O'JK i/jiv TO r^ov

«v T-Pj 'E)>aot Ttpbç 'EX^yivxç.

Ev Sk "PùJ/xy;

«TTt Tû ioycj auToO

7t«pi Ta; 7\Jvr,yopiui

,

uoXXy) ôt «uuoca

àîniJvTa

Tra^à Twv Srjfioxciv

Tri; fûoyno7{jvrii

TTcpï Ta» ôsÇicôaitç

OVTO5 OîpxTreuTtxoû

irapà i^>ix(av.

Ti; ûi oOvz/xt;

^v aùrôj

Ct{ Tl^V 7T0/lTffa»

aùÇavo//iv>j xaTà fiupàv

XXI àirb ôîtTTvwv xal T|5xit<Çv;î

Xal O/WÇ T»JÇ ia/i7CpÔTï7TO{

Ttepl Tiiw oiaiTav.

Uv TÔ npcSTO)»

ol yôovoyvTeî

otôfuvoi iynOxi rayy èÇtTïîiov,

Tûiv àvXMtifJiXTUiV t^L^CnJVTOiV,

àvOoÛTxv èv TOtç TioÀ^oTs*

ifJjflovTO ôè ô'^i y

"j/lVQ/jiijrii; /xf/XArti

xal JuffavaTf éwTOU,

xal paûiÇo'Jar;ç âvTtxpuç

tffl T17V /iitTaêoirjv TÔiv Sicov ,

w< i^-/J7Tiov fxixpxv

O'Jtjtfiixv xp-j^tiit npx-^fi.xTOi

,

lno\i Ta ivQuixki

El il fut-puissant tellement

au puiiil Aiiioiiius

CD avuir a[)[)clc aux tribuns,

ayant allégué

AC pas avuir la partie égale

dans la Grèce contre des Grecs.

Cependant à Romeune grande fa\oar d'une pari

éclatait

à cause de l'éloquence de lui

dans les déieiibes

,

etde l'autre une grande bienveillance

se rencontrait

du cùté des gcns-du-pcuple

à cause de sa familiarité

en-fait-dc poignées-de-main

et lie Conversations,

lui étant courtisan

au delà de .vo» âge.

De plus une certaine puissance

était à lui

vers le gouNcrnement

s'augmentant i)eu-a-pcu

et par sfs repas et par .«a table

et en-général par l'éclat

de son geiire-de-vie.

Laquelle puissance d'abord

ceux qui /'enviaient

pensant devoir être vile évanouie ,

les dépenses ajraul manqué

,

négligeaient

tlorissanlc dans la multitude :

mais ils s'aperçurent tard

,

elle étant devenue grande

et dillicile-a-renverser,

et marchant ouvertement

au ciiangcment de toutes tes ujjuves,

que il Ht faut juger petit

aucun conuucncement de chose ,

puisque la continuité

Page 22: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

IG KAIIAPOÏ BIOZ.

xaTa^povy,09;v2i to (a*); xoj).uOr,vai XaCovaov. 'O f(Ky irpoiroç

67ri2c'cOai ccxtov aùxou xai ^o€r,Oy,vai tyjç itoX:tc(«ç , w-rirep

ôaXaxTTjÇ , TOC ciaYtAwvxa , xat t),v £v Ttji ^lAotvOpojTrw xai iÀ3p<j>

xtxpu|JLix£vr)v Seivor/ixa toû i^Oouç xaTajxaOojv Kixcpoiv £)v£Y£ voî;

dtXXoiç éc7:affivl7riGo'jX£Oji.aciv aoTou xal TroXixeuaaai Tupavvixi^.v

^vopSv ôiotvoiav « 'AXX' ^xav , ^^ , t);v xo|xr,v OfSxo) Siax£iu.c'r/;v

TTEpiTxtoç ÎSo) xàxEÎvov £v\ GaxxuXw xvojixrvov * , oij aoi coxei

TraXtv OOTOÇ fivOpojTXOç £?ç vouv av ItxÇaXEcOat tt,Xixo~xo xct/.ôv,

àva(peciv xv;? 'Po)(jLa((ijv TroXix£(aç. » Tauxa (xiv cuv oaxepov.

. lo'j ôc è/){jLOu rpojXTjV (Ji£v tt^TOOEiçiv xr,ç Trpoç auxov ixrfAOi^

IfXaêev, ^T£ Trpôç Fociov nort'Xiov Èpiaaç Girsp yiXiap/iaç Trp^

xepoç àvTQYOps'jOTT SsuxEpav ol xai xaxa^xvECTEpav , ^x£ , x9;ç

Mapiou "^iivcuxo^y 'louXiaç, d7xoOavouc7)<; , àctX^iSovç wv aùxTjç

promplement par la persévérance,grâce au mépris qui a empêché

qu'on n'arrêtât ses progrès. Cicéron paraît avoir clé le premier à

soupçonner et à craindre la douceur de sa conduite politique, qu'il

comparait à la bonace de la mer, et à reconnaître la méchanceté de

son caractère sous ce dehors de politesse et de grâce dont il la cou-

vrait. « J'aperçois, disait cet orateur, dans tous ses projets et dans

« toutes ses actions des vues tyranniques ; mais quand je regarde se?

cheveux si arlislement arrangés,quand je le vois se gratter la léte

« du bout du doigt, je ne puis croire qu'un tel homme puisse conce-

« voir le dessein si noir de renverser la république. » Mais cela ne

fut dit que longtemps après.

V. César reçut une première marque de l'affection du peuple, lors-

qu'il se trouva en concurrence avec Caïus Popilius pour l'emploi de

tribun des soldats ; il fut nommé le premier. Il en eut une seconde

encore plus évidente, quand , à la mort de la femme de Marias , dont

Page 23: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

ViE DE CESAR. 17

Ix Tou xaTaypov/jO/Jvat.

*0 youv Kuipbiv

SoKÛtV ItpCiTOÇ

Û7Tioî;0ai

xxi (fo&rjOfitxi rà otaysAûvra

Tiiis nOMTiiXi aUTOO,

Ûisnîp QulÛTTriç,

xal Ka.TXfj.xOuv

Xi/.p\Jfiiiivr,v

iv TÛ ^(/avOpciÎTCcjj xal iXxpiJ

Hiit vile /ui ^rand,

ayant reçu le ne pas élre empêché

du lîlrc moprisé.

Du niuiiis Cicci'un

paraissant le premier

avoir soupçonné

et avoir cruinl les dehors riants

du gouvernement de Wi

,

comme de la mer,

et ayant compris

lu dureté du caractère

caclice

%o\x&\'apparence humaine et enjouée

£A«7««èvo|5âvotâvotav rvi^avvtx-^v disait voir une pensée tyrannique

xn-j.Ui Toï; â//oii iKiZo'jXîjuxst dans toutes les autres résolutions

XXÏ Tlo'/.lTiÛ/XXHJ aUTOO*

« ÂÀ^à, i'f/jf OTxy (Jea

T/jy xd^a/jv oiaxei^uév/jv

xal ixilvoj xvoJ/Asvov

(vl «axTJ/u

,

irâAiv ojto; à xvOpùtuoi

ou yuot ooxi7

ay t/xëx).é7Ûa( £({ yoûv

T>3AixojTO xaxoy,

àya(|9£7(y

T^i TtOÀlTSixi 'r&j/xxîwv. «"

Tay-ra /jtèv ouv

UffT«/50y.

V. 'EAaêi oi

lt/5WT>jy /xèy àrtoociÇiv

Tîîî «ùyoï'aj ro\J or,fj.o'Ct

vpbi aùrov,

5t« ipiixi

Wlip y^ù.ixpyix^

ttpbi Faioy Uotûàioj

à-ji^yopeùO/) Tzpàrcpoi'

ovjzipxv oc

k.tt KxrxfxvsvTÎpx'j,

Vit D£ ClSAA.

et mesurci-[)olili{]uos de lui :

« Mais, disait-il, quand je vois

sa chevelure arrangée

si supérieurement

et lui se grattant

d'un seul doigt,

de nouveau cet hommene me parait pas

devoir s'être mis dans res[)rit

un aussi grand mal

,

la destruction

du gouvernement des Romains. »

Ces choses du moins

furent dites plus tard.

V. Mais il reçut

d'abord une première preuve

de la bienveillance du peuple

pour lui

,

lurs(]ue ayant rivalisé

pour le tribunat-mililaire

avec Caius Popilius

il fut |)roclamé le premier .

puis une seconde

et plus éclaiante,

lorsque, Julie,

2

Page 24: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

18 KAIIÂPOI 13IOI.

èY>tw(xiôv Te Xa|x:rpôv iv àfopôf otr,/.Oe xai ict^i t^v 6c^pop4«

èroXji.7,ffry eîxova; Mctpioo TTpoOéaOai,TC>TC TcpûÎTOv d^Ottaaç (xeià

r>,v ^Til iuXXa 7coXiT£iav , 7coXc{xi(ov TÔiv ivopci» xftOcvtwv.

'EttI tout(}) y^P ^v{o)V xaTaÇoTjCotvTOJv tou Ka(cotpo<, 6 ô^|xoç

àvT>^^y,ai ÀafXTrpôiç , 5fi;apL*voç xpoTW xai 6au(xa<7aç uxirctp i^

5oou ûicc ypovojv TTOÀXwv ocvdtYOVTa xiç Mapiou Ti|xi; et; Tr,v

TCoXiv. To |X£V ouv IttI -pvaiçl TcpecCwrepatç Xoywç iicira^iouç

oi£;tévai Tcotxpiov TjV 'Po>ixa(oiç** veaiç ô* otjx 2v £v eOei, TrpwTOi;

eiTTS Kaïcap e-rri Tr,ç éavrrou yuvaixoç aTroOavoucr.ç *• xai tcôt

^vsyxtv aoTO) yctpiv xivà, xai CM'*^tr^uxLyu)'fr^cl xw TraOci xou;

-TToXXvOuç w; v^jxepov àvSpa xai Trepitxeffxov r)6Qoç ayaTiav. Bxj/aç

oè xr)v yuvaïxa, xafxi'aç eîç *IÇr,piav* £vl xûv ffxpax7,Y*»iv, BcTEpt,

cuvEÇTjXOcv , ôv aoxov x« xijxûiv àel oiexéXeae , xai xov ulbv ttcxXiv

il était le neveu, il prononça avec beaucoup d'éclal son oraison funèbre

dans la place publique, cl qu'il osa faire porter à son convoi le«

images de Marius, qui n'avaient pas encore paru, depuis que Sjlla,

maître dans Rome, avait fait déclarer Marius et ses partisans enne>

mis de la pairie. Quelques personnes s'étant récriées sur cette aa-

dace, le peuple s'éleva hautement contre elles, et par les applau-

dissements les plus prononcés témoigna son admiration pour le

courage que César avait eu de rappeler, pour ainsi dire , des enfers

les honneurs de Marius, ensevelis depuis si longtemps. C'était de

toute ancienneté la coutume des Romains de faire l'oraison funèbre

des femmes qui mouraient â^ées; mais cet usage n'avait pas lieu

pour les jeunes femmes. Césarj&it lepremier qui prononça celle dsS

k sa feraine,i:i "i 1' f 1 1 jiune. Cette innovation lui tft honneur, loi con

Icilia la laveur publique et le rendit cher aupeup'e, qui vil dans celte

mensibililé une marque de ses mœurs douces et honnêtes. Après avoir

fait les obsèques de sa femme , il alla questeur en Espagne sous le

préteur Yéter^ qu'il honora depuis tant qu'il vécut, et duot il oomma

Page 25: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR.

àiviJ.Oi Ti èv U'/opôL

Xa/jiTtpb-j è'/xw/xtov

Xat JTûi/*/Jffî TTÎ/li zr,j t/.-^Op'X-é

npoOizOxt ti/.6iv.i }i\xpiou

,

ofOtia^i TOT» npôJTO»

ttjrà Tr,j 7ro/iT«iav irri Sû».a,

'Ettî TOJT'-J yàp ivi'wv

Si^xixvjoi y.pôxoi

xat daD/Aàaof

biiTtsp àvâyavToc

Jtà y^pojdiv iro).),ô5v

iÇ âèou ct$ T/;v ttÔ^i»

Tiç Tt^uiàç Maptou.

^v nirpioj Pw/xaioti*

oùx ôv ôi èv (d£(

èict T/jj yuvatxoj éauroO

xat roJTO >fvîy/îv auroî

Tivà ;(acptv,

xjcl ffuveû»;/xa-/w-/>7ff£ toj 7Tx6'tt

Toù^ itoi/oùî àyaTriv

W( avopx r,fxtpov

rxï ntpifiivrov :?6ou^.

6x<|<Z4 oj Ti^v yuvaîxa

,

ili ï€r,plixvy D«Te/5t,

la femme de Mariiu

,

étant murle

,

lui élaat neveu d'elle

et il prunuiiça sur la place-publiq::'-

UD brillant cluge

et il osa à son convoi

fair«>-pori(r K-s images deMariua»

vues alors pour-la-promière-foi«

depuis le i;i)u\criiement sous Sylla,

les honinji's de ce parti

ayant été jugés ennemis.

Car sur ce quelques-uns

ayant crié-contre César,

le peuple répondit avec-éclat,

/"ayant reçu avec applaudissements

et /'ayant admiré

comme ramenant

après des temps longs

de l'enfer dans la ville

les honneurs de Marins.

Certainement le prononcer

des oraisons funelires

sur des femmes âgées

ilait d'usage-anlique aux Romains :

mais chose n'étant pas en usage

pour les jeunes femmes.

César le premier parla

sur la femme de lui

étant morte :

et c«'la attira à lui

une certaine faveur,

et excita par la sympathie

la niullilude à aimer lui

comme un homme doux

et plein de moralité.

Mais ayant enseveli sa femme,

il partit (|uesleur

pour l'Espagne , avec Véter,

un d<^s pnHeurs

,

lequel et il coolioua toujours

Page 26: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

ÎO KAIiAPOZ IiI02.

oùtck; ap/wv rarxcav iTzoir^ii. revdjxtvc/Ç û* aTrô ty;; ip)^^ç ix*t-

v/jç, TpiTr,v TQYotYtxo ifuvsîza, Iloairr/iav , {/_wv ix Kopvr/îaç

ÛuyaTepa t->,v CffTspov no(JL7rr/!o) Mayvw Y^JJ^T^Oeicav. Xpojjx£vo<

Oâ Tai; oaTCavaiç à^eiotoç, xai ooxôiv |jiv i^'/îjxEpov xa'i ppot/£tav

avTixaxa^XaTTeaÛai (xeyaÂojv àvaXojaaTOiv 6Ô;ay^ ùvotjaevo; ôè

Taîç àX/jOeiaiç xi (jLeyi^xa (jiixpwv , ^('(ix'xi , Ttptv eîç ip/j^v Tivot

xaOïcrxaaOai, ^tXicov xai xpiaxociwv fiwLcOzi ypéwîpciÀiT/iÇ tï-

XavTwv. 'EttsI 8* xouxo ixèv , ôoou x^; 'A.7r7cîa; aTroOci/OÊiç cri-

(AsXrjr/jç , TratxTToXXa y p-z-u-axa 7rpoaavàXt»>a£ twv iauTOj touxo

S', (XYopavojxwv, ^euYV) {xovojxa/ojv xpiaxocia xai £Ï/.o<7i 7:ap£c/e,

xa) Taîç aXXaiç repi xà Os'xxpa x»i TTouiTràç xaî càTT/a "/^pv;-

Yiaiç xai uoXuxeXeiotK; xàç Trpo ajxou xaxsxXuas 3»iXoxia(a<;

,

le fils son questeur, quand il fut parvenu iul-mdme à la préiure. Au

retour de sa qucslure, il épousa en Iroifticmes noces Pompéia; il

avait de Cornélie, sa première femme, une tille, qui plus tard fui

mariée au grand Pompée. Sa dépense, toujours excessive, faisait

croire qu'il achetait chèrement une gloire fragile et presque éphé-

mère; mais, en réalité, il acquérait à vil prix les choses les plus

précieuses. On assure qu'avant d'avoir obtenu aucune charge , il

était endetté de treize cents talents. Mais le sacrifice d'une grande

partie de sa fortune, soit dans l'intendance des réparations de la

voie Appienne, soit dans son édililé, oii il fît combattre devant le

peuple trois cent vingt paires de gladiateurs; la somptuosité des

jeux , des fêtes et des festins qu'il donna et qui effaçaient tout ce

qu'on avait fait avant lui de plus brillant, inspirèrent au peuple une

telle affection,qu'il n'y eut personne qui ne therchât à lui procurer

Page 27: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

v 11, l)K CHSVR. 21

TlflSlJ V.JT'iJ

rai r^Hrj «yràç ûpy^tav

ircolrini rbv uîèv rautav.

rcvrfyncvo? Si

àitb h€ivr,ç r^ç ocpyftit

h'/i'jt'O tfiinnv yuvaïxa

,

Uounr,(x-j

,

éx«v £/ Ko/9Vïj)i/«î OM'/azipoc

ril'j yy:jjLr,0îT7Xv vjzspov

Uoij.Ttr,tu Mâ'/vw.

Xpû/jiîvoi Si scftiSSiç

xxl Soxûiv fih

îdÇav ?y>{,u£oov xal ^paye'y.j

,

Tocï^ Se à)./;Oî^at{

&)voj//£vo; rà /Aiytffra

fiirpôi'j

,

Xi-jSTXt yrnhOxi yps(^<f!Ùl-:r,^

yiXiùiV X5Ù rpiccy.OJtùtv tx/kvtwv,

ir/slv xaOt'yrayOat

sTç Ttva àpyT^v.

Eirel 5è toOto /xèv,

à7to5£t;(0îtî £:tt//£).rîTi^S

Trîç é?oy ATrTitaç,

yp^^lXXTX 7tâjU7T0)Ja

TWV ixuToO*

T9ÛT0 ûj, à-/opa'JOfi&v

,

nxpijys

rpi7.y.67ix xal e'xOTi Ç«ûy>3

xal xaTC/.).u7C

ràç yiioTi/xiaç itpè «ùroû

TaTç â)>atî yopr^-jixii

xal woiuT£),etat{

tripl Ta Oixzpx

xat iro/uiTTà$ xal Octïrva

,

«lîO.JXC TOV O^/AOV

honorant lui ,•

et à-son-lonr lui-mdme rommand.int

il fit son lils quosteur.

Puis étant soili

de cette charge-là

,

il prit pour troisième fomme

Poni|>cia

,

ayant de Cnrnélic une fille

celle ayant été mariée plus tard

à Pompée le Grand.

Or se servant sans-ménagement

des dépenses

,

et paraissant il-est-vr;ii

rccevoir-en-échangc

de grands frais

une gloire éphémère et courte

,

mais dans la vérité

achetant les plus grandes chose*

par de petites,

il est dit avoir été débiteur

de mille et trois-cents talents,

avant de se constituer

en queli]ue charge.

Mais comme d'une part,

ayant été nommé intendant

de la voie Appienne,

il dépensa-en-outre

un argent trcs-considér;ible

de celui de lui-même;

et que d'autre part, étant-édile

il fournil

trois-cent et vingt paires

de gladiateurs

,

et q«'il submergea [cffuça)

les libéralités (/'avant lui

par les autres frais-de-féles

et somptuosités

relativement aux théâtres

et aux cérémonies et aux festins

,

il disposa le peuple

Page 28: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

22 KAIIAPOI BIOS.

oCxti) CitOr,XE Tov cr,u.ov, o>; /.«iviç {jl^v ^p/otç, xottvdi^ 2è Tt|4.à<

VI. AuEÏv 5' ûùaôiv £v TY) TTO^ei oraTEwv , ty.ç (xiv iiro SuXÀa

-f {A^Y* 5uva(ji£vr,(;, ttjç ô£ Maptavr,? , r, TÔre xaTirrTjjrei xal

"/ Si^aTraffTO, xo(xi5ri xaTrcivi upaxtou^ra, rauTr.v àvappo>77.i xot\

^ TrpoaYay^^JÛai fiûuXofjitvo; , £v xaîç àyopavofAixaiç cpiÀvrijxîai^

àx|x:^v ij^ouaatç eixo'vaç £7roir,7aTO Mapiou xpu^a xai Nixo^ Tpo-

Traioçopouç , Aç (fispojv vuxtoç £iç to KaTTiToV/iov av£'3T7;'Tîv.

"Ajxa 8' "^jtAEpa Tolç OcaaaiASvou; {xapaaipovTa Travxa /.p'J^ôi xai

tI/VT) XaT£(IXE'ja<Tf/£Va TTEpiTTlo; ( OlEOT^Xou oàYP*.'''^f^*^'

**

Kifxêpixà xaTOpOojaaTa* ) Oâ;/€oi; £(r/£ tt.ç TO^ar^ç tovÎ àvaOEv-

Toç* où yàp ^v aûr,Xo(;* xa/u Se TTEpiitov 6 Xo^oç Y;Opoi^ Travxaç

avOpwTTOUÇ TTpoç x^v o']/iv. 'AXX* oî u-Èv E^otov xupawiGa rroXi-

TEueaOai Ka(c7apa , vouloir xoti SoY{Ji.a<7t xaxopo)pvY|X£vatç Irav-

iffxavxa xifiLÔtç , xa\ xouxo TCEipav ItzX xov GTJfxov eTvai TrpotxoXax-

de nouvelles charges et de nouveaux honneurs,pour le récompen-

V ser de sa inagniGccnce.

VI. Rome était alors divisée en deux factions , celle de Sylla , tou-

jours très-puissante , et celle de Marius,qui , réduite à une grande

faiblesse et presque dissipée , osait à peine se montrer. César voulut

relever et ranimer celte dernière : lorsque les dépenses de son édi-

lité lui donnaient le plus d'éclat dans Rome , il flt faire secrètement

des images de Marius , avec des Victoires qui portaient des trophées j

et une nuit il les plaça dans le Capitole. Le lendemain,quand on

vit ces images tout éclatantes d'or et travaillées avec le plus grand

art , dont les inscriptions faisaient connaître que c'étaient les vic-

toires de Marius sur les Cimbres , on fut effrayé de l'audace de celui

qui les avait placées : car on ne pouvait s'y méprendre. Le bruit qui

s'en répandit aussitôt attira tout le monde à ce spectacle : les uns

diraient hautement que César aspirait à la tyrannie, en ressuscitant

des honneurs qui avaient été comme ensevelis par des lois et des

décrets publics : que c'était un essai qu'il faisait pour sonder les dis-

positions du peuple , déjà amorcé par ses libéralités , et pour voir ai

,

Page 29: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 23

Çïj-elv xaivàç /*4v àpxôti »

xatvàç Ô£ Ttu'iî,

aTç à^ci'|atvTO aùrov.

VI. Auelv Si vriveav

Ti^iî /iiv àwo S'j//«

ivvaixi'/r^i fj.iyac

,

T/f; Ô£ Maptav^^

,

^ rdre xare7rT/5;«;ît

KXÏ 5li9TtX9T0,

npÛTT0\J7X yO/ilûf, T«7T£tvà

^ouXo//Jvoî ofjxppôjvat

Kx\ itpoxyayiiOxi rxxjTcv

,

lellemcnl, que chacun

chercher sciil de nouvelles charges,

soil (le nouveaux honneurs,

par lesquels ils récompensassent lui.

VI. Deux factions

étant dans la ville,

l'une de Sjlla

pouvant beaucoup,

l'autre de-Maiius

,

laquelle alors était consternée

et était dissipée,

faisant tout-à-fait humble /j/jirtf.

César voulant fortilier

et relever celle-ci

,

ivrxTifdorifjilxiiàyopxjofj.i/.uTi dans les libéralités de-son-édilité

ÎTtotïJTaro xpu^a

clxdv»; filxpîo'J

Ax\ Nfxaç rpo-nxtofôpovç ,

Xi fipoiv vu/.rèç

iviffT>3ff£v tii TÔ E.xniT(!tlioj.

'A/*a 0£ hfJ-ipx

Toû xvxdhzoç

io-j^e TOJç Osxjxfiivovç

navra pLxp/xxipovzx X/^uj&i

xal xaT£TX£uaî/x£va

Té;(vy7 TTî^CTTÔiî

( ûi«5»5ioy ôc ypx/j.<xx7i

Tx xx7opO-JtfjLX-:x Rifièpir.x]'

où yà^ ^v ac/;/o;*

h ûi Àoyoi mpiiù'/ ruyy

i^OpotÇî Travraç àv0pc^7io-J>

itpà? Tyjv O'^tv.

A^^à ol /xèv fSooiv 'E.xiaxpx

TtoXt'zfjt'jQxi Tupavvioa,

•itaviffTavTa rt/iàç

y<i/AO(( xal coyfixai,

tul TOUTO flvxi niïpav

ayant Ic-plus-haut-dcgré

(it-fairc secrètement

des images de Marius [phées,

et des Victoires portant-des-lro-

lesquellos portant de nuit

il dressa au Capitole.

Or avec le jour

reflroi de l'audace

de celui les ayant placées

s'empara de ctux ayant vu

toutes ces choses éclatantes d'or

et travaillées

avec art merveilleusement

(et elles indiquaient par des lettres

les succès cimbriques) :

car l'auteur n'était pas incertain :

et la rumeur circulant vite

rassemblait tous les hommesvers celle vue.

Cependant les uns criaient César

machiner la tyrannie,

en relevant des honneurs

enfouis

par des lois et des décrets ,

et cela élre une épreuve

Page 30: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

24 KAIXAPOÏ BlOi.

TC(jLevov*, cl TETiOâctuTai Taïç ç»tXoTiu.Î!tt; Ot:' aOtoC xai oiiutai

Traic^eiv TOictora y.oti xaivocoatlv. O'i oè M^ptavo'i rapaOa^^^-

vavTEç auToùç , tiX/jOei te OaujxotffToi ocoi oieî»avr,<iav i;ai9vr,<

/.«\ xpoTO) xaTEÎ/ov ?o KaiTiTO)Xiov ' TToXXoîç 5à xat Sa/pya tt.v

Mapiou 0EO)(j.Évot(; oi^iv O'V r.covr,; i/fopei* xai {Acva; r^v ô Kaî-

(7ap E*pt(oaio'.ç aîpoaevoi; , 6)Ç àvTi rav?o)v a;ior t?r, o àv^,p tv;;

Mapîou cuYY£V£Îaç, ilu va/ £•!<;•/;; ci rEp\ to'jto)v ty;<; ^o'/a?,?,

KaxXo:; AouraTio;, àv•^Jp eCiÎoxi'xwv tote aa)a7ra 'Po);xaiojv,

àvaiTTotç /.a\ xar/iYOprjTaç KaiVapo;, ETE^Oî'YîaTO to u.vy,;xo-

VSUOU.EVOV « Ojy. £Tl Y^p UTTOV'JaOK; , ECpr, , KaÎTOrp, «Xa* 7JC7,

(Ay)/avaï<; atpeî tv-jv TToXiTEiav.» 'Ette'i o* à7roXoYr,cau.£vo; Trpoç

TauTtt Kaîaap etteite Tr,v cuyxXtjTov, eti jxaXXov oî Oa'jaot^ovTEç

aÙTov ETTr^pOri^av , xai —apEXcXEuovto «xr^OEVi toû çpovr,|xaTO<

assez apprivoisé par les fêles publiques qu'il lui avait données avec

tant d'ostentation , il lui laisserait jouer de pareils jeux et entrepren-

dre des nouveautés si téméraires. Les partisans de Marius, de leur

côté, s'encouragoant les uns les autres , se rassemblèrent en très-

grand nombre et remplirent le Capitole du bruit de leurs applaudis-

sements;plusieurs même d'entre eux, en voyant la ligure de Marius,

versaient des larmes de joie; ils élevaient César jusqu'aux nues ci

disaient qu'il était seul digne de la parenté de Marius. Le sénat

s'étant assemblé, Calulus Lulalius,le plus estimé de tous les Romains

de son temps, se leva, et parlant avec force contre César, il dit cette

parole si souvent répétée depuis : « Que César n'attaquait plus la

république par des mines secrètes , et qu'il dressait ouvertement

contre elle toutes ses batteries. >» Mais César s'élant justifié auprès

du sénat, ses admirateurs en conçurent de plus hautes espérances;

iU l'encouragèrent à conserver toute sa fierté et à ne plier devant

Page 31: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CKSAR. 25

iitï Ttv Qiifj.ov xpofxx'iur-zàa'.

ti rertOâ.aevrxi ÛTto cilnoij

Taïç ^t/or(uiatî,

xa> Sio<ti7i TraeÇetv

xal xa(voTO,us(y rotxÛTZ.

01 oè Mstocayol

TTxpxQv.poifJU.vTS^ aûroùi,

0731 Tr/ïjOit

xal xaT«T;/ov yporta

Tro//o7{ os xal Ozùiaivoii

rriv O'piv Mapt'oo

Si.y.pvv. €y'j')pit Ûtto i^^ovi^i'

xat à Kxl7up Tjv

xipéfjisvoi .(xéyaî iyAuiiioiç,

ôii àv/;o îr/j

àvT( TrâvTCJV a^to^

''^î ffuy/îvefaç Ma/st'ou.

r»îî oè j9o'ji-^i sv-JxyOiiiéf^

nipi toÛtwv,

Kâr/o; AouTârto^,

àv/;^ TOTî êjooxi^a'ijv

^XÂiirx Voi/ixidJ-j

,

XVXGTXi

/aï xxzn-^opr,7Xi ¥iv.Î7xpoi,

t6 fÀ.vr,tjL0-Ji\j6iJLS-J0v'

« Kaïffs:^ V^t/î» 65/;,

'î|5îï T/JV Tro/tTîtx.»

ovx en uTtovd^uocj

,

z/).à i^'j>3 fJLT^yx-Jxî^. »

EttîI ôé K.ai!rap

muai Tr,v ffJ-/x/>;TOy

,

0Î Oau^ui^ovTîj aùxo»

tn»i/36»37av crt /xâ//ov,

<at Tta^oîxe/îJovTo

vov, sur le peuple amolli-d'avance,

pourvoir s'i\ a clé apprivoisé par lui

au moyen des largesses,

el s'\\ lui accorde de jouer

et d'innover en de telles choses.

Mais les parlisatis de-M;u*ius

«'élanl (Miliai'Iis ciix-mcmcs,

»'t étonnants

cond)ien ils étaiiiit de nomltre

se numlrcrenl toul-à-coup [menls

el ils remplissaient d'applaudisso-

le Capitole :

à plusieurs nic'me voyant

la figure de Marius

des larmes s'échappaient de joie :

cl César était

exalté grand parles éloges,

comme-fpidi cet liommc était

au lieu de tous digne

de la parenté de Marius.

Mais le sénat s'élanl assemblé

au sujet de ces choses

^

Catulus I.utatius,

homme alors étant estimé

le plus d'entre les Romains,

s'élanl levé

et ayant accusé César,

prononça

ce mot mémorable :

* César, dit-il

,

attaque le gouvernemcnl

non plus par des mines

,

mais déjà par des machines. »

Mais lors(pie César

s'élanl défendu sur cela

cul persuadé rassemblée,

ceux admirant lui

s'exallércnl encore davantage,

el ils /'exhortaient

a ne se relâcher devant personne

Page 32: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

20 KAIIAPOÎ BI02.

O^picrOai • 7:avT0)v y«P é/.cîvTi to) or'jxo) îrtpitctsOai /.ai Trpw-

reuaeiv.

VIL 'Ev ÔÊ TouTfo xai MeTtXXou tou ^pyrep^M^ TeXevTT,-

cavToç xal r^v Upoxr-jvrjV 7repttxa/r,T0v cr-^av 'lo-aypixovi X7i

KoitXou jXETi^vTOjv, iTri^avECTa-rtov àvopwv xat u.eyt^'fov £v ôou)y,

ouvau.£vo)v, ou/ OtteÎçev aoTOÎç 6 Kaîorofp, <x).)A xaTaCiç ei; tov

ô9)u.ov àvTiTTapy'YYS^^-'-' • 'Ayyojtxa/.O'j oÈ Tr,ç cttouv?,; ^ivo;/e-

vTjÇ, 6 KaT).0(; àro iaôÎ^^ovoç à;îa; u.5a).ov oppoKtTrv rJ;v dtov^ô-

TTja, 7rpOG-£7r£|r]/£ rsiOojv cit7T07TT,vai tÔv KaiTipa ttjç çO.oti-

ixiaç lîci TToXXoîç yprjixotaiv. '0 oï xai ttaeio) TrpoaoavEiTaw-fvo^

£cp7) ûiaYO)vi£Î(70ai. Tr,; 8' -/KxÉpaç ivtrzfxcrrfi xat tt;ç (X7)Tpôç È-rri

Totç 6upaç aCiTov ojx dôaxpurl TipoTrcairouirr,; , aTTraTa;xcvoc;

auTv^v • « 'il y.9ÎT£p, £Î7:£ , Tr^uLspov r, àp/iôpÉa tov u'.ôv y; "^'JY^oa

o^£t. » AiEVcyOci'ar,? 0£ xyjç •j/rj'Y.O'j xai Y£''0;jL£vr,ç à;xi)7.r,; , i/.pâ-

TTjGE, xai Trapecr/E ty; So'j).r, xai toî? àpt^TOi; ï^ôôov w; Èzi Trâv

OpacutriToç îrpoa;ujv tov 8-^uov. "OOsv ot TTEpi lÏEÎcojva xoti

personne, en l'assurant que, soutenu de la faveur du peuple, il

l'emporterait sur tous ses rivaux et aurait un jour le premier rang

dans Rome.

VII. La mort de MélcUus ayant laissé vacante la place de grand-

ponlife, ce sacerdoce fut brigué avec chaleur par Isauricus et Catu-

lus , deux des plus illustres personnages de Rome , et qui avaient le

plus d'autorité dans le sénat. César, loin de céder à leur dignité, se

présenta devant le peuple et opposa sa brigue à celle de ces deu\

rivaux. Le zèle de tous les partis étant à peu près égal , Catulus,qui

,

avec plus de dignité personnelle, craignait davantage l'issue de cette

rivalité , fit offrir secrètement a César des sommes considérables , s'il

voulait se désister de sa poursuite. Mais César répondit qu'il en em-prunterait de plus grandes encore pour soutenir sa brigue. Le jour

ide l'élection , sa mère l'accompagna tout en larmes jusqu'à la porte

de sa maison : « Ma mère, lui dit César en l'embrassant , vous verrez

aujourd'hui votre fils ou grand-pontife ou banni.» Quand on recueil-

lit les suffrages , les contestations furent très-vives ; mais enfin César

l'emporta, et un tel succès fit craindre au sénat et aux meilleurs

citoyens qu'il ne prît assez d'ascendant sur le peuple, pour le porter

Page 33: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIK DK CKSAR. 27

ntpiiaivbui ycip

xal npoiTCJ7tiv xxvtwv

vu. 'Kv 5è toÛtw

xal Mî-HJiou TOÛ ctpxiiplftii

TeisuTvjffavro^

,

jcal 'lyau^ixoii xat KiiTiou,

ocvSpôiv «TttyavïTTâTWV

x«l ôuva//îv6jv uîytsrrov îv 3oJ/v;

/zeTto'vrwv TT^v {îoûj7Ûv>;v

ojffsv •niptfi.ix't'^o^i y

h ¥iaÏ7xp olty vnel^e-j uhroXi ,

à)Jix xarxGiî eîî ràv oôaoy

àvTtK5C|5>577t) ).£V.

©atvouivir;ç àyjjwjuiâiou

,

ô KâT)o;

àità /ieiÇovoî àÇt'aç

Tte^Owv TÔv KatTXca

èitl wo»oTî yp-fifixavi.

'O ^î é'j?»; ^'.a'/wvtîTîÇzt

itoocJavjiast/xevoç xxt 'K).eeft).

T^4 5e rifiipoiç hvTivrji

xat Tv:^ /ir,rcQi;

£:tî ràs ôOpaç owx àJox^UTl

,

ÙTTZccnitisjOi auTi^v*

« "û ixrJTSp , «Iwe , Tï5/JL£/S«v

ojici ràv uu>y

)^ ùpyiepia. r, ^ijyiSx. »

Tr;; ûi <{'t-^ou Sisviy_0si3r,i

xal â/ft/XXr^; 7r.io/ji(v)f;{

,

xal Ttxphyt foto-*

rf, ^oui»î xal TOÎç à/sfffrotî

dfi sa fierté :

car /ui ilevoir avoir-lc-(l<'was

et devoir primer «ur tous

le peuple s'y prtîlant.

Vil. Or sur ce

el Méiellus le grand-pontife

étant mûri,

el Isaurii'us et Cntulu«

,

hommes très-illustres

, et pouvant le plus dans le sénat,

briijMiant le sacerdoce

qui était trcs-disputé,

César ne céda pas à eux

,

mais étant descendu vers le peuple

il briguait-contre eux.

Or la faveur popu/a/re

paraissant égale,

Catulus

à cause d'une plus grande dignité

, redoutant plus l'incertitude,

envoya quelqu'un

engageant César

à se désister de sa rivalité

pour beaucoup d'argent.

Mais celui-ci dit devoir lutter

ayant emprunté encore plus.

Et le jour étant arrivé

et sa mère

accompagnant lui

aux portes non sans-larmes,

ayant crnl)rassé elle :

• mère , tlil-il , aujourd'hui

tu verras ton fils

ou graml-pontifo ou banni. »

Or le suQrage ayant été porté

el une contestation ayaat eu-lieu

,

il l'emporta,

et inspira de l'effroi

au sénat et aux nobles

comme devant exciter le peuple

Page 34: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

28 KAUAPOX IJIOI.

KatXov r,Ti(ovTO Ktxep«ov7, ^£i7a;xîvov Ka'!7ap.<>; iv toîç Trtpl

KotTiXivotv )a€i>iv T:i^rt.r:-fy^-zn\. 'O fip cr, KctTiXîva;, oO {iôv-vv

T^v TToXiTciotv (xcTCfGaAeîv, àXX' ^TjV àvcXeiv t^,v f^Y^i^^^^'*^ y-'»

TT'îcvTa TOC TTpaYfAaTa CKi^/ioa 5i«vor/j£tç, aôro; uiv £;£7r£<;e

TrepiTTraicaç eXocttotiv tXeY/oi;, Trpô tou -riç liT/'x''3ii^ ai»TO^

pouXiç à-rox7).'j:pOy;vai' A/vtXov ûî /al KeOyjYOV £v tv^ rroy.E»

SiaÇ^ycu; àTTsXiTrE -rvii; cuvcoixo^ia;, oi; tl uÈv xpu^a r.r^ii/i ti

Oapco'jç xai SuvdttjLEtoç 6 Kcâaap aor,Xo; £<yTiv Iv 5È tt; ^ouXrj

xaxà xpocTo; i^iki^/^^^'^^"* '^'^^ Kixepojvo; tou uraTOU y^'^^^u-siÇ

SptfJTtOVTOÇ TTEpi XoXotffEOiÇ EXaCTOV, oî (JlcV a)^>oi {J-E/pl Ka'Ç7poç

6:<va-oijv exeXeuov * 6 Zï Kaicap àvasT^ç Xovov oir,XO£ ttî ipov-

T'.çyaÉvov, wç 'XTTOXTEÎvcti LtÈv à/.piTO'jç avopaç a;io)uaTi xai vÉvei

Xaarpoùç où ûox£Ï Trarpiov où^s Sixatov Elvai , txr, u-ETa ttîç

IcryàTr,? àvaYt'/jç* £Î oz ^poupoîvTO oeOevte; iv ttoXeci tt^ç 'fTa-

atix plus grands excès. Ce fut alors qne Pison cl Catulus blâmèrenl

fort Ciccron d'avoir épargné César, qui avait donné prise sur lui dans

la conjuration de Calilina. Celui-ci avait formé le complet, non-seu-

lement de changer la forme du gouvernement, mais encore d'anéan-

tir la république et de détruire l'empire romain. Dénoncé sur des

indices assez légers , il sortit de Rome avant que tous ses projets

eussent été découverts; mais il laissa Lcntulus et Célhégus pour le

remplacer dans la conduite de la conjuration. H est douteux si César

encouragea secrètement ces hommes audacieux et leur donna mêmequelques secours ; ce qu'il y a de certain , c'est que ces doux conju-

rés ayant été convaincus en plein sénat par les preuves les plus évi-

dentes , et Cicéron , alors consul , ayant demandé l'avis de chaque

sénateur sur la punition des coupables, tous opinèrent à la mort,

jusqu'à César, qui, s'étanl levé, fit un discours préparé avec le plus

grarvd soin ; il soutint qu'il n'élait conforme ni à la justice , ni aux

coutumes des Romains, à moins d'une extrême nécessité, de faire

mourir des hommes distingués par leur naissance et par leur dignité,

sans leur avoir fait leur procès dans les formes; qu'il lui paraissait

plus juste de les renfermer étroitement dans telles villes de l'Italie

que Cicéron voudrait choisir, jusqu'après la défaite de Calilina;

Page 35: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

Vn: I)H CESAK. 29

iirl Ttâtf ô(î»JWT/JTOÇ.

xxl Kâr/ov

jtxfj'xa/^ôvroi J.xor,v

iv TOïi TXipl RxTtXhxv.

O yàp 0/) K.aT(/tva(,

o(xvo/]4<i( où fiôvov

[lexaCaXeîv triv TïoXtxeiav,

àÀÀa àv£/.eiv Tr.v fjYe^JLOvtav o;r,v

xal ffu/;(iat navra rà npi/iJ.'y.TX,

ilineat /acv auiTOç

nipiTtTatixaç £/âTT07iv è/r//0(5,

Trpo ToO rà^ èj;(^âTaç j-^ouÀJci x vroO

à7roxa).uyO/;vat*

à7ré/(Tic ôi èv r/\ 7rd/si

èiaôd;(OUi T^iî ffuvw/iOïtaî

AsvT/ov xai KiO/j/ov

,

o'j fiiv ô ILoLî^up

£7Tty aô/;/oî

ti izxptïx' x/sû^Ja

T( Os(/9aou{ xal Suvi/xsui'

lliÀf//^OijTù)y oè

xarà /.pxTOi èv t^ ^ouÀip

xx( ToO ûnârou HLixÉ^uvoi

ÏO'jJTWVTOî i/.X7T0J

mpi xo/x7£CJ{

,

oî /ASv UÂJ.01 fJ^i/^pi HxiixpOi

îxi/îuov OavxTOJv"

ôé K.aïffxp àvasTis

OHQ/Û* /d/ov jtfpo-jri7{Jiivov

,

Wî àTIÛ/TiCVXl /xîv àxptTOuj

S.vQpxi /a^rrpoui

aÇi'ji^xTi xal 7ÏVCI

où ôoxci fîvat

Kir^cov oùo« ôixaiov,

/»«Ti Txii i^x^'f*!* «vi/xïjî*

<( ôi ocucvTCj

uu cuiiiblu (Je l'audace.

D'uu ceux étulU auluur Je l'isun

el du Caluluâ

accusaicdl Ciccrun

,

qui avait iiic'iia^ù Césur

lequel avail donné pribe

dans les ujfuircs de Caiiliu;i.

Car ccrles CaUliua

,

ayanl résolu iiun-t>euicineul

de tiiau^LT le youserueuioul, [lière

uiais de détruire la republique eu-

el de bouleverser toutes les allaire»,

fut chassé il-est-vrai lui-iuèiue

ayant échoué [tarde moindres iodice&

a\ant les dentiers desseins de lui

avoir été découverts :

mais il laissa dans la ville

to/»mt' successeurs de la conjuration

Lenlulus et Céthéyus

,

au\<|uels a-la-véritc César

est incertain

s'il donnait secrètement

un peu d'audace et de furce ;

mais ctux-ci ayant été coiivaiQCif.s

par lorce dans le sénat

et le consul Ciccrun

iiilerr()L,<'anl chacun

sur le chàiin)cnt à injlujcr,

les autres sénateurs jusqu'à Gés.ir

unlonnaient de Its metlre-à-morl

,

mahs César s'elant levé

prononça un discours médité,

disattt que lut;r sans-juj^emenl

des hommes distini^ués

pai' le rang et la naissance

ne semble pas éire

conlornte-a-l'usajje ni juste,

la chose n'étant pas

avec la ilirnicre nécessité

mais si étant cachaiues

Page 36: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

M) RAIIAFOI blOZ.

1 Ataç, àç otv aù'oti TÀTixai Kixipoi>v, ixt/piç ot »aT«iroÀ«aT;OT;

KaxiXtvaç, CoTCpov êv eîpr'vy) xai xaO' r^<rjyii^ ".iok hA'szrAt

7 r9; pouÀy; yvcovai irap£;£i *.

VIII. OuTW 0£ T7;ç poj;jir,ç (piXavOpoiTrou 9av£{c-/;; y.at to" ).<>-

you Sovaxcoç £t:' ai-r, pr,0£VTOç , où (xo'vov o'. ^xÀ tovÎtov àviora-

p.£vot 7rpoa£TÎ0£vTO, 7toa).oI 0£ xai Twv Trpô aùroû t^ç £Îpr,jX£vaç

yva)(j.a; (X7r£i7raix£voi, rpôç -djv £X£ivou jX£T£(iTr,a«v, £(,>< lirt

Karojva to Trpayaa xai KoctXov 7r£pi^X0£. To'jtwv ol v£avixw<;

£vavTu»)Oî'vTcav, Kâ-rujvo<; û1 xai rr,v uTcovoiav âaaTÎji Xc>yo> <juv«-

TTEpEtffavToç auTÔi, xai (7uv£;avacTavT0ç l^^wjxÉvoj; , oî ixiv dfv-

ôp£<; àTToOavoujjLEvoi 7rap£ôdÔr,aav, Kaiaapi oà Tr;? ôouXîjç içiôvri

TtoXXol TWV KixEpwva cppoupouvTwv TOTE v£wv y^uvi xi ^i^r,

"T^ auvSpaaovTEç ItceV/^ov. 'AXXà Koupiiov x£ XÉ^fixai r/j xr,€£vvaj

TTEpiêaXwv uir£;aYaY£tv auxo; X£ ô Kixipwv, wç ot V£aviaxo'

qu'alors le sénat pourrait, pcodaut la paix, délibérer à loisir sur ce

qu'il conviendrait de faire de ces accusés.

VIII. Cet avis, qui parut plus humain et qu'il avait appujc de

toute la force de son éloquence, fit une telle impression, qu'il fut

adopté par tous les sénateurs qui parlèrent après luijplusieurs méoie

de ceux qui avaient déjà opiné revinrent à son sentiment ; mais lors-

que Caton et Catulus furent en tour de dire leur avis , ils s'élevèrent

avec force contre l'opinion de César j Caton surtout ajant insisté

sans ménagement sur les soupçons qu'on avait contre lui , les ayant

même fortifiés par de nouvelles preuves, les conjurés furent envoyés

au supplice , et lorsque César sortit du sénat, plusieurs des jeunes

Romains, qui servaient alors de gardes à Cicéron , coururent sur lui

I l'épée nue à la main ; mais Curion le couvrit de sa toge et lui donna

^ le moyen de s'échapper. Cicéron lui-même , sur qui ces jeunes gen»

Page 37: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. dl

fpovpoXvro

iv Trô/f7t rf.i Iraitaç,

ct{ Hi/.ipu)/ ahzbiav Vxrirai,

(li-^pi^ o'j KaTtit'vaç

£v tîpr,vri /xl xari r.roylx-j.

Mil. Tîïî ci yvûi/iïjç

xai roi3 /070'J

oy /JtOVOV

0'. àvKrriixevoi (jLexàTcùTOv

rôiv TT^oà aÙToU

Tà« yv'ji/xaî lip/ifiir^i ,

/utîT£7TT7jav TTpà; tt^^ î/.k'voj .

£Wi t6 TZpÛ.-/p.X JZtpUi'/.OîV

ToÛtwv ôi ÈvavTiwOivrwv

X5C( Tuv£Trîp*i<r«irroç âl/jia

Tîj >dyw aÙTùJ,

xxt ffuvâçavaïTâvTO; iprjwth'jii

01 fx'n ûrApt^ rry.fi^oOrrfy.'*

:io//ot ôi Tcôv vî'jtfV

y/50'JfOJv7WV TOTf Kt/£^wva

(irt7)^ov ri Çi^/j '/uv-và

Kaiaap< iÇtdvTt t^^î^ou).)^^.

A>>à Roupiuv T« iéycrat

v.TfÇxyaycîv*

ils étaient gardés

ihins des villes de l'Italie,

que Gicéron 1 ui-nrwiine aurai l choisres,

jusqu'à ce que Calilina

ait été vaincu

,

il sera permis plus-tard au sénat

de statuer sur chacun

en paix et à loisir.

VIII. Or cette opinion

ayant paru lelUMiienl humaine

el le discours [elii*

,

ajant clé prononcé avec-force »u;

non seulement

ceux se levant après celui-ci

se joi^naicnl-à lui,

mais beaucoup mêmede ceux avant lui

ayuiil létrac lé

les upinions dites par eux

,

se raiigtrent à celle de celui-ci ,

jusqu'à ce (juc la chose arriva

à Caton et Catulus.

Ceux-ci s'élant opposes

avcc-une-ardcur-juvénile

,

et Caton

ayant même appuyé à la fois

les soupçons cutitrc César

avec le discours même dit par lui

,

et s'élant élevé avec force contre lui

les hommes conjurét furent livrés

devant mourir,

el beaucoup d's jeunes gens

gardant alors Cicéron

étant accourus

opposèrenl leurs épétîs nues

à César sortant du sénat.

Mais el Curion est il il

/'ayant enveloppé de sa loge

/"avoir fail-échapper ;

et Cicéron lui-uiéiue

,

Page 38: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

32 KAiiAi'oï liiui.

Trpoc-tCXcJ/ctv, àvav£Ùffat, cpoCr/Jt'i; tÔv o^|xov, r, to/ yvvo, o/.a><:

dfoixov xai Trapavoixov Tr(o6^t),o(;, ToÙto jxiv ouv oOx oToa 2ic»<

û Kixepojv, etTrep ^v ctAr.Osç, ev rôi uept r?,; OTrarciaç oùx rypot-

+£v aÎTi'av S' J/Ev OffTgpov, <î)ç âpiCTa TÔi xaipÔi xoTe Trapot-

(T/ovTi xaTà Tût; Kaicrapoç pL-}) ypr,^à;x£voç, àXX' ciTrooEiXiaaaç

TOV û^f/.ov* Grreptpuw; Trepic/^ouLEvov to-J Katcapoç. "Oç ^e xai jxet'

^Xi'ya^ ^jf/.£paç, eU Tr^v ^ouXy)v eiaEXOdvToç ajiou xa\ r.ifi wv iv

u7:o']/taiç v^v dTroXoYOUtxevou , xai TCEpiTriTTTOvTOç Oopugoi; ttovt,-

poîç, tTTEior) TtXeiojv Tût; cuvr^Oouç èyiyve.zo tt, pouXvi xaOc^lopiiv/;

ypovoç, éTT/iXOe (xsTà xpauy-Tiç, >t*t repiECTTj tt.v «tuyxXtjTûv,

(XTracTwv tov àvûpa xai xeXeuwv à^eîvai. Aïo xai KotTOJv, cpoêr^-

Geiç p.aXic7Ta tov ex twv aTrôpojv vEwTEptcTaov, oî toj Trarrôç

U7r£xxau[xa TlX/jOouç r^cav, ev tw Kaicapi t^ç éXûioaç e/ovTeç,

jetèrent les yeux , comme pour recevoir de lui l'ordre de le luer, les

arrêta, soit qu'il craignît le peuple , soil qu'il crût ce meurtie tout a

fait injuste et contraire aux lois. Si ces particularités sont vraies, je

ne sais pourquoi Ciccron n'en a rien dit dans l'histoire de son con-

sulat; mais dans la suite il fut bldnic de n'avoir pas saisi une occasion

si favorable de se défaire de César, et d'avoir trop redouté raiTectiuo

singulière du peuple pour ce jeune Romain. Au reste, peu de jours

après, César étant entré au sénat pour se justifier des soupçons qu'on

avait conçus contre lui, y essuya les plus violents reproches. Comme

rassemblée se prolongeait au delà du terme ordinaire , le peuple

accourut en foule, environna le sénat en jetar.t de grands cris, et

demanda, d'un ton impérieux,qu'on laissât sortir César. Caton

,qui

craignait quelque entreprise de la part des indigents de Rome , de

ces boule-fonx dp la multitude, qni avaient mis en César toutes leurs

Page 39: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. r>3

itç et y(av/7xo(

^ 1970Û/XÏVOÇ TOV fÔ-JOV

iXbti y.ouov xat -lïxpivo/J.o^^.

Oùx oToa /jiîv O'jv

inotç b Ki/.ip(t)v

eux iypctpe TOÛTO,

('ns/s :^v à)./; Os;,

iv Tû Trepl T>}ç ÛTcaTJ^aç'

«tX« oi aÎTt'ai;

tifjrspO'J t

ùii fiii y^pfjuûfiVJOi upiirx

TÛ ït-ctAp'^ TzoLpxayô-iri to'tî

xarà Toû Kat'o-a^o;,

it«|Otîy^oaevov ToO Kat!T«/30î

'Oç ye xal

fitTX 3)17x5 Y]/xipXff

coiiiino les jeunes-gens

le regardèrent

est dit avoir fail-un-signe-négalif,

ayant craint le peii|>le,

ou pensant ce meurtre

loul-à-fait injuste et illégal.

Je ne sais pas à-la- vérité

comment Cicéron

n'a pas écrit cela

,

si c'était vrai

,

dans le livre sur son consulat :

mais il avait une accusation

plus-tard

,

comme n'ayant pas profilé très li!•

de l'occasion qui se [vésenta aKM>

contre César,

mais ayant eu-peur du peuple

qui proléi;eait (^dsar

extraorilinaircment.

Lequel peuple certes aussi

après peu de jours

,

auTou «tT4>0dvTO5 «îç ti^v^ou>ï;v lui (Ct'var) étant entré dans le sén.i

y.xl àito).oyo'JfjLVJO\)

ntpl ojv

?v èv ÛTro|tat5,

Xal 7rî/3lTCt7TTOVT05

OopÛSoc; TTOvyjpoîç,

ineiS/i xpô-JOi iyiyjtTO

TtXtiùiV TOO ffUVïjÇoUÇ

T/J ^OU/rJ XxOî^OfJihY},

i7t>î/0c {J.i7x y.pu^\jyi',i t

xal "nepihrY} r/jv ffû'/xz/jTOv,

àîcatTcôv TOV i-iopx

xal xi/«û'jjv à^sîvat.

Atà y.at Kârcijv,

foSïjOjii /xi/ttiTa

et se défendant

sur les choses sur lesquelles

il était en suspicion,

et rencontrant

un tumulte hostile,

comme le temps devenait

plus long que le temps habituel

au sénat siégeant

,

entra avec des cris

,

et entoura rassemblée,

réclamant cet honniic

et ordonnant de le laisser-sortir.

C'est pourquoi méiiiC Caton,

ayant craint surtout

TÔv vtwTcpiT^uôv èx Twv àrro'ccjv, l'innovation venant àa nécessiteiiN.

iA r^JX'i ÙTtéxxxuua

KacvTO{ ToO :c/>iOou$,

lesquels étaient le boute-feu

de toute la multitude,

îXOvTCîTài8/iiioa;èvT(5Kxi7z/5t, ayant leurs espcrances en César,

Vl£ Dl CiftAR. 3

Page 40: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

84 KAlïAPDS IMOI.

Iiretffe t?iv (r^fyXr^Tj'i a7rovcI[xai ciTr,pt(jiov a^ToU lajxf|vov, il

ot» 5x7ravr,<; (jiiv iTcxaxoffiai* Trevn^xovTa |xuptaîiç hit^jciontpaa-

eyi'vovTo toï; dtXXoiç dvaXoijxaai. Tôv (xevToi [i^y*^ ^^ "^y '^'"

po'vTt ':po6ov i'yCi(7i rEpicpovw; to 7ro).("r£Ujxa touto, xai to ititl-

CTOv àrep57i;£ t9;c; KaiTapoç SuvdtixEO); xoti SiETXtoa^Ev £v xaipo),

CTpa-:r,v£lv ttÉXXovTO^ xa\ cpoCeporrepou 6ii Tr,v dp/r,v Ôvtoç.

XI '. '0 6£ Kaîaap euOùç (XTroTT)? (TTparrjY^^; twv ^TrapyiSiv t))v

I6r]piav* Xa6(uv, w; r,v SucSiaôerov aiiTO) to Trepi xoùç oavticr^ç,

evo/XouvTaç e;iovTi xai xaTaêowvTaç , Itti Kpa^raov xaTÉ^uye,

TrXouaiojtaTOv ovxa 'Poijxafoiv, ôeouevov Ss tv,; Kaiçapoç (Jxuirç

xa\ 6tpaoTr,TO<; £7ti tvjv Trpo^ TToaTrr'ïov ovTiTroAiTEiav, 'Ava^sça-

fx^vou Ô£ Totî Krxcffou Toù; [jLaXi(rra yaXexoùç xa\ à-rrapamiTOo^

Twv Sav£i(7Twv, ya\ SiEYyuT^ffavTo; 3xTQtxo<riwv xal Tpiaxovxa ra-

cspérances , conseilla au sénat de faire tous le» mois à cette classe

du peuple une distribution de blé, qui n'ajouterait aux dépenses

ordinaires de l'année que sept millions cinq cent mille drachnDCs.

Cette sage politique fit évanouir pour le moment la crainte du sénat;

elle affaiblit et dissipa même en grande partie l'influence de César,

dans un temps où l'autorité de la préture allait le rendre bien pins

redoutable.

XI. César, aussitôt après avoir obtenu la préture, fut désigné par

le sort pour aller commander en Espagne. Ses créanciers, qu'il était

hors d'état de satisfaire , le voyant sur son départ, vinrent crier apref

lui et solliciter le paiement de leurs créances. II eut donc recours à

Crassus, le plus riche des Romains, qui avait besoin de la chaleur

et de l'activité de César pour se soutenir contre Pompée , son rival

en administration. Crassus s'engagea envers les créanciers les plus

difficiles et les moins traitables pour la somme de huit cent trente

talents* César, dont il se rendit caution , fut libre de partir pour son

Page 41: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESA.R. 36

ZTism rr.v aûyxi>jrov persuada l'assemblée

ànojtïfixt auToT; de distribuer à eux

airr,pl7L0j i/xixTnyov ,unc ration mensuelle

,

tÇ oZ par suite de laquelle

iitra.K63ixnt:vTr,/.ojrx fx'jptÛQei sept-cent cinquante myriades

2v(a07(a( Suitivrjç

TXp07tyho-JTO

zoïç ûXXoii xJxX'Jtfi'xai.

ToOto fihroi TÔ Ttoitrev/jio

TOv fii/xv <f6Zo-j

xxl ànipp/}^! Axl JieTxioaffc»

<v xxipci

t6 TtXctOTOV

/liÀiovTOj 7rpxTr,ytu

xal ovTOî ^foZsp'jiripov

ûti Tr;v oLp'/j^v,

XI. 'O oi ILxl'sxp

«ÙÔÙ5 àîrà T<[î arpxT/i'/ixi

XxZù-j Tr,v \Zr,pix-J

TÛv i-:ixpyi€iv

,

2vo^).oûvr3t5 èÇidvTt

XXt XaTXoOWVT3(5

rjv aurai ôusotstO^TOv

,

y.xzi'^'jyî-j ètiI Kpx7<T0v

,

xx\ 0!pij.6-:r,roi ¥ixC7upoi

»iil T/,v àvrtTO/iTtt'av

itjoàî IIo^u:rv:iov.

ToO-5j Kpâ-7oy àvxoi^auivov

TOjç /i'i/icra /x/îaoji

xal àîrapatTïÎTOUç

Tciv ôaveijTwv

,

xxl ôt«77Uï57xv70> 3/.Taxo-iwv

xal rptâxovTa raictvTwv,

annuelles de dépense

s'ajoutaient

au\ autres frais.

Certainement cette mesure poliliquf

cleij,'nil rfin.irquablenienl

la grande tcireur

dans le moment présent,

et brisa et dissipa

à propos

la plus grande partie

de la puissance de César,

qui clail-sur-le-point d'ètrc-préleur

et qui était plus redoutable

à cause île sa charge.

\l. Mais César

aussitôt après la préture

ayant rc^u rKspagne

d'entre les [)rovinces,

comme Vajfaire avec les créancier»

qui gênaient lui sortant

et qui criaient-contre lui

était à lui dillicile-à-arranger,

eut-recouis à Crassus

,

qui était le plus riehc des Uomaint

,

et (|ui avait-besoin de rinlluence

et de l'ardeur de César

pour sa rivalité-polititpic

avec Pompée.

Or Crassus s'étanl chargé

des plus dilliciles

Cl intraitables

des créanciers ,

et s'éiant-engagé-pour huit-cents

et trente talents,

i\iiXOiv otrw; tTrl rr.v l-::xpx^xj. César partit ainsi pour sa province.

Page 42: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

36 KAiiAPOi moî.

XavTo>v, oCtojç £;r,)/j£v £7r'i t^,v £7:otp/iav. A^y"** ^K '^c'AXTrttç

oTTcpêaXXovTOç aÙToU, xa\ ttoXi^viov ti {5apÇapixbv,oîxo'ja«vov oir'

àvOpoJTTO)'/ TravTaTraoriv (î)viYO)v xotl Xurpov 7rapepyo;xEvov», 'zrrj:

£Taipo'.>ç à'aa yÉ^^wti xa\ [XExi Tratoia;* « IIttou, -^avat, xavTaÛOcf

Tive'ç stGiv uTrèp àpy wv cpiXoTiaïai xai r£pi rrpwTEioiv a-xiXXai /.ai

çOovot Twv 8uvaTtov7rpoç àXXy^Xou;; » Tôv o* Kai^apa CTTOuoaçavTa

Trpoç auTOÙç eÎTrsïv « 'Eyw [J-ly ISouX<$iJLr,v Ttapà toutoi; Etvai

aaXXov TcpwTOç v'j t:» pà *Poi[i.aîoi(; SfUTEpo;. » 'Oaoïo)? 0£ -ttoiXiv cv

'16r)pta, cyoX^; oucTiç, àvaYivwcrxovra ti twv 7r£pi 'AX&^avopou

YcYpau.[X;'vojv, c7^oopaY£V£<;0ai7rpO!; lauToi zoXùvypovov, Eka xa\

oaxptiaai* twv oi ^l'Xojv Oau|Jia7avTO)v r^jV aiTiav, clrslv « C)j

ôoxsT uaïv à;iov îîvai Xu7rr,<;, ei r/jXixouTOç asv wv 'AX£;avopo!; r,OY;

TOso'jTtov iSaffi'XcUEv, £U.oi û£ XaaTTpov ouSev ouTTOi 7T£7:paxTai;»

Ail. !•/;(; vo'jv lor.piaç î-ioa;, e'jOu^ r,v evîpvo:;, oj7'J '/iiAî-

gouvcrnemcnt. On dit qu'en tratersant les Alpes , il passa dans une

petite ville occupée par des Barbares, et qui n'avait qu'un petit

nombre de misérables habitants. Ses amis lui ayant demandé, en plai-

santant, s'il croyait qu'il y eût dans cette ville des brigues pour les

«ùiarges, des rivalités pour le premier rang, des jalousies entre les

citoyens les plus puissants , César leur répondit trcs-scricusemcnt

qu'il aimerait mieux être le premier parmi ces Barbares que le second

dans Rome. Pendant son séjour en Espagne , il lisait , un jour de

loisir, des particularités de la vie d'Alexandre; et, après quelques

moments de réOexion, il se mit à pleurer. Ses arais, étonnés, lui en

demandèrent la cause : « N'est-ce pas pour moi , leur dit-il , un juste

•I sujet de douleur, qu'Alexandre , à l'âge où je suis , eût déjà con-

M quis tant de royaumes, et que je n'aie encore rien fait de mcmo-« rable ? >»

XII. A peine arrivé en Espagne il ne perdit pas un moment , et en

Page 43: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 37

Aév(T«( ôÉ

,

altroû ûnepoû).}.ovTOi t«î 'A/tij

xa.1 TZxptpyofiivQM

tI Tcoii^viov ^oipZxpixh-j

oix.o\jfjitvo-j Ûtto OL'iOp'M-K'jyj

irxjTot.na.aiv oXiyb)'/

*ul XxjnpàVf

Toùç iTuipooi â.fJLOc yi\uTi

Xa( /XtTÙ TlCClOlXi'

• 'IIttou, ^scvai,

/.aï îvTaDOa

UTtip àpyôj-j

XXI âfH/.AXt TXepl TrpWTît'ùiV

xal ySdvoi TÔiv ûuvaTùJV

Tov û£ RxiTapa (TTrou^âffavra

ctTrêïv TT^oî aÙTOû^'

« Eyw fiiv è6ou>ô/AY;y /i«//cv

«ivat irpÛTOî Tia^à to JTOt^

>; oiÛTipOi Tiupx Pwuxi'otî. »»

iv I8*;pta

,

ffXO^"^« 0Uff>3î ,

àyayivûffxovrâ Tt

TÛv •/£ypx//^ui£vwv

7t£/3t 'A/iÇâvÔpOU,

yevéyôai a^ocpx itpbi îaurùi

ïroiùv ypoJTv ,

elra xaî C'x/puzxC

6avi/xaffâvTWv tt^v ulrixv

,

«îirîïv* « Où 5o/£t ûjUîv

clvai âÇiov /ûnr,> »

iv T>j).ixoyTo;

kCaff^fUÏV î)$^ TOffOWTûJV,

ouccv ô( Xa/iTtpôv

ouitu irén/5a/.Tai èuoi; »

Xil. Entêàf yoOv

Kl il est dil,

lui rrancliissanl les Âlpcs,

et Iravcrsanl

certaine pclilc-ville barbare

Jiabiiée par ik's hommesloul-a-fail peu-nombreux

et triste

,

ses compai^nons avec rire

et avec plaisanterie:

« Certes , avoir dil,

est-ce-que mémo ici

sont quoUjuos rivalités

pour des charges

et des contestations pour primautés

et des jalousies des puissants

les uns contre les autres? »

Mais César ayant parlé-sériousemctit

avoir dit à euv :

« Moi certes je voudrais plulAt

être le premier parmi ceu\-('i

que le secoml parmi les Uinuams.

Et senjblablement de nouveau

en Espa^'HC

,

du loisir étant à lui

,

b'sanl queUjue chose

de celles écrites

sur Alexandre

,

avoir été fortement en soi-même

un long temps

,

puis aussi avoir pleuié :

et ses amis

étant étonnés du motif,

avoir dil : « Ne semble-t-il pas à vous

être dijj'iie dcî cliat;rin

,

si Alexandre d'une part

étant de-cct-âg(î

régnait déjà sur tant de pciiplrs ,

et que d'autre part rien d'éilataiii

n'ait encore élc fait par moi? »

XII, Du moins ayant mis-lc-picd

Page 44: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

38 KAISAP02 RIOZ.

pat< oX^yatç Sexa <T7rsipa<; (TuvayotYïîv upoç ralç Trp^^Ttpov o^at/;

etxoat* xa\ (jTpaTeoTaç ^tti KaXXaïxobç* xa\ AouaiTotvou;, xpa-

Tr,aat, xcà TrpoeXOEÎv a/pi tt); ^w OotXaa7T|;', t^c fx-Jj Trpoitpov

uTraxouovxa 'Ptoaa^OK; eOvrj xotTaTTpc'^otxcvoç. ©suir/Oî 5è ri

Tou TroXsjxou xaXtoç, où yêîpov iêpaÇeuE xi r7,ç Eipy/zr,;, ôao-

voiav T£ xaîç tto/vEci xaGiaTa;, xai jxaXiTTa xi; xwv y '^umoik-^

Xetwv xai cavEKjTwv ttottEvoç cia^opaç. "Ktoiçe y^P "^wv TrpoT-

lovxoov ToTç ocpêiXouai xaO' exocctov ÈviauTOv ouo aev (Xcpr, tov

5av£i(7T-^jV àvaipEÎGOai, tw ûe Xoitco) ypY;aOai xbv oecttoty.v,

aj^piç av oîÎtwç exXuOyî to ôavEiov. 'Et:i toutoiç eÙ5oxiu.ôjv àirr,).-

Xoty/j t9)ç iTcapyiaç, «utoç te TrXouaioç yeyovwi; , xat touç (TTpa-

Tioitaç (î)^£Xr,xw(; aTTO xwv axpaxTjYiwv, xa\ 7rpoffr,Yop£uaîvo<;

QtUTOxpaxojp utt' auTtov.

XIII. 'Ettei ô£ toÙç ;xlv {jLVwuLEVouç OpiaaCov £;w ciaTpîoctv

£^£1 , xouç Se tjLExiovxaç uTraxEiav Trapovxaç Iv xvj 7to).£i xouxo

peu de jours il eut mis sur pied dix cohortes, qu'il joignit aux vingt

qu'il y avait trouvées : marchant à leur tôte contre les Callécicns et

les Lusitaniens , il vainquit ces deux peuples , et s'avança jusqu'à la

mer extérieure , en subjuguant des nations qui n'avaient jamais été

soumises aux Romains. A la gloire des succès militaires il ajouta

celle d'une sage administration pendant la paix; il rétablit la con-

corde dans les villes , et s'appliqua surtout à terminer les diCTérends

qui s'élevaient chaque jour entre les créanciers et les débiteurs. Il

ordonna que les premiers prendraient tous les ans les deux tiers des

revenus des débiteurs, et que ceux-ci auraient l'autre tiers jusqu'à

l'entier acquittement de la dette. La sagesse de ce règlement lui

fit beaucoup d'honneur; il quitta son gouvernement après s'y être

enrichi , et avoir procuré des gains considérables à ses soldats,qui

,

avant son départ, le saluèrent du titre d'imperator.

Xlll. Les Romains qui demandaient l'honneur du triomphe étaient

obligés de demeurer hors de la ville ; et,pour briguer le consulat

,

Page 45: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 39

rfii 'lè^ripixi

,

cn Espagne

,

tltOuç Yivhepyàq, aussiiûl il fut actif,

WTT« ffuv'.</a/eïv iityatç r.nipuii au point tic réunir en peu de jourf

oixx ffîTctpaç Ttpài ratî eîy.oiiv dix cohortes aux vingl

qui y étaient auparavant :

et s'élaiil inis-iMi-canipagno

contre les Calléciens

et k*s Lusitaniens,

les avoir vaincus , et s'être avancé

jiiscju'à la nuT du dehors,

sul)jui;uanl les nations

n'étant pas soumises auparavant

aux. Romains.

Mais ayant arrangé bien

les ùffuires de la guerre

il n'administrait pas moins bien

celles de la paix,

et établissant

la concorde entre les villes,

xal juâ/ivTx iû/Mvo; raç oia^opà^ ct surtout guérissant les diUcrends

Tùv ;^piWjj£i/£Tciiv /.al ûaviiffTwv. des débiteurs et des créanciers.

'EraÇf yà/î tov /zev oav«iJT»;v Car il régla d'une pail le créancier

àvac/oîïîOatxaTiêxayTovivtauTov prendre ])ar cha({uc année

deux paris

des biens revenant aux débiteurs,

et d'autre |)arl le possesseur

se servir du reste de sa fortune

,

jusqu'à ce que la dette

fût acquittée ainsi.

Estimé pour cela

il sortit de sa f>rovince,

et lui-même devenu riche,

ct ayant aidé ses soldats

du produit de ses commandements

,

et ayant été proclamé par eux

impcrator. [côlé

XIII. Mais comme il fallait d'un

ceux as|)irant au triomphe

rester hors de la ville

,

et de l'autre ceux briguant le consulat

o\jfj(x.ii itporepoV

KXi ITpXTéilIXÇ

C7rl Ka^>x(xoù$

xai Ao\i9iTxvo'\Ji,

npxrri'jot.i , xal ifpotAdtîv

KUTa7rpsfàfj.fjOi ri. iOvy)

fi-^ unuKoiiOvrx itpovspov

Pbi/xx(0(;.

Qé/xevoi S's xx>û{

rà Toû TTO/é/AOU

,

owx ièpsL^iui -/^tlpov

rà rfii sip-^'jTjif

xaOïTTaîTe

bfiôvoixv xatç TiQÀiai ,

$vo {Jitpn

TûJv irpo'Jtovrctiv xoïç ôyet/ouai

,

TOV 0£ oiznoTyjv

XpflvQxi TÛ '/otitû f

â-XP*'"^^ oâvsiov

àv i/.'j.\)()ri ouTw^.

EÙÔOXl/iÛV iltl TOWTOCÇ

aitroi T£ 7£70vgL»5 tt/oûtio^ ,

xai ôife'ÀrjKùii Tovi rzpxTiÛTXi

àltO TCÔV <JTpxTy]-/iûv ,

xai npo'7r,-jopi\jp.ivo^ Ùtto aùrcôv

«UTOxpaTWp.

Xlll. EtTsI OÏ éôît /i£V

Toùî /ivw/jiévouî QpixiM&ov

Sixrpi^tiv cÇw

,

TOj; «îè yCTtévraç ùiraT«iav

Page 46: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

40 KAIIAPOZ BI02.

TCparrciv, ^v TOiauTY, Ycyovwç (XVTivou.ia, x'/i rpôç aCitiç Ti<

aÎTOujxevoç «ùtw ooOrjVai TrapayyeO.Xeiv elç GTraTtiotv i-rrovri cti

TWV (pl).0)V. KaTOJVOÇ ùï ICp'OTOV piv iT/Upl^Otx/vOO TW VOU.W

TTpo; Tr.v àçi'waiv, EtTa , d); £u)pa ttoaXouç TtOtparEuaEvcruç Orrô

Tou Kat-japo;, l/.xpojaavToç tw ypovw to irpaYiJ^ît scoti Tr,v rj'xé-

pav Iv TW ^eyeiv xaTaTpi'|/avTo;, if^^tû tov ÛpiaaSw à'^Eti; o

Kaïatzp e/egOoh t/jÇ uTraTEtaç* xai TrapeXOwv e'jOo;, Cro^uîTai

TToXiTEU'jLdt Ti TTavTaç àvOpojTToui; I;a7:ar7,cav TrXfjV KaTO)v&ç.

Hv Si TouTO ôiaXXayy) HoiLTzrttoxj xai Kpdt^jcou, twv (xe^icto/

£v TV] TToXei SuvttfXc'vwv otç cuvayaywv ô KaTffap eîç oiAt'av £/.

ôiacpopaç, xa\ r^^v (XTr* àp^poîv cuvEVEYxaaevo; tcyuv eÎ; lauTov,

Epyw (piXavOpoJTCOv e/ovti 7tpoa'/;YOp'!av e).aO£ jj-ETo^r/saç ttjV

TToXiTEiav. Où Y^tP) wç oî ttXeïgtoi voy.iî[ou<7iv, r Kaicxpo; xa''

IIotxTrrjiou ôta^opà xoù? EacpuXiouç (XT:£ip*'a<7aT0 ttoXeixo'j;, aXXà

il fallait être dans Rome. César, arrêté par ces lois contraires , car

on était à la veille des comices consulaires , envoya demander au

sénat la permission de solliciter le consulat par ses amis , en restant

hors de la ville. Caton , s'appuyant sur la loi , combattit vivement la

prétention de César; mais, voyant que celui-ci avait mis plusieurs

sénateurs dans ses intérêts , il chercha à gagner du temps , et em-

ploya le jour entier à dire son opinion. César alors prit le parti

d'abandonner le triomphe et de briguer le consulat. Il entra dans

Rome, et fit une action d'éclat, dont tout le monde, excepté Calon,

fut la dupe : il réconcilia Crassus et Pompée , les deux hommes qui

avaient le plus de pouvoir dans la ville. César apaisa leurs dissen-

sions, les remit bien ensemble ; et par là il réunit en lui seul la puis-

sance de l'un et de l'autre. On ne s'aperçut pas que ce fut cette

action , en apparence si honnête,

qui causa le renversement de la

république. En effet, ce fut moins l'inimitié de César et de Pompée

,

comme on le croit communément,qui donna naissance aux guerres

Page 47: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 41

faire cela

étant présents dans la ville,

se trouvant dans un telconllit-de-lo j

et élanl arrivé

à l'époque dos comices consulaires

uuTÙi, t-rzîfipfnpài rr,v axiy/.j.r.To-j eux-iiiéines, il envoya au sénat

«iToOufvo; ôoO^vsci aÙTù ànovri demandant élrc a(;cordé à lui absent

1tXf.6-JTCt.i èv T/J 7td>£t ,

ycyovwç Èv TOiaÛT»j àvTtvo^a^a

de se-mcllrc-sur-les-rangs

pour le consulat

par-rinlermétiiairc-de ses amis.

Mais Calon d'abord

sc-faisant-fort de la loi

contre cette demande,

puis, connue il voyait plusieurs

ayant été gagnés

par César,

£/x^oJîavTOiTùx/50''w TOTT/sây/iz ayant dilléré par le temps l'alfairc

/«i xararpifavTOî tïjv r)ixipv.v et ayant consumé la journée

7rapxy76//îiv

ei^ ÙTzxreixv

oix TCÔV yt).wv.

KxT'jjvo; ûè n/sùTOv fi'sv

iffyypi^oijiho\J Tù vduw

îT/îOi T/;v «Çt'wTtv

,

cira, wî «i!(p3t noÀioùi

TeOepaTiîu/iivouî

iii Ttjj ).£y£tv,

i E.xl73t.p iy-jot

kftli TOv Opix/xtov

xai nxpùf^Cif «jOùj,

ùno^uïTaf Tt no>iTey/Aa

î|a7raT/;7av 7râvT«î àvOpûrcovi

ToOto Ô£ t]v ôia).).a7TÔ

no,u:r/;iou /aï Kpiaffou

,

TGJv 5uv«//ivwv/x£yi7T0v

«V T^ itdÀfi*

o*î h ^xl'jy.p ffuvayaywv

i/. ôiayopâî etç ^i/i'av,

xal ffuvjveyxâ/xfvoî eiç éauTÔv

Tiiv î<T/ùv aTTÔ àix^oïy ,

«iaOe /xeTaffTvjîXî

à parler,

César résolut

laissant-dc-côté le triomphe

d(ï s'allachcr au consulat :

cl étant venu aussitôt,

il machine une mesure-politique

qui trompa tous les hommesexcepté Caton.

Or cette niMHreétait la réconciliation

d«* Pompée cl do Crassus,

qui pouvaient le plus

dans la république:

lesquels César ayant ramenés

de dissension en an)itié,

et ayant reporté sur soi-même

la puissance di^ tous deux,

fut ignoré ayant renversé

le gouvernement par un acte

»/ovTfTrco5»)yoûtav ytiâvOpojTTov. qui avait nom d'-humanilé.

'H yùp èiayopà Car le dilVérend

E^aiaxpoi xal IIo/x7r»jfou de César et de Pompée

eux àiici/s7«caT0 ne produisit pas

Page 48: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

f

42 KAiïAPOz nios.

(xaXXov f\ çpiXta au(TTavTU)v iiTi xaTaXo-yei r7,ç àpi<jTOxp«Ttaç to

TrpwTov, ElTa oÎÎto) xai rpb; àXXT^Xou; ciaaxavTwv, KaT(»>vt et

TToXXaxiç T^ 'XEAXovTa TtpoOeffTriJJovTi 7:£pi7;v cu«7y.o)vOV (xlv iv-

ÛpojTrou TOTE xoti TroAu-Trpctyjiovoç , oiTEpov oi '^povitxo'j alv, o^x

EijTuyo*j; ôl (jutxÇo'j/.ou XaCsiv 5o;av.

XIV. Où pLYjv àXX' ô Kaï(7op Iv (ji£(70) TT^ç Kpatc'joo xai

no|X7rr,iou cpiXiaç ôopu:popou|Ji.£Voç , ettI ttjv OraTEiav 7rpor'/0r,

,

xai XatjLTrptoç otvaYOpEuOElç uet^ KaXTroupviou BîG-ou, /.ai y.7Ta-

ŒT^ç eÎç t-),v àpyvjv, euOo; eldE'^EpE vo'tjLOUç où/^ uTraTw rpoT/;-

xovTaç, àXXà Srjii.ap/(o tivi OpaouTarw, Trpo; r,ûovr,v twv tto/j'iwv

x),7]pouyiaç Tiviç /lopaç xa\ ciavoai; EtcrjYOuaevo;. 'Ev os tt

3ouXy) tcov xotAcov TE xàYaO<ov avTixpo'j'TavTOJv, TaXat ceouevo!;

7rpocpà(7cO)ç, àvaxpaywv xai [xapTupaaevoç wç ei; tov cy-;jlov

axoiv E^tXauvoiTO , OEpaTTEuawv exeïvov Iç àvarxr,? uoçei xai

civiles,que leur amilié même

,qui les réunit d'abord pour renverser

le gouvernement aristocratique, et qui aboutit ensuite à une rupture

ouverte entre ces deux rivaux. Caton,qui prédit souvent le résultat

de leur liaison , n'y gagna alors que de passer pour un honomc diflG-

cile et chagrin : dans la suite, l'événement le justifia; et l'on

reconnut qu'il avait dans ses conseils plus de prudence que de

bonheur.

XIV' . César, en se présentant aux comices , entouré de la faveur de

Crassus et de Pompée, fut porté avec le plus grand éclat à la dignité

de consul : on lui donna pour collègue Calpurnius Bibulus. Il était à

peine entré en exercice de sa charge, qu'il publia des luis dignes,

non d'un consul , mais du tribun le plus audacieux. Il proposa,par

le seul motif de plaire au peuple , des partages de terres et des dis-

tributions de blé. Les premiers et les plus honnêtes d'entre les séna-

teurs s'élevèrent contre ces lois; et César, qui depuis longtemps ne

cherchait qu'un prétexte pour se déclarer, protesta hautement qu'on

le poussait malgré lui vers le peuple;que l'injustice et la dureté du

sénat le mettaient dans la nécessité de faire la cour à la multitude ;

Page 49: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DR CKSAR. 43

kXXx fiv.)yo'j f) ftUx

les guerres civiles,

comme la plupart le pensenl,

mais plutôt l'amitié

d'eus li''ués li'abortl

inl xxTx'/J7it ri^i xpisroxpy.^LZi, pour la ruine île l'aristocralie*

xctl ttpbi x)Xri\oui.

lUpii'.v oi K.âTa>v(

ri uîl/ovra

iaêfitv Tore ^uiv odÇa»

àvOpc^icou 0U7x^).ov

MITipO-J ci JVfl&0\)).0'J

fpovifJOM jusv , oùx £Ùtu;^oû? 5î.

XIV. Où fjiiiv à//à ô K.aïï«|9

Kpâff5-ou xxl Ilo/jiTt/îi'ou,

TtjOO>{;(ô/3 èrrl t/)v ûîtartiav

,

xal àva70;s£uOcl$ }.x^tc/sm;

/*«Tà Ka/TTOu^v^ou BiS/ou

,

x«l xaT:<7Tàî eli riiv ''p//,'' »

fùflyç el^ifspt vd/xou;

puis divises ainsi

mdme l'im contre l'autre.

Mais il arriva à (<alon

qui prédisait souvent

les choses devant arriver

de premlre alors la réputation

d'un homme fâcheux

et tracassier,

et plus lartl d'un conseiller

sage il-cst-vrai , mais non heureux.

XIV. Cependant César

escorté

au milieu de l'amitié

de Crassus cl de Pompée

,

fut conduit au consulat,

et ayant été proclamé avec-éclat

avec Calpuriiius iJibulus,

et étant entré en charge,

aussitôt portait des luis

convenant non à un consul,

iXXx Ttvt Qr,ax.p-/^co Opx7j':'j.-:co , maisà (|uel([ue tribun très-téméraire.

Tivàî ïf./.r,po\)y_ixi •//''p^-i

xal ôtavo^àî

wpè; vJovy;v tcjv no).X6i'j.

Ev oc rf ,9ou>^

TÔv xa/ôjy T« xal àyaOdiv

àvTtxpouTavTWV

,

itpofxTeui t

avxxpayùjv xal ij.xprvpifi.vjOi

w« â/wv iXù.xi)-jQizo

Ht TÔV ofiflOV,

0C|Ox>riij7wv «xïïvov èÇ cc*xyr.r,i

proposant

certains partages de terre

et des disliibulions de blé

pour l'agrément de la multitude.

Mais «ians le sénat

les gens honnêtes et vertueux

s'élant opposés,

CAiar demandant depuis-longtemps

un prétexte

,

ayant crié et protesté

que malgré-lui il était poussé

vers le peuple

,

devant caresser eelui-ci parnéce*«lé

à cause de l'insulencc ut de la dureté

Page 50: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

n

4i KAIÏAPOI BI02.

/a).£7ror/]Ti rTJç ^ouX^ç , Trpoç aùrov içcTn^îr^^e * xai 7rcpt<rr/;<T^-

(xevoç £vO£v |x£v Kpascov, evOev Si IIojXTnîtov, ^^jpwTyjTtv el toIç

vdaouç iTTaivoîev. 'E7raiV£Îv ci «potTxovTOJV, rapexaAci fl'/r/Jeiv

Trpoç Toùç lvi(7TacOai |jL£Tà ;i:pÔ)v arsiXoûvTOtç. 'Exeîvoi ô' Gtt-

ic/vouvTO* noaTT-z-ïo; os xai 7:pocr£7r£i7r£v w; (X^i;oito rpôç t^

^l'^r, (i.£Tà TOÎJ çi'^oi»; xai OupEov xoai!^ojv. 'Etti touto) toÙ; (xev

apiaxoxpaxixooç -i^viaaEv, oOx (x;iav tyjç TTEpi aOrôv aïoov»!; oOoe

TV] Trpcx; Tr,v cuyxXriTov eùXa^Eia Trpc'rou^av, d'/Xk jj[.avtxy;v xa'i

fXEipaxico^T) ©ojVYjv àxouaavTaç" ô û£ oyjtxo; fj(i07). Kaîaap û£

[XciÇovoiç £Ti T/jç IToaTrrjiou ôuvatXEw; ETriopatToacvo; (^v yàp

aÙTw 'louXta 0'JY*TTr,p iy(v^\ir^\j.hr^ SEpouïÀiw KaiTriojvi), rauTTjv

£V£Yur,or£ IIo(7.7rrjitp • tTjV oe nou.7r/;ioo to) SEpouïXio) ouxjeiv l^^r^•

c£v, ooo' auTr,v (xvc'yyuov où<7av, à}Ai 4>a'J(7T(o, tw il'j)7,a raiSi,

xaOw{jLoXoYrjU.£vriV. 'OXiyw 5' GcTEpov KaTcap r^Y^Y^'^ KaA-oup-

viav, OuY^TEpa Ileiffwvo;, tov oe IlEÎatova xaTÉ(7Tr,c£v UTraTov

EÎç TO (jleXXov, Ivtauôa l)\ xai ccpoSpa (xapTupojxÉvou KaTWvoç

et sur-le-champ il se rendit à l'assemblée du peuple. Là , ayant à ses

côtés Ciassus et Pompée , il leur demanda à haute voix s'ils approu-

vaient les lois qu'il venait de proposer. Sur leur réponse affirmative,

il les exhorta à le soutenir contre ceux qui,pour les lui faire retirer,

le menaçaient de leurs épées. Ils le lui promirent tous deux ; et

Pompée ajouta qu'il opposerait aux épées l'épée et le bouclier. Celle

parole déplut aux sénateurs et aux nobles,qui la trouvèrent peu

convenable à sa dignité personnelle , aux égards qu'il devait au

sénat , et digne tout au plus d'un jeune homme emporté ; mais elle le

rendit ircs-agréable au peuple. César, qui voulait s'assurer de plus

en plus la puissance de Pompée , lui donna en mariage sa fille Julia,

déjà fiancée à Servilius Cépion , auquel il promit la fille de Pompée,

qui elle-même n'était pas libre , ayant été déjà promise à Faustus,

fils de Sylla. Peu de temps après il épousa Calpurnie , fille de Pison,

et fit désigner celui-ci consul pour l'année suivante. Caton ne cessait

Page 51: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

vu: DK CKSAR. 45

I

xal tteptvrriaâ.fievoi

ivOiv /xîv Kpûavo^

,

I

âvOev Oc IIouTCiiVov,

I ripÛT-/i<:VJ

I

eî £Ttatvoï«v Toùj vd/zoui.

I"^a7/.dvTwv Si inxi-JsXv ,

I

Trapsxst/et ^o/iOsXv

itpài Toùî àTtïtioûvrai

- ivivravOxi /jutù ?t^6jv.

Exjîvot ûi ùift'jyvo'Jvzo'

llofjiTf^ioi Si y.at Tr^OïîTCil-iv

y.xl 0\Jpîb-j /JLizà To'j \i'^o\)i

itpbi TÙ. Ii'yyj.

E:rl TOJrw fxkv

Ôviaoe Toù; àpKXTOxpat'.y.oJ;,

àxoûffavTaç ^cjvr.v

du sénat

,

s'élan(,a vers lui :

et ayant mis-autour de lue

(l'un côté Crassus

,

et (le l'aulre l*uinj)ée,

il leur demanda

s'ils approuvaient ses lois.

El eux répélanl les approuver,

il les engageait à les soutenir

contre ceux qui mrnaçaient

de s'y opposer avec l'épëe.

Et ceux-ci prumcltaienl de le faire

et Pompée mémo ajouta

qu'il viendrait apportant

le bouclier aussi avec l'épée

contre les épécs.

Pour cela certes

il chagrina les nobles,

qui avaient entendu cette parole

oùx àÇiav -zY.i atoou? nspi aùrèv non liigne du respect de lui-même

o\)Si izpi7(0D7xv ni ct)tivenal)le

T>î cùiaêîiat Ttpbç rr,v ffûyxÀ/îTOv, à la déférence due au sénat,

iXXêc fjL»viy.r,v xal /x- tpaxtr-jo/]* mais furieuse et de-jcunc-homme :

à Sk Sr,fX0i vî^Qr].

'K.CcXvXp Ôî iTllSpXTT6ff.£-J0i

in fxii^o-^ttii

riii ouvâjUîw^ Uo/xnr,(o\j

( lo'jXlx yùp Ouyâryjp 5cÙT'7i

r,v v/yv/\jr,y.vJY}

2epo\>X).iu KaiTTt'wvt),

ivr/ûvjffs rx\>Tr,v lIouTr^l'aj*

ifT^9t Sk S'J>asiv TW Sîooul/t'w

Ticv no/ATT/; fou,

oyôè ouîav a'JT/;v àviy/'jov

,

àiià xaOw,ao>.07/:/xiv/;y

ayarw , tû Tratot iC j//a.

OXi'/(ii oc u^Tî^ov K.3tîffa^

iqyà-/«TO Ka/Ttoupvi'av

,

Buyaripx Uiiaatvoi

,

*9.Ti'Jrr,7S Si TOV Uîl'ïWVX

mais le peuple en fut charmé.

Or César s'altachant

encore plus fortement

à la puissance de Pompée

(car Julie lillc à lui

était promise

à Servilius Cépion),

fiança celle-ci à I*ompéc :

mais il dit devoir donner à Servilius

hxjille «le Pompée,

n'étant pas elle-même non-promise,

mais ayant été accordée

à Faustus, le (ils de Sylla.

Mais peu après César

épousa Calpurnie,

lille de Pison

,

et institua Pisou

Page 52: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

46 KAI2AP0Z BIOZ.

xai poTivTo; odx àvexxov cTvai, "^ôiiioi^ 6ia|xao-rû07rtuo;iivrj; tt,;

^Y^Hi-Ovia;, xai cii y'^^*^'*'^^ ^U âirap/ia; y.ai arpariuLtaTa xai

SuvattEii; àXXr,Xouç àvTeicaYO'/TOJv. '0 |jl£V o'jv cuvap/(»)V -roo

Kaidotpo;;, BîO.o;, êttei xoAowv to-jç vojxou; o'joÎv ^TTipacvtv,

àXXà ttoXXocxk; exivOjveuî (XETa KctTojvo; £7r\ tt,; ^Y^pâ; otTToOa-

veîv, £Y/.X£icatj.evo(; oixoi tov tîjç apyy,; y povov oi£T£>^c£. Il&u.-

TD^ïo; 8È Y'^^H'-^fÇ e^Oùç EVETrXrjffE r/jv aYopiv ^::)aijv, xai cuvettî-

xupou TCO o-/iaw Touç voixouç* Kaiffapi 0£ t);v Ivtoç 'AX-eojv y.at

T');v IxToç ^Ttaffxv K£XTixrjV*,7rpoaOii; To'DwXupixov, ttîTa TaYH"-**

Ttov TSTcapoJv eU TTEVTaETiav. KaTojva fjièv ot»v i-iziyz'pr^çTnoL

TOUTOi; àvTiXsYEiv à:n;Y£v £Îç <j»uXaxr,v 6 Kaîcap, oIoixevo; auTOv

ETrixaXE'cEcOai touc ûr,tJLapyou;' exsivou o' à^wvoy fiaoî^ovro;,

ôpwv ô Kaîcap où (jlo'vov touç xpaTiCTO'j; oy<7:j»opoUv':a; , "x/Xt.

xai xû SrjaoTixov a'.ooî ty)!; KctTtovoç àpET^ç cicottT; xai jAETa

de se récrier, et de prolester en plein sénat contre l'impudence avec

laquelle on prostituait ainsi Tempire par des mariages; et , en trafi-

quant des femmes, on se donnait mutuellement les gouvernemenis

des provinces , les' commandements des armées et les premières

charges de la ré[)ublique. Bibulus, le collègue de Cciar, voyant l'inu-

tilité des oppositions qu'il faisait à ces lois , ayant même souvent

couru le risque, ainsi que Caton , d'être tué sur la place publique,

passa le reste de son consulat renfermé dans sa maison. Pompée

,

aussitôt après son mariage , ayant rempli la place d'hommes armés

,

fil confirmer ces lois par le peuple, et décerner à César, pour cinq

ans , le gouvernement des deux Gaules cisalpine et transalpine , au-

quel on ajouta Tlllyrie, avec quatre légions. Caton ayant voulu s'op-

poser à ces décrets , César le fit arrêter et conduire en prison , dans

la pensée que Ciilon en appellerait aux tribuns j mais il s'y laissa

mener sans rien dire ; et César voyant non-seulement les principaux

citoyens révoltés de cette indignité, mais le peuple lui-même . r-''

Page 53: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DK CESAR. «T

wiraTOv eli fô fx.i))o'i.

EwraOOa orj Kccreavoj

xal ^oûvTOç oùx eîvai àvexrôv,

SiocuxtjrponcxJOfiivni '/àfJ-oii,

yal àvretffa'/dvTWV

otà yuva/cjv ft{ Inxpylxç

: vrpxxeùfj-oira xat ôuvâuîf^.

^ :oio5 fXfJ OjV ,

b dMvip'^ùiv ToO Kocldocpo^,

insi xuyiiuv TOÙç vôfiovç

inipxtvsi) oùûè'j

,

àAià 7ro).).âxi5 ixtv5ûvsus

^erà Kârwvo^

àTToOaveïv cttî t/Jî àyopûi.

consul pour Vannée à-venir.

Alors ccrli's Calun

cl protestant vivement

etcriont/flcAojffn'élrepastolérable,

l'empire

ûlnnl [)roslilué par «les mariages

,

et des ciluycns se poussant

les uns les autres

fiar des femmes aux gouvernemcnla

<'t aux annc'j'set aux ïorccsmilitftires.

Hibuliis donc

,

le collègue do. César,

comme s'opposanl aux lois

il «'avançait à rien,

mais que souvent il courait risque

avec (la ton

de mourir sur la placc-puMique,

SitrOiit rèv xpôvo'i 'zfa àp^rii passa tout le temps de sa charge

s'ctant renferme à la maison.

Mais Pompée s'étant marié

aussitôt remplit d'armes

la j)larc-[Hil:lique,

et il laisail-sanctionncr les lois

par le peuple,

puis décerner à César

UouTc/iïoi Si 7*5/A«Ç

rr,'j àyopx'J

,

XXI (TUvcTTî/û^oo TOÙ5 vôuovt;

ILxhxpi Se

rVjv K£).Ttxy;v (t^v) èvrà; 'A^ttîwv la Gaule c/'en-deçà des Alpes

xal TTiV i/TÔç âiraffav

,

jcpovOeiç rà I/^upcxàv

,

//ira Tfjîâowv TXyfXXTWJ

tii TTÎVTXÎTt'aV.

fi'vj oj-j KxXcxp

«w^yev et; ^u).axy)v

KstTwva ÏTtiytipT^vx'JTX

avTÙi/ttv TOUTOtç,

oiôixtiOi ayrov

t-KixuXiataOxi toù^ Syifjukpyw^'

htivov ce ,3ai5tÇovTOç ày^ivou,

6 Kxïjxp hp&t ^j yudvov

Toùç xpxr'ivroMi iwjfopoûjzui,

«iià xal t6 SijfjLorixbv

et celle d'au-delà loule-cnlicre

,

ayant ajouté l'illyric,

avec quatre légions

pour l'espace-de-cinq-ans.

Cependant César

lit conduire en prison

Caton qui s'était efforcé

de contredire ces toii

,

pansant celui-ci

devoir en-appeler aux tribuns:

mais celui-ci marchant silencieux

César voyant non-seulement

les nobles mécontents,

mais aussi le populaire

Page 54: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

48 KAIiAPOr BÏ02.

xaTYi:peic«; é7rô/i.£vcv , «vtÔ; èor/jO/) xpu:j»a twv or^ixap/ojv cvô<

àcpeXiaOai tov KotTOJva. Twv o* aX)ui)v <rjY/-X''jftxô)v ^Atyoi Trav-

TOtTradiv aCiTOj cuvv^eaav eî; ^ouX^.v, oî oï AoiTCoi ou(r/£p'jtvvov':tç

^KTTOOwv y;(7av. EÎttovto? os Kovffiîiou tivoç "côiv (ï^oopa Y^P'^*"

TO)v, w; ':po6o'ja£voi -rà ^'ttÀx xai tou; crTpaTiwrotç où (TJvep/oivTo-

< Ti ouv, E-^v) ô Kaîcap, où xai eu TaÔTa C£^u)}ç olxoup£Î;;» xai

6 KovGioio; £i7r£V «"Oti ue ttoieî y.^ î^oÇîîaOai to '^îipa;' b fap

£Ti XEiTTo'iJLEvot; [i(o; oO ttoXav)!;, oXiyo; wv, OEÏTai Trpovoiaî;. »

AïoyioTOV 81 TWV TOTE TToXiTEua-otTcir; £oo;£v, £v t7) Kaisapoç

'jTraTEia or^jxapyov a'.p£0^vai KXojoiov. 'HpEÔrj ô' £7:1 tt; KiX£-

pcavoç xaTaXucEi ' xai Kaïaap où TrpoxEpov e^yJXOev ez'i T7;v

cTpaTEiav ïj xa~acTa<7ia<7ai Kix£pojva (aet^ KXojoio-j xai ouv-

sx.êaXcIv £X T^ç 'IiaXia;.

XV. ïoiauTa {X£V oOv X^yETai yEVEcôai "COCTrpo twv FaXaTixwv.

'0 5e twv tcoXejjlwv otiç £7:oX£u.y,ce (X£Tà touTa, xai twv CTpa-

respect pour la vertu de Galon , le suivre dans un morne silence , fa

prier sous main un des tribuns d'enlever Caton à ses licteurs. Apres

un tel acte de violence , Ircs-pcu de sénateurs l'accompagncrent au

sénat; la plupart, oQensés de sa conduite, se retirèrent. Considius,

un des plus âgés de ceux qui s'y étaient rendus, lui dit que les séna-

teurs ne s'assemblaient pas, parce qu'ils avaient craint ses armes et

ses soldats : « Pourquoi donc , reprit César, cette même crainte ne

« vous fait-elle pas rester chez vous?»—'» Ma vieillesse, repartit Con-

« sidius, m'empêche d'avoir peur; le peu de vie qui me reste n'exige

« pas tant de précaution. » Mais de tous les actes de son consulat,

aucun ne lui fit plus de tort que d'avoir fait nommer Clodius tribun

du peuple. Cette élection avait pour motif la ruine de Cicéron; et

César ne partit pour son gouvernement qu'après l'avoir brouillé avec

Clodius et l'avoir fait bannir de l'Italie.

XV. Tels furent, dit- on, les actes de sa vie qui précédèrent

son commandement dans les Gaules. Les guerres qu'il fit depuis

,

Page 55: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

vu: DE CESAR. 49

y.ul fj.i7Ù x«T/jj?îtaî

,

ècîy;0/j aùrèî y.pdfx

ÙfÛélOxi TÔV K«TWV(X.

IlavraTraTt ôi o/iyot

rûv a>iwv auyx/ïjTtzûv

ot oi JotîTOt OUa;ir«pxiVOVT£î

•/:7av è/Tîooùiv.

K.ovi7(0(ou os

Ttvà; Tùy 9f6Spx yg^c'vrwy

itTTo'vTOi, CJî où cvvipyotvro

yoooûfxs'joi rà ot^Ïu.

/.al T0Ù5 arpxTiojrxi'

« Tf ow , éjî/j é ILuXvap,

/.xl au oùx ot/ou^-rç

^îotwç raCra ;»

Kal ô Kov7(^(os «T:iiv*

« 'On TÔ yi'.pxi

itoteï ju« /jiyj ^oZîliOxt'

b yàp ^ioi Xstnô/JLS-jOi Iti ,

Siv oXiyoÇf oh oslrat

7roi).>55 Tzpo-joixi. »

Tûv oé Tro/tTCu/xxTWV to'tî

tooçsv aiïyjiffTOv

,

K/wôiov tt.ip£OY,-JXi OTifjixpyoj

iv Tj; ûîrxTeta TLxizxpoi.

llpéOr} Sk iîtl TT, xara/J7£t

Ktxi|5wvoâ • xat Kxc;;cp

eux iXf.'j.Oc'j Itzi t/;v ffToaTîiKv

Ttpôzepoi >5 xaraTTxyiaTai

K.(xé|9cjva ^uîric K/woiou

xxl ffuve/SaÀcïv sx t:^^ 'ira/iK^.

X> . ToiauTa ajv oùv /ÉySTi'.t

'/ftVsaOai Ta

W/îO TÛV ra/«Tixûiv.

U oc xpo-^Oi Tiv :ro/£«wv

e<.> â7toÀt/t>j(j« /ijTà TscÛTa,

Vlfi DK CiSÀR.

par révérence pour la verlu de Catun

suivant en-silence

cl avec aballcincnl,

pria lui-nithnc en-secrel

un des trilnins

d'enlever Calon.

Or loul-à-fait j)eu

des autres sénateurs

allaient-avec lui au sénat,

mais le reste indigné

se tenait à-l'écart.

Et Cunsidius

un des trcs-vieux

ayant dit (|u'ils ne s'assemblaient pas

craignant les armes

et les soldats :

« Pourquoi donc, dit César,

loi aussi ne gardcs-tu-pas-la-maison

craignant ces choses? •

Et Considius dit :

« Parce que la vieillesse

fait n)ui ne pas craindre :

car la \ ic cpii iiic reste encore,

étant courte, n'a-pas-besoin

de beaucoup de prévoyance. »

Mais dos mesurns-poliliqucs d'alors

ccUc-ci parut la plus hoiiteizte,

Clodius avoir été élu tribun

dans le consulat de Cesur.

Or il fut élu pour la perte

de Cicéron : et César

ne partit pas j)our son expédition

avant que d'avoir brouillé

Cicéron avec Clodius

et do /'avoir chassé de l'Ilalie.

XV. Telles donc sont dites

avoir été les affaires

avant celles de-Gaule.

Mais ré[)0(jue des guerres

que César guerroya après ces chocs

h

Page 56: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

«50 Eàaè^oi moi.

Ttiôiv ai; y,{xep('T<7«T0 tvjv KeATixr,v, ypovo;, otmtp aX).T)v ipyi^»

XaCovTOç aÙTou xoti xaTsaravroç elç Itepav Tivi pt'o'j x«i irpa-

Y|xaTti)v xaivôiv 65ov, ouxecïtiv ^tou twv j^.dtXiaTa TeOau'xacijwvw*

Èçp' f,Y£jJ-ov(a xot\ jXEYiTTwv yt'fo'^ôzo)'^ dtroXeCîrovTa -TTV.su.iTrîii»

xal <7TpaTr,)>aTr,v à7:îo£i;ev auTov ' ccÀa' iiTt 4>a€toui; xoti ixi-

;r(o)va<; x.oil MîteÀXou!; xai Toùç xax' «utov, y^ jxtxplv ejxTrpo^OEv

aOtou ioXXctv xa\ Mapiov, àatpOTc'pouç te AeuxctO.Xo-jç, r, xat

no{X7n;ïov «utov, oO xA£0; uTTOupàviov TjVÔEi [tote] TiavTûta;

TEpl ttoXejjlov àpsx^ç*, TTotpaoaXoi Tiç, ctî Ka((7apo; O^rEpoaAÀouTi

Trpot^Eiç, Tov {jlÈv -/aXEroTriTi tottoiv £v oÎç £roÀ£xy;T£, tov C£

{XEye'OEi y/'V^Ç ''i^TrpoTcXxr.TaTO , tov ce ttÀt/Jei X3t\ [ii'a 7:0)^-

-^ tjLto)v oCk; ivtx'/;G£, tov 0' aTOTrtaiç xai anoriaiç r/Jwv a /.«Ooj-

IxaXiffE^, TOV 0' ETTiciXEta xat TrpaoTTjTi rpbç Toùç àXiffxofj-ô'voui;

,

TOV oï Scopoiç X7i yotptci Trpb^ Toùç cvyTTpaTEuoaEvcj;, Tt'ivTa;

5è TÔi TtXEiGTaç |X£{ji.ay^r,aOai [xayaç xai ttXeiotouç àvT,pr,X£vai

ces expéditions fameuses, dans lesquelles il soumit les Gaules, lui

ouvrirent une roule toute diflérenle, et commencèrent en quelque

sorte pour lui une seconde vie ; c'est dans celte nouvelle car-

rière qu'd se montre à nous aussi grand homme de guerre , aussi

habile capitaine qu'aucun des généraux qui se sont fait le plus

admirer et ont acquis le plus de gloire par leurs cxpluils. Soit

qu'on lui compare les Fabius , les MélcUus , les Scipions , ou les

autres généraux ses contemporains , ou ceux qui ont vécu peu

de temps avant lui , tels que les Sylla , les Marius , les LucuUus

,

et Pompée lui-même, dont la gloire, élevée jusqu'aux cicux, lui

faisait comme une auréole de tous les mérites guerriers , on recon-

; naîtra que les exploits de César le mettent au-dessus de tous ces

grands capitaines. 11 a surpassé l'un par la difïicuUé des lieux où il

a fait la guerre ; l'autre, par l'étendue des pays qu'il a subjugués ;

celui-ci,par le nombre et la force des ennemis qu'il a vaincus ;

celui-là, par la férocité et la pcrlidie des natiuns qu'il a sou-

mises ; l'un,par sa douceur et sa clémence envers les prisonniers

;

un autre ,par les présents et les bienfaits dent il a comblé ses

troupes ; enfin , il a été supérieur à tous par le nombre de batailles

qu'il a livrées , et par la multitude incroyable d'ennemis qu'il a

Page 57: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

Vii: DE CJiSAK. 51

iiTtcp aùroû iaCôvTOç

s(Jl).]9y àpx'hv

c'î Ttva iripxv hobv ^io\)

XX l :rpx-//A«Tuv xatvûv ,

:To)îatTTriv xal 7rp'XTr,/.i-:r,-j

y.TtOysi'XOVTti OWK CffTlV OTOO

«ttI r,-/tii.o-JÎX

.*al yjyovOTWV /iîyt'yrwV

îrapaSâ/ot

't>y.€iou; xicl SxtTticavaî

Cl (les e\i)cdilions

par U'sqiullcs il soumit la Gaule,

coninie lui ayant pris

un autre coninmnceraent

et étant et) lié

dans une cci taine autre route de \ic

et d'allain s nouvelles,

montra lui

guerrier ti clief-d'arniées [aucun]

N'étant-iiiIVricur il n'est pas a qui (à

de ceux le plus admirés

pour le Commandement

et ayant été les plus grands

au contraire si quelqu'un

/mi comparait

les Fabius et les Scipions

xat M£Tî).>ou» xal roùj xarà ayràv, elles Mélellus et ceux du temps de lui,

fi fj.t/.fb-j timpovOvj auToO ou un peu avant lui

Sylla et Mari us,

et les deux Lui ullus

,

ou aussi Pompée lui-même,

dont la gloire élevée-jusqu'au-ciel

Uorissuit [alors]

de toute vertu concernant la guerre.

yj /al Uouîr/Iiov xhrà-J

,

7zx-nob'i y.pszlli ntpi :tà).îiJ.o-j ,

A'Kp'x^iii&.xhupoiù-ittpZôuj.ovzi les aclit»ns de César surpassent

TOV jULÎV ;(X>£TCOT>JTl TOTÎWV

r,'J TTjûOfffiXT'^ïaTO ,

TOv 0£ it/ïjOci xal j3ta

XOJ.Sy.iOiV Oλ» £VtX>J7fi,

rov ô£ iroTtiats xal à:riïTt'atj

r^Oiy à xaOw,aâ).tye,

TOV oi è:ri-:ixiia xal TcpxÔTri'i

Ttpbi Toùî aii5/o/iivou5

,

TÔv Si B'Jipoiç xal x^pfît^oç TO'jj fjyjvrpxrt'joixhoo^

,

«âvraç i( T<3 fJLtfia-^tiO-xt

nXtisTXi iiix^i

/7.1 àvrc^îxtvai •n:>£tJTOUi

l'un par la dillicullé des lieux

dans les(piels il lil-la-guerre,

l'autre par l'étendue du pays

qu'il ajuula-par-conquétc à l'empire^

l'un par le nombre et la force

des ennemis ()u'il vainquit;

l'autre parles étrangelés et perfidies

des mœurs qu'il puliça;

l'un par la clémence et la douceur

envers ceux qui étaient pris

,

l'autre par les dons et les faveurs

à ceux faisant-campagne-avec lui,

et tous par le avoir combattu

le plus de combats

et avoir détruit le plu«

Page 58: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

52 KAlïAPOi BIOZ.

TÛv dvTiTot/OÉvTOiv. "Ety) yrtçj oùol Stxa TToXtjxr^aaç irtpi FaXa-

T^av, ttoXek; jxiv uTrlp ^xTa/.oc^aç xa-ri xpato; tiÀcv, ?0v7i c'

«y^tipojcctTO Tpiaxdata' [Aup'.â^t oè 7rapaTa;acuvoç xari fAc'poç

Tpiaxooi'aiç, éxaxbv (xèv £v y/p<yi oieipOtipEV, d'/Xoi^ cï -lOTauToti;

£^toYpv;(7cv.

XVI. Eùvoia 0£ xai rpoOuatot CTpaTionôJv a/p/'caTO -rosaoT/;

irpoç auTov, waxe touç i'ipoyj ar,0£v ev Taï; a/j'.at; cTsaTî'i'jttç

§iaçÉpovxaç , àaa/ouç xai àvuTToaTctTOuç cj/EpecOai rpôç ttîv

Seivov uTCÈp TÎjç Kotiaapoç oo;/,?. Oio; r^v toûto aèv 'AxO.ioç, 6;

Iv t9) TTEpi MaaaaXiav vauy.a/ia, vew; —oÀEfxta; ÈmCtÇr/xôjç,

tJiv (jlev OEÇiàv a/rsxoTT/; y.'îpoc (xa/aîpa, tt, o' às'.CTcpa tov

ôupEov oùx à.j>-7,xEV, àXXot TUTTTOJv Eiç Ta 7Tpoc7i»j-a TO\i; ttoXe'xÎoj;

aTrETpE']/; Travtaç, xai tou cxacj-O'jç £7r£xpaT-/;c£ • tovJto ce Kâc-

aïoç ixîuaç, ô; Iv tv^ Trspi Auppa/iov* y-a/r, tov ô:j<OaX;xôv Ixxo-

TTÊiç To;£uiJ.aTi , TOV o' cojjLOv Gcaw xat TOV tXTjpOV £T£pw oiîXrjXa-

{XEvoi;^, Tw os OupEw jî&Xwv ExaTov xal Tpiaxovra TcX-r^Yàç àvaôe-

fait périr. En moins de dix ans que dura sa guerre dans les Gaules,

il prit d'assaul plus de huit ccnls villes, soumit trois cents nations

diliérenles , cl coniballil en plusieurs batailles rangées contre tri>is

millions d'ennemis , dont il tua un million et fit autant de pri-

sonniers.

XVI. D'ailleurs , il savait inspirer à ses soldats une aÛecticn et une

ardeur si vives , que ceux qui , sous d'autres chefs et dans d'autres

guerres , ne dillcraient pas des solilats oi dinaires , devenaient invin-

cibles sous lui et ne trouvaient rien qui jmt résister à l'impétuosii:';

avec laquelle ils se précipitaient dans les jdus grands dangers. Ti I

fat Acilius, qui, dans un combat naval donne prés de Marseille,

s'étant jeté dans un vaisseau ennemi et ayant eu la main droite abat-

tue d'un coup d'cpée, n'abandonna pas son bouclier qu'il tenait de

la main gauche et dont il frappa sans relâche les ennemis au visage,

avec tant de raideur, qu'il les renversa tous et se rendit maître du

vaisseau. Au combat de Djrrachium , Cassios Scéva eut l'œil percé

d'une flèche, l'épaule et la cuisse traversées de deux javelots, et

Page 59: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIF, DK CESAR. 53

Oùoè '/y.p Tro)«u>Î7aç

iVfi jièv xaxà xpdTo;

t/iipui7Xzo St rpixy.Q9tx tOv/,'

xarà //fpo;

rptaxoTtatç fiMpiiti ,

SiifOstps fiiv ixarbv èv yjp^'j,

ii^'Ii-jpr.ii ûi TOTaÛTa^ â))^:.

XVI. Ex^»;a'aTO oi

cùvoj'a xai TtpoOv/Ji(x

TOTauT*; , WTxe

ToOs 5ta^î|90VTaç /x/;cèv «Técov

iv T«î{ âi/at5 arpxrziaii;

©speïOsît TT^ôî Trâv oîtvèv

a/Aâ;(OU{ /x! àvuTroTTXToy^.

OTbç »;v TOÛTO ,uèv \/.(Xioi ,

àTTizoTT/; juèv [xxy7.lpx

T/JV ytXpV. OiÇtXV,

Ti^ 04 àptarepû

oùx «y^cxe TÔv 6\jpibv ,

ii)à tÛtctwv toÙj Tto/î/Atov;;

cîç rà TpoTWTra

xal lTî/.^âT/î7« TOy axâjpO'Ji"

roOro oè Kx7ïtOâ Sxrjaç,

îç iv ryj jJiXyr, TitpX ^xjppiyir^j

CKxcTïctîTÔv o^fOx^iJ^v ro^fjy.y.ri,

itXr}).XfiivOi et ûîffdi ràv 'J<;/qv

xal iripw tôv /iinpbv

,

àvxô«5«y/iivoî oè Tû Oupfi'Ji

ixaràv xxl T/stâxovra

de ceux rangés-en-bataille-conlr«

Cnrn'aynnt pas incîme gut^rroyé [lui,

<lix ans «lans la Oaule,

il prit (le force

au delà (le huit-cente villes,

et subjugua Irois-cenls nations :

n ayant livré-bataille

en-tliverscs-fois

trois-cenis myria(Jes d'hommes,il en tlétruisil cent dans la nnîlée,

cl en prit autant d'autres.

XVI. Il se servit d'ailI(Mirs

d'une bienveillance et d'iuie ardcu:

de ses soldats pour lui

telle, au point

ceux ne dillérant en rien d'autres

dans les autres expéditions

se porter à tout danger

pour la gloire de (lésar

invincibles et irrcsistdjles.

Tcl-(]uc fut d'un côté Acilius,

qui dans le combat-naval

près de Marseille,

étant monté sur un vaisseau ennemi,

fut tranché d'une épée

à la main droite,

cl de la gauche

ne lâcha point son bouclier,

mais frappant les ennemis

aux visages

les fit-fuir tous,

et resta-maltrc du navire :

d'un autre c(jté Cassius Scéva,

qui dans le combat de Dyrrachium

ayant été frappé à l'œil d'une ll.tlic,

el transpercé d'un javelot à l'épaula

et d'un autre à la cuisse,

et ayant reçu sur son bouclier

cent et trente

coups de traits,

Page 60: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

54 KAIiAPOl BIOZ.

îtYfjL^voç, fxaXii Tot;; TroÀejxto'j; wç 7rotpao<uc«wv lotut^v. A*^w

Se TcpoaiovTOiV, toC (liv oltzIxjo^ tov (ofxov t^ {xx^a^par, tov 2i

/caxi Tou TrpocwTTOu 7raTa;aç areTpE'j/ev • «otoç 5t ^uTOi^r, , Twir

otxeitov TcepioyovToiv. 'Ev ci lipiXTavia tcjv 7roXe(jiioov tiç tottov

fXtoS-/) xai fAEaxov CcaTOç IjXTTEaotîtJi Toïç irpwTOtç Ta;iapyaiç

ÊTTiOEfxévwv, crpaxicoTrjÇ , Kaicapoç aoTOÎÎ tt,v [t-i/ry £cj»op<«iv-

Toç, (îxratxevoç eîç [jlecou;, xa\ 7ro)Aà xai TcepiOTrra TOÀtxr^ç à7rr>-

SciçajjLEVOç epya, xoîx; {Jisv Ta;ictpyou; t^ojffs , T(Tjv ^apootpojv

çuyovTtov, auToç Se yaXeTTcoç eri Trasi ciaSaivwv Ippi-^'ev éourov

etç pEuixara TtXixaxojorj , xal {/.o'Xiç àv£U tou GuptOÛ xà uiv

\T^y6u,tvo:;, xi Se fJaSiJ^ojv SiETTî'pace. 0au(Jt.a^ovxwv SE xwv irepi

xov Kaicapa xat (jiexà /apôc; xai xpau'pjç aTxovxojvTojv, a'jxoç

£0 p.aXa xaT7;îpY;ç xai SsSaxpuixsvoç rpoaeTTEce tw Kaiaopi,

ffUYyvwjjLrjV atxouaevo; £~l xw Tcposcôat xov ôupsov. '£v Se Aiêur,

reçut cent trente coups sur son bouclier. Il appela les ennemis

,

comme s'ileùt eurintcniion de se rendre ; et de deux qui s'approchè-

rent, l'un eut l'épaule abattue d'un coup d'épée; l'autre, blessé au

visage, prit la fuite. Cassius, secouru par ses compagnons, eut le bon-

heur de s'échapper. Dans la Grande-Bretagne, les premiers chefs de

cohortes s'étaient engagés dans un fond marécageux et plein d'eau

,

où ils étaient attaqués vivement par les ennemis. Un soldat de César,

sous les yeux mêmes du général , se jetant au milieu des Barbares,

fait des prodiges incroyables de valeur, les oblige de prendre la fuite

et sauve les officiers. Ensuite il passe le marais le dernier, traverse

avec la plus grande peine celle eau bourbeuse, partie à la nage,

partie en marchant, et gagne l'autre rive, mais sans son bouclier.

César, qui ne pouvait trop admirer son courage , court à lui a¥ec

toutes les démonstrations de la joie la plus vive ; mais le soldat , la

tête baissée et les yeux baignés de larmes , tombe aux pieds de César

et lui demande pardon d'être revenu sans son bouclier. En Afrique

Page 61: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIF. I)i: CESAR. 5cj

i/.âXti rox)^ Tfoy.e/j.ioj^

6i^ Trapxûwo-wv caurd;;.

àvtï'j Si npoviàvTotv ,

TOV W^UOV TOO,

TrarâÇaç ^i tôv

aùrèî Sî SitV'^Orjf

rrôv oly.titji'j •rzsptv/ô-jrwj.

Ev Ci hpSTTUvix

t/z7r«ïOÛ<riv «cç rdnov

JAcjô>; xat fitv-zb'J tSxroi,

ITTpXTlÛTrjÇ ÙlÛfJLi-JOi

y.oil àitoo ttXxfitvoi

e^7« To/firii Tto)/.à

Ka/flra|îOî <]?o/5s3i»roç

n^v fxiyriv «ùroO,

TÛv âxpZ'xpoi-j ^uydvTUv

,

aJTO^ oè oiaSatvwv

;(xi£Tr(ûç ÈttI Trifftv

ippvpvj IxuTOv

etç pe-jaurtx. rsJ fixrûor, ,

X«l 5t£TépaC£ /id/tî

ai<£u ToD Ou(&«oû

rà /xiv v»;;^d/ievoç, rà oè ^^ao ti;wv.

Tûv 5« TTc^l TOy l^xisxpx

BxMflX^Ô-JZOiV Xxl XTZX-JT'j^J-'jiJ

fitzk X'-</554 xal y.px'jyr.i,

xal 5«3azpuuivoç

irpoviiriTC TÛ Rotiffaoc

,

a{roû/xivo« v\jyyvbtfir,v

«7:1 Tû npohOxi tôv Oucîdv.

appelait les ennemis

curnino dcvanl rundre soi.

Mais deux s'uppruchaot

,

il abattit de l'épée

l'épaule de l'un,

et ayant frappé l'autre

au visajje

le niil-cn-fuile :

mais lui-même fut sauvé,

SOS compagnons /'ayant entouré.

El en l>ielaj;n('

les ennemis s'étanl jetés

sur les prcmitTS chofs-de-cohorles

qui s'élaienl enrayés dans un lieu

marécageux et rempli d'eau,

un soldat s'étant précipité

au milieu des ennemis,

ci ayant montré

des actes d'audace nombreux

cl remanjuablcs,

César voyant

le combat de lui

,

sauva d'une part

les chcfs-de-cohortcs

,

les barbares ayant fui

,

et lui-même s'avançanl

avec-peine après tous les autre»

jeta soi

dans des courants bourbeux

,

et traversa péniblement

sans son bouclier

tanlùt na^'eant, tantôt marchant.

Et ceux autour de César

/'ailmiranl et venanhà-*a-rcncontre

avec joie et clameurs,

lui bien fort abattu

et pleurant

toml).i-au\-pieds de César,

demandant pardon

pour le avoir abandonne soDboucIici.

Page 62: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

56 KAIÏAPOl BIOZ.

vauv f/ovT£ç 01 TTEpi XxiTci'ojva Kai^apoç, £v r^ Tpav-o; ITetport

iTrérXei xatAtaç otTrooeoeiYuevoç, xou; jxÈv àXXvjç ^TTOto^ivTo /t{av,

Tw ôl Ta|i.ia ôiSovai t>,v <7(or/;piav Ê^acatv. '0 S*, eIttwv ^ti toI»ç

Kaiaapoç crpaTitora; où Àaix^oîvEiv, àÀXi oioovai c(i>r/;pi5ty

eOoç I<jt\v; lauTÔv TÔi çi'^ei TcaToc;:?? àv£Î)>£.

XVII. Ti 5s Toiaura Xr'aa-ra xot'. xi; ^iXoriaïaç a-jToç dve-

OpE'l^e xai xaT£GX.£uac£ Kaïcap, TrpôJTOV {xîv Toi /api^E^Oai y.ai

Ttaav dcp£tû(o<;, ivceixvuaEvoç ^Ti tov ttXoutov o'jx eÎç Tp'j5-/;v

loiav oùo£ Tiva; v;ou7raO£iaç Ix tiov 7roX£u.o)v àOpoi^Ei, xoivct o'

àOXa Ty;ç dvopaYOtOtaç rap' auTw çuXaccotxEva àTrpxEiTar xai

fX£T£aTiv £X£ivw Tou ttXguteÎv 5<7a Toîç (£;ioi<; Twv <rrpaTii.)To)v

oiooxriv • £7r£iTa tîo TrdvTa jxiv xivSuvov £x6t)v ostiTTa^ôa». , ttûo;

U7)5£va Ôà Twv TTOvojv aTrayop^'^Eiv- Tb (aev ouv tpiXoxivcuvov oùx

lOaujxaJ^ov auTOu oik x'/jv oiXoxijxiav * i^ Oc xwv ttovwv u7ro|jt.ovr,

,

Scipion s'était emparé d'un vaisseau de César, monté par Granius

Pétron, qui venait d'élre nommé questeur. Scipion fit massacrer tout

l'équipage, et dit au questeur qu'il lui donnait la vie. Granius répon-

dit que les soldats de César étaient accoutumés à donner la vie aux

autres , non pas à la recevoir. En disant ces mots , il tira son épée et

se tua.

XVII. Cette ardeur et cette émulation pour la gloire étaient produites

et nourries en eux par les récompenses et les honneurs que César leur

prodiguait; par la preuve qu'il leur donnait qu'au lieu de faire servir

à son luxe et à ses plaisirs les richesses qu'il amassait dans ces guer-

res , il les mettait en dépôt chez lui pour être le prix de la valeur,

également destiné à tous ceux qui le mériteraient; et qu'il ne se

croyait riche qu'autant qu'il pouvait récompenser la bonne conduite

de ses soldats. D'ailleurs , il s'exposait volontiers à tous les périls et

ne se refusait à aucun des travaux de la guerre. Ce mépris du dan-

ger n'étonnait point ses soldats,qui connaissaient son amour pour la

gloire ; mais ils étaient surpris de sa patience dans les travaux, qu'il»

Page 63: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

I», rtry.

VIE DE CESAR. 57

El» Si Atêârj ol Txepl Sxitti'cjvx

i^ovre^ vsiûv Kxhvpoi,

hf,

jTfiTrlet Vpivioi Ilir^wv

à.Koàtctt'jfih'ii mfxlv-i

,

ino'.o'jvro /x£v /stav rob^ y/zov,-,

StOÔvUt Tr,-J TOiTTiploiV.

ôj, «tTTwv oTt éOoç «ttI

T0Ù5 »T/5aTto5raç Ka(7Z/90{

où ix/zCâvîtv

,

«Hâ ctodvat jojTïjp^av

,

ïcary.çxî «auràv rw Çtfct

XVII. KaXactp Sk àvlOpels

rà TOtaOra iïj/xara

xal Tt^txâv à^st^dJ;

,

èv5etxvû^ar/oç

^Tt oùx àQpol^et ràv îrioOrov

ix TCÔV TToii^uwy

tli ioîuj zpu^i\'j

oùci ruxç /lOMTtxd&iai

,

aOXx 0£ /.oi'jx

Xï^i à-jopxyxOixi

«TtO/.StZXt yuÀajT9/A!VX

Ttapù x-JTfZ'

xal 07a ôt'owTt

roî^ àÇt'ot^ Tûv jTpaTtwTây

,uSTî(jriv î/ît'v'jj Toy îr/ourîïy'

CTrsiTx Tû /jtèv ù'shrx'jOxi i/.wi

TtetVTa xlvSu'JOv,

àinx'/ops'jsvj Si

itpb^ lJir,Sijx Tûy Tcdvwv.

Oùx iOx-j/xx^oj fiïv luv

TÔ ^().ox(youvov

Six Tcv ^cioTC/Aïav*

ifl ai ûîro/zovr)

Kt en Libye ceux autour de Scipior»

ayant /»;i,ï un vaisseau de César,

dans lequel naviguait Granius Pélron

nciinnié questeur,

traitaient romme proie les autres,

mais disaient au questeur

///j donner la vie-sauve.

Mais lui , ayant dit que CDutunie est

les soldats de César

ne pas recevoir,

mais donner la vie-sauve,

ayant frappé soi de l'épée

il se tua.

XVII. Or César entretint

et prépara lui-même

de tels courages

et de lellfs rivaiilés-de-gloire,

tl'abord par le faire-des-largesses

et honorer libéralement,

montrant

qu'il n'amasse pas la richesse

des guerres

pour ses propres délices

ni pour quelques voluptés,

mais que des prix communs

du courage

sont mis-en-réserve

auprrs de lui :

et que ce qu'il donne

aux dignes d'entre les soldats

fait-partie pour lui du s'enrichir :

ensuite par le s'exposer volontiers

à tout danger,

et ue se décourager

devant aucune des fatigues.

Les soldats n'admiraient pas cerl •<

cet amour-du-ilnnger

à cause de son ardeur-pour-la-gloin- ;

mais sa forcc-à-supporler

les fatigues

,

Page 64: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

5f RA12AP0I BIOI.

T£v, ^Tt xai t:?)v i';iv ojv lay vo; , xai Tr,v adipxa Xeuxoç xal inza-

Xo;, xa\ TTEpc Ti^/V xesaXyjv voa(oor,ç , xal toîç lriAr,Tmxot;

Evoyo;, £v KopSuCr) Trpwtov aoTw toÎÎ raOouç, w; ^EyETai , tou-

tou TTpOaTTECOVTOÇ, OU (XaÀot/.iaÇ ^TTOir^TOtTO T/jV à^p«J7Tiav TTpO-

^ cpaacv, àÀÀot OtpaTEiav Tr,; àppworia; r/,v crpoTEiav, Taîç àT£u-

f Toiç ôSoiTTopiaiç xai Tat; EÔTEXc'ffi oiaiTatç xai tw 0*jpay/.£Ïv

jÈvSEXîywç xai TaXaiirùjpEÎv à7ro|jt.ayou.cvo; to) —ocOei , xai to

cwpa ypoupwv ouffaXwTOv. 'LxoifxÎTO (aev y^ "'''''Ç ttÀeittouç

^-jj.- Cttvoûç Iv oy^-ï^aaaiv yj çopsioiç, elç 7rpa;iv ttjv dvaTrajct/ xaTor-

tiÔe'jxevo;, Cy/zlzo tï jj.£Ô' r,|/.£pav IttI toc ^povipia xai t^; ttoXeu

xa'i Touç yapaxaç, Évoç auTw auYy.aOrjUEVou Traioô; tÔjv λ~q-

Ypa'>p£cv 6f{j[.a oiojxovto; eIOitulevojv, évoç o' e^ottic^ev £:pc(7TrjXOTo;

CTpaTlOJTOU ^Î'^OÇ EyOVTOÇ. S'JVTOVOJÇ o' r,).a'JV£V OUtOJÇ, OJ-TTE TT,V

7rp(0TY]v £;ooov àuo 'PtoixTjÇ TroiYiaatjLEvo;, oY^oalo!; ettI tov Po-

^ trouvaient supérieure à ses forces ; car il avait la peau blanche et

délicate , était frélc de corps et sujet à de fréquents mau\ de t(!'tc et à

des attaques d'cpilepsie , dont il avait senti les premiers accès à Cor-

doue. Mais, loin de se faire de la faiblesse de son tempérament un

prétexte pour vivre dans la mollesse , il cherchait dans les exercices

di la guerre un remède à ses maladies j il les combattait par des

marches forcées,par un régime frugal

,par l'habitude de coucher

en plein air et d'endurcir ainsi son corps à toutes sortes de fatigues.

Il prenait presque toujours son sommeil dans un chariut ou dans une

litière pour faire servir son repos même à quelque fin utile. Le jour,

1 visitait les forteresses, les villes et les camps; et il avait toujours

A à côté de lui un secrétaire pour écrire sous sa dictée en voyageant

,

et derrière, un soldat qui portait son épée. Avec cela , il faisait une

si grande diligence,que, la première fois qu'il sortit de Rome, il se

rendit en huit jours sur les bords du Rhône. 11 eut, des sa première

Page 65: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE Di: CKS^AR. 59

ôo/.o\)m<i l'/yv.orspsX^ lui paraissant élre-forme

itst/îà rr.v ôùvy/Aiv tou a'Jtfxxroi

,

au-delà de la force de son corp»,

èr:TT/r;rriv, Sri ûiV /tî drcunccrlail,parce (jue élaiU

Ivyyb^ r^.'j iXit tet maij;re' «le compicxion

,

/.ai )w£uxo;xatàTi(x>.C(;xT;v<rïf,xa, et blanc cl dOlicat de chair,

/.OLÏ yoTjjô/;^ -xirÀ t/;v xîya)/;v

,

et maladif de lêlc,

A9Ï îvoxot; roli i-xiAr,TtTtKoîi

,

et sujet aux acci(/t7if* épileptiquos

,

TOJTOu T9Û TrâÛtfyç celle alleclion-là

7r^co7T:î79vTo,- xùrùi , w; yt/fry.i

,

élanl snr\onueàlui,conimeilcst dit,

irp^Jjra-j èv Ko/sôvô»?, pour-la-[M-enjicre-fois àCordoue,

oùx £7ro£ir;jxT0 Tr,v àppuazix-j il ne lit pas celle indisposiliuii

à)Aà n^» arpxTsixv

Bioxnîixv Tr,i àppcMizlocçt

à-::oixxyôfX£JOi tw TrxOct

XXl TW Ou/5XU/£tV èvO£/4;/(ÎJ;

xat TaiatTTwpîTv,

xal fpoopôtv 70 aôjfix

S\J7X).U70-J.

Ejcot/xàtTO /xiv yc

TOÙÇ Ttift'ffTOU^ UTTVOUÇ

Iv 3;(»{/zafftv 17 ffopdoii ,

xaTaTi0i,u«voi ti^v àvaTtau^iv

i/erTO ôè //«ri ritiipoc*

un prélexle de mollesse,

mais la guerre

une cure de son indisposilion,

combalt.inl la maladie

par les courses infatigables

Cl les réginjes st)bros

elle c<)U(lier-à-r;>ir continuellement

cl le prcndre-de-la-peine

,

et gardant son corps

dillicile-à-surprendrc.

Il dormait certes

la plupart de ses sommeils

dans des chariols ou des litières,

mettant le repos

en action

et il se faisait voiturer de jour

vers les forteresses

xal ràç tto/ciî y.xX tojî yipxyixiy et les villes et les relranchemenls,

witoy^iyîiv

ijXX ^l'jJXOVTOi

ffU7xa9v;/x£vou aùrû

,

JyïTr>;/dTo; c^ÔTTCffOcv

H^scuvc ^i oûru eruvrôvoiç

,

un esclave de ceux accoulunu's

à ccrire-sou$-5a-dicléc

pendant qu'il pressait sa marche

élanl assis-avcc lui

,

et un soldai

se tenant par-derrière

ayant une cpéc.

Et il allait si vile,

au point ayant fait

rrr» itp'JtzT.v i^ooov àTxo 'Pm/xti^ , sa première sorlie de Rome

,

hlOtXv i-/Soxloi d'être arrivé le-huitième-jour

Page 66: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

60 KAIZAP02 BI02.

ootvôv AOelv. To (xlv oov Îuttcueiv ix raioôç -^v ainôi ^ai\r*•

1161TT0 Y^P cl; TOUTT^ao) T^tç yeîpa; dt7TaY0)v, xai t<j> vojtcj) iripi

ttX^xwv, (Jvi xpotTo; IXauvciv tov ÎTrrov. *Ev Ixtivr; ci tt) arp?.-

T£ia 7rpoa£^T^axy,(y£v tTTTraÇojxEvoç xi; ^TctCToXiç OraYopeueiv xai

oufflv 6u.ou Ypa^O'Jffiv i;apx£Îv, wç ô' "OTTTrioç ^r.ci, xai -Xeio'71.

AeYETai ùï xa\ xb 5iàyP*^'!^*'^*'^^

'^'^'^ oiXoiç ÔjxiXeîv Kai^apa

-rrpwxov u.r|-/av7^aaaOai , t7;v xaxi Trpoaojrov £vt£o;iv U7:£p xwv

ETTEiYOvxwv xou xatpou O'.a T£ 7rXr/Joç àcyoXiwv xa\ xr; 7:o).eo)ç

xo (jle'ye^Ôo; u.^ TCEpiuLEVovxoç. Tîjç ôi TTEpi x^,v oiaixav £'!»/.OAtaÇ

xaxEÎvo TTOtoîîvxai ff-/;u.£Îov, ^i, xou oeittvi^ovxoç aoxov Iv Meoio-

Xavw ^£Vou , OùaXEpiou Aeovxoç , TrapaOsvxo; àcrapavov, y.i\

txupov avx' eXaiou xaxa/Eavxoç, aùxoç [jl^v àcpEXwç e^xys, xoï;;

ôi cpiXoiç oucyepaivouîiv £7r£7:Xr;;£v* «"HpxEi Y^p> £9^1» '^I-*-^»

/prjffôat xoTç (XTrapEcxouciv ô os xvjv xoiauxYjV (XYpoixiav £;£-

jeunesse , une grande habitude du cheval, et il acquit la facilité de

courir à toute bride , les mains croisées derrière le dos. Dans la

guerre des Gaules, il s'accoutuma à dicter des lettres étant à cheval,

et à occuper deux secrétaires à la fois, ou même un plus grand

nombre, suivant Oppius. 11 fut, dit-on, le premier qui introduisit

à Rome l'usage de communiquer par lettres avec ses amis , lorsque

les circonstances ne permettaient pas de s'aboucher avec eux pour

affaires pressées , soit à cause d'occupations nombreuses , ou do

l'étendue de la ville. On cite un trait remarquable de sa simpli-

cité dans sa manière de vivre. Valérius Léo, son hôte à Milan,

lui donnant un jour à souper, fit servir un plat d'asperges que

l'on avait assaisonnées avec de l'huile de senteur, au lieu d'huile

d'olive. 11 en mangea sans avoir l'air de s'en apercevoir j et ses amis

s'en étant plaints , il leur en fit des reproches. « Ne devait-il pas vous

« suffire, leur dit-il, de n'en pas manger, si vous ne les trouviez pas

bonnes? Relever ce défaut de savoir vivre, c'est ne pas savoir

Page 67: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. Gl

ittl rb'J 'Pooavdv.

^v pocdiov auTw èx Tratôd^'

i/aûy«(v TÔv Ïttttov àvà Apûroi

vers le Rhône.

Or le allcr-à-chcval

Ctail facile à lui de|>uis lui enfant :

car il s'clail accoutumé

à pousser son cheval avec force

àTtâywy ràç x^^P^i *'» *o ùtti^w, ramenant les main« en arrière,

xai izspi-nÀUOiv tû vwtw.

Ev èx<(vyi oi T!^ sTpctTsia

lt/507£Ç>5a'x/!<7«v tTTTraÇd/xevo;

\iTtx'jopt\)Uv TSC5 ÎTrtffToAà;

ypâfQ\t7iv b/xQjf

xal irAetoo't de,

AiytTcti Si xal JLochapv.

np&TQV yix>7;(av>jJKffO«t

TO ô/xtieiv ûtà ypafxy.xTbiv

Toli yi'ioiî,

Ti^y évT«uÇiv xarà wpojwrtsv

UTtèp TCiv tTtJf/dvTCUV

Xxl TO fJii'/iOoi Tr,i Ttd/SW'î.

IIo(oDyTat Si xai sxsïyo arjfieïov

T»5î eùxoiiaî TTS^l Sixirv.-j,

on, Oùa/sptou AioyTOî,

TOÛ Çivou û£iTryi$oyT05 aùrov

iv Mio to/âvu

,

nxpxOi-JTOi ctTjiipxyov

,

xal xaTa;^éxyTOi

/lû^oy

àvTt c).xcou

,

auras /*(''' e^ayrv ècj?s).cii$,

TOtî Ç>l/Otî SiJ7^tpx{yO\)7U'

m 'U/3xct yxp , ty»j

,

TÔ u/î yr,r,70xi

T«î« jtTtaacTxouaiv*

6 Jè t^(>t/;^'jiiy

et /t'jf enla(,'ant sur son dos.

Mais dans celte expédition-là

il s'c\cr(,a-en-oulre étant-à-cheval

à dicter ses lettres

et à suflire à deux personnes

écrivant ensemble,

et même à un-plus-grand-nombre,

comme Oppius le dit.

El il csl dit aussi ('ésar

le premier avoir imaginé

le converser par lettres

avec ses amis,

la circonstance ne souffrant j)as

la rencontre /ace à face

pour les choses pressantes

et à cause du nombre

de ses occupations

et de l'étendue de la ville.

On donne encore cette preuve-ci

de sa facilité de régime,

que , Valcrius Léo,

l'hùlc qui donnait-à-SGuper à lui

à Milan

,

ayant servi des asperges

,

et ayant versé

de rhuile-dc-scnleur

au lieu d'huilo-d'-olive,

lui-même en mangea simplement,

et réprimanda

ses amis qui s't'H offensaient :

» Certes il suffisait , dit-il

,

de ne pas user

des choses vous déplaisant :

l'iais celui faisanl-remarquor

Page 68: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

Wà KAIIAP02 blOZ.

X^Y/ov, aÙTOç ^(TTiv «Ypoixoç. « 'Kv ooo) oé -norzi oweAsOttc Otnè

/^eifAwvoç eU {itauXiv fltvOpojiroo revrjoi; , wç vjîèv et»pt -tt/^o»

olxrjaaTo; évôç yXioy po)ç £va ^ÉçaaOai ouvojxtvou , rpoç Toù;

çiXouç éIttwv, ojç twv fxèv £VTi}Aojv 7rapa/o)ir,Téov £ir, toI; xp«-

TtaroK;, tojv o avay^atoiv xoî; acOevEaTaTOiç, OTrrnov £XEAev-

(T£v avaiTaûyaaOai' atri oà twv àX/^wv aoToç èv tw TpoiTTtY«w

Trjç Oupaç eV.aOeuîev.

XVIII. '/\XXàt Y^p ^ JJtÊv TupwToç a'jTÔ) TWV KeXtixwv 7ro>i-

fxojv Tirpoç LXSyjTTioui; auvéarr) xa'i Ti*pjpivoù(;*, ot Taç aîrrwv

ooiô£xa ttoXeiç xai xtoaotc; TETpaxo^iac; luTrpr.'javTE!; , £/(.jp''Aiv

7rpoa-o> ûii T^ç OtcÔ 'Poj|j.aiO'jç TaXaTiaç, wîTTcp TTotXai K(|x6poi

xal rfiUTOvsç, ouT£ ToXu.av £X£ivtiJV 07roC££GT£poi ooxoûvte; £tvai,

xat 7rAr,0o^ 6(AaAwç Toiâxovxa ixàv al Traçai (xupiâo£; ovt£ç,

Eixoai al iJLÇiypiityai ixtaç oioucai. ToaT<i>v TiYuptWjç uiv owx

auToç, aXXà Aaéiyjvoç, tteu^Oeiç utt' aCiToù, 7T£p'i tÔv 'Apapa

TTOTatxov cnjV£Tpi'j'îv. 'EXÇrjTiojv û' auTO), Tipoç Tiva tto/.iv :^iAr,v

« vivre soi-même. «Surpris, dans un de ses voyages, par nn orage

violent, il fut obligé de chercher une retraite dans la chaumière d'un

pauvre homme , où il ne se trouva qu'une petite chambre, à peine

sullisanie pour une seule personne. « Il faut, dit-il a ses amis, céder

« aux grands les lieux les plus honorables ; mais les plus nécessaires,

« il faut les laisser aux plus malades. » Il fit coucher Oppius dans la

chambre, parce qu'il était incommodé, et il passa la nuit avec ses

autres amis sous l'avant-toit de la porte.

XVIII. Les Helvétiens et les Tigurins furent les premiers peu-

ples de la Gaule qu'il combattit. Apres avoir eux-mêmes brûlé leurs

douze villes et quatre cents villages de leur dépendance , ils s'avan-

çaient pour traverser la partie des Gaules qui était soumise aux Ro-

mains, comme autrefois les Cimbres et les Teutons, à qui ils n'étaient

inférieurs ni par leur audace ni par leur multitude; on en portait le

nombre à trois cent mille, dont cent quatre-vingt-dix raille étaient

en âge de servir, il ne marcha pas en personne contre les Tigurins;

ce fut Labiénus , un de ses lieutenants,qui les défit et les tailla en

pièces sur les bords de l'Arar. 11 conduisait lui-même son corps d'ar-

Page 69: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

Vll^ DE CESAR. 63

JjtIv ctjzbi û-/pouoi. »•

Ev Ôfî'JJ Oi TZOTS

tiç tTtauAtv àjOpûinoM tt^j/to;,

r>>{ su<c£y oùôèv Tz'kéov

«vèç otxr;/ji«TO; o\j/ctfiito\i

dîiÇauOat yXi^xpui îva,

«tîrwv TT/îOç T0Ù5 y^iouç,

w; î'ï; 'i^y.py.y(i}priTéov

Tcôv os àvayxaiuv

To"$ x-yOrjirTÔLTOii

,

auras Ji /zerà TÛv â)-Xwv

îxâOfuoev

îv TciJ TTponztyidf rr,i Qjpxi.

XVllI.'Aiià yà/5 b fxh TipCizo^

Trpàç E/SïjTTtoui xat Tf/'jotvov;,

xal TCTpx/.ozixi y.'riv.^ ix.\j-:'Jyj,

iy/J)pO\JV TTjîCTW

ôtà ra).aTt:<i T/;; Jrrô r-.iv- '•/^--,

Stnrttp TriJat

YiifxZpoi /.xl TîJTOvi^,

ÛltOOîiTTîpOl £/îtVWV TÔlfJ.V.J ,

aljusv TtxTxi rptx/.ovry. 'AVptv.'!:^,

xl ci fjLxyôyvjxi

Jt/OTt oîoyyat /xtâ^.

TovTûJv /tev , oùx aJT^î

,

à).ià AaSiyjvôj,

Tîjut^Oflî !»7t6 awToy,

nepi TOv itora^uÀv '\papv..

E/S»;r7tsjv ôè èntOj/i.ivwv

une lolle incivilité,

ost.lui-ni(îiuc incivil. »•

Kl fin route une-fois

ayant ûié poussé par un orage

<lans la cabani; d'un homme pauvre,

comme il ne trouva rien de plus

qu'une seule chambre pouvant

recevoir à peine une seule personne

,

ayant dit à ses îimis,

(pie il (allait céder [sanls,]

les /;/«trs d'honneur auv plus puts-

mais les nécessaires

aux plus malades

,

il ordonna Oppius s y reposer :

mais lui-même avec les autres

il dormit

sous l'avant-toit de la porte.

XVIll. Cependant la première

des j^uerrcs de-Gaule

eut-lieu à lui

contre les Ilelvéliens et les Tigurins,

les(jue!s ayant incendié

les liouzc villes

et tes quatre-cents villages d'eux ,

s en allaient en-avant [mains,

à travers la Gaule soumise aux Uo-

commc autrefois

les Citiibies et les Teutons,

ne paraissant pas être

inférieurs à ceux-là en audace,

et étant également quant aunombucn-tAul trente myriades,

et celles qui combattaient

vingt myriades man(]iiant d'une.

De ceux-ci , non lui-même

,

mais Labiénus

,

envoyé par lui

,

écrasa les Tigurins

vers la rivière d'Arar.

Mais les ilclvétieoji s'clant jetés

Page 70: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

(A KAIIAPOX DIOZ.

dfyovTi t:?)v orpatiiv, xaO' ooôv àTrpoaooy.rjo)^ 2irtOe{xtva»v, ^Od[-

caç iirl yo)p(ov xapTepôv y.axe^puYe* xàxeî auvaY*Y**^^ *^*^ irapi

Tot^a; T^^v 5uva(xiv, w; ittito; aÔTÔi irpoo-^yOrj' «Toutcj) (itv.

^^r], viXTq<ja< ypr^<70|/,at Trpoç tyjv cioj;iv, vûv 5' to){X£v £7:1 toùç

7roX£u.iou; • « xai TreJ^ô; opa-z-^aç evtCaXc. Xpovw ce xat ya/^TrôJ;

u)(Ta(JL£voç TO (/.dt/ijxov, TTEpi Taï; àaa;aiç xat tw /otpaxi tov

ttXeÎctov eG/£ TTc'vov, O'jx ajTojv U.OVOJV G^i7Taijt.evo)v exil xa'i

f^.ayouLevojv, oXXà xat TraïOEç aùxwv xa'i ^uvaixeç àu.uvou.£vai

uL£/pi OavaTOu cruyxaTExoTT/jaav, wcte r/;v (xayr,v jxoXi; Et; a£7a;

vuxTaç TEXEUT^aai. Ka/oj ci Tto Tr,ç vi'xr,; ^pY^o xpEÎTTOv

ETTEÔriXE, TO ffuvoixiaat Tûoç oia^uYOVTa; Ix v7,ç {xa/r,? xwv TTcp'ov-

Twv* ^apCàpiov, xat xaxavavxa^ai xy;v yojpav àvaXaCeiv r// à:T£-

XiTïOv, xa\ xàç TcoXEtç a; SiÉ'^Ottpav, ovxaç u7T£p cÉxa ixupiàoa!;.

'Eupa^E ùï xouxo OcOiwç u.r, xr,v '/wpav £pr,u.ov 'fv/(ju.vrry c-

TEpixavoi ôtaSavxsç xaxac^/toci.

mce dans une ville alliée , lorsque les Helvéliens tombèrent sur lui

,

sans qu'il s'y atlcndll. Il fut oblige de gagner un lieu fort d'asbieiu-

,

où il rassembla ses troupes et Ir.s mil en bataille. Lorsqu'on lui arucua

le cheval qu'il devait monter: « Je m'en servirai, dit-il, aprcs la

« victoire , alin de poursuivre les ennemis ; maintenant marchons à

« eux; » cl il alla les charger à pied. Il lui en coûta beaucoup de

temps et de peine pour enfoncer leurs bataillons ; et, après les avoir

rais en déroule , il eut encore un plus grand combat a soutenir pom*

forcer leur camp : outre qu'ils y avaient fait, avec leurs chariots , un

fort retranchement et que ceu\ qu'il avait rompus s'y étaient ralliés,

leurs enfants et leurs femmes s'y défendirent avec le dernier achar-

nement; ils se firent tous tailler en pièces , et le combat finit à peine

au milieu de la nuit. Il ajouta à l'éclat de celte victoire un succès

plus glorieux encore : ce fui de réunir tous les Barbares qui avaient

échappé au carnage, de les faire retourner dars le pays qu'ils avaient

abandonné, pour réiablir les villes qu'ils avaient brûlées : ils élaieni

plus de cent mille. Son motif était d'empêcher que les Germains,

voyant ce pays désert , ne passassent le Rhin pour s'y établir

Page 71: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

Viii DE CESAK. 65

aùx(j> dcYûvxi TYjv orpaxiàv

npôi Tiva TrdAtv y^i/jv

,

fOxtjoci xaTiyu7<v

èni •/^ùipîov xa^Tjpdv*

xat £x«î TUva'/ayùv

xal -rrapxTâÇaç Ti^v Sdvx/JLVJ

,

ûjj Îttkoî -KponôxO*) «ÙtùV

« Nixïjjaç ymiy , «yiij,

Xp^lOfiXl toûtw

vOv Û( '(tifltV

xal ip/xi^<rxi ttsÇo^ èvtox/â.

Xpdvcj èi xat j^a/ïTrcô^

wffâ/iîvoî TÔ /jiû.-/^iixo-j

,

^7X• TÔV 1T/«ïffT0V TtOVOl'

par le chemin ù-l'impiovisie

sur lui qui cunduisuil Sun armée

vers quel(|ue ville amie,

ies ayanl prévenus il be réfugia

dans un lieu furt :

et là ayant rassemblé

et ayant rani;é^en-bataillc sa troupe,

comme un cheval fut amené à lui :

« Ayant vaincu, dil-il,

je me servirai de celui-ci

pour la poursuite

,

luais maintenant allons

aux ennemis ;»

et s'élantclancéà-pied il /w chargea.

Or avec du temps et péniblement

ayanl enfoncé ce-qui-comballait

,

il eut le plus de peine

TTïpl xaïçâ/iâÇaiî /.sùtû yû.pu/.i. , vers les chariots et le rclranchemenl,

oltx vfitjxafiivbiv aùrdiv ixovuv les hommes ne résistant pas eux seuls

et combattant là

,

mais encore les enfants d'eux

et les fennncs se défondant

jusqu'à la mort

furent laillés-on-piéces

,

XK( /Ase^o/Acvbty excï,

à^>à xai Kx'iQti «UTCïJv

xat 7uvat/£i a,auvo/ji£vai

wîTf rrjv fix-/_T^v TtÀfiUT^aat /x6)i.i au point le combat avoir fini à-peino

c({ /AC9a$ vuxraî.

Toi os xsùcô ïpv^ '^'*ii vi/./;^

i7rCÛ>îXC X^fÏTTOV ,

TOÙç TÔiv ^xpQxpuv nepiô-JTUJ

ClXf\)y6vTXÇ èx 7r,i /JLXX'fii ,

xal xaravayxâjai

àvoiaêeîv ti^v x^pxv

riv ànOinov ,

/cti xài itdAetçàî StéfOnpx-j

,

o-^TXi ùnip otxa /xupiscôa^.

hTljOaçC Ot TOUTO

àcôlùi fJLi) ol r€p/j.X)iol

tiiaêâvT<> xaTâff;(ajji

T^» X^jpxv '/ivOfiÀvrtV ipïifjiov.

Yl£ Uik CisAR,

au miUeu de la nuit.

Mais au beau fait de la victoire

il en ajouta un meilleur,

le réunir-en-corps-de-peuple

ceux des barbares survivant

qui avaient échappé au combat

,

et les contraindre

à reprendre le pays

qu'ils avaient quitté,

et les villes qu'ils avaient détruites,

tous étant au-delà de dix myriades.

Or il ht cela

craignant que les Germains

ayant traversé /l'occupassent

le pays devenu désert.

Page 72: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

66 KAUApoz moi,

XIX. Aiuxep'^v 0£ TCpb; Tepuavou; ovTiKpu^ 6icip êukrvM

f/roXÉfxriTE, xaiTOi tov ^affiXta irpoTcpov aÙTwv, *Apio€urrov , £v

'Pôi[i.Yi <ju(jt.|jLayov TTîTrof/juivo;* àÀX' r,(7av d^opT|Xûi xoi; trtciij-

xooiç auTOu yei^ovEç, xa\ xotipotî Trapaoovxoç, oux 5v looxovv 2'jr\

toi; Tcapouffiv <xTp£u.T^a£iv, aXX* iTTiVEur^c^cûai xat xa(»fc^iv t^

I^otXaTiav. 'Opwv ûè touç r,Y£jxova; aTrootiAicôvraç, xat aa).i(rrat

0701 Twv èTTt'^avwv xai viwv aùtôi çuvE;r,AOov, u>< or/; Tpu^

/pY)COjjt.£voi xat ^pr,aaTi(7aw ty; (jL£-:à Kai^apoç crpaTEia , Tuva-

yaywv etç ixxXr,(iiav, IxiXeuaEV aTTievai xal [ay) xivcuveuetv Trapà

yvojjjirjV , ouTOJç àvdtvopwç xai (xaXaxw; l/ovta;* auTOç 5*£3nr, to

SExaiov Tayixa (xovov 7rapaXa€<i)v , l::i Toùç fiapCapou; Tcopêu-

aeaOai, {xtqxc xpsiTTOci fxs'XXwv Ki[A6pwv |xa/£cOai ttoXîjjlioiç,

(xt^t' auTo; o)v Mapiûu yfitpoiv <rrpaTr,Yo;. 'Ex toutou ib uiv

ÔexaTOV TaYfJ'-st 7:pcG€£UTo«; eTTsa'i'E 7rpb<; auTOV, /apiv r/_£'.v

XIX. La seconde guerre qu'il entreprit eut pour objet de défendre

les Gaulois contre les Germains. Il avait fait, quelque temps avant,

reconnaître à iionie Arioviste , leur roi, pour ami et pour allie des

Romains; mais c'étaient des voisins insupportables pour les peuple»

que César avait soumis , et l'on ne pouvait douter qu'à la première

occasion,peu contents de ce qu'ils possédaient , ils ne voulussent

s'emparer du reste de la Gaule. César, s'étant aperçu que ses capi-

laincs , les plus jeunes surtout et les plus nobles,qui ne l'avaient

suivi que dans l'espoir de s'enrichir et de vivre dans le luxe, redou-

taient celte nouvelle guerre, les assembla et leur dit qu'ils pouvaient

quitter le service; que, lâches et mous comme ils étaient, ils ne

devaient pas , contre leur gré , s'exposer au péril : « Je n^ai besoin

« ajouta-t-il, que de la dixième légion pour attaquer les Barbares,

a qui ne sont pas des ennemis plus rcdjutablcs que les Cimbres; et

«je ne me crois pas inférieur à Marius. » La dixième légion , flallée

de cette marque d'estime, Uii députa quelques ofllcier* pour lui

Page 73: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. e?

XIX. Àeûrcysov Ô£ faoXifUfjct

itpbi ripjx'xvobç

xvrixpvç ùnip Ke).Tâiv

,

xxiroi Kpôrtpo»

XIX. ED-seooD(l-licuil iU-Ia-guer: -.'

aux Germains

ouvertement pour les Gaulois

,

quoique auparavant [Ronn

ayant fail-rcccvuir comme allié a

TÔv j3aarti<a aÙTÛv , 'A/sioCuîtov' le roi d'eux , Ariovistc :

à»à ^5«v yjiTovfç

à^àpr,roL

ToTî ÛTiyjxdotç aùroû,

xal xatpoû TrapaôôvTOç,

oùx iod/ouv

i» à.rpîfjLr,7etv

in\ ro'i TTxpoûatv,

àXAà £Tt(vi/i>J7<ffOa(

xal xaOî^stv Ti^v TxXixrlxv.

OpCi-j oi Toù» ri'/t/x6'JXÇ

XVOÙiiXtûtJTXif

xal /iâ).{7Ta 570(

Tôiv îTTtyaviiiv xal viuv

û; ô^ ypr,76ixt'^oi

rii 77pxz£ix /xirx KxÎ7xpoç

Tp\Jff, xal ypr;fxX7t7/iy ,

TUvayyycLiv £tj cxxAijffiav ,

è/îiiUTcv àziîvai

/al /a;^ /tvouv£j£iv

T-xpi. yv'ji/z/jv

,

/zl /uta/ax&j;'

KÙrrft; £< Ifrt -xxpxXuZit-j

70 oÏâxtoj Ticy/ta ijl6:^o-j ,

nopcitcizOxi iTzl To'ji ^upZy.'.oJi,

/l>5r£ flD/ùi-J /j.xyS7f)xi

nolsfj.ioii ypîirT07i "Kt'uo^wv

,

/x>ÎTC iv aÙTÔ; 7rpxrT//bi

mais ils étaient dcsvofsinf

insupporUihles

aux sujets de lui

,

et roccasiim se présentant

ils ne soniblaiiMit pas

devoir se-contenlcr

des biens présents

,

mais devoir ravager

et devoir occuper la Gaule.

Mais voyant ses capitaines

qui avaienl-pcur,

et surtout tous-ceux-qui

d'entre les nublos et jeunes

étaient vcnus-;ivec lui,

comme certes devant user

de l'expédiliun avec César

pour délices et gain,

les ayant réunis en assemblée,

il ordonna eux s*cn aller

et ne pas se hasarder

conlre leur pensée

,

élsktïl disposés si lâchement

cl si mullemont :

mais lui-même il dit ayant pris

la dixième léi;ion sculeinenl

devoir marcher conlie les barbare .

ni ne devant combattre

des ennemis supéricursauxCinibr- s,

ni » otaiillui-nième un ^CDécai

inférieur à Marius.X^ipiM Mx]B(eu.

£/ TOUTOU TÔ fAtj ài/M.7ûJ 7x-^fj.x Sur cc la dixième légion

intfiY^ Tt^xcSrjxà» :tpbi «utôv , envoya des députés vers lui

,

ifuXo'/ovv7ti confessant tous

Ciffiy xâpt»* aYohp reconnaissance à lui :

Page 74: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

G8 KAIÏAPOI blOÏ.

6|jLoXoYouvT£Ç xà ù akXa toos tauTwv ixaxiCov f,Y*M^"Ç' ^pH-^iC

oà xai 7rpoOu(x{aç Y^vc^fxevoi uX-z-peiç ôiTravTeç,fjxoXouOyjTotv ocirt

^,aepiov ttoXXwv , fojç h Siaxo^iot; twv TroXtjxiwv aT«6ioiç x«t-

effTpaxoTr^Seuoav. ilv (aIv ouv 8 ti xal irpoç r^jv T^ocov aW)V

£T£0pau(jTO TYjç ToX(xrjÇ TOo *Apioêu(rrou. Tep^xavoîç yôip crtOr,-

csaOai Pa)[xaiouç, wv ETrepyofxsvwv oux àv eooxouv JT:ocr7,/ai,

(xr) TrpoaSoxTQffaç , âOaujxaCe ttjv Kaiaapoç ToXjxav, xa\ tov orpa-

TOv fcopa T£TapaY(A£vov. 'Eti tï (xSXXov auTouç r,u.Qov£ Ta

(xavT£o(ji.aTa xwv Upcov Y'J^^ii^ûv, aî Tcocaj/iov otvaiç 7:po<roA£-

irouaai , xal ^cufjiaTcov £Xiy|ji.oîç xa» ij^<Kj»oiç Texjxaipoofivai rpo-

eÔeairiCov, oux iwaai jxà)(^rjv xiOficOai Ttp'iv £7:iAa[A'}ai vgav ceXt,-

vy)v. Tauxa xo) Kaicocpt tcuv^vojxêvo) , xai xoùç r£p(xai»oo<

^^cu^oc^ovxaç ôpwvxi, xaXwç sy£iv eSoçev aTrpoOuaoïç oO^jiv aùxolç

ci>{jiêàX)v£iv, ixaXXov -^ xov Ixeivcov àvajxEvovxa xaipov xa6rja6ai.

témoigner sa reconoaissance; les autres légions désavouèrent leurs

capitaines ; et tous , éj^alement remplis d'ardeur et de zèle , le suivi-

rent pendant plusieurs journées de chemin et campèrent à deux cents

stades de l'ennemi. Leur arrivée rabattit de beaucoup l'audace d'Ario-

visle. Loin de s'attendre a être attaqué parles Romains , il avait cru

qu'ils n'oseraient pas soutenir la présence de ses troupes; il fui

étonné de la hardiesse de César et s'aperçut qu'elle avait jeté le

trouble dans son armée. Leur ardeur fut encore plus émoussée par

les prédictions de leurs prêtresses,qui

,prétendant connaître l'ave-

nir par le bruit des eaux, parles tourbillons que les courants font

dans les rivières , leur défendaient de livrer la bataille avant la nou-

velle lune. César, averti de cette défense et vojant les Barbares se

tenir en repos , crut qu'il aurait bien plus d'avantage à les attaquer

dans cet état de découragement, que de rester lui-même oisif et

Page 75: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CÉSAR. 69

«TxvTeç ^è yt'JÔfxevoi ir^yj^ît;

bpufji y.ctl icpoOvuixq,

Iw^ x«Te7r^xrorr<ôru»av

èv Stccy.OTtOli TTZOtOtî

Tif; uèv ovv T0)u/;5

Toû AjOtoovjTOy

r,v 3 Tt xa? iTiOpuvzro

M>î yàjO 7r^o?5o/.>Î7xj

^7rt9>{T£70xt Tepuxjo'i;,

wv l7rîi;;/oy.évwy

oux ê5d/0'jv

&v Û7ro5T/;vat,

xxl i'Jipx TÔv Tzparbv

TtTSpXyixi'JOV.

Ta 5s /iavrrjuxTa

t5jv yuvat/sJv ?e^(ïiv

«t 7r/307?/î7rOU73Ct

Jt'vaeç TTOra^uûv,

xxl rt/u.xip6tifiXi.

iXc/ixolq /.x\ '^ôfoiç

irptv vîav Tïiiîvvjv è7t().â/A'^zt.

EJoÇîv V/tiv y.xkSi^

rSf J^'xi.i'xpi TTuvOzvOjUivw raprît,

xal ipûvTi Toùç rep/*avoù;

ffy/i^i)»tv auToTç

o-^tv à:Tpo9'j/xotç,

ttîXiov ]^ xaO/;jOat

et Ips niiiros légions înjurlnîpnt

les chefs rJVIIos :

et tous (Icvonus pleins

d'élnn et de zèle,

/'ncconipagrirrent

une route «le plusieurs jours,

jusqu'à ce qu'ils rampèrent

à (Icux-cenls stades

des ennemis.

Certes de l'audaec

d'Ariovistc

une partie (^tait laquelle fut blessée

à cette arrivée-là.

Car ne s'rtant pas attendu

les Romains

devoir attaquer les Germains,

lesquels survenant

les Jlomains ne semblaient pas

devoir leur résister,

il admirait l'audace de César,

et voyait son armée

troublée.

Mais les prédictions

des femmes sacrées

émoussaient encore davantage eux,

lesquelles /tinmc* regardant

dans les tournoiements des lleuves,

et conjecturant

par les tourbillons ot les bruits

des nota

prophétisaient, ne permettant pas

d'engager le combat

avant la nouvelle lune avoir brillé.

Il parut être bien

à César apprenant ces choses

,

et voyant les Germains

qui se-tnnaient-lranquilles ,

d'assaillir eux

étant découragés

,

plulùl que de rester^oisif

Page 76: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

70 KAJÏAPOÏ BIOZ.

^orpaTOTrtOEuov, içr,Y£i^aiva /.al 7Mtpo!>;uvc xotTaêavTa; rpôç àfpiv

$iaYO)viaaaOat. revojjLcvTjç 0£ XauTrpîç TpoTrrjç aùrÔiv, Iti ttb-

Siou; T£Tpaxoaiouç* à/pi tou *T*y]voo oio);»!;, xaT£itXr,7e touto ttî»

VExpwv TO TTEOiov xai Xa.j/'jpojv. 'ApioCucTo; 21 çOatTa; (X£t' <ÎX(-

yojv, 5t£7r£paffc tov Pr,vov. 'Ap'.0'j.ov Zï vsxpwv jx'jptaio^ dxtù»

YcVEaOat X^youTi.

XX. TauTa StaTrpa^atxEvoç , t?)v (xiv ouvaatv Iv 2rpcouT/oî<

a7r£Xi7:£ 5iay£i(jLa(70u<iav, aùxoç 5e toïç Iv 'Poiar, rpo7£/£iv ^ov-

Xo(X£vo<;, eÎç x7]v TTcpi ITaoov^ FaXa-ciav xaTsCr,, Tr,ç aÙTui oêoo-

(xevTjç ETrap/iaç ouaav. '0 yàp y.aXouixEvo; 'PouCtxwv^ TToraixoç

aTTO TYjç U7T0 Tai; "AXttcTI HeXtixt)!; 6pi^£i ttjv àXXr.v 'iT^Àiav.

EvratiOa xaOïQUEVOç Eor,tjLaYtoY£i , ttoXXwv irpoç auTov aï»ixvo'j-

ixÉvcov , Siôoùç (bv ExasTOç o£y,0£tY) , xa\ TTdtvTaç àTror£|X7:oiv "zk

{xèv EyTOVTaç -^ûY) Trap' owtou, xà ô' eXTri^ovxaç. Rai Tiapot -mv

oXXov S& Travxa t9)ç arpaxEiaç /povov IXdtvôave x6v XIou^iov Iv

d'attendre le moment qui leur serait favorable. Il alla donc escar-

moucher contre eux. jusque dans leurs retranchements et sur les col-

lines où ils étaient campés. Cette provocation les irrita tcUemenl

,

que , n'écoutant plus que leur colère , ils descendirent dans la plaine

pour combattre^ Ils furent complètement défaits ; et César, les ayant

poursuivis jusqu'aux bords du Rhin , l'espace de trois cents stades

,

couvrit toute la plaine de morts et de dépouilles. Arioviste, qui avait

fui des premiers, passa le Rhin avec une suite peu nombreuse j il

resta , dit-on,quatre-vingt mille morts sur la place.

XX. Après tous ces exploits , il mit ses troupes en quartier d'hiver

dans le pays des Séquanais ; et lui-même,pour veiller de plus prés

sur ce qui se passait à Rome , il alla dans la Gaule qui est baisée

par le P6 , et qui faisait partie de son gouvernement ; carie Rubicon

^sépare la Gaule cisalpine du reste de l'Italie. Pendant le séjour assez

î long qu'il y fît, il grossit beaucoup le nombre de ses partisans; on

f l'y rendait en foule de Rome, et il donnait libéralement ce que cha-

cun lui demandait: il les renvoya tous, ou comblés de présents ou

pleins d'espérance. Dans tout le cours de cette guerre , Pompée ne se

Page 77: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

IHB DE CESAH, T!

àya/AsvovTa ràv xatpov aùràiv*

Hvyplxtvt xal TtapojÇuv*

/aTaCavTa;.

èni TîTpaxoyiouç araotouj,

zaT^Tri/îTS Trâv tojto tô tisoio-

vixpûv xal \xff\ipoi-i,

Sititépx7S t6v Pc'Ov.

Ai-/ou7i ^c àpiQ/JÙ)v 'jiApCiv

XX. AiairpscÇi/ACvoç TxDra,

àTléÂtTCC /AÈV T^^y ciiJOiflfJ

SlX/HfJiX70-J73.V

auras ôè j9ûuiô,u£vo5

rpo7£;^ctv ToT; £v Pw/x]l,

xaréêrj ei; Ty;v raJ.scrtscv

(ttqv) Ttepl Ilscbov,

ow<Tav TÂ5 inxpyiui

O yàp Ttora/iO;

/aioû/iîvoî 'PouSi/wv

cotÇst Tr.v 'lj.Xr,j Ira/tKv

àirô Ti^5 K.eÀTtx/-s

ÙtÔ TSCÎ^ A/TTÎTt.

attendant roccasion d'eux.

Kt faisant des cscarniuuchos

Contre les rcinparls cl les hauteurs,

sur Ios<|UL*Is iU caiii|)uiout,

il les irrita et les excita

à coiiil>allre par coK-re

élaiil descendus.

Or une fuite éclatanlo d'eux

ayant eu-lieu,

les ayant poui"suivis jusqu'au Rhin

à quatre-cents stades

,

il remplit toute celle j)lairie-là

de morts et de dépouilles.

Mais Ariuvistc

/'ayant prévenu avec peu d hommes,

traversa le Rhin.

El on dil le nombre des morts

avoir été tic \iuit n)yriades.

XX. Ayant fait ces choses ,

César laissa son armée

qui devait hiverner

chez les Sé(|uanais,

mais lui-mèmc voulant

s'appliquer aux choses (h; Rome,

il descendit dans la Gaule

d'autour du Pu

,

laquelle était de la province

donnée à lui.

Car la rivière

appelée Ruhicon

sépare l'autre Italie

de la Gauloise

au pied des Al|)es.

K.xO»5/xîvoî îvTaGOa i5r)fixyû-/-:i ^ S'élanlarrèlé lail gagnait-lc-peuple,

:toi>(i5« àçiixvou/uivwv icpbi aOrov, beaucoup arrivant vers lui,

[soin,

accordant ce dont chacun avail-bc-

el les renvoyant tous

soit ajaul des présents déjà de lui

,

soit espérant.

El aussi duranl tout

xal àîioirijuLTiuv Ttavraj

Ta fiiv i/^avr*i ^o»j izxpx xltTOJ ,

Ta ^< i^ni^ovrxi.

K.ul 7ZX0X nivTX Sk

Page 78: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

72 KAtïAPOI BIOI,

(A^pct, vov (X£v TO'j; TroAEijLiou; toïç twv 7ro).tTÔiv ^)oi; xarot-

(jTpEOi^fxevoç , vuv 85 Toïç iîco TWV ro)v£|Ato)v y pi^ixaffiv atpwv -roi»;

TToXîxaç xa\ yEipouiJLevoç. 'Ettêi c^ Re^Yaç >jX0u«7e, êuvarorraT'yuç

^KsXtwv, xai T-Jjv TpiTTjV àra(rr,<; tv;; Ke/tixt)!; veaojxévou^,

à'^Effxavai , ttoAX^ç oy^ Tivaç {xupiao'x; Iv07r)i6>v otvopôiv r,Opoix'>-

TOfÇ, iTTlCTpE'j/aç eOOÙç, È/(op£l TOC'/El 7ro).).ô)' Xa\ TTOpOot-Tl TOVÇ

(rj|X[/.ayou(; FaXaTaç iTTirsçcov toï; 7:o).£t/.ioi(;, Toùç uiv 40&o'j-

cTotTouç xa\ ttXeittou? aîcypwç aYwviTajxEvo'jç TSE-I/aar/oç ot-

éq>0£ip£V, wcTE xcti Xifxvotç xat 7roT0t|xoùç paOEÎç toï; 'Po)aaiot(;

VEXpWV TtXt^OsI TTEpaTOUÇ YEVEsOàl. Twv 0£ aTTOTTCCVTOlV OÎ U.£V

"t Tcapwxsdtvioi TTavTEç à{xotyEi TrpojEywpTjaav Iri oÈ touç àvpio)-

TotTouç xa\ u.aytaojTaTOUi; Ttov TTiOS, NEp^iouç*, ETTpaTS'jTEv

,

I oiTTEp eÎç (T'Jt7.jxijeîç Spuuouç xaxwxTjfXEvot,yEVEotç 0£ xai xtt'ceiç

ev Tivi pu6w Tvjç uXtjç aTTWTQtTw 6£(jt£voi TWV 7roX£u.io)v , aùzoi

douta même pas que tour à lour César domptait les ennemis avec les

armes des Romains et gagnait les Romains avec l'argent des enne-

mis. Cependant César ayant appris que les Belges , les plus puissants

des Gaulois, et qui occupaient la troisième partie de la Gaule, s'étaient

soulevés et avaient mis sur pied une armée nombreuse, y courut en

diligence , tomba sur eux pendant qu'ils ravageaient les terres des

alliés de Rome , défit tous ceux qui s'étaient réunis et qui se défen-

dirent lâchement; il en tua un si grand nombre, que les Romains

passaient les rivières et les étangs sur les corps morts dont ils étaient

remplis. Cette défaite effraya tellement les peuples qui habitaient les

bords de l'Océan,qu'ils se rendirent sans combat. Après cette vic-

toire , il marcha contre les Nerviens, les plus sauvages et les plus

belliqueux des Belges ; ils habitaient un pays couvert d'épaisses

forêts, au fond desquelles ils avaient retiré, le plus loin qu'ils avaient

pu de l'ennemi , leurs femmes . leurs enfants et leurs richesses. Ils

Page 79: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

vu: Di: cksar. 7a

rbv âyïo'j yp6-J0)f rrji aTpxrîi^; l'autre lemps de l'expôdition [ment,

liotvOave rèv Uo/xht^\'ov, h fxipn, il échappait à Pompée, alternaliNi^-

vuv flïv /aT(X9TpSf6nfJ0i

ToTî ÎTriotç TÛv noy.irâi'j

,

vûv ^t ac^ûv xxl ysipo!jiÂt'JOi

tantôt suhjuguanl

les ennemis

par les armes des citoyens

,

tantôt prenant et soumettant

les citoyens

ToT; ypi^ixctijiv àitb Tûv Tiolsfxiu-j. par l'argent tiré des ennemi*.

ôuvxTWTîcrouç KcAtûv ,

:^0/OO(XOTaç Jiô

Ttvàç TToiiàç fji\jpiiSxi

ic-^opûv ivoTriwy

,

iyypn •Ko\ï€i riyst.'

/.%l iTrtTTfo'wv roîî :to/£/Jtioti

Mais lorsqu'il apprit h's lîelgcs,

les plus puissants des Gaulois,

et qui habitaient la troisième partie

de toute la Gaule

,

s'être soulevés

,

ayant rassemblé certes

quelques nombreuses myriades

d'hommes armés,

étant reyenu-sur-ses-pas aussitôt

,

il marcha avec une grande vitesse :

et étant tombé sur les ennemis

r:2pQoï>9tTOtJi TO/jifxiyo\>iT».j ÛT-jç, qui ravageaient ses alliés Gaulois ,

Tori/âuevoîToùç/tèv àO^ouTTKTOu^ ayant rnis-en-fuile les plus serrés

ccywJtiXfiivovi at(TX/5Û;

'HifdstptV ,

'ijTJ /al yifjivxç

xal wora/xoùç ^aOîïç

roTç Pcâj^uaiotç

TrAniOci vtup&v,

TsiJV ^î à7t07TâvTCiJ»

ot ftiv nxpùix.iûvioi

ftpoasyûpv}<Txv TrâvTCç à/4a;(îi

hrpirtuvt Si

Toùç à'/ptuTârous

xal /*a/c/jiûJTâT0uç

Tiv Trjûl

,

aXtXtp XSTCUXTJ^VOt

6<^voc oc yevcàf xai xT>;Tî(i

el les plus nombreux

qui combattirent honteusement

il les lailla-en-pièces

,

au point et les lacs

et les lleuvcs profonds

être devenus guéables

aux F{omains

par la multitude des morts.

Ht de ceux ayant fait-défection

les voisins-dc-l'Océan

se rendirent tous sans-combat :

puis il conduisit-son-armée

contre les Mervicns,

les plus farouches

et les plus belliqueux

de ceux de ce côté

,

lesquels habitant

dans des forêts épaisses,

et ayant placé familles et biens

Page 80: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

74 RAIlArCJl I3I02.

T(T> Katiapt , roiouy.fvo) yapaxa xa\ u."?! ir|>oao£'/ojxiv(j) rr,»!»»

xaÛTa T:?iv ]X.''j:/r^^ , £;ay.t7aupiûi xô TrXr/Jo^ ûvt£^ al;p>i^u«); tt^oo-

ETreaov y.ai Toù; uîv trrxs'.ç dTp£'{/avTO, twv oi z'j'^\vx'.w* to

6(o5î'xaTov xVi To iCcoij-o^ TrEptfTyovreç , fiTrayTa; a7r{/.TUvav

Toùç xa^iap/ou;. El oi {xr, Kai^orp, àpTra^aç tgv Ûufibv,

y.ai ûiatr/wv touç Trpo auToy ixayoaévouç, ivi&a/t rots; ^arp-

oapoii;, xct\ aTTO twv OLY.owt to Cî'xarov, /.'.vîuveuovTOç «utoô,

xaT£5pa(J.£ xac ôiExo-Lî toc; Tâ;£i!; twv 7:o)^uu»)v, oùotl; àv 5o-

xoir/ TrEpiyevÉGOat. Nuv oè ttj Kaisapoç ToXaTj r?;v /.rpasV/jv

uTrèp Suvajxiv [lôi/rpj aYwviTav.svoi, TpÉTrovtai ixiv oùs* w; Toùç

\£pêiouç, xaTaxoTTOu-ji c' à(xuvoa£vou;. ITôVTaxoffioi vip à:rô

aupiaSojv ê; (7ojOr,voti XsYOVTai, ^ouXcorai O; xpE»; aTrô TcTc-ïxo-

CIOJV.

XXI. Taïïxa -fj ffuY''-^''i'°'î''^^^[^-"^*1 7C£vx£xaiûîAxf,;jL£aa; rirr,-

vinrent au nombre de soixante mille fondre sur César, occupe alors

à se relranclicr, et qui ne s'attendait pas à combattre. Sa cavalerie

fut rompue du premier choc ; et les Barbares , sans perdre un in-

stant, ayant enveloppé la douzième et la septième légion, en massa-

crèrent tous les officier». Si César, arrachant le bouclier d'un soldat

et se faisant jour à travers ceux qui combattaient devant lui , ne se

fùi jeté sur les Barbares ; si la dixième légion,qui , du haut de la

colline qu'elle occupait, vit le danger auquel César était exposé^ a' eût

fondu précipitamment sur les Barbares, et n'eut, en arrivant, ren-

versé leurs premiers balaillons, il ne serait pas resté un se-tl Ro-

main; mais, ranimés par l'audace de leur général, ils combattirent

avec un courage supériexir à leurs forces : cependant , malgré tous

leurs efforts, ils ne purent faire tourner le dos aux Nerviens,qui

furent taillés en pièces , en se défendant avec la plus grande

valemr. De soixante mille qu'ils étaient, il ne s'en sauva, dit-on, que

cinq cents; et, de quatre cents de leurs sénateurs, il ne s'en échappa

que trois.

XXI. Dès que le sénat à Rome, eut appris ces succès extraordi-

Page 81: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIK UK CKSAR,

àjrWTCCTW TCJV TTO/e/iÛJV,

ir^oaiTreTOv «ùrol atyviôt'wç

rû ÏL,xi7apL noioufjiiwj^ ydpXAX

Aoù ftii nporoey^o/jLi'JCi

T>jv(xaÛTa rr,v ij.iyr,-i'

mx\ èrp/'favTO fxtv toùç iTTTtîr;

,

TO ôcjot/XTOv xal xà tSoO/iOV

àiri/Tftvav

aTtavraç toù^ raÇiacppçouç.

El ô( Kalva^,

ipitivxi Tov 0\jpiQ'^ f

xal 5{ai7;(wv

TOÙÇ /i2;(OuévOU$ Ttpè aUTOÛ,

/x-^ èvi6«>c T0Ï4 ^up&upotif

xal rà ocxxTOv

,

«ÙtOÛ XtVOUVïÛOVT^ ,

xariSpa/xs-j aTrô tûv âx|0wv

xal 5c^yOTfï TK» râÇsiç

Tftiv itoXefjLibi-j ,

0Ùô«($ àv doxocv; Trspr/îvcTÔat.

NOv 5è àywvtffâ/xwoi

T>} rd)./*/? K.atffapoç

/ite(;^>]v Tiqv liyofxi-jfjv

!m'tp ôûva/Atv ,

oùdj rpiTToyTat /xi'i» wj

xaTJtxÔTrTOufft oi

à/*uvo/xïvouç.

IlevTaxdïtot yàp ié/ovrai

ffùiOrlvai àîtô éÇ ivjpi'XQ(tijy

rptTi oè ^ouirural

iitô TjTpaAOTiwv.

XXI. H ffuyxJlyjTOÇ

9J*iv TOF^ Oforj

dans un fonil de bois

le plus loin des cnnoinia,

lombcrcnlcux-iiKÎuicsà-rimprovisia

étant do nombre soixante-mille,

sur (^ésar faisant un rclraQchcnient

cl n'aUcndant pas

alors le combat :

cl ils mircnt-en-fuitc les cavaliers,

et ayant entouré

la douzième cl la septième

di's légions,

ils massacrèrent

tous les chcfs-de-cohorlcs.

El si César

ayant saisi le bouclier,

et ayant traversé

ceux comballant devant lui

,

ne se fût jeté sur les barbares

,

et si la dixième U'yion j

lui étanl-cn-daiiger,

ne fût accourue des hauteurs

et w'eùt coupé les rangs

des ennemis

,

nul n'eût semblé devoir écliapper.

Mais alors ayant combattu

par suite de l'audace de César

un combat dit

au-dessus de leur force

,

ils ne font-pas-fuir même ainsi

les Nervicns,

mais taillenl-cn-pièces

eujc se défendant.

Car cinq-cents sont dits

s'être sauvés de six myriades

,

et trois sénateurs

de quatre-cents.

XXI. Le sénat

informé de ces choses décréta

/fï Romains se-mctlaul-cn-féle

sacrilier auv dieux

Page 82: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

76 KAIÏAPOÏ HI02.

ôejjLiôf v(y.y) Trpoxepov. Kcti yip 6 xivovvo; i^avTj jxÉYa;, £Ovrov

ÛtU-Ot T0T0UT03V à'J'X^^Oi-^i'^TO)^ y XOl\ TO v(xr,jJLa ).a|X7:p''yTE p'JV , ^1

Kaïdap ^v 6 vixôiv, i\ Trpb; Ixtïvov euvoia twv tto/J.wv £vro(tt.

Kal Y^P a'J'fo; eu OsaEVOç xi xati tYjV FaXaT^av , TraXiv £v toi;

Tiepi IlàSov ywp(oi<; OiE/Etfxaî^e, cucxEuaJ^ô^i^voç rr.v roÀiv. Où

yip [xdvov o\ riç àp/iç TrapaYYS^^^'^^'EÇ > Ixeivw y pojaEvoi yop-

TjYW, xai Toîç Trap' Ixeivou ypv^uLaat 5ia^0£ipcr;TEç tov ^u-ov,

àvTjYopsuovTo , xa\ rav Erparrov 8 t/;v Ixeivo'j cuvaatv a'j;£iv

euleXXcv , aXXi xcti twv l'7ri^av£<rraT0)v <Jv5pwv xai a£YiCTO)v ot

7rX£Î(7Toi cnjvrjXOov TTpoç aijTov eîç Aouxiv *, no'xT-/(Vo!; te xai

Kpaccoç , xot\ "AuTTioç ô t9;i; iapoovoç *?iY£fJt-tov , xat N'e'zw; 6 r^ç

'Iêr,pia? àvOuTTaroç* wcte ^a€$ou/ovç (xlv éxaTOv eixo^i •{vUc^oUf

c\jyy(.\y\-zixoh^ Se TrXEiovaç rj oiaxoffiouç. BouX'J'iV Se Oitxsvoi 5i-

£xpi6r,aav etci toutoiç* eoei TIofATcr^'iov jxèv xa\ KpacGOv u7:aToo<

naires , il ordonna qu'on ferait, pendant quinze jours , des sacrifices

aux dieux et qu'on célébrei-ait des fêtes publiques : jamais encore on

n'en avait fait autant pour aucune victoire; mais le soulèvement

simultané de tant donations avait montré toute la grandeur du péril;

et l'affection du peuple pour César attachait plus d'éclat à la viotoire

qu'il avait remportée. Jaloux d'entretenir cette disposition delà mul-

titude, il venait chaque année, après avoir réglé les affaires de la

Gaule, passer l'hiver aux en>-irons du Pu,pour disposer des affaires

de Rome. Non-seulement il fournissait à ceux qui briguaient les

charges l'argent nécessaire pour corrompre le peuple, et se don-

nait par là des magistrats qui employaient toute leur autorité à

accroître sa puissance; mais encore il donnait rendez-vous, a

Lucques, à tout ce qu'il y avait dans Rome de plus grands et de

plus illustres personnages, tels que Pompée, Crassus, Appius, gou-

verneur de la Sardaigne, et Népos, proconsul d'Espagne; en sorte

qu'il s'y trouvait jusqu'à cent vingt licteurs et plus de deux cents

sénateurs. Ce fut là qu'avant de se séparer, ils tinrent un conseil

,

dans lequel on convint que Crassus et Pompée seraient désignés con-

Page 83: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 77

et prendre-du-repoa

pendant quinze juurs,

aulanl-quo auparavant

pour aucune vicluire.

K.al y-xp ô xl-jS\jvoi ifivrj /j-i'/xç, En effet le danger parut grande

Ùj'XppX-/ivTbiV ,

/.A ûTt 6 L.xÏ9»p ïiv 6 vi/.CàJ

,

TipOi «ÙtÔV

èTTocit 70 vUrifix Xa/xnpÔTipo-j.

h.ut -/ocp awTÔî OifJie-JOi £v

rà xarà tî^v Fa^arfav,

tant de peuples ensemble

s'étant soulevés,

et parce que César était le vainquant,

la bienveillance du grand-numbre

pour lui

rendait la victoire plus éclatante.

En ellellui-intîine ayant arrangé bien

les affaires de la Gaule

,

de nouveau bivernait

iv roXç y^upioii (toïç) mpi Uxooj, dans les pays autour du Pô

,

7U<rx(vaÇo/ji.(vo( Tr,v nôÀiv.

Où yocp fjiovov

ol iKocp'x-jyiXlovrti ràî àpy/xi

,

•/^pûifMevoi è/cîvea '/opwt<^ >

xal ô(a^O<(povTf$ rày Sr^/iov

roîi x^»j/jL5tffi (roîî) tixpx cAiuo'j, avec l'argent de lui

,

àvrjyoptûovTO , xxl iitpxTTQv étaient élus, et faisaient

disposanl-des-choses de la ville.

Car non seulement

ceux briguant les charges,

se servant de lui pour fournisseur,

et corrompant le peuple

izxv ijxeXXsv xv^tiv

TYiv ûûva/Aiv èxîtvou,

odXx KXl ol K/SÏJTOt

Tûy xvQpûtv èmfaysffTecTcuv

xal fXi'/ivru-J

tout ce qui devait augmenter

la puissance de lui

,

mais encore la plupart

des hommes les plus distingués

et les plus grands

auv»jÀOoy npài xurbv tlç Aouxxv, accoururent vers lui à Lucques ,

Uo/ATiyjVdç TC xal Kp(X790{,

xat 'AniTtoî

h -nys/xùiv Tïii ï,xpS6voif

xal NtTTWf

ô àvôuTtaroî ttjç Itripixi'

&<JTt ytvlaOxi

ixaràv fiÀv «1X091 pxZSoûyoui ,

ir^kct'ovaf ôc 1^

j(axo7(ou{ ffu-/xJi»jTUOÛç.

A(«xpiO>j7ay ôi

l;<JUl«VOl (^0\J>ir;v CTtl TOJTOli*

{«<i /A(y Ilo/x7tTjVoy xal ïipd770J

et Pompée et Crassus,

et Aj)pius,

gouverneur de la Sardaigne

,

et Népos

proconsul de l'Espagne :

au point s'être trouves réunis lu

cent vingt licteurs

,

et plus que

deux-cents sénateurs.

Or ils se séparèrent

ayant tenu conseil sur ceci :

il fallait d'abord Pompée et Oassiis

Page 84: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

78 HAliAlKJÏ blOÏ.

iTro^Ei/Or.voti, K«i(Tapi 5È ypT,aaTa xai TrevTotCTi'av i).),r,v lici-

(X£Tpr,09ivai Tr,; (XTpaTrjia;' 5 xai rcfpaXovoVraTov t^ai/eTo toI<

voov £/ou(7iv. Oi Y^p ToaauTa ypy^aaT'a rapà Katcapo:; /a}JL6a-

vovTEÇ, (i); oÙk if^ovTt ôiOovai Ty,v pouAr^v Irtiûov, (aS/J^ov S*

vîvaYXot^ov l7rtnT^vouTT«v ovç g'|/T,'^i!^ovTO, KàTO)vo; «iv oO ira-

pôvTOç* £7riTr,8£(; ^^p aCiTOv eÎç Kurpov àTTEÎiOTrouTr/^savTO' ^ao>-

viou o\ oç v ^r,AoK7;<; KaTO)vo<;, wç oOoÈv £7r£paiv£v iyzùJ.'(o)'*

,

£;aXoij.£vou oià Oupwv y.ai [ioo)VTO<; tU "^ Tr/.r/jo;' à/7.à 7rpoa£ly£¥

oùû£i<;, T(ov [X£v ÏIoaTTr/tov aiôouac'vojv xai Kpa<77ov* ot C£ ttÀsI-

aroi Kaicapi yapi^oy.£voi xai Trpôç xàç aV Ixeivov ^wvTé:; e).-

TTicaç rjcûyc.^ov.

XXIL Tpa7roa.£Vo; o' auO:; o Kaïcap l-i -ri; iv tt; Ke/tixt-

O'jvaaeiç , roX'av xaTaXaoêavci TTOAEaov ev tt, /««p», O-io f'Ep-

•j.avtxtov eOvwv [XEyaXojv ettI xaraxTr'^Ei y^i? af"i "^^"^ 'Pîjvov

Ôia6£Çr,xoTO)v OùaiTraç^ xaAoûai touç ETÉpouç, xol»; &£ T£VT£pi-

suls pour l'année suivante;qu'on continucrart à César, pour cinq

autres années , le gouvernement de la Gaule , Cl qi/on lui foumrrail

de l'argent pour la suide des troupes. Ces disposrtions révolt -n'Ot

tout ce qu'il y avait de gens sensés à Rome ; car ceux à qui César

donnait de l'argent engageaient le sénat à lui en fournir, comme s'il

on eût manqué; ou plutôt ils arrachaient au sénat des décrets dont ce

corps lui-même ne pouvait ^'empêcher de gémir. 11 est vrai, que

Calon était absent; on l'avait à dessein envoyé en Chypre. Favonius,

imitateur zélé de Calon , tenta de s'opposer à ces décrets ; cl, voyant

que ses elïorls étaient inutiles , il s'élança hors du sénat et alla dans

l'assemblée du peuple pour parler hautement contre ces lois ; mais il

ne fut écouté de personne ; les uns étaient retenus par leur respect

pour Pompée et pour Crassus ; le plus grand nombre voulaient faire

plaisir à César et se tenaient tranqudles, parce qu'ils ne vivaient que

des espérances qu'ils avaient en lui.

XXII. Lorsque César fut de retour à son armée des -Gaules , il

trouva la guerre allumée. Deux grandes nations de la Germanie , les

Usipes et les Tenctères , avaient passé le Rhin pour s'emparer des

terres situées au delà de ce ûeuve. César dit lui-même dans ses Ccm-

Page 85: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. '9

xat âAJ.Tjv TrtvTOtrr/av

tyIç irpurr^yioLi

ini/j.îrpr,07,jxi Ka^^a^i*

a xal i-fui-jero nxpxyoy^rxzoj

TOT» t-^o\)9t voûv.

01 yùp ia/xSavûVTCfi

éire nommés consuls

,

j)uis «le l'argonl

et un autro pspaco-de-clnq-ans

Je commandement

<îlrc prorn^cs à César :

ce-qiii paraissait fort tléiaisonnaWr.

à ociKX ayant du aons.

Car ccu\ recevant

Tra^oàK.c/.tja|30iTOTauTax/'*5i'^*'^» ^'' César tant d'argent

,

érriiOov t/jv ^o\j\^v

âiùdyat (ûç oùx é^owi,

îTriTTévoutrav

K.âTOjvo^ /xiv où Ttxpo-JZOïi'

xneSiQ-no/jLTtT^vavzo yàp altroj

<fra&>vù>u ai.,

^» ^''' Çl^wrVji KiT6Jv05,

û{ CTiJpatvcv oùJiv

ïçaiOjUivou

otà 6'jpôiv

y.u.1 ^O'Z-jroi «îç TÔ TrV?,Oai'

àiXà oùû«U Tfpo9sXye,

Twv /iiiv atooUjUivwv

oî 0£ 7r).eîïT0c

persuadaient au sénat

lie liéi d(mnnr comme n'cnayanl-pa»,

et plutAi le forçaient

bien que gémissant

de ce. qu'ils décrélafont,

Calon d'une part n'élanlpas-présent:

car ils avaient relégué lui

exprès à Chypre :

daulre part Favonius,

qui était imitateur de Caton,

comme il «'avançait rien

en coiilrcdisant,

s'étant jeté hors du sénat

par les portes

et criant dans la multitude :

mais personne ne faisait-attention,

les uns révérant

P(»mp';e et Crassus;

et la plupart

y^xpt^àixvjQi 'E.u.i'sv.pi y.xl Ç'5vtjj favorisant César et vivant

Ttpbi ràj è).7rtûa5 xTzb èxri'voy, au gré des espérances de lui,

rtirùyu^o'^f. 8C tenaient-tranquilles.

XXII. 'O Se ILx-nup XXU. Mais César

Tparrd/jLfivoî aZOf.^ étant relmirné de nouveau

îwl ràî Su-JXfietç èv ri} ILsXrix/), vers les armées dans la Gaule

,

xaraist/xSâvît èv rr, X'^P^noXùv Ttdie/xov

,

Jo /xr/âXwv iOvîiv Tip/MX-Jiy.cÔJ

ÛlxClSrjXOTWV 'Ipri TÔV 'Vi'i'JQ'J

lui xoToxTijjfi yf;i'

xaioufft TOÙ; éripouç Obciituç ,

trouve dans le pays

une grande guerre

,

deux grands peuples germanique;^

ayant passé depnis-pcu le Ilbm

pour une ccmqucle <le territoire :

OD appelle les uns UsipicDS.

Page 86: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

80 KAIiAl'OÏ DIOÏ.

Ta;*, Ilepi ùï Tr,<; Trpo; toutou; Ycvo(X£vr,; (xa/r,ç 6 jxtv Kalîap

iv Taïç t'^rj(Aepi<7i' y^YP*^^^> <**Ç ^î flapCapoi OiaîrptcGeuôjxtvyj

Trpoç auT^v, £v dTcovoaîç ^ttiOoîvto xaO' 6ocrv, )ca\ ôii tovto Tpt-

«j^aiVTO TOViÇ aÙTOu, iwvTaxiayiX{ou<; ^vTaç ÎTTTreiç, dxTaxoaîoi;

Toï; £X£iva)v,

(x:^ TrpocSoxwvTa;* elTa tc/(x'j/eiav ÉTepou; Trpô; au»

Tov aoOiç IçauaTwvTa;, otiç xaTaoywv ^TraYoïYOi toî; flapCapoiç

TO aTpaTEUjxa, t'^v Trpo; ootwç à7:((7TOu; xai TrapaoTrdvoou; ttittiv

euTQOEiav :î)YOU{jL£voç. Tavuaioç* 5è Xe'Yei, KaTwva, tt,ç ^ouX9;;

èià t9) vixr) ']/'/)cpi^O(X£vr,ç éopT^ç xal (nrovoiç* xai Ouciaç, aTroç.-/;-

vaaOai yvojjxviv, w; Ixûoteov £(7t\ tov KaiVapa toï; ^apCapoi;

,

açooiou{jL£Vou(; to 7rapa(77ro'vor,ixa uTiÈp tTjÇ tto'Xeio; xai ty.v àiàv

eîç tov aiTiov TpçTTOVTaç. Twv oà oiaCàvTwv aï (jiv xaTaxorel^rai

TEffoapaxovTa (jiupiaOEç vj-jav ôXi'youç oè touç aTrorEpà^avra^

auOi; UTTESÉçavTo 2o-JY*H"-^poi *> FEpjxavixov lOvo;. Kai Taurr.v

mentaires, en parlant de la bataille qu'il leur livra, que ces Barbare»,

après lui avoir envoyé des députes et fait une trêve avec lui , ne

laissèrent pas de l'attaquer en chemin , et , avec huit cents cavaliers

seulement, mirent en fuite cinq mille hommes de sa cavalerie,

qui ne s'attendaient à rien moins qu'à cette attaque : ils lui envoyè-

rent une seconde ambassade , à dessein de le tromper encore ; mais

il fit arrêter leurs députés et marcha contre les Barbares, regardant

comme une folie de se piquer de bonne foi envers des perfides, qui

venaient de violer l'accord qu'ils avaient fait avec lui. Tanusius écrit

que, le sénat ayant décrété une seconde fois des sacrifices et des fêles

pour cette victoire , Caton opina qu'il fallait livrer César aux Bar-

bares pour détourner de dessus Rome la punition que méritait l'in-

fraction de la trêve et en faire retomber la malédiction sur son

autem*. De cette multitude de Barbares qui avaient passé le Rhin

,

quatre cent mille furent taillés en pièces; il ne s'en sauva qu'un

petit nombre que recueillirent les Sicambres, nation germanique.

Page 87: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VI K DE CFSAR. 81

TOÙç Si TevTspiruç,

Utp'i Si T-^ç H-^'A'^ii

'/îvoiilvr,/; Tcpbi T0ÛT0U5,

Ô fiiv KxXaoïp yiypccft'J

iv TxTç ifrifxepifTtv,

Ôjç ol ^'xptxpot.

cixnptaèivô/jLfJOi npbç aùrôv,

éTTtôoïvTO xarà qqqv

h aitojoxXi,

Xxl Six TOUTO rpi'llXlVTO

inzxtiovioif TOtî èxeivwv

Toùç auToO , évraç

7rîvTax(»/(Atou{ t:r:reÎ5,

ft^ rr/oo(Toox6JvT«5*

lira nl/x^six'j aZOïç

itpbç auTÔv héporji

iÇxrraràivTaç,

o-*î x3tTaff;^&jv

iitx/x/ot t6 azpûzz\>iix

roTç ^xpèxpoii ,

hyoii/j.svoi e-jr,Oiixv t^v Tt^ffttv

trpOÇ OUTWî àlTtffTOUÇ

xal ira^xffTTOvôou^.

Tavûfftoj ci /lyst,

io/oràç xal ffTTovoàç

xxl Ouff/aç èrrl t/J vtx>j

,

Kârwva àrTOp^vxffOai yvw/xijv

,

û( «ïTtv ^xooTiov Tov Ratorapa

Toîç ^xptûpoiç,

àjJOffiou/xivouç TÔ ny.pxaTiovonax

yjitkp t7,ç TtdAîwç

X:<1 TpéTTOVTXJ TïJV ScpxV

tli t6v a'Ttov.

Tûv Sk Six&ivTOiV

ai /xcv /xuptdtoeç xaT«X07r«Tffai

nffav Tt77XpXK0VTX'

ïciyxfiZpoi Sk,

l6>oç Tc/D/xavuèv

,

Vie de Cisak

et les autres Tenctrres.

Or touchant le combat

qui eul-Iieu contre ceux-ci,

César a écrit

dans ses éphéméridcs,

que les barbares

ayant député vers lui

,

/'alUujuèrent en route

pendant une trêve,

et par cela mirent-cn-fuite

avec huit-cents d'eux

ceux de lui,qui étaient

cinq-mille cavaliers,

ne s'y attendant pas

puis r;u'ils envoyèrent de-nouveriu

vers lui d'autres disputés

le trompant,

lesquels ayant retenus

il conduisit son armée

contre les barbares,

estimant simplicité la foi

vis-à-vis d'hommes si perfides

et infracteurs des trêves.

Mais Tanusius dit

,

le sénat décrétant

fêtes et libations

cl sacrifices pour la victoire,

Caton avoir émis l'avis,

qu'il faut livrer César

aux barbares

,

expiant la violation dc-la-trève

au nom de la ville,

et détournant la malédiction

mrj' auteur du crime.

Or de ceux ayant passé le Rltin

les myriades taillées-en-pièces

étaient quarante :

et les Sicambres,

nation germanique,

reçurent les quelques hommes

Page 88: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

82 KAITAPOZ I;I01.

XoiÇwv aiTi'av itz' otCtouç ô Kaîaotp, a)Jai); ok èoçr,^ £^«j4rvo;

xal Tou TrpwTOi; àvOpoWojv TTpaTÔi ûia€r,vai tov *P^vov, ^iftvj^'/-»

TrXa-o; TE TToXùv ^via xax' Extivo too r'ipou jjtâXiCTa rXrjxay

pouvTa Kttl Tpa/ù> xal powor), xot\ toTç xaTa:j>Epoa/vot; (rr£À£;^î7i

xa\ Ç'JXoi; irXr,Yi; xai (TTTotpaYH-ouç ivoioc>v7a xati twv EpEi^^Jv-

Tojv Ti^v ye^upav. 'AXXà xau-ca TrpoÇoXoi; ^u)vOJV fU^aXtuv oii. tou

Tcopou xaraTTEX'/iYO'wv dvctor/^^iAEvo:; , xai yaXivoj7a<; to rpoa-

TTÏTTTOv ^EÛfxa To) ^lû^uoL'i^ '7ri<rT£(0(; 7rdt7r,<; Oeaua xpEÎTTOv eue-

SfiiçaTO T-^jV Y^T-upav y;uL£pau; 0£xa cuvTEXEcOEÎcav.

.( XXIII. nspatoicaç os ty;'» ouvau.iv, oCoevoç OTTcr/riaorai toX-

;xr^aavToç , àXXà /.ai twv r,YctJiovixo)TaTOJV toj Fepy.avixovi,

-t- —our'Çtov*, eÎç (iaOEtç xal uXcooeiç aCXtova; àvacxîjaca;x£vtav

,

TrupTToXr^aa; (j.£v ti?;v twv 7roX£aiojv, Ôa^^uvaç 0£ to'jç àei xi

Poj(ji,aiojv (xff7T-a^ou.£vouç , àvr/topr,ffEV aoOi; e'.ç xr,v FaXaxiav,

EixOffi ouEÎv Sfioucaç r,{jt.£pa; Iv xr, repfxavixr) ôiaxExpr^cuç. 'H

César saisit ce prétexte de satisfaire sa passion poarla gloire ; jaloux

ti'étre le premier des Romains qui eût fait passer le Hhin a une

armée , il construisit un pont sur ce lleuve,qui , ordinairement fort

large , a encore plus d'étendue en cet endroit; son courant rapide

enli aînait avec violence les troncs d'arbres et les pièces de bois que

les Barbares y jetaient, et qui venaient frapper avec une telle impé-

tuosité les pieux qui soutenaient le pont , fju'Fls en étaient ébranlés

ou rompus. Pour amortir la raideur des coups , il fit enfoncer, au

milieu du fleuve , au-dessus du pont , de grosses poutres qui détour-

naient les arbres et les autres bois qu'on abandonnait au Cl de Teau,

et brisaient en quelque sorte la rapidité du courant. Aussi vit-on la

chose qui paraissait la plus incroyable, un pont entièrement achevé

en dix jours.

XXlll. 11 y fil passer son armée, sans que personne usdt s'y oppo

ser j les Sucves mêmes , les plus belliqueux des peuples de la Germa

aie , s'étaient retirés dans des vallées profondes et couvertes de bois-

César, après avoir brûlé leur pays et ranimé la confiance des peuples

qui tenaient le paru des IWmaias , repassa dans la Gaule ; il n'avait

Page 89: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

vu: DE CKSAK. 83

Kal b Rxîffap

XaSùv ÈttI aùroùj raÛTïjv aÎTt'xv,

xat ToO -rxpùroç àvOp'jJTTW.»

îiaS/;vat ràv 'Px[vov arpxxo) ,

îvra T« noïbv nXiroi

,

Kxl xxrà ixiXvo toû 7cd|0ou

Kxl rpvy^b'j xal poJèôri

,

*x\ èvÔlÔdvTX TOtÇ ffTSié/ÎTl

xal XûXqiç

XXTXfSpOfJiijOli

TrAi^yàç xal (TJtapayjnovs

xaràTWv îckgovtwv t^v yi:fjpx-j.

AXXx àvXOÎ'/^àlJiîJOi TXÛTX

itpo&ôXoiç /iî'/âiwv Çj>wv

xaTaTttTt/jyÔTWV 5ià ToO Tzàpo-J ,

xal y^xXtv'Jjaxi tô psûfix

TTjOOJTrîTrTOv T'^j ÇeyyyuixTi

,

înioitlaro OixfjLX

x^iïTTûv :zx7T,i ixlsrictii

TT^V •/£J)U|CaV ffUVTt/.SOÛîÏTav

oixx r,ixipxii.

WllI. U^paiûffKj ôè

T^v Sûva/jitv

,

oJ?£vÔ5 ?o).,a>ÎTXVTOî ÛTr«vrty.r7.t

,

à//à xal Twv x;7e^uovtxwTâTwv

ToO Tf^/jiavixou, Souï^Swv,

x-Jxnt.iMX<ix{xhwi etî aù/ôJvsî^

j9a9îÎ5 xat ûX'jioît;

,

irjpTTO/riffzç /ièv Ti^v Tûiv Ttoieaicjv,

ôxppûvjtç ôè àïl

Toùç iTrraÇo/xévouç

fà Puuatojy,

àv«5{<p)pifjaev au9tç

•îiarcrpt^.; èv ttJ rep;ttœvtx*;

rxoviv iifiipxç ôcoûvaç ouclv.

qui passèrent le fleuve de nouveau.

Ll C'I'sar

.lyanl pris contre cu\ ce grief,

mais d'aillours «Irsiroux de gloire

et du le premier des hiiinitios

avoir passé le Rhin avec une armée,

l)iiil-un-pont sur le fleuve

qui L*tait ;^'tand en lari;eur,

et à cet endroit du passage

le plus plein

et raidc et inipctueux,

et donnant avec les troncs-d*-arbres

et les piéces-dc-l»uis

emporlécs ilaiisson cours

des coups et des déchirements

contre les pieux soutenant le poni.

Mais recevant ces chocs

avec des pilotis d'énormes bois

fichés au-travcrs du passage,

et ayant bridé le courant

qui se jetait contre le pont,

il montra un spectacle

supérieur à toute cnoyauce

le pont achevé

en dix jours.

XXI II. Et ayant fait-passer

l'armée

,

personne «'ayant osé s'y opposer,

mais même les |>lus importants

du corps gernjani(|ue , les Suéve.^

,

ayant émigré dans des vallées

profondes et boisées,

ayant brûlé le pays des ennemis

,

et ayant encouragé successivement

ceux embrassant

le parti des Romains,

il retourna de nouveau

dans la Gaule,

ayant séjourné dans la Germanie

vingt jours manquant de deux.

Page 90: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

R/f KAIÏAPOÏ niOZ.

5' i-Ki Toùç lipcTTavoù; cTpaTEia t^,v }xèv -rOt/av eT/tv ivofioe-

ffTT^v rptoToç Y«p eÎc; tov irsrAoxn^ ^ûxEotvov IréÇr) aTo).<;), x«\

Sii Tyjç 'ATXavTixr.ç* OaXaTTr.f; <TTpaTov ^TTt TroXeaov xou-^ov

?7rX£U(7£* xai vr,aov à7Ti(7Tou(>.Évr,v uro (jleyeOou;, xa\ 7roX).*J;v «p.v

iraixiroXXoK; (juyYpaÇt^'^i Trapacyovîcav, w; ovoixa xat Xo^o; ou

YEvouLÊvyiç 0'!»$' ouoTjÇ 7:£7rXa(7Tai , xaTa(r/£Îv iTriOeaevoç , Trpo'/^-

Y^YEV ECO) TYÎç oîxoufXEvrjÇ Trjv 'Po)ULai(iJv -/lYEU-oviorv. A\<; oÈ oia-

irXEuaaç eîç t^ vr,aov Ix ty)? àvriTTEpaç TaXaTiaç, xai u-a/aK

TToXXaïç xaxtoaaç tou; 7roX£[xio'j; (AaXXov ^ xouç tSiouç oj.j«cXr,aa<

(ouôsv Y^pô' Ti xat XaSsIv ^v a;tov à::' àvOpojrojv xotxo^ioiv /.t'.

'7r£vrjT0)V ) , ou/ oîov I6ouXeto, tw ttoXêu-w te^vO;; Ir.ihry.vij d/./.

ôfi-vipouç Xaêwv Trapà tou SaTtXÉojç , xai xa^oj^Evoç ç^opou:,

àTTv-pEV Ix T^ç vr^orou. Kai xaTaXaa^avEi *(p'x\t.fj.i':ix ixùXvni

êia-jrXsïv Tupoç auTov cxTro twv Iv 'Pwari çiXwv, SrjXouvxa ttjv tt^?

employé que dix-huit jours à celte expédition dans la Germanie.

Celle qu'il entreprit contre les habitants de la Grande-Bretagne est

d'une audace extraordinaire. 11 fut le premier qui pénétra avec une

flotle dans l'Océan occidental, et qui fit traverser à son armée la mer

Atlantique,pour aller porter la guerre dans cette lie. Ce qu'on rap-

portait de sa grandeur faisait douter de son existence, et a donné lieu

à ime dispute entre plusieurs historiens,qui ont cru qu'elle n'avait

jamais existé et que tout ce qu'on en débitait,jusqu'à son nom

même, était une pure fable. César osa tenter d'en faire la conquête

et de porter au delà des terres habitables les bornes de l'empire

romain. Il y passa deux fois, de la côte opposée de la Gaule; et.

dans plusieurs combats qu'il livra , il fît plus de mal aux ennemis

qu'il ne procura d'avantages à ses troupes ; elles ne purent rien tirer

de ces peuples, qui menaient une vie pauvre et misérable. Celte expé-

dition ne fut donc pas aussi heureuse qu'il l'aurait désiré; seulement

il prit des otages de leur roi , lui imposa un tribut et repassa dans la

Gaule. 11 y trouva des lettres qu'on allait lui porter dans l'île , et par

lesquelles ses amis de Rome lui apprenaient que sa fîUe était morte

Page 91: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VI K DE CKSAU. 85

'û SivTpxTtiu i-ni roifil^fjîTTx-jo'vç Mais l'cxpédilion conlre .es Bretoni

tl/S fJiVJ Tr.V T^/XZV O-JO^aUlTTiV'

npCJzoi '/àp

tTTïEirj ffTO'iùl

tli TÔv ûxixvôv ij-nipioj

,

xxl (n>eu7(

Six Tr,i Qx)xTTr,i S.r)x-j :i/.Z;

xotii^(>iv arparov «Ttl 7r&/£aov*

v>;(jo« àTTtffTOu/xivïjy

ûrrô fieyiQoui

,

xal Tcxpctaxo'Jvxv Ttoiiiîv £^tv

&)( OVO/JLX X.XI Xo-jOi

où ycvoiJiivrii

ouo't Q'J7r,Ç

TTSTr/aarai

,

Trfovjyave

T/;v r,yî{xoAxj ['uixxiuv

Atxirieûffaç oè ol< «i{ ti^v v^tov

ix T5Ô> ra/xTt«î àvT<Trc|0X5,

XXt XXX'JilTXi TO'J» 7rO/£//.lOU5

noxiaïç fxx'/^xiç

,uâ//ov :^ WjJ£/>{7aç

TOÙ{ (Ol'oUî

(oùûèv yàp

û Tt xxl r;v uçtov ia6«ïv

àTTÔ àvOo'JiTzoj-j xxxooiuj

xxï nevyÎTWv),

inlOr,/.! TJ/oî T(ii -noA/itày

0\>X oTov iooi)).tTO ,

à^>à Aaêùv bfj.T^povi

itxfx Toû ^as-t/twî,

xal Taçâ^aevoj (fàp-ovi

,

iiVC7,p€v ix Ti^Ç V>5ffOU.

K.al xaTa>a/xSâvei ypx/MaxTX

fiO'j-ovTx ôiaTt/tcv Ttpèî avTOv

àn^ TOJy fùbiv iv 'Pûfir,

,

avait une audace luéiuorable :

car le premier

il s'avança avec une llollc

dans l'Océan uccidenlal,

et navigua

à travers la mer Allanii<|ue

emmenant une année a la guerre :

et ayant tenté de s'emparer

d'une lie qui élail-suspecte

par sa gramieur,

et qui a fourni grande dispute

à beaucoup d'écrivains,

comme quoi le nom et le récit

d'elle n'ayant pas existé

ni N'existant pas

avait été forgé,

il poussa

l'empire des Romains

hors de la Icne habitée.

Or ayant passé deux-fois dans l'ilc

de la Gaule à-l'oppositc,

et ayant maUrailé les ennemis

dans plusicms combats

plutôt que ayant servi

ses propres (jcns

(car rien n'était

qu'il fût digne de prendre

à des hommes vivant-misérablcnient

et pauvres)

,

il mit Gn à la guerre,

non comme il voulait,

mais ayant pris des otages

de leur roi

,

et ayant établi des taxes,

il revint de l'Ile.

Et il trouve des lettres

qui allaient voguer vers lui

de la part de ses amis dans Rome.

lui marquant la fiu

i

Page 92: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

fif) KAisAVOî moi.

Kal (x^ya (i.£V otuTov ïcr/z nou.7r/''rov, (x^y'' ^^ xai Kil^xpa

TTEvOoç* ot ?à cpO.ot axi^ixi^'i/^r^on^, wç tt;*; ^v t^fr'vr, xa\ Ojxo-

vota toXXa voaoucav T7;v •n:o)aT£iav ^j/uXacTOoTHc; oIxeiotTiTOç

XeXu[j!.£vyi(;. Kat y^-*? "^^ Pps?''-'*; £ÙOù;, où TcoXXi; ^^ul^nq \t.v:\

x\m fXTjTc'pa Sia^vic'xv, eteXeut/jCE. T');v jxiv ouv 'louÀîav [îici twv

Sriu,apjro)v àpai/.£VOv to 7rXr,0oç Etç to "Apôiov 7;vcyx£ Tieoiov,

xaxEÎ xrjSsuOEÎTa XEÏTat.

XXIV. Toîi Se Kaicapoç (jleycO.TjV iJ^otj Tr,v Sovafxiv ouaav eiç

iroXXât xot' àvayxrjV yeiaccoux oieXovtoç , airrou oe Ttpo; r/p^

TraXiav, wcTTEp euoOii, Tparou-Evov , TravTa jxlv aoOtç a]^2-

pv^YvuTo Ta Twv FîtXaTÛjv, xai ctpotTOi aev^^'^i ttep'.Vovteç £;e-

xoTtTov TOC "/EifjLaoïa, x.a\ TrpOdEi/.cx/ovTO toT; yapaxojjxaci Ttov

'PojfjLai'oJv. 01 û£ ttXeîctoi xai xpaxicxoi twv aTTO^TcivTwv ulet'

'AtxêiopiYOç KoTTav [xiv aùxw (rxpaTOTTESw xai Tixo'jpiov ci-

eo couches dans la maison de Pompée. Celle mort ne causa pas moins

de douleur au père qu'au mari ; leurs amîs en furent vivemcnl affli-

gés j ils prévirent que celle mort allait rompre une aTliance qui

'\ entretenait la paii cl la concorde dans la république , déjà travaillée

par des maladies dangereuses. L'enfant môme dont elle claîl accou-

chée mourut peu de jours après sa mère. Le peuple , malgré les tri-

buns , enleva le corps de Julie et le porta dans le champ de Mars, où

elle fut enterrée.

XXIV. César avait été obligé de partager en plusieurs corps l'ar-

mée nombreuse qu'il commandait, et de la distribuer en divers quar-

tiers pour y passer l'hiver; après quoi, suivant sa coutume, il était

allé en Italie. Pendant son absence , toute la Gaule se souleva de

nouveau el fit marcher des armées considérables, qui allèrent atta-

quer les quartiers des Romains et entreprirent de forcer leurs retran-

chements. Les plus nombreux et les plus puissants de ces peuples,

commandés par Ambiorix , tombèrent sur les légions de Colla et de

Titurius et les taillèrent en pièces ; de là ils allèrent , avec soixante

Page 93: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIF. DE CESAR. 87

nxpà. Hofinritw.

iiyt DouTriiVoi» «urèv,

uÀygt. Sk ttoLÏ K.a(ffapa*

ol St fÛ.Ol 9MnT9.p'Ji-/Qr,9V.'i y

de la fillo de lui :

or elle ci.iii morte accouclianl

chez Pompé»'.

Et une grrindc douleur

s'P!)ipnra de pDiDpéc lui-même,

et une grnnde aussi <l«' Césnr :

et l('u^^ aniis fiuvnl lroul>lé8,

comme étant brisée la parenté

yu)affffoyff*j{ £y etp»îv>j x«lô//ovoiflt qui niaint«'nail en paix et en accord

TT^v ffolcTe^avvoTOÛTav rà «//«. la répulilique malndc d'ailleurs.

cùflù{ ircXsxjTYiaSf

iia.!^r',yxv ol) :ro)iàç fifûpxi

fÂtrù r-^y fir,Tipx.

Tè ^èv cri tt).^Ooç

ocpv.iisvo'j Ti^v io\>\lav

^Ix TîJv or,ijûpy(^v

v^vt'/xiv eiç TÔ TTîoiov Xpnoj

,

xx\ xîtrxt £xit x/;ûeuOîtora.

XXIV. ToO cï Yixivxpoi

ûteidvTOç xttTi àvây>«y7v

En-ellct l'(Mif;u)t «o/it"eaM-nd

aussitôt mcturut,

ajant vécru non beaucoup de jouri

après sa méi*c.

Toutefois la multitude

ayant enlo\é Julie

en dcjiit des tribuns

la porta au champ de-Mars,

et elle repose là cntorréo.

XXIV. Cependant César

ayant partagé par nécessité

on plusieurs quarliers-d'hiver

ri)v o'jvaixiv oZcxv /joT} fisyû).r,v , son anuée qui était déjà nombrouse,

auToû 0£ rpxno/xévov

Ttpôç TYjv IzxÀÏav^

itarzsp ei'LOztf

icivra ficv rx tûv TalxrHiv

àveppî^yvuTO xjOiç ,

xxi fiv/x/oi rrpxroX -rrtptXôvzt^

«Ç^KyTTTOv ri yttixièitt ,

xat -npO'Jtuûyovro

el lui-même étant retourné

•vers l'Italie,

comme il avait-coutume,

lous les peuples des Gaulow

se soulevaient de-nouveau,

et de grandes :irmées allant-çà-ct-là

détruisaient les quarliors-d'hiver,

et attaquaient

rotç yv.pxx-oixxvi rûv 'PotpLxifuj. les retranchements «les 'Romains,

Oî Si TrietTroi Mais les plus nombreux

xal xpirtnrot Cl les ydus puissants

ré5vàTt(WT3tvTwv/jteTi*A/io(dp£yaç des révoltés avec Ambiorîx

5té^0«tp«v fiiv taillfrenl-en-ptèces

Kérrxv kxI Ttroûptov Cofta et Titnrius

7TpxT0TciSu avrâl" avec letir cnnip lui-même :

mptax^évrn ôi puis ayant entoure

\l uupis^vtv (ie six myriades d'hommes

Page 94: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

88 KAiiAi'or Bior.

^cj»Octpav xh ùt Im Ktx^pcovi xi-v^oi (xuptacriv î; icepioyivTef;

ÉTToXio'pxouv, xal (xixpôv dîTeXiTOV ^,p'/;y.£vat xït^ xpaTo;,cvjv-

TeTptij|X£vo)V aTTOtvTOJV, xai Trapà Suvaatv Otto 7rpoO'jjj.(a; ^jx'jvo-

p.c'vwv. 'liç 8' rjYYeXy) xaura tw Kotfaapi (xaxpiv ^vtt, Tr/éo);

£7ri(TTpev|;aç xal auvaYaywv lirTaxiffyiXiouç touç (yuixTravTaç, i?,Tret-

ysTO Tov Kix£p(ova Trjç TroXiopxi'aç ^;aipr,7<Ju.£Voç. Tooç 51 ro-

).iopxo'jvTaç oOx e)vaO£V, àX// à7r/^vT0)v wç àvotpTraTO'XEvoi , Tr.î

6âiyot7)toç xaTa'ppovr'ffavT£<;. KàxEÎvoç èlan'xzoy/ Gtte^S'jvev àît,

xal yojpia Xaêwv e7:ir/)8£ioj<; eyovxa rpoç xoÀXoiiç (ji«/ou£vo)

|x£t' oÀiytov, cppayvuTai CFTpaTOTreSov xai [xa/r,ç It/e touç £auTotJ

7raa*/)ç, àvayaYEÎv Ss xov yapaxa xai xi; iruXaç àvoixocouEÎv wç

^EOoixoTaç r,votYxa^£ , xaTacppovr,Oyjvai orpaTr.Ywv • u-s/piÇ ou

aTTopaSrjV ôtto Opaco-jç TrpocêaXXovTa; £T:£;eXOo)v IrpÉ-j/aro , xa't

TToXXoUÇ aOTCOV 5l£o0cip£.

XXV. TouTO T^ç TToXXâcç àitocrcàcEK; xwv lvTa\36of FaXaTÔÎv

mille hommes , assiéger la légion qui était sous les ordrea de Q. Cicé-

ron, cl peu s'en fallut que ses retranchements ne fussent forcés ; tous

ceux qui y étaient renfermés avaient élé blessés et se défendaient

avec plus de courage que leur état ne semblait le permettre. César,

qui était déjà fort loin de ses quartiers , ayant appris ces fiicheuses

nouvelles , revint précipitamment sur ses pas ; et, n'ayant pu rassem-

bler en tout que sept mille hommes , il fit la plus grande diligence

pour aller dégager Cicéron. Les assiégeants, à qui il ne put dérober

sa marche , levèrent le siège et allèrent à sa rencontre, méprisant

«on petit nombre et se croyant sûrs de l'enlever. César, afin de les

tromper, fît semblant de fuir, et , ayant trouvé un poste commodepour tenir tête , avec peu de monde , à une armée nombreuse , il for-

tifia son camp , défendit à ses soldats de tenter aucun combat, fit

élever de grands retranchements et boucher les portes, afin que cette

apparence de frayeur inspirât aux ennemis encore plus de mépris

pour lui. Son stratagème lui réussit; les Gaulois, pleins de con-

fiance , viennent l'attaquer, séparés et sans ordre : alors il fait sortir

sa troupe , tombe sur les Barbares qu'il met en fuite , et en fait un

;,Tand carnage.

XXV. Cette Tictoire comprima tous les soulèvemeots des Gaulois

Page 95: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. S9

TÔ ri-ffix (tô) ûïri Kixî/îwvi

èlT0)td/5X9'JV,

xxl «niÀtrrov fxixpb-j

yiprjy.ivxi xarà xpâroj,

xxi ùfjL'jvo/j.iv(a\t ùrrà T:poO'jy.iui

itxpi. S\j-jxfÂiv.

'ûç 0£ raOra i^/yiiyj

x«t (Tuvaystywv tojî ffû/i7t««Ti<;

^TCît'yîTO îÇ«t/9/:a'd/xîvo5

TÔv Ktxiporjx rZi TtoUopxixi.

Oùx éAstO: (^è

TOÙÇ TTOitO^XOÛVTaÇ,

W» CfJXplZXlÔlXtVOl,

xaT«ippov>{7avT«ç T1^5 3il7dT>JTOî.

Kat èxîTvoî iÇxTrarûv

\>nifs\)-/îv àtl,

xxl Xxèù-/ y^ftipix

i'/^O-JTX èTTlT/J^îl&Jj

/ia;(0^u£vw

n/50^ 7ro)./oùç /iîrà èXiyoiv ,

fpiyvurxi TTpxTOTtfiûov"

xaî £t;^î T0Ù5 £xuToO

itJxyxysX-^ tôv y^xpxxx

xal avotxoôo/ifîv rà^ 7rj).X4

aTpXT/J'/CJV )(.XTX^pOJr,Qr,-JXL'

l^iiXpi-i ou Ca£$£).Owv

npoîSâiiovTaî 9TzopxSr,-j

Ùttô Opiaoyji ,

XXV. TOÛTO XaT£7Tdp£7£

hi lûgiuii sous Cicéron

ils /';issiéi;caicnl

,

cl faillirent de peu

/'avoir prise de force

,

tous les Romains ayant été blessés

et se défendant avec une ardeur

au-delà de leur force.

Or dés que cela fui annoncé

à César éianl loin,

étant rcvcnu-sur-scs-pas vile

et ayant rassemblé cn-lout

sopt-niille hommes

,

il se bâtait devant délivrer

Cicéron du siéye qu'il soutenait.

Mats il n'écbappa pas

aux assiéjjcanls

,

mais ils venaient-à-5a-rcnconlre

comme devant /"enlever,

ayant méprisé ce petit-nombre.

Et celui-ci les trompant

fuyait toujours,

et ayant pris des postes

disposés avanlagcuseincnl

pour quelqu'un combattant

contre beaucoup avec peu,

il fortifie son cam[) :

cl il retint ceux, de lui

de loul combat

,

mais il les forçai

l

d'élever le retranchement

et de construire des portes

comme ayant peur,

s'ellurçant d'être méprisé :

jusiiuàcequc^yanlfail-une-sorlie

il nnl-en-fuitc

les ennemis aitaquant eu-désordre

par audace

,

et détruisit beaucoup d'entre eux.

XXV. Cela abattit

les noiubreux soulèvements

Page 96: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

90 kAIIAI>0£ BIOZ.

xa\ 7rpo7£/it)v '5;e(»)ç toîc; vsoiTepiaixoî;. Kot\ ^^p ^^-tv 2; "Ira).?»;

àvT^ Twv àiroXtoXoTwv oluxÎû Tpi'a Tay^-*'*» noy.TTY,iou |jùv £x

TfTw 6a»* «'jTov ouo ypiqaavTOç, Iv ol VEoooXXextov ^x tt;^ rtst

Ildt^ov FaXotTiaç. TIop^o) 5i touto)v aï 7:a).ai xaTaÇtÇ/.r.jjiévatt

Xûu'ja xai v£fxoj/.Evai oiît twv ouvaTO)TdfTO)V ivîpôiv Iv tou; fn/t-

/ L/.0)TaTO'.Ç Yî'vE'TlV àçT/tX TOU Ul£Vl<TTOU Xïl XlVOUVOWETTaT'J'J TWT^

lx£Î 7ro).£^wv (xvE^aivovTO, ^ojsOcîcai ttoX).?; |a£v r/i/.(a xat

TravTCtyoOEV ^ttXoiç à6potffO£Î(7i, UHyaÀotç 5È ttXoutoiç eÎ; TaÙTO

auvEVE/OEÏffiv, lrr/\)poûi; ol ttoXeci, O'jîE'jlCoXoiç ce yoipai?. Tcrn

1^ Sa xat yEiuôivoç wpa Trayci Trorautov, xa\ vt^pEToTç àrr'WCErpva-

i7,£voi oputxol , xal TCEûia y£taaa^5oiç l7rt).£Xiuvaffuiva , xai ir^

{/.3V axExaapxoi ^aOst yiovoç aToaTroi, to) 51 Si* IXwv xat Sew-

[xatcov TrapaTpsTOiJiEvwv à(7a'5-ia ttoX)."); t9;<; TrooEiaç , tt/'A-

dans ces quartiers-là ; César, pour en prévenir de nouveaux, se por-

tait avec promptitude partout où il voyait quelque aiouvemenl à

craindre. Pour remplacer les léijions qu'il avait perdues, il lai en

était venu trois d'Italie, dont deux lui avaient été prêtées par Pom-

pée, et la troisième venait d'être levée dans la Gaule aux environs

du Pô. Cependant on vit tout à coup se développer, an fond de la

Gaule , des semences de révolte,que les chefs les plus puissants

avaient depuis longtemps répandues en secret parmi les peuples les

plus belliqueux, et qui donnèrent naissance à la plus grande et à la

plus dangereuse guerre qui eût encore eu lieu dans ces contrées.

Tout se réunissait pour la rendre terrible : une jeunesse aussi nom-

breuse que brillante, une immense quantité d'armes rassemblées de

toutes parts , les fonds énormes qu'ils avaient faits , les places fortes

dont ils s'étaient assurés, les lieux presque inaccessibles dont ïis

avaient fait Icui s retraites : on était d'ailleurs dans le fort de l'hiver ;

les rivières étaient glacées , les forêts couvertes de neige ; les cam-

pagnes inondées étaient comme des torrents ; les chemins , on

ensevelis sous des monceaux de neige, ou couverts de marais et

d'eaux débordées , étaient impossibles à reconnaître. Tant de diffi-

Page 97: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIF. DR CKSAR. 91

TÛv raiaTûiv èvrauOa

,

Kxt avrbi ToD yiifx&voi,

l-nifOlZ''M.I Tî nXJTUyÔSS

xarl TTjSOTî/'jJv oÇ/'jj;

Kxl yàp Tpt'a ri'/fMxrx

>fxîv «ùrii î? lT«>^fa>

àvrl Twv à:Toiaii)dTwv

,

èx TÛV jno aÛTÔv

,

Iv Si v:o7jîl/flKTOy

ix zr,(; ru/.xrîui mpl Ilâoav.

Tlôppu 0£ ro'JTWv

àve|)X(,'vovTO al «p/at

Toù fxv/hroM xalxivûuvwoiTTir

TÛV Troiîuwv £xjï,

X'xzxîit/.r^ixi-jxi TtûXxt xp'j'^x

oià Tciv àvopwv ouvxTtirrâTCiJv

£V TO'î 'jijS7l IXXj^lfiOiTXTOi.i ,

àO/îOiïÛiïfft 7ravT«;^dOiv

,

fjLiyxyoïi ôè 7t/oJTOi5

îuv£vî;^0àlyiv etj tô auTÔ

,

t(j;,^Uj5>'.rî ci 7Td).£ffl ,

y'Zp'xii 05 ou«,a6diotî.

ToTî û£ xai Trâyot Ttorapnû'j

Ctpx ystfjiôivoi , y.xl cp-jULol

ànoxsxpjtxfjiéjoi vi^iTOc^

,

xal Tttûix èratXtXifivMjfAivx

XiiH-xppoUf

xal 7t»j pLtV XTpXTtol

xrixfixproi

^ûOct yiojoi

,

ttrî et -xoIa-^ MxftixTîjç TTOpe/aç

f là c/câv k:c( |itu/K«CT«M

Tia/Î X 7/3 J .T0/4Cl»»V ,

dos Gaulois rfe là,

cl César lui-même pendant rhi\cr,

allant dc^-lous-cùlés

et surveillant vivement

les innovations.

Kn <'lT«'t trdis lésions

étaient venues à lui d'Italie

pour remplacer les perdues,

Pompée en ayant pr(îlc deux

de celles qui étaient sous lui

,

et une ayant été nouvcllen>cnt-lev6.^

de la Gaule aut(jur du Pô.

Mais loin de ces pays

se montrèrent les semences [leusc

ou de la plus grande et de la plus pcril-

dcs guerres de la

,

jetées depuis-longtemps en-secret

et entretenues

par les honunes les plus puissants

ilans les races les plus belliqueuses,

semences fort! liées

par une nombreuse jouiiono

et par des armes

rassemblées de-tous-côlés,

et par de grandes richesses

réunies dans le même lieu,

et par de fortes villes,

et par des [)ays difliciles-à-envahir.

Et alors les glaces des rivières

dans la saison d'hiver, et les bois

couverts de neiges,

et les plaines convertics-cn-marais

par les torrents

,

et d'un côté les sentiers

méconnaissables

par la profondeur de la neige,

et de l'autre une grande incertitude

du chemin

wtravers les marais et les cours-d'eau

débordés

,

Page 98: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

92 KAIIAPOÏ BI02.

racriv loo/touv «vETriy tipy,Ta Kaiaapi xi TÔiv dt^icrToijxivojv roiiîv.

xai KapvouxTvoi*. Tb 51 cutjiTrctv aiptOetç xpaxo; Elye tov> ro/.cjxo'j

OuEpY£VT(^pi; y ou Tov TraTepa Fa/aTat, Tupavvioa ooxovvt»

TrpaTTeiv, «XTréxTEivotv.

XXVI. OuTo; oov £Îç TToXXà 5ieX(ov -nfjv 6uva;/iv u-Ép*/; , xa\

7ro)vXooç éTriaxr'fTaç f.vEaovaç, (oy.EiotÎTO t^,v Trépt; «Tra-rav. a/pi

TCi)v TTpoç TOV 'A papa* xexXiijlsvojv , oiavooooEvoç , "/;v/i 'wv èv

P(ou.r (7uviarTa'/.£V(i)v, Itti Kaicapa cuaTracav h/v.cv.i tw tto-i •' i ' r I lit

X£|X(o FaXariav. "OrEp £Î jxixpov CcTEpov îr.^i\i, Kaî^apo; £•.;

TOV llJLOuXlOV EULTTECOVTOÇ 7ro'),£aOV, OOX Sv D.0LZ>p6ziÇ>0'. TWV K'.jJL-

êpixôiv £X£ivo)v cj/o€oi t};v *lTaXiav xiziir/O'^. Nuvi o* 6 Tract

[xèv apiaxa yp^aOai [ôoxwv] toÎs Trpbç xoO.Efxov, aaXirra et

xaipw TtE^uxwç KaÏGap, aaa Tfo TruOscOat r);v àro'cTaîiv apaç

è'/biçeij Talç auTaïç ôooîç âç 5i9;X0î, xa\ pta xa\ Ta/si t7ç tto-

cullés faisaient croire aux Gaulois que César ne pourrait les attaquer.

Entre les nations révoltées , les plus considérables étaient les Ar\er-

nes et les Carnules,qui avaient investi de tout le pouvoir militaire

Vercingélorix, dont les Gaulois avaient massacré le père, parce qu'ils

le soupçonnaient d'aspirer à la tyrannie.

XXVI. Ce général , après avoir divisé son armée en plusieurs corps

et établi plusieurs capitaines, fit entrer dans cette ligue tous les peu-

ples des environs jusqu'à l'Arar; il pensait à faire prendre subi-

tement les armes à toute la Gaule,pendant qu'a Rome on préparait

un soulèvement général contre César. Si le chef des Gaulois eût dif-

féré son entreprise jusqu'à ce que César eût eu sur les bras la guerre

civile, il n'eût pas causé à l'Italie entière moins de terreur qu'autre-

fois les Cimbres et les Teutons. César, qui tirait parti de tous les avan-

tages que la guerre peut oûrir, et qui surtout savait profiter du temps,

n'eut pas plutôt appris cette révolte générale,qu'il partit sans per-

dre un instant ; et , reprenant les mêmes chemins qu'il avait déjà

Page 99: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VI K DE CKSAR. 93

iiôxoD'J itoiiXv Kaiixpt

Itxv7xny.7iv xvsT:i/î{pr,rx

rà TÔJv à^tTTX/jiévciJV.

UoXXà. //îv orj-j fûXx

àf£l(JTr,/.îi ,

ApZip'joi Si xal KapvouTÏvot

T^axv iTpôjyri/jix.

Oùi/syîvroptÇ et xlptdùi

,

ou Fx'jxzxi à-nixTStvxv

rcv Tzxripxy ^oxoDvra

ifpxrrsij rupxvvtoa,

tlyî t'o iv/xTfxv xpiroi

ToD 7ro)«,uou.

XXVI. OuTOj o'jv 5teiwv

Ty)v Sitvxijiu ei<; Ttoi^à /J^^P'Î >

iro).)oùî r,-jt{j.6-ixq

,

fcjxstoÛTO KTraffxv t^v Tripi^ ,

ôixP'' "^^'^ nex\ip.hù)v

T^pOi TGV Kp'jpx ,

Jtavooyujvoi,

lys(p:i'j T'ô 7roié/x«

9vp.TtX7X'j rxXxriuv

iirl ïixhxpx.

'ÛTzep £1 tTrpxÇe

flUpà.) U7T!pQV ,

'E.xivxpoi i/jLTîSvovroi

foZoï O'jx i'/.xfp6Tipoi

huthtàv r€i'i Ki/iêptxwv

âv nxriiyo'i ty)^ IraXtav.

Nuvi ûà K.xlaxp [ûoxôiv] /i£v

XpTQaOai ôpiata

Kàaixoî; Tipô; TiôXe^iov,

nepuxài; Ô£ {ià).icrxa xaiptô,

scinhlîiicnt rendre à César

lout-à-fait inallafjuables

les /orctrj des rcljclles,

Certuinenient beaucoup de tribus

s'élaient révolloes,

mais les Arvcines et les Carnules

étaient les principales.

Et Vercin;^éloi ix ayant élé élu,

(hujuel les Gaulois avaient lait-péi ir

le père, qui paraissait

fair»^ de la tyrannie,

avait toute la force

de la guerre.

XXVI. (lelui-ci donc ayant divisé

ses forces en |)lusieurs parties,

cl ayant mis-à-leur-tèle

plusieurs chefs

s'attacha tout le pays d'alentour,

jusqu'aux lieux situés

vers l'Arar,

songeant

,

ceux à Home se liguant déjà,

à éveiller parla guerre

toute la Gaule

contre César.

Laquelle chose s'il eût faite

un peu |)lus tard

,

César étant tombé

dans la guerre civile,

des terreurs non moindres

que celles causécs-par-les-Cimbrcs

auraient saisi l'Italie.

Mais alors César [paraissant]

profiler très-bien

de toutes les choses pour la guerre,

et né pour UA'er surtout de rocca>ioii

â;jLx Ttô iTv6é(j6ai ttiv àiïoa'ca'Tiv dès le avoir appris la rébellion

dpa; txiôpei, ayant levé /e camp avançait, [versées,

•cotïç ajtaî; ô5oî; â; ôir^XOe, par les m»lmes routes (ju'il avait tra-

%a\ iKiteifàuËvo; tolç ^apodipoi; et ayant montré aux barbares

Page 100: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

Oi KAIIAPOS BlOi,.

pefaç 5iât ToaouTou yciatûvo; i7riCc'.;aacvo(; toîç ^ap^ctpot; , 4f

d((Aa/o; aÙTOïç xai irjTTjTo; ?7r£t7i CTpaTOÇ. 'Ottocj y^? arveÀov

y) YP^f^F'-^'^Pt'^?'^^ ûtaSuvai twv rap' auToO ypovo) ro>A(j) il^V'

dcTTiatov, evxaoOa jjlstoc 7ra7r,ç IwpÏTO r7,; (jTpaTiî;, atxa /wp»^

Xujxaivojxevoç aoxwv xai êxxotttojv xi'/J^^s'^^ j xaTaTrpc-j/OjjiEvoç

7:o)v£i(;, àvaXajxSàvojv xouç (jLETaxiOîjxévoui;* jxi/pi /.al xo xwv

Aîooufov * êOvo; è;e7roXeao)0y) irpo; auxov, ot xbv dfÀ/.ov ypovjv

ào£)/^oÙ!; (xvaYopsuovxEç aOxoùç 'Povjiaiojv xai xi;jloVx£vci oia-

rtpsrwç, xox£ ci xoïç àzoffxàxaiç rpoTY^votuvot, 7:o)3.yjv t7;

Kaiffapoç «TTpaxia 77£pi£(7T/;cav aO'jaiav. A'.07T£p /.ai /.ivr'-r-/:

IxeTÔîv UTTEpÉSaXc xà AiYYO^iïtà^j pojXoaEvOç al/a^Oai xv;ç 2r,-

xouavwv, cpiXwv qvxo)v xai 7rpo/.£itx&vo)v x"7,ç 'IxaÀia;; ttso; t/v

àXXr,v FaXaxiav. 'tLvxouOa 8* aùxoî xwv TroXEULiojv iTxiTrîTdvxojv

xai 7r£pi(7/ovxo)v jxupiàsi 7ro)Aaï<;, èpar^ciaç ^laYojvicïa^Oai, xoîç

ijLEV ôXoiç xaxaTToXtjxwv IxpàxTjtre, /po'vw txo)v).w xai c^ovoj xaxa-

icnus , il fit voir aux Barbares, par la célérilc de sa marche dans un

hiver si rigoureux, qu'ils avaient en tête une armée invincible, a

laquelle rien ne pouvait résister. Il eût paru incroyable qu'an simple

courrier fût venu en un temps beaucoup plus long du lieu d'où il

était parti , et ils le voyaient, arrivé en peu de jours avec toute son

armée,

piller et ravager leur pays , détruire leurs places fortes et

recevoir ceux, qui venaient se rendre à lui ; mais,quand les Éduens,

qui jusqu'alors s'étaient appelés les frères des Romains et avaient éié

traités avec la plus grande distinction , se révoltèrent aussi et enirè-

ront dans la ligue commune , le découragement se jeta dans ses

troupes. César fut donc obligé de décamper promptement Ct de tra-

verser lé pays des Lingons,pour entrer dans celui des Séquanais

,

amis des Romains et plus voisins de l'Italie que le reste de la Gaule.

Là , environné par les ennemis,

qui étaient venus fondre sur lai

avec plusieurs milliers de combattants , il les oharge avec tant de

vigueur, qu'après un combat long et sanglant , il a partout l'avantage

Page 101: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

vu: dl: cksah. 95

|3tst xx\ x%'^n xr,i Txoptixç

ClX TOffO'JTOU yU/lâfJOi,

; rsrp'x-zbi; îTtetfftv

,

j j.y^Oi AOtï ày}TT>jT05 altroXç.

'' >:tou yip ^v «TttffTOV

yî/ov >î ^pxfifi.xxofopov

.> Ttupù, aUTOÛ

'?Ovxt TioXXù xpàvu,

/x<Tx 7ri3T7î T>ïç orpartâî ,

Jlu//a(vo/A£yo« â/xa X'-^p^i acuTbiv

x«l è/xd;iTWv T« -/^upixt

•AXTXiTptfo/JiVJOi nàXeii

,

àvx).a/z€âvcijv

l^i'/Cpt' <<^^ 'ô tOvoj

TÛV Aîûoûwv

iÇîTtoie/jicôO/j npbi kÙtov,

ol TÔv a/iov '/^pi'iO-i

à.vxyop€ÙovTtç aûravs

XXl T(/XÛ/XSVOl ^(a7r/9£7Câ>{ ,

TOT* 5« 1tp07-/Vjàp.S'J0l

T0Ï5 à:t07TâTaii,

îr£/5t£ffT>;ïav TroÀ/'^v àOu/xiav

àiÔTisp /.ul xcvyJTa; È/iïûcy

ûw£^£Saii Ta Aiy/ovixà,

pouAo/x£»o$ â'}jca<}o(i

5vTwv ^c'/oiv

xal TLpoKiifiivctiv Tfii IrxÀc'xi

it^àç T)^v âÀAr;^ FxXxrùx'j.

Evraûda ôà twv TtoJis/AiVv

'nT(7T£7ÔvTcav aurai

XZl TtCptO^MTWM

IcoÀ^alf /Âuptâaiv

,

par la violence et la vilcs&e de sa

dans liiî lel hiver, [marche

qu'une année s'avance,

in\ incible et irrésisliltic pour <ii\.

('ar où il était incroyable

un messager ou un courrier

de ceux (i'auprés de lui

être parvenu en beaucoup de temps,

la il était vu

avec toute son année,

ravageant à-la-fois les pays d'eux

et détruisant les places-fortes,

soumellant les villes,

accueillant

ceux «]ui passaicnt-dc-son-cùté

,

jusqu'à ce que même le peuple

des Ëduens

se mit-en-guerrc contre lui,

lesquels le reste du temps

proclamant soi

frères des Rwmains

et honorés avec-distinction,

mais alors s'élanl joiutâ

aux rebelles,

jetèrent un grand découragement

(Lins l'armée de César.

C'est pourquoi aussi él;i ni parti de-là,

il traversa le pays des-Lingons,

voulant toucher

celui des Sé(|uanais

,

(|ui élaieuL amis

et placés-cn-lélc de Tltalie

eu-égard au reste de la Gaule.

Mais là les ennemis

étant tunibcs sur lui

et /'ayant enveloppé

de nombreuses myriades d'kommêêf

lui s'étanl empresse de combattre,

ct-rles vamquanl eux

il eut-lc-dessu6 au-total

,

Page 102: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

06 KAIXAPOI BIOZ.

Xyjvai, xa\ SeixvjO'j^iv 'ApÇ/pvoi ^ivioiov Trpô; lepw xptjxaixe/'yv,

(o; 8-^ Kaiaapo; Xatptpov, *0 OeaiaixEvoç auTOç oaTepcrv £}x£i-

Siaore , xai twv çO>o)v xaOeXeîv xeXeuovtojv, oôx eîaasv, Itpvv

-/jyouuLEVo;.

XXVII. Où |ji.r,v àX).^ xÔte TÔiv 6ia^uYovTO)v ol ttXeT'Jtoi ;j4Ti

Tou [iaatXeo); îiç ttoXiv 'AXrjaiotv* auvs^uvov, xai TToX-.opxovVTi

tauTTjV Kaicapi, ooxojaav àvaXwTov elvai uEy^Oei Te Tsiyôiv

xai TrXr^Oei twv à7roixayou.£vojv, iTriTiTTTEi TravToç Aoyou ;;.îi^wv

xivSuvoç £^o)0£v. O yàp v^v êv FaXaria xpaxtcrrov àro tôov èOvwv

àôpoidÔEV, ÊV é^TrXoii; ^xov etci Tf,v 'AXr,(;iav, rpiaxovTa tx'jpiàoE;*

aï ô' ev auTTJ tcov (xayoasviov oC»x eXoittove!; yj-rav ÉTrraxaîocxa

(jLupiaôwv w(7T£ Iv (xecoj ttoXe^oj tocoutou tÔv K'X'.rj'ïÇT. xaTci-

Xr,u.(X£vov xai 7roXiopxouu.£vov àvayxacrOrîvai oitt^ "^V/j "P"^^^-

XÉffôai, TO (xâv TTpoç T/;v 7:o)av, lo o àito twv £7:&Xr,XuOc>":ojv,

wç , El (tuveXôoiev aï 8uva(X£i;, xoixiot] oia7r£7:paYjX£vojv twv

et met en fuite ces Baroares. Il semble néanmoins qu'il y recul

d'abord quelque échec; car les Arvernes montrent encore suspendue

dans un de leurs temples une épée,qu'ils prétendent être une dé-

pouille prise sur César. 11 l'y vit lui-même dans la suite et ne lit qu'en

rire ; ses amis l'engageaient à la faire ôter; mais il ne le voulut pas,

parce qu'il la regardait comme une chose sacrée.

XXVII. Le plus grand nombre de ceux qui s'étaient sauvés par la

fuite se renfermèrent avec leur roi dans la ville d'Alésia. César alla

sur-le-champ l'assiéger, quoique la hauteur de ses murailles et la

multitude des troupes qui la défendaient la fissent regarder commeimprenable. Pendant ce siège, il se vit dans un danger dont on ne

saurait donner une juste idée. Ce qu'il y avait de plus brave parmi

toutes les nations de la Gaule, s'étant rassemolé au nombre de trois

cent mille hommes, vint en armes au secours de la ville; ceux qui

étaient renfermés dans Alésia ne montaient pas à moins de soixante-

dix mille. César, ainsi enfermé et assiégé entre deux armées si puis-

santes , fut obligé de se remparer de deux murailles , l'une contre

ceux de la place , l'autre contre les troupes qui étaient venues au

secours des assiégés : si ces deux armées avaient réuni leurs forces

,

Page 103: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DK CESAR. 97

7to)>ÔJ x«ov(u xal ydvw*

tooÇs 'J£ xarà àp/^ici

xai ff^ai^va^ Tt,

xxl ApZip-joi Siixvùoxtat

X'.ffîOLOV

/.pt/jLÛfiivov itpbi lep'^ t

r'jç Sri ).i^\jpov ILaiffapoj.

O a-jTÔ» QixiifiivOi 'jvnpov

i'xtiSixis , xai Tûv ^^Aeuv

/i/«uovrwv xaOeisîv

,

OKx e*u7tv , Yf/OJ/iivoç Ispév.

XX VII. Ow fXYiv àXXà to'tc

(Tuvéyu/ov /xerà toû âaiiiiwç

eli itôXiv AÀrjalxv f

xxl xivôuvoç fiei^ojv Ttavrôç idyou

èTTlTtlTTTfl «{wOiv Kaiffapi

TtoÀiopxoûvTt TaÛT/;v,

àoxQ'jix.v «Tvai àvsc^UTOv

xal nAvi6s( tûv àno/xaxofiivuv.

*0 yà^ :^v xpXTl9T0V

«V la^area

ùQpoivdiv aTrà tûv tOv&ty,

>rxov èv OTiictç ciç T/jy AA/jaiav

,

rpiâ-KOvra. fj-upiioii'

a\ ci Tûv /jLSt'/^OfjLhuv cv aùry?

OÙX ir)ffav è)âTTOV£ç

iltTa.Kxicixx fiuptiôuv'

(WJTC Tov K.a(7apa

xxr€i\r,fjifihov xal Ttoito^xojyoïfivov

iv /iéau TOffoOrou Tto/i/xoi»

àvayxaaOï^yai irpoSa^éffOat

Ta /icy n/s6ç t^v itdiiy

,

TÔ ôi ànà Tûv inclYjXudoTwy

,

Mv Tùv xarà aÙTÔv

ôiaTTiTTpay/Aivwv xo/xt8i^

,

(t al ôwvâ/ui( 7uyi>0o((v«

Vig DK César.

ayant dompté les barbares [na;^e-

avec beaucoup de temps et de car-

mais il sembla au commencemeiit

avoir échoué eD quelque-chose

,

et les Arvernt's montrent

une pi'lite-opéc

suspendue dans un temple,

comme ('(mIcs une dépouille de ('ésar,

l.aquelle lui-même ayant vue plublaitl

il sourit, et ses amis

/'engageant à enle\er elle,

il ne /t? [)ermil pas,/«jugcantsacrce.

XXVII. Cependant alors

la plupart de ceux ayant échappé

se réfugièrent avec leur roi

dans la ville d'Alésia,

et un danger plusgiand(7wetoutrécit

tombe tlu-dehors sur Cébar

qui assiégeait celle-ci,

paraissant être imprenable

Il par la hauteur des murs

et par le nombre des combattants.

Car ce qui était le plus brave

dans la Gaule

rassemblé des différents peuples,

était venu en armes vers Alésia,

au nombre de Irenle myriades :

et celles de ceux combattant dedans

n'étaient pas moindres

que dix-sept myriades :

de sorte César

surpris et assiégé

au milieu d'une si grande guerre

avoir été forcé de meitre-devant-lui

deux murailles,

l'une du cùlé de la ville,

l'autre du cùlé des assaillants,

comme les troupes de lui

étant exterminées entièrement,

si les deux armées se réunissaient.

7

Page 104: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

i)8 JUUAPOl BIOX.

xotO' a&TOv. Aiàt TcoÀXi jxrv ouv elxÔTwç 6 Trpô; 'AÀr,cr(a xivôuvo<

fcr/^t ôo^av a>ç ?pY« toXjxt,<; xa\ 5£iv^,"roç , oia xôiv àyJ^av àyJr-

v(ov oùôtlç, TrapaT/Ojxcvo;* ptaXiaxa ô' av tiç &anjaaatit tô

XaÛeïv Tobç Iv ttj ttoXci Kaiaapot xocauTaiç (/upia7i xaii; £;oj

<ju[x6aXotTa xoei TrepiyevôiJLBvov • |j.aXXov 5i xai tcjv 'Poijxauuv

Touç To irpoç rJjv ttoXiv teï/oç çuXàrcov'a;. Où *^àp TrpoTcpov

TjgOovto t^jV vtXYjv, t| xXaoOuLOv £x T^ç 'AÀTiaîaç àvopôiv xai

xoTTSTOV •pvaixtov àxouaOr,vai, OeaGa|X£V(ov apa xaxi Oâ-repa

(jLepT) TCoXXouç (xèv àpYupw xa\ XP^'^V xéxocjjlt.jaévou; Oupeoùç,

ToXXouç 5' atjxaxi Trecpupaevouç ôcapooco^, Iti ô' £x7:tojxaTa xat

oxTjvàç raXaTixàc; vtzo twv 'Pwjjliuov eiç to (7TpaTÔ7rci<y» xojxi-

^op.évaç. OoTwç 6\ioK ^j "coaauTT] ûuvajiLiç wCTrtp eiwuXov r^ ovtipov

fjÇpàviaTO xai 8ie7r£!j.opr,TO, tSv TrXeicTwv êv ttj {xa/r, Trscôvxtov.

Ot 5â T^v 'AXrjdiav e/^ovT£ç, oùx ôXiYa irpaYjAaTa 7:apac^dvT£;

c'en était fait de César. Aussi le péril eitréme auquel il fut exposé

devant Alésia l«i acquit , à plus d'un titre , la gloire la mieux méri-

tée; c'est de tous ses exploits celui où il montra le plus d'audace ei

le plus d'habileté. Mais ce qui doit singulièrement surprendre , c'est

que les assiéijés n'aient élé instruits du combat qu'il livra a tant de

milliers d'hommes qu'après qu'il les eut défaits ; et ce qui est plus

étonnant encore , les Hocuains,qui gardaient la muraille que César

avait tirée contre la ville, u'apprirent sa victoire que par les cris des

habitants d'Alésia et par les lamentations de leurs femmes, qui virent,

des différents quartiers de la ville , les soldai romains emporter dans

leur camp une immense quantité de boucliers garnis d'or et d'argent,

des cuirasses souillées de sang , de la vaisselle et des lentes gauloi-

ses. Toute cette puissance formidable se dissipa et s'évanouit avec

la rapidué d'un fantôme ou d'un songe; car ils périrent presque tous

dao6 le combat. Les assiégés, après avoir do&né bien du mal à César

Page 105: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

ME DE CESAR. 99

Aià noÀÀà ftèv orè

ffu/xêa/dvTa

707»\Jzuii jiKipiiii raXi îÇw

xai •nipr/fjô/ievov'

71/905 TriV 7idA(y.

où '/ùp r,70ovTO

Vr,J )iiKr,V

npOTipo-j y; x).auO/Aoy àvcpeôv

xal xoniTOv '/uvxuôjy

ix Ti^$ A>ï;9^a{

Ocx3xy.iyù)v ûpx

xuTx rà Iti/aa H-^P^

TTO/ÀOÙî /i£V Ov/SiO'J^

K*X07/X)7jBlévO'J5 7.pjÙp'jt A'A )^p\J9ii,

•KOAkoiji 01 Oojpa.xxi

ne^up/iivoiti ulfMxri

,

tTl 0« iXlt'MfXXTX

xat 7/))và{ Fa^aTCxà;

XO/XtÇO/ZtV»» ÙtTO TCÔV Pw/Jty.vUJV

4(5 t6 77/9X70 JtiJov,

âxousOVjvai.

il T07«U7rj oitvx/jiti

';yayt070 xat ûux«^o/9/;70

oGt*»5 ciiui

^o-Ktp cràoiÀov :^ o-fSipo-J,

7{iy Tt/tiaTwv TC«7dy7wy

tV 71^ MKZ!»'

01 oc t;(0V7«5 T/jy Â).)r,7l«v ,

«ai Ik.Ac93cp(

Aus!>i 5UU8 plusieurs rapporta

le ilangcr devant Alé&ia

à-b(iti-(iri)it cul Je la gloire

cuinnic ayant suscité

des actes d'audace et d'hahilelé,

tels-({ue aucun des autres cunibltts:

mais surlual od s'étuunera

Césur avoir été ignoré

de ceux dans la ville

en-étanl-venu-aux-mains [dehort

avec tant de myriades celles du

et ayant élé-supérieur :

et plus encore de ceux des Runiains

qui gardaient le murdu côté de la ville.

Car ils ue s'aperçurent pas

de la victoire jiies

avant que le gcniisscnienl des hoin-

et les lamentations des feiumes

d'Alébia

qui avaient vu certes

de diverses parties de la ville

beaucoup de boucliers

ornés J'arj^'ent et d'or,

et beaucoup de cuirasses

Souillées de sang,

et encore des coupes

et des tentes Gauloises,

emportées par les Humains

dans le camp

,

avoir clé enlemlus.

Celle si -jr'nde puissance

avait dis[)aru et s'était dissipée

«linsi ra|)idement

Comme un tantùme ou un songe,

la plupart étant tombés

dans le combat.

Mais ceux tenant Alésia,

ayant suscité a eux.-uiémes

et a César

Page 106: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

100 KAIIAPOI BI02.

iauTOÏç xa\ Kaiaapi, xeXoç TrapeSoaav feauTouç. '0 oï tg^J cu|x-

irotvTOç -^lYtl^wv 7roÀé|xou, OùepYEVxdpi;, dvaXaCojv twv S^tiXojv

xà xdtXXiaTa xat xo(T|i.r,<7aç tov TuTrov, £;i7r7racaTo oii twv tcu-

Xtuv • xal xuxXw TTEpi TOV Kaicapa xaOei^Ojxtvov D.aca;, eTr

acpaXojAEvoç tou I'ttttou, ttjv jxèv TravoTrXiav àTTÊ^piiev, auTo; ce

xotOiaaç otto TTOcaç tou Kaiaapoç -fiTuyiav r,v£v, a/p'.î; oj rapc-

8d0ri cppouprjadixcvoç eui tov Opia|i.Çov.

XXVIII. Kaicapi 0£ TràXai }X£v eceoo/.to xotTaÀuciv ïloix-

TnQÏov^ wGTTcp àu.e)v£i xàx£(voi TOUTOV. Kpàccou yàp £v Ilapôoi;

aTToXcuXoTOÇ, ÔÇ rjV ECpEOpOÇ àtxtpoîv, aTTEXeiTTETO TÔi aiv OTràp TOÛ

YEveaOai ^cyiGXOi tov ovTa xaToXuEiv, TÔi o', îva uv, "âOr; tojto,

TrpoavaipEÏv ov eoegoixei. Touto ci Hoairr^ioi jjlev e; ôXi^ou

(poêcîaôai Tcaps'ffTY), teco; uTrepopwvTi Kaicapo:, w; o'j /aXcrôv

Epyov ov, 8v auTo; rju;r,(7£, xaTaXuôrjvai TràXtv Gtc* aoTOÛ* Kot'cap

et en avoir beaucoup soullert eux-mêmes, fÎDircnt par se rendre.

Vercingélorix,qui avait été l'âme de toute celte guerre, s'cianl cou-

vert de ses plus belles armes , sortit de la ville sur un cheval magni-

fiquement paré ; et, après l'avoir fait caracoler autour de César, qui

était assis sur son tribunal, il mit pied à terre, se dépouilla de tou-

tes ses armes et alla s'asseoir aux pieds du général romain , où il se

tint dans le plus grand silence. César le remit en garde à ses soldats

et le réserva à l'ornement de sou triomphe.

XXVI II. César avait résolu depuis longtemps de détruire Pompée

,

comme Pompée voulait, de son côté, ruiner César. Crassus, qui seul

pouvait prendre la place de celui des deux qui aurait succombé,

ayant péri chez les Parihes, il ne restait à César, pour devenir le plus

grand,que de perdie celui qui l'était déjà ; et à Pompée

,pour pré-

venir sa propre perle,que de se défaire de celui dont il craignait

l'élévation. Mais c'était depuis peu que Pompée avait celle crainte,

jusque-là il n'avait pas cru César redoutable,persuadé qu'il ne lui

serait pas difficile de renverser celui dont l'agrandissement était son

Page 107: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CÉSA.R. 101

rO.oi éauTOÙç ifxpioova.j,

Oùî/syîvTo'ptÇ, àva^aScùv

X3'J xo7^>{»aç t6v cttttov,

èçcTTTâffaTO Jcà tûv ttuIûv*

des aiïaircs non pelitcs,

à-la-fin se livrèrent eux-mêmes.

Et le chef

de loule la guerre,

Vercingciorix, ayant pris

les plus belles ilc ses nrme»

et ayant paré son cheval

,

8ortit-à-cheval par les portes :

et avant chevauché en cercle

Tzîpl t6v Kxi'japx xaOfÇd^uïvov , autour de (Icsar assis,

eTra àfxXéixvjoi tou Î7r:rou,

piiis s'étant élancé de cheval

,

àirippi-p: fi'vj rf}j ttxvott/ixv ,

«Ùtôç et xaOtTaç

uTà -nôSxç ToO KatTOtpoî

âxpiç ou TixpsSôOr]

il jeta son armure-complète,

et lui-même s'étant assis

aux pieds de César

garda le repos

,

jusqu'à ce qu'il fut livré

fpovpr^zôfjirjoç i-rtl rèv flotzuSîv. devant être gardé pour le triomphe.

xxvm. nâ>at fii'j û£

«ôéooxTO RatTapt•— X5tTa>ûstv riouTrïjl'ov

,

• &1TZip Ù/lOtl

xal IksIvu toDtov.

"KpxjyOK) yxp ,

%i ^v t^ftôpoi xfX'poXv ,

«7ro)fij)dTOî èv UxpOoiç,

ècntXeinero rô» fih

VTcip Toû ycjéiOxt iivjii-zu

rXTx\\Jtl.V TÔV OVT«,

Tv3t ^y; TziO^t TOJTO,

iv CÔfÔotXfC.

XXVIII. Or depuis longtemps

il avait été résolu par César

de détruire Pompée

,

comme sans doute

par celui-là aussi de détruire celui-ci.

Car Crassus

,

qui était les surveillant l(uis deux,

étant mort chez les Parlhos,

il restait à l'im

pour devenir le plus grand

<ie détruire celui qui /'était

,

et à l'autre,

pour qu'd n'éprouvdt pas cela,

de se défaire-le-premier

de celui qu'il craignait.

ToCiTO ûè Tïapé<jrn (j.èv i% OAÎyou Mais cela arriva depuis peu

W» OJX Ôv ip-/Oi •/^XÏtTiOJ,

».a.xx\\j%9yxi Triitv uTrà «yroy,

fo€«îiJÔa»*

'Kalvxp ôi

à Pompée

jusque-la dédaignant César,

comme n'étant pas chose difUcile,

cc/t/ique lui-même avait grandi

,

être renversé de nouveau par lui

,

d'avoir peur

mais Cé^or

Page 108: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

102 KAIÏAPOÏ BIOI.

<rr:^,v, waTTEp àOXr,T-^,(; iauTOv à7ro(m^<7a; aaxpiv, xa\ toU KiXti-

xoTç l^^\Via.<jéi]xviO<:, TtoXepLOïc , l^rf^^r/Lr^<:t uèv r))-!! ^ûva{Mv,

rju;yj(i£ hï r^v oo;av ^tto twv t^'^wt, eÎç àvrfxaXov àpOelç toîc

TIoixTCTiiou xaropOtiWaat , Aajj.€avo)v rpo^aTStç, riç [X£v aùrou

IIojjiTrrjiou , -ri;; 6È twv xottpôiv Iv8i5ovto)v, xaV t9;<; h 'PtWifj

xaxOTToXiTEi'aç, ci* rjV ol alv àp^iç (xêtk^vtcç, Iv fjLÉcw OÉasvot

TpaTTE^^Qt;, loexaÇov àva'.<r/uvTw; Ta 7:).rjOr, , xaTT^si c' 6 c-^'/f>î

EfjLjxiaôoç, où ^j/Tj^oiç uTTÈp Tou ûeSojxoto*; , àXÀi tÔ;oi? xai \iosa%

xai ccpsvôdvaiç àtjLiXXwuEvoç. At'JLOtxi Zï xa\ VExpoT; 7:o)7.axiç

aicyuvavTÊç xo p^{xa ot£xp(0r,(7av, àvapyta r^,v 7ro)>tv oirrEp

axuSÉpvr.TOv u7ro:pEpotxEvr,v aTroXtTrovTEç* oj^te touç vcwv ly ovts;

ayaTrav eÎ upoç (/.r,0£v aLiToI<; /EÏpov, ixKK\ [xovapyiav ex Toiot-j-

Tr,ç TCapa<ppoauv7î<; xai Toaourou xXu5ojvoç EXTC£«7EÏT0ti xi —pa-

ouvrage. César, qui de bonne heure avait eu le projet de détruire

tous ses rivaux , avait fait comme un athlète qui va se préparer loin

de l'arène où il doit combattre. Il s'était éloigné de Rome , et , en

s'exerçant lui-même dans les guerres des Gaules , il avait aguerri ses

troupes, augmenté sa gloire par ses exploits et égalé les hauts faits

de Pompée. Il ne l'ai fallait que des prétextes pour colorer ses des-

seins ; et ils lui furent bientôt fournis , soit par Pompée lui-même,

soit par les conjonctures , soit enfin par les vices du gouvernement.

A Rome , ceux qui briguaient alors les charges dressaient des tables

de banque au milieu de la place publique, achetaient sans honte les

suflVages des citoyens,qui , après les avoir vendus , descendaient au

champ de Mars , non pour donner simplement leurs voix à celui qui

les avait achetées , mais pour soutenir sa brigue à coups d'épées , de

traits et de frondes. Souvent on ne sortait de l'assemblée qu'après

avoir souillé la tribune de sang et de meurtres ; et la ville,plongée

dans l'anarchie, ressemblait à un vaisseau sans gouvernail , baltupar

la tempête. Tout ce qu'il y avait de gens raisonnables aurait regardé

comme un grand bonheur que cet état si violent de démence et d'agi-

tation n'amenât pas un plus grand mal que la monarchie. Plusieurt

Page 109: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE cï:s\r. 103

ànb àpyr,i

enl rbv àvray'jvtT-nôv,

Stttup àOrjTi^î,

ToI( iro}i/t.o(( RsirnolCt

^TTn^TXïjiTC /*èv Triv Sûvaymtv,

»)uÇir;ïe 5è tVîv îdÇav

à-rrà rfi» c/Bywv,

TO'ç xxTO/sO'jjuaîrt IIo/zir/;foy ,

Xz/kSjcvuv -rrpofxvaiç ,

rài /iiv Do^TT/^Cou auTOÛ ,

rà; Sk rSfj xatpdjv

xal T»îç xxxoiro>tTe^a<

iv P'>'>//r;

,

$tà. Yiv 01 /iiv iMiTti'Tctt ocpyxi

,

Qifitvoi iv fxhoi

rpr-ni^y^ ,

ISixxl^ov rà 7t)»50i7

àvaier^ûvTwç,

6 de d^,uoç xxTi^st ifiputaOoi <

xal Ç(Y<ffi xai affjS6'*xi^

DoDsCXC^ Ô£ Olty.piOlQTXV

.1- «?T;fûvavT£î TO ,^>;,oia

al/iarc xal vrxpoTç

,

àiroititôvrsç ttîv rra^tx

\rxo{ftp')ixhriv à.v«p^''x

&TKtp àxuSépvirjTOv*

WTTt TOvç ï;(0vt7:ç voOv

ày'JMtû» (î rà irpay/xara

ixirf9t7TZ(

|,ix roixùrxi TfxpT^poTJvrjç

f— Xnl TOffOJTOU xiOôûivoç

l'étant Fait ce but-U

àc» l(î prinripe

contre son a'Ivprsafro

,

«'étant reléj^ué lui-méuie loin

comojp un alhlclfi,

et s'étanl cxorré

pnr 1«8 gu#»rrc« de-Gaiili;

,

d'une part exerça son armée,

de l'autre augmenta la gloire

de 80» ar.tio»»%

,

s'étant lové en rival

aux suit/'s (le Pompée

,

prenant dos prétextes,

les uns de Pijmpé<i lui-même,

les autres des circonslauces

qui /«« lui donnaient,

et du mauvais-gouvernement

dans Rome

,

par lequel ceu\ briguant (les charge =1

,

ayant mis au milieu de lu place

des tables de banque

,

corr*>mpaient-par-argenl lesmass !

offronlément,

cl le |)eu].)le descendait salarié

,

Cou)battant

pour celui ayant donné de l'argent ^

non avec des suffrages,

jnais avec (Jes arcs

Cl des épées et des frondes.

Or souvent ils se séparèrent

ayant souillé la tribune

do sang et de Cîidavre»

,

aynnt laisbé la villo

emportée par l'anarchie

comme sans-pilote :

de sorte eenx ayant du s^n«

ôlre-conlcntâ si les allaires

ne devaient pas tomber

d'une telle démence

et d'une si grande agitation

Page 110: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

104 KAIZAP02 BIOZ.

Yixara. IloXXoi ô* ^cotv oX xat Xt^eiv i^ [licoi toajawvti; i^^r.

.

ttXV ^7^^ \LO\ttxç/ii(i ivTÎxeaTov elvai r>;v iroXiTctav, xal t?) ^«^5-

jAaxov TOÎÎTO /p^vai Toti TTpaoTaTou Twv larpôiv ivac^^oOat Trpoa-

(pipovTO;* uTTOôr.XouvTeç tov IToixTrr'ïov. 'EttcI 5s Xfixcîvoç, X<>yv

TrapaiTEÏffOai xaXXwTriCotjLEVoç , ^pyw iravTCx; (xaXXov irspaivev

e; (*)v àvaSei^^Or^ffoiTO Stxxaxojp, auix^povr^aavTeç ot Trcpi KatTorva

Treiôoudi T^jv YEpouffiav ÔTraxov aOx^ à7ro5EÎ;at (xovy/, wç (x:?J

Piaaa-.TO StxTaT(op yEVEVOai , voat(xti)T^pa [xovap/ia Trapr.Yopr,-

ÔEt;. Oî Si xa\ ^'povov £7r£'J/r,^i(iavTo twv l7rap/itov. Auo ô' eT/ev,

lêrjpiav xat Ai6ur,v <ju{X7ra<;av, âç ôiwxei upEaÇEurii; ir.QT-.ù.-

XWV, xat (TTpaT£U|X3lTa TpE^WV, oTç EXafA^aVEV Ix TÛÛ ÎTJjJLOfflOU

TafjLEiou ';(iXia xaXavTa xaO' exacrov iviauTOv.

XXIX.. Ex TOUTOU Kataap ÔTcaTEiav IpivaTo Trgurwv xai

même osaient dire ouvertement que la poissance (Ton seul était

l'unique remède aux maux de la république, et que ce remède, il fal-

lait le recevoir du médecin le plus doux ; ce qui désignait clairement

Pompée. Celui-ci affectait dans ses discours de refuser le pouvoir

absolu ; mais toutes ses actions tendaient à le faire nommer dictateur.

Caton, qui pénétrait son dessein, conseilla au sénat de le nommer seul

au consulat , afm que , satisfait de cette espèce de monarchie plus

conforme aux lois, il n'enlevât pas de force la dictature. Le sénat prit

ce parti; et en même temps il lui continua les deux gouvernements

dont il était pourvu, l'Espagne et l'Afrique : il les administrait par

SCS lieutenants , et y entretenait des armées dont la dépense mon-

tait chaque année à mille talents,

qui lui étaient payés du trésor

public.

XXIX. Ces décrets du sénat déterminèrent César à demander le

Page 111: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR 105

npbi nviStv x<^/30v axiTOTi,

JIo))ol Si Yjaxv oi

).i/etV CV fA.l'Kii

rr,-* noïixtlxv cTvxt àvr|x£7T0v

xtX xp7,-joi.t àjxs^iiQcit

roxjTO xà tfipiXTLxot

TOO 7r/53(OT3(TOU TÛV (aT/JCÔV

ÛTro^/;)ovvT«î TÔv IIouTTiîVoy.

£?r;2 oi xai txjîyo; ,

c/57« /xâ/)ov TTxvTÔ;

i-xip'xvjvj îÇ wv

àvxôît;(9ïÎT0tT0 àiXTirup,

ol wîpt KâT6Jvx

TTif'OouTt Tr;v yepo\>9(xv

dans rien de pire pour eux

,

mais tlans la monarchie.

Et nombreux élaionl ceux

osant m«îme déjà

dire publiquement

le gouvernement être incurable

excepté par la monarchie

,

et falloir recevoir

ce remède-là

du plus doux des médecins

qui présentait lui :

dési^'nanl Pompée.

Mais comme celui-ci

,

adVctant en paroles

de refuser,

en action plus que tout autre

faisait les choses par lesquelles

il dût être nommé dictateur,

ceux autour de Caton

s'élant concertés

persuadent au sénat

àifoStî^xi alrbv fxôvov uirxTOv , de nommer lui [Pompée) seul consul,

ùi [ir, |3ixffxiro

yVihOv.l ÙlKTXTUpt

nxcYiyopriSeïi

fio-jxp-j^ix vouiuitAizipx.

01 oî xxl i-Jspr,^iax-j-:o

Xpo^o-J i:ra/9;(t65y.

F.^X- ^^ ^^0 »

afin qu'il n'us4l-pas-de-force

pour devenir dictateur,

étant consolé

par une monarchie plus légale.

Mais ceux-ci décrclcrciit aussi

la prorogation de ses gouvernements

Or il en avait deux,

IQripîxv xxl Ai6j>;v 7\jtx7cx7xv , l'Espagne et la l-ybie entière,

«î St'j'iXCi

«TTOTT^JOcov npnZvjzùi ,

XXI rpifuv (TTpxrtJfxxTX

,

oTj ili/iZx-jev

ix Toû rxij.tio\) SrifjiOiiox)

X'iia Tâ/avra

XXTX Ixxvrov cvtauT^v.

XXIX. 'Ex tcjtou Kaîïxp

i/avzTO ùicsTCiay

lesquelles il gouvernait

envoyant des lieutenants

,

et entrctcnonl des armées,

pour lesquelles il recevait

du trésor {mblic

mille talents

par chaque année.

XXIX. D'après cela César

envoyant à Romedemanda le consulat

Page 112: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

106 KillAPOI BlOÏ.

ypovov o;xotw<; tSm» loûow ÈTrapiytwv. Tô jaIv oîv itpÎTW Ilofx-

irr.iou TuoTTwvTOÇ, o\ 7:gp\ MapxelXov xa\ AtvrXov ?,vavTi^-ro

,

[jLicouvTEç oXXojç Kaic^pa xai toTç àva*ptaioiç odx dtvTp:*'»

TrpoaTiOfcVTEç eÎç àTt(xiav auTou xal 7rpoinr,Xotxiîjxov. Neoxo){ii":aç

yàp svay/oç utto Kataapoç Iv FaAaTia xiTwxiiatvouç ix.rj^ovvTO

T^ç TToXiTEiaç* xai MstpxEXXoç uTcaTEuwv eva TÔiv exeî ^wXeu-

xwv, Eiç 'Po'jfXTjv i^ixo'asvov, rjxiffTO* ^ao3o'.ç, iTriXEYWV w; T«îÎTa

TOu (JL-?) 'PwaaTov Eivai 7rapa<T7i(xa Trpo<TTiOr,<Tiv aOTw , xal tii-

xvuEiv aTriovxa Kaiffotpt exêXe'jê. Met^ ùI Mapx£)3vOv, v-o-/; Kai-

capoç Tov FaXaTixc/V TrXotÎTOV àpuEdôai ^'^pT^v (J^eixoto; ttît'.

Toîç 7CoXiTEOOu,£'voiç , x«\ Koupiwva (AEV Srjfxap/oûvTa 7ro)vÀô>v

IXcuOEptoaavTOÇ Saveiwv, nau)vW ûe, tiziiif ovti, X^'Xia xa't rEv-

Taxodia raXavxa û(>vtoç, à:p' (î)v xa\ Tr;v ^aciXtxrjV £xeïvo<;, ôvo-

fxaoTOV àvdcÔYiu.a, tv) àyopa TrpocEXOcfXTjCEv avxi xt,<; <I>ouXÇia;

consulat et une pareflJe prolongation des années de ses gouverne-

ments. Pompée d'abord garda le silence: maisMarcellus et Leotulus,

ennemis déclarés do César, proposèrent de rejeter ses demandas ; et,

pour faire outrage à Césnr, à une démarche nécessaire ils en ajoutè-

rent qui ne l'étaient pas. Ils privèrent du droit de bourgeoisie les

habitants de Néocorae, que César avait établis depuis peu dans la

Gaule. Marcellus,pendant son consulat , Gt battre de verges un de

leurs sénateurs qui était venu à Rome, et lui dit que, n'étant pas

citoyen romain , il lui imprimait cette marque d'ignominie,

qu'il

pouvait aller montrer à César. Après le consulat de Marcellus, César

laissa puiser abondamment dans les trésors qu'il avait amassés en

Gaule tous ceux qui avaient quelque part au gouvernement. H

acquitta les dettes du tribun Curion,qui étaient considérables, et

donna quinze cents talents au consul Paulus,qui les employa à bâtir

cette fameuse basilique qui a remplacé celle de Fulvie. Pompée

,

Page 113: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIR DK CKS^R lo:

ot pnrolllcmpnt la prorogation

«!(• 9PS propres gouvernemmls.

0|- (r:il)or(!

l*i»mpoo se taisaat,

M.ircrllus ol Lonluliis

flront-dc-ropposition,

haÏRsani d'ailleurs César

/.'A 7rfa»TiOivTiiTOc4àvayxxi«!5 et ajoutant nu\ choses nérossaires

aj/ ivayyaïa

el; i.T tfilrxv

xxl TT/BOït/jî^axtj/ièv xinaû.

x'xruxt7fxijOJi Ijxy/^Q;

Ij Va.)xTl'X ùrrà KiztVxpo;*

X3tl Mipxei^oç ûas'.Trwwv

îvx TÛv 3ou)£UTc5v èxîT,

oc^ixô/xïvov ct5 "Pw/or»,

t7r«).iycjv wç Trp07TiO/;fftv xjtôî

TxDra :^xpÛ7r,y.x

Toii /*i^ «Tv«t Pw/xaTov

,

xxl èxé/î'Jîv «Tcovra

MiTÔ. û£ Mâpxs^^ov,

Kac7a|S0î à^îixoro^ /icr,

TOv tt/oOtov r«>aTixôv

àsvcvOxt pûo/;y

niji TOcç

xal è/euOî/s'jJffxvTOî juèv

'jTO/)flv ôxvetaw

ïioMpicavx CYjfj^p'/^^JTX t

iàjxo^ Si Uxù}.(f y

Ivre ÛTtârw

,

X<ic« xal 7rr»T«xd7ia râ/zvTK,

à«ô biv xxl «xjTvoî

VpOStKÔ^lJ.ri'JtV TT) à'/opx

dos chose.f non nécessaires

pour le (léslionneor

et l'outraj^e <le lui.

Car ils privèrent du droit-de-cité

les hahitnnts-de-Néocome

élahli-'^ depuis-peu

dans la daiile par César :

et Miircellus étant-roosul

avait-fait-haltre de verc:es

un des sénateurs de là [de la Goule),

qui était venu à RonTe

,

ajoutant qu'il faisail-donner à lui

CCS coups comme nianiues

du ne pas être lîomatn

,

et il ordonnait celui-ci s'en allant

lea luontrer à (V-sar.

Mais depuis Marcellus

,

César avant abandonné dés-lor?

les trés<»rs de-la-(iaule

pour y (^Lre puisé abondaraniCQt

à tous ceux

prenanl-pat t-au-j^ouvcrncment

,

cl ayant ndranclii', d'un côté,

de plusieurs deltcfi

C.uriun qui élail-lribun,

de l'autre avant donné à Pauîus,

qui était consul

,

mdlo et cinq><'ent6 taleals

,

avec lesquels celui-ci

rijoula-comme-ornemcnl au ftrui:i

la basilique,

dan incnK>rable

,

Page 114: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

108 KAIIAPOZ BIOÎ.

oîxo5ojjir,0eï(7av • ooto) cy) cpoÇr,0£t<; t),v (juTTOtaiv 6 Tlou'rn'ïoç,

ctva^«voov y)or, Si' iauTou xai twv ç(Xo)v Jf;rpaTTCv àTTo^tr/OfiVii

Siaoo/ov Kai'cotpi tv;? àçt/r^ç,' xai 7r£|x?rojv aTO^Tei too; CTpaTio>-

Taç ot»ç lypr^Giv aCiTÔi Trpoç Toùç KeXrixoùç iySî'^aç. *0 2' ^tto-

TréuLTTei, 5ci)pr,(Tauevoç £xa(TTov avcpa rEvrr'xovxa xa\ Siaxoci'aiç

Spa/ixaTç • oî oè toutouç TToaTrrjiw xofAÎcavTEÇ clç (xlv to rÀ9;0oç

oùx iTrieixeïç oùSc '/pr^<JXO\J^ xaTECiTEipav Xo^ouç &7rlp tovÎ Kai-

crapoç, auTov 8ï TTotXTrr'ïov tkTzici XEvaîç 8i^;p6£tpav, w; ttoOov-

fi.evov Ô7C0 TYJç Kaiaapoç CTpaTiaç, xai xi jX£v IvTaîîôa cii oOovov

xai TToXiTEiaç OttouXod; (xoXiç e/ovTa , tt;? S' Ixeî SuvatxEdj; £toi-

[xy)ç U7rapy(^ouo7)<; aoToi, xav (jlo'vov Ô7rEp6aXoj7iv £tç 'IvaXiav,

EÙOùç l(T0ji.£V7](; Trpo; Ixstvov • otitoi YEyovsvai xôv Kaiçapa ttat'Oei

(TTpaTeicûV XuTOjpbv aoToTç xa), cpo'êw (xovapyia; STrorrrov. 'Etti

craignant cette espèce de ligue, agit ouvertement, soit par lui-même,

soit par ses amis,pour faire nommer un successeur à César ; il lui fit

redemander les deux légions qu'il lui avait prêtées pour la guerre des

Gaules , et que César lui renvoya sur-le-champ , après avoir donné à

chaque soldat deux cent cinquante drachmes. Les officiers qui les

ramenèrent à Pompée répandirent parmi le peuple dos bruits très-

défavorables à César, et contribuèrent à corrompre de plus en plus

Pompée , en le flattant de la vaine espérance que l'armée de César

désirait l'avoir pour chef; que, si à Rome l'opposition de ses envieux

et les vices d'un mauvais gouvernement mettaient des obstacles à ses

desseins , l'armée des Gaules était toute disposée à lui obéir; qu'à

peine elle aurait repassé les monts,qu'elle serait tout à lui : tant

,

disaient-ils , César leur était devenu odieux par le grand nombre

d'expéditions dont il les accablait! tant la crainte qu'oa avait qu'il

aspirât à la monarchie l'avait rendu suspect! Ces propos enflèrent

Page 115: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

Vir. DE CES\H. 109

«vTt T/i; <tfo\j/.&ixi'

ànoùit/^07,vui Kctivupt'

xv.i TiifjiTiatv a7i>ÎT<i

qui Fut h^lliu

à la place do celle de-Fulvie :

ainsi Poni|)ce

ayant ciainl celte ligue,

travaillait iIcs-Idis ouverleiiient

par lui-ni(}nic et ses amis

pour un successeur de sa charge

être nunuiié a César :

et envoyant vtrs lui il réclamait

roJi'3Tf)oi.ri'Jj-:u.ioZiiypr,ssvu\j7'Z les soldats <pi'd avait pr(îtés à lui

Ttpoi Toùî àyûvai Kt/ri/oj^. pour les cunihals de-la-GaiiU'.

Sojpï)7âfxsvoç éxx7T0V ijopx

xal TcevTi^xovTa ipa^fixi^'

o\ oi xofiivxvTtç toûtou;

Mais celui-ci tes renvoie

ayant gratifié chaque hommede deux-cents

et cinquante drachmes :

mais ceux qui amenèrent ceux-ci

à PompéexaTÉaneipav (xèv uTièp Kaiaapo; senièrcnt sur César

eii t6 n/.7,Qoi Jans la imillilude

j /o\Jiol)AiniiutliO\Joi xpr,(;ro'ji, desbruilsnun honiiétesni favorables

'itivQttpxv ok

vnb Tf,i (jTpocTiXi E.oi.l<jxpo:

,

xat rà /jiîv èvraOûa

—^ xxl Û7tOÛ/OU$

rili o( ôvivâ/ASbi^ txcZ

ûn3cp;(i)ûar/;î itoifJir,ç a\)rû ,

Kxi âv fXOJOV ÙiZSpOXAOlSlV

<is lTS(/iav

,

270/lAévir;$ ('jOÙ{ 7T/Sà{ CXCÏVOV*

ouTw TOv Ra(7xpa -/r/ov^vai

iv/iT>;pèv auTOÎî

xal uTtonTOv

çdSw fAOvxpxia.t»

'Eni TOWTCitj

et corron)pirent

par de vaines espérances

Ponq)ée lui-même

,

comme étant regretté

par l'armée de César,

et comme les choses d'ici {de Rome)

allant avec-peine par l'envie

t!t les plaies-cachécs

du guusernement,

mais l'armée de la {de la Gaule)

étant disposée pour lui

,

vl SI sfulemenl ils passaient

en Italie,

devant être aussitôt pour lui :

tellement César être devenu

lâcheux à eux

par legrand-nombredesexpéditions

et suspect

par la crainte de la monarchie.

l*ar suite de ces choses

Page 116: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

110 KAIZAP02 BI02.

TooToiç no|X7r/''ïoç £/aviVot)To, xai 7rapa<jx£ur,ç lùv i^|x{Xii orp»-

TiwTwv, ux; (a:?j SfSoixwç, ^oyoïç oï xai YvoWaiç y.aTcT:o).iTr^iTo

tw So*/.£Ïv KaiGQipa 'j/rjOi^ojXcvoç. ilv £x£Îvo< oùcev £'>pôvTtJ|tv •

àXXa XsyeTai Tiva twv à:ptYtjLÉvo)v 7:ap' aOrou ':a;tapyfôv icrrôrra

Trpo Tou [iouXcur/;piou xal TruOofxevov o»<; oi oioojtiv /, '^i^rAjz'ii

Kaiaapi ypo'vov tv^ç àpy/jÇ* u 'AXX' «utt^ , :f<otvai, ôuiiei • >»

xpouaavxa Tvi /eip'i tvjv Xa67)v tv^ç (xctyatpaç.

XXX. Où (xy;v (xXa* f} y^ Trapà Kaiaapoç à;iu)7i(; tô Trpô-

o^Y]u.a TVjç ôtxaioXoyiaç XapLTTpov £?/£v. 'llçi'ou yàp auTO^ Tt

xaTaOsGÛai Ta or/a, xai ïlotxTrr/iou TauTO xpâ;7vT0ç, aiaoo-

T£pouç îûiioTaç yfivoaÉvouç fiGpicxecÛai ti rapà twv ttoXitcûv

àyaOûV wç touç «utov ejlsv avaipO'ja£vouç , êxîtvw 8* -?,v cTyE

PcCaiouvxaç Sovaa.iv, £TEpov ôiaSàXXovTaç , ^Tepov xaTaTXc'ja^î'.v

Tupavvov. Tauxa TrpoxaXouixEvoç Iv toÎ or'jjiw Koupiojv uzàp

Kaiaapoç, ÊxpoTstxo Xaijnrpôji;' oi oà xai ortcpavouç Itz aùxbv

tellement le cœur de Pompée,

qu'il négligea de faire des levéc>

,

croyant n'avoir rien à craindre, et se bornant à combattre les deman-

des de César par des discours et des opinions dont César s'embar-

rassait fort peu. On assure qu'un de ses olliciers,qu'il avait envojc a

Uume et qui se tenait a la porte du cuuseil, ayant entendu dire ([ul'

le sénat refusait à César la continuation de ses gouvernements :

« Celle-ci la lui donnera >•, dit-il , en mettant la main sur la garde de

son épée.

XXX. Cependant César avait , dans ses demandes , toutes les ap-

parences de la justice : il offrait de poser les armes, pouivu que

IVmpée les quittât aussi. Devenus ainsi l'un et l'autre simples parti-

culiers, ils attendraient les honneuis que leurs concitoyens vou-

draient leur décerner ; mais lui ôier son aimée et laisser à Pompée

la sienne , c'était , en accusant l'un d'aspirer a la tyrannie , donner a

l'autre la facilité d'y parvenir. Cuiion, qui faisait ces oûres au peuple

au nom de César, fut singulieremenl applaudi j et, quand il sortit de

l'assemblée g on lui jeta dos couronnes de Heurs , comme à un athlète

Page 117: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

ViK DE Ci:SAIl. 111

TîapaaKt'jyj; Tipaxiiûxàiv,

ôj; jaV) Seôoixco;,

xaTETio/ixeûcTO ôè KatOQpa

xti) ûoxcîv v{/rj^i!|ojji£vo;

Àoyoi; xal Yva>|xai;.

'liv èxeîvoç éf pôvTtJJsv oùSév*

à).Aà /iyrrai

Ttvà Tôiv raÇta^/cù»

/.jjf/;u4vwy :tapà auroû

«OTTÔiTa it|SO TOÛ ,5ou/«UT>;/3toy

xal wwôo/irvov wj i^ yipousix

où â(ôeoj( Rxic^c^i

X/3^vov T>;s ^PX^éi'

jcôcrcc * »

xpoûjavra t/S x"P^Ti^v /a6ï;v Tyjç iLOL'/OLipv.^.

XXX. Où fxri-i à//â 7<

;^ àÇ((U7({ Ti'xpk K.xiaupoi

il^e rà ÀXfxnpàv tt^oj^/î/zx

llÇt'ou yùp

xaraûtuôxi aùrd; rc Ta û7i.a

,

xal llo//in/;iou TipàÇavros to u-urà,

f-lJitforipoji

. ipJaxisQxi

ri iyaôûv

nxpà T^iiy îToiiTÛv *

ôiTOÙf àyzc^ou/Aévous /u.r^ aurov,

ija6i/>ovTaç Irtjîov

,

/aTXJ/,«ui^ftv Ircpov TÛpavvov.

Loupiwv itpoxa>oûtt«yoi TaÛTx

è» Tù o/ifiti ù-Ktp ILaissipoi

,

JxpOTIÏTO lOLfltipHtÇ'

ol ôi i(x( àvOoCo/oûv 't^

Pompée s'enfljit

,

4:tcfrl£S négligeait

les apprêts de soldats,

comme ne craigi:aMi pas,

mais attaquait César

en a|)parettce en décrétant

avec des discours et dis opinions.

Desquels celui ci ne se souciait en rien;

mais il t*El dit

un des clu'fs-de-cuhurlcs

arrivés d'auprès de lui

se lcnaiit-ik'l)out devant la curie

et ayar>l appris que le sénat

n'accordait [)as à César

la proroj^aliun de sa chartje :

• Du moins celle-ci, avoir dit,

la lui accordera : «

ayant frappé de la main

l;i poignée de son épcc.

XXX. Toutefois certes

la dom;in»le de César

avait l'éclatante ap[)arcnce

de la justice.

Car il ju;^pait-à-propos

et lui-même déposer les armes,

cl Pompée ayant fait la même chose^

tous-deu\

devenus simples-particuliers

se procurer

que!(|ue-ehose d'avanlaj^eux

de la part des citoyens :

car ceui ôtant à lui iCésar)

et maintenant a celui-là [roiiipév]

l'armée ({u'il avait,

en calomniant l'un

,

établir l'autre tyran.

Curion proclamant ces offr&s

dans le peuple au nom de César,

était applaudi avec-érlat :

et ceux-ci même jelant-dcs-lliur*

Page 118: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

1 12 KAiiAPoi moi.

OiO-Ktp (iOXyjljV àvOoÇoXoovTc; r.^ucav. 'AvTwvtoç îi ^.jiapyTjv

Kaiffotpoç ÛTcèp TOuTOJV iTTKrroX-Jjv xoiAfjOelaav elç to -jtXr.Oo;

I^TjveYîte, xa\ (xve'yvo) piot twv 6raTojv. 'Ev tï ty; fouX^ 2xt-

irdov (xèv, ô no{X7nr,iou TTEvOepoç, tlcr^fr^aaro yytouryj av ^v

-^iixepa (5i"/]T9i (ji-^ xaTaOy,Tai xi ^TrXa Kaîaap, i-nociiyhryon tzo)!-

(jLiov auTo'v. 'EptoTOJVTOJv ùï Twv uirotTojv, el 2oy.£Î notxTrr'îc/v

àcpEÏvai Toùç aTpaTio>Taç, xai 7rot).iv, il ùoxtl Kai'capa, tt) «xÈv

éXiyoi TravTotTraGi, tyj 0£ TravTEÇ rap* ôXi^ou; TrpocjiOEVTO. Tôiv

8â TTEpi 'AvToiviov TraXiv a;iouvTWV àixîpoTE'pouç ry;v àp/r,v à2.eî-

vai, TravTEç éfxaXCx; 7rpo(7Ê/a)pr,aav. 'AXX' £x€ta^ou.£vo-j 2xi-

ttCojvoç , xa\ AevtXou too uTraTOu ^owvto; oTrXcav ûeIv rpcç avcpa

Xr)(TT>iv, où <j/r':pwv, xore (xÈv StEXuOr,(7av, xal \uxiCoî/Xo^zo -rà;

IffôrJTaç ETrl ttevOei BA t^,v CTocffiv.

XXXI. 'EtteI Si Trapoc Kaiaapoç ^xov l7ri(7ToXa\ jXETpta!^£iv

ooxouvTOç, (t^^{ou y^P œ^eIç ToXXa Travxa, rJjv Ivtoç 'AÀtteojv

victorieux. Antoine , l'un des tribuns du peuple , apporta dans l'as-

semblée une lettre de César et la lit lire publiquement dans le sénat,

malgré les consuls. Scipion , beau-père de Pompée, proposa que si,

à un jour fixe , César ne posait pas les armes , il fut traité en ennemi

public. Les consuls demandèrent d'abord si l'on était d'avis que

Pompée renvoyât ses troupes, et ensuite si on voulait que César

licenciât les siennes : il y eut très-peu de voix pour le premier avis

,

et le second les eut presque toutes. Antoine ayant proposé de nou-

veau qu'ils déposassent tous deux le commandement , CPt avis fut

unanimement adopté; mais le bruit que fit Scipion et les clameurs

du consul Lentulus, qui criait que contre un brigand il fallait des

armes et non pas des décrets , obligèrent le sénat de rompre l'assem-

blée. Les citoyens , effrayés de cette discussion,prirent des habits

de deuil.

XXXI. On reçut bientôt une autre lettre de César, qui parut encore

plus modéré : il offrait de tout abandonner, à condition qu'on lui

laisserait le gouvernement de la Gaule cisalpine et celui de l'Illyrie

.

Page 119: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

vu: I)K CKSAU. 113

^fitascv (trtfxvoxti

inl auTûv Siintp à0).»3T/5v.

AvTùJVioç ûi S/ifxxpx^J^'^

InisTO^iiv Kuiaxpoi vizip toÛtcjv

xa.1 à.'ji-/v(ii ^t'oc Tciv ÙTrâTwv.

'Ev St r^ ^ov)i^ SxtTt/w» /xîv

,

é ne-jOepbi UofJLTir,(o\)^

eiir,-/r,7XT0 yj'Jifxr.v

f

iv Kxïaap iv r^ft-ipT. pv}r^

fJLYi xaTccOrjTai rà e7t).a,

Tcôv ôè ÛTtârwv è/owTwvrwv,

£1 ôox£î IIo/xTr/itov

xai TrâAtv

,

tl SoAiï KxiaoLpx

,

ri) /lèv npoiiOfjro

TrxvTaTraffiv oii'yot,

Tcôv Si Tlîp'l. AvTwvto^

«ÇtOUVTWV Tti/lV

àp.!fOTif>o\Ji à^ilvac 7ir;v àpyy,-j,

irscvT£s npQvsyûpr,(jxv 6u.«/&j,-.

^XAà Zxinicovo;

èxëiaÇo/AÉvou,

xai TOÛ UTTiCTOU AévT/ou

j^'ivTOî Stïv Sti/wv,

ou i|/ï;ç)wv,

n,ooi ûvopx /r,9TriVf

xai /xîT£6â//ovTO rà; £70;;ra^

tTli îlivOil Olà T/JV ffTâfftV.

XXXI. 'EtciI oc tTtisTOÀai

/^/ow Ttapà Kx(7apo{

(«fxi» yxp nivrx rù xXXx

ript ivTO< 'aAthwv

Vit ut CiaAR.

laiiccreal des couronnes

sur lui comme sur un athlète.

Mais Antoine qui élait-tribun

apporta à la multitude

une lettre de César sur ces chosa

(jui avait été envoyée,

et la lut en dépit des consuls.

Or dans le sénat Scipion d'abord,

le beau-père de Pompée

,

proposa cet avis,

si César à un jour dit

n'avait pas déposé les armes,

lui être déclaré ennemi.

Puis les consuls demandant

,

s'il plaît Pomj)ce

renvoyer ses soldats

et ensuite

,

s'il plaît César renvoyer les siens,

à l'un (le CCS avis se joignirent

lout-à-fait peu de sénateurs

,

et à l'autre tous e\ce|>té peu.

Mais ceux autour d'Aiitoiiic

demandant cle-nouvcau

tous-deux déposer leur cliarjje,

tous y accédèrent unanimement.

Cependant Scipion

s'opj)osaiit-violemment,

et le Consul Lentulus

criant èlre-besoin d'armes,

non de suUragcs

contre un homme brigand ,

alors ils se séparèrent

,

et changèrent leurs habits

par deuil à cause de la dissension.

XXXI. Mais lors(|ue des let'.res

furent arrivées de la part de Césa;

qui paraissait se modérer,

(car ajant renoncé à tout le reste

il demandait

le pays ea-deçà des Alpes

8

Page 120: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

e

114 KAiïAp(;i: iJioï.

xa\ TO 'lÂXopixàv (jLETà ûUEÏv TaYULCtTOJV avT(j) ioW;vai, l^i/pic

ou T-^jV 6£UT£pav UTTXTEtav uiTcUi,) xa\ Ki/.£pwv p'/iTwp, i^i

irapojv ix KiXixiaç xat ôiaÀXayi^ rpaTTO)";, ^xaXaTTc lôv liofA/>

Trr^ïov • ô ûà xaXXa (Tuy/oipôîv, touç GTpaTKoTaç a^i-pEi. Ka*.

KiXtpwv (Xcv etteiOe toÙç Kaicapoç cpiXou;, cuvevoovTaç, sTit tœî^

£Îpr,{X£vaiç ETcapy l'ai; xai arpaTiioraiç {xovoiç £;axi(r/iXtotç Tzoiii-

cOai ^àç SiaXucEiç. noa7rr,tou oï xajX7rrou.£vou xai ûiio'vxo;, ol

TTEpi Ae'vtXoV oÙx EltOV UTTaTEUOVTEÇ , (x)»Xà Xat TTjÇ ^OoX^Ç 'A>-

Tujviov xai Koupiwva 7rpo7n;XaxicavT£ç Eçr^Xacav ariooiç, Tr,v

£U7rp£7:E7TaTy,v Kaicapt tÛv TrpoçacEwv oùtoI jxr,/avrjCa{iavoi

,

xat 8i ïfi jjLâXi(jTa Tou; cxpa-riioTaç Trapoj^uvEv, l7riC£txvuu.r»oç

avSpaç IXXoYitxouç xa\ apyovTa; ItzX fxisOiwv Çeu^wv izi'^tu'fô'ZT.ç

Iv EîOyjaiv oixsTixaîç ' outo) yip àiro *Poju.r,ç cxaJOKjotTeç £acu-

Touç ôia cpoDOv uTTcçrjEcrav.

avec deux légions, jusqu'à ce qu'il eût obtenu uq second consulat.

L'oraleur Ciccron,qui venait d'arriver de son gouvernement de

Cilicie , et qui cherchait à rapprocher les deux partis , faisait tous ses

eÛbrls pour adoucir Pompée. Celui-ci , en consentant aux autres

demandes de César, refusait de lui laisser les légions. Cicéron avait

persuadé aux amis de César de l'engager à se contenter de ses deux

gouvernemenls a\cc six mille hommes de troupes , et de faire sur ce

pied- l'accommodement. Pompée se rendait à celle proposition ; mais

le consul Lenlulus ne voulut jamais y consentir j il traita indigne-

ment Antoine et Curion et les chassa honteusemeat du sénat. C'était

donner à César le plus spécieux de tous les prétextes ; et il s'en

servit avec succès pour irriter ses soldats, en leur montrant des

hommes d'un rang distingué, des magistrats romains obligés de

s'enfuir en habits d'esclaves, dans des voitures de louage i car la

crainte d'être reconnus les avait fait sortir de Rome sous ce dégui-

sement.

Page 121: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CLS.VK. ns

fisrà ouï?'» ray/xarwv,

A'-Xy't» ow fJ-i'sit'Jt

T<v JîjrijCxv wTrare^av ^

,

xxè K'xipwv ff/iTtap ,

ûpTi it'y.fiùv

i/. Kùixiuç

xxl TtpirruT* Siz).).y.'/ùi

,

l/lÛXxTTt TOV no/i7i<(i0y*

ô Si au/;f«^oûv ri x//a

,

Kai Ku(ip(éit /l'fj

TTOtîîaOai ràç ^taiûffàt^

xal éÇxxt7;(uLioiî ffT|3XTt'j!iT:

Ilo^rr/;t'ou 0£ xa/i7rT0/<îv3J

xal ciodvTOÇ,

oùx s'oiv, àA).à y.9.h

AvTCiJViov xal TLQ\jpi(tfJX

itpoTtr,Xsi.in9Xvrei ,

/j.r,-/^3L'jr,'7Û./Jiiv0i x-JTol K.at^.

TÔJv rrpojjâjîwv

xal ôii y7s /xx/tsTa

nap'jJÇuwr T0Ù5 (Tr/saTtvrai,

27noctxv'J/Aivo{ xvSpui

nîj»«j/dTai

«Tt- ^r-J-ySÔv yUllffOlUV

âv i7';/;7»i* Otx«TlX«r;'

ffxjuâ7avT«5 yà/î ««utoj; 0'^:

cl rillyriu

éirc ciunncs à lui

avec doux létjions

,

jusqu'à ce qu'il Lri^'u;ll

un sccunii consulat),

Cicéron l'uratcur

do[)ui8-[n!ii présent

lU' retour An Cilicic

cl lrav:»il!.iiil à une réconciliation,

adoucit r Jinpéc :

mais celui-ci accurdanl le reste,

ûlail à César les soldais.

El Cicéron certes

persuadait aux amis de César,

eux ayant cédé,

de fiiire raccomraodemcDt

moyennant les provinces

dites plus haut

et six-mille soldats

seuls.

El Pompée se laissant-fléchir

et accord.iul cela,

Lenlulus qui était-consul

ne le jicrmil pas, mais mêmeil chassa i^nominieusomeul Juséuat

Antoine et Curion

ayant insullé eux,

-.yanl préjiaré lui-méinc à César

le plus spécieux

»lrs prétextes

,

ol par liMjuel surtout

il anima les âuldalâ,

leur monlraul des hommesillustres l'i revélus-de-diynilés

qui avai(.'nl fui

sur des chariots de-louago

dans (les habits d'-esclaves :

car s'étant habillés eux-mêmes ainsi

ilsétaifnt'SorliB-furtivemeotdcRoiiie

n.ir (•|-.:;tUr.

Page 122: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

116 KAIIAPOZ BIUZ.

XXXII. Haav |xèv ouv uepi aùxôv ou irXeiouç ÎTmto/v tpt'i-

xoffiwv xa\ TcevTaxKTyiAiwv ottXitwv • to y^P dDJlo (TTpaTtujia

TTc'pav AXTreojv (J7roXeXeiu.[i.£vov ^jjitXXov dfçeiv ol 7r£tAî»0£VTeç.

'Opôiv ùï r^jv à^yry ojv £v{(7-:aT0 7:paY[xàT0Jv xai ty;v I^ooov ou

TToXuy'Etpiotç S£0(X£vyjv iv Tw TTapdvTi (xaXXov 'î^ 0a(|x6ei T£ TOAjXrjÇ

xai Toc/^ôi xaipou xaTaAr,7rT£av oucav (£X7rAy,^£iv y^p ^ttkîtou-

(AEvoç ^aov ^ pidcGEaOai (Xô-rà 7capa(7X£u^<; ItteXOcuv), touç (ùv

fjY£H'-0'''°t<; xal Ta;iapyou; Ixfi'XEUdE (xa/aîpaç l/ovTaç aveu twv

dtXXojv ottXwv Xaxacr/^eiv 'Apiixivov*, r7,ç ReXtixt,? ixt^-xk-ry vroXiv,

(oç ivÔÉy^e-ai [xaXiaTa <p£iGa{i.£vou; tj^ovou xai Tapay-r,;* 'OpTTjGto)

8È r^v Ôuvajxiv îrapsÔcoxEv. Autoç ùï Tr,v (jtiv fjtxî'pav or^vev £v

cpavEpw, {xovojxa/oiç I'^&ctwç "^M^^^iaX^'Jii.ViQK^ xai 6ca)|X£vo;. Mi-

xpov Ss Tipo IffTTEpaç ÔEpaTTEuca; xb cwfjLa, xai TcapeXOôiv £i; tov

àvSpwva , xai (7UYY£votjt.£voç ppa'/^£a toï; 7capax£xX'/;jX£voiç Itzi

XXXII. César n'avait auprès de lui que cinq mille hommes de

pied et trois cents chevaux. Il avait laissé au delà des Alpes le reste

de son armée,que ses lieutenants devaient bientôt lui amener. Il

vit que le commencement de son entreprise et la première attaque

qu'il projetait n'avaient pas besoin d'un grand nombre de troupes; qu'il

devait plutôt étonner ses ennemis par sa hardiesse et sa célérité, et

qu'il les eilraierail plus facilement eu tombant sur eux lorsqu'ils s'j

attendraient le moins,qu'il ne les forcerait en venant avec de grands

préparaiils. Il ordonne donc à ses capitaines et à ses chefs de cohor-

tes de ne prendre que leurs épées.sans aucune auLre arme, de s'em-

parer d'Ariminum , ville considérable de la Gaule , mais d'y causer

le moins de tumulte et d'y verser le moins de sang qu'ils pourraient.

Après avoir remis à Hortensius la conduite de son armée , il passa le

jour en public à voir combattre des gladiateurs; et un peu avant la

nuit il prit un bain, entra ensuite dans la salle à manger et resta

Page 123: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VI K DK CKSAR.

XXXII. où Tr)«/ou4 fiiv ovv

Tpi«/07(''dV lTCTti(tlV

xal mvrxy.i'jyiXiuv ÔTritrûv

riïav ire^ol «Ùto'v *

aÇeiv rè âi)o 'rzpxn.Mij.x

v.no\t\tiiJ.fj.ho'i Tiipxv 'A)7r:0)v.

OpiJv Si Ti^v à/î;fiîv

npayuiruv Ziv iviVraro,

ou SîQui'jrjv

::oXvystpfxç

Iv Tfi itxpôvrt

fiStXXov r, oujxv y.xTxli^nréyv

BdfjL&ei re ràX/xrji

xal TCtx^t xae/9oû

(è/Tr)>{Çé(v yxp pxov

ttiti.'jroiifj.tvoç

fi ^liiizQxi

IntlOiiV fj-sri itapX'Txevili)

,

i/.i)tv9e fxiv

roui r.ys/Jiôvai xal ra^ixpyo'j^

lyo-^raç ustyxfpxq

xv:\j rdiv x/)(tiv OTiïuv

y.xrxvy^tXv kplfjn'jov ,

ixeyi.)r,-j t:6}iv ri^ç Ke).Ttx<î,

yîtca^aévou; ffoZoM xxl rvcx/r^,

/idtitTTa wç ^^îé;(STai*

Ttapé^'jjxf Sk TYiv Svvafjnv

'0prr,9{rji.

Aùràç Si Sii'.yt /ziv

Tl^V TifJLipaV £V fx-jspiû ,

/jLOvofiiyotç yv»/ivaÇo/xévotç

xal 0«'.j/xîvoî.

Mixpèv 5è 7t|5Ô i(mipxç

XXÏ 7CXpS/9d>V îtç TÔV X-iS'iCiJX,

xalrjyytv6uî/0i ^pxyix

T«Tç irap«yï>r>»;/i<votç

117

XXXII. Or de* hommes non plus

//MP trnis-ronts rnvaliors [nombreux

ot rinq-millc hoplitos

élaiVnt autour de lui :

car ceux ayant été envoyés devaient

amener le reste de l'arm^'o

laissée au-<lelà des Alpes.

Mais voyant le commenrement

des allaires qu'il entreprenait,

et la première-attaque

n'ayant pas-hesoîn

<!«' heaucoup-tle-mains

dans le moment présent

plntù* que étant à-saisir

et par la terreur de raiidare

et par la promptitude de l'occasion

(car devoir déconcerter plus aisément

n'-étant-pas-aitendu

que devoir vaincre-de-force

étant survenu avec des préparatifs^

il or<lonna d'ime part

les capitaines et chefs-de-cohorles

ayant leurs éj)éei

sans les autres armeg

occuper Ariminum

,

grande ville de la Gaule,

épargnant la terreur et le tumulte,

le plus comme il est-possible;

d'autre part il remit l'armée

à Ilortensius.

Mais lui-même passa

le jour à découvert

,

assistant

à des {gladiateurs qui s'exerçaient

et les regardant.

Mais peu avant le soir,

ayant soigné son corps,

et étant venu dans la salle-A-mangcr,

et étant resté un temps roiirl

avec ceux invités

Page 124: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

118 KAIIAPOI DIOZ.

tÔ ôtÎTTVov, i?,or, et» 7X070^0v-oç, £;avé(iTy,, xai tctjç fiiv «À>.vjç

juvov, èXiyoïi 5è Twv :p0vojv 7rpO£(pr,To \i}\ xari xb a'Vrô TtavTaç,

dfXXov 8* a)^T| Sio)X£iv. A'jToç cï twv (iKrOtoiv 2[(vyb>v ^xi^iç

Ivbç, ^Xauvev ér^pav xivi Trpôi-rov 6obv, tlxa irpbç to 'Astuivov

iTriaTpE'j/aç, w; y,XO£v Itci tov oiopi^ovra t:?;v ivtbi; *AÀt5ojv

FaXaTiav aTrb tTjÇ aAXr;<; 'IraXiaç TcoTau-ôv {'Pou€<.xvn xaXet-

Ttti), xa\ Xoyicjxoç auTov £ÎGr,ci (xôcXXov lyV^^''''''''^* '^* îc'.vT), xat

7r£pi'^£pO(X£VOV TW (X£Y£0£l TWV ToXjXOJU.£VWV , EC/ETO OpO|XO'J * Xai

t)jv ropEiav eTriCTT^caç , xoX}A (^iv atjTOç £v laurw on*veY>C£,

ciyr) T'J'jV YVWji,r,v ett' a|xç»OT£pa {x£TaXau.Çavo)v, xcti Tpo":Tiç c7/£v

aÙTw TO T£ ^ouXeuaa TcXEiaxaç, ttoXX^ oà xa\ twv cj.i}aijv tcJ;

Trapouaiv, (îjv :^v xai IToXXiory 'Acivioç, C'jvot7propr,crEv, avaX-i-

yi^Oja-EVOÇ YjXixwv xaxwv ap^Ei 7:5t(7iv àvOpw';TOiç r^ oiaoac.^

,

^ffov T£ X(Jy°^ auTTjÇ Toïç ttuOi; à7:oX£i'|ooci. TÉXoçci {JUTa ôuaou

quelque temps avec ceux qu'il avait invités à souper. Dès que la nuit

fut venue, il se leva de table, engagea ses convives à faire bonne

chère et les pria de l'attendre , en les assurant qu'il reviendrait bien-

tôt. Il avait prévenu quelques-uns de ses amis de le suivre , non pas

tous ensemble, mais chacun par un chemin différent; et , montant

lui-même dans un chariot de louage , il prit d'abord une autre roule

que celle qu'il voulait tenir, et tourna bientôt vers Ariminura. Lors-

qu'il fut sur les bords du Rubicon , fleuve qui sépare la Gaule cisal-

pine du reste de l'Italie, frappé tout à coup des réflexions que lui

inspirait la crainte du danger et qui lui montrèrent de plus près la

grandeur et l'audace de son entreprise, il s'aiTéta; et, fixé long-

temps à la même place , il pesa , dans un profond silence , les dîLé-

rentes résolutions qui s'ouïraient à son esprit, balança tour à tour les

partis contraires et changea plusieurs fois d'avis. Il en conféra long-

temps avec ceux de ses amis qui l'accompagnaient, parmi lesquels

était Asinius PoUion. Il se représenta tous les maux dont le passage

de ce fleuve allait être suivi et tous les jugements qu'on porterait de

lui dans la postérité. Enflu, n'écoutant plus que sa passion et rejetant

Page 125: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VrE DE CESAR. Î19

inl rb oilnvov , à «nnpor,

ffUffxorâÇovTOç iîi>j

,

faisan»-nuil déjà,

iÇxvéaT»?, il se leva ,

xal fiXofpovriOtiç fiLt-j toùç a//ou^ et ayant irailé-nvcc-bonté les aotrcs,

xal xeieû^a; Tzspifxévîiv aùrôv cl tes ayant cnga{^és à allcndre lui

npotCpriro oi

fiil oi'jjxiiv rrâvra»

xarà TÔ aùrô

,

AÙtoç oî îTttSàj

comme devant revenir,

mais il avait été dil-d'avance

à (]ut'l(|uc's-uns des amis

de njvpas te suivre tous

dans le n)éme lieu,

mais l'un d'un côté, l'aiitrcdc l'autre.

Et lui-même étant monté

sur un des chariots de-louage ,

T^Xauve îTiOtÛTOv éTe'pav Tivàûoôv, s'avança d'abord par uno autre roule,

eiTal7r'.TTp£']/a;7:pc);Tè'Ap([X'.vov, puis ayant tourne vers Ariminum

,

6iç ^/0jv C7rt Tèv TioTXfiov comme il arriva vers le lleuvc

{y.xhZzxi VovoUbiv) (il s'appelh; Uubicon)

Siopi^O'jrx qui sépare

Tr,v ra>aTiav (n^v) évrèç'AiTtîwv la Gaule en-deçà des Alpes

àîro zr.i â>>>;ç Ira/i'aj, du reste de l'Italie,

xat /.oyivfib^ îtïv-ît «jtov et la réilexion s'empara de lui

iyyiÇovrx u&'/,).oy tw ^sevûi

,

qui approchait d'avantage du d;mi;(;r

XXl £»/5T0 OpàflOV

nepifipofxivo-j ri y.-yiOn

Tûv ro\u(Aifxév(av'

xxl âîrcTTyJTXj t/jv nopeiwj

,

auràç /Aîv on/ivsy/s

iro^à èy saurai

,

T^v /v'Jifir,v iTii ài.fxfàrîpx ,

xal To T£ |3o jy^u/jia a'JT^i

CUvJi>;7ropy;ff£ 5î /at :ro//à

ToTç nxpo'j7i T6Jv yi'/ûjy,

i» >]vxai no/>é«v 'AtiVjo^,

1% Jtd6a7tî «fÇ£t

irlfftv àv9^ojitot<,

iffov T« >d/ov ajTTÎç

et l'arrêta de sa course

agité par la grandeur

des choses osées;

et ayant arrêté sa marche,

lui-même il balança

beaucoup de choses en lui-même,

portant en-silence

sa pensée de deux côtés,

et la résolution à lui

lit plusieurs tours;

et il hésita aussi beaucoup

avec ceux présents de ses amis

,

desquels était aussi Pollion Asinius,

rélléchissant quels-grands maux

son pasiiage conmienccra '

pour tous les hommes,

et quelle renommée de celui-ci

ils laisseront à ceux d'aorc».

Page 126: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

120 KAISAPOÏ BI02.

Tivoç, o)(T7rep à'pe\(; laurov ix tou XoYiffjxou 7rpo< to {xéÂÂov, x«t

TOUTO B-}\ TO xoivbv Toïç filç Tu/ofç ^(AÇaivo'jaiv ^TT^pouç xa\ to).-

jjiaç 7roooitjt.iov UTreiTTOJV «*Av£^pt:f/Ooi xû^oç-» wpuLr,ffE rpo; rr,v

oiotêaaiv xai ôpô{j!.w to Xoittov v^ot) yDo'>{X£voç, iiçi^iffc rpô

yi[X£paç eîç xo 'Apijjiivov, xai xarÉcye.

XXXIII. 'EtceI ce xaTeXyi^Orj to 'Apiuivov, w'TTrep àvEo)-

Yixévou TOU TToXsaou TTAaTsiaiç iruXotiç Itti Tradav Ô(jloû t^/V y9;v

xai ôaXaaaav, xai auYXEyuuÉvojv 5(xa toi; ^poiç t7)ç iTrapyia;

Twv vofxtov Tyjç ttoXeo); , oux avSpaç av Ttç wtiOt) xat Y^valxaç

,

ôffTrep oXXoTE, (juv exTrXv^çei Sia:poiTav ttjÇ 'ÏTaX(a<;, 6lX)À xi;

TToXeiç aOT^ç àvi(TTa(jL£vaç ç^Y^i StacpspeaOai oi' àÀX*/iXo)v tt.v

Ss P(»)[ji.r,v, waTTTEp UTTO ^EuaccTOiv 7Cia7rXa(i.£VT,v, ouya:; twv

irÉpi^ S'îQj/.cùv xal juLSTacrTOtaEciv, out' apyovTi TCElcai ^otoiav cOcav

tous les conseils de la raison pour se précipiter aveuglément dans

l'avenir, il prononça ce mot si ordinaire à ceux qui se livrent à des

aventures diDQciles et hasardeuses : « Le sort en est jeté ! » et,pas-

sant le Rubicon , il marcha avec tant de diligence qu'il arriva le len-

demain à Ariminum avant le jour et s'empara de la ville.

XXXIII. La prise d'Ariminum ouvrit, pour ainsi dire, toutes les

portes de la guerre et sur terre et sur mer ; et César, en franchissant

les limites de son gouvernement, parut avoir transgressé toutes les

lois de Rome. Ce n'étaient pas seulement , comme dans les autres

guerres, des hommes et des femmes qu'on voyait courir éperdus dans

toute l'Italie; les villes elles-mêmes semblaient s'être arrachées de

leurs fondements pour prendre la fuite et se transporter d'un lieu

dans un autre; Rome elle-même se trouva comme inondée d'un

déluge de peuples qui s'y réfugiaient de tous les environs ; et , dans

une agitation , dans une tempête si violente , il n'était plus possible

à aucun magistrat de la contenir par la raison ni par l'autorité ; elle

Page 127: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 121

Téioî Si fitri Ttvo^ OujuoO

,

Sutttp à^îlî îaurè»

xai ùri CiTrctTTWv

TOOtO TO IXpOOifllO'J

xotvàv ToI{ (,uSs((you7(y

e?S TÛ;/aç ocnopouç

xat Td),uaç*

« KOêo» àvsûpifQù) '

Sipfir,is -npbi rriv Siâtxavj '

XX t ypfJi/jLivOi SpàfJLCù

riûr] rà ioiTiàv,

f ijéTTîffî npb rjfiépvi

«iç rà \pi/jiivov, xxi xariax-"'''

XXXIII. 'Eîrel 5« \p{/xivov

xxrtXYifOf]

,

àvîw-y/iivou 7r>aT«fatç 7tûAat{

cnl Trâtjav t^v yrjv ô/xoO

xal OâAaavav

,

xal TÛv vd/AOjy tt|( ndA<u;

»uyxî;fu/iivci)v

â/ia Toîi opotç rr^i Inap^ioii,

oùx âvSpxi xal yuvaïxa;,

WTTtep dc>).OT«,

JtatyotTâv Ti^5 It«)i^«;

»ùv £XTri/;Çîi

,

àA).à ràî Trd^itj aùràç

dix à»YJ)MV*

rry ûk PufiriTt f

ttamp ni/xn^ajutiyyjy

f\)-/aii /al /xtraffTâffCffi

TÛ» à»;^'jjv ("TÛy) ni^cÇ,

ovjxv jTï pzoïay niivai

Mais enfin avec une certaine passion,

comme s'étanl (l(jl)arrassé lui-mc^me

de la réilexion

rclativen)enl à l'avenir,

et certes ayant prononcé

cet adage-ci

commun à ceux qui s'embarquer/

dans des chances incertaines

cl des témérités :

« Que le dé soit jeté : »

il s'élança pour le passage :

et usant de course

dès-lors le reste du temps

,

il arriva avant le jour

à Ariminum et /'occupa.

XXXIII. Mais lorsque Ariminum

fut pris,

comme la guerre

étant ouverte par de larges portes

sur toute la terre à-la-fois

et la mer,

et comme les lois de la république

étant confondues

avec les limites de son gouvernement,

on aurait cru

non des hommes et des femmes,

comme les-autres-fuis

,

courir par l'Italie

avec épouvante,

mais les villes elles-mêmes

se levant

être emportées par la fuite

les-unes-vcr»-les-aulrcs :

et Rome

,

comme remplie

de flots

,

par les fuites et les déplacements

des peuples rf'alenlour,

«'étant ni facile à persuader

poui' le mâgi.slrat

,

Page 128: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

122 KAI2AP02 BI02.

ouTE \6^tiû xa9exT:^jV Iv 7roX).o) xXuoojvi xa\ aaX<j)| txixpôv irri-

XiTceïv aOr^jv u^' auTÎ;ç àvaTETpà,j.Ûai. IlaOr) y^p irvi^ioîka /ni

piaia xaTEÎ/^e xivr^u.aTa Tràvra tottov. Ouoi y^p "^^ /«tpov fi^ti-

j(^(av Tjyev, àXXât xw Ôêooikoti xa\ XuTrouixévw xaxi 7:o/.Ai «tuul-

Tcïirrov ev [XEYotXrj 7:0)^1,' xai OpaauvoaEVov dnkp xoû ue/^.ovtoç,

01* IpiSiov TjV • aoxo'v T£ ÏIoixTn^ïov £X7r£7:Xr,Yjx£vov oDJwç d)>/(a-

•/oÔEV IxaparrE, toîç ixiv, toç rju;r,(7£ Kaicapa xaO' Éairrou, xai

T7)ç ii'^eit.o'^ioiç EuOuvaç uTzgyovza. , twv S*, ^xi TMtpEvxovxa /.ai

TTpOTEivotxEVOv euyvfo'xova; 5iaXu(7£iç £cj>r,x£ xoïç TCEpi Aevxaov

uêpiaai, xaxy)Yopowvxa)v. 4>aa)Vio; 5' auxov ixiÀeuc xio ttoûi

xuTrreiv xyjv y^jV ettcI (X£Ya)i7^Y°?'^^ Tcoxe irpoç t?;v cTJY^«^>'''r^''î

oùôÈv £ia 7coXu7rpaYu.ov£Îv oùô£ 9povxi^£iv EXEivouç XT,ç Itzi tÔv

ttoXeixov Trapaaxcuvjç* auxoç Y^p, oxov ettit;, xpouca; to £sa3»oç

fut sur le point de se détruire par ses propres maies. Ce n'étaieat

partout que des passions contraires et des mouvements convulsifs;

ceux mêmes qui applaudissaient à l'entreprise de César ne pouvaient

se tenir tranquilles : comme ils rencontraient à chaque pas des gens

qui en étaient affligés et inquiets (ce qui arrive toujours dans une

grande ville), ils les insultaient avec fierté et les menaçaient de

l'avenir. Pompée , déjà assez étonné par lui-même , était encore plus

troublé par les propos qu'on lui tenait de toutes paris : il était puni

avec justice, lui disaient les uns, d'avoir agrandi César contre lui-

même et contre la république ; les autres l'accusaient d'avoir rejeté

les conditions raisonnables aax.quelles César avait consenti de se

réduire, et de l'avoir livré aux outrages deLeniulus. Favonius même

osa lui dire de frapper enfin du pied la terre,parce qu'un jour Pom-

pée , en parlant de lui-même en plein sénat dans les termes les plus

avantageux , avait déclaré aux sénateurs qu'ils ne devaient s'embar-

rasser de rien , ni s'inquiéter des préparatifs de la guerre ; que . àps

Page 129: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 123

Adyw

y. al 9i)ù) ,

àvaTST^iyOai aùt^v

ûrri aÛTrîç.

nâO/j yùp àvT^'xaia

xxl jîtata xtvyî/*aTa

y.xTÛ-^t rrivTa tottov,

To y^xXpo-j yùp

à))à oTju-rrÎTTTOv xarà 7ro).)à

iv /jLSyiXr, TTo'/ec

Tôi jf^otxoTt xai XuTTOU/civu

,

xal 0/5:/'7Uvouîvov

ÛTTîp TOÛ /zé//0VT05 ,

Yjv 0ià soiJOJV*

à»a/dOîv

no/xTTïjVov aùràv ix:r«T)yj7/A£vov,

ToTç /xèv,

*>Ç »îwÇ>:»e xarà isroroû

Ka^ffapa Ù7ré;^ovTa sùOûua^

xaJ T»|î ^y«/iOvtaç,

tûv ^é xaT/jyo^OJVTwv

ÎTl ïj>l^/e TOÎÎ 7r£/9l AivT/OV

ù€^{o-ai -rzxpsi/.o-JTx

jtal ïrpoT£ivd,u£vov

acjwtoç Je «/.i)rj£v aÙTOv

TVUTHv Tôi Tioôi T^v yr,v'

k-Kiï ixffal/i'fopûv nors

«pas T/;v rÛ7x).«;T0V

,

ffa £/îivouî

iro)wTr/;ay/iov£îv oùîsv

0'j5è ycovT^^£tv

T>;^ TrapaTxevV;; tri rè» ito/e/xov

«vro{ yàp , ^Tstv rirt»).

ni susropliljle-tl'èlro-r.ontftnue

pnr lu raison

dans cette grande agitation

et tomptitc,

avoir man(|u6 de peu

dire renversée ellc-mi^mc

par elle-même.

Car dos passions contraires

et de violents mouvements

tenaient tout lieu.

Car la partie joyeuse

ne gardail-mdnic-pas la paix,

mais rencontrant fréqucnuncnl

dans cette granile ville

la partie eUrajcc cl chagrine

,

et se prévalant

de l'avenir,

était dans les dispntes :

cl l'un troublait

d'un côté, l'autre de l'antre^

Pompée lui-mdme déconcerté

,

d'abord par 1rs uns qui disaient,

qu'il avait agrandi contre lui-même

César ayant à rendre compte

même de son commandement

et les autres /'accusant

de ce qu'il avait laissé Lcnlulus

insulter César qui cédait

cl qui proposait

des accords raisonnables.

Favnnins même sommait lui

de frapper du pied la terre :

puisque se vanlunt uD-juur

devant le sénat

,

il 7<'avait laissé eux {les sénateurs]

s'occuper de rien

ni s'inquiéter

* des préparatifs pour la guerre :

cor lui-niéme,quand viendrait Cdsor

ayant frappé du pied le sol

Page 130: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

124 KAIiATOi liKJÏ.

Tw troSl (jTpoiTeujxaTov IulttXtjCCiv t/,v 'Itojaiov. Ou jj.^,v i'/Ak

xa* Tore 7rXr,0Ei 6uva(AE(i)(; oireptCaXXtv 6 ITourT'ïoç tI^v Kai^a-

po;* eîaac ô* oùociç xov avopa '/ç,r,f:'x'j()oii toîç Iïutoù yo^icaoîç

,

(Jtô5to<; rjôr) tou TcoXÉfxou xai Travcot xaTeyovTo^, tî;»!; xa\ O'jvex-

xpouaOelç t9î 7:avT0)V <pop5, "Inr^^iJ^ETai zoi^T/}y ^p5v , xa\ tt.v

irôXiv I^ÉXiTTÊ, xeXeuffa; i'TTsaÔai t-/;v yspouciav xai jxr,0£va piiveiv

Twv Trpô TYÎç Tupavviîoç -^,pr,jji£v(«)v r?;v Trarpioa xal r^jV £)^<>-

ÔEpiav.

XXXIV. Oî [XEV ouv UTraTOi ur,o' â vouloç £(rr\ irp?) I^oso-j

OuffavTEç EcpuYOv • EcpEu^ov 5è xai TWV pouXtUTWv ol ttXeIctoi,

xpoTTOv Tivà ûi'àpTraYÎiç aTro twv iSiwv S xi tu/oiev, wcrEp a)JvO-

Tpiwv, XafxêavovTEç. Eîai ô' oî xai crtpoSpa t^ Kaicotpo^ •?;pr,;jL£V'i

TrpOTEpOV, I^ETTEGOV UTTO ÔOtlxêoUÇ TOTE TWV Xo^l^TU-WV Xai OUpLTTa

que César se serait mis en marche , il n'aurait qu'à frapper la terre

du pied et qu'il remplirait de légions toute l'Italie. Pompée était encore

supérieur à César par le nombre de ses troupes j mais il n'était pas le

maître de suivre ses propres senliments; les fausses nouveHcs qu''^n

lui apportait, les terreurs qu'on ne cessait de lui inspirer, comme si

l'ennemi eût été déjà aux portes de Rome et maître de tout , l'obligè-

rent enfin de céder au torrent et de se laisser entraîner à la fuite

générale. Il déclara que le tumulte était dans la ville, et il l'abandonna,

en ordonnant au sénat de le suivre, et intimant à tous ceux qui préfé-

reraient à la tyrannie leur patrie et leur liberté , la défense d'j rester.

XXXIV, Les consuls quittèrent Rome, sans avoir fait les sacrifices

qu'ils étaient dans l'usage d'offrir aux dieux, lorsqu'ils sortaient de la

ville; la plupart des sénateurs prirent aussi la fuite, saisissant, en

quelque sorte, ce qu'ils trouvaient chez eux sous leurs mains, commes'ils l'eussent enlevé aux ennemis : il y en eut même qui , d'abord

Irès-attachés à César, furent tellement troublés par la crainte,que

,

Page 131: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 125

Tfiv ^IraXlav.

Où fi-^v à.X}.x xal TÔTi

b UofJL-m/iïoi (iTCipi6xXX€

rriv Kaiua^Oî *

oùofi; ùt tixat ràv âvSpx

devoir remplir d'armée»

ritalie.

Toutefois mdme alors

Pompée sui-})assait

par le nombre de ses troupes

celles de César :

mais personne ne laissa cet hommeXp^oaaOxi roXi Xo'/i9/ioXi iauroû , user des réUexions de lui-môme

,

àXXà. \)Tià ày/tXfiiTOi»

ùç ^Sr] To j noXéfxov IfsTriiroi

nai xjxTÏxO'^roi Trâvra

,

tt^xç nal TJvtxxpovvdilç

rij fopx navTwv

,

«l^iiy^ÇeTac bpûv Txpa^/iv

,

xtcl mXi-ns n^v noAiv

,

xtXeitaai r^v ytpoxialav

IntaQxi , y.xi /A/jJîva

Tûv f)py)fiivuv

rriv nxTpiSx kxï t^v iXtvOîpixv

fiivtiv.

XXXIV. 01 [liv ouv tnxTOi

IJ-Yjùi 0\J7xvrii

& vô/AO{ iarl

Tipo cÇdôoo

(yuyov* iifîMyov Si xal

ot nXeîaTOi twv ^oxjXsvtùv,

ia/ji6âvovT£5 x-xb twv îoi'wv,

&7Titp xXXorpictiv

,

i Tl Ty^ot»"''

Tcvà TpdiTOv 5ià «pitx-/r,i.

Eial Si X9cl o1

^/syi/mivoi npoTtpovO^àSpa

rà Ka^92po{

,

Vn6 ôâ/JlS0U{ TOTI

iÇiTTCffOy TÛV )07(9jtifiôy

xal ffUM^3tp/;vi^0»j»a»

oùjiv £(d/yi«yO(

mais par des nouvelles

nombreuses et fausses

et par des terreurs

conmie déjà la guerre cxisiani

et occupant tout,

ayant cédé et ayant été entraîné

par l'élan tle tous,

il décrète iui \o\r le tunmlie,

et il abandonna la ville,

ayant ordonné le sénat

suivre lui , et personne

de ceux ayant choisi

de préférence à la tyrannie

la pairie et la liberté

ne rester.

XXXIV. Or donc les consuls

n'ayant pas-méme fait-lcs-sacriliees

lesquels la loi est de faire

avant la sortie

s'enfuirent : s'enfuyaient aussi

la plupart des sénateurs,

prenant de leurs propres !>ien3 ,

comme de biens étrangers,

ce qu'ils rencontraient

en quelque sorte par pillaî;c.

Quelques-uns même sont qui

ayant choisi d'abord avec-ardeur

le parii de César,

par terreur alors

furent jetés-hors de leurs réflexions

ot furent entraînés

n'en ayanl-aucun-besoiD

Page 132: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

12G KAIIAPOX lilOÏ.

çrr^)ti/()r^C'X'^ oûSèv cerJacvot toi ^cujxaTi ttîç ^p8fç ètt^vr^ç. Of-

XTpoTaTOv 0£ To Û£a(/.a Tr,ç iroXeMÇ r,v, iTri^tpojjuvofu tooovTOo

y^eittôivot; , wTTrep v«m< 6-xro xt^écpvrjtuv dtTraY«pe»oyto»v Tcpoç to

ffuvTu/^ov ixTiEGEÏv vo|xi![o(x£vrjÇ. 'AX)vi xaiTTcp oÎtw ttJç fltTa-

CTàa£0)ç oîxrpôt^ oocr,;, tyjv jxev cpuy^iV et avûptimoi Ttarp/ia cia

no(i.7n^ïov TjyouvTO, T7;vog 'Ptojx7;v, wç Kotwotpo; OTpTTOTrrîov,

Içe'XiTTov. "Ottou xa\ Aa€ir,voç, àvr;p £v xoïç [xséXiCTa ^'i''^? Kai-

(xapoç, xa'i 7rp£(7ê£UTr,ç y^^^'^'î **'^ cuvrjYWViajXc'vo; Iv ttïcx

TrpoOujxoTaTa toTç Ksatixoïç iroXiaoi;, tôt' exsîvov aTroipà;,

à'pi/t£To TTpoç noa:r/,ïov. 'AXXi toutw |X£v xal xi ypr'fxaTa xai

Tocç dtTToaxeuaç d7rfi7rsa*|'£v ô Kaïaxp • Ao|iitiw o' r,Youjxevt.j

GTTEtpwv TpiaxovTa xai xaTE^QVTi Kop^tviov *, ETrtXOojv TrapEOTpa-

T07r£C£uc£v ' Ô S' aTZûYvoùç TOC xa&* auTOv, •^Tr,CÊ tov ia"pôw

oixETr^v ovTtt cpapaaxov xaà Xa€wv xb SoOàv, etticv w; T£Ovr,;c>-

[XEvoç. Mex' oXiyov 0£ àxQucaç tov Kaiaapa ûotu(xacx9; xivi

sans aucune nécessité, ils se laissèrent emporter par le torrent des

fuyards. Celait un spectacle digne de pitié que de voir, dans une si

terrible tempête, celle ville abandonnée, et, semblable à on vais-

seau sans pilote , floller au hasard dans l'incertitude de son sort. Mais

quelque déplorable que fût celte fuite, les Romains regardaient le

camp de Pompée comme la patrie , et ils fujaient Rome comme le

camp de César. Labiénus lui-même , un des plus intimes amis de

César, son lieutenant dans toute la guerre des Gaules, et qulTaiaii

toujours servi avec le jilus grand zèle,quitta son parti et alla joinJre'-

Pompée. Celte désertion n'empêcha pas César de lui renvoyer son

argent et ses équipages : il alla camper ensuite devant Corfinium , où-

Domilius commandait pour Pompée. Cet officier, qui désespérait de

pouvoir défendre la ville , demanda du poison à un de ses esclaves

,

qui était médecin, et l'avala dans l'espérance de mourir prompie-

ment ; mais , ajant bientôt appris avec quelle extrême bonté Céiar

Page 133: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 127

To St ôiccfta

tiv ol/.rpoTXTOv

Tf\i nô'Jioii , ôiVTtep vcwç

lx7t«(jcTw irpàç Ta ffuvru^àv »

TOffOÛTou ;(:i/iûyos livifcpoij-hov.

'A».à xsclntp x^i fJ.srxaTX9C(ùi

OjSr,ç O'JTW^ OtXT/iSti,

ol ivSpraiiot riyntjvro

T/;v ^uîv fv/ry TzarpiSa

Six lio^uniiVou

,

ÈÇs/tTiûv 5î -n^v Pcô/zïîv,

'Orroy xal Aa6t/;vèr,

£v To7ç /xâitffTa

,

xat ye^oviù; irpeaêeuTï'iç

xal ffuv»;ywviï/xévoç

TrîoOu^aÔTaTa

iv 7r5»t Toîç Tro)i^aoi5 K,£).Tixorî,

TÔT£ ùno'lpùç tXîtVOV,

AilJlà à KalaajO

à'ni7Te//'|c TOÛTOi /AiV

xal ri y^p-f,iJ.xroL

xal Tàj àTTOïxeuaç *

Ao/xtti'w i^youuivw

rptixovTx ffTTîtp&iv

xxi xari/ovTt Koje^i'viov*

0» ànoyvû'jç

rà xarà aùràv,

f,Tr,9l fip}j.XXOV

Tov (arpov XvTct ouiTïjv*

xal Jaê'Iiv Tè ûoOèv ,

«Tliiv «Jç T£9v/;Çoaîvoî.

MîTà "i/i'yov Si àxovwaç

Tàv Katffapa xp>i«ôiC(

par la rapidité de ce mouvemant-lQ

.

Mais le spectacle

était très-diyne-de-pitié

de la ville , comme d'un vaisseau

cru par h;» pilules

qui désespèrent

dcviiir s'égarer à l'aventure,

un si grand orage s'élevant.

Cependanl quoique le déj)lacemen(

éiiint si misérable,

les bummes estimaient

la fuite t!ire la patrie

à cause de Pompée,

et ils abanduonércnt Home,

comme étant le camp de César.

Puisque méuKî L:djiénus

,

liomnie ami de César

parmi ceux qui l'étaient le plus

,

et ayant éié lioulonant de lui

et ayant combattu-avec lui

avcc-le-plus-de-zèle

dans toutes les guerres de-Gaule,

alors ayant quille lui,

viol vers PompéCi

âlais César

renvoya à celui-ci

et l'argent

et les bagages :

puis étant allé il campa

devant Dumitius qui commandait

trente coliorles

et q»ii ocnipail Corfinium:

et celui-ci ayant désespéré

relativement à soi,

demanda du poison

au méilccin qui était son esclave :

et ayant juis le pnison donné.

il le but comme devant mourir.

Mais après pçu de temps ayant appri -

César user

Page 134: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

128 KAiiAPOi moi.

^i).avÛpo)7rîa ypr,aOai Trpôç xoùç éaXojxora;, aorô; «Gtov «irt-

Ûpr^vEi xal xfjV ô;uTr,Ta TotJ pou^eojxaTO; r,TiaTO. Toîî 2* \r'.:,'jZ

Oap^uvavToç auTOV wç u7rvo)Tixbv, où Oavaai(jt.ov ircrojxoTa, tc^i-

•/ap^jÇàvaffTiç (XTry'ei Trpôç Kotiaapa, xai Xa6ojv&£;iàv, auOiç ou;-

CTTEGE Trpoç ITo|X7rr^ïov . Taux' tîç TrjV 'P(o|xy,v à7ra*^£ÀÀdacva

TOUÇ àvÛpojTTOU^ r,5lOUÇ ItTOIEI , Xai TlVSÇ ÇpUYOVTEÇ dvE^TpEyav.

XXXV. O 0£ Kaîaap tTjV te tou Aoulitiou orpaiiiv Tiai-

eXaSs , xa\ touç aX)vOU(; ocouç iv raîç roXeffi IlojxTajioj crpaio-

Xoyoufjiévouç ECpOacE xaTaXaowv. IloAuç 8à y^Y^^*'^'» ''i^^i^-'^^

«^o^Epoç êtt' auTov yjXauvE riojjLTnr/iov. \) ô* oùx £oi;aTo t?;v fcpo-

8ov, aXX* etç BpEvrrjdiov* (puywv, touç (xàv uTtctTOU!; TrpÔTEpov

laxEiXE j^exà SuvaixEo^ç eîç Aup^a/iov, aùxoç 5' èXiyov CffTEpov

ItteXOovtoç Kaicapoç £;i7:X£uaEV, wç Iv toTç Trepi êxEivou yP*?^»'

cojxEVoiç xà xa8' exaaxov ôr,XioOrja£xai. Kaiaapi Zï PouXoixe'vw

traitait ses prisonniers , il déplora son malheur et la précipitation avec

laquelle il avait pris une détermination si violente. Son médecin le

rassura, en lui disant que le breuvage qu'il lui avait donné n'élait pas

un poison mortel , mais un simple narcotique. Content de cette assu-

rance , il se leva sur-le-champ et alla trouver César, qui le reçut avec

beaucoup d'amitié: cependant, peu de temps après, Domilius se

rendit au camp de Pompée. Ces nouvelles, portées à Rome causè-

rent beaucoup de juie à ceux qui y étaient restés, et plusieurs de ceux

qui en avaient fui y retournèrent.

XXXV. César prit à sa solde les troupes de Domitius; et, ayant

prévenu ceux qui faisaient dans les villes des levées de soldais pour

Pompée , il incorpora ces nouvelles recrues dans son armée. Devenu

redoutable par ces renforts, il marcha contre Pompée; mais celui-ci,

ne jugeant pas à propos de l'attendre , se retira à Brindes, d'où il fit

d'abord partir les consuls pour Dyrrachium avec des troupes , et y

passa lui-même bientôt après l'arrivée de César devant Brindes, Je

raconterai ces faits en détail dans la Vie de Pompée. César eût bien

Page 135: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DK CriSAH. 123

npbi T0Ù5 ioc^ùixàrcti

,

aurai; à.TZidpr,vst auTÔv

d'une humanilé merveilleuse

envers eeux pris par lui

,

il se lamenlail sur soi- intime

et accusait la promplilude

de sa résolution.

ToO ûè Ixrpoû OaccûvavTO» kjtûv Mais le médecin ayant rassuré lui

b

W5 nsTtoixora

ÛTTvwTtxôv, où Oavâfft^uov,

àva^ràî Tiepixsipr,i

xal iaêwv JîÇtàv,

5(sÇ£7rî7£v auôtî 7rpÔ5 IIo,u:r/;lûv

TajTx ccTtxyysX}.6/ji£vx

ÉTTOtît TOÙ; àvO^OùJTTOOJ -^^l'OUi ,

xa^ Tivs; yuydvTîî

^vi7T^£|av.

XXXV. '0 ùk KxXaxp

Trjv arpxrtàv toO Ao/itTtou

xal Toù; aA^ouç 070u;

IfOxvt xxTxXa6ù-j

(jrpxzoy.oyovu.é-jQ\)i no/iTrïjfw

iv Taîj ïidisTtv.

U5>j Ô£ ysyovùi

noXùi xal foZspbi

^^auvsv è:rl IIo/xTtïiïov aùrov.

O Si oùx èoiÇaTO t-^v i:foûoj

,

àXXi. yuywv eîç B|5cvtï{t(ov,

«yxetAî {xh npàripov

T0Ù5 ÙTTctTOUç eii àvppâytov

fltTX OVvi/JLCUÇ,

«urèî û£ oA^/ov UTTeûov

,

Ka^^apoi tjtXOô'JZOi,

6J5 Ti y.xTk îxaffTOv

iv TOTç ypxfY](joixisfoii

%tpi ix( vou.

*Ano/3^a «i vf&y ^v

Vil de Cls/ib.

comme ayant bu

un breitvatje soporifi<iue, non mortel,

s'élant levé très-joyeux

il s'en alla vers César,

et ayant pris sa main droite ,

il passa de nouveau vers Pompée.

Ces choses annoncées

à Romerendaient les hommes plus contents,

et quelques-uns qui avaient fui

revinrent.

XXXV. Cependant César

prit avec lui

l'armée de Domitius

,

et les autres tous-ccux-que

il prévint les ayant surpris

faisant-des-levées pour l'ompée

dans les villes.

Kt déjà devenu

forl-en-nombre et redoutable

il poussa vers Pompée hii-mème.

Mais celui-ci n'allonditpds l'allatjue,

mais ayant fui à Prindes

,

il envoya d'abdnl

les consuls à Dyrrachium

avec des troupes

,

et lui-même un peu plus tard,

César étant arrivé,

s'embarqua

,

comme les choses une-à-une

seront exposées

dans celles devant être écrites

sur celui-ci {Pompée).

Or mamiuc de vaisseaux était

9

Page 136: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

130 KAIÏAPOI Iil02.

|/iv iùOùç i$u')x«iv OLizoploL vtwv ^v. EU ôi TTjV 'Pojjxr.v dNifl-rprl^t,

yeyovojç h -^diEpaK; £;r'xovTa rarr,; ivaiuom r7,; 'Iioy.ta; xup^;.

'Kret ci xal T^,v TiûÀtv eupe fxaX).ov ?! rpoctcoxa xïOîttwct»,

xai Twv àîrà PouX^ç ^v aÙTr; cxr/vooç, tootoiç [xlv IriEixY) xal

6r,u.0Ttxi ûieXÉ/Orj, TrapïxaXwv aÙTOuç xa\ Trpo; Floixir/'/ov «tco-

/ teXXêiv àvSpai; £irt (7u{jL6aaeffi irpETTOu^ai;* uTn-xovCE 5* oO^ceç,

.îT£ ^oSoufxsvoi nou.7r/''Tov eyxaTaXEXeitxaEvov, eTte {xr; vou.i-

ÇovTEç ooTw Kaiaapa (ppoveïv, dXX' eu7rp£7r£ia Xo^wv ypy;aOai.

Tou Sa Sr,(xapyou ÎNÎetÉXXou xwXuovtoç outov ex twv ^TroOeTury

ypr'uaTa Xa(x6aveiv, xat vofxou; Ttvà; TrpotpspovTOç, oix l^r, tov

auTj>v ^ttXwv xa\ vouoiv xotipV/ eTvai" «2j o* il toI; rparrcr-

x^voiç SuaxoXaivEii;, vuv {xiv Ixiroowv anOi TrappirTiaç fip o'j

SeTrai 7:(0^£(i.oç- ^tav cï xotTaOojjxai t^ ^TrXa, (rj;j.€a7£0jv tevo-

|X£va)v, TOTE Trapiwv tr^lt.ct^^ù'^r^Ge.^^. Kal xauxa, E^r,, )i'YU) twv

vouln le poursuivre; mais îl manquait de vaisseaux; il s'en retourna

donc à Rome, après s'être readu maître, en soixante jours, de io«le

l'Italie , sans verser une goutte de sang. Il trouva la ville beaucoup

plus calme qu'il ne l'avait espéré; il parla avec beaucoup de d(ju-

ceuret de popularité à un grand nombre de sénateurs que la confiance

y avait ramenés, et les exhorta à députer vers Pompée pour lui porter

de sa part des conditions raisonnables. Aucun d'eux ne voulut accep-

ter cette commission , soit qu'ils craignissent Pompée après l'avoir

abandonné, soit qu'ils crussent que César ne pailait pas eiocere-

ment , et que ce n'étaient de sa part que des paroles spécieuses. Le

tribun Métellus voulut l'empêcher de prendre de l'argent dans le tré-

sor public, et lui allégua des lois qui le défendaient. « î c temps des

« trmei , lui dit César, n'est pas celui des lois : si tu n'approuves pas

«ce que je veux faire, retire-toi j la guerre ne souilre pas cette

< liberté de parler. Quand, après l'accommodement fait, j'aurai posé

«les armes, tu pourras alors haranguer tant que tu voudras. Au

« reste , ajouta t-il,quand je parle ainsi

,je n'use pas de tous mes

Page 137: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE Dli CESAR. 131

Xvhrpe^t Si jtç ti^v Voifi^v,

yeyovws àvatjuaiTl

xvpiûç ni.(sr,i riii IraA(a$

iv îÇïj/ovTa rifiipxii.

EttîI ^« xal ï*^« Ti^v 7iô/(v

xal cv aÙTY}

ay;^voj{ TciiJv «Tià fiou).?ii

,

Sit).i'/^Orj fih TOÛTOtî

iTTtetxfj xal 5>j/itOTtxà

,

irapaxaidiv aliTo'vç

xxl àtiovzijJetv ôi'jopxç

Ttpbç Do/iTT/iVOV

oùoc($ ôc ùm^MMaev

,

s'tc foèojixsvct

Do/iTTiiVov èyxaTsc>e),£i/Ji/xévov

,

eTre /z;^ vo/z^Çovtsç

Ksti7XpX ^pO-JtïV OUTW«>

à/).à ;{/3;^j(}ai

evTr^îTiâta ).6-/(ii)>.

ToO ôè ir,u.iipyjo\) M;t£//OU

XwiOoVTOS «tWTOV

Le Tûv ànoOiT*)y>

/al TcpofipQJTOi Tivai vouo^^,

£jj>; Kocipàj

OTt/WV xal -JQlX'jiV

où/ cTvat TÔv auTOv *

« rù Jî «t 5u7X0/atvetç

vûv ,U4» aict&( èxTTOO'jiv*

:r3/4/uiûi yàp où ci'nxt

:izpprt'3ia.i'

ôrav ôi xaraOû^uai Ta 0Tr)a,

ff'j/*6âjswv yîvo^uivwv

,

tÔti Tta^iwv

OCuayojyr.ffïtî.

à César qui voulait cerlc»

[xjursuivre lui aussilùl.

Mais il retourna à Home,

étant devenu sans-vorscr-de-sang

maltro de tuule l'ilalie

en soixante jours.

El ctunnic il trouva la ville

remise plus qu'il ne s'y allcndait,

et dans elle

beaucoup di; ceux du sénat,

il s'cnlrclint avec ceux-ci [laires,

par des paroles modérées et popu-

exhortant eux

niêiuc à envoyer des gens

vers Pompéepour des conventions convenables :

mais aucun n'obéit,

soit craignant

Pompée abandonné par eujc

,

soit ne croyant pas

César penser ainsi

,

mais se servir

(Tune bellc-apparcncc de paroles.

Et le tribun Mélellus

empêchant lui

prendre de l'arf^ent

de celui mis-eu-réscrve,

cl alléguant certaines lois,

il {Ci'sar) dit le temps

dos armes cl des lois

n'élre-pas le même :

« Mais toi si tu 8oullres>avec»p<ine

les choàcs qui se font,

maintenant certes va-l'-«ni à-l'écarl:

car la guerre n'a-pas-besoin

de liberlé-de-parolc :

mais lorsquej'uurai drposélcs armes.

des conventions ayant eu lieu,

aloi-s venant

lu harangueras-ic-peu]>le.

Page 138: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

132 KAISAPOÏ UI02.

tD.r,;pa tojv 7rf.ô(; i|x£ cTacria'7avT0)v. « TaîJ-ra Trpo; tov M£Tt)v).ov

Eirwv, Ê^aoïCe "irpôç xiç Oupaç tou TapiiEtou, M"?; O5tivoaevo>v ce

Twv xXeiSwv, ya)a£Î<; |x£Ta7r£t/.'j/afxevoç EX/.OTrreiv Ixe/.euev auOiç

o' £vi(JTa|X£vou Toîî MeteXXou, xai Ttvojv EiraivouvTOJv, 2nT£iva-

(J.EVOÇ r,7:£iXr,a£v aTTOXTEVEÎv auxov, t\ (x-)) rauaaiTO '7r«pEvoy).wv.

« Kai TOUTO, Ecpy), fXEipaxiov, oOx à^voEtç, on (XOl CUCXOAOlTEpOV

>^v eÎtteïv y^ 7rpa;at. » Outo; Ô Xo'yoç tote xai MeteXXov àrcXOEtv

£roiY,<T£ xaxaoEtffavTa , xat xoXXa (>aoiwç auToi xai Tct/E'oj; Gtt/;-

psTEÏaOai Trpoç tÔv ttoXeu.ov.

AXAVl. JlCTpaTEue o eiç loy,piav, TrpoTôpov £*r;o)/.c»j? tou;

TTEpi 'Açpocviov xai Botp^ojva, IloaTrr.iou TipEC^Euràç, ExÇaAEÎv,

xa; ràç exeI ouvaixsiç xa\ Tàç iTrap/iotç 6ç>' auTw Ttoir.aaaEVoç

,

ouTtoç Eui IIoaTrr'ïov IXauvEiv, {JLr,0£va xaxà vojtou xwv ttoÀeuliojv

UTToXiTToaEVoç. KivûuvEucaç 8e xai tôî awaaTi TToXÀax'.; xoct'

a droits ; car vous m'appartenez par le droit de la guerre , toî et tous

« ceux qui , après vous être déclarés contre moi , êtes tombés entre

« mes mains. » En parlant ainsi à Métellus, il s'avança vers les portes

du trésor, et, comme on ne trouvait pas les clefs , il envoya chercher

des serruriers et leur ordonna d'enfoncer les portes. Métellus voulut

encore s'y opposer, et plusieurs personnes louaient sa fermeté. César,

prenant un ton plus haut, menaça de le tuer, s'il l'importunait en-

core : « Et tu sais, jeune homme, ajouta-t-il, qu'il m'était moins

facile de le dire que de le faire. » Métellus , effrayé de ces dernières

paroles , se retira , et tout de suite on fournit à César, sans aucune

difficulté, tout l'argent dont il avait besoin pour faire la guerre.

XXXVI. Il se rendit aussitôt en Espagne avec une armée pour en

chasser les deux lieutenants de Pompée , Afranius et Varron , et pou-

voir, après s'être rendu maître de leurs troupes et de leurs gouver-

nements, marcher contre Pompée, sans laisser derrière lui aucun

ennemi. Dans cette guerre, sa vie fut souvent en danger parles

Page 139: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 133

v^iifjLtvoç Tcôv ût/atw»

i/ixuToO. Et yàp Ifibi

xxl al) xal TrâvTîî ojovi !U.r,'jx

Et jo (lis cela, (lit-il

,

me relâchant i\o.5 justes droits

de moi-mdmc. Car tu es mien

et toi et tous ccux-quc j'ai pris

(leceuxayantpris-parli contre moi.*

EtTTûjy raOra irpbi t6v MiTe>)ov, Ayant dit cela à Mfjtellus,

iiûoi^e Ttpb^ ràç Q'jpoci

ro'j TXfiitiov.

TôJv ci /.)ieiSSî)> fir) fxivofxi'Jùiv

,

i/.D.:v£V î/ZCÏTTTStV*

il marchait vers les portes

(lu trésor-public.

Mais les clés ne paraissant pas

,

ayant en voy(>-rhorrher des serrurier

il ordonna eux briser les portes :

aî0t5oèToDMeTiAioi»ivtffT«usvou, et de nouveau Métcllus s'opposant,

X3t( Ttvwv «rratvouvTWv,

àTTOXTeveïv aùrov

,

«t fxYj T^xiijxirç nxpivo^^j.ij'i

» Kal oùx à-/v'5£ri , éy/j

,

ttstpâxtov, OTi toOto

)^V //Ot ÔU7X0>CÔT£|00V

«ÎTTfïV ^ TTjOâÇat. »

OuTo» ô Xàyoç roTS

inoir,7î y.xi Mîrî/).ov

«îTS/Oiïy xaTaoîtîavra,

xal ri £?>ia

VTlT^ptTSXsOxt aÙTW

pxSiui xal Ta/É'jjç

TT^ô; TOv Trd>£/xov.

XXXNI. EïT/oâreuî oi

iii \or,pix'J

,

tyvfljxwj èxêaAfîtf -npôrspo-j

ro'j^ nspl Ap^aâvtov xal Bxcowva,

7r|0£T6£UTà5 Il0^UTT*îJ'0U,

xal Trotyjjâ^onvo» utto aÛTwTà^ 5uvâ^a£(î

xal rxi ÏTzxpxlxi ("ràç) è/it

liaûvciv ouTwç iitl IIo/xTt>{tov,

uTo)t7rdar.;Oî xaTi «irou

(irjOîva Tejv TzoXtfjiiuv.

Ktvivvtiisxç Si

xal râ «<û/<a(T(

et quelques-uns approuvant lui,

ayant clcvé-la-voix il menaça

de faire-périr lui

,

s'd ne cessait /'importunant.

« Et tu n'ignores pas, dit-il,

jeune-homme,que cela

était à moi plus difficile

à dire qu'à lairc. »

Cette parole alors

fit et Mctellus

se retirer eOrayé,

et le reste

élrc fourni à lui [César]

facilement et promptemcnt

pour la guerre.

XXXVI. Or il conduisit-l'arméc

en Espagne,

ayant résolu de chasser d'abord

Afranius et Varron,

lieutenants de Pompée,

et ayant mis sous lui

les troupes

et les provinces de là [d'Espagne]

de pousser ainsi contre Pompée,

n'ayant laissé sur ses derrières

aucun des ennemis.

Et ayant été-en-danger

et de son corps

Page 140: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

134 KArSAPOÏ BIOZ.

IvsSpoti;, xai tw orpaTo) (/.aAicxa ûi\ Xijxov, oOx avr,xi itp4Tipo>

O((ox(ijv xai 7rpoxx).ou|Jievo; xai repiTa^pEuwv toL< av3p«<, y

xupioç pia YEVccOai twv cTpaTOTteoojv xa\ twv ^uva|i.£o>v. Oî o*

T^YSf'-ovEç wyovro rcpoç nouL7r/-tov cpEUYovteç.

XXXVIf. 'E7rav£)vO(^vTa 5' etç 'Po)U.r,v Kaiffotpa rTEiTwv txlv

ô TTEvOepo; Tcofp£xotX£t TTpoç ITojxTrv^ïov àTTocTeAXiiv dfvopotç Gitàc

ototXuceojç , 'lax'jptxoç -îi Kct^Tapi /^pi^oy-Evoç dfvTsîrîv. Aîpi-

Oô\<; 8e xai SiXTottoip utto t^<; jîouX^ç, (j^uy^^^*; "^s xoLTf^^Vft %i

TWV IttI SuXXa ou<rTu;^r,(TavTOJV -roùç Traîootç iTriTiaoyç l-zrAr^':'..

xai CEiGa/Oci'a -rtvl toxwv exootpiÇs rrouç yp£Oj^£iA£Taç' aXÀwv

TE ToiouTwv /^•j/aTo TToXiTEuaaTWv où -rroXXûJv i)J»' Iv y,a£'pai;

EvoExa T7;v [aIv ixovap/iav (XTrEiTratAEvoç , CitaTOv 5* àvao£Î;a;

lauTov xai SspouiXiov 'Icaupixov eÎ/£TO t?,? ffTpoiTEiaç. Kai Tic

(JLEV oÉXXaç SuvaiXEiç xaO' 6oov ETrEiyoasvoç Trapr,XO£v, ÎTrTTEÎç o'

embûches qu'on lui dressa , et son armée manqua de périr par la

disette; mais il n'en fut pas moins ardent à poursuivre les ennemis,

à les provoquer au combat, à les environner de tranchées, jusqu'à

ce qu'il eût en sa puissance leurs troupes et leurs camps. Les cliefs

prirent la fuite et allèrent trouver Pompée.

XXXYII. Quand César fat de retour à Rome, Pison , son beau

père , lui conseilla d'envoyer des députes à Pompée,pour traiter

d'un accommodement; mais Isauricus, qui voulait plaire à César,

combailit cette proposition. ÊJu dictateur par le sénat, il rappela les

bannis , rétablit dans tons leurs droits les enfants de ceux qui avaient

été proscrits par SylTa, et déchargea les débilenrs d'ane partie des

intérêts de leurs dettes. Il fit quelques autres ordonnances sembla-

bles , et ne garda la dictature que onze jours : après ce terme , il

déposa celte magistrature, qui tenait de la monarchie, se nomma

lui-même consul avec Servilius Isauricus , et ne s'occupa plas que de

Page 141: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 135

I

xal T'I) jrpary

fiii.t9rx Six yiybvt

oit* àv^r StdiX'jiv

»al irfiOxa)oû/x;vo(

xal iztptTXfpi'jojJ

T0J5 ûvipaç

xpàrspO'Jf fi, yrvîïOat ^(x

xilplOÇ TÛV ffTpaTOTtéOCJV

xal r&v S\Jvifj4oiv.

Oî Si Y)-/Sy.ÔJti r'/O-JTO

XXXVll. Dî^jw» Sk

b TttvOspbç

7ta/oexâ>et /x-v Kxi^xpx

souvent par de» embûche»,

cl (le s(tn ariDCe

snrttiul par la famine,

il ne se reldrha pas poursuivaiu

cl provoquant

cl l'nvironnanl-tlo-tranchée»

los hommes (/t'« einiemis)

avant q\ic d'être devenu par force

insitrc lies camps

et des troupes d'eux.

M. lis les cht'fs prniircnl

fuyant vers l'oinpée.

XKXVII. Or Pison

bcau-prrc de lui

engageait César

étant revenu à Romeà envoyer des gens

npài Ilo/ix/iiov •j:ztp ota/ûff-w,-, vers Pompée pour un traité,

»i ,•..-., ......ITaUjCtXOî 0£ XVTîlTTS

X^pi^ôarJOi Kxhxot.

AipeOùi Si nxl ot/T-ir-Jo

AXT^yscyi tî ^'J'/ù-Cxi

r.xl iirolT,vtj i7:ir{ixovi

roùç TtxtSx(;

T6/V S\>vT\>'/yi7Xjrcèyt

cttI SûIXa,

/.xl Ixoûftt^t TOJs j(|Ocw^îi)iTa{

Ttvl ansx'/^Oîîx TO/wv *

r,pxrà re

aXXùiv TOtoÛTWv •nroiiTîV'/ârojv

ou 7T0»&iv*

àJl>là èv »voî/a r;u£9a(^

mais Isauricus dil-le-contraire

l'herehanl-à-plaire à César.

Cependant élu diclalcur

par le sénat

,

et il fit-rcvenir les exilés

et il rendit honorés

les enfants

de ceux ayant été-malheureui

sous Sylla,

rt il alléiiea les délii leurs

par une abolition de dettes :

cl il touclïa

à d'autres telles mesures-politiques

MiMi nombreuses :

mais fin onze jours

ccnetnâfAc-joi yiv t/;v pjfixpiix-*, ayant abdiqué la dictature,

àva^ec'Çaj oî UTtarov ixjzoj

xal S«|00uQtov \7xvpty.bv

c'x'TO Tfii VTpXTCixq.

Tzap^XQt r.xrx oSbv

et avant noininé Consul soi-m nie

cl Servilius Isauricus

il s'occupa de son expédition.

El se hâtant

il passa en route

devant les autres troupes.

Page 142: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

136 KAISAP02 BIOZ.

?/o)v Xo^a^otç £;a/.((7iou; xai TtevTe •zi.'^[j.i':'xyyet(xojvo< iv tûo-

Tral; ovTo; , îffTaacvo'j 'Iavouctp{ou (XT,vb; (oÎtoç o' av eîr, Ovïti-

ceô)v * 'AO-/;vaioiç) , à^7;x£v tîç to TreXay'^? * xoti 5ia€aX(ov tov

'(o'viov, iipixov* xai 'A7roXXo)viav atpeï, xi oà TrXoTa ttocaiv ir-

eTTEi^-'j/îv £Î<; BpcVTr^<7iov Itti tooç u(7T£pr'<7avTa; rT; ropeia TTpa-

TiojTa;. Oî ô', à/pi (X£v xaO' 6oôv '/icrav, axE C"/) xai -rrapr^xixa-

y.oxeç rjSy) xoï; GtotxaGi xoti irpoç xi TrXr'Or, xwv 7:o).£|xoiv ttTrei-

py,xoT£ç, £v aixiaiç filyov xov Kai<7apa* « Iloï 5y) xat rpo; xi

TTEpa; rjfj.aç oOxoç ô àv:^,p xaxaOï^aExai irEpi^Épojv xai /pojtuvoç

ajc77r£p àxpuxotç xai d'^u/oiç y,[i.îv; xa\ cior^po; t;€xaa£ 7:Àr,Yaï;,

xai ôupEou Ttç Effxi (pEtûw Iv ypo'voi xo(7oux(o xa\ Ôojpaxo;. OOo'

aTTO xwv xpau[xàxoiv apa ^oyiC^'^Œi Kaïcap oxi Ovy,xwv iik^^

ap/£i; Ov/)xà 0£ 7r£:puxa[A£v Tzic/vy xai dX-yEiv ; a>pav ûe •/£».-

uwvoç xai TTVEUjxaxot; ev OaXaxxr, xaipov o\jZï Oew ^ta^EcOi.

la guerre. Il fit tant de diligence,qu'il laissa derrière loi une grande

partie de son armée , et,

quoiqu'il n'eût que six cents chevaux

d'élite et cinq légions, quoiqu'on fût vers le solstice d'hiver, au com-

mencement de janvier, qui répond au mois Posidéon des Athéniens,

il s'embarqua , traversa la mer Ionienne , et se rendit maître des villes

d'Oricum et d'ApoUonie. Il renvoya des vaisseaux de transport à

Brindes pour amener les troupes qui n'avaient pu s'y rendre avant

qu'il partît. Ces troupes , épuisées de fatigue , rebutées de combattre

sans relâche contre tant d'ennemis , se plaignaient de César dans leur

route : « Où donc, disaient-elles, cet homme veut-il nous mener?

a quel terme mettra-l-il à nos travaux? ne cessera-t-il jamais de nous

« traîner partout à sa suite , et de se servir de nous comme si nous

« avions des corps de fer? mais le fer même s'use par les coups dont

« on le frappe ; les boucliers et les cuirasses ont de temps en temps

« besoin de repos. Césnr, en voyant nos blessures, ne doit-il pas son-

« ger qu'il commande à des nommes mortels, et que nous ne pouvons

« souffrir des maux au-dessus de l'humanité ? Un dieu même pourrait-il

«forcer la saison de l'hiver et le temps du vent sur la mer?

Page 143: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIF. DE CESAR. 137

InrtiXç ).oyâ5xi

y.u.1 ni'JTS tx'/jjlxtx,

;f«t/iûJvoî ovTOç h rpoitxXi,

fir.vbi Ixvovxpiox» î»Ta/x«vou

(ouTO; 04 uj t'rj

IIoTîcotwv AO>]va^ot{)

,

àfrl/.VJ iti zb Jtiy.xyoi'

y.ccl ûtxoxXdiv rb-j Idvtov,

et ayant six-cents

cavaliers d'-élilc

cl cin(j légions,

l'hiver étant au solstice,

le mois de janvier coinniençaiu

(or ce mois serait

le Posidéon aux Athéniens)

,

il se mit en mer :

et ayant traversé la mer Ionienne ,

ulpsX 'û/5txov y.xl 'A7ro»wvtxv, '1 prend Oricum et Apollonie,

rà Tzlolx tiç Hpt'JTTiiiot

inl TOÙ{ arpxTioirxi

V7T!pi^7XV7Xi Tfi TZOptlx.

Oic't, âxpt /A«V

rr,7xv xarà bùbv

,

are Si] y,ùv]

xxl nxpYiy.fixxÔTeç TOt{ co')ij.x7i

xal àTretjOvjxÔTeç

npbi rx nMOrj rûv iro/é/xcjv

,

tlyoj £v atTiatç xov Yixi7xpx '

« Ilot Sii xal npbi ri népxç

OJZOi b àvr,p y.xrxOr,7iTXi r.uxi

iTîpi^épo)-j y.xl j^p'JifjLîvOi r,p.li

Ci7Tzs.p àrpÙTOiç xal àif Jx®'» ;

/.xi aiCTipoi

iXé/.xpLt 7t>r;yatç,

xa^ T($ fnoùOuoîoO xal 0'J)pxAOi

«îtIv iv T070UTW ^p6-ju.

KatTap oOoi ôipx ioytÇsrzi

«TTO TÙV rpXV/XXTUV

Sri /ijv ûpyei Ûv/îtwv ,

:T£^Oxa/i(v ôc

TTâ7x«tv xal à^yctv

JuvZTàv Ôc OÙÔC OCIÛ

^ix^tiQxi ûpxv x^ifiHtoi

xal xai^ov itvcû/xxTO»

iv 6aAaTT>j '

l'uis il renvoya de nouveau

ses vaisseaux à Drindes

pour les soldats

qui élaient-en-rclard de marche.

Or ceux-ci , tant que

ils furent en route,

comme certes déjà

et usés de corps

et épuisés

par le grand nombre des guerres

,

avaient en accusation César :

« Où donc et vers quel terme

cet homme déposcra-t-il nous

nous entraînant et usant de nous

comme infatigables et inanimés?

le fer mêmese fatigue par les coups,

et quelque épargne

du bouclier et de la cuirasse

csl nécessaire dans un si long temps.

César ne songe-t-il-donc-pas

d'après les blessures de nous

quil commande à des mortels,

et que nous sommes nés

pour éprouver et soullrir

des maux propres-aux-mortels?

or il n'est-pas possible même à un

de forcer la saison do l'hiver [dieu

et le temps du vent

sur la mer •

Page 144: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

138 KAIXAPOÏ m02

îuvaTCV ot/.À* 00T0< TZ'/^oiSa/Xtxon xotOairip oij ctkixayv rro)^-

jjl(ouç, àXXi ^Evvtov. ). Toiauxa ).£yovt£<; iTropeuovTO vyoÀstM; tic

TOtyu TTotXiv au u.tr'x^'xlô'vrzç Ixaxiî^'Tv {«wrobç, rposoraç âhr-i-

xaXo~vT£(; Tou aÙTOxpvTopoç • exoxi^ov oï xai tou; /.YE^-Ovaç o-jx

èTriTayuvavTOtf; tvjv Trope-av. KoO/'aevoi o' IttI tÛiv xxp<ov, rç,ô;

70 TTî'XaYOç xai Typ> "ll-rreipov axEcxoTTOUv xûi< vaîîç , e^' uw tjjuÀ-

)>ov TTEpatouTOai Trpoç Ixeîvov.

XXXVIII. 'Kv 5* 'ATroXX(»)via Kaî-rap, c'x ?/o)V à;tO|xr/ov

Tr,v jxeO' éauTo-j ouvaaiv, ^pacuvoucr,? cï tt;; excIOev, àro&o-^

UEVoç xai TCEpiTraOôiv, ôttvov eSouXeute ,3o'j)^uaa, xp'j^a ravror;

eÎç ttXoîov Ejji^àç, tÔ [f.é'fz^0(; &t»)Ocxa(7xaXaov, (fyay07;vai ttso;

tÔ BpEVTr^aiov, Tr,Xixo'jTOtç ctoXoiç TrEpiE/oasvou toù TrEÀavoyç

ôtto tÎov TroXEauov. NuxToç oOv laOyÎTi OEparovTOç £7rtxpv|/a|j.£voç

Ivr^T] , xai X7TotÇaA(Ov £air:ov toç Ttva tcov '7rapr,jXc}j/',a«'vwv r.ou-

•/a^£. Toîi 5e 'Aviou* TTOTaaou -r/;v vavîv uTto^Eporroç £?!; t);v ^a-

« El cependant c'est dans celte saison qu'il nooê expose à tous lea

« périls de la mer. On dirait, non qu'il poursuit ses ennemis, mais

« qu'il fuit devant eux. » Tout occupes de leurs plaintes, ils s'ache-

minaient lentement vers Drindcs; mais, lorsqu'en j arrivant ils trou-

vèrent César déjà parti, alors, changeant de langage, ils se firent à

eux-mêmes les plus vifs reproches, et s'accusèrent d'avoir trahi leur

général ; ils s'en prirent aussi à leurs officiers,qui n'avaient pas pressé

leur marche , et , assis au haut de la c6le , ils portaient leurs regards

sur la mer et vers l'Ëpire, pour voir s'ils apercevraient les vaisseaux

qui devaient revenir les chercher.

XXXVIII. Cependant César se trouvait à Apollonîe avec une armée

trop faible pour rien entreprendre,parce que les troupes de Brindes

tardaient à arriver. Livré à une incertitude afll'geanle, il prit enfin la

résolution hasardeuse de s'embarquer seul , à l'insu de tout le monde,

sur un simple bateau à douze rjimes, pour se rendre plus prompte-

ment à Hrindes, quoique la mer fût couverte de vaisseaux ennemis.

A l'entrée de la nuit , il se déguise en esclave , monte dans le bateau,

se jette dans un coin comme le dernier des passagers, et s'y lient

sars rien dire. La barque descendait le lleuve Anius, qui la portait

Page 145: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DK CF.SAR. 139

où xaOâffi^ o(olx&)v voXt/À.(oiti

,

Af/OVTf{ T0t«UT3t

cffOjOCÛevTO 9;^Xa/&>^

«Ù fà DpzvT/jJtov.

ra^fj Tcâ)iv au /*cTa6«irfvT£j

îxixtÇov iauTOÙ^,

à7roxa).oDvT£5 Ttpoùôzx^

TOV cx^JTfj/rAropoi'

ixâxtÇov Si xal robç if/efié-joc.;

ovx ^ictTa;ij0va»Ta5 n^v Tropscov.

KaO>f^£vot ôè iîtl Twv a/^wv ,

aTTSy/OTTOUV

ff/oi^ Tè 7ri).ayoç xal tV"* 'Hrtf tpov

£,a£/>ov TTC^atojTOat :rfà^ î/îïvov.

XXXVIII. *Ev êè 'A7i©i>'j>via:

Ky.tsajO, oùx é^wv ;i«Tà jxwtoO

T5CV oûua/Aiy

àÇto^u«;(Oy,

T/f; ôè £/iî(JcV 3paouvoÛ7/;5,

à7ro^OJ/x£voi xal Trî^iTraOiiv ,

è€oû).£U5£ |3oyiru/ia oîtvov

,

«vnyOr'.'jxi "Kpbi TÔ BpevrTfçiov ,

iaCà; /piiix TiâvTWV

f($ TrAoïov,

owoîxaffxai/xov tô fit/iOo^f

TïjitXOÛTOtÇ OTToi.Of^

U7rè Twv 7ro).£^u^wv.

NuxTèj ojv Èîrix^U'^a^îVOj

t«r9>îTi 0e^a7tovTO5

xat X3Ta6a>ùy ca\iTCv

w« Ttva Tcjy ica.prifAtAV}fiivuj

ToD Oî TToraufly Avt'oy

mais relui-'"! s'expose

nun comme poursuivant des euitemiâ,

mais comme fuyant. » ^Disant Je toiles choses

ils marchaient lcnten>ent

vers Hrindes.

Mais comme arrivés ils trouvèrent

César parti

,

vite de nouveau alors ayant chargé

ilsjs'accusaicnt cux-miimcs

«'appelant traîtres

do jour trônerai :

et ils accusaient aussi 1rs chois

qui n'avaicnt-pas-hdlé la marche.

Et assis sur los promontoires,

ils regardaient

vers la mer et vers l'Épire

los vaisseaux , sur lesquels

ils devaient passer vers lui.

XXXVIII, Cependant à ApoUonie

César, n'ayaol-pas avec lui

les troupes

suflisantes-pour-combattre

,

et celles dc-là {d'futlie) tardant

,

livrc-à-rinccrtilude et allli^jc,

il résolut une résolution hasardeuse,

(le se rendre à Urindes,

étant monté à-l'insu dv tous

sur une barque

,

à-dou7.e-raii»os pour la grandeur,

la mer étant couverte

de si grandes flottes

par les onneniis.

De nuit donc s'étanl déguisé

avec un habit d' esclave

il s'embarcpia ,

et ayant jeté soi da:is un cvin

comme un de ceux négligé»

il se tcnait-cn-rcpos.

Mais le fleuve Anius

Page 146: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

140 KAIÏAPOÏ lîIOI.

Xaaaav, r^jV |i.iv £o)Oiv^jV aopav, •?, Trapeï/c rriVixot'jTa -rrepi ri;

ixÇoXàç YaXr^^r,v, àro/Jouca tto^^j to xujxot, TroXtç TTi^ev-jaç

TAXotyioç Ôià vuxToç OLTzi^jCKje' 7rpO<; Si rJ;v irXr,jji|xupav r/jç

ôaXotaffriÇ xa\ t9]v àvTiêactv xotî xXuSojvoç ^ypiaivoiv i TroTajxôç,

xai xpaj^u; à'iJLa xal xtuttw f/EYdtXw xaù cxXrjpaîç dvaxorrroaFvo;

S^vaiç , dcTTOpoç /jV PiaaOr,vai tw xuÇepvt^tt) • xa'i aeTaÇaXeîv

IxeXeucje touç vauxaç w; aTroaTpt'j/cov tov ttXouv. AlaOotxcvo; ô'

6 Kaïaap àvaSeixvuffiv lauTOv, xai xou x'jÇEpvr'-rou Xaoôaevo;

TTJç /eipoç, £X7:£7rXr,Y(/.£vou rpoç tyjv 5.}/iv «'lOi, e:j.r,, YE'vaïe,

ToXfxa xat ôÉoiOi [/.r^oiv • Kai'capa ©epei; xai T7;v Kai^apoç r-jy/jv

cruixTrXso'Jcav. » 'EXaOovxo jxsv O'jv tou yeifxtôvoç o\ 'jtjxoli , xat

xaïç xoSiraiç Ija^uvteç, lêia^ovTO 7:a(7r, 7rpo6uaia tov rroTaao'v.

iiç Ô' -^v dcTTOpa, Ô£;aji,£vo(; ttoXXyîv OaXaxTav, xai xivouveucaç Iv

vers la mer. L'embouchure de ce fleuve était ordinairement tran-

quille; un vent de terre ,qui se levait tous les matins, repoussait les

vagues de la mer et les empêchait d'entrer dans la rivière : mais cette

nuit-là il s'éleva tout à coup un vent de mer si violent qu'il fit tom-

ber le vent de terre. Le fleuve, soulevé par la marée et par la ré-

sistance des vagues, qui, poussées avec furie, luttaient contre son

courant , devint d'une navigation dangereuse ; ses eaux , repoussées

violemment vers leur source par les tourbillons rapidiis que celte lutte

causait, et qui étaient accompagnés d'un affreux mugissement, ne

permettaient pas au pilote de gouverner sa barque et de maîtriser les

flots. Il ordonna donc à ses matelots de tourner la barque et de re-

monter le fleuve. César , ayant entendu donner cet ordre , se fait

connaître , et prenant la main du pilote , fort étonné de le voir là :

«Mon ami, lui dit-il, continue ta route et risque tout sans rien

« craindre; tu conduis César et sa fortune. » Les matelots, oubliant

la tempête, forcent de rames et emploient tout ce qu'ils ont d'ardeur

pour surmonter la violence des vagues ; mais tous leurs efforts sont

inutiles. César, qui voit la barque faire eau de toutes parts , et près

Page 147: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

vu: DE CKSAR. 141

et» Tïjv 6x/affjav ,

oiù vu/Tûi àtzi'jZi'jt

zri'J ctup'xy éw0iv/;v

,

>3 Tïjvt/.aCiTa TC«/Jîîx« '^u.j.'',\i>

nspi rà, £/ëo^à{,

àTTwOoOTa Ttoppoi ri xOax *

à 04 TioTxixbi ùyptxivwj

portant la barque

vers la mer,

un vent dc-nicr ayant soufflé violent

|>cn(lant la nuit abattit

la brise du-niatin

,

laquelle alors donnait du calinc

vers renibouchurc

,

repoussant loin le ilôt :

mais le ileuvc se roidissant

npbi rri'j rrinj/x/AÛ/sav rili 6a).â77/;; contre le llux de la mer

X3Ù rr,j àvTiSaïiy toû z/!/cwvo?

xal rpxy'ji a/xx

xat àvsc/OTrTo'/zîyOî

fltyOLAU XTUTtW

xaî (j/.j.r,pu.ïq Shxii

,

^v ccTTopoî jSiaffûôvac

TùJ xuSî^av/JT*;'

xal tAtMx/aî rovi vaûra;

/it.«Ta6a/iïv

cj{ ànoirpL^bt^t

TOV 7t).0JV.

5è Kaîjap xiaOo/xevoi

àvaoei'xvufftv saurov

,

xal y.xè6/J.i'J0i T>Î5 X^'/'ô'

TOO Xuê'pVTJTOU,

èx7t£1ti/37,aévOU TT^Oî t:^v y^tv*

« 101, if ri , yevjxlif

Td>/xa xal clciOi /jLr,Sév'

fipuç Kxivxpx

xal Ty;v tû;^/3v Kxt'ffa^o»

ffu/iTriéouïav. »

01 vaûrai ouv

i^iOovTO /xèv ToO ysifxû-jo;

xal i/A^uvTeî rat; xwTtai^,

cëiâÇovTO TÔV TlOTa/Aèv

nijr, TT/soOu/A^a.

U{ ô( Tji; litopx,

TiOilirîv OâiaTTav

,

Mal xivôuviûo'af

et contre la résistance des Ilots

et roide en-niènjc-tcnips

et repousse

avec un grand bruit

et de rudes tournoiements,

était impossible à être forcé

pour le pilote :

et il ordonna les matelots

changer de manœuvre

comme devant remonter

le cours du JJeuve.

Mais César s'en étant aperçu

fail-connaîlre soi

,

et ayant pris par la main

le pilote

,

déconcerté à celle vue :

« Va , dit-il , bravo homme,ose et ne crains rien :

tu portes César

et la fortune de César

voguanl-avec toi. »

Les matelots certes

oublièrent la Icmpélc

et s'ailachanl-foricment aux rames,

ils forçaient le lleuve

avec tout le zèle possible.

Mais comme c'était impraticable,

César ayant reçu

beaucoup d'cau-dc-mer,

et ayant couru-du-danger

Page 148: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

142 KAIiAPOi BI02.

Tto cTÔ;xaTi, cruv:/u)pr,'7£ (xaX* axojv T(jj xjÇeprr^Tr, ottaÇiAtiv.

*AviovTi 2' aÙTto xaT^. 7:Xy;0o<; dcTr/'^vTojv oî CTpaTiôirai , TroXÀi

(ji£(jLcpoa£voi xai ouffraOouvTEç el a-^ TrÉrEiîTai xai cùv aÙTCH^

|j.ovoi; îxavo; elvai vtxav, dtXX* dt/Oerai xa\ 7rapa€â>.A£Tat $ti

XXXIX. Ex TOUTOU x'X'iiù^Exjoe jjiÈv 'Avrwvioç à-'> BpÊv-

Tr,<7iûu Tctç ouvaixsiç otYOiv. Oa^p/.ca!; oè Kaîaap rpovxaAEÎTO

no(i.7rr^ïov, Bpou.£vov ev xaXw xai /opr,YOyjx£v&v ex X£ ^9;; xai

Ûa\àTTr,(; aTro/pcovroj;, aÙTOç ev oùx à:j»Oovoiç ôiaywv xar' àp/à;,

ûo-repov Se xat a'^dopa TrietrOeiç aTTopia twv àvavxaîo/v. 'A/.Xà

f i^av* Tivot xo'ttttovts; oî cxpaTiwTai xai y^a^xti ^'jpwvîe; rpo?-

EcpspovTo, xai roTe xat otarXacavTcç I; a-jT?;? àpTov;, xa'i Taî;

TrpocpuXaxaîç twv TroXeatwv l7ri5pau,ovTci; , ïCoùù^ctf stTto /.ot

otep^iTCTOuv, ÈttiXeyovtîç wç, aypiç âv i^ y^ ToiauTa; ^/.fSp'f.

de couler à fond à l'embouchure même du fleuve,permet au pilote

,

avec bien du regret, de retourner sur ses pas. Il regagnait son camp,

lorsque ses soldats, qui étaient sortis en foule au-devant de lui, se

plaignirent avec douleur de ce que , désespérant de vaincre avec eux

seuls , et se méfiant de ceux <|ui étaient auprès de lui , il allak, par

une inquiétude injurieuse pour eux , s'exposer au plus terrible danger

pour chercher les absents.

XXXIX. Antoine étant arrivé bientôt après avec les troupes de

Brindes , César, plein de confiance,présenta le combat à Pompée

,

qui,placé dans un poste avantageux , tirait abondamment de la terre

et de la mer toutes ses provisions , tandis que César, qui n'en avait

pas d'abord en abondance, se trouva bientôt réduit à manquer des

choses les plus nécessaires. Ses soldats , pour se nourrir, pilaient

une certaine racine qu'ils détrempaient avec du lait;

quelquefois

même ils en faisaient du pain, et, s*avançant jusqu'aux premiers

postes des ennemis , ils jetaient de ces pains dans leurs retranche-

mcnis , en leur di^axit que tant que La terre produirait de ces racines

,

Page 149: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIlî DE CLSAU. I'i3

2v TÛ 9x6flUTl ,

aOrw àvidvTt

,

fi:fji^6ixs-J0i rtoXlà

iC /X/J TTÎTtîtJTat

«Ivai uxvoi vt/.âv

à reiubuuchure dujïeuie,

]>c'nnil Lieu lual^ré-lui

au pilule

de diaagcr la manœutnre.

El les 6olJ;ilâ

venaicQl-à-la-rcnconlre en foule

à lui rcveiianl

,

se plaignanl beaucoup

ot fr'uiN^guanl

de ce qu'il n'a pas cru

être capable de vaincre

même avec eux seuls

,

ài/à â^OsTstt A»l -Kxp'xZu.'j.izxi mois se lounnenlc el s'expose

OIX TO'ji OL-XOiXXi

XXXIX. 'Ex Toûrou fj.'v<>

AvTÛvio,

/:xT£;r)ieu«v àîrô B^oîVT>;7tou

Kaij>c^ 0£ OxppT^iTXi

TlpOÎAXJ.ùxO 110jU7r//lOV ,

lopvfxhov £v xa>â>

xal x^P'îVV-'''^''' àTTOXP'^''''^'

£/ T£ 7^5 xal OaiflCTT^ç;,

oii/ûiv aJroî xxTà ipx*î

£y «JX à^Oovoi>,

oiTspov 01 xxl a'^oopa. TttsvOù;

x-xopix TCJv àvay/xiojv.

A)./à oî crr^îXTidJTat

/.oirrovréi riva /st'^av

X3cl owrv'jjvTîi 7aÀxxTi

1ip07<^é/S0VT0,

xai non xal otxnÀecoayrs;

XSl (Ttlèp3(/LtdvT(>

à cause des absenls

comme se mélianl des préscnls.

XXXIX. Après cela

Auluiue

arriva-par-mer de Brindes

amcnanl les Iroupes.

Ll César ayant pris-confiance

provoquait Pompéeétabli dans un poste avantageux

et pourvu abondamment

el du c6lé de terre el ducùié de noer,

se trouvant lui-même d'abord

en des lieux non ubondanls,

et plus lard môme vivenuMit pressé

par le man(|uc des choses nécessaires

Mais les soldats

coupant une certaine racine

et la pétrissant avec du lait

s'en nourrissaient,

et quelquefuis même ayant ful^riqué

des pains d'elle

,

cl ayant couru

Tal« npofMÏxKxlç Tûv iro/s^oLiwv, jusqu'aux avant-postes des ennemis,

iîxXXov xat citp'pi-K-:o\»'j «'sw , en jetaient el lançaient dedans,

iiK(Àé-/ovTC{ b>;, ajoutant que,

âxpii ^ yf! iv ixfip^ tant que la terre porterait

TOiaOras pi^ccj, de telles racines

,

Page 150: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

\ii KMIAVOI BIOÎ.

&(![aç, 00 'rrau<70VTai TroXtopxouvTtç îlojxirr'ïov. (x^vroi Ilou.-

irr^ïoç ouT£ touç apTouç ouxe tou; Xoyo'j; eta touto'jç ^y.'^^f.tcOai

Trpbç TO ttXyîOoç. PIOu(xo'jv y^P <>Î «rrpaTiwTai , ty.v otYpiôrz-ja

xai T^v (XTraOEiav xwv roXeuioiV, ojcTrep Or,piojv, oppoioovvTi;.

'Ae\ Se Tiveç uepl toïç lpuji.a<Ti toTç IToixTr/iiou jxayai cropàoeç

Iyivovto* xal Trepiyjv Trdtaaiç ô Kaïcatp ttXyjv [xiSç, êv y,, Tpoinîç

(xeYaXiqç Y-^°i"'^'^''i^ > IxivSuvEuae (xèv àroXÉcai to crpaTOTreco** •

no[X7ajio'j Y^p TrpoGêaXovTOç, oùotiç eaeivsv, àXXi xai Taï»poi

xaxeTTijXTrXavTO xteivoixêvwv, xai Trepi toïç aGrôiv yapax(o;jLa<7i

xa\ 7r£piT£iy la-fxaaiv £77nrrov EXauvo'xevoi 7rpOTp07raor,v * KaT^ap

S' uTravTia^ojv IrEipocTO ucv àvaaTp£:p£iv touç ^vj'fO'^'ZT.^ , irzi'

paiv£ ô' ouO£v • àXX' £7riXau.Savout.£vou TÔiv CTjjXctojv, aTrsppiTTToyv

OÎ XOJXl^OVTEÇ, C0C7T£ OUO Xttl TpiaXOVTa Xaêcîv TOÙ; TToXEaiOKÇ

,

auToç 8è Trapà jxixpov y^Xôev aTCoOavstv. 'Avopt y^? 'J-t^rx/M xai

fls ne cesseraient pas de tenir Pompée assiégé. Pompée défendit

qu'on rapportât ces discours dans son camp , et qu'on y montrdt ces

pains; il craignait l'entier découragement de ses soldats, qu'il voyait

redouter déjà la dureté et l'insensibilité farouche de leurs ennemis,

qui, comme des bétcs sauvages, supportaient patiemment les plus

grandes privations. Il se faisait chaque jour, près du camp de Pom-

pée , des escarmouches où César avait toujours l'avantage ; une fois

seulement ses troupes furent mises en déroute, et il se vit en danger

de perdre son camp. Pompée les ayant attaquées avec vigueur,

aucun des corps de César ne tint ferme ; on en fit un si grand car-

* nage que les tranchées furent couvertes de morts, et ils furent

poursuivis jusque dans leurs lignes et leurs retranchements. Césai

courut au-devant des fuyards pour les ramener au combat, et,

voyant ses efforts inutiles , il saisit les drapeaux des enseignes , afin

de les arrêter; mais ils les jetaient à terre, et trente-deux tom-

bèrent au pouvoir de l'ennemi. César lui-même manqua d'y périr :

il avait voulu retenir un soldat grand et robuste qui fuyait comme

Page 151: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

vu: DE CESAR. Ml

ou irau<jovT«t

iro/.top/ouvT«< IIo/ia»5Vov.

'O fxévTOi llo{jL-nr,'(Oi e'a

OUT« TOÛtOUî T0Ù{ ÛpTO\)i

OUTS TOÙi y.6/0Ui

ixflpt30:tt npbi TÔ 7ti:^0o;.

Ot yàp aTpxTiôtrat i^OJ^aovv,

oppuQOÔ'jrei Tifjv àyoedr/jTa

T4lJv Ttoie/Atwv

,

SiTKtp Oyipi(t)'j,

'kil oi Ttv£i /*st;^at vitopio-q

iyivovTO npbi roXi ip'juxzi

70Ïi no/xTT/jfou*

r.al ô Kxïs-x^ T:spif,v kt.i'm^

n\-i]v fitxç, èv ïf,

âxtvûûveuTe yiièv

aitolisan rà ffTpaTOTTîoov '

no^artî^fou yàp itpovZxXôvroi

,

oxjûii^ é/x£(y£v ,

àHà xat zy.ypoi

XXTeTtifJ.TlXxVTO XTÎtVO^UÎVWV,

xal tniTZTOV

nepl roli )(^xpxx(!>/xx7i

x«î Ttept.Tîtyî^/xxatv

auTÛv

èAauvd/xcvot 7rpoTpoTtâo/;v *

K.at7ap Oî ûîravTiâÇûJv

èTTîtpâTO /jièv

àvjtarpé^îtv toùç ysûyovrx;,

iTripatvs ôè où5év *

àX>à £7rt)a/i63Cvo/x£vou

Tûv Tr}fjLiioiv,

el xo/AtÇovTCf oL-neppimouv,

WTTf TOJ; HoXfi/Xt'O'JÎ

ia6£îy t^istxovTa xal 5jo ,

aùràç 5è ïj^Oi napà fiir.pb-j

ànoOavfïv.

V|K DE CiSAA.

ils ne cesscronl-pas

assiéjj'oant Pomj)ée.

Or Pompée tie laissait

ni CCS pains-là

ni ces paroles

se répandre dans la foule.

Ciir les soldats se décourageaient,

redoulanl la férocité

et l'insensibililé

des ennemis

,

comme de hétes-féroccs.

Mais toujours (jiicl(juos combats épars

avaienl-Iieu vers lesretranchciuciils

vers ceux de Pompée :

et César avail-le-dessus dans tous

excepté un , dans lequel

,

une grande déroule ayant eu-licu,

il courut-risque

de perdre son camp :

car Pompée ayant chargé,

nid ne soutint le choc

,

mais et les fossés

se remplissaient de tués

,

el ils tombaient

dans les retranchements

cl dans les murs-d'enccintc

(reux-mèmes

poursuivis à-toutcs-jambcs :

el César courant-au devant d'eux

essayait il-esl-vrai

de ramener les fuyards,

mais il n'avançait rien :

au contraire lui saisissant

les enseignes

,

ceux qui tes portaient les jetaient ,

de sorte les ennemis

en avoir pris trente-deux

el lui-même en vint à petite distaua

du périr.

Car ayant porté la main10

Page 152: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

MO KAlIAPOi m02.

J<i)[xaXéo), '^coy^^f i ^^tp* aotbv, ^7:i6a>uijv rr,v /tlpa, (livetv txt-

Xeuae xal axpecpeaOai Trpoç xoùç 7roXe(xiou;. '0 c£ (xecr-rô; wv

TOfpa/rjç Trapot to 5itviv, iTO^pato tyjv aa/aip«v wç xiOi^ôo^vo;»

cpOdtvEi 5' ô Tolî Kaiffapoç UTradUKjTi^jÇ a7:oxo|/aç aÙTotJ tov toaov.

OCtw 8' iniyvui rà xaO' aOtov, w7t*, Ittei nouTD^ioç oîr' EuXa-

êe{aç Tivbç ^ xu/r,; epyw (aeyoiXw tsO.oç oox l7r£0r/.£v, aX).i

xaôeip^aç e'iç xov /apaxa rooç ^ptuYO"^*^*? > »v£/ojpr,civ, eiTcev apa

Trpoç Toù; cpiXouç aTziwv 6 Kaîcxap • « Xr,u.£pov àv i^ vixr, Tiapà

Toîç 7roX£|jLÎoiç TTjV sl TOv vtxîovTa £f/ov. » Aùtoç ôè irapEXôwv stç

TTiv axrjvrjV xai xaxaxXtOci; , vuxTa Tia^wv £X£ivr,v àviapoTar/-//

Si>lY*Y£v £v ^TTOpotç Xoviaaoïç, w; xaxwç I^Tpar/^^'O'****? »^~^

xai /o)paç £7nx£ia£vr,(; ^aO£iaç xai tcoXewv £Ùoaiu.ovo)v Tcôv Ma-

xeSovixwv xal ©ETTaXtxiov, locoraç Ixeî TEpiairobat tw iroXefxov,

Evxauôa xaOc'CoiTO Ttpbç OaXctTTri, vauxpaxouvTwv twv ttoXejjliojv,

les autres , et l'obliger de faire face à l'ennemi ; cet homme , troublé

par le danger, et hors de lui-même , leva l'cpée pour le frapper;

mais récuyer de César le prévint , et d'un coup lui abattit l'épaule.

César croyait déjà tout perdu; et lorsque Pompée, ou par un excès

de précaution , ou par un caprice de la fortune , eut manqué de

conduire à son terme un si heureux commencement; que, satisfait

d'avoir forcé les fuyards de se renfermer dans leur camp , il se fut

retiré ; César, en s'en retournant , dit à ses amis : « La victoire était

« aujourd'hui assurée aux ennemis , si leur chef avait su vaincre. »

Après être rentré dans sa tente, il se coucha et passa la nuit dans la

plus cruelle inquiétude , livré à de tristes réflexions : il se reprochait

la faute qu'il avait faite , lorsque , ayant devant lui un pays abondant

et les villes opulentes de la Macédoine et de la Thessalie , au lieu

d'attirer la guerre flans ces belles contrées, il s'était campé sur les

borda de la mer, dont les ennemis étaient les maîtres, et où il était

Page 153: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIF. DF CESAR. 117

ycû^ovTi itxpx aUTOV,

xal (jrpifs^Oxt

npbi Toùç 7ro)c/t/ovç.

'0 Sk àw /lJffTÔ« TKp«;f»îî

irapà rà oîivèv,

è7r>{paT0 T/îv {xiyf^xipxv

àç xa6tÇdjur»oç*

^9zve( omo/.ô'^xi

rbv bifiov aùroO.

'Xniyju ôi rx /arà aJrèv

oGtOJ( WTTC , (TTCI Il0/A7l>}tC j

uTrd Ttvo5 s\>Xaèe(scç ^ txjx^iî

o'jx lTtiO-/!/.t riXoç

usyâXu ip'i'-'f »

àiJlà xa0«(joÇas toùj ^îj/ovtk;

E^xîaxp à:itoùv

îTîTfv a^a 7r/5Ô$ TOÙj j?t).0'j;*

« ï.-^txipo-i Y) vlxr]

XV ry Tzixpx roïç Tro^e/zt'ofç

ît î';^9v ràv vtzflvTx. »

AÙtoç oè :rxpsy.0wv

etç t:%V OTrrri»»)V

/.al x2Tax)(9cl$,

ot»{yaycv £/itv>;v vûxra

kviap077Lrr,v Ttajû»»

iv ioyiT/jiotç àTrdjSOt; ,

cl>ç i7T|5aT/;7r;/wî y.-j .r-li^,

irtf xalX'-^'^P^i ^xOtÏT-i

iirtxstjuiîvirç

sur un homme grand et Tigoureux

qui fuyait près de lui

,

il ordonna lui s'arrêter

et se tourner

contre los ennemis.

Or celui-ci étant j>lcin de trouM»

à cause du «langer,

leva son rpée

comme devant frapper :

mais l'étuyer de Cés.'ir

le prévient ayant :»ljatlu

l'épaule de lui.

Copondanl il désospéra quant à soi

tellement que, comme Pompée

par quelque circonspection ou for-

nc mil pas un lorme [tune

à cette grande action,

mais ayant renfermé les fuyanls

dans le retranchement

,

se retira

,

César s'cn-allant

dit certes à ses amis :

Aujourd'hui la victoire

serait aux ennemis

s'ils avaient celui qui vainc. »

Et-lui même étant allé

dans sa lente

et s'élant couché

,

passa celte nuil-là

la plus triste de toutes

dans des rélle\ions incpiièles,

comme ayant conduil-la-gucrre mal

,

parce que , et un paysbas(dcplaineh

clanl-clevant lui

et des villes opulentes

T«v MauMûovixûvxalôiTT«>t/.d!iw, Celles de-Macédoine et dc-Thcssali

ixjxç ttipiz-xiyxi ayant négligé d'attirer

TÔv 7td>£,uov i*tXf la guerre là,

xxOiÇotTo ivraCOa il avait campé ici

itedç OaiiTTT}

,

vers la mer,

Page 154: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

1^8 KM iA PO2 I5I02.

7coXiopxou|X£VO!; Toî; àvay'tîtioiç (jLaXXov ^ toÎç ^ttXoi; roAtopxÔiv.

Oiito) oi àviaOeiç xai àor,uovy,aaç rpôç Tr;v dTroptav y.at /a/J-

7roTr,Ta twv uapovTOjv àviCT/, tbv aipaTOV, êtti lixtTrîoiva rpcr-

ayEiv eiç Maxeûoviav ÊYV(j)y.to!; • ^ y^P iTriTTrGtGeaOai IIouL7r/;ïov

6'7rou [xayeîxai [i.^ yopr,YOU|jt,Evoç ôjxoio>; aTro ttjç Oa/arrr,; , /i

TTEpiéacaOai [aeixovojjjlevou Lx.itticuvoc;.

XL. TouTO t:?)V no;i.7rr,:ou ffTpaxiotv iTnjpE xai tou; Trapi aùrôv

yjY£(jt.ovaç , wç yiTTrdxÉvou xal çeuYO^'^Oî > e/E^Oai Kaijapo;.

Aùxbç [X£V yàp EiiXa&coç eT^e nou.7nr,ïoç àva^pil/ai u.a/r,v repi

TYjXixouTOJV, xal 7rapîcx£ua(7(X£V0(; apicxa 7:a<Ji Trpo; tov ypovov,

i^^iou Tptêstv xai jjiapaivEtv t*^,v twv ttoXeixiojv àx;xy;v |>pa/£Ïav

ouaav. ïo Y*p "^oi (xa/iji-coTaTOV r7,ç Kaicapoç cuvaacoj; la-

7r£ip(av (i.£V eT/^e xa\ xoX[xav àvuTrocxaTov rpoç xoùç aYwvotç, £v

ô£ xaïç TrXavaiç xal xaîç axpaxoTCEôc.. < Teiyo^uXa/.ouvTc; y.ai

lui-même bien plus assiégé par la disette qu'il n'assiégeait Pompée

par les armes. Déchiré par ces réQexions, tourmenté du défaut d'

vivres et de la situation fâcheuse dans laquelle il se trouvait, il leva

son camp , résolu d'aller dans la Macédoine combattre Scipion : il

espérait ou attirer Pompée sur ses pas , et l'obliger de combattre dans

im pays qui ne lui donnerait pas la facilité de tirer ses provisions par

mer, ou opprimer aisément Scipion, si Pompée l'abandonnait.

XL. La retraite de César enda le courage des soldats de Pompée

,

et surtout des officiers, qui voulaient qu'on le poursuivît sur-le-champ,

comme un ennemi déjà vaincu et mis en fuite. Mais Pompée n'était

pas assez imprudent pour mettre de si grands intérêts au hasard d'une

bataille : abondamment pourvu de tout ce qui lui était nécessaire pour

attendre le bénéfice du temps , il croyait plus sage de tirer la guerre

en longueur, et de laisser se consumer le peu de vigueur qui restait

encore aux soldats de César. Les plus aguerris d'entre eux avaient

beaucoup d'expérience et d'audace dans les combats ; mais quand il

fallait faire des marches et des campements,garder des place*

Page 155: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIK DE CESAR. H9Tûiv 7ro)î,utwv les ennemis

vaux|oaTO'JvTwv

,

ayant |)lus-<lc-forces-navales,

ito^iop/:o\jfj.vjoi zoXi rvzyxy.i'otç assiéjjé par les choses nécessaires

fiâXXov -fi TTO>to/5x'J5» Toï; OTT/oej. plus (]ue assiégeant par les armes-

x#ci àoriuO-J-/,70Ci

Tpèç Tr;v ànopix-j

TÛv irapovTWv

ivt'jT»} t6v fjTpxr'oj

,

f/voi>ià)i "npoi-'/tvi

1^ -/àjO èTtTirâarecrOy.i no//:r/;'Ov

îrroo _u«;(eÎTat

/xyj y^opr,yo\JixvJOç bfjoioii

àixb Tv^i dxXôcTrr.ç ,

yf TtepiiasiOcii

XL. ToOto èTrfî/3î

#f>* ffTpaTiàv WofntTftQM

f.xX TOÙ; r,y€u6-jxq nepï o^'jt'o-j

iysvOoci Kctîaocpoç,

âiç :9TT>7//iyoo xal ^îûyovro^.

à'JocppXpctt fiij(^Y}v

ntpi T/;)txouTcav

,

xxl Trxps7xs\)X7/jiVJ0i xpiiry.

TtOLVl TljOàç TÔV y(^p6-iOi,

rpièetv y.xl fixpxlvtiv

Oyjav ^pxyilx^.

To -/àp TOI /jLxyifjiûrxroj

*'X* /**' è/x7Tîtptav

xal To/aav àvuiréirraTOV

rtixof\>).xy.o\jvrtt Sk

ml vyxT«7tpToOvT«{

Or ainsi chagriné

et tourmenté

à cause du défaut-de- vivres

et de la dinicultc

«les iiffnbes présentes

il lil-dé('ampor l'armée,

ayant résolu de conduire elle

contre Scipion en M.icédoino •

car ou (l(n<)ir entraîner Pompéeoù il eoniiviltrait

n'étant pas pourvu pareillement

du côté «le la mer,

ou devoir avoir-le-dessus

sur Scipion isolé.

XL. Cela anima

l'armée de Pompée

et les chefs autour «le lui

à presser César,

comme vaincu et fuyant.

Car Pompée lui-même

était disposé avec-circonspection

à risquer un combat

sur «le si gran«ls intérêts

,

et pourvu très-bien

de tout pour le temps

,

il jugeait-à-propos

d'user et de consumer

la vigueur des ennemis

étant de-peu-de-durée.

Car certes lapar/ie la plus belliqueuse

des troupes de César

avait il-est-vrai de l'expérience

et une audace irrésistible

pour les combats

,

mais gardanl-des-remparts

et veillant-toutes-les-nuit*

Page 156: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

150 KAIÏAP02 hlOl,

vuxTC"]f£pTOtJVT£<; £;j')caj/.vov ir.o Y/^poiç, xoti fiapEÎç y-Tav toU

ciofxaai TTpoç touç ttûvou;, Si' àaOc'veiav £Y*aTaÀti7rovT£; r};v Trpo-

OyjjL^av. ïoxe oè xai xt voar,;xa Xoijjuoie; i\i/jit\y t>jv iToxta*

T^ç 8ia(T>iç Troir^actfAevov àpy-^y, Iv tÎ) orpaTiS Trcpi^EpcaOai t9î

Ka(aapo;. Kal to lAsyiaTOv, oute /pr^jxaaiv I^^ojjxîvo; oute xpo-

(pY)!; EUTTopcav, y povou Ppa/eoç eooxei 7rep\ aOrw xaTaÀuOr^aeaOai.

XLI. Ali Tauxa noixTnrjUj) {xdt/eaOai jjl:^, PouXoae'yoj (xdvoç

lirr^vEi Kàxwv cpEioûî xôiv TroXixôiv ^ç ye xa\ xoùç rccovxaç Iv

xrj ftay^^r, xwv ttoXeiaicov eîç /iXiouç xb tcXtjÛoç ^evouevou; îoùrv

aTrrjXOev eyxaXu'j/aixEvo; xai xaxaoaxpuaaç. Oî o' àXXoi ravxeç

Ixaxi^ov xov nouLTrr^ïov ^'jyojxay'^ouvxa xal 7:apa);'jvov, 'ÂYat^'-

(xvova xai paatXea pactXéoiv aTcaxaXouvxEç, dx; or, (Ar, ^uXôpiEvov

aTTOôéaOai x^jV [jLOvapy lav, àXX* aYaXXoasvov, ^jY^I-'-^^''^xocou-

xcov e^r,pxr,u.£va)v auxou xal (poixcovxwv etti cxt^vt^v. ^acovio;

fortes et passer les nuits sous les armes , leur vieiHesse les faisait

bientôt succomber à ces fatigues ; ils étaient trop pesants pour '^travaux si pénibles , et leur courage cédait à la faiblesse de leur corps.

On disait d'ailleurs qu'il régnait dans son camp une maladie conta-

gieuse, dont la mauvaise nourriture avait été la première cause; et

ce qui était encore plus fâcheux pour César, il n'avait ni vivres ni

argent, et il ne pouvait éviter de se consumer lui-même en peu de

temps.

XLI. Tous ces motifs déterminaient Pompée à refuser le combat.

Caton était le seul qui,par le désir d'épargner le sang des citoyens

,

approuvât sa résolution : il n'avait pu voir les corps des ennemis tués

à la dernière action , au nombre de mille, sans verser des larmes;

et en se retirant il se couvrit la tête de sa robe , en s'gne de deuiL

Mais tous les autres accusaient Pompée de refuser le combat par

lâcheté ; ils cherchaienl à le piquer en l'appelant Agamemnon et roi

des rois , en lui imputant de ne vouloir pas renoncer à celle autoriié

monarchique dont il était investi , à ce concours de tant de capUameé

qui venaient dans sa lente prendre ses ordres , et doai sa vanilé éuit

Page 157: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE I)K CKSAR. 151

I

|y raXç nXivKtç

iXé/ocfi-JOv ùrri y^ip'jii

,

TOTç 9(ti/lX9t npbi TOÙÇ TT^VOUÇ ,

dans les marches

et les caiiipeinenls

il» se faliguaient de vieillesco,

cl i!s élaienl lourds

de corps pour les fatigues

,

h/Axrx).tinovvti ri]v Ti/JoOy/uitsty abandonnanl leur ardeur

ToT« Sk xal

è/i/Ovj , TtO'.rjTitxS'JOv xpyr/J

T-hv àroTTiav t^* iia^Tv;^ ,

ntpi^ipzyOxi tv t-^ arpuriS.

Tf, Ky.iaxpoi»

o-jze ip'p'jijxhoi y^pr,ij.y.zvj,

ours svnopci-j Tpfi-yf,^,

èodxei xaTa).uO/}«70ai

TTîpl aÛTôi ypÔJO'J ^pxyioi.

XLI. Atà txOtx K.3CTWV ixi-joi

filÙOl rd'J TTQ/tTÛJV*

Oi ye xat loùv

TOJ5 Tôiv no'j.s/xioiv

par faiblesse.

Kl allers aussi

une certaine maladie contagieuse

fut dite, ayant eu pour principe

l'étrangelé delà nourriture,

se répandre dans rarnice

celle de César.

Et ce qui était le plus grave

,

ni ;j'étanl-fort d'argent

ni n'étant-bicn-pourvu de vivres ,

il semblait devoir se dissoudre

de lui-même en un temps court.

XLI. \ cause de cela Caton seul

approuvait Pompéequi ne voulait-pas combattre

par épargne des citoyens :

lequel du moins ayant vu

ceux des ennemis

tombés dans le combat

ysjoij.ivo\ji cii yù.ioui 70 tcj.-^Oo^,, étant jusqu'à mille tle nombre,

Xxi KXTx5x/ipJ7»i,

DâvTCi o( oi xjj-oi

èxfiC/t^OV XQ-J llo{i-j/,\'ov

f\jyopLX^o\Jvra

XXl TZXp'Ji^U'JOJ , X'XQA.XJo'Jv;

AyxijLipL-joyx

xal ^X7i\ix px'jù.iùi-j

,

Wî 5Vj fl-h ^OMlotlViO-i

aTTo0îj6ai T/iv p.(i-txp-yji'j.-i

,

à^Aà à-/a»ô,uevoy

,

TOtoÛtwv ^yi^ôvwv

i^Y;prr,fxhtt\> aùroô

s'en-rcvinl s'elant voilé

et ayant versé-des-larmcs.

Mais tous les autres

accusaient Pompée

qui éviiait-le-cond)al

et /'excitaient, /'appelant

Agamemnonet roi des rois,

comme certes ne voulant pas

déposer l'aulorilé-souvcrainej

mais s'cnorgueillissant,

tant de chefs

dépen<lant de lui

et venant dans sa tente.

Page 158: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

152 K A IIA POI BIOÏ.

^È, Tr,v KaTO)voç 7:ap^-/)(7i'av u7ro;:oiO'jacvoç, jj.ïvtxo); ir/izXi'x-

Cev, £t (/r,oi t^teç sarai twv ucpl TouTx/.avov * droÀsvcai cuxtov

Si^ T^v nofi.7r/;îou oiXotp/fav. 'Acppdtvioç Si (veoxrri Y^p II *lCr^'

ptaç àîpuTO xaxtoç cTpar/iYTicoti;), oiaÇa)v)vO(X£VO(; Irt yjiy'aaoi

irpooouvai tov cxpaTOv, rjpoiTa ûià xi Tcpo; xov ^jxTiopov où txa-

/ovxai TOV £o)vv]u,£vov Tiap' aÙTorî xiç i-r'xpyiT.ç. *Ex toutojv

â-TravTOJV cruvEXctuvoaEvoç axwv eIç (xà/TjV ô noa.7rT^tO!; l/topci xàv

Zvataapa oiwxojv. '0 Se tyjv [xev oXXtjV ropEiav yoîkBTzôx; -/[vucev,

ouSevoç Trapé/ovToç otYopotv, oùXt. ttocvtojv xara^povouvTwv oii

tV evayyoç ^xxav. '12? ô' eTXe Fouicpou;*, 0£caa)axriv tto'Xiv, où

jxo'vov £0p£^]/£ xv)v cxpaxiàv, dX)A xofi xoîî vocr^aaxo; a7rr'XXa;£

TCapaL^c'yo)?. 'A'^Oo'vw y^? ivc'xuyov oîvw , xal ttio'vxc; àvEor^v,

ttxa ypojasvoi xtouoiç xai Sax/ê'jovxsç ctvàc x^v ôoov, £x uiOr^

ûiâxpoucavxo xai 7Tapr^XXa;av xo TràOoç, £tç l;iv éxipav xoîç cw-

fxaai (jLExaTTEadvxEç.

tlattée. Favonius, qui cherchait à imiter la liberté de Caton dans ses

paroles, déplorait d'un ton tragique le malheur qu'on aurait encore

celle année de ne pas manger des ligues de Tusculum,pour ne pas

dépouiller Pompée du pouvoir absolu. Afranius , nouvellement arrivé

d'Espagne, où il avait fort mal conduit la guerre , et qu'on accusait

d'avoir vendu et livré son armée , lui demanda pourquoi il n'allait pas

combattre contre ce marchand qui avait acheté de lui ses gouverne-

menls. Tous ces propos ayant forcé Pompée de se déterminer à com-

battre, il se mit à la poursuite de César. Celui-ci avait éprouvé les plus

grandes difficultés dans les premiers jours de sa marche. Personne ne

voulait lui fournir des vivres, et sa dernière défaite lui attirait un

mépris général; mais lorsqu'il eut pris la ville de Gomphes en Thes-

salie , il eut des vivres en abondance pour son armée,qui fut guérie

même de sa maladie d'une manière fort étrange. Ses soldats , ayant

trouvé une quantité prodigieuse de vin , en burent avec excès , et , se

livrant à la débauche , ils célébrèrent dans tout le chemin une espèce

de bacchanale. Celte ivresse continuelle chassa la maladie, qui venait

d'une cause contraire, et changea entièrement la disposition de leuis

corps.

Page 159: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

vil' DK Cr.SAK, I5:i

lff;(ïT)t«Ç« /iavtxûç

Cl //>:ôe ï»Tat rrÎTîç

àiro^aûvat tûv 9Ûxuv

ir«pl Touffxiavov

Six TT^v ^(iapjjfav Ilo/Alt/îfo'J.

A^/sscv(o$ ûk

{ àprxTO yà/9 v«wctI

arpxTrjyT^vai xxxHi),

Vip'JjTX

Sti. ri où /iâ^ovTai

•nphq XQ'J t/xitopo-j

TÔv £wvy;^a£vov Tzy.poc aùroO

fcÇ âTrâvTWv TOJTOJv liouTr/;t>;j

o\)vîiauvd,u£vo{ âxojv ei^ jxiyj.'i

iyûpst ûtûxcjy TÔV Kai'ffa^a.

'O ^f ^vuï» fxîv yxhnûii

TYj'j ûX}.r,'j Ttopiix'i ,

O'jîevoî •7rapi;(ovT05 àyopxv ,

àiAà TiâvTwv xxra^povoûvTwv

5tà Ty;v ifTTav

(tyjv) évavxo^-.

flî 0£ fDs rd/Jl50Uî,

TToAtv 0£ffffaii/.y;v

,

oj fià-JO'j tOptlis TT^v ffTpartàv

,

à)ià xal àTTïj^istÇî Tzxpx).6'/<>ij

roû vovYiftXTOç.

Eviru/ov yâ/î o'vw àyôdvw ,

x«l Ttto'vTî; àvéo»;v,

iira jf^oi/zsvot A^Jjfioiç

JTtt ^XX^ÎJOVTfî àvà T^v ôoov

,

â.< /Ai9y;{ otjx^ooOïavTO

xal 7rap»{iiaÇa» tô irâOo^,

jUfTaffeTOVTCÇ TOÏÇ ffci/ASTIV

ft« iripxi £$iv.

Kt Favonins , oontrofaisanl

le fr;inc-j)nrler tlf (laton,

sfi lourmontail folloinent,

s'il no sera pas possible cetle^anné

de jouir des ligues

de Tusculum

à cause de l'ambition de Pompée.

Mais Afranius

(car il élail arrivé récemment

d'Ks|»agne

ay.int rommandé mal )

,

accusi} d'avoir Irahi

rarnu'e pour de l'argent

,

dcinandait

pourquoi on ne combat-pas

contre le trafiquant

qui avait acheté de lui

l<\s prt)vinces.

Par suite de tout cola Pompée

entraîné malgré-lui au combat

allait poursuivant César.

Mais celui-ci acheva avec-peine

le reste de sa marche,

nul ne lui fournissant de marché

,

mais tous le méprisant

à cause de sa défaite

arrivée récemment.

Mais (b's qu'il eut pris Gomphes,

ville (le-Tliossalie,

non seulement il nourrit son armée

mais encore il /a délivra étrangomer.;

lie la maladie. [moni,

Car ils trouvèrent du vin abondant

-

et en ayant bu librement,

puis usant de débauches

et se livrant-à-l'orgie sur la routt .

par l'ivresse ils chassèrent

et renvoyèrent la maladie ,

étant tombés de corps

en un autre ('•int.

Page 160: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

154 KAiiAPoï nioï.

XLII. *ii<i y et; "f'V' *^«pTa)ll«v i|j.ÇaX<>vTcç âi{xy^'repci /.tt-

lOTpaTOTTc'oeuaav, 6 |i.iV rioaTrr'ïo; auOt; elç tov apyr^alov ive-

xpouexo XoYUJfiov t'))v YvojtjLYiv, £ti xa\ çotajxaTttv oùx a{aui>v

7rpoffY£vo(x£vo)v [xat xaO' {iTTvov ^j/eo);, 'Eooxct y^p îa-jTov 6pï>

£v Tw Oeàrpto xpoTOU(X£vov Otto *Poj;i.aiojv], Oi oï r£pi auTOv

ouTU) OpadEÎç r^Tav xai TOvixr,|xa xaîç D-iziii 'Trpo£i).r(^'>T£;, (uotc

cpiXovEixeîv uTrèp tv;; KaiVapoç ^p/i£po)cuvrj(; AojxtTtov xa\ Zriv-

6/ipa xai 2ixi7riwva, cia{i.iX).(Ojxivou(; à)Ar'Xotç* -tujxtteiv ci roA-

Xoi>ç £Îç 'Pojtjt.r,v (jLicOouuEvou; xai TrpoxaTaXaaêocvovTo^ oixt'ot;

u7rax£uouGt xal ffTp«Tr,You<Tiv ItitTjSci'ouç , ôç eo9ù; ap;o'/T£ç

j.£Ta TOV 7roAcp.ov. .>laAt(7Ta û £T^ac.a!,ov oi t7:7r£i; în Tr,v

jt.a/r,v r,(7X'/;|jt.£vot irEpiTTw;, SttXojv XaaTrpoTr.ci xa'i Tpuç<ai^

VTTTTojv xa\ xàXXei cwaotTOJV fAsya spovouvreç, xai lik to tt/tOo;

CTTTaxKT/iXioi Tcooç '^iXiouç Tou Kaicapo; ovteç. 'ilv oà xai tc.

XLII. Quand les deux généraux furent entres dans la Thcssalic , ci

qu'ils eurent assis leur camp l'un vis-à-vis de l'autre, Pompée revint

d'autant plus volunliers à sa première résolution qu'il était alarmé pur

des présages sinistres [cl par une vision qu'il avait eue pendant son

sommeil. 11 avait cru cire à Rome dans le ihédlre , où le peuple le

recevait avec de grands applaudissements]. Mais ceux qu'il avait au

près de lui étaient bien loin de partager ses inquiétudes; au contraire,

pleins de présomption , cl prévenant la victoire par leurs espérances

,

déjà Domilius , SpinlUer et Scipion se disputaient la charge de graod-

prêlre que César possédait; plusieurs avaient envojé retenir et louer

d'avance à Rome les maisons les plus convenables à des consuls et

à des préteurs , ne doutant pas qu'à la On de la guerre ils ne fussent

élevés à ces magistratures. Mais aucun corps de l'armée ne lémoignaii

plus d'impatience de combattre que celui des chevaliers : fiers de la

beauté de leurs armes , du bon état de leurs chevaux , de leur bonne

mine et de leur nombre (car ils étaient sept mille, contre nulle que

César en avait), ils se teiiaient assurés de la victoire. Leur infantorir.

Page 161: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VI r. ni'- CKSAK. 165

XLII. 'ûjç ôà àfxfànpot

xxrevrpxroné<}t\J9'xv,

àviApoinro TTtV 'j-jû^yf*

eîi ràv àpy^xlo-j ÀoyniJih-J ,

xxt ÇJXTuârCOV OJ/ 5tt7tWV

[xai ôi^eco; xarà ufrvov

itpo-jytvo/ÀÀy^v «Ti.

*Lô6xei yàp ûp,^v éauTOv

«poTOJ,a«vov ètf T*i Oeâr/joi

ùrtà Pw^at'wv.]

Oî Je TTî/ol aùràv

vjTxv oÛtûj OpocstTi

kkI npoeOrjfôrtç

rà vUr,jjiu. rscîi iXTiinv,

al S)'.t7Tt6j.>a ^t).ovfiz«fv

ïro//oyç 5i irl/xTiciv

ei^ Pcij/*>jv

//KTÔouuîvoyî

xal 7cpoxaT3tia/*6ar»©vTa^

UTtariJOUffi xaci TT/3aT>iyoÛBiv

,

Oî Ji ÎTTTtîT^ ui).nTX

fpovo'j-JTt^ fiéy»

).Xftnp6ryitttv St/uu

xxl rpuçalï ÎTTTiwy

x»i xx>^t ffMairojv,

Tè ^è x«l irX>{9oç tûv «sÇûv

XLII. Maie qnand tous-deux

s'étaul jclcs sur la IMiarsalie

curent campé,

Poinpro il-csl-vrai do nouveau

rejetait »a p«*n8ée

dans Sun ancien raisonncnKint

,

et tlfS visions non favorables

[et une apparition dans le sommet!

ayant cu-lieu cocure.

Lai- il cruvail 6e voir lui-mOuie

applaudi ou lliécUre

par los Romains.]

Mais ceu\ autour de lui

étaient tcllfinenl présomptueux

et ayant présumé

la victoire dans leurs espérances

,

au point Doniiliws cl Spinlhcr

et Scipion rivaliser

sur le souv<*rain-ponlilîral de César,

se débattant l'un-avec-l'aulre :

et plusieurs envoyer

à Romedes gens louant

et retenanl-d'avance

des maisons convenables

à des consuls et à des préteurs

,

comme devant avoir-ce«-charges

aussitôt après la guerre.

Mais les chevaliers surtout

s'agitaient pour le combat

merveilleusement parés,

pensant grandement

à cause de l'éclat de leurs armes

et du bon-état de leurs chevaux

et de la beauté de leurs corps,

ctélaot par le uoiubre

sept-mille

contre mille de César.

Et aussi le nombre des rantassins

n'était pas semblable-

f,

Page 162: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

156 KAIIAPOI BIOÏ.

irevraxiT/iXioi TrotpeTdtTTOvTo OfTîA'j&ioiç xai Si-r/iXCotç.

XLIII. 'O 5È Kaî<7ap Touç CTpaTtoixaç cuva^aY'^-»'' > *** '^^'-

eiTTWv o)<; 5uo (jlêv «Ctw iol-^iliti Kop-pivioç* «•^)v ivvuç i^riv,

«XXai ôà 7C£VTExa(o£xa CTTEipai uet^ KaAy'vou xaOr,vTai irtp'.

M^Y^P^^* '^^^ AOrjvaç, :n?wryj<jev eÎte ^ouXovtœi TrcpiaÉvciv Ixti-

vouç, etx* aoTol SiotxivSuvEuaai xaO' loturouç. Oî o' àvcÇw.cav

OEOjxEVOi (x:^ 7rEpi|X£V£tv, dXX^ ttaXXov ^TTi»); Tayicra auvio37iv eiç

ysîpaç Toî; TroXEtxiOK; TE/và^^saOai xai cTpaTr,YEÎv. TTotO'jaEvo) Zi

xaôapjjLOV aùxw t^îç ouvctaEw; xai ôucavTi to TrpwTOv Upeîov,

coOu; 5 (xavTK; E^pa^e xpitov "fjtxEpwv ixa/ir) xpiOr'cEcOai Trpo;

Toùç ttoXeijl^ouç. 'Epou.£vou 5e tou Kaicapoç ei xai 7rÊp\ tou te-

XOUÇ EVOpa Tl TOÏÇ ÎEpElOK; EUTTjUOV, a AOtOÇ ttV, EVr, , CU TOUTO

SAtiov (XTroxpCvaio ffauxw. Mey^XtiV y^P o^- ^^'^^ a£Ta€oXr,v xa\

|X£Ta7rTO)(7iv £7ri TOC IvavTia tcov xaOEorojTOJV or,Xo~C7iv • waT*, £i

supérieure aussi en nombre , était de quarante-cinq mille hommes

,

et celle des ennemis ne montait qu'à vingt-deux mille.

XLIII. Mais César, ayant assemblé ses soldats, leur dit que Corni-

ficius,qui n'était pas éloigné, lui amenait deux légions

; que Calénus

avait autour de Mégare et d'Athènes quinze autres cohortes ; et il leur

demanda s'ils voulaient attendre ces renforts, ou hasarder seuls la

bataille. Ils le conjurèrent tous de ne pas attendre, mais plutôt d'ima-

giner quelque stratagème pour attirer tout de suite l'ennemi au com-

bat. Il fît un sacrifice pour purifier son armée, et, après l'immolation

de la première victime , le devin lui annonça que dans trois jours il

en viendrait aux mains avec les ennemis. César lui demanda s'il voyait

dans les entrailles quelques signes d'un succès favorable : « Vous

•» répondrez à cette question mieux que moi , lui dit le devin. Les

« dieux me font voir un grand changement , une révolution générale

•I de l'état actuel des choses à une situation toute contraire : si donc

Page 163: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 157

àAÀà TtTpO(.XliJfl\jpiOl

vapeTazro'JTO

Si9/jLvp(oii xxl ii^xi^ioii.

XLllI. 'O Si Kataa/s

TUvayaywv toùj 'JTpxri'Jtru.; ,

xai Ttpoimùv ùi /xiv ROjOjJt'vioî

ayuv auTÛ Jûo riyftxra.

iffrlv èyyyç,

ircvT«xa^ô«xa Je âl^Lai amïpxt

xâôïjvrat ^erà Kai>{you

iw/sl Miya^a xal AO>fvaç,

rjpdjTYjatv t'rt ^oûiovrat

nipifjiivstv ixeivoviy

('tc JtaxtvJuvsOaai

auTol xaTà iauTOÛ^.

01 Ji àveêd)79av

ScQfitvot /xri Ttepi/Jiivtiv,

xXlà, fJLÔiXyov TfxvaÇîîOai

xal arpctTYiytXv ÎTtwç râ^tïTa

oMvluaiJ eli ^eXpui

ToTç noie/xtotç.

Aùrû ûs TTOtou^y&i xa.6apfxo-j

rfjç Svvci.fjLeùiç xal Oûaavrt

rà npôiTOv IspeloVf

(Ù6ù$ ô uscvTts t^paÇc

y.piQi/iJtiQxt fJixx^

T/O'.ûjv Yi/xepûv.

ToO J« K.ai(Ta/30î ipofxho\>

cl xat èyO|oâ TOt» Upsioii

tI «vffTj^ov

&y ànox^^vato toOto

îéJlTtov (jauTû.

1 yàp d<oî ôyj^oOai

^Z'/iXifiv fitra^oXiiv

xal /i£7iTtT«7iy

r<lty xadiVTÛTMv

mais quaranle-mille

el cinq-mille

ce rangeaicnt-en-bataille

contre vin^l-niille ot deu\-mille.

XLIII. Mais César

nynnl rassetnhlé ses soldais;

el leur ayant dit que Cornilicins

amenant à lui deux légions

est proche

,

et ijue quinze autres cohortes

se tiennent avec Calénus

autour de Mégarc et d'Athènes,

leur demanda s'ils veulent

attendre ceux-là

,

ou s'ils veillent se hasarder

seuls par eux-mêmes.

Et ceux-ci s'écrièrent

le priant de ne-pas attendre,

mais plutôt de ruser

el de travailler pour qu'au plus liM

ils en-vienncnt aux mains

avec les ennemis.

Or à lui faisant une lustration

de l'armée el ayant sacrifié

la première victime

,

aussitôt le devin dit

devoir èlre décidé par un combat

contre les ennemis

dans trois jours.

Mais César demandant

si aussi il voit dans les victimes

quelque chose de-bon-augure

sur l'issue

,

Toi-même , dit-il,

répondrais cela

mieux à toi-même.

Car les dieux indiquent

un grand changement

et une révolution

des choses éiabliec

Page 164: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

i;,8 kAIïapoz bioz.

|ùv «3 irpaxTEiv >^'fr, ciauih^ l-nX tÔ) irap^^VTi, r>,v •/.t(pova Tcpoc-

5<ixa Tu/TiV et Se xaKÛiç, x^,v ofxtfvova. » Ty; iè rpô ttîç fAr/rc

vuxxl riç (puXaxàtç i^o^e-jovTOç aii-ro\î, 7rep\ tÎ> ptccrovuxTiov ua^^rr

XafxTT^ç oùpaviou irup?);, -îlv CTrepEvevOeîcav •:o Kaicapo; (repaie^

tteSov, XaixTrpiv xa\ cj^Xo^wor) Ytvo;x£vy,v, l3oçii» eî; rô n-îy.Tnr.tTj

xaTa7r£(7EÎv. 'EojOivtîç 51 çuXaxrjç xa\ Travixov xapr/ov -/JîOovro

YiYVOjxEvov Trapàc tcÎç ttoXejxioiç. Ou {x/jv (xot/sïoOai vt x3tT ixii-

^ vy,v TrpocEOOXot r^v •^txEpav, àXX' wç Irl Sxotoucct.ç* 6$£jojv (Îve-

^EuyvuEV.

XLIV. 'Ette^ ZÏ, twv crxTfVtov tJ^t) xaTaX«XuuL£vo>v, oX TXcWt

•jTpoff^TTTTEucav auTw Tobç 7roXe{x(ouç l:r\ ixayr, xaTaÇaivEiv àraY"

Ye'XXovteç, iTEpi^ap:?;? y^vcJixevoç xa\ 7rpoc£'j;au.£vo<; toTç Oeoïç,

irapsTarre t-^jv (çaXaYY'^j "^^ Ta^iv Tpi7rX9iv ttoiôjv. Ka\ toTç oev

aldOlÇ £7T£(7Tr,(7£ KaXSîvOV AojXlTlOV*, TWV 0£ XEporiUV TO ;x£V

eT/ev "AvTWVioç, aÙTOç oè xb OE^ibv, Iv tw OExarw ravuiotTi uiX-

vous croyez être bien maintenant , attendez-vous à un état fâcheux;

« si vous êtes mal , espérez un meilleur sort. » La veille de la bataille,

il visitait lui-même les gardes, lorsque, vers minuit, on aperçut en

l'air une traînée de feu qui,passant par-dessus le camp de César, se

changea tout à coup en une flamme vive et éclatante , et alla tomber

dans le camp de Pompée. Quand on posa les gardes du malin , on

reconnut qu'une sorte de terreur panique s'était répandue parmi les

ennemis; mais César, qui ne s'attendait pas à combattre ce jour-là,

avait donné le signal de décamper, pour se retirer vers la ville de

Scotuse.

XLIV. Déjà les tentes étaient levées , lorsque ses coureurs vinrent

lui dire que les ennemis se disposaient au combat. Cette nouvelle le

comble de joie , et , après avoir fait sa prière aux dieux , il range ses

troupes en bataille , et les divise en trois corps. Il donne à Domitius

Calvinus le commandement du centre , met Antoine à la tête de l'aile

Page 165: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

mi: dh cksar. 1A9

inl rà. ivavTta*

(Û7TC , «î //èv r)y7i

Mavrbv Tzpv.rrtv* eu

èrrl Tw TrapdvTt

,

Ty)v à;ueivo«a. »

T>î 5è vuxtI TT/sà T^ç /*«X'^^

Iz^Ttxi wy/iàj oi>pxvio\>

<Zfdy) nspl rà /*£»ovûxTtov

,

TÔ azpx.TOTiiùO'J SMiactpoi,

/tvofxivr^v }.a/xiipù.J xal fJ.O'/cùv/},

iJoÇî /«raTTîTîîv

"l>uAaxïîç 5è ^wdtv^ç

TflijMcxov 7Tav(xèy

ytyvàpLSvov Ttapi toÎ; tto^î/xioi;.

Oy juyjv ye npovsoixx

fjLxyîîiOxi

xar» «xf^vTjv Ti^v r,(j.ipuv

,

xXXà. àvi^îû'/vujv

XLI\ . KttîI û£ , 7Û>-J i:-*.r^-yjy)

?,ûri xaraAîi'JjUévwv,

ol (TxoTTOt -rrooT/TTTrruïxv

àwayyéJiAovTfç aurai

Toùç Tto/9/iiiou{ xaraCatvîtv

IttI /iâxjj

,

•/fvd/jiivo; nepiyupr.i

xxl "KpO-JiyjX'i.p.VJO^ TOt^ O-o',-

.

•jtapéTXTTi Ti^v r^iXxyyx,

TTOtdiv T^iv râÇtv rpiTci/jv.

Kal irti7Tïjï£ /Acw toÎ^ /*470c,'

K.aÀ6cvov AoaiTtov

,

VvTwvtOî 5è eix*

ro u^.» Twv KipxvjiJ

,

iùrèç je t6 5iÇtèv

,

en leurs coDtraircf :

de sorle que , si lu pen8<»s

t()i-m(^mo (^iro-homou\

pour le temps présent,

.illontls la fortune pire :

si tu penses tVrc'-malhouroux,

attends In foriune incineuro.

Mois In nuit avant le combat

Ininirmo porcourant les postes,

un ntélôorc de feu céloste

fut vu vers le milicu-de-la-nuit,

lequel plannnt

sur le camp de Césxr,

et devenu brillant et tlaniboyant

,

il sembla s'abaltre

sur celui de Pompée.

Et à la garde du malin

ils rcniarqiK reiil aussi

un tunmili; panique

se faisant chez les ennemis.

Pourtant il ne s'allendait-cerlt's-pas

devoir condjallrc

dans ce jour-là,

mais il décampait

comme marchant vers Scotuse.

XLIV. Mais lorsque , les lentes

déjà étant dérailcs ,

les éclaircurs vinrcnt-à-cheval

annonçant à lui

les ennemis descendre

pour le combat

,

devenu tout-joyeux

cl ayant prié les dieux,

il rangea-cn-bataille ses Iroapes,

faisant rordre-dc-bulaille triple

Va il prép«>8a à ceux du-inilieu

Calvinus Domilius

,

et Antoine avait

l'une des ailes,

et lul-ménie aiail la drolle,

Page 166: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

H)0 KAIÏAI'ul iîIOZ.

Xwv {xdtyeaOai. Kaxà touto 0£ toÙç tojv 7roA£]x(oi>v IrTcâç àvT%-

TOTTopi^vouç ipwv xa\ oeûoixwç t:>)v Xa{i7rp<^Tr,Ta xat to ttÀt.Ock

aCiTÔiv, drcô ttiç è<r/otT7]ç toi^eojç àSr^wq Ix^uae TrepttXOeTv irpo;

lauTOV £^ ffTreipaç, xai xaTOTTiv (arr,Gi xoÛ Seçioti, oica;»; ^

yp"?) TTOiEÎv, â»Tav oî Twv TcoXttxfojv ÎTTTreîç 7rpoaç^p(ovTai. ïlofi-

/rY)ïoç Se to (jl^v auTÎx; eTye twv xepaxojv, tû o' e-joîv'jaov Aoy.i-

cioç, Toîî Se y.éGO\j SxiTTiojv v]p/£v 6 TrevOepoç. Oi c' iTrjziiq

fiTcavTEç Itti.xo àpiaxepov EÔpicav, wç xo &£;iov xuxXoiaoïxEvoi

Twv TcoXEfxiwv xal XajXTrpàv Trapt aùxov xbv -^jYEjxova 7:oiT,(7oa£voi

TpoTnnv, OùSèv Y^p àvO£;£iv ^aGoç 67rXixtxy;<; oaXayYOç , dXXi

cuvxpi'jyeaôai xai xaxap^açEcOai uàvxa xoîç Ivavxîoïc;, e7ri€o/.rîç

éf[xa xoffouxwv tTCTTEwv ^Byo[Li'^T^ci. 'EtteI ôà crr,{xaîv£iv tuiEXy.ov

àjxcpoxepoi x^^jv IcpoSov , IIofXTrrjïo; (jtiv IxéXEuas xou; ÔTrXixaç

laxwxaç Iv TrpoSoXîj xa\ (Asvovxaç dpapdxwç CE/EcOai xr.v etti-

gauche, et se place lui-même à la droite, afin de combattre avec la

dixième légion. La cavalerie des ennemis était opposée à cette aile

droite 3 et César, qui craignit leur nombre et l'éclat de leurs armes,

tira secrètement de sa dernière ligne six cohortes, qu'il plaça derrière

son aile droite , après leur avoir prescrit ce qu'elles devaient faire

,

|uand la cavalerie ennemie viendrait à la charge. Pompée était à son

iile droite ; Domitius commandait la gauche , et Scipion , son beau-

père, occupait le centre. Toute sa cavalerie s'était portée à l'aile

gauche , dans le dessein d'envelopper la droite des ennemis , et de

commencer leur entière déroute à l'endroit même où se trouvait le

général ; elle ne doutait pas que le bataillon le plus profond de cette

aile ne cédât à ses efforts; que le premier choc d'une cavalerie si

nombreuse ne la mît en désordre et ne la rompît entièrement. Les

deux généraux allaient faire sonner la charge , lorsque Pompée or-

donna à son infanterie de rester immobile et bien serrée,pour

Page 167: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VI K Di: CESAR. 16J

èv Tw Oî/ârw T«y/itstT(.

'O/oûv 5i

àvTiTaTTOjaf,;ouç xarà toOto

Xal SiSotAùii TïJV ia/ATT/SOT/jrX

xal TO Tti-^Ooç aÙTùv,

èxéisuTsv cÇ vTzsipcti

nspielOiX-j ào>î)w; Trpà? ^«urèv

xai éjT/;»î xaTOTCtv tou OîÇioi,

â x/S'O TTOtsTy

,

no/iTr»5Vo5 04 sT^sv «Ùtôî

TO /ièv Tcôv xî/sârwv,

^QfllTlOÇ ûi TO Ù'JiVMflO-i ,

SxtTrfwv oi ô its-jOspbç

^/3;rJ TOO /i£70VJ.

Ot 5j ÎTTTTîïî eS^iffav a:ravT£î

«7rl Ta ùpi7T£pb-j ,

&)$ XU/A(<J70',UÎV0t

TÔ ^sÇtÔV TWV TTOit^UtCOV

xal 7toiï;7o'aîvot ia^uTpàv t^ottv^v

irjpl TÔv YiysfjLÔvx auTOv.

OùSsv -/àp ^iOoç

fxXxy/Oi Ô7lilTt/^î

àvOîÇîtv

,

àviià TrâvTX toî^ Èvavri'o!;

ffuvT/5t'f£7Gxi xal xaTstôpxÇssOae,

t7ri6o/-^î T070ÛTWV tTTTTSWV

7îvo/*cvr;5 â^a»

'EttîI 5« à^uyoTepoi tixtWo-J

cy]fioiiviiv Tr,v tfoSov ,

lIo/jiTr>5Voi /ièv ixOey«

TOÙi ÔTtitTaç

iffTWTaî Iv "npoto).?)

X9.1 /ifyovTaî àpxp6r(>>i

Vie de CrSAR.

(levant comballre

dans la divièmc légion.

Mais voyant

les cavaliers des ennemis

rangés-cn-face de celle aile

et craignant l'éclat

et le nombre d'eux,

il ordonna six cohorles

venir secrrlcmeril vers lui

de la dernière ligne ,

al tes plaça derrière l'aiVe droite,

tes ayant instruits

des choses qu'il f.uit faire,

lorsque les cavaliers des ennemis

se porteront-contre eux.

Mais Pompée avait lui-même

l'une des ailes,

et Domilius avait la gauclio,

et Scipion beau-père de Pompée

commanilail le centre.

Mais les cavaliers pesèrent tous

sur la gauche

,

comme devant envelopper

la droite des ennemis

et devant faireune éclatante dérouff

autour du général lui-même.

Car aucune profondeur

de la troupe des-hoplitcs

ne devoir résister,

mais toutes les forces aux onneniis

devoir être écrasées et rompues,

une attaque de tant de cavaliers

ayant eu lieu à-la-fois.

Mais lorsque les deux chefs allaieiu

donner-le- signal de l'attaque

,

Pompée ordonna

les hoplites

se tenant en défense

et restant en-ordre

recevoir le choc

11

Page 168: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

1G2 KAIIAPOÏ BI02.

6pojji-),v Ttov TToXeix^OJV, jXÊypi; 2tv Cffaou ^o)vr,ç ivTo; y^'^**^»*

Kaïorap Bï xal 7r£p\ touto SiaaapTeîv çr^civ aoTOv , d*j^o^«»vT«

T-^iv (AETa Spoaou xct) cpopïç £v ^p/vj Y^^^I-'^v^iV ffup^5t;tv, wç £v

TE xaT; TrXrjyaic; pîav 7rpo<7TiOy,7i xai cuvexxaui t&v Oujjuov , ix

7ravT0)V ivap^iriî^dfxevov. Autoç 51 xiveÎv t^jV ^aXa^y* fiAXwv,

xat Trpoiwv Itc' epyov v^or, , Trpwxov 6pa tojv Ta;iapyâ»v avopa

Tiva TTKjTov auTO) xa\ ttoXejxwv EfXTTEipov lrtOap<rjvovTa tooç Cr^'

auTw xal TrpoxaXouaevov ctç dtjxuvav iXxY-ç. Toûtw ^votta^rl

TrpoaayopEuaaç* « Ti êXttiÎ^ojxcV , eiTrev, w Faïe KpacsCvu, xa'i

TTtoç Ti Oapffou; e/oixcv; » '0 oè Kpa(7c(vio< , IxTCtvxç tÎ;v îsîiènr

xai (jLEya Sov^caç* « Nixv^aojxEV , ^cpr, , XatATcptoç, w Kaîcap* epii

yàp ^ ^(ovxa Tr'uLôpov ri T£Ovy,xoTa Iraivs^Eiç. » ïaût' eIt^wv

TTpwTOÇ l(xÇaXX£t TOÎÇ XoX£ti.(oiÇ SpOULO^ , CUVETnCTTacdt'JtEVO^ Tol/Ç

7r£p\ lauTov Ixarov xai Eixoat c-rpaTiw-raç. Aiaxo'vJ/a; Se tooç

attendre le choc de l'ennemi et ne s'ébranler que lorsqu'il serait à

la portée du trait. César dit qu'en cela il lit une grande faute; qu'il

i^orait sans doute qu'au commencement de l'action l'impétuosité de

la course rend le choc bien plus terrible,qu'elle donne plus de rai-

deur aux coups, et qu'elle enflamme le courage, qui est comme

allumé par le mouvement d'une si grande multitude. César ébranlait

déjà ses bataillons pour aller à la charge, lorsqu'il vil un de ses

premiers capitaines , homme d'une grande expérience dans la guerre

et d'une fidélité à toute épreuve, qui animait ses soldats à comballre

en gens de cœur. César lui adressant la parole : « Eh bien, Crassi

« nius , lui dit-il,que devons-nous espérer aujourd'hui ? Avons-nous

a bon courage ? » Crassinius lui tendant la main : « rÇous vaincrons

a avec gloire, César, lui dit-il d'une voix forte; et aujourd'hui vous

« me louerez mort ou vif. » En disant ces mots , il s'élance avec im-

pétuosité sur l'ennemi, et entraîne après lui sa compagnie, au nombre

de cent vingt hommes. Il taille en pièces les premiers qu'il trouve sur

Page 169: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIK DE CESAR. 103

T&v rtoï'.[iiwi t

fii/pii «V yijiAiJrca.

ivrbi ^oXiii ù»7oO,

Kaltrao Se fr,9u aùràv

Jea/tizpTîîv xal irepl roOro ,

*yvo»jaf«vTa t;^v TÎtppu^vJ

ttvofiivrtv iv sipx^

yîTÙ cp6fj.ov xai fopSii,

6IÇ irpo7riOr,7i tc ^tav

iv TaTî TtA/j'/aTi

xal ffuvîxxatet rbv Ov/xàv

,

àva|5|JtKtÇd,usvov ix TtâvT'-'Jv.

AùtÔî Sk //iJlAùJv

X(y(7v T^v jîaAxy/a,

xal npolwv :Ço>j ini ip^^o-j,

bpÛ TTpSJTOV

Tûv TxlixpySJv

Ttvà &'jcpx TrtffTiv «ùrû

xal ifjLUsipo-j TToii/Jiwv

iîrtOapTÛvovTa roJi ûrro xûràJ

xal itpOÂxXo'juvjQv

tlç âfiM'iXJ àX/.7,i.

U.p09XyOpî\J7Xi ro'jTO-j

ivo/xxsri '

« Tt ?X:Ti^o,a£v, eiTT-v,

w râVc K^a7ff''viî,

xal vcSii Tt ixofjisv

Q'Xpiovi; »

O Jf K^xïfft'vtoç,

éxT£lVX$ Tl^V ÛsXlX'J

xal ^OTiixi fJiiyx'

* Nix/jTO/xr.», £jj/j, XyixTtpHi,

ùt Kalffsp* T>5uîcoy yip

l'saiviffîi^ èai

^ ÇûvTa 1?/ Ti0y»jxÔT-<. »

Etnùv TawT« t/Aocciist tt^ûto;

SpÔuCi TOÎ5 TtolîUtO'.;,

ixarèv /ai (1X071 ffTpaTicltaç

Toùç TTjpl iawrdy.

des ennemis,

jusqu'à ce qu'ils fussent

en dedans de la portée du Irait.

Mais César dil lui [Pvmpée)

avoir failli en cela,

ayant ignoré le choc

qui a-lieu dans le commencementavec coursiî el élan

,

combien il ajoute de force

dans les Coups

et onllamiiie le courage,

qu s'allume par /emof«'em^nf de tous

Mais lui-n'iiîine élant-sur-l<'-point

de mollre-en-ni(»u\cmor)i sa Irnupo,

cl s'avançanl déjà à l'œuvre

,

il voit le premier

des chefs-de-cohorles

un homme fidèle à lui

cl ayanl-l*-expérience des guerre

.

qui animait ci'u\ sous lui

et qui les excitait

au soutien de leur courage.

Ayant apostrophé celui-ci

par-son-nom :

« Quoi espérons-nous, dit-il,

6 Caius Crassinius,

et comment sommes-nous

du côté du courage ? »

El Crassinius

ayant étendu la main droite

et ayant crié forl :

« Nous \aincrons, dit-il, brillammenl,

à César : car aujourd'hui

tu loueras moi

ou vivant ou mort.

Ayant dil ces mots il fond le premiav

à la course sur h.'s enneiuis,

ayant entrai ué-avcc lui

ccot et vingt soldats

ceux autour de lui.

Page 170: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

1G4 KAiiAPos moi.

TTTexai çr^îi 7:)vr,Y£t!; oià tou TTOjxato;, w7tc xai zry «/.jx/jv*

uTrâp tÔ îviov otva^^EÎv.

XLV. OuTOJ 8Î Twv TCE^wv xatà tÔ (xï'tov au^po^^ÉvTwv xot\

jLa/otxEVOJV (XTro tou XEpaxoç , ol no{^.7rr,iou Îtctteiç co^apôiç Irr'-

Aauvov, eîç xux)v(o<7iv Totî Se^ioj Ta; siXaç àvayecaevoi* xa\ Trp'tv

Tj rpo^CaXâv auxojç, EXTps/ouciv at CTTEtpai Trapà Kaîcapo;,

oùy , ojçTCEp EiwOsaav , dxovTi<7u.aGri "/pojtxEvoi xoî; uccoî;, o-jOE

fXTjpoùç TraiovTEç Ix X_£ipO(; rj xvr^aaç twv ttoXeuiojv, àÀX^ tôÎv

O'j/Ewv £'«fti£'f7.EVoi xai xà 7rpo!7o>7ra GUVxixpwGxovxcç, ut:o Kai'cotpo;

SeSiSaY^-Evoi xouxo ttoieîv, eXtti^ovxoç àv$pa; o-j TTO/.Xà 7:o/.£'|jLot;

oùSè xpau|jt,a<7iv wtxiXr/.o'xaç , veouç oè xat xo'xwvxa^ Iri xà/ÀEi

xai wpa (xocXiaxa , xi; xoiauxaç ttXtjY^ç OTro-liEcrOai xai jx9) fXE-

vEÎVjXov Iv xw Ttapdvxi xivouvov atxa xai xr,v auOiç ai7/uvT,v

ôsSoixoxac;. ^0 Sv) xai cuvÉôaivEV où yàp r,v£i]^ovxo xwv G(7C7wv

àvaçp£po{X£voJV , oùô' lxoX;/.ojv ev 6'^0aX|xoï<; xôv cîo-/;pov opôîvTEç,

son passage,pénètre au milieu des plus épais bataillons , et s'entoure

de morts,jusqu'à ce qu'cnOn il reçoit dans la bouche un coup d'épée

si violent que la pointe sortit par la nuque.

XLV. Quand l'infanterie des deux armées fut ainsi engagée dans

une mêlée trcs-vive , la cavalerie de l'aile gauche de Pompée s'avança

avec fierté, et étendit ses escadrons pour envelopper l'aile droite de

César j mais elle n'avait pas encore eu le temps de la charger, lorsque

les six cohortes que César avait placées derrière son aile courent sur

ces cavaliers ; et au lieu de lancer de loin leurs javelots , suivant leur

coutume, et de frapper à coups d'épée les jambes et les cuisses des

ennemis , elles portent leurs coups dans les yeux et cherchent à les

blesser au visage; c'était l'ordre qu'elles avaient reçu de César, qui

s'était bien douté que ces cavaliers , si novices dans les combats et

peu accoutumés aux blessures,qui d'ailleurs , à la fleur de l'âge,

étalaient avec complaisance leur jeunesse et leur beauté, éviteraient

avec soin ces sortes de blessures , et ne soutiendraient pas longtemps

un genre de combat où ils auraient à craindre et le danger actuel et

la difformité pour l'avenir. Il ne fut pas trompé dans son espérance -•

ces jeunes gens délicats ne purent supporter les coups de javehne

qu'on leur portait au visage , et, n'osant fixer ce fer qui brillait de si

I

I

Page 171: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VI K DK CESAR. 165

Et ayant rompu ]os prcmînrs e;mcm7«

et marchant en avant

avec beaucoup de carnage

et faisant -iles-eirorls, il est aballu

TtJl>7yîU Çtfît 0'« ToO (TTo/AXTOi, fiappc (le l'épée à la bouche,

w<TT« xal T^v àx/iîTiv (le sorte même la pointe

àvîtT^^îTv ÙTrèp tô tvt'ov. être ressoiiieau-dfssus de la nuque.

XLV. Tûv ôî TTîÇwv XLV. Or les fantassins

ffuppa'/ivTwv ouTw /arà tô uîtov s'étanl entrechoques ainsi au centre

xal fx-xy^oiii-i'^yi à:ro toû xéoy.TOî, et cnmballant loin de l'aile,

efç xûx>w(7tv ToO 5i;{oy*

al (jTtiXpxt napà. Kctiaxpoi

ixrpi'/^O'jitv

,

où ^po')HE'Joi roTi V770ti

àxovTtT/zaîtv,

SiiTztp eîoiOiuav,

oùôè TratovTï; ix x^'P®*

les cavaliers de l*on)péo

s'avancèrent fièrement,

répandant leui"S escadrons

pour l'investissement derai/e droite

et avant que eux avoir chargé,

les cohortes devers César

acctjurent

,

ne se servant pas de leurs traits

,

comme de javelots

selon qu'ils avaient-coutume,

ni ne frappant de la main

//>;_coji 1^ xvyfuaç twv tzo/.su.(o)v , lescuissesoulesjambesdcsenneni's

àXXù ifié/Jisvot Tcôv o'^Ewv mais visant aux yeux

xstt TUvTirpwffxovTîs rà TTfc-TWTra, et blessant les visages

,

OiO ic oc.-/fiîvoi noitiv Tojro

Ùttô Kscijx^coj, èAtti'Çovtoj

ûvSpui

q'j tzoXXù ôint\r,/.6Ty.^

ito/é/jiot^ o'joï 'zpxiiix'xziy

vioUi Zï AXX lJ.iXl7TX XOpLÔÎVTXi

inl xaA/ît xal ojpx,

instruits à faire cela

par César, qui espérait

des hommesn'ayant-pas-beaucoup-l'habilude

des guerres ni des blessures,

mais jeunes et surtout Qcrs

de leur beauté et de leur jeunesse

,

vTiàpezOxi Txi Toiaûra; nlrr/yç devoir redouter de tels coups

xal fx-i] fieviXv ,

SiSoixÔTXi czua

TÔ» XIVÛUVOV £V TÔ) TTÎtpcivTt

xal nôv aîffxûvïjv xZdii.

*0 orj xal ffuviSxivîv*

ou yxp ryd-^rro

TâSv wffTÛ» xvxftpo/jAvbiv

,

Q'Jàk èroi/i'jjv bpôivTii

el ne-pas rester-fermes

,

craignant à-la-fois

le danger dans le moment présent

et la honte ensuite.

Ce qui certes aussi arrivait :

car ils ne supportaient pas

les traits dirigés-en-baut,

ni /l'osaient voyant

fi

Page 172: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

166 KAIIAPOÏ KIOI.

iXk' dtirtarpéipovTO xa\ TuvtxaXuTTTOvTO , ^peio-^jx^voi twv itpoa-

toTTWv. Kai TsXoç ouTio xapà^avTeç £auToù<, ixparovTO çeuyttv,

aïOy^KTTa XuiJirjVajXEVOi xo cuixTrav. KoOl»; vip ot (xiv veviy.r,xdxeç

Touxouç £XuxXouvxo Touç TTE^oùç , xai xaxi VOJXOU irpo^TTiTTcorrcç

^xOTTxov. lïojXTrrjïoç o' wç xaxÊÎOEv àtro Oaxepou xouç Îtttieï^ ^'t^i

ffxeSaffOevTaç , oùxet' r)v ô aOxoç, ouS' lijiEavrjo nojA7rr,ïoç wv

McxYvoç , dXX' UTTO Oêou (xaÀidxa pXaTTXOjxevw Tr,v Yvojar,v èoixùç

i^ Sià ôe(aç oxxtjÇ T£0a|x6r,a£VO(; , a^OoYYOç w/-'' ^^'wv Iti

(rxvjVT^v xa\ xaOeCoix'voç IxapaooxEi to ijleXXov, a/pi; oO, xpoirT^ç

aTràvrcov y^^ot*-^^''!?? cTréSaivov oî roXepLioi xcti yapotxof; xai

5i£(/.aj(^ovxo Tcpoç xoùç çpuXàxxovxaç. ïoxe o', w7Z£p evvouç ye-

v(^{jL£voç xa\ xauTYjV {/.ovr,v , wç 'ipaci, çwvTjV à^£iç • a OOxoùv xat

près à leurs yeux , ils détournaieni la vue et se couvraient la tête pour

préserver leur figure. Ils rompirent enfin eux-mêmes leurs rangs , et

,

prenant honteusement la fuite , ils causèrent la perte du reste de l'ar-

mée; car les soldats de César, après les avoir vaincus , enveloppèrent

l'infanterie, et, la prenant par derrière, ils la taillèrent en pièces.

Pompée n'eut pas plutôt vu, de son aile droite, la déroute de sa

cavalerie,qu'il ne fut plus le même : oubliant qu'il était le grand

Pompée, et semblable à un homme dont un dieu aurait troublé la

raison, ou peut-être accablé d'une défaite qu'il regardait comme

l'ouvrage de quelque divinité, il se retira dans sa tente sans dire un

seul mot, et s'y assit pour attendre l'issue du combat. Son armée

ayant été entièrement rompue et mise en fuite, les ennemis vinrent

attaquer les retranchements et combattre contre ceux qui les défen-

daient. Alors , revenu à lui-même , il s'écria : t £h quoi ! jusque dans

Page 173: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 167

ràv 9ioy;pov èv IfO-ylixoTif

àXXx ànsarfA-fio-Jzo

Xal ffUVfXaiOTTTOVTO,

^îl50j(/.CV0t TÛV TtpOt'Jnt'jiV.

ïiul ri)oi

Tupi^xvrxi iauTOÙç oOtw^,

-•TcyTTOvTO ^e'jyîiv

,

X\)/Jir,yaLfiî-jot ut^xi^TX

TÔ ffÛ/*7r«V.

ot /xiy vsycxyjxd'rt; tojT^uj

ixuxJloOvTO rOÙ$ TCf^OÙf,

Xal TTjOOffTttTlTOVTîî Xatà VÛJTOU

éxOTTOV.

no/x7c>5Voî j< &)ç xafTîî5îv

oùxsTt rfj b alirbi ,

2ty IIo/x7cr)Vo$ Mâ'/vo;,

àiià èoixùç fiiXi77X

^iaTTTO/xivw t;^v yv/i/z/jv

ûiTO OioO

1^ rtOx[j.èrift.éjoi

Six OTTTji ddxç,

àniùv iTTi ff/yjvyjv•

xal xxOf^daîvoî

ixapxôdxït TÔ uî/zov

,

âx/5«5 ou

,

"zpoTzfti âaâvTMv 'jitOfLi*.',;,,

o\ noÀiftioi

iniSatvov toO yip'/xoi

xal cicfixyo/ro

"rtpài TOÙJ yU/â770VT3tî.

le fer devant leurs yeux,

mais ils se dcluurnaieat

et se voilaient

ménageanl leurs visages.

Kl c/ilin

«'étant troubles eux-mt^ine» ainsi

ils se tournèrent puur fuir,

ajaut perdu très honieuseiiieul

l'année entière.

(lar aussitôt

ceux qui avaient vaincu ceux-ci

enveloppaient les fantassins

,

et loiuljaiil-sur eux par derrière,

les tailluient-en-pièces.

Mais Pompée dés qu'il vit

de l'autre aile les cavaliers

dispersés par la fuite

n'éiait-plus le même

,

ni ue se souvenait

étant Pompée le Grand ,

mais ressemblant surtout

à quelqu'un blessé dans sa raison

par un dieu

ou frappé-dc-slnpcur

par une voix divine,

il 8C retira sans-dire-un mot

s'en-allant dans sa tente :

et s'asseyant

il attendait ce qui allait-arriver,

jusqu'à ce que

,

la déroute de tous ayant eu-lieu ,

les ennemis

envahirent le retranchement

et combattirent

contre ceux qui le gardaient.

TÔT! Si, Stzutp ycvôfjivjoi evvsjî, Et alors, comme devenu sensé,

xal iyslç, et ayant laissé-échapper,

&i fx9(, comme on dit,

TavT>jv fi6v*iy0 ^Mv^* cette seule parole :

«Oùxoi>vxaliirlt^yirapc/ui6o)yjv'.'* « 'V)nc même dans mon camp ? '

Page 174: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

108 KAIÏAPOI BIOÎ,

itri tV 7rap£|/.Co).v^vj » «Treouffaxo |/iv Tr,v hoLyot^tim xa\ ç?pa

r/'jYixr,v l707;Ta, (^eu'fov^i cï TrpETrouaav jxc-aAaÇojv Oreçr/Oiv.

*AXX' oÎto; (i.Êv oiaiç CoTEpov ypY.TaaEvo!; Tu/aiç cJttojç te rocpa-

Soùç iauTOv Toï; AiYUTrrioiç àvopaTiv àvr,p£07j , cr/,o\îa£v iv toîç

TTC pi IXEIVOUYP'^H'!-'-*'^'^'

XLVI. '0 ùï Kaîcap wç £v tw yapaxi toj ncix7r/;io*j y^''^"^*''-^

TO'jç te x£i(X£vouç VExpobç v^OY) Twv TTOÀsaioiv tlo£, xai TOUÇ ftl

xTcivo(i,£voi>; , eiTTcv apa CTEvàçaç* « Tout' £6ouX/^0r,cav • [eiç

TotÎTO p.e otvocYxrjÇ UTrrjyaYOVTo , tva] Faïo!; Kaîcrap, 6 {xeyi'T^'^'-'?

TToXsp-ouç xaTOpOoxraç, £Î 7rpor,xa(X'/;v t^ CTpaTcuaaTa, xîv

xaT£SixaaOriv * • w TauTa <^r^çl UoWa'wv 'Aaivioç Ta p/^ixaTa poj-

(xaiWi (xèv àva^O£Y;a<:Oai Tov Kaicotpa Tcapà tov tot£ xaipov,

IXXyivio-ti o' utt' aÙTOu y*Y?*?^*^-'^'^'^ ^' aTToOavovTojv to'jç

TrXetaTOUç oîxsTaç yf^iaOot.ij TCEpl tv;v xaTaXr/l'iv toj yapaxo;

dvaipEÔc'vTa;- cTpaxiiuTaç os iat, ttXeiouç £;axicyiXiojv ttcTeTv.

« mon camp ! » Il quitta sa coite d'armes avec toutes les autres mar-

ques de sa dignité, et, prenant un habillement plus propre à la

fuite, il se déroba du camp. La suite de ses aventures et son assas-

sinat par les Égyptiens, auxquels il s'était livré, sont rapportés en

détail dans sa Vie.

XLVI. César, entrant dans le camp de Pompée, vit ce grand

nombre d'ennemis dont la terre était couverte et ceux qu'on massa-

crait encore; ce spectacle lui arracha un profond soupir : « Hélas!

a dit-il, ils l'ont voulu; [ils m'ont réduit à cette cruelle nécessité :]

a oui , si Calus César eût licencié son armée , malgré tant de guerres

« terminées avec gloire, il aurait été condamné. » Asinius PoUion dit

que César prononça ces paroles en latin , et que loi les traduisit en

grec dans son histoire. Il ajoute que le plus grand nombre de ceui

qui furent tués à la prise du camp étaient des valets de l'armée , et

que dans la bataille il ne périt pas plus de six mille hommes. César

incorpora dans ses légions la plupart des prisonniers et fit grâce à

Page 175: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE D1-: CKSAR. 109

«Trîô'jjaTO /ièv

yîvyovrt

( TOtç) TTjpl «/Jl'vOU,

oTa«ç TÛ;^atç OUTOÇ

ypr^jd/MS'joi \J7Tepov

TOÏç ày^pâfftv AiyuTCTtotî

XLVI. '0 ôi KaTîao

wç ysvà/xc'JOi

eT5f TOxJi T« vcxpoùj Tûjv 7ro).£y.t'wv

^0^2 X£(/xiyou$,

xxl Toùç £Tt xreivofjiijoMi

,

• 'E6oui*56>îTay toOto *

[ÛTtrviyovTo' /xs

et» Toiro àvâyxv;? , îva]

rdïoi fiuïaxp, b xxropOûvxi

/xeyicro'Ji Troiiaouj

,

«î nportXiiJ.r,'j rù. srpy.TVJu.XTV.

,

xxi &v xaTîJixâffO/îv. »

lIo)),ifjv Afftvio'i y>;ïi /zèv

ràv Hxiaxpx àvayOsyÇa^Oai

raûra rà pi^fixTx paiuxXczi

TZXpà. TOV XXipb-J TOTÎ,

yt/pAfOxi Si i\yr,)>i<jrl

Tûv 5è àuoOavôvTwv

ycviffOat otxiraç,

àvzt^ofSévTa^

itcpl rr,-j xxrxXr)^iv roû '/xpxf.o^'

il se dépouilla

du v(îlcmenl de-guerre

cl de-général

,

et ayant pris-en-échango

un fialnlletnciu CDnvcnable

à qu(>l(|u'un qui fuit

il soilil-à-Ia-dérobéc.

Mais nous montrons ilans les écrits

conccrnanl lui

,

de quelles vicissitudes celui-ci

ayant usé plus tard

et coninienl i'élaut livré lui-môm<

au\ lioninies d*-Kgypte

il fui assassiné.

XLVI. Mais César,

dès que arrivé

dans le retranchement de Pompcv

il vit et les morts des ennemis

déjà gisants,

cl ceux encore que l'on tuait,

dit certes ayant gémi :

Us ont voulu cela :

[ils ont amené moi

à cela de nécessité,que]

vioi Caïus César, qui avais réussi

«lans les plus grandes guerres,

si j'eusse licencié mes troupes,

j'eusse été condamné. »

Pollion Asinius dit

César avoir prononcé

ces paroles-là en-romain

dans la circonstance (/'alors,

mais elles avoir été écrites en-grec

par lui (Pollion.)

Cepondanl de ceux qui étaient morts

i7 dit la plupart avoir été

des serviteurs,

qui furent tués

à la prise du retranchement s

ii'ais les soldats être toml»és

Page 176: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

170 KAIÏAPOI moï.

Twv 51 Ço)VTO)v àXovTwv xaTe'txiÇE Tobç TiXeiOTOuç 6 Kaicxc ec;

xi Tayf^.aTa' ttoXXoîç oè xa\ twv ^n^avôiv dfociav ?oojxcv, wv >'jti

BpouTOç rjV 6 XTEivaç auTov Caiepov Icp' w XtyeTat (xr, ^atvojiivuj

fA£v àycjuvtaGai, cujOi'vxoç ô£ xal Trapay^"^^."'^"''^^ "p'-'î ît'^ô-/

/i(TOr,vai oia'^EpovTOJÇ.

XXVII. 21r,tx£iwv 0* 7roX)i!>v yevojxévojv Tt;ç vÎxt;ç 27T'.^otv^-

cxaTov t(77op£ÏTai xb TTtp'i Tpaz-Xeiç*. 'Ev yip Upoj Ntxr,ç ivcpiiç

£:ctttqx£i Kaiaapoç, xat xy TiEpi «ùxo /ojpi'ov ajTO xe cxEpeàv

cpu<T£i xal XiOfo c/.Xr,pio xax6<Txpoiu.£vov r,v dtvtoOîv £x xoûxou

XsYOUTiv àvax£ÏÀai ^oi'vtxa Tcapi x-/;v ^a^iv xoû àvopiavxo;. 'Ev

0£ Ilaxaêioj^ Faïo; KopvvîXiOç , àvr;p £uûoxi(xoç £3t\ oavxixr;,

Aiêiou xoîi cuyYpîx^-'wi; iroXixr,? xai Yvwpifxoç , ixuyyavEv ett*

oîojvoîç xaOr,u.£vo<; £X£Îv/;v xr,v r^(X£pav. Kai Trpûixov (xîvjOjç Ai-

êioç çrjai, XGv xaipôv eyvoi xr,ç {xa/r,; xai TTpoç xoo; TTxpôvxaç

EÎTTEV éixi xai 8)) x£paiv£xai xb /.pî;{Jt-a xa\ ci»v(affiv £Î; spyov oî

avôp£ç. AuOiç Bï TTpbç XYÎ Oia yêvoijievoç xal xà orjjjLEta xaxtûwv

,

plusieurs des plus distingués : de ce nombre fut Brutus , celui qui ie

tua depuis. César, ne le voyant pas paraître après la bataille, en té-

moigna beaucoup d'inquiétude ; et quand il le vit venir à lui sans avoir

éprouvé aucun accident, il montra la plus grande joie.

XLVII. Entre les divers présages qui précédèrent cette victoire, le

plus remarquable est celui qu'on en eut à Tralles. Il y avait dans le

temple de la Victoire une statue de César; du sol d'alentour, qui,

ferme par lui-même, était encore pavé d'une pierre très-dure, il

sortit un palmier près du piédestal de la statue. A Padoue, Caïus

Cornélius , devin célèbre , compatriote et ami de rhistorien Tite-Live,

était assis ce jour-là pour contempler le vol des oiseaux. 11 connut

l'instant de la bataille , et dit à ceux qui étaient présents que l'allaire

allait se terminer, et que les deux généraux engageaient le combat.

Il se remit à ses observations, et , après avoir examiné les signes ,il

Page 177: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE Di: CESAR. 171

/Ai^ vUlovi i(ax(9;/(/(uy. non plus nombreux que six^rnille.

Twv Se à)dvTwv Çcjvtwv El de ceux (jui furent juis vivaiilG

ôKaï(japxaT£ji'.;cXOJ;nXciffT&u; César mêla la plupart

iSuxt ci XU.I aoscav

é XTC^va^ auTÔv tiiripov '

iiiï Zi u.r, •snuofj.h'ji

ïi-ftTXi /xsv «-/ojvtâffat

,

i)vB?,VOil oi OlX^tpOVTUÇ

xal Tcxpcf/ivoiihoM -Kpbi ccutÔ'j,

XLVII. Iloi/div oè ar,txii(^j

Xf,i vixYii ysvOfJLtvu-j

TÔ ït£/îJ T^x//«t5

îffTopjTTXt inifxvinuTO-J.

Ev yàp îîpû Ncx>;ç

ùvSpiài lLxi<jy.pOi thtriUCi

,

xal TÔ j(Câ)ptov (to) Trî|sl aÙTo

xctl xxrtarpctifû-^ov avwOcv

ifOw ffxin/sôi•

iéyovwi fOLVua.

kvxrtVxi èx toutou

«apà Ti^v j3âiTiv toO àv^^iâvro,-

dans ses légions :

et il accurda iu(!ine l'inipuoité

à plusieurs des di»linL;ués,

desquels nidnic était Brutus

qui tua lui plus tard :

a propos du(iuel itc [)araissaiit-pa9

il est dit avoir eu-de-l'inquiétude

,

puis s'être réjoui excessivement

celui-ci ayant été 6au\é

et étant venu \crs lui.

XLVII. Or des nombreux signet

de celte victoire qui curent lieu

celui de Tralles

est rappoilé le plus remarcpiable.

Car dans le tcmj)le île la Victoire

une statue de César était dressée

,

et la place autour de ce lemptc

était et elle-même ferme de nature

cl recouverte par-dessus

d'une pierre dure :

on dit un palmier

avoir poussé de ce terrain

près de la base de la statue.

'Ev Si UxTxoi'M râïoi Ro^v»5/toî, Or à Padouc Caïus Cornélius,

«vTjp «ùoo'xt/40i cnl pixvrixi-f homme renommé pour l'arl-dc-devi-

compatriotc et intime ami [ner,

de TUe-Li\c l'iiibloricn

,

se trouvait ce jour-là

assis pour contempler les oiseaux.

Kt d'abord, comme dit Ti/e-Livc,

il connut l'instant du C(jmbat

cl dit à ceux qui étaicnt-présenls

Îti xxï ôy} Ta ipÂp-x TZipxij&rxi que certes l'allaire se termine

K ï ol xvcpsi i:iqut\cs homme» {César et Pompée]

Twvi'afftv sic toyov. en viennent à l'œuvre.

Av6iç ûà yr^ôp-ijoç Et de nouveau étant venu

xpo« Tf 6ix à l'observation

KoUrr,ç xxl yj'Jipifioç

A{S''ou TOu îuy/^ajJiCoî

,

iTÛ7;^5Cv£v è/£iv/;v rr,v fipiipxj

xxO-^fj-svo^ lizi otwvoFî.

Kal TrpÛTOv /ièv, wj ^r,<ji AtSto;,

lyvw TÔ» xxtpbv Tf,i p^yr,^

XXI il-Kt -npci ro'ji nv.po'jzxç

Page 178: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

I7'i KAI2AP02 BIOS.

dvi^).aTO [xct' ^vOou(Tiaa(jLOÛ ^ooiv « Nix.S;, w Kaîcap. » ICx-

7rXaYÉvT0)v Se twv rapaTU/ovTwv , TrepitXwv t^ (TTt^pavov itt^

Tr,; xecpaXrîç, ivojuoTox; £^7) [x-)) Trpiv iTriOy^aETOai raXiv, ^ rr.^t

t9) T£/vri (xapTuprjTai to ^pyov. TaÛTa (xiv ouv 6 Ai'ôioç oSto*

YcveaOai xaTaêeSaiouTai.

XLVIII. Kaîaap oà, tÎo BeTTaXtov eOvcirrjV ArjOcpiav dva-

Oîiç vixTjTv^piov , eoûoxE no{X7:r,ïov à-l^aixEvo; os rî); 'Aai'a;,

Kviôiouç* TE 0£O7ro|X7rw TÔi cuvayavovri Tou? (xuOou; -/api^otavoç

rjXsuOt'pojaE , xai Ttaffi xoîç ty;v 'Aaïav xctxoixouci to TpiTov TOiv

cpopojv àvTJxEV. Eîç ô' 'AX£;avop£iav etti ITofXTrrjiw TcO'/r/xoTi

xaTa)(^0£iç, 0EOÔOTOV fi-iv àTre^Tpaçr, tI,v IIou.7niiw X£'^xXy;v

TTpoff^ÉpovTa, Ty)v û£ ccppaYÎûa OEçaaEvoç tou dvopoç xaT£oaxpu-

c£v • 0(701 0£ TWV lTaipo)V ttuTOu xa\ cvivT^Ôwv TrXavojjxEvoi xaTât

t9)v /^wpav £aXojX£ffav utto tou ^aaiXÉoiç, TravTaç £i»£pY£T-/;T£ xoti

se leva avec enthousiasme et s'écria : « Ta triomphes, César ! » Comme

il vil tous les assistants étonnés de cette prophétie, il déposa la cou-

ronne qu'il avait sur la tête, et jura qu'il ne la remettrait que lorsque

l'événement aurait justifié sa prédiction. Voilà, au rapport de Tite-

Live , comment la chose se passa.

XLVIII. César, après avoir rendu la liberté à toute la Thessalie

,

en considération de la victoire qu'il avait remportée , se mit à la

poursuite de Pompée. Arrivé en Asie , il accorda la même grâce aur"

Cnidiens en faveur de Théopompe, auteur d'un recueil de mytholo-

gie , et déchargea tous les habitants de l'Asie du tiers des impôts. Il

n'aborda à Alexandrie qu'après l'assassinat de Pompée ; et quand

Théodote lui présenta la tète de ce grand homme, il détourna lesi

yeux avec horreur; et en recevant son cachet, il ne put retenir seu

larmes. Il combla de présents tous les amis de Pompée, qui , s'étanJ

dispersés , après sa mort, dans la campagne, avaient été pris par lei

roi d'Egypte , et il se les attacha; il écrivit à ses amis de Rome que

Page 179: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 173

xal xariocùv rie zfifxtXXf

« Nixâç , w K.at»at^. »

Tûv 5è •ira^aTV»;(dyTwv

ixTrAayivTWv ,

TTÎjOtsAwV TOV ffTîyavOV

àirà T>;ç x«ya>yî{,

ir^tv ^ TO «p-/ov

/xa^OTU^yÎTXt

T/Joj xi] T«;(v>j.

O /iiv ojv A^6(o$

xaraCeêxtoOrat raDra

ycviaOat ourcj.

XLVIIU KaTffap 5è,

àvaOtts vtx>3T>5|5iov

T1ÎV è).cvOiptav

kSloiifs lIo^uTiyjl'ov•

xal àvïjxj TÔ rpÏTOv tûjv fopu-j

Itill TOÎÇ

xaroixoOfft n^v 'Â9^av.

Karaxfiiîf 5è «($ 'AA«$âyû|5£txv

èîrt lIoa7Tr;fw tîOvïjxoti,

ÙTtsirpi<f/l /xi-j QioQOTO-j

npovfipovTX

TYiv xîyaXrjv IIo/x:Tyjl!'cu

,

JîÇâ/zcvo? o£ T/jv afpxylox

roO àv^pàf

xaT«5ixpu»4v

t.\>iprfiTr,fji oè xal lipoJ-qyiysTo

«devras ^^ot

Tùv iTxc'pwv

«ai (jyvïjOwv aùrow

et ayani vu les présages,

il s'élança criant

avec enthousiasme :

« Tu vaincs , à César. »

Et ceux qui se truuvaicnt-là

étant étonnés

,

ayant saisi la cuurunne

de dessus sa této,

il dit avec-serment

ne-pas la devoir renjeltrc de nouveau

avant que le fait

avoir rendu-témoignage

à cette divination.

Or donc Ti/c-Live

assure ces chosex

avoir eu-lieu ainsi.

XLVUI. Mais César

ayant oUert comme gage-de-vicloire

la liberté

au peuple des Thessaliens,

poursuivait Pompée :

et ayant mis-le-pied en Asie,

et il allranchit les Cnidiens

se rendant-agréable à Théopompe

qui recueillit des fables,

et il remit le tiers des tributs

à tous ceux

qui habitaient l'Àsio.

Puis ayant débarqué à Alexandrie

après Pompée mort,

il se détourna tle Théodote

qui lui présentait

la léte de Pompée,

et ayant reçu le cachet

de cet hommeil pleura :

etil con»bla-de-bienfaits et s'alUclu

tous ceux qui

d'entre les compagnons

et familiers de lui

fi

Page 180: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

l'/4 KAIÏAPOZ BI02.

•Kporrifayno. Toi; ùl ^iXoi; eî; 'Po>jxr,v ^ypot^cv ^ti t9jç vixt;^

(XTroXauoi toÎJto (xeyiotov xal f^îtrcov, to cw^f.v Tiviç ici twv

TTÊTroXEjXrjXOTWV TToXlTÔiv aÙTÔi. TÔV 5* OtJToOl TCOAtaOV 01 jX£V oox

àvayxaîov, àXX' epojxi KXso^rdtTpaç a5o;ov aOTÔJ xa'i xivîuvci^r,

yevEcOai X^youdiv ol ôstwç paffiXixouç aKiwvTai, xa\ ttaXcara

TOV ELtvou^ov IIoOcivov, $<; TrXcujTov ouva'xevoç xai IIo}i7rr^ïov [xlv

<xvripy,xw(; evay/oç, IxêcQrjXwç 0= KXsoTraTpav, xpu^a oiv

ItceSouXeus to) Kai'aapi* xat 5i^ xotÎTO cpajiv ajTOv àp^afxtvov

eXTOTE 5iaVUXT£p£U£lV Iv TOÏÇ TCOTOIÇ, fvEXa ÇuXoXTjÇ TOU OWfXaTOÇ•

cpavEpôjç 0* oùx ^v àvEXTOç, ETCisOova TToXXi xa\ Trpô; Cêpiv Ctç

TOV Kaicapa Xiyorf xa\ TcpaTTWv. Touç (xÈv yàp crpaTHoraç, t?)v

xàxKTTOv {jLExpo'jjAEvouç xai TraXaio'Ta'ov cÎtov exO^uoev àv£-

le fruit le plus réel elle plus doux qu'il pût retirer de sa victoire était

de sauver tous les jours quelques-uns de ceux de ses concitoyens qui

avaient porté les armes contre lui. Les historiens varient sur les mo-

tifs de la guerre d'Alexandrie : les uns disent que son amour pour

Clcopâtre la lui fit entreprendre avec autant de honte pour sa répu-

tation que de danger pour sa personne; les autres en accusent les

ministres du roi, et surtout l'eunuque Pothin,qui ,

jouissant auprès

de Ptolcmce du plus grand crédit, après avoir tué Pompée, aval

chassé Cléopdtre et tendait secrètement des embûches à César. Ce

fut là , dit-on , ce qui détermina César à passer depuis ce temps-la

les nuits dans les festins, pour veiller à sa sûreté. D'ailleurs, en

public même, Pothin n'était plus supportable : il ne cessait de dire et

de faire tout ce qui pouvait rendre César odieux et méprisable. 11

donnait pour les soldats romains le pain le plus vieux et le plus gâté.

Page 181: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

vu: DE CES\R. 175

avaient élé pris par le roi d'Égypuorranls par le pays.

Kl il écrivait à ses amis

i Romequ'il recueillait ce fruit

le plus grand cl le plus agréable

Ad sa victoire , de sauver toujours

quelques-uns des citoyens

qui avaient fail-la-gucrrc

à lui.

Mais les uns disent

la guerre de là [d'Alexandrie)

non nécessaire

,

«A>à 5.QQX0V aÙT6i xxl xiv5uvcôô>7 mais honteuse à lui cl dangereuse

ycv<TOac avoir cu-licu

l/9&»Tt lL\to-xirpoi<i• par amour pour CléopAlrc : [roi

,

ol ci atTiùJvrai toùç ^y.7t).ixobç, les autres accusent les mi>m/re* du-

xxl/xst/tïTaTÔvîJvoi/ovIIoOîivôy, Cl surtout l'cunuquc Polhin,

hi ùv»iftiivoç Tt/ttTtov qui pouvant le plus

xat xvY;pr/.ùi uiv UouTtr/iov et ayant lue Pomjice

iriav'jj/Aîvot xxTx rr,v ^^'/jpxv.

'Eypatpt 5é t©îç fiXotç

In àîroJaûot toOto

Ttviî T'Z-J TZollTÛV

7r£7To)e/AT}xÔT&ty

TÔv TtdÀf^o» oùtro&i

oùx scvxyxxZov,

ix€<€/>;xù{ 5è KieoTrxrpxv

,

iifcto'j/.s'js fiiv xp'jfx

Tû K.atffapt*

xal ûià To'jzô |)asiy

a'jTÔv àpÇx^uîvov é/.TOTî

îiavuxTioeûstv iv toïî TtoTot» ,

fv-:xx ^jia/^S toO aûiJi'xroi'

O'^J^ y;v oc

àvexroç fxvsp'Zq,

/cywv xat T^âTTOJV

eî; Tov Ky-ijapa

xaî 7Tpô{ uSptv.

Ex£À(v)7( ^uèv -fùp

To'ji TTpXTtVtTaç

/AtTjSOu^uévouç

TÔv alTc» xoxcrrev

XX l WX/aiÔTOTOV

récemment,

cl ayant chassé CléopAlrc,

tcndaii-des-cmbùches secrètement

à César;

et à cause de cela on dit

lui(C<ijar) ayant commencé dès-lor»

à passer-lcs-nuils dans les festins,

pour la garde de son corps ;

mais il {Potliin] n'était pas

supporlalilc en-public,

disant et faisant

contre César

beaucoup do choses odiemes

cl jH)ur l'outrage.

Car d'une part il orJoana

les Soldats

rcccvant-pour-ration

le blé le plus mauvais

cl le plus vieux

le «apporter cl s'en contenter

Page 182: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

17b KAIIAPUÏ lilOI.

•/EcOai xcà (jte'pyeiv ecOtovTaç xi à/.AOTpia* irpb; li xk Ccitt/v

(T/EueTiv £/prjTO çoAivoiç xoti xepajxeoiç, Aç x^ /P^^î xat i^-rj^a.

tA^-zt. Kai'cap oç e/ovtoç eÎç ti /pÉoç. ''û^peiXc yip 6 to;) {Jaai/eo>;

TOTE 7raTr,p KaiVapi /tXiaç irTaxocia; TTEVT/jXovTa |/'jsià'$aç,

wv xàç |JL£V aXXaç cxv7;x£ toîç Traialv aorou irpoTepov 6 Kal^ap,

Totç Oc y iXiaç r,;iou tote XaÇwv oiaOp£']/ai to crpatEuixa. 'l'ou '5g

IloOcivûti vov (/.£v auTOv dcTTiévai xal tcov |jLcYa"A(ov iytçhii r&a-

YjxaTOJV XEAEuovTOç, uaTEfov Ot xotxiEÏaOai (x£Tà /apiTo;, eIttwv

wç Aiyutctujjv EkoL/iaiOL céoiTO oufxêouXwv, xpu^pa Tr,v K).£07:a«

XpaV OCTTO T-^Ç /OJpaç U.£T£7:£a.7r£TO.

XLIX. KàxEiVT) TrapaXaSouca twv cpO.wv 'ATroX/.o^topov tov

IixeXiojTTjV [xovov , £Îç dxocTtov (xixpov £u.65t!7a, 70ÎÇ |X£v ^àac-

Xeioiç irpOGEffyEv, vIo-/; (TuaxoTa^ovxoç • (XTropou Ô£ toû XaOcïv ovto;

aXXtoç, -^ (X£v eîç CTpoj{xaTdûc<T(xov evSûaa uporeivEi u.axpâtv

et leur disait que , vivant aux dépens d'aulrui , ils devaient s'en con-

tenter et prendre patience. Il ne faisait servir à la table même du roi

que de la vaisselle de bois et de terre, sous prétexte que César avait

reçu,pour gage d'une dette , toute la vaisselle d'or et d'argent. Le

père du roi régnant avait en ellét contracté envers César une dette de

dix-sept millions cinq cent mille drachmes , dont César avait déjà

remis aux enfants de ce prince sept millions cinq cent mille sesterces,

et demandait les dix millions restants pour l'entretien de ses troupes.

Pothin le pressait de partir pour aller terminer les alTaires impor-

tantes qu'il avait , en l'assurant qu'à son retour il recevrait , avec les

bonnes grâces du roi , tout l'argent qui lui était dû. César lui répondit

qu'il ne prenait pas conseil des Égyptiens, et il manda secrètement

à Cléopâtre de revenir.

XLIX. Elle partit sur-le-champ , et ne prit de tous ses amis que Is

seul ApoUodore de Sicile; elle se mit dans un petit bateau, et arriva

de nuit devant le palais d'Alexandrie. Comme elle ne pouvait y en-

trer sans être reconnue, elle s'enveloppa dans un paquet de bardes.

Page 183: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 177

npb<; ^î rà oeïzva

lypvjro (ïxeûeji

XvXlvoii xal xtpscfisotç ,

6JÎ lLv.iijv.poi ixo'itTOi

Tzivrx rà jjpuffôc xal àpyvpj.

mangeant les Wc/m" tl'-aulrui :

n d'autre part pour les repas

il se servait de vaisselle

dc-bois et dc-terre,

connme César ayant

toute celle d'-ur et d'-argcnl

pour quchjue dette.

'O yàp Tixriip ToO jSaertiiw; to'tî Car le père du roi (/'alors

devait à César

mille sept-cent

cinquante myriades,

desquelles César auparavant

avait remis les autres

aux enfants de lui {de ce roi),

et alors ayant reçu les mille re*/flH/ei

voulait en entretenir son armée.

ToO ck IIoOîivou xî).eûovTOî aùrov Mais Pothin engageant lui

àniévai ixh vOv xal t'/^saQxi às'cn-aller mainlenantctàs'occuper

(Zfeùs Kxijxpt

XiXixç £7iTaxofftaç

TTSVTïjxovTa a'jpiioo^f

&v ô Kaîaap Ttpàrtpov

àvfjxe TXi /xèv £?Aiaç

roU iratTlv aùroD

,

tàrt Si iaêwv t«5 X'^'^5

i^Ç^ou Sixdpi'^xt rb arpâ.'ci'Oiix.

Tdiv fiiyxlu-J Tzpx'/fJLXTU-J

,

ttmpov Si

xo/itiïaOzi

/xcrà -/^âpiroi,

tlltÙiV

û{ iAâxioToc ôiotTO

ffu/i6oû).wv AiyuTTTt'wv,

IxersTiifMTZiTO xpûya

t:^v KisoTrârpav

XLIX. Kal cxe^vyj

TrajOaiaSoÛTa

jurfvov rijv ^t'iwv

ÀTroiidJûjpov TÔv 2(xe).tojTy:v

,

ifxtxax eii (xi/.phv àxârtov ,

Ttpoai'ryt y.vj T0Ï5 ^aadstot; ,

vISyi ffuçy.oTiÇovToç •

ToO 5è iaOilv

î»TOî aXiwî àndpou

,

:^ fii'j ivûOja

|{$ irpUlÀXTÔSci/MOV

ir0OT((vc( lauTi^v fjLxxpx'J

,

\ 11 Dt CÛAR.

de ses grandes allaires,

et disant lui plus tard

devoir recevoir le tout

avec la faveur du roi.

César ayant dit

qu'il «'avait-nullement-bcsoin

de C(jnscillers Égyptiens,

manda secrètement

Cléop.^trc

de l'endroit où elle était.

XLIX. Et celle-ci

ayant pris-avcc elle

un seul de ses amis

Apollodore le Sicilien

,

étant montée sur un petit bateau,

approcha du palais,

déjà faisant-nuit :

mais le se cacher

étant autrement impossiblej

s'élant enveloppée

dans un paquel-dc-hardes

elle s'y étend longue,

12

Page 184: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

178 KAIÏAP02 moi.

lauT-^jV, 6 5' 'ATToXXooojpoç îjxavTi ouvor^caç toi» Trpo)(xiT^c(ipiftv

,

etoxojjLi^ct ûiâc Oupôôv Trpoç tov Kaiaapa. Ka\ toury zi it^tinf^

X^yETai TO) Teyvy'jxaxi Tr,ç KXeoTraTpaç a)i(jvat, Xau.up8; ^«¥c(-

ar,<;, xai tt,(; aXXr,<; ôu.iX(a<; x4\yapiToç -îJttwv yevoixevoc;, îioX-

Xdt^ai TTpoç TOV (xûeX^ov* ux; oujxôaaiXEucouaav. 'EitnzoL oi. ralt^

SiaXXayaî; laTiwaevwv aTtdtvTWV, oîxcTr,ç Kaiootpoç xoupcu<; ?ii

SeiXfav, ^ TravTaç avOptoirouç 67repé€aX).£v, oooèv ttûv ivi^e-

TadTov, àXX' WTaxouffTwv xal iroXuTrpaYtxovcIiv ffuv7;xev «tti^ou-

Xr,v Kataapi irparroiAévr^v Ôtt* 'A/tXXa tov orpaTr^voû xai IIo-

ôeivOfD Totî eôvou/ou. <ï>o)paaa(; o* ô Kaïcap, çpoupiv (Jiiv

TrepiéffTTiffe xto àvôpwvi, tov cÏ HoOeivov àvtïXsv 6 o' 'AyiX).aç

90Yàv £^ç TO CTpaToVeiov, 7r£pi£aTr,<Tev aCiTco papùv xai Sucjxe-

Ta/_£ipiaTOV 7rciX£u.ov oXiyootw Trpoç ToaaiJTT,v àuurc^ojxÉvw icoXiv

xai ouvau.iv. 'Ev w TrpoiTOV [xèv IxivSuveuoev CoaTo; à7T0x).£i-

qu'ApolloJore lia avec une courroie, et qu'il fit entrer chez César

par la porte même du palais. Cette ruse de Cléopàtre fut, dit-on,

le premier appé.t auquel César fut pris j il en conçut une idée favo-

rable de son esprit, et, vaincu ensuite par sa douceur, par les grâces

de sa conversation, il la réconcilia avec son frère, à condition qu'elle

partagerait le trône. Dans le festin qui suivit cette réconciliation,

un des esclaves de César, qui était son barbier, et l'homme le plus

timide et le plus soupçonneux, en parcourant tout le palais, en

prêtant l'oreille à tout, en examinant tout ce qui se passait, décou-

vrit que Pothin et Achillas,général des troupes du roi , dressaient

une embûche à César pour se défaire de lui. César en ayant eu la

preuve, plaça des gardes autour de la salle, et lit tuer Pothin.

Achillas, s'éiant sauvé à l'armée, suscita contre César une guerre

difficile et dangereuse, dans laquelle, avec très-peu de troupes, celui-

ci eut à résister à une ville puissante et à une nombreuse armée. Le

premier danger auquel il se vit exposé fut la disette d'eaa; les enoe-

Page 185: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 179

ràv arpùtjuxTÔoevfAOv ,

tîvKOfjii^si ô(à Oupôjv

itpbi ràv K.xt72pz.

Kal XiytTcci xXHvxl t(

toÛtw tû np'JjTC^ Tcx^'^/**'^*

Trjç K.).«airârpxç,

xal yevoajvo; i^rruv

xal xâ/5tT0«,

îtaA>âÇai trpèç ràv xSt/.fàv

'ETTïtra ^à aTtâvTwv

KOvpti)^ oly.izr^i K'xhypoi

oùJèv lûv ù.v*%iTxaro-J

f,\)-KtpiZx\).s.

irstyrxc àyOpw7rou(

,

à).ià wTaxouTTÛv

X3tt TtoiuTrpxy/jiovwv

Tuv^xev è7Ti6ou),i^v

KpxTrofj.évr,v K-ximpi

X3ci ToO «yvoû/c IloOstvoû.

'O ^£ Katystp ^«upâyjtî,

mpdTzr^'si fj.h fpoupx-j

TÛ SfJCpÛJl,

àver).« ce TÔv IloOsivdv*

ck A^tvàa, fuyùiv

tlç t6 ffT/:aidrt«ôov,

n«pié7T>J3-e 7td).£jU0V

^xpùv xal oujuîTîr^ttotTT&v

zùrdi à.y.\t»ofiij(j

jt2t à'Jvautv.

*Ey ^ npôèxot fuiv

et ApoUudorc

ayant lié avec une courruie

le pa(|uet-de-hartie«

,

/'inlroiluil par les portcf

aupri'S de César.

Et il C£t dit et avoir été prit

par ce premier arlillcc

de Cléopdlro

,

qui lui parut plcinc-d'csprit

,

et ayant été vaincu

par le reste de sa convcr»aUon

et de sa grdce,

ravoir réccinciliéc avec s(m frère

comme elle devant régner avec lui,

El ensuite tous

feslinanl pour la réconciliation,

un barbier valet de César

ne laissant rien non-exaniiné

par suite de la poltronnerie,

par laquelle il surpassait

tous les iluni nies

,

mais prôtanl-roreille

et s'occupanl-dc-tout

découvrit le piège

fait {tendu) à César

par le général Achillas

et l'eunuque Pdlhin.

Et César les ayant pris-sur-le-fait,

mit une garde

autour de la salle-des-buniines,

cl lil-périr Pulhin :

mais Adiillns ayant fui

dans le camp

,

suscita une guerre

redoutable et dilficile

à lui {César, qui se défendait

avcc-peu-de-monde

contre une si grande ville

cl une si grande année.

Daos laquelle guerre d'abord

Page 186: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

180 KAiiAPoi moz.

aOe(;' aï •^ap twiÇ)\i'/t<; à7:o)xooo|Ar7Jr,(7av Gttotwv T:o)v£fi(o)v. Aiu-

xepov Bïy 7repix07rTOjjL£voç xov ctoÀov, ryT^xÔLahr^ Ik\ -rrjpô^

otTroWaaOai t^v x(v5uvov , 8 xa\ t?jv [AevaX/jV fliÇXioOv;xr,v Ix twv

vetopiwv e7riV£}AO|jL£vov oiE^Oetpe. Tp^rov ci, Trept tt; *I>apo)* u.4-

yir](; otivecTojtryjç, xaT£7n^0Y,a£ [^iv aTrb too yojixaroç £?(; à/.dtTiov

xai TrapeêoviOsi toïç àYt'>viCo[A£votç. 'ETriTTAEOvTwv O; 7:o/.Xa/oO£v

auTO) TWV AiYOTTTiojv,^l'Wç lauTOv £Î<; r^jv OotXotTTav, àTT£VY;;aTo

pLoXiç xai y aX£7rw; • ô'te xai XEyETai pi^ioia xpaTwv TOAÀà ur,

irpoÉaOai PaXXou.£vO(; xai pa7m^oui,£VO(; , aXX' àv£/ojv urÈp tt,?

ôaXàffffrjÇ xà ^iCXioia, rT] ^TEpct /eipi vr;/£cOai- xô o' à/.axiov

£Ù6uç lêuOtaGrj. TiXoç SE, xoo [iadiXéojf; Trpoç xouç ttoXeuiouç

mis avaient bouché tous les aqueducs qui pouvaient lui en fournir.

Il courut un second péril, lorsque les Alexandrins voulurent lui enle-

ver sa flotte, et que,pour se sauver, il fut obligé de la brûler lui-

môme : le feu prit à l'arsenal , et consuma la grande bibliothèque que

les rois d'Egypte avaient formée. Enfin , dans le combat qui se donna

près de l'île de Pharos , il sauta de la digue dans un bateau,pour

aller au secours de ses troupes,qui étaient pressées par l'ennemi :

voyant les Égyptiens accourir de toutes parts pour l'envelopper, il se

jette à la mer et se sauve à la nage avec là plus grande difficulté. Ce

fut , dit-on , dans cette occasion qu'il nagea en tenant dans sa main

des papiers,qu'il n'abandonna jamais , malgré la multitude de traits

que les ennemis faisaient pleuvoir sur lui , et qui l'obligeaient sou-

vent de plonger ; il soutint toujours ces papiers d'une main au-dessus

de l'eau, pendant qu'il nageait de l'autre. Il était à peine à terre que

le bateau coula à fond. Le roi ayant joint son armée , César le suivit,

Page 187: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 181

i)«tV0'JVCU7«V

àitoy.lmOsii vSxzoi'

al yxp iifLpv/Si

ùnb TÛv TTO/e/ifwv.

^îÛTspov Si , ,

nepmo-nréixtvQi rèv 9'Td)ov,

«jTÛTaarOat tôv x^vJuvov

ôià TTU^ô;, à xal

iTTtvfuoyîvov ix TÛv vj'jjpi'wv

T/91T0V 5« , f^Û'/^Tti

TOvtVTdivriç Ttepl r-Zj ^ûpu ,

xxr€-x-/,Sr,7S fih

xitb ToO ;^w/xaTOÇ etç àxârtov

xal 7Taps6o>i0et

Tcôv 0£ AîyjTtTtwv

s7rt7r)«dvTûiV auTw

îtol>axd0«v ,

pipxi sauTÔv

xal x^^s^ûJ**

ire xal iiyerat

xparûv

7toA).à ^tSKJta

fiYi npohOxi

PolUôiiî-jo^ xat ^ZTTtÇduîvo^

,

à^Aà àvé^wv ri ,3iê/(Ot3c

xiTtïp T*îî Oxiûtffîy;;

vi)x£»Oat T>5 '^'ipv. X"P''TÔ ôi àxxrtov

inciLdùv

r<*.»ar fut-cn-(lan|^pr

élanl inicrccplé du côté de l'eau ;

car les aqueducs

avaient été bouchés

par les ennemis.

Et en-second-lieu ,

étant coupé de sa Hotte,

il fut forcé

d'éloigner le danger

par l'incondie , qui mêmese répandant des arsenaux

détruisit

la grande l)il)li()lhL'(|uc.

Et en-lroisiémc-licu , un combat

s'étant engagé près de Phares,

il s'élança

de la digue dans un bateau

et porta-secours

aux combattants.

Or les Égyptiens

naviguant vers lui

de-pltisicurs-cO)lés,

i'élant jeté lui-même

k. la mer,

il se-snuva-à-la-nage avec peine

et diflicilcment :

lorsque même il est dit

tenanl-fortemont

plusieurs petits-livres

ne les avoir pas-lâchés [géant,

étant-en-butle-aux-trails et pion-

mais élevant les petits-livres

au-dessus de la mer

nager de l'autre main :

mais le bateau

fut coulé-à-fond aussitôt.

Mais enfin , le roi

s'étant rendu

vers les ennemis

,

César étant survenu

Page 188: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

182 KATÏAP02 Birn.

<Î7royo)p-io'7avTo; , ItteXOojv xat ouval/a; ua/r^v, lv(xy,<yc, iroWjtTjv

7r6(T'5vTO)v aÔTou TE Tùu ^aaiXitoç d^avooç Y*^*^}*^^'^- K'jtToXiwV?

5è t:^v KXeoTrarpav paaiX£uou<Trv Aiy^TTrou xa\ uixp<)v ^TTcpo»

1^ aÙTotJ TEXouaav uîov , Sv 'AXs^avÇpEÎ; Kaiffap(o)va Tipocrj»^

peuov , wpixr,(iev IttI 21upiotç.

L. KàxEÎOsv ETTtwv T-);v 'Aciav , ETfjvOavETO Aou-iTiov txÈv Oxô

4>otpvaxou, Toô Mi0pi5aTou raiSoç, •?jTtt,u.£vov Ix IIovtou 7T£-

cpsuYEvai duv oXiyoïç, <l>apvaxr,v ùï ty] vi'xr, yptiftevov xtiàt^çtox;

xat BtOuvfav ^yovra xat KotrTraSoxiav, 'ApaEviaç loU<7^oci ttç

(xtxpaç xa\ouu.£vr,<; , xai TravTa; avicTavii touç TauTv; pacO.Et!;

xai TETpap/aç ECiOui; oùv Itci tov av5pa xpicriv yjXouve Toryjxa^Ti,

xa\ TTEpl 7ro)av Zr'Xav* fji,a/y,v u.EY*Xr,v «7uva'|'aç, ot^Tov uÈv £;e'-

êaXs TOu ITo'vTOu cpEUYOVTa , r^jv Se crpatriiv ap5T,v ^veO.e. Ka't

TYJç (xayr,<; TauTr,ç Tr,v 6;uTr,"ra xa\ t& ra/oç àva*f^£).X(»jv eU

Po)aYiv Ttpoç Tiva twv oiXojv 'Aixivtiov* EYpot'!/* Tpsîç XÉ^EtÇ"

lui livra bataille, et après lui avoir tué beaucoup de monde, il rem-

porta une victoire complète. Ptolémée disparut à ce combat , et de-

puis on n'en entendit plus parler. César donna tout le royanme

d'Egypte à CléopAlrc, qiii,peu de temps après, accoucha d'un fîls

que les Alexandrins appelèrent Césarion; et aussitôt César f>artit

pour la Syrie.

L. En arrivant en Asie , il apprit que Domitius , après avoir élé

battu par Pharnace , fils de Mithridaie , s'était enfui du Pont avec peu

de troupes; que Pharnace, poursuivant avec chaleur sa victoire,

s'était emparé de la Biihynie et de la Cappadoce, et se préparait à

envahir la petite Arménie, dont il avait fait soule:>'er les rois et les

tétrarques. César marche promplement contre lui avec trois légions

,

et lui livre une grande b.-î.laille près de la ville de Zéla; il taille en

pièces toute son armée et le chasse du royaume de Pont. Ce fut alors

que,pour marquer la rapidité de cette victoire , il écrivit à Amintius,

un de ses amis de Rome , ces trois mots seulement : Je suis venu

,

Page 189: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 183

7C0)iL6>« TTWrfvTûJV

yevOftivo\j àjjavoOj.

KaTxitnwv 5i Tî^v RieoTtiroxv

^îafftifOouffxv AtyvTTTOU

i% aùroO

btpfjLYjvt'j iitl Zupi'aç.

L. Rai (xclOiv

ilKOJv T1ÎV ÀTt'xv,

cvuvOâvtTO AouLirto-J fjiv

ijvrrifjLivo'j Ûtto xpvixoj

,

ToO Ttai^oî MiOjîtoâTOu,

irc^cuyivat è/. IIovtou

4»3t^vâx/;v û^

yp^jxtvfr* Tfi v(r.'r, àltÏTnjr'j);

xxJ «;^ovTa BtOuvtxv

xal K.a7r7cafi»xiav,

ây^CffOat 'A/suîviîts

T»îç xaiou/xivrjç fiiy.pxi ,

xal àviTTâvat

ltâyrx{ Toùî ,^xît>iÎ4

xal Ttrpipyxi raÛTïj.

Iwl rèv ûvSpx

rptoï râyijiz-i ,

xal (TJvipxç

Ittpl Ttd).iv ZiQ/av

,

iC(Sa>s jusv ToO ndvTOu

aùràv yîûyovTa,

àvcU« îà âpSri-j

TT^v ffToarjiv.

Kal à»a77<)Jl«Jv cl{ ^'iftrrf

iTp6{ A/uityrtov riva Toiy ot'iojv

et ayant livré bataille,

vainquit ,

beaucoup étant tombés

et le roi lui-même

étant «lovonu invisible.

Or ayant lais5;6 Clôupiltre

régnant sur l'Irljjyple

et qui mil-au-moritlc peu aprèf

do lui

un (ils que Irs Alexandrins

appeliTOnt (".«'sririon,

il partit p'iur la Syrie.

L. Et d«>-là

avant passe en Asie,

il apprit Doniititis d'une part

Taineu par Pharnace,

le fils de Milhridalc,

s'être enfui du P(»nt

avec quelques hommes

,

et d'autre part Pliarnace

usant de la victoire sans-mesure

et occupant la Bilhynic

et la Cappad(>e(î

,

se diriger-vers l'Arménie

celle qui est appelée petite ,

et soulever

tous les rois

et les tctrarques de ee patjx.

Aussitôt donc il poussa

contre cet liommo

avec trois légions

,

et ayant livré

une grande bal;iille

près de la ville de Zéla,

il chassa du Pont

lui qui fuyait

,

et détruisit entièrement

l'armée de lui.

Et annonçant à Romeà Aminlius un de ses amis

fi

Page 190: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

184 KAIÏAPOÏ DIOÎ.

J^ « ll/.Oov , Eioov, ÊvixriTa. » 'Po)jxaï(jTi oï aï Xe;et; elç Kx'H'n

£/ouaiv.

LI. 'Ex TO'jTOu GiaÇaXwv eÎç 'IxaXiav, dveêaivEv et; 'lV)ar,v,

; Tou (jsv EviauTot» xaTacTp£:j»ovTo; , etç $v f pr,TO otxTaTo)p to îtu-

TEpov, où5£7roT£ T^ç àpy7)(; lx£ivr,Ç7rp(^T£pov IviauTiou v£voa£vr,;.

i Kîç 8è TOuTTiov CTraxoç aTTEOEiyOr, • xa\ xaxw; v^xourTEv i^Jti . rrov

OTpanoiTwv «TTaciacavTwv xa\ Suo cTpaTr,Yixoî/ç av5paç -ïveXov-

Tojv Kocrxtoviov xai FaX^av , l7r£Tiu.r^(7£ jjl£v auTOÎç to70utov ^tov

avT\ ctpaTiwTwv TroXiraç TrpoffaYopEucai, ydiaç oà Sisvtitxcv

IxaffTw Spa/i^iç xct\ ywpav t7;ç 'IxaXiaç à7:£X/.r'po)i7£ r.ùj.-ry.

'Hv ô' auToti SiaêcXr, xat -^ AoXo^EÀXa (xavia, xa\ f, 'AuLivTtO'^

cpiXapyupia, xai [xeO'jwv 'Avtojvioç, x«'i Kop^ivto;* Tr.v Floa-

7r/)iou (iXEucopo-JuiEvoç oîxiav xai (jletoixoSojxwv wç ixavr;v oO/.

« j'ai vu, j'ai vaincu. » Dans le latin , ces trois mots terminés de même

ont une brièveté qui n'est pas sans grâce.

LI. Après celte grande victoire, il repassa en Italie, et arriva a

Rome vers la fin de l'année où devait se terminer sa seconde dicta-

ture : cette charge, avant lui, n'avait jamais été annuelle. Il fui

nommé consul pour l'année suivante. On le blâma fort de son extrême

indulgence pour ses soldats,qui , dans une émeute , avaient tué deux

personnages prétoriens , Cosconius et Galba. La seule punition qu'il

leur infligea fut de leur donner le nom de citoyens , au lieu de celui

de soldats j il leur distribua même mille drachmes par lêle , et leur

assigna des terres considérables dans l'Italie. On lui reprochait aussi

les fiu*eiirs de Dolabella, l'avarice d'Amintius, les ivrogneries d'An

toine et l'insolence de Cornificius,qui , s'étant adjugé la maison de

Pompée, et ne la trouvant pas assez grande pour lui , en construisait

Page 191: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VI H i)i: ciis.vi;. 18;

TXÛTÏJÇ T<î; ^«X'^î»

« 'll/Oov, «Toov,

Pw/iaVïT( oè al iiÇjtç

àTToiyiyouïat

etç ^x^ifJ^it 6/iotov pi^/JLxroi

oux ànidxvO'j.

LI. Kx TOUTOU

CtaêxJyJjv etç 'lTa>/«v,

àvitxfjtv tli 'Pw/x>7V

,

ToD/iL(y «vtauTOUXxTayT^^jJOVT

eiç ôv r,priTo SiXTxrup

rb Si'jzepov

,

èxîtv>jç T^^i àpx^i

•/îvo/*évv;î îviauïtou

0'j5i;:0TS TtporepQv.

AitiSsl^Ori Si ûizxroi

ttç TÔ £7ridv•

xxl r,xo\J7e xxxôjç,

OTl, TCiv UT^aTtWTWV

ffTXfftaffXVTWV XXl àv£).OVTiJV

oûo x-^opxi arpxTrf/tAO'Ji

Ko7Xcôv(oy xal râ).Sav

,

i-n:sT(/xr,7t /xèv auTOÏç

T070UT0V ôïov "npoix-jopvjTxi

TtoXLrxç àvTl ffT/saTtWTÔiv,

ûiivsi/x: Si ixx7r(>)

Xdixi opx-^fixi

xxi XTttxXripùiVi

7ro^^r;v y(jl>px'i TrJi lTaAt:<^.

AiaSo/yj ûî auTOÛ

xat rj /xavta Ao).oSiXia

,

xal rj ^ù-xp-j^pix \ixtv:îo\j

,

xai AvTcûvcof /xcO'^uv,

«al KopjptviOi lï/.îywpyj^îvc^

T^v oixiav IIo/i7T«]rou

la céiériié rt la proinpiiiude

de celle bataille,

il écrivit trois inota :

« Je suis venu,j'ai vu

,

j'ai vaincu. >»

Or en-roinain les expressions

qui se terminent

en une forme semblable de molont une brièveté

non sans-gricc.

LI. Apri'S cela

ayant passé en Italie ,

il revint à Home

,

Oit l'année finissant,

pour laquelle ilavaitélééludiclateur

la seconde /o«,

celte charge-là

w'ayant été annuelle

jamais auparavant.

Kl il fut nommé consul

pour Vatinéc suivante :

cl il entendit mal parier de lui

,

parce que , les soldats

s'élant révoltés et ayant tué

deux hommes prétoriens

Cosconius cl Galba

,

il avait blAmé eux

en tant que de les appeler

citoyens au lieu de soldats,

cl avait distribué à chacun

mille drachmes

et leur avait donné-cn-partagc

un grand territoire de l'Italie.

Maisunsujel-de-reprochecontit^ !

était

cl la fureur de Dolabclla

,

et l'avarice d'Amintius,

et Antoine qui s'enivrait.

et CorniGcius qui fouillait

la maison de Pompée

Page 192: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

Ï86 KAIÏAPOI BIOZ,

oucav. 'Eirt Toutoiç y^p ^^J<7:p<^p<>uv 'Po)|xaîoi. Kaîaap li ^i^ rr^v

LU. Twv 51 repi KdtTojva xa\ SxiTriwvot (xcri t-/;v |v 4»a>-

ffaXoi |J-a/7iV £tç AiSuTjV <puY^'''*t>)v, xày.£Ï tov flaïiXtw; *IôÇa

PoYlOouvToc; auToïç , r,Opoixo-:wv Suvauei; à;ioXo-^'>u; , tyvw crpa-

T2U£iv 6 Kaîjap Itt' a'jTOtJ;* xai Trepl xpoiriç yeitupiviç ciaÇà;;

cîç 2ix£Xiav, xai pouXo;x£vo< £ii6ùç aTTOxo-j/ai twv rspl ovtov

^YEfxovwv écTTOtcav IXTrfôa (xeXXt'ceo)!; xa\ ciarpiC^ç , Iri toj

/ xXua|xa-:oi; (rrr^ls. Tr,v lauTotî cxr,V7^v xa\ yv^j'j.v^O'j TT^EuaotTo;,

IftCàç àvv5/0ri jJL£Tà Tpia/iXioJv TUt^ôiv xa\ Itttcecdv oaÎywv. 'Aro-

êiêocffaç Se TOUTOUÇ xai XaOwv, àW^y^Ti TcaXiv, UTrip Tr,ç jxei^ovoç

o^^wSîov SuvajjLcWç* xai xaxà ôocXaTTav oucjiv r)or, 7rpocTU/wv,

sur le même terrain une plus grande. Les Romains claient indignés

de tous ces désordres; et César, qui ne l'ignorait pas, aurait bien

voulu les empêcher ; mais ,pour arriver à ses fins politiques , il était

obligé d'employer de pareils agents.

LU. Après la bataille de Pharsale, Caton et Scipion s'étaient en-

fuis en Afrique , où , par le secours du roi Juba , ib avaient mis sur

pied une arn>ée assez considérable. César, ayant résolu de marcher

contre eux sans différer, passe en Sicile vers le solstice d'hiver; et,

pour ôter à ses officiers tout espoir de retard et de délai , il dresse

sa tente sur le bord de la mer, et , au premier vent favorable, il fait

voile avec trois mille hommes de pied et quelques chevaux ; il les

débarque sans être aperçu, et se remet aussitôt en mer pour aller

chercher le reste de son armée, dont il était inquiet; il la rencontre

Page 193: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIR DE CESAR. 187

ACcl /»4TOl/.OOOUÙ0

PûJ/zaïoi -/ùp

iSvjfOpO'JV IttI TOÛTOtÇ.

TLxXsxp Sk

,

Sià. rtiv \nz69:7tv Tf,i «oltTitz^,

OUX àyvoûv ojoi ^o\jX6y.svo^

,

^vzyy.i^ero ypff'yOxi

ToXi ùno-jp-^o'jvi.

LII. Teôy ^i TZipl KxTftivz

XXI SxiTTt'wvX

yuyo'vTûJv f({ AtSûijv

/A!Tà n^v ftâ'/viv tj ifxpvxï'ji ,

xal jxsï r,Opoixàr()iv

S\)viy.eii à^toio/ouç,

ToO ^xatXiuç 'idSa

pojjOoûvTOç auToTç,

Ô K.at7a^ éyvcj

iTTt aùroû^ *

xxl ôixëà; ci; Ztxs^^xv

itipl -zponUi /^Ufxipux^ ,

xai ^oy)d,uivo; eùO'jj xTro/oiai

aTCxaav è/TTiûx /Zî»./57iw^

xaè ^tar^tÊi^î

Tûv Tiyt/xôvoiv (tûjv) Tz-rA xjrc/,

cn/;Ç( T/;v cr/.>;vi^y ixuroû

(ni ToO xJl'J7/iaT0{'

xal nv£\ijJ.XTQi ysvouévou

,

ifiixi à..)r,xQn

p.tTx rpiv/^iXia-j TiîÇ&iv

XXI àil'yWV ÎTtTT^WV.

AToStSi'.caî oi toÛtou;

X3(t JI26Ù»,

ippùtSûiV

ÛTrip rô," .uii^ovoç ouva/i«wç •

/.xl npozrj'^btj

0J9U f.or, xari ôxAaTTay

,

xarrjyxyry âitavras

et qui rcMtissait «//«

cunimc n'élant pas suffisante.

Car les Romains

étaient indignes de ces choses.

Mais César,

à cause da but de sa politique,

n'ignorant pas cela ni uc te voulant,

était forcé d'user

«1«: ceux qui servaient lui.

LU. Cependant Calon

cl Scipion

ayant fui en Libye

après la bataille livrée à Piiarsale,

et la ayant rassemblé

des furi'es considérables,

le roi Juba

secourant eux

,

(-ésar résolut

de se mettre-en-campagne

contre eux :

et ayant passé en Sicile

vers le solstice d' -hiver,

et voulant aussitôt détruire

tout espoir de relard

et de délai

dc^s olliciers étant autour de lui

,

il planta la tenle de soi

sur le bord-de-la-mer :

et un sounie-de-vcnl étant venu,

s'étant embarqué il partit

avec trois-mille fantassins

et quelipies cavaliers.

Puis ayant <lélK»rqiié ceux-ci

el n'clani-pas-apcrçu

,

il partit de nouveau,

craignant

pour sa plus nombreuse armée :

et ayant rencontré eux

qui étaient déjà en mer,

il ramena eux tous

Page 194: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

188 KAISAP02 lilOZ.

xaTr^yayev à'TravTaç ilç to CTpaTOTceoov. îluvOavojjievo; oï '/çrfa'j.uj

, Tivt TraXaiw Oa^^âv touç TroXejxtouç, wç Trpo-j^xov dei tô» i^i-

. TTiojvwv Y^VÊi xpaxfTv Iv AtÇuT), ^aXETTOv eIttcîv £Ît' i/.^Xaupf^wv

Iv TraiSia tivi tov ]Sxi7rto)va a-rpar/JYOÛvTa twv TroXeaiwv, lUi

xai CTTOuS^ TOV oîo)vov oixeiouixEvoç (rjV yip xai Trap* otoTw Tt;

àvOpojTToç, aXXo)ç ijiv eOxa-ra^po'vyjTO; xai 7rapY,a£Xr,u.c'vo;, otxtct;

5c T^ç 'A-pp'.xavwv, 2xi7:iojv IxaXâTO iaXXouTiow ) , toûtov £v

1' xaïç (xotycaiç TiposTaxTEV uxjTzbo -JiYejxova Ty;ç CTpariaî, d/T.'fxi-

CofjLEVOç TToXXàxiç IqaTTTEaOai 7c5v 7roX£u.iojv xai (piXojjLa/£Îv. 'Hv

"tY^^P

0^"^^ GÎTOç Toïç àvSpdtffiv a^Oovo;, ouxe Otco^uyioi; /iao:,

àXXà Ppuotç -ï^vaYxdc^ovTO OaXaTTioi:;, à7ro7rXuOc.icrr,; t^ç a)av-

-; piôoç, oXiY'/jv aYpoidTiv wffTTcp v^Su^fAa TtapaaiYvuvTeç , lizoL^fé.'./

Toùç Ttttcouç. OÎ y^P NoaaoEç lTrtï»aivo;jL£Voi ttoXXo» xai -zx/ilc,

IxàcTOxe xaTcî/ov tyjv yo'jpav. Kai ttote twv Kai^apoç Îtittecov

sur sa roule et l'aincne dans son camp. Il apprit en arrivant que ]os

ennemis avaient la plus grande confiance en un ancien oracle qui

portait que la race des Scipions serait toujours victorieuse en Afrique.

11 serait difficile de dire s'il se lit un jeu de tourner en ridicule Sci-

pion, qui commandait les troupes ennemies, ou s'il voulut sérieuse-

nent s'approprier cet oracle; mais il prit dans son camp un homme

obscur et méprisé, qui était de la famille des Scipions, et qui se

nommait Scipion Sallulion. Dans tous les combats, .il le mettait à la

lète de l'armée , comme s'il eût été le véritable général , et l'obligeait

souvent de combattre contre les ennemis. César, ayant peu de vivres

pour les hommes et peu de fourrages pour les chevaux, qu'il fallait

nourrir avec de la mousse et de l'algue marine qu'on faisait macérer

dans de l'eau douce, et à laquelle on mêlait du chiendent pour lui

donner un peu de goût, était forcé d'en venir souvent aux mains

avec l'ennemi, pour se procurer des provisions. Les Numides, peuple

très-léger à la course, se montraient tous les jours en grand nombre

et étaient maîtres de la campagne. Un jour que les cavaliers de César.

Page 195: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE 1)K CLSAR. 189

r(( Tè ffT|BaT07T«O0V.

DuvOavd/iîvo; Si

TOÙç 7ro)e/x«ou5

Ttvl TCXÀatû ;(^/jT^û,

&)ç lïpovnAOv à((

Tw '/«vet l^tTTi'jjvuy

xpxTîïv èy At6uy]

,

X3t),£7roy JÎTTiïv

«'ts £/Ç)ixuptÇCfJV

£v Ttvc iratôtâ

TOV £x(7r(COV3C

c'ts xal oÙ£(oû/iîyO{

TÔy oiwyèy ffTiouo^

(tIç yip uvOpunoç

Yj'j xai TTx^à aÙTW >

scAAwç /ièy eùxaTa^povijTOî

xal Ttstprjfj.t).r,txévoi ,

rfii Si otxixç Afpixxviâv,

ixxXsÏTO SxiTtt'ûjy SaAiouTiwy)

,

icpoirccTTe roOrov

Iv Tat{ fJLXxxti

&7T:ep rr/tixô-ix xf,^ arpxriûi,

àvxyx«^d/x£voî TToi^scxt^

xal yt/oua;/jîy.

O'JTî yàp <ïTt05

^y xfQovoç To7{ kvSpiviv y

OUTÎ X''^^» ÛTTOÇuytOlâ»

à/).à :^vayx5c^oyTO

iirâyetv toùj Ttittouj

^pjotî ôaiarTiotç,

Tlïî xXjlMpicOÇ Ot.TZOTzX'jOsi7r,i ,

dans le camp.

Mais apprcnaDt

les ennemis

s'encuurajjer

par un certain ancien oracle,

connue «jiparlcnanl toujours

à la race des Scipions

tlȔ doniiner en L) Lie

,

il est dillicilc de dire

s'il fit cela ridicMlisant

par qiu'hjuc plaisanterie

le Scipiun

qui Commandait les ennemis,

ou si s'appropriant

l'oracle sérieusement

(car un certain hommeétait aussi auprès de lui

,

d'ailleurs certes méprisable

et né<;ligé,

mais de la famille des Africains,

il s'appelait Scipion Sallution),

il mil-en-avant celui-ci

dans les conibats

comme commandant de l'armée

.

le forçant souvent

d'attaquer les ennemis

et de combatlre-cn-lémérairc.

Car ni le blé

«'était abondant aux hommesni le fourrage aux bêtcs-de-somme,

mais ils étaient forcés

de conduire les chevaux

dans dos algues marines,

l'oau-salée en étant ôtée,

«apa/AiyvûvTCî iXlyrjv ôiypoi77u mélangeant un peu de chiendent

&TKip •^,S\)7ixx. comme assaisonnement.

01 yxp NouâJîî Car les Numides

itttfxiv6fj.tvoi rtoXXoX xal rxytXi;, se montrant nombreux et rapides

,

txzeïj^Qv txâîTOTs TTjy yûpxv. occupaient partout le pays.

Kxi itoTé Twy inrijwy Kenijxpoi El uu-iour les caNoliers de César

Page 196: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

f^

190 KAIIAPOE BI02.

(T/o^r^v otYOvTOiv (eTuye yôtp «Gtoîç iv^,p AiCu; ^nîcixvourvo^

^^ opyr.civ ^i'|xa xai [y.ovauÀwv Oau(i.aTO<; 5;io)Ç' ol ok xi^rAïux'A

|y.aOr,vTO xoîç Traiat loùç ÎTrico»,*? c7riTp£'j/avT£(;) > ^^''•«'''''iÇ ['^*]

.^ TTEpieXôovTïç tjxÇàXXouTiv ot TTOÀeaioi, xa\ Toî«; (xiv a'jroû XTti-

vouGi , ToTç ô' elç TO (TTpaToreSov 7rpo-rpo"r:aor,v £Xauvo|iivoi^

ffuvei(je7reaov. Et oï fxr, Kaîjap auTOç, 5aa 5s Kai-jasi IlftÀXiwv

'Afffvioç poYiOoîîvTCç £X TOI» y^dtpaxoç £(r/ov T^jV 9"j*f/;v5 ^ie'J^ï-

-rrpaxT* av Ô7:oX£|j.o;. "Ecti û' ^t£ xai xaO' éTEpav (xay_r,v etiXêO'^

£XTrj(Tav oî ttoXeixioi , au(xirXoxy;ç Y£V0|X£vrjÇ , Iv ^ Kxîinp "wv

àcToçopov cptuyovTa Xc'Y£Tai xarac/wv Ix Toû aù/_£vo;, ava'jTp£-

vj/ai xai eÎttcÏv «'EvTauOa £tcr:v oi ttoXeu-ioi. »

LUI. TouTOi; tjiEVTOi ToTç TupoTEgr'txaaiv i'trr,^)rt Sxiiçuov

[Aoc/Y) xpiO^vai* xa\ xoraXtrwv yojpiç [XcV '\opaviov, xwpiç ^è

'Idêav, 5i* SXîyou (rrpaTOTTEOEuovxaç, aOxoç £T£iyi^£v unÈp Xt{xr/,ç

eputxa xw crpaTOTceow, irspi tcoXiv 0à'|ov*, wç etr, Tca^tv èitl T*p»

(xayriv 6p{jL7iT7^piov xai xaTa^uyin. IIovouaÉvw 6* aùrw îrep':

n'ayant rien à faire , s'amusaient à regarder un Africain qui dansait

et jouait de la Hûte à ravir; que, charmés de son talent, ils étaient

assis à Tadmircr et avaient laissé les chevaux à leurs valets, tout à

coup les ennemis fondent sur eux, les enveloppent, tuent les uns,

mettent les autres en fuite et les poursuivent jusqu'à leur camp, où ik

entrent pélc-mêle avec eux. Si César et Pollion n'élaicnt sortis des

retranchemcnls pour courir à leur secours et les arrêter dans leur

fuite, la guerre était ce jour-là terminée. Dans une seconde ren-

contre, où les ennemis eurent encore l'avantage. César, voyant l'en-

seigne qui portait l'aigle prendre la fuite, court à lui , le saisit au cou

et le force de faire volte-face en lui disant : « C'est là qu'est l'en-

« nemi. »

LUI. Ces succès enûcrent tellement Scipion qu'il résolut de risquer

une bataille, et que, laissant d'un côté Afranius , de l'autre Juba,

qui campaient séparément à peu de distance de lui , il plaça son campau-dessus d'un lac près de la ville de Thacsus, et le fortiûa pour servir

d'arsfiiial et de retraite à ses troupes. Il était occupé de ce travail .-

Page 197: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 191

(àviîp -/ùp A('6d5 iTrJx^v

litt^ïcxvO/ievoç auTOTç tp-^rinj

xal a/xa fiavxMÏSi't

àÇt'wî flaw/xaroî*

ajant <Iu loisir

(car un humiiic L}bicQ se trouva

montrant à eux une danse

elen-iiiéi«e-leinpsjouanl-tle-la-Uûle

il'unc-inanicrc-digno d'admira lion :

et eux charmés étaient assis

ayant confié les chevaux

aux valcls),

[or] les ennemis tout-à-coup

étant accourus fondent-sur eux,

cl tuent les uns là,

iMvti'siTti'jo-Ai tlitb arpxrittiQov et se précipilùreat dans le campToTi IXuwo/jiivotç avec les autres qui claient poursuivis

•:xporpo-niÔT,y. à-toules-jaiiibcs.

lui Sk Hxïaxp avTbi, Et si César lui-même

,

âax Si îixijupi lIoiAi'wv 'Aii-noç et avec Ccsar Pollion Asinius

Ix ToO y^ipxxoç

/xii la/^oj TÀv ^M-/-rii ,

à Tîdiî/xoî ûiJTrérr^xxTO v.v»

'EdTt 5à txt xxl

xarà irépxv ixx-/yi)i

(A no}.ijJ-i.oi £:t/£Oyi/.T/;ffav,

ffU/x:tiox>îç -/ivo/j-ivr,^ f

h rfîLaïffxp >£y£Tat

K«T5co^wv £x Toû aù/£>o;

TÔ» àrro^dpov ^t\r/oiTx ,

aoxffT^îfai xxl «ÎTtetv*

« EvTaûOi t(7iv oi :roÀ£;titot. »

LUI. SxtTTtWV ^UÎVTOt

£:r>{p9yj TOJTStî tsF^ tî^Otî^ /;;/:<

xptO-^vat /za;(vj*

MC( xsraJlccùv

;(&»/5iç ;ji£v 'A^px>»{OV,

ffrpaTOîTîcs Jovraç 5tà oir/ov ,

Icuaa TÛ TT.'3>:TOTt£5{j),

ic«pt iiôiiv6yf«v,

portant secours à e»x

du retraBchemenl

n'avaient arrcié la fuite,

la guerre aurait éic achevée.

Mais il est que aussi

<lans un autre combat

les ennemis eurcnl-ravanlage,

une mêlée ayant eu-lieu,

dans laquelle César est dit

ayant retenu par le cou

le porte-aigle qui fuyait,

/'avoir fait-reluurocr et avoir dit :

« Là sont les ennemis. >

LIU. Cependant Scipion

fut animé par ces avantages-ci

à décider l'affaire par un combat :

et ayant laissé

séparément d'une part Afraaius

,

séparément de l'aulre Juba,

qui campaient à une petite distance,

lui-même fit-bàlir au-dessus d'un lac

un rempart poar son camp

,

prés de la ville île Thnpsus,

afin qtte ua arsenal et un reAige

Page 198: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

^A.

192 KAisAPoi moi.

TauTa , Kaïaap uXtoSeiç tottouç xa\ Tcpo^CoXiç d^f-parrvjç i//yv-

•rac; à}xrj/^avw Tcx/ei SieXOwv, tou; (xèv IxuxXouto, toîç cl rsoa-

é^aXe xaxi (TTd[Aa. Tps'J/auLEvoç Si toutouç, ^/p^ifo tw xaipr,

xai t9î f)U(i.Y) Tïi; tu/^ç- o-^* ^ç aùtoêoEi |X£V -îîpei to 'Avpaviou

ffTpaTOTTEôov, auToÊoal Si, çpeuyovTOç 'Io6a, oiETropOei to tôt^

No[xaooiV '^aÉpaç Sa (xiaç (xepei (/.ixptj) Tpiwv c-rpaToréSojv

IvxpaTrjç Y-Y<^^***'î»^'^^ TrôVTaxKjjxupiouf; xwv ttoXcUUijv àvr,pY,-

xwç, oùSè TTEvn^xovTa twv îoioiv àTTE'êaXtV. Oî (xÈv TajTa ttev.

TYJç [xajç^yjç IxsivrjÇ àvaYYsXXouciv * ot S' oo cpaaiv auTOv ev tw

epYO) YEVE'aOai, cuvTarrovxoç Se rJjv arpaxiàv xa\ Siaxocruouvxoç

5<J^aaOai xb cuvyiOeç vo(7y)u.a* tov S' EoOùç aidôoiAEvov àp/oa£vou,

irpiv IxTapàxTEcOai xa\ xaTaXajxêavEoOai TravTatTraatv ôirb xou

TTCtôouç T^v ataOriaiv, r^ST) aeiojxevov eÎç riva twv TrXrjaiov tzCz-

Ywv xojJLiGÔîivai , xal SiaY^Y^^^ ^"^ ^^royioL. Twv lï tte^euvotwv

lorsque César, traversant avec une incroyable rapidité un pays rca-

récageux et coupé de défilés , tombe sur ses soldats,prend les uns

en queue , attaque les autres de front et les met tous en fuite. De là

,

saisissant l'occasion et profitant de sa fortune , il prend tout d'un trait

le camp d'Afranius, enlève et pille celui des Numides, d'où Juba

s'était retiré. Ainsi, dans la moindre partie d'un seul jour, il s'em-

pare de trois camps et lue cinquante mille ennemis, sans avoir perdu

cinquante des siens. Voilà le récit que quelques historiens font de

cette bataille; d'autres prétendent que César ne fut pas présent à

l'action;qu'au moment où il rangeait son armée en bataille et don-

nait ses ordres , il fut pris d'un accès d'épilepsie , maladie à laquelle

il était sujet; que, lorsqu'il en sentit les premières atteintes, et qu'il

était déjà saisi du tremblement , avant que la maladie lui eût en-

tièrement ôté l'usage de ses sens et de ses forces , il se fit porter

dans une des tours voisines , où il attendit en repos la fin de l'accès.

D'un grand nombre d'hommes consulaires et prétoriens qui échap-

Page 199: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DR CESAR. 193

AÙtîJ ôi TTOvûu/xiyw nsfil ruûrx

fussent à tous pour le combat.

Mais lui s'occupant de ces choses,

César ayant tratcrsc

arec une vitesse inexplicable

des lieux couverls-de-bois

xcili/^ojrxç-npQ'sèoXàixfpidTO'Ji, et qui avaient des débouchés caché*,

npoaitix).e ci rot» xari crôu-x.

Tptpifis'joi Si toûtou^ ,

iypfiro r(ô x%ip(â

xal ryj pûurj tVJî T\ix,*li

ÛTtà >fç >T^£i //èv aùroêoîl

TÔ (TTpoiTÔmoov Afpz'jio\J

,

auToêoîl ôè , Idêa yîûyovTO.;

,

^UftépOa rb tûv Noz/âouv '

ftiypii ci /xipet pnûç rjfiipy.^

yevàfjisvoi iy/.pxTva

rpiùv ffrparoTTeôciJV

,

xxl à.-jr,pr,AÙ)i

nevTaxiTuupi'ouç tûv wo/î/xtwv

,

Tûv iàiu-j.

01 fih àv».yyiy.}.o\)9i raOra

ol ^é fX9u aùrôv

où yfjhOxt iv 7'Z ip'/tti

,

TÔ 5è vàyrifjLX u'j-jTiOtç

â^xaOxi juvrâTTOVTOî

xal ûtaxo7/ioOvTOî Trjv vrpxTixv

t6v ôè atTOo'uîvov

«ùôùî àpy^oixhoM ,

enveloppa les uns,

et fondit sur les autres de front.

Ft ayant niis-en-fuite ceux-ci

\\ usa de l'occasion

et de l'élan de la ft)rtuno

grâce à laquelle il prit d'un-trait

le camp d'Afranius,

d'un-trait aussi , Juba fuyant,

il pilla celui dos Nuniidos :

et en une petite partie d'un seul jour

devenu niaîire

de trois camps

,

et ayant tué

cinquante-mille dos ennemis,

il lie pcrtlil-pas-méme cinquante

des siens jiropres.

Les uns rapportent ces choses

sur ce combat-là :

les autres disent lui

n'avoir pas été dans l'action,

mais la maladie habituelle

avoir saisi lui qui rangeait

et qui ordonnait son armée :

et lui s'e/i étant aperçu

aussitôt clic Commençant,

tc^tv T<v a'70r,7u l/.rxpxTTizOxi avant sa sensibilité être troublée

AxlxxrxXx aZi-jivOXI -tzx'jTXTvxju et être saisie lout-à-fait

ÛTtô ToO TiâOo'j;

,

r,Sr} fffio/iîvov y.Qfii'sOrt'JXi

«'ç Ttva Twv 7rup7«v tÔ-TiiIo'* ,

xal ûixyxyiXv iv r)TOylx.

T&V ÔC icvCpÛV ÛTTXTlXbiv

xal vrpxrriyi/.ûiv

Ittfsv/oroiv tK Tr,i P^iy.Vi

ViK DK César.

p.^r te mal

,

déjà agile s'être fait-porter

dans une des tours près,

et être resté en repos.

Mais des liommes consulaire

et prétoriens

Qui avaient fui du combat

i:i

Page 200: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

194 KAIlAI'Ui lilOI.

ix T/jÇ (xa//)<; 'jTTOTi/^v y.ai (TTpaTrjYiytwv ivopôiv o'i y.iy «2^:00;

ôieoOctpav àXi'7XO;x£voi, axt/yohc, lï Kaî^ap £/.t;ivcV âXôvTaç.

LIV. KotTOiva cl XaCeîv i^wvxa ^iaoti|jlouu.£vc; , £3iai»ct

Trpbç 'lTuxr,v** £X£ivr,v Y«p TrapacpuXaTTwv t-/)v 7r'0vtv,où |XtTw*/t

Tou àyâivoç. rioôôaevoi; 0' wç lauxov ô avf,p 5tepY^'7'-~'3, ^^oç

|jLcV '^v ûrj/Osiç, é'^' o> 0', a5r,Xov. VAtzi -5' ovv «f 12 Karoj/,

cpOovw <70i TOU OotvaTO'j* xai y^p eu u.01 iTÎî; <70>Tr,pij; iY^&^'f-

aaç. >; '0 (Ji.£v oùv (/.etcc xauTa ypa^Eiç utt' auTOw irpôç Kànova

T£0v£c5Ta XoYOÇ ou ooxeï Trpaoiç eyovToç oùo' £Ùcia/t).axT(uç ov,-

jxEÎov îivai. Ilcoi; yip àv e'^ciaaro Cwvtoç, eÎç dvaiVjy.rov ex/Ea;

ôpY/jV ToaauTTjV ; Trj oè irpoç KixÉpwva xai BpoÛTOv auToû xal

{;.jp(ous oXXouç 7C0V TTcTroXîay/.a^ojv £7ri£ix£ia T£/.jxaipovTai xa*.

TûV Xti^o^ £x£ivov oùx il 'Irzs./^iiî'xq, i/XoL ^iXoTi'xîa ttoXitixt.

TUVTETayôai otà TOia'jTr,v aiTiav. "EYpotj/E KixÉpwv ly^'-^^H-'^

Kavwvoç, ovoi^s to) Xoyw Oe^aevoç KotTcava* xai 7ro)^vOÎç ô X^oç

purent au carnage et qui furent faits prisonniers , les uns se tnèrcnt

eux-mêmes, et César en fit mourir j)lusicurs.

LIV. Gomme il avait le plus i^rand désir de prendre Caton vivant,

il mSiTciia promptement vers Utique : Galon , chargé de la défense de

cette ville , ne s'était pas trouvé à la bataille. Gésar apprit en chemin

qu'il s'était donné lui-même la mort, cl laissa voir toute la peine qu'il

en ressentait; on ignore par quel motif; il dit seulement, quand on

lui en donna la nouvelle : o Galon,j'envie ta mort

,puisque lu

«t m'as envié la gloire de le dunner la vie! » Le traité qu'il écrivit

contre Galon, après sa mort, n'est pas d'un homme adouci a sou

égard et qui fût disposé à lui pardonner. L'eût-il épargné vivant, s'i'.

l'eût eu en sa puissance , lui qui versait sur Galon , mort depuis long-

temps , tant de fiel et d'amertume ? Il est vrai que la clémence dont

il usa envers Gicéron , Drutus et mille autres qui avaient porté les

armes contre lui , fait conjecturer qu'il aurait aussi pardonné à Ga-

ton , et que, s'il composa ce traité contre lui, ce fut moins par un

sentiment de haine que par une rivalité politique : il le fit à l'occasioa

suivante. Gicéron avait composé l'éloge de Galon , et donné même le

nom de ce célèbre Romain à cet ouvrage,qui , sorti de la plume du

Page 201: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 195

ILxlvxp Sk c/reive TJyvoiti

LIV. '^tXoTi/JLo'jy.vjoi ô«

ixêîïv RxTbtys ÇiivTa

,

tTTtfUOS Ttpoî 'It'j/.>;v•

ixiivri'i T^^v wéiiv

,

ou fiirhyt toO à/àivoî.

IluOouîvoi 5i wç à àv^^

Siep-/itjixi79 ixurbvy

EiTTi 5è oyy * « "Q. Kârcov

,

|jOovâi ffot ToD OavscTou *

xal -/'xp ffù irf06ir,z'li fioi

TJJs yuTr,pixi;.

O yuièv o'v )d70ç

ypuftlç fxtràc. raÛTSt wîrt aùrow

it^ôç KLârwva TcOvséJTa

ou Sû/.el «tvat a>;//£(ov

oùc£ ejûiaX^.xxTUâ.

ÇÔivTOîI

2x;(éa$ totxÛtjjv èpyr,'f

tU àv::(îO/)TOy;

Ti^ ôi «Titft/cta aùroj

u^èj Ktxtpwvx xxl B^0JT3v

/al fivpio^i a)/ouç

TÙV 7t£7ro)5/i>;xdTwv

rtxfiv.lpo'iTxi xal è/îTvov /dyov

à/>à yiioTt/i/ac îtoÀircx^

ûtà TOta-JnTv airtacv.

Kcxicwv ty^al/cv

ly/.J)fHOy Rirwvoî,

&t/ACVOÇ KÂTAiva

les uns clanl [>ri*

id luciciji cuv-imîines,

cl César en fil-pcrir plusieurs

qui nvaient élé pris.

LIV. M;jis débiraul-vi veillent

prcmlrc Galon vivant,

il se hâta vers L'tiquc :

car Cucon gardant

celle ville-là,

n'avait pas-pi is-part au combat.

Or ayant appris que cet hoiiinie

«'était lue lui-niémc,

il était visible étant alliigé, [laine,

mais pourquoi , la chose at inecr-

II dit donc : n Galon

,

j'envie à loi la niorl :

en ellol lu as envié à moi

le salul.

Ccrtaineinonl le traité

écrit après cela par lui

contre Galon mort

ne semble pas être la |»reuve

d'un homme élanl (/nj)Oit*douceineiU

ni paci(i(]uemenl.

Car comment eùl-il épargné

lui vivant,

ayant versé tant de coKtc

sur lui privé-de-scnliment?

Mais par la clémence de lui

envers Cicéron et Drulus

et dix-mille autres

de ceux lui ayant fait-la-guerro

on conjecture ce traité-là aussi

avoir élé composé non par haine

mais par rivalité politique

à cause d'un tel motif.

Cicéron avait écrit

un éloge de (^alon,

aynnl mis Galon

pour titre à l'ouvrage i

Page 202: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

lOG KAIÏAPOI BIOÎ.

Tr,v xaXXiffTYjV TTETroiriixEVOf; uttoOeciv. Tout' y,via Kawapa,

xaTYjyopiav aOxou voaiJ^ovTa xbv tou têOvTjXOTo:; ci' ai»Tov £7r«i-

vov. "Eyp^'j'sv ouv TToXXa; Tivotç xax^ toô KaTo>vo(; aÎTia; cjva-

Yaywv * xô oà [iiêXiov 'Avxixaxojv ertY£Ypa~Tai. Kai arouôcraxà;

eyei xwv Xo'ywv IxotxEpoç oiot Kaicapa xal KotTCrtva* TroXXo-Ji;.

LV. 'AXXà yàp coç £7ravy)X0cV eîç 'IV)ar,v aTio At^-jr,;, rptô-

xov jjièv ÔTrsp x/jÇ vtxr,(; £(jt.£YaXT,Y0pr,(7£ Trpô; xov or,;jLov, wç

xocauxTjV x£/£ipo)ix£vO(; •/o')pav, Ôc/; irapi^Ei xaO* Exa^xov Eviau-

xov £Îç xo S-rjULO-îiov ci'xou (X£v £ixoTi jjL'jpiaoaç 'Axxixwv (xeoi-

(AVWVjIXaîou ci Xixpwv (xupiaoaçxpiotxociaç. 'E7:£ixa Opiàaêoui;

xaxv^Y°^Y^> '^^^ ArruTTT'.axov, xôv FIovxixov, xbv Ai^'jxôv, o-jx

aTTo SxiTricovoç, àXX* aTrb 'lo^a or/j£v xoy jîastXt'oj;*. Tote xa\

'ïoêaç , uîbç wv Ixeivou, xoatori vv^ttioç , Iv xto OpiaaCoj raû-

iQyôr, , aaxapit»)xaxrjV àXoùç aXcoaiv, Ix papSapou xcà Nouaco;

plus grand orateur de Rome, et écrit sur un si beau sujet, était;

A comme on peut le croire , fort recherché. César en eut du chagrinj

"- il regarda comme une censure indirecte de sa personne l'éloge d'un

homme dont il avait occasionné la mort. 11 composa donc un écrit

dans lequel il entiissa beaucoup de charges contre lui, et qu'il inti-

tula Anti-Caton. Les noms de Caton et de César font encore aujour-

d'hui à ces deux ouvrages de zélés partisans.

LV. Dès que César fut de retour de son expédition d'Afrique, il

lit une harangue au peuple, où il parla de sa victoire dans les termes

its plus magnifiques; il dit que les pays dont il venait de faire la

conquête étaient si étendus, que le peuple romain en tirerait tous les

ans deux cent mille médimnes attiques de blé et trois raillions de

livres d'huile. W triompha trois fois : la première pour l'Egypte, la

seconde pour le Pont, et la troisième pour l'Afrique. Dans ce der-

nier triomphe , Scipion n'était pus nommé ; il n'y était question que

du roi Juba : le fils de ce prince, qui était encore dans l'enfance,

suivit le char du triomphateur, et ce fut pour lui la captivité la plus

heureuse. Né barbare et Numide , il dut à son malheur de devenir

/

Page 203: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 197

xal h y6-/oi riv ôtà cnto\Jor,i et cet ouvrage était en vcgue

no/^.oïî

,

auprès île beaucoup de (jens

,

A( tuhit coinnie c'est naturel

,

««jtoi/j^ivoç ayant été coinpt)sé

ûuo Tou oftvoTiTou Tûv f>r}z6pu-j par le plus élo(juent «les orateurs

ToOto rivix K-xhupsc.,

vo/itÇovra tôv (Tcatvov

ToO T«0v>jxdTO» Otà aùxôv

xaT»3yo/3^av

auTOÛ.

Eypa(|/fv o'v auvayaywv

7to)t).âî Tivxi atTi'aç

xarà ToO Kârwvoî *

rà Si ^i&ÀÏo-j

itiiylypxnTai AvTtxaTwv.

Kai ixirtpoç rôiy ).d/uv

C}(C( vTCOuoavràc

ôià KLai'ffapa xal Rarwya.

LV. A).^x yùp wç è;t3cv;;5'0-''

îrpôJTov ^îv iutyxXY)y6py]7S

npàçroj Or,tj.OJ ûizïp T/ïî Vl'/zj^ ,

«)$x(xe(p<^/Aivo{ fjjip%''i TOTaÛT/jv

sur le plus beau sujet.

Cela chaj;rinait César,

qui regardait l'éloge

de celui mort à cause de lui

comme une accusation

«•outre lui-niénie.

11 écrivit donc ayant rassemblé

beaucoup de griefs

contre Calon :

elle livre

fut intitulé Anti-Calon.

El chacun des dtax ouvrages

a de zélés-partisans

à cause de César et de Calon.

LV. CejK'ndaiil dès qu'il fut revenu

de Libye à Home

,

d'abord il parla-uiagniliquemenl

au peuple sur sa victoire ,[grand,

comme ayant soumis un pays si

éffyjTTc^^p^ÇîtxxTà êxaffTOvîvtxuTov qu'il fournira par chaque année

<(( TO Or,fX07tOV

cfxoffi fi'tv fiMpiiSxç

/ItSla'^WJ ÀTTtXdiv alTOM,

TpiOC.X.QliXi Û( fJLXipiÛOXi

Xirpôiv iXxioM.

EittiTX K.XTr^yxyi OpixuZo^i,

à la réi)ubli(jue

d'une part vingt myriades

de méilimiies alliqucs de blé,

et de l'aulre Irois-cenls myriades

de livres d'huile.

Ensuite il conduisit des triomphes >

t6v AtyuTTTtaxôv, tov IIov7t/.èv, l'un d'-Égyple, l'autre du-Ponl ,

TÔV Atêyxèv, oùx ànà ^xtTti'wvo^, l'autre de-Libye , non sur Scipion ,

iXXxSr.OcjocTibToû^xdû.éui l6Zx. mais certes sur le roi Juba.

Ton xal 'ibêa^, Alors aussi Juba

,

Stv ulôî èxî^vou, qui était lils de celui-là,

xo/iiS^ vïJTTioî, tout-à-fail enfant,

wa/5>jx0>) iv Tû Qptâfi&u

,

fut mené dans le triomphe ,

à^ow» ayant été pris

aXtodiv jxaxapta)TfllT>jy, par la prise la plus heureuse

Page 204: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

198 KhiiAVoi moi,

<peu(7i. Meti 5e tou; OpiaaCooç crpaTuotai; xe uLEyâ/a; o«*oft^;

T" ^5fôou, xal tàv cy,jj.ov àv£).a]xCav£v éaTiajeai xai Oiai;- liuiaoLÇ,

•xiv Iv 5ta(xop{otç xoti oit/iXîoiç TpixX^voiç 6{Xo^ TJaravrat;,

ôeaç Sa xa\ txovoaa/o>v xai vau(xa/ojv àvopûW Trapaoyùv i^i xr

^uyarpl 'IouX(a raXai TECvEtoTY). Mst^ oÏ t^ç O/a; •^v^'j'jJ.voh

-* Tiixy)<ieojv, àvT\ -rtoi TrpoTspwv C'jeTv xal xpia/.ovTa jrjptaoojv

T £;Y)TaaOr,aav otl Traf^ai -rc£VT£xaiO£xa. T'/jXixaurr.v r, (rziaic

'aTTEipYocffaxo <rua^opav xal tocoutov a7ravaXw7£ tou g/jUlo-j jx£-

pos' e^io Xoyou tiÔ£|ji.£voi; xà xaxaT/ovxTt X7;v aXXr,v 'IxaÂtav

àxuyiQaaxa xal xà; Irapy ixç.

LVI. SuvxeXegOevxojv 5e xouxoiv, uiraxoç a7ro5£iyO£\ç xo x£-

xapxov, £iç 'Iêr,ptav IrrpaxEuaEV ItcI xoùç nou7rr,tou Traîoa;,

un des plus savants historiens grecs. Après ses triomphes, César fit

de grandes largesses à ses soldais et donna des festins et de» spec-

tacles à tout le peuple,

qu'il traita sur vingt-deux mille tables de

trois lits chacune. Il fit représenter en l'honneur de sa fille Julie

,

morte depuis longtemps, des combats de gladiateurs et des nauma-

chies. Quand tous ces spectacles furent terminés, on fit le dénom-

brement du peuple, et, au lieu de trois cent vingt mille citoyosis

qu'avait donnés le dernier dénombrement, il ne s'en trouva que ceol

cinquante mille, tant la guerre civile avait été meurtrière pour Rome1

tant elle avait moissonné de citoyens , sans compter tous les fléaux

dont elle avait affligé le reste de l'Italie et toutes les provinces l

LVI. Après ce dénombrement, César, nommé consul pour la qua-

trième fois,partit sur-le-champ pour aller en Espagne faire la guerre

Page 205: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIF DE CESAR 199

ftvitOoti

ix ^xptipcv xal No/xâûO(

ivo^piOixiOi ToTi Tuyy^«yîj7t

Mirà ii t9v>< Opiâ/bt€ou(

èj^ôou TC 77pa.Ti(t»rxti

/Ajyâiaç ortiptùç,

xsfl &vt>9t/uiSzyi t6v îi^/iov

i(rrt«T«ït xxl dioet;*

ivTCxaa; /xtv

xai 019;((/(0C{ T,oixA^»etç

,

i.vSp6J-J /3tl /xovo/xâ;fwv

xxl 'jccvixiy^wj

ivl rii 0\)'/XTpï 'loui^ac

MîTà Oî ràî 0/aî

Tcui{7toiV ycvo/xévuv

,

àvTt

TÛvr|OtâxovT«xal oucTv fiDpiûo'j

itporép<ii'j

,

tttvrtx^icc/.x al nzsat

TKjXtxaCiTïjv TuajJopàv

XX l àrtavx/b)?!

T090^TOJ IJÀpOi TOW C>î//OU*

«Çw Jdyou

rà àrux'!/**'^^ xaTaa;(dv7a

xal ràç ircxp-z^ix^,

LVI. Toûtwv oè

a.noocrj(^Oiii u:raTO;

rb rira^TOv

,

IsrpxTturs-j «tç 'iSrjofjtv

a« poirif d'être devenu

de barbare et Numide

complé parmi les hislorient

lo9 plus iiistriiiis <l»'s (irecs.

Biais «près les triomphes

César cl donna aux soldai*

de grands présenls

,

et gagna le peuple

par dos fostins <'t d(»8 spectacles

d'une pari ayant Irailc

tous les citoyens ensemble

sur vingt-niilli;

et d'îuv-inille laliles-à-lrois-lila

,

de l'autre ayant dunné des spcctacloi

d'hommes et de gladi.itours

et <1g C(»ii)b.'iltanls-s(ir-r<"au

à l'occasion de sa lille Julie

morte dejmis longtemps.

El npri'S les spectacles

un dénombrement ayant eu-lieu •

à la p.lacc

dee trenle-deux myriades

ant«^rieures,

«]uinze en-t<Hit

furent recensées.

La dissension produisit

un si grand malheur

et (Consuma

une si grande partie du peuple :

niiisi est-il pour ceux qui mettent

hors de compte

les malheurs (|ui remplirent

U' rretc de l'Italie

rt les provinces.

L\'I. Mais ces choses

étant accomplies

,

César nommé consul

pour la quatrième /oi5,

fit-une-e\péililion en Espagne

contre les fils de PoinpOe,

i

Page 206: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

200 KAI2APOI DIOÏ.

v^ouç (X£v ^vTaç (-:i, Oau(xaaT?)v ot tw rXr,Oei CTpaxiiv (n/vciXo

j^(jTaç*,xal ToXjxav (X7:ooeixvu(jl£vouç à;io/p»£o>v Trpôç y^Ytitoviiv,

watE x{v5uvov TÔ Katffapi TrepiarTYiaai tÔv ^oyaTOv. 'H ci {xr^aX?)

(xa^r) Trepl 7cô).iv cuv^arr) Moûvoav ', evf,Kaîcap £y.OXiÇoa£Vou<

ôpwv Tobç éauTOu xa\ xaxûjt; dvTeyovTaç, iSoa otot xûjv ^7rXo)¥

xa\ Twv xàçecav SiaOî'wv, ei fxr,5£v aîooovrai, XaCoviaç aCrràv

EY)retpiaai toîç TrofiSapioiç*. Mo'Xi; tï TrpoOuuia T:o)0.r, Toùç ttoXe-

JXIOUÇ WCîaiJLEVOÇ, EXEIVWV (X£V UTTEp TpiGr(JLUpiOU!; GlE^OEipE, TWV

S* auTOu ^(^iXiou; octtojXecje touç dptaTouç. 'Attiwv ce |X£TOt Tr,v

p.aj^r]V Trpoç xoùç cpiXouç eittev, wç ttoXXocxiç [xev àyo^vicaiTO Trepi

vixyjç, vuv Se TrpwTov TCEp't ^\>'/r^^. TaoTT,v T^,v [xa/r,v Evixr^CE xr,

Twv Aiovuaiuiv lopTYJ*, xa9' -^v XÉ^ETai xa\ ncaTTr^ïoi; MaYvoç

Itci TOV 7roXE[xov eçeXGeîv • ùik jjLEffou û£ ypovoç IviauTojv TEcaot-

ptov SiTjXGe. Twv Cc iroaTr/iiou iraioiov ô (liv VEWTEpoi; oiÉcp'jY- '

Tou 3e TTpEaouTEpou {jLsO' -JiaEpaç ôXi'yaç AeiSioç àvr'vEyxE tTjV

aux fils de Pompée. Malgré leur jeunesse, ils avaient mis sur pied une

armée formidable par le nombre des soldais, et ils montraient une

audace qui les rendait dignes du commandement; aussi mirent-ils

César dans le plus grand danger. Ils livrèrent, sous les murs de la

ville de Munda , une grande bataille dans laquelle César voyant ses

troupes, vivement pressées, n'opposer aux ennemis qu'une faible

résistance, se jeta au fort de la mêlée en criant à ses suldats de le

livrer eux-mêmes aux mains de ces enfants, s'ils n'avaient pas de

honte. Ce ne fut que par des efforts extraordinaires qu'il parvint à

repousser les ennemis; il leur tua plus de trente mille hommes et

perdit mille des siens, qui étaient les plus braves de l'armée. En

rentrant dans son camp , après la bataille , il dit à ses amis qu'il avait

souvent combattu pour la victoire, mais qu'il venait de combattre

pour la vie. Il remporta celte victoire le jour de la fêle des Diony-

siaques, le même jour que Pompée, quatre ans auparavant, était

sorti de Rome pour celle guerre civile. Le plus jeune des fils de Pom-

pée se sauva de la bataille , et peu de jours après Didius vint mettre

aux pieds de César la tète de l'aîné. Ce fut la dernière guerre de

Page 207: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIK DE CESAU. 201

ovraç /xèv «t( vioxjç ,

fiau/xajTi^v TÛ 7r).>{0ei ,

xaî àTro^eixvu/xivouî

Tûv Cff;(aTOv y.i-/6\jvQ-j.

cv-jiiTrj Tttpl :td/tv Moiivôav,

Toùj ixuToO (xO).(Couévou{

l€da ^(aOé'jjy

^(à T&v 5:riwv x«l tûv TctÇîuv

tl aiSoùvrxi /lYjSivj

iaêdvTXi aùrèv

i'/y^tipiaxi roXi nex.iSxpioii.

Qax/j.tyoi oè toù^ 7to/c/iiou$

/uui}l(c -TTo)i).y} -npoOMulctt

iUfQtipt fxkv

ÙTttp rptu/xvpioiJi ixtivwv,

ijroi/efffi oè tùv «Ûtoû

A:rtwv oè /xerà t^v {i-i-/Yi'f

«iTTj 7r/50î T0Ù5 y^Aouç

,

û; TTO^Aâxc; /Jicv

èywvtïaiTO tti/sI y6(>](,

ifCv ôè "npùTQy

itipl ^vyjjç,

'EvUri^t fj.iv TaÛTïjv t^v it-iy^t

T*} loprr\ TÔiv Aiovuatcjv,

xarà >^v xat Do/xTrTÎt'o; Mxyvo;

iirl TÔV TZÔJtflOV'

Six fiiaoM o( âi);>6c

jfpdvo> T£(iïâ|îwv èviauTÛv.

Tûv 6è nat'ûwv DouTt/ifou

i fiiv ve'JirtpOi oii^uyc

,

Atfîio; S't {Jiiri iXi-/xi T,(i.épa;

(jui olaienl il-çsl-vrai encore jeunes,

mais qui avaient rasscinlilé une armée

étonnante par le nombre,

et qui montraient

une audace remarquable

pour le commandement,

au point d'avoir suscité à César

un extrême péril.

Or la grande bataille

se livra près de la ville de Munda,

«lans laquelle bataille César V(»yant

les gens de lui pressés

et résistant mal

,

cria en courant

, à travers les armes et les rangs,

s'ils n'ont-honle de rien,

eux ayant saisi lui

de le livrer à ces faibles-enfants.

Et ayant repoussé les ennemis

avec-peine par beaucoup d'ardeur,

d'une part il tua

au-delà de trente-mille de ceux-là,

de l'autre il perdit de ceux de lui

mille les plus braves.

Et s'en-allant après le combat

il dit à ses amis,

que souvent certes

il avait combattu pour la victoire,

mais maintenant la première /ow

pour la vie.

Or il vainquit dans ce combat

à la fête des Dionysiaques,

dans laquelle aussi Pompée le Grand

est dit être parti

pour la guerre :

mais dans l'intervalle s'écoula

UD temps de quatre ans.

Or des fils de Pompée

le plus jeune il-est-vrai échappa ,

luais Didius après pou de jour*

Page 208: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

202 KAIÏAPOZ ni02.

xesaXi^v. TouTOv tc/a-rov Kaï^ap ^TToX^jxy^Te tov r'T/.t'xov 5 ^

(Jtt' aÙTOu xaTayôelç Opiotjxêoi;, ux; où^sv a).)j), 'Po)fxaioi*; Tjvîa-

ffev. Ou Y^P (xX)>ofuXou(; -^lYSi^-ovaç, oùo^ papÇdtpou; paTtÀzIç

xaTYiYwviafxévov, àvûpbç Zï 'Pojfxafow xparfcrrou, Tu/aïc xcypir)-

fxlvou, TcaïSaç xa\ y^voç ap5y,v àvyjpy,X'^Ta raî; rî;; TrarpCîoç

iTTiTrofjLTCEueiv cufi^opaîç où xaXtôç £1/êv, ay<xXk6us>to^ iiiX xow-

Toiç, wv (xta xai upoç Oeouç x4\ Trpoç àvOpwrouç àiroAOYta to

|/.et' avayxrjÇ 7C£rpa/0ai' xai Taûta rpoTepov ptr^T* aYY£Àov [xrjr£

YpciuLixaTa Sr,u.ocria Triu-^/avTa Trept v(xr,<; axo twv latpuXiojv to-

Xe(/.o>v, àXX' aTTWGafXEVov alcyuvTj t-J^v Soçocv.

LVII. Ou tjLr,v dX)vi xa\ Trpoç Tr,v tu/TjV toû àvcpoç lY'^exÀi-

xoxeç^ xa\ os^EYlxsvot xbv yaXivôv, xai Toiv Ifx^uXiwv Tro)i}xwv

xai xaxwv àvauvo-^v fiY^^H-^^o^ "^^i^ jxovapyiav, SixTaTojpa uiv

César, et le triomphe qui la suivit affligea plus les Romains que tout

ce qu'il avait pu faire précédemment; c'était, non pour ses victoires

sur des généraux étrangers ou sur des rois barbares qu'il triomphait,

mais pour avoir détruit et éteint la race du plus grand homme que

Rome eût produit, et qui avait été la victime des caprices de la for-

tune. On ne lui pardonnait pas de triompher ainsi des malheurs de sa

patrie , et de se gloriGer d'un succès que la nécessité seule pouvait

excuser et devant les dieux et devant les hommes, d'autant que

jusqu'alors il n'avait jamais ni envoyé de courriers, ni écrit de lettres

au sénat pour annoncer les victoires qu'il avait remportées dans les

guerres civiles; il avait toujours paru rejeter une gloire dont il était

honteux.

LYII. Cependant les Romains pliaient sous l'ascendant de sa for-

tune et se soumettaient au frein sans résistance : persuadés mêmequ'ils ne pourraient se relever de tous les maux qu'avaient causés les

guerres civiles que sous l'autorité d'un seul , ils le nommèrent dicta-

Page 209: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIK DE CESAR. 203

Kaîvap iTro/i/*>î<ie

bôiBpi*fi^0irxTuy6îli'Jt.(0 xjt

ât{ OUOiv ;(ÀXo.

Oj yàp cT;ff xa/âf

ou xari']*/(ijv(7/xi>'0y

r,yiij.ijxç à,"''

àv>;p);xd7a c< ipoviv

Ttxlôa; xai yivo»

«vcpoi

xpxTt'rrou 'Pw/*afwv,

rùxatS

ûv /ui^a àrco)o7^a

/.at Ti/îo» Oîoùç

xa2 itpài ù.vQpÙTZOxj'i

Tô irenpKxOxt /xarà àrtû/xr\ç'

y.x'i raura

ïri/x^avTa npOTeaoj

Orifioiicii

fj-OTi ûy/lJO-J {J-r,-:s ^pj.ij-iJ.XTX

Tttpi vUr,i

àÀ/.à aîTW^â/xîvov

LVII. Où /ii^v àJÙà

xxl îy/ïxiixdrsç

<at Stcr/fxivoi rbv ;{a>tv6v ,

"tI r,-/o-jixi-JOt T/iv fxovxp'/iy./

.(.vairyor;v rôiv 7io}ii,uoiv

/z( xzxûv i^upuÎLtuy,

:7Téôc(Çay /xiv ayro»

rrifipoi la la léle

<!(' luiiiù.

< (;iar guerroya

ci'llt; guerre la iJornicre :

cj mais le triomphe mené après elle

clinprina les Romains

,

CDiimie auruiic autre chose.

Car il ii'clail pas bien

celui n'ayant pas combattu

ili's généraux élrani;ers,

ni <h*s rois barbares

,

mais ayant exterminé cnlieremenl

les eiilanls et la race

d'un hommele [>lus puissant des Romains,

qui avait éprouvé

les clianees-tlc-la-forlunc

lrioni|)hcr

des malheurs de la patrie,

se faisant-gloire de ces choses,

desfpiclles la seule apologie

et devant les dieux

et devant les hommes

est d'avoir été faites par nécessité :

et cela

lui qui w'avail envoyé auparavant

publiquement

ni courrier ni lettres

sur une victoire

de guerres civiles

,

mais qui avait rejeté

celle yluire par honle.

LVli. Cependant

et courbes

sous la r>rtune de cet homme ,

et ayant reçu le frein

,

cl pensant le pouvoir-d'un-seul

tVreun m oyen-de-respirer des guerres

et des malheurs civils .

les Humains nommèrent lui

Page 210: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

rx

204 KAliAPOS B102.

aÙTOv à7r£oei;av ûià [iîou. 'i'o^TO r,v oaoAOYOUjxtvr, |i.£v Tjpawt;

TÔi avuTTtuOuvto ir^ç (xovotpy laç xô ûtxîCTdcTTa'jaTov rpo^/aCTOgy,;.

Tifxài; Si xiç TrpcoTai; Kixipwvoç cîç T-Jiv ^ouX-^jV Ypa'j'avTOç, wv

àjxwayeTTojç àvOpoWivov /jV to (xeyeOoç, ^Tepoi TcpoTriOévre; Guep-

CoXà;, xa\ 5ia{xiXXo>u.£voi Trpoç àXXr'Xouç , l;eipYa'7avT0 xcti toî<

TrpaoTaxoiç iTrayOT) xov dcvopa xai Xu7r/;pov '(isirshiK . oii xàv

OYXOv xat xr,v àxoTTiav xwv •]/r,oi?^ou.£vo)v, Oiç oooÈv y^xTC/V otov-

xai (TuvaYWvtffacOai xwv xo)vax£'jovxoiv Kaiaapaxovç [xitoovtœç,

^TTWÇ ^Xl TT^ElCXaÇ Xttx' auXOU 7rp0^a(T£lÇ £/0)(7l Xai (X£xà (X£Yl'7X0)V

£YxXrj{jLaxwv £7ri/£ip£Ïv Soxo)G"iv. 'EtteI xdt y' aXXa, xôiv lix^u-

X{(ov auxo) 7roX£u.ojv TTEoaç l<7yr,xoxtov, àv£YxXr,xov 7rap£Î/£' xa\

xo Y£ '^'^ç 'E7ri£ix£iaç ÎEpov otjx àro xpOTiou ôoxouti -/apicxT-piov

ETTt xrj TTpaoxTjXi ^r,:f.iGaGOai. Ka'i Y^p àcpr,X£ 7ro)v).ou; xwv 7r£-

7coX£|jLr,xoxcov ixpbç aùxov, evioiç oà xai xijxàç xai apyàç, wç

Bpouxw xa\ Kaaaiw, 7rpo(7£0r,x£v £<7xpar/,Y0^v Yap àuy)X£po'..

(^fléUr a viCj. C'était reconnaître ouvertement la tyrannie,puisqu'à

rauronlé absolue et indépendante de la monarchie on ajoutait l'assu-

rance de la posséder toujours. Les premiers honneurs que Cicéron

avait proposé au sénat de lui décerner étaient dans les bornes d'une

grandeur humaine; mais d'autres y en ajoutèrent de si immodérés,

en se disputant à l'envi à qui lui en prodiguerait le plus, que, par ces

distinctions excessives et déplacées , ils le rendirent odieux et insup-

portable aux personnes même du naturel le plus doux. Aussi croit-

on que ses ennemis ne contribuèrent pas moins que ses Ilaiteurs à les

lui faire décerner, pour se préparer plus de prétextes de l'attaquer

un jour, et paraître avoir contre lui les griefs les plus considérables;

car il faut avouer que , les guerres civiles une fois terminées , il se

montra depuis irréprochable dans sa conduite. Ce fut donc une jus-

tice que les Romains lui rendirent, lorsqu'ils ordonnèrent que, pour

consacrer sa douceur dans la victoire, on bdtirait en son honneur

un temple à la Clémence^ En effet, il avait pardonné à la plupart de

ceux qui avaient porté les armes contre lui ; il donna même à quel-

ques-uns d'entre eux des dignités et des emplois, ep particulier à

Brutus et à Cassius, qu'il nomma tous deux préteurs.! 11 ne vit pas

Page 211: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DK CKSAR. 205

îtXTocTw^a ôtà ^('ou.

To&TO Tjv rvpuv/tç btJioXo-/o\jfiivn

Tris fJiOVUpX^^i TrjOOffiaSoÛTrç

TO à/.aTsfTrauïTOv tû àvuTreuOûvw.

K(xé/S6JyO{ 4 '/pil/OLvTOi

rà fiiyeOo; r,v àvOpwwtvov

,

izspoi TipovTiOhrti \JTispZo'/.ù.i,

xxl ctajj.ty>'j\uî-JOi irphi j.'j'j.rjo'Ji,

iXtip'fà'jot.vzo rèv uvcpa.

yeviiOxi i-^tx-/^^ ^-^^ iu7r/;/:ov

xal Tcfî Tr/saoTaTOtç,

Jtà Tov oyxov xal Ty;v àrOTriav

OIç Ol'ovTKt

TOÙç /xtffOuvTaç K«fff«pa

où^iy (TUvaywvtTaffOai î^ttov

TÛV /o).a/.£U2VTWV,

57cw( iybi'31 xxrà auToO

5Tt Triî^ïTXî npo^iitiç

y.a.1 ^oxeôjiv èîrtyjît^tty

/ACrà fisyivTOiv iyxiïj/xcxTwv.

Ettsc yâ Ta â/>a

Ttapeïxîv «viyx^yjTOV,

rStv -noXifittiV ifjif\)Xl(tiv

i7yrix6T0iv TiipUf awTùi '

/.xi y« Û0/.0Û71

^r)<flaa.sOxi oùx àîti rpdnou

TO Ispbv rr,i 'ETtuusixç

XxpitjTnpiov

inl T^ npxàTr,ri.

Kal yâp à^yjx» ttoAJoÙî

TÙV IttTTO/e/iyjXOTWV

ff/3è( aùràv

,

nposlOr,xt 0£ CvtO({,

ojj 13^ oÛTCji xat KavT^cj,

xal Tt/xàî xal otpx^i'

oififôrepol yàp âjrpaTTSyowv.

dictateur à vie.

Cela était une tyrannie avouée,

ce pouvoir-d'un-scul ajoutant

la perpétuité à l'irresponsabilité.

Mais Cicéroii ayant proposé

devant le sénat

les piTniiers Imnncurs,

desquels en-cpicNpKvsorlo

la grandeur était humaine,

d'autres ajoutant des exagérations,

et rivalisant Ics-uns-avec-lcs-aulres,

firent cet homme (César)

devenir odieux et f;l(heux

mémo aux plus modérés

,

par l'excès et l'étrangeté

des honneurs décernés.

Auxquels on pense

ceux haïssant César

n'avoir pas travaillé moins

que ceux (laltant lui,

aGn qu'ils eussent contre lui

les plus noujhreux prétextes

et qu'i\s parussent /"attaquer

avec les plus grands griefs, [chose*

Puisque du moins, pour les autres

il se montrait irrépréhensible,

les guerres civiles

ayant eu fin par lui :

et certes les Uomains semblent

avoir décrété non contre la raison

le temple de la Clémence

comme marquc-de-rcconnaissance

pour sa modération.

En eiïet il laissa impunis plusieurs

de ceux qui avaienl-fait-la-guerro

à lui

,

il ajouta même à quelques-uns,

comme à Brulus et à Cassius

,

et des honneurs et des dignités :

car tous-deux furent-préteur».

Page 212: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

2(>(; KAI2:AP0i BI02.

div£(TTr,a£V 1^' ojv xal Kt/.£po)v eTttev, ^ti Kat^ap tou; IToij:-

7rr,iou orTv^aaç àvSpiavTotç Toùç îciouç err.ÇE. Twv ce '^O.ojv à;io*jv-

Twv auTov oopu'^opeïcOai , y.ai ttoÀÀcov ettI touto -ziov/'y^'Zifr*

lauTouç, ouy^ U7TÉ|j.etv£v, eîmov wç pO^TiOv l<TTtv 5ra; àrroOavEtv

Tj (XEi TrpoffSoxav. Tr^v o' Eovoiav w; xaXXi<rrov éiaa x'/i ^toarj-

xaTOV lauTO) TTEpiSaXXoaevoç çuXaxTr'piov, auôiç <îv£Àa;x6avE tÔv

^[XOV cO-TlOCCECt Xa\ GlTTjpETlOK, TO tï CTpaTlOJTlXOV àrotxi7'ç'

wv iTriçavicTaxai Kap/r,5ojv xal KopivOoç 7,(7av * ai; xai Trpo-

xepov T^jv aXcixxiv, xal tot£ t>iv àvotAr,*!/iv étua xai xarèt tÔv

auTov ypovov ajjL'^oTEpaiç ^EvEirOat cjVcTuye.

LVIII. Tîôv os cuvarojv toï<; aèv uraTEia; xa\ GTsct-rr/aa;

e:ç ToCiTTiov £7rr,YY£XX£T0, touç Ô' àXXai; tigiv Eçoo^iai; xai Tiaalç

Trapsu-uOcÏTO , Trâci 5* eXtti^eiv èveoioou [jLVT,(rrcuou.£voç iç»'/}'-'^

lx(JvTO)V • u)ç xai Ma;i|jw)u xou uTraxou T£X£UTr,<7avT0!; , £i; Ty;v

méms avec indin'crence tp'on eût abattu les statues de Pompée, mai?

il les fil relever. « César, dit à ce sujet Ciccron , en rolevanl les sla-

« tues de Pompée , a aflermi les siennes. » Ses amis lui conseillaient

de prendre des gardes pour sa sûreté, et plusieurs même d'entre

eux s'offraient à lui en servir. 11 le refusa constamment, et leur dit

qu'il valait mieux mourir une fois que de craindre continuellement

la mort; mais, persuadé que l'aflcction du peuple était la garde la

plus honorable et la plus sûre dont il pût s'entourer,|il s'appliqua de

nouveau à gagner les citoyens par des repas publics, par des distri-

butions de blé , et les soldats par l'établissement de nouvelles colo-

nies. Los plus considérables furent Corinthe et Carthage : ainri ces

deu\ villes, qui avaient été prises et détruites en même temps, fu-

rent aussi rétablies et repeuplées ensemble.

LVIII. Il s'attira la bienveillance des grands en promettant aux

uns des consulats et des préturcs, en consolant les autres de leurs

pertes par des charges et des honneurs , en donnant enfin à tous les

plus belles espérances , et cherchant par là à rendre la soumission

volontaire. Le consul Fabius Maximus étant mort la veille de l'exp'-

Page 213: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

Vlli Di: CKSAR 207

fiai ov mptiXiiv ,

àAAà àv£jT*;7î

Tàç etxdyjrç UofiTrriùiv

inl Zi-* xal Kcxijoojy «irtfv,

Toùç àvo/siavTaç Uo/xntjrou

Tûv Je fiïtat àÇtoûwTWv aura»

Jo^u^o/S£ÎjOx( , xai nolX^iv

ciTTÙv ûi tari ^.TiOf

à'KodxvtXv âît^Ç

^ npoaSoxi-? cttU

U.âpiÊa.).X6fj.tvoi Sk ixvrû»

rr,v tvvoiX'J w; ovyx/.T^,pt.OJ

xiXXtoTOv â/xa /al ^sSatorarov

a(ud(( ccucAeî/xêovc TÀv o>}/£oy

xal aiTxptvloiç

,

TÔ Je VTpxribiTutbr» x-mtxixiç'

itv iTtifxviiTxrxi

^axv Kxpy^riSù'j xx\ KôptyCoi'

«Tç x/x^OTtpxii; 7\JviTV/e ..

xxlnpÔTipov r^v âiw7tv,

xal TOTc r/;v àvdcJ,>j'^tv

ycvéaOMi û/jiX

/al xarà tov «uTàv -/^povo-j,

LVIll. 'ETr/jv/iAJuTO oi

Toîç fxiv TWV OOvaTCiJ»

ùwart^aç

xxl 9rpxTr,ylxi tlçTb èîrtov,

icotpe/iuôiïTO 5è Toùç

TCfflv â^)^i< tÇouff^at5

X2l T(/xa7(,

iyffjioo'j ôc :t27(v èAjttÇetv

iiir»j(7Tcvo/x€voi Jcp/tiv

ixovTwv •

'ir xal ToO ùirirou MaÇt/«oii

Kl il ne négligea pcs,

mais releva

les statues de Pompéo

qui élaicnl ce n versées :

sur lcs(|iicllc's nidine Ciccron dil

que César ayant relevé

les statues de Pompée

avait allcrnii les sictmes prcjpres.

Mais SCS amis conseillant à lui

(le s'cntuurcr-de-gardes, et beaucoup

s'olVranl eu\-mémcs pour cela,

il ne le soulTrit pas,

disant qu'il est meilleur

de mourir une-fois

que d'allcndrc toujours.

Mais mcllant-autour de soi-même

la hicnveillancc comme garde

; la plus belle à-la-fois cl la plus ferme,

de nouveau il gagnait le peuple

par des festins

cl des distributions-de-vivres,

et ran\.cc i^ar des colonies :

desquelles les plus reuiarquables

furent Carlliagc cl Corinlhe :

auxquelles luuies-deu\ il arriva

cl anléricurement la prise

cl alors le rétablissement

avoir eu-lieu ensemble

cl dans le même lenips.

LVllI D'un autre cùlé il promeUait

aux uns «les puissants

des consulats

cl des prélurcs pour l'avenir,

cl consolait les autres

par quelques autres charges

cl honneurs,

et donnait à tous d'espérer

aspirant à gouverner

des hommes de-bonne-volonlé :

au point même , le consul litiiBiot

Page 214: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

•208 KAIÏAPOS moï.

irtpio'jffav ixi TYJç àp'/r^<: ^.(av f|J.Epav Crarov fltro5fT;« K'-*'f-

viov 'PtÇtXtov. ITpb; ôv, u»ç eoixc, ttoXXwv St^itocy'^Oai xai rf.o-

TTEfA-pai jEaSi^ovTWv, 6 KixEpwv ff 27reuooj}X£v, ^^T(, rpiv ^Ooisr,

TY); UTraxEiaç IçeXOwv ô àvOpoiTroç. » 'EtcI oê to cpucei fu^a-

XoupYOv auTOu xa\ cpiXoTiuov aï 7:oXXa\ xaTopOojcci; où Trpoç

àroXauaiv eTp£7:ov xûiv TrcTroviqjxevwv, aXX' OTréxxauua xai Octp

<TOç ouaai Trpoi; xa [xsXXovTa, (jlsi^ovwv Ivêtixtov Invoiaç TTsa-

yaaTWv xai xaivyjç epioxa 5o^rjÇ,wç à7:ox£ypr,a£vw x9) TrapouCT)

xo (xàv TràOoc où$£v :r,v CxEpov •?! ^9;Xo!; auxou, xaOà7T£p oXXoo,

xa\ cpiXov£ixia xtç ÔTrlp xôjv a.£XXovx(ov rpoç xi 7:£7rpaYjJ.£va•

irapaax£u-)i aï xai yvi6[iy) cTpax£'j£tv jxev Itz\ ïlapOouç, xaxa-

(7Tp£^a{jL£vto SE xouxou; xa\ 8i' *Ypxaviaç Trapît xr,v Ka77Tiav

OaXaffcrav* xa\ xov Kauxaaov^ £X7r£pi£X0ovxi xov IIovxov £i; x^v

ration de son consulat, César nomma Caninius Rébilius consul pour

le seul jour qui restait; et comme on allait en foule, suivant l'usage,

chez le nouveau consul pour le féliciter et l'accompagner au sénat,

Cicéron dit plaisamment : « Ildlons-nous d'y aller, de peur qu'il ne

« sorte de charge avant d'avoir pu recevoir noire compliment. » César

se sentait né pour les grandes entreprises ; et , loin que ses nombreux

exploits lui lissent désirer la jouissance paisible du fruit de ses tra-

vaux, ils lui inspirèrent au contraire de plus vastes projets; et flé-

trissant, pour ainsi dire, à ses yeux la gloire qu'il avait acquise, ili

allumèrent en lui l'amour d'une gloire plus grande encore. Cette

passion n'était qu'une sorte de jalousie contre lui-même, telle qu'il

aurait pu en avoir à l'égard d'un étranger;qu'une rivalité de surpasser

ses exploits précédents par ceux qu'il projetait pour l'avenir. Il avai-

formé le dessein de porter la guerre chez les Parlhes , et il en faisait

déjà les préparatifs. Il se proposait, après les avoir domptés, de

traverser l'Hyrcanie le long de la mer Caspienne et du mont Caucase,

Page 215: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIK DI-: CESAR. 209

àit00îïÇ«t uTraTov

K.av(y(Ov PcCt'Atov

et^ T^v fiiuv vifiipxv

7r£/3to0jxv «Tt r?,i xpyriç.

Upb^ îv itoXX&v ^«ot^o'vTwv

,

Ô£;(oJ»affOa( xal -npoTtifX'pxi

,

b KiAépoiv' « ÎTteûow/xiv, é^/;

,

tt/dIv à 'Ivdpoitzoi

odâffr;

èÇeAOwv T^ç Û7raT«/«$.

EttîI os aî TTO^lilal xxropO'J)<j:ii

où/. erpsTrov rr^oj aTidAxuTiv

Tûv 7r«7toy»7/iiivûjy

Ta aùrow ^û«c

fxîyxXovpybv xal ^(Jldrt/Aoy,

àlXà ovïat Û7rtxxau/Aa

X«l 6ip7Qi

rrpo; rà /ii).).ovTa,

jv^TCXTOV èTrtvot'a;

^îiÇdvwv TT^xy/JtaTwv

xal (p'jiTx xacv^j odviï»

ûç à:TOXf;(jO>3/i£yw t-^ TrapoJyyj*

TÔ /*èy Tïâôoç y^y oùoiv trîpoy

^ Ç»î).Oî auToO

,

xaOaTtfp âXXou,

xai T({ fiXo'Jtinix

•jitkp Tojv fiùXôvrofj

npbi rà. TZiTtpxyui-JX'

Kxpx<j/.t\>}i ci

xal yvoj/Aïj

»TpaT«ùctv /i£y

«Tri HapOo-jç

,

xaTaoTpe|a/iiycj» ûs toutou;

xal IxTtepuiOdyTi rèv lIdyTOy

Otà Tpxxvixç

nxpx Tr,-j OxXx77X/ tix7-xixj

xal TOv KaûxaffOy

ijJiîxXXsiv tiç riiv SxjOtxJjy *

Vie ii£ CÙAR.

étant mort

,

lui avoir nommé consul

Caninius Hébilius

pour le seul jour

qui restait encore de cette charce.

Vers lequel plusieurs se rendant,

comme il convient,

pour le féliciter et /'accompagner,

Cicéron : « Hdtons-nous, dit-il,

avant que l'homme

ne nous ait prévenus

étant sorti du consulat. »

Mais comme les nombreux .sucres

ne tournaient pas vers la jouissance

des choses faites-à-force-dc-iravaux

le caracii:rc de lui de nature

entreprenant cl ambitieux,

mais étant un aiguillon

et un encouragement

aux choses futures,

engendraienl-en lui des pensées

de plus grandes affaires

et le désir d'une nouvelle gloire,

comme ayant trop-usé de la présente :

sa passion Jj'était rien autre chose

qu'une jalousie contre lui-même ,

comme contre un autre

,

et une certaine rivalité

en faveur des choses devant être

eu égard aux choses faites :

mais ses préparatifs

et son dessein étaient

d'abord de fairc-une-cxpédition

contre les Parihes

,

puis à lui ayant soumis ceux-ci

et ayant tourné le Pont

par rilyrcanie

le long de la mer Caspienne

et du Caucase

de se jeter sur la Scythie :

14

Page 216: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

210 KAIiAPOi liJOI.

2>tuOixr;v Êix^aÀEÎv xai xi 7r£j»)^o)pa Tepixavoî; xai repjLXviov

aÙTi^v iTTiûpaudvTi, ôiot KcXtwv iTraveXOeîv eîç 'iraXtav xai cuv-

-/ a|ai Tov xuxXov toUtov tt,; y,Y£(xoviaç tw TravTOf/^oOEv H/ce^vM

TTEptoptaOEicnriç. Ati txsirou cà tt;; (jTpaTefaç tov te KopivOuuv

^ 'I(tOu,OV ÊTTc-^EipEl ûiaffXaTTTÊlV, 'AviTjVOV IttI T0UT({) TT^O^EipiCa-

aevoç* X7i tov TiSspiv eùOù; aTro tvjc; ttoXecoç G-roXaÇor/ ouop'j/i

paOeta,xai TrspixXaaaç etti to Kipxaîov*, la^aXEiv eîç t->,v 7rpô<

Tapfaxtvvi * OdcXarrav , àa^aXfiav 5aa xai ^a(TTwv/;v toï; Si'

£[X7Copia(; cpoiTwaiv £

U'Poi|xr,v [ji.y,/avo)ix£voç* Trpoç ol toutoiç

Ta [xsv eXtj t^c Trepi no)a£VTiov * xai Sr^Tiov £XTp£.|/a<; rêiiov (XTro-

ûEÎçai TToXXaïç EVEpybv àvOpojTTWv aupiaci" tt^ ô' fvvi^Ta Tr;ç

*Poj}xr,ç OaXà<TG7) xXEÏOpa oià yojtxaTOiv ETraYa^wv xai toi t'jo)A

xat Sucropfxa tt.ç 'QcTiav^ç r,tovoç àvaxaOy.paasvo!; XttxÉva;

do se jeler ensuite dans la Scylhie, de soumettre tous les pays voi-

sins de la Germanie, et la Germanie même; de revecir enOn en Italie

par les Gaules , après avoir arrondi l'empire romain,qui aurait été

ainsi de tous côtés borné par l'Océan. Pendant qu'il préparait celle

expédition, il songeait à couper l'isthme de Corinlhe; il avait même

chargé Aniénus de celte entreprise el de celle de creuser un canal

profond qui commencerait à Rome même, el irait jusqu'à Circéum

,

pour conduire le Tibre dans la mer de Terracine , el ouvrir au com-

merce une route plus commode el plus sûre jusqu'à Rome. Il voulait

aussi dessécher les marais voisins de Pométium et de Sélium, el

changer les terres qu'ils inondaient en des campagnes fertiles qui

fourniraient du blé à des milliers de cultivateurs. Il avait enfin le

projet d'opposer des barrières à la mer la plus voisine de Rome , en

élevant sur ses bords de fortes digues ; et , après avoir nettoyé la

rade d'Ostie,que des rochers couverts par les eaux rendaient péril-

feuse pour les navi;;atei'rs, d'y construire des ports et des arsenaux

Page 217: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DK CESAR. 211

<«l intSfyxfiàyrt

rà nipix^P"^ Vtpftyjo'li

jtal Vtpfioivlscv aÙT^^,

jtxl ffuvâ-fat toOtov rôv xvxiov

TTi5< rjytfiojivç "îtspioptiOtisrç

7ravTa;(d0ev tw ilxeavJi.

Tf,ç STpXTii0(.i

ittsyrîipsi ôcîtT/iTrretv tî

TOv Ijôjtiov KootvOt'wv,

7T^;( < (|9(7 scyuuvo ;

inl toûtw Avtïjvdv*

«al û:ro>aêwy otûpv/^t ^y.Oiiv.

TÔ» T/6«|5tV

xat iz£pix).Û7Xi iitl TO Kt^zaïov

è/xêaiiïv (($ Tïjv Q'xXxxTXv

:r/33ç Tctppxxlvr,

,

TOti yOCTÛïtV ttÇ 'Pw/*»JV

lîtà i/x-xopCxç'

"Kpbi îè TOÛTOt;

xal SyjTtov

rreotov htpybv

ffoDaîç /j.vpiiit'f àv6/3'jjTrwv*

rjtxYa'/'Jjv 5è xAiTOjOa

'.ta ;^&)/xâTWV

T>î 6x>i79T]

xal àvxxa&>3p«jixev9$

Tsc Tuylà xal Sxifopfix

rr,i r/'ô-JOi ÛTTtav;^;

IflTtOl^iTXlOai >{^£VXÇ

<al JXjXoxa àÇtOTtyra

et ayant envahi

les contrées voisines des Germaini

et la Germanie elle-m(îme,

de revenir par chez les Gaulois

en Italie

cl de ressrrrcr ce cercle

do l'empire qui aurait été borné

do-lous-côlcs par l'Océan.

Mais dans riiilervalle

de celle oxpcdilion

il entreprenait et de creuser

rislhme des Coiinlhicns,

ayant désigné

pour cela Aniénus :

et ayant reçu dans un fossé profond

le Tibre

immcdialement hors de la ville ,

cl /"ayant courbé jusqu'à Circéura

de le jeter dans la mer

à Teriacine,

procurant sûreté

à-Ia-fois et facilité

à ceux qui se rendent à Romepour le commerce :

et outre ces choses

d'une pari ayant délournéles marais

ceux étunt autour de Pomélium

et de Sétium

de montrer à leur place

une plaine bonne-à-travailler

par plusieurs myriades d'homme? :

(iautropart ayant élevé des barrières

à l'aide de digues

à la mer

qui est le plus près de Romecl ayant nettoyé

les endroits cachés cl peu-sûrs

de la cùie (f-Oslie

il'y-faire des ports

et des havres sûrs

Page 218: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

212 KAIiAPOi hlOl.

i(X7roir^<Taa0ai xat vauXo/a Trpôç TOffauxrjv d^iOTriora va«iTiX(aiv.

Kai TaîÎTa (jl^v ev TrapacxeuaT; -/-jV.

LIX. 'Il ce TotJ yj'jLepoXovîou ctciOeatç xai ciopOoiciç Trjç Trepl

Tov ypovov dtvo)[jLaXia;, (piÀo^O'^r/Jeica /api£VTo>ç ut:' aÙTOvi , xai

Tc'Xoç XaCouaa, yXa^'jpwTaTrjv TiapîV/e /peiav. Où y^p K-o'vov

£v xoTç TraXaioTç ttocvu ypovoiç xexapaYixevaK; i/pwvTO 'Pojaaîoi

Taîç TÔiv (Jt-Tjvwv Trpo; tov iviauxov TrepiGOOiç, wcts Taç Ouaiot;

xat Tocç lopxàç, oT:o9£pou.£va<; xaxà [xtxpov, £Îç evavTia; Ixre-

TTCWXEvai Toîç /po'voiç wpaç, aXXà xai 7:£pi T7;v tote ojçav v)Xia-

x*?)V, oî jjLEV aXXoi TravTaTraci toutcov (xcuXXoyiVtio; e^/ov, ol c'

lEpEÎç (jLOvoi TOV xaipov E'.ooTEç, £;ai:pvr,(; xai 7Tpoy;cOr,a£VO'j

[xrjûEvoç TOV £{jlSo'Xiu.ov TTpoaEypa^ov (x^va, (X£pxr,oo'vvov* ovo|xa-

^ovTEç, 6v Noixaç ô paciXcùç TrpwTOç £(j.€aX£tv XEyETai,[xixpiv

xai oiaTEivouaav où ro'ppoj por^Otiav EÇEupwv t9;ç rEpi xàç àîro-

xaxaffTaTEK; TrXyjU.a£X£iaç, wç ev toïç 7:£p\ exeivo'j Y-Yp^cnroti.

Kaîgap ÔÈ , toÎç apiCTOiç twv çiXoco^wv xai (xa6"/;u.aTixcov to

qui pussent contenir le grand nombre de vaisseaux qui s'y rendaient

de toutes parts : mais ces grands ouvrages restèrent en projets.

LIX. 11 fut plus heureux dans la reforme du calendrier : il imagina

une correction ingénieuse de l'inégalité qui jetait dans le calcul des

temps beaucoup de confusion ; et cette réforme , heureusement ter-

minée, fut depuis d'un usage aussi commode qu'agréable. Les Ro-

mains, dans les premiers temps de leur monarchie , n'avaient pas

même de périodes fixes et réglées pour accorder leurs mois avec

l'année; et il en résultait que leurs sacrifices et leurs fêles, en recu-

lant peu à peu, se trouvaient successivement dans des saisons entiè-

rement opposées à celles de leur établissement. Bien plus, au temps

de César, où l'année solaire était seule en usage, le commun des

citoyens n'en connaissait pas îa révolution; les prêtres, qui seuls

avaient la connaissance des temps, ajoutaient tout à coup, sans qu'on

s'y attendit, un mois intercalaire, qu'ils appelaient mercédonius, que

le roi Numa avait imaginé, mais qui n'était qu'un faible remède aux

erreurs qui, comme on l'a dit dans la Vie de ce prince, avaient lieu

dans le calcul de l'année. César, ayant proposé celte question aux

plus savants philosophes et aux plus habiles mathématiciens de s^^r:

Page 219: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIK OE CKSAR. 213

fl-j h nctpninrouX^.

LIX. 'H Si Siidz7i;

TOU YifJ.!po\oyLO\J

xal Stôpdoiviç Tïjç àvej/jtx)('a;

irspl rèv ypojo'j

,

fÙOVOfYjOtlVX '/^XpihTOi^

ùirb «ÙtoD,

rtxpéay^s ypiia.'* yiayupwTârvrv.

Pw/iarot yàp où fiôjo-j

T3t7; -nspioSoiç rûv /Jiyjvdjv

TSTocpxyfxé-jxiçnpbç tôv svc^utôv,

WffTS Tàî Ouataç xal ràç ioprù^,

\)TtofspoijiVJV.i xarà {n/.pb'j

,

ixTTfTtTwxîvai fÎ5 wpxç

ivavTiaç

ToTî xpôvoii,

à}.Xx xoù nipl T-^v

OUffXV TOTÎ :^A(aX^V,

ol /*îv ûXXot ei)(^ov iravTocTTaTtv

àffyiioy^TTwç toûtwv ,

ol Si hpiXi fiàvot

tiSôrei Tèv xaipôv

,

xal fX-rSî/Oi Ttpor,vOr,fxivO\J

Ttpo'jiypx^OJ Tèv /iijvx è/iSo/t wov,

3v0/XaÇ0VT;î IJiSp/.YiSo-JlOV ,

ov b ^XTiXibç Nouâj

iiycTat Tipôiroi iijiSx).iîv ,

iÇcupùv j3o/;0î(av /xiy.pù-j

«al ou 5iaT£cvouTav Ttopp'ji

T^« 7ri>jjtx^uc>«taç

ir«pl TÔç à7roxaTaTTâ»îtî •

w{ yiypoLitrxi

èv TOTç ÎTïpl (xît'vou.

ILatvap Je, îrpoOclç Ta np6o)r,:j.y

pour une si grande navi^^ation.

Kl CCS choses ccrlos

étaient en préparalifs.

I.IX. Mais la consiilulion

(lu calenilrier

et la correction de l'inégalité

concernant le tenips,

ayant clé cludiéo avec-esprit

par lui,

cl ayant pris (in,

ollrit un usage très coniniodc.

Car les Honiains non seulement

dans les temps tout-à-fait anciens

se servaient

de périodes de mois

non-réglées par rapport à l'année,

au poinl les sacrilices cl les fêles,

reculés pcu-à-peu

,

être tombés en des saisons

contraires

aux temps de leur éiablissemenl

,

mais même par rapport à la pénode

qui était alors solaire,

les autres citoyens étaient lout-à-fait

dans-l'ignorance de ces choses

,

et les prêtres seuls

sachant le temps-convenable,

tout-à-coup

cl personne ne /'ayant pressenti

,

ajoutaient le mois intercalaire,

le nunuiianl mcrcédonius,

lequel le roi Numaest dit le premier avoir ajouté,

ayant trouvé ce secours faible

et qui ne tendait pas loin

à l'erreur [astre» .

concernant les révolutions - des

-

comme il a été écrit

dans le livre sur celui-ci.

Or César ayant proposé le problème

/i

Page 220: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

214 KAIlAPUi lilOI.

irp<i6Xr,|JLa TipoOeic; , Ia twv UTroxEtuevojv /^^r, jxeOôowv l;xt;tv

I5{av Tivi x.a't ûir,xpiÇo)iJLevr,v jjlîXXov ^rav&pOojaiv, v; /f'0,»|X4voi

|x^ypi vuv 'Pojuaïoi ôoxoUffiv -/jttov Irepojv c^oiÀÀwOai r£{>i rr.v

otvu)ij.aXiav. Où (X71V àXXà xai Trapà toi; Baaxa^vouci /.ai Ûapcj-

vop.£voi(; tV ôuva{j.iv aÎTiaç Tzrt^v./i. Kt/c'pojv o'jv ô py^Tojp, û>ç

^oix£, cpr^^avioç Tivoç aupiov Itv.Tc'XXeiv A'jpav «Nai, tiicv», ex

ôiaxûCYjxaTOç • » wç xa\ toûto Trpoç àvaYX'/)V twv àvOpojTTOJv cô/o-

(JLEVWV.

LX. To 8' £(jL'^avèç ixccXicrra [/ïtO!; xa\ Oavar/;oopov ^tt' avrov

ô T^ç ^aaiXtiaç epws içsipyotcaTO, toï; jxèv 7:oX).oîç aÎTÎa Trponr,

,

Toïç S' OttouXoiç TràXai Tipocpa^iç eCiTrpeTTECTotTTj ycvojxeV/;. KaiToi

xai Xoyov xivà xaiécTretpav eIç tov or,ixov otxauTTjv Kaîaapi tt;v

Ti{j.YiV TTpOsîVouvr£< , wç £x YpajjijxaTOJV SiouXXeiiov àXioaiixa Ta

IlocpOtov i^aivoiTo 'Pojtxaioiç cùv ^aaiXei CTpaT£Uû;x£voi; hz au-

temps,publia , d'après les mélhodes déjà trouvées , une réforme par-

ticulière et exacte , dont les Romains font encore usage , et qui pré-

vient une partie des erreurs auxquelles les autres peuples sont sujets

sur rinégalilé qui a lieu entre les mois et les années. Cependant ses

envieux et ceux qui ne pouvaient souffrir sa dumination en prirent

sujet de le railler. Cicéron, si je ne me trompe, ayant entendu dire

à quelqu'un que la constellation de la Lyre se lèverait le lendemain :

«Oui, dit-il, elle se lève'-a par édit; » comme si ce changcmeni

même n'avait été reçu que par contrainte.

LX. Mais la haine la plus envenimée des Romains contre lui et la

véritable cause de sa mort vinrent du désir qu'il eut de se faire dé-

clarer roi. De là naquit l'aversion que le peuple commença à lui

porter, et le prétexte le plus spécieux pour ses ennemis secrets

d'exécuter leur mauvais dessein. Ceux qui voulaient l'élever à la

royauté semaient dans le public que, d'après un oracle des livres

Sibyllins, les Parilies ne seraient soumis par les armées romaines que

lorsqu'elles seraient commandées par un roi; que sans- cela elles

Page 221: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. '215

l/M(Çev ix TÛy /xeÇdôsjv

Ttvà îTtavdpO'jJïtv tJt'xv

xsl /*5)iov itirjxpt6w/;iév*;v

,

>f 'Pw/xaloi yji'JjfxtJOi

fj^i'/^pi vOv

^oxoOvi 9^â>Xc70at

iieol T/;y àvw/Ax^iay.

Où ft-fiv ùlXà xal nxpstyjv cttria;

TOTç j5x7xaivouj<

xal ^zpuvo/x£vo(;

T^ OÛva^tv.

ft<( ioi/.s

,

TiVÔÇ ^YiT«VTOÇ AÛ/55tV

lîTiffTtX^fiv aujOtoy*

« Nal , clnjv, jx ^lariy/iaTO; * »

ÔJ( tûv àvO/S'jjTrwv

ieXO/jUwcu'^ /al tojto

LX. 'O 0! e/5Wî T-^5 ^Z7i;r'i:^

iÇct/svâyaTO îtiI aùrov

xal OavKTvjydpov

,

TOÏÇ TTO/ioT;

TrpciirTj a tria ,

TOï^ ci ûrtjûÀoi»

np6fx'7ii £\JT:pf:tî7zû.rr,

Kafroi xal oî Trpo^îvoOvrii

txÛtttjv Tvjv rifxr,j KaiTzct

xaxésTtïi/sotv Tiva )^/ov

tU TÔV c</x«v,

iii*{ ex yjDa,uuâruv SiSuDd'uv

rà DzpOtiiv ^acvoiTd

àXejTCius P^iuat'O'.;

aux plus habiles des philosophes

cl des malhémalicieus,

mélan^'oa avec les méthodes

dtjà élablics

une cerlaine réforme propre

et rcndue-plus-exacle

,

de laquelle les Homains se servant

jus(|u'à préseul

semblent se tromper

moins que d'autres

quant à l'i néi,Ml i lé du calcul des temps.

Toutefois il fournit encore des griefs

à ceux qui eaviaient

cl qui iiorlaient-avec-peine

sa puissance.

Ainsi Gicéron l'orateur,

Comme il paraît

,

quelqu'un ayant dit la Lyre

se lever le lendemain :

« Oui , dit-il,[Uir édit : u

comme les hommesrecevant même cela

par nécessité.

LX. Mais le désir de la royaul»

produisit contre lui

la haiuo la plus évidente

et mortelle,

étant devenu il-csl-vrai

pour beaucoup

le premier grief,

mais étant pour ses ennemis-serrels

le préleMe le plus sj>éci('ux

depuis-loni,lemps.

Or ceux n)éme qui ménageaient

cet honneur à César

semèrent un certain bruit

dans le peujilc,

que d'apri'S les écrits Sibyllins

\cs forces des Parlhes paraissaient

destructibles par les Romains

Page 222: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

216 KAILAPOI BIOÏ.

Tolx;, àXXtDç dtvc'cpixTa 3vTa • xoti xataCaivovcoç i$ 'AX^r,;* Ka(-

aapoç et; xy)V iroXiv, ixoX|/.r,aav aotov àffTraaacOa'. paaiAta, Tdû

8è 8-iquou oiaTapa/OévTOç , à/0£(70s\(; Ixeîvoç oùx £^t, ^S'yiAtl;,

àXXât Kaîiap xaXeîcOaf xai Y£vo(X£vr,(; irpo; tovto 7:avT0)v çio)-

TTTÎç , où Travu «paiôpoç oo5' Euixev);!; Tzior^Sivi. 'Ev 0£ cruYxXr'Tfo

Tiixaç Tivaç uTTcpc&UEÎç aùxw '^/rj^icaaÉvojv, etu/e (jlIv urèp tÔ)v

£u.êoXa)v xa0£^0fjt.£voç * TtpocidvTOiv oe twv uTrtxTOJv xat tôiv (jTpa-

Ty^ywv, à'ua Sa xai x/jÇ ^ouX^ç ocTrac/jÇ l7rou.£vr,<; , oO/ Cr£;a-

vaaxôcç, dXX' waTXsp îcuoTaiç Tt^l ypr,u.axi^(Ov dtTr&xpivaxo, cj-

«TxoXîjç (xaXXov, rj rpOGOÉceo); , t^i; xiaiç CEÏcOai. Kai tovt' oC

(xovov ^viaae T'^v |!louXr,v, àXXà xai xov 5r,u.ov, wç Iv tt; ^o'jÀr

XYjc; TxoXewç 7xpo7r/iXaxi^O(JL£vr,(; • xal ttexi 5£ivr,(; xaTr,o£(a{;

aTÔiXôov eùôuç olç £;Yiv {Jir, 7rapa(/.év£iv • w(7X£ xàxsïvov Ivvor'-

n'entreraient jamais dans leur pays. Un jour qu'il revenait d'Albe a

Rome , ces mêmes personnes osèrent le saluer du nom de roi. César,

qui s'aperçut du trouble que ce litre excitait parmi le peuple, fil

semblant d'en être offensé, et dit qu'il ne s'appelait pas roi , mais

César. Ce mot fut suivi d'un silence profond de la part de tous les

assistants, et César suivit son chemin d'un air triste et mécontent.

Un autre jour que le sénat lui avait décerné des honneurs extraordi-

naires , les consuls et les préleurs , suivis de tous les sénateurs , se

rendirent sur la place, où il était assis à la tribune, pour lui fairo

part du décret. Il ne daigna pas se lever à leur arrivée; et, leur

donnant audience comme à de simples particuliers, il leur dit (ju'i

fallait diminuer ses honneurs plutôt que de les augmenter. Le sénat

ne fut pas plus morliiié de celte hauteur que le peuple lui-même,

qai crut voir Rome méprisée dans la personne des sénateurs ; tous

ceux qui n'étaient pas obligés par état de rester s'e/- retournèrent la

Page 223: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE

0TpXTi\JOfJ.é'JOlÇ «TCt auTO'Jî

ovTx âAiw< àvi^txra *

xai K.X(9:(|30{ xaTa6a^.^ovT05

iÇ ^>6ir;{ tli TJ^V 7td/tv,

èrôÀ/xiQffay àartiaxvôxi

Too Ji ù-fitioM otarapxxOi'^TOi,

8|?y] o\j Y.u.'jtï:$xt ^aatXs'Ji,

oiXàù KxXaxp'

y.at ciwTT^i TiâvTwv

ytvofiivr,i npbi To'jzo,

nxp-^,/.Otv où Ttivu |»at5poi

où^è eù/tr.'y;;.

Ey o« eruyxAiQTW

Ttvàç Ti/iàç ÔTtîpyuîïi

,

eTU;^« /isv xa6i^d,oL£voç

uTrèp rûv tymSdAuv*

Tûv 0£ vnxruv

xal Tcjv arpotTriyciv

,

TzpoytÔJTu-j,

â/jia os xal

T^î ^ou)./;; à7tâoT75

é7ro/i£v>:;,

où;( ÛTTîÇavaffTàî,

àAAà SiSTZtp xprifixxil^bit

Ttfflv lOtcôrati,

àTTSXjOivaTO rà^ Tt/iàj

cîïdOai ffUTToii^ç

aâiAov :Ç npojOijsoii

Kal toOto :^v^affîv

ou /Xo'vOV TTJV ^ouii^v

,

à>/à xal ràv S-fifxov

,

Wî rr-Ç 7xdi£W{

Tt/90Ttl7>axtÇo/iiw>JÇ iv T>î ^ou)>5 •

fin nxpxuivîtv

DE CÉSAR. 217

faisant-campngne contre eux

avec un roi

,

[bits

ces forces clanl autrement invioci

et César revenant

d'Albc dans la ville,

ils osèrent saluer

lui roi.

Mais le peuple étant troublé,

celui-ci s'élarit plaint

dit ne-pas s'appeler roi

,

mais César :

et le silence de tous

ayant eu-lieu sur cela,

il passa-oulrc non du tout rayonnant

ni de-bonne-humcur.

Puis dans le sénat

les sénateurs ayant décorné à lui

certains honneurs excessifs,

il se trouva siégeant

sur les rostres :

et les consuls

et les préteurs

venant-vers lui,

et en méme-lcmps aussi

le sénat tout-entier

les suivant,

César ne s'étant pas levé,

mais comme donnant-audience

à de simples-particuliers,

répondit ses honneurs

avoir-besoin de diminution

plus que de surcroît.

Et cela chagrma

non seulement le sénat,

mais encore le peuple,

comme la cité

étant outragée dans le sénat :

et ceux à qui il était-possibld

de ne-pas rester

s'en-allcrent aussitôt

Page 224: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

218 KAIÏAP02: iilOZ.

ffavxa, 7rapayp9iui.a (xèv oixaûs xpaiTEffOat y.ai ^o5v Ttp^ -roU

aCXouç , à^aYaYûvTa tou xpa-^ï^Xou to îtjiaTiw, a>< ^Totuoç cfr,

Tw pouXo|i.evw t),v (jtpaY^jV 7rap£/£iv SaTcpov cl rpo^astZ^ïoOai

r^ voaov • ou y^ eOêXeiv tv;v aî^Crjcriv àrptoeiv twv outwç

£ydvTO)V, ^Tav t7Taa£vot ô:aX£YojVT2i Trpo; ^'/J^o^fy aAÀi c£it>-

jxévYjv ra/u y.ai 7t£picp£po[Jt.£VTr)v êÎXiyy^*^? £7riff7:ôt(76ai xai xrra-

Xa(x6av£(jOai. To o* oùx £Î/,ev outwç, dXXâc xat Travu pouXôfxs-

vov auTov u7:£qavac7T9ivai xr, jîouXr, Xeyou^iv utto to'j twv 5i).wv,

fAttXXov S; xoXàxojv, KopvTjXiou BàXêo'j xaTa(r^£Or,vai tpr^aavToç'

«Où (JL£(xvr^(r/) Kaio-ap wv, o-jo' à;iioGr£iî; wç xpsiTrova Ocpa-

7r£U£ciOai cEaoTOv j»

LXI. 'ETTiYivETat TOUTOiç Toîç rpoaxpoucaaciv o tcÛv sry.-

apytav 7rpo7r/;Xaxicu.O(;. 'Hv (jlÈv Y^p "/lTtov Aou-EpxaXtwv âop-rr \

lëte baissée et dans un morne silence. César s'en aperçut , et renirj

sur-le-champ dans sa maison; là, se découvrant la gorge, il cHait ù

ses amis qu'il était prêt à la présenter au premier qui voudrait le

frapper. Enfin il s'excusa sm* sa maladie ordinaire, qui, disait-il,

ôte à ceux qui en sont attaqués l'usage de leurs sens,quand fls per-

lent debout devant une assemblée nombreuse; saisis d'abord d'un

tremblement général , ils éprouvent des éblouissements et des ver-

tiges qui les privent de toute connaissance. Mais cette excusa éfiit

fausse, car il avait voulu se lever devant le sénat; et il en fut em-

pêché par un de ses amis, ou plutôt par un de ses Qalteurs , Gûrné--

lias Balbus,qui lui dit : o Oubliez-vous que vous êtes César ? el voo-

• lez-vous rejeter les honneurs qui sont dus à votre dignité? «

LXI. Après avoir ainsi mécontenté tous les ordres de la ville , il

fit encore aux tribuns du peuple un outrage sanglant. On célébrai»

Page 225: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE ui: ci.s.vR. 219

fjLtrài îttv^i xarvjyîcaî *

dj7TC /al £/.iîV9V

ivvOïjTavTa

,

nxpax/2^>x /xiv

T/5X7T£aOxt o'aXOI

xai ^oâv Tt^ôç Toùç yi'iouç,

àrrayayôvTa rd î/A«tT(Ov

TjO T/3axyj).ov,

Ttvpiyii'j Tr;v j<fuyr,-j

Tù ^ou/o,uivM *

v7T£poj ûi 7r/5«j>aa(Ç«aOai

TI^V VOTOV•

oùx cOi><tv xrptfUÎVf

îtaisywvTat Ttpo; o//ov

,

xai !zspifîf>ouhr,v

iiznizxadxi eiit'y/ouj

x«l /.aTa/x/xSiviîOzt.

Ta ûj OJ/ î'x-'*'oÛtwj,

àiià xal iîyouTtv

auTov |3ou)ou£vov Trâvu

Ùir«Çxv«ffTrivai T/; jSo'ji/j

Ùtt© tou twv ^tiwv

,

/iS/iov 5c xoii/.wv

,

wv K.aÎTap,

tç xpiirzovx ; »

LX.1. O iTp(mr,XoaiiaftCi

XCài cr,u.ip/(tiv

ill(y(v£Tai

Hv ;*èv yà^ i^ £03t/;

avec un luornc abattement \

au point celui-ci aussi

/'ayant remarqué

6ur-lo-cliani|> d'une |>«rt

être rcluurné ù la maison

cl crier à ses amis,

eii rabattant son manteau

Je Jestius Sun cuu,

qu'il était priît

à piéscnler la ^orge

à celui vnulanl /rn/iper

luais ensuite prétexter

sa malailie :

car il disait la sensibilité

de ceux étant ainsi

ne-pas vouloir rester-en-rcpos

,

lorsfjui' se lenanl-dcboul

ils parlent à la nmltitudc,

mais elle agitée rapidement

et eniporlée-ilans-luus-les-sens

exciter des vertiges

et élre saisie.

Or cela n'était pas ainsi,

mais n]éme on dit

lui voulant tout-à fait

se lever devant le sénal

avoir été retenu

par quelqu'un de ses amis,

mais plulùt de ses llallcurs,

Cornélius Ualbus (pii dit :

« No te s<tuviendras-tu-pas

étant César,

et-ne jugeras-lu-pas-conv<Miable

toi-même élre honoré

comme supérieur? »

LXI. L'outrage

fait aux tribuns

vicnl-aprt'S

CCS oili-nsi's.

Car c'était la f«Mc

Page 226: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

220 KAISAPOS BI02.

irepi ^ç TToXXol Ypdt'^ooTiv w; TroiuÉveav xo T:aXaiôv iXr^f x'xi tc

xai Trpoav^XEi toîç 'Apxaoïxoïç Auxotioiç. Téuv o' toYtvwv v£a-

viffxwv xal dpyovTOJv iroXXol ôiaOeouaiv àvi t);v ttoXiv yvjxvot

(jxuTEai Xaaioiç Toùç Ijjlttoûwv IttI 7rai5i5 xai Y£^>wti Traiovrt;.

TauTa Kaîffap êOeScto, xaOv^ixevo; Itz\ twv lu-ÇoXoiv £7:1 oiçp«Mj

ypuffou, Opiatxêixw xoctAw x£Xoau.y,a£voç. 'Av-rojvioi; 0£ twv Oe^-

TOJV TOV ÎSpOV ôpOaOV EIÇ VjV XOtl vip 07:aT£U£V. û; OJV cIç "T/iV

ayopàcv £V£êaX£, xat to ttX^Ooç aùxco 2i£<7Tr,,Ç£pwv oiac-/;jxa

(TTECpavw Sot'^vyjÇ 7r£pi7r£7rX£Y,u-£vov JipEÇE xw Kaicapi. Kai ytvE-

Tai xpOTOç où Xaarpoç, àXX' ^Xiyoç Ix 7rapa(7X£u9i<;. 'ArojaauEvo'j

oè Tou KaiGapoç, étTraç ô orjaoç àv£xpoTY,(7£v • a-jOiç 5s 7:po<T:j»£-

povTOç, ôXiyoi, xat u.^ o£;au.£vo'j , raXiv 57:avT£;. OCxoi 5e

T^ç TTcipaç EçsXEyy ou.£vr,<; , KaTcap {jiv àvidTaxai, xbv c^i'^oi-

vov EÎç TO Ka7riT(oXiov àxEVEyOrjvai XEXeuTaç. 'HoOr.ffav os àv-

la fête des Lupercales, qui , selon plusieurs écrivains, fut ancienne-

ment une fête de bergers , et a beaucoup de rapport avec les fêles

lyciennes en Arcadie. Ce jour-là les jeunes gens des premières mai-

sons de Rome et la plupart des magistrats courent nus par la ville,

armés de bandes de cuir qui ont tout leur poil, et dont ils frappent,

en s'amusant, toutes les personnes qu'ils rencontrent. César assistait

à cette fête , assis dans la tribune sur un siège d'or et vêtu d'une

toge de triomphateur. Antoine , en sa qualité de consul , était un de

ceux qui figuraient dans cette course sacrée. Quand il arriva sur la

place publique , et que la foule se fut ouverte pour lui donner pas-

sage , il s'approcha de César et lui présenta un diadème enlacé d'une

branche de laurier. Cette tentative n'excita qu'un battement de mains

faible et sourd,qui avait l'air de venir de gens apostés ; César re-

poussa la main d'Antoine, et à l'instant tout le peuple applaudit.

Antoine lui présenta une seconde fois le diadème , et très-peu de

personnes battirent des mains ; César le repoussa encore , et la place

retentit d'applaudissements universels. Convaincu par cette double

épreuve des dispositions du peuple , il se lève et ordonne qu'on

porte ce diadème au Gapitole. Quelques jours après, on vit ses sta-

Page 227: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 221

TÛy Aou7T;|5xa)cuv

,

ntpl T^î TioX/ol 7pâyou<Tiv

<w{ tirj rb itxXxtbv "noi/xévuv,

xv.( Tt xal

ir^OTYJxci

ToXç A.\jxa{oii ÂpxaSixoTi.

UoXXol Sk Tûv vsx'jIvxwj e-J'/îvoiv

xal àpxô-JTbiv

SixQio\)(n y\)fjLVol àvi t^^v :rd)iv

nxlovrei toùj t/xTTOOwv

inl TzxiSiû. xal yiiciJTt

ffxÛT«ff{ Aaff/oc^.

KaTffap èOeâTO raura,

xafl>5/*fvo» «tI tûjv è^aSôiwv

«Tri Sifpou xP^^°^ »

xsxoafJiyifjiivoi xoï/zw OpixfA&iAÙ,

Xvrdjvioi Si r,-j sT?

Tûv dedvTwy tôv Spà/Mov ïtpo-j'

xal yà^ ûrrâTSUîv.

ûç OJv iviêaisv tii 7r,v ùyopk'J

,

xal To nX7,0oç

Stirer] cxvTiô

,

fipuv StxSrj/xx

TrepiTTCTricy^uivOv vrsfx'ju 5â^v>;ç

ôîpi\€ rû Kxiaxpi.

Kal xpoTOi yc'viTat

où Aa^iATrpoî,

àAià oit'yoî Ix nxpx9xe\jr,i.

TOÛ ^£ ILxisxpOi XTZU7XfJ.éJ0\> ,

ôcTias è Sr,fj.Oi xytxp6rr,7e '

npo9fipovroi oi xZdii,

OÀr/oi,

xal fii] Si^xfihoyJ,

itxXiv xnx-jTti.

OÛtw ôîttîç Ttf tpaçiÇeisy^^ouiv/;^,

Hxlaxp fiiv àviaTXTxt,

xfiî'jaaç TOv rrifxvo/

i-nt-jixOr/^xi tii TO KaTTtToiAtov.

Av^piâvTCf 5è aùroy

w|p9y;va>/ àva^c^f/Aivo*

des Liipercalcs

,

sur Ia(iucllc plusieurs écrivent

que c'était l'ancicnne/i^re des bergers

et en quelque chose aussi

elle se rapporte

aux fêtes du-Lycée d'-Arcadie.

Or plusieurs des jeuncs-{;ens nobl.M

el des magistrats

courent nus à travers la ville

frappant ceux étmit devant eux

par plaisanterie el pour rire

avec des lanières garnies-de-poils.

César regardait ces choses,

assis aux rostres

sur un siège d'-or,

paré de l'ornement triomphal.

Or Antoine était un [crée :

de ceux qui couraient la course sa-

el en eQel il était-consul.

Donccomme il déboucha sur la place,

et comme la multitude

so sépara devant lui,

portant un diadème

enlacé d'une couronne de laurier

il le tendit à César.

Et un applaudissement a-Ueu

non éclaiani,

mais faible par cabale.

Mais César /'ayant repoussé

,

tout le peuple applaudit :

etj4/ifoj/ie/eprésenlantde nouveau,

quelques-uns applaudirent

,

et César ne /'ayant pas-reçu

,

de nouveau tous applaudirent.

El ainsi la tentativeétanl condamnée,

d'une part César se lève,

ayant ordonné la couronne

être portée au Capitole.

D'autre part des statue» de lui

furent vue» enlacée»

Page 228: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

222 KAIXAPOX BIOÎ.

îpiavTEç aoTOu oiao/'actTiv àvao£^£|A£vot PaaiAixorç* xai run

5ir)(ji.apyo)v Cuo, <I>).otouto<; xai MapuÀ).oç, iîKXOôvTt; «néoTTa-ra»,

xal Toùç a.^TTacatuvoyç ^TiAea tov KaiGotpa 7:p(.>Tou; t;r>~

povTEç, àTrTJyov eîç to 5c<7|x(i)rr'piov. '0 Ce. or^uoç eitteto xporwv,

xal BpouTou; à7r£xaX£i xouç avSpaç, 5ti BpoÛToç ^v 6 xaTaxu-

ffaç T'^jV Twv ^aaiXEOiv SiaooyV x*^ "^^ xpaxoç £».!; ^ou)vr,v xat

o9)|xov £X {jiovapyiaç xaTaaT/^craç. 'Etci touTw Kaîcap Traoo^uv-

OeIç, xr;v [xiv ap'/r,v àcpsîXsTO twv repi tov Mapu/.Aov sv Oc tw

xarr^Yopsiv auxtov aaa xa\ xov Jyjaov l^uCpiJ^oiv, 770/.) 'ixi: Bs'/j-

TOuç T£ xa\ Kuuaiouç* aTTExaXEi [touç avopaç].

LXII. OuTW û-^j xpfiTTOvTai icpoç Mapxov Bpoîrrov et 7roÀ)jot,

YEVôç fx£v IxeîOev Eivai Goxouvxa rpo; 7rax£poiv, xai to "ïrpcK

ar,xpo<; S' aTto SEp^tXtwv, oixiaç Ixspotç £7riï»avoûç, vaaÇpov 2e

xat «oeXoiSouv Koctwvoç. Touxov [aev iq laurovî opar.Tai rpoç

xaxaAucïiv x^ç {Aovap/La; t^uÔâuvov a'i rapà Kaicjapoc xioal xai

/otpixeç. Où ycLp fxovo"» icwô"») TTEpt ^apcaXov àizo x9jç Floa-

tucs couronnées d'un bandeau royal : deux tribuns du peuple , Fla-

vius cl Marullus , allcrenl sur les lieux, et arracliereuL ces dia-

dèmes. Ayant renconire ceux qui les premiers avaient salué César

roi , ils les firent arrêter et conduire en prison. Le peuple suivait cet

magistrats en ballant des mains, et les appelait desBrulus, parce

que anciennemenl Drutus avait mis lin à l'autorité monarchique, et

transféré le pouvoir souverain des rois au sénat et au peuple. César,

transporté de colore, priva les tribuns de leur charge, et, en se

plaignant d'eux publiquement, il ne craignit pas d'insulter le peuple

lui-même, en les appelant, à plusieurs reprises, des Brutes cl des

Cuméens.

LXII. Cet événement attira sur Brutus les regards de la multitude;

il passait pour être , du côté paternel , un descendant de l'ancien

Brutus , et,par sa more , il était de la famille Servilia , autre maison

non moins illustre : il était d'ailleurs neveu et gendre de Caton , et

devait naturellement désirer la ruine de la monarchie ; mais les hon-

neurs et les bienfaits qu'il avait reçus de César émoussaient ce désir,

et l'empêchaient de se porter à la détruire. Non content de lui avoir

donné la vie après la bataille de Pharsale et la fuite de Pomnée ,et

Page 229: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

vu: DK CKSAR. 223

I

y xi S\JO Tfijv Qr,fixpj^'j)v

,

^Xxo'JÏOi xal MipvXXoç,

lniÀd6jr$i ÙTiiTKxvx'j

,

xxl èÇ«u^dvTf{

ro'J^ T/9WT0UÇ ài.Ti:xvxfiijo\ii

rbv Kxi^ypx |5ajt)ia,

'O Ji 5>î/«ot

îTttîto yporCJv ,

x-x\ ct.nfn.iXti tO'Jç '*vJoxçB^ovrovç

ivt Bpoî/TOi

ry h xaTxiûffaç

xal xxTaoTïJffaç rè xpàTO?

ix/iov«/5x^3tî«î>t^oulî^vxalo^/xov.

YixXixp nypoX^-iOiii £:rl tovtw ,

Tfiv itepl Tàv Mâpuiiov*

£v 5i T'Ii /.xrr,-jopil-J c'.vT'Jûv

5_aa xal èyuopiÇwv

àir»X'i).£t iTo).Xâxtç [toÙç âv5ax^]

B/50JTO'J5 Tî xal Ku^atou^.

LXII. OjTW 5iC Ot TTOi/O'

ToéTTOvrat irpbi Mioxov D^o'jto ',

JoxoûvTa /xsv civat npbi nxTÎyjrj

yévoç ix«ï9tv,

xal TÔ nphi ftrjrpbç 5è

xTib lepèiXiwj ,

i-ripyi ol/.lxi inifx-jo'ji,

yxfi&pb'J Si xal àJîi^t^oOv

KâruvOf.

Vl yutèv Tt/«al xal )^y.ptTs;

[al] nxpx Raioxfoç

i^jUSiuvov TOÛTOy

hpfiY.ixi ÎÇ éauToO

it^èç xarstiurtv rrfç fxojxp-^ixi.

Où yào juo'vov è»rôd/7

tc<b} «frâp^aiov

(le ili.nlèmes royaux :

<'t doux (les liibims,

Flavius el Marullus,

ciani survenus les arrachcreni»

et ayynt trouve

les premiers qui avaient salué

(>6sar roi

,

les einnicncrcnt en prison.

Mais le peuple

les suivait c;j applaudissant,

et appelait ces hommes Drutus,

parce que Brutus

était celui atjanl brisé

la suceessi^in des rois

et ayant fait-passcr le pouvoir

de la monarchie au sénat et au pru-

César irrité pour cela, [

plo.

d'une part enleva la charge

à Marullus et à sou collègue :

d'aulro part dans le accuser eux

cn-mème-temps aussi insultant

le peuple,

il appelait souvent [ces hommes]

ot Brutes et Cuniécns.

LXll. Ainsi donc la plupart

se tournent vers Marcus Hi utus

,

qui paraissait être par se« pères

de la famille de ce-côté-là [les Brutiis)

el par sa mère

(le la famille des Servilius,

autre maison illustre,

et de plus gendre et neveu

de Caton.

A-la-vcritéles honneurs et les faveurs

reçus de César

émoussaient celui-ci

l'em/j^c/ia/i/ dcs'elanccrde lui-m<inv»

vers la destruction delà monarchie.

Car non seulement il avait été »auv«'

à Pharsale

Page 230: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

224 KAliAPOi BIOI.

irr^tou ^^i^frS) "^^^^ 7roX)>ou<; xôJv iTrir/jOtîojv {ao>7ev £;atTr,i7d(-

jjLevo;, àXXi xa\ tti^ttiv tl/t ixeyotXyjv Trap* aùrÔi. Ka'i <r:&aTr,-

Y^av ix£v £V Tolç TOT£ TTjV i7ric}>av£aTaTr,v e/vOtCev, uTraTtutiv ô'

£|jL£XXev £i(; TETapTov £TOç, EpicravTo; Kaaciou Trpori^r/jEic;. At-

YExai Y^p ô Kaïcap £t7r£Îv, wç 5ixaiOT£pa jxèv XeYOi Ka^cioç,

aCiToç [XEVToi BpouTov oùx àv TuapO.Ooi. Kai ttote xot'i v.aCaX-

XovTtov Tivcov Tov àvooa, 7rpaTT0(X£vr,<; t^ot) xy;? cuvojaosia;, o'j

TrpOGTEGyEV, àXXà TOU GtOfJLaTOÇ T^ /.Eip'l OlY^V E^pTj TTpÔç TOÙç OIX-

oaXXovTaç* «'Ava(i.£V£i touto to cojaa BpouTOç», wç a;iov u£v

^vTa TÎjç àpx_v;<; Si' àpsTTjv, Sii Si ttjv oL^y/^y oux àv à/apisTov

xal 7rovr,pov Yevo(X£vov. Oi oà tyjç (X£Ta6oXr,<; l^piÉoevoi xa'i Trpôç

[AOVOV £X£ÏVOV tJ TTpWTOV àTToO.ETTOVTEÇ , aUTO) }JL£V OÙX ItoX|XOJV

SiaX£Y£aOaf vuxxtop oi xaTETriixTrXacav Yp2t[jL{jLaTt«v to ,^^;jt.a

xat TOV Sicppov, £cp* oO GTpar/îywv l/pr^aocTi^EV wv r^v zh, 7roA/.ot

d'avoir, à sa prière , sauvé plusieurs de ses amis , César lui avait en-

core témoigné la plus grande conGance , en lui conférant celle année

même la préture la plus honorable, et le désignant consul pour quatre

ans après; il lui donnait la préférence sur Cassius, son compétiteur,

quoiqu'il avouât que Cassius apportait de meilleurs titres; mais il ne

pouvait le faire passer avant Brutus : aussi , lorsqu'on lui dénonça ce

dernier comme engagé dans la conjuration qui se tramait déjà , il

n'ajouta pas foi à cette accusation ; et , se prenant la peau du corps

avec la main : « Brutus , dit-il , attend la fin de ce corps. » Il faisait

entendre par là que la vertu de Brutus le rendait digne de régner;

mais que pour régner il ne deviendrait pas ingrat et criminel. Ce-

pendant ceux qxii désiraient un changement et qui avaient les yeux

fixés sur Brutus seul , ou du moins sur lui plus que sur tout autre

,

n'osaient pas, à la vérité , lui en parler ouvertement; mais la nuit ils

couvraient le tribunal et le siège où il rendait la justice comme pré-

teur de billets conçus la plupart en ces termes : « Tu dors . Bru-

Page 231: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE Dli CHSAU. 525

«no T>îî fuy^î Uo/M-nfitov

,

9\jSt (9U7C

TtoXWui Tûv iniTrjoiiuv

4ÇatT/j»st/*«vo{

,

JUCydtXïJV 7T(»T»V.

Kal «)ia6« fikv arpaTjjyfav

I

après la fuile tic Pompée,

et nun seulement il avait 8au\é

plusieurs de ses amis

/'ayant demandé à César,

mais encore il avait auprès de lui

un grand crédit.

Et d'une part il reçut une [tréture

T1ÎV CTTiyavîTTâTïjv h rctli TOTî, la plus honorable parmi ceux (/"alors,

éa«»e 5e û:raTîûetv d'autre part il devait étre-consul

tli TirapTov £toî , pour la quatrième année

,

7rpOTc/x>îOi(î Raffff/ou avanl été préféré à Cassius

ip^javTo;. qui rivalisait avec lui.

'O yùp KaTcap >iy£Tat eîrrîîv , Cq^ César est dit avoir dit

,

wç Kâ97(0{ /iàv que Cassius il-est-vrai

Uyoi ûtxxtoTC/sa, disait des choses plus justes,

u-jTÔi /xcvTOt q„g lui pourtant

ojx iv :Tapi>Oot B/soOrov.jjc passorait-pas-devant Brulus.

Kx^ TTOTC xat' Tivuv Et un-jour même quelques-uns

SixèadXovroiv tôv ixvcpx, accusant cet homme

,

rr,<; iTjvu/jLoiioii YiS^ npxTTOuîjrii, |a conjuration déjà se faisant

,

o'j TzpQvhxs'* » ài>à Or/rh-j\\ n'y lU-pas-attenlion, mais toudiant

ToO ffoi/xaroî Ti^ Xï'," son corps avec la main

ifv) itpbç Toùç ôta6âi)ovTx^ •

il (Jii à ceux qui accusaient Brunis :

« IJrulus attend

ce corps-ci »,

comme pensant celui-ci étant digne

du pouvoir par sa vertu,

mais ne devant pas-devenir

ingrat et mauvais

en vue du pouvoir.

Mais ceux qui désiraientla révoliitifi

cl qui regardaient

vers celui-là seul ou le premier,

n'osaient pas sans doute

s'en entretenir avec lui :

mais de nuit

ils remplissaient d'écrits

le tribunal et le siège,

sur lequel ètant-préteur

il dunaait-audience :

15

« Bpoûroi àv3f/x£Vîi

toOto tô ffcJ/*a, »

w? ovTa fiiv âÇiov

rr,i àpX'i'A ûtà àptTYiv ,

OJX âv Sk y<vd/x£vov

à^âpcffrov xal novripbv

dii Ti^v à-px^"*-

01 ôè èçie'iievoi tïi; (letaêoXr,;

xal àîToê/éTrovTeî

ff^àv èxîïvov fiôvov r, TT^ûirov

,

•ùx irôXiio)-^ fjLtv

iixXiytvQxt auTÛ*

vÛXTW/9 5 k

xaTCTrt'uTTXaffxv ypa^/xàrwv

Ta ^»;/*« xal ràv 5/^po»

,

twl oj arpxxyiyû'i

ViK DK Cis\R.

Page 232: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

226 KAIZAPOS bioz.

TotauTa • n KaOtuoEiç , w BpotJre • » xa(* « Oùx eT B^ouro^.» T©wv ô KctTCioi; a'cCojxevo; Siaxivo'jjXEvov y,<7Uy(^r; to ^iXotiuov

aÔTotî, (xaXXov Y^ 7rpoT£pov IvéxeiTo xai 7rapo>;uv£v, aùrô^ îdi« r»

xa\ (/.(aouç £/o)v Trpoç tov Koticrapct Si' aÎTiaç, $; £v toîç ttcoi

BpouTou Y£Yp5[JLU.^vot(; SeSYjXwxafxev *. Ei/c jxivTOi xai ci' (nryj/wtç

ô Kaîcrap auTov, w;t£ xai Ttpàç touç <j*0>ou(; eitteIv 7:ot£ • a T(

(paiv£Tai PouXo{jL£vo; Gixîv Kacaio;; l|xo\ (xÈv yip ou Xtav àpecxci,

Xiav w/^poç wv. » OocXiv û£ XÉyETai, rept 'Avtojviou xa\ AoXo^£X)wa

StaêoXrjÇ Tcpo; auTOV, wç v£Ci>":£p(Coi£v, IXOou<jt,ç , Où -jntvo,

çavai, TouTOuç Ot'Soixa touç Tra^cîç xa\ xojxv^Taç, jxîXXov Se tou;

wypoùç xa\ XetttoÙç IxeCvou.;* Kaaciov X^ytov xai Bpourov.

LXIII. 'A.Xa* £0iX£V où/^ ouTw; à-po70oxy,TOv w; àcpuXaxTov

Elvai TO 7r£7rpo){jL£vov • IttcI xa\ (7r;a£Îa Oauttacri xat ^aojxarrtx

cpavrîvai XsYOucrt. ^ÉXa [xàv ouv o'jpdtvia xai tuttouç vjXTwp toX-

tus >» , ou : M Tu n'es pas Brulus. • Cassius,qui s'aperçut que ces

reproches réveillaient insensiblement en Brulus un vif désir de gloire,

le pressa lui-même beaucoup plus qu'il n'avait fait encore; car il

avait contre César des motifs particuliers de haine, que nous avons

fait connaître dans la Vie de Brutns. Aussi César, qui avait des soup-

çons sur son compte , dit-il un jour à ses amis : « Que croyez-vous

« que projette Cassius? Pour moi , il ne me plaît guère, car je Ii

t trouve bien pdle. » Une autre fois on accusait auprès de lui Antoine

et Dolabella de tramer quelques nouveautés. « Ce ne sont pas , dit-il

,

« ces gens gras et bien peignés que je redoute; je crains plutôt ccj

« hommes pdlcs et maigres. » Il désignait Brutus et Cassius.

LXUI. Mais il est bien plus facile de prévoir sa destinée que de

l'éviter ; celle de César fut , dit-on , annoncée par les présages et les

prodiges les plus étonnants. A la vérité , dans un événement de celte

Page 233: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CES\R. 257

£y TOC itnï).i. T/V TOiaOTx*

lyjùf^ xxl aÙTà{ î^^a

tI filvo'jç TT^cioç rèv f^'Ai j-py.

Iv TOTs ysyax/x/iivotj

iripî B^olrou.

irrî xxt izoTt iÎTcstv

« Tf KX77C9Ç

•ù fiiv yùp àpiv/st ijxol ).(xy,

iv it'av ù/pôi. »

Ili^tv J« Aiyerat

,

ic£pl AyruvtO'j xal AoÀoC4XÀ.a,

i{ v£WTepiÇot«v,

« Oj ciSoix'x Trâvu, ^xvxt,

XX l xoa»iTaç ,

Ià5d)9'j et Ltetvouf

TOÙÇ dypo'ji xxl iiTTTOJj* »

Xiywj Kxïïtov xxl D^oOrov.

LXIII. 'AiU Ta

ittTtpuij.ijO'j

focxcv oùx jlvat «."nefiioo/rro-j

OWTca( û( s^uXxxrov •

kmï Xl/O'jat

xxl ffTJ^UlîX OxU/lXffTà

M,x\ fàvfixrx ^xy^vxt.

Oùx aÇiOv fiiv tjv fiir,fiO'iVJ9Xi

-.n\ rrltxoÛTO) Ttâôft

desquels <lrrt7j la plupart éUiienl tels:

• Tu Jiirs, 6 lliulus : a

Cl : « Tu n'es pas Drutus. »

Par lesquels Cassius ayant remarque'

l'ambilion de celui-ci

excitée dnuccmenl,

insista et r;iijîrit

plus que auparavant,

ayant aus>i lui-même en-particulier

une part d»' haine contre César

pourdrs motifs, que nous avons indi-

dans le livre écrit [qués

sur Brutus.

Cependant César

avait aussi celui-ci en suspicion.

au puint même un-jour avoir dit

à ses amis :

• Quellfi chose Cassius

parall-il à vous voulant?

car il ne plaît pas certes à moi trop

étant trop pilo. »

Va une-autre-fv»is il est dit,

une accusation étant venue à lui

sur Antoine et Dolabella

,

que ils médiiaient-un-changement,

« Je ne crains pas du tout , avoir dit,

ceux-ci les gras

cl bien-peignés,

mais plutôt ceux-là

les pdlcs et minces :

désignant Cassius et Brutus

LXIII. Maislac/ioje

arrélée-par-Ie-destin

semble n'élre-pas in.itlendue

ainsi comme elle est inévitable :

puisque on dit

et drs signes prodigieux

et des apparitions s'être montré».

Il n'est pas digne certes de rappeler

à propos d'un si grand malheur

Page 234: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

228 KAiiAPOi bioî.

Xaj^^ou oia'^£po(X£vouç, xa\ xaTaipovTaç eî; ayopiv Ipy^acroç ipvi-

Oaç , oOx a;iov ^tt'i TraOsi tt,/.ixouto) (xvT,(xoveûaai. ^TpâCury* ^*

cpiXoffOcpcç IdTopEÏ 7ro)vXoù(; [x£v àvOpoWou; oiaTcupouç iri^epo-

ucvouç cpav^vai, arpotTioiTou 5' àvèpôç otx£Tr,v ix t9)ç /Eipbç

ix^aXeîv TToXX-^jV «pX^oya, xat Soxeîv xai'eTOai toi; 6pw7iv w; o'

ÈTrauffaro,

(jt,r,§iv c/£iv xaxov xov avOpo)7rov. Autw C£ KotiTorpt

OuovTi T/jV xapoiav à'^avv) y^vEcOai toI; îspeiou, xal Setvbv vofxi-

cOrjvai To T£pa<;* où y*? *v 9^><7ei Y£ ffucTY^^^i ^wov àxotpoiov.

E(7Ti ôs xal TauTa ttoXXwv àxoudai oi£;io'vt(«)v, wç tiç airôi

(xavTiç :^(U£pa (xap-riou jxr,voç , r,v Etûoùç ' 'PojixaToi xaXoûai

,

7rpo£t7TOi u-Eyav (puXaxTEcOai xivouvov IXOoucTjÇ ce ty;*; r,u.épaç,

TTpoïcov ô KaÎGap £1; tv^v ffuY^^'^i'O''» àaTracaaEvoç rpocraiçeie

TW (JLCicVTSl Ça(JL£VOÇ* « Aî (JL£V Sv) [XOCpTiai £1001 TTapElClV * « 6 0*

^^<y^y)(r^ Trpbç auTOv eitcoi* «Na\ Trapsiaiv, àXX* oij rotpsAr.XuOa^i.»

importance , les feux célestes , les bruits nocturnes qu'on entendit en

plusieurs endroits, les oiseaux solitaires qui vinrent, en plein jour,

se poser sur la place de Rome , ne sont pas des signes assez frappants

pour être remarqués. Mais , au rapport de Strabon le philosophe , on

vit en l'air des hommes de feu marcher les uns contre les autres ; le

valet d'un soldat fît jaillir de sa main une llammc très-vive; on crut

que sa main en serait brûlée; mais quand la flamme eut cessé, il se

trouva que l'homme n'avait aucun mal. Dans un sacrifice que César

oflrait , on ne trouva point de cœur à la victime; et c'était le prodig<'

le plus effrayant , car il est contre la nature que ce viscère manque

à un animal. Plusieurs personnes racontent encore aujourd'hui qu'un

devin avertit César qu'il était menacé d'un très-grand danger le jour

des ides de mars; et que ce jour-là César, en allant au sénat , ren-

contra le devm , le salua , et lui dit , en se moquant de sa prédic-

tion ; « Eh bien ! voilà les ides de mars venues. — Oui , lui répondit

« tranquillement le devin , elles sont venues , mais elles ne sont pae

Page 235: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 229

9iXa. Oupi-HX

Xac TÛTTOUî OfX'^ipOflhOMi

xal Spvtdaç IpT^/iOUi

xarci.lpovT'Xi et; ù.-fOpi^.

troAAoùf /Aiv àvQpdinoMi Sitt.n'jpo\)i

Inifepopiéyovi

,

olxirriv Si

àvSpbi orpaTtcÔTOU

ixiaXtlv èx n^ç X"/'^»

xaJ ôox«Ty xa^taôai

TOtç bpôJniv*

ûç o( CTraûffaro »

Tôv (xvOp(tinov é^civ fj-rjoiv /.'x/.à-J.

Kalactpi ôc aùrôî Oûovri

Ti^v xapSlxv ToO lepetou

yeviffôat à^av»|

,

xal Ta T^pst; vo/itff6>îvat Sitvo-^'

ÇûOv yà^ àxâpStov

ou ye TUTT^vat âv ^ûjet.

b9Ti oe xa( axoujsci

^leÇtdvTwv Taûra

,

Ôk Ti; /jtstvTt; Tipotinot aùr'ij

^uÀaTTCvdat [jilyx'j x^v^uvov,

rifiépx fxr,yrii /jiapTlo\J,

^v Pco/jiaîot xa>loOfftv etoo jç"

tSJç jè Yifxipxi iXOoÛVTiÇ,

ô Kalffa^TT/JoVcijv fiçTT^v ffûy/z/iTOV,

TC^077ia(Ç£(i TÛ fjLdivrei

àaitxai/jitvoi fâfjLtvOi'

« Al iih S-^ eiSoi fxûp-Tiyi

irâpeiffiv • »

b Sk c'Troi Ttpàç auTO»

Nxi niptiaiv ,

les météores célestes

et les bruits se transmettant

tle-nuil cn-j)liisieurs-ondroits

,

et les oiseaux solitaires

s'jibaitant sur la placo-publique.

Mais le philosophe Slrahon raconte

d'une part plusieurs hommes de-feu

avoir paru

se portant les uns contre les autres,

d'autre part le valet

d'un homme soldat

avoir lancé de sa main

une grande flamme,

et paraître se consumer

à ceux qui le voyaient :

mais des que la flamme eut cessé

,

l'homme n'avoir aucun mal.

Puis à César lui-même sacriliant

le cœur de la victime

avoir été invisible,

et le signe avoir été jugé terrible :

car un animal sans-cœur

ne-pas devoir exister naturellement.

Il est-possible encore d'entendre

beaucoup de gens

rapportant ces choses,

(jueunccrtaindevin avait préditàlui

de se garder d'un grand danger,

le jour du mois de mars,

que les Romains appellent ides :

et que le jour venu

,

César allant au sénat,

avait plaisanté le devin

/'ayant salué en disant :

1 Certes les ides de-mars

sont venues. »

et que celui-ci avait dit à lui

tranquillement :

« Oui, elles sont venues,

mais elles ne sont point passé'^s.

Page 236: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

230 KAIÏAPOZ BIOÏ.

jiiv tTriaToXi; uttùyPt'Wv, (iarep clwOei, xaTay.£i|X£voç • ijArt-

ff(^VTo; ôi 'k6yr)Uj ttoîoç àpa twv Oavatwv dtpnjToç, é(-:rotyT«ç cp6^

(Taç £;£(pwvr,a£v o'O aTrpoffCOXYjTOç. » Meri Toûta xotji^>|X£voç,

wcnrep elojOei, Trapi t^ Y^vaix\, Tracwv fijxa xûiv Oupôîv toj

5(»)|jLaTiou xa\ twv Oupiowv ivaTrexavvujAevcov, oiaTapayOei; ^(xa

Tw XTUTTW xa\ Tw cpwTi xaxaXa[JiTCOUffTj; Tr,ç cr£).r'vr,ç , "îicOtTo

Tifiv KaXuoupviav ^aÔEoic jxsv xaOeuoouaav, à'7a:pEÎç û£ cpwva; /.ai

ffTEvaYfxoùç avapOpouç £X twv uttvwv àva7r£ijt.7:ouaav Iooxei 5*

dfpa xXafsiv èxeïvov etti Taït; ày^^^^^'i £/ou<7a /.aTcCî»aYH^'^^-

Ol 8' ou -paai T7) Y^vaixi TaunriV ^cVEGÛai Tr;v o-j/iv • àXX* tqv yoip

Ti TYJ Kaidapoç otxi'a irpoaxEitxEvov, oîov £:ri xocay xa\ c£ixvo-

T7)Tl, T^Ç PooXîjç ']/r,:plçaU.£VT,Ç, axpWTT^plOV *, U)Ç At€lO; l5T0p£l •

TOUT* élvap "îj KaXTCoupvia OfiaffatA^VT) xaTa^^TiYvujXEvov, ïooli

« passées. » La veille de ces ides il soupait chez Lépide, où, suivant

sa coutume, il signa quelques lettres à table. Pendant qu'il faisait ces

«ignatures , les convives proposèrent cette question : Quelle mort

était la meilleure. César, prévenant leurs réponses , dit tout haut :

« C'est la moins attendue. » Après souper, il rentra chez lai ; et

,

pendant qu'il était couché avec sa femme , comme à son ordinaire,

les portes et les fenêtres s'ouvrirent tout à coup d'elles-mêmes : ré-

veillé en sursaut et troublé par le bruit et par la clarté de la lune qui

donnait dans sa chambre , il entendit sa femme Calpurnie , qui dor-

mait d'un sommeil profund,pousser des gémissements confus et pro-

noncer des mots inarticulés qu'il ne put distinguer; mais elle setnWait

le pleurer en le tenant égorgé dans ses bras. Selon quelques auteurs,

Calpurnie eut pendant son sommeil une autre vision que celle-là; ils

disent, d'après Tite-Live, que le sénat, par un décret, avait fait

placer au faîte de la maison de César ime espèce de pinacle qui en

était comme un ornement et une distinction;que Calpurnie avait

songé que ce pinacle était rompu , et que c'était là le sujet de se»

Page 237: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CJ£S\R. 231

Mctc/.ov AîTriûou

OJtTTVt'ÇovTOÎ «ÙtÔV ,

ivntp el'lOei ,

ÏTOTOî ''/3X ÛpivrOi TÛV OXVXTWV

« '0 ànpofioxr.roi. »

Merà raOra xo(/icô//cvO{

,

SiUTitp ei'iOn

,

itapx t7, yyvxtxl ,

travûy twv 0-jpôiv xjjlu

xacl T4Jv Ovpîàuv TOJ OùifJLxriov

ivaTTSTXvvuuévojv ,

5iaT«px/9elç «,a« Ta xtvittîj

xa5eû^o\>7«v ^iièv ^xOibKi ,

Ix TÔiv UTTVWV

xal iTV/ayuo'ji i.-jip9pO'Ji'

ioôr.ti ci 'Icx xJLxicty

01 Ji yaffi Tx'jrr;v Tr,v tic*

où ytviîôxt nfj 'prtxir.'.'

àXià yc:|0 rt àxpwT/Jctov

^v npov/.si/xtjov

Tf, oixlx Kxhxpoi,

qTqv tTil xoTura x«l z:fxvirr,-:<.

,

iii A(S(0; ÎTrooei *

:^ K.aA7T0vpviz Osxixixivr) '-j:î

toOto n.xrxp'prrf/jp.viO'i

t

Or un jour avant,

Marcu» I-(''|)i»kis

ayanl-à-soupor lui

,

il ftc trouva signant des Icllrcj,

connue il avail-cuulunie

,

étant couche :

et la conversation

étant lonibécAiW ceci,

quelle ejMonclatneilleure (les m<<rts,

ayant prévenu tous les comités

il s'écria :

« L'inattendue. »

Apros ces choses étant couché,

comme il avait coutume,

auprès de sa foinmc

,

toutes les portes à-la-fois

et les fenêtres de rapparlcmenl

s'()uvrai:t,

troublé en-m(îme-lemps par le bru il

et par la clarté de la lune

qui brillait,

il remarqua Calpurnie

({ni dormait profondément,

et qui laissail-échajtper

Je son sommeil

des mots obscurs

et des gémissements inarticulés :

or elle send)lait pleurer

ayant dans ses bras

celui-ci [Ci'sar] égorgé.

D'autres disent cette vision

n'avoir pas-cu-licu à cette feninie :

mats un certain pinacle

était attaché

à la maison de César,

tel-quc pour ornement ut dignili*,

le sénat /'ayant décerné,

Comme Tiit'Ltvc rapporte :

Calpurnie ayant vu en-songe

ce pinacle ([ui se brisait,

Page 238: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

a3'i KAIXAPOI BI02.

^- iroTviôtaOai xat oaxpueiv. 'Iljxcpaç V ouv yevofxivy^ç, £îttTO toC

Kaiffapo<;, el |jt.£V oîov te, (x-^ tt^oeXOeiv, àXX* dvaCaAécOai t^,»

(juY)cXr)TOv el oï tojv Ixeivrjç ôvEipwv IXayiTra !j»povTi!^et, <ix^-

iJ^aaOai 5tà (xavriXT,; aXXr,ç xal tepiov irept tou ui)>XovTo;. Kïye

Ô£ Tiç , wç eoiXE , xàxEÏvov u7ro']/ia xai (poêoç. Où^Eva yip •njvai-

xiaixov £v OEicioaiaovia rpoTEpov xaTEyvwxEi xv;*; KaXroucviaç,

TùTE ô' lojpa TTEpicraôoîjffav. 'iî; 5à xa\ TroXXi xaxaOuaavTEç oî

[xdtvTEiç Ecppaaav aùxto cuciEpEÎv, E^voi 7r£{X'|'aç 'Avtcoviov a^EÎvat

TTjV ffuyxXrjTOV.

LXIV. 'Ev 8e touto) As'xitAoç BpouToç, ÊrixXrjCiv 'AXCïvo;

,

TriffTEUoasvoç txiv utto Kaiffapoç, wote xai OEUTEpoç utt' aCiTOÛ

xXrjpovojxoç Y^Yp*^^*^> '^°^'î ^^ ''^^p^^ BpouTov tov ÉTcpov xai

Kàcffiov fjL£T£)(^a)V TTiÇ cuvcoijLOCiaç , ooêr,6Eiç (x-îi, T7;v fjfXEpav

gémissements et de ses larmes. Quand le jour parut , elle conjura

César de ne pas sortir, s'il lui était possible , ce jour-là , et de re-

mettre à un autre jour l'assemblée du sénat. « Si vous faites peu d'ai-

« tention à mes songes , ajouta-t-elle , ayez du moins recours à d'au-

« très divinations , et faites des sacrifices pour consulter l'avenir. »

i Ces alarmes de Calpurnie donnèrent des soupçons et des craintes .<

;César ; il n'avait jamais vu dans sa femme les faiblesses supersti

i tieuses ordinaires à son sexe , et il la voyait alors vivement afléciéc.

Après plusieurs sacrifices , les devins lui déclarèrent que les signes

n'étaient pas favorables , et il se décida enfin à envoyer Antoine au

">. sénat, pour remettre l'assemblée à un autre jour.

LXIV. Cependant Décimus Brutus , surnommé Albinus , en qu

César avait une telle confiance,qu'il l'avait institué son second héri-

tier, et qui pourtant était de la conjuration de l'autre Brutus et de

i Cassius . craignant que , si César ne tenait pas l'assemblée ce jour-là,^

Page 239: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

Vir. DE CÉSAU. 233

iio^t noTviiiQxi xxl ou/.p'jiiv.

HfjiipoLi Si ojv ysvofjiivrii ,

iSiïro ToC» Kxtjapoî

/*/] npotXdtVj, et fik-j oT6v n

,

àXXù àvaîxXiiOxi

Ti^v (rjyxXr,TOv '

il ii fpovri^ti t/ix^^Tx

rdiv ivtlpuv ixtlvini,

jxipaadxi

f-:x ''XXr.i /jiX-JTix?,i

xxl Itpôjv

ittpl roû /xi/AovTOç.

T(ç 8k ùno-^ix

xal <f6toi

tiy^i XXI ixeXvQv , w; iotxc.

HxreyvdJxti yxp npàrîpov

0\jSIvx yuvatx(7/AOV

nfjç KaiTroupv^xj

iv Sei7tSxi/j.ovlXf

iûpx Si TOT» nepn:aOo\i7xv.

Clç Si XXI ol itx-JTfi!^

xaTaôûaavTf; tzoXXx

ifpxaxv aùreô

S\i<JUptX'J y

iyvoi Tztalu^ Avrciviov

àftXvxi T^y ffOyxAyjTOv.

LXIV. 'Ev Si TovTco

'A^Sîvoç i-nUXr,<jiVf

irtoreud/xîvoî /ièv

Ûttô KxîfTxpoi,

wrrc xat

yeypâfOxt Cttô xjtoO

5«VT£pOî xXrjpo-jÔflOÇf

/urixtiiv Si T>5» auvu/MOsixi

Torç 7t«pl TÔv ÎTtpov Bpo'^roj

xal K.â97(0v

,

fo6>:9(i$ /x^, Toû Rzt7a/soi

J(zxpcu9aujy0u

<x<(y>;v TTjy r,jiipxv

,

crut se lainenicr et pleurer.

Le jour donc élant venu

,

tîllc pria César

de ne-pas sorlir, si cela était possible

,

mais de remetlre

l'assemblée :

et s'il s'inquicle très peu

des songes d'elle,

de faire-des-recherches

|);ir une autre divination

et par des sacritices

au sujet de l'avenir.

Or un certain soupçon

et une certaine crainte

tenaitcelui-ci aussi, commeil parait.

(^ir il /j'avait remarqué auparavant

aucune faiblesse-dc-femme

de Calpurnie

en fait de superstition,

et il voyait alors elle très-affecléc.

Mais comme les devins aussi

ayant sacrifié plusieurs victimes

dirent à lui

ne-pas-obtcnir-d'heurcux-auspice«,

il résolut ayant envoyé Antoine

de congédier l'assemblée.

LXIV. .Mais sur ce

Déoimus Urulus,

Albinus par surnom

,

d'une part traité-avec-confiance

par César,

au point mêmed'avoir été inscrit par lui

second héritier,

d'autre part étant de la conjaTaliuc

avec l'autre Brutus

et avec Cassius

,

ayant craint que, César

ayant écarté

ce jour-là

,

^1

Page 240: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

234 KAIiAPOZ BI02.

ixtlyry 5taxpou7a|X£vou too Kaiffapoç, ^xtt'jjt'x; r, irpï^iç v/vr-

Tat, Touç T£ fjLCtvTciç lyXeuotCe, xa\ xaOT^TrreTO toô Katasp-x;,

wç aÎT(aç xai SiaêoXctç éauxôi xt(ij|j.£vou irpo; Ty,v (tvyxXtjxov,

cvtpuipacyOai ôoxoucav "î^XEiv [aev ^ip aiTr;v xeXey^avro; Ixcivou,

xal TtpoOufxouç elvai \j*7i:j/iX£cOai Trocvxaç, ^rwi; ttov IxtÔç T-ra-

Xiaç £7rapy^i(ov ^aaiXEOç àvayopfuoiTO xai cpopotïj oiacr^uot t^v

àXXr|V ETTiwv Y^v xai OaXacaav eI oï cppacEi tiç aùroï; xatOfisO-

ji.£voiç, vïïv (Ji,iv àTraXXàiTTEcOai, TcapEÏvai o' au6iç, ^rav IvTuyr^Tj

ScX-rioaiv ovEipoiç KaXTTOupvia, T^va; EascOai Xd^ouç Trapi rûiv

'pOovouvTOJV ; V) xiva xwv ^Ouov àvÉ^EaOai oioa<jxovTOJV, w; ot/^i

couXeio Taura xai xupavvîç lorivj 'A}vX' ei ooxeî 7ravT<«x;, fcçnQ,

t9)v f,[X£pav à'^ocuocacOai, SsXtiov aÙTOv TrpoEXOovTot xat rpoç-

ayopEUffavTa t:?iv |îouXr,v uTTEpOÉaOai. TaîJO* atxa XEywv ô Bpov-

TOç, r^yE TYjç /Eipbç XaCouiEvoç tov Kaiaapa, xai jxixpcrv {X£> «ùrw

leur complot ne fût découvert , se moqua des devins , et représenta

vivement à César que ce décret donnerait lieu aux plaintes et aux

reproches du iénat qui se croirait insulté. « Les sénateurs , lui dit-il

,

« ne se sont assembles que sur votre convocation ; ils sont disposés à

« vous déclarer roi de tous les pays situés hors de l'Italie , et à vous

« permettre de porter le diadème partout ailleurs qu'à Rome , sur

« terre et sm' mer. Si , maintenant qu'ils sont sur leurs sièges, quel-

« qu'un va leur dire de se retirer et de revenir un autre jour où Cal-

« purnie aura eu des songes plus favorables,quels propos ne ferez-

« vous pas tenir à vos envieux ? Et oui voudra seulement écouter vos

« amis , lorsqu'ils diront que ce n'est pas d'un côté la plus entière

« servitude, et de l'autre la tyrannie la plus absolue? Si toutefois,

« ajouta-t-il , vous croyez devoir éviter ce joxir comme malheureux

« pour vous, il convient au moins que vous alliez en personne au

« sénat,pour lui déclarer vous-même que vous remettez l'assemblée

« à un autre jour. » En achevant ces mots , il le prend par la main et

le fait sortir. Il avait à peine passé le seuil de sa porte, qu'un esclave

Page 241: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

Vlli UE Ci:SAR. 235

i^Xr(jal^é tî toùç /tâyrcis,

xal xaO^TTiTo TOJ Kaiffa/30i,

(!)( xTcayuit^ou c>^ur<û

lipbi Tr,v 9\ty<Xr,TOV,

So/.odvxv ïvTjOu^xaOzt •

«jtt'Iv (lèv ^ap "nxcvv

èxifveu xcJiswaxvTOf)

xal TtâvTs'; cTvxt TrysoOû/xouj

jSaatiîùç Tcôv èT-'/p;^tùiv

(tww) èxTÔî Irai^aç

xal fopoiri Siâ.Sr,fjM

IjtlùiV Tr,v 'iWr^-j y^V

xal ôâAaiTTav *

It Je r(( fpv.9tl

aÙTOïç xxOî^o,aévot{ ,

à7r«)t>âTTejOxt /xiv vOv^

napcîvat îs atiOt;,

oTsc» KaJlTCOupvia t»TÛ;f>7

^cAt^O(J(v Qveipoii,

rhxi io'youç

TTapz TÛv ^OovoûvTWV;

TÛV flXbiv 0(û;(cxovTwy,

w^ Taira O'^x' '"'*

^ouAc^a xal rupavvt^;

XXXà Cl JOXC? TCOUTUC,

àfoaidiaocaQxi r^v v;/xépxv

,

psirtov auTÔv TT^ooîiOdvra

xal 'Kp07xyopt'jaxvrx

ÙTicpOiaBxi Ttiv ^o\j\r,v.

'O V'po'jroi SifJix Aiywv Taûra

,

rt'/c TÔv Katff^pa

JLafid/icyo( t;^« X"P^> »

xat olxirr,i fji'tv xÀXdrpiOi

•KpoBvfAavfxrJOi £vTy;i^fïv

l'entreprise ne devint connue

,

et se moquait des devins,

cl censurait Crsar,

comme Cf/Hi-d attirant sur 8oi-Tnéin6

des accusaiioDS et des reproches

du côté du sénat,

qui croirait être insulte :

car lui {te sé7wt) ôlre venu

celui-ci {César) /'ayant ordonr»é,

et tous être disposes

à décréter, qu'il lût déclaré

roi dos provinces

situées hors de l'Italie

et que il porldt le diadème

eu parcourant les autres terres

et mers :

mais si quelqu'un va dire

à eux sicycant,

de se séparer maintenant,

et de se présenter une-aulre-fois

,

lorsque Caipurnie aura rencontré

de meilleurs songes,

quels propos

pcnse-t-il devoir être tcniu

par ceu\ qui /'envient?

ou qui devoir supporter

ses amis déclarant,

que ces choses ne sont pas

servitude et tyrannie?

Mais s'il lui semble-bon absolument,

dit-il,

de rejeter ce jour,

i7 est mieux lui-mcmc étant allé

et ayant porté-la-parole

remettre le sénat à un autre jour.

Brutus ensemble disant ces mots .

emmenait César,

/'ayant pris par la main

,

et un esclave étranger

défcirant-fort avoir-uD-enlrcticn

Page 242: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

23G KAiiAPoï moi.

TTpoe^OovTi TÔiv Oupôiv olxerr,; a/.X'^Tpioç ^vTvyeîvrpoOufxcrjuîvx;,

wç yjTTaTO Tou Trepi Ixeîvov wOifftxou xat ttat^Ocaiç, fJtaTajxtvo; el;

r;?jv olx(av, 7rap£5o)xev £auTOv Trj KaXTroupvia, ^uXaTTEiv xeXtû-

ora; «XpiÇ oc'^ iTraveXOr) Kalcap, wç^X''^'^

|X£YaÀa rrpayjxaTa

xareiTreiv Trpoç au-cov.

LXV. 'ApTeu.(oojpo<; Si, Kv(5io<; xb y^voç, 'EXXr,vixwv l'-jrfun

(xoiDi^crTriç, xai ôiât 'zoZzo ^z^o>fùi^ Ivioiç av)vr^Or,ç twv repi Bpoti-

xov, waxe xai yvwvai xà. TrXeîcrra twv 7rparrou.£vojv, r/z.s uiv Iv

^lêXiSio) xo(j!.{^ojv ^TTEp suleXXe u.r,vuctv' opôiv 0£ TGV Kai7ap3t

TWV jîiÇXiSiojv ExaaTov 0£yo(X£Vov xai TrapaSicovra toTç tteoI

auTov 67nr]p£Taiç, i*Cfj<; atpo'opa TrpoçsXOojv • « Touto, l^fn ^^^'

aap, àvayvwôi ao'voç xai TayÉojç* YÊYpaT^ai Y^p UTrip Tcpayadt-

Twv {JLEyaXwv xal col ôia^EoovTwv. » AE^ajxevoç ouv ô Kaïcap,

avayvwvai [jlev utto tcXt^Oouç twv IvTuy/avovTWV exwXuOtj, xaiTrep

oppLï^caç TToXXdcxiç * Iv ÔÈ tyj X^ipi xaTE^wv xai çuXaTTwv {xovov

IxEÎvo, 7rap9)X6ev eîç r/jv cuyxXyjtov, "Evioi 8e çaaiv oXXov Itci-

étranger, qui voulait absolument lui parler, n'ayant pu l'approcher, à

cause de la foule qui l'environnait, alla se jeter dans sa noaison , et se

remit entre les mains de Calpurnie, en la priant de le garder jusqu'au

retour de César, à qui il avait des choses importantes à communiquer.

LXV. Artémidore de Cnide,qui enseignait à Rome les lettres

grecques,qui voyait habituellement des complices de Brutus , ei

savait une partie de la conjuration , vint pour remettre à César un

écrit qui contenait les différents avis qu'il voulait lui donner; mais,

voyant que César, à mesure qu'il recevait quelques papiers, les re-

mettait aux officiers qui l'entouraient , il s'approcha le plus près qu'il

lui fut possible , et en présentant son écrit : « César, dit-il, lisez ce

a papier seul et promptement; il contient des choses importantes,

« qui vous intéressent personnellement. » César l'ayant pris de sa

main essaya plusieurs fois de le lire , mais il en fut toujours empêché

par la foule de ceux qui venaient lui parler. Il entra dans le sénat , le

îeaant toujours dans sa main , car c'était le seul qu'il eût gardé. Que!-

Page 243: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE UE CESAR. 237

auTÛ npotXdôvrt fxixpbv

TÔJV dvpiiVf

Toû wfltu/zou xal ttA/JOooî

TZîpl èxetvov

,

^taffâ/itvo^ «(( n^y oîxt'av ,

itocpiSùiXtv ixvxbv

ri) Kxlnovpvix

,

xsXsùaoci fvXxrrsiv

ûj{ iy/ti'j [xv/ûXx Tcpi.yixot.ra.

xaTJiTTSItf Trpàj aùrdv.

LXV. \prtfilSù)poi Si ,

ffOycffTi^î XàyùiV 'EXXrivtxùv

,

xal îtà TOJTO ytyovùç

ffuvïjflyjç èvi'otç

Tûv irepl BpoÛTOv,

wrr» xal yvdivai

Ta nAiïrra tûv itpxrrOfxivoiv ,

ansp ifxsXXt /ir,v\jnv'

bpSiv ot rbv Kxiaxpx

ity^ofxevO'i) êxaffTOv

Tûv j3i6At5(wv

xal TzxpxSiSo'^rx

avec lui qui était sorti un-peu

des portrs

,

comme il élait-moins-fort

que la presse et la foule

autour de celui-ci

,

s'élant-jeté-de-force dans la maison.

se livra lui-même

à Cal[)urnie,

/'ayant engagée à le garder

jusqu'à ce que César fût revenu

,

comme ayant de grandes allaires

à dire à lui.

LXV. Or Artémidorc,

Cnidien de naissance

,

professeur de lettres grecques,

et par cela devenu

intime à quelques-uns

de ceux autour de Brulus

,

au point même de connaître

la plupart dos choses qui sefaisai«'nl,

arriva apportant dans un billet

les choses qu'il devait révéler :

mais voyant César

recevant chacun

des billets

et remcUant eux

TOïç vTxr.pirxti (toTç) izepi aùrov, au\ oiEciers autour de lui,

vpovtXOùv afôSpx iyyiii'

« Kaiffap, if y}, àvxyvutOi ro'jro

fkét^i xal rx^i^i'

yh/pxvrxi yxp vtzkp npxyfxiT'jt;

fuyâXctiv xal ûtxfîpôvroi-j aoi. »

'O K.a'ffap ouv Se^xixvjoç

,

ixwXûô/j {xiv àvayvdivat

ùwè vXr,Oo\>i

TÛv ivrvyxxvo-jruv

,

ualnip bpur,7Xi noXXxxii

ixilvo fiàvov iv T>5 x*'P^ »

nxor,XQf* f(;TT,v <r!jyxXr,rov.

s'étant approché fort près

.

« César, dit-il, lis celui-ci

seui et vile :

car il a été écrit sur des alïaires

grandes el importantes pour loi.

César donc /'ayant reçu,

fut empêché de le lire

par la foule

de ceux étant-sur-son-passagc,

quoique s'étant eQbrcé souvent :

mais retenant et gardant

ce billet seul dans sa main

,

il passa-outre jusqu'au signât.

Page 244: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

2:3;i KAiiAi'Oï liioi.

$OUVQ(l TO ^lêXtOV TOOTO, TOV o' 'A pTc|x(^0)pOV OOÎ* ^.MÇ TrjyOCC)-

Oeîv, iW IxOX'.CTJvai rapi Tra^ctv Tr,v 6oov.

LXVI. 'AXXà TttOTa [xlv Y^jOrj •no\i '^iç>n xai to avToaarov • Ci

ûi SE^au.£voç TOV (povov ey.2Îvov X2i xov (XYWva ywoo;, eÎ; Îv r,

CTjYxXiTjTOç rjOpoiaO/j tote, nojxTrr.iou |/.£v eîy.ova X£i'A£vy,v r/w^,

nouL7rr,iou o' àvaOr,aa y^yo^wç twv 7:po7xexo7u.r,a£vo>v tw Oea-

xpw, TiavTàtTraaiv aTrr^aivE îattjLOvoç tivoç u:{>-/;YO'ja£vou xat

xaXouvTO? ex£Î ttjv 7:pa;iv Epyov y^Y'^vt'vai. Kat yàp oov xa'i

XeYE'fai Kadorioç £t<; tov àvcptavTa tou noij.7rr,iou Trpo Ty;ç^YÎCli,"

pi^ffEux; aTToQETCWV, l7rixa)v£ÎcOai cioitt/j , xaircp oùx à)^.OTpiCK

a^v Twv 'ETTixoupou Xo'yojv àXX' 6 xaipo;, w; Eoixev, T,or} to\J

Seivou 7rap£<TTcoT0ç, ivOo'JCiacaov Ivîttoiei xai raOo; àvri twv

irpoTEpwv XoYitrp-wv. 'AvTojviov {X£V O'jv, TTiCTov ovTa Kaicapi xat

^(OfjLaXÉov, eço) TcapaxaTETye Bpouxof 'AXSivoç*, iaCotAwv Irn-

ques auteurs disent qu'Artéraidore , sans cesse repoussé dans le che-

min par la foule, ne put jamais approcher de César, et qu'il loi fit

remettre le papier par un autre.

LXVI. Toutes ces circonstances peuvent avoir été reflet du hasard;

mais on ne saurait en dire autant du lieu où le sénat fut assemblé ce

jour-là , et où se passa cette scène sanglante. 11 y avait la une statue

de Pompée, et c'était un des édifices qu'il avait dédiés pour servir

d'ornement à son théâtre. N'est-ce pas une preuve cddcntc que cette

entreprise était conduite par un dieu, qui avait marqué cet édifice

pour le lieu de l'exécution ? On dit même que Cassius , lorsqu'on fut

près d'attaquer César, porta ses yeux sur la statue de Pompée , et

l'invoqua en secret,quoiqu'il fût d'ailleurs dans les sentiments d'Epi-

cure : mais la vue du danger présent pénétra son âme d'un vif senti-

ment d'enthousiasme,

qui lui fît démentir ses anciennes opinions.

Antoine , dont on craignait la lidclilé pour César et la force de corps

vixtraordinaire . fui retenu hors du lieu de l'assemblée par Albinus

,

Page 245: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CES\R. 239

EytOt Si fctvtv iXlov

iixiSo'jvy.i Tû j^(6>tov,

rèv Se \pTSfjLlSojpov

9\jSs T:po7SÀ(kTv oX^i

,

Ttxpù itxTDLV T^y ooo'y.

LXVI. A/ià riSr,

fipti TCOU /*ÏV TaÛTX*

à St X'^P^i Sî'^ûfUvoç

Nais quciqiiee-uns discDt ua autre

lui avoir remis le LiUel,

et Artéiniddre

ne s'èirc pas- approché du-toat,

mais avoir clé foulé

le loni; do toute la roule.

LXVI. Cependant jusque-là

même le hasard [ses :

comporte cn-quclque-sortc ces cho-

iTiois le lieu qui reçut

ixîïvovTo^ ^o'voy Kxi r'ov 3t.-/ûvx, ce meurtre et celle lutte.

tli ov Yi ffyyxi/jTOi

rjBpoicBr, Ton ,

e;(wv yuLîv

tlxé'JX UoiiTtritov XiipLlvï^V,

•/r/ovcjî S:

à.vi0;/ix lloiX-Xr,(Q\j

aTtiyxtvî îravTstrrafftv

T*jv npiÇcv yv/o-^ijxt Ipyoj

Tf/èç û/''aovo; ûy»;you/x£ycu

dans lequel (/itru le sénat

fut assemblé ali>r8

,

d'une part ajanl

une statue de Pompée érigée,

d'autre part étant

une olVrande <lc l*onipce

de celles ajoutécs-comme-ornenienia

à son théâtre,

montra toul-à-fail

cette action avoir été l'œuvre

de quehjue génie lu conduisant

et /'appelant là.

En ellct certes Cassius est dit

xat xxXo'jJTOi S/.il.

Kal yxp oTv xxi JLxaiioi XLysr

àTToê^éTiojv Ttpb T^î v//îipr.7ît,)i regardant avant l'altaque

tli TÔv àvopiâvTx ro'j I!o;/Tr/;t'oj, vers la statue de Pompée,

llftXXÏsTfldxi <TCW7I»Î,

x-xintp jx 6Jv aXlàrpLOi

Tiv X6y'ji-J t:it/0>y53V*

oàlxf cj{ éour; , 6 xxipoi

To'j oîuoj r,o/} UTipîrrijro;

,

ivrxclii

ivQouiizafibv XXL TixOoi

àinl TcJv Ttporipuy lo jizp.'Mi.

BpoÛTOi /i£v o'v 'A/6ivOj

2irra nirrô» Rxi9x|0t

xx\ pu/xxXior/

,

(uSzAùv tncT^i^ci

/'avoir invoquée en-silence,

quoique n'étant-pas étranger

au\ doctrines d'Épicure :

mais, comme il semble, le momcni

du danger déjà présent,

lui in8i)irait

(le l'enthousiasme et de l'cmolioD

au lieu de ses précéilenles opinions

Cependant Brutus .MLinus

retenait dehors Antoine

qui était (idelc à César

et vigoureux,

ayant introduit (amené) à-dessein

une conversation

Page 246: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

240 KAIiArOI BIOI.

T7)ûe<; 6(xiX(av [xrjxoç e/ouaav. Eîaio'vTOf; ce Kaicapoç , i^ ^vjXi

jxèv uTreçavECTY) Oepareuouaa • xwv ci Trepi BpoIÎTOv oî jjiiv £;(>-

TTiaOev Tov Sicppov aÙTOy 7r£pi£(TTT,<Tav, oî S' d7rT//Tr,crav, wç ex

TuXX^w Ki|i.6pw, r£p\ dû£X:pou (puyocoo; IvTUYyàvovTi, ouvoer,-

a<^u.evoi, xat cuveSÉovTO (J^é/pi toû otcppou TrapaxoAouOoîvTe;.

I*ii; ûi xaOïaaf; ûi£xpou£To xàç ^ET^aeiç, xai TrpocxEijxivojv ^laio-

tEpov, :^Y'*^*^''^^i '^p^Ç ^xaatov, ô (X£v TuXXioç T-y;v Tr^êewov

auTOvî Taïç yspaiv à[/.^OT£pai; awXXaCwv, àiro toû Tpa/r'Xou xa-

TrÎY£V ^TTEp ^v (JuvOy,jxa t^ç èTTi/Eipr^CEWç. IIpwTOç oÈ Kctcxa;

^(cpEi TraiEi Tcap3t TOV aùy^Éva, 7rAr,Yr,v ou OavaTTjipo'pov o!»C£ &a-

deIaV| àXX*, wç eÎxoç, ev àpy9i ToXtxrjfxaxoç |XEYaAou TapayÔEi';-

wore xai xbv Kaiaapa {XEracrrpacpEVTa tou l-j^sipioiou XaCfaOai

xal xaTao^EÎv. "A^jia Se ttwç IçEcpcovTjdav, ô ulev tiXt^vei; , 'Pto-

qui engagea à dessein avec lui une longue conversalion. Lorsque

César entra, tous les sénateurs se levèrent pour lui faire honneur.

Des complices de Brutus , les uns se placèrent autour du siège de

César; les autres allèrent au-devant de lui pour joindre leurs prières

à celles de Tullius Ciuiber, qui demandait le rappel de son frère ; ei

ils le suivirent, en redoublant leurs instances, jusqu'à ce qu'il fût

arrivé à sa place. Il s'assit, en rejetant leurs prières ; et, comme ils

le pressaient toujours plus vivement, il leur témoigna à chacun en

particulier son mécontentement. Alors Tullius lui prit la robe de ses

deux mains et lui découvrit le haut de l'épaule; c'était le signal dont

les conjurés étaient convenus. Casca le frappa le premier de son

épée; mais le coup ne fut pas mortel, le fer n'ayant pas pénétré bien

avant. Il y a apparence que , chargé de commencer une si grande

entreprise, il se sentit troublé. César, se tournant vers lui , saisit son

épée, qu'il tint toujours dans sa main. Ils s'écrièrent tous deux c*

Page 247: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 24î

JL'xiac/.pOi Oî «tîtdvTOç,

To» Sifpoit aÙTOÛ,

oî Ô£ à7r»3vT/;axy

,

ûi S?) av'jStr,7QfjLî-joi

TuXlica K.ifÂZp'ji,

svruy;/âvovTt

X;(i OMVSÔdOvTO

TrapaxoAouOoûvTJî

^sypt TOÛ ûifpOM.

ùiexpouiTO rxç ùsr,7îii,

<cal Tzpoiy.ii/xh'ji-j ^ixtorspoj,

riyxti.ït.Tii. rrpô^ ixasTOv,

ô /i*«v Tû).).io» ffuAAxêwv

àfiforipxii x'/"^

T/jv Tïjêîwov airoû

,

xxTyJyîv aTTÔ toD Tpa;(>}iou'

Kavxa; ôi Tt|5ilT0;

Ttaici Çi'yat îrapà ràv aùp^svx ,

K>l>:y/;v où 0xvxTr,<f6poj

oùûi ^xOîTav

,

à^Aày ùç cixO{,

TxpxxOdi

h ot.py_ri

fiC/xXoM T0)/i>f/xaT0i*

«TTC xal Tov Kat<7«pa

ytuTxaT/sxyivTa

^a6{76ai ToO cy^((p(0(Ou

xaî xaTaj^tTv.

EÇî^olyïjffav ji

â/ix nui t

'» /i«v TîÀTjyjti, 'Pw/maVrri'

Vie de Césak.

ayant quelque longueur.

Mais César cnlranl,

le sénat d'une part se leva

lui faisant-honneur :

d'autre j)artdo<;eu\ autour de Brutu

les uns se linront-deboul par-derrit'r«

autour du siège de lui

,

les autres allrrcnt-à-sa-rencontre,

Comme certes devant prier /•'

avec Tullius Ciniber,

qui l'entretenait

pour son frère exile,

cl ils prièrent-cnsenible

/'accompagnant

justju'à son siège.

Mais comme s'étant assis

il repoussait leurs prières,

et que, eux insistant [)lus fortement,

il s'indignait contre chacun,

Tullius ayant saisi

avec les deux mains

la toge de lui

,

la ramena de dessus son cou :

ce-qui était le signe-convenu

de l'allaque.

Alors Casca le premier

frappe lui de l'èpée au col

,

d'un coup non mortel

ni profond,

mais , comme c'est naturel

,

étant troublé

au cooîmencemenl

d'une grande hardiesse :

au point même Céser

s'étant retourné

avoir saisi son épéo

et l'avoir tenue-fortcment.

El ils crièrent

ensemble en-quclque-sorte,

d'une par*, le frappé, cn-Uoinaia i

16

Page 248: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

242 KAIiAI'OÏ lilOÏ.

liaïffxf* « MiaptoTaTe KaTxa, t( Troieîç; 6 oi 7r).T'^«<;, 'EX/.t;-

vieil Trpbç xbv àoeXcpov «'AûtX^i, ^or/Jei. » ToiauTr,ç oï Tapa-

jç^^ç Yevofx^vYjç , toùc; |i.èv ouocv owtiooTaç £x7:Xr,;i(; ayt xa\ ^ptxr,

Trpoç rà opiojxeva, (xr^te çeuyEiv (jlt^t* àjxuveiv, dÀXi {xr,oi ^vtjv

lx.6àX)£i» ToXfxôjvTaç. ïtov ôè TrapEOXfuacjxÉvojv ir\ ibv ^ovo»

IxadTou Y^fAvov à;roo£i;avToç to ^i^o;, £v xuxXoi rEpir/t^jxevoç

xai Ttpoç H Ti Tprl^Eie t^,v o*]/iv, TrXrjYaîç (ÎTravTtôv, xa\ aiSi^po)

cp£po(X£va) xa\ xarà 7:p&aw7rou xal xaT* é^OaXjiwv ûuXauvojxevcx;,

T~* waTcep Orjpiov IveiXeîto xai; ttocvtwv /.epciv. "Aîravraç y^P ^^*

- xaxap^acOai xat 'fiCaoLcOoLi tou cpovou. Ato xa\ Bpoutoç auTw

ttXïjy'^iV IveêaXe |x(av elç xbv ^ouCtova. A^YE-rai o' utto rivtuv, ok

dfpa Trpo; touç oXXouç à7ro{xx/^otjL£vo; xai oiacpspojv csupo xdxel

To <ïû){Aa , xai xexpaYwç , ^e Bpouxov êTgev eorrafftxÉvov to ^i^o<

,

Ê^EiXxuaaTO xa-rà xyîç X£^otXr,ç xb îjxoc-C'Ov xa\ Trapr^xEV lautov,

même temps , César en latin : « Scélérat deCasca, que fais-ta ?» et

Casca , s'aJressant à son frère , en grec : « Mon frère , aa secours ! »

Dans le premier moment, tous ceux qui n'étaient pas du secret furent

saisis d'horreur; et, frissonnant de tout leur corps , ils n'osèrent ni

prendre la fuite , ni défendre César, ni proférer une seule parole.

Cependant les conjurés , tirant chacun son épée , l'enviroonent de

toutes parts ; de quelque côté qu'il se tourne , il ne trouve que des

épées qui le frappent aux yeux et au visage : tel qu'une bête féroce

assaillie par les chasseurs , il se débattait entre toutes ces mains ar-

mées contre lui; car chacun voulait avoir part à ce meurtre, et

goiîter, pour ainsi dire, à ce sang. Brutus lui-même lui porta un coup

dans l'aine. César s'était défendu, dit-on, contre les autres, et traînait

»on corps de côté et d'autre en poussant de grands cris. Mais quand

il vit Bralus venir sur lui l'épée nue à la main , il se couvrit la tête

de sa robe , et s'abandonna au fer des coniurés. Soit ha&ard , soit

Page 249: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 243

« Mia|iwT9tT« Kâïxa, v{ TtouT» ; » « Trcs-scélcral Casca, que .^»-tu ? •

h 6t n/ïîÇxç, el le ayant frappé,

'EAJjjviwtI npbi t6v à?e>yciv* en-Groc à son frore :

« Â$tXfi, ^or,$n. • m Frère, secours-moi. •

TocawT>;« Si Tup'^X'^'i yevo/xiv>jç, Or un li'l luiiiulle ayant cu-licu.

ixitïri^li /lèv xxl fpU/i tlyî

TOi)« oùoèv VUVltOOTCCC

vpbi Ta Spcôfj.svaf

TO^/iûvTxç /i>iTe fftùynv

/*i}ti à/xjvctv,

«Aià /Ky;ô( èxSâiÀ<«w fwvijy.

'ExâaTOu û«

TciJv nxfjt7xtM%9fih<Aiv

iitï t6v yovov

àito5«tÇavTO« Ta Ç«f°» yw/*>'5'''»

TttpiixoiJit\)Oç iv xûxAo)

xal àïravrcôv îtAv;73:Tç,

irpâf Tc rpi^cic t^v ojtv,

xai SuX'XMJÔlXV^Oi 9iCr,py

ycpo,aivcj) xai xarà n^OïoiTrou

xxl xarà ^^da)/xô3y,

heùtXro Simtp 6r,p{ov

Taîç x'/"^ Trivrwv.

Ej«t -/ip TTKVTXÇ

xarâpÇaaîat

nul ytùjxzQxi ToD ^dvou.

Atô xal Hpoûroi

iviSsc^cy aùrû

AfytTat ci \rx6 rr/wv ,

&{ âpx à.7:ofiy^éfit-^Oi

xai Siufipuv 70 jû,u2

Jrj/90 xxl i/.tX

,

xal xtxpyyliç ,

St« flJs BpOvTOV

èffîTaff/tiévov TO XifOi

,

hftthi'j9xr9 TO (juiâTtov

xxrà Trç «]?a/^î

xal ita|»^juy ix\/rb^

,

l'cflrui cl le friss(m saisirent fp/oi

ceux qui nc-savaicnt-rien du oam-

à la vue de co qui bc faisait

,

n'osant ni fuir

ni défendre César

^

mais pas-uièuie cmellre une parole.

Mais chacun

de ceux déterminés

au meurtre

ayant niunlrc le ylaive nu,

César entouré en cercle

et rencontrant des conps,

de quelque côté qu'il lournill la \ ue,

et percé par le fer

qui se portail el contre son visage

et contre ses yeux,

[vage

étail ballotte comme une bôle-sau-

dans les mains de tous.

Car il fallait tous

£rappcr-la-viclime

el goûter au meurtre.

C'est pourquoi même Brutus

porta à lui

un seul coup à l'aine.

Et il est dit par quelques-uns,

que Céiar qui se débattait

cuDlrc las autres

el qui portail son corps

ici et là,

el qui poussait-dc-grands-crii

,

lorsqu'il vil Brutus

qui avail lire l'épée,

rabattit sa robe

sur sa icte

et ^'abandonna lui-:n<îiue.

Page 250: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

^44 KA1SAP02 BIOS.

rfr' dcTTO TU/TjÇ, eiO* utto twv xteivovtow àzo)'70t\; rpo; t^,v {iaTiv,

Iç' ^çô rioaTnrjiou pé€r,x£v àvopiaç, Kai ttoÀu xaOr,aa;tv œut/.v 6

(povo;, wç SoxEÎv aCiTOv l^eaxavai rvi Tijxoipia xotj ttoXeuiou Ilofx-

7nr^ïovu7ro7roûa(;XÊxXi(Ji.£vo'j, xai TrepiTTraipovTOç UTTOTrXr^Oouç Tpa'i-

(xocTtov etxocri y^p ît«i "^p^Œ Xaêeïv X^yeTai* xa\ TroXXoi xaTexpo)-

Ûr,(jav utt' àXX/jXwv, £Î<; êv àTr£p£i5o(xevoi cwjxa TiX/jY^çTocauTotç.

LXVII. KaTEipyacrtjLc'vou oà tou dvopbç, :?; (iiv ^Epoucia, /.ai-

TTEp £ÎÇ (JL£(70V BpOUTOU IXÔOVTOÇ , OJÇ Tl TTEpl TWV r£7:paY{X£V<0V

IpouvTO^, oùx àvacy^oixc'vvj Sioc Ouptôv £;£7ri7rT£, xai c^Eoyouca

xaT£7:Xri(j£ xapay^^ç xai ôsouç aTTOpoi» tov ov^ixov, wcte touç |jiv

oîxCotç xXei£iv, Touç §6 (XTCoXiTrEÏv TpaTTE^aç xa\ ypr^aaTimipia

,

8pÔ{i,W 5è yOjpEÏV, 1Q\J<i (JL£V ETTl TOV TOTTOV, ô'^/OuÉvOUÇ TO TTaôOÇ,

roùç S' lx£Î9£V, lojpaxoTaç. 'Avroivioç oà xai AÉiriôoç, oî (Aa-

XiCTa cpiXoi Kataapoç, uttsxouvte;, sîç oîxiaç ÉTÉpa; xaTÉvjyov.

dessein formé de leur part , il fut poussé jusqu'au piédestal de la sta-

tue de Pompée,qui fut couvert de son sang. 11 semblait que Pompée

présidât à la vengeance qu'on tirait de son ennemi, qui, abattu et

palpitant, venait expirer à ses pieds du grand nombre de blessures

qu'il avait reçues. Il fut percé, dit-on, de vingt-trois coups; et plu-

sieurs des conjurés se blessèrent eux-mêmes en frappant tous à la

fois sur un seul homme.

LXVll. Quand César fut mort, Brutus s'avança au milieu du sénat

pour rendre raison de ce que les conjurés venaient de faire : mais les

sénateurs n'eurent pas la force de l'entendre; ils s'enfuirent précipi-

tamment par les portes , et jetèrent parmi le peuple le trouble et

l'eûrsi. Les uns fermaient leurs maisons, les autres abandonnaient

leurs banques et leurs comptoirs; les rues étaient pleines de gens qui

couraisnt çà et là , et dont les uns allaient au sénat pour voir cet

ififreux spectacle , les autres en revenaient après l'avoir vu. Antoine

et Lépide , les deux plus grands amis de César, se dérobant de la

foule , cherchèrent un asile dans des maisons étrangères. Mais Brutus

Page 251: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

vu: DE CHSAR. 24i

«'t* un à TÛV XTttvÔvTOJV

à àvo/stà{ Uo/A7t>jï'ou ^£S»;xev.

xaOïj/iaÇcy aùri^v Ttoiù

,

û( Ilo/xiT)^(Ov ûoxsty

èoiïTavxc auTÔv t»5 rifX'jiriix

ToO noIc/t(Ou xcxAt/A^vov

Ùttô ziôSxç ,

xat itîptuTTxt^ovTO;

vue îli»50oUÇ T/9XU/X«TWV.

Alycrai yà/s Axêjïy

«c'xoffl xal T^ia"

xal iro»ol xxTiTpûOri7u.v

wTto àAAniwv,

à.-nep€iô6u.fJ0i ciç ev sCJu-x

TOffaûraç 7t/vj7«ç.

LXVII. ToO oé k'j'ipbi

xartipyx(jfÂ.ivo\)f

i) fiiv '/tpoMaia., xxiitep Bpoj-

è/OdvTO; ftç /xiffov

,

Wî £|5O0vTOi Tt

-ntpl TÛV nfnpx'/fiivu-J

,

oùx à.v'X(jyOfi.hri

èÇîTTlTTTS oti QvpQ-j

,

xal y«û-/Ouia

xaTé7Ti/;5ï TÔv Sr,tx.oj rypxyj.i

xxi Sioxt^ aTTO/sou

,

cirr« TOÙî /xîv xi«^£iv otxi'x^,

TOJÇ Si à7to)tT«ÎV TpXTT^Çxî

xal yp-^fj-xTirr/ipix,

);ojp<lv f ( Spàfjicj ,

TOJ» /XÎV ÉkI TÔV TOTTOV,

ifo//ivou€ TÔ nâOoî ,

TOÙ( Ji ixdOsv, jupax9Ta{.

*AvTo>vto< ^à xal AéTttJo;,

•( fj.xXi9TX ^(>loi Ka((TapO{>

ûlc(xdûvTC$ , xari^U'/ov

î« cripaf 0(X^a{.

ayant été poussé soit par le hasard,

suit par ceux qui le tuaient

vers le piéilrslal , sur lequel

la statue de Pompée est dressée.

Et le meurtre

ensanglanta ce piédestal beaucoup,

au point P(>m[>ée scniMrr

présider lui-inéme au «•.hdliinenl

(le son ennemi étendu

à ses pic<ls,

et palpitant

. sous le nombre des blessurcf.

Car il est «lit avoir reçu

vinj;t-lrois blessures :

et plusieurs furent blessés

les-uns-par-lcs-autrcs

,

en appuyant sur un seul corps

tant de coups.

lAVll. Mais l'homme

ayant été aihe^é,

®*^ le sénat, quoique Brutus

étant venu au milieu ,

comme devant dire quelque chose

sur les gfioses faites,

ne supportant pas cela

se précipit;» j);ir les portes,

et fuyant

remplit le peuple de tnmlilc

et d'une crainte inexpiic.iltle ,

au pointlcs uns Icrmer leurs maisonSj

les autres laisser leurs banques

cl leurs comptoirs

,

et se rendre à la course

les uns vers le lieu,

devant voir le malheur,

les autres dc-là , /'ayant vu.

Mais Antoine et Lépide

,

les plus amis de César,

Vêtant esquivés, se réfugièrent

dans d'autres maisons.

Page 252: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

246 KAISAP02 moi.

Ot §£ Tttp\ BpouTOv, wffirsp ^aav ?ti OepiAol tw ^v«}|, y^*^ ti

li^n ôEixvuvTEç, 6[|jLa TrdcvTEç (XTro tou fouXîUTTjpCou (TiiTTpaï»^ti;

l/oipouv eIç to KaTTiTwXiov, oy çEUYOuaiv loixe^xeç, «AXài |xaXa

<paiSpo\ xa\ OappaXeoi, irotpaxaXouvTeç ItcI tJjv iXEoOepiav to

tcXtiOos;, xai 7rpo<Tor/ou.£voi touç <îp(<TTOu; twv ^rrvY/avo>-r»>v.

Evioi Se xal aruvav£oaivov auToî;, xa'i xatefxtYvuaav âouTOuç

wç fx£T£(r/vixOT£<; TOU Epyou, xat TcpocTETroiouvTo T^,v îo;av 5v

rjv xai ràïo; 'OxTaouïoç xal AevtXoç STrivO-r^p. Outoi (xiv ouv

T^^ç àXa^ovEiaç §ixrjv ^5o)xav CcTEpov, 6::' 'Avto3v(ou xai tqC

V£Ou Kaiaapo; àvaipEOc'v-CEç, xai fxy,5£ t^ç W);t,(;, ci' f^v aue-

6vr)(yxov, aTToÀaucavTEç, (XTriaTia twv aXXiov. OuûÈ ^ip oî xoXbt-

^ovTSç aÙToùç TTJç TTpa^Eox; , àXXi t9)(; pouXr^aoïs tI,v 5îxr,v

EXaêov. MeO* •fjU.spav Ss xôJv 7r£p\ BpouTov xaT£X6ovTwv xai

et les autres conjurés, encore tout fumants du sang qu'ils venaient de

répandre, et tenant leurs épées nues, sortirent tous ensemble du sénat,

et prirent le chemin du Capitole, non comme des gens qui fuient,

mais d'un air content et avec un visage gai qui annonçait leur confiance.

Ils appelaient le peuple à la liberté, et recevaient dans leurs rangs les

personnes de distinction qu'ils rencontraient dans les rues. Il j en

eut même qui se joignirent à eux pour faire croire qu'ils avaient eu

part à la conjuration, et en partager faussement la gloire. De ce nom-

bre furent Caius Octavius et Lentulus Spinlher, qui , dans la suite .

furent bien punis de cette vanité. Antoine et le jeune César les firent

mettre à mort , et leur ôtcrent même l'honneur qu'ils avaient ambi-

tionné, et qui causa leur perte. Ceux qui les condamnèrent punireot

en eux, non la complicité du meurtre, mais l'intention. Le lende-

main , BrutuR et les autres conjurés se rendirent sur la place, et par-

Page 253: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR 247

ùl ik nep\ B/»oûTov

,

Stfjntp r,9xv

tri Bipfiol Tw yo'v'j

,

ô«txvûvTCç Tx C'y») yo/uivi ,

ffvflrT|sayévT«« 5/xx Kxvrîj

iX'j')po\)v ùnb ro'j f?ou)euT/;^toi>

C(( TÔ Kx7rtTOj)tOV,

•VX COtXÔTff

ytuyoufftv

,

àXXà /zâix fociSpol

xsei Oxp^«)ioi ,

7ry|9:</x).o^;vT«; rj 7t)i^9oî

cnt Tr:v i)evdtpîx.v

,

TOJç xp'.arouç

'Evcoi Js xxl

ffvwxvé€;'.tvov KvTO?ç,

xxi xxTî//t7vyffy.v ixuTOJ»

wç /ie7î7;(/;/.dT«5 ToO é/syoj ,

xxl TT/ÎOTeTOtoOvTO T/;v» ^o'Ç/v'

2iv ï^y xxl râtOi O/.Ty.0JVc>

xa) Aévr/oç "ZmvBfip,

OuTOt /iîv ojv uffr£^j

tûwxav ôi//;v

Txli àixÇovÉïxj,

àvxt^cOtvTi:- '^-rtà AvTwvtOv

xxl TOJ vio'j KxtTx^o;,

xal /*>3Ji à7toixuffzvT£î

ii% >iv X7Ti6>/;9XOV ,•

01 yxp XOiâÇovTÎJ xJTOJi

Ojûi tXaêov otxir;v

T»ÎÇ ItfxÇfWi,

àX)à T^ç ^ouÀ»ijeuî.

M«TX fifxi'JXV ck

TÛv Ttept P^Otov

xoereiôdvTûJv

xal TToii^ffx/xcvuy 16-/9ui,

Mais ceux ^/an/ autour de Brulus »

comme ils étaient

encore chnu<ls du meurtre,

nionlrant N'urs ('iiées nues,

s'ctant serrés ensemble tuuA

sortirent du sénat

allant au Cajiitole,

» ne rc&seniblant-pas

à tit's gens qui fuii'nt,

mais trf'S-rayonnnnts

01 pleins-de-conliance

,

a()|inlant la niuliilude

à la libcrlé,

et recevant

les plus distingués

de ceux se irouvant-sur leur passage.

Et quelques-uns même

y montaicnl-avec eux

et se mêlaient eux-mêmes à eux

comme ayant pris-part à l'œuvre,

et s'en allrihuaicnt la [gloire •

desquels étaient et Caius Octavius

et Lentulus Spinilier.

Or ceux-ci plus tard

d'^nncrent satisfaction

de leur forfanterie

,

ayant été mis-à-mort par Anloina

et par le jeune César,

et n'ayant pas-même-joui

de la gloire

,

pour laquelle ils mouraient,

par l'incrédulilé des autres.

Car ceux qui punissaient eux

,

uc lircrcnl pas venjjeaûco

de l'action

,

mais de l'intention.

Mais après un jour

ceux autour de Brutus

étant descendus

et ayant fait des haranguMi^

/i

Page 254: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

248 KAIXAPOS: BIOÏ.

TroiTjaajjievwv Xo'yoik;, ô [jlIv o^fxo; ouxe 6ua-/epaivojv oiixe ôjç

^Traivtov TOC TrETrpaytjLsva , -roi? Xeyouevok; rpo^rei/Ev, à/J»/ Oic»-

5r,Xou TY) TToXXr, aïojTry; Kai'capa ixàv oîxxeipwv, aicou|X£vo; et

BpouTOV. 'H Sa cuyxXtjTO; àjxvr^cTiaç Tivàç xai sujjiêacEi; TrpocT-

^ Touffa TTÏai, Kaicapa (jièv wç Oeov Tiuav fj/r,çi7aT0, xai xiveîv

fXY)Se To (7|xixpoTaTov (ov ExeTvo; dtp'/wv lêouXeude* xoîç oè repi

UpouTov èT:ap-/ioLq xe ûiEvsiae, xa\ xijxiç iiticorAt rperouca;'

toaxe uavxaç otecrOai xà TrpaYfxaxa xaxacjxaciv £/£iv, xai t^Y"

xpiaiv àTreiXYjcpevai xi^jv apiaxrjV.

LXVIÏI. 'EtteI Oc, xwv oiaO'/jxwv xwv Kai'ffapoç ivo'.yÔEKTÔiv,

e&PeOv) oeÔojxsvy) 'Poju.aia)v Exdtaxw odcriç d;ioXoYo;, xai xo çw|a«

^ xofxiJ^o'ixEvov Si' (XYopaç EOsacravxo xaT; 7rXT,Y0tî<; ûiaX£XojÇr^u.£vov,

oùx exi xo'ojjLov EÎyEv oùSl xà;iv auxwv xo ixXr,Oo(;, àXXà xfo {xÈv

-f vExpw irEpiffojpEucavxEç i\ àyopoi(; fiaOpa xai xiyxXioa!; xai xpa-

^ TTsÇaç , uip/j'lav aùxou xai xaxÉxaucav • îpau.£voi oe SaXoîx; oia-

lèrent au peuple,qui les écouta sans donner aucun signe de blâme

ni d'approbation; le profond silence qu'il garda faisait seulement con-

naître que, si d'un côté il plaignait César, de l'autre, il respectait

Brutus. Le sénat décréta l'anmistie générale du passé; d'une part

il ordonna qu'on rendrait à César les honneurs divins, et qu'on ne

changerait aucune des ordonnances qu'il avait faites pendant sa dic-

tature. ; de l'autre il distribua à Brutus et à ses complices des gou-

vernements , et leur décerna des honneurs convenables. Tout le

monde crut que les affaires étaient sagement arrangées, et la répu-

blique remise dans le meilleur état.

LXVIÏI. Mais,quand on eut ouvert le testament de César , et qu'on

y eut lu qu'il laissait à chaque Romain un legs considérable; qu'en-

suite on vit porter, à travers la place , son corps sanglant et déchiré

de plaies , le peuple , ne se contenant plus , et ne gardant aucune mo

dération , fit un bûcher des bancs , des barrières et des tables qui

étaient sur la place , et brûla le corps de César. Prenant ensuite de»

Page 255: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

vu: DK CKSAR. Wô

•Ûtc wç CTracvôiv rx itnrpxyiiijx,

olxTtipoiv fiiv K.ociaxpa.t

aiSojfJitvoi ci R/soOrov.

H ôi ffûyxiïjTO» npxrrojiy -/7t

èi>;y/72T0 ^uèv rifJiûv

Kahxpx ûi Otbv

,

xotl fxriS't xivîtv

TÔ aiMlXpOTXTOV ùiJ è/ïïvoi

iSoûAfua«v âp^ùiv '

To7ç ^i Trepi B/50ûtov

xai tTié^uxe

«ffT« TtâvTXÇ o'fïôat

Ta itpiyfxxTX «x'tv xaTâffTaatv,

TîQV àp((TT»jv jiiyxpiaiv,

LXVIII. 'EttcI 5è,

Tôiv ôiaO/;xcijv tûv Kaf'ffaoo;

eup^Oo SsSoiJii-jrj

txâffT'j) Pw/ix^wv,

xal iOesco'zyTO rb vîjfix

xoij.iÇ6/jiSJO-^ Six àyopxi

OixXt}.(jjènuivo-^ Txïi TTÏcyxïi ,

TO iiXf.Qoi aÙTcôv

oùx cT;(ev »Ti x.àaixOJ Ojoi râÇiv,

ài^à 7rt|5i!JwpfûaavTfi jj.iv

TÛ vcxpôi

^x$px xal xc/x^lt^xf

xal TpantÇaç

2C àyo/îâî,

ù^>!|^xy aùroû

«al xïTixauaav *

le peuple certes ni ne s'indignant

ni comme luuant les choses faiteK,

lit atttMilion aux paroles dite*,

mais (it-voir par un graïul silence

dune part plaignant César,

de l'autre respectant Rrulus.

Fit le sénat faisant puur tuus

certaines amnisties

et conventions

décréta d'une part d'honorer

César comme un dieu

,

et de ne f)as changer mêmela plus petite des mesures (nio celui-ci

avait décrétées élant-lc-mallre :

d'autre part à ceux autour do Drulus

et il distribua dos gouvernements,

et il accorda

des honneurs convenables :

au point tous croire

les allaires avoir une constitution,

et avoir reçu

la moilloure solution.

LXVIII. Mais lorsque,

le lostament celui de César

ayant été ouvert,

un don considérable

fut trouvé ayant olé donné

a chacun dos Romains,

et que ils eurent vu son corps

apporté à travers la place

mutilé par les blessures,

la multitude d'eux

n'eut plus ordre ni rang,

mais ayant entassé

autour du mort

des bzncs et des barreaux

et des tables

de la place-publique,

ils mirent-lc-feu-sous lui

et le brûlèrent :

Page 256: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

250 KAIÏAPOI BIOZ.

irupooç eOfiov Ê7r\ xiç oîxiaç twv (ivy,pr,xoTwv, xiTot^X^^ovrtç

,

(ï)^oi 5' ecpoiTiov TravTa/ocs x7,ç 7r(0vEoiç , aviX)va6cîv xii ciacr^-

<7aff6ai Touç avSpaç ÇrjTotîVTeç. OTç Ixf ivojv [xiv O'j^etç dt7n]VTr,-

aev, aXX' £u irEtppaYaevoi TràvTeç y^dav. Ki'vva; 0£ xiç twv Kai-

ffapoç Iraipwv eru/e f^èv, wç (pact, ttjç 'jcopar/7)u.évr,ç vwxtoç

o'|/iv loipaxwç axoTTOv loo'xei ^^P ^tto Kaicxapoç Irl ceîttvov

xaXeîcrOai* 7rapatxou|X£voç 5', ayecOai tt^ç yeipiç ^ir' aùxoo, |xt,

^ouXotAEVoç, àXX* àvxiXctvojv wç S' r;xou<7£v Iv àyj^ÔL xo cwaa

xaiecrôai xoîî Kaitrapoç, àvaaxât^ ISaoï^ev liri Tifxv), xairep ujo-

pwfXEVoç X£ xy;v o-j/iv écjjia xai 7rv»p£xxwv. Rai xiç, OyOsvxoç au-

xotî, xôiv TCoXXwv £:ppa(j£v £x£poj xouvotAa 7Tuvûavo{jLÉvoj, xdxsTvo;

oXXw, xa\ Sià Travxojv £oOuç r,v, oj; ouxoç £<7xiv ô àv/jp xwv avr,-

pvixoxwv Kaiaapa* xoti yoip y)v xiç ^{i.wvuixoç êx£tv(t> Ktvvxç iv

Toîç ffuvwjxoorafJLEvoiç, Sv Touxov eivai uTroXaSovxEç, wpuTjCav

tisons enflammés, il courut en foule aux maisons des meurtrier* pour

y mettre le feu;plusieurs même se répandirent dans la ville , et les

cherchèrent dans le dessein de les mettre en pièces ; ms's on ne put

les découvrir, parce qu'ils se tinrent bien renfermés. Un des amis de

César, nommé Cinna, avait eu. la nuit précédente, un songe assez

extraordinaire : il avait cru voir César qui l'invitait à souper, et qui

,

sur son refus , l'avait pris par la main , et l'avait entraîné malgré sa

résistance. Quand il apprit qu'on brûlait sur la place publique k-

corps du dictateur, il se leva; et,quoique inquiet du songe qu'il avait

eu, quoique malade de la flèvre , il y courut pour rendre à son ami

les derniers devoirs. Lorsqu'il arriva sur la place, quelqu'un du peu-

ple le nomma à un citoyen qui lui demandait son nom ; celui-ci le

dit à un autre ; et bientôt il courut dans toute la foule que c'était un

des meurtriers de César : il y avait en effet un des conjurés qui s'ap-

pelait Cinna ; et le peuple,prenant cet homme pour le meurtrier, se

Page 257: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIH DE CKSAR. 251

îdtov iixl Txi olxiuç

Tfiv àvyj/DrtxCTMV,

nuvTu^ôve T/;ç iroirwç,

xal S 101.071 x7U(jOse.i Toùç ûvSpoii.

OTi /iîv ojOiIç 2x((yft)y

fv ittff)xy ut JOi.

Ti« 5è K.tvva{

Tûv irxlfiuv Kafffa/50{

Itv^^c /xîv, cjç yxa-ev,

iw^axù; c^^iv aTOrrov

T^î vuxTÔ» Trapwxi/ASVïîç•

iôôxîi yàp /aiitffôxt

UTtô Ratj;/^Oî èrri 0£?:tvOv*

icapaiTOj/iJvOî Je , âyîaSxt

T^( X'^/°^* ''^^° siÙtoû ,

à.XXk oi.'jrf:iij(ti-j'

ûç Sk r,/.0'J7S

TO 9iJfj.x TOy Kxiixpoi

xa^C76at iv àyjpût

àvxarxi iSstôtÇfv èTtl Ttuv^,

xxiTtep \>'jop'liHVj6i T« T/;v ô^tv

xal Ô4ia nupérctov.

Kaf T15, «Ùtou ijpOivTOi,

puis ayant pris des tisons eo&itnm^

ils cuururcnl aux maisons

de ceux qui avaient lue César,

dtivanl iaceodivr dits

,

et d'autres allaient

dc-t()U5-los-ciMés de la ville,

chcrcliaat à saisir

Cl à déchiror ces liommes.

Lesquels certes aucun de ceux-ci

ne rcncuQlra

,

mais tous étaient

bien jnrtK'-s.

Mais un certain Cinna

des amis de César

se trouva , comme on dit

,

ayant vu une vision étrange

la nuit passée :

car il croyait cire invité

par César à souper :

et refusant, être entraîné

par la main par lui

,

ne voulant pas,

mais résistant :

cl di s qu'il cul appris

le corps de César

dire brûlé sur la placc-publiqiic

,

s'élant Irvé il alla j^ar honneur,

quoique ol se déliant dosa vision

et cu-méme-tcQips ayanl-la-fiëvre.

tl quehpi'un, lui ayant ul(j vu,

dit son nom

irip«i TdJv 7to»d3v Tir/ôzvo/zîvftj , à un aulrcde la foule qui s'informai*

ùi oÎto; q xvr,p irrt

TÛV àvT^prXÔTWV KztffZpX'

xal yip Tti K.{vvx{ ^v

h rùT; Twvojuojaufvot.;,

i» \mOÀx66trti «Ivac towt©v,

Cl celui-là à un nuire

,

cl aussi lût le bruit fut parmi tuus,

que Cet homme est

do ceux qui ont tué César .

en ellet un certain Cinna était

homonyme de celui-là

parmi les conjurés

,

lequel ayant supposé être celui-€?

,

Page 258: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

262 KAIIAPOZ BI02.

«ôOuç xal ôic<77racav Èv (xÉgw tov avOpwirov. Toôto (xaXiaTa ^c'-

aavxeç ot tzipi BpouTOv xai Kaaciov, où tcoXXwv f,[X£(Hov îiotYt-

vo(i^vu)v, dTTÊ/wpriffav Ix Tr,ç ttcJXeo)?. *A Sa xa\ 7rpot;avTtç xa-.

7raô(^vTe(; lT£XeuTY)<rav, Iv toT; Trepi BpouToo Y^Yp^^f'^ti.

LXIX. 0VV^(7XEl cà KaTdOtp, TOC [X£V TTCtVTa Y^Y^VW; Etr, TTEV-

TT^xovTa xai £; , IIoiXTnrjia) Ô' iTriêitoffaç ou rcXù ttaeov etwv rea-

-y capwv -^v oï Tw ^iw Travxl àpX'^jV xa\ SuvacTEiav Sii xivoûvojv

X ToaouTwv Stojxtov (jLoXiç xaTÊipYctaaTO, xauTT^ç oùScv ^ti [xr, tou-

vo|xa (/ovov xai t^,v iTTicpÔovov xapTcwcotixEvo^ co;av rapà twv

TToXlTWV. *0 (JLEVTOl [A^Y^^? «UTOU SaiOOJV, 0) TTOtpi TOV ^lOV E/pr^"

aaTo, xal TEXEum^davToç i7nrixoXouOr,ffE Tiixwpoç toj oovo'j, ciâ

-^ TE Y^ç TracTjç xal 6aXot(7arj<; eXauvwv xai aviyvEuojv a/pt too

[XYjSÊva XiTTEÎv "tCv aTTEXTOVo'Tiov, dXXot xai Touç xot8' 6tioov r,

y£ip\ TOu £pYou ÔiYo'vTaç, rj Yvw(xr,ç (jLExac/ovTaç, l:r£;£X6cïv.

jeta sur lui , et le mit en pièces sur la place même. Brutus et Cassius,

effrayés de cette fureur populaire , sortirent de la ville peu de jours

après. J'ai raconté dans la Vie de Brutus ce qu'ils tirent depuis, et les

malheurs qu'ils éprouvèrent.

LXIX. César mourut âgé de cinquante - six ans , et ne survécut

guère que de quatre ans à Pompée. Cette domination , ce pouvoir

souverain qu'il n'avait cessé de poursuivre à travers mille dangers

,

et qu'il obtint avec tant de peine , ne lui procura qu'un vain litre ^

qu'une gloire fragile,qui lui attirèrent la haine de ses concitoyens.

Mais ce génie puissant, qui l'avait conduit pendant sa vie, le suivit

encore après sa mort; il s'en montra le vengeur, en s'atlachant sur

les pas de ses meurtriers et par terre et par mer, jusqu'à ce qu'il n'en

restât dIus un seul de ceux qui avaient pris la moindre part à l'exo-

Page 259: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 253

xacl ^(iïTTaîav t5v âvBpunov

01 "KtpX B/soÛTOtf xal KâTfftov

ils s'élancèrent aussitôt

et d«''chiri'rotil l'homme

au milieu de la place.

Brutus et Cassius

ayant craint surtout cela,

[lé..

où TToiiûv r.fxspûv iiayîvo/iivwv, non beaucoup de jours s'étant écou-

à:rsxwpy;ffav «x TrJç itdiiûjç.

*A ûî xat TTcxçxvTe;

yéypxmxi iv toî^

irepl HpoÛTOU.

LXIX. Kaïyap ôè ôy>j»/et,

y«yovw{ TTfvTïîxovTflC xai ÊÇ ct/j

Ta iJLiV lîâvTa,

•0 îToAù nXiov rtsaipuv tràiv*

xapizùtaiiievOi cî oùôèv

0T( (tî') Tû ôvoiia |i6vov

xal TT^v SdÇav InifQovov

KXpx TÔJV TTOitTÛV

r,v àp^ry

xai Juvayretav

Jicôxwv Tiavrl tû âtw

ô(à TOaoÛTuy xiyoûvojv

KXTtipyijxro /xôXii.

O fxivTOi iJ-i/xi cxifioiv auToO,

w âx/'*»'3tT0 Tvxpk ràv ^lov,

se retirèrent de la ville.

Mais les choses que ayant faites

et ayant soullerlrs ils moururent,

ont été écrites dans le livre

sur Brutus.

LXIX. Or César meurt,

âgé de cinquante-six ans

en-tout

,

et ayant survécu à Pompée

non beaucoup plus que quatre ans*,

et «'ayant recueilli rien

si ce n'est un nom seul

et une gloire sujettc-à-rcnvie

de la part des citoyens [rawe

,

de colle puissance et autorilé souie-

laquelle puissance

et autorité-souveraine

poursuivant toute sa vie

à travers de si grands dangers

il avait acquise avec-peine.

Cependant le grand génie de lui

,

duquel il se servit pendant sa vie,

ii:r,KoXQ\jOr,(jt xal TcieuTyjîavTo^ accompagna lui même étant mort

comme vengeur du meurtre,

pourchassant

et «lépistant les meurtriers

à travers toute terre

et toute mer

jusqu'à ne laisser aucun

de ceux (jui l'avaient tué,

mais même jusqu'à punir

ceux ou ayant touché

en quoi-quc-ce-soit

à l'acte avec la maia «

TlfMttpOi TOU fOVQ-J,

ilavvuv

xal ocviyjsûuv

oix T€ Trâyrjî yr,ç

xal B<xXx77r,i

ô-XP^ '^'^^ AtTTStv a/;o£va

Tûy àncxTOvoTwv,

àiià xal t7r€;j/0«Iv

T«Jî ^ Of/ovraç

xaTz &TioOv

TOw t/jyou x*'/'^ »

Page 260: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

254 KAiiAPos nio2.

0au{jLa(TioiTaTov lï twv (xiv !ÎvOpo)7:ivt.)v to rcp'i KoÎtviov' f^rrr-

Oet; Y^p ^v 4>tXiiCT0K S ^xflivu) t<{) ;i^ioiw oi£:j»0£tp£v iiurôv, «^

xarà Kafaapoç £/pr'(raTo- twv Ss Oeiwv ^ Te jx^p; xojiiirT,;

(IçpotvTj yâip ÊTTcà vuxTa; fJLexà t'^,v Kaiffapo; c:paYT,v ciarpnrij;,

iTt* r,cpotv{aOr)) , xai to TzzpX tov t^iov (i{X2fjp6ijjLa t9;ç aOyTJç.

'OXov -^àp excïvov tov IviauTOv w/,poç u.^v ô xuxXoç x-ai (xap|xa-

puy^tç oùx Ê/OJV av£T£)vX£V, àopavÈç 0£ xat Xettiov îSt:* «Sitoû

xaTV)£i TO 6£p|xo'v • wdTe TOV ^v à£pa ûvojepov xa» ^apùv àc^i-

veloL Ty)ç SiaxpivoutxTjÇ auTOv à)>.éaç £7rij£p£aOai, toj; Ot xaprolç

:^(xi7r£TCT0oç xa\ àrEXft^ àTcavOîjcai xal Trapox^oécai oièi xr,v

^U/pOTT)Ta TOU TTEpie^OVTOÇ. Moc).tOrTa 8è TO BpO'jTOU Y£VO{XEV0V

cpa(j[jLa T^v Kaicapo; eûT,)jwc£ a<f«aYr,v ou '(f^u.i^Y^v Ôeoiç ài€-

ati^v y,v Se toio'voe. ]M£'X)>(i)v tov CTpaTov I; "ACuSou' ciaÇ-.Çal^tiv

cution , ou qui avaient seulement approuvé le complot. Entre les

événements humains, il n'en est pas de plus étonnant que celui qu'é-

prouva Cassius : vaincu à la bataille de Philippes , il se tua de la

même épée dont il avait frappé César; et parmi les phénomènes cé-

lestes, on vit un premier signe remarquable dans celte grande comèle,

qui , après le meurtre de César, brilla avec tant d'éclat pcodautâ^t

nuits , et disparut ensuite. Un second signe , ce fut robscurcissçment

du globe solaire, qui parut fort pâle toute cette année-là , et qui,

chaque jour à son lever, au lieu de rayons étincelants» n'envoyait

qu'une lumière faible et une chaleur si languissante, que l'air fat

toujours épais et ténébreux ; car la chaleur seule peut le raréfier;

son intempérie fit avorter les fruits, qui se flétrirent avant que d'ar-

river à leur maturité. Mais ce qui prouve surtout combien le meurtre

de César avait déplu aux dieux, c'est le fantôme qui apparut à Bratas.

Étant sur le point de faire passer son armée d'Abydos au rÎTage op

Page 261: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CKSA.R. 255

Td Si mpi K.i.v7iov

0av/xa<TtojTaTOv

tC» fxkv kvOpran(v(iiv*

SiifOtiptv ixurbv

4* ^XP^'^^'^^ xarà Katjayso»*

râv ^è 0<c'uv

8 Tf fiéyaç xo^uyJTtjç

inrà vyxTaj

/Mrà TT^v oryayyjv Kat'aa^oç,

«Ira ^yawtaO»j),

xal t6 à.y.cti)pufxx v/i^ ^^^y^ii

ntfX TÔv iJAtov.

'OAov yàp ixtXvov -nv èvtauTÔv

ô xûxioç /xîv àviT£/).îv ^^XP'^i

xal oùx e;(Ciiv ftsLpfj.ocpv/'Xi ,

xà 3k dip/j-àv

xar/ii àîrà aùrolj

à.Spxvii xal /iTiTOv*

WffT« TÔV /jtîV

àipa è:riy£^£iOy.i

S^ofîpbv xal ^xp^J'i

xoOsvsiu. Tfii àit'ïÇ

^c-</.ptvOJT/;4 avTÔv,

TO'jî 0£ xy^TTOÙ^

/;/jit7r£7rTO"J4 xal ànJuTç

àrtavOiîïXt xal Txxp:txiid€9.t

0(« Trjv vf/U;(pdr)5Ta

rou :re^u;(avTO(*

Majora ok

TO fi'3/MX B|90ÛT0U

yevdjUevo»

»0»|Àft>ff£ -Tiçv 9rfa-fr,v KAt7apo>

ou yCvO,u«v>;v àciiT^v OiOt^'

rjv 04 TOtdvOi.

M£).i'jj> îtaêiëi^itv TOv jTparb

OQ ayant eu-part aa deNein.

Mais VéiHfnvjiunt concernanl Cassius

est le |tlus étonnant

des évéïiemoits humaine :

car vaincu à Philippcs,

il se tua lui-inème

de cctlo épée-là [«ar:

do laquelle il s'était icrvi contre Ce-

mais dos phiUiombies divins [inrte

le plus étonnant est cl la grande co-

(car elle parut brillante

pendant sept nuits

nprcs le meurtre de César,

puis elle «lisparul)

,

et l'obscurcissement de l'éclal

autour du soleil.

Car toute cette année-là

le disfjue se leva pile

et n'ayant pas de rayonnements,

et la chaleur

descendit de lui

languissante et faible :

au point d'une part

l'air circuler

ténébreux et lourd

par la fuiblesse de la chaleur

qui rarélie lui

,

d'autre parties fruits

demi-mûrs et avortés

s'être (lélris et fanés

par la fraîcheur

de l'air environnant.

Mais surtout

la vision de Drulus

qui eut-lieu

montra le meurtre de César

n'ayant pas été agréable aux dieux i

or elle fut telle.

V Devant faire-passer son année

d'Abjrdos

Page 262: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

25G KAI2APOÏ ni02.

«Iç T-J;v It^p«v r^TTEipov, dv£:rau£To vuxxôç, wairep eto>Oei, i.at'it

(yxriv))v, oô xa0eu5o)v, àlW (ppovT^Cwv Trepl to~ (x^J.ovtoç. Aé-

ytiai yip ouxoç àvy;p ^xiaTa 2^ twv orpaTTjYwv 67rvwor,ç yi'^i-

(TÔat, xai TrXeîffTOv lauro) ypovov lypTjYopoTi "^pT,ffOai tte^uxojç.

^(^(pou Se Tivoç aîffOéoOai 7rep\ rJjv Oupav £Oo;£, xai Trpb; to toC

Xu/^vou cptoç -^Sy] xaTa;p£pO(X£vou (;x£'|a(X£voç, o-j/iv £lo£ çioÇ£piv

àvôpôç ixipuXou TO (JL£Y£Ooç xai )(^aA£7rou to £Tco;. 'ExTr/ayetç ôi

xb TrpcoTov, u)ç loSpa fx-j^XE Trpaxxovxà xi (xr^XE (pOEy^^î^Evov, àXX

laxtoxa ffiyyî Trapà: x-Jjv xXivy,v, r^proxa ^(xxiç Icxiv. 'Â7:oxpiv£xai

S' aùxw xo 'pao'(xa' «'0 cbç, w Bpojis, ûatfjiiov xaxo;* O'I'ci 5e

(XE TTEpi ^>iX{7rrouç.» ToxE (xiv ouv ô Bpoîîxoc; EuôapcCjç • « Oij^o-

fxai, » eTtte* xai xb ôat{xoviov eùOu; IxttoSwv aTrr'Et. Tw 5*

txVOUfXEVO) XP^^'l^ ''^^P^"^^^^ ^iXlTCTTOUÇ àvXlXOyOElÇ 'A.VXOJVICI)

xal Ka(aapi*, x9) [xsv Trptoxï) tjt.a-/Yi xpaxT^aa;; xb xaO' louxbv sxpE-

posé , il se reposait la nuit dans sa tente, suivant sa coutume, sans

dormir, et réfléchissant sur l'avenir. C'était de tous les généraux celui

qui avait le moins besoin de sommeil , et que la nature avait fait pour

veiller le plus longtemps. Il crut entendre quelque bruit à la porte de

sa lente ; et , en regardant à la clarté d'une lampe prêle à s'éteindre,

il aperçut un spectre horrible , d'une grandeur démesurée et d'une

figure hideuse. Cette apparition lui causa d'abord de l'eUroi ; mais

quand il vit que le spectre , sans faire aucun mouvement et sans rien

dire, se tenait en silence auprès de son lit, il lui demanda qui il était:

a Brutus, lui répondit le fantôme, je suis ton mauvais génie, et tu me

« verras à Philippes. » — « Eh bien ! reprit Brutus d'un ton assuré

,

* je ''y verrai. » Et aussitôt le spectre s'évanouit. Quelque temps

après, à ^^ bataille de Philippes contre Antoine et César, il rem-

porta uLe première victoire . renversa de son c6té tout ce qui lui

Page 263: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 557

tU TTiv izipyLv r,ntipov,

àv£7TxÛ«T0 VWXTOJ,

xxrà. ax/jv»jv

,

OLroi yùp b k-rr,p Xiyirxi

nsfvxùi /svévO.n ÛTrv'/jJ/:»

•^xtjTx 5/i Twv rcpxrr^yCJv,

X'xl )^p7,70/.t iauToi iypyi'/opÔTi

TtXiÏTro-j ^pôvoj,

ESo^c û'i a.isOizO'xi

TIVÔJ <fdj»OU Tli/SC T^V OÛpU.-J ,

xxl axipùfMS'JOç

xxrxfepOfj.ivo\j r,SYi,

tTosv ^i//tv (fO^îpUv xvSpbi

ixyû/O'j TÔ fjiiyîOoi

xat ;(ai£7T0u tô etoo».

£x7ria-/itç 5î tô tt^wtov,

OJi i'/j^Z /JiyjTfi TipXT70VTX

fj.r,re f0iyy6y.S'jàv rt

,

àA^à îrrôJTX atyîj

Ti'xpx Tr,v y.Xivr,v f

ripÛTX 07Tli èîTlV.

T6 et fii/xx

ÙTzoxpivirxi aùrij.

« ffôî xxx'oi Sxiiioij , cj BpojTe'

à l'autre continent,

il rt'jiosail une nuit

,

coiiime il avail-cotitume,

dans sa tente

,

ne dormant pas , mais réûéchissa

sur l'avenir.

Car cet homme est dit

né pour (îlre porlé-au-sommen

le moins certes des {jénéraux

,

et se servir de soi-même éveillé

le plus de temps.

Or il crut avoir entendu

(pK'Ifjue bruit vers la porte,

et ayant examiné

à la lueur «le la lampe

qui baissait déjà,

ilvitlefanlômeeUrayanld'unhommfl

étranger par la grandeur

et hideux par la ligure.

Et cllrayé d'abord

,

Comme il vit lui ni ne faisant

ni ne disant quehpie choses

mais se tcnant-dcbuut en-silence

près du lit,

il /{/{ demanda qui il est.

Or le fantôme

répond à lui :

* Ton mauvais génie, 6 Brutus :

Lt tu verras moi à Philippes. »

Tare fjikv ojv ô B/;o>roi s jOypffùj * Alors donc Brutus avec-assurance :

« OliO/XXtf «ITTf*

xai t6 Sxifxévio-j «ùOOj

à7irî«i èx:ro5'jJv.

Tû 6k X/50V'-;* txvou/xîvw

àvTiTxxOiii nepl ro'ji <ti>i:r7royi

AvTuvtc») xai Kxiaxpi,

xp'XT^axç [xiv

nô npcoT/? fJ^ixV

^rptjlXTO TÔ xarj- ixuTÔv

XXl ^((^ri^X7C

YiK Dt Cfsva.

« Je te verrai » , dit-il :

et le génie aussitôt

s'en-alla de-devant Brutus.

Or au temps convenable

étant rangé-en-bataille à Philippes

contre Antoine cl César,

ayant eu-le-dessus à-la-vérilé

dans le premier combat

il mit-en-fuile ce qui était devant la

et le poursuivit

17

Page 264: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

258 KAISAPOZ BIOZ.

<|/aTo xa\ 5te;r,Xa(7e TropOwv -zo Kaiaapoç (rrparÔTrcîov ttjv îi

îeuT^pav aÙTw (xa/ecOai (/.£X).ovti çoit5 to airo ça^jxat tt ç

VUJCTOÇ auOlÇ, OÙy^ W(7T£ Tl TrpOffSlTCeïV * àXXà OUVEIÇ ô BpovToç tÔ

7r£7rpo3|X£VOV, £^^i'];a cpipojv laurov £iç xov xivouvov. OO (xr;v

TTpoç Tl xpyijxvwoEç xal xôi qicp£i yuavoî Trpoa^aÀojv to cTÉpvov,

aaa xal cpiXou tivoç, wç cpaaiv, cttvETip^oWavToç ttjV 7r).r,Y^|V,

àTCfiOavEV.

faisait tdle , et poursuivit les fuyards jusqu'au camp de César, qui fui

livré au pillage. Il se préparait à un second combat , lorsque ce

même spectre lui apparut encore la nuit, sans proférer une seule

parole. Brutus, qui comprit que son heore était venue , se précipita

volontairement au milieu des plus grands dangers. Cependant il ne

mourut pas dans le combat : ses troupes ayant été mises en déroute,

il se relira sur une roche escarpée; là , se jetant sur son épéc, avec

l'aide d'un de ses amis , il se l'enfonça dans la poitrine , et expira sur

le coup.

Page 265: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

VIE DE CESAR. 259

Kopd'Z^frb mp'XTÔTztioiï^'xiauf.o^' [lillant le camp de César :

/««;^î70xi rr,v Sivrépccv

rà ajTÔ fivfjLX foirx

0\JX WJTS 7r|507Ci7r«ïv ti*

uXXù b hpOÛTOi

TÔ 7teTt^W/ifvov

,

ippi-pev iauTÔv yicwv

Où /il^y fiTTCTfV

àywy tÇOjUSvOi

,

«vstyuywv

71/50^ Tt xpr,y.v(i!}Ss<;

y.xi TzpoiGxJ.ùv TO Ttipvov

Tw Çifiet yUjUvoJ

,

â^aa xat Ttvo^ yi).ou

,

»yv«Ttip|3'jjffxvT0{ r/jv itXijy^Vf

mais à lui clanl-sur-le-point

de combattre le secoml combat

le m«îme fantùmc vient

de nouveau pentlanl la nuit,

non au point île dire quelque chose •

toutefois Brutus

ayant conipris

la chose arrél6e-par-le-destin,

;fc jeta lui-même se portant

dans le danger.

Cependant il ne tomba-pas

en combattant

,

mais, la déroule ayant eu-lieu,

s'étanl rélugié

vers quoique endroit escarpé

et ayant jeté sa poitrine

sur son épée nue,

en-mdme-temps aussi un certain ann

comme; on dit,

ayant ailcnni le coup,

il mourut.

Page 266: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

NOTES

SUR LA VIE DE CÉSAR.

Page 4. — J. H avait seize ans passés, au rapport de Suétone{in Cœs., c. 1 ). Selon Velieius Patcrculus (II, 43), c'était encore unenfant, pœne puer. H n'y a, ce me semble, entre ces deux témoi-gnages et celui de Plutarque qu'une contradiction apparente.

Page 6, — 1. Ce Cornélius, surnommé Phagila, était aflranchi deSylla.

— 2. ^y.ptj.oL/.ou-j'jx-j. Pharmacussa (aujourd'hui Ferma co),petite

île de la mer Egée, en face de Milct.

Page 8. — 1. Kt/tÇt. Les Ciliciens, au midi de l'Asie-Mineure,près de la Syrie et en face de l'île de Cypre.— 2. Mt>>jTOu. Milet, ville principale Je l'Ionie, en Asie-Mineur^

,

sur la côte.

Page 10.— 1. Uspr/âiMu. Pergame, ville de Mysie (aujourd'hui Per-gamo).— 2. 'lojvtov. Junius. Correction d'après Velieius Paterculus (II,

42). Tous les manuscrits de Plutarque donnent "lojy/.ov.

— 3. 'Po'oov. Rhodes, île de la Méditerranée, près des côtes del'Asie-Mineure.

— 4. Apollonius, 61s de Molon. Il est appelé plus souvent Apollo-

nius Molon , ou seulement Molon.Page 12. — 1. Correction d'après Coray. Les autres éditions don-

nent à tort: fxZXlov , ûXy.oiç y.7yo).r,0zii; , ùfv.-jxi.

Page 14.— 1 . "Ottou. Correction de M. Dùbner, au lieu de r,-j où de»

autres éditions, qui d'ailleurs intercalent le mot outw devant jn/piv

,

contrairement a tous les manuscrits.

Page 16.— 1 . Habitude d'elléminé. Elle est notée par Lucien dan$le portrait qu'il trace d'un homme de ce genre : Ilây/.a^cv âvcpa,

5ta5-£5-a>,eu/A£yoy tô ^OLôtafxa., lizuejù.xfffxé'jo-? TÔv aùjféva, yuvatxcîov zb

^léjjL/jLx, iizliypo'j TÔ 0'jWr,ixoL, jxvpw* aTzoïfjéo'jru, tw Saxzj'/.u ax/su tj^v

xtfoÙY:v xvw/xcvov. [Rhetor. prœcept., c. II.)

Page 18. — 1. Cet usage remontait à l'année 360 de la fondation

de Rome. Matronis , pro auro ad liberandam a Gallis Romam collatOj

gratïee actœ , houosque additus , ut earum , sicut virorum, post mor-tem sàlemnis esset laiidatio. (Tiie-Live, V, 25.)— 2\v II s'agit de Cornélie, fille de Cinna, seconde épouse de Cé-ear. 11 avait épousé en premières noces Cossulia

,qu'il avait répudiée.

— 3. 'lôr.pixv. Ancien nom de l'Espagne, emprunté au fleuve Ibe-

rus {VÈbre),

Page 267: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

NOTES. 2G1

Page 22. — 1. 11 est queslion ici des deux grandes victoires qae

Marius rein|)()rta à Aix, sur les Teutons, et a Vciccil, sur les (tim-

bres, à «juflqurs mois d'intervalle «le la mdine année (101 av. J.-C.).

Page 2i. — 1. Upoux'/'j.rTÔy.îJOJ. .Mc't;i|.liMr(; prise des l>ains. Onappelait Trîoaa>x/T/:/3tov un endroit particulit-r ou l'on se rrictiunnait

le corps avant de se mettre dans l'eau.

Page 30. — I. llxpiXti. Correction de Coray. Les manuscrits

donnent npi^et, qui ne présente aucun sens, et les éditions ordi-

naires CiTtâcÇît.

Page 32. — 1 . On dit ordinairement : àTO';etitâî;£tv tt/soî rtvx.

Page 34. — 1. *KTtTa/.97i:<t. Correction, au lieu de nîvzx/.àrrxt quedonnent les mcillours manuscrits. On s'est autorisé pour la faire tl un

autre passage dt^ Plularqtu*, dans la Vie «le Caloti U-h. 26), où l'éva-

luation de la même dépense est faite en talents [yOiy. /.y\ cix/07ta

xal TTcvr/j/ovra râ/avr^:), C(î qui é(]uivaut a 7,/>0(),000 drachmes.— 2. Nous passons les chapitres IX et X, dont les détails ne sau-

raient ligurer dans une étiition classiciue.

— 3. La manière dont Plutarque s exprime pourrait faire croire

que César eut le commandement de toute ^Kspa^M1e ; mais il n'obtint

(lue celui de l'Kspagne ultérieure, comme le dit Suétone (i/j Ca'%.,

XVIII). — L'Kspagne ultérieure comprenait la Lusitanie et la Hé-tique , aujourd'hui le Portntjdl et V Andalousie.

Page 3S. — t. KxWxïxoj;. Ciallaïci , ou Call.Tci , ou encore Gal-l.eci. Ces peuples habitaient la partie de l'Kspagnc connue aujour-

d'hui sous le nom de Galice.

— 2. Tr.i éÇw OxXi77r;i. Plularquc désigne ainsi l'océan Atlantique.

Page iG. — 1. "Atxtxv RsÀTtxî^v. On entend par là les deux Gaules,

Cisalpine et Transalpine.

Page 50. — 1. Xuovpxvio-J x/éo;... Ttavroe^jç àperrls... xiéoç àvOîï...

Laïubeaux poétiques pris par Plutarque à Homère [Odyss., I, 2G4;

//»a(/., X, 2(;S) et a Pindare (Nem., IX, 39; Pytii., l, GG). Le molTOTî manque dans les meilleurs manuscrits.— 2. IJn manuscrit donne y.xO'Mixû.r^^tf callide conversando sibi

conciliavit.

Page 52. — 1 . Dyrrachium , ville maritime de l'Ulyrie , sur la merAdriatique (aujourd'hui Durazzo),— 2. ^i!Ar}Àxuvjoi , partie, parf. pass. do ôi£>aûv'j.

Page G2. — I. Les Tigurins habitaient cette partie «le la Suisse

qui comprend aujourd'hui les cantons de Zurich, Appenzclt , Schnf-fouse et Schivitz.

Page Gi. — 1. IIîotovTwv. Correction. Toutes les éditions donnent/tîfjOdvTWV.

Page 70. — 1. Ttrpxif.o-îoji. Leçon des manuscrits. Les éditions

donnent rpi7./.oj'.o\>i.

— 2. La (laule Cisalpine se subdivisait en Cispadane et en Trans-padane. Ces deux dénominations lui venaient du lleuve Padus (au-jourd'hui le Pd), qui prend sa source dans un lac du mont Vésulu».et se jette dans la mer Adriatique.

Page 268: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

262 NOTES.

— 3. Lo T^ubiron,polilo rivi'To qui séparait l'Italie proprement

dilo de la Gaule Cisal[»ino (aujourrl'hui h; Lhho).

Page 72. — 1. Les Nerviens, peuples de la Gaule Del^'ique, habi-taient le pays qui forme aujourd'hui la Flandre et le llainuut.

Page 74. — 1. ùs.r)/.oi.r,. Correction de M. Diibner. Les manuscritsvarient entre ùo/.zX cl oo/-?, , auxquels Coray a substitué èod/^t.

Page 7G. — 1. Ville d'Élrurie (aujourd'hui Lucqnes).

Page 78. — 1. OùyiTrzç. César h-s ap()elle Usipetes; d'autret,

Usipii. Peuple germain entre le Berkel et la Lippe.

Page 80. — 1 . TevTôptTaç. Leçon des manuscrits. Les éditions

ordinaires donnent TcvT£/iioz$. Dans César, Tenctcri ou Tenchieri,

autre peuple germain entre la Lippe et le Ruhr.— 2. Plutarque confond ici les Éphémérides de César avec ses

Commetitaires.<-^ 3. TavÛTto^. Leçon des manuscrits. Les éditions ordinaires

donnent à tort Tavli^io;. Tanusius Géminus était un historiographe,plusieurs fois cité par Suétone.— 4. 'EopTxç /.xl G-ojoûi. Ces deux mots manquent dans toutes

les éditions.

— 5. Les Sicambres habitaient entre le Sieg et le Ruhr^ ou , selon

d'autres , entre le Sieg et la Lippe.

Page 82. — 1. 11 paraît que l'on comprenait sous le nom deSuèvcs tous les peuples qui habitaient entre YElbe et la Vistule.

Page 84, ^- 1. 'A7).x\>TL/.r,i. Leçon des manuscrits. Les éditions

donnent 'AtIx-jz îoo^.

Page 92. — 1. Les Arvernes (aujourd'hui les Auvergnats).— 2. Les Carnutes, entre la Loire et la Seine. Ils avaient pour

capitale Autricum (aujourd'hui Chartres).-^ 3. 'Apxp'x. Correction de Coray. Les manuscrits, \oclx-j, qui

ne présente ici aucun sens.

Page 94. — I. Les Éduens, peuples de la Gaule, occupaient le

pays appelé autrefois YAutunois, et qui comprend aujourd'hui les

départements de la Côte-d'Or, de la Nièvre, de Saône-ct-Loire et duRhône.— 2. Les Lingons occupaient cette partie de la Gaule qui est

devenue le département de la Haute-Marne.Page 96. — 1. Alésia (aujourd'hui Alizé, dans le département de

»a Côte-d'Or).

Page 10G.— l.'H/.tc-TO, 3*'pers. sing., plus-que-parf. moy. de aî/.cÇw.

Page 116. — 1." Ariminum (aujourd'hui Rimini), ville del'Ombrie,sur la mer Adriatique, à l'embouchure d'une rivière du même nom.

Page 126. — 1. Corfinium, ville du Samnium.Page 128. — 1. Brindes (en latin Brundusium , et aujourd'hui, en

italien, Brindisi) ^ ville d'Italie, sur la mer Adriatique,

Page 136. — 1. Posidéon, mois des Athéniens (du 20 décembre au

20 janvier).

— 2. Oricum (aujourd'hui Ejicho), ville d'Ulyrie, près des montsAcrocérauniens.

Page 269: Πλούταρχου-Βιος Καίσαρος -

NOTES. 2G3

Page 138. — 1. Il n'y a dans ces conlrccs aucun fleuve du nomc^\nius ou Anias. IMutaniuc veut parler sans doute du Ucuve AoQs(aujourd'hui Vajusu).

P;i-(; 142. >-^ 1. Colle racine est nonuuéc chara ou cara dans

César. I*eul-ôlre est-ce la iiKÎmc «jui est ijési^tiée dans Alhéiiéi; (IX,

p. 371) sous le nom de /x^ocutov, et chez nous sous celui <lo carotte.

Paye 152, — 1. Tusculuu) (aujourd'hui frascuti)^ ville du Laliuni,

à trois lieues de Rome.— 2. Coinphes (aujourd'hui Gonfi), ville de la Thessalic, sur le

Pénéc.

Page 15G. — 1. Il faut lire K.Ojîv('j>t/.io,-, Cornilicius.

— 2. Mégare, ville yrec(jue, au fond du i,'olle Saronique.

PaL;e 15S. — 1. Scolussa, ville de Thessalic.

— 2. Cncius Domitius Calvinus.

Pa;îe IGi. — 1. A/a/5v. Leçon <les manuscrits. \lyjji.:n'jt donné par

les éditions ordinaires, ne p<'ul se dire d'une épéc.

Page 1G8. — 1. Suétone lait dire à peu près les mêmes paroles à

César : Hoc voluerunt : taillis rébus gestis C. Cœsar condcmnatusessctn , iiisi ab exercitn auxilium petisscm. (c. 30.)

Pai;e 170. — 1. Tralles (aujourd'hui Sutiaiihissar), ville de Carie,

près liu Méandre.— 2. Padoue (en latin Patavium) y ville de la Gaule Cisalpine,

pairie de Tite-Live.

Page 172. — 1. Cnide, ville de Carie, à l'exlrémilé de la pointe la

plus occiilontalc de l'Asic-Mini'ure.

Page 178. — 1. Ptolémée Auloie.

Page 180. — 1. Pharos, petite lie d'Egypte, jointe par une chaus-

sée au port d'Alexamlrie.

Page 1S2. — 1. Ville du Pont (aujourd'hui Zile).

— 2. Tous les manuscrits donn«;nl \u.d\>zio-j ici et au chapitre

suivant.

Page 18'». — 1. Voyez, plus haut, la note 1 de la page 15G. — Il

doit y avoir ici une transposition dans le texte. C'est à Antoine, el

non a Cornilicius que fut ailju;^ée la maison de Pompée. On connaît

la belle apo.strophe de Cicéron à cette maison même , ilans la seconde

C hilippitpie : domiis antviua ,qtiam dispari domino domiiiaris !

Page 1Î)0. — l. Thapsus, ville d'.Vfricjue, entre le lleuve Triton et

la petite Syrie.

Page Pli. — I. lltiquo, ville maritime d'.Vfrique, ancienne cOiO-

nie des Tyrlens, et capitale sous la dominaiion romaine.

Page 19(5. — 1. Un manuscrit donne Iv./tipwvx.

— 2. l*lutar«|ue oublie le plus important des trioniphos de Cdsar,

celui des (ïaules, (|ui lut mCme le proniior de tons, au rapport deSuiHone (i.i Ci s., c. xxxvii). VEpitome du llit' livre de Tite-Live

en fait anssi nuMilion.

Page iMO. — 1. -'jvEOoyÔTa;. parf. partie, act. de au),),î'yt«>.

— 2. Munda, ville de la Uétitjue, en L.^pagne,-^ J. Allusion aux ûls de PomitOc.

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2G4 NOTKS.

— 4. 1-08 Dionysiarpif»» s'appclnicoi f.n latin Liberalia.

Pago 20S. — 1. La nx-r Caspiitnnc ou mer Hjrcanifnnc , entre la

Perse , la Russie cl la Tarlarie,

— 2 Le Gaucasn, prando chaîne de montagnes en Asie.

Page 210. — 1 . Circcuni, ville maritime et [)rornontoire du Lalium.— 2. Terracine faulrefcjis Anxtir) , ville du Latium.— 3. 11 faut enleriflre par là le» marais Puntins. — Sélium (au-

jourd'hui Sezze) ^ ville du Latium.

Pa;^e 212. — 1. Dans la Vie de Numa ce mois est nommé Mercc-dinus.

Page 21G. —- 1. Albe la Longue, ville du Latium.

Page 218. — 1. Fête trcs-ancienne, célébrée en l'honneur de Panet de Faune, à qui l'on sacrifiait un loup.

Page 222. — 1 . Les habitants de Cum<îs , en Éolie,passaient pour

des gens grossiers et stupides. Voyez Strabon , 1. xiii, p. C22, ci

Lucien, in Pseudologista , t. III, p. K'A.

Page 22G.— ï. Dans la Vie de Brutus, Plutarque rapporte qu<

Cassius, entre autres sujets de plainte qu'il avait contre César, pe lu

pardonnait pas de lui avoir enlevé des lions qu'il avait fait ras-

sembler et conduire à Még.ire, pour les jeux de b«.n é.iditc.

Page 228. — 1. Strabon, si connu par sa Géographie , était en-

core un philosophe distingué de la secte des stoïciens , selon les uns

ou de l'école du Lycée, selon d'autres. Il avait aussi composé plu-

sieurs ouvrages historiques.

— 2. Les ides variaient ainsi que les nones. Dans les mois dmars, de mai, de juillet et d'octobre, les nones étaient le 7 et le

ides le 15. Dans tous les autres mois, les nones étaient le 5 et le

ides le 13.

Page 230. — 1. Ce pinacle était une sorte d'ornement que l'oi

mettait au faite éles temples, et que les Grecs nommaient aigle

comme on le voit dans les Oiseaux d'Aristophane.

Page 238. — 1. Dans la Vie de Brutus, c'est Caïus Trcbonius qii

retient Antoine hors du sénat. Il y a évidemment ici une faute d

copiste. Plutarque ne pouvait pas tomber en contradiction avec lui

même sur un fait aussi connu, attesté par plusieurs historiens, e

furtout par Cicéron (xi* Piiilippique, c. 14. et xtu', c. 10).

Page 254.— 1. Philippes (anciennement Datas et Crenides^ aujour

d'Iiul Filiheh?), ville de Macédoine.

— î." Abydos (aujourd'hui Jwrfo), petite ville de l'Asie-Mineur*-

lur l'Hellespont, vis-à-vis de Sestos.

Page 256. — 1. Il est question ici de César Octave, qui devin

d César Auguste.

Typographie Laliure , rue de Fleurus, 9. a Paris.

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