nouveau Testament Grec Darby -...

206
Η ΚΑΙΝΗ ΔΙΑΘΗΚΗ Edidit ad translationem Franciscam Darbiis 2 e édition

Transcript of nouveau Testament Grec Darby -...

  • Edidit ad translationem Franciscam Darbiis

    2e dition

  • Prface la seconde dition du

    Novum Testamentum Graece, edidit ad translationem Franciscam Darbiis.

    Cette dition du Nouveau Testament Grec nest pas, comme le lecteur pourra facilement sen rendre compte, une dition critique du Nouveau Testament, mais simplement une compilation du texte Grec base sur les diffrents manuscrits connus ce jour, et qui suit essentiellement le texte de la traduction Franaise de John Nelson Darby tel quil se trouvait dans ldition de 1885. Comme ce dernier pouvait le dire lui-mme dans la prface de sa traduction du Nouveau Testament en Anglais, a na nullement t mon but de produire un ouvrage qui serve au monde des savants : la plupart, jen suis convaincu, trouveront bien redire ce Nouveau Testament, et parfois sans doute avec raison. Le lecteur attentif y trouvera une non-uniformit orthographique, en particulier lgard des noms propres ; et pour cause, je ne me suis pas attard rendre la forme uniforme et logique quand il sagissait de simple cas de variances orthographiques qui naltraient en aucune manire le sens du grec. Mais je reste persuad que, dans lensemble des leons qui sont sujettes controverses aujourdhui, le texte du Nouveau Testament tel quil pourra tre lu dans cette dition est plus fiable que celui des grands diteurs actuels et mme du pass. Nous donnerons quelques exemples dans la suite pour illustrer ces propos, qui nont pas la prtention dannuler le travail de ces savants, bien au contraire : ce dernier a t plus quutile pour compiler cette dition ; mais leurs jugements, ainsi quont pu le voir ceux qui se sont penchs sur leurs travaux, ne sont pas toujours unanimes, et contredisent parfois mme la foi une fois enseigne aux saints, et pour laquelle le Seigneur lui-mme, par la plume de Jude, nous exhorte combattre. Cest donc principalement en vue de ces dfauts majeurs qui se sont introduits dans les ouvrages soit actuels de Nestl et Aland, soit passs de Westcott et Hort, de Tischendorf, de Tregelles, de Lachmann, de Griesbach, de Scholz, de Mill, et de tous ceux qui se sont essays cette tche ardue de critique, que cette dition a t compile.

    Ainsi, le but a t de mettre entre les mains du lecteur un texte fiable, bas sur des tmoins fiables, et qui puisse lui servir pour ltude personnelle du Nouveau Testament dans la langue dans laquelle la Parole de Dieu nous y a t donne. Par fiable, jentends simplement, exempt de ces erreurs grossires que nous trouvons dans certains manuscrits anciens, et qui se sont insinues dans les Nouveaux Testaments Grecs, selon que leurs diteurs se fiaient plus ou moins lge des manuscrits portant ces erreurs sans sinterroger vritablement sur la question savoir si Dieu pouvait en tre lauteur ou pas. Et ces cas, comme nous en relverons quelques-uns ci-aprs, sont malheureusement frquents dans nimporte quelle dition, depuis celle connue sous le nom de Textus ab omnibus receptus, ou Texte Reu, jusqu ces dernires ditions qui nous viennent des diteurs actuels. Ayant accs aux fac-simils de quelques-uns des plus grands manuscrits du quatrime et du cinquime sicle A W), ainsi qu un grand nombre de Papyrus par le moyen de la chambre des manuscrits virtuels ) laquelle lUniversit de Mnster ma gracieusement ouvert un accs en tant quexpert, et comme jtais en possession des grands travaux des diteurs principaux cits ci-dessus, savoir Tischendorf, les septime et huitime ditions critiques, Griesbach, Lachmann, Scholz, Tregelles, et dautres que jai aussi consult de temps autre pour des cas litigieux, sans omettre, bien entendu, la seule dition qui continue aujourdhui dtre lobjet dun travail de perfectionnement de la part de ses diteurs, celle de Nestl et Aland, sachant que la plupart des tudiants du Nouveau Testament Grec nont pas les moyens de se procurer tous ces ouvrages devenus fort rares pour la plupart, ou de dchiffrer ces manuscrits, jai dsir leur fournir, autant que jen tais capable, le fruit de mes tudes sur ce sujet : un texte Grec qui soit fiable, exempt des grandes erreurs dont les principales sont connues de tous ceux qui aiment les Saintes critures et qui adorent Celui qui en est lauteur, et qui puisse tre utilis de manire aise avec les moyens informatiques.

    Comme je nai pas la prtention dtre un critique moi-mme ou dtre capable de fournir un meilleur rsultat en y travaillant seul depuis le dbut jusqu la fin, ce qui et t sans aucune valeur, jai choisi plutt de suivre le choix des leons du frre Darby qui, ainsi que jai pu men rendre compte

  • aprs plusieurs annes dtude de la Parole de Dieu dans la traduction que nous lui devons du Nouveau Testament, avait dans le domaine de la critique du texte une connaissance trs prcieuse en cela, cest quelle ntait pas tant base sur la force scientifique de systmes auxquels lon se tient pour dcider quel manuscrit suivre quand les leons proposes par lensemble dentre eux diffrent, que sur une intelligence spirituelle de la pense de Dieu et une sagesse, qui, sans aucun doute, lui a t donne de Dieu pour comprendre linfluence malicieuse et parfois subtile des mauvaises leons offertes par des manuscrits quelquefois anciens et fort estims. Cest en lisant sa traduction et ses crits que jai t, pour ma part, ainsi que plusieurs autres lont t avant moi, convaincu que son jugement tait sain, parce quil tait model par les critures elles-mmes, et non point par une science fonde sur une logique rationnelle ; et tous ceux qui se sont penchs sur ces questions un peu plus en dtail savent quel point il est difficile de ne pas se laisser influencer par la logique quand le tmoignage de lEsprit et des critures va lencontre de cette dernire. Parce que cela est toujours plus facile faire : la logique parle la chair de la mme manire que la loi. On tablit un systme de logique comme on tablirait un systme de loi ; et nous nosons alors pas droger notre systme de logique parce que nous lestimons spirituel et pensons quil nous guidera mieux que lEsprit ne pourrait le faire. Or lon pallie souvent un manque de communion avec lauteur des Saintes critures par ltablissement dun systme de logique qui nous guide en lieu et place de lEsprit et du tmoignage des critures. Quiconque est spirituel se rendra bien compte que ce tmoignage est aussi vrai dans la critique du texte biblique que dans la vie de tous les jours. Bien sr, comment pourrions-nous chapper une loi de la vieille nature si nous ne jugeons pas cette vieille nature avec Dieu et selon Dieu ? Or si nous sommes incrdules, nous nous passons bien dun tel jugement dans notre vie de tous les jours. Il ne faut pas nous attendre alors ce que, dans les dtails de cette vie o nous nous occupons de critique des Saintes critures, nous soyons soudain dlivrs de cet tat parce que nous nous occupons de choses saintes. Un tel raisonnement est superstitieux, et chacun sait que lon ne peut sy fier : il faut une intelligence spirituelle et des sens exercs discerner le bien et le mal pour pouvoir aborder un tel travail avec rigueur et fidlit.

    Je nai pas une grande confiance dans mon propre jugement en ce qui concerne ces questions, mais jai acquis une grande confiance dans celui du frre qui sest pench sur la Parole de Dieu et qui a t un instrument fidle dans sa main une poque o le rationalisme abondait, sachant en outre que son jugement avait t dment pes par des frres instruits, capables de discerner la lumire des Saintes critures le bien-fond des choix de leons et de traductions quil avait faites, et qui lont srieusement paul dans cette tche difficile, que ce soit en franais, en allemand ou en anglais. Jai donc dcid de suivre son jugement dans cette dition. Toutes les fois que la traduction franaise permettait de savoir quel tait le texte original qui avait t traduit, sur la base des textes ou des variantes de lappareil critique des diffrents diteurs mentionns ci-dessus, et principalement Tischendorf et Griesbach, jai rendu le texte en grec tel quil pouvait ainsi tre traduit. Dans les cas indiscernables en franais, cest--dire les cas o les manuscrits offraient plusieurs variantes dont la traduction en franais tait la mme, jai utilis, quand cela tait possible, les traductions allemande et anglaise du mme traducteur, et souvent aussi, les notes qui se trouvent dans ces trois ditions, ainsi que dans la seconde dition franaise du Nouveau Testament de 1872, laquelle en offre dintressantes relativement ce genre de travail.

    Je ne reviendrai pas sur la valeur des manuscrits et diteurs consults, ce travail ayant dj t fait par J.N.D. dans les prfaces aux secondes ditions du Nouveau Testament en anglais de 1871 et en franais de 1872. Seulement, pour donner au lecteur un aperu un peu plus dtaill de la manire dont cette dition a t faite, je donnerai ici quelques prcisions. Le texte a tout dabord t compil en isolant les principales variantes choisies par J.N.D. dans sa traduction franaise. Ensuite de cela, le texte a t entirement revu sur la base des travaux de Tischendorf dans sa septime dition, et chaque variante a t soigneusement compare avec lappareil critique de la huitime dition, de loin le plus complet de tous les appareils critiques existant ce jour, quoique pour les quelques manuscrits inconnus encore lpoque, tels que W dans les vangiles ou les papyrus, jai eu recours, soit la 27e dition de Nestl-Aland quand leur appareil critique prenait la peine de mentionner ces divergences,

  • (ce qui ntait pas toujours le cas, mme parfois dans des cas de variations importantes), soit aux fac-simils des manuscrits et papyrus que javais disposition. Enfin, une troisime relecture de tout le Nouveau Testament a t faite en comparant soigneusement le texte ainsi obtenu avec ldition de Griesbach, et pour chaque variante, jai toujours suivi ce qui avait le plus probablement t traduit par J.N.D. en comparant, comme chaque fois, les appareils critiques de la huitime dition critique majeure de Tischendorf et dans les cas les plus importants, ldition de Nestl-Aland. Ainsi, la plupart des leons qui sont suivies dans cette dition peuvent tre lues soit dans ldition de Griesbach, soit dans celle de Tischendorf septime dition. Dans quelques cas assez rares, les leons de ces deux diteurs nont pas t retenues au profit de leons que soit Lachmann, soit le Texte Reu conservaient, leons parfois attestes par dautres diteurs encore. Il ny a quun cas que je sache o le texte de cette dition sloigne du jugement de tous les diteurs actuels ou passs que jai pu consulter, cest le cas du second Canan de Luc iii. 36, qui, jen suis persuad, est une glose ajoute cause de la traduction des LXX qui possdait ce second Canan dans Gense x. et xi. Il y a deux tmoins, dont lun trs ancien, quoique dune lecture qui ne soit pas trs claire cet endroit-l, qui lomettent : D et le !75. Dans tous les autres cas, je nai pas conscience de mtre loign des textes soit de Griesbach, soit de Tischendorf, soit de quelque autre diteur du Nouveau Testament Grec prsent ou pass.

    Dans les cas o ni les traductions franaises, ni lallemande, ni langlaise ne permettaient de savoir quelle variante du texte avait t choisie par J.N.D., et lorsquaucune note dans aucune de ces traductions ne permettait de le savoir, jai suivi, autant que possible, la ligne des manuscrits les plus fiables et qui ont habituellement t suivis par J.N.D. Cette ligne est facilement discernable, et lon apprend vite quelle est la valeur des diffrents manuscrits et quel est le poids quils ont les uns par rapport aux autres. Il faut cependant noter que les versions et les pres sont trs utiles pour assurer lun ou lautre de ces choix qui, sur la base des manuscrits seuls, est parfois difficile faire cause de lembrouillement des leons que ces manuscrits proposent. Cest dailleurs une des fautes que je reproche aux diteurs actuels, de ne faire presque aucun cas des versions et des pres, dont certains sont de loin les plus anciens tmoins sur la plupart des passages o lon peut les utiliser. Une liste des diffrents manuscrits, versions et pres, ainsi que leurs poques respectives, peut tre consulte dans la prface de la seconde dition de 1872 du Nouveau Testament en franais de J.N.D. Jai acquis la certitude, en faisant ce travail, que les manuscrits, quand ils sont considrs sans prendre en compte le poids des versions et des pres, ne peuvent pas toujours attester les leons les plus probables et qui devraient tre lues. Et cest pourquoi, si quelquun se donne la peine de vrifier le texte de cette dition la lumire des appareils critiques dditeurs connus, il ne pourra faire un travail correct sil nutilise que la version actuelle du Nouveau Testament Grec de Nestl-Aland, parce que leur appareil critique est largement dfaillant dans ces domaines, ne citant que rarement les pres, et parfois seulement, les versions, dont ils ne font, en gnral, pas grand cas. Pour se former un jugement plus prcis sur la question, il est ncessaire dutiliser la huitime dition de Tischendorf, malheureusement extrmement rare et chre, conjointement avec ldition de Nestl-Aland. Et encore, cela ne sera pas suffisant pour tous les cas. Jai employ des papyrus encore inutiliss par Nestl-Aland, antrieurs au cinquime sicle, qui proviennent pour la plupart de la famille Oxyrhynchus, les !100 !125, dont certains sont assez utiles dans lApocalypse, et dont jai d faire parfois le dchiffrement moi-mme. la lumire de ces nombreux tmoins, il faut que je dise que je nai que rarement dout de la justesse du choix de J.N.D., et jai vu, comme celui qui voudra bien sen assurer par lui-mme le verra aussi, que dans la presque totalit des choix de leons qui varient soit de Nestl-Aland, soit de Tischendorf, pour ne mentionner que les plus estims, le choix de J.N.D. est parfaitement dfendable, ayant des tmoins importants lappui, et souvent, ce qui est frappant, tant corrobor par les tmoins les plus anciens qui, dans certains cas, ntaient pas encore connus son poque ! Mais ces cas, quoique pas rares, ne sont pas non-plus frquents : il se trouve que la grande majorit des manuscrits importants, et qui sont toujours utiliss aujourdhui comme base pour la critique, taient dj connus lpoque de J.N.D. et de Tischendorf.

    Je dis cela parce quil y a une pense fausse, rpandue cependant aujourdhui par plusieurs qui manifestent par l leur ignorance plutt que leur connaissance, (parce que sils avaient tudi dans les

  • dtails de quoi il retourne, ils ne tiendraient certainement pas le mme langage), selon laquelle le nombre de manuscrits connus lpoque de J.N.D. serait de beaucoup infrieur au nombre de manuscrits connus aujourdhui, et que, la lumire de ces manuscrits nouvellement dcouverts, J.N.D. aurait probablement choisi une autre leon. Jentendais dj cette pense quand je ne mtais pas encore pench sur la question en dtail, et jimaginais alors une montagne de manuscrits bien plus anciens que ceux utiliss par J.N.D. et qui menaaient de renverser la foi que javais alors. Jtais inquiet cause de cela, et je dois dire que a na pas t sans me faire dsirer de minstruire cet gard pour pouvoir vrifier par moi-mme ces dires extraordinaires. Il na pas t besoin que jtudie beaucoup et longtemps pour me rendre compte de la fausset de cette pense et de lignorance quelle tmoignait. Il y a bien 90 papyrus exactement qui sont antrieurs au cinquime sicle et qui taient inconnus encore lpoque, mais en moyenne, ces papyrus ne contiennent que quelques fractions de mots provenant de tout au plus 10 versets du Nouveau Testament, parce quils ne consistent, pour la plupart, quen un petit bout de papyrus crit sur le recto et le verso, le reste tant perdu. Il y a quelques cas rares que lon peut compter sur les doigts dune main qui sont plus tendus, lesquels contiennent des fragments dun livre entier, voire de deux ou trois livres.

    Il faut savoir que ces papyrus sont tous des prcurseurs de lcole de manuscrits dite Alexandrine, dont et B sont les plus connus. Leur lecture cependant, du fait quelle est plus ancienne, est parfois exempte de certaines erreurs qui ne se sont introduites que plus tard dans les manuscrits de cette cole, et ils sont alors des tmoins fidles. Mais dans lensemble, le poids de ces papyrus nest pas comparable celui des versions et des pres qui viennent de diffrents endroits du monde dalors, parce quils sont tous issus de la mme rgion qui tait alors infeste par les penses gnostiques et les dbuts de lArianisme. Je nai jamais trouv que ces papyrus soient des tmoins de premier ordre en eux-mmes, quoiquils le soient peut-tre lgard de lcole Alexandrine, dont ils sont tous plus ou moins des prototypes. Chose assez trange, de par leur origine, leur tmoignage nest intressant que lorsquils varient de et B, et alors, soit ils proposent des lectures tout fait uniques eux-mmes, ce qui donne souvent penser quils ont t transcrits par des scribes peu scrupuleux, soit leur lecture est exactement celle de la majorit des manuscrits de lcole dite Byzantine, rendant tmoignage alors au fait que les leons de cette cole sont beaucoup plus anciennes que lon simagine souvent en raison du fait que la majorit des manuscrits qui en sont les tmoins sont ultrieurs au quatrime sicle. Mais cest sans mentionner les pres et les versions que je fais cette remarque. Il y a un seul manuscrit en lettres onciales de valeur qui tait inconnu lpoque, le codex Washingtoniensis (032) du quatrime sicle, aussi connu sous la lettre de W aujourdhui ( ne pas confondre avec les Wa, b, c, d, e de lpoque que lon trouve cits parfois dans les appareils critiques de Tischendorf), lequel, chose intressante noter, atteste bien plus souvent le choix de J.N.D. quil ne tmoigne contre. Mais cela dpend du livre : dans Matthieu, cest remarquable, dans Marc, a lest moins. Ajoutons que cest un principe de critique connu et plutt abandonn aujourdhui, quun ensemble de tmoins dune mme rgion est beaucoup moins puissant quun tmoignage rendu par des manuscrits, des versions et des pres provenant de lensemble du monde dalors. Et cela pour la simple raison que les manuscrits dune mme rgion ont gnralement des origines communes, ce qui nest pas le cas de tmoins qui viennent dendroits varis et trs loigns les uns des autres. Et ce principe est illustr par les papyrus qui, quoique plus anciens que la plupart des manuscrits alexandrins connus ce jour, se rattachent trs souvent ces derniers, simplement parce quils sont les tmoins de lectures prototypes des manuscrits qui furent copis de copies de copies de ces derniers ou de papyrus contemporains issus de la mme rgion. Ainsi, il nest pas du tout tonnant, de par leur origine, de dcouvrir quils attestent la lecture de ou de B, puisquils proviennent de la mme rgion. Ce qui est beaucoup plus tonnant, cest quand ils sen loignent et attestent des lectures connues ce jour seulement dans des manuscrits plus rcents provenant de lautre ct de lempire Romain, et nayant donc pu en aucune manire avoir une copie mre semblable, ce qui nous oblige remonter bien plus loin pour expliquer lorigine de ces lectures, sinon lorigine mme du texte. Et cest ainsi que les Papyrus, loin dtres des tmoins de premier ordre quand leur lecture est la mme que celle des manuscrits alexandrins du IVe sicle, le sont dans les cas o elle sen loigne.

  • Mais ceci dit, noublions pas, toutefois, que leur tmoignage est rarement prsent quand on en aurait besoin, et que dans la plupart des cas, ils nous font dfaut plutt que de nous apporter leur tmoignage. Ainsi, dans les ptres Timothe, il ny a ce jour aucun manuscrit de plus que lon en avait lpoque de J.N.D., si lon parle de tmoins de premier ordre. Celui qui se penchera sur cette question en arrivera indubitablement la mme conclusion : les tmoins qui font foi aujourdhui sont les mmes qu lpoque, quoiquils soient parfois appuys par lun ou lautre de ces papyrus dcouverts depuis. Il y a bien encore quelques manuscrits onciaux aussi fragmentaires que les papyrus qui ne sont que trs rarement cits, parce quils ne sont quasiment daucune utilit cause de leur taille : ils contiennent en gnral comme les papyrus entre 10 et 50 mots, rpartis sur le recto et le verso, et la plupart de ces mots sont coups au dbut ou la fin. Pour tre plus prcis, il faudrait parler du nombre de lettres quils comportent. Quant la majorit des nouvelles dcouvertes qui sont laisses dans lombre par les diteurs actuels, il sagit de manuscrits en lettres cursives tardifs qui ne font aucune autorit pour la plupart, et qui sapparentent presque tous en gnral avec le ! (la majorit des textes), dont la lecture est byzantine et qui ne forme, dans la plupart des cas, quun seul tmoin dans lappareil critique de Nestl-Aland, tmoin de premier ordre, qui sapparente souvent avec le Texte Reu.

    Jai donn ces quelques dtails de critique pour que le lecteur ne croie pas que cette pense, selon laquelle certains manuscrits dcouverts depuis lpoque ont une influence importante sur la critique du texte du Nouveau Testament, est fonde et digne dtre accepte. De fait, je ne crois pas avoir dcouvert plus de 5 cas dans lensemble du Nouveau Testament o le tmoignage de ces nouvelles dcouvertes a influenc mon jugement au point de me faire douter srieusement de la justesse du choix de J.N.D. Et malheureusement, cette grande varit de leons propose par ces diffrents tmoins donne la possibilit quiconque dsire changer les critures de sexcuser lui-mme en attestant tel ou tel manuscrit. Et cela se fait, et nous avons toutes les raisons den tre attrists, parce que le tmoignage si brillant des critures est, par ce biais-l, sap sa base, et la pense que le Diable a toujours voulu introduire dans lesprit humain revient : Quoi ? Dieu a dit ? Et de fait, dans tous les cas o lintelligence humaine est lorigine des variations, il ne sagit que de cela, parce quil sagit de Sa Parole : ce nest pas la Parole des hommes, aussi sages soient-ils, mais celle de Dieu. Ne nous tonnons pas que de telles attaques contre Sa Parole aient t faites.

    Dans ce qui suit, nous allons voir quelques cas particuliers et exemples de variations qui ont, comme le lecteur sen apercevra, une importance relle, et dont les passages do ils sont tirs sont la proie aujourdhui des savants qui se penchent sur ces sujets tout en manquant (jespre pour eux, seulement dans une mesure) lamour de la vrit et de Celui qui la donne. Mais avant de commencer, pour quiconque dsirerait avoir de plus amples dtails sur ces sujets, je ne puis que recommander louvrage trs complet de Frederick Scrivener, A Plain Introduction to the Criticism of the New Testament. Je nai pas lintention dentrer dans les dtails de critique dans les quelques exemples qui vont suivre, mais simplement de donner un aperu des erreurs flagrantes que lon peut trouver dans les ditions actuelles ou passes et qui ont t corriges dans cette dition. Mais il nest pas un seul cas dans ce qui suit qui ne soit pas corrobor par des tmoins de premier ordre et anciens. Je ne mentionnerai que les plus importants.

    Il y a, en tte de cette liste, trois ou quatre cas dont limportance ne fait aucun doute, et qui doivent tre traits en premier. Le cas de Jean viii., la pericope adulterae comme on lappelle, vient naturellement lesprit. Presque tous les diteurs qui se sont penchs sur la question en ont conclu que le passage contest est un ajout au texte inspir, parce que la grande majorit des tmoins les plus anciens semblent lomettre. Je dis semblent, parce que dans deux manuscrits du Ve sicle, A et C, les feuillets contenant le passage ont t arrachs. Pour A, qui est un tmoin fidle dans les vangiles, jai fait une tude dtaille de la question, et en ai acquis la certitude que le passage sy trouvait aprs une premire correction de la main du scribe qui a transcrit le manuscrit, ainsi que semblent lattester les deux lignes crites en plus petit et rajoutes au sommet du feuillet qui suit les deux qui ont t arrachs, montrant bien que le scribe qui les y a placs ne lavait pas fait lorigine, mais quil a d le

  • faire aprs avoir corrig le feuillet ou les feuillets prcdents. Or pour quelle raison pourrait-il les avoir corrigs de telle manire ne plus avoir la place dy mettre ces soixante caractres quil devait bien avoir eu la place de mettre la premire transcription, sinon parce quil y a rajout du texte qui manquait, et que son calcul nayant pas bien t fait, il a t contraint de rajouter ces deux lignes au sommet de la page suivante, laquelle nous a t conserve ? Je ne doute pas que la correction des deux feuillets prcdents (ou peut-tre dun seul) est la raison qui a amen le scribe crire ces deux lignes en concentr au sommet des 51 lignes de la premire colonne du feuillet suivant, et que cette correction a consist y mettre le rcit omis par la plupart des manuscrits, et que ces feuillets ont t arrachs cause de la prsence mme de ce rcit dans ce manuscrit. Mais il y a dautres tmoins plus clairs que A, qui font rfrence ce passage, comme la Didascalia Apostolorum syriaque (IIIe sicle), la Constitution Apostolique (III-IVe sicle), Didyme dAlexandrie (IVe sicle) dont le tmoignage ce passage na t dcouvert quen 1941, ou encore Jrme (Ve sicle). Ajoutons encore que cette omission na pas t sans soulever lindignation des saints et fidles dalors, ainsi que le tmoignage dAugustin (Ve sicle) le manifeste : Certaines personnes de peu de foi, dit-il, ou plutt des ennemis de la vraie foi, craignant, je suppose, que limpunit de pcher soit accorde leurs femmes, ont t de leurs copies [de lvangile le mouvement] dindulgence que le Seigneur a manifest lgard dune [femme] adultre, comme si Celui qui avait dit : Ne pche plus, avait donn la permission de pcher (De Adulterinis Conjugiis, livre 2, chapitre 7-6).

    Le deuxime cas controvers par tous est Marc xvi. 9-20. La contestation des savants actuellement lgard de ce passage montre bien la confiance excessive quils ont dans les deux seuls manuscrits importants qui ne lont pas, et B, parce que tous les autres : A C D W, la version syriaque dite Peshitto du IIe sicle, Irne, le plus ancien pre, du Ier sicle, et dautres encore, le reconnaissent comme appartenant au livre de Marc.

    Un troisime passage dont la controverse na pas manqu de heurter jusqu la foi de certains (comme Wettstein qui, la conclusion quil en a tire, a cess de croire la divinit du Seigneur Jsus, reniant ainsi le Fils de Dieu), se trouve dans 1 Timothe iii. 16 : Dieu a t manifest en chair. Aussi conteste quelle puisse tre, cette lecture ne fait aucun doute quand la masse des tmoins est consulte avec rigueur, ce que Dean Burgon a fait, quoique dans un style assez acerbe, prcd en cela dune manire un peu moins complte par Scrivener. Celui qui voudra comprendre pourquoi les doutes mis sur ce passage sont indfendables mme si lon ne considre que le poids des tmoins (parce que le tmoignage interne des critures, cet gard, est sans contredit) pourra consulter The Revision Revised, de Burgon (pp. 424-501), et le tome second du livre cit ci-dessus de Scrivener, pp. 390-395.

    Un autre cas qui vient lesprit est celui de Luc xxii. 43-44. Parce que certains manuscrits, !75 A B W, pour ne nommer que les principaux, lomettent, alors Nestl-Aland ont estim ce passage comme ne faisant pas partie de lcriture Sainte, et cela malgr le tmoignage de D !, de la version syriaque Peshitto, de Justin le Martyr, dIrne, dHippolyte, et jen passe, dont plusieurs sont antrieurs, certains largement, au IIe sicle. Plus loin, dans cet vangile, ce nest pas sans tonnement que lon dcouvre que Nestl-Aland estiment que le dbut du verset 34 du ch. xxiii. est faux, et cela malgr, de nouveau, un nombre important de tmoins bien plus anciens que ceux qui attestent cette grave omission.

    Dans Jean iii. 13, les diteurs modernes enlvent la dernire partie du verset : qui est dans le ciel, et cela parce que les papyrus !66 et !75 (ainsi que nous lavons dit, des prototypes des suivants), B L lomettent. Mais les tmoignages de la version syriaque Peshitto, aussi ancienne elle-mme que le !66, et donc traduite partir de manuscrits forcment plus anciens encore, le tmoignage dHippolyte (II-IIIe sicle), de Denys dAlexandrie (IIIe sicle), de Didyme dAlexandrie (IVe), dpiphane de Chypre, de A (tous deux du Ve sicle), et dautres que je passe, est univoque, et nous vient de plusieurs endroits diffrents du monde dalors, tandis que le tmoignage des quelques-uns qui ont t choisis par Nestl-Aland nous proviennent tous dune mme rgion.

  • Un autre cas est celui de Luc ii. 14 o la plupart des diteurs errent dans la lecture quils font de la majorit des manuscrits * A B* D W qui sont, pour les plus anciens dentre eux, des manuscrits du IVe sicle, alors que la lecture que jai donne dans cette dition est atteste par la version syriaque Peshitto, Irne, la Constitution Apostolique, Origne, Eusbe, Basil, et dautres qui sont autant de tmoins aussi anciens voire plus anciens que ceux mentionns en faveur de la lecture errone de ce passage.

    Nous nirons pas plus loin dans les exemples, ces cas tant vidents. De nombreux cas sont mentionns (pas toujours avec raison) au chapitre XII du tome second du livre de Scrivener ainsi que dans celui de Dean Burgon, lun et lautre susmentionns. Nous signalons simplement ces cas comme tant de flagrants exemples qui, pour lme fidle, sont incontestables, et qui, au vu du nombre de tmoins, souvent les plus anciens, ne peuvent tre attaqus, sont pourtant aujourdhui, cause de lexcessive confiance que lon fait deux ou trois manuscrits de lcole alexandrine, la proie au doute de la part de bien des savants, doutes qui se rpercutent en prenant le ton de certitudes dans les nouvelles traductions et rvisions que lon peut voir de nos jours.

    Ayant le sentiment que la base de la Parole de Dieu tait sape, jai entrepris ce travail dans lespoir de fournir ceux qui ont cur dtudier un texte grec aussi pur que possible une version qui soit fiable et exempte de toutes ces erreurs qui, jen suis persuad, ne manquent pas de faire du tort lme de ceux qui sen nourrissent sans le savoir. Que le Seigneur bnisse sa Parole pour les mes, et quil veuille bnir lme du lecteur.

    Arzier MMXI, P.H.C.

    . (1 Pierre i. 25)

  • . . , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , . , , . . , . , , . , , . , . , , . , . , ; , . , , . , , , . , , , . , . . , , , . , , .

  • , , . , , . , , , . , [ ] , , . , . . , , . . , . . , . , , ; , . . , . , , . , ; , . . , . , . , . , . , . , . , , , . . ,

  • , . , . , . , . , , , , , . . , , . , . . , , , . . , . , , , , , . . , . , . , . , . , . , . , . , . . , . , ; . . , . , . . , , , . , , . , . , . , , . , , . , , ,

  • , . . . , . , . , . , , . , . , , , . , . , . . , , , . , . . , , [ , ] [ ] , , . , ; ; , ; ; . , . , , , . , . , . , , , . , . , . , . . , . , , . , , . , , . , . , . , , ,

  • , , . , , . , . , . , , ; , , . ; ; ; . , , ; ; ; ; . , . , . , , . , ; , ; , , . , , . , , , . , , . , , ; , ; , . , . , , . , , . . ; , . , . . . , , . , , , ; . , , , , . , , , .

  • , . , . , , . , . . , , , . , , , . . , , . , , , , , , . , . . , . . , . , . . , . , . , . , . , . , . , . , ; , . , ; , , , . , , ; ; . , . . , . , . , . , . . , , . . ; , , ; .

  • . . , , . . , . ; . . , ; ; , . , . , , , . , , , . . , . , . . . . , , . . , , . , ; , . . . . . , . . . . , . , . , . , . , , , , , . , . . , [ ], , , . , .

  • , . , , , . , . , . . , . , , . , . , . , , . , . , . , . . , , . , . ; . . . , , . . , . , , . , . , . , . , , . , . , , ; , , . ; ; ; ; . ; ; , . , . . ,

  • . , . . ; , , , , . , . , , . . , , , , , . , . , , , . . , , , , . , , . , . , , , . . , . . , ; , , ; ; . , . . . . ; . , , ; . . . , . , , . , , , . , . , . . , , . ; . , . , ; , ; . , . , ;

  • . , . , , . , , . , . , ; . , . , , . , . , . , . , , . , , . , , . , . , . , . . , . . , ; . , . . , , . . , . , , . , . , , , . . ; , . , , . , , , . , , , . , . , , , . . , , . , ,

  • . , , , . , , , , . . . , . , ; ; . ; , . , , . , , , . , , . , , , . . . , , , , . , , , . . . , , . . , . , . ; , []. , . , . , ; ; ; ; ; . . .

  • , , . . , . , . , , . , . , . , . . , . , . . . . , , , . , . . , . . . , . . , . , . , , . . . , , . , ; . . . , . ; . ; , . , . , , , . , , . ;

  • . , . . ; ; , . , , , , , , . . . , . . , . . , . . , . , . . , . , , , , , , , , . , , . ; ; , . . , . . . . . , , . , ; , . . . . . , , ; , ; ; ; . ; O , , . ; . , , , . , , . , , . .

  • . , . , , . , , . , , . , , ; ; , . , . , . , , . . , , , . , , , . . . . . ; , , . . , , , . , . , ; ; . , , . ; , , , . . , , . . ; . , , ; ; ; . . , , . ; , , . , . , .

  • , . , . , . , , . . . ; , ; , . . , . , , , , , . , . , . , . , ; ; . , . , . , , . , . , . , , . , . , . , . , , , ; , . , . , . , . ; , , ; . , . ; , . , . , . , . , , . .

  • , . . . , ; ; . , . ; , , , , , . ; , , , . . . , . ; , . ; , , , . , . . , . . , . . . , ; . , . , . . . , . , ; . ; ; , , . , , , , . , . ; . . ; . , , . . . , , , , .

  • . , , , , . , , . ; , . , , . , , . , . . , , , . , . . ; . , , , , , . , . , . ; ; , . . , , . . ; , , , , . , ; ; , , ; ; , ; , . . . ; . , . , . . , , . ; . . , . . , , , . , . , , . ,

  • . . . . , ; , , . , ; . , . , . , , . , . , , . , , . [] , . , . , . , . . , ; . . , . . , , , ; , ; . . ; . . , . , , , , . , , . , . . ; . , , . ; . . , , , ; . . .

  • ; ; . , ; , ; , . . , . , . , . , [ ], . . , . . , . , , , . , , , , . , , , . , , ; , , . , , ; , . , , , , . , , . , , , . , , . , , , , . , . , , , , . . . , , ; , , . , . , , , , . . , . , . ; , , .

  • , , ; , . , . , . . , . . , . , . , ( ) , , . . . , . , . , , . , , , , . . , , , . , . , , , . , . , . , , . , . , . , , . , . , , , , . , , . , . , , . , . , ; . , , , , , . , . . ,

  • . . , . , . , . . , , . , . , . , . , , , , , . . . . . , , . , , , . , , . , , , . , , , , . , , ; , . , . . , , , , , . , . , , , , , . , ; ; ; ; ; , , . . , , , , . , , ; , , . , . , , . ,

  • . , . , . ; . ; . , . , , . , , , ; . . ; , . , . . . , ; , . , . , ; . . , , . . . , . . , . . , . . , . . . , , . , ; , , . , , . , . . . . , . , , . , . , , .

  • , ; . , . . , ; , ; ; , . . . , . , . , , , . . ; . , . , . ; ; . , , , ; . . . . , . . . , . . , . ; . , . , . . . , , , . ; . . ; , . . , . , ; . .

  • , . ; . ; . ; . , . . , . . , , , . . , , . , , . , , . , . . , . , , , , . , , , . , , . . . , , ; , , ; . . . . , , , , , . , . , , , . , , . . . , , , . , . , , , . , , .

  • , . . , , . . , . . . , . , , . . . , . . , , . , . , . , . . . . , . . , , . .

  • . . , , . , . , . , . , . . . , . . , , . , , . . , . . , , . . . , . , , , ; ; , . . . , ; ; , . . . , . , . , , . , , , . , . , . , . . , , . , . , .

  • , , . , , . , . , , . . , , . , . ; ; , ; , ; ; , . , . , . , . . , , . , ; , . , ; ; , . , . , , . , , , . , . ; , , ; , , , ; , . . , . . ; ; . , . , . , . , , , , , . , .

  • , . , , . . , , . , [ ] , , , , , . , . . , . ; , . , . , , . , , . , , , . . , . . T ; . , . . , , . , . , . , , , , . , , . , , . , . , . , , , , . ; ; . , , . , , , . , , . , , . ; ; , , . , . .

  • [ ]. , , . , , , , . , , , . , , . , ; , , , , , , . , , . . , . , , . , ; , . , . ; ; , , ; . , , , , , , . , , ; , . . ; , . . , . . , , , . . , , , . . . , . , , . , , . , , . , , , , , . , . , , , , . , . , ; , ;

  • . , , . , , . , ; , . . , , ; . . , . , T , , . . , . , , . , ; , ; , , ; ; . . , . . . , , , , , , , , . , . , . , , . , , , . . , . , , . , , , , , . , , , . , . ; . . . . , , . .

  • , . . , . . , , [ ]. , , , . , . . , ; ; . , . . , . , , . , . . , . . , . , , , . , . , , . , . , . . , . , , . . , , , , , . , . , ; , , . . , . , . , , , . . , . , .

  • , . ; , , , ; , . , , , , , , , , , , , , . . , , , , . . , . , . , . . , . , , . , , . , . , . , , , . ; ; . . . , . . . . , , . ; , . . , . , . . ; ; ; , ; ; , ; . , ; . ; . , . , , . , . , , . , .

  • ; , , . ; . . . . . , , . , , . , , . ; ; , , . . , . , , . , . , , . , . , , . . , , . , . ; ; , , . . , . ; , , , , , . , ; ; . , , . ; , , . , . . , , , . , . , . , ; .

  • , , , , . , . . ; . , . , , , . , , , , , . , . , . , . , , , , . , , , , . , , , . , . , ; , . , , . , . ; . . , , . , . . , , . . , . , , . , , . , , ; ; . , , , , , . , . , , , . . . , . .

  • ; , . . , , , . . , , , . , , , , , . , . ; . . , ; . , , . . , . , , , , . , . . , , . , , . , . . , , . . ; , . , . , . , , , , , . ; , . , . ; . , , . , . . , , . . , , . . . . ,

  • , . ; . , , . , . . , . . , , , . , , , . , , . , . . , ; ; , , . ; . , ; ; . . . , , , . , . . , , , . . , . , . ; , . , ; , . . , . , , ; ; ; . . ; . . . , , , , . , , . . , , ; . ; , , . , ,

  • ; . , , , ; , , , . . . , , , . , , . . ; . , ; . . . , . , , . , , . ; , . , , , ; , . , , . , , . . , . . , , , . , . , . , ( ), , , . . , , , . , . , , , , , , . , . , ,

  • , . . . , , , . . , . , , . , . , , . , , . , , . . , . , , . ; . ; . , , . . , , . . . , , ; , , ; . , . . , . ; ; , . . . , . . . . , , . . , . . , . .

  • , . , , . , , , . , , ; ; , , . . , , . , . , . , . , . , . . ; , . . , . , . , . , , . . . ; ; . ; , . ; ; . , . , . . , . . . . . . . , . ; . . ;

  • . , . . , . . ; . . ; . ; . , . , , . , , . , . . , , , . , . . , . . . , . [ ]. , . , , , . . . ; , ; , . , . . . , . , , , . , , , , , , . , . , , . . , . , . ; . ,

  • . , . , . . . , . , . . , . . , , . . , . , , , , . . , .

  • . , , , , . , . , . , , . , , . . , . , , , , . , . , , , . , , . ; . , , , . , . , , . , . , , . , , , . , , . , . , , . , . , , , . , ; , . , . . . , . , , , . ; ,

  • . . , , , , . , , . , ( ) . , . , . , . , . , . . . . . , . , , , ; . , , , , , , , . , , , . , . . ( .) , . , , , . , , , . . , . , , , , , . , . , . , . , .

  • . . , , . , , , ( ), , . , , , , . , , , , , . . ( ), . , , ( , , ), . . , . , . . , , , , . , . . , , ; . ; ; . . . . , , , , , , . , . , . , ; , .

  • . ; , . , ; . ; , . , , , , , , . , , . , , , . , , . , . . , . , . . , , . . , , . . . . , . , , . , , , , .

  • . . ; , , . . , , , , . . , , . . , , . , . , , ; ; , . . , . , , ; . . , . . . , . , . . . . , , . , , . , , . , . , . , . , , . , , . . , . , , , , . , . . , , , . , .

  • . , . , . , . , . ; ; ; , , ; , . , , . , . , . . . ; . , , . , ; , , . , . , , , , . . , . ; , , , ; . . , . , . , . . , ; . , . , . , . , . , , , , , , , , , , , , , .

  • , . , . , . , . , . , . , . , . . , , , . , . , . , . , ; . , ; . , ; . , , . , . , , , , . ; ; . , ; , , ; , , . , . , .