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Notice TP3 EFFET PHOTOTHERMIQUE Partie I: Théorie Résumé L'effet photothermique est l'élévation de température associée à absorption d'énergie d'un flux lumineux en régime non stationnaire (modulé ou pulsé). La façon dont cette élévation de température est détectée (méthodes de détection thermique) conduit à différentes applications dans le domaine de la spectroscopie d'absorption optique. Le but de ce TP est de donner les bases théoriques et expérimentales de quelques techniques issues de l’effet photothermique, telles que la spectroscopie photo- acoustique, la spectroscopie par variation d’indice de réfraction, la calorimétrie optique, la radiométrie, ainsi qu’un aperçu de leurs applications en tant que méthodes d’analyse ou de recherche en physique ou en sciences de matériaux. En particulier, les applications proposées dans le cadre de cette manipulation doivent mettre en évidence le potentiel de la spectroscopie photoacoustique dans la détermination des propriétés optiques et thermiques des échantillons observés. Les travaux proposés concernent : le spectre d’absorption et de transmission du Ho 2 O 3 , d’établir la courbe de saturation du signal photoacoustique en fonction de la concentration pour une solution de bleu de méthylène, de calculer l’efficacité quantique pour un échantillon de quinine bisulfate, d’étudier la propagation de la chaleur dans le Si et le GaAs, de déterminer le coefficient de effusivité d’un liquide, etc. Responsable : R. Sanjinés Date: 26.03.2015

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Notice TP3

EFFET PHOTOTHERMIQUE

Partie I: Théorie

Résumé

L'effet photothermique est l'élévation de température associée à absorption d'énergie d'un flux lumineux en régime non stationnaire (modulé ou pulsé). La façon dont cette élévation de température est détectée (méthodes de détection thermique) conduit à différentes applications dans le domaine de la spectroscopie d'absorption optique. Le but de ce TP est de donner les bases théoriques et expérimentales de quelques techniques issues de l’effet photothermique, telles que la spectroscopie photo-acoustique, la spectroscopie par variation d’indice de réfraction, la calorimétrie optique, la radiométrie, ainsi qu’un aperçu de leurs applications en tant que méthodes d’analyse ou de recherche en physique ou en sciences de matériaux. En particulier, les applications proposées dans le cadre de cette manipulation doivent mettre en évidence le potentiel de la spectroscopie photoacoustique dans la détermination des propriétés optiques et thermiques des échantillons observés. Les travaux proposés concernent : le spectre d’absorption et de transmission du Ho2O3, d’établir la courbe de saturation du signal photoacoustique en fonction de la concentration pour une solution de bleu de méthylène, de calculer l’efficacité quantique pour un échantillon de quinine bisulfate, d’étudier la propagation de la chaleur dans le Si et le GaAs, de déterminer le coefficient de effusivité d’un liquide, etc.

Responsable : R. Sanjinés Date: 26.03.2015

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1 INTRODUCTION Lorsqu’un échantillon est irradié par un rayonnement électromagnétique d'intensité I, une partie est réfléchie, une partie est transmisse (si l'échantillon est transparent), et le reste est absorbé. En général, après une absorption optique, il existe quatre mécanismes de désexcitation possibles : par émission radiative (luminescence), par effet photoélectrique, par réactions chimiques (processus photochimiques), et par excitation phononique (production de chaleur). Parmi ces quatre mécanismes, le dernier est le plus efficace car une bonne partie de l’énergie absorbée est pratiquement dissipée sous forme de chaleur (échauffement de l’échantillon). C'est ce dernier mécanisme qui est connu sous le nom d’effet photothermique dont nous traitons ici [1-11]. L'effet photothermique est généralement produit à l’aide des faisceaux lasers, des lampes à arc Hg, Xe, W ou toute autre source de lumière très intense. Donc il s’agit d’un phénomène typiquement dans le domaine spectral de l’ultra violette, visible, et proche infrarouge. L’effet photothermique peut être utilisé pour étudier les propriétés optiques et thermiques dans la matière [1,2]. En tant que technique, elle peut être appliquée à toutes sortes d’échantillons opaques ou semitransparents (solides, liquides, gazeux) ce qui constitue un avantage comparé aux techniques de spectroscopie optique classiques [3,4]. De ce fait, l’effet photothermique présente une large gamme d’applications dans de domaines aussi différents tels que la physique, la chimie, la biologie, la médecine et les sciences de l’ingénieur. Le but de ce TP est de donner les bases théoriques et expérimentales de quelques techniques issues de l’effet photothermique, telles que la spectroscopie photo-acoustique, la spectroscopie par variation d’indice de réfraction, la calorimétrie optique, la radiométrie, ainsi qu’un aperçu de leurs applications en tant que méthodes d’analyse ou de recherche en physique ou en sciences de matériaux. 2 RAPPEL THEORIQUE 2.1 Équation de la chaleur et loi de Fourier Considérons un milieu homogène de conductivité thermique k, de masse volumique ρ et de chaleur massique c. Alors l'expression générale de l'équation de la chaleur est donnée par

( ) ( ) ( )ttrTctrQtrTk

∂=+Δ

,,,

ρ (1a)

et la loi de Fourier (équation du flux de chaleur) par ),(),( trTktrjQ

∇−= (1b)

où T est la température et Q(r,t) représente une source de chaleur locale.

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2.2 Évolution de la température dans un milieu semi-infini 2.2.1 Réponse d'un demi-espace conducteur Le conducteur, initialement isotherme de température T0, occupe le demi-espace d'abscisse x positive (Fig. 1). Au temps t=0, on impose la température T1 sur la paroi de coordonnée x=0. En absence d'une source de chaleur locale, la température du milieu obéit l'équation:

( ) ( )2

2 ,,xtxT

ck

ttxT

∂⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛=

ρ (2)

Pour faciliter le traitement de l'équation (2), on définit la diffusivité thermique du milieu par α et on introduit deux variables sans dimension u et θ :

ckρ

α = [m2/s], t

xuα2

= , ( )( )10

1

TTTT−

−=θ

L'équation (2) s'écrit alors:

022

2

=+dudu

dud θθ (3)

Deux intégrations successives donnent:

( )2exp uAdud

−=θ et ( ) ( )dvvAu

u

∫ −=0

2expθ

Les conditions aux limites imposent la valeur de A T(0,t)=T1 et T(x,0)=T0 impliquent ( ) 00 =θ et ( ) 1=∞θ

( ) ( ) 12

exp0

2 ==−=∞ ∫∞

AdvvA πθ

d'où ( ) ( ) )(exp20

2 uerfdvvuu

=−= ∫πθ (4)

La fonction θ(u) est connue sous le mon de fonction d'erreur. Ainsi, en variables naturelles, la loi d'évolution de la température T(x,t) et le flux de chaleur F(x,t) à l'instant t à travers une surface S d'abscisse x ont pour expressions :

( ) ( ) ( )∫ −−+= tx

oo dvvTTTtxT α

π2 2

11 exp2, (5)

( ) ( )⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛−

−−=

∂−=

txckS

tTT

xTkStxF o

αρ

π 4exp,

21 (6)

Pour 21

2==t

xuα

, la fonction d'erreur atteint la moitié de sa valeur ( )uθ =0.52. On peut

donc évaluer deux grandeurs caractéristiques du phénomène de conduction de la chaleur:

- une échelle du temps τ considéré comme un délai de diffusion, α

τ2x

=

- une profondeur de diffusion de la chaleur au temps t, tαµ =

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2.2.2 Contact thermique de deux corps et effusivité La quantité cke ρ= est appelée l'effusivité du milieu. C'est un paramètre important qui caractérise l'échange thermique entre deux corps, de températures différentes T01 et T02, misent en contact thermique. En effet, supposons deux milieux semi-infinis caractérisés par leurs masses volumiques (ρ1, ρ2), chaleurs massiques (c1, c2) et conductivités thermiques (k1, k2) respectives (Fig. 2). A chaque instant, le flux de chaleur à l'interface entre les deux milieux a la même valeur. L'équation (6) donne:

( ) ( )+− =∂

∂−==

∂− 00 21 x

xTSkx

xTSk

d'où ( ) ( )cc TTckTTck −−=− 0222201111 ρρ

donc 21

022011

eeTeTeTc +

+= (7)

Remarquez que c'est le milieu de plus forte effusivité qu’impose sa température. Quelques paramètres physico-thermiques sont donnés sur le Tableau I.

Tableau I. Paramètres thermiques de quelques solides et gazes à température ambiante. Matériel

Conductivité thermique k

[W/mK]

Chaleur spécifique c

[J/kgK]

Diffusivité α

[10-4 m2s-1]

Effusivité e

[Ws1/2/Km2] Aluminium Cuivre Acier V2A Si Ge Graphite SiC Verre quartz Teflon Air Helium

237 398 15.1 148 59.9 5-150 490 1.36 0.16-0.23 0.026 0.15

890 390 480 712 322 660-750 675 710 1050 717 3210

0.98 1.163 0.040 0.892 0.347 0.030-1.3 0.230 0.00871 0.0007-0.001 0.308 2.847

24000 36900 7530 15670 10168 2800-13000 32330 1460 600-750 4.71 8.88

Fig.1 Milieu semi-infini Fig. 2 Contact thermique de deux corps

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2.2.3 Régime périodique en milieu semi-infini Supposons un milieu semi-infini de température moyenne T0 et une source de chaleur périodique de pulsation fπω 2= de façon telle qu'elle produise une variation de température de la forme (en notation complexe) )exp()(~),(~ 0 tixTtxT ωΘ+= . L'équation de la chaleur (eq. 2) entraîne:

)(~)(~)(~ 22

2

xxidxxd

Θ=Θ⎟⎠

⎞⎜⎝

⎛=Θ

σαω (8)

où l'équation associée, αω

σi

=2 , a deux solutions:

( )ai+−= 11σ et ( )ai+= 12σ avec απ

αω fa ==2

alors: ( ) ( ) ( )xxxx 102211 expexpexp)(~ σσσ Θ=Θ+Θ=Θ (9) Notez que l'amplitude des oscillations thermiques diminue en fonction de la profondeur x, donc le terme 02 ≈Θ . Finalement, on obtient pour la température l'expression:

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛−⎟

⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛−Θ+= xftxfTtxT

απ

ωαπ cosexp),( 00 (10)

Cette solution montre qu'en régime périodique forcé, le signal thermique se propageant dans le solide semi-infini a les caractéristiques suivantes:

- le signal est une onde périodique, de pulsation ω et vecteur d'onde αω2

=thk , dont

l'amplitude décroît exponentiellement en fonction de x: )cos()exp( xktxk thth −−∝ ω

- le signal thermique se propage à la vitesse αωπ

λωυ 22)( =⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛== fk

fth

- la profondeur de pénétration du signal est définie par la relationfπα

ωα

µ ==2 .

Ainsi, plus la fréquence est élevée, plus l'onde thermique se propage vite mais moins elle pénètre dans le milieu. 2.3 Solide en contacte avec un gaz. Considérons un système simple à une dimension composé d'un solide homogène d'épaisseur ls en contact avec un gaz d'étendue linéaire lg comme montré sur la Fig. 3. Le solide et le gaz sont caractérisés par leurs paramètres ks, ρs, cs, kg, ρg, cg ainsi que par leurs diffusivité

thermique ⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛=

gsgs

gsgs c

k

,,

,, ρ

α . L’équation générale de la conduction de la chaleur se réduit à :

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( ) ( ) ( )( )ss

s ctxQ

xtxT

ttxT

ρα

,.,2

2

+∂

∂=

∂∂ (11)

Fig.3 Solide de longueur ls en contact avec un gaz Dans le cas d’un échauffement instantanée par un rayonnement électromagnétique d’intensité I(x,t), la source de chaleur est donnée par [1,2]

( ) ( ) ( ) ( )xtIdxtxdItxQ ssss ββηη −== exp,0,, (12)

sβ est le coefficient d’absorption optique du solide et ( )os II /=η désigne la fraction d’intensité non réfléchie. sβ et sη sont généralement dépendants de la longueur d’onde du rayonnement incident. Pour une source de lumière modulée avec une fréquence de modulation fπω 2= l’intensité I(x=0,t) peut s’écrire [1,2]:

( ) [ ])exp(1Re2

,0 tiItxI o ω+== (13)

Pour faciliter la résolution du problème on introduit l’ansatz ( ) ( ) ( )txTxTtxT ,, ʹ′+= , ce qui permet de séparer la partie stationnaire de la partie dépendante du temps.

( ) ( )( )

( ) ( )[ ]tixc

IxtxT

ttxT

sss

sss ωβ

ρβη

α expReexp2

., 02

2

−+∂

ʹ′∂=

ʹ′∂ (14)

La solution générale de l’équation (14) pour le milieu solide peut s’écrire comme : ( ) ( ) ( ) ( )[ ] ( )tixCxBxAtxT sssssss ωβσσ expexpexpexp, −+−+=ʹ′ (15) De même, si on néglige des mouvements de convection et des sources additionnelles de chaleur dans le gaz, une solution pour dans le milieu gazeux est donnée par ( ) ( ) ( )[ ] ( )tixBxAtxT ggggg ωσσ expexpexp, −+=ʹ′ (16) avec :

( ) ( )gs

gsgsfiai,

,, 11απ

σ +=+= et

⎥⎦

⎤⎢⎣

⎡⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛−

−=

2

2

12s

sss

oss

k

IC

βσ

β

η

Les termes As,g et Bs,g sont définis par les conditionnes aux limites. Solide épais Dans le cas d’un solide épais et d’une zone gazeuse étendue on a les conditionnes:

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( ) 12exp <<− gg lσ , ( ) 12exp <<− ss lσ , et ( )[ ] 1exp <<+− sss lσβ ;

de plus ( ) ==ʹ′ txT gg ,0 0, ( ) 0, ==ʹ′ tlxT sss et à l’interface solide-gaz ( ) ( )txTtlxT ssggg ,0, =ʹ′==ʹ′ . On obtient :

0=sA , ( )gss

sgs

s

sss g

gCB

+

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛+

−=1

1βσ

σβ donc

( ) ( )( ) ( ) ( )

⎥⎥⎥⎥⎥

⎢⎢⎢⎢⎢

−−−+

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛+

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛−

=ʹ′ xxg

gti

kItxT s

s

ss

gs

s

sgs

s

sss

oss β

βσ

σβσ

βσ

ωσ

ηexpexp

1

1

1

exp2

,

2

2 (17)

avec ( )( ) ⎟

⎜⎜

⎛=

s

ggs ck

ckg

ρ

ρ où ( )gg cke ρ= et ( )ss cke ρ= sont les effusivités du gaz et du

solide respectivement. L’équation (17) peut se simplifier d’avantage si on considère que l'effusivité du gaz est négligeable comparée à celle d'un solide (voir Tableau I), donc ggs<<1. De plus pour un solide opaque 1/ <<ss βσ

( ) ( )tixkItxT sss

s ωσσ

η+−=ʹ′ exp

2, 0 (18)

Finalement la solution est donnée par la partie réelle de cette équation

( )( ) ⎟

⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛−−⎥

⎤⎢⎣

⎡−=ʹ′

42cosexp

21

2, π

απ

παπ

πρ

η xfftxffck

ItxTsss

oss (19)

Remarques : a) Entre le chauffage périodique et la réponse thermique il y a un déphasage

απ

ϕ +=Δ xfs

qui dépende de la distance de propagation de l’onde thermique.

b) L’amplitude de l’onde thermique décroît exponentiellement selon ⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛− xf

sαπexp .

c) Le vecteur d’onde s

thfkαπ

= ou sa réciproquefs

s πα

µ = , appelé souvent longueur de

diffusion thermique, définissent la longueur d’onde sth πµλ 2= et la vitesse de propagation

ff sthth παλυ 4== de l’onde thermique.

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d) Puisque )( fss µµ = et ),( fxϕϕ Δ=Δ , une étude de T(x,t) en fonction de la fréquence fπω 2= est susceptible de fournir de renseignements sur les propriétés physique du solide

en fonction de la profondeur de pénétration de l'onde (profile). e) L'effusivité ( )ss cke ρ= et la diffusivité ssss cρκα = de l’échantillon sont de paramètres

importants. Des valeurs faibles de ( )sckρ et de sα conduisent, d'une part, à des amplitudes oscillations importantes de la température de surface et, d'autre part, à une atténuation rapide de la température en fonction de la profondeur (faible diffusion de la chaleur). Par contre, des valeurs élevées de ( )sckρ et de sα donnent comme résultat des petites amplitudes d'oscillation de sT mais avec une profondeur de propagation de l'onde thermique plus importante.

3 APPLICATIONS 3.1 Spectroscopie photoacoustique (SPA) Le terme « photoacoustique » se réfère à la génération d’ondes acoustiques par un échantillon chauffé périodiquement par une source de lumière. L’effet photoacoustique (PA) inclus donc différents processus physiques où l’énergie du rayonnement électromagnétique modulé est d’abord déposée sous forme de chaleur au voisinage de la surface d'un solide ou d'un liquide et, en suite, dégagée en partie par diffusion (dans le solide ou liquide) et en partie par échange thermique entre la surface de l’échantillon et le milieu (gaz ou liquide) environnant. 3.1.1 Signal photoacoustique Prenons le modèle unidimensionnel tel qu'il est montré sur la Fig. 4, où la cellule de mesure est un cylindre de longueur L=lg+ls+lb avec un échantillon (sample) d'épaisseur ls monté sur un support (backing ou fond).

Fig.4 Enceinte cylindrique de rayon r et longueur L D'après l'équation (16), la variation de température dans le gaz, est donnée par ( ) ( ) ( )[ ] ( )tixBxAtxT ggggg ωσσ expexpexp, −+=ʹ′ )exp( tixT gg ωσ +−Θ=ʹ′ Dans le gaz, la profondeur de propagation de l'onde thermique est de l'ordre de

12 ≈= gg πµλ mm (pour une fréquence de 100 Hz). Alors, on peut supposer que c'est cette

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couche d'épaisseur gλ qui répond thermiquement à l'échauffement Tg par une dilatation périodique xδ qui agit comme un piston générant ainsi des ondes acoustiques dans toute l'enceinte de gaz. Dans l'approximation d'un gaz idéal

⎥⎦

⎤⎢⎣

⎡⎟⎠

⎞⎜⎝

⎛ −Θ=≈4

exp2

~)(

00

πω

µλδ ti

TTT

tx ggg (20)

ou gT~ est la température moyenne dans le petit volume gr λπ 2 évaluée par

⎥⎦

⎤⎢⎣

⎡⎟⎠

⎞⎜⎝

⎛ −Θ≅+−Θ= ∫ 4exp

221)exp(1~

0

πω

πωσ

λ

λtidxtixT g

gg

g (21)

La variation de pression )(tPδ dans l'enceinte associée à )(txδ est dérivée à partir de la relation adiabatique ctePV =γ

⎥⎦

⎤⎢⎣

⎡⎟⎠

⎞⎜⎝

⎛ −Θ===4

exp2

)()(0

00

0

0 πω

µγδ

γδ

γδ ti

TlP

txlPV

VPtP

g

g

g

(22)

D'après Rosencwaig [1], le coefficient ),,( gσβΘ=Θ a la forme

( ) ( ) ( )

( ) ( ) ( )⎥⎥⎥⎥

⎢⎢⎢⎢

−−−+

−⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛−+−−⎟⎟

⎞⎜⎜⎝

⎛+++⎟⎟

⎞⎜⎜⎝

⎛−

Θ=Θlglg

lglglg

sbssbs

sbssbs

ssbs

s

σσ

ββσ

σβσ

σβσ

exp1)exp(1

)exp(12exp11)exp(11

0

avec

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛−

2

20

0

12βσ

σ sssk

I , ( )( )s

b

s

bbs ck

ckeeg

ρ

ρ== et ( )

ss i

αω

σ2

1+=

Donc, l'intensité de la réponse acoustique est une fonction des propriétés thermiques de l'échantillon (s) et du support (b). A fin de donner une interprétation physique de l'effet photoacoustique, la relation (22) peut s'écrire sous la forme

⎥⎦

⎤⎢⎣

⎡⎟⎠

⎞⎜⎝

⎛ −=4

exp),,,()( πωωβδ tigaYFtP (23)

où le facteur Y = !P0I02 2lgT0

!

"##

$

%&& est déterminé par les conditionnes fixées expérimentalement

(intensité de la lumière, température, pression, type de gaz, volume de l'enceinte). Par contre F dépende étroitement des propriétés optiques et thermique de l'échantillon et du support (substrat). Le tableau II montre quelques valeurs de F pour un certain nombre de cas particuliers d'échantillons optiquement transparent ou opaques caractérisés par leur coefficient absorption optique β ou par le paramètre 1−= βµβ appelé profondeur d'absorption optique.

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Optiquement transparent sl>βµ Optiquement opaque sl<<βµ

Tableau II. Réponse PA de quelques échantillons caractérisés par leurs propriétés optiques et thermiques. Cas optique ),,,( gaF ωβ Dépendance en

fréquence f Remarques

Transparent sl>βµ

a) ss l>>µ et

βµµ >s

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛−

b

b

g

s

kali µβ

2)1(

1)( −∝ ftPδ

Echantillon thermiquement mince. Le signal PA est proportionnel à βls. La réponse PA dépende du substrat (fond).

b) ss l>µ et

βµµ <s

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛−

b

b

g

s

kali µβ

2)1(

1)( −∝ ftPδ

Même type de solution que le cas a). Échantillon est thermiquement mince.

c) ss l<µ et

βµµ <<s

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛−

s

s

g

s

kai µβµ2)(

2/3)( −∝ ftPδ

Echantillon thermiquement épais. Le signal est proportionnel à βµs, seule la lumière absorbée sur une longueur µs contribue au signal. Le signal PA dépende uniquement de propriétés thermiques de l’échantillon.

Opaque sl<<βµ

d) ss l>>µ et

βµµ >>s

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛−

b

b

g kai µ

2)1(

1)( −∝ ftPδ

Echantillon thermiquement mince. Le signal PA est indépendant de β mais dépende du fond. Il y a une très forte absorption et le signal est intense. Ceci est le cas du graphite par exemple.

e) ss l<µ et

βµµ >s

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛−

s

s

g kai µ

2)1(

1)( −∝ ftPδ

Echantillon thermiquement épais. La situation est similaire au cas d) mais la réponse dépende ther-miquement de l'échantillon, plus explicitement de l’effusivité es

f) ss l<<µ et

βµµ <s

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛−

s

s

g

s

kai µβµ2)(

2/3)( −∝ ftPδ

Echantillon thermiquement épais. Le signal est proportionnel à βµs et dépende de propriétés de l'échantillon. L’échantillon est transparent du point de vue photoacoustique.

Il est intéressant de noter que, puisse que µ dépende de la fréquence, il est possible d’observer une transition de régime d’échantillon thermiquement mince vers un autre thermiquement épais lors de mesures en fonction de la fréquence. La fréquence critique fc

βµ

ls ls

βµ

sµ sµ

sµ sµ

sµ 0 0

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à laquelle on observe la transition dépende de l’épaisseur ls de l’échantillon et de la valeur

de sa diffusivité αs, 2s

sc lf

πα

=

3.2 Effet mirage Une autre méthode utilisée pour la détection des ondes acoustiques est la déflection angulaire d'un faisceau sonde (laser) se propageant parallèlement à la surface d'un l'échantillon chauffé périodiquement [7]. La diffusion thermique à l'interface entre la surface de l'échantillon, portée à une température ),0( txTs =ʹ′ , et le fluide environnant (gaz ou liquide) génère un gradient de température qui est à l'origine d'une variation spatiale et temporelle de l'indice de réfraction n du fluide (Fig. 5).

Fig.5 Effet mirage, déflection angulaire d'une sonde liée au gradient de température

L'angle de déflection zθ est donné par [7]

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛ ʹ′⎟⎠

⎞⎜⎝

⎛⎟⎠

⎞⎜⎝

⎛=⎟⎠

⎞⎜⎝

⎛∂∂

⎟⎠

⎞⎜⎝

⎛⎟⎠

⎞⎜⎝

⎛=g

sz

TdTdn

nL

zT

dTdn

nL

µθ (24)

où L est la largeur de la zone chauffée parcouru par la sonde etfg

g π

αµ = la profondeur de

diffusion thermique dans le fluide. Pour l'air, avec 1.0≈gµ mm (f=1kHz) et 610−=dTdn K-1 la

limite de détection de la température est de l'ordre de 410−≈ʹ′sT K. On peut augmenter la sensibilité de trois ordres de magnitude si on utilise, par exemple, un liquide tel que le CCl4

(n=1.45, 41010.6 −=dTdn K-1, 045.0≈gµ mm), donc 710−≈ʹ′sT K.

3.3 Calorimétrie photothermique La méthode directe pour détecter l'effet PT est la mesure de la température de l'échantillon à l'aide d'un thermomètre miniaturisé. Cette méthode est souvent appelée "calorimetrie optique" ou "calorimétrie par excitation laser" [8,9]. On mesure la température de l'échantillon sur la face opposée à celle qui est chauffée (back). L'échantillon, placé dans un cryostat, est en contact thermique, d'une part, avec le thermocouple, et d'autre part, avec le système de refroidissement au moyen d'un gaz (He) qui serve d'échangeur thermique. Dans le modèle à 1D montré sur la Fig.4, la face arrière de l'échantillon est en contact avec le gaz. Dans ces conditionnes, la variation de température est donnée par [8,9]

2/1

21

222

20

32112),(

⎟⎟⎠

⎞⎜⎜⎝

⎛+++==ʹ′

s

gbb k

kCPtlxT

τωτω

πω (25)

NOTICE: Travaux pratiques avancés Effet Photothermique Section de physique – FSB ___________________________________________________________________________________

12

où skC

=1τ et 2int

2222 ττττ ++= th sont les temps de relaxation thermique associés aux

mécanismes d'échange thermique et de retour aux conditions d'équilibre thermique entre l'échantillon et le système cryogénique [9]. 3.4 Radiométrie photothermique (RPT) On détecte le rayonnement infrarouge émis par l’échantillon lorsqu’il est excité par une source electromagnétique telle qu’un laser ou une lampe à arc. Un model théorique simple a été proposé par Nordal et Kanstad [10]. L’énergie totale W rayonnée par un corps gris d’émissivité ε porté à une température T est donné par la loi de Stefan-Boltzmann W=εσT4 où σ est la constante de Stefan-Boltzmann. Lorsqu’un échantillon ayant un coefficient d’absorption α(λ) est irradié par une source monochromatique de longueur d’onde λ et d’énergie E, augmentation de température δT(E,α) durant le pulse absorbée conduit à une augmentation énergie rayonnée de δW= 4εσT3δT(E,α) (26) L’émission infrarouge peut être détectée soit en mode transmission ou en mode retrodiffusion. Ainsi, Busse et al ont détecté la présence de cavités ou trous dans un solide [11] par spectroscopie RPT en mode transmission, tandis que Nordal et al [10]ont démontré que la méthode en mode retrodiffusion peut être assez sensitive à la présence des molécules adsorbées en surface. Références: 1. A. Rosencwaig and A. Gersho; " Theory of the photoacoustic effect with solids", J. Appl. Phys.; 47 (1976)

64-69. 2. A. Rosencwaig, "Solid state photoacoustic spectroscopy" in Optoacoustic Spectroscopy and Detection,

pp193-239, ed. Y.H.Pao, Academic Press (1977). 3. B. K. Bein and J. Pelzl; " Analysis of surfaces exposed to plasma by nondestructive photoacoustic and

phothermal thechniques"; in Plasma Diagnostic, Surface Analysis and Interactions, Chap.6, p211-326, Academic Press, (1986)

4. C.K.N. Patel and A.C. Tam; "Pulsed optoacoustic spectroscopy of condensed matter"; Rev. Modern Phys. 53 (1981) 517-550.

5. A.C. Tam; " Applications of photoacoustic sensing techniques; Rev. Modern Phys. 58 (1986) 381-431. 6. J. Pelzl; "Frequency dependent photoacoustic spectroscopy of condensed matter"; in Photoacoustic Effect

Principles and Applications, pp 52-79, Proceedings of the 1st Int. Conf. Photoacoustic Effect, Bad Honnef-1981 (Germany).

7. D. Fournier and A.C. Boccara, in "Photo-Acoustic Effect" (E. Lüscher, P. Korpiun, H. Coufal, and R. Tilgner, eds). Vieweg Braunschweig, 80-93 (1984).

8. P.S. Bechthold, "Instrumentation for photoacoustic spectroscopy and calorimetry of liquids and solids"; in Photoacoustic Effect Principles and Applications, pp. 375-411, Proceedings of the 1st Int. Conf. Photoacoustic Effect, Bad Honnef-1981 (Germany).

9. P. F. Sullivan and G. Seidel, "Steady-state, ac temperature calorimetry", Phys. Rev., 173 (1968) 679-685. 10. P.E. Nordal and S.O. Kanstad, Phys. Scr., 20 (1977)659 ; P.E. Nordal and S.O. Kanstad, Appl. Phys. Lett.,

38 (1981) 486. 11. G. Busse et al, Infrared Phys., 20 (1980) 419 ; J. Appl. Phys., 51 (1980) 3576 ; Appl. Phys. Lett., 42-43

(1983) 355-366.

TPA-BS-EPFL RS-2015

  1  

       EFFETS  PHOTHERMIQUES  II:  TRAVAIL  EXPERIMENTAL  

     Les  principaux  paramètres  qui  contrôlent   le   transfert  et   la  propagation  de   la  chaleur  de   la  surface   vers   l'intérieure   d'un   échantillon   (noté   par   s=sample)   chauffé   de   façon   périodique  sont  :      

-­‐  le  coefficient  d'absorption  optique  βs    -­‐  l'effusivité   es = ks!scs    -­‐  la    diffusivité  !s = ks / "scs thermiques.    

 La  diffusivité  permet  de  définir  deux  grandeurs  importantes:      

-­‐  la  longueur  de  diffusion  thermique  µs  qui  dépende  de  la  fréquence,  µs = !s /" f  -­‐  une  fréquence  caractéristique  de  l'échantillon  définie  par   fc =!s / ls

2  où  ls  représente  l'épaisseur  de  l'échantillon.      

 L'effusivité  décrit  en  quelque  sorte   la   résistance   thermique   (habilité)  de   l'échantillon  dans  les  échanges  thermiques  avec  son  environnement.    Ainsi  c'est  le  rapport  d'effusivités  es1/es2  qui  intervient  souvent  dans  les  échanges  thermiques  entre  deux  interfaces  (notées  ici  1  et  2)  comme  nous  le  verrons  plus  bas.    Voici  quelques  relations  utiles:    

es1es2

=ks1!s1cs1ks2!s2cs2

=ks1as1ks2as2

=ks1µs2

ks2µs1

(24) ; µk=

1" f

1e

(25)    

 

! =k"c

=k2

k"c=ke

(26) ; !e=1"c

(27)      

   I)  DISPOSITIF  EXPERIMENTAL    Typiquement   un   dispositif   expérimental   pour   la   mesure   de   l'effet   photothermique   est  composé  de:    1)  Une  source  de  lumière  modulable  en  intensité.      Etant   donné   que   la   conversion   de   la   lumière   absorbée   en   chaleur   est   faible,   il   faut   des  sources  de   lumière   relativement   intenses   ayant  des   caractéristiques   appropriées   adaptées  

  2  

au  type  de  spectroscopie  à  faire.  Pour  une  spectroscopie  en  fonction  de  la  longueur  d'onde,  une  lampe  puissante  à  large  domaine  spectrale  est  bien  utile.  La  lampe  Xénon  (1000  W)  est  la  source  de  lumière  qu’on  utilisera  d’avantage.  Elle  présente  dans  son  spectre  un  plateau  entre  400nm  et  800nm  bien  pratique  pour  la  spectroscopie  photoacoustique.  Les  lignes  spectrales  de  forte  intensité  entre  800  et  1000  nm  peuvent  faire  preuve  d’une  grande  utilité  lors  de  la  mesure  de  la  courbe  de  saturation  ou  pour  l’étalonnement  du  monochromateur.  Lampe  à  Mercure.  On  observe  deux  lignes  fortes  autour  de  580nm,  aussi  que  trois  lignes  plus  faibles   autour   de   400nm   environ.   Cette   lampe   est   typiquement   utilisée   pour   étalonner   le  monochromateur  ou  bien  pour  des  mesures  à  une  longueur  d’onde  fixée.      Pour  la  spectroscopie  en  fonction  de  la  fréquence,  des  lasers  He-­‐Ne  ou  à  semiconducteurs  de  moyennes  ou  de  forte  puissances  sont  pratiques  car  l'intensité  d'émission  est  constante  et  la  longueur  d'onde  bien  définie.  Pour  ce  TP  il  y  a  plusieurs  lasers  à  disposition  :  bleu  485  nm,  vert  530  nm,  rouge  632  nm  (puissance  variable  entre  4  mW  et  10  mW)  et  un  laser  GaAs  dans  l'infrarouge  810  nm  (puissance  variable  entre  2  mW  a  2  kW).        Note!  IL  EST  OBLIGATOIRE  DE  PORTER  des  Lunettes  de  Protection  si  la  puissance  du  laser  est  >  2  mW!    2)  D'une  "cellule  de  mesure"  pour  l'effet  photoacoustique.    C'est  la  cavité  acoustique  dans  laquelle  se  trouvent  l'échantillon  et  le  microphone,  ce  dernier  est  utilisé  pour  la  détection  des  ondes  de  compression.      3)  D'un  hacheur  mécanique  (“Chopper”)  pour  moduler  la  lumière  et  donc  l'échauffement.    4)   Un   amplificateur   “Lock-­‐in”   qui   utilise   le   principe   de   la   détection   synchrone   pour  améliorer  le  rapport  signal/bruit  à  la  sortie  du  microphone.  Les   amplificateurs   “Lock-­‐in”   sont   tout   à   fait   standard   dans   les   laboratoires.   Quant   aux  mesures,   on   devra   bien   ajuster   les   paramètres   suivantes:   phase,   sensibilité,   temps  d’intégration,   gain,   2f   ou   1f,   etc.   Il   est   fortement   conseiller   de   se   familiariser   avec   cette  méthode   de   détection,     aussi   nommée   détection   synchrone,   avant   le   début   de   la   présente  manipulation,  parce  que  la  qualité  des  résultats  en  dépend  directement.      5)  Monochromateur  (pour  les  mesures  spectrales  en  longueur  d'onde)   Un monochromateur qui permet de sélectionner un rayonnement lumineux de longueur d’onde donnée, ou de faire varier cette longueur d’onde de manière monotone pour les relevés du spectre.  On  utilise  un  spectromètre  SPEX  modèle  1681-­‐MINIMATE2.    6)  Diode  Si-­‐4Q  de  détection  de  position      Le  dispositif   expérimental  pour   la  méthode  utilisant     "l'effet  mirage"  est   composé,   en  plus  des  éléments  1),  3)  et  4)  cités  ci-­‐dessus,  d'un  laser  He-­‐Ne  de  1  mW  et  d'une  diode  Si-­‐4Q  de  détection  de  position  pour  détecter  la  position  angulaire  du  faisceau  laser.        

  3  

II)  EFFET  MIRAGE    Selon   Rousset   et   Lepoutre   [1],   la   déviation   angulaire   (voir   Fig.1)   θz   du   faisceau   laser   de  

mesure  est  donnée  par  

 

           !z =Q12d+ + d!( )d+ ! d!( )

exp(" gz)"

#$$

%

&''           (28)      

avec       Q =1n!n!Tg

I0L2ks

!s

!g

   ;       et     d+ = exp(! sls ) ; d! = exp(!! sls )  

 Le   terme  entre   crochets  dépende  de   la   fréquence   f   et  de   l'effusivité  αs   de   l'échantillon   car  ! s = (1! i) " f /#s    Expériences  proposées    Réaliser  le  montage  expérimental  de  la  Fig.  1.      a)  Placer  le  détecteur  Si  au  moins  à  un  mètre  de  support  porte-­‐échantillon.  b)  Aligner  le  laser  de  mesure  avec  le  détecteur  Si,  brancher  la  sortie  du  signal  "Top-­‐Botton"  du  détecteur  sur  l'oscilloscope  et  déplacer  le  détecteur  de  façon  que  le  signal  soit  zéro.  Pour  cet  alignement  retirer  l'échantillon  de  quelques  mm  de  distance  du  faisceau  laser.    c)   Approcher   l'échantillon   du   laser   de   mesure   jusqu'à   ce   que   la   surface   de   l'échantillon  touche  légèrement   le   laser.  En  suite  aligner   la  source  de   lumière  sur   l'échantillon  (laser  de  puissance  10  mW).    

 

  4  

 Fig.  1  

   Mesures  à  faire:    a)   Avec   un   échantillon   de   graphite,   étudier   le   comportement   du   signal   "effet   mirage"   en  fonction  de  la  position  z  de  l'échantillon  par  rapport  au  faisceau  parallèle  de  mesure  (etude  du   gradient   de   l'indice   de   réfraction   de   l'air   au   voisinage   de   l'échantillon).   Attention,   des  déplacements  de  dixièmes  de  mm  peuvent   induire  des  fortes  variations  du  signal.    Faire   la  mesure  pour  trois  fréquences  différentes:  p.ex.  15  Hz,  70  Hz  et  150  Hz.    b)  Etudier   le  signal  en  fonction  de  la  fréquence.  Pour  cette  étude,  optimiser   le  paramètre  z  pour  avoir  le  maximum  de  signal.    c)  Faire  des  mesures  similaires  sur  d'autres  types  d'échantillons.    III)  Effet  photoacoustique    III.1)   Absorption  optique    

Considérons  le  cas  d'un  échantillon  homogène  de  coefficient  d'absorption  optique  βs  et  de  conduction  thermique  ks  et  dont  la  longueur  de  diffusion  thermique  µs  est  plus  petite  que  l'épaisseur   de   l'échantillon   (échantillon   thermiquement   opaque:  µs   <   ls).   Ceci   est   toujours  vérifié   car   aux   fréquences   supérieures   à   100   Hz   la   diffusion   thermique   µs   n'excède   pas  quelques   centaines   de  micromètres.   Dans   ce   cas   la   réponse   photoacoustique   (PA)   donnée  par  les  équations  (22)  et  (23)  se  réduit  à  une  relation  simple  

 

!P ! Y µs

ks!sµs

2+ 2 !sµs( )+ !sµs( )2=Y µs

ksR ; R = !sµs

2+ 2 !sµs( )+ !sµs( )2     (29)  

 

avec         Y = !P0"sI02# !T0lg

              (30)  

P0 et T0 sont la pression et la température ambiantes, γ est le rapport chaleur spécifique de l'air (gaz =g), I0 et l'intensité de la lumière incidente, lg est la dimension de la cellule de mesure, et ηs est le coefficient de  conversion  efficace  de  la  lumière  en  chaleur.  Le  terme  Y  est  indépendant  

  5  

de   l'échantillon,   il   dépende   des   paramètres   thermiques   du   gaz   (air)   dans   la   cellule   de  mesure,   des   conditions   expérimentales   (géométrie   de   la   cellule,   pression,   température,  fréquence)  et  de  l'intensité  I0  de  la  lumière  incidente  [2].        Examinons  de  près  deux  cas  extrêmes  et  le  cas  général:    a)  Echantillon  optiquement  opaque  (µβ=1/β  s<  ls)    

Echantillon  très  absorbant  (en  saturation,  noté  "n"=noir).  Dans  ce  cas  le  rapport        R  à  1      et              

!Pn !Yµn

kn=Y 1

" f1en=Y 1

" f1

kn#ncn                 (31)        

 Le  signal  PA  d'un  échantillon  "saturé"  est   indépendant  de  βs,   il  peut  alors  être  utilisé  pour  mesurer  le  paramètre  Y  et  l'intensité  I0  (Y ! I0 )  si  on  connaît  l'effusivité  de  l'échantillon.  En  général  on  l'utilise  pour  normaliser  un  signal  δP  dans  le  but  de  s'affranchir  des  paramètres  expérimentales  contenues  dans  Y.      b)  Echantillon  optiquement  transparent  (µβ=1/β  s  >  ls,  noté  ici  "w")    

Le  rapport  R  se  réduit  à        R ! !wµw

2             donc            

!Pw !Yµw

kw

µw"w( )2

=Y 12! f

µw

ew

"

#$

%

&'"w =Y

12 (! f

#w

ew

"

#$$

%

&''"w     (32)  

 Le  signal  PA  est  directement  proportionnel  au  coefficient  d'absorption  βw  de  l'échantillon.  Si  on  connaît  les  autres  paramètres  alors  βw  peut  être  estimer  directement.  En  général  αw  et  kw  sont   souvent   inconnus   ce   qui   empêche   tout   calcul   exact   de   βw   et   nécessite   une  approximation.        c)  Cas  général    

Dans  le  cas  général,  il  est  plus  approprié  de  mesurer  un  signal  normalisé  Ss/ref = !Ps /!Pref  ou  Sref /s = ! Pref /!Ps  par  rapport  au  signal  d'un  échantillon  de  référence  connu  (noté  "ref").      Pour  les  échantillons  homogènes,  le  signal  normalisé  Sref/s  est  donné  par    

    Sref /s =!Pref!Ps

="ref

"s

eseref

#refµref( )!sµs( )

2+ 2 !sµs( )+ !sµs( )2

2+ 2 !refµref( )+ !refµref( )2     (33)  

 !ref et  !s sont  les  coefficients  de  conversion  efficace  de  la  lumière  en  chaleur.  Notez  que  dans  le   cas   d'un   échantillon   opaque  !s =1-­‐Ropt   peut   être   estimé   à   partir   d'une   mesure   de  réflectivité  optique  (Ropt).    

  6  

 Souvent  dans  le  but  d'améliorer  la  réponse  PA  les  échantillons,  tels  que  les  verres,  métaux,  semiconducteurs,  ou  plastiques,  peuvent  être  recouvert  d'une  couche  mince  de  carbone  noir  ou  d'une  peinture  noir  absorbante  afin  d'augmenter  la  conversion  thermique.  Si  l'épaisseur  de  la  couche  absorbante  est  assez  mince  et  la  fréquence  relativement  basse  l'échantillon  est  considéré  comme  un  cas  idéal  d'un  solide  chauffé  en  surface.          d)  Echantillon  semi-­‐transparent.      La  plupart  des  échantillons  ont  des  coefficients  d'absorption  optique  moyens  qui  se  situent  entre  le  cas  opaque,  dont  δP∼(µβ)0,  et  le  cas  transparent,  avec  δP∼  (µβ)1.    Donc  on  s'attend    à  un   signal   δP∼   (µβ)r   avec   0<r<1.   Pour   déterminer   le   coefficient   d'absorption   βs   d'un  échantillon   semi-­‐transparent   on   doit   choisir   un   échantillon   opaque   comme   référence   (par  exemple  ref=graphite),  alors  on  a    

    Ss/ref =!Ps!Pref

=erefes

"sµs

2+ 2 "sµs( )+ !sµs( )2         (34)    

 Cette   relation   permet   de   calculer   directement   (βs  µs)   lorsque   es   et   eref   sont   connus   par   la  relation      

              !sµs( ) = B2 +B 2!B2

1!B2( )                        

avec                B = Ss/refesseref

      (35)  

 

 

 III.2)   Effusivité    et  diffusivité  thermiques            Effusivité  thermique      Si   on   veut   déterminer   l'effusivité   es   d'un   échantillon   opaque   (graphite,   métal,   ou   un  échantillon   recouvert   d'une   couche   fine   de   carbone)   on   peut   choisir   le   verre   comme  référence  (αref  =5x10-­‐3  cm2/s,  50<  βref  <100  cm-­‐1).  Dans  ce  cas  la  relation  (33)  s'écrit    

Sref /s =12!ref

!s

eseref

1f

"ref #ref

1+"ref #ref

$ f

!

"##

$

%&&+

" 2ref#ref

2$ f

!

"#

$

%&

          (36)  

 avec  µref = !ref /" f  .  Ainsi  donc,  une  mesure  de  Sref/s   en   fonction  de   f   permet  d'étudier   le  profil  de  l'effusivité  en  fonction  de  la  profondeur  de  l'échantillon.  Sur  un  graphe  log-­‐log  on  peut  vérifier  la  relationSref /s ! f "1/2 .        

  7  

Diffusivité  thermique    Selon  de  model  de  RG,  dans  le  cas  d'un  échantillon  (s)  thermiquement  transparent  (µs>ls)  le  signal  PA  varie  inversement  proportionnelle  à  la  fréquence  d'excitation  (  f    -­‐1)  et  dans  le  cas  d'un   échantillon   thermiquement   opaque   le   signal   varie   comme   f   -­‐3/2.  Donc  une  mesure  du  signal  PA  en   fonction  de   la   fréquence   f  permet  de  déterminer   la   fréquence  critique   fc  pour  laquelle   la   longueur   de   diffusion   thermiques   µs = !s /" f  est   égale   à   l'épaisseur   de  

l'échantillon  µs=ls:  µcs = ls =!s

" fc.  Le  changement  de  régime  transparent-­‐opaque  se   traduit  

par   un   changement   de   pente   du   signal   PA,   la   limite   de   changement   définit   fc.   Alors   si   on  connaît   l'épaisseur  de  l'échantillon  on  peut  estimer  αs  ou  l'inverse,  si  αs  est  connu  alors  on  peut  mesurer  l'épaisseur  de  l'échantillon.  

 

 

   Expériences  proposées      E1)  Effusivité  thermique  dans  le  graphite  poreux  (poudres)    

A  l'aide  du  dispositif  expérimental  montré  à  la  Fig.2,  étudier  le  comportement  PA  en  fonction   de   la   fréquence,   Sref/graph=Sref/graph(f),   de   deux   type   de   graphites:   graphite   noir  (poudre  fine)  et  poudre  noir-­‐grise  (poudre  à  gros  grains).  Vous  pouvez  aussi  étudier  d'autres  types   de   d'échantillons   en   poudre.   Les   mesures   peuvent   se   faire   entre   15   Hz   et   3   kHz.  Optimiser  le  signal  PA  de  façon  que  la  réponse  R  sur  le  "Lock-­‐in"  soit  de  l'ordre  de  2  mV-­‐10  mV,   la   limite   de   détection   est   de   quelques  µV   (bruit   de   fond).   Sur   un   graphique   semi-­‐log,  représenter   f 1/2 ! S en   fonction  de   log(f  )(voir   relation   (36))   et   comparer   les  données   avec  celles  reportées  dans  la  référence  [7];  discuter  les  résultats.      

 Fig.  2  

   

  8  

E2)  Diffusivité  thermique      Déterminer   la   diffusivité   thermique   du   Si   monocristallin.     Les   mesure   peuvent   se   faire   à  l'aide  du  montage  expérimental  montrée  à  la  Fig.  2  ou  avec  le  dispositif  montre  à  la  Fig.  3;  ce  dispositif  permet  de  faire  de  mesures  PA  en  mode    "classique",  c'est  à  dire  avec  l'excitation  de   l'air   à   l'avant  de   l'échantillon  où  est     situé   le  microphone   (voir   refs   [5,6]),     et   en  mode    "transmission"  où  l'excitation  est  situer  à  l'arrière  de  l'échantillon  par  rapport  à  la  position  du  microphone.          

i) Etudier  la  réponse  PA  en  fonction  de  la  fréquence  d'excitation  (15  Hz  –  2  kHz)  de  quelques   échantillons   de   Si   de   différents   épaisseurs:   example   250,   500,   800  micromètres)  en  mode  "classique"  

ii) Etudier   la  réponse  PA  d'un  échantillon  de  Ge  ou  de  Si  pures  et   fortement  dopés.  Comparer  les  signaux  PA  ainsi  que  les  signaux  de  déphasage.    

 Pour  les  détails  voir  refs  [5,6]      E3)    Propriétés  thermiques  et  optiques  de  liquides    En   utilisant   un   arrangement   PA   expérimental   relativement   simple   (Voir   Fig.   3)   et   un  échantillon   mince   "thermiquement   transparent"   en   contact   un   fond   liquide   (back),   il   est  possible   de   mesurer   certains   propriétés   thermiques   (effusivité,   diffusivité,   conductivité  thermique)  et  optiques  de  liquides  (lire  références  [3,4]).    

   Mesure  de  l'effusivité    Si  on  utilise  échantillon  mince  optiquement  opaque  (par  ex.  une  lamelle  d'aluminium  (Al)  ou  du  silicium  (Si))  mais   thermiquement   transparent  (suffisamment  mince,   lAl,Si  <  1  mm),  et  si  on  considère  que  le  liquide  (b)  est  thermiquement  épais,    la  réponse  PA  du    de  l'échantillon  dépende  du  liquide  et  elle  est  décrite  par  la  relation      

!PAl =Yµg

kAl2 lAl" Al

21

1+ bb/AllAl" Al

!

"#

$

%&

          (37)  

avec         bb/Al =kbabkAlaAl

=kb!bcbkAl!AlcAl

=ebeAl

 

 La   relation   (37)   se   simplifie  d'avantage   si   le   fond   liquide   est   remplacé   simplement  par  de  l'air  car     bair/Al = eair / eAl est  petit  et  la  relation  (37)  se  réduit  à        

  9  

      !Pair ! Yµg

kAl2 lAl" Al

2 = Y#g1/2#Al

2$ 3/2kAl2 lAl

"

#$$

%

&''1f 3/2

=P1f P2

        (38)  

 Donc  on  peut  déterminer  expérimentalement  les  paramètres  P1  et  P2  (en  principe  =  3/2)  à  partir  d'un   fit  expérimental  de   la  relation  (38).  En  tenant  compte  de  (37)  et   (38),   le  signal  normalisé  peut  s'écrire  

      Sb/air =!Pb!Pair

=P1

f P2 1+ P3f+P32

2 f

          (39)  

   

avec           P3 =ebeAllAl

!Al

"

!

"#

$

%&1/2

=ebeAl

fc           (40)  

La  fréquence  critique  est  définie  par fc =!Al

" lAl2  ,  donc  si  on  connaît  fc  et  eAl  on  peut  obtenir  la  

diffusivité  du  liquide  eb  après  avoir  estimé  le  paramètre  P3  par  fit  (ajustement)  de  la  relation  (39)    Travail  proposé:    Refaire  les  mesures  proposées  dans  les  réfs.  [3,4]:  eau,  éthanol,  acétone.  Pour  le  silicium  eSi=  1.56  Ws1/2  K-­‐1cm-­‐2,  par  contre  si  on  utilise  l'aluminium  alors  eAl=  2.4  Ws1/2K-­‐1cm-­‐2.  

 Fig.  3  

 E4)  Spectroscopie  optique:  Gap  optique  et  spectres  d'absorption.    

Le   coefficient   d'absorption   optique   βs   dépende   de   la   structure   électronique   de  l'échantillon  (métal,  semiconducteur,  isolant).  Donc  à  fréquence  d'excitation  fixe,  une  étude  du  signal  PA  en  fonction  de  la  longueur  d'onde  λ  de  la  lumière  permet  d'étudier  βs=βs(λ).  La  spectroscopie  photoacoustique  (mesure  de  Ss/ref  en  fonction  de  λ)  permet  déterminer  le  gap  optique  ΔEg  de  semiconducteurs  tels  que  le  CdS,  ZnSe,  ZnTe,  ou  le  gap  d'oxydes  massifs  (tels  que   le   TiO2,   SnO2   en   poudres   ou   pastilles)   difficilement   mesurable   par   de   méthodes  classiques.   De   même   la   SPA   peut   s'appliquer   aux   échantillons   biologiques   et   aux  médicaments.    

  10  

 Travail  proposé:    

a) Déterminer   le   spectre   d'émission   de   la   source   de   lumière.   Utiliser   la   poudre   de  carbone   noir   comme   détecteur.   Selon   la   relation   (29)   le   signal   photoacoustique  δPgraph  dépende  uniquement  du  facteur  Y,  donc  principalement  de  l'intensité  Io(λ)  de  la   source   de   lumière.   Employer   le   slit   1.25   mm   comme   fente   de   sortie   sur   le  spectromètre   SPEX;   faire   les  mesures   entre   350  nm  et   1000  nm  par   step  de  2   nm.    Refaire  la  même  mesure    à  l'aide  d'un  détecteur  de  Si  et  un  slit  0.25  mm.  Comparer  les  résultats,  peut  on  utiliser  le  carbone  noir  comme  référence  pour  la  SPA  et  pourquoi?    

b) Déterminer  le  gap  otique  d'un  semiconducteur  tel  que  le  CdS,  le  ZnSe  ou  le  ZnTe  (ΔEg  =2.41;   2.82,   2.0   eV,   respectivement)   par   SPA.   Utiliser   le   graphite   comme   référence  pour   normaliser   le   spectre,   reporter   le   signal   normalisé   SCdS/ref   en   fonction   de   la  longueur  d'onde.  

c) Il  est  possible  de  détermination  le  gap  otiques  du  TiO2,  ZnO  ou  SnO2  (ΔEg=  3.0-­‐3.2  eV).  d) Etudier  les  bandes  d'absorption  de  l'oxyde  d'Holmium  Ho2O3.  e) Etudier  les  bandes  d'absorption  du  bleu  de  méthylène  (bm).  Utiliser  le  carbone  noir  

comme   détecteur   PA.   Pour   mesurer   le   spectre   absorption   du   bleu   de   méthylène,  préparer   une   concentration  molaire   de   l'ordre   de   10-­‐3  mol.cm-­‐3,   placer   le   récipient  contenant  le  bm  entre  la  sortie  du  spectromètre  SPEX  et  le  chopper.        

   Utiliser  le  dispositif  expérimental  montré  ci-­‐dessous.      

 Fig.  4  

     Références    [1]  G.  Rousset,  F.  Lepoutre,  Revue  Phys.  Appl.  17  (1982)  201-­‐207  [2]  J.P.  Juvenne  et  B.  Lacroix,  Spectrochimica  Acta,  44A  (1988)  109  [3]  O.  Delgado-­‐Vasallo  et  al,  Meas.  Sci.  Technol.,  11(2000)  412-­‐417  [4]  J-­‐A.  Balderas-­‐Lopez  et  al,  Review  of  Scientific  Instruments,  70  (1999)  2069-­‐2071  [5]  A.  Pinto  et  al,  Phys.  Rev.  B,  40  (1989)  3924-­‐3930  [6]  A.  Pinto  et  al,  Phys.  Rev.  B,  41  (1989)  9971-­‐9979  [7]  B.K  Bein  et  al,  Can.  J.  Phys.  Vol  64,  1986