METANOÏA Caroline Le Méhauté Exposition: 14 avril > 20 mai ... · sonore interroge notre rapport...

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE METANOÏA Caroline Le Méhauté Exposition: 14 avril > 20 mai 2017 Vernissage: jeudi 13 avril ‐ de 18h à 21h Texte de Pascale Viscardy Terme grec μετάνοια composé de la préposition μετά (ce qui dépasse, englobe, met au‐dessus) et du verbe νοέω (percevoir, penser, concevoir), et qui signifie un «changement de vue», une «transformation de l’esprit», un «renversement de la pensée». Le verbe correspondant μετανοεν métanoeïn signifie «changer sa manière de voir les choses», ce qui veut dire concevoir des idées en dépassant les limitations du modèle du monde, respectivement les limitations induites par des programmes mentaux qui fonctionnent machinalement sans avoir été revus ni mis à jour. (1) Au fondement de la pratique de Caroline Le Méhauté s’établit un questionnement lancinant sur la façon d’être au monde, de se situer, de se positionner, d’y interroger notre impact et, par de là, d’y inscrire cet état permanent de négociation favorisant une nécessaire et constante adaptabilité. Au cœur du dispositif, Négociation 84 ‐ Le sens de la croissance esquisse une ligne temporelle et contextuelle des abords d’un lieu de résidence Normand. S’ordonne cinq terres façonnées à la main par couches successives et prélevées comme autant d’indices de qualité et de richesse du territoire environnant. Il s'agit, ici, d'un regard porté sur le degré d’épuisement des sols lequel se manifeste clairement par le dégradé colorimétrique des mottes. La plus sombre portant la trace d’un écosystème unique, celui des tourbières, agissant comme de véritables conservatoires biologiques dépositaires d’une forte densité minéralogique de la matière fossile. On comprend dès lors que la tourbe puisse être l’un des matériaux privilégié par l’artiste. Un paysage contrasté se dessine, porté par la main de l’artiste qui rejoue à même son processus, la constitution par stratification de la terre. Le sens de la croissance interroge autant le sens à donner à la croissance que sa direction… Tel un renversement salutaire de notre positionnement, Ancrer le réel nous met littéralement et frontalement face à un morceau de terre de la région de Baupte constitué de couches successives de tourbe tamisée vieille de 12.000 ans. Une densité d’existence qui vient enrichir l’édification laborieuse d’un microcosme devenu rare et précieux. Face à l’immensité de ce qui nous précède et l’emprise des hommes sur le futur, se positionner et, par la même, redoubler le jeu de la frontalité (affronter) apparait comme une nécessité. Habiter le temps et Je suis là réaffirment sans marteler la conjugaison de l’espace et du temps, disent à la fois le passé, le présent et le futur, font la synthèse des différents rythmes, des différentes respirations. C’est aussi suggérer une place acquise quelque part dans les différentes couches de l’histoire, c’est encore, peut‐être, sortir du flux continu pour toucher à la verticalité de l’instant cher à Gaston Bachelard. Négociation 87 – Prendre la relève se joue, quant à elle, d’un équilibre instable, d’une indétermination dans sa tenue, d’une contradiction propre aux matériaux (fragmentés, morcelés, purs et impurs, souples et dures). S’apparentant à un bâton de pouvoir, cet objet nécessairement instable, se pose telle une adresse, comme une possibilité offerte de saisir le monde autrement, de se positionner et de repositionner… Enfin, l’expérience offerte par la série Tout sujet déplace avec lui son horizon s’appréhende comme une variation renouvelée sur la question des points de vue, de l’ancrage et de la perception : l’horizon se courbe et se révèlera encore et toujours à conjugaison multiple… (1) http://nlp‐pnl‐metanoia.ch/www.nlp‐pnl‐metanoia.ch/POURQUOI_METANOIA.html

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Page 1: METANOÏA Caroline Le Méhauté Exposition: 14 avril > 20 mai ... · sonore interroge notre rapport à la matière, à l’espace et au temps. Partant d’éléments du terrestre

COMMUNIQUÉ DE PRESSE  METANOÏA Caroline Le Méhauté  Exposition: 14 avril > 20 mai 2017  Vernissage: jeudi 13 avril ‐ de 18h à 21h   Texte de Pascale Viscardy  Terme  grec μετάνοια composé  de  la  préposition μετά (ce  qui  dépasse,  englobe,  met  au‐dessus)  et  du verbe νοέω (percevoir, penser, concevoir), et qui signifie un «changement de vue», une «transformation de l’esprit», un «renversement de la pensée».  Le verbe correspondant μετανοεῖν métanoeïn signifie «changer sa  manière de voir les choses», ce qui veut dire  concevoir  des  idées  en  dépassant  les  limitations  du modèle  du monde,  respectivement  les  limitations induites par des programmes mentaux qui fonctionnent machinalement sans avoir été revus ni mis à jour. (1)  Au fondement de la pratique de Caroline Le Méhauté s’établit un questionnement lancinant sur la façon d’être au  monde,  de  se  situer,  de  se  positionner,  d’y  interroger  notre  impact  et,  par  de  là,  d’y  inscrire  cet  état permanent  de  négociation  favorisant  une  nécessaire  et  constante  adaptabilité.  Au  cœur  du  dispositif, Négociation 84 ‐ Le sens de la croissance esquisse une ligne temporelle et contextuelle des abords d’un lieu de résidence Normand. S’ordonne cinq terres  façonnées à  la main par couches successives et prélevées comme autant d’indices de qualité et de richesse du territoire environnant. Il s'agit, ici, d'un regard porté sur le degré d’épuisement  des  sols  lequel  se  manifeste  clairement  par  le  dégradé  colorimétrique  des  mottes.    La  plus sombre  portant  la  trace  d’un  écosystème  unique,  celui  des  tourbières,  agissant  comme  de  véritables conservatoires biologiques dépositaires d’une forte densité minéralogique de la matière fossile. On comprend dès lors que la tourbe puisse être l’un des matériaux  privilégié par l’artiste. Un paysage contrasté se dessine, porté par la main de l’artiste qui rejoue à même son processus, la constitution par stratification de la terre.  Le sens de la croissance interroge autant le sens à donner à la croissance que sa direction… Tel un renversement salutaire de notre positionnement, Ancrer le réel nous met littéralement et frontalement face à un morceau de terre de la région de Baupte constitué de couches successives de tourbe tamisée vieille de 12.000 ans. Une densité d’existence qui vient enrichir l’édification laborieuse d’un microcosme devenu rare et précieux. Face à l’immensité de ce qui nous précède et l’emprise des hommes sur le futur, se positionner et, par la même, redoubler le jeu de la frontalité (affronter) apparait comme une nécessité.  Habiter le temps et Je suis là réaffirment sans marteler la conjugaison de l’espace et du temps, disent à la fois le passé,  le présent et  le  futur,  font  la synthèse des différents rythmes, des différentes respirations. C’est aussi suggérer  une  place  acquise  quelque  part  dans  les  différentes  couches  de  l’histoire,  c’est  encore,  peut‐être, sortir du flux continu pour toucher à la verticalité de l’instant cher à Gaston Bachelard. Négociation 87 – Prendre la relève se joue, quant à elle, d’un équilibre instable, d’une indétermination dans sa tenue,  d’une  contradiction  propre  aux matériaux  (fragmentés,  morcelés,  purs  et  impurs,  souples  et  dures). S’apparentant à un bâton de pouvoir, cet objet nécessairement instable, se pose telle une adresse, comme une possibilité offerte de saisir le monde autrement, de se positionner et de repositionner… Enfin,  l’expérience  offerte  par  la  série  Tout  sujet  déplace  avec  lui  son  horizon  s’appréhende  comme  une variation renouvelée sur la question des points de vue, de l’ancrage et de la perception : l’horizon se courbe et se révèlera encore et toujours à conjugaison multiple…   (1) http://nlp‐pnl‐metanoia.ch/www.nlp‐pnl‐metanoia.ch/POURQUOI_METANOIA.html  

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À PROPOS DE L’ARTISTE  Le travail de Caroline le Méhauté au travers de ses sculptures, installations, dessins, vidéos ou de sa pratique sonore interroge notre rapport à la matière, à l’espace et au temps.  Partant  d’éléments  du  terrestre  et  de  l'Espace,  l’artiste  transcende  la  matière  en  nous  proposant  un élargissement du regard où les questions de l’immensité, de l'imperceptible, de l'incommensurable, de l'infini et du vide sont proposées dans un rapport ontologique à l'expérience. Ses œuvres nous amènent aux limites du tangible et nous font presque toucher l’invisible. Face à son travail nous sommes suspendu dans le temps. Ses œuvres nous  invitent dans cette nature entropique en perpétuelle  transformation où  le passé et  le  futur ne font plus qu'un pour s'ouvrir sur un espace aux possibilités infinies.  Née en 1982 à Toulouse, Caroline Le Méhauté vit et travaille entre Bruxelles et Toulouse. Après une maitrise en arts plastiques, l’artiste poursuit son cursus à l’école nationale supérieure des beaux arts de Marseille d'où elle sort  diplômée en  2007.  Cette même année  elle  participe  à  la  Biennale  des  Jeunes  créateurs  d'Europe  et  de méditerranée en Italie.  Son travail a été depuis présenté dans de nombreuse expositions personnelles et collectives dont: la Médiatine (Bruxelles) ; château de Servières, (Marseille); Block T (Dublin); Postfuhramt Ouest, (Berlin); Marseille‐Provence 2013  Capitale  Européenne  de  la  Culture;  Spazio  Testoni  (Bologne),.  Ses  œuvres  figurent  dans  diverses collections  privées  et  publiques :  Fond  communal  d'art  contemporain  (Marseille) ;  Artothèque  Leo  Lagrange (Paris) ; Collège Olympe de Gouges (Marseille). Deux monographies ont été publiées sur son travail : La calcul des Moments, Centre Culturel Wolubilis (Bruxelles) ; Créer en creux, éditions Muntaner   À PROPOS DE LA GALERIE  La galerie Archiraar a été fondée en 2012 par Alexis Rastel. Architecte de formation, il joint sa pratique spatiale à  la  recherche  plastique.  La  galerie  représente  des  artistes  de  la  génération  émergente  et  projette  une collaboration à long terme. Elle présente des travaux de peintures, dessins, sculptures, photographies, vidéos et installations. Le White cube de la galerie a été ouvert en 2013 à Bruxelles. Idéologie d’un espace neutre, ce volume de 3x3x9 mètres  questionne  la monstration  artistique  contemporaine.  Le  Black  cube,  ouvert  en  2014,  en  est  l’espace complémentaire. Sa forme close conseille une approche intime à  l’œuvre. Avec des expositions personnelles, les artistes représentés par la galerie ont pratiqué parallèlement les deux lieux de 2013 à 2015. À partir de 2016,  la galerie croise  la programmation des espaces et  invite des commissaires et des artistes à participer  aux  expositions  collectives.  Également,  la  galerie  publie  des  éditions  afin  de  promouvoir  et  de diffuser le travail des artistes. À chaque exposition, Archiraar héberge des projets artistiques en résonance.              

ARCHIRAAR GALLERY  

WHITE CUBE ‐ Rue de la Tulipe 31A Tulpstraat ‐ 1050 Brussels ‐ Belgium BLACK CUBE ‐ Rue de la Tulipe 35A Tulpstraat ‐ 1050 Brussels ‐ Belgium 

 Thursday > Saturday ‐ 1 > 6 pm 

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