L’appellation « Génération Y, Z et α » n’est qu’un cliché

Le concept « Génération Y », personnellement, je n’y crois pas !

Ce buzzword à connotation négative ne m’attire pas /plus vu que j’avais écrit unarticle en 2016 en utilisant cette appellation. Mon Article listait plutôt leschangements et les évolutions apportés par les jeunes d’aujourd’hui sur toutes lespratiques et étiques professionnelles.

Et j’ai surtout parlé du paradoxe : Instabilité / Polyvalence qui fait perdrebeaucoup d’entreprises archaïques ‘’vieux jeu‘’ beaucoup de

Talents = Valeur ajoutée= Temps= Argent

Si on commençait par : qui parle de la génération Y ?

Les Y ne parlent pas d’eux pour dire « nous sommes la génération Y », les Z ne diront pas n’en plus « nous sommes la génération Z ». C’est toujours les précédents qui parlent des successeurs.

Xparlent des

Yparlent des

Z αparlerons des

Et on retrouve certaines aberrations comme cette vidéo où l’on présume illustrerla Génération Y

Avec un prétendu jeune qui n’est pas à l’heure et qui ne se soucie pas des horaires et lieu du travail.

Ou encore quand son futur manager lui présente la plaquette de l’entreprise

Ou bien ce retour d’un jeune Y face à un livre

Et les illustration n’en manquent pas…

Mais réellement, un jeune aurait-il donné ce genre de réponse? Non !Ces illustrations ne font qu’évoquer les conflits entre générations !

Un conflit sur les périodes : entre 1979 et 1995 ou 1982- 2004 ? Une incapacitédonc à se mettre d’accord sur la base d’un même concept ! Comment peut-on alors délimiter cette génération ?

Un deuxième point qui semble évident pour une grande majorité est que le Yest le successeur du X. Cela fait 27 ans que le concept Génération Yexiste. Apparu pour la première fois dans le magazine américain AdvertisingAge en référence à la forme des écouteurs sur le torse ou la question«Pourquoi» (la lettre Y se prononçant «why» en anglais)

Les clichés commencent déjà à s’installer et on s’est dit qu’on va définir unegénération par sa tendance à dire pourquoi et que ça fera une génération dedoute et de remise en question.

Alors, c’est qui la génération Y ?

Si on laissait tout ce vide de côté pour voir ce qui est écrit et partagé enmanagement sur ce concept.

Nous allons trouvé que cette génération constitue un sacré problème, défi et unvrai challenge pour les Entreprises

Le concept de génération Y est un ensemble de clichés et de stéréotypes

Il n’a jamais été sujet de littérature sociologique mais plutôt de littératuremanagériale.

En fait, toutes les recherches référencées au Centre National de la recherchescientifique en France (CNRS) qui se sont intéressées aux comportements de lagénération Y étaient dans le cadre de recherche en Marketing et se sont plutôtpenchées sur le comportement des jeunes consommateurs.

Les comportements au travail de la génération Y ne sont pas sujets de rechercheou d’étude mais plutôt des récits de managers et de consultants.

Ce qui montre que :

L’effet de socialisation est plus puissant que l’effet générationnel.

L’influence des cultures organisationnelles et l’appartenance au groupe des cadres est plus importante l’appartenance générationnelle.

Les 3 plus grands clichés collés à la Génération Y sont :

Un problème avec l’autorité

L’individualisme

Le refus du travail

Vous avez l’impression qu’ils sont vrais et définissent bien cette génération par oppositions aux précédentes.

Comparons la Génération Y aux deux précédentes.

Nous allons comparer les Y de 2016 aux X de 1993 et aux Baby-boomers de 1973. C’est-à-dire quand les X et les Baby-boomers avaient l’âge des Y d’aujourd’hui.

Baby-boomers1943-1960

Entre 56 et 73 ans

Génération X1961-1981

Entre 35 et 55 ans

Génération Y1979-2004

Entre 16 et 41 ans

Baby-Boomers Génération X Génération Y

C’est la Génération qui criait « Etat policier » et qui scandait « interdit d’interdire »

C’est la Génération feignasse dont tous les besoins ont été comblés.

Avaient-ils un problème avec l’autorité, l’individualisme et le refus du travail ?

Évidemment oui !

Baby-Boomers Génération X Génération Y

Une idéologie antiautoritaire et une attitude do it your self.

C’est aussi la Bof Génération

C’est la Génération feignasse dont tous les besoins ont été comblés et celle qui se réfère au refus de l’étiquette.C’est aussi la Génération télévision et Caméoscope vidéo.

C’est la Génération désengagéeC’est aussi la Génération Smartphone et Instagram

Avaient-ils un problème avec l’autorité, l’individualisme et le refus du travail ?

Évidemment oui !

En résumé, les Baby-boomers et la X faisaient partie de cette jeunesse qui refusaient les définitions simplistes et les étiquettes.

Alors, comment se fait-il que cette même jeunesse ose compter des gens quifont la même chose à la Génération Y ?

Vous l’avez certainement deviné c’est bien la jeunesse qui est caractéristique.90% des caractéristiques stéréotypées qu’on attribue la Génération Y sont enfait des caractéristiques des gens de moins de 35 ans.

Les jeunes d’aujourd’hui n’écoutent pas leurs parents Les jeunes d’aujourd’hui Les jeunes ont une tendance à l’individualisme et au refus du travail…

Il est tout à fait naturel qu’un jeune cherche à la réalisation de soi. Une foisque vous êtes vieux et que vous êtes déjà réalisé tout change.

On est toujours le Y de quelqu’un.

C’est un cycle interminable

Les mêmes jeunes quand ils deviennent vieux sont tentés de faire la même chose aux suivants !

Si les Y devaient recruter et manager des Baby-boomers et des X et auraient à utiliser les mêmes expressions :

Nous remplacerons « jeunes » par « vieux »

« Comment répondre aux attentes des vieux ? »

« Comment manager les vieux en Entreprise ? »

« L’explosion du nombre de vieux en entreprise est un défi pour les managers ! »

Il suffit de remplacer « jeune » par « vieux » pour ressentir le choc.

Quels sont les leviers motivationnels d’un Jeune ?

La réalité =

Le monde évolue

Évolution = changement = agilité = adaptation

Répondre à des besoins qui sont en phase avec l’évolution

Les leviers motivationnels d’un jeune :

Équilibre entre vie privée et vie professionnelle

La flexibilité dans le travail

Un environnement de travail agréable

L’épanouissement plus que la réussite

Une mission, un sens, des valeurs…

Ne pas oublier le salaire

Des missions différentes et intéressantes

Un leadership responsabilisant plus qu’un management contrôlant

La reconnaissance

L’entreprise apprenante

Merci pour votre attention

Et peu importe votre Génération