L. Mavrodinova Trois Monuments de La Peinture Postbyzantine En

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Trois monuments de la peinture postbyzantine en Bulgarie Liliana MAVRODINOVA Τόμος ΚΒ' (2001) • Σελ. 209-214 ΑΘΗΝΑ 2001

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Поствизантиска уметност

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  • Trois monuments de la peinture postbyzantine enBulgarie

    Liliana MAVRODINOVA

    ' (2001) . 209-214 2001

  • Liliana Mavrodinova

    TROIS MONUMENTS DE LA PEINTURE POSTBYZANTINE EN BULGARIE

    . r \prs la mort du roi bulgare Ivan Alexandre (1331-1371), la Bulgarie se trouva divise entre ses deux fils Ivan Chich-man (1371-1393) et Ivan Stratsimir (1353-1396), la Do-broudja formant une rgion part, gouverne par le boyard Dobrotitsa. En 1393, les armes turques s'emparrent de la capitale Trnovo et peu aprs, en 1395, de l'important port de Varna sur la mer Noire. Le roi Ivan Chichman fut tu ce qui mit fin, en ralit, au second royaume bulgare1. (Les terres de Ivan Stratsimir tombrent aux mains des Turcs quelque trois ans plus tard, en 1396). Rien ne prouve que l'activit artistique se dveloppa sur les terres bulgares durant les premires dcennies du XVe sicle. Ce n'est qu' partir du milieu du XVe sicle que rap-paraissent les peintures murales, preuve de la continuit des traditions locales du sicle prcdent2. Le prsent article a pour vocation de corriger la datation de trois monuments de la peinture murale : en effet, ils ont t attribus une poque trop ancienne par des auteurs encore au dbut de leurs recherches. Au Nord de la ville de Varna, un monastre rupestre est d-di la Sainte Trinit et appel Aladja (bigarr en turc). Le catholicon prsente des traces de deux couches de peinture, l'une de la fin du XlIIe-dbut du XlVe, l'autre de la seconde moiti du XlVe sicle. A un niveau suprieur dans la partie orientale du monastre, se dresse une petite chapelle en par-tie rupestre, en partie maonne (les murs sud et ouest sont maonns). Le monastre et les fragments de peinture furent mentionns par les savants tchques K. et H. Skorpil3, qui laissrent aussi quelques esquisses et copies d'inscrip-tions, tmoignant d'un meilleur tat du monument. Dans

    1. Istorija na Balgarija, 3, Sofia 1982, p. 362-367. V. Guzelev, Ocertsi va-rhu istorijata na blgarskija severoiztok i Cernomorieto (XII-XVvek), So-fia 1995, p. 74-87. 2. K. Paskaleva, Die Monumentalmalerei in Bulgarien im 15. Jahrhundert, Sofia-Press 1969. 3. . et . Skorpil, Severoiztocna Blgarija politicesko i arheologices-ko otnochenie, SbNU VII (1892), p. 79-83 ; G. Tonceva, Aladja ma

    nne publication plus rcente et plus dtaille, deux archo-logues4 datent les peintures de la chapelle du XlVe sicle galement, comme celles du catholicon. Mais une analyse minutieuse nous donne suffisamment d'lments pour pro-poser une datation plus rcente pour la chapelle. Cette chapelle (de 2.20 sur 2.65 et d'environ 2 m. de haut), au plafond lgrement vot, conserve des fragments de pein-tures murales assez dlabrs dans la partie basse de l'abside : le sticharon blanc d'un prtre bord de davi rouges, prove-nant d'un Mlismos. Sur le mur sud et la partie contigue du mur ouest, au dessus d'un socle imitant un parement en marbre de type opus sectile , on aperoit la partie infrieure des personnages : quatre saints-moines taient reprsents sur le mur du sud et un cinquime sur le mur ouest. Derrire les personnages, le fond est divis en deux bandes horizon-tales - vert fonc en bas et bleu presque noir en haut. Au-des-sous de la petite fentre, au milieu du mur sud, une figure d'orant demi-nue, vtue d'un perizoma en fourrure semble tre une figure d'anachorte. Les habits des autres moines sont peints en gris, ocre et rouge bruntre. On distingue les , les lacets et les bords infrieurs des manteaux, ain-si que des rouleaux au texte effac dans les mains de deux des moines. Grce un ancien croquis on croit pouvoir identifier le saint prs de l'autel saint Pierre (du mont Athos ?). Au milieu du plafond, une grande aurole ronde est porte par trois (ou quatre?) anges qui ont la tte tourne vers l'ouest, de manire tre visibles, ds l'entre, par les fidles. Dans l'aurole, le Christ bnissant des deux mains est assis sur un trne, gard par trois (ou quatre ?) incorporels (), dont la silhouette rappelle plutt les chrubins

    nastir, Sofia 1955 et la bibliographie cite ; G. Dimitrov,v4/afl[/a manas-tir, Varna 1968. 4. G. Atanasov et D. Cesmedjiev, Srednovekovnijat skalen manastir do Varna (Aladja manastir), Bulletin du Muse National de Varna 26 (41) (1990), p. 110-134, fig. 2,4,5-7, pi. IL 1-2, III.1-2 ; L. Mavrodinova, Sten-nata zivopis Balgarija do kraja na XTVvek, Sofia 1995, p. 72-74.

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    Fig. 1. Aladja manastir, chapelle, XVe sicle. Saints Pierre et Paul et un ange portant l'aurole du Christ en Majest.

    d'Ezkiel (Ez. 1 : 20-28 et 10 : 1-5, 15-16, Ps. 17 : 11)5. Aux angles du plafond, dans quatre plus petits mdaillons, sont reprsents la Vierge en buste de trois-quarts, les mains jointes en un geste de prire (au nord-ouest), vraisemblable-ment saint Jean le Prcurseur ou Prodrome (au sud-ouest) - formant avec la Vierge une Disis - et les deux grands aptres Pierre et Paul vers l'est (Fig. 1). Saint Pierre joint les mains devant la poitrine, les paumes tournes vers les fidles, orant l'ancienne manire (Grabar)6. Saint Paul (Fig. 2) a la tte pose sur la main droite, tandis que de la gauche, il fait le mme geste que saint Pierre. Le maphorion de la Vierge, ainsi que les manteaux des

    aptres et des anges sont peints en rouge bruntre, les chi-tons en gris. L'ange en buste dans le bas, supportant l'aur-ole du Christ, ressemble une caryatide7. Les chrubins qui entourent le trne du Seigneur et le geste du Christ prouvent qu'il s'agit de la reprsentation d'une Thophanie, du Christ en Majest (Ez. 1 et 10)8 et non d'une Ascension, comme l'ont suppos les jeunes auteurs. L. Pra-chkov, pour sa part, voit dans les mdaillons d'angle les effi-gies des quatre vanglistes9. Les Thophanies-visions associes aux figures de la Vierge et de saint Jean Baptiste, c'est--dire une Disis, se ren-contrent assez tt dans les peintures des glises rupestres de

    5. V. Lazarev, Istorija vizantijskoj Zivoposi, Moscou 19862, pi. 302,440,442. 6. A. Grabar, La peinture religieuse en Bulgarie, Paris 1928, pi. IIa. 7. Des anges-caryatides sont figurs sur la coupole de l'glise de Saint-Georges Sofia (troisime couche, 1373-1382), B. Filov, Die Georgs-kirche in Sofia (en bulg.), Sofia 1933, pi. VIII. 8. Chr. Ihm, Die Programme der christlichen Apsismalerei vom IV. Jahr-hundert bis zum Mitte der VIII. Jh., Wiesbaden 1960, p. 44-46. J. Lafon-

    taine-Dosogne, Thophanies-visions auxquelles participent les pro-phtes dans l'art byzantin aprs la restauration des images, Synthronon, Art et archologie de la fin de l'antiquit et du moyen ge, Paris 1968, p. 135-143, fig. 1-9. L. Rau, Iconographie de l'art chrtien, 2. Iconographie de la Bible, I. Ancien Testament, Paris 1956, p. 367,375. 9. L. Prachkov - E. Bakalova etc., Manastirite vBlgarija, Sofia 1992, p. 36-40.

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    Cappadoce, o elles sont souvent accompagnes des effigies des deux grands aptres10. On sait que la Disis fait partie du Jugement dernier auquel assistent saints Pierre et Paul en tte des douze aptres11. Cela confre toute la composi-tion du plafond de la chapelle un sens eschatologique, qui caractrise les communauts monastiques rupestres des provinces de l'empire byzantin. L'aurole du Christ ainsi que les mdaillons aux coins sont encadrs d'une double bande plisse de trois couleurs, motif ornemental qui symbolise l'arc-en-ciel (v. Ez. 1: 27-28). Le motif se retrouve sur des profils architecturaux ds le Xlle sicle, mais en tant qu'encadrement de mdaillons, il n'apparat que vers la fin du XIVe sicle12. Une seconde bande plisse, faisant alterner quatre nuances de jaune et de brun et des petites branches trois points blancs, encadre toute la composition du plafond. Elle possde un parallle dans les peintures dates de 1430 qui ornent l'glise de la Vierge Pantanassa de Mistra. Pour la carnation des visages, le peintre a utilis un fond ver-dtre pour marquer les ombres, associ un brun moyen pour fusionner jusqu' l'ocre rostre sur les parties claires des visages. Les volumes sont souligns par des formes rela-tivement stylises, gomtriques. Le visage de saint Paul est lgrement creus autour des yeux. Son nez, gros et charnu, est recourb l'extrmit ; ses pomettes sont saillantes. Les boucles de sa barbe renforcent la ressemblance avec des peintures du XVe sicle, de mme que les plis des vtements - raides, gomtriques mais en mme temps profonds, d-coupant les vtements, et soulignant les formes stylises et les volumes. Un des parallles les plus proches nous est don-n par un tmoignage de la peinture sacre en Bulgarie : il s'agit de la seconde couche de fresques qui ornent l'glise des Saints Aptres Pierre et Paul Trnovo, l'ancienne ca-pitale bulgare (Fig. 3). Cette ressemblance est vidente si on compare l'ange-caryatide de la chapelle rupestre l'ange qui se tient prs de saint Pachme Trnovo ou celui qui flanque les saints Pachme et Paul de la chapelle (Fig. 4). La plupart des spcialistes s'accordent pour dater les peintures de cette couche Trnovo du milieu ou de la seconde moiti

    10. M. Restie, Die byzantinische Wandmalerei in Kleinasien, Reckling-hausen 1968, pi. 287,518-519, 521-522 etc. ; T. Velmans, L'image de la Disis dans les glises de Gorgie et dans celles des autres rgions du monde byzantin, CahArch 29 (1981), p. 47-69,66-68. 11. D. MiloSevic, Das jngste Gericht, Recklinghausen 1963. G. Millet, La Dalmatique du Vatican, Paris 1945, passim. 12. V. Djuric, Vizantijske freske u Jugoslaviji, Belgrade 1974, pi. XXXIV.

    Fig. 2. Aladja manastir, chapelle. Saint Paul. Dtail du Fig. 1.

    du XVe sicle13. Un croquis grav, visible sur les fresques -un bateau tel qu'il apparat aussi sur des peintures du XVe sicle dans les Balkans14 - nous offre un terminus ante quem pour les peintures de la chapelle. C'est sans doute aprs l'invasion turque et la dmolition de l'glise principale que fut peinte la chapelle, moins accessible. Un matre by-zantin honorable, en juger par son uvre, aurait peint la chapelle rupestre aprs avoir fui les Turcs, qui s'taient em-pars de Constantinople. Les peintures de style byzantin du XVIe sicle, c'est un fait tabli, rptent consciemment les types et les schmas ico-

    P. Underwood, The Kariye Djami, 2, Princeton, N.J. 1975, pi. 331. 13. N. Mavrodinov, Staroblgarskatazivopis, Sofia 1946, p. 64-65, fig. 61. A. Bochkov, Trnovskata srednovekovna zivopisna chkola, Sofia 1985, p. 233-245. Z. Jdrakov, Tsarkavata Sv. apostoli Petr i Pavel Trnovo. (Thse de doctorat), Sofia 1992. Cf. Byzantine and Postbyzantine Art (exh. cat.), Athnes 1986, p. 105, n 104. 14. Atanasov - Cesmedjiev, op.cit. (n. 4), p. 134, fig. 7.

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    Fig. 3. Eglise des Saints-Aptres Pierre et Paul Tarnovo, XVe sicle. L'ange de la Vision de saintPachme.

    nographiques du XIVe sicle15 ; aussi, nombreux sont les jeunes chercheurs qui se sont tromps dans leur datation. En 1964, dans un article sur les peintures de Saint-Thodore de Bobochevo, en Bulgarie de sud-ouest, D. Panayotova les data du XlVe sicle16. Il s'agit en ralit de la seconde couche de peinture, la premire n'ayant t conserve que dans quelques fragments infimes). Notre collgue serbe G. Subotic note, juste titre, que ces peintures prsentent des ressemblances avec celles de l'glise Saint-Nicolas tou Ma-

    15. M. Chatzidakis, Contribution l'tude de la peinture post-byzantine, Le cinq-centime anniversaire de la prise de Constantinople, Athnes 1963, p. 193-216. 16. D. Panayotova, Tsrkvata Sveti Todor pri Bobochevo, Bull, de l'insti-tut d'histoire de l'art VII (1964) p. 101-140. Eadem, Bolgarskaja monu-mental'naja zivopis XlVveka, Sofia 1966, p. 175-208.

    Fig. 4. Eglise des Saints-Aptres Pierre et Paul Tarnovo. Vision de saint Pachme : saint Pachme.

    galiou Kastoria, excutes en 150617. Hormis la prsence de saint Cyrille qualifi de philosophe, dans les peintures murales de l'abside de Saint-Thodore, rappelant les fresques du XlVe sicle Berend18 et Stanicene, on dis-tingue l'effigie de saint Sawas de Serbie, qui n'est reprsen-t en Bulgarie qu'aprs l'arrive des Turcs. Qui plus est, le style des fresques de Saint-Thodore plaide en faveur de la rectification propose par G. Subotic pour ce qui est de la chronologie de ces peintures. Les grosses ttes aux bouches

    17. Dans une conversation prive ; cf. S. Pelekanidis, Kastoria, 1, Thes-salonique 1953, pi. 169,171b, 177a etc. ; N. Moutsopoulos, Kastoria, Al-bum, Thessalonique, 1972, pi. 47, fig. 7,8,10,13. 18. S. Gabelic, Prilog poznavan'a zivopisa tsrkve Sv. Nikole kod Sta-nicen'a, Zograf18 (1987), p. 21-35, fig. 17-18. E. Bakalova, Stenopisitena tsrkvata pri selo Berende, Sofia 1976, fig. 11.

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    Fig. 5. Eglise Saint-Thodore Bobochevo. Bergers de la Nativit.

    paisses des registres suprieurs ne correspondent pas aux corps maigres et aux visages dcharns, peints par une main maladroite (Fig. 5). L'quilibre des compositions et l'har-monie des couleurs laissent dsirer (Fig. 6). (Notons un vert bouteille inconnu au XIVe sicle). Si l'on considre le paysage, et les lments architecturaux il y a tout lieu de croire que cette seconde peinture fut ralise l'poque de la domination ottomane. Le peintre, auteur des Grandes Ftes, est loin d'galer ses prdcesseurs du XlVe sicle. (En revanche, l'auteur des figures d'archanges sur les intra-dos des arcs fait montre d'une plus grande habilet). De plus, les inscriptions mixtes, bulgares et grecques, l'ortho-

    19. Cf. les inscriptions dans D. Panayotova, Bolgarskaja, op.cit. (n. 16). E. Floreva, Starata tsrkva na Dragalevskija manastir, Sofia 1968, pi. 33. 20. D. Ovcarov, Tsrkvata krepostta Urvi pri selo Kokaljane, Sofijski

    Fig. 6. Eglise Saint-Thodore Bobochevo. La Pendaison de Judas.

    graphe assez lmentaire, montrent une grande parent avec les inscriptions sur les peintures de 1476, Dragalevtsi, prs de Sofia19. A notre avis, les fragments de peintures, mis, au jour par les fouilles de D. Ovcarov dans l'glise Saint-Elie prs de la for-teresse d'Ourvic (dans la rgion de Sofia), et publis par N. Ovcarov20 ont galement t antedates. L'auteur men-tionne la prsence de deux couches de peintures. De la couche primitive, seule la figure dans sa partie infrieure, d'un archange ( ?) en costume militaire a t dcouverte in situ , prs de la porte du narthex. Les autres fragments, au-jourd'hui conservs au Muse National d'Histoire de Sofia,

    okrg,Archeologija 4 (1981), p. 50-60. N. Ovcarov, Izkustvo, iztrgnato ot zemjata, Otecestvo V (1980), p. 5. Idem, Stenopisite ot XIV vek tsrkva-ta Sveti Ilija na krepostta Urvic, Izkustvo 4 (1982), p. 28-33.

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    ont t dcouverts, pour la plupart, dans le remblai voisinant le mur sud de l'glise. Il s'agit de fragments des scnes du cycle des ftes qui dcoraient les registres suprieurs. Sur l'un d'eux, les ttes de deux saintes appartiennent une re-prsentation de la Visitation ou du Crucifiement. D'autres reprsentent la tte d'une sainte coiffe du maphorion, le vi-sage d'un homme la barbe blanche - vraisemblablement saint Pierre (Fig. 7), l'enfant Jsus (Fig. 8), la partie infrieu-re d'une figure de martyr, une croix la main, ainsi que des fragments de visages imberbes. Les proportions et les formes des visages, les nez droits et courts, les ovales aux mentons rentrs etc., gardent le souvenir du style palologue, ce qui a incit N. Ovcarov les dater du XlVe sicle. Mais les lignes dures du contour, ainsi que les plis des vtements, les petites lvres retrousses et les ombres denses et sombres, qui vont

    21. L. Prachkov, Tsarkvata Rozdestvo Hristovo vArbanasi, Sofia 1979, p. 45-54, fig. 35-47. 22. E. Floreva, Stenopisi Vukovo 1598, Sofia 1987, fig. 1, 18, 22, 28-30, 36,38-40,48,52,54,62,71,74,88.

    Fig. 7. Eglise Saint-Elie Ourvic. Saint Pierre.

    Fig. 8. Eglise Saint-Elie Ourvic. L'enfant Jsus.

    du brun au vert, surtout autour de la bouche et du nez, sont des marques indiscutables d'une date plus rcente - fin du XVIe, voire dbut du XVIIe sicle. Cette datation se voit confirme par l'habit du martyr, la croix en main. Il suffit de comparer ces fragments aux peintures de la fin du XVIe sicle : celles qui dcorent le mur est de l'glise de la Nativi-t Arbanassi (1579)21, les fresques de Sainte-Parascve (Petka) de Voukovo (1598)22, la troisime couche de pein-ture de Dragalevtsi, ou de l'glise Saint-Nicolas au mona-stre de Seslavtsi23 - du dbut du XVIIe sicle etc. Se fon-dant sur les matriaux archologiques, D. Ovcarov, qui a di-rig les fouilles de Saint-Elie, date la seconde priode de sa construction des XVe-XVIe sicles. Le prsent article n'a pour but que de prciser les faits, pre-nant en considration une large gamme de parallles.

    23. D. Kamenova, Seslavskata tsarkva, Sofia 1977, fig. 44, 49. Floreva, op.cit. (. 19), pi. 40-41, 43, 46. . Paskaleva, Ikoni ot Balganja, Sofia 1981, p. 168, pi. 14.

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