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INTRODUCTION A LA SPECTROSCOPIE MOLECULAIRE
La spectroscopie est l’étude des interactions ondes électromagnétiques-matière
Modèle onde plane progressive monochromatique
-E et M grandeurs sinusoïdales en fonction du temps caractérisées par- une fréquenceν (ou pulsationω= 2πν),(période T = c/ν ; λ = cΤ)- un nombre d’ondeσ (ou un vecteur d’onde k =2πσ)- la vitesse de propagation dans le vide c = 3.108 m/s
Explication de phénomènes à l’échelle macroscopique tels que : interférences,diffraction, absorption, dispersion
Les deux aspects de la lumière : onde et photon
1-La lumière :onde electromagnétique
Propagation d’un champ électriqueE etd’un champ magnétiqueM(solutions de l’équation d’onde).
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observations expérimentales : effet photoélectrique, effet Compton
* Les échanges lumière / système matériel se font par des multiples entiersd’énergie élémentaires appelés « quanta » parPlanck.(1905)les « quanta » possèdent une énergieE = h ν et
une quantité de mouvementp = h/ λ
Rem: E= hν = hc/λ =hcσ
Les deux aspects de la lumière : onde et photon
2-la lumière : ensemble de particules (les photons)
* Postulats deLouis de Broglie (1920)A toute particule libre de quantité de mouvementp d’énergie E on associe une onde planeprogressive de longueur d’ondeλ = h/ p* Inégalités de Heisenberg :illustrationquantitative de la dualité « onde »« corpuscule » etc.. ;
Radiation électromagnétiqueLongueur d’onde croissante= énergie par quantum décroissante
E E
U.V.Rayon X Visible Infrarouge (IR) – micro ondes
λ1 10 102 103 104 105 106 nm
400 500 600 700
λ
Vitesse (c)
ν = c / λ
E = hν
Energie d’un photon
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La mécanique quantique = un outil puissant pour décrire la matière qui permet d’atteindre:
-la distribution spatiale et temporelle des particules (fonction d’onde associée à la particule)
-l’energie des particules
LA MATIERE :description quantique
-Les grandeurs physiques mesurables ( énergie, moment dipolaire, position dans l’espace) sont décrites par des entités mathémathiques appelées OPERATEURS. (hermitiques, i.e valeurs propres réelles).
-La fonction d’onde Ψ(r , t)--> qui décrit un sytème dans le temps et l’espace est solution de l’équation de Schrödinger
LA MATIERE :description quantique
Ηψ(r ,t) = p2 / 2mψ(r ,t) + V ψ(r ,t) = W ψ(r ,t) (1)
énergie totale W= énergie cinétique + énergie potentielleΗ = opérateur énergieP = op. quantité de mouvement; V=op. énergie potentielleLa résolution de (l ) fournit une fonction:
ψ(r ,t) = φ(r ) . exp (-i. E / t )
Les états stationnaires ndu système correspondent à des fonctionspropresφn(r ) de H avec pour valeurs propres une énergieEn.
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Exemple de quantification
1-Particule dans un puits de potentiel infini------>Modèle de transition électronique
V=0 et E= Ec, énergie cinétique
Ηφ(x) = p2 / 2m .φ(x) −−−−−> φn(x) = Α n sin nπ/ a .x
Les conditions limites imposées par le système----> niveaux d’énergie discrets (quantifiés)
En = n2 h2 /2 m a2 n= 1, 2, 3 ….
a
n=1
n =2
n= 3
Densité de probabilité de présence φn(x) 2
Etats électroniques
φn(x) = Α n sin nπ/ a .x
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2-Modèle de l’oscillateur harmonique---> mouvements de vibration dela molécule
Exemple de quantification
Cas de la molécule diatomique
avec
3- Modèle du rotateur rigide -----> mouvement de rotation de la molécule
Etats vibrationnels
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La distribution spatiale et l’énergie des électrons dans1’atome sont caractérisées par une fonction d’onde solution de l’équation de Schrödinger L’énergie correspondante est bien définie.
dP = ψψ*dV = densité de probabilité de présence de l’électron dans un volume dV autour d’un point de l’espace ------> notion d’orbitale atomique
LES ORBITALES ATOMIQUES
Systèmes hydrogénoïdes (un seul électron)Orbitales s: symétrie sphériqueOrbitales p: symétrie de révolution autour des axes x, y, z
Systèmes non hydrogénoïdes (deux ou plusieurs électrons)• Calcul exact des fonctions d'onde impossible• Résultats qualitatifs restent valables• Orbitales s: symétrie sphérique• Orbitales p: symétrie de révolution autour des axes x, y, z
LES ORBITALES ATOMIQUES
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Chaque orbitale atomique est définie par 3 nombres quantiques :
n ---> nombre quantique principal n=1, 2, 3 etc énergie d'une couche
l----->nombre quantique azimuthal (moment magnétique angulaire) 0, 1, 2, ... n-1énergie d'une sous-couche
l=0-->orbitale s ; l=1---> orbitale p ; l=2 orbitale d etc…
m----> nombre quantique magnétiquem --->2l +1 valeurs (ex : l = 1 ; m= -1, 0, +1)orientation des orbitales dans un champ B
LES ORBITALES ATOMIQUES
L’énergie totale moléculaire est la somme des différentes énergies. Seule l'énergie de translation n'est pas quantifiée.
ET = E elect + E vib +Erot +E trans
L’existence de niveaux d’énergie définis = base de la spectroscopie d’absorption(UV -Visible, IR ) et de la spectroscopie d’émission
E0 =niveau électronique fondamental (S0),
E1 =1er niveau électronique excité (S1)
LES DIFFERENTS ETATS D'ENERGIE D'UNE MOLECULE
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∆E typiques entre différents niveaux d'énergie:
Entre niveaux rotationnels ∆Ε = 10 J/mol Microondes
Entre niveaux vibrationnels ∆E = 1 à 40 kJ/mol Infrarouge
Entre niveaux électroniques ∆E = qqs 100 kJ/mol UV - Visible
LES DIFFERENTS ETATS D'ENERGIE D'UNE MOLECULE
LES ORBITALES MOLECULAIRES
L.C.A.O combinaison linéaire d’OA:ψ = cA ψA ± cBψΒOrbitales σOrbitales πOrbitales n+ ---> orbitales liantes (addition des fonctions d’onde des atomes )- ---> orbitales anti liantes σ∗, π∗
La densité électronique est plus forte entre les 2 noyaux que si la densité des nuages électroniques des 2 atomes s’additionnait simplement
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Orbitales σ
L’axe de symétrie de révolution des orbitales atomiques est conservéeLa zone de recouvrement peut être importante⇒ les liaisonsσ sonttrès stables (s-s, s-p, p-p)
Orbitales Π
Concernent deux orbitales p qui se recouvrent latéralementLa zone de recouvrement est peu importante⇒ les liaisonsπ sontfaibles
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LES ETATS EXCITES ELECTRONIQUES
• Etat excité = é sur orbitale moléculaire élevée + spin• s = composante sur un axe z choisi du moment cinétique de l’électronValeurs de s: +1/2, -1/2
• Principe d’exclusion de Pauli:Au plus 2 électrons de spins opposés par orbitale moléculaire• De façon générale dans l’état fondamental, les é sont rassemblés par paires
de spins opposés ⇒ S = ∑s = 0 (exceptions: O2, NO). L’état est dit singulet S0• Pour l’état excité, 4 solutions possibles
un état singuletde multiplicité1 (S = 0) désigné par S1
un état triplet de multiplicité 3 (S = 0, -1, +1) indiscernables dans lesconditions habituelles, désigné par T1
État fondamental
Etats excités possibles à partir d’une même orbitale électronique
S = 0 S = -1S = +1 S = 0S = 0
Transitions électroniques et règles de sélection
Règle de symétrie
Règle de multiplicité
Transitions permises entre états de même multiplicité2 [ns]+1 = 1 singulet s=+/- 1/2
2 [ns] + 1 = 3 triplet
Transitions permises: changement de symétriePermises π π*Interdites n π *
singulet triplet
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Transitions électroniques et règles de sélection
Transitions électroniques et règles de sélection
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Transitions électroniques et règles de sélection
Transitions électroniques et règles de sélection
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Transitions électroniques et règles de sélection
Peuplement de l’état triplet
Transitions électroniques et règles de sélection
Durées de vie typiques
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Transitions σ → σ*Maximum d’absorption correspondant aux transitions σ → σ* n’appartiennent pasà la région UV-Vis. (200 - 700 nm)Ex: méthane (C-H bonds ---->σ → σ* ------> absorbance maximum à 125 nm)
Transitions n → π* and π → π*
Molécules organiques: absorption dans la région 200 - 700nm. Ces transitions n’existent que s’il existe un groupement insaturé dans la molécule (π electrons).n → π*: en présence d’un hétéroatome ( O, N, S ) dans la molécule organique
-transitionsπ π* : coefficients d’absorption molaire élevés= 1000 -100 000 mol-1 cm-1 .-qui traduit le caractère permis de ces transitions.-transitions nπ* coefficients d’absorption molaire plus faible= 100 and 1000 mol-1 cm-1 qui traduit le caractère ‘interdit’ de ces transitions
Absorption pour les différentes transitions électroniques
Transitions électroniques et orbitales moléculaires
n → π∗ < π → π∗ < n → σ∗ < σ → π∗ < σ → σ∗
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C2H4O2
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Conversionintersystème
Phosphorescence
S0
S1
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FluorescenceAbsorption
Conversion interne
S2
T1
210
210
210
Que se passe-t-il après l’absorption?
Etat fondamental (énergie la plus basse)
Diagramme d’énergie dit de Jablonski
Ene
rgie
Etat triplet
Etats singulets
Chocs Chaleur
DIAGRAMME DE JABLONSKI
3- L’absorbance UV-visible B – Le spectre
S2
S1
S0
Courbe de niveauauquel le composé absorbela
lumière enfonction de la longueur d’onde
400 700500 600 λ
Abs.
Construction du spectre d’absorbance→ on regarde à différenteslongueurs d’onde :
Spectre d’absorbance:
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Absorption: point de vue macroscopique Loi de Beer Lambert
Beer - Lambert law
0I
I
L
LcL aeI
I µε −− ==
0
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molar extinction
concentration
ca εµ ⋅≡ 10ln"absorption coefficient" [1/length]
Absorption: point de vue macroscopique Loi de Beer Lambert
Transmissionou transmittance
T
λ
Iλ
Iλ0
x 100=
Absorbanceou Densité optique
ou ExtinctionAλ
Iλ0
Iλ
= Log10
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Chromophores élémentaires λmax (nm) ε max (L.mol-1.cm-1)
> C = C < (alcène) 173* 10000
- C ≡ C - (alcyne) 178* 2000
> C = O (cétone) 290 16
- CH = O (aldéhyde) 279 15
- COOH (acide) 208 32
- COCl (chlorure d'acide) 220 100
- CONH2 (amide) 220 63
- COOR (ester) 211 57
- NO2 (nitro) 214 17
- N = N - (azométhane) 338 4
* Dans le n-heptane
Il existe des chromophores « élémentaires » qui, en fonction de leurs propriétés électroniques, absorbent certaines longueurs d’ondesUV-visible
LES CHROMOPHORES ELEMENTAIRES
SPECTROSCOPIE D’ABSORPTION UV-VISIBLE
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Chromophores λmax εmax Remarques
Acides nucléiques
Adénosine 260 15000
Guanosine 255 14000
Thymidine 265 10000
Cytidine 270 9000 sensible au pH
ADN double brin 260 1U.D.O.=50 µg/ml
ADN simple brin 260 1U.D.O.= 33 µ g/ml
ARN 260 1U.D.O.= 40 µ g/ml
Protéines
Liaison peptidique 190 4-8000 conformation
Pont disulfure 250 300
Phénylalanine 257 200
Tyrosine 275 1400 sensible au pH
Tryptophane 280 5600
Hèmes, coenzymes...
Flavine (FMN,FAD) 450 12700
NADH, NADPH 338 6400
Hème II bande α 550 27700
Hème II bande Soret 400 120000 (couleur rouge)
Cis-rétinal 498 4200 rhodopsine
Chlorophylle A 660-680 10000 (couleur verte)
LES CHROMOPHORES BIOLOGIQUES
SPECTROSCOPIE D’ABSORPTION UV-VISIBLEExemple : le β−carotène (pro-vitamine A)
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SPECTROSCOPIE D’ABSORPTION UV-VISIBLEExemple : le β−carotène (pro-vitamine A)
SPECTROSCOPIE D’ABSORPTION UV-VISIBLEExemple : le β−carotène (pro-vitamine A)
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SPECTROSCOPIE D’ABSORPTION UV-VISIBLEExemple : la chlorophylle
SPECTROSCOPIE D’ABSORPTION UV-VISIBLE
Les solvants
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SPECTROSCOPIE D’ABSORPTION UV-VISIBLE
bio
logic
al
win
dow
Absorption des différents chromophores en fonction de la longueur d'onde
Principaux Chromophores présents chez l’homme
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ABSORPTION TISSULAIRE
Absorption des différents chromophores en fonction de la longueur d'onde
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ABSORPTION Hb et HbO2Hémoglobine
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• La substance à doser possède un pic d'absorptioncaractéristique UV-visible
→ dosage direct
• La substance à doser ne possède pas de pic d'absorptioncaractéristique
→ réaction colorée:
Substance incolore + réactif → produit coloré
proportionnalité ( loi de Beer-Lambert)
On se cale à une longueur d’onde donnée, caractéristique !(ε dépend de la longueur d’onde)!
Aλ = ελ.l.C
SPECTROSCOPIE D’ABSORPTION UV-VISIBLEQue peut-on mesurer?
La loi de Beer-Lambert ne s’applique que pour de faibles valeurs de C
2.2- Méthode avec unegamme d'étalonnage: gamme de dilutions → courbe d'étalonnageA = f(c)
Aλ = ελ.l.C1- On connaît ε : mesurer Aλ et calculer C
2- On ne connaît pas ε :
2.1- Méthode par comparaison avec unétalon unique (solution de concentration connue)
Aλ = ελ.l.C
proportionnalité ( loi de Beer-Lambert)
(Aλ)e = ελ.l.Ce
⇒ C = Aλ
ελ.l
Aλ = ελ.l.C
(Aλ)e
Ce
Aλ
C= ⇒ C =
Ce
(Aλ)e
. Aλ
(Aλ)e1 = ελ.l.Ce
(Aλ)e2 = ελ.l.Ce/5
(Aλ)e3 = ελ.l.Ce/10
A
c
Aλ
C
Détermination graphique
→ permet de vérifier la linéarité , et tient compte des éventuelles erreurs de manipulation (tracé d'une droite statistique)
etc… puis mesurede Aλ
SPECTROSCOPIE D’ABSORPTION UV-VISIBLEQue peut-on mesurer?
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1- interaction lumière matière C - Conclusions
Extraction des e- des couches électroniques
de l’atome
Saut électronique sur orbitale moléculaire π.
Formation de radical libre
Saut d'un niveau électro-nique dans une orbitale moléculaire délocalisée
saut d'un niveau de vibration
saut d'un niveau de rotation
U.V.Rayon X Visible Infrarouge (IR) – micro ondesλ
1 10 102 103 104 105 106 nm
E E
Variation d’énergie de la matière
couleur
• Spécificité informationnelle de chaque spectroscopie
• Conservation de l’énergie : M + hv → M*• Dégénérescence de l’énergie :
M* → M + énergie thermiqueM* → M + énergie « chimique » (réaction)M* → M + hv…