Gitton, Les divines épouses de la 18e d

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CENTRE DE RECHERCHES D'HISTOIRE ANCIENNE Volume 61 Michel GITTON Les divines épouses de la lge dynastie Publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique Annales Littéraires de l'université de Besançon, 306 Les Belles-Lettres, 95, boulevard Raspail, Paris-VIe 1984 CENTRE DE RECHERCHES ANCIENNE Volume 61 Michel Les divines epouses de la 18 e dynastie Pub!ie !e concours du Centre Nationa! de !a Recherche Scientifique Annales Litteraires de de Besancon, 306 Les Belles-Lettres, 95, Raspail, Paris-vr e 1984

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CENTRE DE RECHERCHES D'HISTOIRE ANCIENNE Volume 61

Michel GITTON

Les divines épouses de la lge dynastie

Publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique

Annales Littéraires de l'université de Besançon, 306 Les Belles-Lettres, 95, boulevard Raspail, Paris-VIe

1984

CENTRE DE RECHERCHES DΉΙSΤΟΙRE ANCIENNEVolume 61

Michel ΟΙΤΤΟΝ

Les divines epousesde la 18e dynastie

Pub!ie aνec !e concours duCentre Nationa! de !a Recherche Scientifique

Annales Litteraires de l'Uniνersite de Besancon, 306Les Belles-Lettres, 95, bouleνard Raspail, Paris-vre

1984

Page 2: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

INTRODUCTION

Page 3: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Voilà près de dix-huit anS.que, sur l'initiative de Monsieur.Jean

Yoyotte, le présent travail a été entrepris. Dans le cadre de son séminaire

sur divers problèmes d'histoir? religieuse, il avait ouvert aux étudiants

que nous étions alors ses dossiers sur le titre dSEpouse du Dieu et avait

conclu magistralement au caractère essentiellement religieux de la fonction.

en dépit d'un préjugé tenace qui fait de 1'Epouse divine la mère de l'héritier

présomptif au trône et par conséquent l'épouse d'un souverain ayant régné ou

destiné à régner (1). La démonstration était éblouissante. mais il restait à

faire l'histoire des Epouses du Dieu du Nouvel Empire et à reconstituer au

milieu de l'ambroglio dynastique et des confusions entre princesses homo-

nymes, le dossier documentaire de chacune d'elle. Là encore J. Yoyotte fit

oeuvre de pionnier en pressentant la confusion qui existait dans le dossier

réuni par Gauthier sur les deux Ahhotep et les deux ~érytamon (2).

Le travail fut entrepris aussitôt pour réunir la documentation dispo-

nible et dresser la liste des Epouses du Dieu de la 18e dynastie. La place

particulière dtAhmes Néfertary et le volume du dossier requis par son culte

posthume m'obligèrent à lui consacrer un travail spécial qui devait aboutir

à une thèse de 3è cycle : AhBes Nefertary : s a vie g son culte posthume publiée en 1975 et rééditée en 1981.

Ce travail reste comme un chapitre particulièrement développé du présent

mémoire. Le reste mit beaucoup plus longtemps à s'élaborer en raison des acti-

vités de mon ministère sacerdotal. Mais le résultat de ce retard fut que je

pus bénéficier de l'apport des recherches poursuivies indépendamment par

divers collègues étrangers : Claude Vandersleyen, F.J. Schmitz, Gay Robins,

Lana Troy. Le début du Nouvel Empire intéressant de plus en plus les chercheurs,

on a vu depuis dix ans fleurir une quantité d'articles et de monographies sur

les contemporains ou les proches parents d'Aménophis Ier. Arrivant après eux,

j'espère pouvoir synthétiser toutes ces recherches et arriver à une vision

relativement cohérente de la succession des Epouses du Dieu.

(1) Ainsi Winlock (The Tomb oz Queen Meryet AmÜn, p. 61-62) : "We can state that -- --- any princes~ who bore the title of "the God's wife" must have been the wife of a King or at least of a King's heir". Sur le rôle dynastique de 1'Epouse du Dieu, voir encore B. Schmitz, Unt. zum Tite1 s3-njswt " K o n i g s s ~ ~ , p.306.

(2) L'ensemble de ce travail est résumé dans z. E, Ve section, 73 ( 1965-66) , p. 81 -82.

- 2 -

Voila pres de dix-hult ans. que, sur l'initiative de Monsieur·Jean

Yoyotte, le present travail a ete entrepris. Dans le cadre de 50η seminaire

sur divers problemes d'histoir2 religieuse, ίΙ avait ouvert aux etudiants

que nous etions alors ses dossiers sur le titre dΈΡΟUS~ du Dieu et avait

conclu magistralement au caractere essentiellement religieux de 1a fonction,

en depi t d" υπ prejuge tenace qui fai t de l' Epouse di vine la mere de l' heri tier

ρresomptif au trone et par consequent l' epσuse d' υπ souvera·in ayant regne ου

destine a regner (1). La demonstration etait eblouissante, mais ί1 restait afaire l'histoire des Epouse~ du Οίευ du Nouvel Empireet a reconstituer au

milieu de l'ambroglio dynastique et des confusions entre princesses homo­

nymes, le dossier documentaire de chacune d"elle. La encore J. Yoyotte fit

oeuvre de pionnier εη pressentant 1a confusion qui existait dans Ιε dossler

Γέυηί par Gauthier sur les deux Ahhotep et 1es deux Merytamon (2).

Le travai1 fut entreprts aussitot pour ΓέυηίΓ 1a documentation dispo­

nib1e et dresser 1a liste des Epouse~ du Dieu όε 1a 18e dynastie. Ιθ p1ace

particuliere d'Ahmes Nefertary et le vo1ume du dossier requis par 50Π culte

posthume mΌbΙίgerent a lul consacrer υπ travail special qui devatt aboutir

a une these de 3e cycle : Ahmes Nefertary :~ vie et ~ culte posthume pub1iee

en 1975 et reeditee en 1981.

Ce travail reste comme υη chapitre particulierement deve10ppe du present

memoire. Le reste mit beaucoup p1us longtemps a s'elaborer en raison des acti­

Vltes de mon mlnlstere sacerdota1. Mais 1e resultat de ce retard fut Que je

pus beneficier de l'apport des recherches poursuivies independamment par

divers collegues etrangers : Claude Vandersleyen, F.J. Schmitz, Gay Robins,

Lana Troy. Le debut du Nouvel Empire interessant de plus εη ·plus les chercheurs,

οη a νυ depuis dix ans f1eurir υπ~ quantite d'articles et de monographies ευΓ

les contemporains ου 1es proches parents d" Amenophis Ier. ΑΓΓίvant apres eux,

j1espere ρουνοίΓ synthetiser toutes ces recherches et arriver a une vision

re1ativement coherente de 1a successlon des Epouses όυ Dieu.

(ι) Αίnsί Winlock (The Tomb of Queen Meryet Amun, ρ. 51-52) : "We can state thatany princess whObore the-tit1e of tlthe God"s wife" mus,t have beenthe wife of a King ΟΓ at 1east of a King ι s helr". Sur le role dynastique

de l'Epouse du Dieu, νοίΓ encore Β. Schmitz, Unt. ~Titel s3-njswt"Konigssohn", ρ.305.

(2) L'ensemble de ce travail est resume dans Αππ. ΕΡΗΕ, Ve sectton, 73(1965-66), ρ. 81-82.

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Le travail que je présente aujourd'hui s'arrête à la fin de la 18e

dynastie. On regrettera peut-être qu'il n'embrasse pas l'époque ramesside

et ne permette pas de faire le pont avec l'étude de J. Yoyotte sur les

Epouses du Dieu de la 21e dynastie (3), résolvant ainsi le problème de savoir

à quel moment le titre fut donné à des prêtresses célibataires. Mais ce tra-

vail aurait mené tres loin et obligé à 1,examen d'un corpus assez différent.

Celà eût retardé et rendu problématique l'achèvement de ce travail. qui, je

l'espère. pourra rendre quelques services.

(3) 64 (I972), p. 31-52.

- 3 -

Le travail que je presente aujourd'hui s'arrete a 1a fin de 1a 18e

dynastie. Οη regrettera peut-etre qu'il n'embrasse pas l'eρoque ramesside

et ne permette pas de faire le pont avec l'etude de J. Yoyotte sur les

Epouses du Dieu de 1a 21e dynastie (3), resolvant Βίπsί le probleme de savoir

a quel moment le titre fut donne a des pretresses celibataLres. Mals ce tra­

νΒίΙ aurait mene tres 10ίη et oblige a l'examen d'un corpus assez different.

Cela eut retarde et rendu ρroblematique l'achevement de ce travail, quL, je

l'espere, ρουΓΓθ rendre quelques services.

(3) BSFE 64 (1972), ρ. 31-52.

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LE T ITRE D~ÉPOUSE DU DIEU AVANT AHMES NEFERTARY

PREMI~RE PARTIE

LΕ TITRE D'tPOUSE DU DIEU ΑΥΑΝΤ AHMES NEFERTARY

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- 5 -

C H A P I T R E 1 : L E S ÉPOUSES DU D I E U A U MOYEN E M P I R E . -

Le titre d'Epouse du Dieu ayant été associé spontanément à une position

dynastique (celle de mère de l'héritier royal), on n'a pas fait suffisamment

attention aux Epouses du Dieu "privées" qui existent au moins depuis le

Moyen Empire.

On connait d'abord une Epouse de id'- , hmt Mnw) à Akhmin qui w , --

apparaît dans un contexte de la Première Période Intermédiaire (1).

Mais,surtout,il existe deux cas d'Epouse du Dieu typiquement sacerdo-

tales et remontant, semble-t-il, au Moyen Empire.

C'est d'abord la 7 ~ ~ 4 $ 4 4 ~ f l figuréesur une célèbre statuette

de Leide (D 127) (2). Le charme de l'oeuvre l'a souvent réservée aux études

d'histoire de l'art, sans que celles-ci soient d'ailleurs parvenues à l'una-

nimité sur sa date (3). Néanmoins il nous parait peu douteux, tant à cause

de l'onomastique (4) que de certaines graphies ( m3c(t) -5r-w) , que la da- tation au Moyen Empire est la plus vraisemblable.

TI-@--.?, porte une coiffure peu habituelié, qui tient le milieu

entre la perruque "enveloppante*' et la perruque "tripartite" ; elle est amo-

vible. laissant la possibilité pour la prêtresse de se présenter le crâne

rasé, avec sans doute une simple résille, pour certaines cérémonies du cul-

(1) Newberry , Annals . . . . University of Liverpool, 4 ( I912), p. 103 (cf. PM V, 20) ; la véritable lecture a été donnée par Cauthier. Le Personnel du Dieu Min, p. 109 qui a bien vu le lien entre ce titre et celui de hmt-n-. --

(2) Leemans. Monuments égyptiens du Musée de Leide, II/l, p. 12. p1.23 ; Boeser, Beschrijving Leiden III. p.6 L433 , pl. 15 ; Van Wijngaarden, Meester- werken , p. 100 1321 .

(3) Evers. Staat aus Stein 1. pl. 19 ; Vandier, Manuel . II1,p. 238.255.274. 287 ; seul Feichheimer Ylein plastik der Xpvpter, pl. 58 place, sans preuve, la statue parmi les monumeriLs QU Nouvel Empire.

(4) Ranke, PN I,7.22 considère '1 -Mrt-nb.s comme : "NR"; Mry-nb.f en revanche est cit~comme datant du Moyen ~ m ~ i r a c f . II, 291,13). le nom de la mère (w) n'est attesté jusqu'ici qu'au M.E. 1- I,399,3 donne la statue de Leide comme seul exemple du N.E. ! ) .

.

CHAPITRE 1

- 5 -

LES έΡΟUSΕS ου ΟIΕυ Αυ ΜΟΥΕΝ EMPIRE,

Le titre d'Epous~ du Dieu ayant ete associe spontanement a une position

dynastique (celle de mere de l'heritier royal), οη n'a pas fait suffisamment

attenti·on aux Epouses du Dieu "privees" qui existent au molns depuis le

Moyen Empire.

Οη connait d'abord une Epouse de Μίη (-30~ ι hmt Mnw) a Akhmln qui------ 1::10 ~--

apparait dans υπ contexte de 1a Premiere Perlode Intermediaire (1).

Mais,surtout,il existe deux cas d'Epouse du Dieu typiquement sacerdo­

tales et remontant, semble·t-il, 8υ Moyen Empire.

C'est d"abord 1a '~~O~~Q~~ fϊguree.sur une celebre statuette

de Leide (ο 127) (2). Le charme de l'oeuvre 1'a souvent reservee aux etudes

d'histoire de l'art, sans que celles-cl soient d'ai11eurs parvenues a 1'una­

nimite sur Ββ date (3). Neanmoins ί1 πουs parait peu douteux, tant a cause

de l' onomastique (4) que de certaines graphies ( m3 c. (t) -~rw} , que 1a da­

tation au Moyen Empire est 1a plus vraisemb1ab1e.

~-~~nb.~, porte une coiffure peu habituelie, qui tient 1e milieu

entre 1a perruque "enve1oppant'e" et 1a perruque "triparti te" ; e11e est amo­

vib1e, 1alssant 1a possibilite pour 1a pretresse de se presenter 1e crane

rase, avec sans doute une simple resi11e, pour certaines ceremonies du cul-

(1) Newberry, Annals .... Uni versi ty of Liverpoo1, 4 (1912), Ρ .103 (cf. ΡΜ ν, 20);1β νeritable 1ecture a ete donnee par Gauthier, Le Personne1 du Dieu Μίη,

ρ. 109 qui a bien νυ le lien entre ce titre et celu~~mt-n~r.-------

(2) Leemans, Monuments egyptiens du Musee de Leide, 11/1, p.~,-pϊ.23 ; Boeser,Beschrijving Leiden 111, ρ.6 Ι43'j7ρϊ:" ~Van Wijngaarden, Meeste!:­werken_' ρ. 100 Ι32]

(3) Eνers, Staat aU5 Stein Ι, ρΙ. 19 ; Vandier, Manuel , IIΙ,ρ. 238.255.274.287 ί seul Feichheimer K1ein p1astik der ~BY~ρ1. 58 place, sanspreuve, 1a statue parmi les ",οnumerιι,.~ uu Nouνel Empire.

(4) Ranke, ΡΝ Ι, 7,22 considere :'Iy-Mrt..:nb. 5 comme : "ΝΗ"; ~ry-nb. f en reνanche

est cite comme datant du Moyen Empire (cf. ΡΝ 11, 291 , 13), 1e nom de 1a mere(~) n'est atteste jusqu'ici qu'au Μ.Ε. (ΡΝ Ι,399,3 donne 1a statue deLeide COmme seul exemple du Ν.Ε. !).

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- 6 -

te (5). La mise en valeur de ses charmes, allant de pair avec son nom

("celle que son maître désire") (6). suggère que le titre d'Epouse de Dieu

(doublé ici de celui de Main de Dieu , évocation assez crue de la masturba- tion d'Atoum dont est issu le couple initial) (7) fait allusion à une véri-

table hiérogamie : la prêtresse était sensée réveiller l'appétit sexuel du

Dieu (8).

Le deuxième document, encore plus difficile à dater puisqu'il n'exis-

te aucune photographie, ni fac simile des inscriptions, est un piédestal de

statuette vu jadis par Newberry. Il mentionne une qO( td& (9). Le nom

de Nfrw est courant au Moyen Empire et porté notamment par plusieurs reines, - ce n'est sans doute d'aucune d'entre elles dont il s'agit ici (IO). Le

nom se rencontre encore au Nouvel Empire, mais plus rarement,semble-t-il.

au féminin. Une date ancienne est ici préférable.

Nalheureusement. on ne sait pas de quelle divinité Iyméritnébes et

Nofrou étaient prêtresses. La formule p~ di nswt, qui figure dans les deux cas, ne cite qu'0si ris, ce dont on ne peut tirer aucune indication, la

(6) Sur les particularités de la perruque, cf. Boeser, o . : . , pl. 22 [fig.15] ; Vandier, Manuel III, p.255. L'Epouse du Dieu est souvent représentée avec le crâne moulé dans une résille de ce genre, cf. G i t t o n , x 75 (1976). p. 38-46, n.40, et infra. p.40 .

(6) La 1ecture'i.JJ-~.t-n&.? de Ranke (PJ I,7, 22, cf.I1,337) suppose l'ad- jonction de deux éléments : 'a (surnommée : ) fi-@.?. P. Vernus, que nous avons consulté à ce sujet, pencherait plutôt pour une "double iden- tité par justaposition" en se fondant sur les arguments suivants : 1) les noms doubles ne sont pratiquement pas attestés avant la seconde moitié de la 12e dynastie. 2) le nom fi-nJ.2 n'est pas connu jusqu' ici, mais il existe un Q-nJ.f (PJ II, 291,13). Il se pourrait enco- re que mrt-nb.s soit une épithète particulière à la fonction de la dame; le titre d'Epouse du Dieu est parfois renforcé en "Epouse aimée du Dieu" (hmt-mryt-nQ-). cf. Davis-Naville, The Tomb of ~âtsho~s~tû, p.109. fig.3; L e F a i T a 5 (1904), p. 131.

(7) Le titre figure fréquemment dans la titulature des Epouses du Dieu thébaines dès le début de la 18e dynastie, cf. J.L [eclantj , 11, 813. 5.x. Gotteshanc. L'origine héliopolitaine du thème de la main divine est évidente : une déesse ainsi appelée, considérée comme la mè- re de Shou et de Tefnout. est citée. à côté d'Atoum, dès la Première Période Intermédiaire, cf. Vandier, 16 (I964), p. 60-61 ; 17 (1965). p. 126-127.

(8) Cette fonction ressort de plusieurs des rites dans lesquels est engagée 1'Epouse du Dieu et qui nous sont décrits sur les parois des grands temples thébains. L'Epouse du Dieu est essentiellement celle qui apaise (contente : QQ ) le dieu, cf. M.G[ ittodet J. ~kclant] , I I , 793.799, ?.y. Gottesgemahlic.

C,

- 6 -

te (5). La mise en valeur de ses charmes, allant de pair avec 50n nom

("celle que 50Π maitre desire") (6), suggere que le ti tre d ι Epouse de Dieu

(double ici de celui de Main de Dieu , evocation assez crue de 1a masturba­

tion d'Atoum dont est issu le couple initial) (7) fait allusion a une νεΓί­

table hierogamie : 1a pretresse etait sensee reveiller l'appetit sexuel du

Dieu (8).

Le deuxieme document, encore plus difficile a dater puisqu'il n'exis­

te aucune photographie, ηί fac simile des inscriptions, est υπ piedestal de

statuette νυ jadis par Newberry. 11 mentionne une ί ~ t; ~ ό (9). Le nom

de Nfrw est courant Βυ Moyen Empire et porte notamment par plusieurs reines,

ce n'est sans doute d'aucune d'entre elles dont ί1 s'agit ici (10). Le

nom se rencontre encore au Nouvel Empire, mais plus rarement, semble-t-il.

au feminin. Une date anclenne est lcl preferable.

Malheureusement, οη ne sait pas de quelle divlnite Iymeritnebes et

Nofrou etaient pretresses. La formule !2.!Ε di ~, qui figure "dans 1es deux

cas, ne cite qu'Osi ris, ce dont οη ne peut tirer aucune indication, la

("6) Sur 1es particularites de 1a perruque, cf. Boeser. ~'Ξ" ρΙ. 22 [[ig.15J ;Vandier, Manuel 111, ρ.255. L'Epouse duDieu est souvent representee avecle crane moule dans une resi11e de ce-genre, cf. Gitton, BsrE 75 (1976),ρ. 38-46, η.40, et ~nfra, ρ.40 . -----

(6) La lecture "!.J..j-!!!!.'!-nb. ~ de Ranke (ΡΝ 1,7, 22, cf. 11 ,337) suppose l' ad­jonction de deux eIements : 'lz (surnommee :) Mrt-nb.s. Ρ. Vernus, quenous avons consulte a ce sujet, pencherait p1ut6t pou;: une "double iden­tite par justaposition" en se fondant sur les arguments suivants :1) les noms doub1es ne sont pratiquement pas attestes avant 1a secondemoitie de 1a 12e dynastie. 2) le nom Mrt-nb.s n'est pas connu jusqu'ici, mals ί1 existe υπ ~-nb.! (ΡΝ 11~9ϊ:13). 11 se pourrait enco­re que mrt-nb.s soit une epithete parttculiere a 1a fonction de 1a dame;1e ti tre d'Epo~se du Dieu est parfois renforce en "Epouse aimee du Dieu"(rymt-mryt-n~r). cf:-Davis-Navi11e. The Tomb of Hatshopsttu. ρ.Ι09, fig.3;Legraln, ASAE" 5 (1904), ρ. 131.

(7) Le titre figure frequemment dans 1a titulature des Epouse~ du Dieuthebalnes des 1e debut de la 18e dynastte, cf. J.L [eclant] , Ld~ 11,813, δ.ν. Gotteshand. ΙΌrίgίηe helioρolitaine du theme de 1a maindivine est evidente : une deesse ainsi appe1ee, cons-ideree comme 1a· me­re de Shou et de Tefnout. est citee, a c6te d'Atoum, des 1a ?remiere?eriode lntermediaire, cf. Vandier, RdE 16 (1964), ρ. 60-61 ; 17 (1965),ρ. 126-127. -

(8) Cette fonction ressort de plusieurs des rites dans lesquels est engagee1'Epouse du Dieu et qul nous sont decrits sur les par.ois des grandstemples-thebains. L'Epouse du Dieu est essentie11ement celle qul apaise(contente : I)tp ) 1e dieu, cf. M.G[ ittonJ et J. Lpc1antJ , LdA ΙΙ,793.799, ~. ~. Gottesgemahlin,.

Page 8: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

mention du dieu d'Abydos étant pratiquement obligatoire sur ce type de

monument: Toutefois la statué de Leide provient sans doute de Thsbes.

comme la presque totalité de la collection Anastasi dont elle est originai-

re (12), c'est d'ailleurs Amon qui est mentionné comme divinité tutélaire

(imjkyt hl). Le titre dQEpouse du Dieu N parait donc lié jusqu'à ---- présent à Amon et à Min, divinités ithyphaliques de Haute Egypte.

Des documents ultérieurs font connaftre des Epouses du Dieu à HOU

(Diospolis parva), Sakhébou, Mendes. donc généralement en lien avec Amon

ou des divinités dont ltactivité sexuelle est prépondérante (13). Rien

ne permet d'établir l'ancienneté de ces fonctions, mais, vu l'exemple thé-

bain, celle-ci reste vraisemblable. A Thèbes la fonction d0Epouse du Dieu

rejoint à partir d'une certaine époque une autre fonction également sacer-

dotale et sans doute originaire d'Héliopolis : celle d'Adoratrice (ou

Adoratrice du Dieu ) (14). Ce dernier titre n'entre dans la titulature des

Epou- du Dieu thébaines qu'au cours de la I8e dynastie et principalement

dans les documents hiératiques (I5), mais la jonction avec le mythe hélio-

politain était déjà acquise à l'époque précédente. comme le prouve l'usage

du titre drt-ntr sur la statue de Leide.

La preuve est donc faite que la fonction dSEpouse du Dieu apparais-

sant dans la famille royale au début de la 18e dynastie, est typiquement

sacerdotale et que, malgré sa ressemblance avec le titre bmt-nswt , elle n'indique aucun lien de parenté avec le roi régnant ou son successeur.

L'équation trop souvent postulée entre n e et nswt (16) n'est donc pas à

admettre dans tous les cas, ce qui a m è n G r e v z l e dossier de nombreux

titres comme it - n- (I7), mwt - nÇr (18) etc ..., pour lesquels il faut --

sans doute chercher d'autres ~ l i c ~ o n s .

(9) Newberry, PSBA 23 (1901). p. 221-222. (10) Gauthier, II, 122 tente, sans preuve, de la rapprocher de la

reine Nofrou de Deir el Bahari.

(11) Ranke, y 1 , 203, 16-18 cite seulement Mogensen , Stèles égyptienn- au Musée.Nationa1 de Stockho@, p. 59 , dont la graphie semble corrompue et ASAE 9, 137 qui appartient à la 2e Période Intermé- diaire.

(12) Cf. Vandier, Manuel III. p.274.

- 7 -

mention du dieu d'Abydos etant pratiquement obligatoire $υΓ ce type de

monument~ Toutefois 1a statu~ de Leide provient sans doute de Thebes,

comme 1a presque totalite de 1a collection Anastasi dont elle est originai­

re (12) ι c'est d"ailleurs Amon qui est, mentionne comme divinite tutelaire

(im3vyt Cr Ίmη). Le ti tre d" Epouse du Dieu!! parai t donc lie jusqu f a.pres~ ~A~ et a Μίη, divinites ithyphaliques de Haute Egypte.

Des documents ulterieurs font connaitre des Epouses du Dieu a Ηου

(Diospolis parva). Sakhebou, Mendes. donc generalement θη Ιίθη avec Amon

ου des divinites dont l~activite sexuelle est preρonderante (13). Rien

ηθ permet d'etablir l'anciennete de ces fonctions, mais, νυ l'exemple the­

bain, ce11e-ci reste vraisemb1ab1e. Α Thebes 1a fonction d'Epouse du Dίθυ

rejoint a partir d'une certaine epoque une autre fonction ega1ement sacer­

dota1e et sans doute originaire d ι He1iopo1is : ce11e d" Adoratrice (0\1

Adoratrice du Dieu ) (14). Ce dernier titre n'entre dans 1β titu1ature de5

Epoυ~ du Dίθυ thebaines qu'au cours de 1a 18e dynastie et principa1ement

dans les documents hieratiques (15), mais 1a jonction aνec 1e mythe he1io­

po1itain etait deja acquise a 1'epoque precedente, comme 1e prouve 1'usage

du titre grt-ntr sur 1a statue de Leide.

Ιθ preuve est donc faite que 1a fonction d'Epouse ~ Dieu apparais­

sant dans 1a famille roya1e βυ debut de 1a 18e dynastie, est typiquement

sacerdotale et que, malgre sa ressemb1ance avec le titre bmt-nswt , e11e

n'indique aucun 1ien de parente avec le Γοί regnant ου 50n successeur.

L'equation trop souvent postu1ee entre η~Γ et nswt (16) n'est donc pas a

admettre dans tous 1es cas, ce qui amene-i revoir 1e dossier de nombreux

titres comme it - η~Γ (17), mwt - Π~Γ (18) etc ... , ρουΓ 1esquels ί1 faut

sans doute chercher d'autres exp1ications.

(9) Newberry, PSBA 23 (1901), ρ. 221-222.

(10) Gauthier, ΙΗ 11, 122 tente, sans preuve, de 1a rapprocher de 1areine Nofrou de Deir θΙ Bahari.

(11) Ranke, ΡΝ Ι, 203, 16-18 cite seu1ement Mogensen , Steles egyptiennesθυ Muse~National de Stockho1m, ρ. 59 , dont 1a graphie semb1ecorrompue et ASAE 9, 137 qui appartient a 1a 2e Periode Interme-diaire. --

(12) Cf. Vandier, Manue! 111, ρ,.274.

Page 9: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

( 1 3 ) Archives Lacau MSS/C.z. no 1. p. 1 (Hou); Yoyotte. N I 5 (1959 ) , p. 76-79 (Sakhébou); S. I I . 3 2 , 2 , c f . Hérodote. I I , 46 (Mendes).

( 1 4 ) Su r c e t i t r e e t s e s o r i g i n e s , c f . Blackman, JEA 7 (19211, p . 13-14; Grae f e , Ç- 3 (1975) p . 75-81. I l ' ex i s t e des Adora t r i c e s du Dieu en dehors du c l e r g é d'Amon. depu i s l 'Ancien Empire, c f . G rae f e , a r t . cité.., p. 81 ; V, 430.6. Une t t c n t i o n p a r t i c u l i è r e devra ê t r e accordée aux p r ê t r e s s e s nommées a??'%# il1 f a i s a n t p a r t i e de l a cou r de Soukhos (Gardiner . 11 (1957 ) , p. 53. p l . 4 . 4 .128. c f . Yoyot te , Ann. EPHE Ve s e c t i o n ; 7 6 (1968-69). p.117, e t q u i v o i s i n e n t ave-s.3 III 23-déesses-épouses", q u i ne s o n t pas s ans évoquer les Epouses du Dieu ; Gardiner sou l i gne ( n . 5 ) que c e s personnages i n t e r v i e n n e n t dans un c o n t e x t e où il est ques t i on de "Sobk's s e x u a l powers and a t t r a c t i v e n e s s t o t h e oppos i t e sex".

199 ; Pap. ouvré E 3226 (Mégally, Le papyrus h i é r a t i q u e comptable E 3226 du Louvre, p l . 25 [ A , X , 81 ; Ostracon D . e l M . 208 e t c . . .

(16) Pour Qmt-ntr : Kees. Totenglauben, p. 245 ; en g é n é r a l : Helck. -- Untersuchungen - den B e a u m t e n t ~ t e h d e s . a ~ v ~ t i ' s c h e & a ~ t e n Re i ches , p . 93-95.

( 1 7 ) On s a i t t o u t e l a complexi té du problème : il e x i s t e un usage dynas- t i q u e du t i t r e . i t ;n f r e t un usage s a c e r d o t a l , q u i p a r a i s s e n t i r r é - d u c t i b l e s l ' u n a 7 ' a u t r e ( c f . Gard iner . Onomastica, 1. 47.43. q u i c o n c l u t , a p r è s une p r é s e n t a t i o n nuancée d e s f a i t s , dans un s e n s d i f f é r e n t du n ô t r e ) . Mais d e s v a r i a n t e s comme dz , (Gau- t h i e r , & Personnel du Dieu Min . p. 26) semblent en d é f i n i t i v e prouver que e e dé s igne pas l e r o i . mais b i e n l a d i v i n i t é . Le it-Mnw r a p p e l l e d ' a i l l e u r s l a bmt-Mnw don t il a é t é ques t i on p l u s h a u t ; - - l e personnel s a c e r d o t a l du d i e u de Coptos compor t a i t donc t o u t e une f a m i l l e q u i e n t o u r a i t l a d i v i n i t é de s e s s o i n s : un pè r e pour l e p r o t é g e r , une épouse pour l e r é j o u i r .

( 1 8 ) En d e r n i e r l i e u B e r l a n d i n i , Hommages à l a mémoire de Serge Sauneron , 1 , p. 100-109 ; spéc i a l emen t p. 102 , n . l .

- 8 -

(13) Archives Lacau MSS/C.l. π' Ι, ρ. 1 (Hou); Yoyotte, Kemi 15 (1959),ρ. 76-79 (Sakhebou); Urk. 11, 32,2, cf. Herodote. 11, 46 (Mendes).

(14) Sur ce titre et ses origines, cf. Blackman, JEA 7 (1921), ρ. 13-14;Graefe, SAK 3 (1975) ρ. 75-81. 11 existe des-Adoratrices du Dieuen dehors-du clerge d'Amon, depuis l'Ancien Emptre, cf. Graere:-3rt. ci'~ϊ ρ. 81 ; \IIb ν, 430,6. Une ~tfE.ntion parttculiere devra etreB(':cordee aux pretresses nommees c:ι~ '1fΔ./i 111 faisant partie de 1a courde Soukhos (Gardiner, RdE 11 (1957), ρ. 53, pl. 4, .ι .128,cf. Yoyotte, Αππ. ΕΡΗΕ V.-section; 76 (1968-69), ρ.117, et quivoisinent aveC1 ~,..~; 3111 "deesses-epouses", qui ηθ sont passans evoquer les Epouses du Dίευ ; Gardiner souligne (n.5) que cespersonnages interviennent dans υπ contexte ου ί1 est questton de"Sobk·s sexual powers and attractiveness to the ορροsίte sex".

(15) Pap. de l'ermitage 1116 Α, R" 1.16.33.37.86.119.137.153.175.178.192.199 ; Pap. Louvre Ε 3226 (Mega11y, Le ~us hieratique comptable ~

3226 d~ Louvre, ρι. 25 [Α, Χ, 8] ) ; Ostracon D. el Μ. 208 etc ...

(16) Pour ~mt-ntr : Kees, Totenglauben, ρ. 245 j en general : Helck,UntersucFiίingen ~ den Beaumtenti teln. .des ..agypti'schent alten Reicnes,ρ. 93-95.

(17) Οη sait toute 1a comp1exite du prob1eme : ί1 existe υπ usage dynas­tique du titre ,i1;-ntr et υπ usage sacerdota1, qui paraissent irre­ductib1es 1'un a-ΊΓΈUtre (cf. Gardiner, Onomastica" 1, 47*-53* quiconc1ut, apres une presentation nuancee des faits, dans υη sensdifferent du nOtre). Mais des variantes comme -:.:!: ' (Gau-thier, Le Personne1 du Dieu ·Μίη , ρ. 26) semb1ent en defini ti veprouver-que ntr ne designe pas-le roi, mais bien 1a divinite. Le1t-Mnw rappe1ie d'ai11eurs 1a~t-Mnw dont ί1 a ete question p1us hautj1e personne1 s3cerdota1 du dieu de Coptos comportait donc toute unefami11e qui entourait 1a divinite de ses soins : un pere pour 1eproteger, une έΡοuse ρουΓ 1e rejouir.

(18) Εη dernier 1ieu Ber1andini, Hommages a 1a memoire de Serge Sauneron ,Ι, ρ. 100-109 ; specia1ement ρ. 102, n .1.

Page 10: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 9 -

C H A P I T R E 2 : AHHOTEP E T L E S 0 R I G . I N E S DU T I T R E D 'EPOUSE DU D I E U .

5 1 : Les deux Ahhotep.

Les auteurs qui se sont intéressés aux E p o u s e s du Dieu commencent la liste des princesses ayant porté ce titre par Ahhotep 1, 6pouse de Séqsnenrê

Taâ II et mère d8Amosis et de la célèbre reine Ahmes Néfertary (1). C'est

donc elle que nous devons examiner en premier lieu, pour savoir comment le

titre est entré dans la famille royale.

Mais il nous faut d'abord éclaircir sa situation dynastique et lever

une confusion. perpétuée depuis les travaux de Gauthier, et qui répartit les

documents au nom d'Ahhotep entre deux princesses dont l'une serait la mere

d'Amosis et l'autre l'épouse d'Aménophis Ier (2).

Qu'il y ait eu deux Ahhotep, on ne saurait le mettre en doute. Puis-

que l'on a conservé deux sarcophages différents. avec probablement deux

(1) Blackman, JEA 7 (1921). p.13 ; Lefebvre, Histoire des Grands Prêtres d'Amon . p. 37; Sander-Hansen. Gottesweib, p. 5. --

(2) Gauthier. , 11,163-154; 183 (Ahhotep 1); 207-209 (Ahhotep II). L'idée remonte., semble-t-il, à Wiedemann. 'Awptische Geschichte, p. 316-317 et à Maspéro, Histoire ancienne des eu les de l'orient classique, II, p. 104. Gardiner, (~gypt of the Phari-s. p. 137) , Redford, (History and chronoloay of the 18 th Dynasty, p. 70) et F.J. S c h m i t z , t a i r e s de la théo- rie de Gauthier et de ses prédécesseurs, même s'ils corrigent certaines erreurs. Seul Sethe. Thronwirren, p.5 émet quelques doutes sur cette hypothèse. La remise en place des deux Ahhotep a été suaérée par 3 . Yoyotte (Ann. x. Va section. 73 (1965-1966),p.82) elle est admise par Cl. ~andersle~en (g III. p. 306.307.308 (n. 3) et 52 (I977), p. 237) ; et'reprise par Ann Macy Roth, Serapis 4 (1977-78), p. 31-40. et B. Schmitz. 3 53 (19781, p. 207-221.

CHAP ITRE 2

- 9 -

ΑΗΗΟΤΕΡ ΕΤ LES ORIG·INES ου ΤIΤRE οΈΡΟUSΕ ου OIEU,

§ 1 Les deux Ahhotep.

Les auteurs Qul se sont interesses βυχ Epouses du~ commencent 1β

liste des princesses ayant porte ce titre par Ahhotep Ι, epouse de Seqenenre

ΤβΒ 11 et mere d'Amosis et de 1β celebre reine Ahmes Nefertary (1). C'est

donc elle que nous devons examiner en premier lieu, pour savoir comment le

titre est entre dans 1β famille royale.

Mais ί1 ηου5 faut d'abord eclalrclr 58 situation dynastique et lever

une confusion, perpetuee depuis les travaux de Gauthier, et qui repartit les

documents βυ nom dΆhhοteρ entre deux princesses dont l'une seralt 1β mere

d'Amosis et l'autre l'epouse d'Amenophis Ier (2).

Qu'il Υ ait eu deux Ahhotep, οπ ne sauralt le mettre en doute. puis­

que I 1 0n a conserve deux sarcophages differents. avec probab1ement deux

(Ι) Blackman I JEA 7 (Ι92Ι). ρ.Ι3 ; Lefebvre, Histoire des Grands PretresdIAmo~. ρ:-37; Sander-Hansen. Gottesweib I ρ. 5.

(2) Gauthier, LR , 11,163-154; 183 (Ahhotep Ι); 207-209 (Ahhotep 11).Ι Ι idee remonte.• semble-t-i1, a Wiedemann, 'I\gyptische Geschichte,ρ. 316-317 et a Maspero, Histoire ancienne des peuples de l'Orlentc1assique. 11, ρ. 104. Gardiner, (εgyρt of the Pharaohs, ρ. 137) ι

Redford. (History and chronolop.y of the 18 th Dynasty, ρ. 70) etF.J. Schmitz, (Amenophis ~, ρ. 56(59) restent tributaires de 1a theo­rie de Gauthier et de ses predecesseurs I meme s'ils corrigent certaineserreurs. Seul Sethe. Thronwirren. ρ.5 emet quelques doutes sur cettehypothese.. La remise en place des deux Ahhotep a ete suggeree par J.Yoyotte {Αππ. ΕΡΗΕ , vo section, 73 (Ι965-1966),ρ.82) elle est admisepar Cl. Vanders1eyen (Ld~ 111, ρ. 306.307.308 (n. 3) et Cdε 52 (1977),ρ. 237) i et' reprise par-Ann Macy Roth. Serapi~ 4 (Ι977-78), ρ. 31-40.et Β. Schmitz, Cdε 53 (1978), ρ. 207-221.

Page 11: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

momies (31 :

1) un, découvert en 1859 par Mariette dans une cache sommaire sur le site

de Drah Abou el Neggah, entouré de canopes et d'une collection de parures

somptueuses au nom de Kamosis et d8Amosis (4); il appartient à la & L g 0!?bB(- '? l?b~;; \ (5);

2) un autre, gigantesque. faisant partie du matériel regroupé dans la cachet-

te de Deir et Bahari et qui nous fait connaître la $ & ! : '&! .*6

( (6).

Le premier sacophage est notoirement plus archaïque que le second :

il est du type rishi et rappelle certaines des particularités de celui de Séqenenrê (7) ; la forme du signe a qu'il présente n'est plus em- ployée après l'an 22 d'bmosis (8). Le second, au contraire, évoque celui

doAhmes Néferéary ; le signe 3 se présente sous une forme plus récente. Il n'en a pas fallu plus pour que l'on identifie 1'Ahhotep du sarcophage

de Drah ~ b o u et Neggah avec la reine mère d8Amosis qui est présentée dans

la célèbre eulogie de la stèle 34001 (9) et que l'on cherche à placer

la seconde Ahhotep dans l'entourage d'Aménophis Ier ; comme 1es:documents

d'époque ramesside présentent souvent une reine Ahhotep en compagnie de

ce roi et de sa mère Ahmes Néfertary (IO),on en a faitson épouse. Mais ce

(3) La momie trouvée dans le sarcophage de Drah Abou el Neggah a été malme- née et est tombée en poussière peu après la découverte (Winlock, JEA IO (1924). p.253). Le sarcophage de Deir el Bahari contenait une momie anonyme et un petit sarcophage (E 51006 Bis) avec la momie de Pinédjem Ier. E . Thomas (Royal Necropoleis, p. 237) a propos6 d'attribuer à Ahhotep la momie 61076 : c'est celle d'une jeune femme anonyme d'une extrême mi,nceur trouvée dans un sarcophage de la Ise dynastie réutili- sé ensuite (E 6101'5); mais cette identification est exclue, à cause de l'âge (cf. infra, p. 20-21, puisqulAhhotep vécut plus de 70 ans). Maspéro avait pensé un moment que les deux sarcophages pbuvaient appar- tenir à la même reine et s'emboiter l'un dans l'autre; en réalité,l4exa- 'men des dimensions a prouvé qu'il n'en était rien (Momies Roy-3 p. 245); c'est pourtant l'hypothèse que reprend B. Schmitz (G. cit. p. 208-209) pour éliminer la théorie des deux Ahhotep.

(4) Bibliographie : PM 1/2. 600-601.

(5) 28501 ; von Bissing, Xihebanischer Grabfund. pl. 11. col. 21 (la forme du signe a-, ni>n discernable sur la photo. a été vérifiée par Vandersleyen. Guerres d1Amosis , p. 210 [ 21) ) .

(6) E 61006, Maspéro. Momies Rolales. p. 545.

- 10 -

momies (3) :

1) υπ" decouvert en 1859 par Marle,tte dans une cache sommalre sur 1e 6ί te

de Drah Abou el Neggah, entoure de canopes et d'une collection de parures

somptueuses βυ nom de Kamosis et d'Amosls (4); ί1 appartient a. 1a~":' ':

~~ιιι;l (\01 i" )Η:Ξ:Ι (5);

2) υπ autre, gIgantesque, faisant partie du materlel regroupe dans 1a cachet­

te de Delr et Bahari et qui nOU8 fai t connaitre 1a tρ·~ ! Ι ~ ~~ t <)Ι;....

(6) •

Le premier sacophage est notoirement plus archaIque que 1e second ~

i1 est du type rishi et rappelle certaines des particularites de celul de

Seqenenre {7} j 1a forme du signe ~ qu'il presente n'est pluS em­

ployee apres 1'an 22 d'Amosis (8). Le second, au contraIre, evoque celul

d"' Ahmes Νeferι1:arΥ 1ε signe ~ 5e presente sous une forme ρΙυΒ recente.

11 η'εη a pas fallu plus ρουΓ que ΙΌη identifie l'Ahhotep du sarcophage

de Drah Abou e2 Neggah avec 1a relne mere d'Amosis qui est presentee dans

1a ce1ebre eulogie de 1a stele CGC 34001 (9) et que 1'οη cherche a p1acer

1a seconde Ahhotep dans 1'entourage d'Amenophis Ier j comme lee: documents

d" epoque rames5ide presentent 50\Jvent une relne Ahhotep en compagnie de

ce Γοί et de sa mere Ahmes Nefertary (ΙΟ),οη en a fa! t 50n {φΟU5e. Mais ce

(3) Ιa momie trouvee dan5 le sarcophage de Drah Abou el Neggah a ete ma1me­nee et est tomhee en pous5iere peu apre5 la decouverte (Winlock, JEA 10(1924), ρ,.253). Ιε sarcophage de Deir εΙ Bahari contenait une momieanonyme et υπ pettt sarcophage (CGC 51006 Βί5) avec 1a momie de PinedjemIer. Ε. Thomas (Royal NecropoleiS;-p. 237) a propose d'attribuer aAhhotep 1a momle CGC 61076 : c1est cel1e d'une jeune femme anonyme d'uneextreme minceur trόuνee dans υη sarcophage de 1a 18e dynastie reutili-se ensuite (CGC 610~5); mais cette identification est exclue, a causede 1'age tcf. infra, ρ. 20-21, puisqu'Ahhotep vecut plus de 70 ans).Maspero avait pense υη moment que les deux sarcophages Ρφuνaίent appar­tenlr a 1a meme relne et s'emboiter Ι Ι υη dans l'autrei en realite

JI ' exa­

'men des dimensions a prouve qu'il n'en etait rien (Momies Roya:1:es., ρ. 245);c1est pourtant l'hyρothese que 'reprend Β. Schmitz (art. cit. ρ. 208-209)pour eliminer 18 theorie des deux Ahhotep. --- ----

(4) Bib1iographie : ΡΜ 1/2, 600-601.

(5) JE 28501 ; νοη BissIng, Είη thebanischer Grabfund, pl. 11,Tϊa forme du signe ~_, ηση discernable sur 1a photo, apar Vandersleyen, Guerres d'Amosis , ρ. 210 Ι 21] ).

(6) CGC 61006, Maspero, Momies Roya1es, ρ. 545.

co1. 21ete verifiee

Page 12: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

genre d'associations ne prouve rien, il traduit seulement le fait qu'

Ahhotep faisait partie des ancêtres d'Aménophis Ier qui continuaient

d'être honorés comme les fondateurs du Nouvel Empire (11). Il restait d'

ailleurs à expliquer le titre de Mère du Roi qui apparaissait sur le sar-

cophage de Deir el Bahari et puisqu'Ahhotep n'est sûrement pas la mère de

Thoutmosis Ier. il fallaitlui trouver un fils qui aurait au moins été

héritier royal. on a pensé y arriver avec la momie d'enfant qui a été trou-

vée dans une sépulture voisine de la cachette de Deir el Bahari et qui aurait

appartenu à un "Roi. maftre du Double Pays" Aménemhat, tandis qu'un pectoral

trouvé sur la momie mentionnait Aménophis Ier (12). Aménemhat. malgré son

jeune âge, aurait été l'éphémère'corégent de son père. Mais ce nom, inconnu

par ailleurs et tracé hâtivement à la fin de la 20e dynastie sur le cercueil

de l'enfant, n'est probablement qu'une erreur (13).

(7) CGC61001, les ressemblances, tant pour la décoration que pour la me- nuiserie. ont été aperçues par Daressy. Cercueils, p.2, et par Winlock, JEA 10 (1924), p. 251, n.5.

(8 ) Vandersleyen, 2.c . , p. 209.

(9) Texte dans E. IV, 14-24. Sur la portee historique de ce document, cf. Vandersleyen. 2.5. . p. 129-196.

(10) Wiedemann, Xgyptische Geschichte, p. 316-317 cite la stèle Leide V 8. le sarcophage Leide M 5 . la T. Théb. A 18 (Sheikh Abd el Gournah). ainsi que le sarcophage de Boutehamon ; il s'agit à chaque fois de docu- ments très postérieurs à la 18e dynastie. La place d'Ahhotep n'est d' ailleurs pas constante dans les différentes listes, c'est ainsi qu'on peut la trouver entre Amosis et Mérytamon (Anherkhâouy), ou en parallèle avec Ahmes Néfertary (table de Clot Bey et probablement T. Théb. 19).

(Il) Il existe des listes plus ou moins développées de ces personnages, qui semblent avoir été réunies peu à peu autour de la figure prestigieuse d' Ahmes Néfertary ; on les appelle les "seigneurs de l'Occidento' (ou "de l'éternité") (cf. Sethe, Tronwirren. p. 3. a*-69. (Anhang II) ; Winlock. JEA 10 (1924). p. 219-221 ; Gitton, 2 . p. 83). Sethe (2.5.. p.5) détruit un autre argument en montrant qu'Ahhotep n'est sûrement pas la grand'mère d'Hatshepsout : l'équation, admise jusque là. entre Ahmes (mère d'Hatshepsout) et Ahmes Nebetta (Louvre N 496). qui est connue comme'fille d'bhhotep, ne peut être retenue ; il démontre , par ailleurs, que les titres données aux reines dans les listes décrites plus haut ne s'entendent pas forcément par rapport à Aménophis Ier, comme le croyait Maspéro, sinon il faudrait attribuer à ce roi au moins cinq épouses principales !

(12) 1/2, 667 ; Lansing, BMMA 15 (1920). Déc. Part II = Egyptian Expedi- tion 1918-1920, p. 9-IO=

(13) Cette thèse a été surtout développée par Hayes, Scepter II. p. 52 ; elle figure encore chez F.J. Schmitz. BA., p.59.

- 11 -

genre d'associations ne prouve rle", 11 traduit seulement le fait qu'

Ahhotep faisait partie des ancetres d'Amenophis Ier qui continuaient

d'etre honores comme les fondateurs du Nouvel Empire (11). 11 restalt d'

ail1eurs a expliQuer le titre de Mere du Ηοί qui apparaissait sur le sar­

cophage de DείΓ eI Baharl et puisqulAhhotep n'est sQrement pas 1a mere de

Thoutmosls Ier, ί1 fa11a1 t lui trouνer υπ fi15 ηυί aura·i t Βυ moins eteheritier ΓΟΥΒΙ, οη a pense Υ arrlver avec 18 momle d"enfant ηυί a ete trou­

vee dans une sepulture νoislne de 1a cachette de Delr el Baharl et ηυί aurait

appartenu a υπ "Ηοί ι maitre du Double Pays" Amenemhat t tandis ηυ ι υπ pectoral

trouve sur 18 momie rnentionnait Amenophis Ier (12). Amenemhat, malgre 50n

jeune age, aurait ete l'ephemere' coregent de 50Π pere. Μθίs ce nom, inconnu

par ailleurs et trace hativement a 1a fin de 1a 20e dynastie sur 1e cercuei1

de l'enfant, n'est probablement qu'une erreur (13).

(7) CGC 61001" les ressemblances. tant pour 1β decoration que pour 1a me­~erie, ont ete aper~ues ρθΓ Daressy, Cercuei1s, ρ.2, et ΡθΓWin1ock, JEA 10 (1924), ρ. 251, η.5.

(8) Vandersleyen, ~.Ξ. , ρ. 209.

(9) Texte dans Urk. IV, 14-24. Sur 1a portee historique de ce document. cf.Vanders1eyen:-~.~. , ρ. 129~196.

(10) Wiedemann t ~gyPtische Geschichte t ρ. 316-317 cite 1a stele Leide V 8,1e sarcophage Leide Μ 5 , 1a Τ. Theb. Α 18 (Sheikh Abd e1 Gournah),ainsi que 1e sarcophage de Boutehamon ί ί1 s'agit a chaque fOi5 de docu­ments tres posterieurs a 1a 18e dynastie. La p1ace d'Ahhotep ntest d"ai11eurs ΡθΒ constante dans les differentes 1istes. c'est ainsi qu10npeut 1a trouver entre Amosis et Merytamon· (Anherkhaouy), ου θη para11eleavec Ahmes Nefertary (tab1e de C10t Bey et probab1ement Τ. Theb. 19).

(11) 11 exlste des 1istes plus ου moins deve10ppees de ces personnages t quisemblent ΒνΟΙΓ ete reunies peu a Ρθυ autour de 1a figure prestigieuse d'Ahmes Nefertary j οη 1es appe11e 1es Ilseigneurs de l' Occident" (ου

"de l'eternite") (cf. Sethe, Tronwirren, ρ. 3. 68*-69* (Anhang 11) ί

Win1ock, JEA 10 (1924), ρ. 219-221 ; Gitton, ΑΝ· , ρ. 83). Sethe (o.c.,ρ.5) detruit υη autre argument en montrant qulAhhotep n'est surement­ΡθΒ 1a grand'mere d"Hatshepsout : 1'equation, admise jusque 18, entreAhmes (mere d'Hatshepsout) et Ahmes Nebetta (ΙουνΓθ Ν 496), qui estconnue comme·fille d'Ahhotep. ne peut etre retenue ; ί1 demontre • parβί11θυΓΒ, que les titres donnees βυΧ ΓθίnθΒ dans les 1istes decritesρ1υΒ haut ne s'entendent ΡθS forcement ΡθΓ rapport 8 Amenophis 1er, comme1e croyait Maspero t Βίηοη ί1 faudrait attribuer a ce Γοί θυ moins cinqepouses principa1es !

(12) ΡΜ 1/2, 667 ; Lansing, ΒΜΜΑ 15 (1920), Dec. Part 11ΈΙοη 1918-1920, ρ. 9-10:--

Egyptian Expedi-

(13) Cette these a ete surtout deve10ppee par Hayes, Scept~r 11, ρ. 52e11e figure encore chez F.J. Schmitz" ~, ρ.59.

Page 13: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

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Aucun document ne permet donc de penser qu'il a existé une Ahhotep

qui aurait été l'épouse d'Aménophis Ier. Par ailleurs, on a tout lieu de

croire que 1'Ahhotep mère d'Amosis n'est pas morte sous le règtie de son

fils et qu'elle a survécu jusque sous Aménophis Ier (14); il devient donc

impossible de lui attribuer le sarcophage de Drah Abou el Neggah. Enfin la

quasi-totalité des documents connus se réfère a une Ahhotep qui fut à la

fois Fille du Roi, Grande Epouse &ui et mère de l'héritier. Ces titres conviennent à la sewle Ahhotep dont on a clairement la trace dans l'histoire :

la mère dlAmosis qui fut épouse de YSéqenenrê Taâ II et sans doute la fille

de Séqenenrê Taâ Ier et de Tétishéri (cf. infra). Or ces titres figurent

sur le sarcophage de Deir el Bahari, c'est donc à elle qu'il faut l'attri-

buer. En revanche l'épouse royale Ahhotep, connue seulement par la trou-

vaille de Drah Abou el Neggah, n'a pas dil survivre apres les toutes pre-

mières années d'Amosis, puisque le signe 9 présente les particularités du début du règne et que le nom de Kamosis figure encore sur plusieurs

éléments de son équipement funéraire. On a suggéré qu'elle était l'épouse

de Kamosis (15). Son ascendance est inconnue.

5 2 : L'ascendance dtAhhotep.

On considère généralement la reine Ahhotep comme la fille ainée du cou-

ple Taâ (1er)-Tétishéri. comme la soeur et l'épouse de Sdqenenrê Taâ (II),

cette conclusion très vraisemblable s'appuie :

1 - sur les titres Fille du Roi, Soeur du Rg et Epouse d u B . , portés sur

les documents contemporains (16) ;

(14) Cf. infra P. 20-21 . (15) Cl. V landersleyen] , @ III. 306.307.308 (n.33; CdE 52 (1977).

p.237. Cette thèse a été combattue par C. BlankenbG van Deiden, dans GM 47 (1981), p. 15619, qui fait d'elle l'épouse G6nakhtenrê Taâ Ier. - Les arguments ont été à leur tour réfutés de façon convaincante par Lana Troy dans GJ 50 (1981). p.86-88.

(16) Voir principalement son sarcophage :a,-$ $j %+ptQ cf. également % . I V , 21, 7-8 :&a ~-$?PP JP- . L'absence du titre complet hmt-nswtwrt sur ce ernler document - un des premiers au hom d1Ahho% d T p r G la forme du signe de la lune - ne nous parait pas significative (malgré Gay Robins, 56 (19821. p. '12-'13 qui s,erl sert pour distinguer l'Ahhotep, mère d'Amosis de son homonyme de la statue L~~~~~ E 156821. Les titres Qint nswt et hmt-nswc -I: sont toujours interchangeables (cf. Gitton, AN, P. 11.22 etc. et Gay Robins elle-même le reconnait à propos d'un autre exemple. GJ 56 (1982). P. et nous ne connaissons pas un seul exemple au Nouvel Empire où une ~~~~~e Royale ne serait pas également Grande Epouse Royale.

- 12 -

Aucun document ne permet donc de penser qu'il a existe une Ahhotep

qui aurait ete l'eρouse d'Amenophis Ier. Par ailleurs, οπ a tout lieu de

crolre q~e l'Ahhotep mere d'Amosis n1est pas morte SQUS le regήe de 50n

f116 et qu'elle a survecu jusque 60US Amenophis Ier (14); 11 devient donc

impo5sible de Ιυί attribuer le sarcophage de Drah Abou el Neggah. Enfin 1a

quasi-totalite des documents connus Βθ refere a une Ahhotep qui fut a 1β

fOi8 Fille du Roi, Grande Epouse du Rol et mere de l'heritier. Ces titres

convlennent a 1a seule Ahhotep dont ΟΠ a clairement 1β trace dans 1 "histoit'e

1β mere d'Amosls qui fut epouse de : Seqenenre Taa Π et sans doute 1β fiHe

de Seqenenre Taa Ier et de Tetisherl (cf. infr~) . Or ces titres figurent

sur 1e sarcophage de Delr el Bahari, c'est donc a eHe ηυ'ί1 faut l'attri-

buer. Εη revanche 1'epouse roya1e Ahhotep, connue seulement par 1β trou­

vaille de Drah Abou εΙ Neggsh, n'a ρθΒ dfi survivre apres les toutes pre­

mieres annee5 d'Amosis, puisque le signe~ presente les particu1arites

du debut du regne et que le nom de Kamosis figure encore sur plusieurs

e1ements de 50n equi'pement funeraire. Οη a suggere qu" e11e etai t :l' epbuse

de Kamosis (15). Son ascendance e5t inconnue.

§ 2 Ι "ascendance d ι Ahhotep.

Οη considere genera1ement 1β reine Ahhotep comme la fi11e ainee du cou­

ple Ta§ Ι ΙθΓ ),-Teti'Sheri, comme 1a soeur et l' epouse de Seqenenre Taa (11),

cette conclusion tres vraisemb1ab1e s'βρρυίθ :

1 - sur 1es ti tres Fil1e du Roi, Soeur du Roi et Epouse du Rol., portes sur

1es documents cohtemporains (16) j

(14)

(15)

(16)

Cf. infr~ Ρ.20-21 .

C1. V Landers1eyen] , LdA ΠΙ, 306.307.308 (n.3'); CdE 52 (1977),ρ.237. Cette these a ete combattue par C. B1ankenberg van Delden, dansGM.47 (1981), ρ. 15619i qui fait d"elle 1'epouse St1inakhtenre Taa ler.Les argument5, ont ete a leur tour refutes de faςοπ convaincante parLana Troy dans GM 50 (1981), ρ.86-88. .

νοίΓ prinCipale:nt 50n sarcophage : ·ι~1;: J.I 'd ~'δ'ε ~cf. ega1ement Urk.lV, 21, 7-8 :,,;JI.-n,.I"".ljJ~}:' •.. L'absence dutttre complet hmt-nswt wrt sur ce ~~.er document - υπ des premiersβυ nom d'Ahho~ ar,apres 1β forme du s1gne de Ιβ lune - π~ nous paraitpas significative (malgre Gay Robins, GM 56. (1982), ρ. Τ<!.-'ί',j ηυ~ S' er\sert pour disttnguer l' Ahhotep" mere d' Amosls de 50n homonyme de1β statue Louvre Ε 15682). Les t~tres ~ nswt et bmt-nswt wrτ son~

toujours interchangeables (cf. Gi tton, ΑΝ, ρ. 11.22 etc. 'et Gay Roblnselle-meme Ιε reconnait a propos d"un au,tre exemp1e. GM 5~. (I9~2), ρ. 80)et πουs ne connaissons pas υπ seul exemple θυ Nouve1 Emplre ou uneEpouse Royale ηθ serait pas ega1ement Grande Epouse Ro~

Page 14: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

2 - s u r l e f a i t que l a s t è l e d'Abydos (E 34002) e s t dédiée par Amosis

à T é t i s h é r i dés ignée comme l a "mère de ( s a ) mère e t l a mère de ( son )

père" (17 ) ;

3 - s u r s a présence j u s t e a p r è s Taâ ( I I ) . e t en p a r a l l è l e avec l u i , s u r l a

s t a t u e du Louvre dédiée au p r ince Ahmes défunt ( 1 8 ) .

Le mariage de T é t i s h é r i avec Taâ n ' e s t pas a s s u r é , puisque c e l l e - c i

ne p o r t e jamais s u r l e s documents contemporains que nous possédons C ' au t r e

t i r e que Mère du R c ( I 9 ) . Mais il es t t r è s probable q u ' e l l e f u t Epouse du

-. T é t i s h é r i a v a i t une ascendance r o t u r i è r e que l ' o n conna i t pa r l e s ban-

d e l e t t e s de sa momie. Son père é t a i t l e juge Tjenna e t s a mère l a dame Nofrou

( 2 0 ) . L'ascendance roya le de son mari a é t é elle-même mise en doute ( 2 1 ) .

(17 ) E. I V , 27 , 14 .

(18) S. I V , 1 3 , 2-3 ; e l l e po r t e l e s t i t r e s de " f i l l e roya l e a inée" is - nSwt w r t ) e t de hnmt-nfr-hdt qu i dénotent une Grande E p o u ~ du r o i . --- --

( 1 9 ) S t ewar t , E p t i a n S t e l a e and P a i n t i n s from t h e P e t r i e Co l l ec t ion 1 , p l . 1 11 yp. 1 ; Murray. Ancient E L p t , 1934. p. 65-66, f i g . 2 ; Gauthier? -12 (1916) . p. 127-129 ; Daressy. 15AE9 (1909) . p. 137. E l l e r e ç o i t l e t i t r e de Grande Epouse Royale s u r l a s t è l e (posthume) d'Abydos (e. I V . 26, IO ; 27 , 1 5 ) .

( X > ) Daressy . a r t . c i t é , p. 137 ; photographie dans Murray, a r t . c i t é , f i g . 4 . I l s e r a i t t éméra i r e de rapprocher c e t t e Nofrou de 1'Epouse du Dieu p o r t a n t l e même nom. e t qu i a é t é mentionnée supra, p.6

(21 ) V . Beckerath, Zweiten Zwischenzeit i n Agypten,_p. 193. Ahhotep semble s e r a t t a c h e r , pa r son mari e t pa r son pè re , à l a r e i n e Sobekemsas. de l a 17e dynas t i e . La s t è l e d ' Iou f ( t rouvée à Edfou. comme un pendentif au nom d'un r o i Antef e t de Sobekemsas) r e p r é s e n t e c ô t e à c ô t e Ahhotep e t Sobekemsas : Ahhotep a f a i t r e s t a u r e r l a tombe de c e t t e d e r n i è r e si- s e s ans doute à Edfou. C ' e s t un g e s t e de p l é t é à l ' é g a r d des a n c ê t r e s que r enouve l l e r a Ahmes Néfer tary ( c f . infra p .41) .Sur l e s o r i g i n e s r o y a l e s dgAhhotep. c f . Newberry. 24 (1902) . p. 285-289.

- 13 -

2 - sur le fait que 1β stele d'Abydos (CGC 34002) est dediee par Amosis

;Ξι Tetisheri designee comme 1a Ilmer.e d~ (5a) mere et 1β mere de (50n)

pere" (17);

3 - sur 58 presence juste apres Taa (11), et en parallele avec lui, sur 1β

statue du Louvre dediee au prince Ahmes defunt (18).

Le mariage de Tetisheri avec Taa n'est pas assure, puisQue celle-cl

ne porte jamais sur les documents contemporains que nous possedons c'autre

tire que Mere du Roi (19) . Mais ί1 est tres probab1e qu'e11e fut Epouse du

Roi.

Tetisheri avait une ascendance roturiere Que 1'οη connait par les ban­

delettes de 58 momie. 50η pere etait le juge Tjenna et 5a mere 1a dame Nofrou

(20). L'ascendance royale de 50η ~βΓί a ete elle-meme mlse en doute (21).

(17)

(18)

Urk. ιν ι 27, 14.

Urk. 1V, 13, 2-3~t - nswt wrtdίi""rOi. --

elle porte les titres de "fi11e royale ainee"et de hnmt-nfr-rydt qui denotent une Grande Epouse

(19) Stewart, Ε ptian Stelae and Paintin 5 from the Petrie Co11ection Ι,

pl. Ι ΙΙ ,ρ. 1 i Murray, Ancie~!, 1934, ρ. 65-66, fig. 2 iGauthier, B1FAO 12 (1916), ρ. 127-129 ; Daressy, ASAE 9 (1909),ρ. 137. E11e reςοίt 1e titre de Grande Epouse Royare-5ur 1a· ste1e(posthume) d'Abydos (Urk. 1V, 26, 10 ; 27 ι 15).

(20) Daressy, art. cite , ρ. 137 ; photographie dans Murray, art. cite,fig. 4. 11 serait temeraire de rapprocher cette Nofrou de 1'Epousedu Dieu portant le meme nom, et qui a ete mentionnee supr~ ρ.6

(21) V. Beckerath, Zweiten Zwischenzeit ίη Agypten, ρ. 193. Ahhotep semb1ese rattacher, par 50" mari et par son pere, a 1a reine Sobekemsa5, de1a 17e dynastie. La stele d'Iouf (trouvee a Edfou, cOmme υη pendentifau nom d'un roi Antef et de Sobekemsas) represente cote a cote Ahhotepet Sobekemsas : Ahhotep a fait restaurer 1a tombe de cette derniere si­se sans doute a Edfou. Clest υπ geste de ,p~ete a l l egard des ancetresque renouve11era Ahmes Nefertary (cf. infra p.41).Sur les originesroyales d!t Ahhotep, cf. Newberry, PSBA 24 (1902) ι ρ. 285-~89.

Page 15: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 14 -

Elle vecut jusque 5QUB le regne de 50n petit-fils (22). Elle semble

avolr ete oub1iee assez νί te par 1a posteri te (23.).

Aucun document ne Ιυί donne le ti tre d ''Epouse du Dieu.

§ 3 Le mariage d' Ahhotep et ses enfants.

Ahhotep epousa Seqenenre Taa a une date qui ne nous est evidemment

pas connue. Quand celul-cl mourut brutalement age de 1a trentaine (24), elle

Ιυί avait donne au molns Βίχ enfants (25).

Deux d'entre eux sont bien connus :

1 - Amosis I le premier Γοί de 1a 18e dynastie. Ahhotep est designee clairement

comme 53 mere (26) et elle est associee a 50n autorite dans les premieres

annees de 50n regne (27).

2 - Ahmes Nefertary, designee sur l'inscription d'un vase du Sinai comme

hmt-nswt wrt s'3 t Qm.t-nswt wrt (28).-- --- ----

(22) Elle apparait en meme temps qu'Amosis.surla stele de l'UniversIty Collegede Londres (Stewart, Ξ..:.Ε.' , ρ1. Ι (1 J ) qui date probab1ement de 1aminorite du Γοί (Vandersleyen, Guerres d'Amosis , ρ. 195-196 ; 210 (doc.9).Par contre elle est mentionnee comme defunte sur 1a stele d-' Abydos durant1a seconde mol tie du regne (.m ~ c- t--.!1rw dans le corps du texte; c. nh. t1 ι

qui figure a c8te de 50n car€ouche, sur le cintre, est purement rltuer-et ne contredit pas l'indication du texte). Elle reςut une fondation que1 ' on a tente de situer dans 1a region memphite, donc apres l'expulsIondes Hyksos, mais elle a ρυ etre conferee a titre posthume, si bien qu'onne peut en.tirer aucune indication sur 1a date de sa mort (Erman, ZAS 38(1900), ρ. 150 ; etat de 1a question dans Redford, History and chrono1ogy01' the 1'8 th Dynas ty, ρ. 39-40).

(23) Aucune des 1istes de 1'epoque ramesside ne la mentionne, semb1e-t-il,parmi 1es patrons de 1a necropole.

(24) Maspero, Momles Roya1es, ρ. 558 ; Win1ock, JEA 10 (1924), ρ. 249, n.2 iHarris-Weeks, Χ Raying the Paraohs, ρ. 122 ;H3rris-Wente, Α X.RayAt1as of the Roya1 Mummies; ρ. 210.211.243.244 i cf. ega1ement Bietak­Stouhal, Die Todesumst~nde des Pharaos Segenenre ι ρ. 29-52.

(25) Petrie (Α History 01' E~ ΙΙ, ρ. 13) 1ui attribue 13 en1'ants (8 garς,οns

et 5 fi11es), mais i1 compte parmi eux Ouadjmes et tous 1es nomsfigurant apres ce1ul d" Ahhotep dans l' inscription de Khabekhnet.

(26) Urk. 1ν, 21, 8 ; 30, 4.

(27) Smith, The Fortress of Buhen .. The 1nscriptions, ρ.77, ρΙ.80 11J

(28) Petrie, Researches ίη Sina"i, fig. 144 (2) ι ρ. 137.

Page 16: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Il faut ajouter à cette liste les trois enfants du couple Taâ-

Ahhotep qui sont mentionnés sur la statue funéraire du prince Ahmes (29) :

1 - Le prince héritier ("fils afné du Roi") Ahmes lui-même, qui est évidem- ment distinct de son homonyme, le roi Amosis. puisque lui est mort sous le

règne de son père. On sait rien sur lui (30).

2 - La princesse afnée (31) Ahmes. 3 - La princesse cadette Ahmes (surnommée "la petite").

Contrairement à ce qu'on a cru parfois (32). ce document ne mentionne que

deux princesses Ahmes. le nom de chacune revenant deux fois (33).

La première (ou peut-être la seconde) (34) doit.être identifiée avec

Ahmes Néfertary (qui aurait donc été plus âgée que son mari, non encore né

au moment où le document fut composé). Pour l'autre, on serait tenté d'évoquer

l'une des trois princesses appelées Ahmes NN' et qui se prétendent de la

descendance directe d'Ahhotep:

(29) Louvre E 15682 = IV, 11-13. Ce document a été souvent mal compris et les deux derniers noms (Taâ et Ahhotep) considérés à tort comme ceux d'un frère et d'une soeur du défunt alors qu'il s'agit de ses parents (Gauthier, g II. 160-161 ; Redford, %, p.32 ;contra : Winlock, art. cité , p. 256 ; Sethe, Thronwirren. p . 4 , qui considère néanmoins que TaS.est en fait Taâ Ier).

(30) Vandersleyen (s 52 (19771, p. 239-241) a proposé , sur des bases insuf- fisantes à notre avis. de l'identifier avec Ahmes Sapaîr. Ce prince Ahmes est peut-être le Fils du Roi Ahmes mentionné sur les listes de Khâbekhnet. ou encore celui que nous font connaître deux oushebtis de Drah Abou el Neggah (Northampton. Theban Necropolis. p. 31 [11.16] ; pl. 18-19) ainsi qu'un scarabée (Newberry, Scarabs , pl. 26 161 ) . cf. Winlock. 10 (1924). p. 256. Il existe aussi un sarcophage miniature au nom du Fils aîné d u X A h m e s (écrit W ) . qui pourrait bien être notre Ahmes de la statue du Louvre. cf. Dolzani, La Collezione egiziana del Museo del Academia dei Concordi in Ravigo-. p. 11.14 :pl. 6-7 [no 53 . On a voulu voir un frère de cet Ahmes dans le prince B i n p w cité à côté d'un Ahmes sur une statuette d'époque saïte (E 38189) donnant quatre noms princiers de la 17e dynastie. *est aussi mentionné dans la liste de Khâbekhnet. On peut hésiter à y voir un nouvel enfant du couple Séquenenrê-Ahhotep. Il est plus probablement le fils d'une épouse secondaire du roi ou même celui de Kamosis (cf. Schmitz, Amenophis 1,, P. 4 4 ) .

(31) On a voulu donner à l'expression e t nswt wrt un sens dynastique précis (celle de princesse qui était destinée à devenir reine) mais cela sem- ble introduire une rigueur peu dans les habitudes de la terminologie titulaire égyptienne cf.Schmitz. K. zurn Tite1 d -njswt. "Konigssohc, p. 254).

(32) Vandersleyen., s 52 (1977). p. 238

- 15 -

11 faut ajouter a cette 1iste 1es trois enfants du coup1e Taa­

Ahhotep qui sont mentionnes sur 1a statue funeraire du prince Ahmes (29)

1 - Le prince heritier ('Jfils aine du Ηοί") Ahmes lui-meme, qui est evidem­

ment distinct de 50n homonyme, le Γοί Amosis, puisque Ιυί est mort SOU5 le

regne de 50n pere. Οη sait rlen sυ~ Ιυί (3D).

2 - Ιθ princesse ainee (31) Ahmes.

3 La princesse cadette Ahmes (5urnommee "la pet! te'I).

Contrairement a ce Qu'on a ~Γυ parfois (32), ce document ηε mentionne que

deux princesses Ahmes, le norn de chacune revenant deux (οί5 (33).

Ιθ premiere (ου peut-etre 1β seconde) (34) doi t ,etre identi fiee avec

Ahmes Nefertary (qu! aurait donc ete plus agee que 50n mari, ποη encore πε

θυ moment ου le document fut compose). ΡουΓ l'autre, οη seralt tente d1evoquer

1 1une des trois princesses appe1ees Ahmes ΝΝ' et qui se pretendent de 1a

descendance directe d'Ahhotep:

(29) Louvre Ε 15682 = Urk. IV, 11-13. Ce document a ete souvent mal compriset les deux derniers-noms (Taa et Ahhotep) consideres a tort comme ceuxd1un frere et d'une soeur du defunt a10rs qu 1il slagit de ses parents(Gauthier, LR 11, 160-161 ; Redford, o.c., ρ.32 ;cDntra : Win1ock,art. cite ,-ρ. 256 i Sethe, Thronwirren:-P. 4, qui-consIdere neanmolnsque Taa"est en fait Taa Ier).

(30) Vandersleyen (CdE 52 (1977), ρ. 239-241) a propose , sur des bases insuf­fisantes a notre avis, de l l identifier avec Ahmes Sapair. Ce prince Ahmesest peut-etre le Fils du Roi Ahmes mentionne sur les 1istes de Khabekhnet,ου encore celui que nous font connaitre deux oushebtis de Drah Abou elNeggah (Northampton, Theban Necropo1i~, ρ. 31 [11.16J; ρ1. 18-19)alnsi qu'un scarabee (Newberry, Scarabs , ρΙ. 26 Ι6) ), cf. Winlock, JEA10 (1924), ρ. 256. 11 existe aussi υπ sarcophage miniature au nom duFi1s aine duRoi Ahmes (ecrit ~ ), qul pourrait bien etre notreAhmes de la statue du Louvre, cf. DοlΖβπί, La Collezione egiziana delMuseo del Academia dei Concordi ίπ Ravigo_, ρ. 11.14 ; ·ρι. 6-7 [πΟ 5]Οη a νουlυ νοίΓ υπ frere de cet Ahmes dans le prince Btnpw cite a coted1un Ahmes sur une statuette d1epoque saite (CGC 38189) donnant quatrenoms princiers de 1β 17e dynastie. Binpw est aussi m~ntionne dans 1β

liste de Khabekhn~t. Οη peut heslter a Υ νοίΓ υπ nouvel enfant ducouple Sequenenre-Ahhotep. 11 est plus probablement 1e fi1s d1uneepouse secondalre du Γοί ου meme celul de Kamosls (cf. Schmitz, Amenophis Ι.,

ρ.44). ----

(31) Οη a νουlυ donner a llexρression 5; t nswt wrt υπ sens dynastique precis(celle de princesse qui etait destinee a devenir reine) mais cela sem­ble introduire une rigueur peu dans les habitudes de 1a termino1ogietitulaire egyptienne cf.Schmitz, Unt. ~ Titel s~ -njswt, IIKonigssohn Jl

j

ρ. 254).

(32) Vanders1eyen·, CdE 52 (1977), ρ. 238.

Page 17: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

1 - La Fille du Roi Ahmes Hénoutempet (35) 2 - La Fille du -l et Soeur du R s Ahmes Nébetta (36)

3 - La Fille du Roi et [soeur 7 1 du Roi Ahmes Touméres (37)

(33) La formule est à chaque fois la suivante : htp-dl-nswt in snt.f ( . . . ) s 3 t-nswt 'Ic h-ms, Ir .k n.s sbm(w) nb nfrmhFE-*n?F€-nSwt 'IL h-ms,qu

d o i t e t ~ r a a u i f à ~ o t ~ v i s : ~ f f r a ~ e ~ u ë - ~ n ~ e ~ r ~ c é ï ë 6 r é ) p a r - sa soeur (celle du prince défunt, Ahmes), la Fille du Roi Ahmes, tu (=Osiris) fais (en retour) pour elle toute bonne oeuvre dans la nécropole, ( à savoir) pour la Fille du Roi Ahmes (déjà mentionnée)".

(34) Schmitz, Amenophi? 1.. p. 40 veut faire d'Ahmes-l'ainée l'épouse promise à Ahmes-l'aEné et d'Ahmes la cadette. plus proche de l'âge d'Amosis. l'épouse de ce dernier. donc Ahmes Néfertary. Il reprend aussi, sans preuve, l'idée de Maspéro (Histoire ancienne des peuples de l'orient classiq-, II, p. 78), selon laquelle Ahmes Néfertary aurait épousé d'abord Kamosis. On connait probablement une épouse de Kamosis : 1'Ahhotep de Drah Abou el Neggah (cf. supra).

(35) & ~ ~ ( ~ ~ ] ~ $ . ~ ~ ~ ( z z ) -2 !\$ (cartonnage de cercueil, Harris, MS Alex. XI, p. 22, cité par PM 1/2,604). La graphie de I C h , autant qu'on puisse se fier à la copie, est celle qui pré- v a u d r x l a fin du règne d' Amosis.

lp"&a9(TZl"Jli~J>>(~~;(fdi) (statue du Louvre N 496). La forme du signe f C h vérifiée sur l'original est posté- rieure à l'an 22 d'Amosis.0n coiinait deux scarabées de la Fille du Roi Nebetta : Newberry, Scarabs, pl. 26 (363 ; p. 157 ; Petrie, History of

Il, p. 57, fig. 24. C'est eut-être elle qui est encore appelée Nbt dans une liste d'époque ramesside (Lepsius. Konigsbuc- pl. 28. - na 456). mais elle y porte, en plus du titre de Fille du R e , celui d'Epouse du Roi que nous ne lui connaissons pas par ailleurS.sur la statue du L o ~ a o l r en dernier lieu : Lindblad, Ro val Scul~tur~oof the 18 th, Dynastie, Stockholm. 1984, p. 21.22. -

r, P- & Y a : . ; ~ a o ' j 1 8 . ~ ] m r & a : y ) ~ o o g : : ? & ~ r g l ~ (-$j (Daressy, Recueil Champollion, p. 290 ; Struve-Gess, Bulletin (Sbornikj

l'Ermitage Impérial, fasc.. 2 (1923). p. 17-30. pl. 1 (tex€*, 6. 27) Cette titulature provient du couvercle d'un petit sarco hage appartenant 2, à une compagne de la Princesse appelée, semble-t-il. , , 9 y q y $ ("Anta est sa Dame"). On connait un objet concave du ~usee du Louvre, pl.VIII (inventaire Louis Philip e no 2102) qui porte l'image de trois princersss ? dont l'une s'appelle 9 2;L UP (Pierret, Catalo ue de 12 Salle historique . P. M in'6da; ! ; le nom des deux autre: est effa- cé (l'un d'eux commence par et les traces pourraient convenir à Nbt , comme l'a vu Daressy 2.5. , p. 291) ; la date du document ne parait pas pouvoir être placée avant la I9e dynastie. Une tombe découverte en 1921 sur le 'site du temple de Séankhkarê Montouhotep contenait les restes d'une momie de la Fille du Roi Ahmes Toumeres (Py I/2, 668 ; Winlock, Excavations at Deir el Bahari 1911-1931. p. 47.104 ; Hayes, Scepter II, p. 78 et fig. 42). Elle est sans doute connue également sous la forme

< = (sic) sur la liste de T.Théb. 106 = Photo Philadelphie 34949. Ce semble être encore elle qui est appelée Twrs(y)ou même =sur les documents postérieurs (Mace, Diospolis ~arva,X?l [17] = Newberry, Scarabs, pl. 26 '18) ; U.C. 8523 = Stewart. -. , p1.45 L3] , p. 56 ; --

- 16 -

1 - La Fil1e du Roi Ahmes Henoutempet (35)

2 - La Fille du Ηο! et Soeur du Ηοί Ahmes Nebetta (36)

3 - La Fil1e du Roi et (Soeur zJ du Ro! Ahmes Toumeres (37)

(33) La formule est a chaque foi5 1a suivante : Qtp.d1-nswt 1π snt.f ( )53 t-nswt -1c:..1)-ms, lr.k n.S s!lm(w) nb nfrm!:!rt-n!:r nS"5t-nswt Ic:... I).-ms,quj

d01 t etre-ΈraauItanotreavIS":ϊ1'Qffranoe~ue-<IOOne=re=rorτceIe"Drέe}par-58 soeur (celle du prince defunt, Ahmes), 1a Fille du Roi Ahmes, tu (=Osiris)fais (en retour) ρaυΓ e11e toute bonne oeuvre dans 1a necropole, (a savoir)pour 1a Fille du Rol Ahmes (deja mentionnee)".

(34)

(35)

(36)

( 37)

Schmitz, Amenophis Ι., ρ. 40 veut faire d'Ahmes-l'ainee l'epouse promisea Ahmes-l'atne et d'Ahmes 1a cadette, plus proche de l'age d'Amosis,l'epouse de ce dernier, donc Ahmes Nefertary. 11 reprend aussi, sans preuve,l'idee de Maspero (Histoire ancienne des peuples de lIQrient classique,11, ρ. 78), se10n laquelle Ahmes Nefertary aurait epouse d'abord Kamosis.Οπ connait probablement une epouse de Kamosls : l'Ahhotep de Drah Abou elNeggah (cf. supra).

*":'1>7 (m: ~):::!. +~ "':"(~ ~) c..o~ 1\ §'ι (cartonnage decercueil, Harris, MS Alex. ΧΙ, ρ. 22, cite par ΡΜ 1/2,604). La graphiede 1c. h, a,utant φ;, οη puisse se fier a. 1a copie, est cel1e" qui pre­vaudri'"""Γla fin du regne d" Amosis.

1 • 1 i (1ii' "'" -.ι ιΤ!ρ 1 "' ...... 1 '." ( .... <> 'j Q: ~ L=ι:1;= 11=4" ." ....~... Α -.0"\ *.Q b ",).J ι=!'~ Ο.Λ Ι u~) (statue du LouvreΝ 496). Ιθ forme du signe rc-~ verifiee sur l'original est poste­rieure a l' an 22 d"Amosis. Οπ con.nai t deux scarabees de 1a Fille du RoiNebetta : Newberry, Scarabs, pl. 26 (36) ; ρ. 157 ; Petrie, History of~ 11, ρ. 57, fig. 24. C'estpeut-etre elle qui est encore appeleeNbt t~ wy dans υnε liste d'epoque ramesside (Lepsius, Konigsbuch, ρι. 22,n Q 456), mais elle Υ porte, en plus du titre de Fille du Roi, celuld'Epouse du Roi que ηουΒ ne 1υί connaissons ρθΒ ΡθΓ ai11eurs.Sur 1& statue duιουνΙΕ Ν 496 I -Volr εη dernier Ιίευ : Lindblad, Royal Sculpture οΙ the Early~, Dynastie, Stockholm, 1984, ρ. 21.22.

1 'k6 • ,": (ϊΠ 'ι. ~ -..=ο) ι1ΙΡ ~ 1 \:Ι Ί % '...,.. 'C:) 06 ':7~ t7) "" .Ιι '"1 (__ .:<., 1~.r .., \. ill 0)1 . ιι· I11 --. 'F .ο 1f ..lJ' ος;;ι. ... ~:;-'• .::ο Τι.J W~ \. ='Ο.Λ

(Daressy, Recueil Champo11ion, ρ. 290 j Struve-Gess, Bulletin (Sbornik}de l' Ermi tage Imperial, fasc,. 2 (1923), ρ. 17-30, pl. Ι (text~; ρ. 27)Cette titulature provient du couvercle d'un petit sar~hage appartenanta. une compagne de la princesse appelee, semble-t-il, ~~ ,j v 4~"("Anta est sa Dame"). Οη connai t υΠ objet concave du Mus~e du ClLou~re: ρΙ. νΙΙ1(inventaire Louis Philipfe π α 2102) quiporte 1 1 image de trois prince~$zs

dont l' une s' appelle (ο j; <.-.,.; ~ Ρ '1.'t~ (Pierret, Catalogue de 1aSalle historique , ρ. \60 Lno 64}) j' le nom des deux autres est effa­ce (1' υη d" eux commence par Nb et les traces pourraient convenir a Nbt t3comme 1'a νυ Daressy Ξ'Ξ. , ~ 291) j 1a date du document ηε parait~pouvoir etre placee av~nt la 1ge dynastie. Une tombe decouverte en 1921sur Ιε site du temple de Seankhkare Montouhotep contenait 1es restesd'une momie de 1a Fi11e du Roi Ahmes Toumeres (ΡΜ 1/2, 668 ; Winlock,Excavations at ΟείΓ el Bahari 1911-1931, ρ. 47.104 ; Hayes, Scepter 11,ρ. 78 et ,fi·g. 42). Ε11ε est sans doute connue egalement sous la formeG}&~ (sic) sur la liste de T.Theb. 106 = Photo Ph·iladelphie34949. Ce semble etre encore e11e qui est appelee Twr~y)ou meme Wrs Sur1es documents po~terieurs (Mace, Diospolis Parva, p1.~1 [Ι7] = Newberry.~bs, ρΙ. 26 ~18] j U.C. 8523 = Stewart, ~., ρ1.45 Ι3) ' ρ. 56 ;

Page 18: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Mais il peut encore s'agir d'un autre personnage (38).

Nous arrivons ainsi à six ou sept enfants. Il n'est pas impossible

d'allonger la liste.

On a voulu voir, dans Kamosis un enfant doAhhotep et de Taâ, frère par

conséquent d'Amosis. Vendersleyen a montré (39)que cette hypothèse était peu

soutenable, car Kamosis aurait été au moins le quatrièmg enfant du couple royal.

or c'est lui qui a succédé immédiatement à Taâ et qui a conduit les opérations

Lo III, 2 a (A, 10) ; 2 d (A, 9); cf. Daressy. Recueil Champollion , p. 290 ) ; on observe que. dans la liste de Khâbekhnet au moins, Tcu (-) res est considérée comme Epouse du Roi. Le nom propre ,k + var. est attesté au Moyen Empire (Budge, Catalogue of the Collection of Eg. Antiquités at Alnvick Castle, pl. 10, document signalé par P. Vernus qui le date de la première moitié de la 13e dynas- tie).

(38) On connait divers documents au nom d'une ou de plusieurs princesses Ahmes sans surnom, qui peuvent être attribués à l'une ou l'autre des filles de Séqenenrê Taâ et d'Ahhotep :

a - la Fille du Roi Ahmes ( ic h écrit W . nom sans cartouche) figurant derrière un personnage royal (une reine probablement) sur un fragment de relief trouvé dans les décombres du temple de Thoutmosis Ier à Karnak-Nord (Jacquet, -75 (1975). p. 120 ; p1.7 A);

b - la [. . .j Soeur du Roi, Epouse du Roi, Ahmes ( iC h écrit W . nom sans cartoucnel sur un tragmenr trouvé à Drah3160ü el Neggah (CGC 34159) ;

c - 1'Epouse du Dieu Ahmes ( LiC h écrit y , nom dans un. cartouche) su?.-fivoire de TuiTin (Cat. 6921 = pl. 1 de notre ouvrage);

d - Ahmes ( iC écrit- , nom dans un cartouche 1 . fille (= petite fille ?)de~étishéri, mentionnée sur la stèle d'un prêtre funéraire attaché à son culte, sous ThoutmoSisIII, semble-t-il (MMA 25.184.2 = Hayes, Scepter . II, p. 11.170) ;

e - L'E ouse du Dieu dame du double pays. Ahmes ( i c h écrit -u A,

n o k ~ a ~ o ~ c h e ) reorésentée a~rès ~ o u i m e m dans les listes ramessides (LE III, 2 a.d.; UC 8523 = Stewart. G. , 1. pl. 45 13: , p. 56).

Ces documents et c ont été couramment attribués à Ahmes Néfertary, ils seront examinés à part ultérieurement (supra, p.25 1.

(39) 4- III, 306 ; 52 (1977). p. 237-238.

- 17 -

Mais ί1 peut encore s'agir d'un autre personnage (38).

Noυ~ arrlvons alnsi a slx ου sept enfants. 11 n'est pas impossible

d'allonger 1a liste.

Οη a νουlυ νοίΓ, dans Kamosis υπ enfant d'Ahhotep et de Ta8, frere ρθΓ

consequent d'Amosis. Vendersleyen a mnntre (39)que cette hypothese etait peu

soutenable, car KamoslS aurait ete θυ moins le quatrίemβ enfant du couple royal,

ΟΓ c'est lul qui a succede immediatement a Taa et qui a conduit les operations

ΙΩ 111, 2 a (Αι 10) j 2 d (Αι 9); cf. Daressy, Recueil Champollion ,ρ. 290 ) ; on observe Que, dans 1a liste de Khabekhnet θυ moins, Του

(~) res~s; consideree Comme Epouse du Ηοί. Le nom propre o~~ ~νθΓ. Ω~~ l' est atteste au Moyen Empire (Budge ι Catalogueof the Collectton of Eg. Antiquites at A1nwick CastIe, ρ1. 10, documentsigna1e par Ρ. Vernus qui Ie date de 1a premiere moitie de 1a 13e dynas­tie).

(38) Οη connait divers documents θυ nom d'une ου de pIusieurs princessesAhmes sans surnom, qui peuvent etre attribues a 1'une ου 1'autre desfiI1es de Seqenenre Taa et d'Ahhotep :

a - 1a FiIIe du Roi Ahmes ( ί ~ h ecri t '-d • nom sans cartouche)figurant derri~re υπ ρersοηήage royal (une reine probab1ement) surυη fragment de relief trouve dans 1es decombres du temple deThoutmosis Ier a Karnak-Nord (Jacquet, BIFAO 75 (Ι975), ρ. 120 ; ρ1.7 Α);

b - 1a ( ... ) Soeur du Roi, Epouse du Roi t Ahmes ( i ~ Ι') ecri t \cIo.I. nomsans cartouche) sυΓ υπ fragment trouve a Drah-π5δϋ el Neggah (CGC34Ι59) ;

c - l'Epouse du Dieu Ahmes ( 1~ h ecrit ~ , nom dans υη. cartouche)sur Qne ffiain d ivoire de τuriη (Cat. 6921 = ρι. 1 de notre ouvrage);

d - Ahmes ( Ι' Γι ecri t ...-. , nom dans υη cartouche ). fi11e (= pett tefi11e ?)-ae-Tetisheri. mentionnee sur 1a stele d'un pretre funeraireattache a son cul te, sous Thoutmos"is 111, sembIe-t-il (ΜΜΑ 2S .184.2 =Hayes. Scepte~. 11, ρ. 11.17ό) j

e - L'Epouse du Dieu , dame du double pays. Ahmes ( \.(..1') ecrit ~υ~,nOm dans υη cartouche) representee apres Tou(meτ-res dans 1es1istes ramessides (LD 111. 2 a.d.j UC 8523 = Stewart. o.c.Ι, ρ1. 45 [3] ,ρ. 56). -

Ces documents b et c ont ete couramment attribues a Ahmes Nefertary,i1s seront exarnines-a part uIterieurement (supra, ρ.25 ).

(39) Ld~ ΙΙΙ, 306 ; CdE 52 (1977), ρ. 237-238.

Page 19: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 18 -

à s a p l a c e pendant son t r è s c o u r t règne . Après l u i . l e r o i Amosis a connu,

n ' e n d é p l a i s e à F . J . Schmitz ( 4 0 ) , une m i n o r i t é de p l u s i e u r s années avan t

d ' a v o i r l ' â g e de r égne r . Il e s t donc pll is v r a i s emb lab l e d ' adme t t r e que

Kamosis a p p a r t e n a i t à une branche c o l l a t é r a l e , q u ' i l é t a i t p eu t ê t r e l e

f r è r e du r o i d é f u n t e t que c ' e s t s a n s doute l a r a i s o n pour l a q u e l l e on a

f a i t appel à l u i pour remplacer c e d e r n i e r a p r è s son décès b r u t a l .

Nous ne su ivons p l u s Vandersleyen l o r s q u ' i l v e u t s i t u e r Ahmes Mérytamon

dans l a g é n é r a t i o n d e s e n f a n t s d'Ahhotep ( 4 1 ) . Malgré son nom (mais . a p r è s t o u t ,

l e s Ahmes ne s o n t pas t ous forcément f r è r e s ou s o e u r s , à preuve 1'Ahmes

premier e n f a n t , mort jeune , du coupe Amosis-Ahmes N é f e r t a r y , c f . infra), c e l l e -

c i a p p a r t i e n t p lu s vraisemblablement à l a géné ra t i on s u i v a n t e . Nous au rons

l ' o c c a s i o n d ' y r e v e n i r .

Ahhotep n ' é t a i t p a s l a s e u l e épouse de Séqenenrê Ta&. On c o n n a i t a u

moins une a u t r e r e i n e : s a soeu r ou demi-soeur, Sa td j éhou ty , dont il e u t une

f i l l e appe l ée e l l e a u s s i Ahmes ( 4 2 ) . Il e s t p o s s i b l e que l a r e i n e Ahmes

Inhâp i . dont l e caveau s e r v i t à a b r i t e r l e s r e s t e s d ' une p a r t i e de l a f a m i l l e

r o y a l e ( 4 3 ) e t q u i é t a i t l a mère de l a p r i n c e s s e Ahmes Hénout Toméhou (ou Téméhou)

( 4 4 ) . a i t appar tenu à l a g é n é r a t i o n de Séqenen rê , e t non pas à c e l l e d'Arno-

sis comme on l e c r o i t généralement ( 4 5 ) . C e t t e conclus ion a é t é appuyée s u r l a

( 4 0 ) Amenophis'. . p. 39, c f . n o t r e C.R. paru d a n s , , g . O r - 3 7 11980). p. 318.

( 4 1 ) = 5 2 , p . 2 3 9 , n . S ( s e t e r m i n a n t p . 2 4 0 ) .

( 4 2 ) T o i l e f u n é r a i r e de c e t t e p r i n c e s s e t rouvée dans l a Va l l é e d e s Reines (PM I / 2 , 756) e t a u j o u r d ' h u i conservée au musée de Tur in (Supp1.5051). c f . en d e r n i e r l i e u : Ronsecco, " l a Tela funebre d e l l a p r i n c i p e s s a Ahmose", Or iens Antiquuç 14 (1975 ) , p. 147-152. La p r i n c e s s e e s t F i l l e du Roi e t Soeur du Roi e t j amais Epouse du Roi. son nom e s t é c r i t p a r l e s i g n e - , c e q u i d é n o t e r a i t q u ' e l l e vécu t a u moins j u squ ' à l a f i n du règne d'Amosis e t peu t - ê t r e beaucoup p l u s t a r d (Vandersleyen d i s c e r n e une é v o l u t i o n du s i g n e q u i i n d i q u e r a i t l e début du règne de Thoutmosis I e r , l e t t r e du 22/6/1967).

( 4 3 ) T. Théb. 320 ; PM I / 2 . 658-667.

( 4 4 ) Sur c e t t e p r i n c e s s e e t s a mère, Cf. Maspero, Momies Roya-. p. 622-623 ; Daressy , AçAE9 (1908) p. 95-96 ; Schmitz , Amenophis' .. p. 42-43. On a au jou rd ' hu i 7 documents s û r s au nom d'H6nout Toméhou/Témehou :

a - [&%'i,i (6? d bllii > s t è l e UC 14218 = S t e w a r t , o.c. p l . 2 111 , p. 1 ; d a t e : début 18e d y n a s t i e ;

b - &y ( ~ B I ~ J ! I , fragment d ' une s t è l e d 'Odessa = Toura iev , Cata logue du Musée d 'Odessa , p. 13-14 ( n o 1 2 3 ) ; d a t e : débu t 18e d y n a s t i e ; r e i e r e n c e ai i~iaolement communiquée pa r J . Yoyotte ;

L

- 18 -

a S8 place pendant 50η tres CQurt regne. Apres Ιυί, le Γοί Amosis a connu,

n'en deplaise a F.J. Schmitz (40), une minorite de plusieurs annees avant

d" βνοίΓ 11 age de regner. 11 est donc ρΙΙΙs vraisemblable d' admettre que

Kamosls aρpartenait a une branche collaterale, quIil etait peut etre le

frere du Γοί defunt et que c'est sans doute 1a ralson pour laquelle οη a

fait appel a Ιυί ρουΓ remplacer ce dern~er apres 50n deces brutal.

Nous ne 5ulvons plus Vandersleyen lorsqu'il veut situer Ahmes Merytamon

dans 1β generation des enfants d'Ahhotep (41). Malgre 50η nom (mais, apres tout,

les Ahmes ne sont pas tous forcement freres ου soeurs, a preuve l'Ahmes

premier enfant, mort jeune, du coupe Amosis-Ahmes Nefertary, cf. infra), ce11e­

ci appartient p1us vraisemb1ab1ement a 1a generatton suivante. Nous aurons

1 'occasion d'y revenir.

Ahhotep n'etait pas 1a seule epouse de Seqenenre Ta8. Οη connait au

molns une au,tre reine : sa soeur ου deml-soeur r Satdjehouty Ι dont ί1 eut une

fi11e appe1ee e11e aussl Ahmes (42) . 11 est possib1e que 1a reine Ahmes

fnhapi, dont le r.aveau servit a abriter 1es restes d'une partie de 1a fami11e

royale ,( 43) et qui e,ta! t 1a mere de 1a princesse Ahmes Hεηoυ~ Tomehou (ου Temehou)

(44), ait appartenu a 1a generatton de Seqenenre, et ηοη pas a ce11e d'Amo-

sis comme οη 1e croit genera1ement (45). Cette conc1usion a ete appuyee sur 1a

(40) Amenophis Ι. , ρ. 39, cf. notre C.R. paru dans·Bi.Or _37 (1980), ρ. 318.

(41) CdE 52, ρ. 239 ,n. 5 (se terminant ρ. 240).

(42) Toile funeraire de cette princesse trouvee dans 1a Va11ee des Reines(ΡΜ 1/2, 756) et aujourd'·hui conservee βυ musee de ΤυΓίη (Supp1.5051),cf. en dernier 1ieu : Ronsecco I "1a Tela funebre della princi-pessa Ahmose",Oriens Antiquus 14 (1975), ρ. 147-152. La princesse est Fi11e du Rol etSoeur du Rol ετ jamais Epouse duRoi, 50n nom est ecrit par 1e signe~

ce qui denoterait qu'elle vecut au molns jusqu'a 1a fin du regne d'Amosiset peut-etre beaucoup plus tard (Vanders1eyen discerne une evo1ution dusigne qui indiquerait Ιε debut du regne de Thoutmosis ler ι 1ettre du22/8/1967) .

(43) Τ. Theb. 320 ; ΡΜ 1/2, 658-667.

(44) Sur cette princesse et sa mere, Cf. Maspero, Momles Royales, ρ. 622-623Dar~ssyI ASAE 9 (1908) ρ. 95-96 ; Schmitz, Amenophis Ι ., ρ. 42-43. Οη

a aujourd'hui 7 documents surs au nom d'Henout Tomehou/Temehou :

d "Odessa = Touraiev Ι

date : debut 18eJ. Yoyotte ;

Γ, -1-0), V(--\(l... V!·..· 'ιΙ

a _,,!,)lI'" 'Fo,l\ffi;: O.lolJ.· ..; Α stiHe UC 14218 = Stewart,ρΙ. 2 (1J ι ρ. 1 ; date : debut 18e dynastie ;

b - ι}: (~C 1> l~lq. ~ , fragment d'une ste1eCatalogue du Musee d'Odessa Ι ρ. 13-14 (n O 123);dynastle ; rei erence alItlcιblement communiquee par

O.C.

Page 20: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

forme du nom de sa fille, tres proche des noms des autres enfants de Seqenenrê

(46). mais cet argument n'est pas décisif, comme nous venons de le voir.

Nous préférons remarquer que le nom de la nourrice d'Ahmes Hénout Toméhou est pro-

bablement c i (47). connue pour avoir été également la nourrice dqAhmes

Néfertary (48); dans ce cas. Inhâpi aurait été une autre épouse de Séqenenrê , mais peut-être aussi sa soeur (49).

0 I C y -?

c - JP in - 9 1 . T.Théb. 23 = LE 111, 8 a ; date : milieu de la 18e dynastie ;

d - $2 & ] , T. Théb. 2 ( = Khâbekhnet) = LE III. 2 a 7 date : Ramses II ;

e - (1 r o JdC. 1 T. Théb. 359 (Anherkhâouy). LE III. 2 d. date : début 20e dynastie ;

f - $~-_30$22~-fi;2.".5'12 dbI3 , OU encope : 4- pO - 37 bb 1$ 9 , inscription hiératique sur la poi- trxe deInla momie. Maspero. Momies Royales , p. 543-544 ; date : 21e dynastie ;

g - F:g $ 3 - jcgbi ] , inscription sur un sarcophage de la I8e dynastie réutilisé our la princesse ( E 6 1 0 1 5 ) : Maspero. Momies Royales, p. 544 [il.] . date : 21e dynastie.

(45) Schmitz, Amenophis 1. . p. 42-43. (46) Vandersleyen. 9 52 (1977). p. 238. :

(47) Nom bien visible sur la rem-oduction de cette ~aroi de la T.Théb. 23 dans Herman, Die Stelen der thebanischen Felsgraber der 18. Dynastie. p. 61. cf. n. 269 ; voir aussi PM I/1, 103 L6] renvoyant à I/2. 658. Le rapprochement est d'autant plus vraisemblabie que le sarcophage de la nourrice d'Ahmes Néfertary a servi à abriter la momie de la reine Inhâpi, preuve que leurs lieux de sépulture étaient voisins.

(48) Gitton, 2 , p. 21-22 ; nous surnérions que le titre de nourrice n'était pas forcément à prendre au sens propre, mais qu'il pourrait désigner une "dame de compagnie", dans ce cas, la mention de a ne permettrait pas de dater Ahmes Toméhou.

(49) Elle est connue comme Epouse du Ro' (T.Théb. 23). comme Fille du Roi (inscription hiératique sur la momie de sa fille); c'est probablement elle qui est la Fille du Roi, Soeur du [...]à qui Hénoutteméhou a dédié la stele d'Odessa (référence : n. 44, 2).

- Ι9 -

forme du nom de 58 fille, tres proche des noms des autres enfants de Seqenenre

(46), mals cet argument n'est pas decisif, comme nous venons de le volr.

Nous preferons remarquer que le nom de 1a nourrice d'Ahmes Henout Tomehou est ΡΓΟ­

bablement R' i (47), connue pour avoir eteegalement 1a nourrice d'Ahmes

Nefertary (48)i dans ce cas, Inhapi auralt ete une autre epouse de Seqenenre

mais peut-etre aussi sa soeur (49).

c - ~Y(m~1~18e dynastie ί

, T.Theb. 23 ΙD ΠΙ, 6 a date milieu de 1a

ΙD ΠΙ,Khabekhnet), Τ. Theb. 2 (d - !-~~'(i: ~·'.\!I.1H2 a ; date : Ramses 11

e - ~~~~t) Τ. Theb. 359 (Anherkhaouy), ι~ πι, 2 d, date debut20e dynastie

f - t':' '}. ~ 11.:. Ι ~f ι":';;"'", J !a"; ο ~1Jt , ου encope :

J..:.. '}: 1ii'i ~::; ~ ~~ 1'), J ' inscription hieratique sur 1a poi-trlne de 1a momie, Maspero, Momies Royale~ , ρ. 543-544 ; date : 21edynastie ;

ι inscription sur υπ sarcophage de 1a

18e dynastie reuti1ise pou: 1β princesse (CGC 61015)Momies ROY81es, ρ. 544,ΙΙΙ] date: 21e dynastie.

(45) Schmitz, Amenophis ι. , ρ. 42-43.

: Maspero,

(46) Vanders1eyen, CdE 52 (1977), ρ. 238.

(47) Nombien visible sur 1a reproduction de cette paroi de 1a T.Theb. 23dans Herman., Oie Stelen der thebanischen Fe1s raber der 18. Dynastie,ρ. 61, cf. n. 269 ; voir aussi ΡΜ Ι/1, 103 6 renvoyant a Ι/2, 656.Le rapprochement est dIautant p1us νraisemb1able Que 1e sarcophage de1a nourrice d·' Ahmes Nefertary a serνi a abri ter 1a momie de 1a reineInhapi, preuve Que 1eurs lieux de sepulture etalent νoisins.

(48) Gitton I ΑΝ ι ρ .• 21-22 ; nous suggerions Que 1e titre de nourrice n'etaitpas ·forcement a prendre θυ sens propre 1 mals QU Ι ί1 pourrai t designer une°dame de compagnie II

, dans ce cas, 1a mention de~ ne permettrai tpas de dater Ahmes Tomehou.

(49) Elle est connue comme Epouse du Roi (T.Theb. 23), comme Fille du Roi(in5cription hieratique sur 1a momie de 5θ fi11e); c'est probablemente11e Qui est 1a Fille du Roi, Soeur du Ηοί ( ...] a qui Henoutteniehσu adedie 1a ste1e d'Odessa(reference : n. 44, ~).

Page 21: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 20 -

5 4 : La mort d'Ahhotep.

Tant qu'on supposait qu'il avait existé une autre Ahhotep épouse

dlAmenophis Ier, on faisait disparaître Ahhotep 1 sous Amosis (50). Il

n'existe plus aucune difficulté pour reconnaître en elle lu reine mention-

née en l'an IO d'Aménophis Ier sur 1a.stèle de Kares (51). Cette inscrip-

tion trouvée à Drah Abou el Neggah rapporte &e décret (wp) qui a été porté. en faveur du rpC -p 3ty-.', ktmw b fty, smr w ty, mr-pr nbw, mr-pr hd,

[p.] -- mr-pr wr nwwt-nswt 'Ic h-htp'nh. tf , whmw K 3 rs; ce décret émane de la

-2-

mère du roi dont le nom est cité ci-dessus, elle garantit à Kares, en. échange

des services rendus, diverses faveurs dont la construction d'un cénotaphe

"sur le terrain du grand dieu maître d'Abydosq'. Kares semble avoir été de

tout temps au service de la reine qu'il appelle à longueur de temps

"sa dame" (hnwt.f) . expression qui alterne avec l'appellation mwt-nswt qui - désigne à elle seule Ahhotep (52). La question posée est évidemment de savoir

si ce texte a été écrit du vivant de la reine. La locution 'n;. tf (ou dl Cn& - - au masculin) n'a pas toujours la signification "en vie" par opposition à

dc-hrv "défunt". elle peut renvoyer, dans certains cas, à l'époque où un

souverain était encore en vie. par opposition au présent (53). Mais dans le

cas qui nous occupe. il semble vraisemblable que le document est contemporain

de la mesure prise et que Kares commémore les faveurs qu'il a reçues au

moment de prendre sa retraite, alors que la reine et lui devaient être déjà

avancés en âge. La présence d8Ahhotep sur un document de l'an IO d0~ménophis

n'a rien d'invraisemblable, car. même dans l'hypothèse où il n'y aurait eu

aucune corégence entre ce roi et son père, on ne peut guère attribuer à Amosis

plus de 25 ans de règne et 35 ans d'âge ; s'il est né alors que sa mère avait

25 ans, on a le total 25 + 35 i 13 = 70 aris.

(50) James, II/ 1, p. 307 ; Vandersleyen, Guerres dqAmosi- p. 195.

(51) CGC34003 ; E. IV, 45-49 ; Breasted. g II, 5 49-53.

(52) Il est difficile de distinguer comme le font Hayes, (Scepter, II, p. 52) et B. Schmitz (E 53.(1978), p. 213-214), la Mère Royale dont émane le décret et Ahhotep dont Kares est le majordome ; cette distinction devient nécessaire à partir du moment où l'on suppose quqAhhotep est morte sous Amosis. La logique du texte va nettement au sens contraire. On remar- quera, dans le même ordre d'idée, que le héraut mentionne. dans le cintre de sa stble (MMA 15.3.32 = pl. II du présent mémoire) , la mère royale Ahhotep. mais que, dans l'inscription, il se borne à s'appe- ler "héraut de la Mère du Roi" (photographie aimablement communiquée par la direction du Musée).

(53) Cf. Murname, Ancient Egyptian Corregencieç, p. 267-268.

- 20 -

§ 4 La mort d'Ahhotep.

Tant qu'I ση supposait qu ι ίΙ βνβί t existe une autre Ahhotep έφοuse

d'Amenophis Ier, ση faisait disparaitre Ahhotep Ι sous Amo~is (50). 11

n'existe plus aucune difficulte ρουΓ reconnaitre en elle l~ reine mention­

nee εη l'αη 10 d'Amenophis ler sur 1β ,stele de Kares {51). Cette inscrip­

tion trouvee a Drah Abou eI Neggah rapporte ie decret (w~) qui a eteporte. en faveur du rpc -h 3ty-.'\ htmw b ity ι smr w C. ty ι mr-pr nbw, mr-pr t:ιd,

[ρ'] . -~-- --mr-pr wr n'ν1nwt-nswt Ί c.. J:ι-J:ιtp <n!;. ~ wΙ:Ιmw Κ ?οι rs; ce decret emane de 1β

mere du Γοί dont le nom est cite ci-dessus, elle garanttt a Kares, en, echange

des servlces rendus, diverses faveurs dont 1β construction d'un cenotaphe

"sur le terrain du grand dieu maitre d ι Abydos iI • Kares semble θνοίΓ ete de

tout temps θυ service de 1a reine qu'il appe11e a 10ngueur de temps

\\.53 dame\\ (':'n1l/t. [) , expression qui a1 terne avec l' appellation m'N"t-nswt qui

designe a elle seule Ahhotep (52). Ιθ question posee est evidemment de savoir

s1 ce texte a ete ecrit du vivant de 1a reine. Ιβ locution C η!;,. t f: (ου d1 Cn!!

θυ masculin) η' a pas toujours 1a signification "en vie" par opposi tion -a--­m3c.._hrw "defunt", e11e peut renvoyer, dans certains cas, ;) 1'epoque ου υη

sουvεΓθίη etait encore en vie, par opposition" au present (53). Μθ,ίs dans le

cas qu1 ηουs occupe, ί1 semb1e vraisemblab1e que le document est contemporain

de 1a mesure prise et que Kares commemore 1es faveurs qu'i1 a reςues θυ

mornent de prendre sa retrai te., alors que 1a reine et Ιυί devaient etre deja

avances en age. La presence dIAhhotep sυΓ υη document de 1'an 10 d'Amenoρhis

n'a rien d'invraLsemb1ab1e, car, meme dans l'hypothese ου ί1 n'y aurait eu

aucune coregence entre ce Γοί et 50n pere, οη ne peut guere attribuer a Amosis

plus de 25 ans de regne et 35 ans d'age ; s'i1 est ne a10rs que 5θ mere avait

25 ans, οη a le tota1 25 + 35 + 10 = 70 tιIlS.

(50) James, CAH 11/1, ρ. 307 ί Vanders1eyen, Guerres d'AmosLs, ρ. 195.

(51) CGC 34003 ; Urk. 1ν, 45-49 ; Breasted, ~ ΙΙ, § 49-53.

(52) 11 est diffici1e de disttnguer comme 1ε font Hayes, (Scepter, 11, ρ. 52)et Β. Schmitz (CdE 53.(1978), ρ. 213-214), 1β Mere R~ont emane le decretet Ahhotep dont-κares est 1e majordome ί cette distinction devientnecessaire a partir du moment ou 1'οη suppose qu'~hhotep est morte sousAmosls. Ιθ 10gique du texte va nettement au sens contraire. Οη remar-quera, dans le meme ordre d'idee, que 1ε heraut ~-mtw mentionne, dansΙε cintre de S8 ste1e (ΜΜΑ 15.3.32 = ρ1. 11 du present memoLre) , 1amere roya1e Ahhotep, mais que, dans 1'inscriptLon, ί1 se borne a s'appe-ler "heraut de 1a Mere du Roi 11 (photographie ai'mablement communiquee par1a direction du Musee).

(53) Cf. Murname. Ancient Egyptian Corregenctes, ρ. 267-268.

Page 22: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

<

- 21 -

On voit qu'Ahhotep a conservé, jusqu'à la fin de sa vie, un prestige

considérable, même si Ahmes Néfertary est au zénith de sa carrière. C'est

elle qui décrete en tant que reine-mere de l'attribution d'un emplacement

pour un cénotaphe et des statutes. On sait que l'attention de la famille

royale s'était portée depuis Amosis sur les monuments commémoratifs d'Abydos

et que notamment Ahmes Néfertary avait obtenu pour sa grand'mère Tétishéri

une pyramide et un temple funéraire en sus de son cénotaphe (54) .

Ahhotep ne dut pas survivre très longtemps à ces évenements. Elle fut

enterrée sous Am6nophia Ier. comme en témoigne la forme de son sarcophage (55).

Sa tombe devait se trouver dans le secteur de Drah abou el Neggah (56).

8 5 : Ahhotep. Epouse du Dieu ?

Il est important pour l'histoire du titre Epouse du Dieu de pouvoir da-

ter avec précision le moment où il est entré dans la famille royale. S'il

s'agissait d'une fonction dynastique exercée par la reine lorsquelle avait

mis au monde l'héritier royal, on ne voit pas pourquoi Ahhotep. fille. femme,

soeur et mere de roi ne l'aurait pas exercé et, s'il s'agissait d'un titre

héréditairement detenu par les princesses de la famille, Ahmes Néfertary

l'aurait sans doute reçu de sa msre.

Or Ahhotep n'a sûrement jamais exercé cette fonction de son vivant.

Sur tous les documents contemporains que nous avons déjà cités, notamment sur

son sarcophage, elle porte exclusivement les titres : Fille de Roi. Soeur de

Roi. Grande Epouse du Roi, Mere du Roi ; l'eulogie qui lui est consacrée sur - la stèle CGC 34001 ne lui attribue aucun titre de ce genre (57). -

(54) K. IV. 27, 16 ; 28, 1-2, cf. Gitton. . p. 13. (55) Il ressemble surtout à celui d'Ahmes Néfertary. enterrée dans les

toutes premieres années de Thoutmosis Ier. Cf. Gitton -. . p. 22. (56) Thomas, Royal NecropolG p. 70.157 et 171 propose la tombe "A" à

1400 m au nord-est de relle d'Ahmes Néfertary. mais il s'agit d'une excavation tres frustre qui parait peuadaptée à une princesse aussi célebre et ayant vécu aussi longtemps.

(57) z. IV. 21. 3-17.

- 21 -

Οη voit Qu'Ahhotep a conserve, jusqu'a 1β [ίη de 58 vie, υπ presttge

considerable, meme Si Ahmes Nefertary est βυ zenith de 58 carriere. C'est

elle qui decrete en tant que relne-mere de l'attribution d'un emplacement

ρουΓ υπ cenotaphe et des statutes. Οη s~it que lIattention de 1β famille

royale sletait portee depuis Amosis sur les monuments commemorstifs d'Abydos

et que notamment Ahmes Nefertary avait obtenu ρουΤ 58 grand'mere Tetisheri

une pyramide et un temple funeraire en SUS de 50η cenotaphe (54).

Ahhotep ne dut pas surνlvre tres longtemps a ces evenements. Elle fut

enterree sous Amenophis Ier, comme en temoigne 1β forme de 50n sarcophage (55).

Sa tombe deνait se trouνer dans 1e secteur de Drah abou e1 Neggah (56).

§ 5 AhhotePr Epause du Dieu ?

11 est important pour l'histoire du titre Epouse du Dieu de ρουνοίτ da­

ter avec precision le moment ou ί1 est entre dans 1a fami11e royale. 5 ' ί1

s'agissatt d'une fonctton dynastique exercee par 1a reine 10rsquelle avait

mis θυ monde l'heritier royal, οη ne voit pas pourquoi Ahhotep, fille, femme,

soeur et mere de Γοί ne 1'aurait ρθS exerce et, s'i1 s'agissatt d'un titre

hereditairement detenu ΡθΓ les princesses de 1a fami11e, Ahmes Nefertary

l'aurait sans doute re~u de βθ mere.

Οτ Ahhotep η'θ surement jamais exerce cette fonction de βοη vivant.

Sur tOU6 1es documents contemporains que ηου6 avons deja cites, notamment sυτ

βοη sarcophage, e11e porte exc1usivement 1es titres : Fi1le de Roi, Soeur de

Roi, Grande Epouse du Roi. Mere du Roi ; 1'eulogie qui Ιυί est consacree βυτ

1β ste1e CGC 34001 ne 1υί attribue aucun titre de ce genre (57).

(54) ~. lV, 27, 16 ; 28, 1-2, cf. Gitton, ΑΝ , ρ. 13.

(55) 11 ressemble surtout a ce1ui d'Ahmes Nefertary, enterree dans 1estoutes premieres annees de Thoutmosis ler, Cf. Gitton~. , ρ. 22.

(56) Thomas, Royal Necropoleis ρ. 70.157 et 171 propose 1a tombe "Α" a1400 m θυ nord-est de ~e11e d'Ahmes Nefertary, mais ί1 s'agtt d'uneexcavatt·on tres frustre qui ΡθΓθίt Ρθυ adaptee a une princesse θυsβίce1ebre et ayant vecu θυsβί longtemps.

(57) Urk. ιν, 21, 3-17.

Page 23: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 22 -

Le premier document ου ie titre figure est 1a stele d' Iouf provenant

d-',Edfou (58). Dans le cintre figurent d.eux reines assises venerees par Iouf

et 50η [ί15 :

. ί"" 4= 1 I:ι~r.,...c!-,'lιt:.- 1a premiere porte 1a legende : Α - _,* ιι::ι. c>o \. .00 ..A~I

- 1a seconde : t ~ Η Q l-s=".~ i!!!.")si ..

Le texte nOU6 apprend qu ι Iouf a restaure 1a tombe de 1a princesse

Sobekemsas (θ. Edfou ?) et qu'il a reςu de 1a reine Ahhotep (designee desormals

comme Grande Epouse Royale et, une fois, comme Mere du Roi) des faveurs eml­

nentes e,t notamment l'honneur dt@tre attachee Ει 58 statue cuιtιlelle (rpyt) avec

tous les avantages en nature Υ afferant ; ί1 a reςu les memes faveurs et les

memes attributions de 1a reine Ahmes, l'epouse de Thoutmosls Ier. Tous les

personnages cites sont donnes comme defunts, 1a ste1e est donc posterieure

Ει 1a mort de Thoutmosis ler ; par ai11eurs, 1a forme du signe i c... h et divers

criteres sty1istiques amenent Ει 1a situer sous 1e regne de Thoutmosis 111.

Nous ne suivons pas Vanders1eyen quand ί1 propose une date encore p1us tardi­

ve (59) : louf a connu Ahhotep d'apres 1es lndications du texte et, meme

Β'ί1 etait tout jeune au moment ου 1a reine 1'a nomrne a son service, ί1 ne peut

guere s'etre ecoule p1us de cinquante ans entre cet evenement et 1a mort de

louf; ΟΓ , 1a derniere date connue ρουΓ Ahhotep est 1'an 10 d"Amenophis ler

(1541, dans 1a chronologie de Ε. Wente et C. Van Siclen 111) (60), meme si

οπ 1υί accorde encore cinq ans de vie, οπ reste ρουΓ 1a mort d'louf dans 1a

premiere moitie du regne de Thoutmosis III ( - 1541 - 5 - 50 = - 1486). Οπ ne

voit pas que 1a ste1e ait ete posterieure a 1a mort d'louf puisque son nom

n'est nu11e part suivi de 1'epithete mJc.. ί'Γ"" (θ. 1'inverse de son fi1s

~r-~tp) . Α cette date, Ahhotep etait donc consideree comme Epouse du Dieu,

mais cette attribution posthume s'exp1ique tres bien par 1e prestige des

grandes Epouses du Dieu du debut de 1a dynastie, Ahmes Nefretary, Merytamon,

Hatshepsout.

Οπ ne peut guere tirer de conc1usion des mentions de l'Epouse du Dieu

(58) ΡΜ ν, 203 ; CGC 34009 = Urk. 1ν, 29-31.

(59) Guerres d'Amossis, ρ. 226.

(60) Mel. Hughes, ρ. 218.

Page 24: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 23 -

Ahhotep sur les documents ramessides 161) et même postérieurs (62). On ne e

peut pas non plus s'arrêter aux deux scarabées qui mentionnent (63).

La forme des signes est évidemment celle du début de la I8e 2 %;L

dynastie mais pas nécessairement des toutes premières années : il peut donc s'

agir d'un document posthume.

Même dans les textes ultérieurs, le titre Epouse du Dieu reste en

définitive rare, on lui préfère ceux d'Epouse (Grande Epouse) du ou de Mère du Roi.

O § 6 : Qui fut la première Epouse du Dieu 2

Si l'on exclut Ahhotep de la liste des Epouses du Die: de rang royal,

il reste a savoir si aucun autre membre de la famille n'a exercé cette fonc- tion avant Ahmes Néfertary. Parmi les candidates possibles :

1 - Nfrw, la grand'mère maternelle d'Ahhote$ , il serait bien tentant de la rapprocher de 1'Epouse du Dieu Nfrw dont il a été question précédemment (cfsupra p. 6).mais vu la fréquence du nom. le rapprochement reste

conjectural.

2 - S3t-'1mn : on la croyait généralement fille doArnosis et dVAhmes Néfertary - - (64) . Mais Vandersleyen a publié une stèle du Hanovre où elle est repré- sentée comme Fille du Roi et Epouse du Die!. en train d'officier devant

Amon derrière le roi Amosis en l'an 18 du règne de celui-ci (65). il sug-

gère qu'elle pourrait être la fille . non d'Amosis mais de Kamosis (ce qui explique qu'elle ne porte pas, dans la plupart des cas, le titre de

(61) T. Théb. A 18 = Champollion. Mon. II, 153 3 ; le relief de T. Théb. 134, attribué par Gauthier. g II, 207 (A 1) à Ahhotep, représente en réalité Ahmes Néfertary (Gitton, . p. 53).

(62) Sarcophage ~aiddjar (2Ie dynastie) : texte reproduit par Gauthier. LR II, 209 (8). -

(63) Petrie, Scarabs and Cylinders, pl. 24 C18.2.44-45:.

(64) Gauthier', g II, 193-194 ; Sander-Hansen. Gottesweib. p.6 :4]; en dernier lieu Schmitz, Aménophic . , p. 54-55.

(65) 52 (1977), p. 223-231.

- 23 -

Ahhotep sυΓ les documents ramessides (δΙ) et meme posterieurs (62). Οη ηθ-peut pas ποπ plus s'arreter aux deux scarabees qui mentionnent ,~+ (63).

La forme des signes est evidemment celle du debut de 1β I8e ~ ~;~

dynastie mais pas necessairement des toutes premieres annees

agir d'un document posthume.

ί1 peut donc 5'

Meme dans les teχtes ulterieurs, le titre Epouse du Dieu reste en

definitive rare, οη Ιυί prefere ce~χ dIEpouse (Grande Epouse) du Ηοί ου de

Mere du Roi.

§ 6 Qui fut 1a premiere Epouse du Dieu ?

5ί 1'on exciut Ahhotep de 1β liste des Epouses du Οίθυ de rang ΓΟΥβΙ,

ί1 reste a SβνοίΓ 5ί aucun autre membre de 1a famille n'a exerce cette fonc-

tion avant Ahmes Nefertary. Parml les candidates possibles :

1 - Nfrw, 1β grand"mere materne11e d'Ahhotep· , ί1 serait bien tentant de 1a

rapprocher de l'Epouse du Dieu Nfrw dont ί1 a ete question precedemment

(cf supra ρ. 6),mais vu 1a frequence du nom. le rapprochement reste

conjectural.

2 - S 3 t- 11mn : οη 1β croyai t generalement fi11e d' Amosis et d' Ahmes Nefertary

(64) . Mais Vandersleyen a publie une stele du Hanovre ου elle est repre­

sentee comme Fille du Rol et Epouse du Dieu, en traln d'officier devant

Amon derriere le Γοί Amosis en 1'an 18 du regne de celul-ci (65), ί1 sug­

gere QU'elle pourrait etre 1a fil1e , ποη d'Amosis mais de Kamosls (ce

qui explique qu'e11e ne porte pas l dans 1a plupart des cas, le titre de

(61) τ. Theb. Α 18 = Champollion, Μοπ. 111 153 3134, attribue par Gauthier, Ln-II, 207 (Α 1) area1ite Ahmes Nefertary (Gitton, ΑΝ ρ. 53).

; 1e re1ief de Τ. Theb.Ahhotep, represente en

texte reproduit par Gauthier,(62) Sarcophage PaIfiGdjar (2Ie dynastie)!:!! ΙΙ, 209 (8).

(63) Petrie, Scarabs and Cy1inders, ρ1. 24 [18.2.44-45J.

(64) Gauthier·, LR 11" 193-194 ; Sander-Hansen. Gottesweib, ρ.6 ~41; en dernierlieu Schmitz, Amenophis Ι . ι ρ. 54-55.

(65) CdE 52 (1977), ρ. 223-231.

Page 25: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 24 -

Soeur du Roi ) et qu'elle aurait été Epouse du DieG avant Ahmes Néfertary

(66). De fait, les premières apparitions de la grande reine sont prati-

quement contemporaines de cette stèle et peuvent même être légèrement pos-

térieures : plusieurs documents à son nom sont connus avant l'évolution du

signe de la lune (pour lequel on possède un terminus ad quem : l'an 22),

mais aucun n'est siirement daté (67). Sans discuter ici tous les présupposés

de la thèse de Vandersleyen. nous voudrions souligner que rien ne paraît

rattacher Satamon de la descendance de Kamosis. La seule fille connue dans

l'histoire s'appelle précisément Satkamose, pour la distinguer des enfants

dqAmosis avec lesquels elle a vécu. Satamon est associée dans la mémoire

des générations ultérieures avec Ahmes Néfertary et Aménophis Ier, avec

lesquels elle est représentée (68). Sans doute est-il étrange que la fille

d'Amosis et dqAhmes Néfertary soit déjà représentée en l'an 18 en adulte

et qu'elle porte le titre d'Epouse du Dieu en l'absence de sa mère. mais

l'érection de cette stèle a pu obéir à des motifs qui nous échappent et

commémorer un évènement auquel Satamon était personnellement associée (sa pro-

motion anticipée aux fonctions d"Epouse du Dieu, par exemple). La représenta- tion en adulte ne prouve pas nécessairement qu'elle avait dépassé l'enfance.

Enfin, il faut se souvenir que l'âge du mariage d'Amosis et d'Ahmes Néfertary,

déduit à la suite des travaux de Vandersleyen sur les campagnes de ce roi (691:'

n'est pas à l'abri d'une remise en cause.

(66) 2. p.231-237.243.

(67) Gitton, AJ, p. 7-12.

(68) Par ex. 34029 qui appartient au début de la 18e dynastie (cf. la forme du signe 3). Le titre Soniir du Roi que Vandersleyen cherche à écarter est néanmoins attesté (Cf. supra , p. 5 7 ) .

(69) Vandersleyen, Guerres d'Amos-. p. 194-195 ; Gitton,& p. 10-12. Aujourd'hui Vandersleyen serait disposé à faire remonter la date du mariage plus tôt dans le règne ( E 5 2 (19771, p. 234-235).

- 24 -

Soeur du Roi ) et qU'elle aurait ete Epouse du Die~ avant Ahmes Nefertary

(66). Oe fait, les premieres apparit~ons de 1a grande relne sont prati­

quement contemporaLnes de cette stele et peuvent meme etre legerement Ρ05­

terieures : plusieurs documents a 50n nom 50nt connus avant l'evolution du

signe de 1a lune (pour lequel οη possede υπ termlnus 3d quem : I'ΒΠ 22),

mais aucun n'est sQrement date (67). Sans discuter ici tous les presupposes

de 1a these de Vandersleyen, nous voudrions souligner que rien ηε parait

rattacher Satamon de 1a descendance de Kamosls. La seule fille connue dans

l'histoire s'appelle precLsement Satkamose, pour 1a distLnguer des enfants

d'Amosis aνec lesquels elle a vecu. Satamon est associee dan-s 1a memoire

des generations u1terieures avec Ahmes Nefertary et Amenophis Ier, avec

lesquels e11e est representee (68). Sans doute est-i1 etrange que 1a fille

d'Amosis et d'Ahmes Nefertary solt deja representee en 1'an 18 en adu1te

et qu'e11e porte 1e titre d'Epouse du Οίευ εη l'absence de sa mere, mals

l'erection de cette stele a ρυ obelr a des motifs qui nous echappent et

commemorer υη evenement auquel Satamon etait personnellement associee (sa pro­

motion anticipee aux fonctions d"Epouse du Dieu, ρar exemple). La representa­

tlon εη adulte ne prouve pas necessairement Qu'elle avait depasse l'enfance.

Enfin, ί1 faut se souvenir que l'age du mariage d'Amosis et d'Ahmes Nefertary,

dedui t ει 1a sul te des travaux de Vandersleyen sur les campagnes de ce Γοί (69 t'l'n'est pas ει 1'abri d'une remlse en cause.

(66) Ibid. ρ.231-237.243.

(67) Gitton, ΑΝ, ρ. 7-12.

(68) Par ex. CGC 34029 qui appartient au d~but deforme du signe !:!!). Le ti tre Snp.nr du Ηοί

a ecarter est neanmoins atteste (Cf. supra

1a 18e dynastie (cf. laque Vandersleyen chercheρ. 57 ).

(69) Vandersleyen I Guerres d'Amosis, ρ. 194-195 Gitton, ΑΝ, ρ. 10-12.Aujourd'hui Vandersleyen seralt dispose ει faire remonter 1a date dumariage p1us t8t dans 1e regne (CdE 52 (1977), ρ. 234-235).

Page 26: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

3 - h-ms : Deux documents nous font connaître une Epouse du Dieu Ahmes ;

d'après la forme des signes de la lune, ils datent d'avant l'an 22 d'Amosis :

a - il s'agit d'abord d'un fragment de stèle ou de statue trouvé à Drah

Abou el Neggah, aujourd'hui au musée du Caire (70). Le texte men-

rionne la présentation de dons funéraires ( k.. gf3] w ~3 w ndm --- n mpty) au ka de la$$_! 7: m-i y q - - -

b - Par ailleurs le Musée de Turin possède une "main d'ivoire'' provenant probablement de la nécropole thébaine, comme tant d'autres fragments

appartenant à la collection Rosellini (71). L'inscripQion très sobre

incisée sur le bras porte seulement : 7 2 ( w m ] - r b c - on peut ajouter une stèle provenant de Deir el Bahari qui mentionne

trois personnages de la famille Ahmoside :

4 ) Toumérès, P) l0Epouse du Dieu , Dame du double pays (- fif] et 1 ) une autre princesse dont le.nom n'est pas conservé ; la stele date, d'après le style, de la 19e dynastie (72).

On peut se demander s'il s'agit dans les trois cas du même personnage.

Les documents (2) et ( 2 ) comportent un 'cartouche à l'inverse de ( 5 ) . le docu-

ment (c) étant tardif peut venir d'une erreur et se référer à la reine Ahmes, - mère d'Hatshepsout. auquel on aurait attribué le titre d'Epouse du Dieu

qu'elle n'a jamais porté.

Si l'on suppose que ( 5 ) et (b) se rapportent au même personnage, il reste à savoir s'il s'agit d'un personnage distinct. ou s'il faut l'identifier

à Ahmes Néfertary comme l'ont proposé successivement Winlock (73) et Vanders-

leyen (74). On peut citer comme argument en faveur de la seconde thèse

le fait qu'Ahmes Néfertary semble bien être appelée au moins une fois Ahmes:

(70) 34159 = Northampton, Theban Necropolis, pl. 16 [3] ; p. 17 [a], bibliographie dans PM I/2, 608.

(71) Turin Cat. 6921 ; Bibliographie dans PM I/2, 748.= pl. 1 du présent ouvrage.

(72) U.C. 8523=Stewart E ptian Stelae and Paintings from the Petrie Collec- tion , 1, pi. 45 j- -

(73) JEA 10 (1924). p. 256.

- 25 -

3 - ~I~ h-ms : Deux documents nous font connaitre une Epouse du Dieu Ahmes ;

d'apres 1a forme des signes de 1a lune, ί15 datent d'avant l'an 22 d'Amosis

a - ί1 s'agit d'abord d'un fragment de stele ου de statue trouve a Drah

Abou el Neggah, aujourd'hui θυ musee du Caire (70). Le texte men­

rlonne 1a presentation de dons funeraires ( Ι .. s!f3] w t3 w ndm

n m~ty) auka de 1a1;ΙJ 1;: m-j ~q_

b - Par ailleurs le Musee de ΤυΓίη possede une "maln d'ivoire" provenant

probablement de 1β necropole thebaine, comme tant d'autres fragments

appartenant a 1a collection Rosellini (71). LIinscrip~ion tres sobre

incisee sur 1e bras porte seulement : ί ~ ( Ίο1 m~ -1 ~

C - οη peut ajouter une stele provenant de Delr el Bahari qui mentionne

trotspersonnages de 1a famille Ahmoside :

ac ) Toumeres ι ~) l' Epouse du Dieu ι Dame du doub1e pays (..,.q mr)et "l) une autre princesse dont 1e. nom n'est pas conserve ; 1a ste1e

date, d'apres 1e sty1e, de 1a 1ge dynastie (72).

Οη peut se demander s'i1 s'agit dans 1es trois cas du meme personnage,

Les documents (~) et (~) comportent υη bartouche a l'inverse de (~). le docu­

ment (c) etant tardif peut venir d'une erreur et se referer a 1a reine Ahmes.

mere d'Hatshepsout, auquel οη aurait attribue 1e titre dΈροuse du Dieu

qU'e11e n'a jamais porte.

Si 1'on suppose que (~) et (~) se rapportent θυ meme personnage, i1

reste a savoir s'i1 s'agit d'un personnage distinct, ου s'i1 faut l'identifier

a Ahmes Nefertary comme l'ont propose successivement Win10ck (73) et Vanders­

1eyen (74). Οη peut citer comme argument en faveur de 1a seconde these

le fait qu'Ahmes Nefertary semb1e bien etre apρelee θυ moins une fois Ahmes:

(70) CGC 34159 = Northampton, Theban Necropo1is, ρ1. 16 [3]bib1iographie dans ΡΜ 1/2, 608_

(71) Turin Cat_ 6921 ; 8ib1iographie dans ΡΜ 1/2, 748.= ρ1. Ι du present ouvrage.

(72) U.C. 8523=Stewart, EBfptian Stelae and Paintings from the Petrie Co11ec­tion , 11 ρ1. 45 [3..; ; ρ. 56.

(73) JEA 10 (1924), ρ_ 256.

Page 27: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 26 -

si toutefois c'est bien elle qui est mentionnée parmitjles enfants de Seqenenrê

et Ahhotep sur la statue du Louvre ( 7 5 ) . L'absence de cartouche et du titre

dVEpouse du Roi sur le document ( 2 ) reste troublant, à moins de supposer

quoAhmes Néfertary aurait exercé cette fonction fort jeune, avant son

mariage avec Amosis . . .

On ne peut donc pas exclure complètement l'hypothèse selon laquelle une

autre princesse Ahmes, une de ses soeurs (mais laquelle ?),ou peut-être sa

tante, ait exercé cette charge avant elle. Ce pourrait être, par exemple, le

personnage connu comme "Ahmes fille de Tétichéri" et figurant dans une

titulature de fonctionnaire du milieu de la 18e dynastie (76). Il est vrai que

l'on ne connait pas jusqu'ici d"Ahmes dans la génération précédant les enfants

de Seqenenrê, mais le nom existait déjà et rien n'empêche qu'il ait été porté.

Il faut reconnaftre ici la limite de notre documentation qui ne nous

permet pas de savoir avec exactitude les noms de la première Epouse du Dieu

dans la famille royale. Mais cela ne change pas fondamentalement le problème:

qu'il ait été porté d'abord par Ahmes Néfertary ou par une de ses parentes,

le titre n'est jamais attesté pour les deux premières reines de la lignée, il

a donc été introduit à partir d'un certain moment dans les titulatures, parce

qu'il correspondait à une réalité nouvelle : l'exercice effectif des fonc-

tions du culte d'Amon par des reines ou princesses.

(74) Lettre du 3/6/67.

(75) Louvre E 15682 = E. IV, 11-13.

(76) M.M.A. 25.184.2. = Hayes. Scepter II, p. 11.170.

- 26 -

si toutefois c 'est bien elle qui est mentionnee psrmiIιles enfants de Seqenenre

et Ahhotep sur 1a statue du Louvre (75). L'absence de cartouche et du titre

d'Epouse du Ηοί sur 1e document (~) reste troublant, a molns de supposer

ηυ'Ahmes Nefer.tary aurai t exerce cette fonction fort jeune, avant 50n

mariage avec Amosis ...

Οη ne peut donc pas exc+ure completement l'hypothese selon lsquelle υηθ

autre princesse Ahmes, υηθ de ses soeurs (mais laquelle ?),ou peut-etre 58

tante, ait exerce cette charge avant e11e. Ce pourrait etre, par exemple, 1e

personnage connu camme "Ahmes fi11e de Teticheri" et figurant dans une

titulature de fonctionnaire du milieu de 1a 18e dynastie (76). 11 est vral que

1 ι ΟΠ ne connai t pas jusqu' ici d" Ahmes dans 1a generation precedant 1es enfants

de Seqenenre, mals 1e nom existait deja et Γίθη n'empeche quIil ait ete porte.

11 faut reconnaitre lcl 1a 1imite de notre documentation qui ne nous

permet pas de savoir avec exactitude 1es noms de 1a premiere Epouse du Dieu

dans 1a fami11e royale. Mais cela ne change pas fondamentalement le probleme:

qu'i1 ait ete porte d'abord par Ahmes Nefertary ου par une de ses parentes,

le titre n'est jamais atteste pour 1es deux premieres reines de 1a lignee, ί1

a donc ete introduit a partir d"un certain moment dans les titulatures, parce

qu'il correspondait a une realite nouvelle : l'exercice effectif des fonc­

tions du cul te d" Amon par des relnes ου princesses.

(74) Lettre du 30/8/67.

(75) Louvre Ε 15682 = Urk. IV, 11-13.

(76) Μ.Μ.Α. 25.184.2. = Hayes, Scepte!: ΙΙ, ρ. 11.170.

Page 28: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

SECONDE P A R T I E

LA FONCTION DIEPOUSE DU DIEU SOUS AHMES NEFERTARY

SECONDE PARTIE

LΑ FONCTION ΟΈΡΟUSΕ ου ΟIΕυ SOUS AHMES NEFERTARY

Page 29: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

CHAPITRE 1 : L A STELE DE DONATION E T SA PORTEE

- 2 8 -

La première Epouse de Die! dont on ait sûrement la trace dans l'histoire

est Ahmes Néfertary, la femme d'Amosis et la mère de la "famille nombreuse",

comme dira plus tard, non sans une note de respectueuse affection, le rituel

d'Aménophis 1 (1). L'importance de ce personnage dans les débuts de la dy-

nastie n'est plus à démontrer. nous lui avons consacré une monographie à

laquelle nous nous contenterons de renvoyer (2).

L'objet de cette partie n'est pas de retracer toute la vie de la reine

(qui connut cinq règnes, de Séqénenrê à Thoutmosis Ier). mais d'apercevoir

son rôle comme Epouse du Dieu et l'évolution qu'elle a fait subir à cette

fonction.

Le texte principal à ce sujet est certainement la *'stèle de Donation"

(appelée parfois "stèle de la vie chère". à la suite d'E. Drioton) trouvée

dans le 3e Pylone de Karnak et exposée aujourd'hui au Caire (3). Bien que non

daté (le chiffre des années est effacé). ce texte est certainement un des

premiers témoins dSAhmes Néfertary (si l'on excepte les documents mentionnant

une Epouse du Die! Ahmes, cf. lère Partie, chap. 2 § 6 ) : en effet le signe

i'h est écrit y , forme qui disparait à partir de l'an 22 d8Amosis (4).

~ a t u r e de la transaction a donné lieu à des débats prolongés entre

(1) Bacchi, Il Rituale di Amenhote- , p. 32 [= Pap. Caire 58030 Va 5 1 : nh'41?,411e .

(2) L'Epouse du Dieu. Ahmes, Néfertary. documents sur sa vie et son culte

posthume, 2e édition, Besançon Paris, 1981. -- (3) Bibliographie dans PM II, 73, avec quelques additions signalées dans AN,

p. 33, n.28 ; ajouter maintenant l'échange d'articles signalé infra. n.5.

( 4 ) Ce critère, mis en avant par Cl. Vandersleyen, parait jusqu'à présent ne tolérer aucune exception (Guerres dlAmosis, p. 213).

CHAPITRE 1

- 28 -

ΙΑ STELE ΟΕ ΟΟΝΑΤΙόΝ ΕΤ SA PORTEE

Ιβ ρremiere Epouse de Dieu dont ΟΠ ait surement 1a trace dans l'histoire

est Ahmes Nefertary, 1a femme d'Amosls et 1a mere de 1a "famille nombreuse".

comme dira plus tard, ποπ sans une note de respectueuse affection, 1e ritue!

d" Amenophis Ι (1). Ι ι importance de ce personnage dans les debuts de 1a dy-

nastie n1est plus a demontrer. nous Ιυί aνons consacre une monographie alaquelle nous nous contenterons de renvoyer (2).

LΌbjet de cette partIe n'est pas de retracer toute 1a vle de 1a relne

(qui connut cinq regnes, de Seqeήenre a Thoutmosis Ier), mals d'aperceνoIr

50n rQle comme Epouse du Dieu et l'evolution qu'elle a fatt subir a cette

fonc,tion.

Le texte principal a ce sujet est certalnement 1a "stele de Donation"

(appelee parfois "ste1e de 1a νie chere", a 1a sul te d 'Ε. Drioton) trouνee

dans 1e 3e Py10ne de Karnak et exposee aujourdthui au Calre (3). Bien que ηοπ

date (1e chiffre des annees est efface), ce texte est certainement υπ des

premiers temains d'Ahmes Nefertary (s! 1'on excepte les documents mentionnant

une Epouse du Dieu Ahmes, cf. lere Partie, chap. 2 § 6) : en effet le signe

ί <. h est ecri t \01 , forme qui disparai t a partir de l' ΒΠ 22 d' Amosls (4).

La nature de 1a transaction a donne 1ieu a des debats pr010nges entre

(1) Bacchi, 11 Rituale di Amenhotpe Ι , ρ. 32 [= Pap. Caire 58030 ν ο 5]

,,}R~ !iJ~~f~ .(2) L'Epouse du Dieu, Ahmes, Nefertary, documents sur sa vle et son cu1te

posthum~, 2e edition, Βesanςοn Paris, 1981.

(3) Bibliographie dans ΡΜ 11, 73, avec que1ques additions signalees dans ΑΝ,

ρ. 33, n.28 ; ajouter maintenant l'echange d tartlc1es signale infra, n:S.

(4) Ce critere, mls en avant par Cl. Vandersleyen, parait jusqu'a presentne tolerer 8ucune exceρtion (Guerres d"Amosis, ρ. 213).

Page 30: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 29 -

historiens et spécialistes du droit ( 5 ) . L'interprétation d'ensemble nous pa-

rait néanmoins claire, en dépit d'une lacune qui interrompt, à l'endroit déci-

sif, la 1ogi.que du texte : Ahmes Néfertary, épouse du roi et mère d'un pre-

mier héritier royal, appelé lui aussi Ahmes. cède la fonction de 2e Prophète

d'Amon qu'elle détenait jusque là et se trouve créditée par le roi d'un

certain nombre de biens qui sont désormais attachés à sa fonction d'Epouçe

du Dieu et transmissibles héréditairement par elle. --

On voit l'importance de ce document qui établit :

1 - que la reine était déjà en possession de la fonction d'Epouse du Dieu, dont on ne nous précise pas la provenance (hérédité. achat ?) ;

2 - que cette fonction comportait. au moins à partir d'un certain moment, la

gestion d'un patrimoine mobilier et immobilier ;

3 - qu'elle est transmissible "de fils en fils et d'héritier en héritier", ainsi que le patrimoine y afférant.

Ces trois affirmations méritent d'être reprises en détail. Tout d'abord , on constate que la reine est désignée constamment (dans le tableau à gauche

de la stèle et dans le corps du texte) comme "1'Epouse du Dieu. la Grande E p w

du Roi ( . . . ) Ahmes Néfertary". Ces deux titres, apparemment sur le même plan, - sont toujours cités ensemble, sauf dans un cas. celui de l'avant-dernière

ligne du texte, où il ne subsiste plus que celui d'Epouse du die^. Il s'agit là , inutile de le souligner. d'un fait tout nouveau. Jusqu'ici, 1"'Epouse du 3" n'avait rien d'un titre dynastique, en dépit de sa ressemblance toute extérieure avec Epouse du Roi; désormais il entre dans le protocole des

reines, comme un élément aussi important (et même plus) que les autres (6).

On sait l'avenir de cette innovation.

(5) B. Menu : "Quelques remarques à propos de l'étude comparée de la stèle Juridique de Karnak et de la "stèle" doAhmes Néfertary" , 23 (1971).p.155 .-163 ; Gitton, "La Résiliation d'une fonction religieuse : nouvelle interprétation de la Stèle de Donation d'Ahmes Néfertary", 76 (1976). p.65-89 ; Menu "La stèle d'Ahmes Néfertary. son contexte historique et juridique", 77 (1977). p.89-100 ; Gitton, "Nouvelles Remarques sur la Stèle de Donatien dlAhmes Néfertary", =O 79 (1979), p. 327-331. B. Menu persiste dans son point de vue : Recherches sur l'histoire juridique, économique et sociale de 1 'ancienne,,-, Versailles, 1982, p. 205-207. 2 14.

( 6 ) Le fait qulAhmes Néfertary soit la premiere E ouse du Dieu historiquement attestée dans la famille royale a été remarq-as alte Agypten, p. 155 (traduction anglaise. p. 274 ).

.

- 29 -

historiens et spectalistes du droit (5). L'interpretatton d'ensemble nOU5 pa­

rait neanmoins claire, en depit d"une lacune qui interrompt, a l'endroit decl­

sif, 1β logique du texte : Ahmes Nefertary, epouse du Γοί et mere d'un pre­

mier heritier royal, appele Ιυί aussi Ahmes, cede 1a fonction de 2e Prophete

d'Amon qu'elle detenait jusque 18 et se trouve creditee par le Γοί d'un

certain nombre de biens qui sont desormais attaches a 58 fonction d'Epouse

du Die~ et transmlssibles hereditairement par elle.

Οη voit l'importance de ce document qui etablit

1 - que 1β reine etait deja en possession de 1β fonction d'Epouse du ΟίΘυ,

dont aη ne nous precise pas 1β provenance (heredite, achat ?);

2 - que cette fonction comportait, au moins a partir dtun certain moment, 1a

gestion d'un patrimoine mobi1ier et immobilier ί

3 - qu'e11e est transmissible "de fils en fi1s et d'heritier en heritier",

alnsl que 1e patrimoine Υ afferant.

Ces trols affirmations meritent d'etre reprises en detai1. Tout d'abord

οη constate que 1β relne est designee constamment (dans 1e tab1eau a gauche

de 1a stele et dans 1e corps du texte) comme "1'Epouse du Dieu, 1a Grande Epouse

du Roi ( ... ) Ahmes Nefertary". Ces deux titres, apparemment sur le meme ρΙβΠ ι

sont toujours cites ensemble, sauf dans υπ cas, ce1ul de 1'avant-derniere

ligne du texte I ου ί1 ne subsiste p1us que celul d'Epouse du Dieu . 11 sIagit

18 ι j.nuti1e de 1e souligner. d' υη fai t tout nouveau. Jusqu' ici, l' "Epouse du

Dieu" n'avait rlen d'un titre dynastique, en depit de sa ressemblance toute

exterleure avec Epouse du Roi ί desormals ί1 entre dans 1e protoco1e des

reines I comme υη element aU5si important (et meme p1us) que 1es autres (6).

Οη sait 1 tavenir de cette innovation.

(5) Β. Menu : tlQue1ques remarques 8 propos de 1 tetude comparee de 1β steleJuridique de Karnak et de 1β "ste1e ll d'Ahme5 Nefertary" Ι RdE 23 (1971),ρ.155

.-163 ; Gi tton, "La Resi1iation d' une fonction re1igieuse :-;:;ouve11einterpretation de 1β Ste1e de Donation d'Ahmes Nefertary", BIFAO 76 (1976).ρ.65-89 ; Menu "La ste1e d'Ahmes Nefertary. 50η contexte historique etjuri-dique", BIFAO 77 (1977), Ρ .89-100 ί Gi tton, "Nouve11es Remarques 5urla StiHe de Donatien d'Ahmes NHertary", BIFAO 79 (1979), ρ. 327-331.Β. Menu persiste dans SOn point de νue : Recherches sur l'histoire juridique,~c?nomique et sociale_ de 1 'ancienne..~, Versai11es, 1982, ρ. 205-207. 214.

(6) Le fait qu'Ahmes Nefertary soit 1a premi~re Epouse du Dieu historiquementattestee dans 1a fami11e roya!e a ete remarque par Kees, Das alte Agypten,ρ. 155 (traduction anglaise. ρ. 274 Ι.

Page 31: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 30 -

11 serait d'autant plus important de savoir l'origine de cette attri-

bution, mais malheureusement le texte ne nous en dit rien, pas plus qu'il ne

nous explique comment la reine a pu recevoir le sacerdoce de 2e Prophète d'Amon.

auquel elle finit d'ailleurs par renoncer. On peut, tout au plus. hasarder

l'hypothèse que le roi Amosis, soucieux de restaurer le culte d'Amon. et lui-

même absorbé par les guerres de reconquête, avait confié à sa femme des

pouvoirs exceptionnels sur le clergé et les temples de Thèbes, restaurant

à son. profit l'antique fonction sacerdotale d'Epouse du Die! et y joignant.

pour un temps, le titre,plus récent . de 2e Prophète d'Amon. Mais il faut reconnaître qu'il ne s'agit que de suppositions.

La reine souligne sa pauvreté jusqu'à la donation que lui fait le roi.

Le titre d'Epouse du Die! , pas plus que celui de 2e Prophète d'Amon , ne paraît comporter de revenus fixes. Le but de la donation est donc de remédier

à cette situation, en constituant un patrimoine stable. Ce patrimoine com-

porte :

1 - une maison ou plus exactement un domaine (ef) qui est peut-être identique avec les 6 aroures de terres basses mentionnés dans la liste des biens

attribués ;

2 - des métaux précieux : or, argent en lingaux ou en objets ouvrés, cuivre

sous forme de diadèmes ;

3 - des parures (vêtements, voiles) et des onguents ;

4 - une réserve de nourriture (400 boisseaux d'orge); 5 - du personnel masculin et féminin.

Nous reviendrons ultérieurement sur le contenu de cette dotation qui nous

parait liée à la constitution de la "Maison de l'Epouse du Dieu" avec un col-

lège de prêtresses et des biens-fonds (7).

La clause de transmission pose un problème particu'lier. La forme masculine

!m s3 n s3 m ;*'wn ; w C 4 est empruntée nettement au droit privé ( 8 ) et doit - - - - - - - - ( 7 ) Infra, chapitre 2. ( 8 ) Lacau, Stèle Juridique de Karnak, p. 15 : rdi.tw t3y.i i s t n p3 s 2

h3 w.i NN n s3 n s 3 I w L n i w L ("qu'on donne cette mienne fonction àet-h%eedëma-parenfé-rn =fils en fils et d'héritier en héritier"). On remarquera que la même clause existait (et la forme masculine était ici plus normale) pour l'imyt-pr attachée à la fonction du 2e Prophète d'Amon. provisoirement détenue par A.N., (2.4. de la stèle).

- 30 -

11 serait dIautant plus important de savolr l'origine de cette attrl­

bution, mals malheureusement le texte ne ηουε en dit rien, pas plus qu'il ηε

nous explique comment 1a relne a ρυ recevolr le sacerctoce de 2e Prophete d'Amon,

auquel e11e finit d'ail1eurs par renoncer. Οη peut, tout au ρΙυε, hasarder

l'hypothese que le Γοί Amosis, 60ucleux de restaurer le culte d'Amon, et Ιυί­

meme absorbe ρθΓ les guerres de reconquete, avait confie a 56 femme des

ρουνοίΓΒ exceptionnels sur le clerge et les temples de Thebes, restaurant

a 50Π. profit l'antique fonction sacerdotale dΈΡοuse du Dieu et Υ joignant,

pour υπ temps, le titre,plus recent , de 2ε Prophete d'Amon. Mais ί1 faut

reconnaitre qu'il ne s'agit que de suppositions.

La Γθίηθ sou1igne sa pauvrete jvsqu'a 1a donation que 1υί fait 1e Γοί.

Le titre d'Epouse du Dieu , pas p1us qve celvl de 2e Prophete d'Amon , Πθ

parait comporter de revenus fixes. Le bvt de 1a donation est donc de remedier

a cette situation, en constituant υπ patrimoine stable. Ce patrimoine com­

porte

1 - une maison ου pl~s exactement υη domalne (Ε!) qui est peut-etre identique

avec les 6 aroures de terres ,basses mentionnes dans 1a liste des biens

attribues ;

2 - des ~etaux precieux : ΟΓ, argent θη 1ingaux ου θη Objets ouvres, culvre

sous forme de diademes ;

3 - des parures (vetements, voiles) et des onguents ;

4 - une reserve de nourriture (400 bolsseaux d'orge);

5 - du personne1 masculin et feminin.

Nous revlendrons ulterieurement sur le contenu de cette dotation qui nous

parait liee a 1a constitution de 1a "Malson de l'Epouse du Dieu" avec υη co1­

lege de pretresses et des biens-fonds (7).

Ιβ clause de transmission pose υπ probleme particuiier. La forme masculine

(m s~ n s3 m ~IN~ ί...,Lιν) est empruntee nettement au droit ΡΓίνε (8) et doit

(7) Infra, chapitre 2.(8) Lacau, Ste1e Juridique de Karnak, ρ. 15 : rdf.tw t3y.i i:::,t π ρ3 5 π

h3 w. r ΝΝ η sS n 5:5 IwC. π IwC. ("qu ι οπ donne cette mlenne fonctiona-cet-homme- de ma- paren"teNN cre-fils θΠ fi1s et d' heri tier en heri tter") .Οη remarquera que 1β meme c1ause existait (et 1a forme masculine etaitici plus normale) pour l'imyt-pr attachee a 1a fonction du 2e Propheted'Amon, provi50irement detenue par Α.Ν., (1.4. de 1β ste1e).

Page 32: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

s'entendre comme une libre transmission par le testataire à l'héritier de

son choix. Plus curieux est le fait que le texte prévoit la contestation

éventuelle d'un roi qui voudrait un jour annuler la donation, ses prétentions

étant par avance déclarées nulles et non avenues. Le texte prévoit donc bel

et bien que l'héritiere de 14Epouse du Dieu pourrait être autre que l'héri-

tière au trône (9) et que l'épouse du roi régnant. ce qui ne manquerait pas

de se produire par exemple si la succession au trône au lieu de se faire

par les enfants dqAmosis et d'Ahmes Néfertary, passait dans une ligne colla-

térale. Nous devrons nous en souvenir quand nous parlerons des Epouses du Dieu

ultérieures.

(9) On s'est trop habitué à considérer que le titre d'Epouse du Die! avait une valeur dynastiaue et était porteur de l'hérçdité au trône. Cf Redford (History and-~hronilogy of the 18 th Dynasty . p. 71) : the queen (revêtue du titre d'Epouse du Dieu) was the repositary of that power which, when

bestowed at birth upon her offspring, distinguished him from al1 other quasi-royal progeny as the rightful heir to the throne. Other royal rela- tives. even the king himself, did not really figure in determining the succession ; the queen was the heiress, and the right to the th= passed throu h her. La preuve a été faite maintes et maintes fois que ltEpouse du Eieu n'est pas nécessairement mere de l'héritier royal (g II. 794-7951. D'une facon eénérale. il faut se garder de plaquer sur la - - - royauté égyptienne une logique juridique qu'elle semble avoir ignorée. Cf. Otto. "Légitimation des Herrshens im pharaonischen hgypten", SaeCUlUm 20 (1969). surtout p. 402-403 (à propos des reines).

- 31 -

s'entendre comme une libre transmission par le testataire a l'heritier de

50n choix. Plus curleux est le fait que le texte prevoit 1a contestation

eventuelle d'un Γοί qui voudrait υπ jour annuler 1a donation, ses pretentions

etant par avance declarees nulles et ποη avenues. Le texte prevoit donc bel

et bien que l'heritiere de l'Epouse du Dieu pourrait etre autre que l'heri­

tiere au trone (9) et que l'epouse du Γοί regnant, ce qui ne manquerait pas

de se produire par exemple si 1a succession au trone au lieu de se faire

par les enfants d'Amosis et d'Ahmes Nefertary, passait dans une ligne colla­

terale. Nous devrons nous en souvenlr quand nous psrlerons des Epouses du Dieu

ulterieures.

(9) Οη s'est trop habitue a considerer que 1e titre d'Epouse du Dieu avaitune va1eur dynastique et etait porteur de 1 1 heredite θυ trone. Cf Redford(History and Chronologyof the 18 th Dynasty , ρ. 71) : the queen (reyetue

du titre d'Epouse du Dieu) was the repositary of that power which, whenb,estowed at birth υροη her offspring, distinguished him from a11 otherquasi-royal progeny θS the rightful helr to the throne. Other roya1 rela­tives, even the king himself, did not real1y figure ίn determining thesuccesslon ί the queen was the heiress, and the rlght to the thronepassed through her. La preuve a etefaite maintes et maintes fOi5 quel'Epouse du Dieu n'e5t ρθΒ necessairement mere de l'heritier royal (LdA1Ι, 794~795). D'une faςοn genera1e, ί1 faut se garder de plaquer sυΓ~royaute egyptienne une logique juridique qu'elle semble θνοίΓ ignoree.Cf. Otto, "Legtttmatton des Herrshens im pharaonischen J\gypten", Saecu1um20 (1969), surtout ρ. 402-403 (Α propos des reines).

Page 33: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

C H A P I T R E 2 : L E DOMAINE DE L ' E P O U S E D E D I E U : S I T U A T I O N ,

PERSONNEL, F O N C T I O N ,

On a vu par la Stèle de Donation qutAmosis avait gratifié sa femme d'une

maison (ou d9un temple ou d'un domaine, pr) : rdf.n.Hm.i 6d.t~ n.s pr - - - - - - - - - - Le mot - ne peut guere s'appliquer ici qu'à une propriété bâtie (au moins partiellement). à cause du verbe kd . mais cela n'exclue pas le sens plus large de fondation (IO). Il seraittentant de rapprocher ce "domaine" des 6

aroures ( ? ) de terre basse. mentionnés un peu plus haut sur la même stèle

dans la liste des biens entrant dans le total de la compensation offerte par

le roi. Le signe qui désigne l'unité de superficie employée A est

inconnu jusqu'à présent en ce sens ; s'il s'agit bien d'aroure, le domaine

aurait été de superficie moyenne (1.6 ha) mais nettement supérieure à celle

de l'ensemble des fondations de cette époque (11). L'indication "terre basse"

impliquerait que ce domaine était destiné à être mis en valeur par l'agricul-

ture. ce qui ne parait guère compatible avec l'implantation de bâtiments à

destination religieuse (12). Il faut donc sans doute écarter ce rapprochement.

Les terres étaient sans doute destinées à entretenir la fondation mais ne se

situaient pas forcément à son voisinage immédiat.

le texte n'en dit pas plus et ne permet pas de localiser la fondation

dont il s'agit ici. Néanmoins il est difficile de ne pas évoquer à ce propos

le célèbre temple Mn-St construit en faveur d'Ahmes Néfertary au nord de la

(IO) Eine wirtschalftlich selbstandige Anlage (Helck, Materialien, 1, p.8).

(11) On n'a pas de mesure de l'enceinte du Temple d'Ahmes Néfertary, trop rui- né pour que même le plan de l'édifice apparaisse clairement. Il parait mesurer approximativement 60 m. de long sur 30 de large. d'après le plan Carter (JEA 3 (1916), p1.23; tentative de reconstitution de la moitié nord dans Schmitz, Amenophis I., p.l12),soit 1800 m2. Les constructions d'Amosis à Abydos pour lui-mëme et pour sa mère paraissent également très restrein- tes (cf. plan : Ayrton, w s III. pl. 51'). Pour mémoire : l'enceinte du Ramesséum entoure une surface de près de 5 ha.

(12) Les terres basses étaient sans doute au voiSinage du fleuve tandis que le Mn-st (s'il s'agit bien de lui sur le nom de ) se trouve, comme il est normal, sur le rebord de la vallée. aux confins du désert.

CHAPITRE 2

- 32 -

ΙΕ ΟΟΜΑΙΝΕ ΟΕ L'~POUSE ΟΕ ΟΙΕυ

PERSONNEL, FONCTION,

S lτυΑΤ Ι ΟΝ,

Οη a νυ par 1a Stele de Donation qu'Amosis avalt gratifie 58 femme d'une

malson (ου d'un temple ου d'un domaine,~) : rdi.n.~m.i ~d.tw η.Β pr

Le mot pr Πθ peut guere s' appliquer lcl qu' ει uru;-propri€trbati,e ΤB~molns

partiellement), a cause du verbe ~d , mais cela n'exclue pas le sens plus

large de fondation (10). 11 seral ttentant de rapprocher ce "domalne" des 6

aroures ι?) de terre basse, mentionnes υπ peu ρlus haut sur 1a meme stele

dans 1a liste des biens entrant dans le total de 1a compensation offerte par

le Γαί. Ιθ signe qui designe l'υηίιε de superficie employee ~ est

inconnu jusqu'a present en ce sens i 5 1 ί! sIagit blen d'aroure, le domaine

aurait ete de superficie moyenne (1,6 ha) mais nettement superieure a cel1e

de 11 ensemble des fondations de cette epoque (11). Ι' lndication .Iterre basse"

imp1iquerait Que ce domalne etait destine a etre mis en valeur par l'agricu1­

ture, ce qui ne parait guere compatib1e avec l'implantation de batiments adestination religieuse (12). 11 faut donc sans doute ecarter ce rapprochement.

Les terres etaient sans doute destinees a entretenir la fondation mais ne se

situaient pas forcement a son voisinage immediat.

le texte n'en dit pas plus et ne permet pas de localiser la fondation

dont ί1 s'agit lcl. Neanmoins ίΙ est difficile de ηε pas evoquer a ce propos

le celebre temple Mn-St constrult επ faveur d'Ahmes Nefertary θυ nord de la

(10) Eine wirtschalftlich selbstandige Anlage (Helck, Materialien, Ι, ρ.θ).

(11) Οη n'a pas de mesure de 1 1enceinte du Temp1e d'Ahmes Nefertary, trop Γυί­

ne pour que meme le p1an de l'edifice apparaisse clairement. 11 paraitmesurer approximativement 60 m. de long sur 30 de large, d'apres le ρΙΒΠ

Carter (JEA 3 (1916), pl.23j tentative de reconstitution de la moitie norddans Schmitz, Amenophis Ι., ρ.112). soit 1800 m2. Les constructions d'Amosisa Abydos pour lUl meme et pour sa mere paraissent egalement tres restrein­tes (cf. plan : Ayrton, Abydo~ 111, ρΙ. 51). Pour memolre : l'enceintedu Ramesseum entoure une surface de pres de 5 ha.

(12) Les terres basse5 etaient sans doute au voisinage du fleuve tandis quele Mn-st (5'i1 s'agit bien de Ιυί sur le nom de ~ ) se trouve, commeί1 est normal, sur le rebord de 1a va11ee, aux confins du desert.

Page 34: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 33 -

nécropole thébaine (13). Ce monument ne parait pas. malgré une hypothèse

récente (14). lié au jubilé d'Aménophis Ier ; il concerne essentiellement

le culte d'Ahmes Néfertary (15). Même si le nom d'Aménophis n'en est pas

absent, il a pu se développer autour d'un premier noyau de ~ 0 n S t r u ~ t i 0 ~

datant du règne dlAmosis. Les restes sont aujourd'hui trop ruinés pour que l'on

puisse vérifier cette hypothèse sur le terrain.

Mais elle est confirmée par un autre indice, la présence dans cette ré-

gion d'une <'maison de l'lpouse du Dieu" (plus tard de l'Adoratrice1 (16)

qui ne pourrait bien ne faire qu'un avec le domaine d'Ahmes Néfertary. .

14Epouse du Dieu par excellence. Nous avons énuméré, en leur temps, les tex-

tes qui militent en ce sens (17). Il convient de citer particulièrement une

stèle de la 19e dynastie (18) de provenance inconnue. dont le texte ifmg-

mentaire) mentionne la constitution d'un domaine sur le territoire de

~r.? Fr- '1mn . à partir des champs qui faisaient partie de la '*Maison de -- 1 doratr tri ce" :

,. . . , ' { b p w v ~ ~ ~ J ~ ~ z; .!:''+54~.% Ak$ , -

B ? ' J ~ ~ ~ ~ y ~ , + i % & ~ ? k ~ ~ 355: :,; . , //.L

(13) Otto, To O ra hie des thebanischen Ga%. p. 57 ; PM II, 422-423 ; Helck. Matzrialien 1. p. 87-88. En dépit de sa destinationfunérai;e (pvt n ?h n rnpwt),le Mn-st peut parfaitement être considéré comme un - . cf. i'expression,i(~j&4~]<< - s d & (Allam, Hieratische Ostraka und Papyrus aus der Ramessidenzeit, ~1.121 141 ).

(14) Derchain , Kêmi 14 (1969). p. 17-18.

(15) Gitton , !,p. 18-19 ; Schmitz, Amenophis 1.. p. 105-114.

(16) V , 430.5 ; Helck E. . p. 122-124 ; l'expression "maison de 1'Ado- ratrice" parait réservée aux textes administratifs en hiératique. reflé- tant l'usage populaire, tandis que les documents hiéroglyphiques (notam- ment les titulatures de fonctionnaires) ne connaissent (au Nouvel Empire. au moins) que la "maison de l'Epouse du Dieu". Il existe néanmoins quel- ques exceptions : statuette. Bologne no 2113 (Kminek Szedlo, Catalogo di ~ntichit(-=e- p. 253) : Bouriant, 13 (1890) , p. 52 (références fournies par J. Yoyotte).

(17) II. 796 ; Gitton fi , p. 34. n.50. (18) Aujourd'hui New York MMA 54.185. Cf. PM II, 535. Unique publication dans

Kamal, AÇAE 10 (1909). p.153. L'importance de ce texte m'a été signalée par J. Yoyotte qui m'a également communiqué une photographie de.ce docu- ment = pl. IX du présent travail.

- 33 -

necropole thebaine (13). Ce monument ne parait pas, malgre une hypothese

recente (14), Ιίε Βυ jubile d'Amenophis Ier ί ίΙ concerne essentiellement

le culte d'Ahmes Nefertary (15). Meme si le nom d'Amenophis n'en est ΡθΒ

absent, ίΙ a ρυ se developper ButOUr d'un premier noyau de constructiorn

datant du regne d'Amosis. Les restes sont aujourd'hui trop ruines pour que I 1 0π

puisse verifier cette hypothese sur le terraln.

Mais elle est confirmee par υπ autre indice, 1a presence dans cette re­

gion d'une IImaison de lIEpouse du Dieu'I {plus tard de l'Adoratricel (16)

qui ne pourrait bien ηε faire qu'un avec le domaine d'Ahmes Nefertary,

l'Epouse du Dieu par excellence. Nous avons enumere, en leur temps, les tex­

tes qui mi1itent en ce sens (17). 11 convient de citer particu1ierement une

ste1e de 1a 1ge dynastie (18) de provenance inconnue, dont 1e texte (frag­

mentaire) mentionne 1a constitution d'un domaine sur 1e territoire de

Hr.1 hr- .I 1mn a partir des champs qui faisaient partie de 1a "Maison de

1 ι Adoratrice"

(13) Otto, Topographie des thebanischen Gaues, ρ. 57 i ΡΜ 11, 422-423 ί

He1ck, Materia1ien 1, ρ. 87-88. Εη depit de sa destinationfuneraire(hwt n hh n rnpwt), 1e Mn-st peut parfaitement etre considere comme υη

p~ , cf-:-'"1'expression ~'-Ι~lI.ί.)"''''--. ::=.ιΙι:"':.(A11am, Hieratische Ostraka und Papyrus aus der Ramessidenzeit, ρ1.121 Ι 4J ).

(14) Derchain , Kemi 14 (1969), ρ. 17-18.

(15) Gitton , ΑΝ,Ρ' 18-19 ; Schmitz, Amenophis Ι., ρ. Ι05-ΙΙ4.

(16) Wb ν, 430,5 ; He1ck o.c. ι ρ. 122-124 i 1 I expression "maison de 1'Ado­ratrice" parait reservee aux textes administratifs en hcieratique, refle­tant l'usage popu1aire, tandis que les documents hierog1yphiques (notam­ment les titulatures de fonctionnaires) ne connaissent (au Nouvel Empire,au moins) que 1a "maison de l' Epouse du Dieu". 11 exis te neanmoins que1­ques exceptions : statuette. Bologne n° 2113 (Kminek Szedlo, Catalogadi Ant'ichit~.~~.':J. ρ. 253) ; Bouriant, RT 13 (1890) , ρ. 52 (rHerencesfournies ΡθΓ J. Yoyotte).

(17) LdA ΙΙ, 796 ; Gitton ΑΝ , ρ. 34, η.5Ο.

(Ι8) Aujourd'hui New York ΜΜΑ 54.Ι85. Cf. ΡΜ ΙΙ, 535. Unique pub1ication dansKama1, ASAE 10 (1909), ρ.153. L'importance de ce texte m'a ete signa1eepar J. Yoyotte qul m1a egalement communique une photographie de.ce docu­ment = ρΙ. ιχ du present travail.

Page 35: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 34 -

qu'il faut sans doute traduire : "ont été donnés pour cette fondation :

1 - district (swjw) de P(3)-n-Tpn- 'Itn, sur les champs de L.. .] : -

kroures : . . . _7 ;

2 - district de Hr 1 hr ?mn, sur les champs de la Maison de l'Adoratrice : [ ' ' J l i - aroures :[ . . . J..

On voit que la fondation, ainsi constituée a pris des terrains dans deux

régions opposées de la nécropole thébaine : le sud (Thn- >Itn est un des noms

du palais d' Aménophis III à Malkata) (r9) et le n o r d E u i G ~r.i-hr- - - - - marque la frontière du nome thébain vis-à-vis de son voisin coptite ( X > ) .

son nom signife qu'il fait face au temple de Karnak (21). NUus sommes bien

bien dans la régton de Gournah (22).

Un texte du même genre trouvé à Mkdamoud et daté du règne de Ramses III

(23) mentionne une donation en faveur du culte d'Amon et d'une statue de x C CI, -

Ramses III. Une partie des terres est prise : L: Cedm ,b ' ->' ' Y

"dans le district (sw3w) de Pr-n-t3, sur les champs de la Maison de l'Adoratricetv. - - - -

L'inscription se poursuit en donnant les limites du terrain : au sud et à l'est,

la Maison de l'Adoratrice ; au nord, la Maison d'Amon, à l'ouest, la Maison du

Montou. Le texte ne nous permet pas de préciser davantage la localisation :

même si Pr-n-t> n'est pas., semble-t-il, identifié. nous sommes sans doute dans - - dans le nord de la nécropole thébaine ; le domaine de 1'Epouse du D i e ~ figure

(19) Hayes, JNEÇ 10 (1951) p. 97-98 ; 179-180 ; Otto. Topographie des thebanischen Gaues, p. 69; Leahy. Excavations at Malkata and Birket*! 1971-1974 , p. 30 (1x1.

(20) Cf. Gardiner. Onomastica II. 27f

(21) On comparera cette locutionavec bft-hr-nb.s ("en face de son Seigneur") qui désigne l'axe du temple et quia-em Ta même extension, puisquoelle s'applique à un secteur situé sur la rive gauche de Thèbes (cf. Otto,*.. p. 48-49).

(22) Le Mn-st fait explicitement partie de la région appelée : Hr.;-hr- >1mn puisquë~hmes Néfertary est dite n ~r.3 (hr) 'Imn, sur une Ff,è~e?amëSKdé (Cambridge. Fitzwilliam Museum E SST38,Tî. PKI/2, 802).

(23) Kitchen, 73 (1973). p. 193-200, qui n'a pas reconnu le sens du toponyme Pr-Dw3t.

(23) mentionne une donation en faveur

Ramses 111. Une partte des terres est

"dans le district (sw3w)· de Ρr-n-t3Ί

- 34 -

qu ι ί1 faut sans doute traduire : 1'ont ete donnes pour cette fondation

1 - district (sw)w) de PΙ3.)-n-T~n- '1tn, sur les champs de ι ..] :~roures ~ J

2 - ldistrict de I:Ir ) .1 ryr "'Imn ι sur les champs de 1β Maison de l' Adoratrice

aroures :[ ... JP.

Οη voit que 1a fondation, βίηsί constituee a ΡΓίs des terrains dans deux

regions opposees de 1a necropole thebaine : Ιε 5ud (T~π- ~Itn est υπ des noms

du palais d' Amenophis 111 a Malkata) (19) et le nord~uisque Hr.i-~r- ~lmn

marque 1a frontiere du nome thebain vis-a-vis de 50η νοίsίπ Coptite (20),

50η nom signife qu'il fait face βυ tempie de Karnak (21). N~us sommes bien

bien dans 1a region de Gournah (22).

υπ texte du meme genre trouve a M~damoud et date du regne de Ramses 111

du culte d" Amon et d' une statue de

. ~ cI" Ι ~ ~ Ά...Ι Δ < J '"pr1se : ~ ee σιtf ι--ι ι'> ι.:ΖΡ... ;;:: ι ":1

sur les champs de 1a Maison de l'Adoratrlce".

L'inscriptton se poursuit en-aonnant les limites du terraln : au sud et a l'est,

1a Maison de l'Adoratrice ; θυ nord, 1a Maison d'Amon, a l'ouest, 1a Maison du

Montou. Le texte πε nOU5 permet pas de preciser davantage 1a localisation

meme 5i Pr-n-t) n'est pas" semble-t-il, identifie, nous sommes sans dou·te dans

dans le nord de 1a necropole thebalne i le domaine de 1 "Epouse. du Οίθυ figure

(19) Hayes, JNES 10 (1951) ρ. 97-98 ; 179-180 ; Otto, Topographie desthebani~n_Gaues, ρ. 69; Leahy, Excavations at Malkata and Birket-Habu1971-1974 , ρ. 30 (IΧ).

(20) Cf. Gardiner. Onomastica 11, 27~

(21) Οη comparera cette locutionavec bft-ηr-nb.s ("en face de son Seigneur")Qui designe l'axe du temple et qur-a~eςα Ta meme extension, puisqu'e11es'applique a un secteur situe sur 1a riνe gauche de Thebes (cf. otto,~.,

ρ. 48-49).

(22) Le Mn-st fait exp1icitement partie de 1a region appelee : Hr.f-hr- ~Imn

puisque Ahmes Nefertary est dite η Hr.~{hr) ~Imn, sur une ~eIe~amessrd~(Cambridge, Fitzwilliarn Museum Ε SS+-38,~. ~I/2, 802).

(23) Kitchen, B1FAO 73 (1973), ρ. 193-200, qui n'a pas reconnu le sens dutoponyme Pr-~3t.

Page 36: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 35 -

trois fois comme un repère bien établi. malheureusement, il est difficile de

préciser le sens de l'expression E-'= et pr-Mntw. sans doute des dépendan- ces locales des grands temples de Medinet Habou (ou de Karnak) et de Médamoud.

Un autre document, d'époque ramesside tardive, situe l'intronisation de

l'Epouse du Dieu dans cette région. Il s'agit d'une scène gravée sur une des

parois de Deir el Bakhit (entre Drah Abou el Neggah et Gournah) et qui devait

représenter une sortie de la barque d'Amon. Le texte inscrit au-dessus est daté

de Ramses VI (peut-être repavé sur un autre nom royal) (24), on nous y expli-

que qu'à l'occasion de ."la belle fête de la Vallée, on se trouvait dans

l'Avant-Porche ( ~ ) d'Amon pour établir le nom de l'Epouse du Dieu aux

mains pures d'Amonrêsonther, la Fille du Roi, la Dame du Double Pays. l'Adore

trice du Di-, Isis". On sait que l'Avant-Porche d'Amon est une expression

quasiment synonyme de ~ r . i hr '1mn , puisque le territoire de Karnak était - - -- censé s'étendre jusque sur l'autre rive du fleuve (25). Un culte local d'Amé-

nophis Ier 2 ,b:, est bien attesté dans les parages du d9Ahmes

Néfertary (26).

Notons enfin que l'expression "à proximité de 1'Epouse du Dieu'' (n s3h n Hmt-n-) sert de point de repère dans la topographie thébaine et à

chaque fois désigne la zone la plus septentrionale (27).

On peut évidemment objecter que la maison de 1'Epouse du Dieu n'est attestée

qu'à partir du milieu de la 18e dynastie (28) et surtout de l'époque ramesside

(24) LD Text, III. 101. Ce document a donné lieu à de vives discussions pour tenter de déterminer l'identité et la date des personnages ; en dernier lieu : Kitchen, J- 58 (1972). p. 190-191, pour qui le nom de Ramses VI appartient à la gravure primitive.

(25) Otto, Topographie des thebamischen Gaues. p. 48 ; Yoyotte, Les Pélérinago (Sources orientalesz 3), p. 41.

(26) Otto. s, p. 58; Gitton. AN . p. 94 (n. 103). (27) T. Theb. 166 = Piehl, Inscriptions hiéroglyphiques, 1. pl. 99 [KI

(et non T.Théb. 85. comme le donne par erreur Helck, Materialie'I, p. 87) ; T.Theb. 23 = Wb Zettel (Th.Tb) 1962.

(28) On tend d'ailleurs à remonter la date des premières mentions : si le Pap. Hermitage 1116 A ne peut être daté avec certitude du règne de Thout- mosis III (cf. Posener, Ann. CdE. 62e année. p. 291-292), mais peut-être d'bmenophis II ou même de Thoutmosis IV, le Pap. Louvre E 3226 A est, lui, daté clairement de l'an 32 de Thoutmosis III (Megally. Recherches sur l'économie, l'apministration et la comptabilité égyptiennsà la 18e dynas- tie, p. 138-140) ; l'ostracon édité par Cerny-Gardiner, Hieratic OStraCa, - pl. 36 L21 parait remonter à Hatshepsout. P. Vernus a trouvé une mention du ~r-dvji à côté du Pr-'), du ~r hmt-nsvt (? ) , et du ~r-wrt-hnryt sur - - - - - -- -

- 35 -

trols fOi6 comme υπ repere bien etabli, malheureusement, ί1 est difficile de

preciser le sens de l'expression E!-'Imn et εt-Mntw, sans doute des dependan­

ces locales des grands temples de M~dinet Habou (ου de Karnak) et de Medamoud.

υπ autre document, dIepoque ramesside tardive, situe l'intronisation de

l' Epouse du Οίθυ dans cette region. 11 s' agi t d" une scene gravee sur une des

ΡθΓοίβ de ΟθίΓ θΙ Bakhit (entre Drah Abou θΙ Neggah et Gournah) et qui devait

representer une sortie de 1a barque d'Amon. Le texte inscrit au-des5us est date

de Ramses VI {peut-etre regrave ΒυΓ υπ autre nom ΓΟΥθΙ} (24), ΟΠ nous Υ expli­

que qu'I a 1 ι occaslon de .''1a belle fete de 1a Vallee ι ΟΠ se trouvai t dans

l'Avant-Porche (wb3) d'Amon pour etablir le nom de 1'Epouse du Oieu aux

mains pures dΊΑmοnresοnther, 1a Fil1e du Roi, 1a Dame du Oouble Pays, l'Ador!:.

trice du Dieu, Isis". Οη sait que l'Avant-Porche dIAmon est une expression

quasiment synonyme de ~Γ.! ~r >Imn , puisque le territoire de Karnak etait- -- --

cense s'etendre jusque sur 1'autre rlve du fleuve (25). υπ cuite loca1 d'Ame-

nophis Ier ~ ~ wb' est bien atteste dans les parages du Μη St d'Ahmes

NHertary (26).

Notons enfin que l' expression 118 proximi te de l' Epousedu Dieu"

(π s3Q π ~mt-n!r) sert de point de repere dans 1a topographie thebaine et 8-------chaque fois designe 1a zone 1a p1us septentrionale (27).

Οπ peut evidemment objecter que 1a malson de l'Epouse du Dieu n'est attestee

qU'a partir du mi1ieu de 1a 18e dynastie (28) et surtout de 1'epoque ramesside

(24) ΙD Text, 111, 101. Ce document a donne lieu a de vives discussions ρουΓ

tenter de determiner 1'identite et 1a date des personnages ί en dernler1ieu : Kitchen, JEA 58 (1972), ρ. 190-191, pour qui le nom de Ramses νι

apparttent a 1a gravure primitive.

(25) Otto, Topographie des thebami5chen Gaues, ρ. 48(Source5 orienta1es, 3), ρ. 41.

Yoyotte, Les Pelerinages

(26) Otto, ~, ρ. 58; Gitton, ΑΝ , ρ. 94 (η. 103).

(27) Τ. Theb. 166 = Pieh1, Inscriptions hieroglyphiques, Ι, pl. 99 [κ](et ποπ T.Theb. 85, comme le donne par erreur Helck, Materla1ien Ι,

ρ. 87) ; T.Theb. 23 = Wb Zettel (Th.Tb) 1962.

(28) Οπ tend d'ai11eurs a remonter 1a date des premieres mentions : 5i 1eΡθΡ. Hermitage 1116 Α ne peut etre date avec certitude du regne de Thout­mosl5 111 (cf. P05ener, Αππ. CdE, 62e annee, ρ. 291-292), mais peut-etred'Amenophis 11 ου meme de Thoutmosis lV, 1e ΡθΡ. Louvre Ε 3226 Α est, 1υί,

date clai~ement de l'an 32 de Thoutmosis 111 (Megally, Recherches 5url'economie, l'apmint5tratton et 1a comptabilite egypttennesa 1a 18e dynas­tie, ρ. 138-140) ί l'Ostracon edite par Cerny-Gardiner, Hieratic Ostraca,P'l"":" 36 Ι2J ΡθΓθί t remonter a Hatshepsout. Ρ. Vernus a trouve une mentiondu Pr-dw3 t a c8te du Pr- '~ ι du Pr t.ιmt-nswt (?), et du Pr-wrt-.!;nryt sur

Page 37: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 36 -

et que rien ne nous indique qu'elle ait existé depuis le temps dlAhmes Néfer-

tary, ni surtout qu'elle ait subsisté au même endroit.

Il faut remarquer d'abord que la "maison de 1'Epouse du Die:" parait

bien mentionnée du temps d'Ahmes Néfertary, s'il faut en croire le titre de

mr-pr Hmt-n$r porté par un familier daAhmes Néfertary : Sn-iw qui fut - - - - La qzTar 3;llrig -,qE et H e t dont le sarcophage, trouvé dans la cachette - de Deir el Bahari, se rapproche par le style de celui de Râi la "nourrice".

d'Ahmes Néfertary (29). Sans doute, cet argument. à lui seul, n'est pas

suffisant : on sait que beaucoup de reineS.et de princesses ont des major-

domes à titre personnel et on ne pourrait ne voir ici rien de plus qu'une

fonction de ce genre : ~n-fw serait majordome de Néfertary, comme Senenmout - est majordome d'Hatshepsout, l'expression F-E fi pt-ntr (ou Mt-nswt) n'étant alors qu'une abréviation. le titre principal valant pour le nom

propre. L'exemple d'Hatshepsout prouve que le majordome est attaché à la fon-

dation de la reine vivante e.t rien ne permet de penser qu'il ait été lié

spécialement à la Maison de 1'Epouse du Dieu. même si la reine était par ail-

leurs (ce qui est le cas d'Hatshepsout) Epouse du Dieu (30). Toutefois, ce

qu'il faut remarquer dans le cas de 2-& , c'est que le titre de mr-pr(wr) nymt-ntr - est le seul, qu'aucun'nom royal n'est mentionné par ailleurs et qu'il ne s'a-

git pas forcément d'une abréviation, comme c'est le cas pour Senenmout (31).

Donc de deux choses l'une : ou bien Sn-;w est majordome du Domaine de 1'- du Dieu (sous Ahmes Néfertary ou l'une de ses héritières) ou bien il est --

une tablette qui date de l'an 5 de Thoutmosis III (s 33 (1981). p. 107). Dès le milieu de la 18e dynastie, il s'agit d'une fondation considérable, comme l'écrit W.Colenischeff (Les Papyrus hiératiques de l'Hermitage impérial, p. 5-6) : l'"Adoratrice de la I8e dynastie devait déjà jouir d'une position indépendante et privilégié, puisqu'elle possèdait sa pro- pre maison et au moins deux importants dépôts de grains. administrés par des employés de la couronne même ".

(29) 601010 ; Maspero, Momies Royales . p. 539 ; PM I/2. 659. Sur le nom, cf. Ranke, 1, 308. 11.

(30) Plusieurs briques estampillées au nom du "majordome de 1'Epouse du Dieu Hatshepsout" proviennent de Gournah (Lg III. 25 bis [g.l.mJ ) . mais il ne semble pas s'agir des ruines du S t mais d'un site plus au sud, probablement le temple bas d'Hatshepsout (PM II, 423-424 et non le temple funéraire de Thoutmosis III. PM II. 429) ; des briques semblables ont été trouvées jusqu'à Deir el Medineh (cf. Bruyère. Deir el M é w ( 1935-40) II, p. 31 (33 et 37 1621 ; fig. 98).

(31) Cf Urk. IV, 398 : où Hatshepsout est mentionnée "comme fille royale aînée". Dans lestitres de Senenmout , son nom n'apparait pas; celui-ci est appelé alternativement : "ef -. F-z % iynt-nswt. z - ~ - ; hmt-ntr..

- 36 -

et que rlen ne nous indique quIelle ait existe deρuis le temps dlAhmes Nefer­

tary, ηί surtout qu'elle ait subsiste au meme enctroit.

11 faut remarquer d ι abord que 1a "maison de 1 'Epouse du Dieu" parai t

bien mentίοnηee du temps d'Ahmes Nefertary, 5'11 faut en croire le titre de

mr~pr ~mt-n~r porte par υπ familier d'Ahmes Nefertary : Sn-1w qui fut

~Cf,~ va-;- ;;:ν~ ~1: et fI3 et dontle sarcoρhageι trouve dans 1a c8chette

de Deir el Baharl ι se rapproche par le style de celoui de Rai 1a IInourrice" ι

d'Ahmes Nefertary (29). Sans doute, cet argument, a lu! seul,n'est pas

suffisant : οη sait que beaucoup de relnes.et de princesses ont des major­

domes a titre personnel et οη ne pourrait ne νοίΓ lcl rlen de plus qu'une

fonction de ce genre : Sn-ίw serait majordome de Nefert~ry, comme Senenmout

est majordome d'Hatshepsout, l'expression mr-~ ~ ~~ntr (ου ~-nswt)

n'etant alors Qu'une abreviation, le titre principal valant ρουΓ le nom

propre. L'exemple d'Hatshepsout prouve Que 1e majordome est attache a 1a fon­

dation de 1a re1ne vivante et rien ne permet de penser qu'il ait ete lie

specialement a la Maison de l'Epouse du Dieu, meme s1 1a relne etait par a11­

leurs (ce Qu1 est le cas d" Hatshepsout) Epouse du Dieu (30). Toutefois, ce

Qu'il faut remarQuer dans le cas de Sn-tw , c'est Que le titre de mr~pr(wr) n~mt-n!r

est le s'eul, Qu'aucun "nom royal n'est mentionne par ailleurs et qu'il ne s'a-

git pas forcement d'une abreviation, comme c'est 1e cas pour Senenmout (31).

Donc de deux choses l'une : ου bien Sn-iw est majordome du Domaine de llEpouse

du Dί~ (sous Ahmes Nefertary ου l'une de ses heritieres) ου bien ί1 est

une tablette qui date de l'an 5 de Thoutmosis 111 (RdE 33 (1981), ρ. 107).Des le milieu de 1a 18e dynastie, ίΙ s'agtt d'une fondation considerable,comme l'ecrit W.Golenischeff (Les Papyrus hierattques de I'Hermttageimperia.!., ρ. 5-6) : l'''Adoratrice de 1a I8e dynastie devalt deja jouird'une position independante et privilegie, PuisQu'el1e possedait 58 pro­pre malson et au molns deux importants depots de grains, administrespar des employes de la couronne meme "

(29) CGC 601010 ; Maspero, Momies Royales , ρ. 539~ Ranke, ΡΝ Ι, 308, 11.

ΡΜ 1/2, 659. Sur le nom,

(30) Plusleurs briques es tampillees au nom du "majordome de 1 'Epouse du Οίευ

Hatshepsout" proviennent de Gournah (LQ 111. 25 bis [!I.l.m] ), mais ίΙ

ηε semble pas s'agir des ruines du Mn-St mais d'un site p1us au sud,probablement le temp1e bas d'Hatshepsout (ΡΜ 11, 423-424 et ποπ le templefuneraire de Thoutmosis 111, ΡΜ 11, 429) ; des briques semb1ables ontete trouvees jusqu'a Deir εΙ Medineh (cf. Bruyere, Delr el Medineh( 1935-40) ΙΙ, ρ. 31 ["3] et 37 Ι62] ; fig. 98).

(31) Cf Urk. 1ν, 398 : ου Hatshepsout est mentionnee "comme fille royale ainee".Danslestitres de Senenmout , son nom n'apparatt pas; celui-c! est appelealternatiνement : !!!!:-.e.!:. ~, ~-.e.!:. ~ !! t)mt-nswt, ~-.e.!:. wr !! l)mt-~.

Page 38: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 37 -

majordome d'Ahmes Néfertary dont le domaine per-nnel se confond encore avec

la fondation des Epouses du=(ce qui ne sera plus le cas pour les reines

suivantes). De toute fason le résultat est le même.

La "maison de 1'Epouse du Dieu" n'a jamais été séparée par la postérité

du souvenir d'Ahmes Néfertary : même si elle est sans doute devenue le centre

d'activité du clergé féminin d'Amon, le support d'une fonction économique

considérable, dont le titulaire était une reine ou une princesse. elle a

continué d'être sentie comme le domaine de 1'Epouse du Dieu par excellence.

c'est-à-dire Ahmes Néfertary (32). La proximité par rapport au temple

funéraire de la reine nous invite à penser que deux fondations n'en formaient

qu'une, les logements des prêtresses et des fonctionnaires occupant les

abords du temple. Et it est probable qu'il en fût ainsi dès l'origine.

La maison de 1'Epouse du Dieu était donc, si notre analyse est juste , déjà gérée par un majordome (mr-pr ou mr-pr wr) , fonction qui prendra par la suite une grande importance (33). Le premier titulaire en serait &W.

La maison de 1'Epouse du Dieu abritait-elle dès cette époque un collège

de prêtresses ? Nous serions tentés d'y voir l'explication des nombreuses

parures énumérées dans la Stèle de Donation, car elles pouvaient être vêtues,

commei:l'Epouse du die^ elle-même. d'une longue robe et porter une perruque moulée avec une résille et un bandeau. Leur nom ne nous est pas connu, mais

il ne peut s'agir des simplechanteuses (;mcyt) d'Amon. celles-ci ne semblent - pas avoir constitué une catégorie permanente, le titre étant trop répandu dans

les hautes classes de la société thébaine pmur désigner autre chose qu'une

participanképisodique aux fêtes d'Amon.

(32) Sur l'équation Hmt-nw = Ahmes Néfertary, cf. AN' p.85. Certains se sont à juste titre demandes si Pr-dw3t (Pr-Hmt-np) n'était pas dans tous les cas une abréviation de pr Hmt-nfr-ICh-ms ~trt-fry (Mégally, RechercHe: ..., p. 139), tandis q u e 7 i ' ~ r ~ o o ~ n S i ~ à ~ u l o i r distinguer les deux (Helck, Materialis 1, p. 123 : "Hier ist es jedoch in Einzelfallen unsicher. ob es sich um das - der Gottes gemahlin handelt Oder um die Tempelanlage der Ahmes Nofretere, die auch abgekürzt nur als Gottesgemahlin bereichnet werden kann"). On peut penser que le domaine de 1'EpouSe du Dieu a été perGu comme la demeure de la reine divinisée dont l'Epouse du Dieu (vivante) était l'incarnation. Dans certains rites se déroulant au E t , 1'Epouse'du Dieu régnante semble avoir joué le rôle d'Ahmes Néfertary pour accueillir dans son temple le cortège d'Amon (Cf. Gitton, AN, p.78-79)

(33) &. II. 796-797.801. Sur l'organisation du Pr-hmt-ncr, cf. Graefe "La structure administrative de l'institution de i'cpouse Divine d'Amon" (communication au 2e Congrès des Egyptologues), et maintenant Untersuchungen y r ~erwattung und Geschichte-. der Institution der Gottesgemahlin d o Amun von Beginn des Neuen Reiches bis zur Spatzeit (ngyptol. sh.37).

- 37 -

majordome d'Ahmes Nefertary dont 1e domaine per~onnel 5θ confond encore avec

1β fondatLon des E~ouses du Dieu(ce qui ne sera plus 1e cas ρουΓ les reines

suivantes}. Oe toute faςοn 1e resultat est 1e meme.

La "mai-son de Ι' Epouse du Dίeu'� π' a jaι:nais ete sέφaree ΡΒΓ 1β posterL tedu souvenir dΆhmes Nefertary : meme sL e11e est sans doute devenue 1e centre

d'activite du clerge feminin d'Amon, 1e support d'une fonction economique

considerable, dont 1e tLtulaire etait une reine ου une prLncesse, e11e a

contLnue d'etre sentie comme 1e domaLne de lIEpouse du Dieu ρβΓ excellence,

c'est-a-dire Ahmes Nefertary (32). Ιβ proxLmLte ρβΓ rapport βυ temple

funeraLre de 1β reLne nous Lnvlte a penser Que deux fondations n'en formaient

qu'une, les logements des pretresses et des fonctionnaires occupant les

abords du temple. Et iJ est probable qu'il en fQt ainsi des l'origine.

La maison de l'Epouse du Dieu etait donc, 5ί notre analyse est juste

deja geree par υπ majordome {mr-pr ου mr-pr wr} , fonction qui prendra ΡθΓ 1a

suite une grande importance (33). Le premier titulaire en serait Sn-~w.

La malson de l'Epouse du Dieu abritait-elle des cette epoque υπ college

de pretresses? NOU5 serions tentes d'y voir l'explication des nombreuses

parures enumerees dans 1a Stele de Donation, car elles pouvaient etre vetues,

cοmmeι:l'ΕΡοuse du Dieu elle-meme, d'une longue robe et porter une perruque

moulee ~vec une resille et υη bandeau. Leur nom ne nous est pas connu, mais

11 ne peut 5'agir des simpleschanteuses (sm~yt) d'Amon. celles-ci ne semblent

pas avoir constitue une categorie permanente, le titre etant trop repandu dans

les hautes classes de 1a societe thebaine ρόυΓ designer autre chose qu1une

participanttepisodique aux fetes d'Amon.

(32) Sur l'equatton ~mt-ntr = Ahmes Nefertary, cf. ΑΝ' ρ.85. Certains se sont ajuste titre demandes s~ Pr-dw3t {Pr-~mt-ntr} n'etait pas dans tous les casune abreviation de ρΓ HmΈ=nΈr-'Ich-ms Nfrt-1ry (Megally, Recherches ... ,ρ. 139), tandis que-al~re; aonτ±nσai~a-VOuloirdistinguer 1es deux(Helck, Materialien Ι, ρ. 123 : "Hier 1st es jedoc,h ίη Einzelfallenunsicher, ob es sich um das pr der Gottes gemahlin handelt oder um dieTempelanlage der Ahmes Nofretere, die auch abgekϋrΖt nur als Gottesgemahlinbereichnet werden kann"). Οη peut penser que le domaine de 1 ι Epouse du Dieua et€ Ρerςu comme 1a demeure de 1a reine divinisee dont 1 1Epause du Dieu(vivante) etait l'incarnation. Dans certains rites se deroulant θυ Μη st,1 ι Epouse' du Dieu regnante semble θνοίΓ joue le rQle d'Ahmes Nefertary ρουΓ

accueillir dans son temple le cortege d'Amon (Cf. Gitton, ΑΝ, ρ.78-79)!

(33) LdA. ΙΙ. 796-797.801. Sur l'organisation du Pr-tιmt-n~r. cf. Graefe "Lastructure administrative de llinstitution de I'Epouse Divine d'Amon"(communication Βυ 2e Congres des Egyptologues), et maintenant Untersuchuηgen

~υΓ Verwattung und Geschichte . der Institution der Gottesgemahlin desAmun νοη Beginn des Neuen Reiches bis zur Spatzeit (~gyptol. ~.37).

Page 39: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 38 -

On pourrait y voir les "chanteuses de l'intérieur" mentionnées beaucoup

plus tard dans les textes et qui semblent avoir été des prêtresses cloîtrées

(34).

Le personnel mis à la disposition deAhmes Néfertary pour la nouvelle

fondation qui lui est confiée comprend d'après la Stèle de Donation des

serviteurs hommes et femmes (bsby, Qsbt, ces deux mots sont des collectifs). --

La maison de 1'Epouse du Die! parait avoir été une institution encore

très modeste, comme l'indique la faiblesse des revenus qui lui sont atta-

chés (35). Elle assurait néanmoins à la reine le support juridique et

économique nécessaire à son action.

(34) Yoyotte, CRAIBL 1961. p. 45-51. Précédemment. on semble avoir plutôt parlé des recluses ibnrt) d'Amon (Lefebvre, Histoire des Grands Prêtr-, p. 34), sur le titreat bnrt nt 'Imn, cf infra4e Partie.

-- - - (35) Le texte donne 400 oipéd'orge. D'après la moyenne des rations connues

à Deir el Medineh (Janssen. Commodity Prices from the Ramesside P e r s p. 460-463). on sait qu'un ouvrier recevait pour sa famille 4 sacs (khar) de froment et un sac et demi d'orge. Les 400 oipë d'orge recouvrent donc à peu près les besoins annuels de 5 ouvriers. à condition qu'ils aient eu par ailleurs leur ration de froment.

- 38 -

Οη pourrai t Υ νοίΙ" les "chanteuses de 1 ι interieur" mentionnees beaucoup

ρΙυs tard dans les textes et qui semblent avolr ete des pretresses cloitrees

(34) •

Le personnel mis a 1a disposition d'Ahmes Nefertary pour 1a nouvelle

fondation qui Ιυί est confiee comprend d'apres 1a Stele de Donation des

serviteurs homme~ et femmes (~sby. ~sbtt ces deux mots sont des collectifs).

La maison de 1 'Epouse ·du Dieu parai t θνοίΙ" ete une insti tution encore

tres modeste, comme l'indique 1a faiblesse des revenus qui lu! sont atta­

ches (35). EIle assurait neanmoins a 1a reine le support juridique et

economique necessalre a 50n action.

(34) Yoyotte., CRAIBL 1961, ρ. 45-51. Precedemment, οη semble θνοίΙ" p1utotparle des rec1uses (bnrt) d'Amon (Lefebvre, Histolre des Grands Pretres,ρ. 34), sur le titre-wrt hnrt nt ~Imn, cf infr~ 4e Partie.

(35) Le texte donne 400 ~d'orge. D'apres 1a moyenne des rations connuesa Deir el ~edineh (Jans5en, Commodity Prlces from the Ramesside Period,ρ. 460-463), οη 5ait qu'un ouvrier recevalt pour 5θ fami11e 4 saC5 (khar) defroment et υη sac et demi d'orge. Les 400 oίρ~ d'orge recouvrent donca peu pres les besolns annuels de 5 ουντίθΤS, a condition qu 1 i1s aienteu par ai11eurs 1eur ration de froment.

Page 40: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 39 -

1 - L'idée reçue selon laquelle le titre d'Epouse du Dieu serait purement

dynastique a empêché les historiens de remarquer le rôle particulier

exercé par Ahmes Néfertary dans le culte des temples. On sait que les reines

sont présentes depuis l'Ancien (36) et le Moyen Empire (37) sur les bas

reliefs à côté du roi. Mais leur rôle dans le culte n'est pas encore très net.

Elles sont représentées plus en compagnes (serrant par exemple le bras de leur

royal époux) qu'en officiantes, c'est seulement, semble-t-il. à la 18e dynas-

tie qu'on les voit vraiment associées aux actes rituels où le roi fait une

offrande à la divinité-. il leur arrive même d'être représentées seules

devant le dieu ou la déesse parallèlement au roi, soit qu'il s'agisse d'un

doublet. signifiant que le roi et la reine accomplissent è. tour de rôle un

même rite, soit que la reine remplisse des fonctions spécifiques (le jeu des

sistres devant Hathor par exemple). Mais dans tous ces cas. la reine est

représentee comme telle. vêtue des parures royales et nullement en prêtresse (38).

Or, avec Ahmes Néfertary, on connait au moins un cas où elle est figurée

en officiante. sur le même plan que d'autres prêtres et prêtresses .profes-

sionnels". Il s'agit d'un bloc en calcaire faisant partie d'une construction

d'Aménophis Ier dont on a retrouve plusieurs fragments, notamment dans la

cour de la cachette (39).

Ces restes de décoration nous ont conservé des scenes très originales :

la purification pour l'entrée au Temple. l'appel des dieux pour le repas du

(36) Borchardt, Das Grabdenkmal des Konigs Sahu-re, II, pl. 48.

(37) Naville , The XIth Dynasty Temple at Deir el Bahari. 1, 12 [A] ; 171 ~l~ II. 11 ; Macadam, JEA 37 (1951). p.20-21. pl. 6.

(38) Ahmes, la mère d'Hatshepsout, n'apparait toujours qu'en second danS.les actes rituels (par exemple : Naville, Deir el Baha- 1, pl. 16).

(39) Bibliographie dans PM II, 74.

CHAP Ι TRE 3

- 39 -

ACTIVITE RElIGIEUSE ΕΤ Αcτlvιτέ SACERDOTAlEDΆΗΜΕS ΝέFΕRΤΑRV,

1 - L'idee reςue selon laquelle le titre d'Epouse du Dieu serait purement

dynastique a empeche les historiens de remarquer le rale particulier

exerce par Ahmes Nefertary dans le cul te des temples. Οη Sθί t Que les reines

sont presentes depuis l'Ancien (36) et le Moyen Empire (37) sur les bas

reliefs a cote du Γοί. Mais leur ΓδΙθ dans le culte n1estpas encore tres net.

Elles sont representees ρΙυs en compagnes (serrant ρθΓ exemple le bras de leur

royal epoux) qu'en officiantes, c'est seulement, semble-t-il. a 1a 18e dynas-

tie qu'on les voit vraiment assoclees aux actes ritue!s οΥ le Γοί fait une

of'frande a 1a diνίηί te", ί1 leur arri ve meme d ι etre representees seules

deνant le dieu ου 1a deesse parallelement θυ rοί, soit qu'il s'agisse d'un

doublet, signifiant que le rοί et 1a Γθίηθ accomplissent a tour de r51e υη

meme rite, soit que Ιβ reine remplis$e des fonctions specifiques (le jeu des

slstres devant Hathor ΡθΙ' exemp1e). Mais dans tous ces cas, la reine est

representee comme telle, vetue des parures royales et nullement en pretresse (38).

Or, svec Ahmes Nefertary, οπ connait θυ moins υπ cas ού eIle est figuree

en officiante, sur le meme ρΙβη que d'autres pretres et pretresses ·profes­

sionnels". 11 s'agit d'un bloc θΠ ca1caire faisant partie d'une construction

d" Amenophis Ier dont οη a retrouvc plusieurs fragments, notamment dans la

cour de 1a cachette (39).

Ces restes de decoration nous ont conserve des scenes tres originales :

18 purification pour l'entree θυ Temple, l'βρρεΙ des dieux ρουr le repas du

(36) Borchardt, Dss Grabdenkmal des ΚοηίΒS Sahu-re, 11, ρΙ. 48.

('37) Naville ,The XIth Dynasty Temp1e at Οθί!' el Bahari, Ι, 12 (Α) i 17Ιε)ί11, 11 ; Macadam, JEA 37 (1951), ρ.20-21, ρ1. 6.

(38) Ahmes, 1β mere d'Hatshepsout, n'apparait toujours qu'en second dans 'Iesactes rituels (par exemple : Naville, Deir el Bahar! Ι, pl. 16).

(39) Bib1iographie dans ΡΜ 11, 74.

Page 41: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

soir et diverses scènes de conjuration. Il s'agit d'une séquence qui prenait

place sans doute au voisïnage du sanctuaire de la barque, puisqu'elle est

également décrite sur des blocs de la Chapelle Rouge d'Hatshepsout (40). La

particularité de ces scènes réside dans le falt qu'y figurent des officiants

spécialisés (prêtres - hnwty et prêtresses - hnwtt, prophètes - pères divins, prêtres >1wn-mwt.f), ce qui est une exception à la règle qui veut que,

-- dans les temples, seul le roi soit représenté en acte de culte. Les prêtresses

portent toutes une tenue archaïque faite d'une longue robe fourreau tombant

jusqu'aux chevilles. serrée à la taille (la Chapelle Rouge représente ici

deux boucles) et retenue à hauteur de la poitrine (laissée en partie nue) par

deux fortes bretelles. La tête est enveloppée d'une très courte perruque qui

moule la tête (au point qu'on pourrait se demander si le crâne n'est pas rasé)

ek. qui est serrée par un bandeau (41). Des représentations peintes d'une coif-

fure analogue (portée en l'occurence par des prêtres ihwy d'Hathor). laissent

apparaître comme un léger filet blanc enveloppant le crâne (421, ce pourrait

être le "voile de chevelure" mentionné dans la Stèle de donation. Dans d'autres

cas, les officiantes portent la lourde perruque tripartite Qui doit avoir pu

s'adapter directement sur le crâne presque ras (43).

Dans la plupart de ces rites figure 1'Epouse du Dieu, mêlée aux autres

officiants. mais toujours seule de son espèce. Il y a là la preuve absolue

qu'à la 18e dynastie, 1'Epouse du Dieu jouait un rôle spécifiquement sacerdo- tal, parallèlement à ses fonctions officielles à la cour (44). Pour lever

toute incertitude. on a la chance que sur le bloc d'Aménophis Ier représen-

tant l'accès au temple et les ablutions s'y rapportant, l'Epouse du die^ se trouve mentionnée non seulement par son titre (comme c'est le cas habituel-

(40) Lacau-Chevrier, Une Chapelle d'Hatshepsout à Ka-&, p. 313-322 ; 326-333.

(41) Nous les rapprochons des 67 diadèmes ( a Lq ) énumérés dans la Stèle de donation.

(42) Davies-Gardiner. Tomb of Amenemhet. pl. 20 ; p. 95 : "these later (les prêtres ihwy) Wear a white fillet around their headsg'.

(43) Ainsi pour la prêtresse-b~wtt : elle est représentée chez Amenophis Ier avec la perruque et chez7fafsFiepsout tête nue (ou avec le filet qui lui moule le crâne), cf. Lacau-Chevrier, -. , p. 328-329. De même. la seule représentation dtEpouse du Dieu au Moyen Empire comporte une perruque tripartite amovible (Leide D 127 cf. m, p. 5).

(44) Elles n'étaient pas incompatibles : Hatshepsout ne doit quitter sa parure (Cprw) d9Epouse duDie! qu'au moment de revêtir les insignes de la royau- tè7masculine), cf. Texte Historique de la Chapelle Rouge I,19-20, Lacau- Chevrier, -, p.100.

enumeres dans 1a

- 40 -

soir et diverses scenes de conjuration. 11 5 ι agit d"une sequence qui prenai t

place sans doute au voisinage du sanctuaire de 1a barque, puisqu'elle est

egalement decrite sur des blocs de 1a Chapelle Rouge dlHatshepsout (40). ΙΒ

particularite de ces scenes reside dans le fa~t qu'y figurent des officiants

specialises (pretres - ~nwty et pretresses - ~nwtt, prophetes - peres

divins, pretres ~Iwn-mwt.f), ce qui est une exception a 1a regle qui veut que,

dans les temples, seul Ιε 1"'01 50i t represente en acte de cu1 te. Les pretresses

portent toutes une tenue archaique faite d'une longue robe fourreau tombant

jusQu'aux chevi11es • serree a 1a taille (1a Chapelle Rouge represente ici

deux boucles) et retenue a hauteur de 1a ρoitrine (laissee επ ρartie nue) par

deux fortes brete11es,. La tete est enveloppee d'une tres courte perruQtie qui

mou1e 1a tete (βυ point qu'on pourrait se demander si le crane n'est pas rase)

eJt qui est serree par υπ bandeau (41). Des representattons peintes d"une coif­

fure ana10gue (portee en l' occurence' ρar des pretres thwy d" Hathor), 1aissent

apparaitre comme υπ leger fi1et blanc enveloppant Ιε crane (42), ce pourrait

etre 1e "voile de cheve1ure" mentionne dans 1a Ste1e de donation. Dans d' autres

cas" les officiantes ρortent 18 lourde perruque tripartite qui doit avolr ρυ

s'adapter directement sur Ιε crane presque ras (43).

Dans 1a plupart de ces rites figure l'Epouse du Dieu, me1ee aux autres

officiants, mais toujours seule de son espece. 11 Υ a 1Β. 1a preuve abso1ue

qu ι Ξι 1a 18e dynastie, 1 'Epouse du Dieu j,ouai t υπ r81e specifiquement sacerdo­

tal. para11element a ses fonctions officie11es a 1a cour (44). ΡουΓ 1ever

toute incertitude, ΟΠ a 18 chance que sur le bloc d'Amenophis Ier reρresen­

tant 1'acces Βυ temple et les ab1utions sΎ raρportant, 1ΆEpouse du Dieu

sε trouve mentionnee ποπ seulement par $on titre {comme c'est le ca$ habituel-

(40) Lacau-Chevrier, Une Chape11e d'Hatshepsout a Karnak, ρ. 313~322

326-333.

(41) Nous 1es rapprochons des 67 diademes ( ~ L~] tStele de donation.

(42) Davies-Gardiner. Tomb of Amenemhet, ρ1. 20 ; ρ. 95 : t'these 1ater(1es pretres ihwy) wear a white fillet around thelr heads".

(43)

(44)

Alnsl ρουΓ 1a pretresse-bgwtt : elle est representee chez Amenophis leravec 1a perruque et chez~Sfiepsout tete nue (ου avec le fi1et qui Ιυίmoule le crane), cf. Lacau-Chevrier, o.c. , ρ. 328-329. De meme, 1a seu1erepresentation dΈΡοuse du Dieu βυ Moyen Empire comporte υηε perruquetripartite amovible (Leide D 127 cf. supra, ρ.5).

E11es n'etaient pas incompatib1es : Hatshepsout ne doit quitter sa parure( (prw) d' Epouse du Dieu qu' Βυ moment de revetir 1es insignes de 1β royau­te-τmasculine), cf. Texte Historique de 1a Chape11e Rouge 1,19-20, Lacau­Chevrier, ~, p.100.

Page 42: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

w- 4 lement). mais par son nom : Ahmes Néfertary. On lit :yee, ( m34*) . (45).

Nul doute ne saurait donc subsister : sous le règne de son fils, Ahmes

Néfertary exerçait bel et bien les fonctions cultuelles d'lpouse du D i s .

Sa vie toute entière est à réexaminer à la lumière de cette constatation.

2 - On connait la stèle d'Abydos où Amosis fait part de sa décision de cons- truire un monument commémoratif à son aïeule Tétishéri (46). Ahmes Néfer-

tary intervient dans cette affaire d'une manière curieuse : elle n'est pas

représentée dans le cintre. mais le texte débute ex abrupto par un dialogue

familier entre Amosis et sa femme . Celui-ci évoque longuement les oeuvres de piété déjà accomplies pour les ancêtres ; interrogé par Ahmes Néfertary, il

finit par faire part du projet qu'il a eu d'honorer Tétishéri d'une.pyramide

et d'une chapelle en Abydos. Ce projet est adopté et on passe à la réalisation.

On peut ne voir là qu'un procédé littéraire (47). mais le rôle inattendu

joué par Ahmes Néfertary comme conseillère du roi peut être mis en relation

avec la place qu'elle occupe dans les constructions qui datent du règne de

son mari.

Deux carrières réouvertes dans les toutes premières années de la 18e

dynastie portent la marque d'Ahmes NBfertary. Dans celles de Bosra, près

d'Assiut. son cartouche figure seul (48). A Maâsara près de Toura. deux

stèles similaires racontent les travaux (49); dans le cintre de chacune d'elle,

le nom dqAmosis et celui de sa femme sont associés mais la titulature d'Ahmes

Néfertary est nettement plus développée que celle de son mari. Serait-ce l'in-

dice que les travaux d'extraction furent plus directement sous la responsabi-

hité de cette dernière ? On ne s'étonnerait pas qu'en ces temps troublés,

une répartition des tâches ait amené le roi à se décharger sur sa femme.

(45) Cf. Gitton. . p. 15-16 et reproduction en frontispice (46) Bibliographie. Gitton . . p. 13-14. (47) Hermann, Die agyptische Konigsnovelle, p. 14-15.

(48) Gitton, 2 , p.13.

(49) E.

- 41 -

lement), mai5 par 50η nom : Ahme5 Nerertary. Οη lit :ϊ~~ ("""ffiJ4t'J.

ΝυΙ doute ne saurait donc 5ubsister : SQU5 le regne de 50" fi15, Ahmes

Nefertary eχerςaίt bel et bien les fonctions cultuelles d'Epouse du Dίθυ .

Sa vie toute entiere est a reexamlner a la"lumiere de cette constatation.

(45).

2 - Οη connait 1a stele d'Abydos OU Amosls fait part de 58 decision de cons-

trulre υπ monument cornmemoratif a 50" aieule Tetisherl (46). Ahmes Nefer­

tary intervient dans cette affaire d'une maniere curleuse : elle n'est pas

representee dans le cintre, mais le texte debute ex abrupto par υπ dialogue

familier entre Amosis et Β8 femme . Celul-cl evoque longuement les oeuvres de

piete deja accomplies ρουΓ les ancetres i interroge par Ahmes Nefertary, ί1

finit par faire part du projet qu'il a θυ d'honorer Tetisheri d'une'pyramide

et d'une chapei1e θη Abydos. Ce projet est adopte et οη passe a 1a rea1isation.

Οη peut ne νοίΓ 1a qu'un procede litteraire (47), mai5 le rBle inattendu

joue ρβΓ Ahmes Nefertary comme conseillere du r01 peut etre mls en relation

avec 1a place qu'elle occupe dans les constructions qui datent du regne de

50n marl.

Deux carrleres reouvertes dans les toutes premieres annees de 1a 18e

dynastie portent 1a marque d"Ahmes N&fertary. Dans celles de Bosra I pres

d'AssLut, ΒΟΠ cartouche figure seu1 (48). Α Maasara pres de Toura. deux

steles simi1alres racontent les traνaux {49)j dans le cintre de chacune d'elle,

le nom d'Amosis et celui de sa femme sont assocle5 mais 1a titulature d'Ahmes

Nefertary est nettement plus deve10ppee que celle de 50n marl. Serait-ce 1'ίη­

dice que les travaux d'extraction furent ρ1υΒ directement SOUS 1a responsabi­

~ite de cette derniere? Οη ηθ s'etonnerait pas qu'en ces temps troubles,

une repartition des taches ait amene le roi a se decharger sur sa femme,

(45) Cf. Gitton, ΑΝ ,ρ. 15-16 et reproduction οη frontispice.

(46) Bibliographie, Gitton , ΑΝ , ρ. 13-14.

(47) Hermann, Οίε Bgyptische Kanigsnovelle, ρ. 14-15.

(48) Gitton, ΑΝ

(49) Ibid.

ρ.13.

Page 43: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 42 -

grande prêtresse d'Amon, du programme de reconstruction (50).

D'autre part, on possède un bon nombre de petits objet5 portant le nom

d'Ahmes Néfertary et qui ne sont pas des monuments de son culte posthume :

sistres ou ménat pour le culte d'Hathor, coupes émaillées pour les offrandes des produits lactés, aiguillères d'eau pour les ablutions (dont certaines se-

ront encore en usage sous le règne d'Hatshepsout) etc... (55).

Ce genre de pièces est généralement décoré du nom d'un roi, même si

parfois on y trouve aussi des noms de reines (52).ou de princesses (53).

En l'occurence, le nombre d'objets décorés pour Ahmes Néfertary dépasse

celui où l'on voit mentionné Amosis ou même Aménophis Ier (54). Nous serions

tenté d'y voir la trace d'une activité intense pour doter les temples dnEgypte

d'un mobilier liturgique au lendemain de la reconquête.

3 - Nous ne pouvons malheureusement tirer de conclusion plus précise. Mais les indices convergents nous invitent à penser que la remise en route du cul-

te dans les temples d9Egypte après les bouleversements de la Seconde Période

Intermédiaire fut en partie l'oeuvre d'Ahmes Néfertary (sans doute aussi

celle d'Aménophis Ier, auquel la postérité attribue, à tort ou à raison, l'ins-

tauration du Rituel divin journalier). Ce pourrait être une des raisons de son

extraordinaire célèbrité posthume.

Mais ce rôle religieux est-il à mettre en relation avec ses fonctions

sacerdotales ? Le titre d'Epouse du Dieu qui revient constamment dans toutes

ses inscriptions et qui parait la définir mieux même que son union avec le roi,

a-t-il été pour quelque chose dans l'autorité qu'elle a pu exercer dans le do-

maine religieux ? On peut supposer qu'il lui donnait, au moins à Thèbes et

dans les environs. un prestige certain. Il est difficile de savoir s'il a pu

jouer un rôle vis-à-vis des autres clergés.

(50) On compare, dans le même sens, le rôle de la reine mère Ahhotep dans les premières années du règne (Vanderleyen, Guerres d'Amosis. 5e Partie).

(51) Gitton, AN , p. 28-31. (52) Petrie. Researches in Sina;2 p. 142, fig. 148 [5] (Ahmes, mère de Thoutmosis

Ier) . (53) Petrie, z, figi; 108 C4J (Mérytamon). 17) (Néfrourê).

(54) Dans le temple d'Hathor à Sérabit el Khadim les restes dtAhmes Néfertary (1 vase, 1 contrepoids de mt, 1 manche de sistre) se rencontrent en nom- bre à peuprès égal avec ceux d'Aménophis Ier (1 ( ? ) contrepoids de = , 1 manche de sistre). Le seul contrepoids de =trouvé dans la chapelle de la Vache Hathor à Deir el Bahari est au nom d'Ahmes Néfertary. etc..

- 42 -

grande pr~tresse d'Amσn, du programme de reconstruction (50).

D'autre part, οη possede υπ bon nQmbre de petits objet$ portant le nom

d'Ahmes Nefertary et qui ne sont pas des monuments de 50n culte posthume :

sistres ου menat pour le culte d'Hathor, coupes email!ees PQur les offrandes

des produits lactes, aiguilleres d'eau ρουτ les ablutions (oont certaines se­

ront encore en usage sous le regne d" Hatshepsout) etc... (5:1:).

Ce genre de pieces est generalemen t decore du nom d" υπ Γαί ι meme 5i

parfois οη Υ trouve aussi des noms de reines (52),ou de pri~cesses (53).

Εη l'occurence, le nombre d'objets decores ρουΓ Ahmes Nefertary depasse

celul ου 1'οη voit mentionne Amosis ου meme Amenophis Ier (54). Nous SθΓίοηs

tente dΎ νοίΓ la trace d'une activite ioΠtense pour doter les temples d"Egypte

d'un mobilier liturgique βυ lendemaln de 1β reconquete.

3 - Nous ne ρουνοηs malheureusement tirer de conc1usion plus precise. Mais 1es

lndices convergents ηουs invitent a penser que 1a remise en route du cu1­

te dans les temp1es d'Egypte apres 1es bou1eversements de 1a Seconde Periode

Intermediaire fut en partie 1'oeuvre d'Ahmes Nefertary (sans doute aussl

cel1e d'Amenophis Ier, auquel 1a postertte attribue, a tort ου a raison, l'ins­

tauration du Ritue1 diVln journalier). Ce pourrait etre une des raisons de 50η

extraordinaire celebrite posthume.

Mais ce role religieux est-il a mettre en relation avec ses fonctions

sacerdotales ? Le titre d'Epouse du Dieu qui revient constamment dans toutes

ses inscriptions et qui parait 1a definir mleux meme que son υηίοη avec le Γοί,

a-t-il ete pour que1que chose dans l'autorite qu'e11e a ρυ exercer dans le do­

maine religieux ? Οη peut supρoser qu" ί1 lui donnait, au moi·ns a Thebes et

dans le5 environs, υπ prestige certain. 11 est diffici1e de savolr 5'ί1 a ρυ

jouer υπ rBle vis-a-Vls des autres clerges.

(50) Οη compare, dans Ιε meme sens, le rQle de 1a reine mere Ahhotep dans 1espremieres annees du regne (Vanderleyen, Guerres d'Amosis, 5e Partte).

(51) Gitton, ΑΝ , ρ. 28-31.

(52) Petrie, Researches ίη Sina~ ρ. 142, fig. 148 [5] (Ahmes, mere de ThoutmosisIer) .

(53) Petrie, ~, fi~; 148 [4J (Merytamon). [7] (Nefroure).

(54) Dans le temple d'Hathor a Serabit el Khadim 1es restes d'Ahmes Nefertary(1 vase, 1 contrepoids de menat" 1 manche de sistre) se rencontrent en nom­bre a peupres ega1 avec ceux d'Amenophis Ier (1 (?) contrepoids de Menat ,1 manche de sistre). Le sευΙ contrepoids de menat trouve dans 1a chape11ede 1a Vache Hathor a Deir εΙ Bahari est au nom d'Ahmes Nefertary, etc ..

Page 44: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

T R O l S l E M E P A R T I E

L E T I T R E D~EPOUSE DU DIEU APRES AHMES NÉFERTARY

TROISIEME PARTIE

LΕ TITRE D'EPOUSE ου ΟΙΕυ APRES AHMES NEFERTARY

Page 45: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

CHAPITRE 1 : L E S SUCCESSEURS IMMEDIATS. -

- 44 -

5 1 : Position du probleme .

La liste des Epouses du Diex donnée par Sander-Hansen (1) laisse ap-

paraître quatre noms qui peuvent prétendre à la succession dlAhmes Néfertary

de son vivant :

no 3 ~érytamon

no 4 Satamon

no 5 Satkamose

no 6 Ahhotep II

Cette énumération a été reprise par la plupart des auteurs qui se sont

occupés des Epouses du Dieu-12). Obnubilés par l'idée que celles-ci étaient

porteuses de l'hérédité royale, ils se sont ingéniés, à la suite de Sander-

Hansen lui-même, à prouver qu'elles avaient été mariées, ou au moins fiancées,

à un roi ou à un héritier au trône : Sapalr pour Mérytamon (31, Aménophis Ier

pour les trois autres. Quatre soeurs auraient ét6 ainsi successivement k s

Epouses du Di% et seule la quatrierne aurait eu un enfant lune fille Ahmes

"nebta") 14). qui serait devenue à son tour Epouse du Dieu et aurait apporté

ses droits au trône à Thoutmosis Ier.

I l est évident que cette reconstitution s'effondre si l'on retire le pré-

supposé. Puisque le titre d'Epouse du Di-a d'abord un rôle religieux et éco-

nomique, on comprend qu'on ait voulu le' maintenir dans la famille royale,

(1) Gottesweib, p.6.

(2) Redford, History and Chronolopv of the 18 th Dynasty, p. 72 ; Tanner, Z ~ S - 102 (1975). p. 51-52, qui s'efforcent de préciser l'ordre de succes- sion. en supposant des décès successifs frappant les enfants du couple royal.

( 3 ) Sander-Hansen. %. p. 6. n.1.

(4) Hayes. Scepter II. p.34 et Redford, ( G . , p. 72 ) font d'Ahmes une autre fille (la cinquième) dtAmosis et d'Ahmes Néfertary.

CHAP ITRE 1

§ 1 Position du prob1em~

- 44 -

LES SUCCESSEURS IMMEDIATS,

La liste des Epouses du Dieu donnee ρβΓ Sander-Hansen (1) laisse ap­

paraitre Quatre noms Qu! peuvent pretendre a 1a succession d'Ahmes Nefertary

de 50n νlvant :

π Ο 3 M6rytamon

π Ο 4 Satamon

π Ο 5 Satkamose

η' 6 Ahhotep ΙΙ

Cette enumeration a ete reprise par 1a pluρart des auteurs qui se sont

occupes des Epouses du Dieu (2). Obnubiles par l'idee que celles-cl etaient

ρorteuses de l'heredite royale, 11s se sont ingenies, a 1a sutte de Sander-

Hansen lui-meme, a prouver qu'elles avaient et€ mariees, ου βυ molns fiancees,

a υπ Γοί ου a υπ heritier au trone : Sapair ρουΓ Merytamon (3), Amenophis Ier

ρουΓ les trois autres. Quatre soeurs auraient ete ainsl successivement ~s

Epouses du Dieu et seu1e 1a quatrieme aurait eu υπ enfant (une fi11e Ahmes

"nebta'I) (4), qui 5erai t devenue a 50η tour Epouse du Dieu et aurai t apporte

5es droits au trone a Thoutmosis 1er.

11 est evident que cette reconstitution s'effondre si 1'οη retire 1e pre­

suppose. Puisque 1e ti tre, d Ι Epouse du Dieu a d' abord υη ro1e religieux et eco­

nomique, οη comprend qu' οπ al t voulu 1e' maintenir dans 1a fami11e royale,

(1) Gottesweib, ρ.6.

(2) Redford, History and Chron010gy of the 18 th Dynasty, ρ. 72 ; Tanner,ZAS 102 (1975), ρ. 51 52, qui s'efforcent de preciser l'ordre de succes­sion, en supposant des deces successifs frappant 1es enfants du coup1eroya1.

(3) Sander-Hansen, o.c., ρ. 6, η.1.

(4) Hayes, Scepter 11, ρ.34 et Redford, (o.c., ρ. 72 ) font d'Ahmes une autrefille (1a cinquieme) d'Amosis et d'Ahmes Nefertary.

Page 46: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

mais il n'y a plus lieu de chercher à tout prix à son titulaire un rattachement

avec la transmission de l'hérédité dynastique. Pour plusieurs de ces princesses.

on ne pourrait établir un mariage avec l'héritier au trône qu'au prix de sup-

positions arbitraires. De plus, il semble qu'on n'ait pas assez distingué

entre plusieurs homonymes, si bien que le dossier des Epouses du Dieu de cette

époque est certainement à revoir intégralement (5). L'une est déjà pure-

ment et simplement à supprimer, il s'agit deAhhotep II dont nous avons montré

ci-dessus l'inexistence . Pour Mérytamon, une étude spécifique s'impose pour distinguer la fille d'Ahmes Néfertary et plusieurs princesses du même nom.

Pour Satkamose, il faut remettre en cause son classement parmi les enfants

dSAmosis. En revanche, Satamon, récemment étudiée par Vandersleyen et située par lui

à la &nération précédente. doit pouvoir être maintenue parmi les enfants d'Amosis.

Ce n'est qu'apres ce travail que l'on pourra tenter de voir comment e pu

s*opérer la transmission du titre du vivant même d4Ahmes Néfertary.

8 2 : Satkamose.

Elle est principalement connue par une momie trouvée dans la cachette de

Deir el Bahari, dont les inscriptions, hâtivement peintes sur les linges au

moment de la réinhumation, mentionnent :

A - la Fille du Roi, la Soeur du Roi. la Grande Epouse du Roi Ahmes Satka (sic). qu'elle vive ! (6)

B - la Fille du Roi. la Grande Epouse du Roi Ahmes Satkamose, qu'elle vive !(7).

Depuis Maspero, qui s'est le premier penché sur les restes de cette prin-

cesse, on fait de Satkamose une fille d'Amosis et d'Ahmes Néfertary et une Soeur-épouse d'Aménophis Ier (8). Maspero arrivait à cette conclusion en se

(5) Nous reprenons ici la substance d'une étude commencée dans le cadre du séminaire de M.J. Yoyotte en 1964-1965 (Cf. Ann. EPHE. Ve section. 73 (1965-66). p. 81-82).

(6) Momies Roy*. p. 541. fig. 11.

(7) Ibid.. fig. 12.

(8) =. p. 542 et 623.

- 45 -

mals ί1 ηΎ a plus lieu de chercher a tout ΡΓίΧ a 50n titulaire υπ rattachement

avec 1a transmission de l'heredite dynastique. Pour plusieurs de ces princesses,

οη ne pourrait etablir υπ mariage avec l'heritier Βυ trone qu'au ΡΓίχ de Sup­

positions arbitraires. Οε plus, ί1 semble qu'on n'ait pas assez distingue

entre plusieurs homonymes, 61 bien que le dossier des Epouses du Dieu de cette

epoque est certainement a revolr integralement (5). L'une est deja pure-

ment et simplement a 5upprimer ι ί1 5 ι agi t d" Ahhotep 11 dont nous avons montre

cl-dessu5 l'inexistence . Pour Merytamon, une etude specifique s'impose pour

distinguer 1a fille d'Ahmes Nefertary et plusieurs princesses du meme nom.

Pour S~tkamose. ί1 faut remettre en cause son c1assement parmi 1es enfants

d'Amosis. Επ revanche, Satamon, recemment etudiee par Vanders1eyen et situee ρθΓ 1υί

a la generation precedente. doit ρουνοίτ etre maintenue parmi les enfants dIAmosis.

Ce n'est qu'apres ce travai1 que 1Όη pourra tenter de voircomment θ ρυ

s'operer 1a transmission du titre du Vlvant meme d'Ahmes Nefertary.

§ 2 : Satkamose.

E11e est principa1ement connue par une momie trouvee dans 1a cachette de

Deir e1 Bahari, dont 1es inscriptions, h§tivement peintes sur 1es 1inges au

moment de 1a reinhumation, mentionnent

Α - 1a Fi11e du Ηοί, 1a Soeur du Roi, 1a Grande Epouse du Rol Ahmes Satka (sic),

qu'e11e vive ! (6)

Β - 1a Fi11e du RO!, la Grande Epouse du Roi Ahmes Satkamose, qu'e11e Vlve !(7).

Depuis Maspero, qui s'est 1e premier penche sur les restes de cette ΡΓίη­

cesse, οη fai t de Satkamose une fi 11e d ι Amosls et d" Ahmes Nefertary et une

soeur-epouse d'Amenophis 1er (8). Maspero arrlvait a cette conclusion en se

(5) Nous reprenons ici 1a substance d'une etude commencee dans 1e cadre duseminaire de M.J. Yoyotte en 1964-1965 tCf. ~ ΕΡΗΕ. Ve section, 73(1965-66), ρ. 81-82).

(6) Momles Royales, ρ. 541, fig. 11.

(7) Ibid. , fig. 12.

(8) 1bid. , ρ. 542 et 623.

Page 47: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

. --

- 46 -

fondant sur l'élément Ahmes qui figure dans le second cartouche et qui parais-

sait caractéristique des enfants d'Amosis et également sur la présence de

Satkamose sur une stèle du British Museum derrière Aménophis Ier et Ahmes

Néfertary (9). Il interprétait le nom : "(petite) fille de Karnosis". car,

pour lui. Ahmes Néfertary était fille de ce prince. Les auteurs ultérieurs

n'Ont pas retenu cette explication mais ont gardé le schéma de parenté de

Satkamose en faisant d'elle une fille d'Amosis et une épouse d'Aménophis Ier

(IO), sans s'apercevoir que son nom devenait incompréhensible.

La première remise en cause semble venir de Smith et Dawson qui, en étu-

diant la momie de Satkamose. soulignait son étroite parenté, quant à la techni-

que de momification, avec celle d'Amosis, i1.s faisaient de la princesse, un

peu rapidement. sa soeur alnée (11). Depuis . R. Redford (12). F.J. Schmitz (13), Cl. Vandersleyen (14) sont revenus sur les hypothèses tacitement admi-

ses jusque là : Satkamose n'avait sans doute pas vécu assez longtemps pour

être une épouse dq~ménophis Ier ; d'autre part son nom semblait indiquer une

filiation effective par rapport à Kamosis ; née pendant le règne assez bref

de celui-ci. elle serait morte, âgée d'à peu près trente ans, sous le règne

d'Amosis. D'ailleurs le seul objet contemporain qu'ont ait à son nom : une

plaque ovale, aujourd'hui à l'University College, la mentionne en compagnie

d'Amosis (15). Les documents du culte posthume, comme la stèle du British

(9) BM 355 (297). cf. Hieroglyphic Texts from Egyptian Stelae B... VI. 33. Cette stèle provient d'Abydos (PM V, 96). elle est d'abord entrée dans la collection Salt.

(IO) Petrie, History of E m t II, p. 34 ; Gauthier, LR II. 194-195 ; Buttles. Queens of Egypt, 72-73 ; Sander-Hansen. o.c., pT6 (53 .

(il) Egyptian M-5, p. 90-91:

(12) =, p.41. n.62 ; p.72, n.79 . (13) AménophkI., p. 50-51.

(14) 52 (1'977), p. 241-242.

(15) Newberry, Scarabs pl. 26 [7] ; Petrie, Scarabs and Cylinder- pl. 24 (-18.2.521 .t par erreur que dans 3 37. n.111. nous parlions-d'un scarabée du Louvre. L'inscription. il est vrai, ne porte pas le nom de Satkamose en entier mais le P qui figure en haut à droite et les traces de pattes d'oiseau au rebord de la cassure suffisent à rendre cette restitution certaine.

- 46 -

fondant ΒυΓ l'element Ahmes qui fίgμre dans le second cartouche et qui ρarais­

sai t caracteristique des enfants d' Amosis et egalement sur la presence de

Satkamose sυΓ 'une stele du British Museum derriere Amenophis Ier et Ahmes

Nefertary (9). 11 interpretai t le nom : 11 (petite) fille de Kamosis" ι car,

pour Ιυί, Ahmes Nefertary etait fille de ce prince. Les auteurs ulterieurs

n'ont pas retenu cette explication mais ont garde le schema de parente de

Satkamose θη faisant d'elle une fille d'Amosis et une epouse d'Amenophis Ier

(10), ~ans s'apercevoir que 50η nom devenai~ incomprehensible.

La premiere remise θΩ cause semble νθηίΓ de Smith et Dawson qui, en etu­

diant la momie de Satkamose, soulignait 50n etroite parente, quant a 1a techni­

ηue de momification, avec ce11e d'Amosis, ί15 faisaient de 1a ρrincesse, υη

peu rapidement, sa soeur ainee (11). Depuis, R. Redford (12), F.J. Schmitz

(13), Cl. Vandersleyen (14) sont revenus sur 1es hypotheses tacitement adml­

ses jusque 18 : Satkamose n'avait sans doute pas vecu assez 10ngtemps pour

etre une eρouse d'Amenophis Ier d'autre ρart son nom semblait indiquer une

fi1iation effective par rapport a Kamosis j nee pendant 1e regne assez bref

de ce1ui-ci, e11e serait morte, ~gee d'a peu pres trente ans, SOU5 le regne

d'Amosls. D'ai11eurs le seu1 objet contemporain quΌnt ait a son nom : une

p1aque ovale, aujourd'hui a 1'University Co11ege, 1a mentionne en comρagnie

d'Amosls (15). Les documents du culte ρo~thume, comme 1a ste1e du British

(9) ΒΜ 355 (297), cf. Hierog1yphic Texts from Egyptian Ste1ae etc ... VI, 33.Cette ste1e provient d" Aby~os (ΡΜ ν, 96), e11e est d' abord entree dans1a co11ection Salt.

(10) Petrle, History ο! E~ 11, ρ. 34 ; Gauthier, LR 11, 194-195Queens of Egypt, 72-73 ; Sander-Hansen, o.c., ρ:6 (5) .

(11) Egyptian Mummies, ρ. 90~9I~

(12) O.c., ρ.41, η.62 ; ρ.72, n.79

(13) Amenoph~I., ρ. 50-51.

Buttles,

(14) CdE 52 (1977), ρ. 241-242.

(15) Newberry, Scarabs ρΙ. 26 [7] ; ?etrie, Scarabs and Cy1inders, ρ1. 24(18.2.52] . C'est par erreur que dans ΑΝ 37, η.Ι11, nous parllons_d'unscarabee du Louvre. L'inscription, ί1 est vrai, ne porte pas le nom deSatkamose en entier mals le ο qui figure en haut a drolte et les tracesde pattes d'oiseau au rebord de 1a cassure suffisent a rendre cetterestitution certaine.

Page 48: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Museum (16), ou encore la liste de ~habekhnet (17) ne peuvent être invoqués

pour rapprocher Satkamose d'Aménophis Ier ; on a déjà vu. à propos dtAhhotep

(18). qu'il ne fallait pas attribuer une valeur généalogique stricte à ces

regroupements de la mémoire populaire. Quand à l'élément Ahmes, qu'on trouve

sur une des inscriptions de la momie (et seulement là), il est certes trou-

blant, d'autant plus que dans les textes de la 21e dynastie figurant sur les

momies, il est le plus souvent omis devant des noms qui anciennement le com-

portaient (comme Ahmes Mérytamon). mais on ne peut tirer plus d'information

de cet exemple unique, en tout cas il n'infirme rien, car en dépit de la con-

clusion proposée par Vandersleyen, il ne semble pas que les noms en Ahmes soient

l'apanage exclusif de la génération des enfants de Séqenenrê (19).

(16) Cf. n.9.

(17) La liste de Khâbekhnet (LE III, 2a = &yptische Inschriften Berl-, II, 190-2) mentionne (2e rangée, 10e personnage) une bmt-n$ nbt tJwy K 3 -ms <nh.-. Le nom des -- dans un cartouche ne aésijgm EVTdEmnt - - pas le roi (mentionné d'ailleurs plus haut dans la même liste. en, 11.4). Gauthier (3 11. 167 XIV 1 a voulu en faire une hypothétique reine Kamosis. épouse du roi du même nom,connue seulement par ce document. Daressy (Recueil Cham ollion. Paris 1.922. p.244) a cru à une mauvaise transcription hiératique de deux signes qu'il faudrait lire @&db tandis qu'il voyait (p.287) le nom de Satkamose dans un cartouche, aujo d'hui complètement endommagé, de la rangée supérieure (1, 10) :

T z (Vp. *?] ; à Ce même endroit. la liste d'~nkerkh?+ouy (1.7) a auSsi une lacune où il lisait Satkamose. Cette restitution qui est également supposée par Maspero (Momies Royales. p. 617) et par Gauthier (E II, 195). se fonde-t-elle sur une copie existante ? Les reproductions les plus anciennes de la liste de Khâbekhnet que nous avons pu consulter (Burton, Excerpta Hieroglyphic? II. pl. 35 ; Prisse, Monuments. pl. 3 ; Wilkinson, , 115 ; Champollion. No 1, p. 866; Lepsius, Auswahl, pl. 11) donnent déjà une lacune à cet endroit. Une autre liste moins connue, celle d'>Ir-d3-nn (T.Théb. 306, cf. PM I/1. p. 384 [5.11] ) men- tionne satkamoseënee E u x autres reines : Sat-iâh ( ? ) et Sent-Seneb,

s%.hml') est parfaitement net sur la photographie 7;: 324& qui nous a été aimablement communiquée par le musée de Phila- delphie.

(18) p. 11.

(19) Deux exceptions notables semblent limiter la portée de cette conclusion trop générale : le fils aîné dqAmosis et dqAhmes Néfertary et l'épouse de Thoutmosis Ier, tous les deux appelés Ahmes. Même remarque chez Lana Troy, 50 (1981), p. 83.

- 47 -

Museum (16), ου encore 1a liste de Khabekhnet (17) ne peuvent etre invoques,ρουΓ rapprocher Satkamose dΆmenΟΡhίs Ier ; οπ a deja νυ, a ρropos d'Ahhotep

(18), qu'il ne fallait pas attribuer une νθΙθυΓ genealogique stricte a ces

regroupements de 1a memolre ρopulaire. Quand a l'element Ahmes, qu'on trouve

sur une des inscrip~ions de 1a momie tet seulement 1a), ί1 est certes trou­

blant, d'autant plus que dans les textes de 1a 21e dynastie figurant sur les

momies, ί1 est le plus souvent omis devant des noms qul anciennement Ιε com­

portaient (comme Ahmes Merytamon), mais οπ ηθ peut tirer plus d'information

de cet exernple unique, en tout cas ί1 n'infirme Γίθη, car en deρit de 1a con­

clusion proposee par Vandersleyen, ί1 ne semb1e pas que les noms en Ahmes soient

l'apanage exclusif de 1a generation des enfants de Seqenenre (19).

(Ι6) Cf. supra n.9.

(Ι7) La liste de Khabekhnet (LQ 111, 2a ~ Agyptische Inschriften Berlin, 11,190-2) mentionne (2e rangee, 10e personnage) une hmt-ntr nbt t$wyΚ 3 -ms C ιih. t~. Ιθ nom des Κ!ο -ms dans υη cartouche ηθ ~ί~ ~d~rnflmntpas~e Γοί (;enttonne d'ai11e~ plus haut dans 1a meme liste. en.II,4).Gauthier (LR 11. 167 χιν ) a νου1υ en raire une hypothe~ique reineKamosis, epouse du Γοί du meme ηo~ connue seu1ement par ce document.Daressy (Recuei1 Champo11ion. Paris t922, ρ.244) a cru a une mauvaisetranscrtption hierattque de deux signes quIil faudratt 1ίΓθ ~~όJtandis qu'il voyait (ρ.287) 1e nom de Satkamose dans υη cartouche Iaujo~d'Ihui comp1etement endommage, de 1a rangee superieure (Ι, 10) :'~I..~~~) ; 11 ce m@me endroit, la liste d'Ankerkhaouy (1,7)a aussi une 1acune ου ί1 1isait Satkamose. Cette restitution qui estegalement supposee ρθΓ Maspero (Momies Roya1es, ρ. 617) et par Gauthier(ΙΗ 11, 195). se fonde-t-e11e sur une copie existante ? Ιεs reproductions1;5 plus anclennes de 1a 1iste de Khabekhnet Que nOU5 avons ρυ consulter(Burton, Excerpta Hierog1yphic? 11. ρ1. 35 ; Prisse, Monume~. ρΙ. 3Wilkinson, MSS V • 115 ; Champollion, ΝΟ Ι, ρ. 866; Lepsius, AU5wahl,ρ1. 11) donnent-deja une lacune a cet endroit. Une autre list~connue, celle d''Ir-d!> -nn (T.Theb. 306, cf. ΡΜ Ι/Ι, ρ. 364 [5,IIJ ) men­tionne Satkamose-en{re αeυx autres reines : Sat-iah (?) et Sent-Seneb,son nom (':];~ m'p) est parfai tement net sur 1a photographie(nO 34949) qui nous a ete aimab1ement communiquee par le musee de Phila­delphie.

(Ι8) Supra, ρ. 11.

{19} Deux exceptions notables semblent limiter 1a portee de cette canclu5iontrop generale le fi15 alne d'Amosis et d'Ahmes Nefertary et l'epousede Thoutmosis Ier, tous 1es deux appe1es Ahmes. Meme remarque chezLana Troy, GM 50 (Ι96Ι), ρ. 63.

Page 49: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Reste le seul argument.que l'on peut opposer à cette identification :

le titre Soeur du Roi qui figure une fois sur la momie. De quel roi peut-

elle être la soeur, puisque Kamosis n'a pas eu de successeur dans sa lignée

directe ? On peut évidemment écarter cette mention comme isolée et tardive.

On peut aussi tenter de rattacher ce titre, comme c'est le cas pour la reine

Ahmes. femme de Toutmosis Ier (20), A s a fonction d'Epouse Royale, "soeur"

valant ici pour épouse (21).

De quel roi Satkamose a-t-elle été l'épouse ? Ce titre lui est en effet

donné deux fois : sur les inscriptions des bandelettes et sur une stèle rames-

side (22). Il est inconnu des textes plus anciens, mais on ne peut a priori

le refuser. Le seul roi qu'elle puisse avoir épousé paraît être Amosis (23).

qui aurait eu au moins deux épouses principales. Ahmes Néfertary et (Ahmes)

Satkamose (24).

Satkamose fut-elle Epouse du D+ ? C'est le titre qui lui est le

plus anciennement attribué : sur la stèle du British Museum qui date, semble-

t-il. de la première moitié de la 18e dynastie (25). Il se retrouve également

plus tard , dans la liste de Khâbekhnet (26). Mais aucun document contempo- rain, 1A encore, ne vient confirmer cette indication. qui est absente, par

ailleurs, des inscriptions de la momie. A supposer qu'elle soit authentique.

il faudrait se demander si Satkamose exerça cette charge avant. pendant ou

(20) Naville, Deir el Bahari 1. pl. 16 et 164.

(21) B. Schmitz, 53 (1978), p. 217-218.

(22) Trouvée dans la alle hypostyle du Ramesséum : Daressy, 22 (1900), 142 u7.1 : i ~ ( ~ m p - n

si. (23) Elle apparait au revers d'Amosis sur la plaque de l'University College

(supra , n.151, en une position qui est souvent celle des reines.

(24) Sans parler de l'éventualité d'lnhâpi, cf. supra, p.18-19.

(25) La stèle ne peut pas être antérieure au début du règne de Thoutmosis III à cause de la forme du signe TC i? (ici représenté couché :( ) . Il se pourrait que cette stèlejElgré l'archaïsme de certaines graphies. soit bien postérieure et puisse être située sous Ramses II, en effet son pmpriétaire, 'Imn-mn , pourrait être identique au gardien du trésor dqAmon, sous le Grand Prêtre dl~mon Rom; Roy, portant le même nom et qui nous est connu par la stèle Leide V 8 (Boeser, Beschrijving VI, p1.24 1433 ) ; les deux steles révèlent plus d'une analogie, dans la disposition des personnages notamment.

(26) Voir ci-dessus, n.17.

- 48 -

Reste le seul argument.que ΙΌη peut opposer a cette identificatton :

le titre Soeur du Roi qui figure une fOi5 sur 1a α/οmίe. Οε quel Γοί peut­

elle etre 1a soeur, puisque Karnosis n'a pas ευ de successeur dans Βθ lignee

directe? Οη peut evidemment ecarter cette mention comme Lsolee et tardive.

o~ ρeut aussi tenter de rattacher ce titre, comme c'est le cas pour 1a relne

Ahmes, femme de Toutmosis Ier (20), a. ·S8 fonction d" Epouse Royale f "soeur"

valant lcl pour epouse (21).

Oe quel Γοί Satkamose a-t-elle ete l'epouse? Ce titre Ιυί est en effet

donne deux fOi5 : sur les tnscrtpttons des bandelettes et sur υηε stele rames­

side (22). 11 est inconnu des textes plus ancLens, mais οη ne peut a ΡΓίΟΓί

le refuser. Le seul Γοί qu'elle puisse θνοίΓ epQuse parait etre Amosis (23),

qui auralt eu au moins deux epouses principa1es, Ahmes Nefertary et (Ahmes)

Satkamose (24).

Satkamose fut-elle Epouse du Οίευ? C'est 1e titre qui 1υί est 1e

p1us anciennement attribue : sur 1a ste1e du British Museum qul date, semble­

t-i1, de 1a premiere moitie de 1a 18e dynastie (25). 11 se retrouve ega1ement

p1us tard , dans 1a 1iste de Khabekhnet (26). Mals aucun document contempo-

Γθίη, 1a encore, ne vlent confirmer cette indication, qui est absente, par

ailleurs, des inscriptions de 1a momie. Α supposer qu'elle soit authentique,

ί1 faudrait se demander si Satkamόse eχerςa cette charge avant, pendant ου

(20) Naville , Deir el Bahari 1, ρ1. 16 et 164.

(21) Β. Schmitz, CdE 53 (1978), ρ. 217-218.

Daressy, ΗΤ 22 (1900),(22) Trouvee dans 1a(.a11e hyposty1e du Ramesseum142 υ73] : Φ ~';'I1'\P~)

,,,(23) E11e apparait Βυ revers d'Amosis surla plaque de l'University College

(supra ι n.15), en une position qui est souνent ce11e des relnes.

(24) Sans parler de l'eventualite d'Inhapi, cf. supra , ρ. 18-19.

(25) La stele ne peut pas etre anterieure au debut du regne de Thautmosis 111a cause de 1a forme du signe i c.. t:ι (ici represente couche : ( ) .11 se pourrait que cette ste1e:-ma1gre 1'archalsme de certaines graphies,soi t bi'en posterieure et puisse etre Βί tuee sous Ramses 11, en effetson proprietaire, 'Imn-mn , pourrait etre identique θυ gardien du tresord \ Amon, sous 1e Grand Pretre d" Amon Rome Roy, portant le meme nom etqui nous est connu par 1a stele Leide ν 8 (Boeser , Beschrijving VI, ρ1.24

(43) ); 1es deux ste1es reνelent plus d'une analogie, dans 1a dispositiondes personnages notamment.

(26) νοίΓ ci-dessus , π.17.

Page 50: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

après Néfertary. Tout dépend de la date de sa mort. Ahmes Néfertary, qui devait

être légèrement plus âgée que Satkamose,semble apparaître à la fin de la

deuxième décade du règne dlAmosis (27), à une époque où Satkamose avait sûre-

ment plus de vingt ans. elles ont dû se partager les faveurs du roi jusqu'à

la mort de Satkamose qui survint dans la troisième décade du règne. L'antério-

rité de l'une des deux reines est donc difficile à établir. Mais il reste la

possibilité que le titre ait été conféré à Satkamose à titre posthume. comme

ce fut le cas pour Ahhotep.

On sait que le culte de Satkamose s'est maintenu assez longtemps et qu'elle

avait notamment une fondation à Thèbes qui était encore approvisionnée au mi-

lieu de la 18e dynastie (28). avec un majordome spécialement attaché à sa

maison 129). Tout cela, comme pour Ahhotep, peut expliquer qu'elle ait été

entrahée dans le sillage d'Ahmes Néfertary et considérée elle aussi comme

Epouse de Dieu.

Mérytamon est un nom très répandu dans la famille royale au Nouvel Empire.

On connait notamment, une fille de Thoutmosis III (et probablement deux) qui

portent ce nom (cf. =,p. 78-79) et une filde de Aamses TI (30).

(27) Cf. notre article, C O 76 (1976). p. 82.

(28) Fragment de Papyrus. provenant d'Abousir, qui mentionne une autre fonda- tion de Tétishéri (cf. - p. 14 ) : un ?($. % f )( (Erman.Z#ç 38, (1900). p. 150); lecture d'après Zettel "P. Kairo nr K".

(29) Fragment d'une statue de lecteur accroupi appartenant à une collection privée (copie communiquée par J. Yoyotte), il s'agit du E-E~ wr n s3t- nswt 9- - (sans cartouche). Malgré l'absence de cartouche et de l'élément SJt ; il ne faut pas hésiter à reconnaître Satkamose. la même abréviation - figure dans l'inscription de Khâbekhnet.

- 49 -

apres Nefertary. Tout depend de 1a date de 58 mort. Ahmes Nefertar~ qui devait

etre Iegerement plus agee que SatkamoseJsemble apparaitre a 1a fin de 1a

deuχleme decade du regne d'Amosis (27)1 a une epoque ου Satkamose avait sQre­

ment plus de vingt 8nS , elles οηΙ dO se partager les faveurs du Γαί jusqu'a

1a mort de Satkarnose qui survlnt dans 1a trolsieme decade du regne. L'anterio­

rite de l'une des deux reines est donc difficile a etablir. Mais ί1 reste 1a

possibilite que le titre ait ete confere a Satkamose a titre posthume, comme

ce fut le C8S pour Ahhotep.

Οη sait que le culte de Satkamose s'est malntenu assez longtemps et qu'elle

avait notamment une fondation a Thebes Qui etait encore approvisionnee au ml­

lieu de 1a 18e dynastie (28), avec υπ majordome specia1ement attache a 5θ

mai50n (29). Tout cela I comme pour AhhoteΡI ρeut exρliquer qu Ie11e ait ete

entrainee dans 1e si11age d'I Ahmes Nefertary et consideree e11e aussi comme

Epouse de Dieu.

§ 3 : ~tamon.

Merytamon est υη nom tres reρandu dans 1a fami11e roya1e βυ Nouve1 Emρire.

Οη connait notamment, une fi11e de Thoutmosis 111 (et ρrobablement deux) qui

ρortent ce nom (cf. infra,ρ. 78-79) et une fil~e de Ramses ~1 (30).

(27) Cf. notre artic1e, B1FAO 76 (1976), ρ. 82.

(28)

(29)

Fragment de Papyrus, provenant d'Abousir I qui mentionne une autre fonda­tion de Tetisheri (cf. supra ρ. 14 ) : un ? ("1>. i::ι!ι. ~ ι't1 ; )(Erman, z1(s 38, (1900), ρ. 150); 1ecture dIapres Zettel Wb ΙΙΡ. ΚΒίΓΟ ηΓ ΚΙ!.

Fragment d'une statue de 1ecteur accroupi aρpartenant a une collectionρrivee (coρie communiquee ρΒΓ J. Yoyotte), ί1 s'agit du mr-E! ~ n s1t- nsvtΚ3- ms (sans cartouche). Malgre lIabsence de cartouche et de l'elementS~t ;-ί1 ne faut pas hesiter a reconnaitre Satkam05e, 1a meme abreviationfigure dans l'inscription de Kh§bekhnet.

(30) Gauthier, ΙΗ 111, 104-105.

Page 51: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 50 -

c'est néanmoins au début de la IBème dynastie que nous ramènent les

mentions les plus anciennes de Mérytamon :

1 - une inscription hiératique sur la toile grossière enveloppant une momie de la cachette : Fille du Roi, Soeur du Roi, Mérytamon. qu'elle vive (31).

2 - Diverses pièces trouvées dans une tombe découverte par Winlock au contact du temple d'Hatshepsout à Deir el Bahari. tombe qui avait été deux fois pillée

dans l'antiquité, mais restaurée à époque ancienne (32).

a - Sur le couvercle du grand sarcophage anthropoïde un lit : Fille du Roi. Soeur du Roi, Epouse du Dieu, Grande Epouse du Roi, hnmt nfr bat, dame du - Douple Pays, Mérytamon, justifiée devant Osiris (33).

b - Sur la toile enveloppant le corps : Epouse du Dieu. Epouse du Roi. Mérytamon. aimée d'Amon, qu'elle vive (34).

c - Sur un fragment de coffre à canopes ou de sarcophage extérieur :

Fille du Roi, Soeur du Roi. Ahmes L~érytamog (ich écrit A ) (35). - 3 - On peut encore citer un fragment de meuble aujourd'hui 3 Florence (Inv. no 2392)

qui appartenait probablenient à un prêtre de Mérytamon, elle est appelée en l'occu-

rence "Soeur du Roi, Ahmes ~érytamon" (ich écrit a) (36). -

(3 1) CGC 61052 ; Maspéro. Momies Royales. p. 539-540

(32) Winlock, The Tomb of Queen Meryetamün

(33) m. p. 20. Voir aussi Lindblad, %al Sculpture of the Early 18th Dynasty. p. 30-31.

(34) a. p. I I

(35) z. p. 23-24. Ce fragment a été trouvé à 20 mètres du puits funéraire. mais il s'emboite avec d'autres fragments trouvés dans la chambre sépulcrale, Winlock (0.c. p. 24, n.13) refute l'hypothèse envisagée un instant que ces fragments-vrendraient de la Tombe de Toumeres, 800 uètres plus haut. et qu'ils auraient été utilisés par les voleurs ou les restaurateurs de la tombe.

(36) Schiaparelli, Muse0 Archeologico di ~irenze, p. 283 (no 1564) ; photo à présent dans C. Blanckenberg-van Delden, fi 61 (1983). p. 13-16, fig. 1. Ce dernier article a montré que la restitution de Winlock (o.5 p. 65) n'est pas la seule possible et que le document peut être attribué au matériel funéraire de la reine : au lieu de lire [hm - nçr tpy] n snt- nswt, on pourait restituer [n k)] - - n snt-nsut. Néanmoins la présencedru, % T p r m a cartouche fait penser à Hti W e second prophète d'Amonet et premier prophète de Mérytamon (Dareseg, Recueil de C6nes funéraires, p. 279 fi21 ; Hayes, Scepter II. 54). -

- 50 -

c'est ηεΒηωοίηΒ Βυ d€but de 18 18eme dynastie que nous ramenent les

mentions les plus anciennes de Merytamon :

1 - une inscription hi€ratique sur la toiie grossiere enveloppant une momie

de ~θ cachette : Fil1e du Roi, Soeur du Roi, Merytamon, qu'elle vive (31).

2 - Diverses pieces trouvees dans une tombe d€couverte par Winlock Βυ contact

du temple d'Hatshepsout a Deir el Bahari,'tombe qui avait ειε deux fois pilleedans l'antiquite, mais restauree a epoque ancienne (32).

a - Sur le couvercle du grand sarcophage 8nthropoide υπ lit : Fil1e du

Roi, Soeur du Roi, Epouse du Dieu" Grande Epouse du Roi, hnmt n·fr Q~t) dame du

ΟουρΙ. Pays, Herytamon, justifiee devant Osiris (33).

b - Sur Ιο toile enveIoppant Ι. corps

Merytamon, Bimee d'Amon, qu'el1e vive (34).

Epouse du Dieu, Epouse duRoi,

c - Sur υπ fragment de coffre Α canopes ου de sarcophage exterieur

Fil1e du Roi. Soeur du Roi, Ahmes LMerytamo~ (ic\, ecrit"'::::" ) (35).

3 - Οη peut encore citeT un fragment de meuble aujourd'hui a Florence (Ιην. n° 2392:

qui appartenait probabiement a un pretre de Merytamon, elle est appelee en l'occu­

rence "Soeur du Roi, Ahmes Merytamon" (ich ecrίt..ι=ιιι..) (36).

(31) CGC 61052 ; Maspero, Momies Royales, ρ. 539-540

(32) Winlock, The Tomb of Queen Meryetamun

(33) 1bid. ρ. 20, νοίτ ΒυΒΒί Lindblad, Royal Sculpture of the Early 18th ΟΥηΒΒΙΥ,

ρ. 30-31.

(34) Ibid. ρ. 11

(35) Ibid. ρ. 23-24. Ce fragment a ete trouve a 20 metres du puits funeraire, maisί1 s~emboite avec dtautres fragments trouves dans 1a chambre sepulcrale,Winlock (o.c. ρ. 24, η.13) refute 1 1hypothese envisagee υπ instant que cesfragments-viendraient de la Tombe de Toumeres, 800 metres plushaut, et qu'ilsauraient ete uti1ises par les voleurs ου 1es restaurateurs de la tombe.

(36) Schiaparelli, Museo Archeolo ico di Firenze, ρ. 283 (η' 1564) ; photo a presentdans C. Blanckenberg-van De1den, GM 61 1983), ρ. 13-16, fig. Ι. Ce dernierarticle a montre que 1a restitution de Win10ck (o.c. ρ. 65) n'est pas 1a seu1epossib1e et que le document peut ~tre attribue aumateriel funeraire de 1a ~reine,: au lieu de lire [I;ιm - D~r tpy] n snt-. nswt, Οη pourait restituer [η k·)J

n snt-nswt. Neanmoins 1a presencedr'ιln ~--apres 1a cartouche fait penser i ~~~ second prophete d'Amonet eu ·premier prophete de Merytamon (Dare~,

Recue-il de Cδnes funeraires, 'Ρ ι 279 (12) ; Hayes, Scepter 11, 54).

Page 52: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 51 -

4 - Il existe sans doute une statuette de la Fille du Roi, Soeur du Roi, Epouse du Dieu, Ahmes Mérytamon, trouvée avec un colosse d'Aménophis ler devant le 8ème

pylone de Karnak, représentée conjointement avec Satamon (37). Les inscriptions

gravées sur les deux cotés du socle sont les suivantes d'après les derniers

examens :

A 4L.-Y4,Q 2 7: (;l;;;J!. :;:;I TA p B 99(923- ,J4Z

#YI".'

La présence du 4 au début du nom rend impossible la lecture (Ahmes) Néfertary. Il est vraisemblable qu'en (A). aussi bien qu'en (8). le premier

élément à lire soit le nom du dieu Amn, martelé à l'époque amarnienne.

C. Blanckenberg croit voir sur la photo du misée de Chicago un -b dans le dernier cadrat du cartouche en (B), ce que confirme l'empreinte prise par Cl.

Traunecker. En (B), il ne peut s'agir du même nom puisqu'il commence par Ahmes

Amon k..) . La représentation en un seul personnage de deux reines pose problème mais n'est pas insoluble. De toute façon le document n'est pas contemporain.

comme le prouvent les graphies (signe de la lune, P après jr) etc.) ; la

statuette dut être gravée sous le règne de Thoutmosis III. comme le colosse

d'Amenophis ler auquel elle est accolée.,Tefnin, qui opte pour Merytamon en (Pl et Satamon en (B), pense que la partie supérieure de la statue est à chercher

dans le fragment 8193.

5 - On ne peut passer sous silence le "document ~ilkinson" dont l'existence même a été plusieurs fois contestée mais qui semble sortir définitivement de

l'ombre (37 bis). Il s'agit d'une inscription qui figurait probablement sur

un élément funéraire. On y lit : -P.

3 3 - $ L % ) ~ Q ~ Z 4:s %- ~ , % ~ Z Y ] % I Y ]

(37) PM Il, 176 LN] (qui l'attribue à Mérytamon, fille de Thoutmosis III) ; Sethe, Das Hatschepsut Problem, p. II, n.2 (Satamon) ; Barguet. d'Amon-Rê, p. 259. n.5(AhmesNéfertary) ; copie inédite dans Arch. Lacau, W/R.C.,A, II, 7 ; photographie Chicago Oriental Inst. 7594 (reproduite par C. Blanckenberg, 68 (1983). p. 37-41), ~efnin, 69 (1983) p. 10, et

Lindblad, Royal Sculpture of the Early 18 th Dynasty, p. 31-32 qui se réfèrent à une empreinte prise par Cl. Traunecker.

(37 bis) Wilkinson, Materia Hieroglyphica, Malte 1828-30. 2ème partie. p1.V II], désormais complétée par une copie manuscrite (MSS Wilkinson V 193) reproduite par C. Blanckenberg, GM 47 (1981), p. 15. Ce dernier auteur suppose qu'il viendrait d'un sarcopEge à cause de la formule initiale dd mdw in et des trois graphies du nom données par Wilkinson, qui impliqueraient un texte assez long. C'est probablement le même texte (mais avec un 2 en moins) que reproduit Lepsius. ~onigsbuch (18581, pl. 23 [329 dl . Par la suite la titulature est souvent citée : Maspero, Momies Royales, p. 622 ; Gauthier, II, 192 [7] ; Sethe. Thronwirren, p. 5.

- 51 -

4 - 11 existe S3ns doute une statuette de la Fille du Roi, Soeur du Roi, Epouse

du Dieu, Ahmes Merytamon, troUVee avec υπ colosse d'Amenophis ler deνant le 8~me

pylone de Karnak, representee conjointement avec Satamon (37). Les inscriptions

gravees sur les deux cBtes du socle sont les suivantes d'apres les derniers

examens

Α

Β

.j.. -'LQ,j. ~ ~ q '" (~M" ("'11 ='- '40_lt" or - IQ, Inιl ι;r.,. "Ι.Λ 3-

i ~ (Q~':. ~,;) q~ ~ ~Q~Qil 'j- ~.. ι,~....ι: -

La presence du Qau d€but du nom rend impossible la lecture (Ahmes)

N€fertary. 11 est vraisemblable qu'en (Α), θυΒΒί bien qu'en (Β), le premier

€l€ment a lire Βοίι le ποω du dieu Αuoη, martele a l'€poque amarnienne.

C. Blanckenberg croit νοίτ sur la photo du !IUsee de Chicago υη -J;. dans Ιο

dernier cadrat du cartouche en (Β). ce que confirme l'empreinte prise par Cl.

Traunecker. Εη (Β). ίΙ ne peut s'agir du meme ηΟΜ puisqu'il commence par Ahmes

Amon ~ •• ) • La representation en υπ seul personnage de deux reines pose probleme

mais n'est pas insoluble. De toute fa~on le document n'est pas contemporain.

COmme le prouvent les graphies (signe de la lune. r apres fN etc.) ί la

statuette dut etre gravee sous le regne de Thoutmosis 111. comrne le colosse

d'Amenophis ler auquel elle est accolee •. Tefnin. qui opte ρουτ Merytamon en (Α)

et Satamon en (Β). pense que la partie superieure de la statue est a chercher

dans Ιο fragment ΒΜ93.

5 - Οη ne peut passer sous silence le "document W'ilkinson" dont 1 'existence

meme a ete plusieurs fois contestee mais qui semble sortir definitivement de

l'ombre (37 bis). 11 s'agit d'une inscrtption qui figurait probablement sur

υη element funeraire. Οη Υ lit :

"'~) C> ~,}c>lί'tφ~~~~(ξ'4=,;;J~Ι:"JLi ι_τ"""'"'"

(37) ΡΜ 11, 176 lN] (qui l'attribue a Merytamon, ΕίΙΙο de Thoutmosis 111) ;Sethe. Das Hatschepsut Problem. ρ. 11. η.2 (Satamon) ί Barguet. Templed'Amon-Re. ρ. 259. η.5 (Ahmes Nefertary) ; copie inedite dans Arch. Lacau,MSS/R.C.,A, 11, 7 ; photographie Chicago Oriental lnst. 7594 (reproduitepar c.-Blanckenberg, GM 68 (1983), ρ. 37-40, Tefnln,JEA 69 (1983) p.IO)et

Lindblad, Royal Sculpture of the F._rly 18 th Dyn_sty, ρ. 31-32 qui se referenta une empreinte prise par Cl. Traunecker.

(37 bis) Wi1kinson, Materia Hieroglyphica, Malte 1828-30, 2eme partie. pl.V (ι],desormais comp1etee par Une copie manuscrite (MSS Wilkinson V 193) reproduitepar C. B1anckenberg, GM 47 (1981), ρ. 15. Ce dernier auteur suppose qu'ilviendrait d'un sarcophage a cause de la fοrmυle initlale dd mdw ίη et destrois graphies du nom donnees par Wilkinson, qui impliqueralent υη texte assez10ng. C'est probablement le meme texte (mais avec υπ tm en moins) que reproduitLepsius, Konigsbuch (1858), ρΙ. 23 [329 d] • Par ι_ SJite ι_ titul_ture estsouvent citee : Maspero. Momies Roya1es, ρ. 622 ; Gauthier. LR 11, 192 [7)Sethe. Thronwirren. ρ. 5. --

Page 53: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

On connait encore plusieurs petits objets, fragments de -. scarabées,

plaques et perles qui datent tous, semble-t-il, du début de la dynastie et qui

mentionnent l'epouse du Dieu (une fois Grande Epouse du Roi) Mérytamon (38).

Enfin, il existe plusieurs documents au nom de fonctionnaires de Mérytamon : un

prêtre funéraire, un premier prophète, un chef des troupeaux, un grd n k3p (38 bis --- Cette documentation est-elle homogène et se rapporte-t-elle à une seule

princesse ou faut-il répartir ces documents entre plusieurs ? Diverses tentatives

ont été faites.

Winlock a voulu rattacher la tombe qu'il avait découverte et son matériel

à Mérytamon, fille de Thoutmosis III. dont il faisait, par le fait même. une épous

d'Aménophis11. Mais ses arguments ont été réfutés successivement par Kees (391, Ha

(40) et Thomas (41) ; en dernier lieu une étude de Logan et William (42) va dans

le Sue sens.

(38) Si l'on écarte les documents où la graphie n'est plus celle du début de la 18ème dvnastie. on a deux obiets à 1'Universitv Collene de Londres (Petrie. - Scarabs and C linders, p1.24 p8.2.48 et 49) ), deux au British Museum (Hall, Catalogue of Cgyptian Scarabs in E, p. 47 [438 et 4393). un dans la collectio -rabs, pl. 29 Ln' 8551 = Newberry , Scarabs, pl. [.O), un dans la collection Amherst, puis Carnavon. devenu MMA 26.7.149 (Newberry, O.C. pl .26 124) ; un trouvé à Debeira en Nubie (.Save-Soderbergh, Kush I I 6 pl. l l 8 : 147 : 11 1. un au sinai (Petrie. Researches m i n a i , fig. 148 143 ) ; il y en aurait encore un au Musée du Caire et un à Arberdeen (d'après Petrie. Scarabs and Cylinders, p. 37), mais nous n'avons p les vérifier.

(38 bis) Voir infra n. 53-54.

(40) ScepCer II, p. 53-54. Brunton de son c6té (E 49 (1949). p. 110) apporte plusieurs arguments pour prouver que le sarcophage trouvé dans la T. Thèb.358 est du début de la 18ème dynastie : le titre hnmt nfr hbt (qui disparait complètement ensuite) et la forme de la ceinture riguree sur le cercueil.

(41) Royal Necropoleis, p. 176

(42) "The Identity of the Meritamum found by Winlock at Deir el Bahari". Serapis 4 (1977-781, p. 23-29.

- 52 -

Οα connait encare plusieurs petits objets, fragments de menat, scarabees,

plaques εΙ perles ηυί datent ious, semble-t-il, du d€but de la dynastie et qui

mentionnent 1'Eρouse du Dieu (une fois Grande Epouse du Roi) Merytamon (38).

Enfin, ίΙ existe plusieurs documents au nom de fonctionnaires de Merytamon : υπ

pretre funeraire, υπ premier prophete, υπ chef des troupeaux, υπ hrd n k3p (38 bis)

Cette documentation est-elle homogene εΙ se rapporte-t-elle a υηε seule

princesse ου faut-il repartir ces documents entre plusieurs ? ΌίνεΤΒεΒ tentatives

ont €t€ faites.

Winlock a voulu rattacher la tombe ηυ'ίΙ avait decouverte et Bon materiel

a Meryt~mon. fil1e de Thoutmosis 111, dont ίΙ faisait, par Ιε ίΒίι meme, une epouse

d'AmenophisII. ΜΒίΒ ses arguments ont ete refutes successivement ΡθΤ Kees (39), "ay

(40) et Thomas (41) ; ~η dernier 1ieu une etude de Logan et Wil1iam (42) va dans

le meτre sens.

(38) Si ΙΌη ecarte les documents ου la graphie n'est plus cel1e du debut de la18~me dynastie, οη a deux objets a l'University Co11ege de Londres (Petrie,Scarabs and Cylinders, ρ1.24 !:!8.2.48 et 49] ), deux Βυ 8ritish Museum (8a11 ,Catal0 ue of Ε tlan Scarabs ιη ρ'Μ, ρ. 47 (438 et 439», υη dans 1a co11ectionGrant Pettie, ΗίstοrΊcal Scarabs, ρ1. 29 ίη

Ο 855] = Newberryι , Scarabs, ρ1.2

[2Q), υπ dans 1a collectlon Amherst, puis Carnavon, devenu ΜΜΑ 26.7.14'9(Newberry, o.c. ρ1.26 Ι2~) ; υη trouve a Debeira en Nubie <Save-Soderbergh,Kush 11 (1963), ρ1.11 1185 : 147 : IJ), υπ Βυ Sinai (Petrie, Researches'UϊSίηθϊ, fig. 148 Ι 4) ) ; i 1 Υ ετι aurait enc.ore u'('l au Musee du Ca1.re etun aArberdeen (d'apres Petrie, Scarabs and Cylinders" ρ. 37>, mais nous n'avons ρυ

les verifier.

(38 bis) νοί. infra n. 53-54.

(39) ~ 36 (1933), ρ. 273-276.

(40) Scepter 11, ρ. 53-54. Brunton de ΒΟη c6te (ASAE 49 (1949), ρ. 110) apporteplusleurs arguments ρουτ prouver que le sarcophage trouve dans la Τ. Thi!b.358est du debut de la 18eme dynastie : Ιε titre ~ηmt nfr ~gt (qui dispaτait

completement ensuite) et la forτne de la ceintuτe fl'guree. Βυτ le cercueil.

(41) Roya1 Necropo1eis, ρ. 176

(42) IIThe Identity of the Meritamum found by Winlock at Deir el Bahari II,

Serapis 4 (1977-78), ρ. 23-29.

Page 54: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

TOUS ces auteurs ont montré :

1 ) Les ressemblances incontestables qui existent entre le matériel

funéraire et Méryt-amon à Deir el Bahari et celui des princes et princesses

des premières décennies de la 18ème dynastie, .

2) L'antériorité de la tombe trouvée par Winlock par rapport au temple

d'Hatshepsout.

On peut considérer aujourd'hui la question comme réglée : la Tombe Thébaine

358 est bien du début de la 18ème dynastie et la Mérytamon qui y est enterrée

est à situer dans la parenté d'Ahmes Néfertary et d'Aménophis ler. Mais que faire

alors de la momie de la Cachette ? Elle ne peut pas être rattachée, elle non plus,

à la fille de Thoutmosis III (63).

M. J. Yoyotte (44) a proposé la reconstitution suivante : une première

Merytamon. connue seulement par l'enveloppe de la Cachette qui lui donne les titres

de Fille et de Soeur du Roi. une seconde qui, elle, fut reine et à laquelle il

faudrait alors rapporter le reste de la documentation et notamment la tombe décou-

verte par Winlock.

Sans doute l'existence de deux momies n'est-elle pas la preuve absolue

de l'existence de deux Mérytamon : la toile de la Cachette. inscrite sous la

2Ième dynastie, peut très bien recouvrir une momie qui n'était pas originellement

celle de la princesse. c'est ce que pensait Maspero (45). Mais dans cette hypothèse,

on se demande comment on aurait conservé le nom et les titres de l'unique Mérytamon,

si aucun élément de sa sépulture n'avait figuré dans le matériel réuni par les

Grands Prêtres lors de la constitution de la Cachette. Or, comment un tel élément

aurait-il pu y aboutir, puisque l'essentiel était rassemblé dans la Tombe 358 de Deir

el Bahari, restaurée indépendamment ? Il faut donc admettre deux Mérytamon dans

les premiers jours de la dynastie.

(43) Malgré Logan et Williams. Le procédé d'embaumement de la momie CGC 61052 se rapproche d'avantage du Moyen Empire que de la 18ème dynastie (Smith, Royal Mummies. p. 6-61. De plus l'inscription ne donne que deux titres et ne laisse pas apparaître celui d'Epouse du Dieu qui est le plus caractéristique de la fille de Thoutmosis III.

(44) Séminaire à 1'Ecole Pratique des Hautes Etudes, cf. Ann. EPHE. Ve section, 736, (1 965-66), p. 82.

(45) Momies Royales. p. 540. Cf. aussi Petrie. History of Egypt, II. p. 42.

- 53 -

ΤουΒ Ces auteurs ont montre :

Ι) Les ressemblances incontestables qui existent entre le materiel

fuηeraire et Meryt,amon a Deir eI Bahari et celui des princes et princesses

des premieres decennies de la 18eme dynastie,

2) LIanteriorite de la tombe trouvee par Winlock par rapport au temple

d 'Hatshepsout.

On peut considerer aujourdIhui la question co~ reglee : 1a Tombe Thebaine

358 est bien du debut de 1a 18~me dynastie et la Merytamon qui Υ est enterree

est a situer dans la parente d'Ahmes Nefertary et d'Amenophis 1er. ΜθίΒ que faire

alors de la momie de la Cachette ? Elle ne peut pas etre rattachee, elle ποπ plus,

a 1a fi11e de Thoutmosis 111 (43).

Μ. J. Yoyotte (44) a propose la reconstitution suivante : une premiere

M~rytamon, connue seu1ement par 1'enve1oppe de 1a Cachette qui 1υί donne 1es titres

de Fi11e et de Soeuτ du Roi, Une seconde qui, el1e, fut reine et a laquel1e ίΙ

faudrait θΙ0ΤΒ rapporter le reste de la documentation et notamment 1a tombe decou­

verte par Winlock.

Sans doute l I existence de deux momies n'est-el1e pas 1a preuve absolue

de l'existence de deux Merytamon : la toi1e de 1a Cachette, inscrite SOU5 la

21eme dynastie, peut tres bien recouvrir une momie ηuί n'etait pas originel1ement

cel1e de la princesse, c'est Ce que pensait Maspero (45). Mais dans cette hypothese.

οη se demande comment ση θυΤθίι conserve le nom et les titres de l'unique Merytamon.

Βί aucun element de Βθ sepulture η'θνθίι figure dans le materie.l reuni par les

Grands Pretres 10rs de 1a constitution de 1a Cachette. Οτ, comment υπ tel element

aurait-il ρυ Υ aboutir, puisque l'essentiel etait rassemble dans la Tombe 358 de Deir

el Bahari, restauree independamment ? 11 faut donc admettre deux Merytamon dans

1es premiers jours de 1a dynastie.

(43) Ma1gre Logan et Wi11iams. Le procede d'embaumement de 1a momie CGC 61052 serapproche d'avantage du Moyen Empite que de 1a 18eme dynastie (Smith, Roy~1

Mummies, ρ. 6-8). De p1us lIinscription ne donne que deux titres et ne lSlssepas apparattre celui d'Epouse du Dieu qui est le plus caracteristique de laΕί11. de Thoutmosis 111.

(44) Seminaire a 1 'Ecole Pratique des Hautes Etudes., cf. ~. ~, Ve section,736, (1965-66), ρ. 82.

(45) Momies Roya1es, ρ. 540. Cf. aussi Petrie, History of Egypt, 11, ρ. 42.

Page 55: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 54 -

Une autre répartition suggérée par Vandersleyen (46) nous semble beaucoup

moins fondée. Elle s'appuie sur la présence de l'élément Ahmes en avant du nom,

élément qui lui parait (on le sait) caractéristique de la génération des enfants

de Séqénenrê. Il y aurait donc une première (Ahmes) Mérytamon, Fille et Soeur du Roi et Divine Epouse qui serait propriétaire non seulement de la momie de la Cachette,

mais du fragment de Florence et de la statue de Karnak, elle serait fille de

Séqénenrê et dlAhhotep. Une seconde Mérytamon serait, en outre, Epouse Royale, elle

serait essentiellement connue par la Tombe 358 de Deir el Bahari ; ce serait elle

qui serait fille d'Amosis. Vandersleyen bute sur le texte publié par Wilkinson (n05)

qui mentionne une Grande Epouse du Roi. Ahmes Mérytamon. Il s'efforce d'éliminer

ce document en soutenant qu'il s'agit d'une reconstitution artificielle à partir

d'éléments pris à plusieurs inscriptions. I.tiis, même sans ce document, la répartitio

suggérée resterait arbitraire : les noms composés sur Ahmes ne fournissent pas, ré-

pétons-le, un indice chronologique aussi sar que le pense Vandersleyen. La statuette

de Karnak (qu'elle soit attribuable à Mérytamon ou à Satamon) représente une prin-

cesse appelée une fois Ahmes NN', or. elle appartient à une époque plus récente

que le règne d'Awsis puisqu'elle est accolée au colosse d'Aménophis ler "parachevé"

par Thoutmosis III. L'élément Ahmes n'indique donc pas. à lui seul, une place

dans la dynastie. De plus la T. Théb. 358 contient une pièce du matériel funéraire

où la présence de l'élément Ahmes devant Mérytamon est pour le poins probable (47).

La sagacité des chercheurs a continué à s'exercer sur l'enigme des deux Méry-

tamon. Une contribution récente de C. Blackenberg-van Delden a remis en lumière le

document Wilkinson en rejetant au contraire la statuette de Karnak et l'inscription

de la Cachette (48). elle reprend pour le reste la distinction de Vandersleyen. On

a ainsi la répartition suivante :

Mérytamon 1 = Ahmes Mérytamon, fille de Séqénenrê Taâ, soeur aTnée d'Ahmes

Néfertary et femme de Kamosis : documents 3, 5.

Mérytamon II = Fille d'Amosis et d'Ahmes Néfertary. épouse d'Aménophis ler :

documents 2 a.b, et le reste de la documentation.

(46) CdE 52 (1977), p. 239, n.5. Cf. dans un sens analogue : von Beckerath. LdA IV. 88-90. -

(47) Winlock, The Tomb of Queen Meryetamün, p. 23-24.

(48) "Ahmes Merytamon and Ahhotep 1, consort of Senakhtenre Tao I?" GM 47 (1981) p. 15-19. L'article a été discuté, en un sens qui se rapproche - de la conclusion défendue ci-dessous, par Lana Troy. dans gj 50 (1981). p. 81 96. Ajouter la réponse de C. Blanckenberg, fi 54 (1982), p. 31-45 et 51 (1983). p. 13-16. qui reprend la distinction entre deux Mérytamon.

-

- 54 -

Une autre repartition suggeree par Vandersleyen (46) nous semble beaucoup

molns fondee. Elle s'appuie 8ur 18 presence de l'e1ement Ahmes εη avant du nom,

element qUl Ιυί paralt (ση Ιε Βθίι) caracterlstlque de 18 generation des enfants

de Seqenenre. 11 Υ auralt donc une premH~re (Ahmes) Merytamon;, Fille et Soeur du Ro

et Divlne Epouse qul seralt proprietaire ποπ seulement de 18 momle de 18 Cachette,

ωθίΒ du fragment de Florence et de 18 statue de Karnak., e11e seralt fil1e de

Seqenenre et d'Ahhotep. Une seconde Merytamon serait, en outτe, Epouse Royale. elle

seralt essentlel1ement connue par 1a Tombe 358 de Delr el Bahari ; ce seralt elle

qul seralt fil1e d'Amosls. Vandersleyen bute ΒUΤ le texte publie par Wi1kinson (n05:

quL mentLonne une Grande Epouse du RoL, Ahmes Merytamon. 11 s'efforce d'eliminer

ce document en soutenant qu'il sIagit d'une reconstLtutLon artificie11e a partLr

d'elements prLs a plusLeurs Lnscrlptions. MaLs, meme sans ce document, 1a repartLtl(

suggeree resteraLt arbitralre : 1es noms composes sur Ahmes ne fournissent pas, τ~­

petons-1e, υη indice chronologique aU8sl sOr que 1e pense Vandersleyen. La statuett~

de Karnak (qu'e11e soLt attribuab1e a Merytamon συ a Satamon) represente une prln­

cesse appelee une fois Ahmes ΝΝΊ στ, e11e appartlent a une epoque plus recente

que 1e regne d'Amosis puisqu Ie11e est acco1ee θυ colosse d'Amenophis leτ Itparacheve'

par Thoutmosls 111. L'element Ahmes n'indlque donc pas, a 1υί seu1, une place

dans 1a dynastLe. Pe p1us 1a Τ. Theb. 358 contlent une plece du materlel funeraire

οα 1a presence de 1 'element Ahmes devant Merytamon est ρσυτ le ρσίηΒ probable (47).

La sagaclte des chercheurs a continue a s'exercer sur 1'enigme des deux Mery­

tamon. Une contribution recente de C. Blackenberg-van Delden a remls en 1umi~re 1e

document Wilkinson en rejetant θυ contralre 1a statuette de Karnak et l'inscrlptlon

de 18 C8chette (48), e11e reprend ρουτ 1e reste 1a distlnctlon de Vandersleyen. On

8 ainsi 1a repartltion sulvante :

Merytamon 1 = Ahmes Merytamon, fi11e de Seqenenre Tθ~, soeur atnee dΆhmes

Nefertary et femme de Kamosls : documents 3. 5.

Merytwmon 11 = Fi11e d'Amosis et d'Ahmes Nefert8ry, epouse d'Amenophis Jer

documents 2 a.b, et 1e reste de 1a documentation.

(46) CdE 52 (1977), ρ. 239, n.5. CE. dans υη sens ana10gueLd'" ιν, 88-90.

(47) Win1ock, The Tomb οΕ Queen MeryetaMσn, ρ. 23-24.

νοη Beckerath.

(48) "Ahmes Kerytamon and Ahhotep Ι, consort of Senakhtenre Tao 11'~

GM 47 (198 Ι) ρ. 15-19. L' artic1e a ΗΙ; discute, en υη sens qui se rapprochede 18 conc1usion defendue cL-dessous, par Ιθηθ Troy, dans GM 50 (1981), ρ. 8196. Ajouter 1. reponse de C. B1anckenberg, GM 54 (1982), ρ:-31-45 et 51 (1983),ρ. 13-16, qul reprend 18 d-istinction entre deux Merytamon.

Page 56: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Nous préférons donc nous en tenir, jusqu'à preuve du contraire, au

schéma de J. Yoyotte. Nous négligerons dans cette étude la première Mérytamon.

dont on ne sait pratiquement rien et qui ne fut pas Epouse du Dieu. Elle

dut mourir. si l'on retient l'authenticité de la momie de la Cachette, sous

Amosis au plus tard.

Mérytamon II, si l'on doit ainsi l'appeler. est Fille, Soeur et Epou-

du Dieu. On la considère généralement comme la fille dlAmosis et d'Ahmes

Néfertary. la soeur et l'épouse dlAmenophis Ier. Il est vrai qu'il n'existe

pas de preuve directe de son ascendance, mais les indices suivants :

- Mérytamon vécut après l'an 22 d1Amosis, si l'on en croit la forme du si- gne ic? dans tous les exemples conservés où elle s'appelle Ahmes. Son sar-

c o p h G de type rishi . présente des fortes analogies avec celui dtAhhotep et d'Ahmes Néfertary;

- le nom d'Aménophis apparait au revers d'une plaquette portant celui de Mérytamon (49) ; la +t où figure son nom apparait dans le même contexte

que divers objets dédiés par Ahmes Néfertary (50);

- la tradition ultérieure qui a gardé le souvenir de Mérytamon l'associe tout spécialement à Ahmes Néfertary, Amknophis Ier et. dans un cas, à

Ahmes SapaIr (ce qui a suffi pour voir en elle une épouse possible de ce can-

didat à la royauté ! ) (51).

Tous ces éléments paraissent suffisants pour ratifier l'attribution chro-

Hologique admise jusqu'ici et supposer une reine Mérytamon qui fut l'épouse principale d'Aménophis Ier (52), auquel elle ne donna aucun héritier mâle.

(49) Petrie, Scarabs and 'Cylinders pl .24 L18.2.491 . (50) Petrie. Researches in Sin-, fig. 148 [4] ; p. 142.

(51) Les documents posthumes que l'on a tout lieu d'associer à Mérytamon II, puisqu'ils la mentionnent dans le cadre de la "nombreuse famille", Sont tous du règne de Ramses II (cf. Appendice). La reine y est essentiellement désignée comme Soeur du Roi (une fois Fille du R s et une fois. mais c'est une attribution douteuse. Grande Epouse d u ) . Elle a donc été perçue par la postérité comme la Soeur par excellence.

(52) On en aurait une confirmation contemporaine si Vandersleyen a raison de supposer que c'est Mérytamon et non Ahhotep qui était représentée derriè- re Aménophis Ier et Ahmes Nefertary sur la stèle de Kasr Ibrim (Plumley. JEA 50 (1964). p. 4, pl. 1 131 = pl. 111 du présent mémoire). Resterait à prouver que c'est bien ce nom qui figurait dans le cartouche arasé et restitué hâtivement à la 19e dynastie avec le nom d'Ahmes Néfertary.Le grattage amarnien visant les noms comportant l'élément Amon. Mérytamon est assez vraisemblable (lettre Vandersleyen 24/6/81).

- ss -

Nous preferons donc nous en tenir, jusqu'a preuve du contraire, au

schema de J. Yoyotte. Nous negligerans dans cette etude 18 premiere Merytamon,

dont οη ne sait pratiquemen·t rien et qui ne fut ρθS Epouse du Dieu. EIle

dut mourir, 5ί 1'on retient l'authenticite de 1a momie de 1a Cachette, SOUS

Amosis θυ plus tard.

Merytamon 11, 5i 1 1 0n doit ainsi l'appeler, est Fille, Soeu~ et Epouse

du Dieu. On 1a considere generalement comme 1a fille d·' Amosis e,t d ι Ahmes

Nefertary, 1a soeur et l'epouse d'Amenophis Ier. 11 est νΓθί qu'il n'existe

pas de preuve directe de 50Π ascendance, mais les indices suivants

- Merytamon vecut apres 1'an 22 d'Amosis, 5ί 1'οη en croit 1a forme du 51­

gne Ι'~ dans tous les exemples conserves ou e11e s'appe11e Ahmes. Son sar­

cophage de type rishi , presente des fortes ana10gies avec ce1ul d'Ahhotep

et d'Ahmes Nefertary;

- 1e nom d'Amenophis apparait θυ revers d'une plaquette portant celul de

Merytamon (49) i 1a menat ou figure son nom apparait dans 1e meme contexte

que dlvers objets dedies par Ahmes Nefertary (50);

- 1a tradition ulterieure qui a garde le souvenir de Merytamon l'associe

tout specta1ement a Ahmes Nefertary, Amenophis 1er et, dans υπ cas, a

Ahmes Sapair (ce qui a suffi ρουΓ νοίΓ en e11e une epouse possib1e de ce can­

didat a 1a royaute !) (51).

Tous ces elements paraissent suffisants pour ratifier l'attribution chro­nologique admlse jusqu'iCi et supposer une reine Merytamon qui fut l'epou5eprincipale d'Amenophis Ier (52), auquel e11e ne donna aucun heritier male.

(49) Petrie, Scarabs and 'Cylinders ρ1.24 (18.2.49J .

(50) Petrie, Researches ίη Sins.1:.. fig. 148 Ι4J j ρ. 142.

(51) Les documents p05thumes que ΙΌη a tout lieu d'associer a Merytamon 11,puisqu' ί1Β 1a mentionnent dans 1e cadre de 1a "nombreuse fami11e", sonttous du regne de Ramses 11 (cf. Appendice). Ιθ reine Υ est essentie11ementdesignee comme Soeur du Rol (une fois Fi11e du Roi et une fois, mais c'estune attribution douteuse, Grande Epouse du Roi). E11e a donc ete ρerςue

par 1a posterite comme 1a Soeur ΡθΓ exce11ence.

(52) Οη en aurait une confirmation contemporaine 5ί Vandersleyen a raison desupposer que c'est Merytamon et ηοη Ahhotep qui etatt representee derrle­re Amenophis Ier et Ahmes Ncfertary ΒυΓ 1a stele de Kasr Ibrlm (P1umley,JEA 50 (1964), ρ. 4, ρ1. 1 (3) = ρ1. 111 du present memoire). Resteraita prouver que c'est bien ce nom qui figurait dans le cartouche ara5e etrestitue hativement a 1a 1ge dynastte avec le nom d'Ahmes Nefertary.Legrattage amarnien visant les nom5 comportant lIelement Amon, Merytamonest assez νraisemb1ab1e (lettre Vanders1eyen 24/6/81).

Page 57: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- -

- 56 -

La momie de la Tombe 358 de Deir el Bahari révèle une femme d'une cinquantaine

d'années, ce qui amène à penser que, si elle est née à la fin du règne d'Arno-

sis, elle a dû survivre à son mari.

Cette reine possédait un domaine (1) (53) et un clergé funéraire (hm-kj et hm-nsr) ( 5 4 ) . - -

Mérytamon est clairement indiquée comme Epouse du Dieu, sur divers docu-

ments à la fois contemporains (55) et posthumes (56). On a donc là la pre-

mière attestation certaine d'une fille d'Ahmes Néfertary ayant reçu cette

fonction de sa mére. Resterait à savoir si.elles ont exercé cette charge

ensemble, après la mort de Satamon , par exemple, ou si Mérytamon a succédé à sa mère. L'âge de la momie de Deir el Bahari ne permet pas de trancher :

Mérytamon a pu mourir avant sa mère. ou lui succéder pendant quelques années

(si l'on place sa naissance avant l'an 20 dtAmosis. elle a pu vivre encore

une dizaine d'années sous le règne de Thoutmosis Ier) (57). On pourrait s'at-

tendre à la voir figurer avec Ahmes Néfertary. sa mère , et Ahmes, l'épouse de Thoutmosis Ier, sur la stèle d'accession de ce dernier,où il cherche visible-

ment à affirmer sa légitimité en se rattachant à la famille d'Amosis. Or il

n'en est rien. Est-ce un indice suffisant pour en conclure qu'elle était

morte à cette date ? -/

5 4 : Satamon.

Le problème de Satamon reste débattu. Nous avons déjà présenté la thèse

de Vandersleyen (-,p.23-24) qui voudrait voir en elle une fille de Kamosis,

(53) Scarabée MMA 26.7.149. On connait un préposé aux troupeaux de Mérytamon (fragment de relief aujourd'hui au Bridgestone Gallery of Art de Tokyo, cf. Guy Robins CM 56 (I982), p. 81 (63 , et un hrd n k3p de la même princesse (u p. 81 p - c ) .

(54) hm-kJ n Mryt, 'Imn-btp (Petrie, A Season in Egypt. pl. 21 L9) ) ; - . h m - + - - t p y nMrytrÏ%, Mh (Daressy. Recueil de Cônes funéraireS.p. 279 --

~ ~ J ~ H G S ; ScepteZ1.P. 54 = MMA 30.6.11) et peut-être hm-nt_= tpy n snt- - nsvt .Jch ms 14rYt-'lmn, M-[-] (friment de Florence, cité à 1: note 36, recons- - titution d'après Winlok, Tomb of Queen Meryet-Amün, p. 6.5 1.

(55) Winlock. -., p. 11.20 ; statue en avant du VI11 e Pylone (cf. supra n.37); Scarabée BM 438 (Hall); Petrie, Historicaùi Scarabs pl. 24 C18.2.48 et 491,

(56) Stèle d'Hermopolis (Balcz, -3 (1932). p. 38-39; fig. 12; Roeder, Hermopoli: 1929-1930, pl. 69, fig. K ; p. 83. 302-303).

- 56 -

La momie de 1a Tombe 358 de Delr el Bahari revele une femme d'une cinquantaine

d'annees, ce qui amene a penser que, si elle est nee a 1a [ίη du regne d'Amo­

είε, elle a dQ survivre a 50n mari.

Cette reine possedait υπ domaine (~) (53) et υπ clerge funeraire

(hm-kJ et !;ιm-nj:r) (54).

Merytamon esx clairement indiquee comme Epouse ,du Dieu, sur divers docu­

ments a 1a [οί5 contemporains (55) et posthumes (56). Οη a donc 18 1a pre­

mlere attestation certaine d'une fille d'Ahmes Nefertary ayant reςu cette

fonction de S8 mere. Resterait a savolr Βί· elles ont exerce cette charge

ensemble, apres 1a mort de Satamon , par exemple, ου εί Merytamon a 5uccede

a S8 mere. L'age de 1a momle de Delr el Bahari ηε p~rmet pas de trancher :

Merytamon a ρυ mour1r avant sa mere, ου 1υί succeder pendant que1ques annees

(si 1'οη p1ace sa naissance avant 1'an 20 d'Amosis, e11e a ρυ vivre encore

une dizaine d'annees sous le regne de Thoutmosis Ier) (57). Οη pourrait s'at­

tendre a 1a νοίΓ figurer avec Ahmes Nefertary, 5a mere , et Ahmes, 1'epouse de

Thoutmosis Ier, sur 1a stele d'accession de ce dernie~ ου ί1 cherche visible­

ment a affirmer sa 1egtttmtte en se rattachant a 1a famille d'Amosis. Or ί1

η' en est rien. Est-ce υη indice suffisant pour en conc1ure qu' e11e' etai t

morte a cette date ?

§ 4 Satamo!:!...:

Le probleme de Satamon reste debattu. Nous avons deja presente 1a these

de Vanders1eyen (supra,p,.23-24) qui voudrait νοίΓ en e11e une fi11e de Kamosis,

(53) Scarabee ΜΜΑ 26.7.149. Οη connait υη prepose aux troupeaux de Merytamon(fragment de relief aujourd'hui au Bridgestone Ga11ery of Art de Tokyo,cf. Guy Robins GM 56 (1982), ρ. 81 (6) , et υη hrd n k3p de 1a m€me princesse

(i!!iJI ρ. 81 ίΗΓ).(5~) ~m-kl η Mryt, 'Ιmn-!;ιtΡ (Petrie, Α Season in Egypt, ρΙ. 21 (9) );

Qm-n~-tpy n Mryt ~Imn, M~ (Daressy, Recueil de C8nes funeraires,p. 279

I72Y;-Hayes~ Scepter ιι,-ρ. 54 ~ ΜΜΑ 30.6.11) et peut-€tre hm-ntr tpy η snt­~'Ich ms ΜrΥt-'Ιmή, M"..{Q.l (frarrnιent de Florence, cite a 1a note 36, recons­titution d 'apri!s1oJinlok, Tomb of Queen Meryet-Amίin, ρ. 65).

(55) Winlock, o.c., ρ. 11.20 ; statue en avant du νιιι e Pylone (cf. supra n.37);Scarabee ~438 (Hall); Petrie, Historicaw Scarabs ρΙ. 24 (18.2.48 et 49].

(56) Stele d'Hermopolis (Balc., MDIAK 3 (1932), ρ. 38-39; fig. 12; Roeder, Hermopoli!1929-1930. ρΙ. 69, fig. Κ ; ρ. 83. 302-303).

Page 58: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 57 -

donc la situer antérieurement à Ahmes Néfertary. Sa position ne nous

paralt pas entraîner la conviction.

L'inventaire des documents connus au nom de Satamon proposé par notre

collègue belge laisse apparaître quelques lacunes : cinq scarabées (58) et la

mention, déjà citée. de Sat-méryt-Amon dans le Rituel d'Aménophis ler (59).

précédée du titre Soeur du Roi, dont on ne sait s'il faut le rapporter à

Satamon Ou à Mérytamon, dans l'hypothèse d'un conglomérat des deux noms.

La shatue figurant devant le 8ème pylone de Karnak semble représenter en une

seule figure Satamon et Mérytamon (59 bis). Mais surtout nul ne semble tenir

compte d'une statue trouvée à Karnak dans le secteur du temple de Mut et qui

paraft représenter la déesse tenant sur ses genoux Aménophis ler ; deux

princesses sont représentées sur les c6tés du siège : à droite Ahmes Néfertary

(portant les titres d'Epouse du Dieu et de Grande Epouse du Roi, la graphie du

signe de la lune est celle de l'époque d'Amsis finissant et d'Aménophis ler) ;

à gauche la 42% 41 qz (4zpJ , toutes les deux sont données come vivantes 'nh.tf (60). Les titres les plus anciennement attribués à Satamon

sont ceux w u s e du Dieu et de Fille du Roi mais aussi celui de Soeur du Roi.

Ce dernier titre que Vandersleyen cherche à écarter, n'est plus seulement attesté

dans la liste de Khâbekhnet et (peut-être) le Rituel d'Aménophis ler. il est

donné par un document contemporain. Quant à Epouse du Roi, on ne le trouve que

dans la séquence artificiellement réunie par Gauthier (61) à partir d'une

énumération de Maspero (62).

Le bilan est intéressant : si Satamon fut sûrement Epouse du Dieu très

t6t dans le règne d'Amosis (cf. la stèle de Hanovre), son lien de parenté

(57) PM II, 135 identifie, sans vraisemblance, Ahmes Mérytamon sur un relief de Karnak. représentant Hatshepsout comme reine et derrière elle, une princesse dont le nom est détruit. mais qui est donnée come (...) vrt mryt.f. hmt nfr n (t) 'Imn. En réalité, il s'agit plus vraisemblable- - m e n t 7 3 ë l i ï f f r ~ f ~ iRfraT 62-64).

(58) Vente Sotheby du 28/2/77 (ce scarabée provient de l'ancienne collection Pitt Rivers dorset, nous n'avons pu avoir communication du texte) ; Petrie. Scarabs and C linders, p. 37, connaît quatre soarabées au nom de Satamon : à ltUniversit; College (= p1.24[18.2.5$. deux au British Museum (436 et 437 = Hall, Catalogue et Egyptian Scarabs in BM. p. 47) : à Paris (?)

(59) Bacchi. Il Rituale di Amenhotpe 1, p. 32, f.4 ; p. 61. 1.9.10.

(59 bis) s m n. 37.

(60) PM II. 261. Benson-Gourlay, The Temple of Mut in Asher, p. 297-299. ~1.11. Lindblad, Royal Sculpture of the P.arly 18 th Dynasty. p. 33-34.

(61) LR II, 193 [B.!]. ( 6 2 ) Kmies Royales. p. 621.

- 57 -

donc 1a situer anterieurement a Ahmes Nefertary. 5a posltion ne ησυs

paratt pas entratner la conviction.

L'lnventalre des documents connus Βυ nom de Satamon propose par notre

collegue belge laisse apparattre quelques lacunes : clnq scarabees (58) et 18

mention. deja citee, de Sat-meryt-Amon dans le Rltuel d'Amenophis Ier (59),

precedee du tltre Soeur du Rol, dont ση ne salt 8'ίΙ faut le rapporter aSatamon ου a Merytamon, dans l'hypothese d'un conglomerat des deux nom5.

La sbatue figurant devant le 8eme pylone de Karnak semble representer ΕΩ une

seule figure Satamon et Merytamon (59 bis). Mais surtout ου! ΟΕ semble tenlr

compte d'une statue trouvee a Karnak dans le secteur du temple d~ Mut et qul

paratt representer la d~esse tenant βυτ ses genoux Amenophis ler ; deux

princesses sont representees sur les c6tes du slege : a drolte Ahmes Nefertary

(portant les titres d'Epouse du Dieu et de Grande Epouse du Rol, la graphie du

signe de la lune est celle de lIepoque d'Amosis finissant et d 'Amenophis ler) ;

a gauche la .~"j,= ~i ί~ (ί1~~) , toutes les deux sont donnees comme

vivantes cnh.tf (60). Les· tltres les plus anciennement attribues a Satamon

sont ceux ~use du Dieu et de Fille du Rol mals aussl celui de Soeur du Rol.

Ce dernler tltre que Vanders1eyen cherche a ecarter, n'est plus seulement atteste

dans ΙΒ liste de Kh8bekhnet et (peut-~tre) Ι. Rituel d'Amenophis ler. ίΙ est

donne par υη document contemporain. Quant a Epouse du Roi, οπ ne le trouve que

dans la sequence artificiellement reunie par Gauthier (6Ι) a partlr d'une

enumeration de Maspero (62).

Le bilan est lnteressant : 8ί Satamon fut surement Epouse du Dieu tres

tGt dans le regne d'Amosis (cf. 1a stele de Hanovre), ΒΟΩ lien de parente

(57) ΡΜ 11, Ι35 identifie, sans vralsemblance, Ahmes Merytamon sur υη reliefde Karnak, representant Hatshepsout comme relne et derrlere e11e, uneprincesse dont le nom est detrult, mals qul est donnee comme ( ..• )wrt mryt.f, hmt ntr n (t) ~mn. Επ realite, ί1 s'aglt plus vraisemb1ab1e­ment--αe-rιtfrOtite (cf7 iιrfrap:- 62-64).

(58) Vente Sotheby du 28/2/77 (ce scarabee provient de l'ancienne collectionPitt Rivers dorset, nOUS n'avons ρυ avolr communlcatlon du texte) ; Petrle,Scarabs and Cy1inders, ρ. 37, connatt quatre scarabees au nom de SatamonίΙ r'Un1versity College (= pl.24[J8.2.5g>. deux Βυ British Museum (436 et 437= "Β1Ι. Cata10gue et Egyptian Scarabs in ΒΜ. ρ. 47) ; ίι Paris (?)

(59) Bacchi. 1Ι Ritua1e di Amenhotpe Ι, ρ. 32, r.4 ; ρ. 61. (.9.10.

(59 bis) supra n. 37.

(60) ΡΜ 11. 261. Benson-Gourlay, The Temple of Mut in Asher. Ρ. 297-299. ρΙ. 11.Lindblad, Rcyal Sculpture of the Early 18 th Dynasty, ρ. 33-34.

(61) LR ll, 193 (Β,ι].

(fi2) MOmies Roya1es, ρ. 621.

Page 59: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

1

- 58 -

avec la grande reine est presque certain. Représentée avec elle comme

fille et soeur du roi sur une statue au nom d'Amknophis Ier, elle est

presque sGrement fille dlAmosis et d'Ahmes Néfertary. Elle a porté le titre

d'Epouse du Di- en même temps que sa mère. Sans doute était elle-même

très jeune en l'an 18 d'Amosis (où on la voit apparaître pour la première

fois). Elle a dû exercer cette fonction seulement du vivant dgAhmes Néfertary

et il est peu vraisemblable qu'elle lui ait survécu (ses ossements sem-

blent indiquer une femme entre 30 et 40 ans) (63). Ce fut sans doute la

première qui fut détentrice du titre à côté dPAhmes Néfertary, selon les

termes de la donation : "de fils en fils et d'héritier en héritier". S'il

en était bien ainsi, nous aurions peut-être là un élément pour dater la Stèle

de Donation (au plus tard en l'an 18).

5 5 : Conclusion.

Satkamose. contemporaine d'Ahmes Néfertary , ne fut peut-être pas Epouse du Di-de son vivant, Satamon le fut, mais dut mourir avant sa mère;

elle entra peut-être en possession du titre juste après que la Stèle de Dona-

tion eut constitué le patrimoine de 1'Epouse du Dieu et en eut règlementé la

transmission. Mais seule Mérytamon nous fournit à proprement parler un cas de

succession. si tant est qu'elle survécut à sa mère. Le titre lui fut sans dou-

te attribué la fin de la vie de la grande reine, après la mort de Satamon.

C'est donc peut-être le premier cas de transmission matrilinéaire que nous

ayons en ce début de la 18e dynastie.

(63) Sa momie n'avait que 1.20 m de long, mais il s'agit d'un assemblage disparate ; la taille des ossements a permis de supposer qu'elle avait mesuré 1,50 m et qu'elle était d'un âge "moyen" (cf. Derry. ASAE 39 (1939). p. 412). -

- 58 -

avec 1a grande reine est ρresque certain. Representee avec elle comme

fille et soeur du Γαί sur une statue θυ nom d'Amenophis Ier, elle est

presque sQrement fille d'Amosis et dIAnmes Nefertary. Elle a porte le titre

d" Epouse du Dieu en m@me temps que 58 mere. Sans doute etai t elle-meme

tres jeune en l'an 18 d'Amosis (ou οη 1a voit apρaraitre ρουΓ 1a premiere

fOi5). Elle a dQ exercer cette fonctio~ seulement du vlvant dtAhmes Nefertary

et ί1 est peu νraisemblable qu'elle Ιυί alt survecu (ses ossements sem-

b1ent indiquer une femme entre 30 et 40 ans) (63). Ce fut sans doute 1a

premiere qui fut detentrice du titre a c8te d'Ahmes Nefertary, selon les

termes de 1:a donatlon : tlde fi18 εη f11s et d"heri tler en herl tier". S' 11

en etait bien a1n5i, ηουs aurions peut-etre 1a υη e1ement ρουΓ dater 1a Ste1e

de Donation (au p1us tard εη 1'an 18).

§ 5 : Conc1usion.

Satkamose, contemporaine d'Ahmes Nefertary , ηε fut peut-etre pas

Epouse du Dieu de 50n vivant, Satamon 1e fut, mais dut mourir avant sa mere;

e11e entra peut-etre en possession du titre juste apres que 1a Stele de Dona­

tion eut constitue 1e patrimoine de 1'Epouse du Dίευ et en eut reglemente 1a

transmissiori. Mais seu1e Merytamon ηου5 fournit a proprement par1er υη cas de

succession, 5i tant est qu'e11e survecut a sa mere. Le tttre 1υί fut sans dou­

te attribue a 1a fin de 1a vie de 1a grande reine, apres 1a mort de Satamon.

C'est donc peut~etre 1e premier cas de transmission matri1ineaire que nous

ayons en ce debut de 1a 18e dynastie.

(63) 5a momie n'avait que 1,20 m de 1ong, mals ί1 s'agtt d"'un assemblagedisparate j 1a tai11e des ossements a permis de supposer qu'e11eavait mesure 1,50 m et qu'elle etatt d'un age "moyen" (cf. Derry,ASAE 39 (1939), ρ. 412).

Page 60: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Mérytamon, épouse d'Aménophis Ier, étant morte au cours du règne de

Thoutmosis Ier. dût se poser le problème de sa succession. Il ne semble

pas qu'elle ait eu d'enfant, non seulement Thoutmosis n'est certainement pas

son fils. mais aucune princesse de cette époque ne peut être considérée comme

sa fille.

Longtemps on a soutenu (64) que la reine Ahmes, épouse de Thoumosis Ier

et mère d'Hatshepsout, était une fille d'Aménophis Ier, ce qui permettait de

rattacheriThoutmosis à la famille royale par un mariage avec l'unique héritiè-

re. Cela provenait d'une double confusion : 1) la reine Ahmes était identi-

fiée avec la princesse Ahmes Nébetta connue par une statue du Louvre comme

fille doAhhotep (65); 2) on voyait dans cette Ahhotep une femme d'Aménophis

Ier. L'examen de l'inscription du Louvre révéle qu'il s'agit d'un monument

datable au plus tard du règne d9Amosis et, d'autre part, l'hypothèse d'une

Ahhotep II. femme d'Aménophis Ier ne saurait être retenue. Il a donc existé

une Ahmes Nébetta. fille de Séquenenrê et d'Ahhotep: dont on sait très peu

de chose et. près de cinquante ans plus tard, une reine Ahmes (Sans surnom)

dont on ignore encore l'ascendance mais qui joua un rôle considérable dans

l'accession au trône d'Hatshepsout (66).

(64) Gauthier . II, 211-212 [A et 6: qui distingue Ahmes et Ahmes Nébetta, mais en fait deux filles d'Aménophis Ier. Sander-Hansen. Gottesweib p. 6 [73 (qui identifie Ahmes et Ahmes Nébetta).

(65) Cf. p. 16.

(66) C'est la conclusion à laquelle arrive Sethe, Thronwirren. p. 5 ; à présent : Schmitz. Amenophis 1 p. 61-62.

CHAPITRE 2

_ 59 _

. -'\

ΟΕ MERYTAMON Α NEFROURE,

Merytamon, epouse dΆmenορhis Ier, etant morte Βυ CQurs du regne de

Thoutmosis ler, dQt se poser le probleme de 5a succession. 11 ne semble

pas qU'elle ait eu d"enfant, ποπ· seulement Thoutmosis n'est certainement pas

50n fi15, mais aucune princesse de cette epoque ne peut etre consideree comme

5β fille.

§ 1 : Ahmes.

Longtemps οη a soutenu (64) que Ιβ relne Ahmes_ I έφοuse de Thoumosis Ier

et mere d'Hatshepsout, etait une fille d'Amenophis Ier, ce qui permettatt de

rattacher\ Thoutmosis a Ιβ familleroyale par υπ mariage avec l'unique heritie­

re. Cela provenait d'une double confusion: 1) Ιβ reine Ahmes etait identi­

fiee avec 1β princesse Ahmes Nebetta connue par une statue du Louvre comme

fille d'Ahhotep (65); 2) οη voyait dans cette Ahhotep une femme d'Amenophis

Ier. L'examen de l'inscription du ΙουνΓθ revele Qu'il s'agit d'un monument

datable θυ ρΙυΒ tard du regne d'Amosis et, d'autre part, l'hypothese d'une

Ahhotep 11, femme d'Amenophis Ier ne saurait etre retenue. 11 a donc eXlste

une Ahmes Nebetta, fi11e de SeQuenenre et d'Ahhotep, dont οη sait tres peu

de chose et. pres de cinquante θηs plus tard, une reine Ahmes (sans surnom)

dont οη ignore encore l'ascendance mais qui joua υπ ro1e considerable dans

1'accession θυ trone d'Hatshepsout (66).

(64) Gauthier , ΙΗ 11, 211-212 [Α et Β2 Qui distingue Ahmes et Ahmes Nebetta,mais en fait deux fi11es d'Amenophis Ier. Sander-Hansen, Gottesweibρ. 6 ί7] (qui identifie Ahmes et Ahmes Nebetta).

(65) Cf. supra ρ. 16.

(66) C'est 1a conc1usion a 1aque11e arrive Sethe, Thronwirren, ρ. 5Ξι present : Schmi tz, Amenoph!!-!) ρ. 61-62.

Page 61: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 60-

La documentation au sujet de cette dernière est abondante. Mais on

constate que trois titres seulement lui sont attribués : Soeur du Roi, (Grande) -- -- Epouse du S. Mère du Roi. Jamais elle n'est Fille du Roi , ni Epouse du Dieu, sans qu'on puisse attribuer cette omission aux lacunes de notre information

(67). Les documents ramessides font connaitre, il est vrai, une Epouse du

Dieu Ahmes (68), mais on ne peut en aucun cas être sûr qu'il s'agit de la même princesse (cf. supra, p.17.e). Si l'on renonce à faire d'Ahmes une

fille d'Aménophis Ier, on peut la considérer comme sa soeur, Sethe (69) s'est

engagé dans cette voie, en rapprochant la Soeur du Roi Ahmes de la mention

de Manéthon qui, après Aménophis(1er) . place une ' A r t r s i < ; r ~ h ~ j (70). Thoutmosis Ier devait être à peu près de même âge qu'.Aménophis Ier puisque

dès le début de son règne. il avait un fils capable de prendre la tête des

armées (71). Donc rien ne s'oppose à ce qu'il ait épousé une soeur de son

prédécesseur. Mais comment pourrait-elle être soeur ou même demi-soeur

d'Aménophis Ier sans être fille dlAmosis ? L'absence du titre Fille de Roi

est trop constante pour être interprétée autrement que comme le signe d'une

naissance roturière. Mais surtout, nous n'avons nul indice qu'Ahmes ait

eu un règne personnel antérieur à celui de son mari. La mention de Manéthon

ne peut donc être rapportée qu'à Hatshepsout, comme on le pense aujourd'hui

(72).

Il faut donc admettre que le titre de Soeur du RLporté par Ahmes

.&mplique non pas un lien dynastique avec les Ahmosides, mais son rapport

(67) Sur une stèle d'Héliopolis datant de Thoutmosis II (=.IV, 144 ; cf. Wildung, Festschrift Berliner ag. Museum?, p. 256-257), Ahmes et Hatshe- psout sont représentée côte à côte : - Ahmes est Grande Epouse du Roi, Mère Royaz (ce titre a été inscrit à la place de Soeur du Roi qui était gravé primitivement); - Hatshepsout est Fille du Roi. Soeur du S , Epouse duDieu. Grande Epouse d u x . Les mentions d'Ahmes comme Epouse du Dieu proviennent d'erreurs : Helck, Verwaltung , p. 466 cite LE III, 43a de façon erronée (hmt- nswt à lire au lieu d'hmt-ntr); Hall. Catalogue of E ptian Scarabs in EiJ. -7 [~AsJ restitue a x t s r e m e n t hmt-ntr, 1à où ?on peut lire pmt-nswt, cf. Petrie, Nebesheh and Defennen; pl. 8 LA33 ) . --

(68) Liste de Khâbekhnet = LD III, 2a ; Londres U.C. 8523 = Stewart. Stelae and Paintines from petrie Collection 1, pl. 45 131 . p. 56. Sur l'uti- lisation de ces mentions, cf. notre C.R. de l'ouvrage de Schmitz, Aménophis I . dans . $& 37 (1980), p. 318.

(69) Op. cit. p.5 .

(70) Waddell. Manetho, fgt.50.

60

La documentation au sujet de cette derniere est abondante. Mais ση

constate que trois titres seulement Ιυί sont attribues : Soeur du Ηοί, (Grande)

Epouse du Roi, Mere du Roi. Jamals elle n'est Fille du Ηοί , η1 Ερουεε du Οίευ,

S8ns qu "οη puisse attribuer cette omlsslon aux lacunes de notre informatton

(67). Les documents ramessides font connaltre, ί1 est vrai, une Epouse du

Dieu Ahmes (68), mais οη he peut en aucun cas etre sur qu'il s'agit de 1a

meme princesse (cf. ~I p.17,e). 81 1 1 0n renonce a faire d'Ahmes une

fille d-'Amenophis Ier, οη peut 1a consider.:er comme 58 soeur, Sethe (69) s'est

engage dans cette νoie, en rapprochant 1a Soeur du Roi Ahmes de 1a mention

de Manethon qui, apres Amonophis(Ier) p1ace une >A,.Lr~i.; :ΙJ'L),'f1 (70).

Thoutmosis Ier devait etre a peu pres de meme age qu~Amenophis Ier puisque

des le debut de 50η regne, ίΙ avait υη fils capable de prendre la tete des

armee5 (71). Donc Γίθη ne sloppose a ce qu ' il ait epouse une soeur de Βοη

predecesseur. Mais comment pouγrait-elle etre soeur ου meme demi-soeur

d'Amenophis 1er sans etre fil1e dlAmosis? L'absence du titre Fille de Roi

est trop constante ρουΓ etre interpretee autrement que comme le signe d'une

naissance roturiere. Mais surtout, nous n'aνons ηυΙ ~ndice qu'Ahmes ait

θυ υη regne personnel anterieur a celui de son mari. La mention de Manethon

ne peut donc etre rapportee qu'a Hatshepsout, comme οη le pense aujourd',hui

(72) .

11 faut donc admettre que Ie titre de Soeur du Roi porte par Ahmes

4mpIique ποη pas υπ lien dynastique aνec les Ahmosides, mais 50n rapport

(67) Sur une ste1e d'Ho1iopo1is datant de Thoutmosis 11 (Urk.1V, 144 ; cf.Wildung, Festschrift ΒθΓΙίηθΓ ag. Museum~, ρ. 256-257)7 Ahmes et Hatshe­psout sont representee cote a cote :- Ahmes e5t Grande Epouse du Roi, Mere Royale (ce titre a ete inscrit a1a place de Soeur du Roi qui etatt grave primitivement);- Hatshepsout est Fil1e du Roi, Soeur du Roi, Epouse duDieu. GrandeEpouse du Ηοί.

Les mentions dΆhmes comme Epouse du Οίθυ proviennent d'erreurs :Helck, Verwaltu~, ρ. 466 cite LQ ΙΙ!, 43a de faςοn erronee (~mt-

nswt a ΙίΓθ au Ιίθυ d'Qmt-ntr); Hall, Catalogue of Egyptian Scar8bs in ΒΜ,

Ρ:-47 [445J restitue ar5ItraIrement Qmt-ntr, 18 ου 1'on peut ΙίΓθ~mt-nswt, cf. Petrie, Nebesheh and Derenn~ ρl. 8 [43) ).

(62) Liste de Khabekhnet = LD 111, 2a ; Londres U.C. 8523 = Stewart, Ste1aeand Paintines from PetrIe Co11ection Ι, ρΙ. 45 (3] , ρ. 56. Sur l'uti:lisation de ces mentions, cf. notre C.R. de l'ouvrage de Schmitz,Amonophis Ι, dans ~ . .Qr.: 37 (1980), ρ. 318.

(69) Ορ. cit. ρ.5 .

(70) Wadde11, Manetho, fgt.50.

Page 62: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 61 -

é t r o i t avec Thoutmosis I e r . s o i t q u ' e l l e s o i t v ra iment s a soeu r . f i l l e

comme l u i de Senseneb e t d 'un r o t u r i e r , s o i t q u ' i l s ' a g i s s e d ' u n t i t r e ren-

f o r ç a n t c e l u i d ' l p o u s e du Roi ( 73 ) . C ' e s t donc l e démenti de l ' h y p o t h è s e

" l é g i t i m i s t e " q u i v o u l a i t à t o u t e f o r c e r a t t a c h e r pa r l e s femmes Thoutmosis

l a l i g n é e p r écéden t e . Aménophis e s t b i en mort s a n s h é r i t i e r n i a l l i é mâle

e t son s u c c e s s e u r , sans dou t e c h o i s i an t é r i eu r emen t . a pu monter s u r l e

t r ô n e s a n s ê t r e l i é à l a f a m i l l e r o y a l e . Le s o u t i e n de l a v i e i l l e r e i n e

mère, Ahmes Né fe r t a ry . au moment de son a c c e s s i o n a p e u t - ê t r e f a c i l i t é

l e s chose s .

Ahmes est sûrement l a mère d 'Hatshepsout t a n d i s que Thoutmosis II e s t

né d ' u n e épouse s e c o n d a i r e , Moutnéfer t . Ahmes e s t peu t ê t r e a u s s i l a mPre

d e s t ro i s a u t r e s e n f a n t s connus de Thoutmosis Ier : Amenmes ( l e f i l s

*eSnéuo, mort probablement peu a p r è s l ' a c c e s s i o n de son p è r e au pouvo i r ) .

Ouadjmes e t l a p e t i t e p r i n c e s s e Néfroubi ty . mais on ne peu t a v o i r aucune

c e r t i t u d e à c e s u j e t ( 7 4 ) . E l l e d u t mour i r à l a f i n du règne de Thoutmosis II

OU p l u s vra isemblablement sous c e l u i d o H a t s h e p s o u t ( 7 5 ) .

En t o u t e hypothèse , Ahmes ne semble pas a v o i r eu l e t i t r e n i l a r é a l i t é

de l a f o n c t i o n d8Epouse du D*. c e q u i e s t normal si l ' o n c o n s i d è r e q u ' e l l e

n ' a v a i t aucun l i e n de p a r e n t é avec Mérytamon, d e r n i è r e t e n a n t e du t i t r e . n i

avec l a g r ande a n c ê t r e .

5 2 : Hatshepsout .

La première r e i n e que nous r e t rouvons e n p o s s e s s i b n du t i t r e d ' ~ p o u s e

du Dieu e s t Hatshepsout . 1

( 7 1 ) K. IV, 91 .

( 7 2 ) La du rée 21 a n s e t 9 mois p a r a i t co r r e spond re à c e que l ' o n s a i t du règne pe r sonne l d 'Hatshepsout .

( 73 ) Nous'suivons i c i l e s conc lu s ions de B. Schmitz , 5 3 (1978) . p.217-218. l

( 7 4 ) B. Schmi tz , a r t . c i t é . p. 219.

( 7 5 ) Ahmes p a r a i t enco re v i v a n t e s u r l a s t è l e B e r l i n 3 /71 (Wildung, F e s t s c h r i f t B e r l i n e r Sg. Museums, p. 257-262, p l . 3 5 [l] ) où ~ a t s h e p s o u t e s t d é j à r e p r é s e n t é e comme r o i .

6 Ι

etroit avec rhoutmosis Ier, soit qu'elle soit νralment 58 soeur, fille

comme Ιυί de Senseneb et d'un roturier. soit qu'il s'agisse d'un titre ren­

fοrςant celul d" Epouse du Roi (73). C ι est donc le dementi de 1 ι hypothese

"leg! timiste" qui voula! t a toute force rattacher par les femmes Thoutmosis

1a lignee precedente. Amenophis est bien mort SθπS heritier πί allie m§le

et 50η 'successeur, sans doute choisi anterieurement, a ρυ monter sur le

trone sans etre lie a 1β famille royale. Le soutien de 1β vleille reine

mere, Ahmes Nefertary, au moment de 50n accession a peut-etre facilite

les choses.

Ahmes est surement 1β mere d'Hatshepsout tandis que Thoutmosis 11 est

ne d'une epouse secondaire, Moutnefert. Ahmes est peut etre aussi 1a mere

des trois autres enfants connus de Thoutmosis Ier : Amenmes (1e fi1s

'B:lne", mort probab1ement peu apres l' accesslon de Βοη pere θυ ρουνοίΓ),

Ouadjmes et 1a petLte princesse Nefroubity, mais οη ne peut βνοίΓ aucune

certitude a ce sujet (74). E11e dut mourir a 1a fin du regne de Thoutmosis 11

ου p1us νraisemblab1ement sous ce1ul d 'Hatshepsout (76).

Εn toute hypothese, Ahmes ne semb1e ρθΒ aνoir eu 1e titre ηί 1a rea1ite

de 1a fonction d'Epousedu Dieu, ce qu~ est norma1 Βί 1'on considere qu'e11e

n'aνait aucun 1ien de parente aνec Merytamon, dernlere tenante du titre, ηί

avec 1a grande ancetre.

§ 2 : Hatshepsout.

La premίf~re reine que noU5 retrouvons en possessLbn du ti tre d' Epouseι

du Dieu est Hatshepsout. ι

( 71) Urk. ιν. 91.

(72) La duree 21 ans et 9 mols parait correspondre a ce que 1'on sait du regnepersonne1 d'Hatshepsout.

(73) Nous 'suivons ici 1es conc1usions de Β. Schmitz , CdE 53 (1978), ρ.217-218.

(74) Β. Schmitz, art. cite, ρ. 219.

(75) Ahmes parait encore νiνante sur 1a ste1e Ber1in 3/71 (Wi1dung, FestschriftBer1iner ag. Museums, ρ. 257-262, ρ1. 35 (1J ) ου Hatshepsout est dejarepre~entee comme Γοί.

Page 63: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 62 -

Aucun document à son nom ne date sûrement du règne de Thoutmosis Ier,

en revanche les monuments du règne de Thoutmosis II font connaître abon-

damment la reine dont le protocole comporte normalement les quatre grands

titres portés déjà par Ahmes Néfertary : Fille du Roi, Soeur du Rg. Epouse du Diey.Grande Epouse du Roi.

Une stèle de Berlin (77) présente Hatshepsout derrière Thoutmosis II

et la reine Ahmes, tous les trois sont indiqués comme vivants. Ahmes porte,

outre le titre de Grande Epouse du Roi. celui de Mère Royale. qui ne se comprend

pas, puisque le roi n'est pas son fils. On a remarqué depuis longtemps que ce

titre est gravé sur un snt-nswt . S'agit-il seulement. comme le veut Sethe (78). d'une correction de forme due à un souci de retrouver une séquence

plus normale (d'habitude Soeur du Roi précède) ? Ou n'est-ce pas plutôt

une réfection datant de l'époque où Hatshepsout était devenue roi?Pour celle-ci.la

titulature, en tout cas, n'a pas été modifiée. elle est),$J-I 7 De 1a:même époque datent, semble-t-il, divers vases destinés à un usage vo-

tif (79). ainsi que son matériel funéraire (80). Les inscriptions donnent

à Hatshepsout la grande titulature des reines selon une séquence classique

qui remonte pour le fond au Moyen Empire (81) : rpLtt wrt bswt im3t Fnwt

t)wy (OU bnwt nt t)w nbw) s>t nswt snt nswt ?mt ~ m m t n s w t r ~ - - - - - .- - - - - - - - - -

(76) La thèse de la corégence entre Thoutmosis Ier et Hatshepsout est aujourd' hui généralement écartée, elle reposait seulement sur les déclarations dPHatshpsout soucieuse de se présenter comme l'héritière désignée de son père (E. IV, 246), cf. Murnane, Ancient Egyptian Coregencies. p.115- 116.

(77) Berlin 15699 B = Agyptische Inschriften, 11,103 = =.IV, 143-145. cf. Wildung,Festschrift Berlin of Museums. p. 255-257. D. Wildung met; en cause la provenance héliopolitaine généralement admise et propose Qena.

(78) Sethe, =. IV, p. 144, note a . (79) 1) Un vase en albâtre du Caire (s.no) consacré par Hatshepsout (bmt ntr

hmt nswt wrt! à la mémoire de sa mère Ihmt nswt wrt) Ahmes défuntit - cf; =IV;-192-193. 2 ) un vase de la-CollectiGiTd'Art Oriental du Musée Gulbenkian (no 1380), ex. Collection dtAlnwick Castel, portant le nom d'Hatshepsout (vivante) précédé des deux mêmes titres et de diverses épithètes. Cf. E. IV. 192. reproduit dans Ratié, La reine Hatshepsout, Sources et Problèm- pl. 15 ; fragments de jare en albâtre trouvés dans la tombe de la reine : Davis-Naville, The Tomb of ~âtshopsTtû, p. 110 ; Rowe, ASAE 40 (1940). p. 88-89.

(80) Carter, JEA 4 (1917), p. 115-116. (81) Cf. Gitton, -0 78 (1978). p. 389-391.

- 62 -

Aucun document a 50η nom Πθ date surement du regne de Thoutmosis Ier,

en revanche les monuments du regne de Thoutmosis 11 font connaitre abon­

damment 1β relne dont Ιε protocole comporte normalement les quatre grands

titres portes deja par Ahmes Nefertary : Fi11e du Roi, Soeur du Roi,

Epouse du Dieν,Grande Epouse du Roi.

Une stele de ΒεΓΙίη (77) ρresente Hatshepsout derriere Thoutmosis 11

et 1β Γθίηθ Ahmes, tous les trois sont indiques comme vlvants. Ahmes porte,

outre le titre de Grande Epouse duRo!, celul de Mere Royale, qui ηθ se comprend

pas, puisque le Γοί nIest pas 50" fi15. Οη a remarque depuis longtemps que ce

titre est grave sur υπ snt-nswt 5'" agi t-il seulement. comme le veut Sethe

(78), d'une correction de forme due a un souci de retrouver une sequence

plus normale (d'I'habi tude Soeur du Rol precede) ? Ου n'est-ce pas plutot

une refection datant de lIepoque ου Hatshepsout etatt devenue Γοί?ΡουΓ ce11e-ci,Ia

titu1ature, en tout cas, Π'θ pas ete modifiee, e11e est4:.. "'1-.}J Ί~:!:::;;

De 1a: meme epoque datent, semble-t-il, divers vases destines a υπ usage vo­

tif(79), alnsl que son materiel funeraire (80). Les inscrtpttons donnent

a Hatshepsout 1a grande tituiature des reines se10n une sequence c1assique

qui remonte pour le fond θυ Moyen Empire (81) rp'tt wrt ~swt im~t hnwt

t~wy (ου hnwt nt t'w nbw) s~t nswt snt nswt hmt ntr hm~swt wr~

(76) La these de 1a coregence entre Thoutmosis Ier et Hatshepsout est aujourd'Ihul generalement ecartee, e11e reposait seulement sur les declarationsd 'Hatshpsout soucieuse de se presenter comme 1 "heri tiere designee de sonpere (Urk. ιν, 246), cf. Murnane, Ancient Egypttan Coregencies, p.115­116.

(77) Ber1in 15699 Β = Agyptische 1nschriften, 11,103 = Urk.1V, 143-145,cf. Wi1dung,Festschrift Berlin of Museums, ρ. 255-257. D. Wi1dung metien cause 1a provenance he1iopolitaine generalement admlse et proposeQena.

(78) Sethe, Urk. IV, ρ. 144, note a

(79) 1) υπ vase en albatre du Caire (s.nO) consacre par Hatshepsout (~mt nlrhmt nswt wrt) a 1a memoire de sa mere (hmt nswt wrt) Ahmes defun~ --­ir7 UFΚ7I~192-193. 2) υη vase de la~l~ion-dIArtOrient~duMusee-Gulbenkian (nO 1380), ex. Collection d'Alnwick Castel, portant lenom d'Hatshepsout (vivante) precede des deux memes titres et de diversesepithetes. Cf. Urk. IV, 192, reproduit dans Ratie, La reine Hatshepsout,Sources et Probl~6. ρ1. 15 ; fragments de jare en albatre trouvesdans 1a tombe 4e 1a relne : Davis-Naville, The 10mb of HatshopsttG,ρ. 110 ; Rowe, ASAE 40 (1940), ρ. 8Β-89.

(80) Carter, JEA 4 (1917), ρ. 115-116.

(81) Cf. Gitton, B1FAO 78 (1978), ρ. 389-391.

Page 64: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Le titre le plus employé est incontestablement celui dlEpouse du Dieu.

Il revient douze fois sur les textes de son sarcophage contre six pour

celui de Grande Epouse du Roi, (huit si l'on compte le simple-,

quatre pouf celui de Fille du Roi. quatre pour celui de Soeur du Roi.

On peut aussi dater du règne de Thoutmosis II les blocs de calcaires

trouvés à Karnak et qui représentent Hatshepsout comme reine à côté de sa

fille Néfrourê (82). La ressemblance de style avec des blocs décorés par

Thoutmosis II, l'absence de Thoutmosis III semblent assurer la date, mais,

jusqu'à présent, aucun bloc ne représente à la fois les deux membres du cou-

ple royal (83).Toutefois, on peut remarquer que, sur l'un d'eux Nefrourê,

appelée fille aînée du Roi (dt nswt wrt ) est représentée devant un person-

nage masculin qui ne peut être que Thoutmosis II (84). Sur ces blocs

Hatshepsout est appelée systématiquement Epouse d m et une fois Main de Dieu ; elle porte en outre plusieurs fois la titulature classique que

nous avons examinée ci-dessus (85).

Les textes du début du regne de Thoutmosis III font encore connaî-

tre Hatshepsout comme Epouse du Dieu. Dans la biographie d'Ineni, l'accession

de lareineest même décrit ainsi : "alors sa soeur (celle de Thoutmosis II),

1'Epouse du Dieu Hatshepsout ..." (86). Dans le temple de Semné, décoré par Thoutmosis III et Hatshepsout dans les premières années de leur regne,

Hatshepsout tout en affirmant ses prétentions politiques est encore

désignée comme Epouse du Dieu, Grande Epouse du Roi (87). Un graffito

d'Assouan (88) consacré par Senenmout à glorifier la reine et à perpétuer

182) Photographies réunies aujourd'hui dans Arch. Lacau, Photo: A XV. 5 ( 5 Chevrier, -53 (1956), p. 40 ; pl. 22). 8.9.11.12.22 (Gitton, art. cité, p. 391-394).

(83) Néanmoins le no 22 donne une titulature de reine qui ne peut être que celle d'Hatshepsout derrière un roi qui ne peut être que Thoutmosis II.

(84) Le no 11. (86) Les no 9 et 22

(86) z. IV. 60, 1 (87) = I V . . 201. 13-17 ; cf. sur la signification politique de ce texte,

Sethe, Hatschepsut Prob*. p. 30. Schott, Zum Kronungstag der Konigin Hatschepsut. p. 203.

(88) Ur&. IV, 396 = Habachi, JNES 16 (19571, p.92-95, fig. 3.

63-

Ιθ ti tre le plus employe est incontestablement celui d- ' Epouse du Dieu.

ΙΙ revient douze fois sur les textes de 50Π sarcophage contre Six ρουΓ

celui de Grande Epouse du Αοί, (huit si 1'οη compte le simple Epouse du Ηοί),

quatre pour celui de Fille du Roi, quatre pour celui de Soeur du Roi.

Οη peut aussi dater du regne de Thoutmosis 11 les blocs de calcaires

trouves a Karnak et qui representent Hatshepsout comme reine a cδte de 58

fille Nefroure (52). Ιθ ressemblance de style avec des blocs decores par

Thoutmosis 11, l'absence de Thoutmosis 111 semblent assurer 1a date, mais,

jusQu'a present, aucun bloc ne represente a 1a fOi5 les deux membres du cou­

ple ΓΟΥθ! (83).Toutefois, ση peut remarquer Que, sur l'υη d'eux Nefroure,

appe1ee fi11e ainee du Roi (s3t nswt wrt ) est representee devant υη person­

nage mascu1in qui ne peut etre que Thoutmosis 11 (84). Sur ces blocs

Hatshepsout est appelee systematiquement Epouse de Dieu et une fois ΜΒίη

de Dieu i elle porte en outre plusieurs fois 1a titulature classique que

nous avons examlnee ci-dessus (85).

Les textes du debut du r~gne de Thoutmosis 111 font encore connai-

tre Hatshepsout comme Epouse du Dieu. Dans·la bio~aphie d'1neni, l'accession

de 1a relne est meme decrit alnsl : "a1ors sa soeur (ce11e de Thoutmosis 11),

l' Epouse du Dieu Hatshepsout ... " (86). Dans 1e temp1e de Semne, decore

par Thoutmosis 111 et Hatshepsout dans 1es premieres annees de leur regne,

Hatshepsout tout εη affirmant ses pretentions po1itiques est encore

designee comme Epouse du Dίευ, Grande Epouse du Roi (87). Un graffito

d'Assouan (88) consacre par Senenmout a glorifier 1a reine et a perpetuer

(82) Photographies reunies aujourd"hui dans Arch. Lacau, Photos Α XV. 5(; Chevrier, ASAE 53 (1956), ρ. 40 ; ρ1. 22). 8.9.11.12.22 (Gitton,art. cite, ρ. 391-394).

(83) Neanmolns le n° 22 donne une titu1ature de reine qui ne peut etre quecelle d'Hatshepsout derriere υπ Γοί ~ ω'ρ) qui ne peut etre queThoutmosls 11.

(84) Le η' ll.(86) Les η' 9 et 22.

(86) ~. IV, 60, 1.

(87) Urk. 1V •. 201. 13-17 ; c1". sur 1a significat10n po1itiQue de ce texte,Seth~, ~atschepsut Problem, ρ. 30, Schott, Zum Kronungstag der Konigin

H~che.J2§.ut, ρ. 203.

(88) u~. IV, 396; Habachi, JNES 16 (1957), ρ.92-95, fig. 3.

Page 65: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

le souvenir de l'extraction d'une paire d'obélisque est sans doute un

peu plus tardif (89). il représente néanmohns Hatshepsout dans le costume des

reines et lui donne pour titre Fille du Rol. Soeur du Roi, Epouse du Die:,

Grande Epouse du Roi ; les épithètes hnwt t)wy tm(w) et nbt t)wy sont --- -- employées mais elles ne sont pas inconnues pour d'autres reines (90). Dans

cette période de transition qui précède l'an 7, Hatshepsout est encore

courammenvdésignée dans les titres de ses familiers comme Epouse du Di- (91).

On a plusieurs indices de la transition qui devait l'amener à renon-

cer à son titre sacerdotal devenu incompatible avec ses prétentions politiques.

Dans le "Texte Historique" de la Chapelle Rouge. on voit Hatshepsout, dési-

gnée comme roi par l'oracle d'Amon alors qu'elle est dans son palais,

quitter les insignes de la fonction dlEpouse du D* pour revêtir les paru-

res royales ( sfh.tw bCw hmt-ne, wJs.s hkrw RC ) (92). Mais 1-épisode -- - --

n'est pas daté sur les blocs conservés et il peut s'agir d'une reconstitu-

tion post-eventum , puisque l'on sait que le texte a été gravé à la fin du

règne (93). Plus sérieux peut-être, mais guère plus précis est l'indice tiré

de la variation des titres attri.bués respectivement à Hatshepsout et à sa

fille. Dans le graffito d'Assouan cité plus haut, Senenemout se déclare

"grand condifent de I'Epouse du Dieu et agréable à la Dame des Deux Terres",

"$rand majordome de l'Epouse du D i e u et régente de tout le Double Pays", ce

(89) Habachi date le graffito du commencement du règne (avant l'an 7) et voit (avec juste raison) dans les obélisques cités ceux de la porte de l'Est, non ceux du 5e pylone, de Karnak.

(90) Pour $wt tjwy tm cf. 3. IV, 25,5 (Ahmes Néfertary); Vandersleyen, CdE 5-9- 240 (fin de la n.5 de la p. 239); Naville, Deir el - Bahari VI, pl. 164 (Ahmes).

(91) LE III, 25 bis [l, ml - . (92) IV, 16-17 = Lacau-Chevrier, Une Chapelle d'Hatshepsout à Karnak. p. 116-

119.

(93) La décoration de la Chapelle Rouge est postérieure à la dédicace des obélisques de Karnak en l'an 16, puisque l'évènement est représenté sur la 7e assise du monument (Lacau-Chevrier, =, p. 233-234). Il faut renoncer à identifier ce couronnement avec "l'annonce'' de la royauté par l'oracle d'Amon, épisode daté sur le même texte (VIII,4) de l'an 2 d'un roi non mentionné (sans doute Thoutmosis Ier, cf. Yoyotte Kêmi 18 (1968), p. 85-91). L'hypothèse du couronnement en l'an 2 qui, - depuis S. Schott, bouleversait la chronologie du règne est donc à écarter.

I

(90)

1e souvenir de 1'extraction d'une paire d'obelisque est sans doute υη

peu plus tardif (89), ί1 represente neanmo4ns Hatshepsout dans 1e costume des

reines et lui donne pour titre Fille du Ηοί, Soeur du Ηοί l Epouse du Dieu ,

Grande Epouse du Roi ; les epithetes hnwt t~wy tm(w) et nbt t)wy sont

employees mais elles ne sont pas incon~ pour d'autres reines-(90). Dans

cette periode de transition qui precede 1 1 an 7, Hatshepsout est encore

courammenvdesignee dans 1es titres de ses familiers comme Epouse du Dieu (91).

Οπ a plusieurs indices de 1a transition qui devait l'amener a renon-

cer a son titre sacerdotal devenu incompatible avec ses pretenttons politiques.

Dans le "Teχte H·istorique" de 1β Chape11e Rouge, οη νοί t Hatshepsout ι desi­

gnee comme Γοί par ΙΌrac!e d'Amon a10rs qu ' e11e est dans son palais,

quitter les insignes de 1a fonction d'Epouse du Dieu pour revetir les paru-

res royales ( s~.tw ~'w rymt-n!r, w!s.s ~krw H~ ) (92). Mais l'episode

n'est pas date sur les b10cs conserves et ίΙ peut s'agir d'une reconstitu­

tion post-eventum , puisque ΙΌπ sait que le texte a ete grave a 1a [ίη du

regne (93). Plus serieux peut-etre, mais guere plus precis est l'indice tire

de 1β variation des titres attribues respectivement a HatsheP50ut et a 5θ

fille. Dans 1e graffito d'Assouan cite plus haut , Senenemout 5e declare

"grand condifent de i 'Epouse du Dieu et agreable a 1a Dame des Deux Terres",

"grand majordome de Ι' Epouse du Dieu et regente de tout 1e Double Pays" ι ce

(89) Habachi date le graffito du commencement du regne (avant 1'an 7) etvoit (avec juste raison) dans 1es obelisques cites ceux de 1a porte de1'Est , ποη ceux du Se py1one, de Karnak.

Pour hnwt t3wy tm cf. Urk. IV, 25,S (Ahmes Nefertary); Vanders1eyen,CdE 52-rr9~ ρ. 240 (fin de Ιβ n.5 de Ιβ ρ. 239); Naville, Deir elBahari VI, ρΙ. 164 (Ahmes).

(91) L~ πι, 25 bis [ι, mJ

(92) IV, 16-17 = Lacau-Chevrier, Une Chapelle d'Hatshepsout a Karnak, ρ. 116­119.

(93) Ιβ decoration de 1β Chapelle Rouge est posterieure a 1β dedicace desobe1isques de Karnak en 1'an 161 puisque 1'evenement est represente sur1a 7e assise du monument (Lacau-Chevrier, o.c. ι ρ. 233-234). 11 fautrenoncer a identifier ce couronnement avec~annonce" de 1a royautepar l'oracle d'Amon, episode date sur 1e meme texte (VI1I,4) de1'an 2 d'un Γοί ποη mentionne (sans' doute Thoutmosis Ier, cf. YoyotteKemi 18 (1968)1 ρ. 85-91). L'hypothese du couronnement en 1'an 2 qui,depuis S. Schott, bou1eversatt 1β chrono1ogie du regne est donc aecarter.

Page 66: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 65 -

qui ne peut désigner qu'Hatshepsout, tandis qu'il est "grand majordome de

la Fille Royale Néfrourê" (94). Dans le texte d'une empreinte de sceau

de Senmen dont nous aurons l'occasion de reparler, le personnage exerce

des fonctions officielles au bénéfice de 1"'Epouse du Dieu Néfrourê", ou

encore de la "fille de l'Epouse du Dieu Hatshepsout" (951, donc toutes les

deux sont désignées concurremment comme Epouses du Dieu. Il n'en est plus

ainsi à l'époque visée dans la biographie d'Ahmes Pennekhbet (96). On y lit

I ~ c ! & ~ z ?kct JZQ* ( o $ ~ p . II est vrai que la syntaxe n'est pas parfaitement claire. Sethe traduit : Es erwies mir auch

Gunst das Gottesweib die grosse Konigsfrau Hatschepsut (97). Mais l'ordre

des mots parait s'opposer à ce que hmt nswt wrt soit une apposition à hmt-ntr. - --A --

Nous préférerions traduire : "1'Epwse du Dieu- Nefrourê) a renouvellé pour

moi les dons de ( = que m'avait déjà faits) la Grande Epouse du Roi Makarê

(aujourd'hui) défunte". Le nom royal Makarê est évidemment le signe d'une

étape relativement avancée dans le règne (981, mais le titre de Grande Epouse du Dieu (s'il n'est pas un anachronisme) correspond à un temps où la

reine n'avait pas encore adopté la plénitude des titres masculins ; or. déjà.

elle avait abandonné le titre d0Epouse du Dieu au profit de sa fille.

On peut serrer de plus près la chronologie des évenements grâce à des

empreintes de sceaux figurant sur deux jarres trouvées dans la tombe des pa-

rents de Senenmout (99). Les uns portent (J 3% )( , les autres

(2 . O=, curieusement, le second type se rencontre sur une

(94) S. IV.396. 14-16. Nefrouré pourrait bien être déjà désignée comme Epouse du Dieu du vivant de son pere : Arch. Lacau,. Photos Al XV, 5; hmt ntr n(t) Imn J -.

(95) LE III. 25 bis = Macadam, Corpus of Egyptian Cones. no 120. J

(96) e. IV, 34, 15. (97) Sethe. Ubersetzung Urk. IV, p. 19.

(98) L'inscription d'Ahmes Pennekhbet est datée par Gauthier (ASAE 10 , (1909), p. 196) des dernieres années d'Hatshepsout. ~chottiKronun~sta&. p. 217, n,73) pense qu'elle a été rédigée après sa mort puisque la reine et sa fille sont données comme mjCt Lrw. --

(99) PM 1/2, 669-670, Hayes. =K 15 (1957). p. 79-81 [fig. 2. B & CJ .

65 -

qui ne peut designer qu'Hatshepsout, tandis qu' ί1 est "grand majordome de

18 Fille Royal!: Nefroure" (94). Dans le texte d'une empreinte de sceau

de Senmen dont noU5 aurons ΙΌccasιοn de reparler, le personnage exerce

des fonc tions officielles θυ benefice de l' "Epouse du Dieu Nefroure ll, ου

encore de 1a "fille de 11 Epouse du Dieu Hatshepsout" (95), donc toutes les

deux sont designees concurremment comme Epouses du Dieu. 11 nIen est plus

alnsl a l'epoque visee dans 1β biographie d'Ahmes Pennekhbet (96). Οη Υ lit

1a syntaxe n'est pas parfaitement claire. Sethe traduit

11 est νΓθί que

Es erwles mir auch

Gunstdas Gottesweib die grosse Konigsfrau Hatschepsut (97). Mais l'ordre

des mots parait s'opposer a ce que ~mt nswt wrt soit une apposition a ~mt-n~r.

Nous prefererions traduire : "~IEpou-se ~ieu-(= Nefroure) a renouvel~pour

moi les dons de (= que m1avait deja faits) 1a Grande Epouse du Ηοί Makare

(aujourd'hui) defunte". Ιe nom royal Makare est evidemment le signe d1une

etape relativement avancee dans le regne (98), mais le titre de Grande

Epouse du Dieu (s'i1 n'est pas υη anachronisme) correspond a υη temps ου 1a

reine n'avait pas encore adopte 1a plenitude des titres masculins ; ΟΓ, deja,

elle avait abandonne le titre dlEpouse du Dίθυ au profit de sa fille.

Οη peut serrer de plus pres 1a chronologie des evenements grace a des

empreintes de sceaux figurant sur deux jarres trouvees dans 1a tombe des ρθ­

rents de Senenmout (99). Les uns portent (~...:5l~ ~) ,les autres

(~ ιa.tοJV J . Or, curieusement, le second type se rencontre sur une

(94) Urk. 1ν.396, 14-16. Nefrour~ pourrait bien etre deja designee comrneEPOuse du Dieu du νivant de son pere : Arch. Lacauϊ Photos .A;~ XV, 5;

[ I;>mt η~Γ ] η( t) 1mn.

(95) LQ 111, 25 bis [gJ Macadam, Corpus of Egyptian Cones, πΟ 120.

(96) Urk. 1ν, 34, 15.

(97) Sethe, Ubersetzung Urk. 1V, ρ. 19.

(98) L'inscription dlAhmes Pennekhbet est datee par Gauthier (ASAE 10 •(1909), ρ. 196) des derniere5 annees dlHatshepsout. Schott (Kronungstag,ρ. 217, n,73) pense qu'e11e a ete redigee apres sa mort puisque 1aΓθίηε et 5θ fille 50nt donnees comme m3~t c,rw.

(99) ΡΜ 1/2, 669-670, Hayes, ΜD1ΑΚ 15 (1957), ρ. 79-81 (fig. 2, Β & CJ .

Page 67: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

jarre inscrite de l'an 5, tandis que la première figure sur une grande

amphore estampillée de l'an 7. Nous avons probablement là le témoignage

d'une époque de transition où les deux titulatures ont été utilisées.

L'inscription de l'an 7 est sans doute la dernière mention d'Hatshepsout

comme Epouse du Di- (100).

De ce fait. ce titre n'apparait plus pour Hatshepsout dans les docu-

ments officiels ou privés aprh l'an 7 (101). L'Epouse Divine e t w

Divine qui est représentée sur les blocs de la chapelie Rouge comme une officiante anonyme (102) est sans doute Nefrourê. ou, si celle-ci était

morte à ce moment (ce qui parait vraisemblable). une prêtresse déléguée.

Hatshepsout fut donc la tenante du titre pendant tout le règne de

Thoutmosis II et le début du règne de Thoutmosis III. Elle a pu l'exercer

déjà sous le règne de son père. puisqu'elle était certainement née avant

l'arrivée au pouvoir de celui-ci (103). Il est donc possible qu'il n'y

ait pas eu d'intervalle entre Mérytamon et elle quant 1 l'exercice de la

fonction. Mais on ne peut en avoir la certitude. En tout cas la transmission

se fit normalement à sa fille aînée, Néfrourê.

5 3 : Néfrourê.

~éfrourê est sûrement la fille aînée de Thoutmosis II et d'Hatshepsout.

Elle est donnée dès le vivant de son père comme sft-nswt wrt (104). elle -- -

est dite fille aînée de sa mère devenue roi à son tour (105). Elle est

(100) Hayes, qui cmit au couronnement d'Hatshepsout en l'an 2, s'efforce d'expliquer cette anomalie en supposant une fondation de 1'Epouse du Dieu qui aurait survécu au changement d'attribution de la reine. Nous - n'avons plus besoin de cette hypothèse.

(101) Il reste de nombreux petits objets au nom de 1'Epouse du D e Hatshepsout dont la date ne peut être établie (liste dans Gauthier, LR II, 249 L70-741 , ajouter Petrie, Scarabs and Cylinders, pl. 26 [3g; - Matouk, Corpus du scarabée égyptien , 1, p. 54 et 184 PD-291.2931 ; Hornung-Staehelin, Skarabaen.. . aus Basler S a m m l ~ g ~ , p. 235 [225J ) .

(102) Lacau-Chevrier, G . , p.316.319-322.327.331-332 ; pl. 18-19.

(103) D'après la "légende de la jeunesse", elle était "une belle jeune fille en pleine fleur" (e. IV. 246, 6-7).

66

jarre inscrite de ΙΊ an 5, tandis que 1a premiere figure sur une grande

amphore estampillee de l'an 7. Nous avons probablement ΙΑ le temoignage

d'une epoque de transition OU les deux"titulatures ont έΙέ utilisees.

L'inscription de l I an 7 est sans doute 1a dernlere mention d"Hatshepsout

comme Epouse du Dieu (lDO).

Oe ce fait, ce titre n'apparait plus pour Hatshepsout dans les docu­

ments officiels ου ΡΓίνέΒ apres l'an 7 (101). L'Epouse Diνine et Main

Divine qui est representee sur les blocs de 1a Chapelle Rouge comme une

officiante anonyme (102) est Β8ΠS doute Nefroure, ου, 5i celle-cl etait

morte a ce moment (ce qui parait vraisemblable), une pretresse deleguee.

Hatshepsout fut donc 1a tenante du titre pendant tout le regne de

Thoutmosis 11 et 1e debut du regne de Thoutmosis 111. E11e a ρυ 1'exercer

deja sous 1e regne de 50n pere, puisqu'e11e etait certainement nee avant

1'arrivee θυ ρουνοίΓ de ce1ul-cl (103). 11 est donc possible qu'il n'y

ait pas eu d'interva1le entre Merytamon et e11e quant a 1'eχercice de 1a

fonction;. M,ais οη ne peut en avoir 1a certitude. Εη tout cas 1a transmission

se [ί t normalement a 5θ fi11e ainee, NefrO,ure.

§ 3 : Nefroure.

Nefrour~ est surement 1a fi 11e alnee de Thoutmosis 11 et d" Hatshepsout.

E11e est donnee des 1e vivant de son pere comme s~t-nswt wrt (104), el1e

est dite fi11e alnee de sa mere devenue roi a sοΠ-tοur (105). E11e est

(100) Hayes, qUi crol t θυ couronnement d-'Hatshepsout en l' θπ 2,. s' efforced'expliquer cette anomalie en supposant υηε fondation de Ι'ΕρουΒε duDieu qui aurait survecu θυ changement d'attribution de la relne. Nousn'avons p1us besoin de cette hypothese.

(101) 11 reste de nombreux petits objets au nom de l'Epouse du Dίευ

Hatshepsout dont 1a date ne peut etre etablie (1iste dans Gauthier,LR 11, 249 (70-74] , ajouter Petrie, Scarabs and Cylinders, ρΙ. 26 [3~iMatouk, Corpus duscarabee egyptien , ι, ρ. 54 et 184 [n o 291.293] i

Hornung-Staehe1in, Skarabaen ... aus 8as1er Sammlungen, ρ. 235 [225J ).

(102) Lacau-Chevrier, ~., ρ.316.319-322.327.331-332 ; ρ1. 18-19.

(103) D'apres 1a "legende de Ιθ jeunesse", e11e etait "une belle jeune fi11eεη ρΙείηε f1eur" (Urk. 1ν ι 246, 6-7).

Page 68: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 6 7 -

représentée comme une très jeune enfant sur les statues si caractéristiques

de Senenmout. son précepteur. dont on pense qu'il débuta sa carrière

sous le règne de Thoutmosis II (106). Quand elle est représentée dans le

sanctuaire de Deir el Bahari en deux scènes parallèles derrière Hatshepsout

et Thoutmosis III (107). c'est encore comme une adolescente portant la

tresse caractéristique de l0enfance,;mais avec déjà l'uraeus et une titula- a- C P P

ture très développée qui rappelle celle des reines (108) : $23 , [CL] Y = ~ + ~ - E T I ~ Z ~ C ? J ~ ~ P IIII .;rs -??a-.

,: l i t z 8 A sur 1 'une des deux

scènes, sur l'autre plus simplement $pO g - Y ? @ J b a J 9 b . Cette représentation date sans doute de la deuxième décennie du règne d'Hatshep-

sout (1091, ce qui pourrait laisser penser que Néfrourê serait née peu de

temps avant la mort de son père.

La majorité des documents qui nous font connaître Néfrourê est consti-

tué par des monuments des dignitaires astachés à sa personne : Senenmout dont

il a déjà été question (110) et ses deux frères Senmen (111) et Minhotep

(112), ainsi qu'un militaire en fin de carrière qui lui fut attaché : Ahmes

Pennekhbet (113). Tous sont unanimes a donner a Néfrourê deux titres seulement : ceux d'lpouse d u x u et de Fille du Re (ou "Grande Fille du Roi") (114).

Mais ils ne nous donnent guère d'infotmations à son sujet ; la plupart sont

difficiles à dater dans le règne d'Hatshepsout. sauf la biographie d'Ahmes

Pennekhbet qui est de l'extrêmefin du règne et peut-être du début de Thout-

mosis III, mais il se réfère à une période déjà révolue où il était chargé

(104) Arch. Lacau, Photos A 15. 11 ; sur le bloc reproduit par Chevrier, ASAE 53 (1953). pl. 22 , et Schott, =. pl. 2, il faut sans doute restituer s3t-nswt wrt mryt.f. et non hmt-nswt, non attesté pour Néfrourê.

- - - - - --

(1051 E . IV, 34, 16 (s5t.s wrt). cf. aussi Chicago 173988.

(106) Les textes généralement allégués (Z. IV. 399 et 404-405) ne mention- nent pas explicitement Thoutmosis II, mais il semble vraisemblable que c'est sous le règne de ce roi que Senenmout commença sa carrière civile et militaire, cf. Schulmann, JARCE 8 (1969-70). p. 87-46 ; Helck, Verwaltung . p. 356-357.

(107) Navill'e, Deir el B a z i V, p. 143 = !l& IV. 391. 13-14 ; Naville, o.c., pl. 141 = E. IV, 392, 17. La tête de Néfrourê dans la deuxième - scène a été découpée de la paroi et se trouve aujourd'hui au City Museum de Dundee (Kitchen, JEA 49 (1963), p. 39 ; pl. 7 Li] ) . C'est le seul portrait conservé sur bas-relief de Néfrourê.

I

_ 67 _

representee comme une tres jeune enfant sur les stBtues si caracteristiques

de Senenmout, 50n precepteur, dont ΟΠ pense qu'il debuta 58 carriere

sous le regne de Thoutmosis 11 (106). Quand elle est representee dans le

sanctuaire de Deir el Bahari en deux scenes paralleles derriere Hatshepsout

et Thoutmosis 111 (107), c'est encore comme une adolescente portant 1a

tresse caracteristique de l'enfance,;mais avec deja l'uraeu5 et une titula-

> - 1 - . . ( ) ,ο -"ιο - [- =]ture trι=s deve oppee qU1 rappelle celle des retn;~ 108 : φ _:iI' a ~~

-=-V::l• .1,rσϊ'dJ~=[ 0J J (L.attt'ι,;;j"",οfl,;ι..... - ο rr WLa c. '1_ ~ γ.,. \.f:!J ο ό bA ,;11"'t=-t>Yι sur 1 ι une des deux

scenes, sur l' autre p1us simp1ement Ι, 1-0~ ϊ;; <9 ttα ) ~ ο . Cette

representation date sans doute de 1a deuxieme decennie du regne d'Hatshep­

sout (109), ce qui pourrait laisser penser que Nefroure serait nee peu de

temps avant 1β mort de son pere.

La majorite des documents qui nous font connaltre Nefroureest consti­

tue ΡβΓ des monuments des dignitaires a~taches a 5a personne : Senenmout dont

ί1 a deja ete question (110) et ses deux freres Senmen (111) et Minhotep

(112). ainsi qu'un militaire θη fin de carriere qui 1υί fut attache : Ahmes

Pennekhbet (113). TOU5 50nt unanlmes a donner a Nefroure deux titres seulement

ceux d'Epouse du Dieu et de Fi11e du Ηοί (ου "Grande Fi11e du Ηοί ll ) (114).

Mals ί1Β ne nous donnent guere d'informations a son sujet ; 1β p1upart sont

diffici1es a dater dans le regne d'Hatshepsout. sauf 1β biographie d'Ahmes

Pennekhbet qui est de l'extr€mefin du regne et peut-etre du debut de Thout­

mosis 111, mai5 ί1 se refere a une periode deja revolue ou ί1 etait charge

(104) Arch. Lecau, Phot05 Α 15, 11 ; sur le bloc reproduit ρβΓ Chevrier,ASAE 53-τI953~-22 , et Schott, o_c_, ρ1. 2, i1 faut sans douterestituer s3t-nswt wrt mryt.f, et ηοπ ~mt-nswt, non atteste ρουΓ

Nefroure. -- --- -- -- -- ---

(105) Urk. 1ν, 34, 16 (s~t.s wrt), cf. aussi Chicago 173988.

(106) Les textes genera1ement al1egues (Urk. IV, 399 et 404-405) ηθ mention­nent pas exp1icitement Thoutmosls ϊΙ: mals ίΙ semble vraisemblab1e quec'est sous le regne de ce Γοί que Senenmout cοmmeπςa 5θ carriere clvileet militaire, cf. Schu1mann, JARCE 8 (1969-70), ρ. ,47-48 ;Helck, Verwaltung , ρ. 356-357-.---

(107) Navil1e, ΟθίΓ el Bahari ν, ρ. 143 = Urk. IV, 391, 13-14 ; ΝβνίΙΙθ,

O.C., ρ1. 141 = Urk. IV, 392, 17. La tete de Nefroure dans 1β deuxie~e

scene a ete decoupee de 1β ρβΓοί et se trouve aujourd'hui βυ CityMuseum de Dundee (Kitchen, JEA 49 (1963), ρ. 39 ; ρ1. 7 [iJ ). C'est 1eseu1 portrait conserve sur bas-relief de Nefroure.

Page 69: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- hi3 -

de Néfrourê " c e l l e - c i é t a n t enco re une e n f a n t au s e i n " ( 115 ) . Les s c a r a b é e s

nous f o n t c o n n a î t r e un a u t r e t i t r e : c e l u i de Soeurdu Roi ( 1 1 6 ) .

Néfrourê a p p a r a i t enco re s u r deux monuments o f f i c i e l s de sa mère :

l e p e t i t temple de Batn e l Baqqera en Moyen Egypte où e l l e e s t r e p r é s e n t é e

debout devant l a dée s se Pakhet ( 117 ) ; e l l e e s t vê tue comme une p r i n c e s s e

(108 ) On t r ouve a u s s i dans un a u t r e c o n t e x t e hnwt t>wy (S. IV, 4 0 6 , 8 ) . mais l e t i t r e ne~iisemble pas a v o i r de s l g n i i i c a t i o n p o l i t i q u e p r é c i s e ( p a s p l u s que c e l u i de n b t Gwy . malgré Lana Troy , E 5 0 11981) , 8 5 ) .

(109) Les é t a p e s de l a déco ra t i on du temple de De i r e l Bahar i ne s o n t p a s f i x é e s avec p r é c i s i o n s . La p l u s grande p a r t i e semble a v o i r é t é achevée en l ' a n 16 : R a t i é , La r e i n e Hatshepsout Sources e t p r o b l è m e s , p. 253. propose l e s années 13 ou 1 4 pour l a déco ra t i on de c e s r e l i e f s .

(110) On a r e censé j u squ ' à 22 s t a t u e s r e p r é s e n t a n t Senenmout avec Néfrourê ( l i s t e dans Jacquet-Gordon, 71 (19711, p . 142-143. n .1) . Pour l e g r a f f i t o d 'Assouan, c f . supra. n.88. Parmi l e s t i t r e s de Senenmout: mr-pr w r n s ) t - n swt Nfrw-RL . mnL n s3t-nswt ~ f rw-R ' , it.mnc w r n s3t- - - - - - - - nswt hnwt tJwy hmt-n? ~ f r w - ~ ~ - - - - - -- - - - - - - - - - -

(111) On a t r ouvé une s t a t u e s c u l p t é e dans l e r o c devant s a tombe (T. Théb. 252) e t r e p r é s e n t a n t Senmen a s s i s c ô t é de s a femme e t t e n a n t c o n t r e l u i un p e t i t e n f a n t q u i n ' e s t a u t r e que qz(~$bJ]f [b]'i i ,

Cf. Davies , PSBA 35 (1913 ) , p. 285 ; p l . 49-52 1 2 1 , a u j o u r d ' h u i . MMA Photo T 2142-2143. Un r e l i e f de s a tombe l u i donne l e t i t r e ' 1~2, 3 * [email protected]] . Sur l e s cônes f u n é r a i r e s t r ouvés e n r e l a t i o n .avec s a u

tombe, c f . infra, p. 7 1-72.

( 112 ) Une s t a t u e cube de c e personnage a é t é t r ouvée au temple de Mout à Karnak ( a u j . 9531, l e nom Néfrourê e s t g r avé s u r l e s mains c r o i - s é e s du personnage : 4 ~ 4 ~ co8da1.

(113) S. IV, 34 , 15-17, c f . s u p r a , p . 6 5 . ( 114 ) K. I V . 34. 16.

(115) E. I V . 39 , 17.

(116) P e t r i e , Sca r abs and C y l i n d e r s , p l . 26 118.5.383 ; Hayes, Scep t e r I I , p. 105 . Dans l a p l u p a r t d e s c a s Néfroure e s t Epouse du. Dieu, c f . P e t r i e , H i s t o r i a 1 S e s , 30 1929 9343 ; Sca rabs and C y l i n d e r s , p l . 26 (18.5.451 ; Hayes. S c e p t e r II . p. 105 .

( 117 ) F a k h r i , AÇAE 39 (1939 ) , p . 709 = Helck. H i s t o r i s c h . b i o g r a p h i e Texte d e r 2 . Zwischenzei t und 18. D y n a s t i ~ p . 120.

_ 68_

de Nefroure "celle-ci etant encore une enfant au seln" (115). Les scarabees

nous font connaitre υπ autre ti tre : celul de Soeur du Roi (116).

Nefroure apparait encore 5ur deux monuments officiels de 58 mere

le petit temple de Batn el Baqqera en Moyen Egypte ου elle est representee

debout deνant 1a deesse Pakhet (117) ; elle est vetue comme une princesse

(108)

(109)

Οη trouve θυssί dans υπ autre contexte hnwt t}wy (Urk. IV, 40618),mais le ti tre nelllsemble pas θνοίΓ de s~gnl f lcatiofί""Politique precise(pas p1us que ce1ui de nbt I;3wy , ma1gre Lana Troy, ~50 (1981), 85).

Les etapes de 1a decoration du temple de Delr el Baharl ne sont pasfixees avec precisions. La plus grande partie semble θνοίΓ ete acheveeen l'an 16 : Ratie • La relne Hatshepsout Sources ~t"Problemes, ρ. 213,propose 1es annees 13 ου 14 ρουΓ 1a decoration de ces reliefs.

(110) Οη a recense jusqu1a 22 statues representant Senenmout avec Nefroure(liste dans Jacquet-Gordon, BIFAOle graffito dIAssouan, cf. supra,mr-pr wr n s~t-nswt Nfrw-R L , mn~

ήswt t:nwt-t)wy Ι:Ιmt-n~r Νfrw-Rζ-.-

71 (1971), ρ. 142-143, n.1). Pourn.88. ?armi 1es titres de Senenmout:η s~t-nswt Nfrw-R', lt.mnc. wr π s3t-

(111) Οπ a trouve une statue sculptee dans le roc devant sa tombe (Τ. Theb.252) et representant Senmen assis a c6te de sa femme et tenant contre1υ; un petit enfant qui n'est autre que i~ (G> tn 1ΗbΊ1Ί .Cf. Davies. PSBA 3S (1913), ρ. 285 ; ρ1. 49-52 [2J ' aujourd'hui , ΜΜΑ

Photo Τ 2142-2143. Un re1ief de sa tombe 1υ; donne 1e titre < I("~~.

~- [-1:"3:J. Sur les c6nes funeraires trouves en relation ~aνec satombe, cf. infra , ρ. 71-72.

(112) Une statue cube de ce personnage a ete trouvee au temple de Mout aKarnak (auj. CGC 953), le nom Nefroure est grave sur les mains croi­sees du personnage : "Ι '); ί': CΘ -ει ό 1.

(113) Urk. 1V, 34, 15-17, cf. supra, ρ. 65 .

(114) Urk. 1V, 34, 16.

(115) Urk. 1V, 39, 17.

(116) Petrie, Scarabs and Cylinders, pl. 26 ~8.5.38] ί Hayes, Scepter 11,ρ. 105. Dans 1a plupart des cas Nefroure est Epouse du· Dieu, cf.?etrie , Historial Scarabs, 30 [929 B34J ; Scarabs and Cylinde~,ρ1. 26 (18.5.45) Hayes, Scepter 11 , ρ. 105.

(117) Fakhri, ASAE 39 (1939), ρ. 709 = He1ck, Historisch. biographischeTexte de~Zwischenzeitund 18. Dynastie, ρ. 120.

Page 70: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 69 -

adulte avec le némes ( ? ) et l'uraeus sur la tête, ses titres : Epouse du Die!

et Main du Dieu . On l'a trouve encore sur un relief de Serabit el Khadim

au Sinai (118), où elle est présentée devant Hathor et suivie de son majordome

Senenmout ; elle porte les hautes plumes. le némes et 1:uraeus. Elle est

désignée comme Epouse du D i e u t considérée comme vivante ('nh. ti). - I .

On a beaucoup épilogué sur la date qui figure au-dessus de la scène et qui

donne QJt-sp 11 (et non 8, comme le croyait Sethe. ) (119) hr hmnsuivi d'un --- - -. blanc. Depuis Gauthier (120). on s'est habitué à considérer qu'il s'agissait

d'une inscription de l'an 11 de Néfrourê, parce que son cartouche est le

seul nom royal figur'ant sur la stèle, mais il est évident que le nom de la

princesse sert de légende à la scène et ne termine pas l'indication lacunaire.

Pour une raison inconnue, le copiste s'est arrêté au moment d'écrire le

nom (probablement celui d'Hatshepsout) et 19inscription n'a pas été reprise.

On n'est donc pas obligé de supposer une datation propre à Néfrourê. ce qui

poserait des problèmes insolubles, ne fût-ce que celui de sa concordance

avec les années d'Hatshepsout et de Thoutmosis III (121).

On possède divers objets au nom de Néfrourê, tantôt seule. tantôt

ass0ciée.à Hatshepsout (122).

La date de la mort de Néfrourê est une question débattue. Elle semble

avoir disparue à la fin du règne personnel'de sa mère. L'inscription d'Ahmes

Pannekhbet la donne comme défunte (mpt-~rw). mais on sait la fragilité des - -

indices tirés de ce seul critère (Hatshepsout elle-même est considérée

- (118) Petrie, Researches in Sinai, pl. 124 ; Gardiner-Peet, ~nsc=iptions

of Sinaï. 1, pl. 58 Cl791 . Un fragment de Bénat tmuvé avec ceux d'Ahmes Néfertary et de Mérytamon, mentionne le "Dieu bon (sic). maître de L.. . ] Néfrourê" (Petrie, o.c. , fig. 148 [7].p.142 ; PM VII, 361 ) .

(119) Hatschepsut Pr*- p. 16.

(120) g II, 251 ; Hayes. C E II/1 , p. 318 ; Helck. VerwaltunG, p. 363

(121) Ratié (-. p. 79.199) suppose que l'an 11 de Néfrourê correspond à l'an 13 d'Hatshepsout et Thoutmosis III, parce qu'elle croit que c'est en l'an 2 delces souverains qu'elle fut nommée "régente" (envt T3 -Mhw TJ -Sm') à la place d8~atshepsout! -- -- -

(122) Hayes, Scepter II, p. 105) connait dix-huit scarabées sur lesquels Nefrourê (appelée Fille du Roi, Soeur du Roi ou Epouse du Die- est associée à Hatshepsout, quatre où elle est nommée seule lsur trois, elle est en plus Epouse du Dieu). Ajouter : Petrie, Historical Scarabs, pl. 30 C930-9351 ;=rabs and Cylinders, pl. 26 p8.5.38.453. -- Dans la majorité des cas où elle porte un titre, c'est celui d'Epouse du Dieu qui lui est donné.

- 69 -

adulte avec le nemes (?) et l'uraeus sur 1a tete, ses titres : Epouse du Dieu

et Maln du Dieu . Οη Ya trouve encore sur υπ relief de Serabit el Khadim

θυ SinaI (118), ου elle est presentee devant Hathor et sulvle ~e 50n majordome

Senenmout ; elle porte les hautes plumes, Ιε nemes et l~uraeus. Elle est

designee comme Epouse du Dieu et consideree comme vivante ('nh. tI).-_.- /.

Οη a beaucoup epilogue 5υΓ 1a date qui figure au-des5us de 1a sceήe et qul

donne ι;.3t-sΡ 11 (et ποπ 8. comme le croyait Sethe> ) (119) br t;ιm n suivi d'un

blanc. Depuis Gauthier (120), οη s'est habitue a considerer qu'il s'agissait

d'une LnscrLption de l'an 11 de ~efroure, parce Que 50n cartouche est le

seul nom ΓΟΥθΙ figuraπt sur 1a stele, mais ί1 est evident que 1e nom de 1a

princesse sert de 1egende a 1a scene et ne termine pas 1 1indication 1acunalre.

ΡουΓ une raison inconnue, le copiste s'est arrete au moment d'ecrire le

nom (probablement ce1ui d'Hatshepsout) et l'tnscriptton n'a pas ete reprise.

Οπ n1est donc pas oblige de supposer une datation propre a Nefroure, ce qui

poserait des problemes insolubles, ne fQt-ce que celul de sa concordance

avec les annees d'Hatshepsout et de Thoutmosis 111 (121).

Οη possede divers objets au nom de Nefroure, tantot seule, tantot

associee.a Hatshepsout (122).

La date de 1a mort de Nefroure est une question debattue. E11e semb1e

avoir disparue a 1a [ίη du regne personne1'de 5a mere. L'inscriptton d'Ahmes

Pannekhbet 1a donne comme defunte (m~t-~rw), mais οη sait 1a fragi1ite des

lndices tires de ce seu1 critere (Hatshepsout e11e-meme est consideree

(118) Petrie, Researches ίη 5inai, ρ1. 124 ; Gardiner-Peet, lnscripttonsof 5ίηΒί, 1, ρ1. 58 [179] . υπ fragment de menat trouve aνec ceux­d'Ahmes Nefertary et de Merytamon, mentionneιe"Dieu bon (sic),maitre de [ ... ] Nefroure" (Petrie, o.c. , fig. 148 (7J,p.142 ;ΡΜ VII, 361 ).

(120) LR 11, 251 ; Hayes, CAH 11/1 ρ. 318 ; Helck, Verwalt~, ρ. 363

(121) Ratie (o.c. ρ. 79.199) suppose que l'an 11 de Nefroure corresponda lI an ~d'Hat5hepsout et Thoutmosis 111, parce qU'el1e croit quec'est en l'an 2 de ces souverains qu'e11e fut nommee "regente"(Qnwt ~~ -M~w TS -Sm~) a 1a p1ace d'Hatshepsout!

(122) Hayes, Scepter 11, ρ. 105) connait dix-huit scarabees sur lesquelsNefroure (appe1ee Fi11e du Roi, Soeurdu Roi ου Epouse du Dieu) estassociee a Hatshepsout, quatre ou e11e est nommee seu1e Τsur trois,e11e est en plus Epouse du Dieu). Ajouter : Petrie, Historlca1Scarab~, ρΙ. 30 [930-935] ; Scarabs and Cylinders, ρι. 26 [1-8.5.38.45].Dans 1a majorite des cas ou elle Ρόrte υπ tttre, c'est celul dΈΡοuse

du Dieu qui 1υί est donne.

Page 71: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 70 -

comme mJct-hrw). Mais d ' a u t r e s arguments m i l i t e n t dans l e même sens : -L

l ' a b s e n c e de t o u t e mention de Néfrourê s u r l a Chapel le Ropge c o n s t r u i t e à

l a f i n du r ègne , (probablement a p r è s l ' a n 1 6 ) p e u t e n t r e r en l i g n e de compte.

Son absence de l a seconde tombe de Senenmout e s t également f r a p p a n t e ( 123 ) .

o r l a d a t e de l a mort de c e personnage n ' e s t pas encore connue avec c e r t i -

t u d e , mais d u t s e s i t u e r e n t r e l ' - an 16 e t l ' a n 19 de l a r e i n e ( 1 2 4 ) .

Vandersleyen a sou l evé , il e s t v r a i . l ' h y p o t h è s e d ' u n e s u r v i e de Néfrourê

sous l e rêgne de Thoutmosis I I I . I l s ' a p p u i e s u r l a s t è l e 34013 ( q u i

a p p a r t i e n t au règne personnel de Thoutmosis I I I ) e t l e nom d ' u n e r e i n e

a é t é a r a s é pour f a i r e p l ace à S a t i â h ; Legra in (125) a v a i t c r u d i s c e r n e r

l e s t r a c e s d ' un (O 8 , c e q u i ne peu t guè re co r r e spond re q u ' à

Néfrourê (126 ) . Le t i t r e d 'Epouse du_* l u i c o n v i e n d r a i t . mais p o u r r a i t

a u s s i conven i r à Mérytamon Z i ( 1 2 7 ) e t à Hatshepsout II Méryt-Rê. si l ' o n

p-ense que l e s i g n e O e s t s û r . Les i n d i c e s ép ig r aph iques q u i p e r m e t t r a i e n t

de t r a n c h e r s o n t pa r t r o p f a i b l e s e t nous ne pouvons pas t e n i r compte pour

l ' i n s t a n t de c e t élément i s o l é q u i c o n t r e d i t l ' en semb le du d o s s i e r .

La tombe de Néfrourê n ' a p a s é t é sûrement i d e n t i f i é e ( 1 2 8 ) . Seu l e l a dé-

couve r t e de son m a t é r i e l f u n é r a i r e p e r m e t t r a i t p eu t - ê t r e de d a t e r s a mor t .

( 123 ) Il e x i s t e un s ca r abée au nom de Néfrourê découver t s u r une momie t r ouvée dans l e s décombres devant l a tombe de Senenmout à Dei r e l Bahar i (Hayes, S c e p t e r , I I , p. 1 0 5 ) .

( 124 ) Cf. Winlock, Excavat ions a t Dei r e l Bahf i (1911-19311, p. 141.153 ; Helck, Verwaltung. p. 363. La d a t e de l a mort de Senenmout a é t f env i s agée pour l a d e r n i è r e f o i s p a r Schulman. "Some Remarks on t h e Alleged "Fa l l " of Senmout", JARCE 8 (1969-70). P. 29-48.0, tonnait un Pr-Snmwt en l ' a n 5 de Thouemosis III (Vernus, RdE 33 (1981 ), p. 106).

( 125 ) E 3 ( 1902 ) . p. 108.

( 126 ) Guerres d'Amos- p. 219-222. Mertz, C e r t a i n Ti%?, p.91, n .3 f a i t l a même supposit ion: .à propos de l a s t è l e 34015 r ep ré sen t a Thoutmosis III e t une Grande Epouse Royale dont l e nom a é t é r eg r avé en Isis (We iga l l , q u i , l e p r emie r , a p u b l i é c e document. d i s c e r n a i t un si- gne O au début du nomv c f . AÇAE 7 ( 1 9 0 6 ) , p. 135 ) .

( 127 ) C ' e s t c e que suppose Winlock, The Tomb o f Queen Meryetamün, p . 61 , n. 2 2 ) .

(128) On l u i a a t t r i b u é l a tombe 60 s i t u é e à l ' e s t de l a Va l l é e d e s S i n g e s , à cause de l a p r é sence de son ca r t ouche sur un b l o c de c a l c a i r e t r ouvé dans l e s pa r ages (PM I / 2 , 592) . c f . Carter ,* 4 ( 1917 ) . p. 109 ; p l . 19 ; Thomas, Royal Nec ropo l e i s , p . 192 , f i g . 18 ; Romer, =K 32 (1976) , p . . 192-193.

_ 70 _

comme m3~t-~rw). Mais d'autres arguments militent dans le meme sens :----

lIabsence de toute mention de Nefroure sur 1a Chapelle Rομge construite a

1a fin du regne, (probablement apres 1 'an 16) peut entrer en ligne de compte.

50η absence de 1a seconde tombe de Senenmout est egalement frappante (123),

ΟΓ 1a date de 1a mort de ce personnage n'est pas encore connue avec certi­

tude, mals dut se situer entre !"an 16 et l'an 19 de 1a relne (124).

Vandersleyen a souleve , ί1 est vrai. 1 'hypothese d"une survie de Nefroure

sous le regne de Thoutmosis 111. 11 s'appuie sur 1a stele CGC 34013 (qui

appartient au regne personnel de Thoutmosis 111) et le nom d'une relne

a ete arase pour faire place a Satiah j Legrain (125) avait cru discerner

1es traces d' υη (ο ~ ce qu ί ne peu t guere correspondre qu' ειNefroure (126). Le titre d'Epouse du Dieu Ιυί conviendrait, mais pourrait

aussi convenlr Ει Merytamon m (127) et a Hatshepsout 11 Meryt-Re, sl 1 'ση

pense que 1e signe Θ est sur. Les lndices epigraphiques qui permettraient

de trancher sont par trop faibles et nous ne pouvons pas tenlr compte pour

1'instant de cet element is01e qui contredit l'ensemb1e du dossier.

La tombe de Nefroure n'a pas ete surement identifiee (128). Seu1e 1a de­

couverte de son materle1 funeraire permettrait peut-etre de dater sa mort.

(123) 11 existe υη scarabee Βυ nom de Nefroure decouvert sur une momletrouvee dans 1es decombres devant 1a tombe de Senenmout Ει Delr elBaharl (Hayes-, Scepter, 11, ρ. 105).

(124) Cf. Win1ock, Excavations at Delr e1 Baharl (1911-1931), ρ. 141.153He1ck, Verwaltung, ρ. 363. La date de 1a mort de Senenmout a eteenvisagee ρΟυΓ 1a dernlere fois par Schulman. "Some Remarks οη theAlleged "Fa11" of Senmout", JARCE 8 (1969-70), ρ. 29'-48'On connalt υη

Pr-Snmwt en 1'an 5 de Thoutmosls 111 (VeTnus, RdE 33 (1981), ρ. 1011).(125) ~3 (1902). ρ. 108. -

(126) Guerres d'Amosls ρ. 219-222. Mertz, Certain Tit1es, ρ.91, η.3 fait lameme supposi tion"..a propos de 1a stine CGC 34015 represent~~ Thoutmosis111 et une Grande Epouse Royale dont 1e-nom a ete regrave εη 15iS(Welgal1, qul, le premier, a pub1ie ce document, discernait υή $ί-

gne Ο au debut du noπu, cf. ASAE 7 (1906), ρ. 135).

(127) C'e5t ce Que suppose Win10ck, The Tomb of Queen Meryetamun, ρ. 61,n. 22).

(128) Οη Ιυί a attribue 1a tombe 60 situee Ει 1'est de 1a Val1ee des Singes,a cause de 1a presence de son cartouche sur υπ b10c de ca1calre trouvedans 1es parages (ΡΜ 1/2, 592), cf. Carte~ JEA 4 (1917). ρ. 109 ;ρΙ. 19 ; Thomas, Roya1 Necropo1eis, ρ. 192, fig. 18 ; Romer, MDIAK 32(1976), ρ .. 192-193.

Page 72: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 7 ' -

Le souven i r de Néfrourê a f a i b l emen t survécu dans l a r ég ion t héba ine

( 1 2 9 ) , mais on es t s u r p r i s de l u i v o i r a c c o l é l e t i t r e d'Epouse du A c

q u ' e l l e n ' a jamais p o r t é de son v i v a n t ( l 3 0 ) .

Néfrourê f u t donc Epouse du pendant une bonne p a r t i e du régne

d e s a mère, a p r è s un e x e r c i c e c o n j o i n t avec e l l e . Il n ' y a p a s l i e u de

pense r q u ' e l l e pa r t agea c e t t e f o n c t i o n avec Hatshepsout II (Méryt-Rê) don t

r i e n au demeurant ne nous permet d ' a f f i r m e r q u ' e l l e f u t s a soeu r . L'hypothè-

s e s e fonde s u r S e t h e q u i a v a i t t r a n s c r i t a i n s i l e t e x t e d e s cônes funé ra i -

r e s de Senmen (131) : ~ - 3 - j 7 : : i " t l b ] 2 LX*] - 7:. ( .>-H O ]

/

c e q u i l a i s s a i t c r o i r e que l e même personnage a v a i t rempl i l e s mêmes

f o n c t i o n s a u p r è s des deux p r i n c e s s e s du même â g e , t o u t e s deux q u a l i f i é e s

d 'Epouse du D i % ( 1 3 2 ) . En r é a l i t é . de m e i l l e u r e s c o p i e s pe rme t t en t d ' é t a b l i r

l e t e x t e comme s u i t ( 133 ) : 7-9; -']~';: 5 6 6 1 e* v* # - yqO;-*ms. 1

( 129 ) Tab l e d ' o f f r a n d e ramess ide de Médamoud au nom de Néfrourê. c f . PM V, 144 = Bisson de l a Roque, Médamoub (1929 ) . p. 47 [4311] . où l e t i t r e de l a p r i n c e s s e ( s ' i l y en a un) n ' e s t pas donné. Mentlon s u r un papy- r u s comptable de l ' époque de Rames II (Ga rd ine r , R E . p. 2 3 ) : bmt-nswt m l l t ~ r N f r w - R C Ln).&, c o n c e r n e r a i t un a u t r e personnage (épouse aë~ZiiZë~'fi)T - - - -

( 130 ) Son mariage avec Thoutmosis I I I pendant l e règne pe r sonne l de s a mère a ë t é env i s agé p a r S c h o t t . E, p. 198. I l s ' a g i t d ' une s imple s u p p o s i t i o n au nom de l a t h é o r i e de l a "pu re t é du sang" dont on p e u t s e demander s i e l l e s i g n i f i a i t quelque chose pour l e s Egypt iens de l a 18e d y n a s t i e . Hayes, S c e p t e r I I , p. 105-106; e t E. II. p.317. met en dou t e , pour l a même r a i s o n , l ' h y p o t h è s e s e l o n l a q u e l l e Hatshepsout II Méryt rê , q u i f u t l ' é p o u s e p r i n c i p a l e de Thoutmosis I I I , a u r a i t é t é l a f i l l e d 'Hatshepsout 1. '

(131) z. I V , 418, 15-16.

(132) C ' e s t pa r exemple l ' o p i n i o n de Davies , The Tomb o f Ken-Am3 p. 1 5 , n. 2.

- 7 - voir aussi (133) LE I I I , 25 b i s I g 3 d o n n a i t ;<. Daressy. Recue i l de C ô n e f u n é r a i r e s . p.275 P6] 1 . Le t e x t e comple t e s t supposé pa r l a t r a d u c t i o n de Davies (x 3 3 (1913 ) , p.185-284) e t il f i g u r e dans l ' é d i t i o n de Macadam (Corpus o f Egyptian Cones , no 1 2 0 ) . Davies c o n n a i t douze cônes , dont deux s o n t au musée de B e r l i n (1536-1537), l a l e c t u r e de Se the s ' a g u i e s a n s dou t e s u r une v e r s i o n dé f ec tueuse . Le premier t i t r e 7 _ $ r e s t e mystér ieux .

7 Ι

Le souvenir de Nefroure a faiblement survecu dans 13 region thebaine

(129), mals όη est surpris de lul νοίΓ accole le titre d'EpQuse du Roi

qu'elle n'a jamais porte de 50n νivant(130).

Nefroure fut donc Epouse du Die~ pendant une bonne partie du regne

de S8 mere, apres υπ exerclce conjoint avec el1e. 11 n'y a pas lieu de

penser qu'elle partagea cette fonction avec Hatshepsout 11 (Meryt-Re) dont

rlen θυ demeurant ne nous permet d'affirmer qu'elle fut 58 soeur. L'hypothe­

se se fonde sur Sethe qui avalt transcrit ainsi le texte des cones ΓυηεΓθί-

Ι -- ~... -) 1 ~,~. ι ',,:, Ι," 'jres de Senmen (131) : - "Α

o!!'.!t • V'J _ j\.l Ι .'i ι.ii' ΑΛ- ι,.. ... -.. . .... _ f"f ." ι

ce qui laissait croire que le meme personnage θνθίΙ rempli les memes

fonctions auρres des deuχ princesses du meme age, toutes deuχ qualifiees

d'Epouse du Dieu (132). Επ realite, de mei11eures copies permettent d'etab1ir

1e texte comme suit (133) : CΙj:~ -Ί~'.~: Ilt)

~~, - :?-ο jl;; :_~_~. ι

(129) Tab1e d'offrande ramesside de Medamoud au nom de Nefroure, cf. ΡΜ ν,

144 = Bisson de 1a Roque, Medamou~ (1929), ρ. 47 [4311J ' ού 1e titrede 1a princesse (s'i1 Υ en a υπ) n'est pas donne. Mentlon sur υπ papy­rus cοmΡtablρ. de 1'epoque de Rames 11 (Gardiner, RAD , ρ. 23) ;t)mt-nswt m~3t..f:ir Nfrw-Rc- c'n..!:!..ti, concerner~it υη a~ personnage (epouseCfe"Ramsesll):- -- - --

(130) 50Π mariage avec Thoutmosis 111 pendant le regne personnel de sa merea ete envisage par 5chott, O.C., ρ. 198. 11 s'agtt d'une simplesupposi tion au nom de 1a theorie de 1a "purete du sang" dont οη peutse demander 5ί elle signifiait quelque chose pour les Egyptiens de 1a18e dynastie. Hayes, 5cepte~ 11, ρ. 105-106; et CAH, 11, ρ.317, met endoute, pour 1a meme raison, l'hypothese selon laque11e Hatshepsout 11Merytre, qui fut 1'epouse principa1e de Thoutmosls 111, aurait ete lafi11e d'Hatshepsout 1.

(131) Urk. lV, 418, 15-16.

(132) C'est par exemp1e 1'ορίπίοη de Davies, The Tomb of Ken-Amun, ρ. 15,π. 2.

(133) ι~ ΠΙ, 25 bis [g 'donnait ~. - }:ϊ': (-'jf~ ~.Ί voir aussiDaressy, Recuei1 oe Conεsfuneraires, ρ.275 (16J ). Le texte completest suppose par 1a traduction de Davies (PSBA 33 (1913), ρ.185-284)

et ί1 figure dans l'edition de Macadam (Corpus of Egypttan Cones,πΟ 120). Davies connalt douze cones, dont deux sont au musee de Berlin(1536-1537), 1a lecture de Sethe sl~cuie sans doute sur une verslondefectueuse. Le premier ti tre ί,ς,,).:. reste mysterieux.

Page 73: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 72 -

La fille de 1"Epouse du Dieu Hatshepsout (1) est évidemment le même person-

nage que 1'Epouse du Dieu Néfrourê, ce que confirme le dernier titre donné

à Senmen : - : 3:' Reste à savoir qui exerça les fonctions d'Epouse du D* à la fin du

règne d'Hatshepsout et qui est représenté sur les blocs de la Chapelle

Rouge. Il faut nous résigner pour l'immédiat à l'ignorer.

- 72 -

La fille de 1" Epouse du Dieu Hatshepsout (Ι) est evidemment le ffieme person­

nage que l'Epouse du Dieu Nefroure, ce que confirme le dernler titre donne

a Senmen

Reste a savoir qul eχerςa les fonctions d'Epouse du Dieu a 1a [ίn du

regne d'Hatshepsout et qui est represente 5ur les blocs de 1a Chapelle

Rouge. 11 faut nous resigner pour l'immediat a l'ignorer.

Page 74: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 73 -

Une nouvelee série d'obscurités recouvre la suite de l'histoire

des Epouses du Dieu . A la mort d'Hatshepsout (et celle, probablement

antérieure, de Néfrourê), nulle reine ou princesse ne parait en position

d'exercer la fonction .

Il n'est pas sûr qu'il soit resté d'autres enfants du couple Thoutmosis-

Hatshepsout. La princesse Moutnefert représentée avec Thoutmosis II sur

une statue de Karnak (134) est a p p e l é e X e et Soeur du Roi. ces titres

suffisent à la distinguer de la Mère du Roi qui porte le même nom. Morte

sans doute jeune, elle n'a pas, semble-t-iB, exercé la fonction daEpouse &I Dieu.

La mère de Thoutmosis III. Isis. que rien ne rattache B la famille

royale, n'est connue que comme Mère du Roi et. une fois, sur une stèle due

à la piété filiale de celui-ci. comme Grande Epouse du R g (135).

Trois ;eines ou princesses de cette époque sont habituellement considé-

rées comme Epouses d e + Ce sont : Hatshepsout II = Mérytrê. Satiâh et

Mérytamon. Voyons ce qu'il en est pour chacune d'elle et tentons de déter-

miner comment le titre a été transmis.

5 r :çatiâh.

Bien qu'elle figure en deuxieme position dans la liste des femmes de

Thoutmosis III représentées dans son tombeau (136). Satlâh est probablement

première en date (137). en tout cas elle mourut avant Hatshepsout II Mérytrê.

puisque Thoutmosis III assura son culte funéraire, en dédiant notamment

(134) Gauthier, II 235 ; PM II , 176 (01 (135) Le nom a d'ailleurs été retouché et n'est peut-être pas primitif

(E 34015. cf. Weigall. ASAE 7 (1306). p. 135 qui croyait voir0 au début du nom).

CHAPITRE 3

-73 -

DE NEFROURE Α MOUTEMOUIA.,

Une nouvel~e serie dΌbscurίtes recouvre 1a suite de l'histoire

des Epouses du Dieu. Α 1a mort d'Hatshepsout (et celle, probablement

anterieure t de Nefroure), nulle relne ου princesse ne parait εη position

d'exercer 1a fonction

11 n'est ρas sQr qu'il soit reste d'autres enfants du couple Thoutmosis­

Hatsheρsout. Ι8 princesse Moutnefert representee avec Thoutmosis 11 sur

une statue de Karnak (134) est appeleeFille et Soeur du Roi, ces titres

suffisent a 1a distinguer de 1a Mere du Roi qui porte le meme nom. Morte

sans doute jeune, elle n'a pas, semble-t-i~, exerce 1a fonction dΈΡοuse du

Dieu.

Lβ mere de Thoutmosis 111, Isis • que rien ne rattache a 1a famille

royale, n'est connue que comme Mere du Roi et, une fois, sur une ste1e due

a 1a piete fi1ia1e de ce1ui-ci, comme Grande Epouse du Ηοί (135).

Trois reines ου princesses de cette epoque sont habituellement conside­

rees comme Eρouses du Dieu. Ce sont : Hatshepsout 11 = Merytre, Satiah et

Merytamon. Voyons ce qu'il en est ρουΓ chacune d'elle et tentons de deter­

miner comment le titre a ete transmi5.

Bien qu'e11e figure en deuxieme position dans 1a liste de5 femmes de

Thoutmosis 111 representees dans son tombeau (136), Satiah est probablement

premiere en da~e (137), en tout cas e11e mourut avant Hatshepsout 11 Merytre,

puisque Thoutmosis 111 assura 50n culte funeraire, en dediant notamment

(134) Gauthier, ΙR 11 235 ; ΡΜ 11 , 176 [ο].

(135) Le nom a d'ailleurs ete retouche et n'est peut-etre pas primitif(CGC 34015, cf. Weiga11, ASAE 7 (1906), ρ. 135 qui croyait voir ()aUdebut du nom).

Page 75: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 74 -

une statue à Karnak et divers monuments à Abydos (138). Rien ne permet

de voir en elle un membre de la famille royale par sa naissance. Son seul

titre est celui de Grande Epouse du R o i . Un scarabée du Caire t139) donne

une graphie curieuse : $4 Gg

mais on ne saurait pour autant considérer 1e~'"comme l'équivalent d'un

mal écrit et comprendre s3t-nswt S3t-ic+: l e n peut-être également une ---- déformation de y dans cmf:nswt: wi-t. ---

Satiâh ne fut certainement pas Epouse d u s ~ , le seul document qui lui donne ce titre. est dû . on l'a vu (140), à une réfection d'époque

ramesside.Le cartouche. primitif peut avoir été celui de Mérytamon,

Mérytrê ou même Néfrourê. Le souvenir de ~3t-P<? subsista donc jusqu'à l'épo- -- que ramesside, on le sait également par la liste des rois et reines de la

Tombe d' ?r-<l -nn (141). - - -

On ne sait si elle eut des enfants. Aménophis II est le fils d'Hatshep-

sout Mérytrê ; un premier fils du roi, Amenemhat . mort sans doute jeune. pourrait lui être attribué, mais on n'en a pas la preuve (142). De même pour

Néfertary. connue comme une des filles du roi (143).

(136) Loret, III/9 (1898), p. 36 ; p1.6 = z. IV, 602, 7-9. (137) Sa statue, associée à celle de Thoutmosis III, est représentée

dans une des scènes de 1~'Akhrménou de Karnak (PM II. 124 [436] ; Barguet, Temple d'Amon-Rê, P. 1'82). On sait que cette construction fut élevée et dëcorée au début du règne personnel du roi (cf. Barguet, o.c.. p. 297). -

(138) Gauthier, 3 II, 272-273.

(139) 36513, cf. Newberry, Scarabs. p. 129, pl. 4.

(140) Cf. supra p. 70 . il s'agit de 34013.

(141) T. Théb. 306. Photographie inédite aimablement communiquée par l'Uni- versité de Philadelphie.

(142) Urk. IV, 1262. 1-2 (il s'agit d'une inscription de l'Akh-ménou de Karnak, donc du début du règne), Aménemhat est appelé s3 -nswt wr.

- -- (143) W. IV, 602. 10 ; E 4 2 1 2 0 .

_ 74 _

une statue a Karnak et divers monuments a Abydos (138). Rien ne permet

de voir en elle υπ membre de 1β famille royale par sa naissance. 50η seul

ti tre est celui de Grande Epouse du Roi. υπ scarabee du Caire ('139) donne

une graphie curieuse : ~~

f@<:>

mais ση ne saurait ΡΟυΓ autant considerer

mal ecrit et comprendre s;t-nswt S3t-lC~;

dέfοrmatίρπ de ~ dans-hmt~hswt wr~

~(') _.le .hJ' comme l'equlvalent

le 1) peut-etre egalement

d'un

une

Satiah ne fut certainement pas Epouse du Dieu , le seul document qui

Ιυί donne ce titre, est dμ , aη 1'a νυ (140), a une refection d'epoque

ramesside. Le cartouche. primitif peut βνοίΓ ete celuL de Merytamon,

Merytre ου meme Nefroure. Le souvenlr de SJt-'(~ subslsta donc jusqu'a l'epo­

que rame55ide, aη le 5ait egalement par 1a liste des rois et reines de 1a

Tombe d' >rr-gl-~ (141).

Οη ne sait 5i elle eut des enfants. Amenophis 11 est 1e fi1s d'Hatshep~

sout Merytre ; υπ premier fi1s du roi, Amenemhat , mort sans doute jeune,

pourrait lui etre attribue, mais οη n'en a pas 1a preuve (142). De meme pour

Nefertary. connue comme une des fi11es du Γοί (143).

(136) Loret, ΒΙΕ 111/9 (1898), ρ. 36 ρ1.6 = Urk. 1V, 602, 7-9.

(137) 5a statue, associee a celle de Thoutmosis 111, est representeedans une des scenes deΓΑkh:-menοude Karnak (ΡΜ 11, 124 [436J ;8arguet, Temple.. d'Amon-Re, ρ. 182). Οη sait que cette constructionfut e!evee et decoree Βυ debut du regne personnel du roi (cf. Barguet,~, ρ. 297).

(138) Gauthier, LR ΙΙ, 272-273.

(139) CGC 36513, cf. Newberry. ~~, ρ. 129, ρ1. 4.

(140) Cf. supra ρ. 70 , il s'agit de CGC 34013.

(141) Τ. Theb. 306. Photographie inedite aimablement communiquee par 1'υηί­

versite de Philadelphie.

(142) Urk. IV, 1262, 1-2 (ί1 s'agit d'une inscription de l'Akh-menou deKarnak, donc du debut du regne), Amenemhat est appele 53 -n5wt wr.

(143) Urk. 1V, 602, 10 ; CGC 42120.

Page 76: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

5 2 : Hatshepsout Mérytrê.

L'autre épouse principale de Thoutmosis III. que nous connaissons

mieux,est Hatshepsout-Mérytrê.

Arrêtons-nous d'abord à son nom, dont les formes varient, puisqu'elle

est tantôt désignée par le nom double (avec parfois antéposition. au moins

graphique, du premier élément) (144), tant6t simplement Mérytrê. Aucun

document portant seulement le nom d'Hatshepsout ne peut lui être sûrement

attribué (145).

Ses monuments s'étagent sur deux règnes : celui de Thoutmosis III et

celui d'Aménophis II. Parmi les monuments contemporains du règne personnel

de Thoutmosis III. citons : la scène du tombeau de Thoutmosis III (146).

un vase d'albâtre trouvé dans la même tombe(147). la chapelle d'Hathor à

Deir el Bahari (148), la scène du petit temple de Médinet Habou (149) et,

parmi les monuments privés, une stèle de Florence (150) et la stèle tenue par

un personnage sur une statuette de la cachette de Karnak (151). Tous ces

documents lui donnent , sans exception, le titre de Grande Epouse du %, mais seulement celui-là. La statuette de Nfr-prt à Karnak amplifie la titulature -- en y ajoutant des épithètes laudatives : "celle qui suit son frère, le

dieu bon" ; "celle qu'aime le Maître du Double Pays. quand (il) la voit"

(152). "détentrice de faveur au dedans du Palais" , "la régente des épouses royales","celle qui nqest jarnaiséloignée du Martre du Double Pays". Ces

titres semblent indiquer une position dominante dans le harem royal. mais la

(144) Urk. IV, 602, 16.

(145) Le scarabée de l'University College (Petrie, Scarabs and cylinders, pl. 29 [18.6.150] ) qui porte4=PiJqQ~~=(9t#~~ n'a aucune raison d'être rattaché à l'épou~ de mosis III, plutôt qu'à. 'sa tanbe.

(146) Cf. supra. n.136.

(147) 24941 (Daressy, Fouilles de la Vallee des Rog, p.290) = =. IV, 603.

(148) Naville, The XI th Temple at Deir el Bahari. 1, pl. 28 [A]

(149) LE III, 38 a b - Urk. IV, 602, 16. L - 1 - - (150) Bosticco. Museo Archeologico di Firenze, le stele Egiziane del Nuevo

-0, pl. 26.

- 75-

§ 2 Hatshepsout Merytre.

L'autre epouse principale de Thoutmosis 111, que nous connalssons

mieux.est Hatshepsout-Merytre.

Arretons-nous d'abord a 50n nom, dont les formes varient, puisqu'elle

est tant8t designee par le nom double (avec parfois anteposition. βυ moins

graphique, du ρremier element) (144), tantot simplement Merytre. Aucun

document portant seulement le nom d'Hatshepsout ne peut Ιυί etre sQrement

attribue (145).

Ses monuments sIetagent 5ur deux regnes : celui de Thoutmosis 111 et

celul d'Amenophis 11. Parml les monuments contemporains du regne personnel

de Thoutmosis 111, citons : 1β scene du tombeaυ de Thoutmosls 111 (146),

υπ vase d'albatre trouve dans 1a meme tombe(147), 1β chapelle d'Hathor a

Deir el Bahari (148). 1a scene du petit temple de Medinet Habou (149) et,

parmi les monuments prives, une stele de Florence (150) et 1a stele tenue par

υπ personnage sur une statuette de 1a cachette de Karnak (151). Tous ces

documents Ιυί donnent sans exception, 1e titre de Grande Epouse du Roi, mais

seu1ement celui-la. Lβ statuette de Nfr-prt a Karnak amplifie 1a titu1ature----en Υ ajoutant des epithetes laudatives : "ce11e qui suit son frere, 1e

dieu bon" ; "ce11e qu'aime le Maitre du Double Pays, quand (ίΙ) 1a voit"

(152), "detentrlce de faveur βυ dedans du Palais" , "1a regente des epouses

roya1esI','Icelle qui η' est jamais eloignee du Maitre du Double ΡθΥSIΙ. Ces

titres semblent indiquer une position dominante dans le harem royal, mais 1β

(144) Urk. ιν, 602, 16.

(145) Ιε scarabee de l'University Co11ege (Petrie, Scarabs and cylinders,ρ1. 29 (18.6.150] ) qui Ροrte~Ζ=.~ΙΙ~tί~=:C..$'Ι:ΙΞ."ιn'a aucune raison dIetre rattache a 1'epouse de ~odιmosis 111, plutotQU 'a: 'S6 tanb·e.

(146) Cf. supra , n.136.

(147) CGC 24941 (Daressy, Foui11es de 1a Va11ee des Rois, ρ.290) Urk.Ίil;" 603.

(148) Naville, The ΧΙ th Temp1e a1; Deir e1 Bahari, Ι,ρ1. 28 (Α}

(149) L~ 111, 38 [a - b] = Urk. ιν, 602, 16.

(150) Bosticco, Museo Archeo!ogico di Firenze, le stele Egiziane del NuevoRegno, ρ1. 26.

Page 77: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 76 -

mention du r o i comme son " f r è r e " ne s u f f i t pas à l u i a t t r i b u e r une o r i g i n e

roya le . Les a u t e u r s qu i o n t vu en e l l e une f i l l e de Thoutmosis II e t

d 'Hatshepsout 1 n ' o n t pu appor t e r l e moindre i n d i c e à l ' a p p u i de l e u r

t h è s e (153) .

Les monuments de l a pé r iode su ivan te s o n t c o n s t i t u é s d 'abord pa r l e s

r e l i e f s de t r o i s tombes p r i v é e s , où e l l e e s t r ep ré sen tée avec Aménophis I I ,

s o i t q u ' e l l e r eço ive avec l u i un c u l t e de l a p a r t d 'un défunt ( 1 5 4 ) , s o i t que

s a s t a t u e f i gu re . avec d ' a u t r e s d'Aménophis I I , parmi une v a s t e c o l l e c t i o n

d ' o b j e t s o f f e r t s au r o i à l ' o c c a s i o n du Nouvel An (155) . I l e x i s t e a u s s i

un montant de p o r t e à Karnak-Nord déd ié pa r Aménophis II , où son nom, quoique

g r a t t é , peut ê t r e aperçu sous c e l u i de T iâa (156) . une canne. t rouvée dans

l a tombe d'Aménophis I I , mentionne l e r o i e t l a reine-mare (157) ; e n f i n

un scarabée donne l e s deux car touches a s s o c i é s (158) . Toutes l e s i n s c r i p t i o n s

f i g u r a n t s u r c e s d i v e r s monuments (sauf s u r l a tombe de Sennefer. où l e car -

touche de l a r e i n e e s t donné sans t i t r e ) l u i donnent. o u t r e l e t i t r e de

Grande Epouse e o i , c e l u i de Mère du Roi, avec une f o i s l ' a d d i t i o n mrt.f " q u ' i l aime". Deux documents a j o u t e n t le t i t r e , non r encon t r é j u s q u ' i c i ,

dqEpouse du=: l a tombe de Rê donne l a séquence pmt-n-. b r t - n t r e t l a -- -- canne t rouvée dans l a tombe d'Aménophis II met l e t i t r e hmt-nkr en p o s i t i o n -- i n i t i a l e . avant ceux de hmt-nswt w r t e t m w t - r s w t . ---

(151) 42121 (Legra in , S t a t u e s e t S t a t u e t t e s 1 , p. 69-71 ; p l . 71) = Urk. I V , 603, 4-10.

(152) 2 7 -9 63 2 . Le premier p a r t i c i p e peut ê t r e a c t i f "qui aime l e Maftre du Double Pays, quand e l l e ( l e ) vo i t " . m3n.f é t a n t une forme p o s s i b l e du s&m.f p e r f e c t i f . Mais l 'épithète-e au s e n s pas s i f s ' a cco rde m i e u x a v e c l ' ensemble des t i t r e s donnés aux r e i n e s où c ' e s t l 'amour q u ' e l l e s i n s p i r e n t qu i e s t m i s en va l eu r .

(153) P a r t i s a n s de c e t t e f i l i a t i o n : B u t t l e s , G . , p. 97 ; Gauthier g I I . 235 ; R a t i é , La r e i n e Hatshepsout, Sources e t problèmes, p. 64. Adversa i res : Se the , Hatschepsut Problem, p. 17 ; Hayes, Scep te r I I , p. 106.128 ; S e i p e l , 4- I I , 1052, d .v . "Hatschepsut II".

(154) T. Théb. 72 (Rê) = PM I/1. 142 ; Lp I I I , 62 b = Lp Text I I , 258 ; légende de l a r e i n e : E. I V . 1368.6.

(155) 1 ) T.Théb. 9 3 (Qenamon) : PM I/1, 191 ; Lp I I I , 6 3 a e t 64 A = LE Text I I I , 275 ; E. I V , 1392, 9 ; Davies, The Tomb o f Ken-Amün,pl. 16 . - 2) T. Théb. 96 (Sennéfer) : PM 1/1, 198; Davies , BMMA 23 (1928), Dec. P a r t . II = Egyptian E e t i o n 1927-1928. p. 46, f i g .6 .

_ 76 _

mention du Γοί comrne 50η "frere" ηθ suffit pas a lui attribuer υηθ origine

royale. Les auteurs qui ont νυ θη elle une fille de Thoutmosis 11 et

d'Hatshepsout Ι n'ont ρυ apporter le moindre indice a l'appui de leur

these (153).

Les monuments de 1a periode suivante sont constitues d'abord p~Γ les

rel~efs de trois tombes privees, ou elle est representee avec Amenophis 11,

soit qu'elle Γθ~oίνθ avec Ιυί υπ culte de 1a ρart d'un defunt (154), soit que

58 statue figure, avec d'autres d'Amenophis 11, parmi une vaste collection

d'objets offerts Βυ Γοί a l'occasion du Nouvel Απ (155). 11 existe aussl

υπ montant de porte a Karnak-Nord dedie par Amenophis 11, ou 50n nom, quoique

gratte, peut etre aper9U souS celui de Tiaa (156), une canne, trouvee dans

1a tombe d'Amenophis 11, mentionne 1e roi et 1a reine-mere (157) ; enfin'

υη scarabee donne 1es deux cartouches associes (158). Toutes les inscriptions

figurant sur ces divers monuments (sauf sur 1a tombe de Sennefer, ου 1e car­

touche de 1a reine est donne sans titre) 1υί donnent, outre 1e titre de

Grande Epouse du Αα!, ce1ui de Mere du Roi, avec une fois l'additton mrt.f

"qu' ίΙ aime". Deux documents ajoutent 1e ti tre, ποπ rencontre jusqu ι i·ci,

d'Epouse du Dieu : 1a tombe de Re donne 1a sequence ~mt-n~r, ~rt-n~r et 1a

canne trouvee dans 1a tombe d'Amenophis 11 met le titre hmt-ntr en position-'- -=-

initta1e, avant ceux de ~mt-nswt wrt et mwt-nswt.-- --- -- ---

(151) CGC 42121 (Legrain, Statues et Statuettes Ι, ρ. 69-71Urk. ιν, 603, 4-10.

ρ1. 71)

(152) ~~~=~:::' .Le premier participe peut etre actif "quLaime 1e Maitre du Double Pays, quand e11e (le) voit", m'n.f etantune forme possib1e du s~m.f perfectif. Mais l'eptthete pttse au senspassif s'accorde mieux-aνec 1 1 ensemble des titres donnes aux reines ouc'est l'amour qu'e11es inspirent qui est mis en valeur.

(153) Partisans de cette fi1iatton : Buttles, o.c., ρ. 97 ; Gauthier ΙΑ 11,235 ί Ratie, La reine Hatshepsout, Sourc;S-et problemes, ρ. 64.AdversaLres : Sethe, Hatschepsut Problem, ρ. 17 ; Hayes, Scepter 11,ρ. 106.128 ; SeLpe1, LdX 11, 1052, ~.ν. "Hatschep8ut 11".

(154) Τ. Theb. 72 (Re) = ΡΜ 1/1, 142 ; ιο ΠΙ, 62 blegende de 1a reine : Urk. ιν , 1368,6.

ιο Text 11, 258

(155) 1) T.Theb. 93 (Qenamon) : ΡΜ 1/1, 191 ; ΙΟ 111, 63 a et 64 Α = ΙΟ

Text 1111 275 ; Urk. ιν, 1392, 9 ; Davies~ The Tomb of Ken-Amu~lpl. 16.2) Τ. Theb. 96 (Sennefer) : ΡΜ 1/1, 198; Davies, ΒΜΜΑ 23 (1928),Dec. Part. 11 = Egypttan Expedition 1927-1928, p.~fig.6.

Page 78: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Reste à mentionner, pour être complet, les documents de date incertai-

ne : l'inscription sur divers objets qui font partie d'un dépôt de fondahion

trouvé devant une tombe non datée de la Vallée des Rois (1591, un fragment

de stèle à proximité de la rampe d'accès du temple d'Hatshepsout à Deir el

Bahari (160), une barque trowée dans le temple de Ramses IV (161) et, bien

siir, de nombreux scarabées (162). Le sphinx du Musée Barraco à Rome. lui a

été plusieurs fois attribué sans preuve puisqu'il ne porte aucun nom de reine

(163). Aucun de ces documents ne porte de titre caractéristique.

On n'a conservé ni la tombe de la reine, ni sa momie (164)

On constate donc qu'au moins dans la documentation qui nous est con-

servée, Hatshepsout II n'est connue comme Epouse du Dieu que sous le règne

(156) Barauet, Karnak-No- IV, p. 54 ; pl. 50-51.

(157) 24112, Daressy, Fouilles de la Vallée des Rois. p. 66.

(158) Mariette. Abydos II, pl. 40 ln] qui lit par erreur Nb-tprv-RC au lieu de '5-2pw-RC .

-- (159) Hayes, Scepter II, p. 79.119.127.128 parle d'un "model bowl" et de

deux "model jars of alabaster" avec une inscription à l'encre mentionnant la Grande Epouse du Dieu Hatshepsout Méryt-Rê ; E. Thomas (Royal Necropolis, p. 78-80) qui a eu accès aux carnets de fouille de H. Carter connait quatre objets au nom d'Hatshepsout II (no 314-317). mêlés à divers autres, probablement attribuables à Thoutmbsis III (mais E. Thomas propose également de 1ireL3-hprw-R' au lieu de Mn-bpr-RL ) . L'énigme de cette tombe (no 4 m a T a l l é e des Rois, cf=-p-2; 559) reste entière. la resépulture de Sennefer (propPi6- taire par ailleurs de la T. Théb. 96 où est justement représentée Hatshepsout II) n'est probablement pas d'époque et ne peut pas servir à dater la tombe 4 E. Thomas propose d'y voir un caveau préparé pour un fils ainé de Thoutmosis III ou d'dinenophis II. mort jeune.

(160) Signalé par Leclant, Orientalia47 (1978), p. 194 [3]

(161) LD Text III, 140 ; PM II, 447.

(162) Six sont publiés : 1 - Paris Louvre : Petrie. Historical Scarabs] pl. 35 Lno 10833 =

Newberry, Scarabs . pl. 28 35 . 2 - Paris Louvre ("6355") : Petki: O.C. 35 Lno 10843 . 3 - Turin : Petrie , S. 35 [no 1 0 8 T = E. IV.603. 16 [cl . 4 - Londres BM 29455 : Newberry, Scarabs. pl. 28 L36] = =.IV 603,

16 [bl. 5 - ~ew'york, MMA (ex collection Théodore Davies) : Hayes, Scepter II,

p. 128. 6 - Scarabée mentionné supraà la n. 158.

Reste a mentionner, pour etre comp1et, les documents de date incertai­

ne : 1'tnscription sur divers objets qui font partie d'un depBt de fonda~ion

trouve devant une tombe ποπ datee de 1a Val1ee des Rois (159), υπ fragment

de ste1e a proximite de la rampe d'acce5 du temple d'Hatshep50ut a ΟθίΓ εΙ

Bahari (160), υπε barque trouνee dans 1e temple de Ramses 1ν (161) et, bien

sur, de nombreux scarabees (162). Le sphinx du Musee Barraco a Rome, lui a

ete plusieurs fois attribue sans preuve pui5qu'il ne porte aucun nom de relne

(163). Aucun de ces documents ne porte de titre caracteristique.

Οη n'a conserve ηί Ιβ tombe de 1β reine, πί 5θ m9mie (164).

Οη constate donc qu'au molns dans 1β documentation qui nous est con­

servee, HatsheP50ut 11 n'est connue comme Epouse du ΟίΘυ que sous 1e regne

(156) Barguet, Karnak-Nord 1Υ, ρ. 54 ; ρ1. 50-51.

(157) CGC 24112, Daressy, Foui11es de 1a Va11ee des Rois, ρ. 66.

(158) Mariette, AbYdo~ 11, ρ1. 40 [η) qui 1it par erreur Nb-Dprw-~ θυlieu"de '~-Dpnι-RC. . '

(159) Hayes, Scepter ΙΙ, ρ. 79.119.127.128 par1e d'un "mode1 bow1" et dedeux "mode1 jars of alabaster" avec une inscription a l'encrementionnant 1β Grande Epouse du Dίευ Hatshepsout Meryt-Re ; Ε. Thomas(Royal Necropolis~ ρ. 78-80) qui a ευ acces Βμχ carnets de fouille deΗ. Carter connait quatre objets βυ nom d'Hatshepsout 11 (no 314-317),me1es a divers autres, probablement attribuables a Thoutmosis 111(mais Ε. Thomas propose egalement de ~ire'3-hprw-R' βυ Ιίθυ deMn-bpr-R~ ). L'enigme de cette tombe (πΟ 4~a-Vallee des Roi5,cr:-P~2; 559) reste enti~re, 1a resepu1ture de Sennefer (proprie­talre ΡθΓ ai11eurs de 1β Τ. Theb. 96 ου est justement representeeHatshepsout 11) n'est probab1ement pas d'epoque et ηθ peut pas serνir

a dater 1a tombe. Ε. Thomas propose d'y νοίΓ υπ caveau ΡΓέρβΓέ pourυπ fils aine de Thoutmosis 111 ου d'Amenophis 11, mort jeune.

(160) Signa1e par Lec1ant, Drienta1ia 47 (1978), ρ. 194 [3J .

(161) LD Text 111, 140 ; ΡΜ 11, 447.

(162) Six sont pub1ies :~ - Paris Louvre : Petrie, Historica1 Scarabs) ρ1. 35 ΙηΟ 1083)

Newberry ι Scarabs , ρι. 28 [ 35] .2 Paris Louvre ("6355") : Petrie, o.c. 35 (no 1084) .3 - Turin : Petrie , ~' 35 [n o 108~= Urk. IV,603, 16 (cJ .4 - Londres ΒΜ 29455 : Newberry, S~arabs, ρ1. 28 (36) = Urk.1V 603,

16 (b]. -- -5 - New York, ΜΜΑ (ex co11ection Theodore Davies) Hayes, Scepter 11,

ρ. 128.6 - Scarabee mentionne supra a 1β n. 158.

Page 79: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 78 -

de son fils (165). Ses titres principaux festent ceux de Grande Epouse du

Roi et (sous Aménophis II) de Mère du Roi. On remarque l'absence complète - des titres Fille du R& et Soeur du s i . L'absence du titre deEpouse du D s u

dans les documents. pourtant nombreux et explicites. du règne de Thoutmosis

III pose un problème que nous essaierons de résoudre à la fin de ce chapitre.

9 3 : Mérytamon (III)

Le nom de Mérytamon est déjà porté, on le sait, par une princesse

du début de la dynastie, qui fut Epouse du Diecaprès Ahmes Néfertary.

Une fille de Thoutmosis III porte, de toute évidence, le même nom.

Elle est connue essentiellement par une scène de la chapelle de la vache

Hathor à Deir el Dahari (166) . De part et d'autre de l'image divine, sur les murs latéraux, Thoutmosis III est représenté avec des personnages fé-

minins. A gauche, il est suivi de Mérytrê (appelée Grande Epouse du et représentée en reine avec l'uraeus au front et la dépouille de vautour);

sur le mur droit,il est suivi des deux princesses coiffées de la perruque ecw tripartite sans uraeus. la première est donnée comme &z $4: 4 7,

\5 (QE! irP4s.=lf:!1, la seconde est % Z ~ $ k z (g4 %;IP# .

(163) Sphinx féminin, très souvent reproduit, sur lequel consultera en avant-dernier lieu : Vandier, Manuel III, pl. 98 [7] ; p. 300-302 qui donne une partie de la bibliographie antérieure. Tefnin, La statuaire d'Hatshepsout p.153-155 a fait justice des préjugés qui l'attribuaient à la grande reine. Il conclut qu'il s'agit d'une épouse de Thoutmosis III, mais ne tranche pas entre Satiâh et Hatshepsout Méryt-Rê.

(164) E. Thomas (Royal Necropoz- p. 238) propose. avec des réserves, de leur attribuer la momie CGC610701 qui fut trouvée sans sarcophage dans une pièce servant de débarras dans la tombe 35 de la Vallée des Rois.

(165) Vandersleyen (Guerres dlAmosis, p. 221) ne connait qu'une seule mention d'Hatshepsout II comme Epouse du D=, il semble ignorer la tombe de Rê. Le scarabée de l'University College. mentionné à la n.145. lui don- ne aussi ce titre mais n'est sans doute pas attribuable à HatshepSout- Mérytrê.

(166) PM II, 380 (qui donne par erreur : Ahrnosi Merytamun). Naville, The XIth Dynasty Temple at Deir el Baha-, 1, pl. 27. Auj. au Caire (JJ 38574-5).

_ 78 _

de 50n fils (165). Ses titres principaux restent ceux de Grande Epouse du

Roi et (sous Amenophis 11) de Mere du Ηοί. Οη remarque l'absence complete

des ti tres Fille du Roi et Soeur du Ηοί. L ι absence du ti tre d"Epouse du Dieu

dans les documents, pourtant nombreux et explici tes., du regne de Thoutmosis

111 pose υπ probleme que nous θSSΒίθΓΟΠS de resoudre a 1a fin de ce chapitre.

Le nom de Merytamon est deja ρorte I οη le sait, par une princesse

du debut de 1a dynastie, qui fut Epouse du Ωίευ aρres Ahmes Nefertary.

Une fille de Thoutmosis 111 porte, de toute evidence, le meme nom.

Elle est connue essentiellement par une scene de 1a chaρelle de 1Β vache

Hathor a Deir e1 Dahari (166) De part et d'autre de l'image divine, sur

les murs lateraux, Thoutmosls 111 est represente avec des personnages fe­

mlnlns. Α gauche, ίΙ est suivi de Merytre (appelee Grande Epouse du Roi et

representee en reine avec l'uraeus βυ front et 1a depauille de v~utour);

sur 1e mur droit,il est suivi des deux princesses coiffees de 1a perruque

tri'parti te sans uraeus, 1a premiere est donnee comme J;~ 1;: +-: ~ ί;: ~

\ ~ (q:::;: ~qQA)f~g, 1a seconde est I~ ~~!~~ ~~~)~~ .

(163) Sphinx feminin, tres souvent reproduit, sur lequel consu1tera enavant-dernier lieu : Vandier, Manuel 111, ρΙ. 98 [7] ί ρ. 300-302qui donne une partie de la bibliographle anterieure. Tefnin, La statuairep'Hatshepsout ρ.153-155 a fait justice des prejuges qui l'attribuaient a 1agrande relne. 11 conclut qu'il s'agit d'une epouse de Thoutmosis 111,mais ne tranche pas entre Satiah et Hatshepsout Meryt-Re.

(164) Ε. Thomas (Royal Necropo1eis, ρ. 238) propose, avec des reserves, deleur attribuer 1a momle CGC 610701 qui fut trouvee sans sarcophagedans une piece servan·t de debarras dans 1a tombe 35 de 1:a Vallee desRols.

(165) Vandersleyen (Guerres d" Amosis , ρ,. 221) n.e connai t qu' une seule mentiond I-Hatshepsout 11 comme Epouse du Dieu, ί1 semble ignorer 1a tombe deRe. Le scarabee de l'University College, mentionne a 1a η.145, Ιυί don­ηε aussi ce titre mais n'est sans doute pas attribuable a Hatsheptout­Merytre.

(166) ΡΜ 11, 380 (qui donne par erreur : Ahmosi Merytamun). Navi11e, TheXlth Dynasty Temple at Deir el Bahari, 1, ρΙ. 27. Auj. au Caire-­(JE 38574-5).

Page 80: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

La scène semble indiquer que Mérytamon était la fille de Thoutmosis

III et de Mérytrê et soeur dlAmenophis II (déjà corégent de son père) et

qu'elle exerçait, du vivant de ses parents, la fonction d'Epouse du Dieu.

C'est sans doute une de ses soeurs qui est représentée à côté d'elle.

Aucun autre document ne peut sûrement être rattaché à cette princesse,

dont on ne sait rien par ailleurs (167).~.Groas Mertz Supg*re,SOffi toute

réserve, qu'elle pouvait avoir épousé Aménophis II et être la mère de

Moutémouia. Nous sommes là dans de pures suppositions (168).

On possède une statue d'un certain Benermérout abritant une enfant

royale qui parait porter le même nom (sans cartouche) 4 3 - 2 4= (169). Bénermérout est connu comme responsable des travaux et du trésor la

fin du règne de Thoutmosis III (170). La princesse Mérytamon pourrait être

une jeune soeur de l'lpouse du Dieu du même nom,comme on le verra plus loin.

$ 4 : La statue de H w .

Un document exceptionnel nous permet de reconstituer la' succession

probable des princesses apparentées à Thoutmosis III. Il s'agit d'une statue

d'une femme conservée au British Museum et provenant probablement de Thèbes

(171). Elle est représentée assise sur un trône cubique, avec un enfant nu

posé sur ses deux avant-bras eux-mêmes appuyés sur ses genoux, un parallé-

lépipède en saillie sert de support aux pieds de l'enfant (172). Le haut du

(167) Gay Robins (GM 56 (19821, p. 85 ) rattache à cette Mérytamon plusieurs documents donf deux mentions d'un &rd n K3p de Mérytamon).

(168) Mertz, Certain Ti*. p. 132.

(169) 42171 = Urk. IV, 1373-1374 (1461 . (170) Hayes, Scepter II, p. 130 ; Shore, 3 34 . no 3-4 (1970), p. 151-

153.

(171) BM 1280, inédit, cf. PM I/2, 789. Van de Walle (E 85 (1968).p.39) date avec hésitation cette statue du milieu de la 18e dynastie. après avoir proposé le règne d'Aménophis III. Des photographies de ce docu: ment exceptionnel nous ont été fournies par la direction du British Museum que nous remercions (= pl. IV-VI1 du présent ouvrage).

(172) Cette position se retrouve sur deux statues de la Divine Adoratrice Sh6penoupet trouvée à Médinet Habou, dont l'une est aujourd'hui au Louvre (E 7826, cf. Vandier. Revue du Louvre 11 (1961), p. 252, fig.9); l'autre, anépigraphe , est restée in situ (PM II, 526). 11 faudrait aussi citer la statue d'Aménophis Ier sur les genoux de Mont. Cf:Benson- Gourlay. The Temple of Mut in Asher, pl. 11.

79 _

Ιθ scene semble indiquer que Merytamon etatt 1β fi11e de Thoutmosis

111 et de Merytre et soeur d'Amenoph1s 11 (dejB coregent de Βοη pere) et

qu'elle exer9att, du νivant de ses parents, 1a fonction d'Epouse du Dίθυ.

C'est sans doute une de ses soeurs qui est representee a cδte d'elle.

Aucun autre document nε peut sQrement etre rattache a cette princesse,

dont οη ηθ sait ΓίθΩ par ailleurs (167). Β. Gros6 Mertz 5uggere,sous toute

reserve, qu'elle pouvait ΒνοίΓ epouse Amenophis 11 et etre 1a mere de

Moutemouia. Nous 50mmes la dans de pures 5Uppositions (168).

Οη possede une statue d'un certain Benermerout abritant υηε enfant

royale qui ρβΓθίt porter 1e rneme nom (sans cartouche) ..~~ 4;: ~r-~

(169). Benermerout est connu comme responsable des travaux et du tresor a 1a

fin du regne de Thoutmosis 111 (170). La princesse Merytamon pourrait etre

une jeune soeur de l'Epouse du Dieu du merne norn~comme οη 1e verra plus 10ίη.

§ 4 La statue de H~.

υπ document exceptionnel nous permet de reconstituer la' succession

probable des princesses apparentees a Thoutmosis 111. 11 s'agit d'une statue

d'une femme conservee Βυ British Museum et provenant probablement de Thebes

(171). Elle est representee assise sur υπ trone cubique, avec υπ en~ant ηυ

pose sur ses deux avant-bras eux-memes appuyes sur ses genoux, υη paralle­

lepipede en saillie sert de support Βυχ pieds de l'enfant (172). Ιε haut du

(167) Gay Robins (GM 56 (1982), ρ. 85 ) rattache β cette Merytamon p1usieursdocurnents dont deux mentions d"un brd n Κ3ρ de Merytamon).

(168) Mertz, Certain Tit1es, ρ. 132.

(169) CGC 42171 = Urk. 1V, 1373-1374 [146] .

(170) Hayes, Scepte~ 11, ρ. 130 ; Shore, BMQ 34 , η' 3-4 (1970), ρ. 151­153.

(171) ΒΜ 1280, iηedit, cf. ΡΜ 1/2, 789. Van de Walle (CdE 85 (1968),ρ.39)

date avec hesitation cette statue du milieu de la-ϊ8e dynastie, apresavoir propose le regne d'Amenophis 111. Des ρhotographies de ce docu~

ment exceptionnel nous ont ete fournies ρΒΓ 1a direction du BritishMuseum que ηουΒ remercions (= ρ1. 1V-V11 du present ouvrage).

(172) Cette position se retrouve SυΓ deux statues de 1a Divine AdoratriceSh~penoupet trouvee a Medinet Habou, dont l'υηε est aujourd'hui Βυ

Louvre (Ε 7826, cf. Vandier, Revue du ΙουνΓε 11 (1961), ρ. 252, fig.9)i1'autre, anepigraphe , est restee ~~ (ΡΜ 11, 526). 11 faudrait ΒυSΒί

citer 1a statue d'Amenophis 1er sur les genoux de Mont, Cf.oBenson­Gourlay, The Temple of Mut ίη Asher, ρ1. 11.

Page 81: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

corps de la femme, comme celui de l'enfant, ont disparu.

Une ligne d'inscription verticale couvrait le pilier dorsal et se

prolonge sur l'arrière du siege : g . , gbg 3 <p~4,0V?L12 w C1-M = k z -494- , , , -UR- UI --Pt0 I I I -IO-1 A 9 9

" [offrande que donne le m i à ...] maître d'Héliopolis, pour qu'il donne l'offrande qui sort à la voix en pain, bière, viande, volaille, libation,

vin, lait . ce qui sort en présence du maître des dieux. à l'occasion de

toutes ces fêtes du ciel et de la terre. au profit du de la supérieu-

re des recluses d ' F I . Houy". L'inscription gravée sur le devant de la robe est du même type :

- 0 0 0 = l i t a &-[9=?J$Y'ii;+-Y t - - [4" , ]Z49 "Tout ce qui sort sur l'autel d' L~mon-~ê] et de Mout au proîitsde I<a de la divine Adoratrice E ' A ~ O ~ , Houy".

Sur le côté gauche du siege figure un long texte :; f~ Lqz]: JI,J nilooain; ~ i ~ i l b \ ~ ~ ~ " g ~ YIJ- I;Q:d

"Offrande que donne le roi à [~monl-~ê, le roi des dieux et à Mout dame

d'Isherou, pour qu!ils fassent que je reçoive les faveurs du dieu bon,

la joie. la jouissance, chaque jour . que je me promène librement dans son temple. mes membres étant p'opres, forts et en bonne santé devant sa face,

sans que l'on me fasse obstacle dans ses fêtes de Karnak, tant que je

serai sur terre dans son domaine à faire ce qui plait à son ka dans le cours de la journée, (cela) au profit du de la favorite aimée du maître du

Double Pays, la supérieure des recluses dans la maison d'.[~mog , La supé- rieure des recluses dans la maison de Ré. la divine Adoratrice d'Amon , C 1. la divine Adoratrice dans la Maison dtAtoum, qui a mis au monde une Epouse

du Dieu et Grande Epouse duRoi, Houy".

La légende suivante figure sous les pieds de l'enfant : 1-s 7 0

corps de la femme, comme ce1ui de 1'enfant, ont disparu.

Une 1igne d'inscription vertica1e couvrait 1e pilier dorsal et se

prolonge sur 1 'arriere dU siege : % ~CI:~ gro '{fr 004::!Q' ~.1J~. ~ ... ,.

c>ill= ~..,...-=~=ίϊι' -~~ -rq':=J~qQ

11 [Offrande que donne le roί a ... ] maitre d"Heli,opolis, pour qu'i1 donne

1Όffrande qui sort a Ιε νοίχ en ρείη, biere, viande, volaille, libation,

νίη, lait , ce qui sort en presence du maitre des dieux, a 1'occasion de

toutes ces fetes du clel et de 1ε terre, ευ profit du ka de la superieu­

re des recluses d" [AlJlonJ Houy".

L'inscription gravee sυr le devant de la robe est du meme type

g ,71 ";9 Ρ1!ι ...... [q.=: ~]jfίϊι' ......ϊ ~ ..... [4:=-1~ QQ~Tout ce qui sort sur 1'autel d' [Amon-ReJ et de Mout au profitIde ka de

1a divlne Adoratrice [?'AmorU , ΗουΥ".

Sur le c8te gauche du siege figure υπ 10ng texte :Ι ~Δ ~ [q ::]~ +II~

1f~q:;;~~ Ρ ';7.' Wί~·~1δ\~~~lJ~ L~ IQ~ r;.~t1

!,~nr-J tS "'1.' ......- -. f.J "" ':Υ. ........ 11 Q ιι "(~ ευ, ~=>, ~ -<l-~ ι """"'- --. Δώ~ .lιι.) ~ .., ιe:. JJ = -- JJIJ ~ ι , Q

HP~, '!t.1"J ί M..:.,~ -~ §qqo~aqQ,,?,:= ~ ~~ί:}:::] ~J~ .

..ς- ('-., ? Θ ~1 Ις ~ ι"ι-~ "'" Jί *ι= L.J. i1Ί n '-1 1t1 •1 t::t ~-"=-Λ ~ \?, ,ι )ιJ ,J!l ρ c.. "t _ ' ο ι 1\ 11",0 1U:t:.et. C> ~ '1 't 19

"Offrande que donne le Γοί a [AmonJ-Ηδ, le Γοί des dieux et a Mout dame

d"Isherou, pour qu~i1s fassent que je reς:οίνe les faveurs du dieu bon,

1β joie, 1a jouissance, chaque jour • que je me promene 1ibrement dans son

temp1e, mes membres etant p~opres) forts et en bonne sante devant 5θ face,

sans que l' οπ me" fasse obstac1e dans ses fetes de Karnak, tant que je

serai sur terre dans 50η domaine a faire ce qui p1ait a 50n ka dans 1ε cours

de Ιε journee, (ce1a) au profit du ka de 1ε favorite aimee du maitre du

Doub1e Pays, 1β superieure des rec1uses dans 1a malson d '{Amoιi} , 1a supe­

rieure des recluses dans 1a maison de Re, la divine Adoratrice@'Amori}.,

la divine Adoratrlce dans la Maison d'Atoum, qui a mls au monde une Epouse

du Die~et Grande Epouse du Ηοί, Houy".

ΙΒ legende suivante figure sous 1es pieds de l'enfant

Page 82: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 81-

Sur le côté droit du siège, 4 enfants royaux sont représentés en

incision. debout tournés vers l'avant avec chacun une légende.

Le premier est un garson : 4- &)W1 "fils du Roi. Menkhépérrê"

(.sans cartouche).

La seconde est de plus petite taille que les trois autres. c'est la

&%do "fille du Roi Isis'' (sans cartouche).

La troisième : by bqq 1 '#fille du Roi Mérytamon" (dans un

cartouche).

La quatrième : $5 4 2 "fille du Roi Mérytamon (sans

cartouche).

Les trois plus grands personnages ont la main gauche ramenée sur la poi-

trine et le bras droit pendant, tenant un sistre. Le premier a en outre une

fleur dans la main gauche. Tous portent la tresse enfantine.

Le premier point à éclaircir serait évidemment la date de ce docu-

ment. Le martelage du nom d'Amon prouve qu8il est en tout cas antérieur à

Aménophis IV. La sobriété des formes et des vêtements jointe à une grande

qualité du modelé nous rapproche du classicisme du milieu de la dynastie.

Mais une datation plus précise dépend finalement de l'interprétation des

noms propres sur la statue.

La dame Houy, sur les titres de qui nous reviendrons plus loin. est

donnée comme la mère d'une Epouse du Dieu, Grande Epouse du Roi non nommée,

qui ne semble pouvoir être aucune des quatre princesses mentionnées sur

les inscriptions de la statue puisqu'elles sont trop jeunes pour être

des reines et qu'aucune ne porte le titre d0Epouse du Dieu. L'interprétation

qui consisterait à faire de @ une forme relative "qu'a engendrécl'Epouse

du Dieu, Grande Epouse du est grammaticalement possible, mais peu -- soutenable , car la dame Houy serait dans ce cas, elle-même une Fille du R e

et le dirait.

Los noms des petits princes NébBtiounet,Menkheperrê, Isis, Mérytamon

se rapprochent du règne de Thoutmosis III (173). Le premier n'est certaine-

ment pas le m i lui-même,sinon le document devrait être reporté sous le

règne de Thoutmosis II, auquel cas, l'Epouse du*. Grande Epouse du Roi

ne pourrait être qu'Hatshepsout 1 elle-même, dont on sait l'ascendance royale.

(173) ~an%alle propose de dater le document du règne d'Aménophis III : Isis est connue comme fille (et épouse) de ce roi (cf. Gauthier, II, 341 [B'. ) . un prince Menkheperrê est également attesté et peut être ratta- ché à cette époque (cf. II. 397 pu] qui ne suggère aucune date dans la 18e dynastie). Mais il finit par s'en écarter pour des raisons Stylis- tiques ("compte tenu du style encore très sobre du modelé").

81_

Sur le cote drott du siege, 4 enfants ΓΟΥβυχ sont representes en

incision, debout tournes vers l'avant aνec chacun une legende.

Le premier est υπ garc;on : ~~ ~ ο ~1l! "fi15 du Roi, Menkheperre"

('sans cartouche).

La seconde est de plU5 petite taille que les trois autres, c1est 1a

"fille du Αοί ISi5" (sans cartouche).

Lβ troisiέ!me

cartouche) .

"fille du Roi Merytamon" (dans υπ

La quatrieme : ."J. 4::: ~ 44 ~

cartouche) .

"fille du Roi Merytamon (sans

Les trois plus grands personnages ont 1a main gauche ramenee sυΓ 1a ροί­

trlne et le bras droit pendant, tenant υπ sistre. Le premier a en outre une

fleur dans 1a maln gauche. Tous portent 1a tresse enfantine.

Le premier point a eclaircir seralt evidemment 1a date de ce docu­

ment. Le martelage du ηοφ d'Amon prouve qu'il est en tout cas anterleur aAmenophis IV. Ιβ sobriete des formes et des vetements jointe a une grande

qUa1ite du modele nous rapproche du classlcisme du milieu de 1β dynastie.

Mais une datation plus precise depend finalement de 1'interpretation des

noms propres sur 1β statue.

Ιβ dame Houy, sur les titres de qui nous reviendrons plus 10ίη, est

donnee comme 1β mere d'une Epouse du Dieu, Grande Epouse du Roi ποη nommee,

qui ne semb1e ρουνοίΓ etre aucune des quatre princesses mentionnees sur

les inscriptions de 1β statue puisqu'e11es sont trop j~unes pour etre

des relnes et qu'aucune ne porte 1e titre d'Epouse du Dieu. L'interpretation

qui consi sterai t a faire de mst une forme relati ve "qu ι a engendreι 1 'Epouse

du Dieu, Grande Epouse du Roi" est grammaticalement possible, mais peu

soutenable , car Ιβ dame Houy serait dans ce cas, elle-meme une Fil1e du Rol

et 1e diral t.

L~s noms des petits princes Nebetiounet, Menkheperre, Isis, Merytamon

se rapprochent du regne de Thoutmosis 111 (173). Le premier n'est certaine­

ment pas le roί lui-meme, sinon le document devrait etre reporte sous le

regne de Thoutmosis 11, auque1 cas, 1'Epouse du Dieu, Grande Epouse du Rol

ηθ pourrait etre qu'Hatshepsout Ι el1e-meme, dont οη sait l'ascendance royale.

(173) Vantwal1e propose de dater le document du regne d'Amenophis 111 : Isisest connue comme fi11e (et ερουSθ) de ce Γοί (cf. Gauthier, LR 11, 341rn~ ), υη prince Menkheperre est egalement atteste et peut etre ratta­;h~ a cette epoque (cf. LR 11, 397 [ivJ qui ne suggere aucune date dan~1β lBe dynastie). Mals ί1 finit par s'en ecarter pour des raisons sty11s­tiques ("compte tenu du style encore tres sobre du mode1e").

Page 83: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Reste l'hypothèse que Nébetiounet, Menkheperrê, Isis et les deux Mérytamon

soient des enfants de Thoutmosis III et d'une reine non nommée qui a toute

chance d'être identique à 1'Epouse du&u, Grande Epouse du Roi dont Houy

se dit la mère , or la seule épouse de Thoutmosis III qui soit en même temps Epouse du Die! est Hatshepsout II Mérytrê. Ce serait donc elle qui serait

implicitement mentionnée dans notre document.

Les choses seraient alors claires : l'ascendance d'Hatshepsout II

est roturisre, ce dont on se doutait du fait qu'elle n'était connue ni

comme Fille du R g , ni comme Soeur du R c . Sa mère Houy était une prêtresse

du clergé d'Amon (avant le mariage de sa fille ou peut-être à la suite de ce

mariage, pour lui conférer une situation officielle). Ce seraient les

enfants de Thoutmosis III et d'Hatshepsout Mérytrê, c'est-à-dire les petits

enfants de Houy, qu'on aurait représentés autour de cette dernière . Parmi eux au moins l'une d'elle est connue par ailleurs : Mérytamon (dans un

cartouche) destinée elle aussi à devenir Epouse du%.- elle avait une soeur

portant le même nom (mais sans cartouche) qui pourrait être la princesse

protégée par Benermerout, enfin sa soeur aînée. Isis. parait nommée

d'après leur aïeule paternelle.

Il faut revenïr maintenant sur la titulature donnée à Houy qui ne

laisse pas de surprendre (174). Elle comprend cinq titres:(i) 3 - 0 T 3 2

Seuls (1) et (3) sont connus jusqu'ici. Le premier titre, promis à un grand

avenir puisqu'il sera, à partir de la 21e dynastie, la principale désignation

des Epouses du Dieu devenues grandes prêtresses célibataires, est attesté

à la 18e dynastie dans deux types de documents : les textes administratifs

écrits en hiératiques où elle est déjà l'équivalent dPEpouse de 0% , notamment dans l'expression ~r-dw) (t) = Pr-hmt-ntr (175) : et d'autre part --- il est porté par deux prêtresses au moins qui ne sont pas membres de la

(174) A son sujet, cf. Leclant, MDIAK 15 (1957), p.169. n.2.

(175) Cf. M. ~[itton] J. Lieclantl) L ~ A G. 793, s.v. "G6ttesgemahlin'<, avec n.5 et 6 ; Graefe, 3 (1475), p. 75.

_ 82_

Reste l'hyρothese que Nebetiounet, Menkheperre, Is15 et les deux Merytamon

soient des enfants de Thoutmosls 111 et d'une reine ποη nommee qui a toute

chance d'@tre identique a l'Epouse du ·Dieu, Grande Epouse du Roi dont Houy

Βθ dit 1a mere ι ΟΓ 1a seule epouse de Thoutmosls 111 qul soit en meme temps

Eppuse du Dieu est Hatshepsout 11 Merytre. Ce serait donc elle qui serait

tmplicttement mentionnee dans notre do~ument.

Les choses seraient alors claires : l'ascendance dΉatsheΡsοut 11

est roturtere, ce dont οη se doutait du fatt qu'elle n'etait connue πί

comme Fille du Roi, πί comme Soeur du Rol. 5a mere Houy etatt une pretresse

du clerge d"Amon (avant le mariage de 58 fille ου peut-etre a 1a sul te de ce

mariage,pour lul conferer une situation officie11e). Ce seraient 1es

enfants de Thoutmosis 111 et d'Hatshepsout Merytre, c'est-a-dire 1es petits

enfants de Houy, qu'on aurait representes autour de cette derniere . Parmi

eux θυ moins l'une d'elle est connue par ai11eurs : Merytamon (dans υπ

cartouche) destinee e11e aussi a devenir Epouse du Dieu,- e11e avait une soeur

portant 1e meme nom (mais SΒηS cartouche) qui pourrait etre 1a princesse

protegee par Benermerout, enfin

d'apres 1eur aieule paterne11e.

5θ soeur ainee, Isis, parait nommee

11 faut reνenϊr maintenant sur 1a titulature donnee a Houy qui ne

lalsse pas de surprendre (174). Elle comprend cinq titres: (1) 9 *~" ~• Q .a i ..........

ί* " ~ ".ι<7 q"''''' -.,r.'.\ ο 5" )"...,~~ )->:>-0 ~" c, ~ f-(2) .a .:;~1.p-(3)~ ~ ~- - (4)"'~ ':"1 '.... .., _ ι ι5 ~ I~', ).} Ι ι tJ

Seuls (1) et (3) sont connus jusqu'ici. Le premier titre, promis a υη grand

avenlr puisqu'il sera, a partir de 1a 21e dynastie, 1a principa1e designatton

des Epouses du Dieu devenues grandes pretresses ce1ibataires, est atteste

a 1a 18e dynastie dans deux type5 de documents : 1es textes administrattfs

ecrits en hierattques ου e11e est deja l'equiva1ent d'Epouse de Dieu ,

notamment dans 1 'expression Pr-dw.~ (t) = Pr-tιmt-n~r (175) et d'autre part

ί1 est porte par deux pretresses au molns qui ne sont pa5 membres de 1a

(174) Α 50Π sujet, cf. Leclant, ΜDΙΑΚ 15 (1957), ρ.169, n.2.

(175) Cf. Μ. GlittonJ J. Lίeclant} LdA 11,793, S.v. "Gottesgemahlin", avecn.5 et 6 ; Graefe, SAK 3 (1175), ~ 75.

Page 84: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

famille royale : c'est senseneb qui est fille d'Hapouseneb et l'une des deux

femme de Pouyemrê (176) et notre Houy.

Quant au titre de "supérieure des recluses", il est connu à la 18e

dynastie comme indiquant la fonction de responsable du clergé féminin d'untem-

ple (cf. supra p. 97 sqq). Celui d'Adoratrice du Dieu a sarement à l'époque

le même caractère, il rappelle les prêtresses archaïques qualifiées d'adoratri-

ces (e) d'un dieu déterminé. les variantes que lui sont données ici

rappellent son origine héliopolitaine (177). Différente au départ de pIt-n$r.

le titre de dw3t.-n:r a fini par s'identifier avec celui-ci. parce qu'il -- désigne la grande prêtresse de Thèbes dans sa fonction cultuelle. A l'époque

ptolémaique,il subsistera seul comme titre spécifique (178).

A la 18e dynastie, il semblerait qu'on préfère dw3t-nw pour désigner - - la titulaire effective de la fonction. tandis que le terme hmt-n:r. chargé -- d'une auréole officielle. est réservée à une reine ou à une princesse (au

moins dans les documents hiéroglyphiques). Il faudrait se demander pourquoi.

à partir d'une certaine époque. il a fallu faire appel à des prêtresses non

royales pour exercer des fonctions détenues depuis le début de la dynastie

par des membres de la famille régnante.. Y eut-il à la fois une Epouse de

=(royale) et une Adoratrice du Dieu (non royale). ou plutôt l'Adoratrice

du Dieu-Supérieure des recluses d'Amon ne serait-elle pas un substitut provi-

soire, en l'absence de titulaire princière. ce qui nous ramène au problème

de la dévolution du titre ? Seul une grande précision de la chronologie per-

mettra de trouver la solution.

La succession matrilinéaire de Houy, Hatshepsout II Méryt-Rê et

Mérytamon est assurée mais non l'ordre de leur prise de fonction. Le fait que

Mérytrê ne soit connue comme Epouse du Dieu que sous le règne d'Aménophis II.

tandis que Mérytamon exerce la même fonction sous Thoutrnosis III, pourrait

(176) Cf. infra. p. 95 .

(177) Cf. Blackman. JEA 7 (1921), p.13.

(178) Edfou 1.. 338, 7.

_ 83_

famille royale : c'est Senseneb qui est fille d'Hapouseneb et l'une des deux

femme de Pouyemre (176) et notre Houy.

Quant au tttre de "superieure des re<,:luses", ί1 est connu a 1a 18e

dynastie comme indiquant 1a fonction de responsable du clerge feminin d'untem­

ρΙε (cf. sup~a ρ. 97 sqq). Celui dΆdοratrice du Dieu a sarement a l'epoque

Ιε meme caractere, ί1 rappelle les pretresses archaiques qualifiees d'adoratrl­

ces (dwJt) d'un dieu determine, les variantes que Ιυί sont donnees lCl

rappellent 50n origine heliopolitaine Ι177}. Oifferente au depart de ~-~,

le ti tre de dw3t..n~r a [ίηί par 5 ι identifier avec celui-ci, parce qu ι ί1

designe 1a grande pretresse de Thebes dans 58 fonction cultuelle. Α l'epoque

ptoiemaiqu? ί1 subsistera seu1 comme titre specifique (178).

Α 1a 18ε dynastie, ί1 semb1erait qu'on prefere dw3t-ntr pour designer

1β tituiaire effective de 1β fonction, tandis que le terme ~mt-n~r, charge

d'une aure01e officiel1e, est reservee a une reine ου a uneϊPrincesse (au

mοίήs dans 1es documents hieroglyphiques). 11 faudrait se demander pourquoi,

a partir d'une certaine epoque, ί1 a fallu. faire appe1 a des pretresses ποπ

roya1es ρουΓ exercer des fonctions d€tenues depuis le debut de 1a dynastie

par des membres de 1a famille regnant~. γ eut-il a 1β fois une Epouse de

Dieu (royale) et υπε Adoratrice du Die~(non royale), ου plutBt l'Adoratrice

du Dieu-Superieure des recluses d'Amon ne serait-elle pas υπ substitut ΡΓονί­

soire, en l'absence de titulaire princiere, ce qui nous ramene βυ probleme

de 1a devolution du titre? Seul une ~ande precision de 1a chrono10gie per­

mettra de trouver 1a solution.

La succession matri1ineaire de Houy, Hatshepsout 11 Meryt-Re et

Merytamon est assureejmais ηοη 1'ordre de leur prise de fonction. Le fait Que

Merytre ne soit connue comme Epouse du Dieu que sous 1e regne d'Amenophis 11,

tandis Que Merytamon exerce 1β meme fonction SOUS Thoutmosls ΙΙ!, pourrait

(176) Cf. infra , ρ. 95 .

(177) Cf. B1ackman, JEA

(17Β) Edfou Ι· ο 338, 7.

7 (1921), ρ.13.

Page 85: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

faire penser que la fille a précédé la mère et que c'est seulement à la

mort de Mérytamon que la reine-mère a reçu le titre sacerdotal d'Epouse du

W. Dans cette hypothèse, on comprend que la grand'mère de 1'Epouse du D A ait joué un rôle important pendant la jeunesse de celle-ci pour

remplir à sa place les fonctions du culte. Néanmoins,cette reconstitution se

heurte à la désignation de Houy, dans la titulature citée plus haut, comme

"celle qui a mis au monde (@) ltEpouse du Di- et Grande Epouse Royale".

Le terme ne semble pouvoir désigner qu'une mère et non une grand-mère. Si

notre interprétation est juste, c'est bien Mérytrê et non Mérytamon qui est

désignée par ces deux titres et le fait qu'elle ne soit pas appelée Mère du

Roi, prouve que nous sommes encore sous le règne de Thoutmosis III. La reine - a donc exercé ces fonctions du vivant de son mari, même si aucun autre docu-

ment ne l'atteste. En revanche Mérytamon ne porte sur la statue aucun autre

titre que celui de Fille du Roi. On pourrait donc supposer trois étapes .

le étape : Hatshepsout-Mérytrê reçoit provisoirement le titre dtEpouse -- du Dieu destiné à être transmis à sa fille Mérytamon. Houy exerce la réalité -- des fonctions étape attestée par la statue BM 1208.

2e étape : Mérytamon devient titulaire de la fonction d'Epouse du Di- -- à laquelle renonce sa mère - étape attestée dans la chapelle de la vache Hathor à Deir el Bahari.

3e étape : Mérytamon meurt à la fin du règne de son père ou au début de

celui d'Aménophis 11 et Hatshepsout Mérytrê reprend le titre.

Mais il faudra attendre d'autres documents pour avoir une certitude.

s 5 : =

La reine ~ i â a est connue comme épouse d'Aménophis II et comme mère de

Thoutmosis IV. Mais plusieurs aspects de sa vie nous échappent. Quelle fut.

notamment, son ascendance et son lien avec la famille royale ? Le titre

d'Epouse du D i s qu'elle'ne semble porter que sur un seul document. pose

également un problème (179):

(179) Elle est inconnue de la ldste de Sander-Hansen.Gottesweib. p. 12.

_ 84_

faire penser que 1a fille a precede 1a mere et que c'est seulement a 1a

mort de Merytamon que 1a reine-mere a reςu le ti tre sacerdotal d,' Epouse ~

Όίθυ . Dans cette hypothese, ση cοmΡreήd que 1a grand'mere de l'Epouse du

Dieu ait joue υπ rQle tmportant pendant 1a jeunesse de celle-ci pour

remplir a 58 place les fonctions du culte. Neanmoins,cette reconstitution se

heurte a 1a designation de ΗουΥι dans ~θ titulature citee plus haut, comme

"ceB.e Qu! a mi's au monde (mst) l'Epouse du Dieu et Grande Epouse Royale".

Le terme nθ semble ρουνοίΓ designer qu'une mere et ποη une grand-mere. Si

notre interpretatton est juste, c'est bien Merytre et ποη Merytamon qui est

designee par ces deux titres et le fait qu'elle ne soit ρθΒ appelee Mere du

Roi, prouve Que nous SQmmes encore SQUS le regne de Thoutmosis 111. La reine

a donc exerce ce5 fonction5 du Vlvant de 50n mari, meme 5ί aucun autre docu­

ment ne l'atteste. Εη revanche Merytamon ne porte sur 1a statue aucun autre

titre que ce1ul de Fi11e du Rol. Οη pourrait donc 5upposer trois etapes .

1e etap~: Hatshepsout-Merytre reςοίt provisolrement Ιε titre d"Eρou5e

du Dieu_destine a etre transmis a 5a fi11e Merytamon. Houy exerce 1a rea1ite

des fonctione etape attestee par 1a statue ΒΜ 1208.

2e etap~: Merytamon devient titu1aire de 1a fonction d'Epouse du Οίευ

a 1aque11e renonce 5a mere - etape attestee dans la chape11e de la vache Hathor

a Delr el Bahari.

3e etape : Merytamon meurt a 1a Ϊίπ du regne de 50n pere ου au debut de

celul d'Amenophis 11 εΙ Hatshepsout Merytre reprend 1ε titre.

ΜΒίs ί1 faudra attendre d'autres documents ρουΓ ΒνοίΓ une certitude.

i 5 Tiιfa.

La reine Tiaa est connue comme epouse d'Amenophis 11 et comme mere de

Thoutmosis 1ν. ΜΒίs p1usieurs aspects de 5Β νίε nous echappent. Que11e ΪυΙ.

notamment. 50η a5cendance et son 1ien avec 1a Iami11e royale? Le titre

dtEpouse du Dieu, qu'elle'ne semble porter que ΒυΓ υπ seul document, pose

egalement un probleme (179),

(179) E11e est inconnue de 1a l~ste de Sande~-Hansen,Gottesweib. ρ. 12.

Page 86: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- R 5 -

Il importe d'abord de clarifier le débat en écartant du dossier de

Tiaa (que nous appellerons Tiâa 1) des pièces se rapportant à d'autres

reines ou princesses du même nom :

- Tiâa II, fille de Thoutmosis IV ;

- Tiâa III. mère de Ramses-Siptah.

Tiâe II est connue grâce à une étiquette de momie qui donne&: 3 84Z 3 - - ~ ~ y - ~ - ) ~ I q p ~ ~ ~ - LE, - c3 1 "fille royale Tiâa. de

Menkheprourê (Thoutmosis IV), de la maison des enfants royaux". L'étiquette

en question figure avec plus d'une dizaine d'autres (la plupart sont au-

jourd'hui au musée'd'ldimbourg) qui portent, semble-t-il. les noms des

enfants de Thoutmosis IV ; elles ont dû servir lors d'une réinhumation

précipitée. puisqu'elles ont été trouvées avec un lot de momies réensevelies

dans une tombe de Sheikh Abd el Gournah (180). On a rattaché à Cet Tiâa,

inconnue par ailleurs, deux mentions d'une Fille royale Tiâa. l'une sur un

vase canope acheté à Louxor (181); l'autre sur la tombe de Sebekhotep, dont

l'épouse plutôt que la mère, Méryt. est dite "nourrice de la Fille du Roi, de son corps, Tiâà" : elle est représentée tenant la princesse comme un enfant

sur son sein (182). Or on sait que le.ph-e de Sobekhotep, le trésorier MLn,

était contemporain de Thoutmosis III (183). mais d'un autre côté Sebekhotep

a servi sous le règne de Thoutmosis IV, il est donc possible de voir dans

cette Tiâa une fille de Thoutmosis IV, plutôt que de Thoutmosis III (184).

(180) PM I/2, 671 (tombe sans no); étiquettes aujourd'hui réparties entre le Royal Scottish Museum (1956.154-167) et des collections privées cf. Petrie. History II. 144-145.

(181) Newberry, PSBA 25 (1903). p. 359.

(182) PM I/1. 125-127 (T.Theb. 63) = K. IV. 1583, 5-10.

(183) Cf. W. IV, 1027.1029. Sur Min : voir Helck, Verwaltung, p.468-469.

(184) Sur l'identité de la Fille du Roi Tiaâ avec la reine (~iâa 1) : Van de Wle. 15 (1963), p. 83-84 ; Helck , 53 (1981-82), p. 25. La these contraire est suffisamment établie maintenant grâce à Gay Robins; 58 (1982) p. 55-56 qui a montré que Mérj-t n'était pas 1 ' épouse de Min.

_ Α5 _

11 importe d'abord de clarifier le debat en ecartant du dossier de

ΤίΘβ (que nous appellerons ΤίΒΒ Ι) des pieces se rapportant a d'autres

reines ου princesses du meme nom :

- Tiad 11, fille de Thoutmosis ιν ;

- Tiaa 111" mere de Ramses-Sip:tah.

Tiaa 11 est connue grace a une etiquette de momie Qui donne -Ίο::- ~ ~ a~::: JJ.- =...ι')_- ·1 Δ ~n~,';t;;- \..c· _~: Ι:·~Ι )rι. ~T_ΙIΙΙI~ ιιι 'Ifille royale Ti8a, de

Menkheρroure (Thoutmosis ιν), de 1a maison des enfants royaux". L'ettquette

en question figure avec plus d'une dizaine d'autres (1a ρlupart sont au­

jourd'hui au musee! d'Edimbourg) qui portent, semble-t-il, les noms des

enfants de Thoutmosis ιν ; elles ont dQ servir lors d'une reinhumation

preciρitee, PuisQu'elles ont ete trouvees avec υη 10t de momies reenseve1ies

dans une tombe de Sheikh Abd el Gournah (180), Οη a rattache a cet Tiaa,

inconnue par ai11eurs, deux mentions d'une Fi11e ro~Tiaa, 1'une sur υπ

vase canope achete a Louxor (181); l'autre sur 1β tombe de Sebekhotep, dont

l' IΞ!pouse p1utot que 1a mere, Meryt ι est di.te "nourrice de 1a Fi11e du Roi ι de

son corps, Tiacill : e11e est representee tenant 1a princesse comme υη enfant

sur son sein (182). Or οη sait que 1e.pere de Sobekhotep, 1e tresorier MΙη~

etait contemporain de Thoutmosis 111 (183), mais d'un autre cote Sebekhotep

a servl sous 1e regne de Thoutmosis 1V, i1 est donc possib1e de voir dans

cette Tia~ une fi11e de Thoutmosis 1V, p1ut6t que de Thoutmosis 111 (184).

(180) ΡΜ 1/2, 671 (tombe sans "ο); etiquettes aujourd'hui reparties entrele Royal Scottish Museum (1956,154-167) et des col1ections priveescf. Petrie, Historr-11, 144-145.

(181) Newberry, PSBA 25 (1903), ρ, 359,

(182) ΡΜ Ι/Ι, 125-127 (T.Theb, 63) = Urk. IV, 1583, 5-10,

(183) Cf, Urk, IV, 1027,1029. Sur Μίη : νοίΓ Helck, Verwa1tung, ρ.468-469,

(184) Sur l' identi te de 1a Fi11e du Roi Tia13 avec 1a relne (Tiaa Ι) : Vande wa1e, RdE 15 (1963), ρ. 83-84 ; He1ck , GM 53 (1981-82), ρ, 25,La these contraire est suffisamment etablie-maintenant gr13ce a GayRobins; GM 58 (1982) ρ. 55-56 qul a montre que MerYΤ n'etait pasl' ~ouse~eMin.

Page 87: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 86 -

Il est certain qu'il 4 existé une Fille de g Tiaâ sous Thoutmosis IV, nommée d'après sa grand mère et attestée au moins par l'étiquette

d8Edimbourg (la lecture Mn-;prw-RC et non Mn-Jpr-RCsemble certaine).

Quant à Tiâa III. son existence est également sûre. même si son lien

généalogique avec Siptah (dont elle a été considérée tour à tour comme la

femme ou la mère) reste confus (185). Quatre documents, rapprochés par Aldred

(186) attestent l'existence d'une Epouse du Roi et Mère du Roi Tiâa. qui fut

aussi Epouse du Dieu'leur position au voisinage de la Tombe de Siptah ainsi

que leur style atteste le lien de cette princesse avec la fin de la 19e

dynastie.

Restent les documents attribuables avec beaucoup de vraisemblance à

Tiâa 1. Chr. Zivie (1871, après Gauthier (188). en a dressé la liste dont

nous écartons seulement une pièce (énumérée par erreur. alors qu'il s'agit

de Tiâa III) (189) et où nous ajoutons quelques documents (no 3 et 9).

1 - Fragment d'une stèle de Karnak (190) : TiSs est représentée avec Aménophis II, elle est "Grande Epouse du Roi. dame du Double Pays".

2 - Fragment d'une stèle de Louxor (19I), le centre représente deux scènes symétriques : Amon adoré par Thoutmosis IV suivi une fois de sa mère (Tiâa).

une fois d'un autre personnage féminin qui peut êhre sa femme (Mout6mouia ? ) .

L'inscription donne pour Tiâa "Grande Epouse du 3".

(185) Hayes, (Scepter II. p. 357 : "one of the more important members of Si-Ptah's harim") ; Thomas (Royal Necropoleis, p. 117-118; épouse de Siptah); Aldred (J- 49 (19631, p. 41-46 : mère de Siotah et épouse d'Amenmes) ; Faulkner (3 II/2, p. 237: femme d'4inenmes et mère 3

de Siptah ? ) ; Vandier (E 23 (1971), p. 183-184 : Tiâa = nom égyptien de Souterer, épouse syrienne de Séthi II et mère de Siptah).

(186) J- 49 (1963). p. 41-46.

(187) Zivie, Guiza au 2e m i l l e a z , p. 270, n. 3.

(188) II, 287-288.300.

(189) Fragments d'un modèle de sarcophage,attribué à la suite de PM I/2, 588 à Tiaa 1, cf. Aldred (art. cité, p. 42 , n.2 et 46. n.3).

(190) Legrain,- 26 (1904), p. 223 = Uri<. IV, 1316, 6-10.

(191) Abdul Qader Muhammad, ASAE 61 (1968). p. 248-249 ; pl. 25.

- 86 -

11 est certain qu'il 4 existe une Fille de Ηοί Tia8 SOUS ThoutmosIs IV,

nommee d'apres S8 grand mere et attestee au moins par l'etiquette

d'Edimbourg (1a lecture Mn~~prw-R< et ποη Mn-~pr-Rtsemble certaine).

Quant a Ti§a 111, 50n existence est egalement sure, meme sl 50η lien

genealogique avec Siptah (dont elle a ete consideree tour a· tour comme 1a

femme ου 1a mere) reste confus (185). Quatre documents. rapproches par Aldred

(186) attestent l'existence d'une Epouse du Rol et Mere du Rol Tiaa, qul fut

aussl Epouse 4υ Dieu, leur position au voisinage de 1a Tombe de Siptah ainsi

que leur style atteste Ιε lien de cette princesse avec 1a fin de 1a 1ge

dynastie.

Restent les documents attribuables avec beaucoup de vraisemblance aTi8a Ι. Chr. ZiVl,e (187), apres Gauthier (188), en a dresse 1a- 1iste dont

ηουΒ ecartons seulement une piece (enumeree par erreur, alors qu'il s'agit

de Tiaa 111) (189) et ου nous ajoutons quelques documents (nO 3 et 9).

1 - Fragment d" une ste1e de Karnak (190) : Ti5~ est representee avec Amenophis

11, e11e est "Grande Epouse du Roi, dame du Doub1e Pays".

2 - Fragment d'une stele de Louxor (191), le centre represente deux scenes

symetriques : Amon adore par Thoutmosis ιν 5υίνί une fois de 5a mere (Tiaa),

une fois d"un autre personnage feminin qui peut eιtre sa femme (Mout~mouia ?).

Ι' inscription donne pour Tiaa "Grande Epouse du Roi".

(185) Hayes, (Scepter 11, ρ. 357 : ''one of the more important members ofSi-Ptah's harim") i Thomas (Roya1 Necropoleis, ρ. 117-118; epouse deSiptah); A1dred (JEA 49 (1963), ρ. 41 46 : mere de ςiΡtah et epoused'Amenmes) i Fau1kner (CAH 11/2, ρ. 237: femme d"Mπenmes et merede Siptah ?); Vandier (RdE 23 (1971), ρ. 183-184 : Ti~a = nom egyptiende Souterer, epouse syrienne de Sethi 11 et mere de Siptah).

(186) JEA 49 (1963), ρ. 41-46.

(187) Zivie, Gulza θυ 2e millenaire , ρ. 270, n. 3.

(188) LR 11, 287-288.300.

(189) Fragments d"un modele de sarcophage,attribue a 1a suite de ΡΜ 1/2, 588 aTi8a Ι, cf. Aldred (art. cite, ρ. 42 ι n.2 et 46, n.3).

(190) Legrain, ~ 26 (1904), ρ. 223 = Urk. 1ν, 1316, 6~10.

(191) Abdu1 Qader Muhammad, ASAE 61 (1968), ρ. 248-249 ; ρ1. 25.

Page 88: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

3 - Fragment de s t a t u e provenant probablement du Fayoum (192 ) . Ti.âd e s t

a s s i s e à c ô t é d 'un r o i don t l e nom a d i s p a r u , e l l e e s t donnée comme

du Roi Grande Epouse du Roi, son aimée, aimée de Soukhos, de Crocodi lo-

p o l i s . E l l e e s t v i v a n t e ( 'n$ . t i ) " . - 4 - S t a t u e provenant de Karnak (193 ) , T i aâ e s t a s s i s e à c ô t é de Thoutmosis

I V . e l l e e s t "Grande Epouçe du R g , son aimée, Mère du R o r ' . E l l e e s t dé fun t e

(mJCt-brw) . - - 5 - Bloc de Thoutmosis I V e x t r a i t du I v e Pylone de Karnak (194) : s cène de

f o n d a t i o n à l a q u e l l e p a r t i c i p e Thoutmosis IV e t s a mère T i aâ ( t i t r e s

e f f a c é s ) .

6 - Linteau de p o r t e t r o u v é à Karnak-Nord (195) : il r e p r é s e n t e en deux

s c è n e s symét iques Amon adoré pa r Aménophis II s u i v i à chaque f o i s d 'une

r e i n e c e l l e de gauche e s t appe l ée 3: $3- (642 ; mais un examen minut ieux montre que l e c a r t ouche de ~ i â a a é t é r eg r avé s u r ce-

l u i de Méryt -Râ ( l a t r an s fo rma t ion d u t i n t e r v e n i r à l a mort de c e l l e - c i ) ;

c e l l e de d r o i t e p o r t e exactement l a même t i t u l a t u r e , mais l e nom e s t perdu .

7 - Colosse d'Aménophis I I , "parchevé" par -Thoutmosis IV devant l e V I I I e

Pylone de Karnak (196 ) ; une s t a t u e t t e de Tiaâ es t v i s i b l e l e l o n g de l a

jambe d r o i t e . e l l e e s t donnée comme $[?],'$&: [JI 4 _r-t Ir, zj 8 - Tombe de .nn3 , époque de Thoutmosis I V ( 197 ) : parmi l e s dons de nouvel - a n f i g u r e n t d e s s t a t u e t t e s en 6 r du r o i e t de l a r e i n e ("Grande Epouse du Ro i ,

T i âo . 'n2.t:").

(192) 1167 = IV, 1564, 8-11.

(193 ) 42080 = Legra in . S t a t u e s e t s t a t u e t t e s 1, p.46-47 ; p l . 49 ; Tefn in (g 49 (1974) . p. 19-20) c o n s i d è r e , au terme d ' une minut ieuse é t u d e iconographique. que l e r o i pr imi t ivement r e p r é s e n t é é t a i t Aménophis I I .

n (194) PM I I , 72 . C h e v r i e r , ASAE 51 (1951 ) , p. 550-568 Lfig. l] .

V

(195) Barguet . Karnak-Nord I V . 53-54 ; p l . 50-51. A -

( 196 ) PM 11,-176; Barguet , Temple d'Amon-Rê, p . 259 ; Habachi. c 3 8 (1938) , p. 80-83 qu i omet l e c a r t ouche de Tiâa ; nous avons u t i l i s é des n o t e s i n é d i t e s conse rvée s dans l e s Archives P. Lacau, MSS/RC. A XII . a . 6 ) .

( 197 ) T.Thèb. 76 : Save-Soderbergh. Four E igh t een th Dynasty Tombs. p l . 72 , f i g . 1 e t p. 50-51.

- 87 -

3 - Fragment de statue provenant probablement du Fayoum (192), ΤΙaa est

assise a cote d ι υπ Γοί dont le nom a disparu, elle est donnee comme "Mere

du Roi Grande Epouse du Roi, 50n aLmee, almee de Soukhos, de Crocodilo­

ροlίs. Elle est vivante ('nh.ti)".

4 - Statue provenant de Karnak (193,), Tia8. est assise Ει cote de Thoutmosis

ιν, elle est "Grande Epouse du Roi ι 50n almee ι Mere du Roi ". Elle est defunte

(m3 L t-hrw) .-- ~5 - Bloc de Thoutmosis ιν extrait du IVe Pylone de Karnak (194) : 5cene de

fondatLon a laquelle ρarticipe Thoutmosis ιν et 58 mere T1a8. (titres

effaces) .

6 - Linteau de ρorte trouve a Karnak-Nord (195) : 11 represente en deuχ

scenes symetLques Amon adore par Amenophis 11 sυίνί a chaque f015 d'une

reine celle de gauche est appe1ee ;ι.:,;ι,jΙ~~~(~4:";,)f?g

mais υπ examen minutieux montre que Ιε cartouche de Tiaa a ete regraνe sur ce­

Ιυί de Meryt - Ra (1a transformation dut intervenir a 1a mort de celle-ci) j

celle de drolte porte exactement 1a meme titulature, mals le nom est perdu.

.ηη~ f epoQue de Thoutmosis ιν (197) : parmi les dons de nouvel

jambe droite,

~~Q .O-j 0[;))'" Ι :}~I ~;

8 - Tombe de

7 - Co1osse d'Amenophis 11, ''parcheve'� par·Thoutmosis ιν devant le VllIe

Pylone de Karnak (196); une statuette de Tiaa est visible le long de 1β

elle est donnee comme Η':!] ...;;;.' (~J: : tιο,1ι qoJ4 ::~ )Ψ''']

βΠ figurent des statuettes θn όΓ du Γοί et de 1a Γθίηθ ("Grande Epouse du Roi I

Tia1:i, c.nh.t~II).v

(192) CGC 1167 = Urk. ΙΥ, 1564, 8-11.

(193)

(194)

CGC 42080 = Legrain, Statues et statuettes Ι, ρ.46-47 j pl. 49 i Tefnin(CdE 49 (1974). ρ. 19-20) considere, au terme d'une mlnutieuse etudeiconographique. que le Γοί primitivement represente etait Amenophis 11.

----..ΡΜ ΙΙ, 72. Cheνrier, ASAE 51 (1951), ρ. 550-568 1!ig.1] .

-----(195)

(196)

Barguet • Karnak-Nord IV, 53-54 ί ρΙ. 50-51 •.--.

ΡΜ 11, 176.; Barguet, Temp1e dΆΑmοn-~e , ρ. 259 ; Habachi, ASAE 38(1938}ι ρ. 80-83 qui omet le ca~touche de Tiaa ; nous avons utilisedes notes inedi tes con!;ervees dans les Archi ves Ρ. Lacau'I MSS/RC,Α ΧΙ!, 8,6).

(197) T.Theb. 76 : Saνe-Soderbergh, Fo~r Eighteenth Dynasty Tombs, ρ1. 72,fig. 1 et ρ. 50-51.

Page 89: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

~ ~. .

- 8R -

9 - Deux et peut-être trois spécimens de récipients ovales en faïence bleue décorés d'un relief cordé (198). Des objets de ce modèle sont

souvent associés aux oushebti dans le matériel funéraire pour figurer une

sorte de sac nécessaire pour les travaux des champs. Ceux-ci sont au nom de

la "Grande Epouse du Roi, Tiâa".

10 - Le dernier document attribuable à cette reine est le seul qui la fasse

connaître comme Epouse du Dieu; il s'agit de deux fragments appartenant à

une (ou peut-être deux) statue(s) trouvée(s) dans le temple funéraire

d'Aménophis II à Guizeh (199). ces fragments peuvent être postérieurs à la

mort du roi (200). L'original est malheureusement perdu ; le texte que nous

donnons provient d'une copie inédite du Prof. Grdseloff, d'après les archi-

ves conservées à llAshmolean Museum d'Oxford et qui nous a été aimaiblement

communiquée par J. Malek (20 1 ) .

N ~ U S ne reproduisons ici que la titulature de la reine :

> ., 7 , . C l <

I I I - LL , l ,,.)

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, , ' " . . 4 - . ' l : , ( :~ / - ,

4 7 l;, ( , 1 4 * ~ .-a jj ci - 4 .

(198) Brooklyn Museum,Acc no 59.33.2 = Riefstahl, Ancient E g y p t k Glass and Glazes. p. 19 no 15 ; Petrie, Buttons and Design Scara-, pl. 24 L m 4 3 3 ; Newberry. PSB/I 24 (1902), p. 249.

(199) PM III/l, p.40. Selim Hassan, Great Sphinx, p. 34.36.77-78.240, fig. 63-64. Ce dernier ouvrage ne donnait qu'une mauvaise photographie des textes. ainsi qu'une traduction anglaise. Christiane Zivie qui a reproduit ce texte dans son ouvrage (Guiza au 2e millénais. p.160- 164). ne connaissant que l'édition de S. Hassan, donne une version lacuneuse et parfois erronée du texte.

(200) Le nom de Thoutmosis IV figure en haut de la ligne 4 du document . Le titre de Mère du Roi revient trois fois.

_ ΒΑ_

9 - Deux et peut~etre trois specimens de recipients ovales en faIence

bleue decores d'un relief corde (198). Des objets de ce modele sont

souvent associes aux oushebti dans le materiel funeraire paur figurer une

sorte de sac necessalre pour les traνaux des champs. Ceux-cl sont au nom de

1a "Grande Epouse du Αοί ι Tiaa".

10 - Ιθ dernler document attribuable a cette relne est le seul qui 1a fasse

connaitre comme Epouse du Dieu ; ί1 slagit de deux fragments appartenant aune (ου peut-etre deux) statue(s) trouvee(s) dans le temple funeraire

d'Amenophis 11 a Gulzeh (199), ces fragments peuvent etre posterieurs a 1a

mort du Γοί (200). L'original est malheureusement perdu i le texte que nous

donnons provient d'une copie inedite du Prof. Grdseloff, d'apres les archi­

ves conservees a l'Ashmo1ean Museum dΌΧfοrd et qui nous a ete aimaiblement

communiquee par J. Ma1ek (201).

N)uS ne reproduisons ici que 1a titulature de 1a relne

, Ι ,

Α

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(198) Brooklyn Museurn,Acc n° 59.33.2 = Riefstahl, Ancient Egyptian Glass andG1azes, ρ. 19 n° 15 ; Petrie, Buttons and Design Scarabs, ρ1. 24Ι:8.7.43) ; Newberry, PS8A 24 (1902). ρ. 249.

(199) ΡΜ 111/1, ρ.40. Se1im Hassan. Great Sphinx, ρ. 34.36.77-78.240, fig.63~64. Ce dernier ouvrage ηε donnait qu'une mauvalse photographiedes textes, ainsi qu'une traduction ang1aise. Christiane 2ίνίε quia reproduit ce texte dans son ouvrage (Guiza au 2ε mi11enaire, ρ.160­

164), ηε connaissant que l'edition de S. Hassan, donne une version1acuneuse et parfois erronee du texte.

(200) Ιε nom de Thoutmosis ιν figure εη haut θε 1a 1igne 4 θυ document ~

Ιε titre de Mere du Αοί revlent trois fois.

Page 90: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Traduction :

A - "La princesse, la grande de faveurs, grande de charme, douce d'amour, dame du Double Pays dans son entier (202). celle qui voit Horus et Seth (203).

la Mère du R e , Tiâa.

" Celle qui remplit le palais de son parfum (204). la Mère du R e . Tiâa.

" Celle pour qui, une chose à peine dite. on l'accomplit (205), l'gpous:

du Roi Tiâa. -- " Suivante d'Horus (2061, prophète de Ba-pet (2071, 1'Epouse du ~ieu,~iâa.

(201) Archivés aujourd'hui 1, 141-142.

(202) tjnwt t3wy tmw : Petrie, Illahun, Kahun and Gurob, pl. 12, no 6 ; Macadam, JFA37lT15n; pl. 6 ; E. IV. 25, 5 ; Vandersleyen, 52 (1977). - p. 240 (n.5 de la p. 239 in fine) ; Naville, Deir el Bahari VI, 164 ;Habachi, JNES 16 (1957). p. 92. fig. 3. -

4203) Hr Sth . titre de reines attesté à toutes les époques. Pour 1'AncTënTZpire : Kuchman, Newsletter SSEA 7/5 (mai 77), 22, pour le Moyen Empire, ibid. 9/1 (1979) p. 24 ; pour le Nouvel Empire .

IV, 224. 16 ; LE Text III, p. 108 ; Gardiner,%. 23.

(204) M? _hJ m sty 3d.s. Cette épithète est attestée. dès le Moyen Empire - souS1Z formhsnam \*J& m sty tdt.s. cf. Gabet. 12 (18921, 217 et Kuchman, Newsl뀀ërTXEA T17T979). p. 24 (qui transcrit par erreur sndm ml. Elle reoaraitTuste aorès Tiâa. sur une inscriotion de . - Moutéïiouia (BM 43, cf. Sharpe, Egyptian lnscriptioE, 1,'37 Cc]). C'est un titre plusieurs fois attesté pour les Divines Adoratrices de Basse Epoque, cf. Leclent, Recherches sur les monuments thébains de la 25e dynastie, p. 375, n. 5. --

(205) Qdt i~t nbt, ir.tw n.s, titre attesté, avec des variantes grammaticales, 3% FAi'enTmpTrë ët même dès la 2e dynastie, cf. Gitton, BIFAO 78 (1978). p. 386 où figure la bibliographie.

(206) HJ-%titre de reines connu exclusivement jusqu'ici à l'Ancien Empire, cf. .III, 344, 6 ; Kuchman, Newsletter 7/3, p.10 et p1.2 qui résume les exemples connus et propose que bt-Hr vienne de fmy(t)-bt - - - Hr .

(207) Hm-n:r 85-pf, encore un titre connu exclusivement à l'Ancien Empire ; - - pour la-lecfure du signe %dans ce titre; cf. Fairman. AÇAE 43 (1943) p. 309; sur les exemples connus jusqu'à présent, cf. Kuchman, art. cité, pl. 2. La reine. Ahmes est dite mryt B1 et gltt B) dans la scène de théogamie, cf .Brunner. =rt d e s ( T o t t ~ @ , x 79 et suiv.

Β -... " ι

- 89 -

Traduction :

Α - "La pri·ncesse, la grande de faveurs, grande de charme, douce d' amour, dame

du Double Pays dans 50n entier (202), celle qui voit HorU5 et Seth (203),

la Mere du Αοί, Tiea.

" Celle qui rempli t le palais de 50n parfum (204), 1a Mere du Αοί, Ti~a.

" Celle pour qui, une chose ει ρeine di te, οπ l' accompli t (205), 1 ι Epous~

du Αοί Tia~ .•• Suiνante d'Horus (206), prophete de Ba-pet (207), l'Epouse du Dieu,Tiaa.

(201) Archi ves aujourd "hul Ι, 141-142.

(202)

~203)

(204)

(205)

~nwt t3wy tmw : Petrie, Illahun, κahun and Gurob, ρΙ. 12, n° 6 ; Macadam,~~srτ: ρ1. 6 ; Urk. IV, 25, 5 ; Vanders1eyen, CdE 52 (1977),Ρ:-240 (n.5 de la ρ. 23g-τη fine) ; Naville, Deir εΙ Bahari νι, 164 ;Habachi,JNES 16 (1957), ρ. 92, H~-

M3't Hr 5th, titre de relnes atteste a toutes les epoques. PourlIAnc~en~pire : Kuchman., Newsletter SSEA 7/5 (mai 77), 22, pourle Moyen Empire, ibid. 9/1 (1979) ρ. 24 ; ρουΓ le Nouvel Empire~. IV, 224, 16 ; ι~ Text.1II, ρ. 148. i Gardine~ RAD, 23.

Mh h' m sty i3d.s. Cette epithete est attestee, des 1e Moyen Empires~u; 1;; IOi'mesnί'lm w3h m sty idt.s, cf. Gabet, ΑΤ 12 (1892), 217 etKuchman, ΝewsΙ~r-sSEΠ -grl-τT979), ρ. 24 (qu~transcrit par erreursngm m). Elle reparait, juste apres Tiaa, sur une inscription deMOUτemouia (ΒΜ 43, cf. Sharpe, Egyptian Inscriptions, Ι, 37 [cJ).C'est υπ titre plusieurs fois atteste pour les ΟίνίηεΒ Adoratr1ces deBasse Epoque, cf. Lec1ent, Recherches sur les monuments thebains de1a 25e dynastie, ρ. 375, n. 5.

Qdt gt nbt, Ir.tw n.s, titre atteste, avec des variantes grammatica1es,αes ΤΤΑncren-εmΡ1reet meme des la 2e dynastie I cf. Gitton I BIFAO 78(1978), ρ. 386 ου figure 1a bib1iographie.

(206) ~-~ titre de reines connu exclusivement jusqu'ici a 1 ' Ancien Empire,cf. Wb .111, 344, 6 ί Kuchman, Newsletter SSEA 7/3, ρ.10 et pl.2qui resume les exemples connus et propose que bt-~r vienne de ~my(:)-~tt}r •

(207) ~m-n~r B;-pf, encore υπ titre connu exclusivement a l'Ancien Empire ;pourla-lecture du signe tι dans ce ti tre ί cf. Fairman., ASAE 43 (1943)ρ. 309; sur 1es exemp1es connus jusqu'a present, cf. Kuchma~, art. cite,pl. 2. La reine Ahmes est dite mryt 81 ere d'tt B~ dans 1a scene detheOgamie,cf.Bru~ner, Geburt des~ttΚ5nί~:-Ρ:79 et sυίν.

Page 91: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

-90 -

" La jeune fille de Pe, la jouvencelle de Dep (208). Tiaa. " L'héritière de Geb (209), contrôleur des bouchers de la maison

de l'accacia 12101, 1'Epouse royale du Roi du Nord, 1'Epouse du D z ,

Tiâa.

" L'Epouse du Roi, 1'Epouse du Dieu. Tiaa. la Main du Dieu. aux bras purs, Tiâa" .

B - "La princesse dans pr-wr, la dame de toutes les femmes(211) 1'Epouse

du Dieu , à la belledemarche dans la maison d'Amon (212), la Mère du

Roi , Tiâa. -

La .titulature de la reine est étonnamment développée. Plusieurs de ses

titres sont classiques pour des reines (notamment dans le cadre de la séquence

rt-p't, wrt Cswt etc.. . ) . Mais certains étaient sûrement tombés en désuétude -- -- à la 18e dynastie. Toute une série est visiblement copiée sur les mastabas

voisins des reines de l'Ancien Empire. Plusieurs paraissent nouveaux ou au

moins sans exemple jusqulici. Le rôle cultuel de 1'Epouse d u s - (appelée une

fois Main de O*) est particulièrement mis en valeur ; elle est wCbt %y -- "aux bras purs"(sous-entendu : pour tenir le sistre) (213) et nfrt-nmtt m Pr-

'Imn, "à la belle démarche dans la maison d'Amona'. Il s'agit d'un véritable - programme. Derrière l'archaïsme et l'enflure de la titulature, on devine l'in-

sistance sur la participation de Tiâa au programme religieux de Thoutmosis IV.

Mais ce document est unique.

(208) Sdtt P , hwnt Dp, nous ne connaissons pas de parallèle à ce titre. voir ïïéan%ïïïis~j~ sdtt qui figure dans des titulatures de la lle dynastie (KuchmK =letter ÇSEA 9/1, p.24).

(209) Sjtyt -Gb, cf. Wb . III, 412.13 qui ne connait ce titre que pour le - - roi. CfTnéanmoins 3,..9 porté par Ahmes mère d'Hatshepsout (LI&. IV, 224. 10).

(210) grp sgmtyw <m3t, la lecture de ce titre, exclusivement attesté par FëïïïëE àë T'Ancien Empire, a été obtenue par Fischer (Orientalia

29 (1960), p. 184 L3a.3b] ) et Ede1 (Oas Akazienhauu. 28-29) ; liste des exemples connus à cette date dans Kuchman, Newsletter SSEA 7/3 . pl. 2 .

(211) ynwt ?mut nbt , titre de reine à partir du Moyen Empire, cf. Gitton. ElTn0'78(1978), p. 390, n.1. Variante dans une titulaire d'Hatshep- - sout : hnwt hmwt-nswt, Urk. IV. 603.9 . --- -

(212) Nfrt-nmtt m Pr-'Imn, titre inconnu dans la titulature des Epouses & E , m a i s - p ~ c h ~ ' e x p r e s s i o n s comme hnmt-st m Pr-'Imn (Berlin 6908= 'Ayjyptische Inschriften Berlin II, 58-5% - - - -

.I

111, 412,13 qui ne connait ce titre que pour le~1:" ~.I'.' porte par Ahmes mere d'"Hatshepsout

- 90 -

" La jeune fille de Pe, 1a jouvencelle de Dep (208), Tί~ξι.

" L ι heri tiere de Geb (209) ι controleur des bouchers de 1a malson

de l'accacia (210), l'Epouse royale du Ηοί du Nord, l'Epouse du Dieu,

TiιIa.

" L'Epouse du Roi, l'Epouse du Dieu, Tί~θl 1a Main du Dieu, aux bras purs,

Tίaa'l.

Β "La princesse dans ρr-wr ι 1a dame de toutes les femmes (211) 1 ι Epouse

du Dieu ι a 1a belle-demarche dans 1a malson d'Amon (212), 1β Mere d~

Roi ι Tiaa.

18 ~itulature de 1a reine est etonnamment developpee. Plusieurs de ses

titres sont classiques pour des relnes (notamment dans le cactre de 1a sequence

rt-p~t, wrt ~swt etc ... ). Mais certains etaient sQrement tombes en desuetude

X-la-ϊSe-aynastie. Toute une serie est vlslblement copiee sur les mastabas

voisins des reines de l'Ancien Empire. Plusieurs paraissent nouveaux ου au

moins sans exemple jusqu~ici. Le ro1e cultue1 de l'EpQuse du Dieu (appelee une

fois Main de Dieu) est particulierement mis en valeur ; e11e est wCbt 'wy----

"aux bras purs"(sous-entendu : pour tenir 1e sistre) (213) et nfrt-nmtt m Pr-

'Imn, "8 la be11e demarche dans la maison d'Amon". 11 s'agit d'un veritable

programme. Derriere 1'archaisme et l'enflure de la titulature, οη devine l'ίη­

sistance sur la participation de Ti~a au programme religieux de Thoutmosis IV.

Mais ce document est unique.

(208) Sgtt Ρ , rywnt Dρ, nous ne connaissons pas de paral1ele 8 ce titre.VOLr neanmorns-WjQ sQtt qui figure dans des titu1atures de 1a lledynas.tie (XuchmBΠ;" !ΓeWS1etter SSEA 9/1, ρ. 24) .

(209) S3tyt -Gb, cf. Wb •Γοί. Cf~neanmoins

(Urk. IV, 224, 10).

(210) tlrp ssmtyw im3t, 1a 1ecture de ce titre, exclusivement atteste paraes rernes ae I'Ancien Empire, a ete obtenue par Fischer (Orientalia29 (1960), ρ. 184 [3a.3bJ ) et Ed"l (Oas Akazienhau!!.J" 28-29); listedes exemples connus a cette date dans Kuchman., News1etter SSEA 7/3 ,ρ1. 2 . --

(211) ~nwt ~mwt nbt , titre de reine ει partir du Moyen Empire, cf. Gitton,B'IF"A:0γg-('ΠJ7S), ρ. 390, η.1. Variante dans une tituiaire d'"Hatshep­sout : ~nwt bmwt-~I Urk. IV, 603,9 .

(212) Nfrt-nmtt m Pr_Jlmn, titre inconnu dans 1a titu1ature des Epouses duDLeu,-maϊs-proche-Q'expressionscomme hnmt-st m Pr-~lmn (Berlin 6908=~tische Inschriften Ber1in 11, 58-~ -- - --

Page 92: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 91 -

La date de la mort de ~ i â a n'est pas connue. On n'a pas conserver

sa mom'e et l'emplacement de sa tombe est inconnu (214). Son nom ne figure

pas dans les listes des rois et des reines des tombeaux ramessides. Elle

semble néanmoins avoir conservé un culte jusqu'à la 20e dynastie. puisque son

domaine thébain est mentionné par le papyrus Wilbour (215).

Que conclure sur ~ i â a 1 ? Si elle fut sûrement Epouse du Dieu à

un moment de sa vie, son ascendance royale est problématique, aucun docu-

ment ne l'atteste, sauf l'inscription de la T'.Théb. 63 qui mentionne

"une fille royale de son corps, TiBa". mais celle-ci peut être attribuée avec

plus de vraisemblance. on l'a vu, à la fille de Thoutmosis IV (216). L'absence

systématique des titres de Fille du Roi, Soeur du Roi sur tous les autres

documents est troublante et ne peut être attribuée, comme pour Epouse du Die!.

à l'évolution de sa carriére. On ne pourra donc conclure avec Hayes (qui

d'ailleurs confondait le dossier de Tiâa 1 et celui de ~ i â d III) qu'elle

était sûrement la demi-soeur et l'épouse d'Aménophis II (217). Barbara

Gross Mertz (218), dans son désir de reconstituer la lignée héréditaire des

Epouses duDie!. voulait faire d'elle une soeur de Mérytamon, mais aucune

évidence ne ressort des textes.

On a plutôt l.'impression que c'est tardivement que Tics a reçu le titre

d'lpouse du ïii-. probablement au cours du règne de son fils. Sa mise en

avant comme épouse principale d'Aménophis II parait également tardive (voir

la réfection du linteau de Karnak-Nord),sans doute n'eut-elle jamais ce titre

du vivant de son mari (219). les inscriptions de Guizeh dans leur surabondance

traduisent une récente promotion. due à des raisons moins héréditaires que

"* (213) W'bt <wy hr sssty, cf. Gitton, art. cité. p.393, n.1-3.

(214) Aucune des momies trouvées dans la tombe no 35 de la Vallée des Rois (Aménophis II) ne peut , semble-t-il, lui être attribuée (Thomas. Royal Necropo% p. 238-239).

(215) Pr-TICS ( . . . ) m Pr-J~mn. cf. Gardiner, The Wilbur Papyrus II. p.132 W T c o l . 25; EJ =Située, semble-t-il, à Karnak : Otto, To O ra hie des thebanizhen Gauas, p. 37 et Helck, Materialie2 1. p. 55+iï%+ sidère généralement qu'il s'agit de Ti& 1 (Helck. E. ; Aldred. JEA 49 (1963). p. 41, n.5 ; Hayes, Scepter II, p. 142) mais il pourrait - -- également s'agir de ~ i â a III.

(216) Malgré Winlock, The Tomb of Queen Meryet-Amün, p. 62, n.26.

(217) Scepter II, p. 146.

.

- 91 -

La date de 1a mort de Ti88 n'est pas connue. Οη n'apas conserver

58 momie et l'emplacement de 58 tombe est inconnu (214). 50η nom ne figure

pas dans les listes des rols et des relnes des tombeaux ramessides. Elle

semble neanmolns θνοίΓ conserve υπ culte jusqu'a 1a 20e dynastte, puisque 50"

domaine ~hebain est mentionne par le papyrus Wilbour (215).

Que conclure sur Tia~ Ι? 5ί elle fut sQrement Epouse du Dieu aυπ moment de S8 vie,. 50Π ascendance royale est problematique ι aucun docu­

ment ne l' atteste ι sauf 1 ι inscriptton de 1a ΤΌ Theb. 63 qui mentionne

"une fille royale de 50η corps, Tiaa", mals celle-cl peut etre attribuee avec

ρΙυs de vraisemblance, οη 1'a vu, a 1a fille de Thoutmosis ιν (216). LIabsence

systemattque des titres de Fille du Ro!. Soeur du Rol sur tou5 les autres

documents est troublante et ne peut etre attribuee, comme pour Epouse du Dieu,

a l'evolution de 5a carriere. Οη ne pourra donc conclure avec Hayes (qύί

dIailleurs confondait le dossler de Tiaa et celul de Τίθο 111) qU'elle

etait sQrement 1β deml-soeur et l'epouse d'Amenophis 11 (217). Barbara

Gross Mertz (218), dans 50η desir de reconstituer 1β 1ignee hereditaire des

Epouse5 du Dieu, voulait faire d'elle une soeur de Merytamon. mais aucune

evidence ne ressort des textes.

Οη a p1utBt 1.'impression que c'est tardivement que Tίεa a rec;:u 1e titre

d'Epouse du Dieu, probab1ement au cours du regne de 50n fi1s. 5a mise en

avant comrne epouse principa1e d" Amenophis 11 parai t ega1ement tardi ve (voir

1a refection du linteau de Karnak-Nord), sans doute n'eut-e11e jamais ce titre

du vlvant de son mari (219). les inscriptions de Guizeh dans 1eur surabondance

traduisent une recente promotion, due a des raisons moins hereditaire5 que

(213) W'bt c wy ~Γ s;~ty, cf. Gitton, art. cite, ρ.393, n.1-3.

(214) Aucune des momies trouvees dans 1a tombe n° 35 de 1β Va11ee des Rois(Amenophis 11) ne peut , semble-t-i1, 1υί etre attribuee (Thomas,Roya1 Necropo1eis, ρ. 236-239).

(215) Pr-Ti'g ( ... ) m Pr-'lmn, cf. Gardiner, The Wi1bur Papyrus 11, ρ.132

tRO~col. 25~ 15] :-5ituee, semble-t-il, a Karnak : Otto, Togographiedes thebani:hen Gau2s, ρ. 37 et He1ck, Materialien, Ι, ρ. 55.π con­sidere genera1ement qu'il s'agit de T1a& Ι (He1ck, ibid. ; A1dred,JEA 49 (1963), ρ. 41, n.5 i Hayes, Scepter 11, ρ. 1~mai5 ί1 pourraitega1ement s'agir de Tia& 111. ------

(216) Ma1gre Win1ock, The Tomb of Queen Meryet-AmGn, ρ. 62, n.26.

(217) Scepter 11, ρ. 146.

Page 93: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 9 2 -

de convenance. Tiaâ n'a sans doute aucun lien de parenté avec celle qui

l'avait précédée (Mérytrê) et seul l'affermissement de sa position dans

la famille royale sous le règne de Thoutmosis IV (qui n'était peut-être pas

le fils asné d'Aménophis II) (220) lui permet d'hériter de la fonction

prestigieuse dgEpouse du Dieu ,.O?el personnage avait dans l'intervalle

assuré les tâches cultuelles d'Adoratrice du Dieu ? Nous l'examinerons

dans un prochain chapitre.

9 6 : ~outkmouia.

La dernière princesse de la 18e dynastie que l'on a considérée comme

l'héritière de cette fonction est Moutémouia, épouse de Thoutmosis IV et

mère d'Aménophis III (231). En réalité celle-ci n'est mentionnée comme

Epouse du D&ni dans l'inscription de la scène de théogamie gravée à

Louxor (222). ni dans le long texte figurant sur la barque votive aujourd'hui

au Eritish Museum (223). Elle est connue comme Grande Epouse du Roi et

Mère du Roi à l'exclusion de tout autre titre dynastique. Certains y voient.

comme on sait. une princesse étrangère, d'origine mittanienne. Le seul

document qui paraissait lui donner le titre sacerdotal de ?mt-n@ est une sta- -- tue de Dendérah (224) qui nomme sur le pilier dorsal une 7:$-4 2 ISf -

sZ, - -("j&Y:;<z - et - 4517;'P+.'7:~Y$;4fl7';7:(3!?

(218) Certain T=, p. 133, n. 1.

(219) Voir néanmoins le document no 1 (supra pa6) qui parait dater d'Aménophis II, mais qui est trop fragmentaire pour qu'on puisse en faire une pièce de dossier.

(220) Les fouilles de Guizeh ont fait apparaître les stèles des trois fils d'Aménophis II: ,appelés respectivement princes A, B et C par Selim Hassan. bien que le nom du dernier soit conservé (%in-m-qpt) dont l'un au moins aurait pu être le fils aEné et l"héri€EF IëgiEme (cf. Zivie. Guiza au 2e millénaire, p. 93-110). On connait aussi le matériel funéraire d'un Fils Royal !Ibn-snw (E 5031 et 24269-24273) qui fut peut-être le premier propri6taire de la tombe.42 de la Vallée des Rois (Thomas, Royal Necropoleis, p. 239).

(221) an der- ans en. Gottesweib. p.7 521: Mertz, Certain Titles, p. 133..

(222) Brunner, Die Geburt des Gottkoni ç . Le titre principal de la reine. est, on s'en douterait. celui degmwt-nswt (pl. 7.8.9. etc.. ) . le titre en lacune qui figure dans l a o s d e Brunner après celui-ci doit être restitué [+][a'] ,:, d'après Zettel Wb Luxor 174.

0

- 92 -

de convenance. Tiaa 'Π'8 sans doute aucun lien de parente avec celle qui

lIavait precedee (Merytre) et seul l'affermissement de 58 position dans

1a famille royale sous le regne de Thoutmosis !ν (qu! n'etait peut-etre pas

le fi15 aine d'Amenophis 11) (220) Ιυί permet d'heriter de 1a fonction

prestigieuse dIEpouse du Οίθυ ... ~~el personnage avait dans lIintervalle

assure les taches cultuelles d'Adoratrice du Οίθυ? Nous l'examlnerons

dans υπ prochain chapitre.

§ 6 Moutemouia.

Ιθ dernlere princesse de 1a 18e dynastie que 1'οη a consideree comme

1 'herl tiere de cette fonc tion est Mou·temoui'a, epoiJse de Thoutmosis ιν et

mere d'Amenophis 111 (231). Εη realite celle-cl n'est mentionnee comme

Epouse du Dieu ηί dans l'lnscription de 1a scene de theogamie gravee aLouxor (222), ηί dans 1e 10ng texte figurant sur 1a barque votlνe aujourd'hui

θυ British Museum (223). E11e est connue COmme Grande Epouse du Roi et

Mere du Αοί a l'exc1usion de tout autre titre dynastique. CertaLns Υ νoLent,

comme οη sait, une princesse etrangere, d'orLgine mittanLenne. Le seul

document qui paraissait 1υί donner le titre sacerdotal de ~mt-n~r est une sta­

tue de Denderah (224) qui nomme sur le pilier dorsa1 une Ι:Ι ~- ~ ;i: ~': "':"'~(~:;/J _ ϊ"'i>"'~·1-"LJΨr:ι...ΑS'ιfJ'=- "('11';:"..,,11; .,....~ JF'J .,0;' ...... et iC> c. ι:ι..Α γ \\ (,,( Q ~... .JiJ ::~

(218) Certain Tit1es, ρ. 133, n. 1.

(219) νοίΓ neanmolns 1e document ηΟ 1 (supra p.s6) qui parai t daterd'Amenophis 11, mais qui est trop fragmentaLre pour quΌn puisse enfaire une piece de dossLer.

(220) Les fouilles de Guizeh ont fait apparaitre les ste1es des trolsfi1s d'Amenophis 1Ι: ,appeles respectivement princes Α, Β et C parSelim Hassan, bien que le nom du dernler sol t conserve (~mn-m--'Ipt)dont 1'υn au moins aurait ρυ etre le 'fi1s aine et l"heritler ΊegΓfϊme

(cf. Zivie, Gulza au 2e millenaire, ρ. 93~110). Οη connait aussl 1ematerlel funeraire d'un Fils Royal Wqn-sn~ (CGC 5031 et 24269-24273)qui fut peut-etre 1e premier propri~taire de-ι8 tombe·42 de 1a Val1eedes ROiS (Thomas, Royal Necrop01eLs, ρ. 239).

(221) Sande~-Hansen, Gottesweib, ρ.7 [12]: Mertz, Certain Tit1es, ρ. 133 •.

(222) Brunner, Die Geburt des Gottkonigs . Le titre principal de 1a reLne,est, οη s'en douterait, ce1ul de mwt-nswt (ρΙ. 7.8.9. etc .. ), 1etitre en lacune qui figure dans 1a-Έopre-de Brunner apres celul-cidoit etre restitue [~,) (2] ,';, d'apres Zette1 Wb Luxor 174.

<==

Page 94: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

On s'accorde aujourd'hui à y voir une reine postamarnienne. probablement

Mout-Touy (225).

La série des Epouses divines d'origine royale s'arrête donc B Tiâs

pour la 18e dynastie. Les autres exemples-parfois cités sont tous aber-

rants (226).

La lignée sera reprise avecsatrémère de Séthi Ier.

(223) BM 43, publiée par Sharpe, Egyptian Inscriptions 1, 37 [c] ; le texte est reproduit dans Zettel Wb BM no 370-371 ; elle porte néan- moins par trois fois le titre rare de Mère du Dieu. Ce dernier titre est mystérieux et mériterait une étude détaillée. On connait une officiante appelée qwt-np n S3w. sans doute la prêtresse spécifi- que du nome l y c o p o l i ~ ( A e I c E . ~ u a l s z e n e auf der Umfassungsmauer Ramses II., p. 34, n.30 ; Berlandini. Hommage à la mémoire de Serge Sauneron 1. p. 107). On connait aussi une prêtresse mwt-np à Létopolis (Edfou 1 330.5). Quelques reines du Nouvel Empire poGnE-ie titre de mwt-ntr, toutes après Moutemouia : Satrê (Champollion , ND 1. 394); T5Üy%etrie, Historical Scarabs. pl. 45 [n0\1460] = ~ a l r Catalogue of Egyptian Scarabs in BM, 1 , 205 [no 2044]), Néfertary-Mérytenmout n w r i o t o n , ASAE 49 (1949). p. 134-139). Ahmes ~é?ertat-y refoit ce qualificatif,Glement à titre posthume et dans des inscriptions ramessides (Gitton ; AN . p. 70). Le titre devient courant pour les reines et les meres de roi à l'époque libyenne (stèle de Pasenhor, stèle d'Harpason), en lien. semble-t-il. avec la montée du culte du Dieu-enfant (Horus, Khonsou etc..)dont l'héritier royal est la transposition terrestre. Il est peu probable que mwt-nB ait eu un sens distinct de celui de mwt-nswt ("belle-mère du roi"-?FIl n'est pas sans importance que la première reine ayant porté sûrement le titre de mwt n@ soit Moutémouia, immortalisée par la scène de théogamie de-I;ouXol' : le thème de la maternité divine découle de celui du mariage divin avant de prendre son autonomie.

(224) PM V. 115 ; Weigall, ASAE 8 (1907). p. 46 ; LI&. IV, 1771 . Photogra- phie aimablement communiquée par Jean Daumas.

(225) Hari, Horemheb et la Reine Moutnedjémet, p. 207-208 a voulu l'attribuer à la femme d'Horemheb, mais celle-ci ne porte nulle par ailleurs le titre de mwt-nswt. Cf. encore Aldred JEA 54 (1968) p. 103-104 et 56 (1970) p.T5=KE, pour qui cette statue est sOrement postérieure à l'époque amarienne; et Aling. Newsletter ARCE 95 (automne 1975 - hiver 1976), p. 1.

(226) Cf. Sander-Hansen, Gottesweib. p.7, n.4 qui écarte, à juste titre, la mention d'une hmt-np wrt Tyi en 52173, qui provient sans doute d'une erreur (K1, àël?%?nswt wrt). ---

- 93 -

Οη s'accorde aujourd'hui a Υ νοίΓ une Γθίηε postamarnienne, probablement

Mout-Touy (225).

Ιβ serie des Epouses divines d'origine royale slarrete donc a Tia&

pour 1β 18ε dyπastie. Les autres exemples·parfois cites sont tous aber­

rants (226).

La lignee sera reprise avec Satre mere de Sethi Ier.

(223) ΒΜ 43, pub1iee par Sharpe, Egyptian Inscriptions Ι, 37 (CJ ; 1etexte est reprodui t dans' Zettel Wb ΒΜ πΟ 370-371 ; e11e porte nean­molns par trois {οίs 1e titre rare de Mere du Dieu. Ce dernler titreest mysterieux et meriterait une etude detaillee. Οη connait uneofficiante appelee IJIwt-nt,r n S3w, sans doute 1β pretresse specifi-que du nome lycopolrr.e-(HeIcK,~ualszene auf der UmfassungsmauerRamses 11., ρ. 34, η.30 j Berlandini, Hommage a 18 memoire de SergeSauneron Ι, ρ. Ι07). Οη connait aussi une pretresse mwt-ntr a Letopolis(Edfou Ι 330,5). Que1ques relnes du Nouvel Empire poΓΈenτ=Ie titre demwt-ntr, toutes apres Moutemouia : Satre (Champo11ion , ΝD Ι, 394);TOi:i'y"""fpetrie, Historica1 Scarabs, ρl. 45 [n0\ 1460] = Ha1I:" Cat:a1_ogueof Egyptian Scarabs ίη ΒΜ, Ι , Ζ05 (n O 2044J). Nefertary-Merytenmout(LD 111, 195 d et aussi Drioton, ASAE 49 (1949), ρ. 134-139). AhmesNefertary reςοίt ce qualificatif.-seulement a titre posthume et dans desinscriptions ramessides (Gitton ί ΑΝ ,ρ. 70). Le titre devientcourant pour les reines et 1es meres-de Γοί a 1'epoque 1ibyenne (ste1ede Pasenhor. stele d'Harpason), en lien, semb1e-t-i1, avec 1β monteedu culte du Dieu-enfant (Horus. Khonsou etc .. )dont l'heritier roya1est 1β transposition terrestre. 11 est peu probab1e que mwt-ntr ait euυη sens distinct de ce1ul de mwt-nswt (lIbelle-mere du ΓΟΙ"'?Τ:-ΙΙ

n'est pas sans importance que 1a premiere relne ayant porte sQrement1e titre de mwt ntr soit Moutemouia. immorta1isee par 1β scene detheogamie de-r5uxor : 1e theme de 1a maternite diVlne decou1e dece1ui du mariage divln avant de prendre 50η autonomie.

(224) ΡΜ ν, 115 ; Weiga11, ASAE 8 (1907), ρ. 46 ; Urk. ιν, 1771 . Photogra­phie aimab1ement communiquee par Jean Daumas-.--

(225) Hari, Horemheb et 18 Reine Moutnedjemet, ρ. 207-208 a νου1υ lIattribuera 1β femme d'Horemheb, mais ce11e-ci ne porte nu11e par ai11eurs 1etitre de mwt-nswt. Cf. encore A1dred JEA 54 (1968) ρ. 103-104 et 56(1970) p.-rg5=rgo, pour qui cette statue est sOrement posterieure a1'epoque amarienne; et Aling, News1etter ARCE 95 (automne 1975 - hiver1976), ρ. 1.

(226) Cf. Sander-Hansen, Gottesweib, ρ.7, n.4 qui ecarte, a juste titre. 1β

mention d'une hmt-ntr wrt Tyi en CGC 52173, qui provient sans douted'une erreur (iu-11;U are-nmτ=nswt-wΓt).

-'- ----

Page 95: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

QUATR l EME PARTIE

LES ADORATRICES DU D IEU ET LES SUPERIEURES DES RECLUSES

D"AM0N DURANT LA 1 8 ~ DYNASTIE,

~UATRIEME PARTIE

LES ADORATRICES ου ΟΙΕυ ΕΤ LES SUPERIEURES DES RECLUSES

ΟΆΝΟΝ DURANT LΑ 18Ε DYNAST ΙΕ,

Page 96: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 95 -

CHAPITRE 1 - LES ADORATRICES DU DIEU

Qlltre les cas ου Adoratrice ·(de Dieu) semb1e υπ doublet, dans les

textes administratifs en hieratique, d'Epouse du Dieu (notamment dans 1a

formu1e Pr-Dw3 (t)

textes le tttre de

= Pr-~mt-n~r), deux personnages reςοίνent dans nos-----

Ow3t-n'E,r. Aucune d'eilles n'est d·'ascendance royale (1) .

11 s'agit d'abord de Senseneb, homonyme de 1a mer.e de Thoutmosis Ier,

qui est 1a fille du νίΖίΓ d"Hatshepsout Hapouseneb, avant de devenir l'une

des deux epouses de Puyemre (1 bis). Les deux seuls titres qui Ιυί sont

attribues (aussi bien dans les monuments de 50n pere que de 50n mari) sont

ceux de chenteuse (~mc. yt) d'Amon et d'Epouse du Dieu (une fois Epouse diVlne

d' Amon) (1 ter). La graphie presente 1a variante;1 , a cote de 1a forme

qui deviendra c1assique 1~(2).

L'autre cas est ce1ui de 1a pretresse Houy que nous avons examine

plus haut (supra, ρ. 79 ). Cette derniere serait, d'apres nous, 1a mere

d-'Hatshepsout 11-Merytre. Elle porte 1e doub1e titre de ί i< -fι~ et deΔ 0'1_

ι~ c::.'"ι:J_, ce qui sou1ignerait, s'i1 en etait besoin, le 1ien entre cette

fonction et 1e dieu d "ΗεΙίοροl is.

(1 ) υη troisieme cas signa1e par Graefe (SAK 3 (1975), ρ.75) d'apres ΡΜ Ι/Ι,

278 concernerait une certaine Maat~Ka~pouse de Senna, chef desorfevres d'Amon sous Amenophis 11, mals de la T.Theb. 169 est lnedite etle nom inconnu par ai11eurs. On ρeut se demander s'il ne s'agit pas d'uneerreur .

(1 bis) Sur 1es 1iens de Hapouseneb et de Puyemre avec 1a cour ΡβΓ leurs me­res qui Υ exer~aient 1es fonctions respectivement cte nourrice ου de damedu harem, cf. Kees, Priestertum, ρ. 10.

(1 ter) ΙΟ πι 28,4 = ΙΟ Text ιν 90 Ι,); stele de Puyemre (CGC 34047) ; etT.Theb. 39, ου e11e figur; avec son mari, (Davies Puyemre Ι, ρ. 54, η.Ι

ρ1. 9 ; 11, ρ.5, n.5 ; ρ1. 48.62.64).

(2) νοίΓ notamment Davies, o.c. , ρ. 54, η.Ι

Page 97: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 96 -

Ces deux c a s . i s o l é s s o n t à peu p r è s contemporains, t ous deux s e s i t u e n t

au début du regne de Thoutmosis III, ou même (pour Senseneb) un peu avant . I l

e s t impossible de s a v o i r si c e s deux.personnages ava i en t un l i e n de pa ren té .

Mais une chose e s t s û r e : l a seconde (Houy) a donné l e jour à une r e i n e .

devenue Epouse du Dieu.

On p o u r r a i t v o i r dans l ' i n s t i t u t i o n de c e nouveau t i t r e une mesure

temporai re d e s t i n é e à a s s u r e r l a c o n t i n u i t é de l a fonc t ion dVEpouse du Di-

tombée en déshérence à l a mort de Néfrourê, ou peu t - ê t r e non exercée en

r a i s o n de l ' ex t r ême jeunesse de l a p r inces se .

- 96 -

Ces deux cas·isoles sοηt a peu pres contemporains, tous deux se situent

au debut du regne de Thoutmosis 111, ου meme (pour Senseneb) υπ peu avant. 11

est impossible de savoir s1 ces deux. personnages avaient υπ lien de parente.

Mais une chose est sQre : 1a seconde (Houy) a donne le jour a une reine,

devenue Epouse du Dieu.

Οη pourrait νοίΓ dans l'institution de ce nouνeau titre une mesure

temporatre destinee a assurer 1a continuite de 1a fonction d'Epouse du Dieu

tombee en desherence a 1a mort de Nefroure, ου peut-etre ποη exercee en

raison de l'extreme jeunesse de 1a princesse.

Page 98: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

. -

- 97 -

$ 1 : Les recluses et leurs supériewr.

Le titre de "supérieure des recluses" mériterait à lui seul une

étude détaillée (3). On lui a supposé une date ancienne à cause de sa

forme (wrt bnr analogue à wr mjw. wr 5 Pr-ehwty). mais. jusqu'à présent, -- -- les premiers exemples remontent à la 18e dynastie (4).0n connait bien

à l'Ancien Empire et pendant la Ière Période Intermédiaire, des imyt-r3 p r ---

(5) mais le doublet est à lui seul la preuve que la formule wrt hJir n'était -- pas encore typée ou qu'il ~ ~ a g i t de deux fonctions différentes.

De très nombreuses divinités sont susceptibles d'avoir une "supérieure

des recluses". A . Blackman (6) énumère : Onouris, Harsaphes. Khonsou, Min.

Soukhos, Thot, Osiris, Iounmoutef et, peut-être. Khnoum d'Hermopolis et Oupouat

d'Assiout sans compter Amon. Le titre n'est pas réservé aux clergés des

dieux masculins ; il est attesté pour Mout. Bastis, Isis et Nephtys. On

connait aussi des "supérieures des recluses du Roi" (7) qui. dans un cas.

est la reine elle-même, Néfertary-Méritenmout, épouse de Ramses II.

(3) Le titre a été pour la première fois repéré et correctement lu par Devéria, Le Papyrus 'udiciaire de Turin. p. 130-131 qui traduit hnrwt par "cloîtrées". Voir ensuite Gardiner. 48 (1911), p. 50, n . 2; lace JEA 7 (1921), p.15-16 : Lefebvre, Histoire des Grands Prêtres. p. 34-35. Uoir aussi III 297, 11-14 ; 298. 1.

(4) Un des premiers exemples semble être une stèle d'Abydos % 34080, datant du début de la 18e dynastie (époque d'Hatshepsout-Thoutmosis III) où est mentionné une *' 2

-2-

(5) III, 297, 11 qui cite 1380 et Mariette.;Mastabas Cl5 ; ajouter CGC 28006. -

(6) Art. cité p. 16.

(7) Wb - III, 247. 12 qui cite l'inscription de Néfertary Mérytamon à Louxor (reproduite par nous dans 78 (1978), p. 397) où la reine est dite

- 97 -

CHAP/TRE 2 - lES SUPERIEURES DES REClUSES DΆΜΟΝ

§ 1 Les rec1uses et 1eurs superieures.

Le ti tre de IIsuρerieure des recluses II meri teral t a 1υί seul une

etude detai11ee (3). Οη 1υί a suppose une date ancienne a cause de S8

forme (wrt ~ηΓ analogue a wr m3w. wr ~ Pr-Q~wty), mals. Jusqu'a present I

les premiers exemples remontent a 1a 18e dynastie (4).0η connait bien

a l' Ancien Empi-re et pendant 1a 1ere Periode Intermediaire, des Imyt-r3 ~ηΓ

(5) mais le doublet est a 1υί seu1 1a preuve que 1a formu1e wrt ~nr-n~t~

pas encore typee ου qu'il sIagit de deux fonctions differente5:

Oe tres nombreuses divinites sont susceptib1es d'avoir une "superieure

des rec1uses". Α. Blackman (6) enumere : ΟηουΓίs, Harsaphes, Khonsou, Μίη,

Soukhos, Thot, ΟΒίΓίΒ, Iounmoutef et, peut-etre, Khnoum d' Hermopolis e,t Oupouat

d'Assiout sans compter Amon. Le titre n'est pas reserve θυχ c1erges des

dieux mascu1ins ; ί1 est atteste pour Mout, Bastts, IΒίΒ et Nephtys. Οη

connal t ΒυSΒί des t1superieures des recluses du Roi" (7) qul, dans υπ cas,

est 1a reine e11e-meme, Nefertary-Meritenmout, epouse de Ramses 11.

(3) Le titre a ete pour 1a premiere fOi5 repere et correctement 1υ par Deveria,Le Papyrus judiciaire d,e Turin, ρ. 130-131 qui traduit hnrwt par "cloitrees".νοίΓ ensuite Gardiner, Z~S 48 (1911), ρ. 50, η. 2; B1ac~man, JEA 7 (1921),ρ.15-16 ; Lefebvre, Histo1re des Grands Pretres, ρ. 34-35. υoτr-θυBsί WbΠΙ 297, 11-14 ; 298, 1. -

(4) υη de5 premiers exemples semble etre υηθ ste1e d'Abydos CGCdu debut de 1a 18e dynastie (epoque dΉatsheΡ50ut-Τhοutmοsίs

est mentionne une:f;':-

(5) Wb 111, 297, 11 qui cite CGC 1380 et Mariette,;Mastabas C15CGC 28006.

(6) Art. cite ρ. 16.

34080 , da tan tΠΙ) οΙΙ

ajouter

(7) Wb 111, 247, 12 qui cite 1'inscriptton de Nefertary Merytamon a Louxor(reproduite par nous dans BIFAO 78 (1978), ρ. 397) οΙΙ la reine est dite

Page 99: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 98 -

Quelques-unes sont wrt-Fr sans précision de culte (8). --

Une premiere question se pose donc sur la nature même de ce groupe

de recluses.désigné par un collecitf bnr (ou Snrt) (9). Dans un des pre- - - miers exemples connus (101, il est déterminé par les signes de l'homme

et de la femme ( ) et nous avons vu que des déesses peuvent être 0 . 0

gratifiée d'un hnr . La traduction par "harem" ou "concubines" parait donc L

problématique (11). Il n'est pas douteux que le terme peut revêtir ce sens,

à l'instar de pr-hnr qui désigne clairement le harem du palais dans le dossier - - de la conspiration contre Ramses III(12), mais c'est seulement lorsque le

contexte l'exige. car hnrt ; dérivant du verbe hnr "emprisonner" pourrait L -

bien dêsigner toutes celles (et tous ceux ! ) gui vivent dans une certaine

réclusion, soit dans un palais. soit dans un temple. C'est évidemment

dan; ce monde de servantes du palais que les rois devaient prendre leurs

compagnes plus ou moins éphémères, mais on sait qu'il existe un autre mot pour

désigner les concubines royales, hkrt-nswt (13). On ne s'étonnera pas de --

voir une reine en titre "supérieure des recluses", si ces dernières ne sont

pas toutes. forcément. des concubines !

wrt-hnrt n Hr nb Ch. Une statue de Kawa (Macadam, *I, pl. 4, p.3-4) -- mentionneuEë TXmëE-'-*- qui est supérieure des recluses de Nb-hprw-RL (.Toutankhamon), c'est peut-être elle qui, sur la même statue, --7- est donnee comme supérieure'des recluses d'Amon nb-nswt-t3wy (l'Amon local de Kawa). Il est peu vraisemblable que TouGnkhamoXt habité Kawa, les recluses semblent donc plutôt attachées au culte du roi divinisé.

(8) 340%. 34080. Ces deux monuments proviennent d'Abydos.

(9) La forme gs qui peut être un féminin pluniel (hnrwt), ou un collectif (hnryt, cf. hbyt. Lacau-Chevrier. Une chapbdq~atsheDsout à Karnak , 9 0 ) est-estée dès la 18e dynastie (BM 1280, cf. supra p.79 ) , malgré Wb III, 298, 1 ( C D . 19):

(10) 28006.

(11) Elle n'a été remise en cause, à notre connaissance, que par D. Nord dans une communication à 1'American Research Center in Egyptsignalée dans Newsletter ARCE 87 COct. I973), p. 35 .

(12) Pap. judiciaire de Turin 4, 2.3.5.6. ; 5,3 , cf. de Buck, JEA 23 (1937), p. 161, note (p) ; Pap.Lee 1, 3-4. cf. Goedicke, JEA49 (1963), p. 84-85.

(13) Wb 311, 401. 6 .

- 98 -

Quelques-unes sont wrt-Bnr sans ρrecision de culte (8).

Une premiere question se pose donc sυΓ 1a nature meme de ce groupe

de recluses.designe par υπ collecitf ΟΠΓ (ου bnrt) (9). Dans υπ des pre­

miers exemples connus (10), ί1 est determlne par les signes de l'homme,.;..)1>

et de 1a femme J/Γ)!/ ) et nous avons νυ que des deesses peuvent etreο·,

gratifiee d'un ~ . La traduction par "harem" ου ''concubίnes'� parait donc

problematique (11). 11 n'est pas douteux que le terme peut revetir ce sens,

a l'instar de pr-bnr qui designe clairement le harem du palais dans le dossier

de 1a conspiration contre Ramses 111(12), mais c'est βeuΙernent lorsque le

contexte l'exige, car~ ; derivant du νerbe b,nr "emprisonner" pourrait

bien designer toutes celles (et tOU$ ceux !) qui vlvent dans une certaine

rec1usion, soit dans υη palais, solt dans υη temp1e. C'est evidemment

dans ce monde de servantes du palais Que les rols devaient prendre 1eurs

compagnes plus ου moins ephemeres, mais οη sait qu'i1 existe υη autre mot ρουΓ

designer 1es concubines roya1es, bkrt-nswt (13). Οη ne s'etonnera pas de

νοίΓ une reine en titre IIsuperieure des recluses", si ces dernieres ne sont

pas toutes, forcement, des concubines !

wrt-hnrt n Hr nb c h . Une statue de Kawa (Macadam, Kawa Ι, ρ1. 4, ρ.3-4)

ment~onne-u~eαam~T3~m-wjg-sy qui est superieure des recluses deNb-hprw-R' ~Toutankhamon-)-,-c'estpeut-etre elle qui, sur 1a meme statuB,est~nee comme superieur~' des recluses d'Amon nb-nswt-t3wy (l'AmonΙόcaΙ de Kawa). 11 est peu vraisemb1ab1e que Toutanκnamon-aIt habiteKawa, 1es recluses semb1ent donc p1ut8t attachees au cu1te du Γοί

divinise.

(8) CGC 34056. 34080. Ces deux monuments proviennent dIAbydos.

(9) La forme ~~ qui peut etre υπ feminin plur.ie 1 (hnrwt), ου υπco11ectif (hnryt, cf. ~byt, Lacau-Chevrier, Une Chap~d'Hatsheρsouta Karnak , ~o) est-aΈΈestee des 1a Ιθε dynastie (ΒΜ 1280, cf. supraΡ.79 )-;-malgre Wb ΠΙ, 298, 1 (seit Ο. 19)';

( 10) CGC 28006.

(11) El1e n'a ete remlse en cause, a notre connaissance, que par D. Norddans une communication a 1'American Research Center ίπ E~signalee

dans News1etter ARCE 87 ~Oct. 1973), ρ. 35

(12) Pap. judiciaire de ΤυΓίη 4, 2.3.5.6. ; 5,3 cf. de Buck, JEA 23(1937), ρ. 161, note (ρ) ; Pap.Lee 1, 3-~, cf. Goedicke, JEA 49(1963), ρ. 84-85.

(13) Wb ]Π, 401, 6 .

Page 100: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Il reste à expliquer le lien qui existe entre hnrt et ;pt (14). E -

Ecartons tout de suite les exemples où un fonctionnaire du harem royal

(s;-nswt) est attaché au Snr ou au Pr-hnr (15). c'est simplement la preuve -- - a- du lien qui existe entre = deux réalités au sein du palais royal, ce que nous avons reconnu. Quand il s'agit des divinités, les choses sont loin

d'être claires. Tout d'abord le lien entre le ynf d'Amon et le nom de Louxor

(ipt rst) est une pure et simple supposition de Blackman (16). nous n'avons

aucune preuve d'un rapport particulier entre les recluses et le temple

méridional d'Amon. La phrase de 1' autobiographe do Âbà dans laquelle se t- trouve les mots e - [.lu, 'ic est si obscure que Breasted a renoncé à

la traduire (17). De plus. le sens premier de fpt prête lui aussi à con- - testation (18).

Les recluses des temples semblent avoir des liens très étroits avec

les activités musicales, si appréciées des dieux d'Egypte. tout comme les

dames du palais avaient pour principale tâche de réjouir le roi par le

chant et le jeu des instruments (19). Leur supérieure était donc un personna-

ge en vue dans les fêtes des différentes divinités.

La fonction de supérieure des r e c l u ~ généralisée, semble-t-il. dans

tous les temples d8Egypte au Nouvel Empire a dû correspondre à la multiplica-

tion des officiantes nécessitée par les nombreuses sorties processionnelles

dont on a la trace à partir de cette Époque. La supérieure des recluses est

en quelque sorte le pendant féminin du "premier prophète" qui s'implante

(14) Blackman, art. cité, p. 15.

(15) de Meulenaere, 50 (19751, p. 91.

(16) -- Art. cité. p. 15 ; elle est reprise par P-iankoff. Mythological Papyri 1, p.18. --

(17) Caire g 36158, Cf. PM I/2, 786. Daressy ASAE 5 (1904) p. 96. (traduction : Breasted, g I V . 491) : , ~ < . = f ' & ~ f = zcz --w !C - . Nous proposons de traduire hypothétiquement : "il fait

son apparition avec les hautes plumes, son père (celui de Nitocrisl Amon. en direction de son Ipet. pour ses recluses qui sont avec elle (l'Adoratrice deDieu). lors de sa fête'.

(18) Cf. la conférence de D. Nord, cité plus haut.

- 99 -

11 reste a expliquer le lien ηυί existe entre hnrt et lpt (14).~--

Ecartons tout de suite les exemples ou υπ fonctionnaire du harem ΓΟΥβ!

(s;-nswt) est attache βυ ~nΓ ου θυ PΓ-~ηΓ (15), c'est simplement la preuve

dU-lien ηυί existe entre ces deux realites βυ sein du palais ΓΟΥβΙ, ce que

nous θνοηΒ reconnu. Quand ί1 s'agit des divinites, les choses sont Ιοίη

d'etre claires. Tout d'abord le Ιίεη entre le hnr d"Amon et le nom de Louxor><-

(ipt ~st) est une pure et simple supposition de Blackman (16), nous n'avons-- --aucune preuve d'un rapport particulier entre les recluses et le temple

meridional d'Amon. Ιβ phrase de lIautobiographe d'Aba dans laquelle set3 ~-trouve les mots οτ.-:. - Το)'" -e"....". est sl obscure ~υε Breasted a renonce a

1a traduire (17). De plus, 1e sens premier de lpt prete Ιυί aussi a con­

testation (18).

Les rec1uses des temples semblent avoir des liens tres etroi ts avec

1es activites musicales, sl appreciees des dieuχ d'Egypte. tout comme 1es

dames du palais avaient ρουΓ principale tache de rejouir 1e Γοί ΡθΓ 1e

chant et 1e jeu des ins~ruments (19). Leur superieure etait donc υη personna­

ge en vue dans les fetes des differentes divlnites.

La fonction de superieure des recluses generalisee. semble-t-i1. dans

tous 1es temp1es d'Egypte θυ Nouvel Empire a dίi correspondre a 1a mu'ltip1ica­

tlon des officiantes necessitee par 1es nombreuses sorties processionnelles

dont οη a 1a trace a partir de cette έΡοque. La superieure des rec1uses est

en que1que sorte 1ε pendant feminin du " premier prophete" qui s'imp1ante

(14) Blackman, art. cite. ρ. 15.

(15) de Meu1enaere, CdE 50 (1975), ρ. 91_

(16) Art. cite. ρ. 15 ; ε11ε est reprise par P"iankoff, Mytho10gica1PθpYΓ!~B:"

(17) Caire JE 36158, Cf. ΡΜ 1/2, 786, Daressy, ASAE 5 (1904) ρ. 96,(traduction : Breasted, AR IV. 491) : --;- ~---=a:::-f~ 4~ ~ 1= :;;;-

- ~ .... ..JJ8. - - -'[oJI. ~

Ι"":::'~ . Nous proposons de tradulre hypothetiquement : "ί 1 fai t50η apparition avec le5 haute5 plumes, 50n pere (celui de Nitocris1Amon, en direction de son Ipet. pour ses rec1uses qui 50nt avec e11e(1 •Adoratrice de Dieu). lors de 58 fete".

(18) Cf. 1a conference de D. Nord, cite plus haut.

Page 101: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 100 -

un peu partout à la même époque (20).

Au vu des titulatures de nombreuses supérieures les recluses

d'Amon qui mentionnent avec insistance Hathor dame de Nbt-Htpt (21), on -- pourrait soutenir que le titre de wrt-Fr a gardé des relations avec le -- le culte héliopolitain.

1 2 : Les recluses d'&op.

Les mieux connues des supérieures des recluses sont évidemment celles

d'Amon (abrégées désormais : ÇRA) . Nous les suivons dès la première moitié de la 18e dynastie, jusqu'à la Troisième Période Intermédiaire.

Le groupe des recluses d'Amon nous est présenté de fason réaliste sur

les parois de la Chapelle Rouge, dans le cadre de la fête de la Vallée et de

fête d'0pet (22). Derrière le harpiste et les ballerines qui attendent la

barque du dieu à son retour de Louxor (fête d'opet), trois musiciennes sont

figurées. agitant de la main droite le sistre. elles sont suivies de trois

musiciens représentant le choeur. Elles portent une longue robe collante et

sont coiffées de la pande perruque tripartite.Elles récitent un hymne :

"L'odeur des aliments, l'odeur des aliments, comme est agréable.llodeur.

Le domaine d'Amon. il est parfumé de (l'odeur des) offrandes et des provisions". - La légende Ies désigne comme les <'recluses du temple8' 5 7 [d Ce sont sont doute elles qui sont encore représentées sur le bloc symétrique,

gui présente le retour de la procession fluviale à Deir el Bahari (fête de

la Vallée) : elles portent, cette fois-ci, la -t, en plus du sistre (23),

(19) Dans Sinouhé B 268-269, ce sont la reine et les enfants royaux qui apaisent le roi par le jeu de la m e t des sistres : cf. Gardiner, Notes on the Story of Sinuhe. p.100-103 ; Brunner, @ 80 (1955). p.5-11; Westendorf, 5 (1977) p. 293-304.

(20) Aucun document ne parait attester ce titre avant la 18e dynastie (le texte sur lequel se fonde Lefebvre, Histoire des Grands Pr*. p. 63-65, pour faire remonter l'institution du Premier Prophète d'Amon à la 2e période Intermédiaire ne date lui-même que de la 20e dynastie ; même si on tient à l'historicité de Khonsouemhat, on peut penser que le titre bm-ntr tpy nlmn est une réinterprétation tardive).

(21) Voir ci-dessus les SRA Touy et Mérytrê.

(22) Lacau-Chevrier, E., p.200, § 299. 1; pl. 9.

(23) E. p. 202, 5 300. 1 où elles ne sont désignée par aucune légende.

- 100 -

υη peu partout a la meme epoque (20).

Αυ νυ des titulatures de nombreuses superieures les recluses

d'Amon qui mentionnent avec lnsistance Hathor dame de Nbt-~tpt (21), ΟΠ

-- --pourrait soutenir que le titre de wrt-~nr a garde des relatlons avec le

le culte heliopolitain.

§ 2 Lesrecluses d'Amon.

Les mieux connues des suρerieures des recluses sont evidemment celles

d'Amon (abregees desormais : SRA) . Νουs les sulvons des 18 premiere moitie

de 1a 18e dynastie, jusqu'a 1β Troisieme Periode Intermedigire.

La 1egende Ies d@signe comme 1es "rec1uses du temp1e"

o'f'frandes et des ΡΓονίβίοπs". _~fIl"ίΓ1~_~"'"""'" Lιlt.J

Le grόUΡe des recluses d'Amon ηουs est presente de faςοn realiste sur

les parois de 1a Chapelle Rouge, dans le cadre de Ιβ Iete de 1a Vallee et de

fete d"Opet (22). Derrlere le harpiste et les ballerines qui attendent 1a

barque du dieu a son retour de Louxot' (fete d'Opet,), trois musiciennes sont

figurees, agitant de 1a main droite le sastre, e11es sont suivies de trols

musiciens representant le choeur. E11es portent une 10ngue robe co11ante et

sont coiffees de 1β grande perruque tripartite.E1les recitent υη hymne :

Ι'L 'odeur des aliments, 1 10deur des aliments, comme est agreabl:e. 11 odeur.

Ιe domalne d'Amon. ίΙ est parfume de (l'odeur des)

Ce sont sont doute e11es qui sont encore representees sur le b10c symetrique,

Qui presente 1e retour de 1β procession f1uviale a Deir el Bahari (fete de

1a Va11ee) : el1es portent, cette fois-ci, 1a menat, en p1us du sistre (23),

(19) Dans Sinouhe Β 268-269, ce sont 1a relne et 1es enfants royaux quiapaisent Ιε Γοί par le jeu de 1β menat et des sistres : cf. Gardiner,Notes οη the Story of Sinuhe, ρ.100-103 ; Brunner, zXS 80 (1955), p.5-11;Westendorf, SAK 5 (1977) ρ. 293-304.

(20) Aucun document ne parait attester ce titre avant 1a 18e dynastie (1etexte sur lequel se fonde Lefebvre, Histoire des Grands Pretres,ρ. 63-65, pour faire remonter l'institution du Premler Prophete d'Amona 1a 2e feriode Intermediaire ne date lui-meme que de 1a 20ε dynastiememe si οη tient a 1 "historici te de Khonsouemha,t, οη peut penser queΙε ti tre ~m-n~r tpy n ~mn est une reinterpretation tardive).

--------(21) νοίΓ ci-dessus les SRA Touy et Merytre.

(22) Lacau-Chevrier, ~., ρ.200, § 299, 1; pl. 9.

(23) Ibid. ρ. 202, § 300, 1 ou elles ne sont designee par aucune legende.

Page 102: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 101 -

Un bloc plus difficile à situer (il pourrait prendre place soit avant

l'embarquement à Louxor, soit après le débarquement à Karnak) représente

une théorie d'officiants qui escortent la barque. Trois femmes, désignées ex-

plicitement comme "recluses du Temple". précèdent sept "prophètes" porteurs

d'enseignes à tête animale et un prêtre-lecteur (&y-hbt) (24). -- Les recluses ainsi désignées paraissent liées au groupe des chanteuses

d'Amon et des joueuses de sistres. Sans doute, toutes 1es"chanteuses d'Amon"

ne font pas partie des "recluses", car la première catégorie est tres vaste

et regroupe presque toutes les dames de qualité de Thèbes qui ne s'astreignaient

certainement pas à une vie cloîtrée (25). Mais nous serions tentés d'y voir

un groupe plus restreint formant un choeur permanent, auquel venait se joindre.

pour les fêtes, les "chanteuses" séculières. On évoque aussitôt les chan-

teuses de l'intérieur'' étudiées par J. Yoyotte (26) dont l'existence est

attestée B Thèbes au moins à partir de l'époque libyenne : elles pourraient

bien avoir été la suite de nos recluses.

Le groupe des recluses d'Amon parait avoir été si nombreux à certai-

nes époques qu'il a fallu le diviser en s a ? , dotée chacune de sa supé- rieure (27).

La localisation des recluses d'Amon.dans l'agglomération thébaine

n'est pas connue, Elles paraissent. au moins les blocs de la Chapelle Rouge.

liées au temple de Karnak, mais elles peuvent s'être déplacées avec la

barque d'Amon. Le rapprochement que nous ferons plus loin entre Supérieur$

des recluses et Epouse du D* pourrait nous inviter à chercher leur lieu

d'implantation au nord de la nécropole thébaine au voisinage du domaine

de l'Adoratrice, mais les deux fondationsrestent distinctes au moins à la

(24) G. p. 203, 5 304, 1.

(25) 11 n'existe aucune étude sérieuse sur les "chanteuses d'Amon" ; quel- ques notations dans Blackman, art. cité ,: p.9 ; L e f r e b v r e . ~ . p. 33-34.

(26) CRAIBL ,1961, p. 45-51.

(27) Wrt bnrt n 'Imn m s? Snw (Naville. Papyrus funéraires de la XXIe WaSiië,; -)-;Y] CiFt hnr n >Imn-RC ms3 tpy (CGC 42223). - -"- - - - -

- 101 -

υπ bloc ρΙυs difficile a situer (11 pourrait prendre place soit avant

l'embarquement a ΙουΧΟΓ, soit apres 1e debarquement a Karnak) represente

une theorie d"officiants qui escortent 1a barque. ΤΓοίβ femmes, designees ex­

plici tement comme "recluses du Temple" ι precedent sept "prophetes" porteurs

d'enseignes a tete anirnale et υπ pretre-lecteur (hry-rybt) (24).

Les recluses alnsl designees paratssent liees au groupe des chanteuses

d' Amon et des joueuses de si-stres. Sans doute, toutes 1e5· "chanteuses d ι Amon"

ne font ρas partie des "recluses II, car 1a premiere categorie est tres vaste

et regroupe presque toutes les dames de qualite de Thebes qui ne s'astretgnatent

certainement pas a une vle cloitree (25). Mais nous serions tentes dJy νοίΓ

υη groupe plus restreint formant υη choeur permanent, auque1 venait se joindre,

pour les fetes, 1es "chanteuses" secu1ieres. Οη evoque aussitot les"chan­

teuses de l'interieur lf etudiees ρβΓ J. Yoyotte (26) dont l'existence est

attestee a Thebes βυ moins a partir de l'epoque libyenne : el1es pourraIent

bien avoi-r ete 1a sui te de nos recIuses.

Le groupe des recluses d" Amon parai t aνoir ete 5i nombreux a certai-

nes epoques qu'i1 a fallu le diviser en phila!

rieure (27).

dotee chacune de 5θ supe-

La local i5ation des rec1uses d' Amon. dans l' agglomeration thebaine

n'est pas connue, Elles paraissent. βυ moins les bIoC5 de 1a ChapeIle Rouge,

liees au temple de Karnak, mais elles peuvent s'etre dep1acees avec 1a

barque d'Amon. Le rapprochement que nous ferons plu5 Ιοίη entre Superieure

des recIuses et Epou5e du Dieu pourrait nous inviter a chercher 1eur Iieu

d'Imp1antatIon au nord de 1β necropo1e thebaine au voisinage du domaIne

de l'Adoratrice, mais Ies deux fondationsrestent distinctes βυ molns a 1β

(24) Ibid. ρ. 203, § 304, 1.

(25) 11 n'existe aucune etude serieuse sur le5 "chanteuses d'Amon" ; quel­ques notatIons dans Blackman, art. ci te .!. ρ. 9 ; Lefrebvre,~,ρ. 33-34.

(26) CRAIB~1961, ρ. 45-51.

(27) Wrt hnrt n ~Imn m 53 ~nw (Naville, Papyrus funeraires de 1a XXleayna~tle 1-: p:--t!)-;1;3 iiiFt hnr n .?Imn-RC", ms3 tpy (CGC 42223).

-----------

Page 103: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 102 -

18e dynastie (27 bis).

5 3 : La Supérieure des recluses d'Amon.

Une fois appelée "supérieure des recluses de la maison d'Amon-

(Touyou). une autre fois "dans Karnak" (Mérytrê), la SRA a joué un rôle

particulier dans le clergé thébain tout au long du Nouvel Empire et dans

la période suivante.

Enumérons rapidement les principales titulaires de la fonction dans

l'ordre chronologique, autant qu'il est possible de la reconstituer (le nom

des rois sous le règne desquels elles ont exercé leur fonction est indiqué

entre parenthèses).

18e dynastie

- Houy (Thoutmosis III), autres titres : "supérieure des recluses dans la maison de Rê". "Adoratrice divine d'Amon4'. "Adoratrice divine dans

la maison d'Atoum" (28).

- Satamon (Thoutmosis III), autre titre : "fille de Roi"(29) . - Touyou (Thoutmosis IV). autres titres : "concubine royale, supérieure

des recluses de Min, chanteuse (bsyt) du Dieu Bon, chanteuse d'Hathor". -

mere de la reine Tyi (30).

- Ipény (Aménophis III), femme du vizir Ptahmose (31).

(27 bis) Une tablette publiée par P. Vernus (= 33 (1981), p1.6, p.107) mentionne le Pr-wrt-bnrwt à côté du Pr-DwBt dans une liste de domaines approvisionnés au milieu de la 18e dynastie.

(28) BM 1280. cf. supra, p. 80 . (29) 34117 = E k . IV 1940.

/

(30) Davis-Maspero, The Tomb of Houiya et Touiyo~, p. XVI-XVII.

(31) Lyon 88 = % IV, 1915, 5.

- 102 -

18e dynastie (27 bis).

§ 3 La Superieure des recluses d'Amon.

Une fois appelee "superieure des recluses de 16 maison d' Amon"

(Touyou) ι une autre fOi5 "dans Karnak,i (Merytre), 1a SRA a joue υπ rQle

particulier dans le clerge thebain tout Βυ long du Nouvel Empire et dans

1a periode suivante.

Enumero~s rapidement les principales titulaires de 1a fonction dans

l'ordre chronologique, autant qu'il est possible de 1a reconstituer (le nom

des Γοίs sous le regne desquels elles ont exerce leur fonction est indique

entre parentheses).

18e dynastie

_ Houy (Thoutmosis 111), autres ti tres : "superieure des recluses

dans 1a maison de Re", "Adoratrice divlne d'Amon", "Adoratri·ce divlne dans

1a malson d'Atoum" (28).

Satamon (Thoutmosis 111), autre titre

Touyou (Thoutmosis 1ν), autres titres

"fi11e de Rol" (29)

"concubine roya1e ι superieure

des recluses de Μίη ι chanteuse (~syt) du Dieu Βοη, chanteuse d 'Hathor",

mere de 1a relne ΤΥί (30).

_ Ipeny (Amenophis 111), femme du vizir Ptahmose (31).

(27 bis) υηο tablette publiee par Ρ. Vernus (RdE 33 (1981), ρΙ.6, ρ.Ι07)

mentionne 1e Pr-wrt-bnrwt a cote du Pr-Dw3t dans une liste de domainesapprovisionnes au mi1ieu de 1a 18e dynastie.

(28) ΒΜ 1280, cf. supra, ρ.80

(29) CGC 34117 = Urk. 1νι1940.

(30) Davis-Maspero, The Tomb of Houiya et Touiyou, ρ. χν1-χνιι.

(31) Lyon 88 = Urk. 1V, 1915, 5.

Page 104: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 103 -

19e dynastie

- Touy (Séthi Ier), mère de Ramses II (32). - Ouadjrenpet (Séthi Ier ? ) (33).

- Mérytrê (Séthi Ier). femme du grand-prêtre d'Amon Nebnéterou et mère du vizir Pasar (34). autres titres : "joueuse de sistre d'Hathor

*Lo e. nbt-htptlC(35), l f l a - a o - l a ? (36), 3440, (37).

Bentanta (Ramses II). autre titre : "fille de Roi" (38).

Tyi (Ramses II), fille ou peut-être petite fille de la précédente (39).

- Takhât (Ramses II), femme du grand-prêtre Nêbounenef (do).. - Isis (Ramses II). femme du grand-prêtre Ounnéfer (41).

Mertséger (Ramses II). femme du grand-prêtre Bakenkhonsou (42 1 Moutn6fert (Rames II), femme du Vice-Roi de Kouch SGtaou, [F1-43n-4~ (42 bis ).

20e dynastk

-Hénoutmeter (début de la dynatie ou fin de 19e ? ) , épouse du 3e

prophète d'Amon. Amenhotep. mère de Tjanefer (43).

-Néfertary (début de la dynastie), belle soeur de la précédente.

épouse du 3e prophète d'~mon Tjanefer, mère d8Amenemope (44).

(32) Lg Text III, 148.

(33) Mariette. Catalogue général du Monuments d'-os. p. 424 b1373.

(34) Lefebvre , Histoire des Grands Prêtres, p. 246-247, qui cite notamment ~ . ~ h é b . 106 (L! x t 111. 254 ; L D m . 132 q); 561 (ajouter 630); Louvre 5212 (auj. A. 75, cf: Vandier, 16 (1964). p. 81).

(35) Louvre A 75. texte : Lefebvre, o.c. , p. 138.

(36) "Grande chanteuse du Dieu qiii est en elle" (E 561).

(37) "Belle favorisée de Thébes" (T.Theb. 106 = Champollion, ND 1, 847)

(38) Daressy, 14 (1893), p. 32.

(39) Lefebvre (e, p. 247) la range parmi les enfants de Nebnétérou. Helck perwaltung p. 450) considère qu'elle est la fille de Pasar , PM I/1, 219 qu'.elle est sa femne. Il faudra attendre la publication complète de la T.Thèb. IO6 pour avoir une certitude.

(40) Lefebvre, &, p. 248 qui cite T.Théb. 157 d'après Lg Text III, 239. (41) Lefebvre o.c., p. 249-250 qui cite le monument généalogique de Naples

d'après ~ G s c h , Thesaurus p. 954 [9J ; voir l'arbre généalogique de la famille dans : Reisner, JEA 6 (1920). p. 45-47 ; Kees, Priestertum. p. 121-122.

- 103 -

- Touy tSethi Ier), mere de Ramses 11 (32).

_ Ouadjrenpet (5Hhi 1er ?) (33).

_ ΜέΓΥΙΓε (Sethi ler). femme du grand_pretre d'Amon Nebneterou et mere

du νίΖίΓ Pasar (34), autres titres

nbt-\>tpt' (35) , nrρ :.':';; :::: 1il rBentanta (Ramses 11), autre titre

Hjoueuse de sistre dΉathοr

(36), ~4qtQ -:-1' ~ (37)·

"fille de Roi" (38).

_ ΤΥί (Ramses 11), fi11e ου peut-etre petite fi11e de 1a precedente (39).

_ Takha.t (Ramses 11) ι femme du grand-pretre Nebounenef (40) '.

- Isi5 (Ramses 11). femme du grand-pretre Ounnefer (41).

_ Mertseger (Ramses 11), femme du grand-pretre Bakenkhonsou (42).- Moutnefert (Ramses 11), femme du Vice-Roi de Kouch Setaou, [~j.-...-,4 j ίl_ 4~

(42 bis).20e dynastie

-Henoutmeter (debut de 1a dynatie ου fin de 1ge ?), epouse du 3e

prophete d'Amon. Amenhotep, mere de Tjanefer (43).

_Nefertary (debut de 1a dynastie), belle soeur de la precedente.

epouse du 3e prophete d'Amon Tjanefer, mere d'Amenemope (44).

(32) L~ Text 111, 148.

(33) Mariette. Catalogue genera1 du Monuments d'Abydo~, ρ. 424 (1137).

(34) Lefebνre , Histoire des Grands Pretres, ρ. 246-247, qui cite notammentT.Theb. 106 (LΟ Text 111, 254 ; ΙΟ 111, 132 q); CGC 561 (ajouter CGC630); Louνre 521~auj. Α. 75, cf~ Vandier, RdE ~(1964), ρ. 81)--.--

(35) Louνre Α 75, texte : Lefebvre, o.c. , ρ. 138.

(36) "Grande chanteuse du Dieu φιί est en e11e" (CGC 561).

(37) "Belle favorisee de Thebes" (T.Theb. 106 = Champollion, ΝD Ι, 847)

(38) Daressy, ΑΤ 14 (1893), ρ. 32.

(39) Lefebνre (o.c., ρ. 247) 1a range parmi les enfants de Nebneterou. He1ck~erwa1tu~-Ρ:-450) considere qu'e11e est 1a fi11e de Pasar , ΡΜ 1/1,219 qu '.elle est sa fem;ne. 11 faudra attendre 1a pub1ication completede 1a T.Theb. 106 ρουΓ avolr une certitude.

(40) Lefebνre, o~ ., ρ. 248 qui cite T.Theb. 157 d'apres L~ Text 111, 239.

(41) Lefebvre o.c., ρ. 249-250 qui cite le monument genealogique de Naplesd' apres Brugsch. Thesaurus ρ. 954 [9J ; νοίΓ l' arbre genealogique dela famille dans : Reisner, JEA 6 (1920). ρ. 45-47 ; Kees, Priestertum,ρ. 121-122. ---

Page 105: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 104 -

-Touy (début de la dynastie), épouse du 2e prophète d'Amon, Hornakht ;

autre titre : "chanteuse de Thot d'Hermopolisg' (45).

-Âdjtou (Ramses III), femme du grand prêtre d'Amon Ramsesnakht (46).

-Tamérit (Ramses III-Ramses IV). fille de la précédente et belle-soeur

de Néfertary, femme du 3e prophète d'Amon et Ier prophète de Mout. Améné-

mopé (47).

-Nedjgmet (Ramses IX), épouse du grand-prêtre Hérihor (48 ) .

A partir de la 21e dynastie ; le titre de SRA est de plus en plus

réservé à la famille des grands prêtres (49). il est complété par celui de

hryt wrt bnr tpyt n 'Imn. "première grande supérieure des -

(42 bis )Habachi, C. Hist. Eg. 10 (1957),p. 53-54. 65

(42) Lefebvre, o.c., p. 136, n.1. - (43) T. Théb. 148 ; voir maintenant Gaballa-Kitchen, MDIAK 37 (1981). 164,

fig. 3 [III] . (44) *. p. 164. fig. 3 [VI] . (45) Louvre A 128 = piehi, Ecriptions hiérog1yphiqu.e~ 1. pl. 11 [6] . (46) Gaballa-Kitchen. art. cité, p. 167 fig. 4 [III] . Lefebvre,=:, 265,

qui ne disposait pas de publication intégrale, fait de%djaout la fille de Ramsesnakht.

(47) z., p. 167 fig. 4 [III] .

(48) Elle a continué à porter ce titre après l'accession au trône de son mari (cf. Kitchen. The Third Intermediate Period,~. 41). mais elle le porte déjà quand celui-ci n'est encore que genéralissime et grand prêtre (Leide Stèle V 65, cf. Boeser. Beschrijving VI. 13. pl. 28). Il faut peut-être ajouter aux mentions de ce titre sur son matériel funéraire (Kitchen, o.c. p. 42-43), l'inscription figurant sur un frag- ment de vase canope au musée Borély à Marseille, au nom de la SRA Tanedjemet (Maspero, Catalogue du Musée égyptien de Marseille, p. 182 Ino 10061 1.

(49) A la 21e dynastie, toutes les "(Grandes) semblent avoir été les épouses des Grands-Prêtres d'Amon (pour les noms propres nous suivons ici les désignations de Kitchen) :

Hrëre B épouse de Piankh Kitchen p. 44-45 Istemkheb A épouse de Pinedjem Ier Kitchen p. 61-62 Henttawy A épouse de Pinedjem Ier Kitchen p. 49-52 Tayu-héret épouse de Masaharta ( ? ) Kitchen p. 68 Istemkheb C épouse de Menkheperrê Kitchen p. 63 Gaout-soshen fille de Menkheperrê Kitchen p. 67 Istemkheb D fille de Menkheperrê

et épouse de Pinedjem II ( ? ) Kitchen p. 64 Henttawy C fille de Smendes II Kitchen p. 56-57 Nesikhons A fille a e Pinedjem II Kitchen p. 66 Nesikhons S fille de I... 'J Kitchen p. 66

Un tableau un peu différent dans Wente, JNES 26 (1967) p. 157, n. 16j Voir sur Le titre de SRA à cette période Piankoff, Mythological Papyri 1, 18 et n.70.

- 104 -

_Touy (debut de 1a dynastie), eρouse du 2e proρhete d'Amon, Hornakht

autre titre : "chanteuse de Thot d"Hermopolis" (45).

_Adjtou (Ramses 111), femme du grancLpretre d'Amon Ramsesnakht (46).

Tamerit (Ramses III-Ramses IV), fi11e de 1a precedente et belle~soeur

de Nefertary, femme du 3e proρhete d" Amon et Ier prophete de Mout ι Amene­

mop~ (47).

_Nedjemet (Ramses ΙΧ), epouse du grand-pretre Herihor (48).

Α partir de 1a 21e dynastie j le titre de SRA est de plus en plus

reserve a 1a famille des grands pretres (49); ί1 est comρlete par celul de

~ryt wrt hnr tpyt n ~Imn t " p remiere grande superieure des

(42 bis)Habachi, Ε.. H-ist. Eg. 10 (Ι957),ρ. 53-54. 6~

(42) Lefebvre, Q.c., ρ. 136, η.Ι.

(43) Τ. Theb. 148 ; νοίΓ malntenant Gaballa-Kitchen,MDIAK 37 (1981), 164,fig. 3 [ιιι] .

(44) Ibid ρ. 164, fig. 3 [νι] .

(45) Louvre Α 128 = Piehl, Inscriptions hieroglyphiqu~s Ι, ρΙ. 11 (6) .

(46) Gabal1a-Kitchen, 3rt., ctte, ρ. 167 fig. 4 [111J . Lefebvre,~~. 265,qui ne dispσsait p8S de publication integrale ι fai t d"Adjaou,t 1a fillede Ramsesnakht.

(47) Ibid., ρ. 167 fig. 4 ίιιι] .

(48) Elle a continue a porter ce titre apres l'accession au trone de 50η

marl (cf. Kitchen, The Thlrd Intermediate Period,p. 41), mais ellele porte deja quand celul-cl n'est encore que generalissime et grandpretre (Leide Stele V 65, cf. Boeser, Beschrijving VI, 13, ρΙ. 28).11 faut peut-etre ajouter aux mentions de ce titre sur 50n materielfuneraire (Kitchen, o.c. ρ. 42-43), l'inscriptton figurant sur υπ frag­ment de vase canoρe au musee BoΓ~ly a Marseille, au nom de 1a SRATanedjemet (Maspero. Catalogue du Musee egyptien de Marseille. ρ. 182[η ο 1006] ).

(49) Α 1a 21e dynastie. toutes 1es ,,( Grandes) SRA" semblent avoir ete lesepouses des Grands-Pretres d'Amon (pour les noms propres nous suiνons

ici les desi.gnations de Κί tchen) :

ρ. 44-45ρ. 61-62ρ. 49-52ρ. 66ρ. 63ρ. 67

KitchenKitchenKitchenKitchenKitchenKi:t;chen

Kitchen ρ. 64Κί tchen ρ. 56-57Κί tchen ρ. 66Kitchen ρ. 66

Wente, JNES 26 (1967) ρ. 157, n. 16;periode Piankoff, Mythological Papyri Ι,

Hr~re Β epouse de Piankh1stemkheb Α epouse de Pinedjem 1erHenttawy Α epouse de Pinedjem 1erTayu-heret epouse de Masaharta (?)1stemkheb C epouse de MenkheperreGaout-soshen fil1e de MenkheperreIstemkheb D fille de Menkheperre

et epouse de Pinedjem 11 (?)Henttawy C fille de Smendes 11Nesikhons Α fille tle Pinedjem 11Nesikhons 9 fille de Ι··· JUn tableau υπ peu different dansνοίΓ sur le titre de SRA a cette16 et η.70.

Page 106: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

recluses d'Amon" (50). sans doute à cause de la subdivision du personnel

d'Amon en multiples phylae, qui dut nécessiter la création de plusieurs

postes de supérieures de recluses. Le titre est encore attesté à l'époque

libyenne dans la famille des grands prêtres (51); mais tend à disparaitre,

semble-t-il. A l'.époque grecque. on connait l'emplacement des "tombes des

concubines" d'Amon (52).

Pour nous limiter aux trois dynasties du Nouvel Empire, quelques

conclusions peuvent déjà être tirées, malgré les lacunes de notre documen-

tation. Nous examinerons plus loin le cas des membres de la famille

royale qui ont porté ce titre (Satamon. Touy. Bentanta). mais. en ce qui

concerne les quinze SRA non royales, une constatation massive s'impose :

leur lien avec les responsables du clergé masculin d'Amon. Sous Séthi Ier

et Ramses II, l'habitude semble être prise de nommer à la tête des reclu-

ses l'épouse du Premier Pkophète d'Amon ; vu le renouvellement des titu-

laires de cette fonction. les SRA se sont également succédées en assez grand

nombre durant leur règne. Un essai de transmission héréditaire semblé

néanmoins apparaître avec Tyi. mais l'incertitude qui pèse sur son lien de

parenté avec Pasar interdit pour l'instant &'en dire plus. La coutume ne

semble pas s6tre maintenue à la fin de la dynastie, puisque Tamout. femme

de Romê-Roi. n'est que chanteuse au Temple d;~mon (53). La 20e dynastie

marque un recul dans la dignité de SRA, puisque seule l'épouse du grand-

prêtre Ramsesnakht à porté ce titre, les autres SRA sont alliées à des

dignitaires religieux de rang inférieur mais on constate une nette tendance

à lq transmission héréditaire. Néanmoins avec ~edjemet (et avec sa mère

Hrerë ? ) (54). le titre est revenu dans la famille des grands prêtres.

On peut constater que les SRA sont souvent liées à d'autres cultes :

Houy à celui de Rê et d'Atoum ( à Thébes ou à Héliopolis ? ) , Touyou à celui

de Min (de Coptos ? ) , Mérytrê. qui est d'origine memphite. à celui d'Hathor

(d'Héliopolis), Touy à celui de Thot. Elles avaient probablement exercé des

fonctions provinciales avant d'être mises (par leur mariage ou pour d'autres

raisons) à la tête du clergé féminin d'Amon.

I

(50) Sur ce titre Cerny. % I1/2. p.650 ; Gardiner. JEA 48 (1962), p. 63. (51) 42210.42223.

(52) Diodore, 1. 47.

(53) Lefebvre. o.. p. 257.

- 105-

recluses d'Amon" (50), sans doute a cause de 1a subdivislon du personnel

dΆmοn en multiples phylae, qui dut necessiter 1β creation de plusieurs

postes de 5uperieures de recluses. Le titre est encore atteste a l'epoque

libyenne dans 1a famille des grands pretr~s (51); mais tend a disparaitre ι

semble-t-il. ΑΙ' ~poque grecque, οη connal t 1 ι emplacement des 'Itombes des

concubines" d' Amoπ (52).

Pour nous limiter aux trόίs dynasties du Nouvel Empire, quelques

conclusions peuvent deja etre tirees, malgre les lacunes de notre documen­

tation. Nous examinerons plus 10ίπ le cas des membres de 1β famille

royale qui ont porte ce titre (Satamon, Touy, Bentanta), mals • en ce qui

concerne les Quinze SRA ποπ royales, une constatation massive s'impose :

leur lien avec les responsables du clerge mascu1 ίη d' Amon.. Sous Sethi Ier

et Ramses 11, 1'habitude semble etre prise de nommer a 1a tete des rec1u­

ses l'epouse du ?remier Prophete d'Amon ; νυ 1e renouvel1ement des titu­

laires de cette fonction, 1es SRA se sont egalement succedees en assez grand

nombre durant leur regne. υπ essai de transmlsslon hereditaire semble

neanmoin5 apparaitre avec ΤΥί, mals 1'in~ertitude qui pe5e sur 50η lien de

parente avec Pa5ar inte:rdi t pour l' instant d" en dire p1us. La coutume ne

semble pas s ~tre maintenue a la fin de 1a dynastie, puisque Tamout, femme

de Home-Roy, n'est que chanteuse au Temple d;Amon (53). La 20e dynastie

marque υη recul dans 1a dignite de SRA, puisque seule l Iepouse du grand­

pretre Ramsesnakht a porte ce titre, les autres SRA sont alliees a des

dignitaLres religieux de r8ng inferieur mais οη constate une nette tendance

a 1& transmisslon hereditaire. Neanmolns avec Nedjemet (et avec S8 mere

Hrere ?) (54), le ti tre est revenu dans 1a fami11e des grand~ pretres.

Οη peut constater que les SRA sont souvent liees a d'autres cultes

Houy a celul de Re et d'Atoum (β Thebes ου a Heliopolis ?), Touyou a celul

de Μίη (de Coptos ?), Merytre, qui est d'origine memphite, a celul d'Hathor

(dIHeliopolis), ΤουΥ a celul de Thot. Elles avalent probablement exerce des

fonctions provinciales 8vant dIetre mlses (par leur mariage ου ρουΓ d'autres

raLsons) a 1a tete du clerge femihin d" Amon.

, ,(50) Sur ce titre Cerny, CAH 11/2, ρ.650 ; Gardiner, JEA 48 (1962~ ρ. 63.

(51) CGC 42210.42223.

(52) Diodore, 1, 47.

(53) Lefebvre, ~., ρ. 257.

Page 107: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 106 -

Il importera de compléter cette liste. et de repérer dans tous les cas

les attaches *familiales de nos SRA.

On connait des membres du personnel des supérieures des recluses :

notamment un "chef des serviteurs" ( 59, ce qui suppose une domesticité

nombreuse.

Aucune Supérieure des recluses n'est représentée , à notre connais-

sance, dans l'exercice de ses fonctions cultuelles.

9 4 : Leurs relations avec la famille royale. . ,

Trois SRA paraissent avoir directement appartenu à la famille royale,

sans compter les deux qui ont donné le jour à une reine sans être elles-

mêmes rattachées par leur ascendance ou leur mariage à la dynastie : Touyou

et Houy.

Un document difficile à dater, mais qui remonte au plus tôt au règne

de Thoutmosis III, nous parle d'une princesse Satamon qui fut en même temps

SRA. Ib s'agit de la stèle abydéenne de Nebkebny, nourrice royale, qui por-

te sur son sein la princesse dont la titulature est ainsi disposée (56) :

% p " ~ 01 M O O

c1.l

4 0 - a -

92% ((3016'1 -

La légende pose un problème de lecture. Le cartouche semble ajouté

après coup, le texte se terminait peut-être primitivement à y , le nom

d'Amon. attendu à la suite du titre, a dû être pris pour le début du nom

de la princesse, ce qui a entraîné l'haplographie, corrigée ensuite par une

(54) Kitchen, 5, p, 43-44 propose de distinguer la SRA Hrerë (attestée entre autre par Cerny, Late Ramesside Let-. 61,2.4:14). de la mère de Nedjémet (et de Hérihor) qui porte le même nom, mais la conclusion ne s'impose pas absolument.

(55) Louvre D 42 (Zettel 5 85) : tp-y-s~mw-~; n tj hryt wrt Snrt tpyt n >Imn, Nb-n-shlw-n. f. - - - - - - - - - - - - - - - - -

(56) 34117 = !JrJ. IV, 1940, 1 .

.

- 106-

11 importera de compH~ter ce·tte liste, et de reperer dans tous les cas

les attaches \familiales ,de nos SRA.

Οη connait des membres du personnel des 5uperieures des recluses :

notamment υπ "chef des servl teurs" (55), ce qui suppose υπε domestlcl tenombreuse.

Aucune Superieure des recluses n'est representee

sance, dans l'exercice de ses fonctions cultuelles.

§ 4 Leurs relations avec 18 famille royale.

a notre conna·i·s-

Trois SRA paraissent θνοίΓ directement appartenu a 1a famille royale,

sans compter les deux qui ont 'donne le jour a une relne sans etre elles­

memes rattachees par leur ascendance ου leur mariage a 1a dynastie : Touyou

et HOUJto

υπ document difficile a dater, mais qui remonte θυ plus t6t θυ regne

de Thoutmosis 111. noU5 par1e d'une princesse Satamon qui fut en meme temps

SRA. Ι} s'agit de !a ste1e abydeenne de Nebkebny, nourrlce royale, qui por-

te sur son seln 1a princesse dont 1a titu1ature est ainsi disposee (56) :

~o5? ~Δ

La 1egende pose υη probleme de lecture. Le cartouche semble ajoute

apres coup. 1e texte se terminait peut-etre primLtLvement a ~ , 1e nom

d'Amon, attendu a 1a sulte du tLtre, a dO etre pris pour le debut du nom

de 1a prLncesse, ce qui a entraine 1'hap1ographie. corrigee ensuite par une

(54) Kitchen. o.c., p~ 43~44 propose de distinguer 1a SRA Hrere (attesteeentre autre par Cerny. Late Ramesside Letters, 61 j 2.4.14). de 1a merede Nedj~met (et de Herihor) qui porte le meme nom. mals 1a conc1usionne s'impose pas absolument.

(55) Louvre D 42 (Zettel WB 85) : Qry_s~mw_c~ π t~ ryryt wrt bnrt tpyt π'1mn, Nb-n-sh3w-n.f.- -- --- --- ---

(56) CGC 34117 = Urk. IV, 1940, 1 .

Page 108: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

répétition du nom entier. mis cette fois dans un cartouche.

Cette Satamon n'est pas 12Epouse du Dieu du début de la dynastie.

elle ne peut être non plus la fille d'Aménophis III (57). C'est proba-

blement une fille de Thoutmosis III, morte en bas âge, elle portait déjà

le titre de SRA dont elle ne pouvait encore exercer les fonctions. N'est-

ce pas le signe qu'elle était destinée à remplacer 1'Epouse du Dieu,

titre détenu à 12Bpoque soit par Mérytamon, soit par Hatshepsout II

Mérytrê ?

Touy. épouse de Séti Ier et mère de Ramses II, est appelée sur une

statue trouvée à Médient Habou "supérieure des recluses d'Amon. joueuse de

sistres [de Mout chanteuse] de Hathor de Nbt-Ctpt. porteuse de ménat de -- Hathor de [...] , [...] de ~orakhtë, celle qui apaise Atoum .. ." (58). C'est une titulature typiquement sacerdotale. où l'élément hathorique est

prédominant. ce qui est normal quand il s'agit de musique. On ignore dans

quelles circonstances Touy a exercé ces fonctions, si elle les a jamais

exercées.

L'exemple le plus curieux nous est fourni par Bentanta, fille aînée

de Ramses II et qui porte, sur l'inscription de la procession des enfants

royaux à Louxor. le titre de wrt-hnrt.n(t) 'Imn (59). Les autres princes- - "- -

ses resoivent également des titres sacerdotap: L.. .] de Hathor (n04), chanteuse de Hathor dame de Htpt (n05), chanteuse d'Amon (n07). Le titre - porté par Bentanta indique. semble-t-il, une certaine prééminence sur ses

soeurs et demi-soeurs. Ramses II parait avoir réparti sur ses enfants des

'(57) C'est un cartouche de Thoutmosis III qui figure dans le cintre de la stèle et deux des personnages représentés sont officiants dans le temple funéraire de ce roi. Gauthier. (E II 340 [43 ) classe cette stele parmi les documents attribués à la fille d'Aménophis III. de même Helck, Materialien 1 , 96 date du règne de ce roi les deux officiants gn-'Imn et . Mais les graphies. notamment celle du slgne de la lune (écrit e ) invitent à une datation plus ancienne : au plus tard au milieu de la dynastie (cf. Vandersleyen, E 5 2 (1977), p. 233).

(58) LE Text III, 148 = Kitchen. Ramesside Inscriptions II, p. 848 [294] . il s'agit d'une statue trouvée à Medinet Habou mais qui doit provenir du ~amesseum. Il faut probablement joindre au dossier de Touy. la ce- lèbre statue de la "reine à la ménat" trouvée également au Ramesséum - (E 600. Exposition Ramses le Grand (Paris 1976), p. 73 = Kitchen, o.c, 1.1, p. 845 12931): le nom a malheureusement disparu mais la titu- - lature est tres voisine de celle oui vient d'être citée. la même in- tention s'y marque d'attribuer à la reine les titres des principales prêtresses des dieux d8Egypte [G ~ ] ] $ ~ , s ~ , ~ Q ~ - , ~ l=g]@g 35" 4 IÙJ* -%%

(59) Daressy, g 14 (1893), p. 32.

- 107 -

repetition du nom entier, mis cette fOi5 dans υπ cartouch~.

Cette Satamon n'est ΡβS l'Epouse du Dleu du debut de 1β dynastie,

elle ne peut etre ηοη plus la fille d'Amenophis 111 (57). C'est proba­

blement une fille de Thoutmosis 111, morte en bas age, elle portait deja

le titre de SRA dont elle ne pouvait encore exercer les fonctions. N'est­

ce pas le signe qu'l elle etai t des,tinee a remp1acer 1 ι Epouse. du Dieu,

titre detenu a l'epoque soit ρθΓ Merytamon, solt ρβΓ Hatshepsout 11

Merytre ?

Touy, epouse de Seti Ier et mere de Ramses 11, est appelee sur une

statue trouvee a Medient Habou "suρerieure des recluses d'Amon, joueuse de

sistres (deMout chanteuseJ de Hathor de Nbt-I)tpt, porteuse de ,menat de

Hathor de [. ..] ι [. ό'] de Horakhte, celle~i apaise Atoum ... " (58).

C'est une titulature typiquement sacerdotale, ou llelem~nt hathorique est

predominant, ce Qui est normal Quand ί1 slagit de musique. Οη ignore dans

Que11es ci~constance5 Touy a exerce ces fonction5, 5ί e11e 1es a jamai5

eχercees.

L'exemp1e 1e ρ1υ5 curieux ηου5 est .fourni par Bentanta, fi11e ainee

de Ramses 11 et qui porte, sur 1 1tnscriptton de 1a ρrocession des enfants

ΓΟΥθυχ a Louxor, 1e titre de wrt-hnrt'n(t) ~lmn (59). Les autres prince~-v

ses reςοίνent ega1ement des tίtressacerdοtaα/: Ι.. ,] de Hathor (n04),

chanteuse de Hathor dame de ~tpt (n 0 5), chanteuse d'Amon (n 0 7). Ιe titre

po~te par Bentanta indiQue, semb1e-t-i1, une certalne preemlnence sur ses

soeurs et deml-soeurs. Ramses 11 parait avoir reparti sur ses enfants des

'(57) C'est υπ cartouche de Thoutmosis 111 qui figure dans 1e clntre de 1astele et deux des personnages representes sont officiants dans 1e temp1efuneraire de ce Γοί. Gauthier, (LR 11 340 Ι4] ) classe cette steleparmi 1e5 documents attribues a 1a fi11e d'Amenophis 111, de meme Helck,Materialien Ι , 96 date du regne de ce Γοί les deux officiants 'S..!!:. "'Imnet Ns...... Mais les graphies, notamment ce11e du si'gne de 1a lune (ecri t~--τ invitent a une datation p1us anclenne : θυ p1us tard θυ mi1ieude la dynastie (cf. Vandersleyen, ~52 (1977), ρ. 233).

(58) ι~ Text 111, 148 = Kitchen, Ramesside Inscriptions 11, ρ. 848 (294J 'ί1 slagit d'une statue trouvee a Medinet Habou mais qui doit provenirdu Ramess~um. 11 faut probablement joindre Βυ dossier de Touy, 1a ce­lebre statue de 1a 'Ireine a. 1a menat ll trouvee egalement au Ramesseum(CGC 600, Exposition Ramses le Grand (Paris 1976}, ρ. 73 = Kitchen,o.c, I~, ρ. 845 (293]): 1e nom a malheureusement disparu mais 1a titu­lature est tres volsine de ce11e qui vient d'etre citee, 1a meme ίη­

tention sly marque d1attribuer a 1β reine 1es titres des principa1espretresses des dieux d'Egypte ί";" ~JJ}d:'QS!f,4Q.i-~......... ]~??1>~φ qIuJfJ1-~ f:1 "" ~ ι~ 9!> ,,"

(59) Daressy, ΗΤ 14 (1893), ρ. 32.

Page 109: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 108 -

titres honorifiques du clergé de Thèbes et d'Héliopolis (60). Il est

difficile de savoir dans quelle mesure cela correspondait à un exercice

effectif. Aucune liste ne donne ces titres aux Filles de RamsesIII.

Le titre de SRA a donc été attribué à des princesses. concurremment

avec de grandes dames de Thèbes. Pour Satamon. qu'il est par ailleurs

difficle de situer, ce titre semble avoir été donné par anticipation à

une enfant qui n'était pas en âge de l'exercer. Pour T ~ u y et Bentanta.

on peut se demander s'il s'agit de fonctions effectives, attendu que la

charge semble exercée à la même époque par des prêtresses dont on connait

les noms.

Le titre semble néanmoins avoir eu un réel prestige point de figurer

dans des titulatures princières. Cela n'aurait pas existé. s'il n'avait

pas eu un lien plus ou moins direct avec celui dmEpouse du Die!.

$ 5 : La Supérieure des recluses d'Amon et 14Epouse du Dieu.

Le lien de la SRA avec 1'Epouse du& est manifeste dès le premier

document connu, la statue de Houy publiée ci-dessus (supra, p.79 ) . Cette

dame, qui est d'ascendance roturière et qui se vante d'être la mère d'une

Epouse du Dieu (probablement Hatshepsout II-Mérytrê), réunit,entre autres

titres, ceux de SRA et d'Adoratrice du Dieu. Elle possède en outre des

titres analogues dans le clergé de Rê et d,'Atoum. ce qui prouve qu'elle

exerce professionnellement les fonctions du culte et qu'il ne s'agit pas

de distinctions honorifiques. Si elle n'est pas elle-même Epouse du Dieu

en titre, c'est, c'est sans doute parce qu'elle n'appartient, ni par son

ascendance, ni par son mariage, à la famille royale. Mais elle est dési-

gnée comme Adoratrice d u u , ce qui était sans doute senti déjà à l'épo-

que comme un doublet du titre d'Epouse du die^. Elle devait donc avoir dans la pratique les mêmes fonctions liturgiques et économiques et super-

visait notamment la maison de 1'Epouse du D a (ou de l'Adoratrice).

(60) ins si pour le fameux Khâemouast qui fut grand prêtre de Ptah à Memphis

(F. ~omah, Chaemwese , Soiin Ramses II. und Hoher-priester von ~emp-s).

- 108-

titres honorifiques du clerg~ de Thebes et d"Helioρolis (60). 11 est

difficile de S8voir dans quelle mesure cela correspondait a υπ exerclce

effectif. Aucune liste ne donne ces titres aux Filles de RamsesIII.

Le titre de SRA a donc ete attribue a des princesses, concurremment

avec de grandes dames de Thebes. Pour Satamon, qu'il est ρΒΓ ΒίΙΙθυΓS

diffLcle de situer, ce titre semble avolr ete donne par anticiρation aυΠθ enfant qui n'etait pas θn age de l'exercer. Pour Tvuy et Bentanta,

οη p~ut se demander s'11 s'agit de fonctions effectives, attendu que 1a

charge semble exercee a 1a meme epoque ,par des pretresses dont οη connait

les noms.

Le titre semble neanmoins avolr θυ υπ reel prestige point de figurer

dans des titulatures princieres. Ce1a nlauralt pas existe, sli1 n'avait

pas eu υη 1ien p1us ου molns direct avec ce1u! dΈΡοuse du Dieu.

§ 5 La Superieure des rec1uses d'Amon et l'Epouse θυ Dieu.

Le lien de 1a SRA avec 1 "Epouse du D,leu est manifeste des le premier

document connu, 1a statue de Houy publiee cl-dessus (supra, ρ.79). Cette

dame, qtJ.i est d' as.cendance roturiere et qui se vante d"' etre 1a mere d lune

Epouse du Dieu (probablement Hatshepsout II~Merytre), reunit,entre autres

titres, ceux de SRA et d'Adoratrice du Dieu. E11e possede en outre des

tttres ana10gues dans le clerge de Re et d"Atoum, ce Qui prouve Qu le11e

exerce profes9ionne11ement les fonctions du cu1te et qu'i1 ne slagit ρθΒ

de distinctions honorifiques. Si e11e n1est pas elle-meme Epouse du Dieu

en titre, c1est, c'est sans doute parce qu'e11e nlappartient, πί ΡθΓ son

ascendance, πί par son mariage, a 1a fami11e royale. Mais e11e est desi­

gnee comme Adoratrlce du Dieu, ce qui etait sans doute senti deja a 1 lepo­

que comme υη doublet du titre dΈΡοuse duDleu . E11e devalt donc θνοίΓ

dans 1a prattque 1es memes fonctions liturgiques et economiques et super­

visait notamment 1a maison de l'Epouse θυ Dieu (ου de l'Adoratrice).

(60) Ai~si ρουΓ 1e fameux Khaemoua9t qui fut grand pretre de Ptah a Memphis

(F. Goma~, Chaemwese , SOhn RamsesII. und Hoher-priester νοη Memphis).

Page 110: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Dès lors. il est peu douteux que le personnel concerné par ces deux

titres ne faisait qu'un. les recluses n'étant autres que les prêtresses,

dont l'Epouse du Dieu (alias Adoratrice) avait la responsabilité plus ou

moins effective. Le texte d'Ab$ cité ci-dessus. même s'il est difficile à

interpréter dans sa totalité, dit explicitement que 'ses recluses (celles

d'Amon) sont avec elle (l'Adoratrice du 9, Nitocris)" (61).

Le dossier du procès des pilleurs de la nécropole thébaine nous parle

des tombes des "chanteuses (*smC yt) de la Maison de l'Adoratrice dVAmonrê- - sonther". ce qui pourrait être une expression pour désigner nos "recluses"

(62).

Mais surtout il existe au moins deux cas où la même reine est dési-

gnée à la fois comme Epouse du Dieu et SRA . Il s'agit d'abord de Touy dont nous venons de parler et qui porte les deux titreS.sur la même inscrip-

tion (63). Il s'agit surtout d'Ahmes Néfertary, qui est appelée dans une

scène rituelle d'époque ramesside : "Epouse du Dieu, mère du Dieu, Supé-

rieure des recluses d'Amon" (64). Notons d'ailleurs que Pasar. pour qui

fut gravée cette scène. appartenait à une famille de SRA par sa mère et

peut-être par sa femme.

On a donc la preuve qu'au moinS à une certaine époque. il a existé

une quasi-équivalence entre les deux titres : SRA s'appliquant de préfé-

rence à la titulaire effective des fonctions cultuelles d'lpouse du D e ,

tandis que le dernier titre était réservé à un membre de la famille royale.

C'est un peu le même cas qui se reproduit à une époque plus récente quand

l'héritière de la Divine Adoratrice avant d'accéder à cette charge est con-

sidérée comme "grande chanteuse de l'intérieur d'Amon", titre qui devait

être à peu près l'équivalent de celui de SRA (65).

Il dut exister une période où 1'Epouse du Dieuétant déjà promise

à la virginité consacrée, le titre de SRA était porté au contraire Par

(61) Daressy, AÇAE 5 (1904). p.96 . (62) P. Abbot 3. 17.

(63) Lg Text III, 148. ( 6 4 ) LE III, 132 . (65) CRAIBL 1961, p. 49.

- 109 -

Des lors, ίΙ est peu douteux que le personnel concerne par ces deux

titres ne faisait qu'un, les recluses n'etBnt Butres que les pretresses,

dont l'Epouse du Dieu (Β1ίΒ5 Adoratrice) avait 1a responsabilite plus ου

moins effective. Le texte d'Aba cite cL-dessus, meme 5'ί1 est difficile a

interpreter dans 58 totali te ι di t explici tement que "ses recluses (celles

d'Amon) sont Bνec elle (l'AdoratrLce du Dieu, NitocrLs)" (61).

Le dossier du proces des pilleurs de 1a necropole thebaine nous parle

des tombes des "chanteuses (~mc yt) de 1a ΜΒίsοη de l'Adoratrice d'Amonre­

sonther", ce qul pourrai t etre υηε expression pour designer nos "recluses"

(62) .

Mais surtout ί1 eχiste Βυ molns deux cas ου 1a meme relne est desl-

gnee a 1a fais camme Epause du Dieu et SRA . 11 s'agLt d'abord de Tauy

dont naus venons de par1er et qui parte 1es deux tLtres.sur 1a meme inscrip­

tion (63). 11 s'agLt surtout d'Ahmes Nefertary, QuL est appe1ee dans une

scene ritue11e d'epoque ramesside : "Epouse du Dieu, mere du Dieu, Supe­

rieure des recluses d'A~on" (64). Notons d'ai11eurs que Pasar, pour qul

fut gravee cette scene, appartenait a une fami11e de SRA ΡβΓ sa mere et

peut-etre par sa femme.

Οη a donc 1a preuve qu'au moins a une certaine epoque, ί1 a exlste

une quasi-equiva1ence entre 1es deux titres : SRA s'appliquant de prefe­

rence a 1β ti~u1aire effective des fonctions cu1tue11es d'Epouse du Dieu,

ta~dis que 1e dernier titre etait reserve a υπ membre de 1a fami11e roya1e.

C'est υη peu le meme cas qUl se reproduit a une epoque plus recente quand

1 'heri tiere de 1β Di νίnθ Adoratrice avant d" acceder a cette charge est con­

sideree comme IIgrande chanteuse de 1'interieur d I Amon", titre qui devait

etre a peu pres l'equiva1ent de ce1ui de SRA (65).

11 dut exister une periode ou !'Epouse du Dieu etant deja promise

a 1β vLrgLnLte consacree, 1e titre de SRA etaLt porte βυ contraire ρβΓ

(61) Daressy. ASAE 5 (1904) , ρ.96

(62) Ρ. Abbot 3, 17.

(63) ιο Text ΠΙ, 148.

(64) L!l ΠΙ, 132

(65) CRAIBL 1961, ρ. 49.

Page 111: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- II0 -

les épouses des grands prêtres d'Amon ou par des filles destinées à être

mariées. C'est ainsi que plusieurs SRA sont mères de 4lvines Adoratrices (66).

t'existence d'une lignée parallèle de SRA suppléant 1'Epouse du Die!

explique que, même aux époques où il ne semble avoir existé aucune Epouse

duDieu, la fonction ait été exercée. et même représentée comme c'est le

cas dans le temple de Louxor, où l'on voit une hmt-n$ remplir son rôle tra- --

ditionnel dans le sanctuaire, alors qu'on ne connait aucune Epouse du Die! sous Amenophis III (67).

(66) Ainsi Hénoutaouy (Henttawy A de Kitchen). mère de Maâtkarê et Isisemkheb mère d'une Epouse du Dieu appelée aussi Hénouttaouy (Henttawy D; pour Kitchen. Third Intermediate Period p. 64, elle est fille Istemkheb 0, fille de Menkheperrê ; pour Yoyotte, BSFE 64 (1972) p. 46,elle est la fille d'une épouse de Menkheperrê). Sander-Hansen. qui n'a pas repéré le statut célibataire des Epouses du D i e ~ d e la 21e dynastie, suppose que Pinedjem 1 eut deux épouses : l'une Epouse du Dieu. l'autre SRA (Gottesweib, p. 8, n. 6).

(67) Gayet, -01. 35 (LVI), pl. 51.

- ΙΙΟ -

les epDUSeS des grands pretres d'Amon ου par des filles destinees a etre

marieeS. C'est ainsi que plusieurs SRA sont meres de Qivines Adoratrices (56).

L'existence d'une lignee parallele de SRA suppleant l'Epouse du Dieu

eΧΡΙίqμe que, meme aux epoques qu ί1 ne semble avoir existe aucune Epouse

~, la fonction ait ete exercee, et meme representee comme c'est le

cas dans Ιε temple de Louxor, ou l'οή voit une ~mt-ntr remplir 50n role tra­

ditionnel dans le sanctuaire, alors qu'on ne connai~ucune Epouse du Dieu

SOUB Amenophis 111 (67).

(66) Αίηsί Henoutaouy (Henttawy Α de Kitchen), mere de Maatkare etIsisemkheb mere d'une Epouse du Dieu appelee aussi Henouttoouy(Henttawy Dj pour Kitchen, Third Intermediate P~riod ρ. 64, elleest fille Istemkheb D, fille de Menkheperre ; pour Yoyotte,BSFE 64 (1972) ρ. 46,elle est la fille d'une epouse de Menkheperre).Sander-Hansen, qui n'a pas repere 1e statut ce1ibataire desEpouses du Dieu de 1a 21e dynastie, suppose que Pinedjem Ι eut deuxepouses : lI une Epouse du Dieu, l'autre SRA (Gottesweib, ρ. 8, n. 6).

(67) Gayet, Louxor 01. 35 (LVI), ρΙ. 51.

Page 112: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

C O N C L U S I O N CONCLUSION

Page 113: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 112 -

Au terme de cette étude, il nous reste à récapituler les résultats

enregistrés au fur et à mesure et tenter une brève histoire de la fonction

dlEpouse du Dieu à la 18e dynastie.

Celle-ci nous parait avoir existé anciennement comme un sarcerdoce

spécifique du dieu Amon et certaines autres divinités procréatrices (Min,

le Taureau de Mendes ... 1. L'influence du mythe héliopolitain, sensible dans le doublet "main du Dieu", parait également ancienne.

A la suite de quelles circonstances Ahmes Néfertary. ou avant elle

une de ses parentes, se trouva-t-elle en possession de ce titre ? la

question reste posée. En tout cas, il n'appartient à aucune des reines de

la fin de la 17e dynastie. ni à la grande Ahhotep. Il s'agit donc probable-

ment d'une promotion individuelle, dans le cadre de la réorganisation de

la religion égyptienne perceptible à l'aurore de la I'8e dynastie.

Ce qui aurait pu n'être qu'une dévolution provisoire liée à des cir-

constances historiques particulières, prit. du fait de la célèbre donation.

une ampleur et une durée inattendue. L'Epouse du D E se vit confier la

responsabilité d'un personnel sacerdotal sans doute assez nombreux (les re-

cluses) et la direction d'une fondation importante, au nord de l'agglomé-

ration thébaine. Surtout, la transmission héréditaire fut explicitement

prévue. Séparée théoriquement de la succession au trône,la fonction

d'Epouse du Dieu-ne put dans la pratique en être dissociée, puisque la fille

de liEpouse du Dieu appartenait inévitablement à la famille royale.

La liste des Epouses du Dieu de la 18e dynastie laisse apparaître trois

séquences dans laquelle la succession mère-fille parait avoir fonctionnée

normalement.

Ahmes Néfertary - Mérytamon (1) Hatshepsout - Néfrourê Mérytrê - Mérytamon (II)

Si l'on dut passer. après Mérytamon (1). Néfrourê, Mérytamon (II).

à une titwlaire qui n'était certainement pas la fille de la précédente

- 112-

Αυ terme de cette etude, ί1 nous reste a recapituler les resultats

enregistres θυ fur et a mesure et tenter une breve histolre de 1a fonction

d 'Epouse du Οίθυ a. 1a 18e dynastie.

Celle-ci noU5 parait avolr existe anciennement comme υπ sarcerdoce

specifique du dieu Amon et certaines autres divlnites procreatrices (Μίπ,

le Taureau de Mendes ... ). L'influence du mythe heliopolitain, senslble dans

le doublet "maln du Dieu", parait egalement anclenne.

Α 1a suite de quelles circonstances Ahmes Nefertary, ου avant elle

une de ses parentes, se trouva-t-elle θΠ possession de ce titre ? 1a

question reste posee. Επ tout cas, 11 n'appartient a aucune des reines de

1a fin de 1a 17e dynastie, η1 a 1a grande Ahhotep. 11 s'agit donc probab1e­

ment d'une promotion individuelle, dans le cadre de 1a reorganisation de

1a religion egyptienne perceptible a 1'aurore de 1a 18e dynastie.

Ce qui aurait ρυ n'etre qu'une deνo1ution proνisoire 1iee a des clr­

constances historiques particulieres, prit. du fait de 1a ce1ebre donation.

μne amp1eur et une duree inattendue. L'Epouse du Dieu se vit confier 1a

responsabi1ite d'un personne1 sacerdota1 sans doute assez nombreux (1es re­

cluses) et 1a direction d" une fondati'on importante, au nord de l' agglome­

ration thebaine. Surtout, 1a transmlsslon hereditaire fut exp1icitement

prevue. Separee theoriquement de 1a succession au trone ,,1a fonction

d'Epouse du Dieu ne put dans 1a pratique en etre dissociee, puisque 1a fi11e

de 1 j'Epouse du Dieu appartena! t ίπενί tablement a 1a fami11e roya1e.

La liste des Epouses du Dieu de 1a 18e dynastie 1alsse aρparaitre trois

sequences dans 1aque11e 1a succession mere-(i11e parait avolr fonctionnee

norma1ement..

Αηmes Nefertary - Merytamon (Ι)

Hatshepsout - Nefroure

Merytre - Merytamon (11)

5ί 1'οη dut passer, apres Merytamon (Ι), Nefroure, Merytamon (11).

a une titulaire qui n'etait certainement pas 1a fi11e de 1a precedente

Page 114: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Epouse du Di% (respectivement Hatshepsout. Mérytrê, Tiaâ) c'est peut-être - on peut au moins risquer l'hypothèse - parce que la succession matrilinéaire se trouvait en défaut, 1'Epouse du Dieu en titre n'ayant aucune fille sur-

vivante. Le titre tombant en déshérence était repris, après un délai diffi-

cile à mesurer par la reine suivante.Dans un cas au moins on peut deviner

l*étape intermédiaire : Houy à qui fut confiée la fonction d'Adoratrice du

Dieu à la mort de Néfrourê. vit sa fille élevée à la suite de son mariage

avec Thoutmosis III, au rang d'Epouse du Dieu.

L'histoire de la fonction à la 19e et à la 20e dynastie que nous

n'avons pas encore pu mener à bien. devrait confirmer dans les grandes

lignes l'évolution que nous venons de dessiner. La discontinuité (encore

plus sensible) entre titulaires successifs de la fonction pourrait là en-

core s'expliquer par les aléas de la succession matrilinéaire : ni Néfertary

Méritenmout, ni aucune des reines du temps de Ramses II n'est fille de

Touy, ce qui pourrait expliquer qu'aucune ne porte le titre d'Epouse du

Dieu détenu par l'épouse.de Séthi Ier.

11 est curieux de penser que l'institution des Divines Epouses

vierges de la Troisième Période Intermédiaire résoudra à sa façon le

problème.posé dès la 18e dynastie : là où les hasards de la naissance n'avaient

pu assurer une réelle continuité. le mécanisme de l'adoption permettra une

véritable succession de "mère" à "fille".

Un autre fait apparast patent à partir du milieu de la dynastie,

c'est ladissociation pratique qui dût s'établir du fait des circonstances

entre 1'Epouse du Dieu (toujours une princesse. mais avec des eclipses

dans lpexercice de la fonction) et l'Adoratrice du Dieu ou Supérieure des

Recluses d'Amon, (une prêtresse assurant la continuité de la fonction et

les tâches cultuelles y afférant). On le voit avec le cas d'Houy qui. bien

que mère de 1'Epouse du Dieu Mérytrê . n'est pas elle-même Epouse du Dieu. mais Divine Adoratrice et Supérieure des Recluses.

Si les documents hiératiques parlent de "Maison de l'Adoratrice4' là

OP les textes hiéroglyphiques continuent à dire "Maison de l*Epousr du

Dieu',. c'est que. dans la pratique, l'Adoratrice devait exercer la direction - effective de l'institution. Celle-ci ne recevait le titre d'Epouse du Dieu

que dans les scènes rituelles figurées sur les parois des grands temples

- ΙΙ3 -

Epouse du Dieu (respectivement Hatshepsout, Merytre, Tiaa) c'est peut-etre ­

οη peut au moins risquer lthypothese - parce que 1a successlon matrilineaire

se trouvait en defaut, ΙΈΡοuse du Dieu en titre n'ayant aucune fille sur­

vlvante. Le titre tombant en desherence etait repris, apres υπ delai diffi­

cile a mesurer par 1a reine suivante.Dans υπ cas θυ molns ση peut deVlner

l'etape intermediaire : Houy a qui fut confiee 1a fonction d'Adoratrice du

Dieu a 1a mort de Nefroure, vlt sa fille elevee a 1a sulte de 50Π mariage

avec Thoutmosis 1111 θυ Tang d'Epouse du Dieu.

L'histolre de 1a fonction a 1a 1ge et a 1a 20e dynastie que nous

Π'θνοηs pas encore ρυ mener a bien, devrait confirmer dans les grandes

lignes lJ evolution que nουs venons de dessiner. La discontinuite (encore

plus sensible) entre titu1aires successifs de 1a fonction pourrait 18 en­

core s'exp1iquer ΡθΓ les aleas de 1a succession matri1in~aire : πί Nefertary

Meritenmout, ηί aucune des reines du temps de Ramses 11 n'est fi11e de

Touy, ce qui pourrait exp1iquer qu'aucune ne porte 1e titre d'Epouse du

Oieu detenu par l'epouse·de Sethi Ier.

11 est curieux de penser que 1'institution des DiVlnes Epouses

vierges de 1a Troisieme Periode 1ntermediaire resoudra a 5a faςοn 1e

prob1eme ,ροsε des 18 18e dynastie : 18 ου 1es hasards de 1a naissance n'avaient

ρυ assurer une ree11e continuite, 1e mecanisme de l'adoption permettra une

νεΓί table succession de "mere" a "fi11e".

υπ autre fait apparait patent 8 partir du milieu de 1a dynastie,

c'est ladissociation pratique qui dQt s'etab1ir du fait des circonstances

entre l'Epouse du Dieu (toujours une princesse, mais avec des eclipses

dans ΙΙeχercice de 1a fonction) et l'Adoratrice du Dieu ου Superieure des

Recluses d'Amon, (une pretresse assurant 1a continuite de 1a fonction et

les' taches cul tuelles Υ afferant). Οπ le νοί t avec le cas d' Houy qui, bien

que mere de l'Epouse du Dieu Merytre , n'est pas e11e-meme Epouse du Οίευ,

mals DiVlne Adoratrice et Superieure des Recluses.

5ί les documents hieratiques parlent de "Maison de l'Adoratrice" 18.

0::':1 les textes hieroglyphiqUt;s continuent a dire "Malson de l' Epous~ du

Dieu'', c'est que, dans 1a pratique, 1 'Adoratrice devait exercer 1a direction

effective de l'institution. Ce11e-c! ne recevait le titre d'Epouse du Dieu

que dans les scenes rituelles figurees sur les parois des grands tempIes

Page 115: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

thébains où l'ordre invariable des cérémonies devait appeler cette offi-

ciante spécialisée (Chapelle Rouge de Karnak, Temple de Louxor).

La conjonction des deux titres ne se retrouve de façon stable qu'à

la Troisième Période Intermédiaire, lorsque 1'Epouse du Dieu, désormais

spécialisée dans son rôle religieux, n'aura plus besoin d'être doublée par

une prêtresse faisant fonction (reste à fixer le statut du titre de

qui, à cette époque, semble se séculariser).

Nous avons donc la chance exceptionnelle de pouvoir suivre sur plus

d'un siècle une institution prestigieuse qui manifeste l'intr<cation des

considérations religieuses, juridiques et dynastiques, dont la civilisation

égyptienne offre d'autres exemples.

_ 114 _

thebains ου l'ordre invariable des ceremonies devait appeler ce,tte offi­

ciante specialisee (Chapelle Rouge de Karnak, Temple de ΙουχΟΓ).

La conjonction des deux titres ne se retrouve de faςοn stable qu'a

1a Troisieme Periode Intermediaire, lorsque llEpouse du Dieu, desormals

specialisee dans 50" role religieux, n'aura plus besoln d'etre doublee par

une pretresse faisant fonction (reste' a fixer le statut du titre de SRA

qui, a cette epoque, semble se seculariser).

Nous avons donc 1a chance exceptionnelle de ρουνοίΓ sulvre sur plus

d"un siecle une institution presttgteuse Qu! manifeste l'intrication des

considerations religieuses, juridiques et dynastiques, dont 1a civilisation

egyptienne offre d1autres exemples.

Page 116: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

I N D E X Ι Ν Ο Ε Χ

Page 117: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

NOMS PROPRES CITES

(r.) = reine

(e.d.) = Epouse du Dieu

(s.r.a.) = Supérieure des recluses d'Amon

(g.p.a.) = grand prêtre d'Amon

Abâ : 99, 109. - (s.r.a.1 : 104.

Ahhotep (r.). épouse de Seqenenrê Taâ II et mère dPAmosis : 9 - 23, 47, 49, 54, 55 (n.52). 5 9 . .

Ahhotee (ri). épouse de Kamosis ( ? ) : 10-12.

Ahhotep (r.), prétendue épouse d'Aménophis Ier : 9-12, 44, 45, 59 .

-, premier enfant de Seqenenrê Taâ II et d'Amose : 13, 15-16.

+, premier enfant d'Aménophis Ier et Ahmes Nefertary (Ahmes Sapalr ?) : 15 (n.30), 18. 29, 47 (n.19).

Ahmes, cf. roi Amosis.

+ (r.) épouse de Thoutmosis Ier et mère d'Hatshepsout : 22, 25, 39 (n.38), 44 (n.4). 48.59-61 ,62 (n.79). 64 (n.50).90 (n.209).

Ahmes, fille de Tétishéri : 17 (n.38d). - Ahmes. fille de Satdjehouty : 18. - Ahmes (autres) : 15. 16 (n.34). 17 (n.38).

Ahmes Henoutempet : 16.

Ahmes Henout ~oméhou/~émehou : 19 (n.44, 48-49).

Ahmes Inhapy (r.) : 18 . Ahmes Merytarnon, cf. Merytamon.

Ahmes Nebtta (Nebtaouy) : 11 (n.11). 16 (et n.36). 44, 59 (et n. 64).

- 116 -

NOMS PROPRES CITES

(1".) = relne

(e.d.) Epouse du Dieu

(s.r.a. )

(g.p.a. )

Ab§ : 99, 109.

Adjou (s.r.a.) : 104.

Superieure des recluses d'Amon

grand pretre d'Amon

Ahhotep (1"')f eφοuse de Seqenenre Taa 11 et mere d"Amosis54,55 (π.52), 59 •.

Ahhotep (r.), epouse de Kamosis (?) : 10-12.

9 - 23, 47, 49,

Ahhotep (1".), pretendue epouse d'Amenophis 1e1" : 9-12, 44, 45,59

Ahmes, premier enfant de Seqenenre Taa 11 et d'Amose : 13, 15-16.

Ahmes, premier enfant d'Amenophis 1e1" et Ahmes Nefertary (Ahmes SapaIr?) 15(π.30), 18, 29, 47 (π.19).

Ahmes, cf. 1"01 Amosis.

Ahmes (1".) epouse de Thoutmosis 1e1" et mere d'Hatshepsout : 22, 25, 39 (n.38),44 (π.4), 48,59-61 ,62 (π.79),64 (π.50),90 (π.209).

Ahmes.• fi11e de Tetisheri : 17 (n.38d).

Ahmes, fi11e de Satdjehouty : 18.

Ahmes (autres) : 15, 16 (π.34), 17 (π.38).

Ahmes Henoutempet : 16.

Ahmes Henout Tomehou/Temehou

Ahmes Inhapy (r.) : 18 .

19 (π.44, 48-49).

Ahmes Merytamon, cf. Merytamon.

Ahmes Nebtta (Nebtaouy) : 11 (π.ΙΙ), 16 (et π.35), 44, 59 (et π. 54).

Page 118: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 117 -

Ahmes Nefertary : 2, 9, IO, 11 (n.lO-11). 13 (n.21); 14. 15. 16 (n.34), 17 (n.38), 18, 19 (n.47). 21 (n.55-56). 22. 23 (et n.61). 24. 25, 27-42, 44 (n.4), 49, 47 (n.19). 48, 49. 51, 55 (et n.52). 5 6 , 5 7 , 58 , 6 1 , 6 2 , 64 (n.90). 69 (n.118). 93 (11.223).

Ahmes Pennekhbet : 6 5 (n.I8), 67 . 69

Ahmes Sapalr : 15 (n.30), 44, 54.

Ahmes Satkamose. cf. Satkamose.

Ahmes Toumeres (Toursy) : 16 (et n.37), 17 (n.38e), 25.

Amenemhat, prétendu fils d'Aménophis Ier : 11.

Amenamhat, fils de Thoutmosis III mort jeune : 74 (et 11.142).

Amenhotep, prêtre : 103.

Aménémopé , prince : 92 ln.220).

Aménémopé , prêtres : 103. 104.

Amehmes : 6 1 . Aménophis Ier : 2, 9, IO, 11 (et n.ll), 12 20. 21, 22. 24. 25. 33, 35, 39,

40 (et n.43). 44, 45, 46, 47, 5 3 , . 5 4 , 5 5 , 5 7 ( e t 11.52) 5 8 , 59 (et n.64. 66). 60, 61.. 79 (11.172).

Aménophis II : 35 (n.28). 5 2 . 73, 7 4 , 75, 76977 in.159), 7 8 , 7 9 . 83 , R4 " 6 , R7(et n.193). 89,91 (et n.214), 95 (n.1).

Aménophis III : 79 (n.171). 81 (n.173), 92, 107.

Aménophis IV : 8 1 .

Amosis : 9, 10, 11 (n.10). 12 (et n.16), 13, 14, 16 (n.34.35), 17. 18 (et n.42). 20 (et n.52), 21, 23, 24, 25. 28, 30. 31, 32 (et n.11). 33. 41, 44 (n.4), 45, 46, 47 (n.19). 48 (et n.23), 49, 5 4 , 5 5 , 5 6 , 57. . 58, 59

60

Anherkhâouy : 19 (n.44e), 47 Ln.17).

Bakenkhonsou : (g.p.a.) : 103.

Benermerout : 79.R2

Bentanta (s.r.a.) : 103, 105, 107. 108.

Bjnpou : 15 (n.30).

Douy : 5. - Hapou Seneb (g.p.a.) :R3 , 95.

Harpason : 93 (n. 223).

- 117 -

Ahmes Nefertary 2,9,10, 11 (η.ΙΟ-11), Ι3 (η.2Ι); Ι4, 15, Ι6 (η.34), 17(η.38), Ι8, 19 (η.47), 2Ι (η.55-56), 22, 23 (et η.61), 24, 25,27-42, 44 (η.4), 45, 47 (η.Ι9), 48, 49, 5Ι, 55 (et η.52), 56.57,58,61,62,64 (η.90),69 (η.118), 93 (η.223).

Ahmes Pennekhbet : 65 (η. 18), 67, 69

Ahmes SapaIr : 15 (n.30), 44, 54.

Ahmes Satkamose, cf. Satkamose.

Ahmes Toumeres (Toursy) : Ι6 (et η.37), Ι7 (η.38ο), 25.

Amenemhat, pretendu fils d'Amenophis Ier : 11.

Amenamhat, fils de Thoutmosis 111 mort jeune : 74 (et n.142).

Amenhotep, pretre : 103.

Amenemope

Amenemope

Amehmes : 61

prince: 92 (η.220).

pretres Ι03, Ι04.

39,~Am~e~'n~o~p~h~i~s~l~e~r : 2, 9, 10, 11 {et η.ΙΙ}, 122Ο, 21, 22, 24, 25, 33, 35,40 (et η.43), 44, 45, 46, 47,53,.54, 55,57 (et η.:;2) 58, 59(et η.64, 66), 60, ~ι., 79 (η.Ι72).

Amenophis ΙΙ : 35 (η.28), 52, 73, 74, 75, 76,77 (η.Ι59), 78, 79,83,8486, 87o(et η.193), 88,91 (et η.2Ι4), 95 (η.1).

Amenophis 111 79 (η.Ι7Ι), 81 (η.173), 92, 107.

Amen,ophis ιν : 8 Ι .

Amosis : 9, ΙΟ, 11 (η.10), Ι2 (et η.Ι6), Ι3, Ι4, Ι6 (η.34.35), 17, 18 (et η.42),

20 (et η.52), 2Ι, 23, 24, 25, 28, 30, 3Ι, 32 (et η.ΙΙ), 33, 4Ι, 44(η.4), 45, 46, 47 (η.Ι9), 48 (et η.23), 49,54, 55, 56, 57,58, 59

60

Anherkhaouy : 19 (η.44ο), 47 (η.Ι7).

Bakenkhonsou : (g.p.a.) 103.

Benermerout : 79,82

Bentanta (s.r.a.) : 103, Ι05, Ι07, 108.

Ι5 (η.30).

Douy : 5.

Hapou Seneb (g.p.a.) :83 , 95.

Harpason : 93 (η. 223).

Page 119: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Hatshepsout 1 (r.. e.d.) : 11 (n.11). 22, 35 (n.28). 36 (n.30-311, 40 (et n.43- 44), 50, 53. 57 (11.57)~ 59,. 60 (et n.67), 61-66, 67, 6q (et n.121-122), 7 1 in.130). 72 , 73, 7 6 . 6 6 , R I , ~q (n.211).

Hatshepsout II Merytrê (r..e.d.) : 70. 71, 73, 74, 75-78. 79, 82 (et n.130). 83, 8 4 , 92, 97 (n.4). 107, lU8.

Henoutmeter (s.r.a.) : 103.

Henoutaouy (r.) : 104 (n.491, 110 (n.66).

Henout-Tomehou/Temehou cf. Ahmes Henout Tomehou.

Herihor : 104. - Hornakht : 104.

w s . r . a . ) : 79 - 84, 95, 96, 102.

Ipeny (s.r.a.) : 102.

10uf : 22. - Isis mère de Thoutmosis II1 :73 - Isis fille de Thoutmosis III :81 (et n. 173).

Isis (s.r.a.) : 103. - Isisernkheb ( r . ) : 104 (n.491, II0 (n.66).

Iyméritnebes (e.d.) : 5-6.

I Kamosis : 10-12-15 (n.30). 16 (n.34), 17. 18, 23, 24, 46, 47 (n.17), 48, 54.56.

~hâbekhnet : 14 (n.251, 15 (n.30). 17 (n.37). 19 (n.44 d ) , 47 (et n.17). 48, 49 (n. 29). 57, 60 (n.28).

Khâemouast : 108 (n.60).

Khonsouemhat (g.p.a.1 : 100 (n.20).

Maat-ka (sic ?) : 95 (n.1).

Maatkarê (e.d.) : 111 (n.66).

Meh : 50 (11.36). 56 (n.54).

Menkheperrê, fils de Thoutmosis III : R I , 82 (et n. 1 7 2 ) .

Menkheperrê. cf. Thoutmosis III.

Mentouhotep, cf. Seankhkarê Mentouhotep.

Mertseger (s.r.a.) : 103.

- 118 -

Hatshepsout Ι (r., e.d.) : 11 (π.11), 22, 35 (π.28), 35 (π.30-31), 40 (et π.43­

44),50,53,57 (π.57), 59,' 60 (et π.57), 61-66, 67, 6Q (etπ.121-122),71 (π.130), 72,73,76,66, RI, RQ (π.211).

Hatshepsout!I Merytre (r.,e.d.) : 70,71.73.74,75-78.79.82 (et 11.130).83.,84 •• 92, 97 (π.4), 107, lU8.

Henoutmeter (s.r.a.) : 103.

Henoutaouy (r.) : 104 (π.49), 110 (π.55).

Henout~Tomehou/Temehoucf. Ahmes Henout Tomehou.

Herihor : 104.---Hornakht : 104.

Houy (s.r.a.) : 79 _ 84, 95, 95, 102.

Ipeny (s.r.a.) : 102.

Iouf : 22.

1515 ffiere de Thoutmosls 1Ι! : 73

1515 fille de Thoutmosis 111 :81 (et n. 173).

Isis (s.r.a.) : 103.

Isisemkheb (r.) : 104 (π.49), !ΙΟ (π.55).

Iymeri tnebes (e. d.) : 5-5.

)

Kamosis : 10-12-15 (π.30), 15 (π.34), 17, 18, 23, 24, 45, 47 (π.17), 48, 54.56.

Khgbekhnet : 14 (π.25), 15 (π.30), 17 (π.37), 19 (π.44 d), 47 (et π.17), 48,49 (π. 29), 57, 60 (π.28).

Khaemouast : 108 (π.50).

Khonsouemhat (g.p.a.) : 100 (π.20).

Maat-ka (sic ?)

Maatkare (e.d.)

95 (π.1).

111 (π.66).

Meh : 50 (11.36), 56 (π.54).

Menkheperre, f115 de Thoutmosis 1Ι!

Menkheperre, cf. Thoutmosls 1Ι!.

81,82 (et 11. 172).

Mentouhotep, cf. Seankhkare Mentouhotep.

Mertseger (s.r.a,) : 103,

Page 120: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 119 -

: C-t n. 184).

Mérytamon (e.d.), fille dlAmosis et d'Ahmes Néfertary : 11 (n.10), 18. 2 2 , 44, 45, 47, 49-56, 57 (et n.57). 58. 59, 61, 66. 69 (n. 118).

Mérytamon 1e.d.) fille de Thoutmosis III : 70. 73. 74. 78-79. 8 1 , 8 2 , 83, 8 4 . 86, 107.

Mérytamon , autre fille de Thoutmosis III : 79, 81, 82.

Méretnebes : 5 (n.4).

Mérynebef : 5 (n.4). 6 (n.6).

Mérytrê : Hatshepsout Mérytrê.

Mérytrê (s.r.a.) : 100 (n.211, 103, 105.

Min : 85 (et n.184). . .

Minhotep : 67

Moutemouia : 79, 84 , 93 (n.223).

Moutnedjemet Ir.) : 93 (n.225).

Moutnefert : 61, 73

Mouttouy (r., e.d., s.r.a.) : 93. 100 (n.21)103, 107 (n.58). 108.

Nebiounet : 8 1 , 8.2.

Nebkebnx : 106.

Nebnéterou (g.p.a. ) : 103.

Nebounenef (g.p.a.) : 103.

Nedjemet (r.. s.r.a.) : 104.

Nefertary ~&~tenrnout (P.) : 97 (n.7).

Nefertary (s.r.a. ) : 103.

Nefertary (s.r.a.) : 103.

Nefertary, fille de Thoutmosis III : 74.

Nefroubity : 60.

Néfrourê 1e.d.) : 57 (n.17). 03. 65 (et 11.94). 66. 72, 73, 74.

Nesou : 107 (n.57).

Nitocris (e.d.) : 99 (n.17). 109.

Nofrou (e.d.) : 6, 7 (n.10). 13 (n.20).

- 119 -

Meryt: P.5(at η. 184).

Merytamon (e.d.), fille d'Amosis et d'Ahmes Nefertary : 11 (π.Ι0), 18, 22, 44,45,47,49-56, ς7 (et η.57), 58, 59,61,66,69 (η. 118).

Merytamon (e.d.) fi11e de 'fhoutmosis ΠΙ : 70, 73, 74. 78-79, 8 J , 82, 83, 84.86, 107.

Merytamon ι autre fille de Thoutmosis 111

Meretnebes : 5 (η.4).

Merynebef 5 (η.4), 6 (η.6).

Merytre Hatshepsout Merytre.

Merytre (s.r.a.) : 100 (η.21), 103, 105.

Μίη : 85 (et η.184).

Minhotep : 67

Moutemouia : 79 • 84 , 93 (η.223).

Moutnedjemet (r.) : 93 (η.225).

Moutnefert : 61, 73

79, 81, 82.

Mouttouy (r., e.d., s.r.a.)

Nebiounet: 81, 8.2.

Nebkebny : 106.

Nebneterou (g.p.a.) : 103.

Nebounenef (g.p.a.) : 103.

Nedjemet (r., s.r.a.) : 104 .

..Nefertary Merytenmout (r.)

Nefertary (s.r.a.) 103.

Nefertary (s.r.a.) 103.

93, 100 (η.21)103, 107 (η.58), 108.

97 (η.7).

Nefertary, fille de Thoutmosis 111 74.

Nefroubi ty : 60.

Nefroure (e.d.) : 57 (η.17), 63, 65 (et η.94), 66,72,73,74.

Nesou : 107 (η.57).

Nitocris (e.d.) : 99 (η.17), 109.

Nofrou (e.d.) : 6, 7 (η.ΙΟ), 13 (n.20).

Page 121: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Nofrou . mère de Tetisheri : 13. - Nofrou (r.) : 7 (n.10). - Ouadjmes : 14 (n.25). 60.

Oubsenou : 97

Ounnefer (s.r.a.) : 103.

Paifâdjar : 23 (11.62).

Pasar : 103, 109. - .

Pasenhor : 93 (n.223).

Pinedjem Ier : IO (n.3). 110 (n.66).

Pouyemrê : 83 95.

Ptahmose : 102.

Qenamon : IO7 (n.87) . ~ à ï : 19 (n.47).

Ramses II : 48 (n.25), 55 (n.31). 71 (n.129).

Ramses III : 34, 98.

Ramses IV : 77 - Ramses VI : 35 (et n.24).

Ramses IX : 104. - Ramses nakht (g.p.a.) : 104, 105. -- Ramses Siptah : R 5 . .

Rome Roy (g.p.a.) : 48 (n.25). 105.

Sapair. cf. Ahmes Sapair. - Satamon (e.d.1 fille d'Amosis et dSAhmes Nefertary : 24, 44, 45, 56, 57(et

n.58), 58.

Satamon (s.r.a.) fille de Thoutmosis III : 102, 105, 106, 107, 108.

Satamon fille d'Aménophis III : IO7 (et n. 57).

~atdjéhout~ : 18.

Satiâh (r.) : 47 (n.17). 65, 73, 74, 7R (n.163).

- 120 -

Nofrou mere de Tetisheri 13.

Nofrou (r.) : 7 (η.ΙΟ).

Ouadjmes

Oubsenou

14 (η.25), 60.

97

Ounnefer (s.r.a.) : 103.

Paifadjar : 23 (η.62).

Pasar : Ι03, Ι09.

Pasenhor : 93 (η.223).

Pinedjem Ier : 10 (η.3), 1ΙΟ (η.66).

Pouyemre

Ftahmose

83 95.

102.

Qenamon : 107 (η.87)

R,j; : Ι9 (η.47).

Ramses ΙΙ : 48 (η.25), 5, (η'.3Ι), 71 (η.129).

Rarnses 111 : 34, 98.

Ramses ιν

Ramses νι---~IX

77

35 (et η.24).

104.

Ramses~ (g.p.a.) 104, 105.

Ramses Siptah : 85.

Rome Roy (g.p.a.) 48 (η.25), 105.

Sapair, cf. Ahmes Sapair.

Satamon (e.d.) fille d'Amosis et d'Ahmes Nefertaryη.58), 58.

24, 44, 45, 56, 57(et

Satamon (s.r.a.) fille de Thoutmosis 111 : 102, 105, 106, 107, 108.

Satamon fille d'Amenophis 111 : 107 (et n. 57).

Satdjehouty : 18.

Satiah (r.) : 47 (η.Ι7), 65,73,74,78 (η.Ι63).

Page 122: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Satkamose (é.d.?) : 24, 44, 45 -48, 58

Satrê (r.. 6.d.) : 93 (n.223).

Seankhkarê Mentouhotep : 16 (n.37).

Senna : 95 (n.1). - Sobekhotee : 85

~énakhtenrê Taâ 1 : 12 (n.15), 15 (et n.29), 17. 54 (n.48).

Senenmout : 36 (et n.31), 63, 64, 67(et n.106). 68 (n.110). 69.70. (et 11.123-124).

Senmen : 67.68 (n.lll), 71, 72. - Sennefer : 76 (et n.155), 77 (n.159).

Senseneb . prêtresse : 83 96.

Senseneb . mère de Thoutmosis Ier : 47 (n.17). bl.

Shépenoupet (e.d.1 : 78 în.172).

Senlou : 37. - ~ é ~ e n e n r ê Taâ II : 9. 12, 13, 14. 15 (n.29-30), 17 (n.38). 18. 19. 47,54, 59.

Séthi Ier : 93. - Séthi II : 86 (n.185). - Siptah : 86 (et n.185).

Sobekensas (r.) : 13 (n.211, 22.

Taâ Ier, cf. Senakhtenrê Taâ.

SII, cf. Seqenenrê Taâ.

Taemouadjsy : 98 (n.7).

Takhât (s.r.a.) : 103.

Tamerit (s.r.a.): 104.

Tetisheri Ir.) : 12, 13. 17 (n.38d), 21, 41. 49 (11.28).

Thoutmosis Ier : 11, 18 (n.42). 21 (n.55), 22. 44, 47 in.19), 54, 57, 60, 61, 62 (et n.761, 64 (n.93).

Thoutmosis II : 59 (n.67),61 . 62, 63 (et n.83), 6 6 , 67 (et n.I06), 73, 76.

- 121 -

Satkamose (~.d.?) : 24, 44, 45 -48, 58

Satre (r., ~.d.) : 93 (π.223).

Seankhkare Mentouhotep : 16 (π.37).

~ : 95 (π.Ι).

Sobekhotep : 85

S~nakhtenre Taii Ι : 12 (π.15), 15 (et π.29), 17,54 (π.48).

Senenmout: 36 (et π.31), 63,64, 67(et π.106), 68 (π.110), 69,70.(et π.123-124).

Senmen : 67,68 (π.Ι11), 71, 72.

Sennefer 76 (et π.155), 77 (π.159).

Senseneb

Senseneb

pretresse : 83 96.

mere de Thoutmosis Ier 47 (π.17), bl.

Shόpenoupet (e.d.) : 78 (π.172).

~:37.

Seqenenre Taa 11

~ Ier 93.

9, 12, 13, 14, 15 (π.29-30), 17 (π.38), 18, 19, 47,54, 59.

SHhi ΙΙ 86 (π.185).

Siptah : 86 (et π.185).

Sobekensas (r.) : 13 (π.21), 22.

Taa Ier, cf. Senakhtenre Taa.

Taa 11, cf. Seqenenre Ta8.

Taemouadjsy : 98 (π.7).

Takhiit (s.r.a.) : 103.

Tamerit (s.r.a.): 104.

Tetisheri (r.) 12, 13, 17 (n.38d), 21, 41, 49 (π.28).

Thoutmosis 1er 11, 18 (π.42), 21 (π.55), 22,44,47 (π.19), 54,57,60, 6Ι,

62 (et π.76), 64 (π.93).

Thoutmosis 11 59 (π.67),6Ι ,62,63 (et π.83), 66, 67 (et π.106), 73, 76.

Page 123: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Thoutrnosis III : 17 (n.38d), 22 , 35 (n .28) , 36 (n.28.30), 48 (11.25 ), 49, 50 (11.37 ), 52, 53 ( e t n . 43 ) , 54 , 63, 66 , 67 , 69 ( e t n . 121 ), 70 (e t n . 130 1, 73, 74 (n . 137 ). 75 ( e t n. 145 ). 77 (n . 154 ), 78 ( e t n . 163). 79, 81 , 8 2 , 8 3 , 84 , 85 , 97 , 107.

Thoutinosis IV : 35 ( n . 28 ) , 84 , 85. 86 , 87 , 88 (n.200). 91, 92 .

T i â a I ( r . , 6.d.) : épouse d'Aménophis 11. : 76, 8 4 , 92 , 94. - Tiâa II : f i l l e de Thoutmosis III : 85, 86 ( e t n. 184 ).

Tiâa III Cr.. 6 . d . ) : 85 , 86 ( e t n. 185 ).

T j a n e f e r : 103.

Tjenna : 13.

Toumeres : c f . Ahmes Toumeres.

Toutankhamon : 98 (n .7 ) .

Touy : c f . Mmttouy. - Touy ( s . r . a . 20e dyn.) : 104.

Touyou ( s . r . a . ) : 102, 105. - ( r i ) : 93 (11.226).

s r a . : 102, 105.

Thoutmosis 111

- 122 -

17 (n.38d), 22, 35 (n.28), 36 (n.28.30), 48 (n.25), 49, 50(n.37), 52, 53 (ec η.43), 54, 63, 66, 67, 69 (ec n. 121 ), 70(ec η. 130), 73, 74 (η.137), 75 (ec n. 145), 77 (η. 154), 78(ec n. 163), 79,81,82, 83, 84, 85, 97, 107.

Thoucmosis 19 : 35 (η. 28), 84, 85, 86, 87, 88 (η.200), 91, 92.

~ (r., e.d.) : "pouse d'Amenophis ·Π. : 76,84, 92, 94.

Τί;;. π : filIe de Thoucmosis ΠΙ : 85, 86 (ec n. 184).

Τί;;. πι (τ., l.d.) : 85, 86 (ec n. 185).

Tj.nefer : 103.

Tjenn. : 13.

Toumeres : c'f. Ahmes Toumeres ι

Touc.nkh.mon : 98 (n.7).

Touy cf. Mouccouy.

Touy (s.r ••• 20. dyn.) , 104.

Touyou (s.r .•• ) : 102, 105.

:!Ε. (τ. ): 93 (n.226).

:!Ε. (s.r ••• ): 102, 105.

Page 124: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

- 123 -

OUVRAGES C I T E S

Kgyptische Inschriften aus den koniglichen Museen zu Berlin. II. Inschriften

des Neuen Reiches. Leipzig, 1924.

S. Allam, Hieratische Ostraka und Papyrus aus der Ramessidenzeit, Tübingen,

1973.

E.R. Ayrton, C.T. Currely, A.E.P. Weigall, Abydos. III = 25. Londres,

190'4.

E. Bacchi. Il Rituale di Amenhotpe 1. Turin. 1942.

P. Barguet. J. Leclant, Karnak-Nord IV (1949-1951) = 25, Le Caire,

1954.

P. Barguet. Le Temple d'Amon-Rê à Karnak. Essai d'exégèse = RAPH 21, Le Caire,

1962.

J. von Beckerath. Untersuchungen zur politischen Geschichte der zweiten

Zwischenzeit in Agypten = Ag. Forsch. 23, Glückstadt, 1964.

M. Benson, J. Gourlay, The Temple of Mut in Asher. Londres, 1899.

M. Bietak, E. Strouhal. <'Oie Todesumstande des Pharaos Sequenenre (17.

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F.W. von Bissing, Ein Thebanischer Grabfund aus dem Anfang des Neuen Reichs.

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F. Bisson de 1.a Roque, Rapport sur les fouilles de Médamoud (1929) = 7,

Le Caire. 1930.

- 123-

OUVRAGES CITES

Agyptische Inschriften aus den konlglichen Museen zu Berlin, 11, Inschriften

des Neuen Reiches. Leipzig, 1924.

S. Allam, Hieratische Ostraka und Papyrus aus der Ramessidenzeit, TUbingen,

1973.

Ε.Η. Ayrton, C.T. Curre1y, Α.Ε.Ρ. Weiga11, Abydos, 111

190~.

Ε. Bacchi. 11 Rituale di Amenhotpe Ι, ΤυΓίπ, 1942.

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Ve section, Paris.

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Le Caire.

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BSFE = Bulletin de la Société Française d'lgyptologie, Paris.

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Ancient Egypt, Londres.

Απ". CdE = Annuaire du College de France, Paris.

Απ". ΕΡΗΕ, Ve section = Annuaire de l'Ecole pratique des Hautes Etudes,

Ve section, Parls.

Annuals University of Liverpool

ροοl.

Annals of Archaeology and Anthropology. Liver-

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Le Caire.

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Berlin Abh Abhandlungen der Preusslschen Akademle der Wissenschaften, Berlin

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BSFE = Bulletin de 18 Societe Franyaise dι Egypto1ogie, ΡθΓίs.

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EES = Egypt Exploration. Society, Londres -

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Gottingen Nachr. = Nachrichten von der Gesekkschaft der Wiss en schaften

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HAB = Hildescheimer agyptologische Beitrage, Mildescheim. -

JARCE = Journal of American Research Center in Egypt, Boston puis Cambridge.

JEA = The Journal d'Egyptian Archaelogy, Londres.

JNES = Journal of Near Eastern Studies, Chicago. -

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LAS = Leipziger agyptologische Studien. Glückstadt -

MAS = Münchner agyptelogische Studien, Berlin. -

MDIAK = Mitteilungen des Deutschen Instituts Fûr agyptische AltertumsKunde in

Kairo. Berlin. - MMAF = Mémoires publiés par les membres de la Mission archéologique fran-

çaise au Caire, Paris.

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CASAE = Cahi·er π Ο ••• supplement aux Annales du Seryice des Antiquites de

l'Egypte, Le Calre.

CdE = Chronique d" Egypte, Bruxelles;

CGC = Catalogue general du Musee du Caire, Le Calre.

C. Hist. Eg. = Cahiers dΉίstοίre Egyptienne. Le Caire.

CRAIBL = Comptes rendus. Academie des lnscriptions εΙ Belles Lettres., Paris.

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LAS Leipziger agyptologische Studien, GΙϋckstadt

MAS MUnchner 8gypte1ogische Studien, Ber1in.

ΜDΙΑΚ Mitteilungen des D~utschen Instituts Fur agyptische AltertumsKunde ίη

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Nevsletter SSEA = The Society for the Study of Egyptian Antiquities,

Newsletter. Toronto.

OLZ = Orientalistische Literaturzeitung, Leipzig. -

Oriens Antiquus, Revista del Centro per le Antichità e la Storia dell'Arte

del Vicino Oriente, Rome.

Orientalia = Commentarii periodici Pontificii Instituti Biblici. Rome.

PSBA = Proceedings of the Society of Biblical Archaelogy, Londres.

RAPH = Recherches d'Archeologie, de Philologie et d'histoire, Le Caire.

RdE = Revue deEgyptologie publiée par la Société Française dSEgyptologie, Paris

et Le Caire.

Revue du Louvre = Revue du Louvre et des Musées de France. Paris.

RT = Recueil de travaux relatifs à la Philologie et l'archéologie égyptiennes - et assyriennes, Paris.

Saeculum, Fribourg et Munich.

SAK = Studien zur altagyptischen Kultur, Hambourg. -

SAOC = Studies in Ancient Oriental Civilizations , Chicago.

Serapis/Sarapis, The American Journal of Egyptology. Chicago.

Unt. = Untersuchungen Zur Geschichte und AltertumsKunde Aegyptens, Leipzig. -

ZAS = Zeitschrilt îiir agyptische Sprache und AltertumsKunde. Leipzig. -

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Newsletter ARCE = Amerlcan Research Center ίη Egypt, Newsletter, Boston,

puis le Caire, Prlnceton.

Newsletter SSEA = The Society ΓΟΓ the Study οΓ Egypttan Anttqutttes,

Newsletter, Toronto.

ΟΙΖ = Orientalistische Literaturzettung, Leipzig.

Oriens Antiquus, Revista del Centro per le Antichita e 18 Storla dell'Arte

del Vicino Oriente, Rome.

Orientalia = Commentarii periodici Pontificii Instituti Biblici, Rome.

PSBA = Proceedings of the SocLety of Biblical ArchaelogyI Londres.

RAPH = Recherches d'Archeologie, de Philo1ogie εΙ d'histoire. Le Caire.

RdE = Revue d'Egyptologie publiee par 18 Societe Franςaίse dΈgyρtοlοgίe, Parls

et Le Caire.

Revue du Louvre Revue du Louvre et des Musees de France, Paris.

ΗΤ Recueil de travaux relatifs a 1a Phi101ogie et l'archeologie egyptiennes

et assyriennes, Paris.

Saeculum, Fribourg et Munich.

SAK = Studien zur a1tagyptischen Kultur, Hambourg.

SAOC = Studies ίn Ancient Orlental Civilizatlons , Chicago.

Serapis/Sarapis, The American Journal οΓ Egypto1ogy , Chicago.

Unt. = Untersuchungen Zur Geschichte und AltertumsKunde Aegyptens I Leipzig.

ZAS = Zeitschrilt fur agyptische Sprache und A1tertumsKunde, Leipzig.

000

Page 139: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Arch. Grdselaff = Notes et photographies prises par Bernhard Grdseloff

(1915-1950) déposées à 1'Ashrnolean Museum, Oxford.

Arch. Harris. MS Alex = Wilkinson MSS X , 79-80.

Arch. L a c e Archives P. Lacau, déposées au Centre Wladimir Golenischeff

19 Av. d'Iéna, 75016 PARIS.

- Photos - MSS R.C. = relevés et Copies

- MSS C.I. = Cahiers d'inspection;

Wilkinson MSS = Notes prises par J.C. Wilkinson (1821-1855) déposées à 1'Ashmolean

Museum. Oxford.

Zettel Wb = Fiches pour l'établissement de A. Ermann et H . Crapon ,

Worterbuch der Sgyptischen Sprache, copie déposées au cabinet

dVEgyptologie du Collège de France, Place Marcellin Berthelot,

75005 PARIS.

- 138 -

DOCUMENTS INEDITS

Arch. Grdselaff = Notes et photographies prises par Bernhard Grdseloff

(1915-1950) deposees a l'Ashmo!ean Museum, Oxford.

Arch.Harris, MS Alex Wilkinson MSS ΧΙ 79-80.

Arch. Lacau = Archives Ρ. Lacau, deposees au Centre Wladimlr Golenischeff,

19 Αν. d'lena, 75016 PAR1S.

- Photos

- MSS R.C.

- MSS C.l.

releves et Copies

Cahiers d'inspectionj

Wilkinson MSS = Notes prises par J.C. Wilkinson (1821-1855) deposees a l'Ashmolean

Museum ι Oxford.

Zettel Wb = Fiches pour l'etablissement de Α. Ermann et Η. Crapon ,

Worterbuch der agyptischen Sprache, copie deposees au cabinet

d'Egyptologte du College de France, Place Marcellin Berthelot,

75005 PAR1S.

000

Page 140: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

TABLE DES ILLUSTRATIONS

- 139 -

pl. 1 : Main d'ivoire au nom d'une Epouse du Dieu Ahmes. Turin x. 6921.

pl.11 : Stèle du héraut de la mère royale '3-m-Lw, New York. MMA, 19.3.32. - - -

pl. III : Stèle de Kasr Ibrim, en l'an 8 dSAmenophis Ier, Londres, BM 1835

pl..IV-V-VI-VI1 : Statue de la Supérieure des recluses d'Amon Houy,

Londre. BM 1280

pl. VI11 : Fragment représentant l'image de trois reines, Louvre LP 2102.

pl. IX : Stèle de provenance inconnue, New York, MMA 54.185.

- 139 -

ΤΑΒΙΕ DES ILLUSTRATIONS

ρ1. Ι

ρ1. Π

pl. ΠΙ

Main d'lvolre Βυ nom d'une Epouse du Dieu Ahmes, ΤυΓίη Cat. 6921.

Stele du heraut de la mere royale ~~-m-!w, New York, ΜΜΑ, 19.3.32.

Stele de Kasr Ibrim, en l'an 8 d'Amenoρhis Ier, Londres, ΒΜ 1835

pl .. IV~V·VI-VII : Statue de 1a Superieure des recluses d'Amon Houy,

Ιοndre, ΒΜ 1280

pl. νι ι! Fragment representant }'image de trois reines, Louvre ΙΡ 2102.

ρΙ. ΙΧ Stele de provenance inconnue, New York, ΜΜΑ 54.185.

000

Page 141: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

ρι. ι. - Maίη d'jvoire au nom d'une Epouse du Ditu Ahmcs, Turin, Caf. 6921.

Page 142: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

PI. II. - Stèle du héraut de la mère royale c3-m-tw, Metropolitan Museum of Art, 19-3-32. 1'1' 11. - SIe]e du herauι de la mere royale cJ-m-/w, Μelrοροlίιan Museum ο! An,19-1-32.

Page 143: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

ΡΙ. ΙΙΙ. - StCle de KlI$r Ibrim. en I'an 8 dΆmenοΡhi$ Ι", ΒΜ I83S.

Page 144: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

ΡΙ. ιν. _ SIatue dι: Ι. Sup&iι:ure dι::ι rι:cluses d'Amoo Houy, ΒΜ 1280.

Page 145: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

ΡΙ. ν. - SIatue de la Su~rieure deι reclusα dΆmοο Bou)'. ΒΜ 1280.

Page 146: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

ΡΙ νι - SIaIUl! de la 5upb1eure des rec:luses dΆmοn Houy. ΒΜ 12.80.

Page 147: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

ΡΙ νιι. -Staluc dc LΙΙ Supάicurc des rcclusn (I'AmOll Houy. ΒΜ 1280.

Page 148: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

PI. VIII. - Fragment représentant l'image de trois reines, Louvre, LP 2102. ΡΙ. νlll. - FraιmenI represm.IanI l'lmagc dc lro~ reincs, Louvrc, ΙΡ 2]02.

Page 149: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

Ρl. ΙΧ. - Stele dc proy~ inconnue. New Yorl:. ΜΜΑ S4. 185.

Page 150: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

TABLE DES MATIERES

Page

INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

PREMIERE PARTIE : LE TITRE D'Epouse du Dieu avant Ahmes Néfertary ....... 4

Chapitre 1 : Les Epouse du Dieu du Nouvel Empire .................... 5

Chapitre 2 : Ahhotep et les origines du titre dSEpouse du Dieu ...... 9

$ 1 : Les deux Ahhotep ...................................... 9

$ 2 : L'ascendance d'Ahhotep ................................. 12

$ 3 : Le mariage dqAhhotep et ses enfants .................... 14 5 4 : La mort d'Ahhotep ...................................... 20 5 5 : Ahhotep. Epouse du Dieu ................................ 21 5 6 : Qui fut la première Epouse du Dieu ! .................... 23

DEUXIEME PARTIE : LA FONCTION D'EPOUSE DU DIEU SOUS AHMES NEFERTARY ...... 27

Chapitre 1 : La stèle de donation et sa portée ...................... 28 Chapitre 2 : Le domaine de 1'Epouse du Dieu : situation, personnel,

fonction ............................................... 32

Chapitre 3 : Activité religieuse et activité sacerdotale d'Ahmes .............................................. Néfertary 39

TROISIEME PARTIE : LE TITRE D'EPOUSE DU DIEU APRES AHMES NEFERTARY ....... 43

Chapitre 1 : Les successeurs immédiats ............................... 44

5 1 : Position du problème .................................... 44

$ 2 : Satkamose ............................................... 45

5 3 : Mer~tamon ............................................... 49

5 4 : Satamon ................................................. 55

5 5 : Conclusion .............................................. 56

ΤΑΒΙΕ DES MATIERES

Page

INTRODUCTION 2

PREMIERE PARTIE : ΙΕ TITRE D'Epouse du Dieu avant Ahmes Nefertary 4

La mort d ι Ahhotep .......••.••........••.•.....••.•••••• 20

Les Epouse du Di'eu du Nouvel Empire ..••••.•..........•. 5

L'ascendance dJAhhotep 0.0 Ο' ••••••• 12

Ahhotep et les origines du titre d'Epouse du Dieu Ο" ••• 9

9

Le mariage d'Ahhotep et ses enfants 0.0 0.0 ••• 14

Les deux Ahhotep

Ahhotep ι Epouse du Dieu ο...............................21

Qul fut 1a premiere Epouse du Dieu ~ 0'0 ••••• 23

Chapitre

Chapitre 2

§ 1

§ 2

§ 3

§ 4

§ 5

§ 6

DEUXIEME PARTIE : ΙΑ FONCTION DΈΡΟUSΕ ου ΟΙΕυ SOUS AHMES NEFERTARY 27

Chapitre La stele de donation et sa portee 0 ο ••••• "0 •• 0 •• 28

Chapitre 2 Le domaine de ΙΈροuse du Dieu : situation, personnel,fonction 32

Chapitre 3 Activite religieuse et activite sacerdotale d'AhmesNefertary 39

TROISIEME PARTIE

Chapitre 1

§ 1

§ 2

§ 3

§ 4

§ 5

: ΙΕ TITRE D'EPOUSE ου ΟΙΕυ APRES AHMES NEFERTARY 43

Les successeurs immediats 44

Posl tlon du probleme 44

Satkamose 45

Merytamon 49

Satamon 55

Conclusion 56

Page 151: Gitton, Les divines épouses de la 18e d

................................ Chapitre 2 : De Mérytamon à Néfrourê

5 1 : Ahmes .................................................. 5 2 : Hatshepsout ............................................ 5 3 : Nefrouré ................................................

............................... Chapitre 3 : De Néfrourê Moutémowia

5 1 : Satiâh ................................................. $ 2 : Hatshepsout Mérytré ....................................

............................................... $ 3 : Mérytamon

5 4 : La statue de Houy ...................................... 5 5 : Tiâa ................................................... 5 6 : Moutémouia .............................................

QUATRIEME PARTIE : LES ADORATRICES DU DIEU ET LES SUPERIEURES DES RECLUSES D'AMON DURANT LA I8E DYNASTIE ......................... 94

Chapitre 1 : Les Adoratrices du Dieu ................................. 95 Chapitre 2 : Les supérieures des recluses d'Amon ..................... 97

6 1 : Lesrecluses et leurs supérieures ....................... 97 6 2 : Les recluses d'Amon ..................................... 100

....................... 5 3 : La supérieure des recluses d'Amon 102

5 4 : Leurs relations avec la Famille Royale .................. 106 6.5". La supérieure des recluses d'Amon et l'Epouse du Dieu .... IO8

............................................................... CONCLUSION 111

.................................................................... INDEX 115 - ................................................... ~ o m s propres cités 116

....................................................... Ouvrages cités 123

................................................ Revues et Collections 128

Documents inédits .................................................... 138 .............................................. Table des illustrations 139

Ahmes •••••••••••••..•.•.••.•••••••••••••.•••••••••••••• 58

Moutemouia .•....••............•.•.•.....•••.•••••...... 91

Ti1!.a •••..•.••.•••••••.••..•..••.••.•.••••.••••••••••••• 83

SatHih ••••.••••••••••••••••.•••••••••••••••.••••.•••••• 72

77Merytamon

La statue de Houy •...•••.••..•.......••••.••.........•. 78

Hatshepsout Mirytre 0.00.00.00.0.0.00.00.0 •••••• 74

Hatshepsout ••••....••.•••••••••.•.....•••••••.•.•.•.... 59

Oe Nefroure a M,outemo.uia ο.............................. 72

Nefroure .••.....•. ',.................................... 65.

ο. Merytamon iι Nefroure •••••••••••••••••••••••••••••••• 58Chapitre 2

§ 1

§ 2

§ 3

Chapitre 3

§ 1

§ 2

§ 3

§ 4

§ 5

§ 6

QUATRIEME PARTIE

Chapitre 1

Chapitre 2

§ 1

§ 2

§ 3

§ 4

§ .5 "':

LES ADORATRICES ου DIEU ΕΤ LES SUPERIEURES DES RECLUSESD'ΑΜΟΝ DURANT ΙΑ 18Ε DYNASTlE 94

Les Adoratrices du Dieu 95

Les superieures des recluses d'Amon ! •••••••••••• 97

Les' recluses et leurs superieures 97

Les recluses d ι Amon 100

La superieure des rec1uses d' Amon ,102

Leurs re1ations avec 1a Famille Royale '" 106

La superieure des recluses d'Αmοή et l'Epouse du Dieu .... I08

CONCLUSION ••••.••••••....••••••••••.••.••••.•.••••••••••••..•.••.•••••••• 111

ΙΝΟΕΧ ..••..•.•••••.•••••..•.•..••.••.••.••.•••••.••.•••••••.••..•.••.•... 115

Noms propres ci tes 116

Ouvrages ci tes 123

Revues et Collections 128

Oocuments i'nedi ts 138

Tab1e des i11ustrations " .139

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