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Chapitre 2
Circuits magnétiques
Chapitre 2 – 1ère partie
Grandeurs et lois fondamentales du magnétisme
Excitation magnétique
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 3
La circulation d’un courant dans un conducteurélectrique crée en tout point de l’espace une
excitation magnétique 𝐻.
(unité = ampère par mètre = A/m ou A.m-1).
Rappel : Le résultat C de A^B estsur une droite orthogonale au
plan défini par A et B et sadirection est telle que le repère
(A, B, C) est direct.
𝑑𝐻
Loi de Biot et Savart (*): 𝑑𝐻 = 1
4𝜋𝑟2𝑑𝑙^ 𝑟
En pratique, pour déterminer la direction de C on utilise la règledu tire-bouchon ou des 3 doigts de la main droite.
(*) Jean-Baptiste Biot (1774-1862) et Félix Savart (1791-1841), physiciens français.
Théorème d’Ampère (*)
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 4
La circulation de 𝐻 le long d’une ligne fermée (C) entourant n fois un conducteur électriqueparcouru par un courant I est égale au produit de n par I.
(𝐶)
𝐻. 𝑑𝑙 = n. I
(*) André-Marie Ampère (1775-1836), mathématicien, physicien, chimiste et philosophe français.
L’amplitude de 𝐻 ne dépend que du courant. Pour prendre en compte les propriétés
magnétiques du milieu on utilise une autre grandeur : l’Induction Magnétique 𝐵.
𝐵et 𝐻 définissent le champ magnétique.
Induction magnétique et perméabilité
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 5
L’induction magnétique en tout point de l’espace est donnée par :
𝐵 = 𝜇 𝐻
μ = la perméabilité magnétique du milieu
Unités : B en Tesla (T) et μ en Henry par mètre (H/m ou H.m-1)
La perméabilité du vide μ0 = 4 π 10-7 H/m.
On donne généralement la perméabilité magnétique d’un matériau relativement à celle de l’air (≃ vide) :
μ = μr * μ0
μr = perméabilité relative du matériau. C’est une grandeur sans dimension.
Perméabilité relative de quelques matériaux à 20°C
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 6
Courbe de 1ère aimantation
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 7
La perméabilité d’un matériau dépend en réalité de l’excitation magnétique.
courbe de 1ère aimantation d’un matériau magnétique
μ ≃ cste
μ ≃ μ0 # 0
Caractéristique idéalisée
Champ magnétique - Lignes de champ - Tube de champ
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 8
Une ligne de champ magnétique est une courbe telle que le champ magnétique lui esttangent en tout point.
Dans l'espace il existe une infinité de lignes de champ, mais il passe une seule ligne dechamp par chaque point de l'espace. Les lignes de champ sont orientées dans le sens duchamp.
Un tube de champ est la surface imaginaire formée par l'ensemble des lignes de champ quis'appuient sur une courbe fermée.
Flux magnétique
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 9
Le flux de 𝐵 à travers une surface S est défini par :
∅ =
𝑆
𝐵. 𝑛
où 𝑛 est le vecteur unitaire normal à l’élément de surface dS.
Unité de ∅ = Weber (Wb).
Si on se place dans le cas d’une surface plane placé dans un champ magnétique uniforme etperpendiculaire à la surface alors :
∅ = 𝐵. 𝑆
Le flux est conservatif :le flux à l’entrée d’un tube de champ est donc égal au flux à la sortie.
𝐵
𝑆
𝑆𝐵
𝑛
Loi de Faraday (*)
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 10
Le signe moins traduit la loi de LENZ (**) :
Tout phénomène physique s’oppose à la cause qui lui a donné naissance.
Le courant crée par la f.e.m. génère un flux i(t) qui s’oppose à (t)
Rque : La loi de Faraday est également valable pour conducteur électrique se déplaçantdans un champ constant.
𝑆
𝑏(𝑡)
𝑒(𝑡)
Un conducteur électrique formant une lignefermée traversée par un flux variable est lesiège d’une fem d’auto-induction :
𝑒 𝑡 = −𝑑𝜑(𝑡)𝑑𝑡
(*) Michael Faraday (1791-1867) physicien et chimiste britannique. (**) Emil Lenz (1804-1865), physicien allemand.
Force électromagnétique : Loi de Laplace(*)
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 11
Tout conducteur électrique parcouru par un courant I et placé dans un champ magnétiqueest soumis à une force telle que :
𝑑𝐹 = −𝐼. 𝑑𝑙^𝐵
(*) Pierre-Simon de Laplace (1749-1827) mathématicien, astronome et physicien français.
𝑑𝐹
𝐵
Chapitre 2 – 2ème partie
Lois des circuits magnétiques en continu
Circuits magnétiques : Définitions
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 13
Un circuit magnétique est une portion de l’espace qui canalise et amplifie le champmagnétique.
B ≫ Bair Bair ≃0
Un circuit magnétique est parfait si
Il n’est pas saturé (r = cste).
Toutes les lignes de champ créées par le(s) conducteur(s) qui l’entoure y sont canalisées(pas de fuite de flux).
Un tore ferromagnétiqueentouré de spires jointivesd’un conducteur électrique =bonne image d’un circuitmagnétique parfait.
http://jocelyn.bernaud.free.fr/cours4.html
Si on suppose que H est uniforme dans la bobine alors :
(𝐶)
𝐻. 𝑑𝑙 = 𝐻
(𝐶)
𝑑𝑙 = 𝐻. 𝑙 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙 = 𝑝é𝑟𝑖𝑚è𝑡𝑟𝑒 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 𝑑𝑢 𝑡𝑜𝑟𝑒 = 2𝜋𝑅
et le th. d’Ampère se simplifie en
𝐻. 𝑙 = 𝑛. 𝐼
Loi n°1 : Théorème d’Ampère
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 14
Considérons un tore ferromagnétique de rayonmoyen R entouré de n spires jointives d’unconducteur électrique parcouru par un courant I.
http://www.cayrel.net/?Cours-P1-Mecanique
RRayonmoyen
= ?=
Loi n°1 : Théorème d’Ampère (2)
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 15
• •𝐼2
𝐼1
𝐻. 𝑙 = 𝑛1. 𝐼1 − 𝑛2. 𝐼2
Si le tore est entouré de n1 spires parcourues par un courant I1 et de n2 spires parcourues par
un courant I2 (on peut généraliser à k conducteurs) alors :
𝐻. 𝑙 = 𝑛1. 𝐼1 + 𝑛2. 𝐼2
ATTENTION, les contributions des courants peuvent être de signes différents en fonction
des sens des bobinages et des courants.
Pour simplifier la lecture des schémas on repère par un ‛•’ la borne de la bobine par laquelle
le courant doit entrer pour avoir une contribution positive sur H.
Loi n°1 : Théorème d’Ampère (3)
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 16
Si le tore est composé de tronçons de matériaux différents (perméabilités ) alors :
*
𝑙1r1
𝑛
𝐼
𝑙2r2
ATTENTION, il faut que « 𝑙1 + 𝑙2 » constitue un contour fermé.
𝐻1. 𝑙1 + 𝐻2. 𝑙2 = 𝑛 . 𝐼
*
𝑙1r1
𝑛
𝐼
𝑙2
r2
𝑙3
𝐻1. 𝑙1 +𝐻3. 𝑙3 = 𝑛 . 𝐼
Loi n°2 : Formule d’Hopkinson (*)
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 17
∅ = 𝐵. 𝑆𝐻. 𝑙 = 𝑛. 𝐼𝐵 = 𝜇.𝐻
𝑛. 𝐼 =𝑙
𝜇. 𝑆∅
(*) John Hopkinson (1849 - 1898) physicien anglais.
= réluctance du circuit magnétique
Unité = 1/H ou H-1
Formule d’Hopkinson : 𝑛. 𝐼 = ∅
Rque : dépend des propriétés magnétiques et des géométriques du circuit magnétique
Analogie Magnétique / Electrique
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 18
Electrique Magnétique
E = R I n.I =
𝑅 =𝑙
𝛾 𝑆 =𝑙
𝜇 𝑆
f.e.m. Force magnétomotrice
RéluctanceRésistance
ConductivitéPerméabilité
Cette analogie permet de ramener l’étude d’un circuit magnétique à celle d’un circuit électrique
n.I
Analogie Magnétique / Electrique (2)
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 19
http://www.etasc.fr/index.php?/page/cours/reluctanceParallele/physiqueGenerale:circuitMagn
2
n.I
D
G 1
2
𝑒𝑞 = 𝐺 +𝐷𝐶
𝐷+𝐶
et
∅ = ∅1 + ∅2
Entrefer dans un circuit magnétique
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 20
Dans certaines applications (machines tournantes, électro-aimants, stockage magnétique dans une inductance, … ) le circuit magnétique est constitué, volontairement ou non,
d’une (ou plusieurs) « petite » portion non magnétique appelée ENTREFER.
Epaisseur de l’entrefer faible
Pas de déformation des lignes de champs
Entrefer = tube de champ de même section que le circuit mag.
http://f.leplus.free.fr/resultats/cm_E.jpg
Rque : Entrefer ⇒ création de pôles magnétiques :
http://www.elharzli.com/structureMCC.php
Entrefer dans un circuit magnétique (2)
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 21
I
n.I
fer
𝑛 𝐼 = 𝑓𝑒𝑟 +𝜀 ∅ =𝑙−𝜀𝜇𝑆 +
𝜀𝜇0𝑆
∅ ≅ 𝑙𝜇𝑆 +
𝜀𝜇0𝑆
∅
r du fer = 1000 et = l /1000 ⇒ 𝑓𝑒𝑟 = 𝜀
Un entrefer de 1mm consomme autant d’A.t qu’un circuit magnétique de 1m
Il faut éviter les entrefers
Rq
ue
:
Inductance à noyau de fer
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 22
L’inductance d’une spire parcourue par un courant I et traversée par un flux = 𝐿 = ∅𝐼
Bobine de n spires ⇒ ∅total = n ∅⇒ 𝐿 = 𝑛 ∅𝐼
𝑛 𝐼 = ∅ 𝐿 = 𝑛2
dépend de ⇒ L dépend de
L = cste tant que le circuit mag. n’est pas saturé
et
L ⇾ 0 qd le circuit mag. est saturé
Rq
ue
:
Bobine alimentée par une tension continue
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 23
*𝑛 𝐸
𝐼
𝐸 = 𝑛𝑑𝜑𝑑𝑡
𝜑 𝑡 = 𝐸𝑛𝑡
La tension impose le flux
𝑠𝑖 𝜑 0 = 0
Le flux impose le courant
𝑛 𝑖(𝑡) = 𝜑 𝑡
𝑖(𝑡) = 𝐸𝑛2𝑡
𝜑 𝑡
𝑡
i 𝑡
𝑡
Bobine alimentée par une tension continue (2)
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 24
En pratique :
𝜑 𝑡
𝑡𝑡𝑠𝑎𝑡
i 𝑡
𝑡
?
Chapitre 2 – 3ème partie
Circuits magnétiques en régime sinusoïdal
Circuits magnétiques en régime sinusoïdal
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 26
Les lois établies en régime continu restent valables en régime sinusoïdal, il suffit de remplacer les valeurs continues par les valeurs efficaces ou les amplitudes.
Apparition de 2 phénomènes qui modifient le comportement du circuit magnétique et créent des pertes dans le circuit magnétique (Pertes fer) : Hystérésis et courants de Foucault
MAIS
Phénomène d’hystérésis
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 27
Si un matériau ferromagnétique est soumis à une excitation sinusoïdale, la relation entre B et H est donnée par :
Aimantation non réversible
L’énergie nécessaire à l’aimantation du matériau > celle récupérée à la
désaimantation.
L’énergie perdue au cours d’un cycle est proportionnelle à la surface du cycle et
au volume de matériau.
(*) Rudolf Richter (1877-1957) génie électricien allemand.
Surface du cycle pas simple à déterminer ⇒ formule empirique de Richter(*) :
𝑷𝒉 = 𝒌𝟏𝑽𝒇𝑩𝒎𝒂𝒙 + 𝒌𝟐𝑽𝒇𝑩𝒎𝒂𝒙𝟐
qui peut se réduire pour les fortes valeurs de Bmax (≥ 1 𝑇) à : 𝑷𝒉 = 𝒌𝟐𝑽𝒇𝑩𝒎𝒂𝒙𝟐
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hysteresiskurve.svg
Cycle d’Hystérésis
Courant de Foucault (*)
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 28
Les matériaux magnétiques ont généralement une bonne conductivité électrique(ex. 4.5 10-9 Ω.m pour le Permalloy 45 à comparer au 17 10-9 Ω.m du cuivre)
Matériaux magnétiques ≃ conducteurs électriques
On peut imaginer un nombre infini de « spires électriques » dans la section d’un circuit magnétique traversées par un flux variable
f.e.m induites (loi de Faraday) ⇒ courants appelés courants de Foucault ou « eddy curents ».
(*) Jean Bernard Léon Foucault (1819-1868) physicien et astronome français.
B
if
Spire
imaginaire
Courants de Foucault
Pertes : 𝑝𝑓 =𝑓𝑒𝑚2
𝑅= 𝑘
𝑆2
𝑙
avec S = surface spire et 𝑙 = longueur spire
Courant de Foucault (2)
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 29
Circuit magnétique feuilleté (tôles de qqs vernies)
𝒑𝒇 = 𝒌 (𝒆. 𝒇. 𝑩𝒎𝒂𝒙𝟐 )
http://hibiscustour.pagesperso-orange.fr/hibcurc/physic7.htm
Réduire les pertes par courants de Foucault
Les expressions des pertes par hystérésis et par courant de Foucault sont approximatives
Les « datasheets » des matériaux magnétiques fournissent les pertes fer globales (ph + pf) par unité de volume ou de masse = pertes spécifiques
Pertes fer
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 30
Ex : Diagramme des pertes spécifiques pour un matériau 3C90 (Manganèse Zinc) de chezFerroxcube (http://www.ferroxcube.com).
Bobine à noyau de fer alimentée en tension sinus : Forme du courant
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 31
Matériau sans hystérésis
http://www.phytem.ens-cachan.fr/cours_archives.htm#Docs_IETI
Bobine à noyau de fer alimentée en tension sinus : Forme du courant (2)
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 32
Matériau avec hystérésis
http://www.phytem.ens-cachan.fr/cours_archives.htm#Docs_IETI
∅𝑀 =𝑉𝑀𝑛 𝜔
=2𝑉
𝑛 2 𝜋 𝑓 𝑉 ≅ 4.44 𝑛 𝑓 ∅𝑀
Relation de Boucherot
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 33
*𝑛
𝑣(𝑡)
𝑖(𝑡)𝜑(𝑡)
~
Si on néglige la résistance de la bobine on peut écrire :
𝑣 𝑡 = 𝑛𝑑 𝜑(𝑡)
𝑑𝑡
𝑣 𝑡 = 𝑉𝑀 sin𝜔𝑡 𝜑 𝑡 =𝑉𝑀
𝑛𝜔sin(𝜔𝑡 −
𝜋
2)
∅𝑀
𝑉
𝐼
!!! ATTENTION !!! Valeur maximale du flux
Chapitre 2 – 4ème partie
Aimants permanents
aimant permanent = matériau magnétique dur (cycle hystérésis large)
Induction rémanente et excitation coercitive importantes
Définition
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 35
http://stanis.lyszyk.free.fr/magnetisme/cours/index_magnetisme1_cours.htm
Caractéristiques des aimants permanents
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 36
Matériaux Br (T) Hc (kA/m)T° de Curie
(°C)Remarques diverses
Aciers 10-3 à 0,02 6 à 19 750 Anciens aimants
Ferrites 0,2 à 0,4 200 300 Les moins chers
Alnico 1,2 50 750 à 850 Se démagnétisent trop facilement
Samarium cobalt
0,5 800 700 à 800 Prix élevé à cause du cobalt
Néodyme fer bore
1,3 1500 310Prix en hausse (terres rares), sujet à l'oxydation
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aimant_permanent
Conservation du flux au passage fer / aimant 𝐵𝑓 𝑒𝑡 𝐵𝑎 ont la même direction
Circuit magnétique comportant un aimant permanent
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 37
*𝑙𝑎
𝑙𝑓
f
Aimant permanent
Matériau magnétique
Th. d’Ampère :
𝐻𝑎 𝑙𝑎 + 𝐻𝑓 𝑙𝑓 = 0
𝐻𝑎 = − 𝐻𝑓𝑙𝑓𝑙𝑎
⇓
Dans le matériau magnétique 𝐵𝑓 = 𝜇𝐻𝑓
Donc 𝐻𝑎 𝑒𝑡 𝐵𝑎 sont de directions opposées
Circuit magnétique comportant un aimant permanent (2)
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 38
Point de fonctionnement de l’aimant = ?
𝐻𝑎 𝑙𝑎 + 𝐻𝑓 𝑙𝑓 = 0
𝐵𝑎 𝑆𝑎 = 𝐵𝑓 𝑆𝑓
𝐻𝑎 𝑙𝑎 = −𝑯𝒇 𝑙𝑓 = −𝑩𝒇
𝜇𝑓𝑙𝑓
𝐻𝑎 𝑙𝑎 = −𝐵𝑎
𝑆𝑎𝑆𝑓
𝜇𝑓𝑙𝑓
𝒇
𝐻𝑎 𝑙𝑎 = −𝐵𝑎𝑆𝑎𝑙𝑓
𝜇𝑓𝑆𝑓
𝐵𝑎 = −𝐻𝑎𝑙𝑎𝑆𝑎
1
𝑓
𝐵
𝐻
𝐵𝑟
-𝐻𝑐
Droite de charge de l’aimant
Hypothèse :
𝐵𝑎 = 𝐵𝑟 +𝐵𝑟𝐻𝑐𝐻𝑎 ≅ 𝐵𝑟 + 𝜇0𝐻𝑎
𝐵a
𝐻𝑎
𝐵𝑟
−𝐻𝑐
Modèle électrique d’un aimant permanent
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 39
*𝑙𝑎
𝑙𝑓
f
Aimant permanent Matériau magnétique
a
Fmma
f
Ua
𝑈𝑎 = 𝑓 ∅ =𝑙𝑓
𝜇𝑓𝑆𝑓𝐵𝑓𝑆𝑓
𝑈𝑎 =𝐵𝑓
𝜇𝑓𝑙𝑓 = 𝐻𝑓 𝑙𝑓 = −𝐻𝑎 𝑙𝑎
réaliste pour les aimants terre rare
𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 ≅ 𝜇0
?
= 𝐻𝑐𝑙𝑎 −𝑙𝑎
𝐵𝑟𝐻𝑐𝑆𝑎∅𝑎
Modèle électrique d’un aimant permanent (2)
Electronique de Puissance - L3 REL - B. JAMMES 40
𝐵𝑎 = 𝐵𝑟 +𝐵𝑟𝐻𝑐𝐻𝑎
𝑈𝑎 = 𝐹𝑚𝑚𝑎 −𝑎 ∅
~ 𝜇0
𝑎
= 𝐻𝑐𝑙𝑎 −𝐻𝑐𝑙𝑎𝐵𝑟
𝐵𝑎=𝐻𝑐𝐵𝑟
𝐵𝑟 − 𝐵𝑎 𝑙𝑎𝑈𝑎 = −𝐻𝑎𝑙𝑎
a
Fmma
f
Ua
Fonctionnement « optimal » d’un aimant : critère d’Evershed(*)
41
(*) Sydney Evershed (1857 – 1939) ingénieur anglais
𝐵𝑎𝑆𝑎 = 𝐵𝑓𝑆𝑓
𝐻𝑎𝑙𝑎 = −𝐻𝑓𝑙𝑓
𝐵𝑓 = 𝜇𝑓 𝐻𝑓
𝐻𝑎𝑙𝑎𝐵𝑎𝑆𝑎 = −𝐻𝑓𝑙𝑓𝐵𝑓𝑆𝑓 𝑆𝑎𝑙𝑎 = 𝑙𝑓𝑆𝑓𝐵𝑓2
𝜇𝑓
1𝐻𝑎𝐵𝑎
Quel est le volume minimal d’aimant nécessaire pour créer un induction Bf (ou un flux f)dans le circuit magnétique ?
Cste
Donc volume aimant mini 𝑯𝒂𝑩𝒂 maxi
Fonctionnement « optimal » d’un aimant : critère d’Evershed (2)
42
Evershed a montré que le point correspondant à 𝐻𝑎𝐵𝑎 maxi peut être déterminégraphiquement.
𝐵
𝐻
𝐵𝑟
-𝐻𝑐
𝐵𝑎𝑜𝑝𝑡
𝐻𝑎𝑜𝑝𝑡
Le point de fonctionnement est aussi sur la droite de charge de l’aimant (cf diapo 38)
⇓𝑆𝑎𝑜𝑝𝑡 = 𝑙𝑜𝑝𝑡
1
𝐵𝑎𝑜𝑝𝑡𝐻𝑎𝑜𝑝𝑡
1
𝑓
𝑉𝑎𝑚𝑖𝑛 = 𝑙𝑓𝑆𝑓𝐵𝑓2
𝜇𝑓
1
𝐵𝑎𝑜𝑝𝑡𝐻𝑎𝑜𝑝𝑡
⇓𝑆𝑎𝑜𝑝𝑡
2 = 𝑉𝑎𝑚𝑖𝑛1
𝐵𝑎𝑜𝑝𝑡𝐻𝑎𝑜𝑝𝑡
1
𝑓
Exercice 1
43
Un circuit magnétique, supposé parfait, est constitué par un tore en acier doux deperméabilité relative r = 1590, de section S=10cm2, et de longueur moyenne L=50cm. Ce toreest entouré de n=250 spires d’un conducteur électrique parcouru par un courant continu I.1. Calculer les valeurs de l’induction (B), de l’excitation (H) et du courant I lorsque le flux
magnétique dans le tore est de 0,001 Wb.2. On effectue un entrefer de 0,1 cm dans le circuit magnétique. Calculez, en faisant
l’hypothèse que les lignes de champ ne se déforment pas au passage de l’entrefer, lecourant I’ qu’il faut faire circuler dans le bobinage pour conserver le flux de 0,001 Wb.Calculer les valeurs de B et H dans les 2 parties du tore (matériau magnétique et entrefer).
Rappel : La perméabilité de l’air est 0 = 4 10-7 H/m
Exercice 2
44
On considère le circuit magnétique, supposé parfait, de la figure ci-dessous. Lescaractéristiques connues des branches sont les suivantes :
Branche B : LB = 50cm, SB = 4cm2, B = perméabilité = 5 10-3 H/m.
Branche C : LC =20cm.
La branche A est entourée par 1400 spires parcourues par un courant de 1,5A.
1. Donner le schéma électrique équivalent de ce circuit magnétique.
2. Donner la relation entre les flux dans les branches A, B et C, respectivement A, B et C.
3. La réluctance totale du circuit magnétique étant égale à 700 103 H-1, déterminez A.
4. Sachant que la réluctance de la branche B est 2 fois plus grande de celle de la branche C,déterminez la relation qui lie B à C. Calculez B et C.
5. A l’aide du théorème d’Ampère, déterminez la relation entre HB et HC, l’excitationmagnétique dans les branches B et C. Calculer HB et HC.
I
Branche A
Branche B
Branche C
Exercice 3
45
On s’intéresse au circuit magnétique d’une machine à courant continu (figure 3-1), supposéidéal, qui comporte un aimant permanent dont la caractéristique est donnée sur la figure 3-2,avec Hc = 16 103 A/m et Br = 0,8 T.Les caractéristiques du circuit magnétique sont les suivantes :Pièces polaires du stator et du rotor : r >> 1Entrefers : Section moyenne = 10 cm2, épaisseur totale = 2 mm.
Figure 3-1 :(http://alain.canduro.free.fr) Figure 3-2
1- Donnez un schéma du circuit magnétique et indiquez le sens de B et H sur la ligne de champmoyenne, dans les différentes parties du circuit (Aimant, fer rotor, fer stator, entrefer). Onpourra simplifier le schéma en représentant un seul entrefer. Justifiez le sens des vecteurs.
2- Calculer la relation qui relie B et H dans l’aimant pour H [-Hc 0].
3- Déterminer le point de fonctionnement optimal de l’aimant.
-
Exercice 3 (2)
46
On souhaite obtenir une induction de 0,5 T dans l’entrefer du circuit magnétique.
4- Calculer le flux magnétique dans l’entrefer.
5- Déterminer la section de l’aimant (Sa)qui conduit à son fonctionnement optimal.
6- Donner le schéma électrique équivalent (Hopkinson) du circuit de la machine àcourant continu.
En déduire la relation entre Ua, la différence de potentiel magnétique aux bornes del’aimant, et e, la réluctance globale des entrefers.
7- Calculez e et en déduire la valeur de Ua.
8- Déterminer la relation entre Ha et He, l’excitation magnétique dans l’aimant etdans l’entrefer.
9- Déterminer la relation entre Ua et Ha.
10- Déduire de la question précédente, la longueur La de l’aimant qui permet unfonctionnement optimal de ce dernier.
11- En utilisant la caractéristique magnétique de l’aimant permanent calculée à laquestion 2, exprimez Ua en fonction des caractéristiques géométriques (Sa et La) etmagnétiques (Hc et Br) de l’aimant, et du flux.
En déduire l’expression de la force magnétomotrice de l’aimant (FMMa) et sa réluctanceéquivalente (a).