Byzantion-05 (1929-30)

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  • YZNTION REVUE INTERMTIOWLE DES TUDEJ

    TOME V (19291930)

    FASCI er r I

    PUBLIE PAR

    PAUL GRAJNDOR ET HENRI GRGOIRE

    PARIS | BRUXELLES EDOUARD CHAMPION | SECRTARIAT DE LA R E V U E

    Quai Malaquais ) rue de Berlaimont, 13 1930

    IMPRIME EN BELGIQUE.

  • Les auteurs d'articles en langues trangres sont INSTAMMENT pris de n'envoyer la Rdaction que des copies dactylographies.

    Les collaborateurs trangers qui ont l'habitude de transcrire les noms propres sont invits faire suivre cette transcription de la forme originale entre parenthses. Cette observation s'adresse plus particulirement aux collaborateurs de langue slave : l'indication de la forme originale est surtout ncessaire lorsqu'ils emploient l'adjectif driv du nom propre: Ex. : Kazanatenskaja Biblioteka (Bibliotheca Casanatensis), Folijskaja dolina (valle de ).

    Pour le russe, nos collaborateurs nous obligeraient en adoptant le systme de transcription suivant :

    ~ ; ; ; ~ ; ~ 2 ; 1 , < & ; fl = j a ; 1 0 - j u ; y = u ; b l = y ; l , et Y = i ; , E - e ; - .

    Pour le roumain, nous avons respect son orthographe (par ex. : roumain = ), avec cette rserve que, faute de caractres spciaux, nous avons provisoirement d remplacer par s.

    Afin de donner de l'unit aux citations, nous nous permettons de recommander nos collaborateurs de se servir des abrviations adoptes par G. MILLET, dans l'immense bibliographie qui figure en tte de ses deux ouvrages, Recherches sur VIconographie de l'vangile et L'cole grecque dans architecture byzantine, ouvrages que tous les byzantinistes ont sous la main et o sont cites toutes les uvres, toutes les revues ou collections les plus importantes. Les noms d'auteurs devront tre souligns deux fois, les titres d'ouvrages ou de revues, une fois.

  • BYZANTION

  • Des presses de J. De Meester et Fils, Wetteren (Belgique)

  • HERRN PROF. DR. AUGUST HEISENBERG

    UND DEM

    MITTEL UND NEUGRIECHISCHEN SEMINAR

    DER UNIVERSITT MNCHEN IN AUFRICHTIGER HULDIGUNG

    '. UND

    DANKBARER ERINNERUNG ,

    ZUGEEIGNET.

  • LE " CORPUS BRUXELLENSE

    Alle byzantinischen Historiker bersetzen... Doch keine Ueberseizung ohne Kommentar...

    ERNST GERLAND.

    Le 1e r janvier 1930, la rdaction de la revue Byzantion a envoy une centaine de philologues une circulaire dont voici les parties essentielles.

    La direction de la revue Byzantion a conu le vaste projet d'une rdition des historiens et chroniqueurs byzantins, ainsi que des principaux textes hagiographiques grecs ayant une valeur historique. Elle a, grce l'intervention de gnreux donateurs, parmi lesquels M. A. E. Bnakis, d'Athnes, trouv les fonds ncessaires cette entreprise. Avant d'en tablir le plan dtaill, la direction de Byzantion serait heureuse de s'associer le plus grand nombre possible de philologues et d'historiens^ et de profiter de leurs conseils clairs. Nous vous prions donc, cher collgue, de nous dire si nous pouvons compter sur voire appui, et en particulier si vous tes dispos nous confier l'dition d'un texte historique prpar par vos soins. Ds prsent nous avons obtenu le concours de plusieurs savants, et nous pouvons annoncer la publication assez prochaine de la Chronographie de Pachymre, dont s'est charg le R. P. V. Laurent, des Augusiins de l'Assomption. Ce texte formerait le premier volume de noire Corpus Bruxellense : car nous esprons que nos collaborateurs comprendront notre dsir de faire paratre en Belgique, et d'inaugurer en cette anne jubilaire 1930, une des collections qui remplaceront peu peu les Byzantines du Louvre et de Bonn.

    BYZANTION. Y. 1.

  • 2 LE CORPtfs BRt/XLLNS"

    Nos ditions comporteront en gnral : 1 une introduction, la fois biographique, historique et

    et critique, c'est--dire relative rtablissement du texte ;

    2 te texte avec apparat critique ; 3 une traduction en langue franaise, allemande, anglaise

    ou italienne ; 4 un commentaire plus ou moins succinct (notes au bas des

    pages et notes complmentaires la fin du volume) ; 5 des indices trs complets.

    Ds que nous aurons reu un certain nombre de rponses la prsente circulaire, nous provoquerons la constitution d'un comit international de contrle, sur la composition duquel nous serions heureux d'avoir- votre opinion.

    La plupart des savants consults ont rpondu avec enthousiasme nos suggestions ; les R R . P P . H. Del eh aye et P. Peeters, Bollandistes, MM. Franz Cumont, Bide et Delatte, M. Henri Pirenne, nos savants compatriotes, nous ont manifest, cette occasion, une sympathie qui nous a vivement touchs. Et, dans son assemble plnire du l i m a i 1930, la Socit belge pour le progrs des tudes philologiques et historiques (MM. A. Vogt et Zuretti taient prsents), a fait des vux cordiaux pour la russite de l'entreprise.

    Nous regrettons de ne pouvoir publier les lettres particulirement cordiales de MM. R. Dawkins et I. G. Bell, auxquels s'est associ oralement, au cours d'une entrevue rcente. M. Norman Baynes ; de M. D. C. Hesseling ; de MM. Gerland, Fr. Diekamp et Soyter ; de M. Nicolas Festa ; de M. l'abb Vogt ; de M. Vasile Grecu ; de M. Phdon Koukouls, de M.E. Dark ; de M l'abb F. Dvornik ; de M. Nicolau d'Olwer. Quant aux savants franais, nos projets leur ont t communiqus oralement au cours d'entretiens que M. Henri Grgoire a eus rcemment Paris avec M. Charles Dehl, M. Gabriel Millet, Meue Germaine Rouillard.

    Celle-ci a eu l'amabilit de convoquer ce propos, dans une salle de l'cole des Hautes-tudes, une assemble laquelle

  • L CORPUS BRUXELLNS 3

    assistaient quelques jeunes philologues franais et trangers, capables de s'intresser l'entreprise : MM. Guilland, Zaky-thinos, C. Macri, Dain. M. Paul Mazon a bien voulu nous dclarer qu'il voyait avec grande sympathie se fonder la nouvelle collection. Celle-ci, dans son esprit, ne ferait nullement double emploi avec la collection byzantine publie par l'Association Guillaume Bud. La preuve eri est que l'ouvrage destin inaugurer le nouveau Corpus, la Chronographie de Pachy-mre, prpare par le R. P. V. Laurent, avait t propos la Collection Bud, qui n'avait pu l'accepter cause du plan mme de cette dition.

    Nous n'avons pas encore, malgr l'adhsion de tant de philologues distingus, reprsentant douze pays diffrents, procd la constitution du comit international, sous les auspices et sous le contrle scientifique duquel nous dsirons placer, le Corpus. Un voyage que l'un de nous fera prochainement en Autriche, en Tchcoslovaquie et en Allemagne, ainsi que le prochain Congrs d'Athnes, seront l'occasion d'changes de vues fort utiles cet gard.

    Mais nous voulons remettre entre les mains de ce comit suprme, une uvre dj viable et vivante. Notre espoir, qui est sans doute celui de tous les byzantinistes, ne sera pas du, si une partie tout au moins des concours scientifiques et des hautes sympathies dont nous avions reu la promesse et l'expression, nous demeure acquise.

    Notre Corpus prend naissance dans une anne triplement jubilaire : centenaire de l'indpendance belge, centenaire de l'indpendance hellnique, seizime centenaire de la fondation de Constantinople. Et nous sommes heureux de proclamer qu' ct de la Fondation Universitaire et du gouvernement belge, sur lesquels nous pouvons compter dans une certaine mesure, pour subvenir nos besoins matriels, le vritable promoteur de l'uvre est un illustre bienfaiteur hellne, M. Antonios E. Bnakis, l'vergte du byzantinisme. Notre discipline lui doit dj son Muse.Elle lui devra bientt toute une Bibliothque historique.

    Nous comptons aussi sur l'appui de Union Acadmique internationale, laquelle un rapport sera fait incessamment.

  • 4 LE CORPUS BRUXELLENS

    Voici maintenant la liste des publications qui nous ont t confies ou promises :

    1) Georges Pachymre. Comme nous l'avons dit clans notre circulaire, le R. P. V. Laurent des Augustine de l'Assomption, dont tous les lecteurs des chos d'Orient ont pu apprcier l'extraordinaire competence, s'est charg de ce texte historique si important. Nous avons sous les yeux des spcimens du commentaire, lequel est admirablement complet, surtout au point de vue prosopographique, et d'un trs vif intrt.

    Quant la ratio de cette dition, le R. P. Laurent a tenu l'exposer lui-mme dans un article savant et clair qu'on lira dans ce mme volume de Byzantion.

    Le tome Ier comprendra les livres VI (rgne de Michel Palologue), le tome II, les livres VII XIII (les vingt-cinq premires annes d'Andronic II). Un volume spcial comprendra l'introduction. Le tome Ier sera bientt sous presse.

    2) M. Nicolau d'Olwer nous donnera, en traduction franaise, la Chronique de Muntaner avec une longue introduction historique et des notes copieuses.

    3) Eunape, Vies des sophistes, texte revu par M. J. Bidez, traduction par M. Paul Thomas.

    4) M. l'abb Albert Vogt, auquel nous devons une foule d'excellentes suggestions, et que nous remercions tout spcialement de la sympathie qu'il a tmoign notre projet, prpare pour nous une dition avec traduction et commentaire de la Vie du patriarche Ignace par Nictas.

    5) M. l'abb F. Dvornik, nous propose une dition avec commentaire historique d'un texte capital pour l'histoire de Thessalonique comme pour celle des Slaves, les Miracula S. Demetrii.

    6) Enfin, M. Dark nous parle d'une rdition avec traduction cette fois, de son Chalcocandyle ; M. V. Grecu s'occupe d'un Phrantzs, M. Koukouls accepterait, avec la collaboration d'un savant occidental, de nous donner Doukas.

    Nous prions ceux de nos collgues qui n'ont point rpondu encore notre circulaire, de nous faire connatre sans tarder leur sentiment sur notfe projet, et surtout, de nous accorder leur prcieuse collaboration.

    BYZANTION .

  • E I I I E CONGRS INTERNATIONAL DES TUDES BYZANTINES

    (Athnes, 12-18 octobre 1930).

    Le III e Congrs international des tudes byzantines aura lieu Athnes, du 12 au 18 octobre 1930.

    Comme les deux prcdents, celui de Bucarest (1924) et celui de Belgrade (1927), il est plac sous le patronage du gouvernement. En tte du Comit d'honneur figure le Prsident de la Rpublique hellnique. Le Comit comprend : l'Archevque d'Athnes, M. Vnizlos, Prsident du Conseil, M. Mi-chalacopoulos, Ministre des Affaires trangres, le Ministre de l'Instruction publique, le Prsident de l'Acadmie, le Recteur de l'Universit, le Maire d'Athnes.

    L'organisation effective est assure par un bureau dont le prsident est l'illustre philologue chypriote M. Simos Mnar-dos, professeur l'Universit d'Athnes et secrtaire gnral de l'Acadmie ; le secrtaire gnral, notre excellent collaborateur, M. Anastase Orlandos, architecte et docteur en philosophie, professeur la Facult technique d'Athnes et membre de l'Acadmie. Les vice-prsidents sont : MM. D.Pap-poulias, professeur l'Universit, prsident de la Socit archologique, membre de l'Acadmie, et M. Antoine Bnakis prsident de la Socit des Amis des Arts dont les fameuses collections byzantines seront installes, en prsence des congressistes, dans le splendide Muse qu'il a fond,

  • 6 LE IIIe CONGRS BYZANTIN

    Trois sections sigeront du 12 au 18 octobre :

    1) Section littraire et philologique. 2) Section historique. 3) Section archologique (cette dernire comprenant l'pi-

    graphie et la musique). Le prsident de la section littraire est le vnrable lin

    guiste Georges Hatzidakis ; celui de la section historique, M. Ad. Adamantiou, connu par son beau travail sur la Chronique de More ; M. Georges Sotiriou, directeur du Muse byzantin, professeur d'archologie chrtienne l'Universit d'Athnes, dirigera les travaux de la section d'archologie. Une trentaine de savants et de hautes personnalits constituent le comit d'organisation .

    M. A. Orlandos a bien voulu ajouter, pour les lecteurs de Byzantion, les prcisions suivantes au programme officiel.

    Nous citons ci-aprs sa lettre du 23 avril : Les sances scientifiques auront lieu, du 12 au 17 octobre, chaque jour dans la matine. Les aprs-midi seront rservs : 1) la visite des glises byzantines d'Athnes et du Muse byzantin, install ds prsent dans le Palais de la duchesse de Plaisance (rue de Kphissia) ; 2) une fte qui sera donne au Stade pana-thnaque par le Lyce des dames grecques (danses nationales avec costumes de toutes les provinces de la Grce, reprsentation des hros de la Grce hellnique l'occasion du Centenaire etc.) ; 3) un concert de musique byzantine ( ) ; 4) un spectacle au Thtre National ; 5) la visite des collections particulires d'icnes byzantines de MM. B-nakis et Loverdos. Un aprs-midi restera libre.

    Le lendemain de la clture du Congrs officiel, visite du Monastre de Daphni et djeuner commun au bois de pins voisin. Ce djeuner est offert par le maire d'Athnes.

    Le dimanche (18 octobre), au soir, commenceront les grandes excursions.

    Il y en aura deux qui, cause du grand no m bre des excursionnistes, devront avoir lieu simultanment. Le premier groupe visitera Monemvasie, le 19 octobre. On partira le soir mme pour Gytheion ; le 20 octobre on visitera Mistra. Un

  • LE ,111 e CONGRS BYZANTIN 7

    djeuner sera offert aux excursionnistes p a r l a municipalit de Sparte dans la cour de la mtropole de Mistra. On rentrera au Pire le 21 octobre.

    Le second groupe partira le 18 octobre, galement par bateau. On visitera le lendemain Volo et les fouilles de Na An-chialos (basiliques chrtiennes). Les deux journes suivantes seront consacres la visite des monuments de Thessalonique. On rentrera au Pire le 23 octobre.

    . La visite du Mont Athos sera facultative. Les frais de transport pour ces deux excursions seront la

    charge du gouvernement hellnique. Les congressistes n'auront payer que leurs repas sur le bateau ou dans les restaurants de Volo et de Thessalonique, ainsi que leur sjour ventuel dans les htels de Thessalonique. Mais bien entendu, ils pourront coucher bord du bateau . -

    Ce programme, nous dit M. Orlandos, ne subira pas d'altrations importantes. Osons-nous dire notre dsir de le voir . modifi sur un point au moins ? Les deux excursions devraient se succder, de manire permettre un certain nombre au moins de congressistes la participation toutes deux.

    Quant au Mont Athos, cette excursion facultative , qui est en ralit la plus attrayante de toutes, sera, nous y comptons bien, organise avec prcision pour tous ceux qui voudront l'entreprendre. Il serait ais de la rattacher l'expdition de Salonique.

    De nombreux byzantinistes et sympathisants , s'adressent depuis des mois la rdaction de Byzantion, dont ils attendent des renseignements circonstancis touchant les rductions de prix consenties par des compagnies de navigation et de chemins de fer. M. Orlandos nous laisse esprer, en effet, des rductions assez srieuses. Mais nous prfrons ne pas citer de chiffres. Qu'il nous suffise de dire que les compagnies de navigations hellniques tout au moins faciliteront grandement le voyage d'Athnes. Nous invitons nos lecteurs s'adresser l'actif secrtaire gnral du Congrs, M. Ana-stase C. Orlandos, Iliou Melathron, 10, rue de l'Universit, Athnes,

  • LE I I I e CONGRS BYZANTIN

    En ce qui concerne l'organisation scientifique, comme en ce qui regarde l'organisation matrielle de ces importantes assises, nous avons, faut-il le dire? pleine confiance dans le gouvernement hellnique, dans la comptence et dans l'obligeance du Comit. Avant de formuler nos vux pour la russite complte du III e Congrs, nous nous permettons toutefois, de faire une suggestion, qui ne nous est pas personnelle d'ailleurs : de trs nombreux collgues de tous pays nous ont chargs d'insister sur ce desideratum essentiel. Des prcdents -congrs il n'est sorti, on le sait, aucune uvre collective. Or, malgr l'admirable dveloppement pris depuis la guerre par nos tudes, il est permis de dplorer que les byzantinistes manquent toujours des instruments de travail les plus ncessaires. Nous n'avons ni Realencyklopdie de la byzantinologie, iii chronologie, ni prosopographie, ni Corpus des sceaux, ni mme de dictionnaire... Il ne servirait rien d'allonger cette enumeration. Mais il faut absolument qu'au Congrs d'Athnes, ime section spciale, peu nombreuse, sige en permanence pour l'examen de ces questions vraiment vitales. Il faut aussi que l'on y institue des commissions internationales charges d'entreprendre et de raliser au moins les plus urgentes de ces tches, commencer par le nouveau Du Cange.

    Cela dit, il ne nous reste plus qu' remercier nos confrres athniens de leur admirable effort, et leur dire un affectueux au revoir. Puisse leur Congrs donner enfin la vie notre discipline va , d ; en la dotant d'organes indispensables...

    LA RDACTION DE Byzaniion.

  • DER ERSTE THEODOSIUS

    Die Ausgrabungen des Beograder Nationalmuseums in Stobi, an denen ich 1925 als Gast teilzunehmen die Ehre hatte, galten in diesem Jahre dem Theater der rmischen und einer grossen stdtischen Basilika der frhbyzantinischen Periode. Was damals an Funden zutage gekommen ist,-liegt nunmehr im Bande V des Glasnik Skopskog naucnog drust-va (Bull, de la socit scientifique de Skoplje), p. 1 ff. und in den Jahresheften des sterreichischen archologischen Institutes, XXIX, 1927, pp.42 ff. vor. Stobi, geraume Zeit vor dem Falle Konstantinopels verlassen, hat aus seinen Ruinen weithin das Baumaterial geliefert. Das konnten wir allenthalben feststellen, am berraschendsten wohl in Drenovo. Der Ort liegt etwa 30 km westlich von Stobi im Tale der Crna reka (Erigon). In den Feldern der nchsten Umgebung trifft man die Spuren einer antiken Siedlung, aller Wahrscheinlichkeit nach die Station Euristo der Strasse Stobi-Heraclea-Lyn-cestis, vgl, 'K. Miller, Itineraria, Sp. 580 ; B. Saria, Mitt. Ver. klass. Phil. Wien, H, 1925 p. 35, . 1. In der Kirche des Ortes, erbaut 1345-1355 vom serbischen Zaren Stefan Duan, gibt es ein Flle von antiken Sulen, Schrankenplatten und anderen Architekturresten, die zu Ausbesserungen verwendet sind(1). Sie stammen zweifellos von der stdtischen Basilika in Stobi (vgl. Jahreshefte, p. 43), und sind nach B. Sarias Feststellungen (Glasnik, pp. 12 ff.) Anfang des 19. Jahrhunderts verschleppt worden.

    Links und rechts vom Haupteingange stehen zwei 0,5 m starke Sulenschfte auf roh zurecht gehauenen Unterlagen.

    (1) Eine Auswahl ist von B. FILOW in den Studien zur Kunstgegeschichte des Ostens (Festschrift fr Josef Strzygowski), pp. 33 sqq., besprochen ; daselbst auch eine Beschreibung der Kirche.

  • 10 R. EGGER

    Es sind, wie an der gleichen Breite von 0,9 m und dem gleichen Rahmenprofil leicht zu erkennen ist, Stcke eines und desselben Blockes aus weissem Marmor. Von der Dicke ragen 0,2 m noch ber den Fussboden der Kirche heraus.Das Stck unter der Sule rechts vom Eingange, 0,7 m hoch,hat unten den'Rahmen, das andere, noch 0,63 m hoch, ist oben und unten abgeschlagen 'Abb. 1 A und . Die stark abgenutzte Oberflche trgt einen usserst schwierig zu lesenden Tnschrift-text, der aber schon beim ersten Versuch sich als historisch bedeutsam verriet. Beeintrchtigt wurde die Freude des Fin-dens allerdings sofort dadurch, dass die Sulen, besonders bei A, grssere Partien der Lektre entziehen. Die Buchstaben der Inschrift gehren noch dem 4. nachchristlichen Jahrhundert an, Interpunktionen sind nicht regelmssig gesetzt, Ligaturen fehlen, dagegen erscheinen Worte abgekrzt geschrieben (Z. 4 und 5). Wie sehr oft nimmt auch hier die Sorgfalt der Schrift gegen das Ende zu ab, ebenso werden ohne Ntigung durch den Raum die Buchstaben in den letzten Zeilen kleiner. Abb. 1 gibt wieder, was ich auf dem Originale und auf sorgfltigen von Saria gemachten Durchreibungen sicher zu lessen im Stande war (siehe S. 30).

    Bei der Erklrung ist von Z.13/14 auszugehen,wo mit den Worten deutlichein Abschnitt beginnt. Voran gehen Ehrenbezeichnungen : , Keltenvolksbefreier ; dann , Saxoniens grosser Schreck, ferner grosse Freude der Dardaner und Mauretaniens. Also ein bischen rhetorische Kunst, indem chiastisch gestellt und vielleicht sogar auch Dardaner und Kelten, Mauretanien und Saxonien absichtlich so angeordnet sind ; indem wie bei griechischen Panegyrikern fters die Artikel wegbleiben ; auch poetisch soll die Sprache offenbar sein, metrische Teile und Formen der epischen Sprache , begegnen.

    Auf wen passt dieses Elogium? Sicher muss ein hoher Militr gemeint sein, wie die Epitheta Schreck Saxoniens und Befreier Galliens zeigen, einer, den der Reichsdienst zu Erfolgen ins Morava tal und nach Mauretanien gefhrt hat. Beim Suchen hilft auch die Schlusspartie, wo als Inhalt der

  • D E R ERSTE THEODOSIUS 11

    Ehrung ein vergoldetes Reiterstandbild erscheint (... [] statuam equestrem), wie ein solches in Stobi schon ein Divus vorher erhalten hat. Da dergleichen Kostbarkeiten ausschliesslich Mnnern der hchsten Kreise und denen nur sparsam zuteil wurden, ist die Wahl eine ganz enge, nur zwei Persnlichkeiten kommen in Betracht : Theodosius, der Feldherr, und sein gleichnamiger Sohn, der Kaiser. Die nhere Untersuchung lehrt, dass es sich um den Vater handelt.

    Am krzesten und vollstndigsten fasst die Leistungen dieses Mannes Pacatus in seiner Festrede zusammen (XII pa-neg. Lai2. II 5 p. 93 f. Baehrens). Diese Rede ist im Sommer 389 im Senate vor dem Kaiser selbst gehalten, und zwar berbringt Pacatus als Gesandter der gallischen Provinzen die Glchwnsche zum Siege ber Maximus. Uebertreibungen enthlt dieser Panegyrikus, gleich all den brigen, aber falsche Fakten drfen darin fr den. Lebenslauf des lteren Theodosius nicht vorausgesetzt werden ; denn abgesehen davon, dass Pacatus vor dem Kaiser spricht, hat er ja die Hofgesellschaft Valentinians I. gekannt, Zeugnis dessen seine nahen Beziehungen zu Ausonius und Symmachus. Auf Theodosius den Vater kommt Pacatus zu sprechen, nachdem er die spanische Heimat der Familie gerhmt hat. Mit dem rhetorischen Kniff, dass die Auswahl aus der Flle der Verdienste sehr schwer wre, beginnt er : quae Rhenus aut Uachalis uidit aggrediarl iam se mihi Sarmatica caede sanguineus Hister obiciet. attritam pedestribus proels Britanniam referam tSaxo consumptus bellis naualibus offeretur. redactum ad paludes suas Scotum loquar ? compulsus in solitudines avias omnis Alamannus et uterque Mourus occurrent... an si eius saeculo mos ille uixissef, quo Romani duces Macedonici Cretici Numantini de uocabulis gentium subactarum adoptivum insigne sumebant, nonne hodie pauciora in annalium scriniis quam in uestrae domus titulis cognomenta legerentur' cum ipse Saxonicus, ipse Sarmaticus, ipse Alamannicus diceretur et, quantum tota res publica habet hostium, tantum una familia ostenderet triumphorum. Es ist unschwer mit den Angaben des Panegyrikers alles in Verbindung zu bringen, was Ammians fortlaufende Geschichtserzhlung und die gelegentlich verstreuten Notizen bei Autoren ber Theodosius enthalten. Diese Aufgabe ist mehrfach

  • 12 R. EGGER

    und gut gelst worden, (x) neu aber muss der Versuch gemacht werden die.Daten unserer Inschrift dem Bekannten einzufgen. Das geschieht, glaube ich, am besten in Form einer kurzen Biographie.

    Theodosius stammte aus einer weit verzweigten Grund besitzenden Familie Spaniens Cauca nrdlich Toledo ist der Geburtsort seines Sohnes und kam, wie auch andere seiner Verwandtschaft in die hhere Staatskarriere. Fr uns taucht er zuerst am Hofe Valentinians in Gallien auf, wo er nach lngerer Soldatenlaufbahn bereits comes des kaiserlichen Mobilheeres ist, vermutlich emes domesticorum und vir illmtris (*). Als solcher vollfhrt er eine fast aussichtslose Mission, nichts Geringeres als die Wiedereroberung Britanniens (368-369 p. C , Ammian XXVII 8, I 10 ; XXVIII 3, 1-9 ; Zosimus IV 12, 2). 367 gab es dort einen richtigen Umsturz. Die rmischen Truppen im Lande desertierten, von Norden fielen Picten ein, von Irland Scoten, die sdlichen Ksten plnderten germanische Seeruber, Franken und Saxonen. Der comes des Kstenbezirkes war erschlagen, der dux Britanniae von den Feinden eingeschlossen.Zwei Generle wurden rasch nacheinander vom Kaiser zurckberufen,schliesslich Theodosius geschickt.

    Theodosius landet in Rutupiae, schlgt vor London die plndernden Feinde, befreit die Stadt und fhrt dann einen Kleinkrieg gegen Marodeure. Ein zweiter Feldzug im J. 369 ist wiederum von Erfolg begleitet, das Land bis zum Hadrians-wall wird in langsamem Vordringen zurckgewonnen. Indessen bricht im Rcken der Operationen eine gefhrliche von Verbannten angezettelte Verschwrung aus. Britannien als isoliertes Randgebiet des Imperiums war nmlich eine sehr geeignete Exilsttte. Die damals dort Verbannten scharte der Pannonier Valentinus um sich, ein Schwager des spteren

    (1) C. CLESS, Theodosius in Paulys Realencycloprtie, s. v. pp . 1820 sqq. ; E. LFFLER,Der Comes T7ieo

  • D E R E R S T E THEODOSIS 13

    praefectus praetorio Galliamm Maximinus und, wenn man ihn an diesem seinen Verwandten messen darf, einer fr den das Exil eine zu milde Strafe war. Auch unter dem Militr hat er Anhnger zu finden gewusst. Theodosius war aber schneller und setzte Valentinus und die Rdelsfhrer matt. Diesen bedeutenden militrischen Leistungen folgen nicht geringere im Wiederaufbau. Der Grenzschutz musste erneuert werden, es galt Kastelle und Stdte am Hadrianswall aufzubauen. Das unmittelbare Hinterland am Limes wrde zur selbstndigen Provinz Valentia eingerichtet, das Kundschafterkorps (*) an der Grenze, das mit den Feinden gemeinsame Sache gemacht hatte, aufgelst. Theodosius eignet aber auch staatmnnische Klugheit. Dafr zeugt die Amnestie fr die Deserteure im ersten Feldzugsjahre ; an Valentinus

    (1) AMMIAN, X X V I I I , 3 , 8 : Areanos genus hominum a veteribus in-stitutum a stationibus suis removit, aperte convictos quae apud nos agebantur aliquotiens barbaris prodidisse. Id enim Ulis erat officium, ut ultro citroque per longa spatia discurrentes vicinarum gentium strepitus nostris ducibus intimarcnt. In den Text der Clark -schen Ausgabe, 5 ist s ta t t des berlieferten Areanos d ieKonjektur von Heraus areanos eingesetzt. Die Aenderung ist gewiss leicht, aber weder ntig noch/zu begrnden. W a s Ammian von den Funkt ionen der Areani sagt,umschreibt genau den Exploratorendienst .Wie diesen die Rmer eingerichtet haben, lehrten die Brittoneninschriften des Odenwaldlimes und des usseren der gleichen Strecke ; Obergerm, rhaet.Limes, XLIV, 1926, pp.34 sqq. ; E. FABRICIXTS, R .E , S.V. Limes, Sp. 593 ff.Neben den Truppen wird eine landfremde Bevlkerung angesiedelt und zum Grenzschutz verwendet , auch speziell als Kundschafter (vgl. CIL X I I I 6629 und F . D E X E L , Rom. germ. Korr. Blatt, 111,1910 pp. 8sqq. und CIL X I I I 6599). Den gleichen Brauch kann Constans, unter dessen Geschichte Ammian die Areani behandel t ha t t e , beobachtet und nach seinem Frahkenkrieg Gefangene an den Hadrianswall im J . 313 selbst verpflanzt haben. Noch vor 375 ist der Bucinohantenfrst F r a o m a r auch nach Bri tannien gegangen und ha t cine Uffizi erstelle bei einer Alamannenformation dort bernommen, AMMIAV X X I X 4, 7. Areani wre natrlich kein Volksname, wohl aber ein aus der Sprache des betreffenden Stammes entlehnter, Ausdruck frr Grenzer oder Kundschafter. Zum Vergleiche knnten z, B. ganz gut die spteren langob ardischen Arimanni herangezogen werden. Uebrigens ha t t en Bri t tonen und Areani ein hnliches Schicksal, auch er stere sind einmal allem Anscheine hach aufgelst worden.

  • 14 R. EGGR

    und an ganz wenigen von dessen nchsten Freunden lsst er, vorsichtig .das persnliche Eingreifen vermeidend, die Todesstrafe durch den dux Britanniae vollziehen und sistiert alle Nachforschungen nach weiteren Anhngern(x). Noch 369 wird Theodosius an das Hoflager zurckberufen. Die dankbaren Provinzialen gaben ihm bis ans Meer das Geleite, und der Kaiser belohnt den Erfolg durch das Vorrcken zum magister equihim praesenialis (2). Im lesbaren Teil unserer Inschrift ist ein Hinweis auf Britannien nicht enthalten, er mag aber vor , gestanden haben.Der eine Sieg, der ihm von Pacatus den Beinamen Saxonicus eingetragen und dir auch, allerdings stark bertreibend, Claudian de IUI cons. Honoru 31 ff. erwhnt, war ein Seesieg ber die Saxonen. Natrlich fanden keine grossen Seeschlachten statt, sondern die Boote der Piraten sind von den Landungspltzen vertrieben worden. Noch ein zweites Mal hat Theodosius mit Saxonen gekmpft und zwar, als sie im Verein mit Franken die Nordkste Galliens heimsuchten (Ammian XXVII 8, 5). Damit sind wohl zu kombinieren die Kmpfe am Waal und Rhein, also auf der Bataverinsel. Fr die Reichsregierung war das nordgallische und sdbritannische Kstengebiet ja eine einheitliche Kampfzone, in der Theodosius als Oberstkommandierender fungierte, wie einst bei hnlicher Gelegenheit Carausius (*). Da nichts Nheres berliefert ist, hat man die Wahl-die Kmpfe am Niederrhein vor den Landung in Britannien oder irgend einmal whrend der zwei Feldzge der Jahre 368/69 anzusetzen. Beides ist auch vorgeschlagen worden (4). Allgemein bringt man, vermutlich mit Recht,

    (1). Wenn AMMIAN X X V I I I 3 , 6 es als Ak t mil i tr ischer Voraussicht lobt, (militari scientia futura coniciens), so muss man ihm das als Soldaten zugute hal ten.

    (2) So richtig N I S C H E R , a. a. O. p. 437 und W. ENSSLIN, Klio, X X I I I , 1929, p . 318.

    (3) H A V E R F I E L D , Litus Saxonicum, R. E , p . 327 sqq. Vorher B O E -CKiNG, Not. clign., I I , pp . 547 sqq.

    (4) Vor die Landung setzt diese Kmpfe F . H E E R I N G , Kaiser Valentinian I, Diss. Iena^ 1927, p . 51 , whrend des Feldzuges in Bri tannien N. H. BAYNES. Cambridge medieval hist., I, p . 223 ; beides ist mglich, nur die dr i t te Annahme , dass Theodosius auf

  • t)ER ERSTE TtiEODOSIS 15

    Valentinians Siegerbeinamen Francicus, der in der Inschrift auf dem alten pons Cestius in Rom a. 369 sich findet (C I L VI 1175 = Dessau, Inscr. sei. 771) mit der Kampagne im Rheindelta in Verbindung (x). Was Theodosius in den Kmpfen gegen die Saxonen geleistet, drckt unsere Inscrift mit /m aus. Aehnlich ussert sich der lateinische Ue-bersetzer von Josephus's bellum Judaicum in einem seiner Excurse, V'15, 14 - Migne PL XV col. 2250 : tremit hos (sc. Romanos) Scotia, quae terris nihil debet, tremit Saxonia inaccessa paludibus et inviis sepia regionibus. Schon Gronovius hat diese Stelle richtig auf die Siege des Theodosius bezogen (),

    Das nchste Jahr ist Theodosius selbstndiger Leiter einer Expedition gegen die Alemannen und zwar von Rhaetien aus. Dieser Feldzug war, wenn wir den summarischen Bericht Am-mians richtig auslegen, ursprnglich wohl als Teilaktion eines grossangelegten Angriffes gedacht und demnach tchtig vorbereitet. Diplomatisch war mit den Burgundern von Valen-tinian ausgemacht worden, dass eine Kooperation zwischen ihnen und den kaiserlichen Truppen stattfinden soll. Die Burgunden kamen auch mit grossem Aufgebot von ihren Wohnsitzen am mittleren Main an den Rhein, wo die Limesbauten in vollem Gange waren, aber weder Valentinian noch die kaiserlichenTruppen fanden' sich ein, und so zogen die Germanen wieder ab (Ammian XXVIII 5, 8-13). Ein Missverstndnis ist wohl nicht vorgelegen, sondern Valentinian wird beim Erscheinen so zahlreicher Bundesgenossen bedenk-

    dem Rickweg von Bri tannien am Niederrhein Ordnung gemacht h t t e , nach dem Bericht des AMMIAN X X V I I I 3 , 9 hchst unwahrscheinlich ; L F I L K R . . . p . 12.

    (1) L I T L F R , a,a, O. p.12 ; F R . R E I C H E , Chronologie der letzten 66 Bcher des Ammianus Marc., Diss. Iena, 1889, p.21 ; L. SCHMIDT, Geschjchte d. deutsch. Stamme, I I , p.448 ; SEECK, a. a. O., V, pp . 23 und 433. Anders C. JLLIAN, Hist, de la Gaule, VI I , p . 239 . 1, der von Frankenskgcn des Theodosius in Britannien den Titel Francicus ableitet . Un te r den Franken wren nach seiner Meinung auch die Sachsen mitvors tanden.

    (2) Fr. V O G E L , De Hegesippo gui dicitur Iosephi interprete, E r langen, 1881, p . 10.

  • 16 ft. EGGEft

    lich geworden sein (*). Noch mehr aber lsst uns Ammian fr den Feldzug des Theodosius im Stich. Die Notiz XXVIII 5, 15, berichtet bloss, dass Theodosius' Vorstoss zur rechten Zeit erfolgte, als die Alemannen vor den Burgunden nach Sden ausgewichen waren, ferner dass die gefangenen Alemannen als tributarii in den fruchtbaren Ebenen am Po angesiedelt worden sind. Eines der Kriegsziele scheint erreicht : die starke Evakuierung an der alemannisch-rhaetischeh Grenze ; denn solche Ansiedlungen lassen auf eine betrchtliche Menge von Weggefhrten schliessen. Es wird bei den Alemannen nicht viel anders als bei den Sarmaten gewesen sein, die als gentiles Sarmatae in dichten Kolonien in Oberitalien wohnten.

    Der Grund, warum Valentinian solche Anstrengungen gegen die Alemannen machte, ist bekannt. In Knig Macrian war den Germanen damals ein Fhrer erstanden, der klug die Stmme zu organisieren wusste Wir verstehen daher, dass Valentinian 371 den Versuch gemacht hat, diesen Mann auf einem Raid zu fangen ; es wre ihm auch beinahe gelungen Macrian in Wiesbaden-Aquae Mattiacae zu umzingeln, als Disziplinlosigkeit der rmischen Soldaten den Anschlag verriet. Auf diesem Feldzug begleitete Theodosius den Kaiser (Ammian XXIX 4, 5). Die kurze Sommerunternehmung fllt nach allgemeiner Annahme in das Jahr 371. Seit Mommsens Bemerkung (Theoclosicmi libri 1/1 p. CCL in der Einleitung zu den Gesetzen des Jahres 372) sind 0. Seeck, L. Schmidt und jngst W. Ensslin fr 372 eingetreten (2). Doch mit wenig Glck. Fr Seeck ist entscheidend, dass Theodosius noch mitwirkte und der Kaiser vom 29. Mai bis 22. August in Nasona-cum durch die Subscriptionen der Gesetze nachweisbar ist. Im unbekannten Nasonacum vermutet Seeck einen Ort stlich des Rheins auf germanischem Boden. Doch das sind keine zwingenden Gegengrnde gegenber der lteren Annahme. Vielmehr hat diese ein gutes Moment voraus, den Aufenthalt

    (1) HERONYMUS gibt bertreibend 80.000 Mann ah, Cnroii. p . 332 F.

    (2) S E E C K , Hermes, X L I , 1906, p . 524 und Regesten, p . 242 ; L. SCHMIDT, a. a. O., I I , p . 285 ; W. ENSSLIN, Macrianus, R. E . , p . 163.

  • DER ERSTE TflEOOSIS . 17

    des Kaisers am 6. September 371 in Mainz (Cod. Th.XV 7,2) 0) Mainz passt ausgezeichnet als Ausgangspunkt eines auf Wiesbaden gerichteten. Unternehmens -und ebenso kommt man nach Mainz zurck, wenn es etwas bei den Bumobanten zu regeln gibt (Ammian XXIX 4, 7). Aus der Stelle endlich, wo der Bericht bei Ammian eingereiht erscheint, folgt fr die genaue Chronologie nichts (vgl. XXIX 3, 1). Uebrigens wird die Karriere des Theodosius ein Argument zugunsten des Jahres 371 erbringen.

    Fr die Verdienste, die sich Theodosius in den Alemannenkriegen errungen,billigt ihm Pacatus den Namen Alamannicus zu. Eine Waffentat, welche auf lngere Zeit Gallien vor Germa-neneinbrchen geschtzt htte, hat Theodosius nicht vollbracht. Das hat ja flicht einmal das grosszgige Limeswerk des Kaisers vermocht. Doch,der Erfolg des Jahres 370 war wohl nicht geringer als der Valentinians 368 und 369 auf den Feldzgen im Neckargebiet und an der obersten Donau. Ist der Titel Alamannicus aber hoch gegriffen, so ist es nicht weniger der eines ; freilich knnen die Kmpfe im Rheindelta bezw. an der nordgallischen Kste auch unter diesem Lob subsumiert werden. Aber was wissen wir von einer Mitarbeit des Theodosius am Rheinlimes ? Voraussetzen wrde man gerne einen grossen Anteil ; denn Theodosius ist nicht ohne Erfahrung in Dingen des Reichsgrenzschutzes nach Britannien gegangen und mit reichen, neuen von dort heimgekehrt.

    Ueber die Vorgnge der Jahre 372 und 373 am Limes ist die Ueberlieferung sowohl fr den rheinischen als fr den der Donaustrecke hchst mangelhaft. Und in diese Jahre msste der durch Pacatus erwhnte Sarmatensieg des Theodosius fallen, da der Feldherr im Sommer 373 (vgl. unten p. 21) ein Kommando in Afrika bernommen hat, von dem er nicht mehr zurckkehren sollte (2). Es war bisher schwierig, zu diesem

    (1) Vgl. H E R I N G , . . ., . 39. (2) Vgl. die anschauliche und auf Gelndekenntnis beruhende

    Schilderung bei C.PATSCH, Beitrge zur Vlker knde von Sdosteuropa. IV, p . 3ff. in den Sitz. Ber. Wien. Akad. phil. hist. KL, CCIX, 1929, Abh. 5.

    . V. *2.

  • 18 . EtiGEI

    vllig allein stehenden Zeugnis Stellung zu nehmen. Nunmehr kommt unsere Inschrift stutzend und ergnzend zu Hilfe, indem das Lob nur einem gelten kann, der in Moesia I oder in Dacia ripensis einen militrischen Erfolg gegen Sarmaten davongetragen hat. Denn die genannten Provinzen, am stlichsten Abschnitt des Valentinian unterstehenden Donaulimes gelegen, bilden das Vorgelnde Darda-niens. Wenn stlich Singidunum (Beograd) ein Durchbruch erfolgte, waren die zu Seiten des aufgeschlossenen Moravatales wohnenden Dardaner gefhrdet : ist also fr einen Sarmatensieger sachlich richtig gesagt und der Ausdruck wird noch verstndlicher, da die Dardaner von Stobi aus gesehen die nchste der Donau zugewandte Provinz besie dein.

    Bei Ammian XXIX 6,15-16 ist ein Sarmatensieg Theodosius des Sohnes besonders rhmend erwhnt, den er 374 als dux-Moesiae I prima etiam lanugine iuvehis erfocht, weil in Pan-nonien beim gleichzeitigen Einfall der Quaden die rmische Grenzhut allseits versagte. Also innerhalb dreier Jahre zwei Sarmateneinbrche, der eine vom Vater, der andere vom Sohne abgewehrt? Wie nahe lge die Annahme; dass Pacatus den Sieg des Sohnes auf den Vater bertragen habe. Allein Sarmateneinflle waren keine Seltenheit, ebenso wie die Germanen immer wieder an bestimmten Stellen des Limes einbrachen ; daher viele dieser Kmpfe, zumal wenn sie von geringerem Umfange waren, in die geschriebene Ueberlieferung nicht aufgenommen erscheinen. Dagegen kommt es vor, dass ab und zu Inschriften von solchen kleineren Unternehmungen Nachricht geben, wie so eine der Sarmatensieg Kaiser Julians 361 oder der des lteren Theodosius gewesen sein mag (*). Ferner will es mir scheinen, dass sich ein Aufenthalt des Feldherrn an der. unteren Donau mit dem Wenigen, was wir ber die Verhltnisse der dortigen Grenzprovinzen vor der Ankunft Vatentinians wissen, recht gut kombinieren lsst.

    (1) Kaiser Julian heisst Sarmaticus maximus auf einem Meilensteine aus Sofia DESSAU, Inscr. sei 8945, und auf einer Ehreninschrift aus Beyrut, Mlanges de la Facult Orientale, II, 1907, p. 266.

  • DER EftST THEDOSIS 10

    Vom Anfange seiner Regierung an hat Valentinian auch fr den Grenzschutz an der Donau gesorgt, wo genug Ausbesserungen und Neubauten ntig waren. Inschriften, Ziegelstempel, und die Ruinen selbst zeugen vorder Intensitt der Bauttigkeit^), illustrieren zugleich den scharfen Erlass an den dux Daciae ripensis vom 19. Juni 365 (Cod. Th. XV 1, 13). Die Oberaufsicht fhrte von 365 an bis ber den Tod Valentinians hinaus Flavius Equitius erst come dann magister equitum per Illyricum.

    Ammian tadelt die Baulust des Kaisers als studium glorio-sum quidem sed nimium (XXIX, 6,2) undhlt den Festungsbau jenseits der Grenze fr einen politischen Fehler. Der gleichen Ansicht scheint, nach Ammians Bericht wenigstens, Equitius gewesen zusein, der beim Bau auf quadischem Boden nur zgernd vorging. Es wrde gewiss ein Beweis fr des Equitius richtige Einschtzung der gegnerischen Krfte und auch fr seine persnliche Integritt sein, falls Ammian zuverlssig ist. Man kann aber auch, ohne die Basis der Ueberliefe-rung zu verlassen,nach einer anderen Richtung hin den Ammian verstehen. Zum Jahre 371 erscheint in der Chronik des Hie-ronymus (p. 328 Foth.) der Vermerk Probus praefectus Illyrici iniquissimis tributorum exactionibus ante provincias quas regebat quam a barbaris vastarentur erasit, wobei eine Reihe von Handschriften statt Probus den Namen des Equitius aufweist (2). Den Vermerk fgte Hieronymus ein, weil die Erpressungen seine nhere Heimat betrafen. An der Richtigkeit

    (1) C. PATSCH, a, a, 0., p. 7 sqq. (2) MOMMSEN, Ges. Schriften., VII, p. 604., hlt Probus fr

    den Schuldigen. Darin stimmt ihm A. SCHNE, Die Weltchronik des Eusebius, p. 69, 105 bei, da auch Ammian den Equitius durchaus gnstig beurteilt und das Stehlen anlsslich der Steuereinhebung besser auf den Zivilchef passe ; nur bez* glich des Anlasses, warum Hieronymus den Namen des Equitius eingesetzt habe, urteilt Schne anders. Nicht in Betracht ziehen aber beide, dass die Variante doch nur dann mglich ist,wenn auch Equitius nicht ganz reine Hnde gehabt hat. Das loyale Verhalten des Equitius nach dem Tode des Valentinian, desgleichen sein Verbleiben im Amte schliessen ein Einverstndnis mit dem verbrecherischen Probus nicht aus.

  • R. EGGft . ist daher nicht zu zweifeln und auch dass die Betrgereien ungewhnlichen Umfang hatten, wird man gerne glauben, da Ammian hnlich berichtet. Petronius Probus ist wohl bekannt, er amtierte als praefectus praetorio des mittleren Reichsteiles Illyrien Italien Afrika, damals in Sirmium (368-376 ; vgl. E. Stein, Rhein. Mus., LXXIV 1925, pp. 364 ff. und Geschichte des sptrm. Reiches, I, p. 275). Seit Beginn seiner Praefektur hatte er bei seinen zahlreichen Intrigen einen vielvermgenden und ebenso hochgestellten Kumpan, den schon erwhnten Maximinus, welcher praefectus annc~ in Rom,dann vicarius urbis, ab 371 praef. praet. Galliamm war. Maximins Heimat war> Pannonien, sein in Britannien umgekommener Schwager Valentinus, Equitius und schliesslich die Kaiser selbst waren seine Landsleute. Wenn in einem Grenzlande an der Spitze der Zivilverwaltung ein korrupter Chef mit so glnzenden Verbindungen zum Kaiserhofe steht und wenn auch beim Militr nicht alles so ist, wie es sein soll der Einbruch der Quaden374 ist durch perfidia et secessio der verantwortlichenOrgane mglich geworden(Ammian XXX 53) und entgegen jeder Disziplin zogen die Soldaten von der Grenze plndernd ins Binnenland (Zosimus IV, 4, 6) begreifen wir nicht bloss des Hieronymus Klage, sondern auch die Schwindeleien, die bei Limesbauten vorgekommen sind ; gibt doch der zitierte Erlass vom Jahre 365 einen deutlichen Hinweis, dass die aus dem Militrbaufonds stammenden Gelder unterschlagen worden sind. Auch unter Equitius kann aus solchen Grnden das Bauprogramm hinter dem vorgeschriebenen Tempo zurckgeblieben sein. Sicher aber ist auf jeden Fall, dass der Kaiser durch Maximin die Bauten betreiben lassen musste, letzterer aber mit dem offiziellen Verweis (increpabat Aequitium ut pervicacem et desidem) den Versuch verband, seinem jugenlichem Sohn Marcellianus ein Avancement zu verschaffen und ihn als dux Valeriae in der Heimat unterzubringen (*). Das gelang auch, vermutlich un

    i i) irrtmlich wird Marcellianus als Nachfolger des EquitiuS angesehen Cambridge med. hist,, I, p. 229 und von HEERING, a. a. O., p. 54.

  • DER ERSTE THEODOSIUS 2 1

    ter Beihilfe des Probus (Ammian XXIX 6, 3 4). Was Valentinian veranlasste, die Limesbauten zu beschleunigen, sagt Ammian nicht, aber es^lsst sieht wenigstens wahrscheinlich machen. Bei Zosimus steht die fr unseren Zusammenhang wichtige Notiz IV, 16, 3 : (die Usurpation des Firmus in Afrika) ivtavv .

    \ vco - . Im Sommer 373 sind diese Truppen in Mauretanien gelandet, ihr Abtransport zum Einschiffungsort Are-late muss frher, im Frhling 373, stattgefunden haben, s. unten p.32. Nach Zosimus war diese Schwchung des Standes an Mobiltruppen mit ein Grund fr die Sarmaten und Quaden 374 anzugreifen. Das mag stimmen, denn aus den genauen Angaben bei Ammian geht ja hervor, dass der Angriff sich gegen die einander benachbarten Provinzen Moesia I und Pannonia II, wo Truppen abgezogen waren, richtete (Ammian XXIX 6, 8-15 ; Patsch a. a. 0 . IV, p. 21). Selbstverstndlich hat die Reichsregierung nur nach reiflicher Ueber-prfung die Truppen fortgenommen und die vorbergehende Schwchung durch eheste Auffllung der Lcken wettzumachen geplant i1). Bis Ersatz kam, hoffte man durch verschrften Grenzschutz am Limes selbst abzuhelfen, und darin liegt m. E. der Grund, warum an Equitius die Mahnung erging. Gerade Valentinian, welcher der Grenzverteidigung sein Leben widmete und in dieser Materie Fachmann war, muss man da Gewissenhaftigkeit zutrauen. Ferner ist die Vorstellung, dass die Regierung von allen Gefahren an der Grenze stets berrascht worden ist, wie es bei oberflchlicher Lektre der Quellen scheinen kann, sicher^falsch. Die schlimmen Verhltnisse in Afrika z. B. kamen gewiss nicht vllig unerwartet, und als 372 der maurische Vasall Firmus sich unabhngig machte, wird der Plan fr die Abwehrmassmahmen bald bereit gewesen sein. Theodosius wurde zum Heerfhrer be

    ii) Das muss zum Teile durchgefhrt worden sein,* denn vor dem Friedensschluss mit den Sarmaten und ebenso lngere Zeit vor Eintreffen des Kaisers hatte Theodosius der Jngere schon Truppen aus Gallieri zur Verfgung, AMMIAN, XXIX 6, 16.

  • 22 R. EGGER

    stimmt und das Expeditionskorps sollte in IUyricum aufgebracht werden. Zur Vorbereitung des afrikanischen Krieges kam nun Theodosius nach den Donauprovinzen. Seit dem Feldzug in Britannien hat ihn, das wissen wir aus Pacatus c. 8, sein Sohn stets begleitet und sich so in der besten Schule fr die Militrlaufbahn vorbereitet. Wenn er als erstes selbstndiges Kommando den Ducat von Moesia I bekleidete, so dankte er die Stelle der Anwesenheit seines Vaters in diesem Lande. Die Stellung war, wie sich schon 374 zeigte, gefahrvoll, nicht minder der Aufenthalt des jungen Theodosius in IUyricum berhaupt. 372-3 also muss der Erfolg ber die Sarmaten, den Pacatus und unsere Inschrift Theodosius zuschreiben, angesetzt werden. Frhjahr 373 endete das castrense collegium (Pacatus 8, 3), Vater und Sohn haben Abschied genommen. Fr den gemeinsamen Aufenthalt der beiden in IUyricum ist ein Jahu gering veranschlagt, etwa Frhjahr 372/3. Dann bleibt fr den Feldzug gegen Macrian das Jahr 371 (vgl. oben p. 17).

    Als Theodosius im Sommer 373 in Igilgilis landete, fand er eine ebenso gefhrliche als verwickelte Lage vor (J). Der kommandierende General von Afrika Romanus hatte seit langem zusamt seinem Stabe die Provinzen schamlos ausge-

    (1) Fur das Jahr 373 hat sich seit GIBBON, Hist, of ' the decline, p. 406 ed. 1875, wiederum . SEECK entschieden, Hermes, XLI, p. 524, Gesch. d. Unterganges, I IP, p. 352 ; V, p.28 und Artikel Fir-mus R. E, Sp. 2384. Seeck schliesst sich E. StEiN, Gesch. des sp-trm. Reiches, I, p.277 an. Sonst gilt das Jahr 372 fur jenes, in dem Theodosius nach Afrika kam. LFFLER, a. a. O., p.36 ; H. SCHILLER, Gesch. . Kaiserzeit, II, p .^86 und vor allem die franzsischen Forscher PALLIT DE LESSERT, Fastes des provinces africaines, II, p. 253 undCAGNAT, L'arme romaine d'Afrique;, Vs, p. 81. Entscheidend scheint mir, dass das Gesetz gegen die Donatisten vom 20. Februar 373, Cod. Th., XVI 6 ,1 , nicht nach dem ersten Kriegsjahre, sondern noch als Romanus unbehindert wirtschaftete, gegeben worden ist ; denn Romanus gilt den Donatisten als Verfolger : AUGUSTINUS contra litt. Petilani, III, 25, 29 = CSEL, 52, p. 185. Gut passt es auch,dass 373 dem Ex magister officiorvm Remigius, dem Schwager des Romanus, der Process angedroht wird, Arnrnian XXX 2, 10. Dieser Process ist eine unmittelbare Folge der Beseitigung des Romanus.

  • DER E R S T E THEODOSIUS 23

    beutet (Ammian XXX, 7, 10 voraces militarium fastus). Kein Wunder, dass das Militr sich in einem verlotterten Zustand befand : .Firmus hat Erfolge im Feld errungen, und die peci Jes Constantiani sowie die, cohors IV sagitiariorum waren zu ihm desertiert (Ammian XXIX, 5, 16. 20.22).*Die Schandwirtschaft hatte dem Ursurpator auch genug Anhang bei der Zivilbevlkerung verschafft, und zu allem kam noch infolge einer unklugen Religionspolitik der konfessionelle Unfriede, indem die verfolgten Donatisten sich auf die Seite des Firmus schlugen. Des Gegners Macht war wahrlich nicht zu verachten. Tapfer war er auch und die Schluchten des Atlasmassivs boten ihm jederzeit eine geeignete Zuflucht. Theodosius musste einen bitteren Zweifrontenkrieg fhren, sowohl die Schdlinge unter den rmischen Funktionren ausschalten, als gegen Firmus kmpfen. Ammian hat den Feldzug ausfhrlich erzhlt, seine Darstellung wird durch die Ergebnisse der archologischen Forschung so glcklich ergnzt, dass R. Cagnat ein sehr lebendiges Bild der Expedition entwerfen konnte (x). Die Operationen verteilen sich auf drei Kampagnen, manche Rckschlge kamen vor, die hauptschlich im schwierigen Terrain ihre Ursache haben, aber schliesslich wurde das Aufstandsgebiet, Mauretania Sitifen-sis und Caesariensis (2) befriedet. Firmus freilich wurde nicht im offenen Kampf besiegt, sondern gab sich von seinem Gastfreund verraten selbst den Tod. Wir bewundern Theodosius, wie er diplomatisch Romanus, dessen Freunde und den spter

    (1) U arme Rom. d'Afr., I2, p. 78ff. ; mit Recht lehnt Cagnat p. 80 A. 1 die Beziehung der Inschrift von Calama CiL VIII 5338 = 17488 auf Firmus ab ; vgl. S.GSELL, Inscriptions latines de l'Algrie, 53. Nicht vllig teilen kann ich Cagnat's Ansicht, dass die zwei g. ^nten Truppenkrper, welche laut Not dign. Occ, V, 103,252 ; VI, 29 72; ', 191. zum exercitus Africanus gehrten und sicher grsstenteils aus Einheimischen rekrutiert waren, deshalb zu Firmus desertiert sind, weil sie Donatisten waren ; p. 79f. A. 1. Auch in Britannien hatte das Grenzmilitr mit dem Feind gemeinsame Sache gemacht, ebenso in Pannonien.

    (2) Nicht aber auf die proconsularische Provinz, denn wie oben erwhnt, ist die Beziehung d e r Inschrift aus Calama auf Firmus nicht richtig.

  • 24 R. EGGER

    eintreffenden Nachfolger entfernt, die Funktionre des Zivilstatus durch Gte gewinnt und sich auch Hilfe bei den einheimischen Dynasten zu finden weiss ; wie er ferner die Provinzialen schont, gleich fr .den notwendigsten Wiederaufbau sorgt, und den unruhigen Stmmen wiederum verlssliche Praefecten gibt. Am schwierigsten war es wohl beim Militr, nach einem Romanus die Ordnung herzustellen, besonders da Eile nottat. Anlsslich der ersten Revue ber den exercitus Africanus hat es Theodosius verstanden, die Soldaten verbis magnifias alque prudeniibus an seine Person zu fesseln (5, 9), hernach konnte er erst die Vereinigung mit den donaulndischen Mannschaften wagen. Von dem Momente an, wo mit den wenigen erprobten und den vielen unerprobten Soldaten die Kampfhandlungen im schwierigsten Gelnde einsetzten, musste die Disziplin mit allen Mitteln gewahrt werden. Daher ist es selbstverstndlich, dass Theodosius weder Deserteure aus der Zeit des Romanus, noch Leute, die whrend des Feldzuges sich feig benahmen, pardonieren konnte. Theodosius hat drakonisch bestraft, die einfache Hinrichtung vollziehen lassen (23. 24) oder die Verbrennung angewandt (31.49), den Chargen und einigen Feiglingen sogar barbarisch die Hnde abschlagen lassen (22. 31. 49). Verbrannt wurden auch verrterische Zivilpersonen, Spiessgesellen des Romanus (50) und praefedi von Vasallenstmmen (24). Ammian berichtet (23) von bswilligen Neidern, welche an Theodosius diese grausamen Strafen rgten, als unangemessen fr rmische Soldaten. Schade, dass der anschliessende Passus mit der Begrndung, warum Ammian fr seine Person dies ablehnt, verstmmelt ist. Seinem Urteil aber knnen wir uns getrost anschliessen, denn alle innere Wahrscheinlichkeit spricht doch dafr, dass ein lnger dauernder Kleinkrieg im Atlas als Gebirgskrieg mit stets sich steigernder Erbitterung gefhrt wurde, hnlich allen Kmpfen im Rif, und den Fhrer zu manchen Grausamkeiten den Feinden gegenber ntigte. Und ebenso darf nicht in Abrede gestellt werden, dass Theodosius nur Aussicht auf Erfolg hatte, wenn bei seinen weit von jeder Basis abliegenden Unternehmungen innerhalb der Kolonialtruppen eiserne Disziplin herrschte. Wer will ihn richten, wenn er abschreckende Beispiele fr geeignet hielt, sie

  • DER ERSTE THEODOSIUS 25

    zu wahren? Die Grausamkeit wird niemand billigen, aber vielleicht war sie das einzige Mittel (*). Wieviel Grausamkeiten sind brigens bei Kolonialkriegen schon gerechtfertigt worden !

    Ein Datum fr das Kriegsende ist nicht berliefert. Sicher aber blieb Theodosius hernach noch in Afrika und widmete sich der Reorganisation des Landes ; Symmachus, der 373/4 Proconsul in Afrika gewesen war und daher die Lage am Beginn des Kreiges gekannt hat, rhmt ep. X 1, wie unter Theodosius die Provinz wieder aufblhte ; vgl. Orosius VII, 33. Mit anderen Worten bekundet das auch unsere Inschrift, die Theodosius nennt. Doch lange sollte sich Theodosius seines Ruhmes nicht freuen. Anfangs 376 wurde er in Karthago enthauptet, nachdem er vorher unter Anklage gestellt worden war. Einzelheiten fehlen uns. Ammian deutet nur durch den Vergleich mit dem Schicksal Corbulos den gewaltsamen Tod an (XXIX 5, 4), Orosius VII, 33 weis, dass Neider ihn zu Fall gebracht, nach Jordanes Rom. 312 wre es Valens gewesen, der das Todesurteil unterschrieb. Wertvoller ist aber, was Hieronymus im J. 376 notiert und was eine Erweiterung zur Stelle hinzufgt p. 330 Foth. : Theodosius Theodosii posteaximperatoris pater et plurimi nobilium occisi und multorum per orbem bellorum victoriis nobilis in Africa factione eorum periit qui et ipsi mox caesi sunt id est Maximinus expraefecto. Das ist von einem Zeitgenossen beigeschrieben worden und durchaus unverdchtig (2). Maximums hat als praef. praet. nach dem Tode des Valentinian (November 375) und vor seinem eigenen

    (1) Merkwrdig schildert O. SEECK, V, pp. 28 ff.diesen Krieg. Tn Theodosius sieht er einen blutgierigen Mihtar,der einen von allem Anfang an unnotwendigen Feldzug fuhrt, lediglich um Siege heimzubringen, ganze Stamme ausrottet und Mauretanien mutwillig verwstet. Theodosius hatte ohne jeden vernJnftigen Grund weite Strecken rmischen Landes zur Wste gemacht und hunderttausende von Menschen geopfert (p. 31). Seeck's Einstellung ist da eigentlich die der malevoli, zu ihr bietet Ammians Text keinerlei Grundlage.

    (2) A. SCHNE, a, a. O., pp. 158 sqq.

  • 26 R. EGGER

    Sturze (376) seine Stellung bentzt/um mit Hilfe von Freunden Theodosius aus dem Wege zu rumen(1). Den Grund zur Feindschaft hat Theodosius, wenn nicht frher, so in Britannien gelegt, als er den Schwager des Maximinus, den Va-lentinus, hatte hinrichten lassen (vgl. oben p. 13). Feinde hatte aber Theodosius auch in Illyricum. Man denkt an Probus, den Komplizen des Maximinus und an den jungen Marcellianus, den dux Valeriae. Ambrosius, de obiiu Theodosii 53 = Migne PL XVI col. 1467 weiss nmlich, dass die Mrder Theodosius des lteren den jngeren zu tten trachteten. Nur schleimige Flucht aus Moesien und Rckkehr in die spanische Heimat hat damals den Sohn retten knnen. Zu den Gegnern des Vaters zhlten auch die Freunde des 373 durch Selbstmord verschiedenen mag. off. Remigius, dessen Schwager Romanus war,also vor allemValentinians erster General der Germane Merobaudes (Ammian XXVIII 6, f.). Die Faktion, von der die Quellen sprechen, war eine usserst mchtige, die beiden praefecti praet. des Abendlandes und der Generalissimus, letzterer vielleicht ein Gegner aus Neid auf den erfolgreichen Kollegen und aus Abneigung gegen den Romanen. Gegen sie vermochte Theodosius sich nicht zu wehren, Leumundszeugnisse, wie das von Symmachus erbetene (ep. X 1) ntzten nichts, ausserdem half dem Klngel noch die aufgeregte Zeit des Thronwechsels. Die Macht der Feinde und der zum Angriff geschickt gewhlte Zeitpunkt erklren genugsam, wie das Todesurteil zustande gekommen ist. Und es bedarf keineswegs des Hinweises auf die Ttung der vielen Leute, deren Namen mit begannen und die auf Grund eines magischen Experimentes als Nachfolger des Valens galten (2).

    (1) Der Nachfolger des Maximinus is t am 22. V 376 schon im Amte, Coi. Ta., X I I I 3 , 11 , der le tz te an Maximinus gerichtete Erlass Cod. Th., I X 19, 4, da t ier t vom 16. IV 376. Daraus ergibt sich auch die nhere Zei tbest immung fi'r den Tod des Theodosius, mglichst n a h e dem Anfang des J a h r e s 376. Denn den Sturz des Maximinus bringt man wohl m i t Rech t mi t der Aufdeckung der In t r igen gegen Theodosius zusammen^

    (2) SEECC, V, p . 32.

  • DER ERSTE THEODOSIUS 27

    Bei der Hinrichtung des lteren Theodosius ist kein Schuldiger der verdienten Strafe zugefhrt worden, wie Seeck V, p. 31 und 124 will, sondern es liegt ein Justizmord vor. Das Opfer war der fhigste und verlsslichste Heerfhrer Valen-tinians. Gerechtigkeit geschah aber insoweit, als die grossen Leistungen des Mannes nicht vergessen wurden. Schon 378 hat Gratians Regierung in den bsen Tagen nach der Schlacht von Adrianopel keinen besseren fr die Abwehr der Gothen zu finden gewusst als Theodosius den Jngeren, der beim Debakel des Jahres 374 allein standgehalten hatte, und ihm nach raschen Erfolgen anfangs 379 als Mitkaiser den Osten bertragen;

    Kaiser Theodosius hat es sich angelegen sein lassen, das Andenken seines Vaters zu rehabilitieren, und die Untertanen sind ihm dabei gefolgt. Reiterstatuen, dem Magister equi tum entsprechend, wurden dem Feldherrn errichtet. Der Senat in Rom hat Africani et Britannici belli recordatione solche Statuen gestiftet (Symmachus ep. X 43 a. 384/5 vgl. X 9 p. 387 Seeck), in Antiochia stand ebenfalls eine Reiterstatue, die anlsslich des Aufstandes im Jahre 387 vom Pbel beschdigt worden ist. (Libanios or. XX 10 p. 657 Frster v und or. XXII 8 p. 475 f.,dazu G.Rauschen Jb. p. 261). Der Stifter und die Zeit der Errichtung sind unbekannt. Einedritte Reiterstatue ist nachzuweisen in Canusi-um, wo sich der Sockel mit der Inschrift noch erhalten hat, CIL IX 333 = Dessau, Inscr. sei 780.

    nclgtae venerand(a)eque memoriae viro Flavio Theodosio genitori domini nostri invictissimi perennisque principis

    Theodosi(i) perpetui Aug., cuius virtute felicitate iustitia et propagatus terrarum

    orbis et retentus, statuam equestrem subauratam Apuli et Calabri pro voto

    et devotioneposuerunt curante ac perficiente Flavio Sezione viro perfectissimo correctore Apuliae et Calabriae.

    Dieser Text ist noch vllig korrekt konzipirt nach guten alten Vorbildern : Name, Bezeichnung als Kaiservater, Ver-

  • 28 R. EGGER

    dienste, Stiftung. Der lapidare Satz, in dem die Taten zusam-mengefasst sind, enthlt nichts Uebertriebenes,da am Rhein, an der Donau und in Afrika Theodosius den Reichsboden erhalten, in Britannien ihn aber vermehrt hat. Pacatus 6, 1 rhmt ebenfalls uirtus und flicitas an grossen Feldherrn und an Theodosius. Die vierte bis jetst bekannte Statue besass Stobi. Den Anlass zur Stiftung kann ein Aufenthalt des Kaisers in der Stadt gegeben haben ; es muss nicht gerade der durch die dort erlassenenen Ketsergesetze fr den 14. und 16. Juni 388 bezeugte sein (Cod. Th. XVI 5, 13 und XVI 4, 2) sondern eher ein frherer, . . 379, wo er allem Anschein nach zweimal Stobi berhrt hat (19/1 379 zum Regenten erhoben in Sirmium, 17/VI laut Cod.Th. X 1, 12 in Saloniki ; 6/VII wieder in Scupi Cod. Th. VI 30, 2) oder auch 380, als er von Sirmium nach Saloniki zurckkehrte (8/IX Sirmium Cod. Th. VII 22, 11 ; 20/IX Saloniki Cod. Th. X 10, 14). Den frheren Termin glaube ich empfehlen zu drfen, da der Kaiser, ein Mann mit ausgeprgtem Familiensinn (*) mglichst rasch etwas fr das Andenken seines Vaters getan haben wird. Wie er selbst stark unter dem Eindruck der Henkerszene von Karthago stand, beweist seine lnger gebte Weigerung, ein Todesurteil zu unterzeichnen (Themistios or. XV p. 190 , . 381 und or. XXXIV . 14 bei A. Mai, class, wet. IV p. 335 a. 385 ; dazu Seeck V p. 171 und 502). Vermutlich hat der Kaiser zur Stiftung in Stobi beigetragen, da die Kosten doch bedeutende waren.

    Zum Sockel dieser Statue gehrte nun der Block, auf dem unsere Inschrift eingegraben ist. Wie bei der Inschrift von Canusium steht am Anfang der Name, also Z. 1/2 [ ][ \ hernach der Name des Kaisers, begleitet von mehreren Epitheta, die etwa bisZ. %7...] [ bzw. ] reichen mgen. Z. 4 ist ein Wort gekrzt [](). . 7-13 enthalten die Ruhmestaten und, wie schon eingangs festgestellt, Z. 14 bis zum Ende alles, was mit der Siftung zusammenhangt. Die Z. 2 vorgeschlagene Ergnzung ist zwarnach der strengen Terminologie des Staatsrechtes nicht korrekt, wohl aber nennt Gau-

    (1) [AUR. VICTORE epiiom., 48> 18, 9T

  • DER ERSTE THEODOSrtJS 29

    dian bell. Gild. 215 und eie cons. Stil. H 421 Theodosius Vater und Sohn divi. Fr den Historiker bedeutet = Sa-xonia eine willkommene Ueberraschung, da hier ein sehr altes Zeugnis fr diesen Landnamen vorliegt. Bezeichnet hat man damit die Heimat der gefrchteten Seeruber im nordwestlichen Deutschland, die auch der Geograph von Ravenna Saxonia nennt IV 17, 18, 23 ; allein das Alter der Quelle, aus welcher dieser Autor des 7. Jh. schpft, lsst sich nicht feststellen. Einigermassen, datiert ist die Stelle im anonym berlieferten Briefe C. P. Caspari, ^ Briefe, Abhandlungen und Predigten p. 3 : nam et in Francia et in Saxonia et in omni Barbaria deus est. Wenn Caspari den Brief mit Recht dem Pelagianer Agricola, der die Sekte in Britannien verbreitet hat (Prosper chro. p. 472 zum Jahre 429) zuweist, gehrt er der Zeit um 420 an (l). Unsere Inschrift hat den Vorzug der gesicherten Datierung wenigstens auf das vorletzte Jahrzehnt des vierten Jh. und ist daher lter. Den dritten in der Literatur meist bersehenen Beleg fr Saxonia kennen wir schon, mit Scotia steht er in der Versio latina von Jo-sephus bell Jud. ; vgl. Caspari a. a.O. p.335f. und oben p. 15. Ohne die Frage hier berhren zu wollen, ob Ambrosius als Autor dieser Schrift in Betracht kommt, mchte ich doch die bliche von Fr. Vogel, De Hegesippo p. 8ff. vertretene Datierung auf die Jahre 367-375 nicht widerspruchslos hinnehmen. Dass auf Grund der" erwhnten Siege des Theodosius die Schrift nach 367 verfasst ist, wird jedermann zugeben, aber 375 als untere Grenze erscheint mir hchst fraglich. Vogels Argument ist eines ex silentio : weil ausser den Alanen weder Gothen noch Hunnen vorkommen, htte der Autor vor Beginn der eigentlichen Vlkerwanderung geschrieben. Dieser Schluss ist schwach, beruht auf einer nicht aufrecht zu erhaltenden Vorstellung von der Vlkerwanderung. Also da es ausserdem gar nicht so sicher ist, dass III 5, 11 nicht doch aus Ammian XXIII 5, 3 bernommen ist, wird man vorsichtig den Autor der Zeit vor 400 zurechnen. Die Inschrift aus Stobi darf bezglich Alter mit ihm konkurrieren. Saxonia

    (i) A. HACK, kirchentsthichte Deutschlands, I*, p. 107.

  • 30 ft. EGGER

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    Ai 1 FACSIMILE PER INSCHRIFT

  • t>ER JSRST THEObOSroS 31

    ist im 4. Jahrhundert aufgekommenen wie Francia und Batavia Q).

    Ungewhnlich ist , ein seltenes und poetisches Vokabel an Stelle von oder auch wohl . manchmal tauchen in Urkunden hnliche Wrter auf, ich verweise . . auf {) () der Inschrift aus Porto Torres in Sardinien ; Not degli scavi 1928 p. 254. . 13 ist gebraucht wie ' bei Philo, lega io ad Gaium 346 p. 218 Cohn oder gens Romanorum im Titel origo . R. Chron. min. I p. 143, um die Gesamtheit zu bezeichnen im Gegensatz zum Einzelstamm natio. Die Grundlage,welche bei Abfassung der Inschrift fr den Abschnitt Karriere zur Verfgung stand, war natrlich eine offi-zielle,letzten Endes auf die kaiserliche Kanzlei zurckgehende. Recht selten bekommen wir Einblick in den Aktengang, der einer solchen Ehrung voranzulaufen pflegt. Aber gerade in der uns interessierenden Epoche hat Symmachus einiges berliefert. Er korrespondiert wegen der Theodosiusstatuen in Rom mit dem magister ofjiciorum (ep. X 43). Als 377 Symmachus' Vater ein Standbild (auro inlustrem statuam) erhalten sollte, hat ein lngerer Notenwechsel zwischen Senat und kaiserlichem Kabinett stattgefunden, und es haben die Kaiser die Erlaubnis erteilt adposita oratione, quae meritorum eius ordinem ac seriem confinerei CIL VI 1698 = Dessau, Inscr. sei 1257. Beide Beispiele drfen auf die Ehrung des Thodosius in Stobi angewendet werden. Verhandlungen mit der Zentralbehrde mssen gefhrt worden, desgleichen muss ein Akt mit den positiven Daten aus dem Leben des Kaiservaters nach Stobi erflossen sein.

    Von den Tatsachen der Stiftung Z. 14ff. fehlt mancherlei, vor allem der Stifter. Es ist wohl die Gemeinde der Stadt gewesen, welche d. i. Stiftungsgeld ganz oder zum Teile aufgebracht hat. = Stiftung folgt aus der Bedeulungsentwicklung,welche vom Ausdruck brgerlichen Ehrgeizes bis zur Hauptusserimg desselben, dem Schenken und Stiften genommen hat ; vgl. B.

    (1) E. NORPEN, Germanische Urgeschichte, p. 314 A. 2 und 315 A. 1,

  • 32 ft. EGGER t

    Laum, Stiftungen I p. 44. Dann erfahren wir nichts ber den unmittelbaren Anlass, auch nichts ber die Zeit. Vor . . 1 kann am ehesten gestanden haben. Was folgte, ist nicht klar ; mglich ist oder . . 3. verlangt das seltene vorher den Ort der Aufstellung bzw. das Objekt, dem gegenber das Standbild des Theodosius errichtet war. Z. 2ff. schlage ich zu lesen vor : \]-\[] \ [ ^ | [) ] -..Oie Stobenser haben wie die Apulier das Bronzestandbild vergolden lassen . vgl. auro inlustris statua tier Inschrift auf dem Symmachus-denkmal. Z. 2/3 ist [][] homerische Floskel (N 891 , 22 ) desgleichen ( 185, 296). Eine tiefere Beziehung auf Helios, wie sie von Nero angefangen tatschlich bei Kaisern blich ist, muss hier ausgeschlossen werden (*). Z. 5 ist lediglich nach dem Rume ergnzt, also eine Reiterstatue, wie eine in Stobi aufgestellt war fr den divus [Constantinus] bei dem Welche Ortsbezeichnung mit gemeint ist, steht dahin ; der nchste Gedanke an das Forum in der stark romanisierten Stadt mit ius Italicum wre das lateinische Wort fr in der Umgangsprache sehr wohl mglich ist aber wegen der Quantitt abzuweisen. (8).

    Die Anleihen aus der homerischen Poesie (3),das Nebeneinander von metrischen und prosaischen Stcken, der Versuch, mit dieser Art Cento den Eindruck einer feierlich-hohen Sprache zu erzielen ,das alles scheint mir dafr zu sprechen, dass der Verfasser der Inschrift ein grammaticus von Stobi gewesen ist. Gut passt zu einer solchen Glanzleistung auch die Inkonsequenz, dass manchmal phonetisch geschrieben wird ( , ) manchmal nicht.

    Wien, im Mrz 1930. RUDOLF EGGER.

    (1) Vgl. //., XII, 1888, p. 511,1.34 und den Kommentar Hoi-leaux, ferner SENECA, Apocol, 4, 27 sqq. mit den Bemerkungen Wein reichs p. 44.

    (2) Forum wird transkribiert, vgl. PREISIGKE, Wrterb. der griech. Papyrusurkunden, s. . Sp. 701 und B. MEINERSMANN, Die latein. Wrter und Namen in griech. Papyr., p. 64.

    (3) Auch ist homerisch 706, ebenso E 682,

  • A PROPOS DU PSAUTIER BYZANTIN ' A FRONTISPICE

    Le psautier byzantin frontispice, dont le plus illustre reprsentant est le Parisinus grec 139, vient d'tre l'objet de plusieurs tudes importantes, qui apportent des lments nouveaux au problme si controvers de ses sources. Il y a grand intrt prsenter dans un tableau d'ensemble les conclusions q ui ressortent de ces travaux.

    I

    Dans la Revue des tudes Armniennes (), M. G. Millet et M l i e Sirarpie der Nersessian ont prsent pour la premire fois un curieux psautier armnien frontispice qui appartient M. Emmanuel Sgrdakis. D'aprs une inscription du f 277, il a t crit avant 1445, mais les ressemblances de son dcor ornemental avec celui du psautier armnien de Venise et de plusieurs manuscrits excuts en Cilicie, le font remonter la premire moiti du xive sicle, sauf les cahiers du dbut qui seraient du xvie sicle.

    La disposition du texte est conforme aux traditions armniennes. Tandis que le psautier byzantin comprend 20 kathis-mata et groupe les Cantiques la fin, le psautier armnien est divis en 8 canons, chaque canon tant suivi d'un cantique. Les psaumes 118-150, les cantiques des Trois Hbreux, de la Vierge, de Zacharie, de Simon, de Manasss, la prire de saint Nerss, sont rejets la fin hors de ces canons.

    (1) Revue des tudes Armniennes, X , 1929, Le Psautier armnien i Ilustre^ par G. M I L I ET et S IRARPIE DER NERSESSIAN (p. 177-181 et planches dont une en couleurs)*

    BYZANTION. V. * 3

  • 34 L. BRHIER

    L'illustration comprend un bandeau orn avant chaque canon, ainsi que des dcors marginaux, une initiale et des lettres dcores. Le manuscrit renferme en outre 12 miniatures pleine page, cadre troit et sur fond d'or. Les ornements, d'une charmante fantaisie, sont conformes aux traditions de l'art armnien, qui aime le dcor zoomorphe et les scnes de genre. Certaines initiales rappellent l'ornement des manuscrits de l'poque mrovingienne, en particulier ceux du Sacramentaire de Gellone.

    Les miniatures comprennent des portraits de prophtes au dbut des Cantiques (Mose, Isae, Habacuc, auxquels est adjoint saint Nerss) et des scnes. Les portraits se dtachent sur un fond de paysage, compos de montagnes tailles en escalier et parfois d'difices vus en perspective, comme sur le Psautier grec 139, mais de proportions minuscules par rapport la taille des personnages, dont plusieurs sont coups en outre par le bord du cadre.

    Les pisodes de l'histoire biblique sont emprunts au psautier byzantin frontispice : passage de la Mer Rouge, (copie rduite d'un modle dvelopp ; on distingue droite Mose et Aaron coiffs de turbans et ' Myriam jouant du tambourin) Prire d'zchias (le peintre a reprsent le moment qui prcde la prire). David et Goliath, (le peintre a montr seulement David coupant la tte de Goliath), Prire de Jonas (reprsente Jonas sortant du monstre et recueilli dans une barque), Prire des trois Hbreux. Prire de Mariasses.

    On sera reconnaissant MUe Sirarpie der Nersessian de sa description si complte et si instructive de ces miniatures, que M. Millet a commentes dans la seconde partie de ce travail. Tout en s'efforant de dterminer les sources de l'illustration du psautier armnien, il a repris et prcis davantage la thorie q'Hl avait dj donne du psautier frontispice (x).

    Bien que la disposition du psautier armnien difere de celle du psautier byzantin, ce n'en est pas moins ce psautier qu'il doit les lments de son illustration. Malgr quelques points

    (1) Dans l'Histoire de l'Art d'ANDR MICHEL, t. I, Paris, 1905, L'art byzantin, pp. 127-301.

  • t> PSAUTIER BYZANTIN FRONTISPICE 3&

    communs avec la tradition du psautier grec 139 (montagnes en escaliers, difices en perspective, compositions du passage de la Mer Rouge, d'Isaie visitant zchias), il y a entre les deux manuscrits moins de ressemblances que de diffrences : absence de figures allgoriques,compositions plus simples et rduites un petit nombre de figures, inintelligence du paysage et surtout choix d'un unique moment dans les pisodes que le psautier grec 139 reprsente compltement (par exemple David coupant la tte de Goliath, sans la figuration du combat).

    C'est un groupe de psautiers de l'Athos que M. Millet compare le psautier armnien. Il carte le Pantocrator 49 (dat de 1084), dont l'illustration des Cantiques s'inspire visiblement du psautier grec 139, bien que son frontispice soit diffrent. En revanche, trois manuscrits ont une parent vidente avec le psautier armnien. Ce sont le Vatopedinus 609 (1088), le Lavrensis 26 (1084) et le Vatopedinus 608 (xiie sicle).

    Leurs compositions sont moins amples et moins complexes que celles du psautier grec 139 et ne comportent aucune figure allgorique. Cependant le Vatopedinus 609 a t peint par un artiste qui avait encore le sens de la perspective et des proportions entre le paysage et les figures. Son frontispice reproduit le clbre tableau de David gardant ses troupeaux, et mme avec une figure allgorique, celle de la Mlodie, qui se penche l'oreille du jeune ptre ; les autres miniatures offrent, avec quelques variantes, les mmes sujets que le psautier grec 139. C'est surtout au psautier de Lavra et au Vatopedinus 608 que ressemble le psautier armnien, par les proportions donnes aux figures et mme par les ornements marginaux.

    Le psautier armnien, conclut Mr Millet, est donc sorti d'un groupe auquel appartiennent les trois manuscrits de l'Athos, mais aucun d'eux n'en est le prototype immdiat, aucun d'eux ne conserve les lments de dcor qui ont survcu dans le psautier Sgrdakis : les rochers taills en 'escalier et les difices figurs en perspective. Le psautier armnien et les psautiers de l'Athos drivent donc d'un prototype diffrent par son illustration de celle du Psautier grec 139 et qui parat originaire de Anatolie orientale. Le nom du Grand Comnne

  • 36 L. BRHIER

    David, fondateur de l'tat de Trbizonde, se lit la fin du Vatopedinus 608 et l'on trouve sur le Vatopedinus 609 des inscriptions en armnien. Le psaul ier armnien est donc l'aboutissant d'une tradition provinciale qui s'est conserve obscurment dans les monastres jusqu'au xive sicle. Cette t radition est absolument diffrente de celle que reprsente le Psautier grec 139. Elle lui est probablement antrieure.

    II

    La consquence de la doctrine de M Millet est d'affirmer l'indpendance du Psautier grec 139 par rapport la tradition primitive des psautiers de l'Athos. Il reste donc rechercher l'origine de l'illustration du clbre manuscrit de la Bibliothque Nationale de Paris.

    Pour M. Grnwald (x), les peintures de ce psautier ont bien t composes au xe sicle et s'inspirent d'uvres antiques sculptes, interprtes avec une certaine maladresse. Mais son enqute ne porte que sur deux tableaux La Prire d'Isae et David au milieu de son troupeau. Les lments antiques qu'ils renferment, et sur le caractre desquels tout le monde est d'accord, lui paraissent emprunts une uvre analogue au sarcophage dit d'Endymion, (Rome, muse du Capitole, fin ier-ne sicles).

    Dans la Prire d'Isae, un vent violent gonfle l'charpe que la figure de la Nuit dploie sur sa tte ; comme elle maintient cette charpe de la main droite, on peut supposer que le courant d'air vient de sa droite : or, la hauteur de ses paules, le vent souffle du ct oppos, car le vtement attach sur son paule gauche est fortement rabattu sur son paule droite, de mme que les plis de sa tunique agits et onduls gauche, retombent son ct droit tout fait rigides. Des contradictions analogues se remarquent sur la figure d'Isae. On se les

    (1) Alos GRUNWALD, Byzantinische &iuieh, Zur EntstehungS" geschiente des Pariser Psalters, ms. grec 1^9. (Schriften der philosophischen Fakultt der deutschen Universitt in Prag. Heft I. Brunn, 1929). M. Grunwald avait fait dj une communication ce sujet au Congrs des tudes Byzantines, Bucarest, 1924.

  • DU PSAUTIER BYZANTIN A FRONTISPICE 3 7

    explique si l'on se reporte l'pisode de Sln dcouvrant En-dymion endormi, sur le sarcophage du Capitole. Un vent violent soufflant en face d'elle, gonfle l'charpe qu'elle tient au-dessus de sa tte comme la Nuit de la miniature, rabat sa tunique sur l'avant-bras droit en dcouvrant son paule et la plaque sur ses jambes dans le mme sens.

    Le peintre du Psautier n'a pas saisi ce mouvement. Il a prt sa Nuit le buste de Selne, notamment la tunique fixe l'paule gauche et tombant sur l'avant-bras droit, mais il n'a pas compris le geste de l'charpe que, contrairement Sln, la Nuit retient del main droite. En outre, abandonnant son premier modle, il a donn la partie infrieure de la tunique de la Nuit les mmes plis rigides et d'allure calme que l'on voit sur des statues grecques de l'poque classique, comme la Demeter du muse de Berlin, dont les plis tombent raide d'un ct, tandis que le lger cartement de son pied droit {reproduit sur la peinture), creuse des sillons dans l'toffe.

    Nous ne pouvons reproduire ici les analyses minutieuses de M. Grnwald et nous n'avons voulu que donner une ide de son argumentation. Pour lui, la tunique d' Isae, plaque sur les jambes, rappelle le mouvement de celle de Sln,la figure gracieuse d'Orthros, le point du jour, qui s'avance vers le prophte, est inspire du petit Amour qui marche devant Sln. De mme, dans le tableau de David jouant de la harpe, on retrouve le paysage rocheux au milieu duquel paissent sur le sarcophage les chvres et les brebis d'Endymion. On y revoit le chien de berger assis, par lequel passe l'axe de la composition et qui, sur le psautier,tourne bizarrement le dos son matre, tandis que sur le sarcophage il allonge le museau vers l'cuelle que tient un pasteur. Enfin,le gnie de la Montagne de Bethlem reproduit la pose d'Endymion couch, la tte appuye sur le bras droit recourb, le mme vtement pass sur la jambe gauche et retombant entre les jambes : seul le mou

    vement des genoux diffre, le corps du gnie de la Montagne tant repli sur lui-mme, comme si les deux moitis du corps taient inspires de deux modles diffrents. Le peintre a donc copi des fragments de figures antiques, sans pouvoir les ramener l'unit.

    En consquence, M. Grnwald repousse l'ide que ces mi-

  • 38 L. BRHIER

    matures puissent tre un travail antique ou mme un modle ancien recopi au xe sicle. Entre les marbres grecs et les peintures du psautier, il est mutile, selon lui, d'imaginer un intermdiaire. Il s'agit d'une copie directe ; la maladresse mme du peintre dnote sa dpendance troite du modle sculpt et, comme l'avait soutenu Kondakov, les peintures du psautier grec 139 se rattachent au mouvement de la Renaissance macdonienne.

    Le travail trs intressant de M. Grnwald a le mrite de montrer pour la premire fois dans le dtail quelques-uns des thmes de l'art antique reproduits incontestablement dans les peintures, mais c'est peu, pour difier une thorie, de ne considrer que deux peintures sur les quatorze que contient le psautier. Certains rapprochements, si ingnieux qu'ils soient, paraissent un peu compliqus et l'on se demande vraiment si -un peintre a pu imaginer de composer un personnage hybride avec deux moitis diffrentes empruntes deux uvres antiques. Beaucoup de ces figures, beaucoup de ces gestes sont tout fait banals dans l'art antique : Orthros tenant son flambeau, la figure agitant sur sa tte un charpe gonflee par le vent, (qu'on retrouve sur le psautier dans le Passage de la Mer Rouge), la Montagne de Bethlem rappelant les figures de fleuves. Ce ne sont que poncifs d'atelier et le peintre pouvait les trouver ailleurs que sur le sarcophage d'Endymion.

    Il en est de mme des arbres et des beaux plants de pavots d'aspect naturaliste de la Prire d'Isae. On ne les trouve pas sur le sarcophage du Capitole et M Griinwald explique leur prsence par le souci qu'avait le peintre d'quilibrer les dtails de sa composition. On peut, semble-t-il, les rapprocher utilement de la flore traite dans un esprit raliste et dcoratif la fois, qui rgne sur les magnifiques mosaques dcouvertes sous le badigeon par M de Lorey dans la cour de la mosque des Ommiades Damas et qui datent de l'poque de la transformation de l'glise Saint-Jean en mosq ue par le calife Walid en 708 (*). Il y a l d'admirables ensembles de paysages hell-

    (1) E. DE LOREY. Les mosaques du VIIIe sicle de la mosque des Omeiyades Damas (Cahiers d'art, n7,1929, pp. 305-312). De belles

  • DU PSAUTIER BYZANTIN A FRONTISPICE 3 9

    nistiques, excuts au dire des historiens arabes par des artistes venus de rgions diverses, entre autres de Constantinople, et dont il faudra dsormais tenir compte lorsqu'on recherchera dans quel milieu artistique ont t imagines les peintures du psautier grec 139.

    Enfin, dans son argumentation M. Grnwald considre ce psautier comme une uvre isole et ne tient aucun compte des uvres antrieures ou postrieures qui lui sont apparentes, en particulier du Grgoire de Nazianze (Parisin Gr. 510) Le Psautier de Paris reprsente une tradition iconographique qui lui est antrieure et dans laquelle il s'agit de le situer.

    Si importantes cependant que soient ces rserves, on retiendra du travail de M. Grnwald les faits intressants qu'il a relevs, en montrant comment des sources d'origine antique ont t interprtes par le peintre du psautier avec~ une certaine incohrence et parfois une inintelligence de ses modles. Mais est-il besoin de descendre jusqu'au xe sicle pour constater dans une uvre byzantine des fautes de cette nature ?

    III

    Nous avons expos ailleurs (*) la thorie d'ensemble de M. Morey sur l'volution de la peinture byzantine (2),dans laquelle il aperoit deux traditions primitives : celle d'Alexandrie avec sa composition libre, ses paysages, ses allgories, celle de l'Asie avec son style monumental et ses fonds d'or sur lesquels se dtachent les figures. Nous n'en retiendrons ici que ce qui a trait au psautier de Paris, qui, pour M Morey, montre le paysage hellnistique dans toute sa puret sur certaines miniatures, tandis que d'autres dnotent au contraire une vritable maladresse dans l'interprtation de ce paysage.

    reproductions de ces mosaques ont t exposes Paris au Muse des Arts dcoratifs en octobre 1929.

    (1) Dans la Revue Archologique, 1929. (2) R.-C. MOREY, Notes on East Christian Miniatures. (The Art

    Bulletin, XI, New-York, 1929, pp. 5-103).

  • 40 L. BRHIER

    Dans cette illustration, regarde en gnral comme de la mme main, il distingue cinq peintres diffrents. Le premier reprsente la tradition hellnistique dans toute sa beaut, avec la souplesse du mouvement, l'emploi des Allgories, le sens de la perspective et de l'espace, les architectures l'chelle qui correspond leur distance. C'est le peintre de David gardant ses troupeaux, de David luttant avec le lion, du Passage de la Mer Rouge, de Mose sur le Sinai, de la Prire d'Isae, del Prire d'zchias. Les mmes motifs, les mmes costumes, les mmes gestes, les mmes paysages reparaissent dans toutes ces peintures. Un deuxime peintre est l'auteur de David et Goliath, et de David sacr par Saul. Il s'inspire du premier, mais n'a ni les mmes qualits, ni le mme sens de l'espace ; ses figures allgoriques n'ont pas la mme noblesse. Les deux tableaux des Filles d'Isral glorifiant David et de David lev sur le pavois reprsentent le niveau artistique le plus bas, avec ses architectures maladroites, son ignorance de l'anatomie, sa pitre composition. Un quatrime peintre, auteur de la Prire d'Anne, et de la Prire de Jonas reprsente le style asiatique : longue inscription de la Prire d'Anne, architectures mal comprises ou hors d'chelle comme dans la Prire de Jonas (parente de celle du Paris. Gr. 510) et o Jonas est habill, mme lorsqu'il est englouti par le monstre, figures de trois quarts ou de face, jamais de profil. Il faut noter que M. Millet a retrouv dans le Vatoped. 608, Anne mre de Samuel dans le mme costume et avec une attitude analogue celle que lui prte le peintre du psautier, mais sans fond d'architecture : c'est bien le style byzantin-asiatique parvenu sa puret au xii6 sicle.

    Enfin un cinquime peintre serait l'auteur de la Pnitence de David et du splendide tableau de David entre la Sagesse et la Prophtie. M Morey y constate les poses statiques du style monumental, la richesse des costumes, les diadmes des Allgories sems de perles et l'allure crmonielle de la cour byzantine.

    Si diffrentes que ces miniatures soient par leur style, elles ont toutes t places dans le manuscrit la mme date et les cadres dcoratifs qui ies entourent sont de mme nature ; elles appartiennent toutes la mme poque.

  • D U PSAUTIER BYZANTIN A FRONTISPICE 4 1

    Le Psautier de Paris a donc t compos dans son tat actuel au xe sicle, et Constantinople, comme le prouve l'imitation qui a t faite de plusieurs de ses tableaux dans la Bible de Lon (Vatic. Gr. Reg. I), orne dans la premire moiti du xe sicle pour Lon, dignitaire du palais imprial. Ou il y a eu copie d'un manuscrit par l'autre, ou tous deux relvent d'un original commun qui se trouvait Constantinople.

    Quoi qu'il en soit et, bien que dans leur tat actuel les miniatures du Psautier aient exist Constantinople au x e sicle, M. Morey se refuse y voir une uvre originale et suppose que la plupart dpendent d'un archtype qui devait tre un rotulus analogue au Rouleau de Josu du Vatican. C'est ce que dvoile la composition de certains tableaux en deux registres qui se suivent logiquement. Dans le Passage de la Mer Rouge, si Mose dtourne la tte, c'est pour considrer le Pharaon et son arme qui se noient au registre infrieur. De mme z-chias, les mains voiles, le regard tourn vers le ciel, laisse supposer la main divine qui devait figurer dans l'archtype et qui se trouve sur le Rouleau de Josu dans une scne o Josu a la mme attitude qu'zchias. L'hypothse d'un rouleau explique la mthode de composition, la rptition des mmes figures, la juxtaposition de plusieurs scnes qui se suivent, les figures places trop prs de la bordure comme dans la Prire d'Anne ou la Pnitence de David. Sur le psautier de Basile II Venise, le prophte Nathan apparat devant David prostern et il en est ainsi sur leParis. Gr. 510.

    Comment dater cet archtype? D'aprs M. Morey, l'lvation de David sur le pavois fournirait un terminus post quem, Julien ayant t le premier empereur ainsi intronis.A vrai dire cette coutume date des rvoltes militaires du sicle (*). M Morey suppose que l'archtype tait un rotulus compos Alexandrie au ive sicle : plus tard, un peintre en a remani les miniatures pour en faire des tableaux susceptibles d'tre insrs dans un codex. Les miniatures actuelles du Psautier de Paris sont indpendantes d u texte, au milieu duquel elles ont

    (1) Cet usage est d'origine germanique, comme on le voit au Ier sicle dans TACITE, Histoires, IV, 15.

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    t insres, sept peintes sur le seul verso d'une feuille de parchemin prcdant le texte, en frontispice, une dans le texte des psaumes, six avant celui des Cantiques. Elles se trouvaient dans une bibliothque de Constantinople au dbut du xe sicle et c'est de l qu'elles ont t tires pour enrichir le psautier grec 139.

    Poussant plus loin ses analyses, M. Morey montre la parent qui unit ces miniatures celles du Rouleau de Josu. Sur les deux manuscrits on retrouve les mmes paysages, les mmes silhouettes, le mme armement des guerriers, le mme dcor, les mmes allgories, le mme thme pompien de la colonne noue d'une bandelette, qui figure aussi dans la Gense de Vienne. Les ressemblances sont surtout frappantes entre le Rouleau de Josu et l'uvre du premier peintre du Psautier. On a l deux compositions contemporaines et qui peuvent dater du vne sicle. On peut ajouter ces arguments que les mosaques de la mosque de Damas montrent qu' cette poque le style hellnistique tait encore florissant. M. Morey suppose, mais l il entre dans un domaine purement conjectural, qu'aprs la prise d'Alexandrie par les Arabes (641), les peintres hellnistiques se seraient rfugis, les uns Rome, o ils auraient excut les plus belles fresques de Sainte-Marie Antique,les autres Constantinople, o ils auraient peint les miniatures du Psautier et le Rouleau de Josu. Mais aucun tmoignage n'appuie ces dires et tout ce que nous connaissons de l'art chrtien des ve et vie sicles, aussi bien en Italie qu'en Orient, Salonique, Constantinople, montre que cette expansion de l'art hellnistique d'Alexandrie est bien antrieure au vne sicle. D'ailleurs les mosaques de la mosque des Om-miades comme celles -de la mosque d'Omar laissent supposer que des peintres hellnistiques ont t au service des califes.

    M. Morey a du moins par des analyses trs dlicates dmontr que les miniatures du psautier de Paris ne forment pas un bloc mais rvlent des talents diffrents et des conceptions.artistiques opposes. Son hypothse d'un rouleau primitif parat confirme par la disposition mme des miniatures en plusieurs registres qui se suivaient primitivement.

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    V

    C'est par une voie diffrente, et sans avoir pu connatre le travail de M. Morey que Mr Jean Lassus est parvenu, en ce qui concerne le Psautier de Paris, des con elusions semblables. Le point de dpart de ses recherches est la belle dcouverte qu'il a faite la bibliothque du Vatican d'un exemplaire grec illustr des Livres des Rois faisant suite l'Octateuque et date du xi e sicle {*). Nous ne le suivrons pas dans la description excellente qu'il a donne de ce manuscrit, d'autant plus prcieux qu'on ne connaissait jusqu'ici aucun exemplaire illustr des Livres des Rois. Mais, en cherchant se rendre compte de l'intrt artistique et iconographique des 74 miniatures qui illustrent ce manuscrit, M*. Lassus a port son attention sur celles qui sont communes aux Livres des Rois et au Psautier et il en a tir des comparaisons trs instructives. Il a mme tendu ses observations aux miniatures de l'Octateuque qui reproduisent de thmes du Psautier.

    Entre l'illustration de tous ces manuscrits bibliques et celle du psautier de Paris une premire diffrence s'accuse. Les tableaux du psautier sont en hauteur et verticaux ; ceux de l'Octateuque et des Livres des Rois sont dvelopps en largeur et horizontaux.- Les rapports entre ces manuscrits et le Psautier n'en sont pas moins